41
Le marché de la distribution de films juillet 2008

le marché de la distribution de films

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Le marché de la distribution de films juillet 2008

2 Le marché de la distribution de films

Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un programme d’études sur la distribution des films. Le CNC publie à cette occasion quatre études : - Le marché de la distribution - Evolution financière des soutiens à la distribution cinématographique - Les aides sélectives à la distribution - bilan - Evolution historique du soutien automatique à la distribution

Centre national de la cinématographie Direction des études, des statistiques et de la prospective 12, rue de Lübeck 75784 Paris cedex 16 Tél : 01.44.34.38.26 Fax : 01.44.34.34.55 www.cnc.fr Sophie Jardillier, Caroline Jeanneau, Benoît Danard Contact : [email protected]

Le marché de la distribution de films 3

Sommaire

Objectifs .........................................................................................................4

Méthodologie..................................................................................................5

Synthèse ........................................................................................................6

Les films.........................................................................................................8 1. Le nombre de films inédits ....................................................................................... 8 2. Les copies des films inédits ................................................................................... 12 3. Les films Art et Essai.............................................................................................. 17 4. Les visas des films inédits...................................................................................... 20 5. Les genres des films distribués.............................................................................. 21 6. La saisonnalité des sorties..................................................................................... 23 6. L’exposition des films ............................................................................................. 27 7. La circulation des copies........................................................................................ 29 9. Les films disponibles en numérique ....................................................................... 31

Les distributeurs...........................................................................................32 1. les distributeurs actifs............................................................................................. 32 2. La concentration du secteur................................................................................... 38 3. Les encaissements des films ................................................................................. 42 4. Les classements des distributeurs ......................................................................... 46

4 Le marché de la distribution de films

Objectifs

Dans le cadre du programme d’études sur la distribution des œuvres cinématographiques en salles, le Centre national de la cinématographie a réalisé une étude sur le marché de la distribution des films afin de mettre en lumière les principales tendances observées au cours des dix dernières années, tant au niveau des films que des entreprises de distribution. Cette étude présente l’évolution de l’offre de films inédits en salles, l’évolution des combinaisons de sortie des films, l’étalement des sorties et leur saisonnalité. Pour la première fois, l’exposition des films et la circulation des copies entre les établissements cinématographiques sont analysées. Les données sur la distribution des films sont développées selon la nationalité, la recommandation Art et Essai, la combinaison de sorties et le genre. Au-delà de l’analyse selon les films, cette étude présente l’intérêt d’examiner sur une longue période l’évolution du tissu économique des entreprises de distribution, la natalité de ces entreprises et la concentration du secteur.

Le marché de la distribution de films 5

Méthodologie

Dans cette étude, sont considérées comme nouvellement sorties en France les œuvres cinématographiques de long métrage inédites en salles. L’ensemble des films inédits regroupe ainsi les œuvres cinématographiques ayant fait l’objet d’une sortie commerciale nationale mais également les films inédits exploités commercialement lors d’événements ponctuels (festivals et rétrospectives notamment). Les données relatives au nombre de copies sont issues de la presse professionnelle et correspondent au nombre de copies de la première semaine d’exploitation. Ces données sont collectées depuis 2001. Le genre des films est également issu de la presse professionnelle. Définitions : Encaissement distributeur Dans cette étude, la notion d’encaissements des distributeurs correspond à la part de la recette guichet revenant au distributeur. Elle est calculée à partir des déclarations de recettes transmises au CNC par les exploitants et validées par les services du Centre. Recette moyenne par entrée La recette moyenne par entrée en salle (RME) est calculée à partir des déclarations hebdomadaires de recettes transmises par les exploitants au CNC. Elle résulte de la simple division des recettes par les entrées payantes. La RME tient compte à la fois des entrées payantes hors abonnements illimités et des entrées réalisées dans le cadre de ces abonnements, pour lesquelles les recettes sont valorisées conformément au prix de référence (5,03 € pour la plupart des entrées). Avertissement : La période de référence de cette étude s’étale de 1998 à 2007. Il convient de rappeler que l’année 1998 a été marquée par la sortie du film Titanic qui a réalisé plus de 20 millions d’entrées. L’année 1998 peut donc présenter des caractéristiques atypiques au regard de certains indicateurs. Pour autant, ce film fait partie des composantes du marché de cette année.

6 Le marché de la distribution de films

Synthèse

Dans le cadre du programme d’études sur la distribution des œuvres cinématographiques en salles, le Centre national de la cinématographie a réalisé une étude sur le marché de la distribution des films afin de mettre en lumière les principales tendances observées au cours des dix dernières années, tant au niveau des films que des entreprises de distribution. Cette étude apporte des éléments de réponses à de nombreuses questions. Comment se structure le marché entre films inédits et autres films ? Quelles sont les évolutions des combinaisons de sortie ? Quels sont les films les mieux exposés ? Comment sont distribués les films Art et Essai ? Comment s’étale la sortie des films inédits sur l’année ? Quelle est la rotation des copies entre les salles ? Quelle est l’évolution de la concentration des distributeurs ? Comment évolue la natalité des entreprises de ce secteur ? Quelles sont les grandes tendances en termes d’encaissements ? Une offre de films qui s’enrichit En dix ans, le nombre de films projetés dans les établissements cinématographiques français progresse de 37,6 % pour atteindre 4 938 films en 2007. Cette offre se compose de 573 films inédits (11,6 %) qui réalisent 91,6 % des encaissements des distributeurs. Sur la période, le nombre de films inédits augmente de 25,9 %, soit 118 films supplémentaires. Cette évolution résulte de la progression de 50,6 % du nombre de films français inédits contre 8,0 % pour les films américains inédits. L’offre de films non européens et non américains progresse également très significativement grâce à une présence renforcée des films asiatiques. Croissance des copies portée par l’augmentation du nombre de films inédits Depuis 2001, le nombre de copies de films inédits augmente de 19,8 % alors que le nombre de films inédits progresse de 14,0 % sur la même période. Ainsi, le nombre de copies par film inédit évolue en moyenne de +5,5 % depuis 2001. En 2007, un film inédit est distribué sur 135 copies, un film français sur 123 copies, un film américain sur 202 copies et un film européen sur 105 copies. Le nombre de copies des films français inédits progresse de 33,0 % depuis 2001, contre 10,0 % pour les films américains. Une exposition plus large des films En dix ans, l’exposition des films inédits progresse de 29,4 %. En 2007, un film inédit est projeté, en moyenne sur 708 écrans au cours de sa carrière, contre 547 en 1998. Un film français est exposé dans 715 salles en 2007, un film américain dans 903 salles et un film européen dans 598 salles. Plus la combinaison de sortie est réduite, plus les copies circulent Plus la combinaison de sortie d’un film est réduite et plus ses copies circulent. En 2007, la copie d’un film sorti sur moins de 5 copies est projetée sur 9,9 écrans au cours de sa carrière, contre 4,0 écrans pour la copie d’un film sorti sur plus de 800 copies. Parallèlement, la copie d’un film Art et Essai (8,1 écrans en moyenne) circule deux fois plus que celle d’un film non recommandé (4,6 écrans en moyenne). Un développement du nombre de distributeurs En 2007, 276 entreprises sont actives sur le marché de la distribution de films en salles dont 96, soit 34,8 % des sociétés actives, distribuent au moins un film inédit. En moyenne, 10 nouvelles entreprises apparaissent chaque année. Si l’augmentation du nombre de distributeurs actifs est constante depuis 10 ans, cette croissance s’accélère au cours des deux dernières années : respectivement 17 et 38 nouvelles entreprises sont comptabilisées en 2006 et en 2007. Bien que le poids des films inédits dans le total des films exploités soit relativement stable, celui des sociétés actives sur le segment de la distribution de films inédits diminue significativement. En 1998, 49,2 % des entreprises distribuent au moins un film inédit, contre 34,8 % seulement en 2007.

Le marché de la distribution de films 7

La distribution de films en salles : un chiffre d’affaires de 430 M€ en 2007 En dix ans, les encaissements des distributeurs progressent de 14,1 % pour atteindre 428,95 M€ en 2007. Dans le même temps, le nombre de films distribués augmente de 37,6 %. Sur le marché des films inédits, les évolutions sont moins prononcées : les encaissements progressent de 12,6 % et le nombre de films de 25,9 %. L’encaissement moyen par film apparait ainsi en baisse de 17,1 % pour l’ensemble des films exploités en salles et de 10,6 % pour les films inédits. En 2007, un film inédit génère en moyenne 685 830 € pour son distributeur. La copie d’un film inédit génère en moyenne 5 080 € pour son distributeur, la copie d’un film français 4 270 € et la copie d’un film américain 5 710 €. Une diminution de la concentration de la distribution Depuis dix ans, la concentration du secteur de la distribution des films en salles s’atténue, tant en termes d’encaissements qu’en termes de nombre de titres. En effet, les 5 premières entreprises de distribution réalisent 72,6 % des encaissements en 1998, contre 47,3 % en 2007. Parallèlement, les 30 premières entreprises distribuent 71,5 % de l’offre globale de films en 2007, contre 79,3 % en 1998. Ce phénomène apparait aussi bien sur le segment des films français que sur celui des films américains.

8 Le marché de la distribution de films

Les films

Cette partie analyse l’évolution de l’offre de films en salles. Comment se structure le marché entre films inédits et autres films ? Quelles sont les évolutions des combinaisons de sorties ? Quels sont les films les mieux exposés ? Comment sont distribués les films Art et Essai ? Comment s’étale la sortie des films inédits sur une année ? Quelle est la rotation des copies entre les salles ?

1. Le nombre de films inédits En 10 ans, le nombre de films en première exclusivité progresse de 25,9 %, soit 118 films de plus en 2007 qu’en 1998. Les fluctuations annuelles ne sont pas linéaires. En effet, entre 2000 et 2002, l’offre de films diminue (-8,8 % en 2002 par rapport à 1999) mais reste malgré tout au-dessus du niveau enregistré en 1998 (+7,0 % en 2002). Les années 2003 et 2004 marquent une reprise. En 2005, le nombre de films en première exclusivité recule légèrement par rapport à 2004 mais demeure à un niveau particulièrement élevé (+22,2 % par rapport à 1998). 2006 et 2007 s’inscrivent dans la même tendance que 2004 et 2005 avec une première année en nette augmentation suivie d’une année en léger retrait. Nombre de films sortis en première exclusivité

films français films américains films européens autres films total 1998 174 163 92 26 455 1999 201 182 95 56 534 2000 210 184 87 51 532 2001 205 158 81 60 504 2002 208 147 76 56 487 2003 217 155 76 61 509 2004 238 168 81 72 559 2005 235 152 104 59 550 2006 242 177 100 70 589 2007 262 176 77 58 573 En 2007, 573 films font l’objet d’une première sortie commerciale en France, soit 16 films de moins qu’en 2006. Toutefois, l’année 2007 se maintient à un niveau particulièrement élevé puisqu’il s’agit de la deuxième meilleure année en termes de sorties de films après 2006 (année record de la décennie). Ce recul est essentiellement imputable aux films européens et aux films non européens et non américains dont le nombre diminue respectivement de 23 et 12 titres. Evolution du nombre de films sortis en première exclusivité

0

50

100

150

200

250

300

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

films français

films américains

films européens

autres films

Le marché de la distribution de films 9

Sur les dix dernières années, l’offre de films français augmente de 50,6 %, contre 8,0 % pour les films américains. La croissance des films français est portée par les films 100 % français dont le nombre est en hausse de 78,1 % (171 films en 2007, contre 96 films en 1998). Le nombre de films minoritairement français progresse également : +32,5 % entre 1998 et 2007. Les films européens sont les seuls à enregistrer une évolution négative sur la décennie (-16,3 %) : passant de 92 films en 1998 à 77 films en 2007. L’Italie (-40,0 % en 10 ans), la Grande-Bretagne (-21,1 %) et l’Espagne (-8,2 %) sont en partie responsables du recul de l’offre de films européens. A l’inverse, l’offre de films non européens et non américains progresse très significativement : +123,1 % entre 1998 et 2007. Toutefois, il convient de signaler que dès 1999, le nombre de films d’autres nationalités avait plus que doublé. Cette offre semble s’être étoffée grâce aux films asiatiques : le nombre de films japonais double en 10 ans et celui des films chinois augmente de 133,3 %. En 2007, le nombre de films français est en nette augmentation (+20 films par rapport à 2006), en raison de la progression des sorties des films 100 % français (+29 films). Le nombre de coproductions majoritaires diminue (38 films en 2007, contre 55 films en 2006). Cette baisse est partiellement compensée par la progression des coproductions minoritaires (53 films en 2007, contre 47 en 2006). L’offre de films européens inédits recule en 2007 et se situe à un des niveaux les plus bas de la décennie (77 films). Ce tassement reflète une présence moins importante sur les écrans français des cinématographies italienne (-3 films), espagnole (-3 films) et britannique (-3 films). Le nombre de films d’autres nationalités diminue, notamment celui des films chinois (-5 films) et des films japonais (-4 films). Nationalité des films sortis en première exclusivité

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Etats-Unis 163 182 184 158 147 155 168 152 177 176 France 174 201 210 205 208 217 238 235 244 262

France 100%* 96 103 143 145 146 132 134 141 142 171 France minoritaire* 40 46 36 22 28 34 31 42 47 53 France majoritaire* 38 52 31 38 34 51 73 52 55 38

Grande-Bretagne 38 30 40 33 19 28 27 35 33 30 Allemagne 9 9 7 11 9 8 11 16 12 12 Japon 5 18 13 11 11 13 16 17 14 10 Espagne 11 11 6 13 13 9 15 10 12 9 Chine 3 5 6 9 9 5 8 4 12 7 Canada 7 7 7 5 7 4 5 4 6 6 Italie 5 14 9 4 16 10 9 13 6 3 autres nationalités 40 57 50 55 48 60 62 64 73 58 total 455 534 532 504 487 509 559 550 589 573 *films intégralement, majoritairement ou minoritairement produits par la France. En 2007, 45,7 % des films en première exclusivité sont français. Ce poids est le plus élevé de la décennie et illustre une progression constante (38,2 % en 1998). Depuis 2001, les films nationaux représentent plus de 40 % de l’offre totale. En 2007, les films américains représentent 30,7 % de l’offre de films inédits. Cette part est en légère diminution par rapport à 1998 (35,8 %). Ce recul s’opère au profit des films nationaux et notamment des films 100 % français (29,8 % des films en première exclusivité en 2007, contre 21,1 % en 1998). Le poids des films européens en 2007 est le plus faible de la décennie (13,4 %), en nette diminution par rapport à 1998 (20,2 %). Chaque année, ces films représentent entre 14,5 % et 19,0 % de l’offre de films en première exclusivité. Les films britanniques (5,2 % de l’offre en 2007, contre 8,4 % en 1998), espagnols (1,6 % en 2007, contre 8,4 % en 1998) et italiens (0,5 % en 2007, contre 1,1 % en 1998) sont moins présent. Le poids des films japonais et chinois est en hausse : respectivement +0,6 point (1,7 % en 2007) et +0,5 point (1,2 % en 2007) en 10 ans.

10 Le marché de la distribution de films

Répartition des films sortis en première exclusivité selon la nationalité 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Etats-Unis 35,8 34,1 34,6 31,3 30,2 30,5 30,1 27,6 30,1 30,7 France 38,2 37,6 39,5 40,7 42,7 42,6 42,6 42,7 41,4 45,7

France 100%* 21,1 19,3 26,9 28,8 30,0 25,9 24,0 25,6 24,1 29,8 France minoritaire* 8,8 8,6 6,8 4,4 5,7 6,7 5,5 7,6 8,0 9,2 France majoritaire* 8,4 9,7 5,8 7,5 7,0 10,0 13,1 9,5 9,3 6,6

Grande-Bretagne 8,4 5,6 7,5 6,5 3,9 5,5 4,8 6,4 5,6 5,2 Allemagne 2,0 1,7 1,3 2,2 1,8 1,6 2,0 2,9 2,0 2,1 Japon 1,1 3,4 2,4 2,2 2,3 2,6 2,9 3,1 2,4 1,7 Espagne 2,4 2,1 1,1 2,6 2,7 1,8 2,7 1,8 2,0 1,6 Chine 0,7 0,9 1,1 1,8 1,8 1,0 1,4 0,7 2,0 1,2 Canada 1,5 1,3 1,3 1,0 1,4 0,8 0,9 0,7 1,0 1,0 Italie 1,1 2,6 1,7 0,8 3,3 2,0 1,6 2,4 1,0 0,5 autres nationalités 8,8 10,7 9,4 10,9 9,9 11,8 11,1 11,6 12,4 10,1 total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Répartition des films sortis en première exclusivité selon la nationalité 1998 2007

Les salles parisiennes projettent 564 des 573 films sortis en 2007, soit 98,4 % de l’offre de films en première exclusivité. Chaque année, la quasi totalité des films inédits sont diffusés dans la capitale, seule une petite dizaine de films ne bénéficiant pas de cette exposition. Paris est ainsi la région cinématographique où les salles exploitent le plus de films inédits, suivie par la région GRP (Grande Région Parisienne). (94,6 % de l’offre de films en première exclusivité) et Lyon (94,4 %). A l’inverse, la région de Nancy est celle où les salles projettent le moins de films nouveaux. En général, les salles de la banlieue parisienne, de la région GRP., de Bordeaux, de Lyon et de Marseille diffusent plus de 90 % des films en première exclusivité, contre entre 80 % et 90 % pour Lille et Strasbourg et moins de 70 % pour Nancy. En 2007, seules les régions cinématographiques de Lille et de Paris affichent une part des films inédits projetés dans les salles en recul par rapport à 1998.

films français45,7%

autres films10,1%

films européens

13,4%

films américains

30,7%

films français38,2%

autres films5,7%films

européens20,2%

films américains

35,8%

Le marché de la distribution de films 11

Films inédits diffusés selon la région cinématographique (% du total des inédits)* 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007Paris 99,8 99,3 100,0 99,6 99,6 98,8 99,6 99,3 97,5 98,4Banlieue 86,2 87,3 87,6 92,1 91,8 92,1 91,1 90,5 92,2 92,5G.R.P. 91,4 91,4 92,3 95,6 93,2 93,9 93,9 94,0 94,1 94,6Bordeaux 90,1 89,9 90,8 94,6 92,4 94,7 94,1 93,8 93,2 93,5Lille 83,3 81,6 84,4 88,5 84,2 83,7 85,0 83,1 84,0 81,5Lyon 91,4 91,0 92,5 95,2 93,4 93,5 93,6 92,7 94,2 94,4Marseille 88,8 91,9 90,8 94,4 91,4 94,1 92,3 92,4 93,9 92,3Strasbourg 82,0 81,1 84,2 87,5 85,0 88,0 84,3 85,3 86,8 85,7Nancy 74,7 73,8 75,6 75,8 79,5 80,9 77,6 77,3 79,6 79,8total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0Lecture : en 2007, 98,4 % des films inédits sont diffusés à Paris *Paris : Paris (75). Banlieue : Seine-et-Marne (77), Yvelines (78), Essonne (91), Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93), Val-de-Marne (94), Val d'Oise (95). GRP (Grande Région Parisienne) : Aisne (02), Ardennes (08), Aube (10), Calvados (14), Cher (18), Côtes-d'Armor (22), Eure (27), Eure-et-Loir (28), Finistère (29), Ille-et-Vilaine (35), Indre (36), Indre-et-Loire (37), Loir-et-Cher (41), Loire-Atlantique (44), Loiret (45), Maine-et-Loire (49), Manche (50), Marne (51), Haute-Marne (52), Mayenne (53), Morbihan (56), Oise (60), Orne (61), Sarthe (72), Seine-Maritime (76), Somme (80), Yonne (89). Bordeaux : Ariège (09), Aveyron (12), Charente (16), Charente-Maritime (17), Corrèze (19), Creuse (23), Dordogne (24), Haute-Garonne (31), Gers (32), Gironde (33), Landes (40), Lot (46), Lot-et-Garonne (47), Pyrénées-Atlantiques (64), Hautes-Pyrénées (65), Deux-Sèvres (79), Tarn (81), Tarn-et-Garonne (82), Vendée (85), Vienne (86), Haute-Vienne (87). Lille : Nord (59), Pas-de-Calais (62). Lyon : Ain (01), Allier (03), Ardèche (07), Cantal (15), Côte-d'Or (21), Doubs (25), Drôme (26), Isère (38), Jura (39), Loire (42), Haute-Loire (43), Nièvre (58), Puy-de-Dôme (63), Rhône (69), Saône-et-Loire (71), Savoie (73), Haute-Savoie (74), Territoire-de-Belfort (90). Marseille : Alpes-de-Haute-Provence (04), Hautes-Alpes (05), Alpes-Maritimes (06), Aude (11), Bouches-du-Rhône (13), Corse-du-Sud (2A), Haute-Corse (2B), Gard (30), Hérault (34), Lozère (48), Pyrénées-Orientales (66), Var (83), Vaucluse (84). Strasbourg : Moselle (57), Bas-Rhin (67), Haut-Rhin (68). Nancy : Meurthe-et-Moselle (54), Meuse (55), Haute-Saône (70), Vosges (88).

2. Les copies des films inédits Entre 2001 et 2007, le nombre de copies des films inédits en salles augmente de 19,8 % (77 361 copies en 2007) alors que l’offre de films inédits progresse de 14,0 % pour atteindre 573 films en 2007. Le nombre moyen de copies par film est, par conséquent, en hausse de 5,5 % en 2007 par rapport à 2001 (135 copies par film en moyenne). Les films américains captent près de 46 % des copies en circulation, contre 42 % pour les films français. Le nombre de copies des films français progresse de 33,0 % entre 2001 et 2007 pour une offre de films en augmentation de 27,8 %. Les films américains affichent une croissance de 10,0 % du nombre de copies et de 11,4 % du nombre de films en première exclusivité sur la période. Compte tenu du faible écart entre l’évolution du nombre de copies et de celui des films inédits, le nombre moyen de copies par film est stable pour ces deux nationalités de films (respectivement +4,2 % et +1,0 %). Si l’offre de films européens et l’offre de films non européens et non américains est particulièrement stable sur les 7 dernières années, leurs expositions en termes de copies évoluent différemment. Le nombre de copies des films européens augmente de 44,6 % sur la période tandis que celui des films d’autres nationalités recule de 37,0 %. Les évolutions du nombre moyen de copies par film présentent les mêmes tendances : +52,2 % en 7 ans pour les films européens et (-35,7 % en 7 ans) pour les films non européens et non américains. Copies des films sortis en première exclusivité

films français Films américains films européens autres films total 2001 24 201 32 256 5 603 2 512 64 572 2002 23 652 36 499 4 878 2 486 67 515 2003 25 768 38 280 4 532 3 362 71 942 2004 30 483 36 731 6 315 2 387 75 916 2005 29 183 34 091 8 897 2 062 74 233 2006 32 530 37 470 7 095 2 280 79 375 2007 32 194 35 484 8 100 1 583 77 361

12 Le marché de la distribution de films

En moyenne, un film français est distribué sur 123 copies en 2007, soit 11 de moins qu’en 2006 (année record). Le nombre moyen de copies par film pour une œuvre américaine passe de 211 en 2006 à 202 en 2007. Malgré une offre de films en nette diminution, le nombre moyen de copies par film européen augmente significativement : 105 copies, contre 71 en 2006. Cette progression s’explique par la sortie de 6 films à plus de 400 copies (dont un à plus de 900 copies), contre deux en 2006. Un film d’autre nationalité dispose, en moyenne, de 27 copies (33 en 2006). Sur les 7 dernières années, le nombre moyen de copies par film selon leur tranche de copies est particulièrement stable. Nombre moyen de copies par film

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Ensemble 128 139 141 136 135 135 135 Nationalité films français 118 114 119 128 124 134 123 films américains 204 248 247 219 224 211 202 films européens 69 64 60 78 86 71 105 autres films 42 44 55 33 35 33 27 Art et Essai Art et Essai 54 58 60 51 64 60 48 non Art et Essai 233 246 259 272 242 230 238 Genre Animation 264 279 230 274 336 355 329 Aventure 287 268 297 336 313 306 390 Comédie 179 185 212 175 186 178 177 comédie dramatique 57 72 65 82 53 73 86 Documentaire 20 11 10 36 14 24 29 Drame 51 82 46 51 71 74 74 Fantastique 240 301 262 266 326 171 226 Musical 149 80 192 91 84 95 125 Policier 131 164 196 234 144 182 175 Divers 275 94 115 228 157 124 195 Copies moins de 5 copies 2 2 2 2 2 2 2 de 5 à 9 copies 7 7 7 6 7 7 7 de 10 à 19 copies 14 14 14 14 14 13 14 de 20 à 49 copies 33 32 33 33 33 32 33 de 50 à 99 copies 73 71 67 73 71 74 70 de 100 à 199 copies 147 141 147 145 147 143 151 de 200 à 499 copies 308 335 308 324 322 313 322 de 500 à 799 copies 600 607 629 620 598 623 637 800 copies et plus 835 880 902 913 884 876 862 En 2007, 29 films sont distribués sur plus de 500 copies (32 films en 2006) dont 15 films américains, 10 films français et 4 films britanniques. Ils concentrent 25,6 % de l’ensemble des copies en circulation. Parmi ces films, un film britannique, Harry Potter et l’ordre du Phénix, dispose de plus de 900 copies. 24,6 % des films sont disponibles sur plus de 200 copies (soit 141 films) et 39,6 % sur plus de 100 copies (227 films). A l’inverse, 129 films (22,5 %) disposent d’une combinaison de sortie restreinte (moins de 10 copies), soit quatre copies par film en moyenne. Entre 2001 et 2007, le nombre de films en première exclusivité augmente de 13,7 %. Toutefois, les évolutions sont très différentes en fonction des tranches. Sur cette période, le nombre de films distribués sur 10 à 19 copies est en hausse de 67,6 %, 60,0 % pour les films de 200 à 499 copies et de 50,0 % pour les films de 800 copies et plus. Le nombre de films sur 500 à 799 copies est en net recul (-34,3 %), passant de 35 films en 2001 à 23 films en 2007.

Le marché de la distribution de films 13

Films en première exclusivité selon le nombre de copies 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

moins de 5 copies 89 90 88 101 89 94 87de 5 à 9 copies 47 46 46 61 65 53 42de 10 à 19 copies 37 41 42 50 63 61 62de 20 à 49 copies 87 73 69 88 74 87 98de 50 à 99 copies 67 49 61 50 48 68 57de 100 à 199 copies 68 68 62 74 69 73 86de 200 à 499 copies 70 87 109 93 109 121 112de 500 à 799 copies 35 26 26 38 26 24 23800 copies et plus 4 7 6 4 7 8 6Total 504 487 509 559 550 589 573 Films en première exclusivité selon la nationalité et le nombre de copies

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007films français 205 208 217 238 235 242 262moins de 5 copies 41 37 42 44 35 41 37de 5 à 9 copies 19 27 22 24 35 26 20de 10 à 19 copies 16 18 20 28 20 19 29de 20 à 49 copies 29 32 26 34 30 31 48de 50 à 99 copies 30 22 30 19 25 31 29de 100 à 199 copies 28 33 23 32 27 29 37de 200 à 499 copies 27 31 47 41 52 55 52de 500 à 799 copies 14 6 6 16 11 8 9800 copies et plus 1 2 1 2 1films américains 158 147 155 168 152 177 176moins de 5 copies 11 12 5 15 16 9 20de 5 à 9 copies 7 4 6 10 11 5 8de 10 à 19 copies 9 6 8 8 11 20 10de 20 à 49 copies 23 14 13 19 15 18 20de 50 à 99 copies 19 12 17 20 9 22 17de 100 à 199 copies 31 29 30 29 23 30 33de 200 à 499 copies 36 47 53 43 49 54 53de 500 à 799 copies 20 18 19 21 12 13 11800 copies et plus 2 5 4 3 6 6 4films européens 81 76 76 81 104 100 77moins de 5 copies 21 28 21 15 22 23 15de 5 à 9 copies 11 9 11 17 12 11 4de 10 à 19 copies 2 7 4 8 20 9 14de 20 à 49 copies 22 10 17 17 14 23 12de 50 à 99 copies 10 9 10 6 11 11 8de 100 à 199 copies 8 5 7 10 14 12 14de 200 à 499 copies 6 7 5 6 7 9 6de 500 à 799 copies 1 1 1 1 3 2 3800 copies et plus 1 1 1autres films 60 56 61 72 59 70 58moins de 5 copies 16 13 20 27 16 21 15de 5 à 9 copies 10 6 7 10 7 11 10de 10 à 19 copies 10 10 10 6 12 13 9de 20 à 49 copies 13 17 13 18 15 15 18de 50 à 99 copies 8 6 4 5 3 4 3de 100 à 199 copies 1 1 2 3 5 2 2de 200 à 499 copies 1 2 4 3 1 4 1de 500 à 799 copies 1 800 copies et plus 1 1total 504 487 509 559 550 589 573moins de 5 copies 89 90 88 101 89 94 87de 5 à 9 copies 47 46 46 61 65 53 42de 10 à 19 copies 37 41 42 50 63 61 62de 20 à 49 copies 87 73 69 88 74 87 98de 50 à 99 copies 67 49 61 50 48 68 57de 100 à 199 copies 68 68 62 74 69 73 86de 200 à 499 copies 70 87 109 93 109 122 112de 500 à 799 copies 35 26 26 38 26 23 23800 copies et plus 4 7 6 4 7 8 6

14 Le marché de la distribution de films

En 2007, un tiers des films est distribué sur moins de 20 copies et la moitié des films sur moins de 50 copies. Seuls 5 % des films sortent sur 800 copies ou plus. Le nombre de films disposant de 100 à 500 copies augmente considérablement ces sept dernières années. En effet, ces derniers représentaient 27,4 % de l’offre de films en première exclusivité en 2001, et totalisent 34,5 % de l’offre en 2007. Le poids des films de 800 copies ou plus est relativement stable, en revanche, celui des films de 500 à 800 copies est en légère diminution. Répartition des films en première exclusivité selon le nombre de copies

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007moins de 5 copies 17,7 18,5 17,3 18,1 16,2 16,0 15,2de 5 à 9 copies 9,3 9,4 9,0 10,9 11,8 9,0 7,3de 10 à 19 copies 7,3 8,4 8,3 8,9 11,5 10,4 10,8de 20 à 49 copies 17,3 15,0 13,6 15,7 13,5 14,8 17,1de 50 à 99 copies 13,3 10,1 12,0 8,9 8,7 11,5 9,9de 100 à 199 copies 13,5 14,0 12,2 13,2 12,5 12,4 15,0de 200 à 499 copies 13,9 17,9 21,4 16,6 19,8 20,5 19,5de 500 à 799 copies 6,9 5,3 5,1 6,8 4,7 4,1 4,0800 copies et plus 0,8 1,4 1,2 0,7 1,3 1,4 1,0Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Répartition des films sortis en première exclusivité selon la nationalité 1998 2007

En 2007, les films français représentent 45,7 % des films sortis. La répartition de ces films en termes de copies est relativement homogène. Toutefois, ils sont légèrement sur-représentés dans les tranches inférieures (moins de 50 copies) et nettement sous-représentés dans les tranches supérieures (500 copies et plus). A l’inverse, les films américains (30,7 % des films sortis en 2007) sont plus nombreux parmi les films aux combinaisons de sortie importante. La répartition par tranche de copies indique que la part des films américains augmente avec le nombre de copies. S’ils représentent moins d’un quart des films à sortie restreinte (moins de 50 copies), ils totalisent les trois quarts des films sortants sur 800 copies et plus. Sur les 7 dernières années, le poids des films français au sein des films distribués sur 20 à 500 copies progresse (39,0 % en 2001, contre 47,0 % en 2007) et diminue au sein de ceux distribués sur plus de 500 copies (38,5 % en 2001, contre 34,5 % en 2007). La part des films américains édités sur moins de 10 copies et sur 800 copies et plus augmente : passant respectivement de 13,2 % en 2001 à 21,7 % en 2007 et de 50,0 % en 2001 à 66,7 % en 2007.

de 50 à 99 copies9,9%

800 copies et plus1,0%

de 500 à 799 copies

4,0%

de 200 à 499 copies

19,5%

de 100 à 199 copies

15,0%

moins de 5 copies15,2%

de 20 à 49 copies17,1%

de 10 à 19 copies10,8%

de 5 à 9 copies7,3%

de 500 à 799 copies

6,9%

800 copies et plus0,8%

de 200 à 499 copies

13,9%

de 100 à 199 copies

13,5%

de 50 à 99 copies13,3%

moins de 5 copies17,7%

de 20 à 49 copies17,3%

de 10 à 19 copies7,3%

de 5 à 9 copies9,3%

Le marché de la distribution de films 15

Part des films français et américains en première exclusivité selon le nombre de copies (%) 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

films français 40,7 42,7 42,6 42,6 42,7 41,1 45,7moins de 5 copies 46,1 41,1 47,7 43,6 39,3 43,6 42,5de 5 à 9 copies 40,4 58,7 47,8 39,3 53,8 49,1 47,6de 10 à 19 copies 43,2 43,9 47,6 56,0 31,7 31,1 46,8de 20 à 49 copies 33,3 43,8 37,7 38,6 40,5 35,6 49,0de 50 à 99 copies 44,8 44,9 49,2 38,0 52,1 45,6 50,9de 100 à 199 copies 41,2 48,5 37,1 43,2 39,1 39,7 43,0de 200 à 499 copies 38,6 35,6 43,1 44,1 47,7 45,5 46,4de 500 à 799 copies 40,0 23,1 23,1 42,1 42,3 33,3 39,1800 copies et plus 25,0 28,6 16,7 0,0 0,0 25,0 16,7films américains 31,3 30,2 30,5 30,1 27,6 30,1 30,7moins de 5 copies 12,4 13,3 5,7 14,9 18,0 9,6 23,0de 5 à 9 copies 14,9 8,7 13,0 16,4 16,9 9,4 19,0de 10 à 19 copies 24,3 14,6 19,0 16,0 17,5 32,8 16,1de 20 à 49 copies 26,4 19,2 18,8 21,6 20,3 20,7 20,4de 50 à 99 copies 28,4 24,5 27,9 40,0 18,8 32,4 29,8de 100 à 199 copies 45,6 42,6 48,4 39,2 33,3 41,1 38,4de 200 à 499 copies 51,4 54,0 48,6 46,2 45,0 44,6 47,3de 500 à 799 copies 57,1 69,2 73,1 55,3 46,2 54,2 47,8800 copies et plus 50,0 71,4 66,7 75,0 85,7 75,0 66,7 La concentration des copies se réduit nettement depuis 2001 sur l’ensemble des tranches de copies. Ainsi, si les 100 premiers films concentrent 68,2 % des copies en 2001, ils totalisent 59,7 % des copies en 2007. De même, les 20 premiers films concentrent 21,7 % des copies en 2001 et 19,3 % en 2007. La structure de la concentration en 2007 est identique à celle observée en 2006. 10,6 % des copies sont captés par les 10 premiers films (10,7 % en 2006), 38,0 % par les 50 premiers films (37,8 % en 2006) et 59,7 % par les 100 premiers films (comme en 2006). Concentration des copies (Classement des films en fonction du nombre de copie)

2001 2002 2003 2004 2005 2006 200710 premiers films 11,9 12,5 11,7 10,9 11,3 10,7 10,620 premiers films 21,7 22,0 20,9 19,7 19,9 19,3 19,330 premiers films 30,5 30,3 28,9 27,5 27,2 26,4 26,350 premiers films 45,4 43,9 41,3 40,8 40,1 37,8 38,0100 premiers films 68,2 69,0 64,1 64,5 63,4 59,7 59,7tous films 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0Lecture : en 2007, les 10 films qui bénéficient du plus grand nombre de copies concentrent 10,6 % des copies.

3. Les films Art et Essai En 10 ans, l’offre de films Art et Essai inédits augmente de 30,0 % alors que le nombre de films inédits augmente de 25,4 % sur la période. Toutefois, il convient de signaler que dès 1999, le nombre de films recommandés inédits était en hausse de 25,0 %. Le nombre de films non européens et non américains est multiplié par 1,5, quand le nombre de films nationaux croît de 50,9 %. A l’inverse, l’offre de films européens et américains recommandés Art et Essai est en baisse entre 1998 et 2007, respectivement de -17,2 % et de -16,7 %. En 2007, le poids des films Art et Essai dans le total des films en première exclusivité gagne 1,8 point par rapport à 1998 à 54,5 %. Cependant, le niveau enregistré est particulièrement faible puisque ces films représentent en général plus de 56 % de l’offre de films inédits allant jusqu’à en totaliser 61,7 % en 2004 et 60,2 % en 2005. En 2007, 54,5 % des films en première exclusivité sont recommandés Art et Essai, soit 19 films de moins qu’en 2006. En moyenne, ces films disposent de 48 copies (60 en 2006). Les 172 films français Art et Essai (65,6 % des films français de l’année) sont distribués sur 53 copies en moyenne. 35 films américains bénéficient également de cette recommandation (19,9 % des

16 Le marché de la distribution de films

films américains) et sont édités, en moyenne, sur 72 copies. 68,8 % des nouveaux films européens et 89,7 % des films d’autres nationalités sont recommandés Art et Essai en 2007. Films Art et Essai en première exclusivité

films français

films américains

films européens

autres films total % tous

films1998 114 42 64 20 240 52,71999 136 42 71 51 300 56,22000 153 45 64 44 306 57,52001 151 44 52 49 296 58,72002 146 27 62 43 278 57,12003 155 34 58 54 301 59,12004 168 48 60 69 345 61,72005 157 47 79 48 331 60,22006 160 47 68 56 331 56,22007 172 35 53 52 312 54,5 Chaque année, près de 80 % des films non européens et non américains sont recommandés Art et Essai. En 2007, 89,7 % sont dans ce cas. Au sein des films non européens et non américains recommandés, 15,4 % sont japonais et 11,5 % sont chinois. Au total, les films asiatiques représentent 46,2 % des films Art et Essai non européens et non américains. Ils sont distribués en moyenne sur 27 copies. Un quart des films recommandés d’autres nationalités proviennent d’Amérique latine. En moyenne, ils disposent de 16 copies. L’Argentine est le pays le mieux représenté de cette zone avec 5 films Art et Essai en première exclusivité en 2007 ; viennent ensuite le Brésil et le Mexique (3 films chacun). Le Moyen-Orient totalise 13,5 % des films Art et Essai non européens et non américains, l’Amérique du nord 7,7 %, le Maghreb et l’Océanie 3,8 % chacun. Nationalité des films Art et Essai non européens et non américains en première exclusivité

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Japon 5 18 13 11 11 12 16 13 13 8 Chine 3 5 6 8 6 4 8 2 10 6 Argentine - - 1 4 3 6 7 4 3 5 Corée du Sud - - - - - 2 2 - 1 5 Canada 4 3 3 3 3 3 4 3 6 4 Brésil - 2 1 1 2 2 2 4 2 3 Iran 2 5 4 7 1 4 5 4 3 3 Mexique 1 - 2 1 1 2 1 1 1 3 Australie - 3 1 3 3 2 1 - 2 2 Chili - - 1 - - 1 - 1 - 2 Corée - - 3 2 5 4 7 8 4 2 autres nationalités 5 15 9 9 8 12 16 8 11 9 total 20 51 44 49 43 54 69 48 56 52 A leur sortie, les films Art et Essai sont programmés dans un nombre de salles plus de 4 fois inférieur à celui des films non recommandés. Un film Art et Essai sort dans 48 salles en 2007 (54 salles en 2001), contre 238 salles pour un film non recommandé (233 salles en 1998). En 2007, aucun film Art et Essai ne dispose de plus de 500 copies (2 en 2006) et 15 bénéficient de plus de 200 copies (36 en 2006). Seuls deux films Art et Essai sortent sur plus de 300 copies en 2007, contre 11 en 2006 et 18 en 2005. Au total, 97 films Art et Essai sortent sur moins de 10 copies, soit 31,1 % des films recommandés et 75,2 % des films édités sur moins de 10 copies. Cela concerne 47 films français (27,3 % des films français recommandés et 82,5 % des films français édités sur moins de 10 copies) et 13 films américains (37,1 % des films américains recommandés et 46,4 % des films américains édités sur moins de 10 copies).

Le marché de la distribution de films 17

Si le nombre de films Art et Essai augmente de 5,4 % entre 2001 et 2007, les évolutions ne sont pas identiques sur l’ensemble des tranches de copies. En effet, les films de moins de 10 copies recommandés diminuent de 13,4 % sur la période. Les films édités sur 100 à 199 copies sont en hausse de 24,1 %. Films Art et Essai en première exclusivité selon le nombre de copies

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007moins de 5 copies 72 65 70 88 65 71 61de 5 à 9 copies 40 39 39 51 56 43 36de 10 à 19 copies 28 35 37 48 54 42 53de 20 à 49 copies 71 57 60 72 59 72 72de 50 à 99 copies 39 31 42 35 33 43 39de 100 à 199 copies 29 29 25 26 31 24 36de 200 à 499 copies 15 21 26 23 27 34 15de 500 à 799 copies 2 1 2 2 6 2 0800 copies et plus 0 0 0 0 0 0 0total 296 278 301 345 331 331 312

Entre 2001 et 2007, le poids des films Art et Essai distribués sur moins de 10 copies recule : 31,1 % en 2007, contre 37,8 % en 2001. L’offre de films recommandés édités sur 10 à 19 copies est, au contraire, en nette augmentation : 17,0 % en 2007, contre 9,5 % 7 ans auparavant. Répartition des films Art et Essai en première exclusivité selon le nombre de copies (%)

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007moins de 5 copies 24,3 23,4 23,3 25,5 19,6 21,5 19,6de 5 à 9 copies 13,5 14,0 13,0 14,8 16,9 13,0 11,5de 10 à 19 copies 9,5 12,6 12,3 13,9 16,3 12,7 17,0de 20 à 49 copies 24,0 20,5 19,9 20,9 17,8 21,8 23,1de 50 à 99 copies 13,2 11,2 14,0 10,1 10,0 13,0 12,5de 100 à 199 copies 9,8 10,4 8,3 7,5 9,4 7,3 11,5de 200 à 499 copies 5,1 7,6 8,6 6,7 8,2 10,3 4,8de 500 à 799 copies 0,7 0,4 0,7 0,6 1,8 0,6 0,0800 copies et plus 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Répartition des films Art et Essai en première exclusivité selon le nombre de copies 1998 2007

de 50 à 99 copies12,5%

de 200 à 499 copies

4,8%de 100 à 199 copies

11,5%

moins de 5 copies19,6%

de 20 à 49 copies23,1%

de 10 à 19 copies17,0%

de 5 à 9 copies11,5%

de 500 à 799 copies

0,7%

de 200 à 499 copies

5,1%de 100 à 199 copies

9,8%

de 50 à 99 copies13,2%

moins de 5 copies24,3%

de 20 à 49 copies24,0%

de 10 à 19 copies9,5%

de 5 à 9 copies13,5%

18 Le marché de la distribution de films

4. Les visas des films inédits Chaque année, plus de 80 % des films inédits bénéficient d’un visa d’exploitation tous publics, avec ou sans avertissement. En 2007, 509 films sont dans ce cas (88,8 %) dont 251 films français (95,8 % des films français) et 140 films américains (79,5 % des films américains). Toutefois, 9,8 % des films disposant d’un visa tous publics font l’objet d’un avertissement. Au total, 10,6 % des films en première exclusivité font l’objet d’un avertissement en 2007. Visas des films sortis en première exclusivité 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 %tous publics 380 428 435 410 389 408 467 439 475 459 80,1tous publics avec avertissement (1) 13 19 24 22 22 30 29 37 41 50 8,7moins de 12 ans 45 60 56 56 59 48 45 48 39 42 7,3moins de 12 ans avec avertissement (2) 1 2 2 3 5 3 6 11 9 1,6moins de 16 ans 11 23 14 13 13 18 14 18 18 9 1,6moins de 16 ans avec avertissement (3) 5 2 3 1 1 4 2 0,3moins de 18 ans 1 1 1 1 2 0,3avec avertissement (1 + 2 + 3) 19 23 26 25 25 35 33 44 56 61 10,6total 455 534 532 504 487 509 559 550 589 573 100,0 51 films font l’objet d’une interdiction aux moins de 12 ans (9 avec avertissement). 11 films sont interdits aux moins de 16 ans (2 avec avertissement) dont 3 films français et 7 films américains. En 2007, deux films sont interdits aux moins de 18 ans : Quand l’embryon part braconner (film japonais) et Dorian Blues (film américain). Liste des films interdits aux moins de 16 ans et aux moins de 18 ans en 2007 titre nationalité distributeur sortie interdiction*A l'intérieur France La Fabrique de Films 13/06/2007 16 Captivity Etats-Unis TF1 International 08/08/2007 16 La Colline a des yeux 2 Etats-Unis Twentieth Century Fox 20/06/2007 16 Dorian Blues Etats-Unis We & Co 11/04/2007 18 Halloween Etats-Unis TF1 International 10/10/2007 16 L'Histoire de Richard O. France StudioCanal 19/09/2007 16 Hitcher Etats-Unis SND 09/05/2007 16 Hostel chapitre II Etats-Unis Sony Pictures Releasing 11/07/2007 16A Massacre à la tronçonneuse : le commencement Etats-Unis Metropolitan Film Export 07/02/2007 16 Quand l'embryon part braconner Japon Zootrope Films 03/10/2007 18 Saw IV Etats-Unis Metropolitan Film Export 21/11/2007 16A Truands France StudioCanal 17/01/2007 16 Wilderness Grande-Bretagne La Fabrique de Films 14/03/2007 16 *16=interdit aux moins de 16 ans / 16A = interdit aux moins de 16 ans avec avertissement / 18 = interdit aux moins de 18 ans

5. Les genres des films distribués En nette augmentation en 2007, le nombre de documentaires sortis en salles en première exclusivité s’établit à 67 films, contre 52 en 2006 et 57 en 2005. 42 documentaires sont français, 13 américains, 11 européens et un canadien. 25 films d’animation sortent en 2007, soit 5 films de moins qu’en 2006. L’animation française demeure particulièrement dynamique avec six films distribués : Blanche-Neige la suite, Nocturna la nuit magique, Persépolis, la Reine Soleil, Tous à l’Ouest et le Vilain Petit Canard et moi. 12 films d’animation américains sortent sur les écrans dont Shrek le troisième, Bee Movie drôle d’abeille, Ratatouille et les Simpson, le film. Deux films d’animation sont européens, quatre sont japonais et un est iranien (le Corbeau et un drôle de moineau). Paramount Pictures France (ex : UIP) est le premier distributeur de films d’animation en 2007 (4 films, tous américains). BVI, Gebeka Films et Rezo Films en distribuent trois chacun.

Le marché de la distribution de films 19

En 2007, 94 comédies (dont 47 films français et 35 films américains) sont distribuées pour la première fois sur les écrans français. 70 comédies dramatiques sortent, (dont 43 films français et 12 films américains). A eux seuls, ces deux genres regroupent 28,6 % des films en première exclusivité. Toutefois, le drame occupe de nouveau la première place du classement des genres avec 172 films sortis en 2007. Si l’offre de films inédits augmente de 25,9 % sur les dix dernières années, le nombre de films d’animation explose, étant multiplié par plus de 4 depuis 1998. Dans le même temps, l’offre de documentaire, de drame et de film musical augmente également considérablement puisqu’elle est plus de deux fois supérieure. A l’inverse, le nombre de comédies dramatiques et de films d’aventures est divisé par deux. Genres des films en première exclusivité

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 animation 6 18 18 16 21 22 23 23 30 25 aventure 40 27 20 43 32 35 38 38 38 22 comédie 112 164 115 125 105 118 133 134 128 94 comédie dramatique 145 147 170 117 110 111 125 122 117 70 documentaire 25 22 26 35 35 42 77 57 52 67 drame 66 81 89 94 82 88 96 102 136 172 fantastique 21 30 40 25 30 34 27 27 35 35 musical 3 1 2 5 8 6 6 10 12 7 policier 34 41 41 38 42 45 31 30 38 66 divers 3 3 11 6 22 8 3 7 3 15 total 455 534 532 504 487 509 559 550 589 573 45,7 % des films en première exclusivité en 2007 sont des films français. Toutefois, la répartition selon le genre révèle quelques disparités. Ainsi, les films nationaux représentent plus de 50 % des comédies, comédies dramatiques et documentaires et moins de 20 % des films fantastiques, d’aventures ou musicaux. Depuis 1998, le poids des films français au sein des différents genres augmente. Sur certains genres, il a même explosé. 36,4 % des films policiers sont des films nationaux en 2007, contre 11,8 % en 1998. L’offre de films français s’est également développée sur le segment de l’animation qui représente 24,0 % des films de ce genre en première exclusivité en 2007 (16,7 % en 1998). Poids des films français en première exclusivité selon le genre (%)

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 animation 16,7 16,7 22,2 12,5 14,3 31,8 17,4 13,0 23,3 24,0 aventure 10,0 25,9 10,0 25,6 31,3 14,3 18,4 34,2 21,1 13,6 comédie 43,8 44,5 41,7 40,0 42,9 41,5 41,4 49,3 50,0 50,0 comédie dramatique 49,7 42,9 44,7 47,9 50,0 55,9 61,6 41,0 47,0 61,4 documentaire 56,0 36,4 76,9 80,0 80,0 61,9 54,5 59,6 61,5 62,7 drame 39,4 43,2 46,1 43,6 51,2 42,0 43,8 52,9 41,2 48,8 fantastique 4,8 10,0 5,0 16,0 3,3 14,7 3,7 0,0 11,4 11,4 musical 66,7 0,0 0,0 40,0 50,0 50,0 16,7 30,0 33,3 14,3 policier 11,8 22,0 26,8 26,3 33,3 40,0 22,6 30,0 26,3 36,4 divers 33,3 0,0 54,5 16,7 27,3 62,5 66,7 42,9 66,7 53,3 total 38,2 37,6 39,5 40,7 42,7 42,6 42,6 42,7 41,1 45,7 L’analyse de la répartition des films américains selon le genre démontre la prédominance de ces derniers sur les genres moins privilégiés par les films français. Ils totalisent ainsi 57,1 % des films fantastiques et plus de 70 % des films musicaux ou d’aventures. A l’inverse, ils représentent moins de 20 % des comédies, comédies dramatiques et documentaires.

20 Le marché de la distribution de films

Si les films d’animation et les films policiers étaient très majoritairement américains en 1998, ils représentent désormais respectivement 48,0 % et 48,5 % de l’offre de films en première exclusivité. Poids des films américains en première exclusivité selon le genre (%)

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 animation 83,3 38,9 50,0 50,0 57,1 27,3 34,8 39,1 50,0 48,0 aventure 72,5 40,7 60,0 48,8 34,4 62,9 57,9 44,7 44,7 72,7 comédie 39,3 40,9 36,5 40,8 35,2 43,2 38,3 38,8 31,3 37,2 comédie dramatique 16,6 17,7 25,3 20,5 21,8 16,2 12,0 14,8 17,9 17,1 documentaire 28,0 22,7 3,8 5,7 5,7 11,9 26,0 22,8 9,6 19,4 drame 21,2 23,5 23,6 19,1 18,3 11,4 13,5 11,8 20,6 14,5 fantastique 71,4 80,0 75,0 52,0 66,7 50,0 63,0 70,4 62,9 57,1 musical 0,0 0,0 50,0 40,0 25,0 33,3 83,3 30,0 58,3 71,4 policier 70,6 53,7 53,7 39,5 40,5 51,1 51,6 26,7 55,3 48,5 divers 33,3 33,3 27,3 66,7 31,8 12,5 33,3 14,3 33,3 40,0 total 35,8 34,1 34,6 31,3 30,2 30,5 30,1 27,6 30,1 30,7 Les films d’aventures sont ceux qui disposent du plus grand nombre de copies en moyenne (390 copies). Les films d’animation présentent également une importante combinaison de sortie (329 copies en moyenne, contre 135 copies pour l’ensemble des films). A l’inverse, le documentaire, la comédie dramatique et le drame sortent en moyenne sur un nombre de copies restreint. La comédie dramatique est le genre qui enregistre la plus forte progression en termes de nombre moyen de copies entre 2001 et 2007 (+50,9 %) pour un nombre de films en net recul (-40,2 %). Bien que le nombre de drames et de documentaires ait presque doublé sur la période, le nombre moyen de copies par film augmente dans une moindre mesure, respectivement +45,1 % et +45,0 %. A l’inverse avec 40,0 % de films en plus en 2007, le nombre de copies moyen pour un film fantastique et pour un film musical baisse par rapport à 2001 : respectivement -5,8 % et -16,1 %.

6. La saisonnalité des sorties En moyenne sur les dix dernières années, les mois qui connaissent le moins de films sortis sont février, mai, août, septembre et décembre. Les mois où les sorties moyennes sont les plus nombreuses sont mars et novembre. Par rapport à l’évolution annuelle du nombre de films (+25,9 % entre 1998 et 2007), les mois de février (+100,0 %), octobre (+76,3 %), août (+45,5 %), mai (+43,8 %), janvier (+41,0 %), mars (+32,4 %) et novembre (+31,4 %) enregistrent une augmentation plus prononcée du nombre de films sortis sur la période. En revanche, les mois de juin et juillet enregistrent une diminution du nombre de sorties sur les dix dernières années. En moyenne, 48 films sortent chaque mois en 2007 (11 films par semaine). Deux mois traduisent une activité plus soutenue : octobre (11,7 % de l’ensemble des sorties de l’année, soit 17 films par semaine) et janvier (9,6 % des sorties, soit 14 films par semaine). Juillet et juin sont les mois où le nombre de sorties est le plus faible : environ 10 films par semaine.

Le marché de la distribution de films 21

Nombre mensuel de films sortis 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

janvier 39 40 50 44 56 50 41 44 53 55 février 23 43 26 35 32 32 44 46 49 46 mars 37 51 48 43 44 42 51 69 62 49 avril 43 44 48 50 40 53 49 46 47 48 mai 32 34 45 48 43 27 39 40 47 46 juin 52 60 41 39 35 44 57 41 45 41 juillet 44 53 52 37 47 49 45 36 50 40 août 33 41 45 38 33 37 39 45 41 48 septembre 34 43 38 35 31 42 48 42 42 42 octobre 38 36 42 48 41 53 46 42 53 67 novembre 35 43 58 49 49 38 47 60 60 46 décembre 45 46 39 38 36 42 53 39 40 45 total 455 534 532 504 487 509 559 550 589 573

La comparaison des quinquennats 1998-2002 et 2003-2007 indique une amélioration sensible de l’exposition moyenne des films au premier trimestre ainsi que pendant la période estivale. En effet, février, août et septembre étaient particulièrement désertés entre 1998 et 2002. Depuis quelques années, les distributeurs s’attachent à proposer davantage de films l’été. De 1998 à 2002, entre 33 et 45 films sortaient en août (38 films en moyenne sur les 5 années), contre entre 37 et 48 films sur la période 2003-2007 (42 films en moyenne). Il en est de même pour le mois de septembre qui comptait de 31 à 43 films en première exclusivité entre 1998 et 2002 (36 films en moyenne), contre de 42 à 48 films entre 2003 et 2007 (43 films en moyenne). Toutefois, le poids du troisième trimestre dans le total des sorties de films en 2007 diminue de 1,7 point par rapport à 1998 à 22,7 %. Le deuxième trimestre est également en baisse (23,6 % des sorties de l’année en 2007, contre 27,9 % en 1998) au profit du premier (26,2 % en 2007, contre 21,8 % en 1998) et du quatrième trimestre (27,6 % en 2007, contre 25,9 % en 1998). Nombre moyen de films sortis selon le mois

En 2007, 22 films français sortent en moyenne chaque mois (5 films par semaine), contre 15 films américains (3 films par semaine). Les films français représentent entre 27,5 % (juillet) et 54,8 % (septembre) des sorties mensuelles et les films américains entre 22,2 % (décembre) et 41,7 % (août). Comme chaque année, l’offre de films français est moins riche pendant la saison estivale. En effet, juillet (27,5 % de films français) et août (35,4 % de films français) demeurent les mois où la part des films nationaux est la plus faible. Toutefois, elle augmente par rapport à 2006 (respectivement 16,0 % et 31,7 %).

30

35

40

45

50

55

janv fév mars avr mai jun jul août sept oct nov déc

moyenne sur 10 ans moyenne 2003-2007 moyenne 1998-2002

22 Le marché de la distribution de films

Nombre mensuel de films sortis en 2007

films français

films américains

films européens

autres films total

janvier 22 16 10 7 55février 23 16 5 2 46mars 23 11 13 2 49avril 22 17 6 3 48mai 22 13 4 7 46juin 21 12 4 4 41juillet 11 15 8 6 40août 17 20 3 8 48septembre 23 11 5 3 42octobre 30 23 7 7 67novembre 24 12 5 5 46décembre 24 10 7 4 45total 262 176 77 58 573 Bien que sur la majorité des mois, le nombre moyen de films français sortis sur la période 1998-2007 soit supérieur au nombre de films américains, une inversion de la tendance s’opère en juillet et en août. En effet, alors que l’offre moyenne de titres nationaux inédits descend sous la barre des 14 titres (18 films en moyenne par mois sur les dix dernières années), celle des titres d’Outre-Atlantique explose, ces mois étant ceux qui totalisent le plus de sorties en moyenne sur la période (19 films en juillet et 17 en août, contre 14 films en moyenne par mois) en raison d’une politique plus active des sorties mondiales des films américains. Nombre moyen de films sortis selon le mois sur la période 1998-2007

Le nombre mensuel moyen de films sortis sur les cinq dernières années (2003-2007) affiche une évolution de tendance sur le second semestre. Si le nombre moyen de films français sortis est toujours relativement faible pendant la période estivale, le nombre moyen de films américains inédits diminue également à cette période, réduisant ainsi les écarts d’offre entre les deux nationalités. A l’inverse, sur le quatrième et dernier trimestre, l’écart s’accentue nettement : le nombre de films nationaux en première exclusivité est, en moyenne, supérieur de 10 films par rapport au nombre de films américains.

10

12

14

16

18

20

22

24

janv fév mars avr mai jun jul août sept oct nov décfilms français films américains

Le marché de la distribution de films 23

Nombre moyen de films sortis selon le mois sur la période 2003-2007

La répartition des copies selon le mois de sortie des films présente une certaine stabilité sur la période 2001-2007 ainsi que sur les différents mois de l’année. En 2007, entre 6 % et 10 % des copies sont distribuées chaque mois, excepté en octobre et en décembre où le poids des copies est légèrement plus élevé : respectivement à 12,7 %. et à 10,3 % En mai (6,6 %), juillet (6,7 %) et septembre (6,8 %), la part des copies distribuées est plus faible. Copies des films sortis (%)

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007janvier 7,6 8,1 8,0 6,7 7,0 6,9 8,8février 7,8 7,1 8,3 8,5 9,7 9,2 9,3mars 6,8 7,7 7,2 8,2 11,1 9,0 7,7avril 10,3 8,4 9,1 7,7 7,9 10,3 8,5mai 6,6 7,8 6,4 6,5 5,6 7,6 6,6juin 7,7 8,5 8,5 9,3 9,0 8,5 7,5juillet 8,1 9,2 9,2 7,3 7,0 6,9 6,7août 10,7 6,6 7,6 7,5 8,4 7,8 8,0septembre 7,1 8,8 7,4 8,3 6,7 5,9 6,8octobre 10,2 13,0 11,6 10,2 9,5 8,5 12,7novembre 8,9 8,0 7,0 8,2 9,8 9,7 7,2décembre 8,2 6,7 9,6 11,5 8,3 9,7 10,3total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0Lecture : 7,6 % des copies de l’année 2001 sont mises sur le marché en janvier Sur la période 2001-2007, la répartition moyenne des copies et des films présente certaines variations. En effet, les mois de février et de décembre, moins bien pourvus en nombre de sorties de films, sont parmi les mois les plus élevés en termes de copies : 9,0 % des copies pour 7,8 % des films en février et 9,9 % des copies pour 7,9 % des films en décembre. Ces mois accueillent de grosses combinaisons de sorties notamment en raison des vacances scolaires : un film sorti en février est distribué en moyenne sur 157 copies et sur 171 copies en décembre, contre 136 copies par film en moyenne sur la période 2001-2007. A l’inverse, la part des copies distribuées en mars est relativement faible (8,7 %) compte tenu du nombre de films sortis (9,8 %). Mai et septembre, parmi les plus faibles en nombre de films inédits sont les mois qui comptent le moins de nouvelles copies en circulation : respectivement 7,2 % et 7,8 %.

8

10

12

14

16

18

20

22

24

26

janv fév mars avr mai jun jul août sept oct nov déc

films français films américains

24 Le marché de la distribution de films

Répartition moyenne des films et des copies selon le mois de sortie sur la période 2001-2007

6,0

6,5

7,0

7,5

8,0

8,5

9,0

9,5

10,0

10,5

11,0

janv fév mars avr mai jun jul août sept oct nov déc

copies films

7. L’exposition des films Sur la décennie analysée, l’exposition des films en première exclusivité progresse régulièrement. Ainsi depuis 1998, l’exposition des films inédits s’élargie de 29,4 % tandis que le nombre d’écrans progresse de 12,9 %. Un film sorti en 2007 est projeté en moyenne sur 708 écrans au long de sa carrière contre 547 pour un film sorti en 1998 soit 161 écrans de plus. Les films inédits français et européens connaissent un développement très important de leur exposition. En dix ans, l’exposition des films français progresse de 63,6 % et celle des films européens de 118,2 %. Sur la période l’exposition des films américains ne progresse que de 3,1 %. En 2007, un film français inédit est exposé sur 715 écrans au cours de sa carrière, un film américain sur 903 écrans, un film européen sur 598 écrans et un film d’autres nationalités sur 227 écrans. Les films recommandés Art et Essai sont disponibles sur 390 écrans en moyenne au cours de leur carrière en 2007 (359 écrans en 1998), contre 1 087 écrans pour les films non recommandés (757 écrans en 1998). En 2007, les films d’animation et les films d’aventures sont ceux qui bénéficient de la plus large exposition. Ces deux genres sont diffusés sur près de 1 800 écrans au cours de leur carrière, soit plus du double que la moyenne tous films confondus. Les films fantastiques, policiers et les comédies sont également très bien exposés à l’inverse des documentaires (228 écrans en moyenne). Sur les dix dernières années, l’exposition des documentaires et des drames a plus que doublé, passant respectivement de 113 écrans par film en 1998 à 228 écrans en 2007 et de 220 écrans par film en 1998 à 446 écrans en 2007. Le nombre d’écran moyen pour un film d’animation et pour un film fantastique diminue sur la période (respectivement -20,6 % et -21,7 %). Mécaniquement, plus les films disposent d’un nombre important de copies, plus leur exposition en termes d’écran est étendue. Ainsi, un film inédit sorti en 2007 sur moins de 5 copies est projeté en moyenne sur 21 écrans, contre 3 460 écrans pour un film sorti sur plus de 800 copies.

Le marché de la distribution de films 25

Exposition des films inédits (nombre moyen d’écrans par film) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

ensemble 547 533 565 627 655 692 674 690 700 708nationalité films français 437 549 431 674 607 675 695 708 776 715films américains 876 745 915 841 983 1 009 938 964 954 903films européens 274 298 296 350 399 371 428 503 414 598autres films 189 185 308 277 320 351 267 242 201 227Art et Essai Art et Essai 359 363 382 392 407 440 396 479 452 390non Art et Essai 757 751 811 962 985 1 057 1 123 1 009 1 018 1 087genre animation 2 245 1 250 1 649 1 538 1 584 1 451 1 429 1 725 1 854 1 782aventure 1 067 1 345 1 321 1 181 1 089 1 160 1 413 1 287 1 230 1 715comédie 655 588 608 798 850 978 745 920 915 877comédie dramatique 368 302 341 354 385 416 582 359 492 595documentaire 113 148 112 204 201 109 297 166 222 228drame 220 397 378 360 459 351 324 468 472 446fantastique 1 155 1 067 1 240 997 1 177 989 1 059 1 380 630 904musical 390 80 73 982 500 1 273 342 362 416 646policier 593 410 666 576 650 841 981 665 806 842divers 1 037 186 248 1 132 364 484 1 172 811 568 1 025copies moins de 5 copies nd nd nd 41 31 44 39 31 29 21de 5 à 9 copies nd nd nd 101 72 89 69 75 57 59de 10 à 19 copies nd nd nd 101 123 148 151 114 121 112de 20 à 49 copies nd nd nd 213 205 252 244 259 210 226de 50 à 99 copies nd nd nd 412 424 441 493 422 487 527de 100 à 199 copies nd nd nd 657 699 669 676 732 668 817de 200 à 499 copies nd nd nd 1 451 1 495 1 514 1 569 1 608 1 690 1 621de 500 à 799 copies nd nd nd 2 764 2 667 2 603 2 753 2 871 2 793 3 025800 copies et plus nd nd nd 3 678 3 600 3 300 3 671 3 530 3 418 3 460Lecture : un film français est en moyenne projetée sur 437 écrans en 1998.

8. La circulation des copies Au-delà de l’exposition des films en termes d’écrans, la circulation des copies entre les établissements cinématographiques met en lumière les stratégies commerciales adoptées par les distributeurs. En moyenne, la copie d’un film sorti en 2007 est projetée sur 5,2 écrans au cours de sa carrière. La circulation des copies a légèrement progressé depuis 2001. Cette évolution est plus marquée pour les films américains. Les copies des films français et européens circulent plus que celles des films américains. Ainsi, en 2007, la copie d’un film français inédit est en moyenne projetée sur 5,8 écrans, celle d’un film européen sur 5,7 écrans et celle d’un film américain l’est sur 4,5 écrans. La copie d’un film Art et Essai circule deux fois plus que celle d’un film non recommandé. Ainsi, tandis que la copie d’un film non art et essai est projetée sur 4,6 écrans en 2007, celle d’un film Art et Essai l’est sur 8,1 écrans. Ce constat s’applique à l’ensemble de la période. La comédie dramatique et le documentaire sont les genres pour lesquels la circulation des copies est la plus élevée : respectivement 6,9 écrans et 7,9 écrans par copie en moyenne. A l’inverse, avec 4,0 et 4,5 écrans par copie, les films d’aventures et fantastiques sont ceux dont les copies circulent le moins.

26 Le marché de la distribution de films

Circulation des copies selon la catégorie de films 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

ensemble 4,9 4,7 4,9 5,0 5,1 5,2 5,2 nationalité films français 5,7 5,3 5,7 5,4 5,7 5,8 5,8 films américains 4,1 4,0 4,1 4,3 4,3 4,5 4,5 films européens 5,1 6,2 6,2 5,5 5,9 5,8 5,7 autres films 6,6 7,2 6,4 8,1 6,9 6,2 8,3 Art et Essai Art et Essai 7,2 7,0 7,3 7,7 7,4 7,5 8,1 non Art et Essai 4,1 4,0 4,1 4,1 4,2 4,4 4,6 genre animation 5,8 5,7 6,3 5,2 5,1 5,2 5,4 aventure 4,1 4,1 3,9 4,2 4,1 4,0 4,4 comédie 4,4 4,6 4,6 4,3 4,9 5,1 5,0 comédie dramatique 6,2 5,4 6,4 7,1 6,7 6,7 6,9 documentaire 10,0 18,0 11,0 8,3 11,9 9,4 7,9 drame 7,0 5,6 7,7 6,3 6,6 6,4 6,0 fantastique 4,2 3,9 3,8 4,0 4,2 3,7 4,0 musical 6,6 6,2 6,6 3,8 4,3 4,4 5,2 policier 4,4 4,0 4,3 4,2 4,6 4,4 4,8 divers 4,1 3,9 4,2 5,1 5,2 4,6 5,3 copies moins de 5 copies 20,2 16,5 22,1 18,0 14,4 16,4 9,9 de 5 à 9 copies 15,2 10,7 13,6 10,8 11,1 8,6 8,7 de 10 à 19 copies 7,5 8,9 10,5 11,0 8,4 9,2 8,0 de 20 à 49 copies 6,5 6,4 7,6 7,4 7,9 6,6 6,9 de 50 à 99 copies 5,7 6,0 6,5 6,8 6,0 6,6 7,6 de 100 à 199 copies 4,5 5,0 4,5 4,7 5,0 4,7 5,4 de 200 à 499 copies 4,7 4,5 4,9 4,8 5,0 5,3 5,0 de 500 à 799 copies 4,6 4,4 4,1 4,4 4,8 4,6 4,7 800 copies et plus 4,4 4,1 3,7 4,0 4,0 3,9 4,0 Lecture : la copie d’un film français en 2007 est projetée en moyenne sur 5,8 écrans. Données disponibles uniquement depuis 2001 Plus la combinaison de sortie d’un film est réduite et plus ses copies circulent. Ainsi, la copie d’un film sorti sur moins de 5 copies en 2007 est projetée sur 9,9 écrans différents au cours de sa carrière, contre 4,0 écrans pour la copie d’un film sorti sur plus de 800 copies. Les films inédits qui sortent sur moins de 19 copies circulent sur 8 écrans et plus. En revanche, les films inédits disposant de plus de 500 copies circulent sur moins de 5 écrans.

9. Les films disponibles en numérique En 2007, 28 films inédits sont pour une part exploités en numérique, contre 14 en 2006. 15 des 28 films disposant de copies numériques sont américains (8 films en 2006) et 8 sont français (5 films en 2006). La plupart des films exploités en numérique dispose parallèlement d’un grand nombre de copies 35 mm (plus de 400). Toutefois, le film japonais Shinobi sorti sur moins de 50 copies. Warner Bros prend la tête du classement des distributeurs actifs sur le segment de la distribution numérique des films avec 9 des 28 films sortis. Suivent Gaumont et Buena Vista International avec trois films chacun.

Le marché de la distribution de films 27

Liste des films distribués en numérique en 2007 titre nationalité distributeur sortie 300 Etats-Unis Warner Bros 21/03/2007 A la croisée des mondes : la boussole d'or Grande-Bretagne Metropolitan Film Export 05/12/2007 Les Animaux amoureux France TF1 International 19/12/2007 L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford Etats-Unis Warner Bros 10/10/2007 Bienvenue chez les Robinson Etats-Unis BVI 17/10/2007 Big City Fr. / Bulg. / Belg. Gaumont 12/12/2007 Chrysalis France Gaumont 31/10/2007 Le Dernier Gang France EuropaCorp 31/10/2007 Die hard 4 retour en enfer Etats-Unis 20th Century Fox 04/07/2007 Hairspray Etats-Unis Metropolitan Film Export 22/08/2007 Harry Potter et l'ordre du Phenix Grande-Bretagne Warner Bros 11/07/2007 Il était une fois Etats-Unis Warner Bros 28/11/2007 Je suis une légende Etats-Unis Warner Bros 19/12/2007 La Légende de Beowulf Etats-Unis Warner Bros 21/11/2007 La Môme Fr. / Rep. Tchèque / GB TF1 International 14/02/2007 Ocean's 13 Etats-Unis Warner Bros 20/06/2007 Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde Etats-Unis BVI 23/05/2007 Ratatouille Etats-Unis BVI 01/08/2007 La Reine Soleil Fr. / Hong. / Belg. Rezo Films 04/04/2007 Le Renard et l'enfant France Warner Bros 12/12/2007 Shinobi Japon Eurozoom 16/05/2007 Shrek le troisième Etats-Unis Paramount (Ex : UIP) 13/06/2007 Spider-Man 3 Etats-Unis Columbia Tristar Films 01/05/2007 Sunshine Grande-Bretagne 20th Century Fox 11/04/2007 Taxi 4 France Europacorp 14/02/2007 Transformers Etats-Unis Paramount (Ex : UIP) 25/07/2007 Un jour sur Terre Grande-Bretagne Gaumont 10/10/2007 Zodiac Etats-Unis Warner Bros 17/05/2007 Source : Manice

28 Le marché de la distribution de films

Les distributeurs

Cette partie analyse l’évolution du tissu d’entreprises de distribution cinématographique. Quelle est l’évolution de la concentration de cette activité ? Comment évolue la natalité des entreprises de ce secteur ? Quelles sont les grandes tendances en termes d’encaissements ?

1. Les distributeurs actifs Le secteur de la distribution de films en salles a connu dans la période récente de nombreuses évolutions à travers des partenariats ou des prises de participation. Parmi principaux changements intervenus, les opérations suivantes peuvent être signalées (liste non exhaustive). En juin 2004, Gaumont et Buena Vista International mettent fin au contrat qui les unissait. Buena Vista devient une entité indépendante et Gaumont s’associe à Columbia à travers un groupement d’intérêt économique (G.I.E.). En 2005, la société Mars Distribution, qui assurait la distribution des films de StudioCanal, est intégrée à cette dernière. StudioCanal distribue désormais directement ses propres films. Le contrat unissant UGC Distribution et la Fox prend fin le 1er janvier 2005 et n’est pas reconduit. Les deux sociétés distribuent désormais leurs films séparément. En septembre 2005, TFM distribution, filiale de TF1 et de Miramax, est dissoute. L’activité distribution de la société est reprise par TF1 International, mais la marque TFM perdure. En juillet 2007, Gaumont et Columbia Tristar Films dissolvent le (G.I.E.) créé en 2004. Gaumont devient une entité indépendante et Columbia Tristar Films est absorbée par sa maison mère : Sony. La société distribue désormais ses films sous le nom de Sony Pictures Releasing. UIP change de nom et devient Paramount Pictures France. Fin 2007, une nouvelle société est créée : Mars Distribution. Cette nouvelle structure, à l’inverse de la première du même nom, qui appartenait au groupe StudioCanal, est aujourd’hui totalement indépendante. En 2007, 276 entreprises sont actives sur le marché des films en salles et 96 distribuent au moins un film inédit, soit 34,8 % des sociétés actives. En moyenne, 10 nouvelles entreprises apparaissent chaque année. Si l’augmentation du nombre de distributeurs actifs est constante depuis 10 ans, on observe toutefois une accélération de cette croissance au cours des deux dernières années : 17 nouvelles entreprises voient le jour en 2006, et 38 en 2007. Par ailleurs, bien que le poids des films inédits dans le total des films distribués soit relativement stable, celui des distributeurs actifs sur ce segment diminue significativement. Si 49,2 % des entreprises distribuaient au moins un film inédit en 1998, seules 34,8 % sont dans ce cas aujourd’hui. Distributeurs actifs

films en première exclusivité distributeurs actifs distributeurs actifs % du total

1998 181 89 49,21999 182 93 51,12000 187 98 52,42001 189 90 47,62002 202 104 51,52003 215 103 47,92004 219 107 48,92005 221 105 47,52006 238 98 41,22007 276 96 34,8

En 2007, 91 entreprises actives l’étaient déjà en 1998, soit 33,0 % des sociétés de 2007. Par conséquent, 50,3 % des sociétés ayant distribué au moins un film en 1998 sont toujours en activité 10 ans plus tard. En ce qui concerne les distributeurs de films en première exclusivité,

Le marché de la distribution de films 29

32 entreprises de 2007 étaient présentes sur le marché en 1998 (33,3 % des sociétés en 2007 et 36,0 % des sociétés de 1998). Distributeurs actifs en 1998

tous films films en première exclusivité distributeurs

actifs % des distributeurs

actifs en 1998distributeurs

actifs% des distributeurs

actifs en 19981998 181 100,0 89 100,01999 143 79,0 59 66,32000 136 75,1 56 62,92001 121 66,9 50 56,22002 121 66,9 53 59,62003 112 61,9 43 48,32004 104 57,5 42 47,22005 97 53,6 39 43,82006 88 48,6 35 39,32007 91 50,3 32 36,0

Sur les 96 sociétés actives sur le marché de la nouveauté en 2007, 60 distribuent entre 1 et 5 films en première exclusivité dans l’année (64 en 2006) et 7 en distribuent au moins 21 (6 en 2006). Entre 1998 et 2007, les fluctuations annuelles du nombre distributeurs de films inédits sont relativement faibles, elles concernent essentiellement les entreprises distribuant moins de 6 films inédits par an. Distributeurs actifs selon le nombre de films inédits distribués

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 de 1 à 5 films 59 61 74 60 77 76 77 68 64 60 de 6 à 10 films 17 19 9 15 13 10 12 20 18 17 de 11 à 15 films 7 3 5 4 4 7 9 7 6 11 de 16 à 20 films 1 5 5 5 3 2 2 4 4 1 21 films et plus 5 5 5 6 7 8 7 6 6 7 total 89 93 98 90 104 103 107 105 98 96

En dix ans, les encaissements des distributeurs progressent de 14,1 % pour atteindre 428,95 M€ tandis que le nombre de films distribués augmente dans le même temps de 37,6 %. Sur le marché des films inédits, les évolutions sont moins prononcées : +12,6 % d’encaissements et +25,9 % de films. L’encaissement moyen par film est ainsi en baisse de 17,1 % en moyenne, tous films confondus et de 10,6 % pour les films inédits. En 2007, les entreprises réalisent 91,6 % de leurs encaissements sur le marché de la nouveauté qui représente seulement 11,6 % des films en circulation. Depuis 10 ans, le poids des encaissements générés par l’exploitation des films en première exclusivité oscille entre 91,3 % (2002) et 94,8 % (2005). Encaissements des distributeurs

films % films inédits encaissements (M€) % encaissements sur films inédits 1998 3 588 12,7 375,99 92,8 1999 3 619 14,8 336,75 92,9 2000 3 908 13,6 367,26 92,7 2001 3 880 13,0 421,89 92,5 2002 3 936 12,4 424,43 91,3 2003 4 121 12,4 407,46 93,8 2004 4 387 12,7 467,65 94,1 2005 4 077 13,5 411,23 93,7 2006 4 741 12,4 451,89 94,8 2007 4 938 11,6 428,95 91,6 Lecture : en 2007, 4 938 films ont été projetés en salles, dont 11,6 % de films inédits. L’ensemble des films distribués a généré une recette de 428, 95 M€ dont 91,6 %

30 Le marché de la distribution de films

Les évolutions des encaissements des distributeurs reflètent pour l’essentiel l’évolution de la fréquentation. Ainsi, les performances enregistrées en 1998, en 2002 et en 2006 peuvent s’expliquer par un effet film puisque ces années correspondent aux sorties en salles de respectivement Titanic, Astérix et Obélix : mission Cléopâtre et les Bronzés 3 – amis pour la vie. En ce qui concerne les résultats observés en 2001 et 2004, ils résultent moins d’un film en particulier que d’une combinaison de multiples bons résultats. Ces années comptent respectivement 21 et 22 films à plus de 5 M€ d’encaissements, contre 11 à 16 films les autres années. Evolution des encaissements distributeurs (M€)

En 2007, l’encaissement moyen par film s’élève à 86,87 K€, en baisse de 8,9 % par rapport à 2006 et de 17,1 % par rapport à 1998. 2007 est l’année où l’encaissement moyen est le plus faible sur la période. Toutefois, il convient de souligner que ce dernier est en baisse continue depuis 2005 et que déjà en 2002 et 2003, les évolutions étaient négatives. Sur les films inédits, l’encaissement moyen s’élève à 685,83 K€ (-5,7 % par rapport à 2006 et -10,6 % par rapport à 1998). En général, l’encaissement moyen, tous films confondus, apparaît entre 6,3 (1999) et 7,9 (2007) fois inférieur à l’encaissement moyen d’un film en première exclusivité. 2007 est ainsi l’année où le ratio est le plus élevé devant 2003 et 2006 (7,6). En 1998, l’encaissement moyen sur un film inédit était 7,3 fois plus élevé que celui constaté sur l’ensemble du marché. Encaissements moyens par film

tous films (K€) films inédits (K€) ratio1998 104,79 766,93 7,31999 93,05 585,61 6,32000 93,98 640,24 6,82001 108,73 774,58 7,12002 107,83 796,03 7,42003 98,87 751,10 7,62004 106,60 787,41 7,42005 100,86 700,24 6,92006 95,31 727,21 7,62007 86,87 685,83 7,9Lecture : en 2007, un film génère en moyenne un encaissement pour son distributeur de 86,87 K€ et un film inédit 685,83 K€. En 2007, l’encaissement moyen par distributeur s’élève à 1 554,16 K€, contre 1 898,68 K€ en 2006 (-18,1 %) et 2 077,31 K€ en 1998 (-25,2 %). Tout comme pour l’encaissement par film, c’est en 2007 que l’encaissement par distributeur est le plus bas sur les dix dernières années. A l’inverse, l’encaissement par distributeur ayant distribué au moins un film nouveau dans l’année est parmi les plus hauts en 2007 à 4,1 M€, après 2006 (4,4 M€), 2001 (4,3M€) et 2004

0,050,0

100,0150,0200,0250,0300,0350,0400,0450,0500,0

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

(M€)

0,020,040,060,080,0100,0120,0140,0160,0180,0200,0

(mill

ions

)

encaissements (M€) entrées (millions)

Le marché de la distribution de films 31

(4,1 M€). Par ailleurs, ce chiffre baisse de 6,3 % par rapport à 2006 mais augmente légèrement par rapport à 1998 (+4,4 %). Entre 1998 et 2007, l’encaissement moyen par distributeur sur l’ensemble du marché est entre 1,8 (1999, 2000 et 2001) et 2,6 (2007) fois inférieur à celui enregistré par un distributeur actif sur le segment des films inédits. Cet écart évolue peu sur la période mais tend à s’accentuer ces trois dernières années. Encaissements moyens par distributeur

tous films (K€) films inédits (K€) ratio1998 2 077,31 3 920,82 1,91999 1 850,28 3 362,55 1,82000 1 963,97 3 475,59 1,82001 2 232,20 4 337,64 1,92002 2 101,13 3 727,54 1,82003 1 895,15 3 711,74 2,02004 2 135,37 4 113,65 1,92005 1 860,75 3 667,94 2,02006 1 898,68 4 370,68 2,32007 1 554,16 4 093,57 2,6 Chaque année, plus de 90 % des encaissements des distributeurs sont le fait de l’exploitation des films en première exclusivité. Toutefois, les résultats des entreprises ne sont pas toujours essentiellement imputables à ces quelques films (moins de 15 % de l’offre de films en salles entre 1998 et 2007). En 2007, 20,8 % des distributeurs enregistrent moins de 50 % de leurs encaissements sur les films inédits. A l’inverse, 17,7 % d’entre eux, consacrent l’intégralité de leur activité aux films nouveaux . 68,8 % des entreprises réalisent plus de 90 % de leurs encaissements sur des films nouveaux en 2007. Entre 1998 et 2007, entre 13,3 % (2001) et 28,2 % (2003) des distributeurs effectuent l’intégralité de leurs encaissements sur des films inédits, contre entre 13,3 % (2005) et 23,3 % (2001) moins de 50 %. Répartition des distributeurs selon le poids des encaissements des films inédits

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 100% 23,6 23,7 20,4 13,3 18,3 28,2 24,3 19,0 16,3 17,7 de 95 à 100% 47,2 49,5 46,9 40,0 42,3 53,4 51,4 44,8 48,0 36,5 de 90 à 95 % 7,9 11,8 4,1 6,7 16,3 8,7 9,3 12,4 11,2 14,6 de 85 à 90 % 3,4 5,4 13,3 10,0 3,8 2,9 5,6 11,4 6,1 5,2 de 80 à 85 % 6,7 2,2 6,1 7,8 1,9 2,9 1,9 5,7 5,1 3,1 de 75 à 80 % 1,1 4,3 2,0 4,4 0,0 4,9 5,6 2,9 3,1 4,2 de 70 à 75 % 1,1 1,1 2,0 0,0 4,8 1,9 0,9 3,8 1,0 4,2 de 65 à 70 % 3,4 1,1 3,1 2,2 1,0 4,9 2,8 1,9 2,0 5,2 de 60 à 65 % 4,5 3,2 3,1 0,0 2,9 3,9 4,7 2,9 0,0 4,2 de 55 à 60 % 4,5 3,2 2,0 2,2 3,8 1,0 0,9 1,0 1,0 1,0 de 50 à 55 % 1,1 2,2 3,1 3,3 5,8 1,9 0,0 0,0 3,1 1,0 moins de 50 % 19,1 16,1 14,3 23,3 17,3 13,6 16,8 13,3 19,4 20,8 tous films 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Si les entreprises encaissent en moyenne 4,1 M€ pour la projection de films inédits dans les salles, ce chiffre dépend mécaniquement du nombre de films distribués dans l’année. En effet, plus une société distribue de films inédits, plus ses encaissements sont élevés : 27,7 M€ pour une entreprise distribuant plus de 20 films et 0,224 M€ pour une société en distribuant moins de 6. En 2007, l’encaissement médian d’un distributeur sur les films inédits s’élève à 100 000 €, contre 70 000 € en 2006 et 45 000 € en 1998.

32 Le marché de la distribution de films

Toutefois, si l’encaissement moyen par distributeur augmente de 4,4 % sur les dix dernières années, il est multiplié par plus de 4 en 2007 pour les entreprises distribuant moins de 6 films en première exclusivité et il double pour celles distribuant de 16 à 20 films inédits. Pour les distributeurs les plus importants (plus de 20 films par an), l’encaissement moyen est en net recul par rapport à 1998 : -32,5 %. Encaissements moyens par distributeur selon le nombre de films inédits distribués (M€) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007de 1 à 5 films 0,054 0,069 0,109 0,145 0,183 0,057 0,166 0,084 0,134 0,224de 6 à 10 films 1,463 0,964 3,663 2,330 0,823 3,420 1,912 1,887 0,910 1,854de 11 à 15 films 15,526 3,903 4,126 12,948 18,629 10,357 8,185 9,147 18,294 12,750de 16 à 20 films 6,586 23,875 14,554 22,706 16,606 16,292 33,480 24,090 17,040 13,49821 films et plus 41,123 31,821 41,239 30,237 34,074 29,840 37,688 30,210 37,570 27,749Total 3,921 3,363 3,476 4,338 3,728 3,712 4,114 3,668 4,371 4,094

La région GRP (Grande Région Parisienne) est celle qui génère le plus d’encaissements avec 82,84 M€, soit 19,3 % du total en 2007. Suivent ensuite, Paris (65,16 M€, soit 15,2 % du total) et sa banlieue (63,92 M€, soit 14,9 % du total). Avec 9,9 % d’encaissements de moins qu’en 2006, Paris est la région qui enregistre la plus forte baisse en 2007. Les encaissements enregistrés sur la banlieue parisienne, la région de Nancy et celle de Strasbourg évoluent plus vite que la moyenne du marché. En effet, dans ces régions cinématographiques, les encaissements des distributeurs augmentent respectivement de 32,2 %, 26,6 % et 20,1 %, contre 14,1 % en moyenne sur l’année. Encaissements selon la région cinématographique (M€) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007Paris 65,32 64,94 70,67 77,62 75,46 73,64 78,47 69,74 72,33 65,16Banlieue 48,36 42,54 48,44 55,74 59,46 59,18 67,96 61,59 67,00 63,92G.R.P. 70,82 60,34 64,84 75,96 76,00 72,76 87,20 75,54 87,26 82,84Bordeaux 44,20 38,69 41,12 46,93 47,72 45,75 53,77 46,67 52,52 51,25Lille 20,13 18,29 20,72 22,73 21,95 20,40 23,13 20,57 22,94 22,11Lyon 55,33 48,19 51,40 62,21 62,39 58,58 68,38 59,54 65,43 62,39Marseille 49,31 43,42 46,63 53,15 54,03 51,79 59,82 52,30 56,11 53,79Strasbourg 15,93 14,83 17,61 20,80 20,27 18,76 20,95 18,22 19,64 19,14Nancy 6,60 5,50 5,84 6,76 7,15 6,61 7,98 7,06 8,64 8,35total 375,99 336,75 367,26 421,89 424,43 407,46 467,65 411,23 451,89 428,95*voir descriptif des régions cinématographiques page 10

2. La concentration du secteur Depuis dix ans la concentration du secteur de la distribution des films en salles s’atténue, tant en termes d’encaissements que de nombre de films. Ainsi, les 5 premières entreprises de distribution réalisaient en 1998, 72,6 % des encaissements alors que les cinq premières en 2007 réalisent 47,3 %. La même tendance est observée pour les 10 premières, 20 premières, 25 premières et 30 premières entreprises de distribution. Cette tendance est également perceptible sur le segment des films français mais elle est beaucoup moins prononcée sur celui des films américains. En 2007, les 30 premières entreprises captent 97,5 % des encaissements des 276 distributeurs actifs tous films confondus, 97,9 % des 220 distributeurs de films français et 99,8 % des 88 distributeurs de films américains. Le secteur est largement plus concentré sur le segment des films américains puisque les 5 premières entreprises totalisent 80,6 % des encaissements de l’année, contre 58,0 % pour les films français et 47,3 % tous films confondus. Par ailleurs, les 10 premiers distributeurs de films américains enregistrent plus de 95 % des encaissements globaux chaque année, alors que le

Le marché de la distribution de films 33

poids des 10 premiers distributeurs de films français se situe plus souvent entre 80 % et 90 % (tout comme sur l’ensemble du marché). Concentration du secteur selon les encaissements (%) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007distributeurs tous films 181 182 187 189 202 215 219 221 238 276tous films 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 72,6 62,8 61,3 62,5 60,4 55,2 58,5 49,7 52,8 47,310 premières entreprises 91,2 87,6 87,0 86,9 89,0 80,0 85,8 79,0 83,1 74,315 premières entreprises 96,3 93,7 94,6 93,2 94,1 92,6 93,0 91,1 93,5 88,120 premières entreprises 97,7 97,0 96,8 95,8 96,8 96,6 96,5 95,8 96,3 93,325 premières entreprises 98,3 98,3 97,9 97,6 97,9 98,2 97,8 97,7 97,9 96,230 premières entreprises 98,8 98,7 98,6 98,6 98,4 98,8 98,3 98,3 98,5 97,5distributeurs films français 139 140 144 154 155 169 180 176 189 220films français 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 76,8 70,9 72,5 63,5 68,3 55,9 66,7 57,0 67,0 58,010 premières entreprises 92,5 85,7 89,7 85,3 85,2 83,6 86,9 80,5 87,9 78,615 premières entreprises 96,6 94,3 96,8 91,5 94,0 92,7 93,6 91,8 94,8 88,520 premières entreprises 98,2 97,6 98,0 95,3 96,8 96,9 96,2 96,7 97,7 93,425 premières entreprises 98,8 98,5 98,6 97,9 98,1 98,2 97,6 98,1 98,6 96,330 premières entreprises 99,1 99,0 99,0 98,9 98,8 98,7 98,6 98,7 99,1 97,9distributeurs films américains 64 68 75 71 78 74 71 67 80 88films américains 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 86,0 78,7 75,6 79,9 88,8 83,0 80,1 74,2 78,5 80,610 premières entreprises 98,6 96,9 96,5 96,4 97,3 97,1 96,2 95,4 96,8 96,915 premières entreprises 99,3 99,2 98,8 98,7 98,9 98,8 99,2 98,7 99,2 98,820 premières entreprises 99,6 99,6 99,5 99,4 99,5 99,7 99,7 99,4 99,6 99,325 premières entreprises 99,8 99,8 99,8 99,7 99,8 99,9 99,8 99,7 99,8 99,630 premières entreprises 99,9 99,9 99,9 99,8 99,9 99,9 99,9 99,8 99,9 99,8 Concentration du secteur selon les encaissements (%)

0

20

40

60

80

100

120

5 premièresentreprises

10 premièresentreprises

15 premièresentreprises

20 premièresentreprises

25 premièresentreprises

30 premièresentreprises

1998 2007

En termes de nombre de films distribués, la concentration diminue également : les 30 premières entreprises distribuent 71,5 % des films en exploitation en 2007 contre 79,3 % en 1998. Cette tendance se dessine tant sur le segment des films français que sur celui des films américains : les 30 premières entreprises distribuent respectivement 68,5 % et 85,8 % de l’offre en 2007 contre 79,0 % et 91,6 % en 1998.

34 Le marché de la distribution de films

Concentration du secteur selon le nombre de films (%) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007distributeurs tous films 181 182 187 189 202 215 219 221 238 276total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 27,6 26,7 25,4 25,4 23,5 22,5 22,7 23,4 24,7 18,110 premières entreprises 46,0 45,0 43,7 43,5 41,9 41,4 40,0 40,0 40,2 33,915 premières entreprises 58,4 57,1 57,1 56,5 54,5 56,7 52,3 52,2 52,6 47,220 premières entreprises 67,4 66,6 65,8 65,2 64,0 63,0 61,6 63,2 62,0 57,125 premières entreprises 74,2 73,2 72,7 72,0 70,2 70,4 68,5 68,5 69,0 64,630 premières entreprises 79,3 78,4 77,7 77,4 75,7 77,0 74,3 74,0 74,7 71,5distributeurs films français 139 140 144 154 155 169 180 176 189 220films français 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 30,3 36,7 27,9 25,8 26,0 27,2 25,7 27,4 31,1 23,010 premières entreprises 47,7 46,7 46,8 45,5 46,0 45,1 43,5 44,5 47,4 41,015 premières entreprises 61,0 59,9 58,4 57,2 56,7 55,4 54,2 55,1 57,5 52,820 premières entreprises 69,9 70,1 67,1 64,6 61,8 64,1 61,8 62,0 64,4 58,325 premières entreprises 74,4 74,1 69,7 72,0 66,9 68,1 66,8 68,2 72,2 65,230 premières entreprises 79,0 78,0 73,4 74,6 71,2 72,7 70,6 71,1 75,4 68,5distributeurs films américains 64 68 75 71 78 74 71 67 80 88films américains 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 55,4 54,7 51,4 50,5 50,5 48,6 49,9 47,1 49,1 47,610 premières entreprises 74,3 73,5 69,2 70,3 70,2 70,8 70,3 69,8 70,7 68,715 premières entreprises 81,7 80,9 75,1 78,5 78,6 78,5 79,8 77,0 79,0 74,320 premières entreprises 85,7 85,8 79,0 82,7 82,7 84,1 84,1 81,9 82,7 80,325 premières entreprises 89,3 89,8 82,2 86,0 85,8 87,5 87,4 85,7 86,3 84,130 premières entreprises 91,6 91,9 84,9 88,2 88,8 88,6 89,7 89,5 89,1 85,8 Concentration du secteur selon le nombre de films (%)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

5 premièresentreprises

10 premièresentreprises

15 premièresentreprises

20 premièresentreprises

25 premièresentreprises

30 premièresentreprises

1998 2007

Sur la période 1998-2007, la concentration selon le nombre de films inédits diminue également. Les 5 premières entreprises en termes de films inédits distribuent 27,9 % de l’offre de ces films (28,1 % en 1998), les 10 premières 42,4 % (43,3 % en 1998) et les 30 premières 74,2 % (70,8 % en 2006 et 78,0 % en 1998). En 2007, les 5 premières entreprises actives sur le marché des films français totalisent 29,0 % de l’offre et les 30 premières 78,2 %, contre respectivement 59,1 % et 97,2 % pour les films américains.

Le marché de la distribution de films 35

Concentration du secteur selon le nombre de films inédits (%) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007distributeurs tous films 87 96 102 84 88 91 106 108 102 100total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 28,1 26,2 28,4 26,4 25,5 25,5 23,1 23,6 22,9 27,910 premières entreprises 43,3 42,3 45,3 45,6 44,4 44,4 37,9 39,5 38,2 42,415 premières entreprises 52,5 53,0 55,3 51,8 52,0 54,8 47,6 47,6 49,4 45,920 premières entreprises 64,6 60,3 65,4 66,3 63,7 65,2 58,5 58,7 57,6 60,925 premières entreprises 67,5 64,6 67,1 69,0 65,1 71,5 65,3 65,5 65,9 62,830 premières entreprises 78,0 72,7 75,6 78,6 75,8 77,4 72,5 72,0 70,8 74,2distributeurs films français 62 69 70 66 64 70 75 83 78 77films français 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 25,9 24,4 29,0 28,3 28,8 27,2 24,8 26,8 24,8 29,010 premières entreprises 45,4 40,3 48,1 46,3 44,7 43,8 39,9 41,3 40,1 44,715 premières entreprises 59,2 53,7 59,5 57,1 56,7 57,1 51,7 52,8 52,1 57,320 premières entreprises 69,0 62,7 67,6 65,4 66,3 68,2 60,9 62,6 61,2 66,425 premières entreprises 74,7 70,1 73,8 72,7 74,0 76,0 68,9 69,4 67,4 73,330 premières entreprises 80,5 76,6 78,6 79,5 79,8 81,6 75,2 74,0 73,6 78,2distributeurs films américains 29 34 31 34 26 27 32 30 31 35films américains 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,05 premières entreprises 58,9 56,0 54,3 49,4 63,9 65,8 53,6 59,2 55,4 59,110 premières entreprises 82,2 81,9 82,6 75,9 85,7 86,5 76,2 78,3 80,2 83,515 premières entreprises 90,2 88,5 90,2 86,1 92,5 92,3 86,9 86,2 89,3 88,620 premières entreprises 94,5 92,3 94,0 91,1 95,9 95,5 92,9 92,8 93,8 91,525 premières entreprises 97,5 95,1 96,7 94,3 99,3 98,7 95,8 96,7 96,6 94,330 premières entreprises 100,0 97,8 99,5 97,5 100,0 100,0 98,8 100,0 99,4 97,2 Concentration du secteur selon le nombre de films inédits (%)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

5 premièresentreprises

10 premièresentreprises

15 premièresentreprises

20 premièresentreprises

25 premièresentreprises

30 premièresentreprises

1998 2007

36 Le marché de la distribution de films

3. Les encaissements des films Sur les dix dernières années, le nombre de films projetés dans les établissements cinématographiques progresse de 37,6 % et les encaissements augmentent de 14,1 %. Les évolutions sont contrastées selon la nationalité des films. Le nombre de films français en exploitation (inédit, continuation ou reprise) augmente de 58,5 % générant une hausse des encaissements de 55,7 %. Le poids des films français dans le total des encaissements progresse de près de 10 points, passant de 26,6 % en 1998 à 36,4 % en 2007. Les films américains enregistrent une baisse de leurs encaissements (-12,4 %), pour un nombre de titres en augmentation de 14,0 %. En 2007, l’encaissement moyen par film est en net recul par rapport à 1998 (-23,1 %). En conséquence, la part des encaissements captée par ces films perd 15,2 points à 50,1 %. Avec 29,4 % de titres supplémentaires par rapport à 1998, les encaissements des films européens sont en hausse de 81,3 % sur dix ans. L’encaissement moyen par film augmente de 40,1 % sur la période. Les encaissements des films non européens et non américains ont plus que triplé en 10 ans pour une offre de films de moitié supérieure. En conséquence, l’encaissement moyen par film double. En 2007, les films français (inédit, continuation et reprise) enregistrent 156,21 M€ d’encaissements distributeurs pour 2 098 films en exploitation. Après une année 2006 en forte augmentation (+34,9 % par rapport en 2005), les encaissements enregistrés sur les films nationaux sont en net repli (-23,0 % par rapport à 2006) malgré un nombre de films en hausse (+5,9 %). L’encaissement moyen accuse, par conséquent, un recul important : -27,3 % à 74,46 K€. Ce phénomène s’explique par une année cinématographique 2006 particulièrement bonne pour les films français : 3 films réalisaient plus de 10 M€ d’encaissements (dont les Bronzés 3 – amis pour la vie qui passait les 25 M€) et 9 films plus de 5 M€. En 2007, deux films dépassent 10 M€ d’encaissements et 4 films 5 M€. Les films américains sont à l’origine de 50,1 % des encaissements des distributeurs en 2007 (+5,0 points par rapport à 2006 à 214,99 M€) pour seulement 27,9 % des films en exploitation (+0,3 point à 1 378 films). Malgré un nombre de films de près de moitié inférieur, ils dégagent 37,6 % d’encaissements de plus que les films français. L’encaissement moyen par film américain s’élève à 156,01 K€ en 2007, soit une hausse de 2,2 %. Six films américains sont présents dans le classement des 10 premiers films en termes d’encaissements, contre trois films en 2006. Quatre de ces films enregistrent plus de 1 M€ d’encaissements en 2007, contre trois films l’année précédente. En 2007, les encaissements réalisés sur les films européens sont en hausse de 37,4 % à 51,20 M€ (11,9 % du total de l’année) pour 920 films en exploitation (18,6 % de l’offre). L’encaissement moyen par film s’établit à 55,65 K€ et augmente de 30,2 % par rapport à 2006. Cette évolution est notamment le fait de la présence dans le classement des 10 premiers films d’un film britannique, Harry Potter et l’Ordre du Phénix, qui enregistre plus de 10 M€ d’encaissements. En 2006, Casino Royale, premier film européen, réalisait plus de 5 M€ d’encaissements. En 2007, 1,5 % des encaissements des distributeurs sont générés par les films non européens et non américains qui représentent 11,0 % de l’offre de films en salles.

Le marché de la distribution de films 37

Encaissements selon la nationalité des films exploités (inédit, continuation, reprise) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

films français films 1 324 1 307 1 457 1 485 1 504 1 669 1 850 1 662 1 981 2 098encaissements (M€) 100,30 108,87 102,20 175,52 145,49 138,91 179,43 150,36 202,87 156,21encaissements moyens (K€) 75,75 83,30 70,14 118,20 96,74 83,23 96,99 90,47 102,41 74,46recettes moyennes (K€) 186,14 199,63 167,83 282,75 233,54 201,38 233,70 224,48 250,18 180,30films américains films 1 209 1 271 1 278 1 282 1 284 1 242 1 284 1 203 1 335 1 378encaissements (M€) 245,44 186,55 233,15 198,39 214,95 218,34 226,89 192,16 203,73 214,99encaissements moyens (K€) 203,01 146,78 182,43 154,75 167,41 175,80 176,71 159,73 152,61 156,01recettes moyennes (K€) 481,69 340,00 433,99 367,39 399,70 420,47 424,26 397,55 375,93 383,56films européens films 711 692 802 703 749 747 813 772 872 920encaissements (M€) 28,24 36,47 21,96 29,33 35,06 20,51 43,71 62,63 37,27 51,20encaissements moyens (K€) 39,72 52,71 27,39 41,72 46,80 27,45 53,77 81,12 42,74 55,65recettes moyennes (K€) 96,94 128,44 63,48 100,99 112,95 67,97 129,47 202,39 106,92 134,60autres films films 344 349 371 410 399 463 440 440 553 542encaissements (M€) 2,02 4,86 9,95 18,64 28,93 29,70 17,61 6,09 8,02 6,55encaissements moyens (K€) 5,86 13,92 26,82 45,47 72,50 64,15 40,02 13,84 14,49 12,08recettes moyennes (K€) 14,50 32,44 64,52 106,13 171,65 154,15 96,07 34,69 36,00 28,52total films 3 588 3 619 3 908 3 880 3 936 4 121 4 387 4 077 4 741 4 938encaissements (M€) 375,99 336,75 367,26 421,89 424,43 407,46 467,65 411,23 451,89 428,95encaissements moyens (K€) 104,79 93,05 93,98 108,73 107,83 98,87 106,60 100,86 95,31 86,87recettes moyennes (K€) 251,59 219,19 223,65 259,12 258,52 237,92 256,35 250,88 234,26 211,85 En 2007, les films français en première exclusivité assurent 88,0 % de l’ensemble des encaissements des films français et représentent 12,5 % de l’offre de films français en salles. 12,8 % des films américains exploités sont des films inédits (13,3 % en 2006). Comme en 2006, ils captent 94,3 % des encaissements totaux sur les films américains. Sur la décennie, les films américains en première exclusivité représentent entre 11,4 % (2002) et 14,4 % (2000) des films d’Outre-Atlantique exploités et totalisent entre 91,7 % (2001) et 97,0 % (1998, année de la sortie en salles de Titanic) des encaissements totaux de ces films. L’encaissement moyen pour un film américain s’élève à 1,2 M€ (+6,1 % par rapport à 2006). Il est plus de 2 fois supérieur à celui d’un film français et près de 2 fois supérieur à la moyenne des films en première exclusivité. Avec 47,34 M€ d’encaissements, les films inédits réalisent 92,5 % des encaissements totaux des films européens en 2007 et représentent 8,4 % de l’offre de films. Les nouveaux films captent entre 69,3 % (1998) et 96,8 % (2005) des encaissements globaux des films européens et constituent entre 8,4 % (2007) et 13,7 % (1999) de l’offre totale de titres européens. Grâce au succès obtenu en salles par le film britannique Harry Potter et l’Ordre du Phenix, l’encaissement moyen d’un film britannique atteint 614,83 K€ en 2007, soit une hausse de 88,0 % par rapport à 2006. 58 films non européens et non américains sont sortis en salles en 2007 (11,6 % des films d’autres nationalités exploités en salles). Ces films réalisent 5,41 M€ d’encaissements, soit 82,6 % du total des encaissements des films non européens et non américains. Sur les dix dernières années, entre 7,6 % (1998) et 16,4 % (2004) des films d’autres nationalités sont inédits. Ils captent entre 49,8 % (1998) et 92,6 % (2001, année de sortie en salles du premier opus du Seigneur des anneaux) du total des encaissements de ces films. Malgré un recul important des encaissements (-22,3 % par rapport à 2006) et du nombre de films en première exclusivité (-17,1 %), l’encaissement moyen par film reste relativement stable à 93,28 K€ (99,53 K€ en 2006). En 2007 la copie d’un film inédit génère 5 080 € pour son distributeur, la copie d’un film français génère 4 270 € et la copie d’un film américain 5 710 €.

38 Le marché de la distribution de films

Encaissements selon la nationalité des films inédits 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

films français films 174 201 210 205 208 217 238 235 242 262encaissements (M€) 90,41 102,49 91,54 170,18 134,09 132,36 173,46 139,07 196,53 137,54encaissements moyens (K€) 519,59 509,88 435,89 830,14 644,66 609,93 728,84 591,81 812,09 524,95encaissement par copie (K€) 7,03 5,67 5,14 5,69 4,77 6,04 4,27recettes moyennes (K€) 1 258,69 1 206,56 1 029,18 1 977,03 1 539,56 1 464,62 1 748,96 1 454,36 1 974,22 1 276,41recettes par copie (K€) ND ND ND 16,75 13,54 12,33 13,66 11,71 14,69 10,39films américains films 163 182 184 158 147 155 168 152 177 176encaissements (M€) 237,96 173,63 220,97 181,96 202,44 209,66 214,60 180,22 192,13 202,69encaissements moyens (K€) 1 459,88 954,01 1 200,92 1 151,65 1 377,14 1 352,65 1 277,37 1 185,67 1 085,50 1 151,66encaissement par copie (K€) 5,64 5,55 5,48 5,84 5,29 5,13 5,71recettes moyennes (K€) 3 430,66 2 191,76 2 842,22 2 722,36 3 274,51 3 223,90 3 054,69 2 938,78 2 664,10 2 822,58recettes par copie (K€) ND ND ND 13,33 13,19 13,05 13,97 13,10 12,58 14,00films européens films 92 95 87 81 76 76 81 104 100 77encaissements (M€) 19,58 32,36 18,93 20,99 30,62 18,17 41,02 60,61 32,70 47,34encaissements moyens (K€) 212,82 340,60 217,55 259,19 402,93 239,11 506,41 582,83 327,00 614,83encaissement par copie (K€) 3,75 6,28 4,01 6,50 6,81 4,61 5,84recettes moyennes (K€) 542,70 807,96 492,95 609,96 964,96 582,59 1 206,92 1 452,07 806,94 1 505,33recettes par copie (K€) ND ND ND 8,82 15,03 9,77 15,48 16,97 11,37 14,31autres films films 26 56 51 60 56 61 72 59 70 58encaissements (M€) 1,00 4,25 9,18 17,25 20,51 22,12 11,08 5,22 6,97 5,41encaissements moyens (K€) 38,62 75,80 179,92 287,57 366,27 362,61 153,88 88,53 99,53 93,28encaissement par copie (K€) 6,87 8,25 6,58 4,64 2,53 3,06 3,42recettes moyennes (K€) 90,86 173,65 430,50 656,30 853,44 866,23 369,41 219,24 244,90 227,22recettes par copie (K€) ND ND ND 15,68 19,22 15,72 11,14 6,27 7,52 8,33total films 455 534 532 504 487 509 559 550 589 573encaissements (M€) 348,95 312,72 340,61 390,39 387,66 382,31 440,16 385,13 428,33 392,98encaissements moyens (K€) 766,93 585,61 640,24 774,58 796,03 751,10 787,41 700,24 727,21 685,83encaissement par copie (K€) 6,05 5,74 5,31 5,80 5,19 5,40 5,08recettes moyennes (K€) 1 825,28 1 363,11 1 511,16 1 833,75 1 894,68 1 796,95 1 885,15 1 731,67 1 777,83 1 675,89recettes par copie (K€) ND ND ND 14,31 13,67 12,71 13,88 12,83 13,19 12,41

La concentration des encaissements par film se réduit sur les dix dernières années. Alors que les 100 premiers films (2,0 % de l’offre de films en salles) réalisaient 88,0 % des encaissements en 1998, ils n’en réalisent plus que 75,7 % en 2007. La diminution de la concentration des encaissements par film est plus marquée sur les films français que sur les films américains. Les 10 premiers films français captent 67,0 % des encaissements des distributeurs en 1998, contre 37,1 % 2007. La concentration des encaissements est plus forte pour les films américains que pour les films français. Les 100 premiers films américains totalisent 95,5 % des encaissements de ces films et les 10 premiers 45,6 % en 2007, contre respectivement 90,3 % et 37,1 % pour les films français.

Le marché de la distribution de films 39

Concentration des films selon les encaissements 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

tous films 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,010 premiers films 41,0 31,7 31,1 28,7 33,3 28,0 26,2 24,9 28,3 28,820 premiers films 54,6 44,1 44,8 43,6 47,8 42,0 39,3 37,8 41,2 40,330 premiers films 62,4 52,5 54,9 54,6 56,4 50,9 48,6 47,0 49,3 48,350 premiers films 74,4 65,6 67,0 69,6 68,7 63,9 62,2 60,6 61,0 60,1100 premiers films 88,0 83,6 83,0 84,4 84,4 81,3 80,8 79,4 78,5 75,7films français 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,010 premiers films 67,0 49,8 60,2 53,6 53,0 41,2 45,0 35,3 49,9 37,120 premiers films 78,2 65,5 72,6 71,9 68,6 59,8 62,5 53,0 63,9 52,230 premiers films 85,0 75,7 80,9 80,7 77,7 72,2 72,7 65,6 73,5 62,450 premiers films 92,1 86,5 89,2 89,1 88,1 84,8 84,2 81,4 85,2 74,3100 premiers films 97,3 96,1 95,6 96,4 96,1 95,6 95,6 94,1 95,5 90,3films américains 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,010 premiers films 49,3 43,0 39,2 40,8 48,2 43,7 38,4 41,7 39,3 45,620 premiers films 64,7 57,6 57,2 63,2 65,2 62,5 56,1 60,6 56,0 61,630 premiers films 75,4 69,5 68,7 74,6 75,2 73,4 68,9 71,4 67,0 70,950 premiers films 87,7 85,0 82,2 86,2 87,0 84,7 84,3 84,2 81,9 82,2100 premiers films 97,5 96,0 96,1 96,9 97,3 96,5 97,1 97,6 96,5 95,5

40 Le marché de la distribution de films

4. Les classements des distributeurs Warner Bros est premier au classement des distributeurs en termes d’encaissements avec 10,9 % de part de marché (3ème avec 10,3 % de part de marché en 2006). La société distribue 161 films, dont un seul apparaît dans le classement des 10 premiers films en termes d’encaissements : Harry Potter et l’Ordre du Phénix (3ème). 7 films rapportent plus de 3 M€ à la société (2 en 2006) et 11 plus de 1 M€ (10 en 2006). BVI enregistre également 10,9 % de part de marché, en nette augmentation par rapport à 2006 (8,7 %). L’entreprise place deux de ses 121 films dans le classement des 10 premiers films : Ratatouille (1er) et Pirates des Caraïbes, jusqu’au bout du monde (4ème). Ces deux films sont les seuls à réaliser plus de 1 M€ d’encaissements. En 2006, 7 films totalisaient plus de 1 M€ d’encaissement et 4 films plus de 3 M€. Paramount Pictures (ex UIP), 6ème au classement 2006, prend la 3ème place avec 10,1 % de part de marché (+2,2 points). La société réalise cette performance notamment grâce à la distribution d’un film à fort potentiel commercial : Shrek le troisième (5ème au classement des films). Quatre films dégagent plus de 3 M€ d’encaissements (comme en 2006) et 11 plus de 1 M€ (comme en 2006). En 2007, les 10 premiers distributeurs captent 74,3 % des encaissements totaux, contre 83,1 % en 2006 et 91,2 % en 1998. Classement 2007 des 10 premiers distributeurs en termes d’encaissements

% % réalisé sur les films inédits

Warner Bros 10,9 97,7BVI 10,9 98,4Paramount Pictures 10,1 93,5Twentieth Century Fox 8,9 91,2Sony Pictures Releasing 6,5 97,4TF1 International 6,4 85,5Metropolitan Film Export 5,8 97,7Pathé 5,5 98,8StudioCanal 4,9 90,0Pan Européenne 4,3 90,3total des 10 premiers 74,3total 100,0 Théâtre du Temple, les Acacias, Tamasa Distribution et Connaissance du cinéma sont des sociétés qui interviennent quasi exclusivement sur le marché du patrimoine. Elles sont particulièrement actives et distribuent à elles quatre 14,5 % des films exploités en 2007 (718 films) et seuls 4,1 % des films de leur catalogue sont des films en première exclusivité. Trois sociétés présentes dans le classement des 10 premiers distributeurs en termes de nombre de films distribués tiennent également une place importante sur le marché des films nouveaux : Paramount Pictures (2ème au classement selon le nombre films nouveaux), Warner Bros (7ème) et Bac Films (6ème). Les 10 premières sociétés représentent 34,6 % de l’offre de films en salles en 2007, contre 40,2 % en 2006 et 46,0 % en 1998.

Le marché de la distribution de films 41

Classement 2007 des 10 premiers distributeurs en termes de nombre de films

films % % de films inédits

Théâtre Du Temple 275 5,6 0,0Les Acacias 223 4,5 3,1Tamasa Distribution 206 4,2 1,0Connaissance du Cinéma 185 3,7 0,0Paramount Pictures 185 3,7 14,6Carlotta Films 180 3,6 0,6Warner Bros 161 3,3 15,5Bac Films 156 3,2 16,0MK2 152 3,1 7,2Gaumont 149 3,0 7,4total des 10 premiers 1 711 34,6 6,4total 4 938 100,0 11,6 Les 10 premiers distributeurs dégagent des encaissements s’élevant à 498,9 K€ en moyenne par film et de 1 631,9 K€ en moyenne par film en première exclusivité. Classement 2007 des 10 premiers distributeurs en termes d’encaissements moyens

Nombre de

films distribués

Nombre de films inédits %

Quinta Communications 4 3 1,3EuropaCorp 31 8 2,6TF1 International 52 25 1,8Pan Européenne 42 12 3,2Twentieth Century Fox 88 26 3,1BVI 116 14 8,2SND 42 17 2,4Mars Distribution 1 1 1,0Warner Bros 161 21 7,5Paramount Pictures 185 28 6,2total des 10 premiers 722 155 3,3total 4 938 573 7,9