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Le MAROC Situé à l'extrême nord-ouest du continent africain, entre le 36e et le 21e parallèle, sur une superficie de 710 850 Km 2 cet État du Maghreb est limité à l'est et au sud-est par l'Algérie, au sud par la Mauritanie, à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la mer Méditerranée. Frontières Le Maroc a le privilège de s'ouvrir d'une part sur l'Atlantique à l'ouest avec 2934 km de côte, et d'autre part sur la Méditerranée au nord, avec 512 km de côte. Ce vaste territoire partage ses frontières à l'est avec l'Algérie, et au sud avec la Mauritanie. Superficie : 710 850 km² Population : 27,7 millions d’habitants Régime et Institutions : Monarchie constitutionnelle Pouvoir exécutif : SM le Roi Pouvoir législatif : Chambre des Députés et Chambre des Conseillers Monnaie : Dirham (0,1 Euro) Langue officielle : Arabe Religion : Islam Capitale : Rabat Villes principales : Casablanca, centre économique et port très actif Marrakech , important centre commercial et touristique Fès, centre religieux et culturel Tanger, port franc et centre touristique Laâyoune, principale ville du Sahara marocain Relief - Le Moyen Atlas, avec un sommet de 3354 m (BOU NACEUR) - Le Haut Atlas, qui s'étend sur 750 km, de l'Atlantique aux sources de la Moulouya. C'est là que culmine le plus haut sommet d'Afrique de Nord : le Mont DJEBEL TOUKBAL (4165m). - L'Anti Atlas, au sud, constitue une barrière montagneuse moins élevée. - En bordure de l'Atlas, le Maroc occidental constitué de vastes plateaux. - A l'est un plateau de 1300m d'altitude sépare le Maroc de l'Algérie. - Le désert du Sahara commence au sud du pays. - Au nord, les montagnes du RIF, séparées de l'Atlas par le couloir de Taza, s'étendent jusqu'à la Méditerranée. Ressources naturelles : Le Maroc dispose d'importantes ressources minières: il est le 3e producteur et le 1er exportateur mondial de phosphates (environ 20 millions de t). Le territoire recèle aussi des gisements de fer et de minerais non ferreux dans les montagnes: baryte (370 600 t), plomb, manganèse, cobalt, cuivre, fer, zinc, antimoine, molybdène, fluor. D'important gisements pétroliers sont actuellement en phase de prospection dans la zone OFF-SHORE entre Casablanca et Safi. La découverte de gaz naturel près d'Essaouira donne des espoirs. Répartition et utilisations des terres Surfaces Cultivées 9 976 000 Ha Surfaces Irriguées 1 291 000 Ha Pâturages Permanents 21 000 000 Ha Surfaces Boisées 8 970 000 Ha

Le MAROC - Itrane Sahara · 2007-10-12 · Le MAROC Situé à l'extrême nord-ouest du continent africain, entre le 36e et le 21e parallèle, sur une superficie de 710 850 Km2 cet

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Le MAROC

Situé à l'extrême nord-ouest du continent africain, entre le 36e et le 21e parallèle, sur une superficie de

710 850 Km2

cet État du Maghreb est limité à l'est et au sud-est par l'Algérie, au sud par la Mauritanie, à

l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la mer Méditerranée.

Frontières

Le Maroc a le privilège de s'ouvrir d'une part sur l'Atlantique à l'ouest avec 2934 km de côte, et d'autre

part sur la Méditerranée au nord, avec 512 km de côte. Ce vaste territoire partage ses frontières à l'est

avec l'Algérie, et au sud avec la Mauritanie.

Superficie : 710 850 km²

Population : 27,7 millions d’habitants

Régime et Institutions : Monarchie constitutionnelle

Pouvoir exécutif : SM le Roi

Pouvoir législatif : Chambre des Députés et Chambre des Conseillers

Monnaie : Dirham (0,1 Euro)

Langue officielle : Arabe

Religion : Islam

Capitale : Rabat

Villes principales : Casablanca, centre économique et port très actif

Marrakech , important centre commercial et touristique

Fès, centre religieux et culturel

Tanger, port franc et centre touristique

Laâyoune, principale ville du Sahara marocain

Relief

- Le Moyen Atlas, avec un sommet de 3354 m (BOU NACEUR) - Le Haut Atlas, qui s'étend sur 750

km, de l'Atlantique aux sources de la Moulouya. C'est là que culmine le plus haut sommet d'Afrique de

Nord : le Mont DJEBEL TOUKBAL (4165m).

- L'Anti Atlas, au sud, constitue une barrière montagneuse moins élevée.

- En bordure de l'Atlas, le Maroc occidental constitué de vastes plateaux.

- A l'est un plateau de 1300m d'altitude sépare le Maroc de l'Algérie.

- Le désert du Sahara commence au sud du pays.

- Au nord, les montagnes du RIF, séparées de l'Atlas par le couloir de Taza, s'étendent jusqu'à la

Méditerranée.

Ressources naturelles :

Le Maroc dispose d'importantes ressources minières: il est le 3e producteur et le 1er exportateur mondial

de phosphates (environ 20 millions de t). Le territoire recèle aussi des gisements de fer et de minerais

non ferreux dans les montagnes: baryte (370 600 t), plomb, manganèse, cobalt, cuivre, fer, zinc,

antimoine, molybdène, fluor.

D'important gisements pétroliers sont actuellement en phase de prospection dans la zone OFF-SHORE

entre Casablanca et Safi.

La découverte de gaz naturel près d'Essaouira donne des espoirs.

Répartition et utilisations des terres

Surfaces Cultivées 9 976 000 Ha

Surfaces Irriguées 1 291 000 Ha

Pâturages Permanents 21 000 000 Ha

Surfaces Boisées 8 970 000 Ha

Introduction :

Vaste étendue de terre située à l’extrême ouest du Maghreb, le Maroc doit son originalité à une

étonnante diversité géographique. Plaines, montagnes, déserts, côtes méditerranéennes et atlantiques ont

de tout temps abrité des populations fières de leurs particularismes régionaux. Ces multiples paysages

ont également attiré de grands conquérants et favorisé le brassage des civilisations. C'est ainsi que

Phéniciens, Romains, Arabes, Andalous et Africains apportèrent au Maroc d'innombrables richesses,

matérielles ou spirituelles, qui constituent aujourd'hui l'essence même de la culture marocaine.

Cette diversité tous azimuts présenta, cependant, quelques désavantages. La création d'une "unité

marocaine" semblait une véritable gageure. Il fallut attendre le 7ème siècle (681) et l'arrivée des

conquérants arabes sous la bannière de l'Islam pour que le pays se rassemble autour d'une idée religieuse

et politique. Ce nouveau courant, grâce à ses nombreux mouvements réformateurs, allait permettre au

Maroc de rebondir après chaque crise de succession; à peine une dynastie disparaissait-elle, qu'une autre

jaillissait, brûlant d'une foi ardente et avide qui de conquêtes, qui de réformes.

Il est vrai que le Maroc n'aurait probablement pas connu un destin aussi exceptionnel s'il n'avait été

dirigé par de grands souverains qui l’ont préservé des tentatives de conquêtes arabes ou ottomanes, ainsi

que des appétits coloniaux européens jusqu’à ce qu’il succombe, pour la première fois de son histoire, en

1912, au protectorat français. Cette expérience permit au sultan Mohammed V de déployer ses qualités

de grand homme d’Etat. Gardien vigilant des traditions, moderniste convaincu, il fut un guide éclairé qui

sut combiner intelligemment résistance armée et négociations avec les autorités de tutelle. Le flambeau

est repris par l’actuel souverain Hassan II qui a placé le pays sur les rails de la modernisation politique et

économique pour le préparer à l’intégration à l’Europe à l’horizon 2010.

Préhistoire et Antiquité :

Il y a 300 000 ans, présence de l’homme attestée. Climat tropical humide, végétation de savanes et de

forêts au Maroc,

IIIème millénaire. Assèchement du climat, introduction de l’agriculture et de l’élevage.

II e millénaire. Age du bronze

VIIème siècle av.JC. Les Phéniciens établissent des comptoirs sur la côte marocaine.

Véme –IV siècle av.JC. Les Carthaginois se substituent aux Phéniciens et exercent leur influence

culturelle sur le royaume berbère de Maurétanie.

146 av. J.-C. Rome vainc Carthage et étend son influence à toute l’Afrique du Nord. Le plus célèbre roi

de Maurétanie, Juba II, rège de 25 av. J.-C.

42 apr. J.-C. Le Maroc passe sous domination romaine. Création de la Maurétanie Tingitane, avec Tingis

(Tanger) pour capitale.

IIIe-VIème siècle. Les Romains abandonnent peu à peu la Tingitane où le christianisme commence à se

répandre. Incursion vandale (429). Les Byzantins contrôlent la côte nord du Maroc au VI e siècle.

682. Premier raid arabe au Maroc, mené par Oqba ibn Nafi. Résistance berbère.

Début du VIIIème siècle. Les Arabes s’emparent du Maroc et, avec des troupes de Berbères convertis à

l’islam, prennent pied en Espagne.

Chronologie :

Les IDRISSIDES

788-789. idriss Ibn Abdallah, exile de Bagdad, est accueilli par les Berbères de la région de Oualila

(Volubilis). Il fonde la première dynastie musulmane du Maroc et la ville de Fès.

803-829. Règne d’Idriss II. Création à Fès de l’université Kraouiyine, alors l’une des plus importante du

monde.

829-1055. Le royaume se morcelle.

LES ALMORAVIDES

1055-1082. Les Almoravides, des Berbères venus du Sahara occidental, fondent Marrakech vers 1060.

leur chef, Youssef ibn Tachfine, s’empare de Fès puis étend ses conquêtes jusqu’à Alger.

1090-1106. Les Almoravides contrôlent l’Espagne musulmane et le Sénégal. Le Maroc s’imprègne de

culture andalouse.

1106-1143. âge d’or de Marrakech sous le règne d’Ali, fils de Youssef Ibn Tachfine. A sa mort l’empire

est de nouveau divisé.

LES ALMOHADES

Vers 1125. Le Berbère Ibn Toumert Bâti une mosquée à Tinmel, dans l’Atlas.

1133 – 1163. Son lieutenant, Abd el-Moumen, se proclamant calife, fonde la dynastie almohade et étend

son empire de l’Espagne à Tripoli.

1184-1199. Règne de Yacoub el-Mansour. Second âge d’or de Marrakech. A la mort de calife, le

Maghreb est de nouveau morcelé.

LES MERINIDES

1245-1269. Les Beni Mérine, des Berbères de l’Est, s’emparent des grandes villes du Maroc.

1276. Les Mérinides se donnent une nouvelle capitale : Fès el-Jedid.

Abou Youssef Yacoub (1258-1286) et ses successeurs créent un important réseau de médersas. Abou el-

Hassan (1331-1351) perd l’Espagne, Tlemcen et Tunis. Afflux au Maroc de juifs et de muslmans fuyant

l’Inquisition espagnole. Portugais et Espagnols commencent à s’établir sur les côtes marocaines.

LES OUATTASSIDES

1465-1549. les Ouattassides, vizirs héréditaires des Mérinides, renversent la dynastie. Le pouvoir central

s’effondre et le Maroc tombe sous le contrôle des marabouts locaux.

1492. Chute de Grenade, dernier royaume musculman d’Espagne.

LES SAADIENS

1554-1659. Les Saadiens, originaires d’Arabie. Régent sur le Maroc.

1578. La bataille des trois Rois ruine les ambitions portugaises au Maroc.

1590. Ahmed el-Mansour (1578-1603) pille Tombouctou.

XVIIe siècle. Une république de pirates du Bou Regreg se forme à Salé.

LES ALAOUITES

1666. Moulay Rachid, issu d’une famille chérifienne du Tafilalet, fonde la dynastie qui règne encore sur

le Maroc et établit sa capitale à Fès.

1672-1727. Règne de Moulay Ismaïl, frère du précédent, qui transporte sa capitale à Meknès

1880. La conférence de Madrid conforte les ambitions commerciales européennes au Maroc.

1894-1908. Règne d’Abdelaziz ; ingérence grandissante des Européens dans les affaires marocaines.

1906-1907. La conférence d’Algésiras reconnaît à la France et à l’Espagne une « position privilégiée »

au Maroc. Débarquement des premières troupes françaises à Casablanca.

Fès

Perle du monde arabe, Fès est la capitale spirituelle, intellectuelle et culturelle du Maroc

Doyenne des villes impériales, Fès fut fondée en 789 après JC par Idriss Ier, un descendant du

prophète. Son fils, le sultan Idriss II, décide en 809 d'y établir le siège de la dynastie. Dès 818, le sultan

accueille dans sa cité 8 000 familles de musulmans andalous

Dès lors, malgré les guerres dynastiques et les périodes où elle ne fut pas la capitale officielle du pays, la

cité impériale n'a jamais cessé de s'agrandir et d'embellir.

De nos jours, Fès est sans doute la ville la plus authentique d'Afrique du Nord Le rayonnement

intellectuel de son université coranique, sa célèbre mosquée Karaouiyne, ses trésors de l'art arabo-

andalou, sa médina médiévale de Fès el-Bali et ses artisans de grand talent en font la gardienne des

traditions de l'islam.

Trouver les monuments n'est pas chose facile. Essayez d'entrer par la Bab Oujloud, jolie porte bleue et

verte. La Médersa Bou Inania peut se visiter et plus loin, la Mosquée Karaouine est le cœur de la

Médina. Avant la construction de la Mosquée Hassan II, cette mosquée était la plus grande du Maroc.

Entre temps, vous serez probablement passé sur la jolie place En Nejjarine et devant la Zaouïa de

Moulay Idriss, lieu saint où repose le fondateur de la ville, le Moulay Idriss II.

La fontaine de la place En Nejjarine est la plus belle de Fès avec son décor de zelliges et son auvent

de bois de cèdre.

La Médersa El Attarine est aussi une jolie représentation de l'architecture hispano-mauresque mais elle

est moins bien entretenue que la Médersa Ben Youssef que nous avons vue à Marrakech.

Le quartier des Andalous peut aussi faire partie de la visite mais il est moins intéressant que le quartier

des Kairouanais et allonge encore le parcours qui est déjà important .

Les souks sont sûrement le grand intérêt de Fès. La visite du quartier des Tanneurs est le plus

impressionnant. Les Tanneurs se trouvent pieds nus dans des cuves de teinture le plus souvent

naturelles. Les peaux ont été au préalable débarrassées de leurs poils dans des bains de chaux pendant

des semaines. Le formidable spectacle de ce travail peut être aperçu au sommet des commerces des

tanneurs. Acceptez les feuilles de menthe à l'entrée proposées par le commerçant, afin de supporter les

odeurs nauséabondes que vous affronterez au-dessus des cuves ! Attention en achetant des babouches,

un sac ou un pouf en cuir, sachez que le cuir fassien ne perd pas facilement son odeur... Souk des

teinturiers, du henné, des bijoux, de la forge, de la menuiserie, tout est fabriqué dans cette ville. Entrez

pour le plaisir des yeux et marchandez si l'envie vous prend d'emmener quelques souvenirs !

Fès el-Jedid :

Edifiée au XIIIème siècle par les Mérinides, Fès el-Jedid est une cité administrative et royale où le Roi

aime à se rendre pour marquer la solennité d'un évènement ou l'importance d'une décision

Le "Dar el-Makhzen

On accède au Palais Royal par la place des Alaouites. Un portail monumental, restauré à neuf, marque

l'entrée officielle de ce domaine comprenant plusieurs palais

aux décorations d'une grande finesse d'exécution, des places d'armes, une ménagerie, une koubba, une

mosquée, une médersa et les jardins clos de Lalla Mina.

Bab es-Seba

A l'extrémité nord de la Grande Rue se trouve Bab es-Seba ou "porte des Sept", ainsi appelée en

l'honneur des sept frères de Moulay Abdallah qui se sont succédés sur le trône au XVIIIème siècle. C'est

à cet emplacement, en 1443, que le cadavre de l'infant Ferdinand du Portugal fut pendu nu pendant

quatre jours. Son cercueil y resta exposé durant vingt neuf ans.

Le Mellah

Au centre et à droite de la place des Alaouites, la Grande Rue des Mérinides traverse le mellah de Fès

considéré comme le plus ancien quartier juif du Maroc On peut encore y admirer les très beaux balcons

en bois ouvragés et les fenêtres ornées de ferronnerie de certaines demeures

La Makina

A l'ouest du Vieux Méchouar, la Makina abrite une manufacture de tapis marocains traditionnels ouverte

au public

Les Jardins de Boujeloud

Ce jardin aux arbres de belles essences longe l'ancienne Rue des Français. A quelques pas de là, sur la

place de l'Istiqlal, le Dar el-Batha, un ancien palais de style hispano-mauresque abrite le Musée des Arts

Marocains où l'on découvrira de merveilleuses productions des arts traditionnels

Le Vieux Méchouar

Bab es-Seba s'ouvre sur le Vieux Méchouar, une ancienne place d'armes où paradaient jadis les troupes

royales. Les habitants de Fès el-Jedid s'y retrouvent le soir autour de conteurs, de bateleurs et de

charmeurs de serpents

Meknès

Meknès mérite pleinement son titre de "cité impériale". Tout comme Versailles, à qui elle a été si

souvent comparée, cette ville de la démesure est l'oeuvre d'un souverain désireux de marquer son temps.

C'est en 1672, lorsqu'il devient sultan de la nouvelle dynastie alaouite, que Moulay Ismaïl choisit

Meknès comme capitale politique et militaire du pays. Commencent alors des travaux d'une ampleur

jamais égalée. La cité plusieurs fois centenaire se dote de vingt cinq kilomètres de remparts flanqués de

portes monumentales.

Meknès fait partie du Patrimoine Mondial de l'Humanité depuis 1996. Les Portes de la Médina sont

colossales. La plus connue est Bab El Mansour. On peut visiter la Mosquée près de Bab Berrima grâce

à la visite du Maréchal Lyautey qui l'a rendue ouverte aux non-musulmans. L'intérieur est réellement

magnifique. Sur la photo, je me trouve à la place de l'Imam dans l'alcôve dirigée vers la Mecque, que

l'on appelle le Mihrab. On peut aussi visiter la Médersa Bou Inania dans les souks mais son intérêt est

moins grand.

Des bâtiments aux dimensions colossales mais néanmoins harmonieuses jaillissent de terre. Un vaste

camp militaire est installé à côté du palais. Malheureusement, la mort de Moulay Ismaïl en 1727 et les

guerres successorales qui l'accompagnent marquent la fin des travaux. La cité impériale reste inachevée

et ne tarde pas à perdre son statut de résidence royale. Presque trois siècles plus tard, Meknès est

toujours aussi majestueuse. Edifiée au pied du massif . montagneux de Zerhoun, elle continue d'offrir au

visiteur "toute sa noblesse dans un panorama inaltéré".

A visiter :

De mutiples raisons vous attireront à Meknès : beauté des paysages, promenades en calèche, dégustation

des meilleures olives du Maroc, découverte des ateliers de damasquinage (art de l'incrusation d'un métal

dans un autre)... Sans oublier la visite des monuments de la ville qui se fait en trois temps :

la médina

la cité impériale

les environs de Meknès

Le Grand sud

Au sud du pays, l'erg Cherbi, à proximité de la frontière algérienne, est la plus vaste étendue de pierres

et de sable à l'intérieur du Maroc. Certaines dunes de sable, comme celle représentée ci-dessous,

peuvent atteindre 200 mètres de hauteur. Bien que le désert ne soit pas le paysage le plus invitant, vu

sa chaleur intense, il n'est pas complètement inhabité. Sur cette immense surface sèche, le lac Dayet Srji

permet la survie d'un oasis saharien de Merzouga.

Le sud marocain, un trésor à ne pas manquer, un paradis qui vaut le détour, bref, il déborde de

merveilles, de superbes oasis et paysages que vous ne pouvez trouver nulle part ailleurs, nous vous

conduirons au bout du désert pour découvrir les kasbahs, les ksours, les oasis et les nomades. Nous

vous ferons vivre l’inhabituel à la belle étoile et au clair de la lune.

HISTOIRE GÉNÉRALE DU SAHARA

Pour complexe qu'elle soit, l'histoire du Sahara apparaît assez simple si l'on tient compte de sa position

géographique qui l'ouvre à toutes les influences du Sud, de l'Est, de l'Ouest, du Nord.

C'est ainsi que le Sahara a été soumis successivement ou en même temps :

à l'influence du Centre-Est (Berbères du Hoggar)

à celle de l'Est (Libyens, Ethiopiens, Egyptiens)

à celle du Sud (Nègres du Soudan)

à celle de l'Ouest (Berbères Marocains ou Maures)

à celle du Nord, la plus importante, (Carthaginois, Romains, puis Arabes venant d'Algérie et enfin

Français).

Pour mieux éclairer un déroulement d'événements souvent confus, nous allons essayer de présenter

l'histoire du Sahara en fonction de l'islam. Nous pourrons ainsi la diviser en trois grandes périodes :

- la période pré-islamique (de la préhistoire au VIIe siècle)

- la période islamique (du VIIe au XIXe siècle)

- la période franco-islamique (du XIXe siècle à nos jours).

A) PÉRIODE PRÉ-ISLAMIQUE

De la préhistoire au VIIe siècle.

Cette longue période commence avec les hommes de la préhistoire, ainsi qu'en témoignent les gravures

rupestres du Hoggar, mises à jour par M. Reygasse vers 1930. Elle continue avec l'occupation du Sahara

par les Noirs du centre de l'Afrique, puis par les Ethiopiens, les Egyptiens et les Carthaginois qui allaient

chasser l'éléphant dans le Sahara du Nord. Enfin ce fut l'arrivée des Romains, qui installèrent des centres

importants à la lisière Nord du Sahara. Ils allèrent même jusqu'à traverser le Sahara avec des troupes que

commandait le général romain Cornelius Balbus. Ils atteignirent ainsi le Niger en 20 avant J.-C., exploit

qu'il faut cependant ramener à une proportion plus modeste, en pensant que le Sahara devait être moins

aride qu'aujourd'hui. Mais la plupart du temps, ils ne songeaient guère à s'enfoncer dans le Sahara, se

contentant de prolonger leur " fossatum " défensif de quelques points d'appui destinés à assurer la

sécurité de la frontière septentrionale du Sahara : par exemple : Biskra (qui s'appelait Vescera),

Castellum Dimmidi près de Messaad, à mi-chemin entre Djelfa et Laghouat, Tolga à 40 kilomètres au

Sud de Biskra.. Le siège militaire et administratif de tout ce système défensif était Timgad, à 150

kilomètres au Nord-Est de Biskra. Enfin, les Romains transformèrent le visage du Sahara en introduisant

dans le désert le chameau, importé de Syrie, au IVe siècle après Jésus-Christ.

Après leur départ, les Berbères sahariens furent perméables à certaines religions, en particulier au

judaïsme qu'embrassèrent les Zénètes. Les Vandales ne firent qu'effleurer les lisières sahariennes. Puis

les Byzantins réoccupèrent les forteresses romaines, en particulier Tolga, pour mieux surveiller la région

de Biskra. Ce fut, au VIIe siècle, qu'apparurent les Arabes porteurs du message du prophète, Alors

commence une autre période, très longue également : celle de l'islamisation. Cette période peut elle-

méme se décomposer en trois époques : l'islamisation schismatique, du VIIe au Xe siècle, - l'islamisation

orthodoxe et conquérante, du Xe au XIIIe siècle, enfin le repliement saharien, du XIIIe au XIXe siècle.

B) PÉRIODE DE L'ISLAMISATION

Première période (VIIe au Xe siècle) : l'islamisation schismatique

La première invasion arabe fut conduite par Sidi Okba (de 663 à 683 après Jésus-Christ). Sidi Okba

passa à Biskra en 663 pour aller jusqu'à l'Atlantique et revenir à Biskra, aux portes du désert .Il fut alors

tué dans un combat, à 20 kilomètres au Sud-Est de Biskra, dans l'oasis qui porte aujourd'hui son nom :

Sidi Okba. Son corps repose dans la mosquée de ce village. Sa mort n'arrêta pas les progrès de l'Islam,

car un autre Conquérant arabe, Hassan, consolida sa conquête.

Les Berbères se convertirent peu à peu à la religion musulmane, mais ils ne l'odoptèrent qu'en la

retouchant profondément, dans un sens égalitaire et communautaire qui leur permettait d'élire leurs chefs

religieux. Ce fut le schisme " kharedjite ". Ainsi naquit le royaume de Tiaret (Tahert) qui poussa ses

ramifications vers le désert, dont les habitants rejetèrent leur religion teintée de judaïsme pour embrasser

le schisme musulman de Tiaret. Le Nord du désert se couvrit de petits centres qui constituèrent autant de

petites républiques indépendantes, en suivant le schisme tiarétien.

Deuxième période (Xe au XIIIe siècle) : l'islamisation orthodoxe et conquérante.

Les schismatiques de Tiaret voulaient défendre au sein de l'islam le principe plébiscitaire qui ne pouvait

que séduire les communautés nomades sahariennes, toujours en mal d'indépendance. Ce faisant, ils

devaient se heurter fatalement aux éléments islamiques qui représentaient le principe opposé : celui de

l'autorité, exigeant des fidèles obéissance religieuse et soumission politique, C'est ce que réclamaient

certains éléments qui firent la guerre à Tiaret, détruisirent la ville en 909, pour continuer leur route vers

l'Ouest et délivrer un jeune homme, " le Mahdi ", qui prétendait descendre de Fatima, la fille du

Prophète. Ainsi, commença la dynastie des Fatimides.

Les Tiarétiens, se guidant sur les astres, partirent pour le désert. C'est le début du fameux exode saharien

des Tiarétiens. Refoulés en direction des parties Sud-Est du désert, ils s'arrêtèrent dans la région

d'Ouargla, où ils fondèrent une ville, Sedrata, dont les ruines à peine enfouies dans les sables sont encore

visibles. Puis, chassés de Sedrata, ils passèrent dans le M'Zab à Ghardaïa, qui devait être la deuxième et

dernière station de leur douloureux exode. Aujourd'hui, ils restent encore jaloux de leur indépendance

religieuse et politique. On les connaît sous le nom de " M'Zabites ", qui est une appellation géographique

ou sous celui d'" Ibadites ", appellation religieuse qui rappelle le schisme de Tiaret. Ils continuent

d'ailleurs à pratiquer une religion musulmane peu orthodoxe.

Les autres oasis sahariennes abandonnèrent les pratiques schismatiques et se soumirent à l'autorité des

chefs religieux et politiques. Le Sahara oriental et le Sahara occidental connurent d'ailleurs des destins

différents.

- Le Sahara oriental au cours de la deuxième période de l'islamisation :

Le Sahara oriental se soumet aux alliés berbères des Fatimides, les Hammadites, dont la capitale fut

d'abord la " Kalaa des Beni Hammad ", au Nord du Hodna, fondée en 1007, puis Bougie en 1090. Les

Sultans de la Kalaa des Beni Hammad s'emparent de toute la région des oasis, de Biskra à Touggourt, au

XIIe siècle. Biskra tombe entre leurs mains.

- Le Sahara occidental au cours de la deuxième période de l'islamisation :

Le Sahara occidental eut une histoire plus retentissante et plus glorieuse que celle du Sahara oriental, En

effet, alors que le Sahara oriental n'avait fait que se soumettre au royaume de Bougie, le Sahara

occidental allait placer sous son autorité toute l'Afrique du Nord-Ouest (le Maroc, les régions de

Tlemcen et même l'Espagne). Il existait, dans cette partie du Sahara, des Berbères voilés dont les

territoires d'origine allaient du pays des Noirs aux oasis du Sud marocain et de l'Atlantique. Ils avaient

lutté contre les peuplades soudanaises. Quelques-uns de leurs chefs s'étant rendus à La Mecque, ils

abandonnèrent les pratiques musulmanes schismatiques, pour accepter d'obéir strictement aux dogmes

du Coran. Ils fondèrent, çà et là, dans les oasis sahariennes et aux confins du Maroc et du Sahara des "

ribat ", monastères mi-guerriers, mi-religieux, où régnait une stricte discipline dont l'essentiel était une

obéissance passive au directeur spirituel. Tous les membres du monastère devaient promettre un

dévouement sans limites à la cause du triomphe de l'Islam. Le mouvement des " ribat " dans l'Islam n'est

pas sans analogie avec celui de la Compagnie de Jésus dans la chrétienté. Tous ces Musulmans

fanatiques et disciplinés sont connus dans l'histoire saharienne sous le nom d'" Almoravides ", du nom

de " ribat " ou plus exactement de " El morabitoun, (les hommes du ribat) ". Ainsi les hommes du désert

ne furent pas les Barbares qu'on imagine parfois. Ils apparurent au contraire comme des chefs religieux

et militaires qui savaient apprécier les arts. Lorsque surgit la deuxième invasion arabe, vers 1050,

l'invasion hillalienne, du nom des tribus pillardes des " Hillals " qui la composaient, les Almoravides

représentèrent la seule force politique capable de rétablir l'ordre dans l'Ouest, face à l'anarchie

hillalienne. Commandés par un soldat intrépide, type du moine guerrier, Ibn Tachfine, ils deviennent les

champions de l'Islam. Ils annexent le Maroc, l'Andalousie. En 1082, ils sont maîtres de Tlemcen, d'Oran,

de Ténès et d'Alger. Ibn Tachfine ne devait pas dépasser Alger, laissant intacts le royaume de Bougie et

ses dépendances du Sahara oriental. Il fit creuser les fondations de la Grande Mosquée d'Alger et celles

de la Grande Mosquée de Tlemcen. Le développement de Tlemcen date de son règne. Il fit construire

également des édifices religieux à Nédroma. Son fils, Ali, continua son oeuvre et termina la Grande

Mosquée de Tlemcen. A partir de l'année 1145, les derniers Almoravides furent rejetés vers leur Sahara

natal par une dynastie de Berbères marocains qui venaient du Moyen Atlas : les Almohades.

C'en était fini de la puissance saharienne : l'heure du repliement sur eux-mêmes venait de sonner pour

les Berbères sahariens.

Quand les Turcs exercèrent leur souveraineté sur l'Algérie, ils les laissèrent de côté et se gardèrent bien

de pénétrer dans le Sahara. Comme l'avaient fait les Romains et comme le feront les Français ou

moment de la conquête de l'Algérie, ils se contentèrent de contrôler solidement les frontières

sahariennes. C'est ainsi que Biskra fut prise une première fois par le général turc Hassane Agha en 1542,

et, après une révolte des habitants, une deuxième fois en 1552 par le général turc Salah Reïs. Jusqu'en

1830 les Turcs devaient laisser le Sahara dans son sommeil, que troublaient à peine les caravanes qui

allaient de la Méditerranée au Niger. De l'Algérie turque, à partir d'Alger par Oran (quand cette dernière

ville se trouvait occupée par les Turcs), puis la trouée d'Ain-Sefra -Colomb-Béchar jusqu'à Gao, ou par

TlemcenOudjda-Figuig ou encore par la vallée du Daoura (Tafilalet), les grandes caravanes s'en allaient

porter leurs étoffes et leurs verroteries vers Gao et Tombouctou pour en rapporter l'ivoire des régions

soudanaises ou le sel de Taoudeni.

Troisième période de l'islamisation (XIIIe au XIXe siècle) : le repliement saharien

Cette période comprend peu d'événements marquants.

Repliées sur elles-mêmes à partir du XIIIe siècle, les populations berbéro-sahariennes se trouveront

engagées jusqu'à l'arrivée des Français dans les actions guerrières qui, à peine terminées, renaissaient

sans cesse. Les unes avaient un caractère religieux et s'efforçaient de maintenir la pureté de l'Islam. Ce

furent :

l'extermination des Noirs vers le Sud ou leur asservissement ;

l'extermination des Juifs ou leur asservissement, action qui atteint son apogée au XVe siècle, lors des

massacres des Juifs et de la déportation des Berbères judaïsés appelés Zénètes.

les guerres fréquentes des Touareg contre la Confédération du M'Zab, qui restait un noyau politique et

religieux indépendant.

Les autres opérations ont un aspect historique plus politique et ethnique que religieux. Il s'agit de la lutte

des Touareg contre les Arabes Chaâmba des régions périphériques sahariennes. Les Touareg veulent

maintenir leurs traditions et leur autonomie face aux menaces des Arabes. Ainsi se développa la

consolidation d'un royaume targui au centre du Hoggar, royaume soustrait à toutes les influences

étrangères et dont l'histoire reste encore peu claire. C'est un antique et mystérieux royaume, à la vie

indéchiffrable, en dépit des monuments du Hoggar, entre autres celui du mausolée de la reine Tin Hinan,

(IVe siècle après Jésus-Christ), près de la piste d'Abalessa. Il n'est pas étonnant que Pierre Benoît ait

situé quelque part dans ces contrées perdues, le récit de son " Atlantide " tel que le lui permettaient les

incertitudes de l'histoire.

Le Sahara vécut ainsi sur lui-même jusqu'au XIXe siècle, date à laquelle les Français occupèrent

l'Algérie. De 1830 à 1847 (reddition d'Abd-el-Kader), les Français, trop occupés par leur action militaire

en Algérie, ne purent s'occuper des confins algéro-sahariens. Lorsqu'ils purent le faire, ils ne le firent

que d'une façon empirique, au hasard des menaces qui pesaient sur eux. De 1847 à nos jours,

l'occupation saharienne semble comprendre quatre périodes assez nettes :

Une période de surveillance et de contrôle des frontières algéro-sahariennes de 1849 à 1870,

Une période de négociation avec l'arrière-pays saharien de 1870 à 1880,

Une période de pénétration inorganisée et sporadique de 1882 à 1898,

Enfin une période de pénétration méthodique de 1898 à 1935.

C) PÉRIODE FRANCO- ISLAMIQUE : LE SAHARA FRANÇAIS.

Période de la surveillance des frontières algéro-sahariennes (1849 à 1870)

Cette période est marquée par cinq opérations importantes :

1849 : Prise de Biskra.

Jusqu'en 1849, Biskra qui, en 1844, avait accepté la garnison du Duc d'Aumale, resta tranquille, mais, en

1849, la garnison fut massacrée. Pour répondre à cette rébellion et surtout à celle de l'Oasis de Zaatcha,

près de Biskra, connue sous le nom de " révolte des Zibons " et suscitée par Bou-Ziane, le Général

Herbillon anéantit cette oasis et fait fusiller Bou-Ziane. Toute la région de Biskra se place alors sous la

protection de la France.

1851-1852 : Création de Djelfa.

Un poste militaire est construit à Djelfa, au noeud des routes de Laghouat, d'Aflou et de Bou-Saâda.

Djelfa est le centre de la confédération des Ouled-Naïl, dont les femmes ont une réputation de beauté un

peu trop accueillante.

1852 : Prise de Laghouat.

Laghouat qui, en 1844, s'était soumise au Général Marey-Monge, se révolta en 1852, à l'instigation du

chérif Mohammed ben Abdallah, et en dépit de l'aide que nous apportait la confrérie des Tidiania, qui

résidait près de Laghouat, à Aïn-Mahdi. Le Général Pélissier, en décembre 1852, dut alors s'emparer de

la ville.

1864 à 1869 : Lutte contre les Ouled Sidi Cheîkh.

L'importante tribu des Ouled Sidi Cheikh, maîtresse des confins algéro-sahariens, se révolte à l'appel de

son agha, Si Sliman et se heurte aux troupes du Colonel Beauprêtre, qui est tué au cours d'un combat en

1864. Les Ouled Sidi Cheikh furent réduits à demander l'aman en 1869, grâce à l'énergique intervention

du Gouverneur Général Mac Mahon et du Général de Colomb qui, parti de Géryville, pacifie toute la

région de Colomb-Béchar, en établissant un poste militaire à l'endroit qui porte aujourd'hui son nom et

qui est devenu Colomb-Béchar.

1870 : Contrôle des confins algéro-marocains.

Le Général de Wimpfen s'empare d'Aïn-Chaïr pour assurer la sécurité des confins algéro-marocains et

pour réduire à l'impuissance les Marocains de l'Oued Ghir, alliés des Ouled Sidi Cheikh.

Période de négociation (1870 à 1880)

A partir de 1870, gênés par leur défaite devant l'Allemagne, puis par l'insurrection de la Kabylie, les

Français essaient de tenir l'arrière-pays au Sud de la frontière algéro-Saharienne par la négociation. C'est

l'époque où l'on reconnaît l'indépendance de la Confédération des Oasis du M'Zab, dont la capitale est

Ghardaïa, à la seule condition qu'elle ne soutienne pas les ennemis de la France. C'est aussi à cette

époque qu'on permit à Si Hamza, chef des Ouled Sidi Cheikh, d'occuper Ouargla en notre nom. Cette

méthode, dite " de négociation ", fut celle des Romains avant leur occupation définitive de l'Afrique du

Nord, comme elle fut la nôtre en 1834 et en 1837 lorsque nous essayâmes de traiter avec Abd-el-Kader.

Cette période se termina tragiquement, d'une part par le soulèvement du Sud Oranais en 1881, à l'appel

du marabout Bou Amama, dont les troupes s'avancèrent jusqu'à Saïda en tuant tous les alfatiers qu'elles

rencontrèrent et, d'autre part, par la trahison de Ghardaïa en 1882. Le Général Négrier dut reconquérir le

Sud Oranais et nos troupes furent contraintes de s'emparer de Ghardaïa.

Période de pénétration inorganisée (1882 à 1898)

Cette période est audacieuse et téméraire au point de laisser de vastes espaces intermédiaires non

pacifiés. Nos hardis explorateurs croyant que la sécurité était devenue parfaite, décidèrent de faire un

bond de 1.000 kilomètres en direction du Tchad ou du Niger. Ils désiraient reprendre les tentatives d'un

jeune Allemand, Hornemann, qui, en 1798, fut autorisé par Bonaparte à aller du Caire au Tchad par le

Sahara central, - celles de R. Caillé, qui avait atteint Tombouctou au début du XIXe siècle; enfin celles

plus récentes de H. Duveyrier, à la recherche du Hoggar.

A partir de 1881, on assista à quatre explorations peu organisées, qui finirent tragiquement :

1881 : - Le Colonel Flatters, parti d'Ouagla le 4 décembre 1880 pour étudier le tracé d'une voie ferrée

centrale, fut massacré à Bir el Garama, 1.000 kilomètres au Sud d'Ouargla, par les Touareg.

1886 : - La tentative de Palat pour traverser le Sahara échoue dans des conditions identiques.

1889 : - Douls connaît le même échec.

1896. - Le Marquis de Morès périt comme ses devanciers sous les coups des Touareg.

D'autre part, le Sud Oranais avait constamment suscité des inquiétudes diplomatiques. Au traité de 1844,

qui avait mis fin à l'intervention marocaine dans la conquête de l'Algérie, nous nous étions engagés à

respecter une frontière qui passait par Figuig et qui donnait lieu à des violations constantes de la part des

Marocains. Jusqu'alors, nous nous étions astreints à une certaine discrétion. Mais deux événements

graves allaient nous faire changer d'avis : le massacre de la petite garnison de Tahrit, commandée par

l'adjudant Gabaig, l'attaque, au col de Zénaga, entre Béni-Ounif et Figuig, du cortège du Gouverneur

Général Jonnart, qui voulait aller conférer à Figuig avec un envoyé du Sultan. Tout cela commandait une

action immédiate, énergique et tenace, dont l'urgence se faisait encore plus pressante à la lumière de la

politique européenne. L'heure d'une conquête réelle, méthodique, cohérente, progressive du Sahara, était

ainsi venue.

Période de pénétration cohérente et progressive du Sahara (1898 à 1930)

Cette conquête se fit en cinq étapes :

1898 : Pénétration complète du Nord au Tchad.

L'explorateur Foureau, accompagné de 300 hommes placés sous les ordres du Commandant Lamy,

traverse le Sahara de Touggourt au lac Tchad. La résistance ne fut vive que dans la région du lac Tchad,

où le Commandant Lamy trouva la mort; mais ses hommes réussirent à faire leur jonction avec une

colonne partie de Dakar, et une autre, partie de Libreville. A.O.F, A.E.F et Sahara se trouvaient ainsi

réunis.

1899 : Occupation d'In Salah.

En 1899, une exploration géologique dirigée par le professeur Flamant partit d'Alger pour l'oasis d'In-

Salah, qui fut prise d'assaut. Tout le Touat passait ainsi sous l'influence française.

1902 : Pacification du Hoggar.

Le Général Laperrine, pour soumettre les Touareg, utilise contre eux leurs ennemis séculaires, les

Arabes Chaâmbas, qu'il enrôle dans des compagnies de méharistes. Les Touareg se soumettent. C'est par

l'amour que le Père de Foucauld essaie de les amener à la France, mais il meurt sous les coups de

quelques fanatiques, à la solde des émissaires allemands et turcs, en 1916. Son corps (sauf le coeur, resté

dans une urne à Tamanrasset), repose à El Goléa. Son ami, le Général Laperrine, devait le rejoindre dans

la mort en 1922, après douze jours d'agonie, au cours d'une tentative de traversée aérienne du désert.

1902-1905 : Pacification du Sud Oranais.

A partir d'Aïn-Sefra, Lyautey pacifie le Sud Oranais de 1902 à 1905. Enfin, de hardis aviateurs, parmi

lesquels on doit citer Henri Fouques-Duparc, ouvrirent la route aérienne Nord-Sud après la guerre de

1914-1918. Mais le problème restait entier dans le sens Est-Ouest.

1920 à 1935 : Occupation du Sahara atlantique, pénétration Est-Ouest.

Les Foureau, Lamy, Flamant, Laperrine, Lyautey n'avaient projeté et réalisé que la pénétration Nord-

Sud du Sahara. Il restait à faire le même travail dans le sens Est-Ouest. Ce fut chose faite en 1920 quand

le Capitaine Augiéras et le Commandant Lauzanne, le premier parti de Béni-Abbès, le second de

Mauritanie réussirent à se rejoindre. Enfin, en 1935, Tindouf fut occupée.

© Max Marchand, LE SAHARA aux éditions L Fouque, Oran de mars 1957

Le Tafilalet

La province d'errachidia dispose d'un grand potentiel touristique vu la diversité des données

naturelles, la richesse de son patrimoine historique et culturel et une importante variété tribale. Ceci

constitue au niveau du grand Tafilalet une mosaïque d'hommes et de traditions. Considéré comme la

plus grande oasis marocaine et l'une des régions historiques les plus importantes au Maroc. Il conserve

encore l'héritage de l'ancienne Sijilmassa, la ville martyre, fondée au 7ème siècle, et qui fut la capitale

commerciale et culturelle du pays située entre L'Afrique noire, l'Afrique du nord, l'Europe et l'orient.

Rissani

Rissani, ancienne capitale du Tafilalet, accueillit au 13e siècle l'ancêtre de la dynastie des Alaouites

venu d'Arabie Saoudite. Les Alaouites sont issus de Hassan, fils d'Ali et Fatima qui était la fille cadette

du Prophète. C'est en 1666, que Moulay er-Rachid s'empare de Fès et du royaume. Son successeur

Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV avec qui il traite sur pied d'égalité, étend son empire

jusqu'aux confins du Sénégal.

Les interventions européennes, initiées par la France en Algérie en 1830, impliquent aussi l'Espagne et

l'Angleterre. Le Maroc qui a soutenu Abd el-Kader et l'a hébergé après sa défaite en Algérie, se voit

imposer des traités inégaux. Le lourd endettement du royaume auprès de banques européennes amène sa

mise sous tutelle de fait en 1906 par la conférence d'Algésiras qui désigne la France et l'Espagne comme

puissances mandataires. En 1911, les troupes françaises interviennent à la demande du sultan Moulay

Hafid pour mater une rébellion de tribus qui menacent Fès. La France saisit l'occasion pour imposer un

protectorat en 1912.

Si le sultan reste en titre détenteur du pouvoir, c'est en réalité le résident général français qui dirige le

pays. Lyautey occupe ce poste de 1912 à 1925 avec une brève interruption de quelques mois en 1917.

Après son départ en 1925, l'accroissement de la pression du colonisateur provoque le développement de

revendications nationalistes et du parti el-Istiqlal. Le sultan Ben Youssef est déposé par les Français en

1953 et envoyé en exil; la France qui a vu l'Algérie se soulever depuis le 1er novembre 1954, doit

accepter son retour en novembre 1955.

L'indépendance est proclamée le 3 mars 1956 en zone française et le 7 avril en zone espagnole. Devenu

roi sous le nom de Mohammed V, le sultan Ben Youssef meurt en 1961, laissant le trône à son fils

Hassan II qui règnera jusqu'en 1999. Le roi Mohammed VI aujourd'hui régnant est l'actuel représentant

de la dynastie Alaouite (dite aussi chérifienne, du nom de Moulay al-Chérif, fondateur de la dynastie au

13e siècle).

Les atouts touristiques de la province d'Errachidia sont aussi bien nombreux que variés. Une

multitude de sites variés et paradoxaux : Cimes enneigées, de la haute montagne, dunes féeriques de

merzouga, palmeraie verdoyante des vallées longeant le parcours des oueds : Ziz, Ghris et Guir

constituant la grande oasis de Tafilalet.

De par son passé historique glorieux, la province d'Errachidia offre une richesse immense tant au

niveau culturel qu'architectural et urbanistique témoignant de la grandeur de la civilisation qu'a connue

cette région et qui est caractérisée par un héritage fabuleux se composant de ksours et kasbas,

monuments historiques et mausolées.

La vocation touristique de la province est confirmée encore davantage par la richesse des arts

populaires et du folklore, mais aussi et surtout par le nombre et la diversité des sites touristiques. De ce

fait le produit touristique est réparti en quatre principaux thèmes à savoir :

Le tourisme culturel.

Le tourisme désertique et oasien.

Le tourisme de montagne.

Le thermalisme.

I - Le Tourisme culturel.

Le tourisme culturel dans la province d'Errachidia se manifeste par le patrimoine architectural et

urbanistique illustré par les ksours et casbahs, par la richesse des us et coutumes observées au niveau des

différentes tribus de la région, ce qui a contribué à l'enrichissement de la civilisation qu'a connue le

grand Tafilalet, berceau de la dynastie Alaouite et carrefour du commerce caravanier transitant autrefois

par la ville de Sijilmassa vers l'Afrique.

1- Monuments historiques.

- Les vestiges de Sijilmassa:

Ils témoignent de l'époque où la cité Sijilmassa a connu un rayonnement culturel et commercial au

7ème siècle. En effet, Sijilmassa constituait un carrefour entre l'Afrique noire et l'Europe. Elle est aussi

le berceau de la dynastie alaouite.

D'après les fouilles archéologiques, cette cité disposait d'une avenue principale qui mesure plus d'un

kilomètre de longueur, elle est l'une des plus grandes villes de l'Afrique médiévale.

En 1998, une carte de la partie centrale de Sijilmassa, élaborée par une mission Maroco- -américaine,

montre plusieurs édifices de surface comme la grande mosquée et la citadelle, les murs demeurant

visibles. Une carte de 1996, à l'aide de prises de vues aériennes et d'images satellites, indique

l'emplacement sous-terrain des principaux murs et des majeures artères : une image de la cité qui n'a été

décrite,il y a plus de 1000 ans que dans ses grandes lignes.

Outre l'emplacement d'un cimetière et du marché des transactions internationales, un complexe

industriel, mis à jour à l'ouest de la ville sur la berge de l'oued Ziz, montre plusieurs chambres qui,

reliées entre elles par un système de drains, auraient servi au lavage des minerais, sachant que, dans le

Maghreb médiéval, tout l'or exporté par les marchands est frappé à Sijilmassa, comme le rapporte al

Masudi.

Des livres de compte arabes médiévaux attestent de l'importance de dinars Almoravides de Sijilmassa,

dont quelques pièces ont été retrouvées en France, sur le chemin de leur transit par gènes vers le moyen -

orient. En 1992, en Jordanie à Aqaba, d'autres pièces ont été découvertes lors de fouilles dans l'ancien

port, à la porte de la mer rouge.

L'industrie céramique aurait été un autre secteur d'activité tout aussi florissant qu'en témoigne des

objets retrouvés sur plusieurs sites.

L'année dernière aux Etats- unis à l'issue d'une exposition sur Sijilmassa, les témoignages concordent

à considérer ce site comme une des sources principales de l'histoire universelle.

- Mausolée my Ali Cherif

A travers une porte monumentale, couverte de céramique verte et surmontée d'une coupole, se

trouve la grande salle abritant la tombe de My Ali Cherif, premier fondateur de la dynastie Alaouite.

Ce mausolée à été reconstruit en 1965 après avoir été détruit par une crue de Ziz. L'enceinte sacrée

contient une vaste cour, un patio et une mosquée pittoresque.

Chaque année, la ville sainte de Rissani et le mausolée My Ali Cherif attirent beaucoup de visiteurs

nationaux en pèlerinage.

2- Les Ksours.

Ils forment une chaîne impressionnante bordant la vallée de Ziz, de Ghris et de Guir au milieu des

palmeraies luxuriantes, construit en pisé, couleur ocrée. Ils se caractérisent par quelques traits qui leur

confèrent une valeur exceptionnelle, telle que leur adaptation aux conditions climatiques, leur fusion et

intégration au paysage environnant.

On peut admirer particulièrement:

ksar El Fida.

Le site dit ksar el Fida situé à quelque 4 km au Nord-Est de la ville de Rissani, est à la fois le plus

important et le plus ancien des ksours Alaouite de Tafilalet. Signalons toutefois que la genèse du ksar

remonte à l'époque du règne du sultan Moulay Ismail, pour abriter son fils Moulay abdallâh a-Sultan,

cependant le ksar était réduit en décombres et ruiné à part les murailles et les tours construites en pisé.

Le règne de Moulay Abderrahman redonnait vitalité au ksar, qui fut reconstruit, mais cette fois ci à

quelque huit cents mètres au Sud-Est du premier site; depuis, le ksar jouait des rôles prépondérants dans

l'orientation politique de la région, et servait parfois de localité résidentielle du khalife ou du kaid de

Tafilalet jusqu'au 1965, désormais le ksar fut parti du domaine makhzanien, sans rien perdre de son

patrimoine architectural propre à lui.

- ksar Oulad Abdelhalim.

Il est situé à 4km à l'Est du centre de Rissani. Il fut construit en1263 de l'hégire (1863) par le sultan

sidi Mohamed ben Abderrahmane et fut habité par son fils Moulay Rachid . Ce dernier en a fait le siège

administratif, judiciaire et le lieu de conseil de guerre. Actuellement, il conserve toujours des vestiges

indélébiles de ces trois fonctions : le Riad, l'étable ( dépôt d'armes ) et l'arsenal.

- ksar Abouaam.

Il est situé au centre de Rissani. Il a connu une activité culturelle intense à l'époque de sultan Moulay

Ali Cherif. Actuellement, le coran y est toujours enseigné. Sur le plan économique, il se distinguait par

le commerce de dattes et du cuir.

Abouaam signifie en Français "le père de l'an". Le père étant My Ali Cherif,le fils étant le ksar où

celui -ci dispensait une année sur trois l'enseignement religieux. La deuxième année était consacrée au

pèlerinage en terre sainte. La troisième était consacrée au jihad.

- Maadid.

Vous ne pouvez pas vous tromper, vous roulez maintenant depuis une cinquantaine de kilomètres

depuis la source bleue de Meski et vous êtes à cinq kilomètres encore d'Erfoud.

Dans la palmeraie, au détour d'un virage à gauche, apparaît l'un des plus beaux Ksour du Tafilalet:

Maadid, avec ses hautes murailles et ses portes majestueuses, vous barre la route comme pour vous

inviter à une visite que vous ne regretterez pas.

- Ksar Meski.

Situé sur la rive droite de l'oued ziz à proximité et en face de la source bleu , ksar Meski fut partit des

monuments historiques et tissus architecturaux qui ont résister aux multiples aléas. En réalité la

construction du ksar fut une trace de l'une des époques historiques de la région; Celle de l'expansion

massmoudiénne où moment ou régna l'état des Almohades Mahdite durant le 6 ème siècle de l'hégire/12

ème siècle d'après jésus. Historiquement le ksar occupa un emplacement géostratégique; lui permettant

de contrôler tous les passages et les itinéraires qui fragmenta l'espace tribal convie aux rivalités: soit

ceux qui empreinte ou ceux qui fussent contrôlé par le prisme des tribus d'Ait-Marghad.

Ksar Meski fut battit sur un rocher culminant la rive de l'oued, en lui donnant toute la possibilité de la

mise en place d'un système de contrôler rigoureusement les mobilités dans l'espace qu'il domina. Outre

la matière première, qui fut utilisé dans les réalisations des édifices du ksar: Murailles de l'extérieur, les

habitations... Etc. N'était autre que la terre et la pierre, et c'est certainement ce qui faisa la spécificité du

ksar Meski parmi les ksours de Mdeghra.

Chaque année cette ville célèbre deux grandes manifestations:

-Le festival de la musique Melhoune en avril ou mai.

-L'université automnale de My Ali Chérif au mois de novembre ou décembre.

Le circuit touristique aux environs de cette ville est de 20 km, faisable en voiture ou en autocar. Il

passe par plusieurs beaux ksours de la palmeraie du tafilalet. Dans cette zone existe plus de 200 ksars.

4- Bibliothèque Abou Salem.

Elle fut fondée au 10ème siècle à la Zaouïa de sidi hamza et connut son apogée au 11ème siècle avec

l'apparition du savant théologien Abou Salem El Ayachi. Elle est riche en manuscrits d'une grande

valeur dans les différents domaines de la culture, de la science et de la théologie.

L'exploitation touristique de ce site nécessite la création des campings ou auberges dans le cadre de la

valorisation du produit de la montagne dont les potentialités sont abondantes.

5- Les gravures rupestres.

Celles de Taouz datent de l' époque protohistorique, on trouve d'autres dans la région d'Alnif. Elles

sont accessibles par véhicules 4*4 et ces sites sont exploités dans le cadre de randonnées à dos de

chameaux et organisées au départ de Zagora vers Merzouga ou inversement.

6- Borg Est d'Erfoud.

Situé à trois km du centre d'Erfoud sur la route reliant Erfoud à Merzouga sur une colline qui domine

la ville et sa vaste palmeraie. C'est une vieille forteresse dite Borg depuis laquelle on contemple les

magnifiques paysages du Ziz et sa palmeraie , ainsi que la ville d'Erfoud et les ksours avoisinants.

7- Carrière des fossiles.

A 13km d'Erfoud sur la route de merzouga se trouvent les pierres fossilisées. Ces grosses pièces

présentent un décor harmonieux à base de motifs végétaux et animaux qui reviennent à une époque

géologique très ancienne.

Retour au début

II- Le tourisme désertique et oasien.

L'espace saharien, situé au sud de la province, avec ses nombreux oasis offrant ombre et gîtes,

constitue un produit original et typique fort prisé faisant partie du tourisme écologique devenu de nos

jours un produit de mode dicté par le besoin de l'aventure et de la découverte de la nature exprimée par

le tourisme international.

1- Les Dunes de Sable de Merzouga.

Les dunes de sable de Merzouga, une merveille de la nature, constituent l'une des fiertés touristiques

de la province.

Elles se situent à 50km d'Erfoud et à 40km de Rissani. Ces dunes connues sous le nom d'erg

chebbi sont réputées par leurs vertus thérapeutiques surtout pour des cas rhumatismaux. Elles atteignent

parfois la hauteur de 100m, et s'étendent sur plus de 30km de longueur. Plusieurs oasis entourent ce

site.

Le vrai désert est là, celui dans lequel rien ne pousse et qui étouffe le sol sous un amoncellement de

dunes qui, paradoxalement quand elles sont vues en haut, ressemblent à un déferlement de vagues.

Autre curiosité au sud ouest de Merzouga, parfois en cas de crue de Ziz qui vient disparaître là, se

forme d'un lac qui sert de repos aux flamands roses dans leur migration entre l'Europe et l'Afrique sud -

saharienne.

2- Le village pittoresque:

Constitué de 114 ksars construits en pisé depuis des siècles, il est considéré comme un point

d'attraction touristique pour les visiteurs grâce à l'originalité de son architecture.

Le circuit touristique représente l'itinéraire permettant aux visiteurs de contempler la palmeraie et le

village pittoresque de Rissani sur une longueur de 20km à partir de la route principale n° : 13 en passant

par les ksours Tabouassamet el Ghorfa jusqu'à Merzouga et ksar Haroune.

3- Le Site Tifounacine.

C'est une grande Marée attenante à la grande palmeraie du bas de l'oued Gheris. Elle s'ouvre en

direction de la localité de Tadighouste sur un paysage mouvementé de collines. Elle donne l'aspect d'un

ensoleillé attirant continuellement les amateurs de la pêche.

4- La Haute Vallée de Ghéris.

C'est la zone d'Amsed à 18 km de Tadighouste célèbre par ses gorges, d'où le nom "gorges de

l'amsed" son intérêt touristique est incontestable du fait qu'elle constitue un itinéraire important pour les

participants aux rallyes internationaux.

5- La Palmeraie de Goulmima.

Sur la haute vallée de Ghéris se trouve la petite bourgade de Goulmima offrant une curiosité naturelle

et éblouissante marquée par l'existence d'un ensemble de ksors au milieu de la palmeraie.

Deux superbes vues panoramiques de ces oasis s'offrent à partir du belvédère de la route d'Errachidia et

du plateau qui surplombe la ville au Nord -Est.

En aval de la ville, se trouve à 5m de route le ksar de Igoulmimen qui est l'exemple le plus

représentatif de l'architecture de la région.

6- La Palmeraie du Ziz.

Elle s'étend sur plus de 150km bordant souvent la route principale 21, jusqu'à Rissani. Elle offre aux

visiteurs de beaux paysages à plusieurs endroits , notamment à Errachidia , Meski , Ouled Chaker,

Aoufous , Zrigat, Douira , Maadid , Erfoud et entre cette dernière et Rissani.

7- La Palmeraie de Jorf et Touroug.

Elle longe les rives d'oued Ghéris et est entourée d"un paysage minéral pittoresque, cette palmeraie

est peuplée également d'oliviers.

8- La Source Bleue de Meski.

Arrêt indispensable et hautement conseillé en saison chaude, Meski se trouve à 17 km d'Errachidia sur

la route d'Erfoud -Rissani. Cette source jouit de sa situation géographique au centre de la palmeraie,

avec une vue panoramique sur l'ancien ksar de Meski.

Ce site est aménagé en piscine, café, restaurant et doté d'un camping caravaning d'une capacité

d'environ 200 emplacements. Le site est d'une renommée internationale.

9- Zaouïa de Sidi Hamza.

La Zaouia de sidi hamza mérite, à elle seule, une excursion. Elle est située à 35km de la ville de Rich

et à 20km de la R.P.21, dans une zone de montagnes au haut des beaux paysages, plusieurs possibilités

de randonnées, de pêche à la truite et de chasse de toutes sortes de gibiers.

III - Le tourisme de la Montagne.

L'espace montagneux de la province est situé au Nord-Ouest de la province. Avec des sommets

atteignant plus de 3200m, cet espace riche aussi bien au niveau naturel que culturel, offre la possibilité

de pratiquer plusieurs sports liés à l'activité du tourisme de montagne.

1- Imilchil.

Située géographiquement dans une zone de montagnes qui longe un ensemble de rivières riches en

poissons surtout en truite.La région d'Imilchil est réputée par ses deux lacs Isli et Tislite commémora

une légende tissée autour de la tribu des ait Hdiddou qui célèbrent annuellement le moussem des

fiançailles.

2- Lac Isli et Tislite.

Ces deux lacs sont situés en plein cour du haut Atlas oriental, respectivement à5 km et à 16 km

d'Imilchil centre.

Ces lacs jouissent des meilleures conditions pour la pratique des sports nautiques et la pêche de la

truite.

3- Spéléologie.

La province offre un grand nombre de grottes et de gouffres, ce qui représente un terrain fertile de

pratique de sport souterrain pour un nombre important d'amateurs de ce sport.

On cite:

Grottes Akhiam d'Imilchil.

Grottes Titaouine à zaouia de sidi hamza.

Grottes Ifrin sidi lhaouari.

Grottes Ifri Nouadou.

Grottes Bouazmou.

Grottes Ifri N'Taklaline Mellaab.

Grottes N'Mimount Mellaab.

Grottes Caf Aziza.

4- Les Gorges.

De superbes gorges sont répandues dans les différentes régions de la province. On peut citer les

gorges d'Assoul à Amellagou, les gorges de l'Amsed à Tadighouste, les gorges de Ziz à la commune d'el

kheng et les gorges de l'end à zaouia de sidi hamza. Certains de ces sites peuvent être exploités dans le

cadre d'organisation de randonnées pédestres ou équestres.

- les Gorges d'Agourai.

Sur la route secondaire qui relie la ville de Rich à la ville d'Assoul se trouvent les gorges d'Agourai à5

km du village d'Assoul, dans une zone encerclée par un ensemble de paysages verdoyants au milieu des

rochers touchés par l'érosion; l'ensemble forme une gamme de couleurs impressionnantes. Non loin

d'Assoul, on trouve le tunnel de Taganza. Dans cette région le moussem sidi Bouyacoub est tenu chaque

année, pendant le mois de chaâbane.

Les Gorges de Ziz:

A partir de Rich le chemin suit dans la vallée de Ziz, à partir du " tunnel du légionnaire" "Foum

zaabel" après ce passage les premiers palmiers apparaissent sur les rives de oued Ziz.

IV- Le Thermalisme.

Les sources existant dans la province notamment Hammat My Ali Chérif en particulier, et Hammat

My Hachem sont visitées pour la qualité thérapeutique de leurs eaux.

Quant aux dunes de sable de Merzouga, elles sont particulièrement fréquentées par les visiteurs

nationaux et internationaux désirant prendre des cures de bains de sable.

1- Hammat My Ali Chrif.

La source de Hammat My Ali Chérif est située à 40 km d'Errachidia vers Meknès et à 20 km de la

ville de Rich. Elle est aménagée en station thermale. D'après une étude du ministère de la santé publique

sur l'utilisation thérapeutique de ses eaux, la baignade à cette station est recommandée dans les cas

suivants:

Constipation et atonies intestinales.

L'élimination des déchets de l'organisme.

Obésité.

Certaines douleurs rhumatismales.

Inflammations d'artères.

2- Hammat My Hachem.

A 4 km de Hammat My Ali Chérif et à 12 km de la ville de Rich se situe la source thermale My

Hachem, son eau est recommandée pour la digestion.

Les potentialités cinématographiques de la province.

La région d'Errachidia, notamment dans sa partie sud ( Erfoud et Merzouga) est un paradis pour les

grands producteurs internationaux qui y trouvent tous les ingrédients qui permettent au créateur de

monter les productions qui restent intelligibles dans les mémoires des cinéphiles.

En effet, la nature a arboré cette région du plus grande Oasis du monde (Oasis du Ziz) de très belles

montagne ( le haut Atlas) de merveilleuses gorges ( gorges d'Imider et d'Amsed), des dunes de sable

incroyables à Merzouga, de grandes étendues sahariennes, de la plaine de Tafilalet aux charmes

paradoxaux avec ses milliers de palmiers-dattiers, ses Ksours aux couleurs ocrés, la simplicité de ses

populations. Les très nombreux films tournés prouvent, si besoin est, l'intérêt grandissant de cette région

dans l'industrie cinématographique mondiale.

A titre d'exemple on peut citer les films les plus célèbres tournés dans cette contré:

-Un thé au Sahara.

-Highlander III.

-Trésors de l'Atlas.

-Marrakech.

-Le légionnaire.

-Momie I.

-Momie II.

-The Return of the Momie.

LA VALLEE DU ZIZ

Descendu du Haut-Atlas, le Ziz creuse son cours dans d'impressionnantes falaises - imaginez sa

puissance passée ! - vire aux environs de Rich et pique vers le Sud où il nourrit l'immense palmeraie du

Tafilalet et, enfin, va se perdre dans les sables de Taouz. Près de Rich se trouve la médersa de Sidi

Salim, sage qui possédait l'extraordinaire don d'effectuer chaque vendredi le voyage aller-retour à la

Mecque! A moins d'avoir l'extrême vélocité de Sidi Salim, il vous faudra quelque temps pour rejoindre

Erfoud. Et c'est tant mieux! Dans la vallée du Ziz, l'eau est source de beauté, elle ponctue la route vers le

désert. D'abord l'oued Ziz offre un spectacle impressionnant. Il taille impétueusement le calcaire pour

créer un long corridor bordé de hauts palmiers d'où émergent les ksour et la sublime casbah d'lfri. Puis,

endigué par le barrage Hassan Addakhil, il forme une vaste nappe émeraude. Sur les rives ocre rouge, à

l'ombre des abricotiers, des femmes font leur lessive.

Un peu plus loin, la source bleue de Meski est réputée pour accroître la fertilité. Des jeunes filles, aux

tresses ornées de pompons de laine, de coquillages, de rubans et d'amulettes, s'y baignent à la lueur des

bougies qu'elles allument dans la grotte. Au bout du voyage, la monumentale porte d'Erfoud s'ouvre d'un

côté sur... un million de palmiers. De l'autre, sur les milliards et les milliards de grains de sable des

premières dunes sahariennes. Maintenant, pour rejoindre Merzouga, rien de plus facile : cap sur le

désert!

Ouarzazate et sa région

La région de Ouarzazate , qui a toujours attiré l'attention de nombreux historiens , reste encore une

énigme pour eux.

Cependant certaines recherches archéologiques effectuées ont prouvé l'existence de divers civilisations

qui auraient vécu dans cette région; ces même recherches ont prouvé aussi une occupation humaine très

ancienne : en y a trouvé des gravures rupestres témoignant des temps préhistoriques.

La région de ouarzazate semble avoir été le point de rencontres commerciales avec plusieurs pays du

Nord et du Sud du continent , Aussi d'autres intérêts économiques , recherche de l'or et d'autres métaux ,

auraient déterminé l'établissement de marchands de différents nationalités et religions dans cette partie

du pays formation de petits royaumes juifs ce qui a favorisé son expansion à une certaine époque.

c'est à partir du milieu du VIII° siècle que l'extension de la révolte kharijite et l'apparition des Idrissides

s'opposaient à l'autorité des khalifats de Damas d'où la fondation de Sijilmassa à Tafilalt et la décadence

des anciennes villes de Todgha et de Ziz.

La province de Ouarzazate servait alors de voie de passage aux caravanes transportant les marchandises

qui arrivent du Soudan et de Sijilmassa et sont dirigés vers le nord de l'atlas ( Marrakech / Fès) et vers

Tlemcen.

ouarzazate était alors le coeur du Maroc où un commerce renommé et florissant a voulu une relance

économique pour le pays.

Dès la seconde moitié du XIII° siècle , les Arabes Maâquils se sont infiltrés dans toutes les provinces du

Sud marocain à l'exception des zones montagneuses leurs méfaits s'accroissaient ébranlant les

organisations sociales qui régissaient toutes les provinces du sud et qui ont été remplacées par l'anarchie

, l'exploitation chantée et brutales des arabes.

Même la région de Ouarzazate a subit le jonc des Arabes qui occupaient alors le pays et ses alentours

" les gens des qsours payent ces Mâaquils pour qu'ils les aident à se battre entre eux " .P69 D.J.M , le

Maroc Sahariens des origines à 1670 ,

A l'époque Saâdienne , la région revit encore et connut un essor économique et culturel favorisé par le

développement des échanges transsahariens.

Mais après la disparition d'Elmansour et la déviation littoral atlantique au profit des européens ,

l'activité de la région se détériora.

vint alors la dynastie chérifienne Alaouite , la région connut une eré nouvelle et resta fidèle au trône.

Avec l'arrivée des troupes coloniales dans la région , les habitants prennent conscience que l'unité du

pays était en danger . Aussi toutes les populations du Maroc Sahariens y firent face et refusent

l'influence colonialiste.

On comprend alors l'accueil avec ferveur réservé à l'avènement de l'indépendance lors de la visite

inoubliable du feu Sa Majesté Mohamed V aux régions du Sud en 1958.

Ensuite , vint la visite du Feu Sa Majesté le Roi Hassan II en 1962 qui donna beaucoup d'espoirs à la

population du sud sa deuxième visite effectuée en 1966 S.M.R Hassan II donna son accord et approuva

la construction du Barrage Elmanssour Eddahbi qui donna un nouveau souffle pour cette région dans le

domaine de l'agriculture .

Les gorges, La vallée et l'oued du Todra

Les gorges de Todra sont des falaises hautes (max = 300 m) et étroites. Avec une voiture "normale", on

peut avancer pas mal à l'intérieur des gorges sur une bonne route en bitume, étroite, jusqu'à une rivière

où l'on passe à gué. Puis le chemin est en terre avec des cailloux. Il y a un hôtel et des restaurants aux

pieds de la plus haute falaise. C'est de là que s'élancent des grimpeurs avec leur équipement, à l'assaut de

la falaise. C'est très joli.

Vallée de Todra : oasis qui se déroule comme un ruban de verdure au milieu d'étendues désertique, sur

une longueur de 20 kilomètre et une largeur moyenne de 1 à 2 kilomètre. Situation de la vallée : les

limites de la vallée sont au Nord, le grand Atlas, les seuil et la vallée de l'oued Imider ; au sud, la partie

orientale du jbel saghro à l'Est, les chaînons orientés nord sud du bou Touri, le jbel Tisdafin et le ferkla.

L'oued de Todra : l'oued todra est un des oueds droite du Chéris, il change de nom dans sa partie

inférieur et prend celui du district qu'il traverse, le ferkle, avant de se jeter dans le chéris. L'oued todra

descendant du grand Atlas est alimenté dans sa partie haute par de nombreuse et ne manque jamais

d'eau, tout au moins dans sa moyenne vallée. Description de l'oued : L'oued todra à une eau limpide et

agréable au goût son lit n'en manque jamais ; un grand nombre de canaux en dérivent, donnant en tous

temps un arrosage abondant aux plantation qui le bordent. Pendant la partie inférieur de son cours où il

traverse l'étage inférieur de la plaine, il coule au milieu d'une tranchée d'environ 1000 mètre de large

séparée du terrain voisin par des talus escarpés de 8 à 10 mètres. Le fond de la tranchée, de sable, est

couvert de cultures et de palmiers : c'est le coeur de l'oasis… dans la partie où il traverse l'étage

supérieur, l'oued s'y creuse une vallée à pentes douces ayant au font 1.200 à 1.500 mètre de large. " Au

moment de la fonte des neiges, l'oued Todra trop puissant, franchit parfois son gouffre de testafit. Il

poursuit son cours à travers la plaine dans un lit qui tout le reste de l'année n'est qu'un large chemin

rempli de galets ainsi, pendant quelque jours chaque année l'oued Todra et l'oued Ferkla ne sont qu'une

seule rivière. " Le Todra compte quelque affluent, presque toujours à sec. Les principaux sont : sur la

rive gauche, l'assif tidrin ; sur l'assif droite, l'Imi N'OUZLAG, qui conflue aux Aît snan, l'oued Arg n'sidi

Ali ou Bourk, qui conflue à Taourirt n'imzilen, et l'oued imider qui se jette dans le Todra à taria. Tous

les oueds n'ont d'eau qu'au moment des pluies.

Habitats de la vallée de todra : La vallée de Todra conserve un patrimoine architectural remarquable à

plusieurs égards, en particulier par son harmonieuse intégration aux paysages dans lesquels il s'insère

celui-ci comporte une quarantaine de Ksar et Casbahs ayant des proportions et des volumes variables

mais la vie quotidienne qui s y déroule est caractéristique et dénote une identité séculaire .Ces villages

fortifiés ( Ksour) et casbahs s'échelonnent le long des deux rives de l'oued todra de la haute à la basse

vallée.

La vallée et gorges de Dades

La vallée du Dades, route des mille casbahs. De Ouarzazate à Boulmane de Dadès, vous allez

découvrir sur 170 km, un des plus étonnants paysages du Maroc. Coincé entre le jbel Sarho et le massif

du Haut-Atlas, l'oued Dadès serpente dans un paysage aride et désertique pour réussir à alimenter une

série d'oasis. Parmis ses nombreuses casbahs celles d'el Kabbaba, Dar Aïchil, Dar Aït Souss,Amerhidi.

Les gorges du Dades, on peut s y promener , une rivière froide coule au fond de la gorge, les courageux

peuvent descendre le lit de la rivière, au fond de la gorge, sur 1 ou 2 km, les pieds nus dans l'eau, c'est

très joli, calme, vert et ocre. On peut aussi prendre son déjeuner à cet endroit avant de repartir pour

Ouarzazate.

Le souk

Rassemblant selon les régions de 200 à 10 000 personnes, le souk rural, gros marché hebdomadaire, peut

être une gigantesque ville de toile dressée pour quelques heures. On y retrouve les paysans ayant

parcouru en plusieurs heures de marche jusqu'à dix kilomètres ou même plus, les négociants allant de

souk en souk au cours de la semaine, et enfin les artisans venus offrir leurs services spécialisés. Le souk

a ses rues, ses quartiers, ses lieux de marché et ses lieux de restauration : une véritable ville même si elle

est éphémère. Au souk, les paysans apportent leurs productions agricoles et artisanales : grains, fruits,

légumes, bétail, oeufs, beurre… mais aussi poteries, laine, tapis, etc. Ils repartent avec les produits venus

de la ville : sucre, thé, épices, huile, pétrole, ustensiles en plastique et parfois même du bétail. Les

services offerts par les artisans sont ceux de l'artisanat traditionnel (cordonnerie, couture, tissage,

forge…) mais aussi de plus nouveaux (coiffure, photographie, réparation radio…). La restauration -plus

de 35% des implantations sur le souk- est importante et variée : thé, brochettes, kefta, beignets… Le

souk est aussi un lieu de contacts sociaux, un lieu de rencontre avec l'administration : état civil, justice,

poste, soins médicaux sont souvent réglés sur le souk. Pour toutes ces raisons, le souk est un élément

important de vie et d'organisation régionale. S'il comporte des boutiques fixes, dans son périmètre

proprement dit ou à proximité, s'il est situé près d'un axe routier, le souk peut donner naissance à une

petite ville, relais, étape routière, qui s'allonge le long de l'axe de communication.

La vallée du Dades, de Ouarzazate à Tinherir, d’une beauté exceptionnelle, débute avec la

palmeraie de Skoura. Cette vaste oasis abrite plusieurs kasbah relativement bien conservées