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Mardi 30 décembre 2008 1,80 Mail : [email protected] N°232 Le Mahorais N° 232 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 MAYOTTE DÉPARTEMENT : DE QUOI SE RÉJOUIR www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous Page 3

Le Mahorais n°232

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Edition du mardi 30 décembre 2008

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Page 1: Le Mahorais n°232

Mardi 30 décembre 2008 1,80 € Mail : [email protected]°232

Le Mahorais N° 232 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

MAYOTTE DÉPARTEMENT :

DE QUOI SE RÉJOUIR

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N°232 du Mardi 30 décembre 2008

Le Mahorais N° 232 Mardi 30 décembre 20082

TOTAL MAYOTTEFILIALE DU GROUPE TOTAL

RECHERCHE

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante :TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines

1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzouen précisant la référence du poste.

1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1)

Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploie-ment du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investis-sement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » àl'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements,prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat desventes.Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising.Une première expérience dans le commercial grande distributionest souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leader-ship, autonomie, disponibilité.

1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2)

Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du porte-feuille de clients (Transports, Industries, Agriculture,Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants,et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès desclients.De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connais-sance du terrain et une première expérience de la négociation dansun environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3)

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau deDistribution des stations service. Il s'assure de la qualité des pro-duits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne applicationdes standards et procédures HSEQ sur les stations services.De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vousavez la connaissance du terrain et une première l'expérience de lanégociation dans un environnement grande distribution. Desconnaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1)

Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera par-ticulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il(elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation,et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règlesadministration du personnel, connaissance des logiciels informati-ques RH.Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1)

Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que leslivraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenuede planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pourl'ensemble des clients, et les transmet après ventes.Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs com-mandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhé-rents à la logistique des camions citernes.Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «trans-port», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dansla fonction transport.Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de larelation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2)

Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assureson intérim en cas d'absence.Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploita-tion, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Ileffectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect desrègles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain(acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et uneforte sensibilité au respect des règles de sécurité.

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N°232 du Mardi 30 décembre 2008 LOCALE

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N°232 du Mardi 30 décembre 2008

Mardi 30 décembre 2008

JÉGO MALMENÉ

Le secrétaire d’État à l’outre-mer Yves Jégo est en cemoment malmené par les com-pagnie aériennes desservantl’outre-mer. En effet, après AirAustral qui refuse de signer laconvention visant à faire bais-ser le coût de l’aérien pour lesultramarins, c’est au tour d’AirCaraïbes de défier le ministre.Pourtant, la compagnie avaitbénéficié d’un plan de défisca-lisation pour acquérir un nou-vel avion afin de lui permettred’assurer une liaison vers laGuyane, brisant ainsi le mono-pole d’Air France. Jégo essuiedonc un nouveau revers, toutcomme le président de laRépublique qui avait ordonnél’avancée rapide du dossiertout en menaçant de taper dupoing sur la table. Du côté deMayotte, rien à l’horizon…

QUAND UN MINISTRE DE

NGAZIDJA APPELLE À LA

HAINE RACIALE

Le ministre de la Sécurité del’île autonome de Ngazidja(Grande Comore) a appelé à latélévision la semaine dernièrela population de son île à s’enprendre aux Anjouanais rési-dant à Ngazidja. En effet,Abbas Mhadjou, ministre de laSécurité intérieure de Ngazidja,à la suite d’un passage à tabacd’un policier par deux soldatsanjouanais a ainsi appelé à lahaine et à la violence à la télé-vision. C’est d’ailleurs lui quiavait demandé à ce que tous lesAnjouanais résidant soientobligés d’être en possessiond’une carte de séjour. Le gou-vernement de Grande Comorea engagé une procédure judi-ciaire à son encontre, et AbbasMhadjou a été convoqué par lagendarmerie pour être entendusur ces propos d’incitation à lahaine. Bref, l’Union ne brillepas par son unité, plutôt par

une somme de faits divers mal-

heureux et désarmants…

DISPARITION DE SAÏD

ISSIHAKA

L'ancien maire de la commune

de Pamandzi, Saïd Issihaka, est

décédé mardi 23 décembre, à

La Réunion, où il était hospita-

lisé. L'homme a été maire de la

commune de Pamandzi de

2002 à 2006 et a su faire de

cette localité la vitrine de

Mayotte. C'est d'ailleurs lui qui

était à l'origine de la construc-

tion de la nouvelle mairie et

avait inauguré les locaux en

2006. Lors des dernières élec-

tions communales, Saïd

Issihaka ne s'était pas présenté

et s'était fait très discret lors de

l'élection de Ramalati Ali, pro-

bablement déjà affaibli par sa

maladie.

LA RÉUNION TROP CHAUDE

POUR MANAUDOU

La nageuse française a été vic-

time d'une insolation samedi 27

décembre lors d'un meeting en

petit bassin qui se déroulait à St

Paul de La Réunion. Après être

restée une heure sur sa ser-

viette, elle a dû renoncer au 50

m dos, 200 m papillon et 4x

200 m. Elle a d'ailleurs décidé

de renoncer à la suite du mee-

ting. Le concours aura néan-

moins permis à ses coéquipiers

du Cercle des nageurs de

Marseille de battre le record de

France du 4x 200 m nage libre.

Gilot, Malet, Lacourt et

Bousquet ont réalisé un temps

de 7'0"87, effaçant des tablettes

un record datant de 1993.

L ’ é c h o c o t i e r

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Voici en résumé ce que la délégationmahoraise a pu entendre alorsqu’elle était reçue par le présidentde la République Nicolas Sarkozyconcernant la départementalisationde Mayotte. Les propos sont rassu-rants, font même chaud au cœur etlèvent toute ambiguïté ou doute.Mayotte sera un DROM, pas auxforceps pour ne pas déstabiliserl’économie, mais bel et bien pourasseoir un avenir qui s’établira enmoins d’une génération, un record !

“Comme je m’y étais engagé pen-dant la campagne présidentielle, je

prendrai en janvier la décision d’orga-niser la consultation sur la départe-mentalisation de Mayotte. Si les élec-teurs mahorais approuvent cette évolu-tion statutaire, je mettrai en œuvrecette réforme et un 101ème départe-ment français sera créé”.(…)“Comme je l’ai toujours dit, la dépar-tementalisation sera « progressive »et « adaptée ”. Elle devra s’inscriredans le temps. Il importe, en effet,qu’elle ne bouleverse pas les équilibreséconomiques et sociaux de votre terri-toire. Les changements à opérer sontconsidérables notamment en matièrefiscale et de protection sociale. Mais jeconfirme qu’en une génération, leprincipe d’égalité sociale sera appliquéà Mayotte, c’est-à-dire plus vite que cequi s’est fait pour les autres DOM.Il parait essentiel de mener à bien cechangement institutionnel à un rythmecompatible avec celui des collectivitéslocales qui auront à assumer de nou-velles compétences transférées. Celasuppose également une évolution desmentalités et des modes de vie qui vonttransformer la société mahoraise. Cechangement de statut va donner denouveaux droits aux Mahorais maisaussi de nouveaux devoirs”.(…)“La consultation sera organisée le 29mars 2009. Si les Mahorais approuventle processus, une loi organique seraprésentée avant la fin de l’année 2009pour transformer la collectivité deMayotte, régie actuellement par l’arti-cle 74 de la Constitution, en collecti-vité de l’article 73. Cette collectivitéaura les compétences d’un départe-ment et d’une région d’outre-mer, maisson organisation sera particulière, avecune assemblée unique. Le nombre deconseillers généraux, 19 actuellement,sera augmenté. Les élections de lanouvelle assemblée auront lieu au plustard à la date du prochain renouvelle-ment des conseillers généraux (mars2011). La mise en place du départe-ment sera effective en 2011”.(…)“Il n’est ni possible, ni souhaitable deverser immédiatement les prestationssociales au mêmes taux qu’en métro-pole et dans les DOM, la généralisa-tion brutale des prestations socialesétant de nature à déstabiliser l’écono-mie et la société. Il faut que la mise enplace ou l’augmentation des assuran-ces sociales (maladie, retraite, famille,accidents du travail et chômage) sefasse au rythme de l’alignement descotisations sociales et au rythme dudéveloppement économique deMayotte. C’est pourquoi, dans un pre-

mier temps, le niveau atteint par leSMIG mahorais devra être stabilisépour préserver l’emploi.Cela étant, les Mahorais doivent pou-voir bénéficier, dès le changement destatut, d’un renforcement des mesuresde protection sociale. Les minimasociaux existants (adultes handicapéeset personnes âgées) seront revalorisésde manière significative dès 2011.Ceux qui n’existent pas encore, serontmis en place en 2012 avec un taux cor-respondant à 25% du taux national. Ilest prévu une montée en charge del’ensemble des prestations sur 20 à 25ans pour atteindre l’égalité sociale .La fiscalité va subir des modificationsimportantes. Il faudra instaurer une fis-calité directe pour les communes avecla taxe d’habitation et la taxe foncièreque les Mahorais devront dorénavantacquitter. L’essentiel de l’impôt et desdroits de douanes qui sont versésaujourd’hui au budget du Conseilgénéral vont revenir dans le budget del’Etat. La nouvelle collectivité perce-vra, en revanche, en compensation, lesdotations prévues dans le cadre destransferts de compétence. Plus généra-lement, l’’Etat accompagnera Mayotteà réaliser les efforts qu’elle devra four-nir grâce à la mise en place d’un «fonds économique, social et culturel »spécifique, en complément des créditsdéjà affectés aux contrats de projet2008 – 2014 .Sans bien sûr abroger le statut person-nel de droit local protégé par l’article75 de la Constitution, la polygamiesera supprimée. Toute référence aututeur matrimonial devra disparaître.C’est un principe de droit intangible.Les situations acquises ne seront pasremises en cause, mais les mariagespolygames seront totalement interditspour le futur. Par ailleurs, l’âge légaldu mariage des femmes sera aligné surcelui des hommes (18 ans) .La lutte contre l’immigration serapoursuivie avec fermeté mais huma-nité. Les outils juridiques spécifiquesrelatifs au droit de l’entrée, de l’éloi-

gnement et du séjour qui existentactuellement pour Mayotte resterontapplicables. Les dispositions serontmaintenues pour renvoyer les étran-gers en situation irrégulière. Le nom-bre actuel de reconduite à la frontièretraduit l’ampleur de l’effort de l’Etat.Mais le contrôle de l’immigrationnécessite aussi un engagement desMahorais à bannir le travail clandestinet à refuser l’instauration des filièrespar des complicités plus ou moinsconscientes .Le processus de départementalisationva normaliser la situation de Mayottedans la République. Il doit aussi êtrel’occasion d’une normalisation desrelations avec vos voisins comoriens.Assurée de son avenir dans laRépublique, Mayotte doit pouvoir plusfacilement s’engager dans la coopéra-tion avec les Comores.Je sais que ce n’est pas facile et que lesComoriens ne renonceront jamais àleur revendication sur Mayotte, mêmes’ils savent qu’elle n’est pas réaliste.La normalisation des relations avec lesComores ne vise pas à obtenir leurcapitulation sur le contentieux deMayotte, ce qui est peu probable, maisà dépasser ce contentieux. C’est toutl’objet du GTHN auquel certains d’en-tre vous ont participé.J’ai la conviction que nous pouvonsdépasser ce contentieux en organisantla circulation des personnes et desbiens entre Mayotte et les Comores eten développant une coopération deproximité.Je vous invite à vous investir danscette démarche ambitieuse et à créeravec les Comores un cadre permanentet original de coopération et de dialo-gue. Cette nouvelle relation pourraitprendre la forme d’une organisationrégionale unique au sein de laquellevous joueriez un rôle central. Vousn’avez rien à y perdre mais beaucoup àgagner ».

Samuel Boscher

PROPOS DE NICOLAS SARKOZY

De quoi se réjouir

TOUTE L’ÉQUIPE DU MAHORAIS

VOUS SOUHAITE DE

JOYEUSES FÊTES

DE FIN D’ANNÉE

Page 4: Le Mahorais n°232

Parce que la direction des servi-ces fiscaux se doit d'être atten-tive, elle vient de proposer auvote des élus du conseil généraldes modifications qui s'inscri-vent dans le processus de dépar-tementalisation. La gestion infor-matique des déclarations serasimplifiée et le contribuable trou-vera désormais "la facture moinssalée". Impôt sur le revenu,défiscalisation, réductions et cré-dits d'impôts spécifiques, reve-nus fonciers, disparition de ladéclaration commune pour lesstructures polygames, incitationà l'installation d'équipementssolaires, des nouvelles mesuresqui réduisent les différencesentre la fiscalité locale et les tex-tes nationaux. Cette évolution dela loi de finances vient préparerMayotte à son statut de 101èmedépartement, chaque contribua-ble est concerné même si lesmesures ont été pensées avanttout pour les plus modestes d'en-tre eux, et le "manque à gagner"pour la collectivité départemen-tale aura un effet "goutte d'eau"dans son budget.

La collectivité départementalede Mayotte est en autonomie

fiscale, toutefois la collaborationavec la direction des services fis-caux prévaut quand il s'agit derecaler quelques pans de la loi definances, et ceci afin de réduire aumaximum les écarts législatifs quiséparent encore Maoré du statut devrai DOM.Si depuis le 1er janvier 2008, ledroit commun fait foi, il demeurequelque domaines spécifiques dontla fiscalité qui ont prévu de se met-tre en place de façon échelonnée.Pour autant, la DSF étudie en per-manence les textes et proposecomme cela vient d'être le cas desajustements en fonction de lamarge de manoeuvre législative.C'est dans un souci d'implicationdu processus d'évolution statutairede l'île française du canal du

Mozambique que des détails dudroit fiscal peuvent petit à petit êtreramenés à l'égal du territoire natio-nal.

IMPÔT SUR LE REVENUDES PARTICULIERS

Le barème de calcul de cet impôttant redouté chaque année par lescontribuables n'avait jamaischangé depuis 2002. Son taux mar-ginal était jusqu'à présent de l'ordrede 50% quand en comparaison ilest de 39% en métropole. Il paraîtévident au vu de l'évolution démo-graphique, du pouvoir d'achat sousla poussée du taux de populationactive que les recettes fiscales ontsuivi la courbe sur les dernièresannées. Une étude menée sur 3 ans par lesservices fiscaux montre que la fis-calité des particuliers a progressésur cette période de 42%. De 36000 contribuables, Mayotte estpassée en 3 ans à 45 000, pourreprésenter sur 2008 25 millionsd'euros de recettes. Les campagnesd'information y sont certainementpour quelque chose, les éventuelsfraudeurs ou les "oublis" ayantdiminué. "Nous avons donc pris le barèmede métropole de 2006, et non l'ac-tuel pour s'adapter au mieux à lasituation fiscale locale", entame M.Jean Baptiste, le directeur des ser-vices. La DSF a toute latitude pourfaire ce choix, "qui va permettre àplus de petits contribuables, mêmesi la mesure profitera aussi auxplus gros, d'être exonérés", précisele directeur. A Mayotte, c'est à partir de 6900euros de revenus par an que le par-ticulier est imposable sur la based'une part, contre 11 000 euros enmétropole. Si la mesure va donc égalementprofiter aux "gros poissons", il fautanalyser qu'ils sont en faible nom-bre à Maoré. Jusqu'à présent, lesgros contribuables pouvaient sedire que s'installer ici n'était pasintéressant fiscalement parlant,

alors que le but d'un territoire n'estpas de faire fuir ce type de contri-buable. "L'entrée en vigueur d'un nouveaubarème de calcul aura un effetquasi nul sur le budget de la collec-tivité" assure la direction, la partiegérée par la DSF représentant envi-ron 1/4 du budget de la CDM.Cette baisse sera compensée pardes taxations qui existaient déjàmais qui n'étaient pas réellementeffectives, comme par exemple lataxation sur les plus-values, destypes de taxes qui étaient avantgérées par les cadis et qui le sontmaintenant par les notaires.

DÉFISCALISATION

La deuxième mesure phare prisepar la DSF concerne la défiscalisa-tion pour les particuliers et les pro-fessionnels. La défiscalisation étaitjusqu'à présent complètementimpossible pour un résident àMayotte. Un contribuable voyaitjusqu'à présent "bloqués" ses dos-siers en cours en dehors de Maoré,ce qui ne sera plus le cas. Nousavons repris à l'identique le texteen vigueur pour l'outre-mer",affirme M. Jean Baptiste.

RÉDUCTIONS ET CRÉDITSD'IMPÔTS

C'est en matière environnementalequ'une mesure est à noter. Elleconcerne le recours aux énergiesrenouvelables. Chose jusque-làsurprenante sur un territoire fran-çais qui compte parmi les plusensoleillés sur l'année, les équipe-ments solaires pour les particuliersne sont pas légion. Mais ça devraitchanger avec cette évolution fis-cale... Ce crédit d'impôt découle de lapolitique de développement dura-ble. Le texte a donc été modifiépour étendre la réduction commeau niveau national. La réductionsera désormais calculée sur la basedu montant de l'investissement àhauteur de 50% des dépensesd'équipement. Les sociétés spécia-

lisées, qui surfent depuis desannées sur le marché dans la régionet notamment à La Réunion, nedevraient pas tarder à envoyer leurséquipes commerciales sur une îlequi n'a que trop longtemps dépendudes produits hydrocarbures pourproduire son énergie.

MESURES DIVERSES

Le calcul des revenus fonciers seradésormais aligné sur celui de lamétropole. Une série de toutespetites taxes, le droit de bail parexemple, sera supprimée. Ce sontdes taxes qui se sont avérées rap-porter peu. Concernant les procé-dures, lors des contrôles fiscaux,aucune doctrine n'avait cours àMayotte comme c'est le cas enmétropole. L'autonomie fiscale del'île se basait uniquement sur lecode général des impôts.Désormais, chaque fois que celasera estimé nécessaire aprèsconstatation d'une différence entrele code et la doctrine, la Directiondes Services Fiscaux de Mayottepourra se référer à la doctrinenationale.Une mesure qui a fait parler lesélus du conseil général et sur

laquelle la DSF tient à être claire:la suppression de la déclarationcommune de la seconde épousepour les structures familiales poly-games. "La direction des servicesfiscaux ne veut surtout pas parcette mesure remettre en cause lestraditions familiales locales, jetiens à bien insister là-dessus", pré-cise M. Jean Baptiste. Avant, laréduction d'impôt calculée sur lequotient familial permettait de faireune déclaration commune pour unedeuxième épouse travaillant. Ça nesera désormais plus possible, deuxdéclarations seront réclamées. Par ailleurs, de nouveaux créditsd'impôts sont mis en place. Ilconcernent les intérêts sur les prêtsétudiants, les rachats d'entreprises,les prestations compensatoires (lessommes perçues par un conjoint encas de divorce).Ces évolutions montrent l'implica-tion de la DSF sur la route vers ladépartementalisation qui se pré-sente de façon plus qu'insistantedevant l'île au lagon. Les Mahoraispourront ainsi constater qu'enmatière fiscale, plus le tempsavance, plus l'Egalité prévaut.

Laurent Millet

N°232 du Mardi 30 décembre 2008LOCALE

Le Mahorais N° 232 Mardi 30 décembre 20084

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LOI DE FINANCES

La fiscalité à l'heure départementale

M. Jean Baptiste, directeur des services fiscaux

Des informations insistantes fontétat d'un projet de remaniement,motivé par le siège laissé libre à ladirection du parti majoritaire. Aujeu des chaises musicales, BriceHortefeux devrait laisser sa placeau ministère de l'immigration oùEric Besson, secrétaire d'Etatchargé de la Prospective, del'Evaluation des politiques publi-ques et du Développement del'économie numérique, auprès duPremier ministre, est pressentipour le remplacer. Brice Hortefeuxformera ainsi aux côtés de XavierBertrand le tout nouveau duo dechoc à la tête de l'UMP, poussé parun Nicolas Sarkozy qui voit déjàles prochaines échéances électora-les arriver. Si le mois de janvierconfirme ces rumeurs plus qu'in-sistantes, le prétendant départe-ment où la mise en oeuvre de lapolitique d'immigration est quoti-dienne regardera attentivement ce

que compte faire Eric Besson de"l'héritage Hortefeux".

Nicolas Sarkozy devrait assisterau prochain conseil national de

l'UMP, prévu le 24 janvier, qui enté-rinera la nouvelle direction du partimajoritaire et désignera les têtes deliste pour les prochaines électionseuropéennes (du 4 au 7 juin 2009). Le conseil national sera l'occasion deconfirmer le nouveau tandem pres-senti, formé par Xavier Bertrand etBrice Hortefeux qui se retrouverontà la tête du parti présidentiel. Xavier Bertrand serait ainsi confirméau poste de secrétaire général alorsque Brice Hortefeux deviendraitvice-président en charge des investi-tures. Les deux hommes auront pourprincipale mission de rompre avec laprécédente direction dirigée par lebinôme Patrick Devedjian-Jean-Pierre Raffarin. Ils devront égale-ment redonner une ligne claire au

parti et faciliter "l'ouverture" et ledialogue au sein même de l'UMP.Dans ce cadre, un remaniementministériel, avec un jeu de chaisesmusicales, devrait s'opérer. BriceHortefeux, qui se contentera d'uneplace non éligible aux européennes,devrait ainsi quitter son ministère del'Immigration, où Éric Besson estpressenti pour lui succéder, pour unministère des Affaires sociales auxattributions plus étendues que l'ac-tuel ministère du Travail du nouvelhomme fort de l'UMP. "On va bien s'entendre parce qu'onn'a ni le même calendrier, ni lesmêmes ambitions, sauf celle quinous réunit aujourd'hui : servirNicolas Sarkozy", assure BriceHortefeux qui affirme qu'il n'y a "pasd'ambiguïté" sur la répartition desrôles avec Xavier Bertrand dont ladate de démission du gouvernementn'est pas encore déterminée. "Lepatron fonctionnel, c'est lui", expli-

que-t-il. "Je ne vais pas interférerdans la gestion quotidienne du parti".

ERIC BESSON REMPLACE

BRICE HORTEFEUX

Éric Besson est né le 2 avril 1958 àMarrakech au Maroc. Il est, depuis le18 mai 2007, secrétaire d'État auprèsdu Premier ministre, chargé de laProspective et de l'évaluation despolitiques publiques. Depuis le 19mars 2008 lors d'un mini remanie-ment ministériel, après les municipa-les de mars 2008, il a également encharge le développement de l'écono-mie numérique dans le gouverne-ment de Fillon II.Il commence par travailler dans lesecteur privé et est membre du Partisocialiste de 1993 à 2007. Maire deDonzère (Drôme) depuis 1995, il estdéputé de la deuxième circonscrip-tion de la Drôme de 1997 à 2007(sous l'étiquette du PS jusqu'au 21

février 2007, sans étiquette par lasuite).En désaccord de fond avec SégolèneRoyal, il démissionne de son mandatde secrétaire national à l'économiedu PS le 21 février 2007 et rejointl'équipe de campagne de NicolasSarkozy au soir du premier tour del'élection présidentielle française de2007 pour y coordonner le "pôlegauche".

Laurent Millet

REMANIEMENT MINISTÉRIEL PRESSENTI

Hortefeux quitterait l'Immigration...

Eric Besson, remplaçant de BriceHortefeux ?

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Réaction du gouvernement como-rien suite à la vidéo sur leCentre de rétention dePamandzi diffusée par lequotidien national françaisLibération et qui a profon-dément touché l'opinionpublique. Le communiquéne se prive pas de rappelerque les Comores estimentMayotte comorienne et glisse aupassage sa sempiternelle revendicationd'appartenance…

“Les faits rapportés relatifs aux conditionsréservées aux personnes en rétention dans

le centre de Mayotte ne sont qu'un aspect desviolations flagrantes dont se rendent coupa-bles les autorités françaises à Mayotte. Legouvernement de l'Union des Comoresapprécie hautement l'intérêt porté à la situa-tion des droits de l'Homme à Mayotte par lequotidien français Libération. En effet dansun article paru le 18 Décembre 2008 ce jour-nal dénonce à juste titre les traitements inhu-mains réservés aux personnes détenues auCentre de rétention administrative deMayotte sous administration française. Cetarticle a permis une médiatisation internatio-nale des faits et pratiques souvent dénoncéspar plusieurs organisations humanitairesmondiales ou internationales telles queAmnesty International, la Cimade, etc. Demême, les organisations comoriennes desDroit de l'Homme, la presse et la sociétécivile comoriennes ont depuis toujoursdénoncé ces agissements des autorités fran-çaises à Mayotte. De son côté, le gouverne-ment de l'Union des Comores a eu, à plu-sieurs reprises, l'occasion de rappeler aux

autorités françaises ses graves etlégitimes préoccupations face à

ces humiliations inaccepta-bles contraires à la dignitéhumaine. Les faits rappor-tés relatifs aux conditionsréservées aux personnes en

rétention dans le centre deMayotte ne sont qu'un aspect

des violations flagrantes dont serendent coupables les autorités

françaises à Mayotte à savoir : ?les condi-tions d'arrestation des personnes injustementaccusées d'être en séjour irrégulier àMayotte, ?les interpellations intempestives etdégradantes, les arrestations en dehors detous cadres juridiques, d'enfants mineurs, desmalades en cours de traitement et de femmesenceinte. Le comble de l'horreur, c'est latransformation en cimetière marin du bras demer qui sépare Mayotte et l'île d'Anjouan dufait d'un visa exigé depuis 1994 à toutComorien désirant se rendre sur l'île como-rienne de Mayotte. Face à ces violations desDroits de l'Homme, devenues courantes àMayotte, le gouvernement de l'Union desComores demande instamment aux autoritésfrançaises à Mayotte de prendre toutes lesdispositions pour y mettre un terme et s'abs-tenir dans le futur de tout acte appelant, deprès ou de loin, de telles pratiques si contrai-res aux droits et à la dignité humaine. Legouvernement de l'Union des Comores resteconvaincu que la solution satisfaisante etdurable de tous ces problèmes réside dans lerespect du droit international dans le conten-tieux franco-Comorien sur l'île de Mayotte''.Fait à Moroni, le 20 Décembre 2008 Source: Al-watwan N° 1220 du 23 décembre 2008

IMMIGRATION CLANDESTINE

Les Comores réagissent

Un pas supplémentaire vientd'être franchi avec la prise deposition de la Commission euro-péenne. Celle-ci a remis en causele respect des droits de l'Hommedans un CRA de France pas toutà fait comme les autres. Ici, lapolitique de Brice Hortefeuxfrôle parfois “l'indignité”, et ce àplusieurs reprises chaque année.La vidéo tournée montrant lavérité à des millions de Français,d'Européens, vient bouleverserle jeu de quilles politique, la pré-sidence tournante de l'Unioneuropéenne assurée par unNicolas Sarkozy bien peuloquace sur la question cesjours-ci est maintenant dos aumur. Si Yves Jégo s'est luiempressé de réagir en confir-mant qu'il veillerait personnelle-ment à l'accélération de laconstruction d'un nouveau CRAplus adapté à la situation locale,la Commission européenne n'yva pas par quatre cheminsaujourd'hui. Elle pose de sérieu-ses questions auxquelles le gou-vernement va devoir prompte-ment répondre par l'action surun territoire de la République

qui représente plus de la moitiédes reconduites annuelles.

La Commission européenne aappelé mardi 23 décembre la

France "à respecter les droits del'Homme dans le centre de réten-tion de Mayotte et à offrir desconditions de vie décentes à sesoccupants."C'est exactement sur "le respectdes droits de l'Homme partout oùdes violations sont identifiées" queBruxelles insiste, une nouvellepiqûre après l'embrasement média-tique faisant suite à la publicationde la vidéo qui montre que l'affairefait du bruit.Même si Mayotte "ne fait pas par-tie de l'Union européenne", c'est"un territoire français d'outre-mer"et "les hommes, les femmes et lesenfants retenus dans ce centre ontdroit à des conditions de viedécentes", a insisté le porte-parolede la Commission. Plusieurs organisations non gou-vernementales dont le collectifMigrants d'outre-mer (Mom) ontdénoncé les "conditions inaccepta-bles" des migrants dans le centrede rétention administrative de

Pamandzi, chose qui faitaujourd'hui réagir officiellementl'instance européenne, et quiconfirme comme l'a titré lasemaine dernière Le Mahoraisavec "la France découvre" quel'événement est pris très au sérieuxpar l'Europe tout entière.Un responsable français, le contrô-leur général des lieux de privationde liberté Jean-Marie Delarue,s'est engagé à procéder à "une ana-lyse approfondie de la situation età faire les recommandations quis'imposent"."Depuis 2006, il y a autour de16.000 reconduites à la frontièrepar an, mineurs compris, à partirde Mayotte, pour une populationde 187.000 habitants. Ce chiffreimpressionnant ne saurait êtreatteint sans violations des droits del'Homme", a souligné M. Delarue.Une déclaration qui tranche avecl'intervention de la préfecture qui acommuniqué en parlant “d'unejournée exceptionnelle”, en l'occu-rence ce jour d'octobre où unecaméra a été introduite dans leCentre.La France a fait approuver sous saprésidence de l'UE des règles com-

munes pour la rétention des étran-gers séjournant sans autorisationsur le territoire des pays membresde l'UE dans l'attente de leurexpulsion."Les étrangers en situation irrégu-lière sur le territoire des Etatsmembres doivent quitter ce terri-toire. Chaque Etat s'engage à assu-rer l'application effective de ceprincipe dans le respect du droit et

de la dignité des personnes concer-nées", stipule le Pacte européenpour l'immigration et l'asiledéfendu par le ministre français del'Immigration Brice Hortefeux.M. Hortefeux et les ministres dugouvernement concernés par cedossier sont prévenus…

Laurent Millet

RÉACTION DE LA COMMISSION EUROPÉENNE SUR LE CENTRE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE DE MAYOTTE

La France a tendu les doigts, Bruxelles a sorti le bâton !

Page 6: Le Mahorais n°232

La planification familiale estapparue à Mayotte depuis lesannées 80, et que de chemin par-couru depuis. De la simple sensi-bilisation à l'allaitement, à lacontraception, le COFAMIL(Conseil et orientation familiale)a préparé les Mahorais à unerévolution dans leur manière depenser la maternité.

En 1980, le COFAMIL parlaitjuste d'allaitement, afin de ne

pas brusquer la population quin'était pas forcément préparée àparler de contraception.L'allaitement permet en effet desecréter des substances contracepti-ves, permettant aux jeunes mamansde ne pas avoir d'enfant au coursdes 6 mois suivants la maternité.En 1994, l'organisme a décidé depasser à la vitesse supérieure par lacampagne « 1, 2, 3 Bass… », unecampagne qui a beaucoup fait par-ler d'elle, car il s'agissait de la pre-mière campagne mahoraise derégulation des naissances. LesMahorais prêtaient donc plus atten-tion au message transmis, et à par-tir de là les familles ont réellementcommencé à limiter les naissances.Le service Cofamil à proprementparler existe depuis 2001, avecbeaucoup d'animatrices relais quiviennent à la rencontre des person-nes afin de les informer et de lesconseiller sur la contraception et lasexualité, selon les missions du ser-vice. Ces animatrices sont desti-nées à venir en supplément auxmessages publicitaires d'informa-tion, afin de toucher plus les popu-lations, et d'avoir un suivi d'impactconcret et en direct avec les gens.Les déplacements de cette ving-taine d'agents sont d'autant plusfacilités que les mentalités évo-luent, et que les sujets comme lacontraception sont de moins en

moins tabous. Même si certainsirréductibles ne sont pas prêts àtout permettre et à tout dire à unpublic jeune puisque la cible duCOFAMIL a au minimum 12 ans. «Ici à Mayotte, on croit que le fait deparler de ces choses là, on va lesfaire. Certains parents vont doncpréférer taire ces questions, alorsque les enfants ont beaucoup d'in-terrogations pour lesquelles ils vontchercher les réponses eux-mêmespar la découverte de leur proprecorps, si on ne leur apporte pas lesréponses appropriées », selonRahamata, chef de service auCofamil. « Il est de notre devoir dedire attention car les dangers sontbien rééls, même si toutefois, nousinsistons sur le fait qu'une fille doitarriver vierge au mariage, qu'ellene doit pas trainer seule avec desgarçons le soir, etc…, conformé-

ment à notre religion, et à notre cul-ture ». Dans le but d'aller toujoursplus loin dans la démarche de sen-sibilisation, le conseil général acréé deux CEPF(centre d'éducationet de planification familiale), quiaccueillent la population, en étant àleur écoute, tout comme les PMI, àpart que dans les CEPF il y a desconseillers conjugaux. Malgré toutle positif à retirer de ces différentesactions menées, on constate qu'il ya toujours du travail à faire. L'ISF(Indice Synthétique de Fécondité),nombre moyen d'enfants parfemme a baissé. En 97, cet ISF étaitde 5, puis il est passé à 4,7 en 2002.Cette évolution est donc très posi-tive et cette tendance devrait sepoursuivre dans les années à venir.

Nassabia Djanfar

Le Mahorais N° 232 Mardi 30 décembre 20086

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SOCIAL

Planning familial mahorais, beaucoup reste à faire

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Samedi 27 décembre, alors qu'ilse promenait, un homme a fait

une découverte macabre dans lamangrove d'Hajangoua. Les gen-darmes de la brigade deMamoudzou ainsi que ceux de labrigade de recherche se sont ren-dus aussitôt sur place. Une enquêtea été ouverte pour tenter d'identi-fier la victime ainsi que les causesde la mort. Selon les premiers élé-ments de l'enquête, il pourraits'agir d'un homme disparu le 7décembre à Mtsapéré.

PHOTOS À CARACTÈRE

PORNOGRAPHIQUE

Vendredi 26 décembre, un hommeen situation irrégulière a été arrêté en début de matinée dans la com-

mune de Bouéni par la police auxfrontières (PAF). L'homme avaiten sa possession un téléphone por-

table qui comportait plusieurs pho-tos de fillettes dénudées. Il serabien évidemment reconduit à lafrontière.

1 KWASSA INTERCEPTÉ

AVEC À BORD 300GRAMMES DE BANGUÉ

Dimanche 28 décembre, unkwassa a été intercepté par la bri-gade nautique à l'extérieur dulagon. A bord, 39 clandestins quitentaient malgré le mauvais tempsde s'introduire à Mayotte, dont 22hommes, 10 femmes, 5 mineurs et2 passeurs. Il faut dire que larécolte a été bonne puisque la bri-gade nautique a également décou-vert 300 grammes de bangué sur

un des clandestins. Les passeurssont placés en garde à vue, tandisque les autres seront reconduits àla frontière. Il s'agit là du 88èmeKwassa intercepté depuis le débutde l'année par la brigade nautique.

UN HOMME MENACE LES

GENDARMES AVEC UNE

PERCEUSE SANS FIL

Samedi 27 décembre, un individuivre mort a tenté de rentrer deforce dans un magasin SNIE àMzamboro. Alertés, les gendarmesse sont rendus sur place pour cal-mer l'homme. Ce dernier déjàconnu par les gendarmes s'estopposé aux contrôles et a essayéde leur porter des coups en lesmenaçant avec une perceuse.L'individu a donc été arrêté pourviolence avec arme.

N.D.

FAITS-DIVERS

Découverte macabre à Hajangoua

Anyni Madi et Soulaïmana Maïmidi, deux animatrices relais

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MARITIME

Le premier navire de la ligne Mascareignes ExpressLe premier navire de la ligneMascareignes express qui va sau-ver Mayotte de pénuries éven-tuelles, vient d'entrer au port.Les navires qui ne transiterontplus par Maurice pour approvi-sionner Mayotte devraient tou-cher l'île 4 fois par mois. En pro-venance d'Europe, du Pakistan,d'Inde, de Méditerranée oud'Asie, de gros liners s'arrêterontà Djibouti pour décharger leurcargaison qui sera embarquée enfonction de leur destinationfinale sur de plus petits feeders.La qualité des approvisionne-ments devrait s'en ressentir, maisles risques de « bouchons » àl'entrée du port de Longoni sontbien réels. La livraison du secondquai est donc très attendue…

Le commandant roumain del'Azteca, Mina Laurentiu, a

entré son porte container mardi 23décembre à 7 heures par la passe deMtsamboro pour qu'il décharge150 containers et qu'il en embarque157, vides pour la plupart...Mayotte n'ayant pas grand-chose àexporter. Ce feeder de la compa-gnie Delmas, groupe CMA CGMarrive dans le cadre de l'inaugura-

tion d'une nouvelle ligne, laMascareignes Express.Les bateaux ne passeront plus parMaurice, port qui est désormaisengorgé victime de son succès lorsdu passage en zone franche. Ilss'arrêteront à Djibouti, sur le nou-veau terminal qui vient de connaî-tre son premier transbordement,c'est-à-dire que le gros navire linerdécharge sa cargaison qui seraembraquée sur plusieurs petits fee-ders qui graviteront vers les portssecondaires.

« Les premiers navires à toucherMayotte ne seront pas encore pas-sés par Djibouti, mais viennent endirect de métropole » expliqueMimosa Séraphin, l'agent AMSconsignataire du navire, « le termi-nal de Djibouti vient d'être inau-guré par un premier transborde-ment, il faut maintenant que lesbateaux se calent au niveau desdélais ».Les ports desservis seront successi-vement Les Seychelles, LaRéunion, Maurice, Tamatave et

Longoni. Au niveau des délais(appelés transit times dans le jar-gon pro) et à titre d'exemple, un LeHavre-Mayotte ne mettra plus que28 jours, et 31 jours pour descontainers arrivant de Fos. Ce queBertrand Kerguelen, le directeur dela ligne Océan Indien de la compa-gnie Delmas, groupe CMA-CGMavait traduit lors de sa venue àMayotte par « une améliorationsensible par rapport à la rupture decharge garantie par une plus granderégularité. Ces portes containers

transportant tous ports confondus1700 containers quatre fois parmois ».L'atout de cette ligne est bien le ter-minal de Djibouti, Doraleh qui a unfort potentiel de développement.Avec ses 400 millions de dollarsd'investissement débouchantnotamment sur 6 portiques (grossesgrues) post-Panamax (navire d'unetaille maximale pour passer lecanal de panama. ndlr), 550 mètresde quai et 4 portiques sont déjàréservés par la compagnie Delmas.Un quai à faire rêver plus d'unmanutentionnaire mahorais…Justement en parlant du secondquai, « l'afflux de navires supplé-mentaires risque de provoquerquelques embouteillages sur l'eau,il faut donc accélérer et finir auplus vite ce quai qui représente ungros bol d'air frais pour Longoni »conclut Mimosa Séraphin.La récente pénurie de pommes deterre sur Hippocampe était due auxmauvais délais d'approvisionne-ments de la défunte ligne Némo…que cette nouvelle desserte devraitsensiblement améliorer.

Annette Lafond

Pirate… si ce mot a engendrérécits et mythes, il est en passede mobiliser la planète entièrepour une petite zone, le golfed'Aden qui sera certainementclassé « zone de guerre » par lesassureurs, frileux de voir lesnavires qu'ils assurent transiterdans cette région. Le groupeCMA CGM, dont les naviresdesservent Mayotte notammentà travers la nouvelle ligneMascareignes Express, en faitles frais et augmentera plus quesensiblement ses tarifs à partirdu mois de janvier.

Les pirates commencent à nouscoûter cher… Pour répercuter

le surcoût que font payer les assu-rances aux navires transitant dansle golfe d'Aden, et les salairesdoublés des équipages qui navi-guent dans cette zone à risques, lacompagnie CMA-CGM annonceune surcharge de 23 dollars parcontainer équivalent vingt pieds(EVP), soit 16,40 euros, à partirdu 1er janvier. En effet, début2009, le golfe d'Aden devrait êtreconsidéré comme zone de guerrepar les assureurs maritimes. Une

telle mesure devrait encore provo-quer une hausse significative desfrais d'assurance.Le groupe CMA-CGM précise

que sont concernés « tous lescontainers transitant par cette zonequelle qu'en soit la provenance oula destination. Cette surcharge

viendra s'ajouter aux accords tari-faires, courts ou longs terme, déjàconclus ou en cours de négocia-tion avec les clients ». Surchargequi équivaudrait lors d'une escale,à titre d'exemple, pour un EVP àune multiplication par deux desfrais de pilotage maritime et quisera bien évidemment répercutéesur le prix de vente à la clientèle.Surtout que de l'aveu des agentsconsignataires, tout est fait pourprendre le moins de risques possi-ble et les routes données aux navi-res sont les plus éloignées possibledes zones à risque… La CMA-CGM assure que toutes les mesu-res sont prises pour éviter un abor-dage : « les navires navigueront àla vitesse maximum et quand celasera possible feront partie desconvois protégés par les naviresde la coalition ». La nouvelle ligneMascareignes Express desservantMayotte et dont le premier navireaccostait le 23 décembre, est bienentendu touchée par cette aug-mentation de tarif qui se rajoutera,ainsi que l'explique la compagnie,à la cotation déjà mise en place.Pour renforcer la lutte contre lapiraterie, la Chine a annoncé l'en-

voi d'une force navale, composéede deux destroyers et d'un ravitail-leur. « Leur principale missionconsistera à veiller sur la sécuritédes navires et des équipages chi-nois ainsi que sur celle desbateaux transportant de l'aidehumanitaire pour les organisationsinternationales comme leProgramme Alimentaire mondialde l'ONU », a déclaré un porte-parole du ministère chinois desAffaires étrangères. Il faut noterque pour la marine chinoise, un teldéploiement loin de ses côtesconstitue une première.La France de son côté envoie lepremier bâtiment à intégrerl'EUNAVFOR (European navalForce) dans le cadre de l'opérationAtalante de lutte contre la pirate-rie, et afin d'escorter les naviresmarchands transitant dans le golfed'Aden. Il s'agit de l'aviso «Premier Maître l'Her » qui proté-gera également les navires duProgramme Alimentaire Mondial(PAM) qui acheminent l'aideinternationale destinée à laSomalie. Une piraterie qui mobilise lesfinances d'Etats et de continents etpour laquelle la solution qui passepar un régime plus punitif surplace est loin d'être appliquée.

Annette Lafond

MARITIME

Des pirates qui coûtent cher

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Déjà discutée en octobre, la pré-sence de la Cimade dans lesCRA est à nouveau remise encause par la diffusion d'un nou-vel appel d'offres initié par leministère de l'Immigration. Uneaffaire qui fait suite à l'emballe-ment médiatique autour duCRA de Mayotte il y a deuxsemaines, où a été tournée unevidéo datant d'octobre et qui aporté à la connaissance de l'opi-nion publique des conditions dedétention particulièrement dis-cutables. La préfecture a dû réa-gir, qualifiant "d'exception-nelle" la situation le jour où jus-tement a été filmée la séquence,comme par hasard!!, après quele secrétaire d'Etat à l'outre-meren personne ait affirmé qu'ilveillerait personnellement à l'ac-célération du dossier deconstruction d'un nouveau CRAplus adapté aux besoins spécifi-ques de l'île au lagon. LaCimade, seule association agréée

pour entrer dans ces Centres deRétention pour une missiond'aide aux étrangers, dénonceaujourd'hui une situation ubues-que.

La Cimade a dénoncé lasemaine dernière un "simula-

cre" après le nouvel appel d'offreslancé par le ministère del'Immigration sur l'aide aux étran-gers dans les centres de rétention,estimant "qu'aucune modificationsérieuse" n'a été apportée à la ver-sion annulée le 30 octobre par letribunal administratif."En refusant toute concertation, enmaniant habilement sa communi-cation à l'égard des non-spécialis-tes, le ministère de l'Immigration adiffusé vendredi 19 décembre unnouvel appel d'offres sans qu'au-cune modification sérieuse ne soitapportée à la version précédente,annulée le 30 octobre par le tribu-nal administratif de Paris", selonun communiqué de la Cimade,seule association habilitée jusqu'à

présent à intervenir dans les cen-tres de rétention."Les corrections ajoutées au textesont celles que le ministre avaitdéjà apporté en septembre dernier,fausses concessions puisqu'il s'agiten réalité de simples rappels de ceque la loi ne lui permet pas d'inter-dire", estime-t-elle."Cet appel d'offres confirme lechoix d'un marché et d'une logiquelibérale déplacés en matière dedéfense des droits de l'Homme,obligeant les associations à seposer en concurrentes. Il maintientl'éclatement en huit lots indépen-dants de la mission d'aide auxétrangers, interdisant de fait toutepossibilité de défense efficace etglobale des personnes concer-nées", souligne-t-elle."En outre, au lendemain de larévélation du scandale de Mayotte,l'appel d'offres oublie ce centre derétention d'outre-mer", relève laCimade. Un nouveau rebondisse-ment après la fameuse Une de

Libération et la publication de lavidéo montrant un CRA en surpo-pulation."La transparence affichée par leministère de l'Immigration n'estqu'un simulacre : cette réformevise à fragiliser l'exercice effectifdes droits des étrangers et à gênerla société civile dans sa capacité detémoignage", accuse-t-elle."Soucieuse de maintenir son aideaux étrangers en rétention, laCimade a accepté de prolonger samission jusqu'au 31 mai 2009.Mais après avoir déposé avec 10organisations un recours contre ledécret du 22 août 2008 devant leconseil d'Etat, elle étudie avec sespartenaires les moyens de contes-ter ce nouvel appel d'offres".L'appel d'offres lancé en août a étéannulé par le tribunal administra-tif, qui souhaitait notamment unemeilleure définition des compéten-ces juridiques des candidats.Dans un communiqué, le ministère"marque son étonnement" devant

ces critiques et "souhaite rappeler"que cette démarche "a rencontrél'intérêt des ONG de défense desdroits des étrangers puisque 6d'entre elles", qu'il cite, dont laCimade, "ont répondu à l'appeld'offres publié en septembre".Il affirme que "la réforme a étédéfinie au terme d'une concerta-tion de plusieurs mois" et que"comme les associations l'ont sou-haité, les engagements pris par leministre ont été traduits, au plantechnique, dans un nouvel appeld'offres", ouvert jusqu'au 10février.Il souligne que "la France est l'undes rares pays" où des associationsinterviennent en permanence ausein des CRA et que "cette missionest aujourd'hui confiée à une seuleassociation, en situation de mono-pole, qui bénéficie d'un marchépublic lui assurant un financementannuel d'environ 4 millions d'eu-ros".

Laurent Millet

NOUVEL APPEL D'OFFRES DÉNONCÉ PAR LA CIMADE

Le bras de fer continue

Le maire de Koungou aimeraitfaire parler de lui pour autrechose que pour des voyagesintempestifs ou les salairesimpayés. Mais voilà, l'échéancequi avait été définie en concerta-tion entre le maire et les salariéset qui stipulait que ces derniersdevaient être payés avant le 15décembre est passée. Et lesemployés n'ont toujours rien surleur compte en banque. Les éco-les sont fermées mais nul doutequ'à la rentrée, et si le retardpersiste pour les salaires dedécembre, le personnel ne l'en-tendra pas d'une oreille aussipaisible que le personnel de mai-rie.

Les employés de la mairie deKoungou sont inquiets. Les

salaires des titulaires ne sont paspayés et les contractuels sontinquiets pour le mois de décembre.L'ultimatum du 15 décembre quiavait été donné est largementdépassé et les titulaires qui n'onttoujours pas reçu leurs salaires dumois de novembre commencent àvoir rouge. « On nous répète cha-que jour que le salaire va tomber,mais rien n'arrive. Les gens sontdécouragés ».Lors du retour du maire AhmedSouffou du congrès des maires audébut du mois de décembre, lesemployés avaient menacé d'unemanifestation ce qui avait déblo-qué la situation pour les contrac-tuels, les titulaires ayant obtenul'assurance d'être payés avant le 15décembre. Mais de salaires, tou-

jours pas…L'explication donnée par le maireest toujours la même : il s'agit d'unproblème de budget et les trans-ferts de fond n'ont pas été faits entemps et en heure. Seulement, le 4décembre, le maire et le DGS de lamairie avaient affirmé que toutserait régularisé avant le 15 décem-bre. « Si nous ne sommes paspayés avant la fin de la semaine,nous comptons entreprendre uneaction » commente un desemployés, désabusé.Désabusé à l'image de beaucoup desalariés d'entreprises privées dontles recettes dépendent des munici-palités. Or, ces dernières ayant toutgrillé avant l'heure, elles se trouvè-rent fort dépourvues quand lesvents kuzi et kashkazi furent

venus.En ce mois de forte consommation,les salariés attendent toujours lepécule de fin de mois de novembreet sont carrément pessimistes pourle 12ème mois de l'année. Les éco-les sont fermées, ce qui metmomentanément à l'abri de toutemanifestation du personnel qui,ASSEM (aide des maîtresses) entête, étaient bien décidées à inten-ter une action avant que débutentles vacances scolaires.Les préoccupations actuelles sontplutôt tournées vers les préparatifsdes fêtes de fin d’année… Les mai-

ries peuvent respirer. Mais lemalaise demeure. Une fois le bud-get voté en début d'année 2009,comment se porteront les financesau bout des premiers mois de rem-boursement des arriérés ? Qui varéglementer les dépenses exagé-rées ? Le DGS a l'intention dereprendre les choses en main en «budgétisant correctement pour2009 »… A suivre, mais lesemployés, tout en restant vigilants,sont de plus en plus désabusés.

Annette Lafond

MAIRIE DE KOUNGOU

Les salaires de novembre ne sont toujours pas versés

Contrairement au village deTsoundzou 1, un terme va êtremis au calvaire des automobilis-tes qui traversent le village deBouyouni. En effet, la construc-tion du pont à deux voies est enphase finale et celui-ci devraitêtre ouvert à la circulation audébut du deuxième trimestre2009, après un an et demi dechantier. Avec ses 46 mètres delong, le pont de Bouyouni sera leplus grand pont de l'île.

Les travaux démarrés en sep-tembre 2007, vont bon train

dans le petit village de Bouyouniqui aura rarement vu autant d'ani-

mation autour de son pont. Eneffet, la structure située à l'entréedu village va laisser place d'ici lemois de mars, à un pont digne dece nom.Les travaux sont en phase finale,l'aménagement de l'entrée et de lasortie, ainsi que l'enrobé restent àfaire. Les ouvriers de la SMTPCtravaillent activement sur le chan-tier et pour l'heure, la circulationest quelque peu perturbée. Eneffet, elle se fait de manière alter-

née, ce qui provoque l'impatiencede certains automobilistes, maiscela ne devrait pas durer et cesderniers seront bien contents depouvoir circuler sur un pont à dou-ble voie.Sur le plan technique, il s'agit dupremier ouvrage mixte de l'île,avec poutres métalliques et dalleen béton. La structure a été étudiéeafin de ne pas être submergée encas de montée des eaux et il a fallucreuser jusqu'à 32 mètres sous

terre pour toucher une base solide.Pour une fois, le confort des pié-tons a également été pris encompte puisque ceux-ci pourrontcirculer aisément sur les trottoirsde chaque côté de la structure. Lepont fera 12 mètres de large et 46mètres de long, ce qui en fera leplus grand pont de l'île.L'investissement se chiffre à 3,8millions d'euros.

M.C.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Bouyouni aura son pont à deux voies en mai

Page 9: Le Mahorais n°232

Chaque trimestre, l'IEDOMinterroge les dirigeants des prin-cipaux établissements de créditmahorais pour les interroger surles évolutions des dépôts et lestendances de leur clientèle enmatière de crédits. Ces tendan-ces doivent être prises en compteau sein du contexte de forte criseconjoncturelle internationale. Siles engagements de crédits àMayotte sont bons, c'est-à-direrévélateurs d'une croissance del'économie, les collectes dedépôts connaissent une crois-sance lente, laissant les banquesdans un fort besoin de liquidité.

En effet, la crise financière qui aéclaté en été 2007 aux Etats-

Unis provoquée par la non solvabi-lité des emprunteurs particuliers aprovoqué des réactions en cascade,et la faillite de la banque améri-caine d'investissement LehmanBrothers a provoqué une crise deconfiance des banques. C'est cephénomène qui peut avoir desrépercussions importantes àMayotte : les banques ne veulentplus se prêter entre elles, provo-quant un manque de liquidité et unfrein dans les prêts aux particu-liers. Cet état de fait a incité lesbanques centrales à réinjecter desliquidités, à renforcer les fondspropres et à créer le mois dernier àMayotte, un médiateur de crédit,

visant à contrôler que le systèmede prêt bancaire continue à fonc-tionner.Au 30 septembre 2008, l'encoursglobal des actifs financiers maho-rais (les dépôts dans les banqueslocales et au Trésor Public) s'éle-vait à 296 millions d'euros, soit unehausse de 4,1 % sur un an. En effet,le taux de bancarisation (détentionde compte en banque) est encoretrès faible à Mayotte et ce chif-fre ne devrait que croître dans lesannées à venir. Quant à l'encoursd'épargne à long terme, il est enhausse de 4,6 %, ce qui est bienmais insuffisant au regard de l'en-cours de crédit qui « augmente de14% par an, or le banquier prêteavec ce qu'il récolte » avait indiquéMonsieur Pierre Martin, directeurgénéral de l'agence régionaleCrédit Agricole La Réunion lors desa dernière visite à Mayotte.En matière de créances douteuses,les chiffres sont plutôt stablespuisqu'elles demeurent à 4,3% dutotal des crédits consentis par lesétablissements installés locale-ment. Les entreprises sont les prin-cipales clientes de ces établisse-ments, leurs engagements s'étantaccrus de 28,7 % en un an, surtouten matière de crédit à l'équipement(92,3 %), ce qui veut dire que lesentreprises investissent, plutôt bonsigne dans le contexte mondial que

l'on connaît.Les ménages (particuliers, entre-preneurs individuels et administra-tions privées) font partie dudeuxième destinataire des créditsbancaires, en hausse de 28 % surun an. Ce sont surtout des crédits àla consommation (+22,6 %), lefinancement de l'habitat (+ 35,3%). Cela traduit là aussi une forteconsommation et une confiancedans l'avenir.Au 30 septembre 2008, le total descrédits consentis par les établisse-ments non installés à Mayotte(ECNIL) s'est accru de 68,4 %... etconcerne essentiellement les prêtsaux collectivités locales et auxsociétés d'assurance, ainsi que lesadministrations centrales et desécurité sociale. Les collectivitésmahoraises continuent donc à êtrefortement endettées, ce qui est unfait avéré sur l'île… les collectivi-tés locales représentant à elles seu-les 56,8 % du montant total descrédits.Au niveau des prévisions, l'analysedes opinions des dirigeants des éta-blissements de crédit interrogés parl'IEDOM traduit un ralentissementà prévoir dans le rythme des col-lectes des dépôts pour le premiertrimestre 2009. L'évolution à veniren terme de distribution de créditsest plutôt négative puisqu'ils atten-dent une contraction dans les cré-

dits à l'équipement, au contrairedes crédits à l'exploitation auxentreprises, du financement del'habitat pour les particuliers, ainsique les crédits à la consommationqui devraient tous poursuivre leurcroissance.Les dirigeants prévoient tous unecroissance de leur résultat pour lequatrième trimestre 2008 puisqu'ils

attendent une augmentation de leurproduit net bancaire et comptentcontenir leurs charges d'exploita-tion. Leur vigilance est par contremaximum quant à l'évolution duclimat social, l'environnement éco-nomique et financier et surtout auniveau national.

Annette Lafond

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ENQUÊTE DE CONJONCTURE IEDOM

Etat des crédits bancaires

Noël est passé et le bilan des conditionsdans lesquelles les achats sont faits està tirer. Les approvisionnements àMayotte et le coût des jeux et jouets nepermettent pas à tout le monde detrouver son compte. Les jeux deNintendo et autres PlayStation sontportion congrue sur les rayons et,pour contenter les lettres doucereusedes marmots au Père noël, il faut sebattre. Les achats par correspondancesont donc légion, mais la satisfactionn'est, là encore, pas toujours au ren-dez-vous. Il faut dire que des centainesde milliers de cadeaux sont comman-dés sur les sites internet, dont une par-tie arrive en retard, ou une autre quin'arrive jamais.

Selon une dépêche de l'AFP qui sebase sur la fédération du e-commerce

et de la vente à distance (Fevad), 4 mil-liards d'euros sont dépensés cette annéepar les Français pour les fêtes de fin d'an-née, soit 25% de plus qu'en 2007. Si le e-commerce semble plus pratique, il n'estpas pour autant fiable. Beaucoup de pro-duits annoncés comme disponibles, ne lesont pas dans les faits et la commande,qu'il est possible de suivre en ligne surpresque tous les sites, ne part que tardi-vement. Et quand on habite Mayotte,c'est pas bon… Les services de La Postequi se retrouvent à gérer près de 1,5 mil-

lions de colis par jour au moment deNoël, ne sont pas toujours au rendez-vous. Un effort a été fait cette année pour amé-nager les horaires le 23 décembre afind'être disponible pour la clientèle maisplusieurs avis de réception des colis nesont jamais parvenus à leurs destinatai-res. Sans compter les vols de colis, qui «interviennent dans les chaînes logisti-ques des sites de vente en ligne ou dansles centres de tri de La Poste » indiquePierre Kosciusko-Morizet, président del'Association pour le commerce et lesservices en lignes (Acsel), « il y a aussiles vendeurs particuliers qui disent avoirenvoyé l'article mais ne l'ont pas fait ».L'association de consommateurs UFC-Que Choisir fait état de la perte de 1,5millions d'objets par an, sur 263 millionsenvoyés par La Poste. « Il y a deux grospics de vols de colis : le premier pendantles fêtes de fin d'année et le deuxième enété » indique Arnaud de Blauwe, auteurde l'étude.

Annette Lafond

JEUX ET JOUETS

Bilan des commandesau Père Noël

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Enfin le Comité du Tourisme apris place dans son bâtimentflambant neuf, situé sur le frontde mer à Mamoudzou, entrel'embarcadère de la barge et lenouveau marché. Le bâtimentest idéalement situé puisqu'il estvisible dès l'arrivée àMamoudzou à bord de la barge.Le tourisme à Mayotte possèdedonc une vitrine digne de cenom, preuve que le développe-ment du secteur est désormaispris au sérieux par les autoritéslocales.

C'est Attoumani Harouna, vice-président du CDTM, qui fait

office de seul maître à bordpuisqu'en cette période des fêtes,tout le monde est parti en vacances!Heureusement, le déménagements'est fait de manière progressivedepuis le mois d'octobre et ce n'estque la semaine dernière que le der-nier bureau a été investi. "Nouspossédons enfin un bâtiment d'ac-cueil digne de ce nom !" s'enthou-siasme Attoumani Harouna lors dela visite du propriétaire. En effet,ce sont désormais 840m2 qui sontdédiés au tourisme, secteur quipossède ainsi enfin pignon sur rue; car les anciens locaux étaientsitués en plein centre deMamoudzou, dans une rue peu fré-quentée, à sens unique, en bref,peu accessible.Le nouveau bâtiment, à l'architec-ture d'inspiration arabe avec de

grandes arches, a été conçu par laSIM (Société Immobilière deMayotte) et financé par le ConseilGénéral. Au rez-de-chaussée sesitue l'accueil, et si l'espace semblepour l'heure bien vide et vaste,c'est parce qu'il a vocation à deve-nir un hall d'exposition pour don-ner un aperçu de l'île au lagon. Àl'étage, se situe la partie adminis-trative et les 23 employés y possè-dent leurs bureaux.Si le CDTM se situe à quelquesmètres du nouveau marché, aucoeur d'une belle esplanade qui, onl'espère, sera régulièrement entre-tenue, ce n'est pas pour autant queles deux bâtiments sont liés. Lesnouveaux locaux dédiés au tou-risme ont vocation à recevoir les

touristes et les adhérents pendantles heures de bureau, mais le kios-que situé à la sortie de la barge res-tera ouvert pour accueillir lepublic."Nous souhaitons qu'un pontonsoit installé derrière le bâtiment, demanière à ce qu'une partie descroisiéristes débarque ici, ce quidéchargerait un peu l'actuel pon-ton" précise le vice-président. Eneffet, ce ponton devait être opéra-tionnel avant l'ouverture du bâti-ment et servir d'appui à l'actuelponton des croisiéristes en atten-dant la mise en oeuvre du vasteprojet d'aménagement du front demer de Mamoudzou à Mtsapéré.Pour l'heure, seules deux barres

métalliques plongent dans lelagon...Les nouveaux locaux seront inau-gurés fin janvier, à l'occasion de laremise des prix du concours de lacommune la plus accueillante.L'occasion sera donnée pour lesdirigeants du CDTM de faire lebilan de l'année 2008 et de présen-ter au public les perspectives 2009,basées sur un projet phare, encoretenu secret.Si les locaux ont changé, lenuméro de téléphone est le même.Pour joindre le standard : 02-69-61-09-09.

Marion Châteauneuf

DÉMÉNAGEMENT DU COMITÉ DU TOURISME

Des locaux avec vue imprenable sur le lagon

Mardi 23 décembre, c'est dansles locaux du CRIJ (ComitéRégional d'InformationJeunesse) à Cavani que les 6 lau-réats du concours Défi Jeunesont reçu leurs chèques. C'est enprésence du 5ème vice-présidentdu Conseil Général et du direc-teur de cabinet de la Préfectureque les jeunes se sont vu récom-penser de leurs efforts. En guised'exemple, l'un des lauréats del'année passée était présent,Yannick Hassan, créateur deMaoré Burger, dont le succès alargement dépassé les limites dela commune de Pamandzi.

La salle de réunion du CRIJétait presque trop petite pour

accueillir le petit comité entourantles jeunes lauréats. Âgés de 18 à30 ans, les 6 gagnants du DéfiJeunes ont pour point commun undynamisme et une volonté deplomb. Salim Houssen (entreprise de com-munication), Miftahou Dahalani(brasserie - restaurant), NaïmaPerron (vente de produits artisa-naux), Nafissa Bacar (alimentationgénérale), Nasseim Diva Toybou(conception, réalisation de travaux

de construction) et Hadji Surtout(import-export, dédouanement)étaient à l'honneur de cette céré-monie."L'objectif de ce concours est d'in-citer les jeunes à créer, peu importele domaine et peu importe la forme(association, entreprise, club,groupe...). Le Défi Jeunes lesaccompagne dans leur insertionprofessionnelle et sociale" expli-quait Nassor Mohamed, directeur

du CRIJ, et particulièrement fierdes lauréats. En effet, les gagnantsde cette année, tous entrepreneurs,ont présenté des projets diversifiéset innovants, que ce soit dans lesecteur choisi, la forme de l'entre-prise ou le lieu d'implantation.Cette année, 25 dossiers ont étéprésentés au concours, 10 ont étéretenus et 6 ont été sélectionnéspar le jury composé de la Directionde la Jeunesse et des Sports, la

Direction des Sports et del'Animation Jeunesse, la Chambrede Commerce et d'Industrie deMayotte, la Direction du Travail,de l'Emploi et de la FormationProfessionnelle, le ComitéRégional d'Information Jeunesse etenfin la Boutique de Gestion.Lors de la remise des prix, lesreprésentants du président duConseil Général et du Préfet ontsalué les lauréats. Le sous-préfet

directeur de cabinet du Préfet,Jean-Paul Normand, saluait cette"occasion spéciale pour mettre envaleur le dynamisme des jeunesqui constitue l'avenir de Mayotte".Il soulignait également le partena-riat mis en oeuvre entre les servi-ces pour que ce concours, qui illus-tre ce que la collaboration a demeilleur. "Ces jeunes entrepre-neurs incarnent l'espoir" ajoutait-il.L'un des lauréats de l'année der-nière était également présent.Yannick Hassan, créateur du dés-ormais célèbre Maoré Burger, a étécité en exemple du fait de l'envolde sa société située à Pamandzi,dont la réputation a désormais tra-versé le bras de lagon qui séparePetite et Grande Terre. "Même si les sommes octroyées nesont pas énormes, elles permettentaux jeunes de mettre le pied àl'étrier" indiquait le directeur duCRIJ. En effet, les 6 lauréats sontrepartis avec leurs chèques, allantde 2 000Û à 8 500Û, ce qui consti-tue déjà une bonne mise de départ.

Marion Chateauneuf

REMISE DES PRIX DÉFI JEUNES

Un reflet du dynamisme local

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FORMATION

Scolaires en échec : destination AGEPACSous l'appellation barbared'AGEPAC se cache un orga-nisme de formation, pas tout àfait identique aux autres, maisdont Hippocampe a cruellementbesoin. Cet organisme récupèreen effet les jeunes en échec sco-laire pour les former et leur don-ner une deuxième chance, un peucomme le fait le GSMA, maisavec des moyens privés. En effet,c'est la Fondation d'Auteuil quiest présente pour porter à boutde bras cet institut.

Situé dans la rue de l'hôpital surdes terrains appartenant à la

mission catholique, l'AGEPACpropose des classes équivalentes de4ème et 3ème d'un Cycled'Apprentissage Pré Professionneldestiné aux élèves mineurs, quisont en échec scolaire. Ils n'ont rienà payer et suivent les cours avecune option Action FamilialeArtisanat et Tourisme avec 3 pro-fesseurs mis à disposition par levice-rectorat.Mais l'essentiel de la formationprofessionnelle de l'AGEPAC estagricole et hôtelière. Au sein de cesfilières, les formateurs sont payéspar l'AGEPAC dans le cadre d'uneconvention avec le Conseil géné-ral, mais aussi par le DFPI(Direction de la FormationProfessionnelle et de l'Insertion) etpar la DTEFP (Direction du Travailet de l'EnseignementProfessionnel). « Nous louons dessalles de cours à Bandrélé, Sada,Tsoundzou et Tsararano pour dis-penser ces cours en agriculture etdéveloppement local » explique ledirecteur Philippe Aubenton, « que

suivent des personnes arrivant del'ANPE et qui étaient généralementdéjà des exploitants qui viennent seformer, surtout en aviculture ».Cette structure abrite 34 salariés,dont deux mzungus. Parmi les 900élèves, 450 sont des ContratsEmploi Solidarité CES des munici-palités et du vice-rectorat. Ils separtagent entre heures de coursdans le centre et heures en alter-nance. C'est-à-dire en stages, sta-ges qui ne sont pas toujours effica-ces parce que cette main d'œuvregratuite est très prisée des établis-sements qui peuvent en abuser enrecrutant beaucoup de stagiaires enmême temps et qui, surtout, n'ont

plus besoin d'employer… Lesdébouchés ne sont donc pas facileset toutes les filières de formationen hôtellerie misent sur le dévelop-pement à venir du secteur. Les sal-les de cours sont affectées aux ate-liers : machine à coudre sur chaquetable pour l'atelier couture, 16 ordi-nateurs offerts par la Direction duTravail pour l'atelier informatiqueavec un petit espace vert trans-formé en pépinière par les stagiai-res en « espaces verts ». Une char-mante habitation qui appartenaitaux sœurs est en cours de transfor-mation pour devenir un hôtel d'ap-plication. L'AGEPAC insiste sur un des gros

problèmes inhérents à Mayotte : lalangue française qui est un obstacleà bien des ambitions chez les jeu-nes. Des cours d'alphabétisationsont donc donnés aux ContratsEmplois Solidarité qui en font lademande et dans leur domaine spé-cifique : en gros, un gardienapprendra les mots « sécurité, gar-diennage, police etc. ».La formation d'Auteuil qui, avec leSecours Catholique, financel'AGEPAC, a été créée en 1866 parun prêtre, l'Abbé Roussel, quirecueillait des enfants qui ramas-saient des poubelles dans la rue.Afin de leur donner un métier, il adécidé de créer un apprentissage detailleur et a créé le métier d'impri-meur. « Actuellement, cette fonda-tion accueille, éduque, forme etinsère des jeunes en difficultés. Dixmille jeunes sont ainsi accueillis,essentiellement en métropole ausein de 170 établissements » expli-que Christian Loréal, directeurgénéral de l'AGEPAC OcéanIndien, « nous sommes chronologi-quement le second organisme deformation de Mayotte aprèsl'APROSASOMA ».« Nous développons égalementdans le cadre de la Coopérationrégionale une action à Anjouan,financée par la préfecture et leSecours Catholique, auprès del'Association Comorienne desmalades et handicapés afin de lesformer également. Nous essayonsde développer, sur Anjouan tou-jours, le maraîchage pour approvi-sionner Mayotte et stabiliser lamain d'œuvre là-bas, toujours pouragir sur l'immigration clandestine »s'enthousiasme Christian Loréal.

Son moteur : laisser le moins demalheureux derrière lui, et il y a àfaire à Mayotte, il suffit de lire lesconclusions de la défenseure desenfants pour s'inquiéter d'une solu-tion qui n'est pas encore trouvée.Etre formateur à l'AGEPAC relèvecependant presque du sacerdocepuisque la rémunération des forma-teurs stagne depuis 10 ans, pendantque les charges augmentent et quele SMIG est en marche vers un rat-trapage de la métropole.« Le restaurant pédagogique « Vertmidi », est ouvert tous les jours dela semaine à midi. Il est possibled'avoir les menus en envoyant unmail à [email protected],ou en appelant au 02 69 62 51 99.Les salariés travaillant dans le sec-teur du cinéma, et les autres, peu-vent donc s'y rendre » informePhilippe Aubenton. Un plat coûte6Û 50, un dessert ou un fromage2Û50, et 1Û50 le café. « C'est unbonheur de travailler ici, avec unchef admirable et un personnel tou-jours de bonne humeur » conclutPhilippe Aubenton qui se démènepour son personnel et qui vientd'obtenir pour eux un 13ème moiset une augmentation de salaire pourle mois de janvier.

Annette Lafond

Protéger nos grands oiseaux denuit qui viennent planer au-des-sus des maisons mahoraises etmauriciennes en passant par LaRéunion. Si à Mayotte, elles nesont pas encore trop attaquéespour dégustation personnelle, cen'est pas le cas de nos voisins oùelles sont aux cartes des restau-rants malgré la répression quiles menace. Une petite réflexionpour un grand vampire frugi-vore.

La roussette de Livingston étaitau cœur des préoccupations

des spécialistes de l'Ouest del'Océan Indien pour en évaluer lapopulation et en assurer, si besoin,la protection.Des ateliers sur les chauves sourisde l'Ouest de l'océan Indien, voilàun programme qui change despréoccupations de piratages quipolluent la zone en ce moment.L'organisateur de ces rencontresest la Mauritian WildlifeFoundation, dont le directeur de laconservation Vikash Tatayahinforme de son inquiétude vis-à-vis de l'espèce. Les roussettes

avaient en effet complètement dis-paru de La Réunion au XIXèmesiècle et à Rodrigues il y en auraitmoins de 75.« Il existe une dizaine d'espècesdans la zone » explique VikashTatayah, « et c'est important de lescompter ! ». Il existe plusieurs

moyens de les compter : par dor-toir, à l'unité lorsqu'elles quittent lavallée pour aller manger : « lameilleure méthode » selon les spé-cialistes, ou bien quand elles vontdormir… tôt le matin pour leshumains.La création d'une association de

chercheurs de l'océan indien estmise en place pour travailler surles chauves-souris dans cette zone.Sa protection contre la chasse et lebraconnage a été décidé et un siteweb est prévu pour informer etconseiller : des dégustations dechauves souris sont en effet au

programme des cartes des restau-rant des Seychelles, de l'îleMaurice et Madagascar.L'île Maurice où l'espèce est pour-tant protégée par une amende de100 000 roupies et par une peinede 3 ans de prison : « il y a pour-tant entre 2000 et 3000 roussettesbraconnées chaque année mais iln'y a jamais d'amende » se plaintVikash Tatayah. « Il y a des chas-ses. Il y a même des agences devoyage qui en proposent… Nouscraignons que le gouvernementmauricien sous la pression desagriculteurs légalise cette chasse !Il y a d'autres méthodes pour pro-téger les arbres fruitiers comme enAustralie où on installe des filetsau-dessus des arbres. A Mauriceon commence à le faire… ».En attendant, à La Réunion, l'es-pèce doit être ré-introduite etl'opération fait déjà couler beau-coup d'encre du côté des produc-teurs de fruits. A Mayotte, l'animalprospère, dans un écrin de verdureunique…

Annette Lafond

ENVIRONNEMENT

Sauver la roussette de Livingston

Philippe Aubenton : « Nous gérons 900 élèves avec des cours d'alphabétisation indispensables pour certains »

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DÉCHETS

Le combat des poubellesIl ne fait pas bon habiter enlimite de ramassage des orduresentre la commune deMamoudzou et celle deKoungou. Les deux municipali-tés ne fonctionnent pas de lamême manière et celle deKoungou va devoir assurer unservice de ramassage croissant,au regard de l'étalement deslotissements du côté des 3Vallées. La gestion financièren'est pas la même et pourtant,Koungou ne met pas encore lamain au portefeuille dans l'ex-ploitation de la décharge danslaquelle le flot de camionsdéverse chaque jour ses déchets.

Les deux municipalités quiétaient réunies en SIVOM

(Syndicat Intercommunal àVocations Multiples) l'ont dissouten 1997. La commune deMamoudzou a alors décidé de pas-ser un appel d'offre en 2005 pourretenir la société Star Mayotte quiremporte alors le marché de ramas-sage des ordures, alors queKoungou conserve sa régie. Mais

la construction de nouveaux lotis-sements et logements vient mettredu flou dans cette organisation.Ainsi, le lotissement des 3 Valléesest desservi pour partie par StarMayotte et l'autre, par la municipa-lité de Koungou. Avec des rues quine sont pas ramassées du tout…« La limite se situe à la mosquée deMajicavo, mais pour le lotissementdes 3 Vallées, la démarcation se faitautour du bar le M'Biwi » expliqueYssad Mohamed le responsableenvironnement à la mairie deMamoudzou. La mairie deKoungou cherche encore le pour-quoi du comment des maisons nondesservies dans une zone qui lui estdévolue. Du côté de la mairie deMamoudzou, Yssad Mohamedconfirme qu' « il faut effectivementrevoir ces zones nouvellementloties et nous sommes en contactavec les gérants des lotissementspour mettre en place un ramassagecohérent. De toute manière, lesconstructions s'étendent mainte-nant de plus en plus vers Koungou».Le problème pour la mairie deMamoudzou est de baisser lescoûts de ramassage : « le fait desous-traiter à Star Mayotte ne faitpas grimper les prix puisqu'àMayotte le coût de la collecte parhabitant se situe dans une four-chette allant de 25 à 40 euros. Etnotre prix ne dépasse pas les 25euros par habitant. Nous pourrionsencore diminuer le coût, dès queKoungou participera à la gestion dela décharge de Hamaha (en face deJumbo), car si Koungou jette sesdéchets dans la décharge, seuleMamoudzou paie pour l'exploita-tion. Nous allons d'ailleurs installer

un pont-bascule en mars 2009, quipèsera les déchets et on saura alorsquel est le poids imparti à chaquemunicipalité ».

DES POUBELLES

NETTOYÉES

TOUS LES JOURS

Le nettoyage des poubelles se faitune fois par an à Mamoudzou etpar la société Star Mayotte.Poubelles qui seront bientôt touteschangées de ce côté-ci de la ligne,pour un bleu du plus bel effet… Ducôté de Koungou, les habitants onteu le bonheur de voir leurs poubel-les nettoyées tous les jours par lasociété Karsher… Qui s'est atta-quée maintenant à un autre quar-tier. Mais à quelles conditions ?"La société a signé une conventionavec la mairie" informe MohamedMadi à la mairie de Koungou. Lecontrat passé entre la mairie et lasociété n'est-il pas ruineux pour lamunicipalité ? Surtout qu'il n'y apas à Mayotte de taxes sur lesordures ménagères. Il ne faut pasalors s'étonner du trou abyssal dansles finances des mairies… Le Plan Elimination des DéchetsMénagers et Assimilés (PEDMA)est en cours d'élaboration par leConseil général et devrait être prêten 2009. « Dans le cadre de la ges-tion et du traitement des déchets,nous avons prévu une extension dela décharge de Hamaha en atten-dant le Centre de Stockage desDéchets Ultimes (CSDU) deDzoumogné. Dont on ne connaîtpas encore le gestionnaire… ». A lamode, à la mode… mahoraise !Celui-ci pourra accueillir lesdéchets non valorisables alors que

les autres seront transformés.Chaque commune aura alors intérêtà diminuer le plus possible levolume de déchets non transforma-bles pour alléger la facture.« Il existe déjà des filières de trans-formations de déchets à Mayottedans les domaines des batteriesusagées par la société Enzo, de car-casses automobiles avec une pressequi les compresse avant de lesenvoyer en Asie. Par contre, nousn'avons toujours pas de filière detransformation de bois ou depapier. Enzo, outre les batteries,assure aussi le recyclage de plasti-que. Tetrama se charge lui, des

pneus qui sont broyés en granulésutilisés dans la composition dugoudron qui recouvre la chaussée.Ils ont ainsi géré les déchets à l'is-sue de la dernière course de pneus.»Si un gigantesque effort est encoreà faire dans l'éducation de la pro-preté à Mayotte, l'évolution dansles domaines de ramassage et derecyclage des déchets est plutôtpositive. Tout se jouera dans l'ex-ploitation de la CSDU…

Annette Lafond

Depuis le 15 décembre, l'avant-projet du Schéma directeurd'aménagement et de gestion deseaux est disponible dans lesbureaux de la Préfecture àMamoudzou et Dzaoudzi, ainsique dans les locaux de la DAF.En parallèle, le document seradisponible dans les mairies entrejanvier et février 2009. Le but decette large consultation lancée àl'échelle européenne est que lapopulation puisse donner sonavis sur la gestion future de cetteressource essentielle à la vie.Mayotte est d'autant plusconcernée puisque l'eau y estmenacée par la pollution et saproduction nécessite des moyensparticulièrement coûteux.

"Gaspiller l'eau, c'est gaspillernotre capital de vie et celui de

nos enfants. Or nos ressources sontsoumises actuellement à des pres-sions croissantes : hausse de lapopulation, intensification del'agriculture, densification urbaineet industrielle..." c'est sur ces mots

imprégnés de conscience écolo-giste que Jean-Louis Borloo,ministre de l'Écologie, a entaméson discours au sujet du lancementde la consultation populaire sur leSDAGE (Schéma Directeurd'Aménagement et de Gestion desEaux).Ce document mis à la dispositionde la population est composé del'avant-projet du schéma, du pro-gramme des mesures et des docu-ments d'accompagnement. Cetteconsultation ne concerne pas seule-ment les habitants de Mayotte niceux de France métropolitaine,mais se déroule à l'échelle euro-péenne et les 27 Etats membressont concernés.Ce projet découle des travaux réali-sés lors du Grenelle del'Environnement, où la question del'eau, sa sauvegarde et sa protec-tion, a été placée au coeur des dis-cussions. Il a d'ailleurs été fixé degarantir la meilleure qualité d'eaupossible à l'horizon 2015, d'oùl'élaboration du SDAGE.

"Il est absolument essentiel quechacun d'entre vous puisse s'expri-mer sur les actions à entreprendrepour maîtriser les pollutions, pré-server la qualité de nos rivières etprévenir les risques" lançait leministre de l'Écologie.Afin de répondre à ce défi, leComité de Bassin de Mayotte a étécréé il y a peu et s'est essentielle-ment tourné sur l'élaboration duSDAGE. Comme le précise sonprésident, Fadul Ahmed Fadul,conseiller général de Pamandzi :"les travaux entrepris ont permis dedresser l'état des lieux du districthydrographique et de dégager lesenjeux de la gestion de l'eau lors deréunions thématiques". Ce dernierajoute : "j'ai la conviction que leSDAGE, une fois approuvé, sauraêtre pour la population de Mayotte,un outil fiable pour le développe-ment durable de l'île".Le rendez-vous est donc donné àTOUTE la population afin qu'ellepuisse donner son avis sur cetavant-projet. Le document est

d'ores et déjà disponible dans lesbureaux de la Préfecture, àMamoudzou et Dzaoudzi, ainsi quedans les locaux de la Direction del'Agriculture et de la Forêt (DAF),rue Mariazé à Mamoudzou. Pourceux qui ne peuvent se déplacer, un

calendrier sera diffusé sous peudans les médias pour annoncer laprésence du document dans lesmairies au mois de janvier etfévrier.

Marion Châteauneuf

SCHÉMA DIRECTEUR D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX

La population appelée à donner son avis

Yssad Mohamed : « Nous tentons debaisser le coût de ramassage »

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Mardi 30 décembre 2008 Le Mahorais N° 232 13

N°232 du Mardi 30 décembre 2008 LOCALE

Excédé par les réflexions quifusent alors qu'elles sont sans fon-dement, Monsieur EnzoDigirolamo - directeur d'exploita-tion de la société Enzo TechnicRecyclage - convoquait la presseen décembre afin de remettre leschoses à leur place. En clair, cetteentreprise ne perçoit aucune sub-vention de la CollectivitéDépartementale de Mayotte(CDM), si ce n'est les 5000 eurosd'aide à l'investissement perçusdepuis sa création... Pour autantles outils mis en place à force d'ef-forts (presse à carcasses, char-geur…) en vue de protéger l'envi-ronnement est loin d'être exploitéà sa juste valeur via le conseilgénéral ou bien encore les mai-ries… Seules les entreprises pri-vées du cru ainsi que les servicesde l'Etat (DAF / DE / PAF) fontappel à ces experts du recyclage…

En décembre, le directeur d'ex-ploitation de la société Enzo

Technic Recyclage a choisi de taperdu poing sur la table afin de remettreles choses dans leur contexte, nonpas pour solliciter une aide finan-cière de la part du conseil général,mais bel et bien pour faire entendrela vérité. « Nous n'avons reçuaucune subvention du conseil géné-ral malgré tout ce que l'on peutentendre à ce sujet. Une seule aide aété apportée de la part de laCollectivité (CDM) et c'était dans le

cadre de nos investissements en mai2008 : 5000 euros nous ont été attri-bués par le conseil général sur uninvestissement total s'élevant à250000 euros pour l'achat d'unepresse à carcasse et d'un chargeur(engin Bob 4 pour le rangement descontainers) » stipule clairement leboss d'Enzo Technic Recyclage. Parailleurs, l'ADEME a subventionné àhauteur de 40% cet investissement etle directeur d'exploitation de cettesociété ne s'en cache pas, car cetargent de l'Etat vise à promouvoirdes outils indispensables dans lecadre de la protection de l'environne-ment et bien évidemment du recy-clage. « Les collectivités nous igno-rent alors que nous avons mis enplace des outils qui permettent denettoyer Mayotte mais que ce soit les

mairies comme le conseil général, ilsne font pas appel à nous" constate ledirecteur d'exploitation MonsieurDigirolamo. Avant de détailler :"Seuls les services de l'Etat et lesentreprises privées jouent le jeu : laPAF (Police Aux Frontières) nousappelle afin de détruire les moteursde kwassa (…), nous travaillons éga-lement avec la DE (Direction del'Equipement) qui relève les carcas-ses présentes sur les RoutesNationales à leur charge. La DAF(Direction de l'Agriculture et de laForêts) fait aussi appel à nous maisen ce qui concerne les servicespublics (mairies, CDM, SIVOM...),ils nous demandent systématique-ment des devis qui sont ensuite clas-sés sans suite… ». En clair, les prixaffichés par cette entreprise sont

décriés ainsi que la situation demonopole existante en la matière surle territoire alors même que le traite-ment d'une carcasse surHippocampe apparaît moins cherque sur l'île Bourbon selon le chefd'entreprise. Pour plus de détails, « àMayotte, nous traitons une carcassepour un coût de 80 euros alors qu'àLa Réunion les prix affichés sont au-dessus de 100 euros » dixit MonsieurDigirolamo. « Les tarifs correspon-dent à l'ensemble des coûts relatifs àl'export car sur les 80 euros perçusdans le cadre du traitement d'unecarcasse, la ferraille revendue nousrapporte 10 euros, en raison des prixcatastrophiques du cours mondialsuite à la crise. Ensuite, il faut payertout ce qui est en relation avec l'ex-portation : dans la destruction, toutse paie. La chaîne est simple, il fautcollecter, traiter la carcasse sur place,conditionner (presse), exporter (miseà bord du navire, prix en fonction dupoids du container - au minimum780 euros) et enfin recycler. Il y éga-lement les autorisations obligatoiresà requérir auprès des autorités com-pétentes de chaque pays où le navirepasse » détaille Enzo. En conclusion: « au total, sur les 90 euros perçus(80 euros par le client et 10 euros derevente de la ferraille), l'entreprisegagne entre 6 à 8 euros ». Le coup degueule de ce chef d'entreprise appa-raît totalement légitimé par le faitque cette société a été créée à force

de sueur et non par une avalanche desubventions versées par le conseilgénéral, en clair de « faussesrumeurs » parviennent régulière-ment aux oreilles du directeur d'ex-ploitation de cette société et il achoisi d'étaler au grand public le faitque l'outil mis en place n'est pas uti-lisé comme il le devrait par le collec-tivités alors même que les carcassescontinuent de peupler l'île aulagon… A noter : cette entrepriseaffiche de multiples compétences enmatière de recyclage : carcasses,piles, batteries, informatique-bureautique, cartouches d'encre,téléphones portable, première opéra-tion en matière de recyclage des pro-duits phytosanitaires, canettes,monstres, philtres à huiles... "En cequi concerne l'export, nous sommesaujourd'hui les premiers en tonnageet en chiffres... On est là, on a la pos-sibilité de nettoyer à travers les outilsmis en place à Mayotte et certainesadministrations continuent de nousignorer, certaines carcasses sontencore enterrées dans les déchar-ges..." constate le directeur, pour lemoins dépité. Les efforts d'EnzoTechnic Recyclage se poursuivent etheureusement, près de 140 entrepri-ses privées font appel à leur savoirfaire, tout comme la PAF, la DE oubien encore la DAF...

Lucie Touzé

ENZO TECHNIC RECYCLAGE

Un outil plus que nécessaire non subventionné !

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Monsieur Enzo Digirolamo, directeur d'exploitation de la société EnzoTechnic Recyclage et M. François Vanghent, chargé de projet.

Des commandes de navires à lapelle doublées d'une crise quifait chuter les cours de transportde containers tout cela pourraitêtre une équation néfaste auxcompagnies maritimes. Les prixde transports de matières pre-mières s'effondrent ne permet-tant pas aux armateurs d'assu-rer le paiement de leurs com-mandes. Des solutions sont pos-sibles d'après Mimosa Séraphinde l'agence AMS. Seront-ellessuffisantes ?

L'explosion du trafic maritimeavec la Chine avait fait grim-

per tous les indices des prix, telque le Baltic Dry Index qui sert deréférence puisqu'il est unemoyenne des prix pratiqué sur 24routes mondiales de transport envrac de matières sèches tels queles minerais, le charbon, lesmétaux, les céréales. Ces mar-chandises étant des révélateurs deproductions ultérieures comme leciment ou l'acier, elles sont un bonindicateur d'une croissance future.Or, cet indice a chuté de 11 793points en mai à 800 points findécembre… Un armateur qui loueson navire vraquier (transport decharbon, ciment etc. en vraccomme son nom l'indique) a doncvu ses recettes divisées par six.Mais, au regard du marché crois-

sant avec la Chine, les armateursavaient commandé en masse desnouveaux navires pour assurer leséchanges : une augmentation d'untiers de la flotte actuelle de naviresporte-containers est prévue d'êtrelivrée en 2013. Ils se retrouventdonc dans une position plus quedélicate, avec des commandes àrégler et des recettes en baisse : lesarmateurs facturaient 1400 dollarsl'acheminement d'un porte-contai-ner 40 pieds entre l'Asie etl'Europe, facture qui tombe à 400dollars actuellement. Les traitesvont tomber et faire mal.Lors d'une conférence sur le finan-cement de la marine marchande, leprésident de la ChambreInternationale des armateurs,Sypros Polémis confirmait laconjonction des deux faits : « Lesarmateurs grecs ont passé un grandnombre de commandes pour laconstruction de nouveaux bateauxces dernières années et cette crisemenace leur financement ».L'armateur de la compagnieDreyfus, Philipppe Louis Dreyfus,qui avait déjà mis en garde endécembre 2007 contre un niveautrop élevé du marché explique quemaintenant « la bulle éclate ». Pour Mimosa Séraphin, agentconsignataire AMS et représen-tante des grandes lignes qui tou-chent Mayotte dont CMA-CGM, «

lors d'une précédente crise, lescompagnies s'étaient regroupéesentre elles. Nous allons peut-êtreassister au rapprochement de com-pagnies, spécialisées dans leurdomaine ou sur des régions préci-ses. Ensuite, le trafic sur des lignestouchées par la crise peut s'espa-

cer, sans être arrêté totalement.Pour Mayotte, les modificationsde lignes prévues, avec un nou-veau transbordement à Djibouti,s’est mis en place. Ce sont tou-jours des navires 4 fois plus grosqui vont toucher l'île ».Les conséquences de la crise qui

touche les armateurs se feront sen-tir sur l'île au lagon avec un portqui est le poumon de l'île. Seulel'ampleur de l'impact est inconnu.

Annette Lafond

COMPAGNIES MARITIMES

Le transport maritime tombe sur un écueil

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N°232 du Mardi 30 décembre 2008

Mardi 30 décembre 2008

LOCALE

Présent sur Hippocampe depuisseptembre 2007, Ténésol naquiten 1983 de la fusion entre Total etEDF - deux actionnaires princi-paux garants du sérieux et de lapérennité de cette filiale- sous lenom initial de « Total Energie ».La première mission de Ténésolest bien évidemment de contri-buer au développement de l'éner-gie solaire, d'où sa présence auxquatre coins du monde. Implantéen Outre Mer dès 1985, Ténésolest le « premier opérateur à avoircru avec force à ce marché quis'est avéré être un pôle d'excel-lence des énergies renouvelablesen France ». L'ensoleillementexceptionnel de Mayotte offre desperspectives de développementconsidérables en matière de pro-duction d'énergie solaire etdepuis peu, les chantiers se multi-plient et présentent de multiplesintérêts tant au niveau environ-nement que sur le plan économi-que…

Créée en septembre 2007 surMaoré, la filiale Ténésol

Mayotte est gérée sur le territoirepar le directeur adjoint de cettesociété, à savoir Monsieur TonyPistarino. Appartenant à la filièreOutre Mer et plus précisément àcelle de l'Océan Indien sous la hou-lette de La Réunion, cette entre-prise regroupe d'ores et déjà sixsalariés à temps plein et ne cessed'évoluer au regard de ses activitésintenses en matière d'énergiesrenouvelables… « La productiond'énergie à travers l'installation defermes solaires permet de revendreles kilowatt/heure à EDM(Electricité de Mayotte). Les chif-fres sont de 0,41 centimes d'europour 1 KW/H » dévoile le directeuradjoint de Ténésol Mayotte. « Ilexiste deux types de méthodes detravail : premièrement, un investis-seur peut faire appel à nous pour lapose de panneaux photovoltaïques- ce qui n'a pas encore été le cas àMayotte- ou bien, comme cela estfréquent, Ténésol met en place unsystème de location de surface detoiture et investit dans l'intégralitédes équipements et devient ainsi, leproducteur d'énergie solaire »détaille Monsieur Pistarino.Concrètement, plusieurs chantiersd'envergure ont été réalisés et misen service en 2008 via le savoirfaire de cette société. L'exemple le

plus connu reste vraisemblable-ment celui de la toiture du bâtimentde la DE (Direction del'Equipement) implanté sur le terreplein de M'Tsapéré. « La surfacetotal de projet représente 1300 m2,ce qui assure une productiond'énergie solaire de 1200 KW/H, cequi représente l'alimentation d'en-viron 70 foyers sur une durée d'unan. Aujourd'hui, ce bâtiment estquasiment en énergie positive,c'est-à-dire que la production com-pense la consommation » expliquele directeur adjoint avant de pour-suivre : « quant au gain visible, ilest de l'ordre de 25% sur la factureEDM ».

TOUJOURS

PLUS D'ÉNERGIE

SOLAIRE POUR 2009 !

En 2008, plusieurs chantiers ont étéactés dont celui de la DE évoqué ci-dessus, le collège de Koungou - toi-ture dotée de panneaux photovol-taïques sur une surface de 3500 m2ou bien encore le bâtiment de Colassitué sur la Zone Industrielle deLongoni (surface de 1200 m2).Quant au programme acté pour2009, celui-ci est d'ores et déjà par-

ticulièrement rempli : « nous allonsinvestir dans l'installation de pan-neaux solaires sur les toitures detrois collèges, en l'occurrence celuide Passamainty - 6000 m2 -, deM'Gombani ainsi que celui deDembéni » énumère MonsieurPistarino. Toujours dans les projetsqui prendront vie l'année pro-chaine, la toiture de la sociétéMayco située dans la ZI deLongoni se dotera de panneauxsolaires sur une surface de 5000m2. Deux bâtiments de la Colasseront pareillement équipés (usinede préfabriqué- surface de 2500m2) pour produire toujours plusd'énergie solaire, non polluante etnaturelle. Enfin, un chantier tita-nesque se prépare sur le site de laCentrale électrique d'EDM(Electricité de Mayotte) à Longoni: « c'est une grande première auniveau national puisqu'il s'agitd'installer des panneaux solaires ausol sur une surface totale d'1,2Hectares ! » annonce le directeuradjoint de Ténésol- Mayotte. Toutest planifié en ce qui concerne cetinvestissement de taille, l'étuded'impact nécessaire ainsi que lepermis de construire relatif à ceprojet sont d'ores et déjà bouclés etla mise en service de ce site est pré-vue d'ici la fin 2009. « Le budgetglobal représente environ 6 mil-lions d'euros » déclare MonsieurTony Pistarino avant d'ajouter : «c'est une grande première en quan-tité de ce type, sur une surfaced'équipement au sol aussi impor-tante, les travaux s'étendront surune durée d'environ six mois et laproduction sera de l'ordre de 1,008MW ». « Deux phases sont néces-saires pour la réalisation de ce pro-jet : premièrement, il s'agit del'abattage des pieux -nous feronsdonc sous-traiter cette étape parune entreprise de terrassement-,puis la pose des structures et des

modules ainsi que l'architectureélectrique seront réalisés parTénésol ». « Je tiens à dire que ceprojet doit son existence àMessieurs Augusto Suarez et LeTrionnaire -respectivement direc-teur et chargé de projet des énergiesrenouvelables d'EDM- ainsi qu'àMonsieur Escala, ancien directeurde Ténésol Océan Indien, créateurde Ténésol Mayotte et actuel direc-teur de Ténésol Europe car celui-ciétait impliqué dès la genèse de cechantier » souligne M. Pistarino.

MAYOTTE AFFICHE UN

POTENTIEL UNIQUE À

EXPLOITER…

Hippocampe affiche plusieurs spé-cificités, tout d'abord « il fautsavoir que le Gouvernement a pla-fonné le taux d'énergie renouvela-ble à 30% sur l'île mais la particu-larité réside dans le fait queMayotte pourrait être le premierdépartement français à arriver à unesituation de blocage par rapport àcette limite » dixit le directeuradjoint de Ténésol Mayotte. Lepotentiel exceptionnel de Maoré enmatière d'ensoleillement trans-forme l'île en parfait terrain d'étu-des relatives aux énergies renouve-lables : « Mayotte pourrait devenirune terre expérimentale, une unitéde recherche pourrait être mise enœuvre sur le territoire en sachantque le quota de 30% pourrait êtreatteint d'ici à 2010. Actuellement,toutes les forces vives planchentsur le sujet du stockage de l'énergieune fois produite ». Le secteur desénergies renouvelables est extrême-ment compétitif et la renommée deTénésol n'est plus à faire que ce soitdans l'Hexagone, dans l'Outre Mer,ou plus largement en Europe… Lebut clairement défini via ces instal-lations non polluantes affiliés auxénergies renouvelables (électricité

ou eau chaude) est simple : «réduire la consommation de pétrolepour fournir du courant caraujourd'hui, les tarifs sont extrême-ment chers », il s'agit bien évidem-ment de préserver l'environnementet plus largement, la planète bleueparticulièrement mise à mal par leshabitudes humaines !Parallèlement, l'objectif d'atteindreune autonomie d'énergie est caressédu doigt comme à La Réunion oùles espoirs visent carrément l'hori-zon 2030 pour remplir cette mis-sion. Une chose est sûre, Mayotte atoutes les qualités requises pourdevenir le premier « départementvert » comme le disait le secrétaired'Etat à l'Outre Mer, Yves Jégo, lorsde son dernier passage surMaoré… Actuellement, l'équipe deTénésol regroupe 6 employés sur leterrain - dont deux charpentiers,deux électriciens, une main d'œu-vre - et la volonté de MonsieurPistarino est bel et bien de doublerles effectifs au regard des besoinsexistants. A noter : formés à LaRéunion, les jeunes Mahoraisimpliqués dans le développementde l'énergie solaire à traversTénésol sont dorénavant parfaite-ment qualifiés et détiennent entreleurs mains les clefs d'un métierporteur d'avenir. « La qualité, lesérieux et la longévité » représen-tent les trois leitmotiv de TénésolMayotte, entreprise qui n'a pas finide faire parler d'elle au regard deson implication dans la préserva-tion de l'environnement, richesseincontestée de l'île au lagon… Pourconclure, tout le monde peut inves-tir en matière d'énergie solaire viala pose de chauffe eau ou panneauxphotovoltaiques et ainsi protégerl'île en échange de bonnes écono-mies sur le long terme !

Lucie Touzé

TÉNÉSOL MAYOTTE

Le solaire, un secteur porteur d'espoirs

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MAYOTTE À TABLE

Faites revenir les noix decajou à sec dans une poêlebien chaude. Hachez-les très grossière-ment. Coupez la viande en mor-ceaux. Faites les revenir à la poêledans de l'huile chaude, 5 à 6minutes sur feu vif. Salez, poivrez, puis retirez-les et réservez au chaud. Déglacez la poêle avec 10cld'eau. Ajoutez le gingembre râpé.

Laissez bouillir et faitesréduire presque à sec enraclant les sucs de viandeattachés au fond de la poêle. Remettez la viande dans lapoêle. Tournez la rapide-ment dans ce fond de cuis-son. Arrosez de jus de citronvert. Parsemez de noix de cajouet de brins de menthe. Servez avec du riz basmatiou des pâtes chinoises.

Sauté d'agneau au Gingembre

750g de gigotd'agneau 15g de gingem-bre râpé

1 citron vert 60g de noix decajou 2 brins de men-

the

1 CS d'huile

Sel, Poivre

INGRÉDIENTS

RECETTE

Un voyage en avion consiste pour lecommun des mortels à réserver sonbillet, peser ses bagages, et secontenter d'arriver à destination.Pourtant il existe tout un mondederrière l'équipage, des coulissessituées dans la fameuse tour decontrôle dont le rôle est très impor-tant car ce sont les agents qui y tra-vaillent qui contribuent à la sécu-rité du trafic aérien. AbdillahSoilihi, contrôleur de la sécuritéaérienne à l'aéroport de Pamandziprésente son métier.

Il existe trois systèmes de contrôlede la circulation aérienne, en route,

en approche, et en aérodrome. AMayotte, seule la circulation en aéro-drome existe. Elle consiste à gérer untrafic autour de l'aérodrome, aussibien les avions que les voitures, qu'ilssoient présents sur la piste ou sur lesautres voies de circulation. Tout sepasse par radio, par le biais d'une fré-quence dédiée. « La tour de contrôlede Mayotte est en relation constanteavec les aéroports voisins, autant direque la maîtrise de l'anglais est pré-pondérante afin de garantir une com-munication parfaite entre les diffé-rents interlocuteurs ». Par exemple,lorsqu'un avion part de Moroni, il est

en contact avec la tour de contrôle deMayotte jusqu'à son approche de l'île.La tour d'Hippocampe, qui est préve-nue dès le départ d'un avion deMoroni, va prendre le relais de larelation radio avec l'avion dès que cedernier arrive à proximité de l'île.Evidemment, cela signifie que lespannes radio ou de courant ne sontpas permises afin de garantir une

sécurité totale lors de ces manœuvres.C'est pour cela que « les contrôleursdisposent toujours de radio derechange en cas de panne inattendue,et de groupes électrogènes en cas decoupure de courant ». Une bonne lec-ture et une bonne analyse des para-mètres météo, température, vent, nua-ges, est également indispensable afind'aider les avions à se poser car ceux-

ci ont besoin de s'aider de la force duvent. Mais les contrôleurs aériens nepermettent pas seulement aux avionsd'atterrir, ils leur donnent égalementl'autorisation de décoller.Et si les décollages se font parfois enretard, c'est parce que les pilotes nesont pas autorisés à partir, souventparce qu'un autre avion est dans lesecteur en phase d'atterrissage, etqu'un départ au même moment estdangereux. C'est là une grande res-ponsabilité, qui ne leur permet jamaisde se reposer. Dès qu'ils doivent s'ab-senter ne serait-ce qu'une minute, ilsdoivent prévenir la tour de contrôleafin de se faire remplacer car lecontact ne doit jamais être rompuavec les avions.La recherche de la sécurité totale setraduit également par un alphabetspécifique, l'alphabet aéronautique,ceci afin d'être sûr de ne pas se trom-per sur certaines lettres qui peuventse ressembler, et c'est ainsi que B et Ddeviennent Bravo et Delta. Par ail-leurs, « toutes les conversations sontenregistrées afin de pouvoir revenirsur les informations données en casde doute » souligne Abdillah Soilihi.La recherche de la sécurité des passa-gers et des avions est donc le quoti-dien de ce contrôleur depuis 20 ans. Ila été recruté au départ comme agent

de paramètres, et depuis son métier aévolué et il est devenu contrôleur. Sicela pouvait au départ ressembler àdu chinois, il est aujourd'hui fier de saprofession, même si ce n'est pas tou-jours facile, car il s'agit d'un travailassez contraignant. Il lui arrive par-fois de travailler de nuit par exemple,il doit se soumettre à des remises àniveau d'anglais tous les ans. Il doitégalement se rendre régulièrement àdes visites médicales pour faire unpoint sur son état de santé. Et lamoindre incertitude sur sa forme peutlui faire perdre son emploi.Lui et ses collègues viennent d'êtreintégrés dans la fonction publiqued'Etat, ce qui est une marque dereconnaissance de l'importance deleur travail. Aujourd'hui, le niveauBac est requis, et il faut intégrer, parle biais d'un concours, la prestigieuseENAC (Ecole Nationale de l'AviationCivile) à Toulouse. Même si ce n'estpas facile d'y rentrer, M. Soilihiconseillerait aux jeunes de se dirigervers ce métier car il s'agit d'un métierassez méconnu des Mahorais. Ilreconnaît pourtant que c'est un travailstressant dans lequel il faut s'engagertotalement.

Nassabia Djanfar

PORTRAIT

Un métier stressant mais épanouissant

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NAVIGATION

Pollueurs-payeursLa hantise de voir salir les côtespar de vilains dégazages ou parune marée noire a incité le légis-lateur à sanctionner les capitai-nes de navires et donc les arme-ments par des sanctions élevéesvotées à la fin du mois de juin2008. Les sommes à payerdevraient décourager les capitai-nes de déverser tout hydrocar-bure au large des côtes françai-ses. Mayotte tente d'anticiper cequi serait une catastrophe enorganisant des exercices POL-MAR (Pollution Maritime) régu-lièrement.

Les exercices-catastrophecomme en a organisé la sécu-

rité civile à l'aéroport de Pamandzisont d'actualité sur l'eau devant lanégligence ou les accidents quiseraient une catastrophe pour notrebeau lagon. Mais les infractionsliées aux pollutions marines sontdésormais punies à hauteur deleurs conséquences. La loi Perben(2004) qui avait été élaborée sansconcertation avec Armateurs deFrance, voit son contenu renforcéau sein du projet de loi sur la res-ponsabilité environnementale.L'amendement issu de cetteconcertation, sanctionne différem-ment un comportement fautif de cequi peut aussi arriver, la malchanceaprès une avarie.Le projet initial était d'indexer lemontant de l'amende à la valeur dunavire et à celle de la marchandisetransportée. Si l'intention de départétait louable, Eudes Riblier, le pré-sident d'Armateurs de Francecraint que « les navires poubellesavec leurs cargaisons de déchets sesentent à l'abri de toute sanction ».Pour les propriétaires de ces navi-res, les peines encourues auraientété très faibles par rapport à cellesdes Panamax ou des supertankers.Les assurances auraient illicorefusé d'accepter ces super navirescomme clients et les banquesauraient refusé de financer laconstruction de ces unités enEurope où cette législation sévit,puisque le montant de l'amendepouvait être le triple de la valeur dela cargaison.Les législateurs ont donc préférémettre en place des peines éche-lonnées. Pour une imprudence ouune négligence, le capitaineencourra une amende de 600 000

Û, 7,5 millions d'euros pour fautecaractérisée avec violation desrègles et 10,5 millions pour fautecaractérisée avec violation desrègles et dommages majeurs. Toutefaute intentionnelle sera sanction-née par une amende de 15 millionsd'euros. De plus, si l'infraction alieu dans les eaux territoriales fran-çaises, des peines de prison de 2, 5,7 et 10 ans seront appliquées auxdifférents cas.

POLMAR

CONTRE MARÉE NOIRE

A Mayotte, les professionnels sepréparent à toutes les éventualitésen organisant régulièrement desopérations POLMAR qui permet-tent d'assurer la coordination detous les services. Le dernier réaliséle 18 mars 2008 et organisé par laMarine nationale était une opéra-tion de grande ampleur puisquec'était la première fois à Mayottequ'autant de matériel était mis à ladisposition de la lutte anti-pollu-tion. Un véritable scénario était mis enplace et joué par les différents

acteurs : un des pilotes du portalerte le commandant du port deLongoni pour lui signaler qu'unnavire de commerce de 101 mètresa heurté le banc de l'Iris et perd del'hydrocarbure lourd. La vedette dela gendarmerie maritime « Verdon» joue le rôle du navire échoué. LePoste de Contrôle d'Action del'Etat en Mer (PC AEM) à la basenavale est averti et met en place ledispositif : un hélicoptère décolleet observe deux nappes d'hydro-carbure, une qui se dirige vers lenord à l'extérieur du lagon, uneautre qui se dirige vers la man-grove de Longoni. De plus, lenavire continue de perdre du car-burant. Dans le cadre du plan POLMARMER, la Marine nationale affrètele remorqueur Bambo qui, avec laBiwi (Barge SOMARSAL) vamettre en place le barrage de hautemer et, à l'aide de produits disper-sants, va fractionner la nappe quise perdra dans la masse océanique.La nappe qui se dirige vers la man-grove sera traitée par la Directionde l'Equipement (DE) à l'aide d'un

barrage de protection et desmoyens de pompage. Enfin, unbarrage de haute mer entourera lenavire en avarie et la nappe ainsicontenue sera récupérée dans unréservoir flottant. Celui-ci estremorqué vers Longoni et traitépar la DE puisse traiter le liquiderécupéré. L'exercice a étéconcluant et la bonne coordinationdes différents intervenants estencourageante pour l'avenir.« Nous ne pouvons pas à Mayottelutter contre un gros pétrolier quiferait naufrage, bien que nosmoyens aient doublé en un an enbarrages, équipements de récupé-ration de boulettes et avec leMorse (bateau pousseur arrivé enavril 2008) » explique leCommandant de la base navaleGilles Aubry, « il ne faut pas mini-miser la lutte contre la pollution enmer car 1 kilo d'hydrocarbures per-dus en mers représente 10 kilos depollution sur la plage en aggloméréde déchets et de sable. Le canal duMozambique est une zone à trèsfort trafic maritime et, si nousn'avons pas eu depuis quelques

années à lutter contre des dégaza-ges (nettoyage en mer des cuves depétrole), nous nous y préparons.Nos moyens sont également mis enœuvre pour lutter contre des inci-dents tels qu'un navire qui talonne,un déversement accidentel lorsd'une manipulation (manche àgasoil qui se déverse) etc. Lesméthodes de lutte anti-pollutiondoivent s'adapter au produitdéversé, boulettes dans le cas d'undégazage ou produits à pomper». D'autre part, les pays de l'OcéanIndien face aux menaces que fontpeser les cyclones favorisant lesaccidents maritimes, se sont unispour mettre en place un tribunalcompétent et un atelier de forma-tion destiné aux juges s'est tenu du18 au 22 août au siège de l'Organede lutte et de prévention contrel'avènement de la pollution marine.Ce tribunal devra juger du montantdes indemnités si une catastrophese produisait… bien que tout soitfait pour l'éviter…

Annette Lafond

Un scenario catastrophe

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RAMASSAGE SCOLAIRE

Qui transporte nos enfants ?La société qui assure le transportdes scolaires à Mayotte, laCompagnie Mahoraise desTransports et des Services(CMTS) est en fait une poupéerusse, puisqu'elle abrite 90 peti-tes entreprises de transport quivivent grâce à elle. Chaque jour,16 100 élèves peuvent se rendreen cours grâce à elle et, si leshoraires ne sont pas toujourssatisfaisants, l'évolution des der-nières années est orientée vers un« plus » dans le service. Sondirecteur s'en explique.

Al'extérieur, dans la cour, 51grands autocars sont parqués

et attendent la rentrée scolaire.Mais, ils ne sont pas suffisantspour couvrir les besoins de l'île etles difficultés qu'offre son réseauroutier. « Nous sous-traitons à descompagnies de transport locales où150 conducteurs sont regroupés ausein de 90 entreprises de taxibrousse et de minibus qui travail-lent pour nous à l'année » expliqueMonsieur Lebrun, directeur de laCTMS. Le fait de sous-traiter éviteles frais de stockage ou d'entretiendes véhicules, mais permet aussi dedévelopper l'économie locale. Lenombre impressionnant d'entrepri-ses sous contrat avec la CMTS estfacilement compréhensible tantl'accroissement démographique estfort. L'entreprise, qui a déménagéen juin 2006 pour la zone indus-trielle de la vallée 3 à M'Gombani(Longoni) respecte les normeseuropéennes sur l'environnement,avec la séparation des eaux pluvia-les, stockage de l'huile de vidangeetc. La CMTS est sous contrat avec leConseil Général et, avec ses 76salariés, est donc une entreprise

privée avec une délégation de ser-vice public. « Les transporteurs quitravaillent pour nous (ils sont souscontrat annuel renouvelé tacite-ment), peuvent prendre descontrats à l'extérieur, notammentpour accueillir les croisiéristes oupour les activités extrascolaires »commente monsieur Lebrun, «avec le temps les mauvais gestion-naires s'éliminent d'eux-mêmes etaprès 12 ans de partenariat, nousn'avons gardé que les plus profes-sionnels. Ils sont contrôlés réguliè-rement, plus particulièrement auniveau de la sécurité et sur leshoraires. Pour ces contrôles, nousutilisons les disques comme enmétropole (ce sont maintenant descartes) qui retracent 24 heures deconduite et les dépassements devitesse. Nos véhicules sont bridés à70 kilomètres heure. D'autre part,les véhicules sont envoyés tous les6 mois au contrôle technique ».Les élèves ramassés sont tout lesecondaire de Mayotte, collège et

lycée ainsi que les post bac, les élè-ves des Institut de Formation desMaîtres, des CEFSEN (Centred'Enseignement et de FormationSupérieure) et CNAM(Conservatoire National des Arts etMétiers). Il faut par contre quel'élève n'habite pas à moins de 3

km de son établissement scolairecar l'on considère qu'il peut alors sedébrouiller… Il est prévu en outreun ramassage le matin et un le soir,ce qui n'est pas pratique au regarddes emplois du temps fantasquesdes élèves du secondaire. « Noustransportons 16 100 élèves tous les

matins ce qui est un tour de force »rétorque monsieur Lebrun, « d'au-tre part, sur certains établissementsscolaires, nous avons mis en placeplusieurs rotations une à 6h30 pourles rentrées à 7 heures, et uneseconde à 7h30 pour les élèves de8 heures, comme c'est le cas au col-lège de Koungou qui, avec ses1704 élèves, est maintenant le plusgrand collège de France. Une mul-tiplication des horaires par établis-sement coûterait trop cher à la col-lectivité. N'oublions pas que cestransports sont gratuits pour lesélèves ». L'ère avant CMTS, c'est-à-direavant 1995, était épique puisquec'était la Direction de l'Equipementqui assurait le transport des 6000élèves d'alors, à bord de 404bâchées… « En métropole, les pre-miers transports en commun ontété créés après la deuxième guerremondiale afin de transporter lespèlerins en partance pour Lourdes» indique le directeur de la CMTS,« a suivi ensuite le transport sco-laire, puis les lignes régionales etenfin le transport interurbain. C'estle schéma que va sans doute suivreMayotte ». Effectivement, un desbudgets du contrat de projet estaffecté à la création d'un réseauinterurbain… Les écoliers habitantà moins de 3 kilomètres de leur éta-blissement seraient les premiersbénéficiaires de ces lignes qui deplus, désengorgeraient la route ducentre ville. Ce n'est donc pas enconcurrent que la CMTS voit ceservice s'installer mais en complé-ment du trafic actuel pour un ave-nir optimum dans les transportsmahorais.

Annette Lafond

Depuis quelques années, onconstate un nombre toujoursplus important de véhicules surles routes mahoraises, à tel pointque les artères du chef-lieu sonttotalement bouchées aux heuresde pointe. Alors que les autoritéscherchent des solutions pour enfinir avec des embouteillages deplus en plus importants, lesautomobilistes semblent s'enaccommoder puisque les imma-triculations de voitures conti-nuent d'augmenter, ce qui n'estpas pour déplaire aux conces-sionnaires.

Selon les derniers chiffres de lapréfecture, la tendance est à la

hausse en 2008 concernant lesimmatriculations des voitures neu-ves. En effet, en août, 1134 nou-veaux véhicules avaient été imma-triculés, soit une moyenne de 142véhicules par mois, 7 de plus quepour l'année précédente qui s'estterminée avec 1617 immatricula-

tions de véhicules neufs. D'unemanière générale, et cela n'auraéchappé à personne, le nombre devoitures neuves a explosé entre2000 et 2007, avec une augmenta-

tion exceptionnelle de 152%. Lenombre de nouvelles immatricula-tions au début du nouveau millé-naire n'était en effet qu'au nombrede 641, une époque lointaine où

les bouchons n'étaient qu'unconcept lointain dont nous par-laient nos compatriotes exilés enmétropole. Cela confirme en toutcas l'engouement des Mahoraispour les nouvelles voitures quel'on voit fleurir dès leur sortie, etl'enclin des banques à accorder desprêts lorsqu'il s'agit d'automobile,ce qui n'est pas forcément le caspour d'autres besoins parfois plusessentiels.

LES DEUX ROUES TIRENT

LEUR ÉPINGLE DU JEU

Pourtant, la lecture des chiffres dela préfecture permet de constaterque malgré les apparences, le mar-ché du neuf n'est pas le plus floris-sant puisque les immatriculationsde véhicules d'occasion sont égale-ment montées en flèche entre 2000et 2007. Celles-ci sont passées de1223 à 4641, soit une croissancede plus de 279%. La hausse sem-ble se confirmer en 2008 puisqu'en

août les immatriculations de véhi-cules d'occasion s'élevaient à3356, soit une moyenne de 420 parmois, et un potentiel de plus de5000 immatriculations si le rythmedemeure le même pour la fin del'année. Parmi cette multitude dequatre roues, les motards ne sontpas en reste, et beaucoup ont com-pris que pour ne pas rester en pre-mière, les deux roues étaient sansaucun doute la meilleure solution.Entre 2000 et 2007, les immatricu-lations de deux roues neuves ontaugmenté de 391% passant de 75 à368, tandis que dans la mêmepériode les deux roues d'occasionimmatriculées augmentaient de131%. A ce rythme là et malgrétout les efforts des autorités loca-les, il sera difficile, sans nouvellesroutes, de voir la fin des longuesfiles d'attente aux abords des rondspoint de la commune deMamoudzou.

Nassabia Djanfar

AUTOMOBILE

Un marché en pleine croissance

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LOCALE

Le Mahorais N° 23218

N°232 du Mardi 30 décembre 2008

Mardi 30 décembre 2008

Si le bout du tunnel est encore loinpour ce qui est des démarchesadministratives, le chantier verrasortir de terre un bâtiment quimanque cruellement à cette île oùla culture mériterait un tel outildepuis longtemps. Le théâtreM'Balamanga sera un lieu pensépour l'art, les concepteurs du pro-jet ont voulu que ça soit l'image dela mixité culturelle mahoraise quise retrouve dans ce qui va devenirune salle de spectacle digne d'unfutur département.

La mairie de Mamoudzou est lan-cée sur ce projet, qui sera bel et

bien un théâtre municipal. Le sitechoisi n'est autre que le terre plein surlequel repose déjà la Direction del'Equipement, dont la nature des sols

a déjà soulevé la polémique. Pourparer à toute critique, les architectes àqui la municipalité a demandé depenser ce projet, Tand'M Architecteset le cabinet Antoine Guerin, ont prisles devants : des ingénieurs spécialis-tes de la question ont eu à démontrerla capacité du terrain à recevoir lepoids de la construction. Par ailleurs,un essentiel remblais technique seraopéré pour prévenir des périodesinondables. Le site choisi se trouve en bordure deroute, au niveau du petit rond-pointd'où part le chemin d'accès à laDirection de l'Equipement. Là trônaitantan l'école de M'Balamanga, dontles classes ont accueilli des personna-lités importantes pour l'histoiremoderne de Mayotte. Les Mahoraissont donc attachés à l'endroit.Le projet de construction réfléchi parles architectes prévoit la constructiond'une structure imposante, sur unespace de 1200 m2, un bâtiment hautde 13 mètres au faîtage, une salle despectacle de 150 m2 comptant 120places assises conçues sur un systèmede gradins rétractables, ce qui permetd'adapter la salle en fonction desbesoin. L'acte d'engagement a été signé entrela mairie et les architectes retenuspour le projet en juin dernier, le pro-jet de départ est aujourd'hui en attentedes autorisations mais le processusest en marche. L'idée est originale. Allier béton pourles murs porteurs, bois pour la toiture,dans un esprit aéré. La scène princi-pale occupera 43,7 m2, et uneseconde de 33,6 m2 tournée vers le

plateau polyvalent de M'Tsapérépourra s'ouvrir pour des animationsen plein air. “Nous ne voulions pas faire un théâ-tre à l'européenne, mais en faire uneidentité mahoraise, un mélange archi-tectural à l'image de cette île au carre-four de différentes cultures. Bien sûr,il est important d'en faire un bâtimentjoli, harmonieux, mais c'est surtoutsur l'aspect fonctionnel que nousavons beaucoup travaillé. Il nous aété demandé d'opérer un travail demémoire sur ce lieu chargé d'histoire.Les élus se sont dit emballés endécouvrant le résultat de nos recher-ches. Il était important de trouver uneidentité mahoraise à ce bâtiment.Nous avons choisi des matériaux quiportent la voix, pensé des effets lumi-neux extérieurs pour la nuit.Aujourd'hui, le plan n'est surtout pasfigé, il demande encore de laréflexion en collaboration avec lamunicipalité. Nous avons consciencede l'aspect particulier du terrain, il afallu réfléchir sur la question en écla-tant les éléments lourds. Le site setrouve en effet en limite de terrainnaturel, il est primordial de tenircompte de tout ça. Mais les ingé-nieurs qui ont travaillé sur la questionont pris les paramètres en compte”,précise Stéphane Aimé de Tand'MArchitectes.Le public arrivera sur le site, trouverades places de stationnement sécuri-sées, pénétrera dans un premiertemps dans un centre de documenta-tion où se trouveront notamment lescaisses. “Pour ce centre de documen-tation, nous avons soumis des idées à

développer, pourquoi pas par exem-ple installer là un salon de thé, fairequelque chose de vraiment beau etnouveau..?”, lance M. Aimé. Avant d'arriver dans la salle à propre-ment parler, un espace invitera lespectateur à flâner. A l'heure dite, ils'engouffrera dans la salle, seraorienté vers sa place réservée, etpourra vivre avec plénitude l'instantculturel qu'il avait prévu pour sa soi-rée. L'idée de base au niveau techni-que d'utilisation d'une régie mobilesemble être abandonnée par commo-dité, les artistes pourront normale-ment tous bénéficier d'installations de

qualité en permanence. La salle pourra se mettre en version“salle de concert” avec ce système degradins rétractables. Bref, un projetencore dans les cartons, mais quimérite tout l'intérêt de la population,les artistes mais pas seulement, carMaoré gagnera grandement à voir cesidées aboutir. Le calendrier des tra-vaux est pour le moment un peu pré-maturé, le circuit administratif et lechoix définitif du bâtiment finidemanderont encore du temps.Vivement...

Laurent Millet

UN PROJET CULTUREL QU'ATTEND MAORÉ DEPUIS LONGTEMPS

Un futur emblème ?

Théâtre la nuit

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Le Mahorais N° 232 19Mardi 30 décembre 2008

N°232 du Mardi 30 décembre 2008 LOCALE

Le foot féminin est en plein essor surune île où la jeunesse montre un inté-rêt permanent pour la pratique dessports collectifs. Parce qu'une jeunefemme mahoraise tient à montrer sonémancipation, elles sont des centainesaux quatre coins d'Hippocampe àchausser les crampons chaque foisque la compétition le demande. Coupde projecteur aujourd'hui sur l'écolede football du Baobab, dont la sectionféminine a remporté le titre de cham-pionne 2008 et vient avant les fêtes defin d'année d'organiser un grandtournoi qu'elle a d'ailleurs remporté.

La ligue régionale de Mayotteregroupe 16 équipes féminines qui

disputent chaque année un champion-nat. Deux clubs s'illustrent régulière-

ment au classement, elles regroupentles effectifs les plus fournis. L'ASJumelles et la section féminine del'école de football du baobab ont eneffet pris l'habitude de se disputer letitre ces dernières années.Dans ses projets soutenus par le ConseilGénéral de Mayotte et la commune deMamoudzou au titre de l'année 2008, lasection féminine, championne deMayotte de la saison 2008 a organisé le22 décembre un tournoi de football inti-tulé "le foot, la fête : la femme". Dixclubs ont répondu présent à cettegrande fête féminine. La section a étécréée en 2004 et ce tournoi a montréqu'elle s'implique pleinement dans ledéveloppement du football féminin àMayotte.Elles étaient 210 à fouler la pelouse,

dans la simplicité, la joie et la bonnehumeur avec un état d'esprit exem-plaire. L'occasion a été saisie par la trésorièrede l'association organisatrice d'adresserun message au président de la ligue de

football. Elle a notamment demandé"de prendre un peu plus en considéra-tion le football féminin", elle a égale-ment réclamé la participation d'uneéquipe féminine mahoraise aux compé-titions régionales.

Le vice-président du Conseil Généralchargé de la culture, de la jeunesse etsport Mr Assani Ali et Zaidou Tavandayconseiller général du canton 2 deMamoudzou ont honoré le tournoi deleur présence, alors que l'organisation aremarqué que la municipalité du chef-lieu a choisi de ne pas répondre à soninvitation.

L.M.

LES RÉSULTATS

DU TOURNOI

Meilleure joueuse : Karida Anzilani del'AS SadaMeilleure gardienne : KoutoubouZaliha de l'AS SadaMeilleure buteur : Maoulida La Reinede l'école de foot du BabaobEquipe fair-play : Miracle du Sud deBoueni4ème place : Jumelles de Mzouazia3ème place : Tchanga SCFinaliste : AS SadaVainqueur : Ecole de Foot du Baobab

Tous ceux ou celles qui sont adeptesde la mode africaine seront raviscar elle s'implante progressivementsur Maoré. En effet, après lesmagasins Afrique Elégance etClaire Couture, c'est au tour deKouleur Afrik d'apporter de lacouleur sur l'île aux parfums.

Le magasin Kouleur Afrik a ouvertses portes samedi 6 décembre.

On y trouve des articles artisanaux :décoration, mode africaine, bijoux,art de la Table, etc… et pour apporterun plus à sa boutique, Kokoé, la pro-priétaire a choisi d'exposer différen-tes peintures d'artistes Africains ouMahorais, le but étant d'organisermensuellement des vernissages quipermettront de faire parler deKouleur Afrik. Le magasin a doncvocation à devenir une place forte del'art Africain, avec également desexpositions de sculptures et autresœuvres. Pour l'instant, seuls quelquestableaux de Robert Falchau sont pré-sentés en attendant les autres artistes.Côté commerce, Kokoé se fournitessentiellement au Togo d'où elle estoriginaire. Elle dessine les modèles

qu'elle souhaite en compagnie de sonfrère, et elle les envoie au pays pourque les produits soient confectionnéssur place. Mais toute l'Afrique seretrouve dans son magasin puisqu'ilest possible d'y retrouver des décora-tions fabriquées avec du bois duCameroun, des tissus en bazin richedu Mali, des produits en os de vache,en corne de vache ou encore en ébèneen provenance du Togo, etc…Cettenouvelle enseigne a deux vocations.

La première est de permettre auxMahorais de découvrir l'art Africainpar son utilisation dans la vie quoti-dienne, vêtements, décoration etc…,et la deuxième est de permettre auxAfricains présents à Mayotte de sefournir en produits traditionnels dechez eux, sans avoir à tout faireimporter. Et Kokoé sait de quoi elleparle quand elle évoque la modeAfricaine, non seulement de par sesorigines, mais aussi parce qu'elle a eu

la chance de travailler dans un maga-sin de mode à Paris pendant deux ans.Elle peut donc à présent offrir touteson expertise du tissu et de la mode àsa clientèle locale, les femmes en par-ticulier, qui pourront profiter de leursachats de vêtements ou de tissus afinde découvrir la multitude d'accessoi-res de décoration ou de beauté propo-sés. Un juste moyen de rendre auxfemmes Africaines, et à sa mère, cequ'elles lui ont apporté puisque ce

sont elles qui lui ont tout appris.Kokoé est en effet issue d'une com-munauté Togolaise appelé les «Nanas Benz », qui se sont enrichiesgrâce à leur connaissance du tissu.

Immeuble Sana Rue du Commerce àMamoudzou - Tél. : 0269 63 15 92 ou0639 27 80 81

Nassabia Djanfar

MODE AFRICAINE

Kouleur Afrik, ou la diversité de l'artisanat Africain

Toujours dans le but d'apporterson soutien aux personnes engrande souffrance physique etmorale à Mayotte, l'associationSolidarité Mayotte a lancé un pro-jet musical « Ussi Changué ».L'argent récolté reviendra à l'asso-ciation, qui servira ensuite à aiderles plus démunis de l'île.

Maoris et Eliasse ont contribué àla réalisation de ce projet en

composant gratuitement deux mor-ceaux « Ussi Changué » et «Mwanaissa » pour l'association

Solidarité Mayotte. La chanson «Ussi Changué », permettrait demieux faire connaître l'association, etsa commercialisation, d'apporter desbénéfices exploitables pour sesactions. En effet, ce projet musical «Ussi Changué » a pour objectif glo-bal de contribuer au financement deces projets d'aides aux plus démunis,caritatifs, éducatifs, humanitaires,élaborés au sein de « SolidaritéMayotte ». Pour cela, l'association aopté pour deux chansons représen-tant la croyance en la solidarité, ouencore à l'espoir que porte l'associa-

tion sur la population de l'île enterme de solidarité. Depuis 2005,l'association ne manque pas d'idéespour subvenir aux besoins des pluspauvres, mais pour cela, elle a besoindes Mahorais pour accomplir leursactions, des actions auxquelles vouscontribuerez par l'acquisition de ceCD coûtant seulement 5Û. Ce CD estdonc disponible dans différentspoints de vente à Mayotte. A écouterde toute urgence...

N.D

SOLIDARITÉ

Maoris et Eliasse chantentpour Solidarité Mayotte

FOOTBALL FÉMININ

Envie et besoin de reconnaissance

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Le Mahorais N° 23220

N°232 du Mardi 30 décembre 2008

Mardi 30 décembre 2008

DÉTENTE

Week-end du 3 et 4 Jan. 2009 - PHARMACIE YAOUSSALAMA- Tel : 0269 61 05 32

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2530 décembre MERCREDI UU201 REUNION 11.00 DZAOUDZI 12.0531 décembre UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25JEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.451 janvier UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.252 janvier UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.253 janvier DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.254 janvier

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.1530 décembre UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.0031 décembre UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.10JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.101 janvier UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.102 janvier SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.103 janvier UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.104 janvier

Jours Provenance N° de vol Heures

lundi 29 Anjouan KMZ110 11.20

Mercredi 31 Anjouan KMZ310 10.20

Vendredi 02 Anjouan KMZ510 10.20Mohéli KMZ512 12.30

Jours Destination N° de vol Heures

lundi 29 Anjouan KMZ111 12.15

Mercredi 31 Anjouan KMZ311 11.15

Vendredi 02 Mohéli KMZ511 11.00Anjouan KMZ513 13.15

COMORES AVIATION SOUHAITE DE BONNES FÊTES

DE FIN D'ANNÉE À TOUS !

ARRIVEE DZAOUDZI

DEPART DZAOUDZI

Programme du 29 déc. au 2 janvier 2009

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

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ci-dessous, et vous recevrez tous les

mardis votre journal d’information

locale et internationale.

Page 21: Le Mahorais n°232

BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à 11h30 : ani-mation « le jardin des histoires » pour lesjeunes enfants.-Chaque dernier vendredi du mois de9h30 à 10h30 : « Owa zaza » pour lesbébés lecteurs en Section Jeunesse.

PEINTURE ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjour donne descours de dessin (fusain) et peinture àl'huile dans son atelier à CavaniM'Tsapéré, les samedis et lundis, pardemi-journées. Renseignements et ins-criptions : 06-39-67-68-75

- Cours de dessin et de peinture à l'aqua-relle toute l'année avec Gil à l'Arabesque,près de la mosquée du vendredi àM'Tsapéré. Rens. 0639 23 12 44. Stageadultes et enfants pendants les vacances.

ÉQUITATION

- Du lundi au samedi, toute l'équipe duclub équestre Sainte Armelle sera heu-reuse de vous accueillir de 14h00 à17h00. Le centre équestre d'Hajanguavous propose des stages "Baby Poney"pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Des"balades petits cow-boy" pour enfantsâgés de 5 à 9 ans et des "cours d'équita-tion" pour tous ceux âgés de 10 à 99 ans.Ce centre équestre organise des stagespendant les vacances scolaires (à la

semaine, ou bien à la journée ou demi-journée) : stages poneys dès deux ans etchevaux pour tous niveaux. Rens.et réser-vations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- Cours de Kempo (Boxe japonaise) tousles lundis et mercredis soir à partir de20h00 au Dojo de Cavani. Infos : 0639 2529 51.

- Association de danses africaines « Zinana wassi » rencontre tous les mardis à laMJC de M'Tsapéré de 18h à 20h, percus-sionnistes, danseurs et danseuses (débu-tants ou confirmés). Venez nous rejoindrepour partager le plaisir de jouer et de dan-ser. Contact : Nolwenn 06 39 67 99 10 ouSandrine 06 39 28 98 14

-L'association Utamaduni vous propose :« Les contes de la Lune », histoires enmusique pour animer soirées, après midiou matinées (Fêtes d'écoles et d'associa-tions, fêtes de fin d'année, anniversaires).Un registre d'histoires de la région pourles enfants à partir de 6 ans, interprétéespar Cathi Forestier et J.C. Descieux.Renseignements au 06 39 19 85 57.

- Les cours de dessin et d'aquarelles ontrepris à l'atelier de GIL, à la galerie d'Artl'Arabesque près de la grande mosquée devendredi à M'Tsapéré. Inscrip. et rens. au: 06 39 23 12 44.

- Du 31 décembre au 1er janvier partici-pez à la deuxième édition des 24 h duM'Biwi. Ouverture non stop pendant deuxjours afin de célébrer ensemble la nou-velle année … Réservez vite votre tablepour la soirée du 31 décembre ...Au Menu : Cocktail et amuse bouche,Foie gras poêlé au cumin, jus court depistache et vin jaune - Pavé de mérou ensabayon, polenta aux girolles et crème decurry ou Filet de boeuf aux airelles saucegrand veneur. Omelette norvégienne mai-son. Café (sur réservation uniquementpour le repas, le bar reste ouvert à touspendant les deux jours)."

Le Mahorais N° 232 21Mardi 30 décembre 2008

AGENDANOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

PHÉNOMÈNE

Surgi de nulle part, le phéno-mène frappe sans discerne-ment. Il n'y a aucun signeavant-coureur. En quelquesminutes, des dizaines, des cen-taines de gens meurent dansdes circonstances étranges, ter-rifiantes, totalement incompré-hensibles. Qu'est-ce qui provo-que ce bouleversement radicalet soudain du comportementhumain ? Est-ce une nouvelleforme d'attaque terroriste, uneexpérience qui a mal tourné,une arme toxique diabolique,un virus qui a échappé à toutcontrôle ? Et comment cettemenace se propage-t-elle ? Parl'air, par l'eau, ou autrement ?Pour Elliot Moore, professeurde sciences dans un lycée dePhiladelphie, ce qui compte estd'abord d'échapper à ce phéno-mène aussi mystérieux quemortel. Avec sa femme, Alma,ils fuient en compagnie d'unami, professeur de mathémati-ques, et de sa fille de huit ans...

SPEED RACER

Speed Racer est un as duvolant, un fonceur instinctif etintrépide qui enchaîne les vic-toires. Né pour ce sport à hautrisque, il n'y a connu qu'unseul rival : son propre frère, lelégendaire Rex Racer, fauchéen pleine gloire et dont il estaujourd'hui l'héritier.Loyal à la firme de son père,Pops Racer, concepteur de sapuissante Mach 5, Speed arejeté une alléchante proposi-tion des Royalton Industries.Après s'être attiré par ce refusla haine du fanatiqueRoyalton, Speed découvre quecertaines des plus grandescourses américaines sont tru-quées par une poigné d'hom-mes d'affaires, manipulant lesmeilleurs pilotes pour boosterleurs profits. Et puisque Speedrefuse de courir sous ses cou-leurs, Royalton veillera à ceque la Mach 5 ne remporteplus une seule course...

CHAQUE SEMAINE,RETROUVEZ LES NOUVEAUTÉS

VIDÉO PILOTE

AVIS DE DISTRIBUTION DE PARTS

SARL MARayVA1, rue du stade Cavani B.P. 406 97600 MAMOUDZOUGSM : 0639 22 40 38 Fax : 0269 61 04 77 Email : [email protected]

L'AGE en date 24.12.08 décide la distribution de deux parts gratuites d'une valeur d'uneuro chacune pour une part détenue. Les articles n° 7 et 8 des statuts de la SARLMARayVA RCS N° 14279/2008 ont été modifiés.

Pour avis la gérance

AVIS

ANNONCES

AVIS D AUGMENTATION DE CAPITAL

SARL MARayVA1, rue du stade cavani BP 406 97600 MAMOUDZOUGSM : 0639 22 40 38 Fax : 0269 61 04 77 Email : [email protected]

L'AGE en date du 29/12/08 décide d'augmenter de 1 000.00 Û le capital social parla création de 1 000 parts nouvelles de 1 Û de nominal. Après augmentation le capi-tal s'élève à 181 000.00 Û. Les articles N° 7 et 8 des statuts de la SARL MARayVARCS N° 14279/2008 ont été modifiés.

Pour avis la gérance.

DENOMINATION SOCIALE : PREVILIA MAYOTTEFORME : SARLSIEGE SOCIAL : BP 790 ZI KAWENI97 600 MAMOUDZOUOBJET SOCIAL : L'objet de la société consiste en la for-mation, le conseil et l'audit en milieu dutravail dans les domaines suivants enFrance et à l'étranger :- Organisation et prévention en santé etsécurité,

- En gestion de ressources humaines,- En Informatique et administratif debaseDUREE : 99 ANSCAPITAL : 10 000 eurosGERANT : MERCHER JEANMICHEL 1 IMPASSE DES BOIS DEPECHE 97450 SAINT LOUISIMMATRICULATION : au registre ducommerce et des sociétés deMAYOTTE

LE REPRESENTANT LEGAL

AVIS

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Le Mahorais N° 23222

N°232 du Mardi 30 décembre 2008

Mardi 30 décembre 2008

ANNONCESR

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Suite au départ du titulaire du poste,MAYCO s.a. recrute son/sa

SECRÉTAIRE DE DIRECTION EN

CHARGE DES IMPORTS EXPORTS H/FEN CDI

Mission :La plus grande partie de votre activitéconcernera la gestion et le suivi desimports exports pour la société. Vous aurez à organiser la livraison desconteneurs et établirez tous les documentsdemandés par notre société partenaire detransit en devenant leur interlocuteur privi-légié. En parallèle, différentes missions de secré-tariat vous seront confiées(Accueil physi-que et téléphonique, tenue de l'agenda etorganisation des déplacements et venuesdes intervenants externes, Gestion du cour-rier…Profil :

De formation BAC + 2 en commerce inter-national, vous êtes parfaitement à l'aise àl'écrit comme à l'oral avec la langueanglaise. Idéalement, vous avez acquis unebonne maîtrise de la gestion de l'importexport lors de votre parcours professionnel. Vous êtes reconnu(e) pour votre dyna-misme, votre aisance relationnelle, votrecapacité à gérer les priorités et votre réacti-vité. Poste à temps plein 39h basé à Longoni àpourvoir pour le 19 janvier 2008. Merci d'adresser :A l'attention de la responsable desRessources HumainesCV en Français et en Anglais+ Lettre de motivation en Français etanglaisA MAYCO SABP 40397600 Mamoudzou MayotteMail : [email protected] : 02 69 62 18 00

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Entreprise mahoraise d'installation électriqueindustrielle recrute :

CHEF DE CHANTIER

Votre fonction : rattaché au responsable d'affaires,vous aurez en chargel'organisation des équipes et réaliserez les chantiersdans le respect de laqualité, la sécurité et les procédures internes.Votre profil : Vous avez acquis une expériencesignificative d'au moins

5 ans dans la fonction.Formation initiale : BAC ou BTS électricité

MONTEUR ELECTRICIEN

Votre mission : sous la responsabilité d'un chef dechantier, vousparticipez à la réalisation de chantiers d'installationélectriques industrielsdans le respect de la qualité, de la sécurité et desprocédures internes.Votre profil : Vous avez acquis une expériencesignificative d'au moins10 ans dans la fonction.Formation initiale : BEP ou BAC électricité.Transmettre CV + lettre de motivation à : SETM - BP 825 - ZI Kawéni - 97600 MAMOUD-ZOU

COMMUNIQUE DE VŒUX

« La nouvelle direction et le personnel de la Banque Française Commerciale Océan Indien « BFC »Mayotte présentent ses meilleures vœux à l'ensemble de sa clientèle pour l'année 2009 »

AVIS D'APPEL PUBLIC A CANDIDATURE

APPEL D'OFFRE OUVERTMarché de travaux

Nom et adresse officiels de l'orga-nisme acheteur : Chambre deCommerce et d'Industrie de Mayotte(CCIM) - Place MariageBP 635 Kaweni CCT 1 - 97600MayotteTel : 0269 61 04 26 / Fax : 0269 6185 59Personne responsable du marché :Monsieur le Président de la CCIM, Serge CASTELObjet du marché : Construction dela zone vie du Port de LongoniLieu d'exécution : Port de Longoni -commune de Koungou - Mayotte Code NUTS : FRZZZCaractéristiques principales : Les travaux sont répartis par lots : - Lot n°1 : Assainissement des eauxusées- Lot n° 2 : Réseaux divers - Grosœuvre- Lot n° 3 : Charpente / Couverture- Lot n° 4 : Menuiserie métallique

- Lot n° 5 : Menuiserie bois- Lot n° 6 : Faux plafond- Lot n° 7 : Revêtements durs (sols etmurs)- Lot n° 8 : Peinture- Lot n° 9 : plomberie / Sanitaires- Lot n° 10 : Electricité- Lot n° 11 : Terrassements -AménagementsDate prévisionnelle :Début des travaux : février 2008Mode de financement : ressourcespropresForme juridique que devra revêtirle groupement de prestataires deservices :Le marché sera conclu selon l'offrequi sera retenue :- soit avec une entreprise soumis-sionnaire à titre individuel- soit avec des entreprises groupéessolidairement.En cas de groupement, l'appréciationdes capacités professionnelles, tech-niques et financières des membresest globale. Il n'est pas exigé quechaque entreprise ait la totalité descompétences requises pour l'exécu-tion du marché. Le groupement dési-gnera un mandataire commun.

Langue pouvant être utilisée dansl'offre : FrançaisUnité monétaire utilisée : L'euro (Û)Marché réservé : NonJustifications à produire quantaux qualités et capacités du candi-dat :- Situation juridique : Une déclara-tion de candidature accompagnéedes attestations sur l'honneur (DC4et DC5) dûment complétée, datée etsignée.- Une copie du jugement pour lescandidats en redressement judiciaire- un extrait K bis- Un document relatif aux pouvoirsde la personne habilitée à engager lecandidat- Capacité économique et financière: Les chiffres d'affaires des 3 derniè-res années en global et par prestationconforme à l'objet du marché- Capacité technique : Les justifica-tions des capacités professionnellessous forme d'un mémoire technique.Critères d'attribution : Offre éco-nomiquement la plus avantageuseappréciée en fonction des critèresénoncés ci-dessous avec leur pondé-ration.

- Valeur technique : 35 %- Délais d'exécution : 35 %- Prix : 30 %Type de procédure : Appel d'Offreouvert (art 33, 57 et 59 du code desmarchés publicsDate d'envoie du présent avis àpublication:Mardi 30 décembre 2008Date limite de réception des offres:Le 26 janvier 200_ à 11hAutres renseignements :Numéro de référence attribué aumarché par la personne publique :2009/AO1Délai de validité des offres : 120jours à partir de la date de remise del'offre.Remise des documents : Les offres etles candidatures ne pourront pas êtretransmises par voie électronique.Le pli fermé doit comporter la men-tion suivante : Nom du candidat« Ne pas ouvrir » - Objet du marché*Adresse auprès de laquelle des ren-seignements d'ordre administratifspeuvent être obtenus :

Chambre de Commerce etd'Industrie de Mayotte (CCIM)BP 635 Kaweni CCT 1 - 97600Mamoudzou*Adresse auprès de laquelle des ren-seignements d'ordre techniques peu-vent être obtenus : Directeur technique - M. BenJacques ZOUBAIRPort de Longoni - 97600MamoudzouTél : 0269621545 / Fax :0269621550*Adresse auprès de laquelle lesdocuments peuvent être obtenus et; *Adresse à laquelle les offres,candidatures et demandes de par-ticipation doivent être envoyées :Chambre de Commerce etd'Industrie de Mayotte (CCIM) -Place mariageBP 635 Kaweni CCT 1 - 97600MamoudzouATTENTION : LES DOSSIERS NEPOURRONT ETRE REMIS QU'APARTIR DU MARDI 6 JANVIER2009.

AVIS DE CONSTITUTION

Avis est donné de la constitution de la Société présentant les caractéristiquessuivantes :FORME : Société Anonyme A Responsabilité Limitée DENOMINATION SOCIALE : AFRIKAN TRADINGOBJET SOCIAL : import export , distribution prêt a porter et accessoires demode SIEGE SOCIAL : Rue du commerce , immeuble Boccador , Mamoudzou -97600 ( MAYOTTE)DUREE : ..99 . ans à compter de l'immatriculation de la société au Registredu commerce et des SociétésCAPITAL SOCIAL : 5000 EUROSMMATRICULATION : RCS de MAMOUDZOU (MAYOTTE)

Pour avisLe Gérant

1) Maîtrise d'ouvrage : La mairie de Kani Kéli97625 Kani Kéli2) Procédure choisieProcédure adaptée, selon l'article 28du code des marchés publics3) Objet du marchéFourniture et livraison de matériauxde construction pour un chantierécole destiné à l'aménagement desclôtures de cimetières de Kani Kéliet Mronabèja.4) Caractéristiques principales desprestations à réaliser. Fournitures et livraison de : sable,gravier, fer HA, ciment, bois de cof-frage et divers matériaux de chantier5) Lieux d'exécution et livraisonCimetières de Kani Kéli etMronabèja et lieux de stockage 6) Date de retrait des dossiersLes dossiers de consultations desentreprises peuvent être retiréscontre décharges à partir du lundi 29décembre 2008 à la mairie de KaniKéli, Place de l'hôtel de ville, direc-

tion des services techniques. 7) Date d'envoi du présent avis à lapublicitéLe 16 décembre 2008 8) Date limite de réception desoffresLe 16 janvier 2009 à 15h00Les dossiers envoyés par la poste etpar plis recommandé avec accusé deréception devront parvenir à la mai-rie avant ces mêmes dates et heureslimites. 9) Les candidats sont tenus defournir les pièces suivantes : - Déclaration relative à la luttecontre le travail dissimulé (DC6).- DC5- Plaquette commerciale de l'entre-prise- Attestation d'assurance- Références et certificats de bonneexécution de travaux ou prestationssimilaires pendant les trois dernièresannées. - Qualifications ou tout autre docu-ment permettant de juger de la capa-

cité du candidat à réaliser les presta-tions objet du marché10) Critère d'attributionOffre économiquement la plus avan-tageuse appréciée en fonction descritères pondérés suivants : 1/ Délais de livraison ou disponibi-lité 30 %2/ Prix

50 %3/ Références, qualification etgarantie financière 20 %11) Renseignements complémen-taires Adressez vous auprès du :Service technique Mairie deKani Kéli M. HOUSSEINI Faysoildine Tél. :0269 62 17 31(poste 51)

AVIS D APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

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N°232 du Mardi 30 décembre 2008

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