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NUM!RO 20, - I'" ANNtE L. e Numéro : DIX ~tlmell DU DIMANCHE 14 AU DIMANCHE 2t .IVIIL 1801 Journal RÉDACTION ET ADMINISTRATION A la Bourse du Travail , 3, rue du Château-d'Hau, Pari s (Xarrond.) Bureau 20, l" Étag e. - Téléphone 256-81 Syndi cali ste l, araissant le Di manche OR G~NE .. . . r - 11 TARIF DES ÀBONNMENT$ DllU Conf'é dératien Générale du Travail EDPLE FRANCE... ... .... .. . Un an : G fr. - Six mols : fr. ao EXTÉRIEUR......... Un an : , fr. ao. - Six mois : fr. L'EXODE Lorsqu'il y a deux ans, au Creusot, le projet d'Exode prit corps, il n'y a pas de manœuvres et de pressions qui Îa e ~: ri ~tf~~té:: S 0 r : u~nse e: ~t~~~~ que la crainte seule de l'Exode décida le ministre Waldeck à jnuer la co- die de l'arbitrage. Or, voici que le projet d'Exode est repris par les mineurs de Montceau et considéré par eux comme leur der- nier atout: ils attendent les résolu- tions du Congrès de Lens et si les dé- cisions prises sont équivoques, dila- toires et 1,.e leur donnent psts satis- faction, ils se prépareront à !'Exode. Cette levée en masse de toute une population, sa marche sur Parrs, sans autre but que de venir protester contre la tyrannie capitaliste, serait un événement gros de cnnséquences. S'il éfai t mis à exécution, c'est un inconnusùrement grandiose, - sinon tragique, - qne nnus réserverai t l'F.xode. Il va de soi que force bonnes gens qu'effarouche tout ce qui sort d., la routine et du convenu, ne vont pas ;~~/1: ~~r dr :!!~!if : a~ d!b~~~t~:.~r ~ ~ jet de manifestation en longue cara- vane. Et puis après?... Si les peuples n'avaient jamais fait de folies ils ne se fussent jamais révoltés et nous serions encore, tous tant que nous sommes, des esclaves1soumis, des bêtes de somme. ,La révolte est une Iolie é FI est fou e s'insurger contre les puissants du jour qui ont pour eux police, armée, msgislralure... Il est fou, pour des ouvriers, de f aire grève sans avoir un liard en poche et sans savoir comment ils mangeront demain ... Il est fou de propager l'idée de Grève générale ... .u,,..._,,.,"" foli es - A-tnomb~ d'autres a~;}: 11~:h~~~i u u~~é~~*~~: d;.- ~1 à coups de folie de ce geifre que s'est réali sée l'évolution humaine, que les hommes ont marché de progrès en progrès, et toutau plus peut-on dire que l'Exode est une « folie> nouvelle. Et encore, est-elle vraiment nou- velle? Ne peut-on pas resservir à son propos le cliché : « Rien de nouveau sous le soleil ! > Il y a des précédents: n! t nc~~t ~~~~:r~: s~~:~!~t~~lié:e:;i P.araientl'écrasement de la Révolotion, ~i1 1e~u;u~n ;a ~~!~ep!' r E:~~~d~~s i~~ ~~~: les plus énergi ques, les plus audacieux, marchèrent sur la capitale, au secours de la Révolution. La plus lèbre de ces bandes, celle des Marseill ais, forte de f200 à 1500 hommes, a laissé son nom au chant de révolte dont elle scandait sa marche, la Marseill aise. Quand ces bandes arrivaient dans Jes villes, dans les villages, c'était un enthousiasme indescriptible, les so- eiéUs populaires, les femmes, les enfants, allaient à leur rencontre, organisaient de fraternelles récep- tions où, après un banquet sommaire, A ~ J ·r les énergies se retrempaient en des ppei aux ournaux corporatl s diseours enflams. _ _ Ces ban~~s arrivèrent ~ Paris. ver~ Toutes les organisations syndicales édi- Ia fin d&JUlllel1792 et c'est grace a tantunjournal sont invitéesàsefoirere- leur concours ~u'au 10 août I'insur- prése~ter II une réunion préparatoire qui rection fut vic,orieuee, les Tuileries aura heu le prises d'a11eaul et Jè tr~tre Louis XVI LuND116 ÂVRIL, .. 9 aflaaES ou sern, détné. . "' Li. Boinse PU TIU VAlL DE PARIS ( lalle Cet Exode eut donc une ce:'141(le eu, Ctmf lrtmc.,) u\ili l,é 1 1 é,tte réunion aura pour objet la création U ~lu1ré06mmen~,en 1894,auxElals- d'un.Syn.:' Gfl ri.la pr,ue cor poraliv,. Une ma, autre tentative d'exode : Commiwsion '1!ra .oommée pour élaborer Lee Sana-Travail de l'énorme répu- un projet de statulR, blique, les tramps, s'étaient donné GUERRE A LA GUERRE rendez-vous pour le 1" mai, à Was- hinglon, la capitale législative. Le. !>~t . - . - - . de cette manifestation colossale eta1t La Manz Jestatzon pour la Pazx fort nébuleux, imprécis. Qu'allait-on - - fair~ à \Vashi!}gton_? clamer un bon La Fédération des Travailleurs munici- salaire et la journee de huit heures. paux de Paris a décidé que deux de ses En grandes hordes, de tous les cen- membres participeront à 1a manifestation tres, même les plus éloignés, par- , r,our la paix, qui se ren~r.~ à Londres vers laient des multitudes, qui forma\ent 1 :/ c~!' : :~d e :;b1; pi g~~~~!'etÎ: ~~ri~~;~ués des colonnes de ce qu on appela I Ai·- La Fédération de !'Ameublement a aussi mée I ndustrielie. Une colonne partit de décidé d'envoyer un ou deux dégués, sui- San-Francisco et la folie de parcourir vant les fonds votés à cet effet par chaque les mill iers de ki. lomètres qui séparent S1. ~d 8 ;~r~~~~T ~t~vail du Mahs vient, de ce port de \ V~~hmgton ne découragea son côté, d'adresser un appel aux Syndi- personne. D ailleurs, en gens prau- cats de la ville, pour subi e ir collective- ques, sûrs de ne pas arriver à pied, ment aux frais d'un délè ué en Angle- les. trampsde_l'Ar:e l!ld~strielle pre- teD:;,-utre part, la Commi ion d'initi ative riaient le tram: ils arrivaient dans les a reçu une adsion du Syndicat des limo- gares et, d'autorité, chauaient des nadiers-restaurateurs de Carcassonne qui trains et se mettaient en route. désire participer à l'envoi d'un délégué Dans )es vil!~s .où pa-s~a itt 1:An:i:l\e 1 ~1; é ~!~~tiot,, te ~~: ~~ ~ ~ a é.té trans mise à Industrielle, c était des.recept1~n. s u.n Beaucoup de Syndicats vont se trouver peu «bluffeuses», - bien americai- en situation identique: leurs ressources ne nes d'aillenrs. Tous, bnurgeois et tra- l~ur permettant pas de faire face aux frais vaill eur~, voulaient se solidariser avec f afi~:~ 1 ~l{u .; ;e~Îi u o r ur F é o d ~~!fi~e~;e :éti!; les manifestants : les « Unions » al- ou d'industrie soit avec leur Bourse du laient au-devant d'eux, musique en Travail ou leu~ Union locale ou régionale. tête, et les principaux cnmmerçants . Nous l'~vons d.it .= pour que la déléga- faisaient cadeau de charretées de vie- t ion ouvrière qui ira à Lo~dres ait un.tu!),ill es e.t de vêteme nts qu'ils avai~nt ~i t'~éé ~e ci~i~~é~~?~i ie ~~!t ~~~p n o!!~"J-~e pt;! som de faire processtonnersurmontees grand nombre possible de délégués et que de grandes pancartes indiquant le c~ux-~i soient les porte-paro.lesd'une quan- nom et l'adresse des donataires, ti.t~ d orgamsaücns économ1qu~s. Cés con- Cet Exo~e. gigantesque échoua. ~n~ 0 ~!r ~~~t~ e;,d~ala :t 1 : r ~!t!~\ 0 : uJ!: Quelques milliers de tramps seulement travailleurs de France. parvinrent à Wash.i ngton. Quant aux ==== divers tronçons de t'Armée Indus- trielle, us furent a~rêtes en chemin . Une Fédération de « Jaunes ,, par la troupe envoyee contre eux; les gares furent occues militairement et les sans-travail mis dans l'impossi- bilité de continuer leur route. Ce qui est à retenir, c'est la puis- sance d'agi tation deceue ie d'Exode. En i894, grâce à l'Armée Industrielle, les Etats-Unis subirent une efferves- cence qui revêtit des allures révolu- tionnaires. Qu'adviendrait-Il en France, si, par exempl<>, Ics, -e-c,..vi a~ cL....Mo nlo<>a.u, voulaient réaliser !'Exode et mar- chaient sur Paris? Des populations qu'ils trouveraient sur leur chemin, les mineurs auraient sûrement un chaleureux accueil. On reverrait les enthousiasmes de 1792 et i894. Par contre, il est fort probable que le gouvernement pren- drait des mesures répressives. Malgré qu'il n'ait aucune raison plausible à intervention, comme il a pour fonc- tion primordiale de protéger Capital et capitalistes, il ne manquerait pas de faire barrer les routes par la force are, risque à renouveler les tueries de Fourmies, de la Martinique et de Chalon. Et quel poignant spectacle que celui de ces deux ares en présence : l'are en culottes rouges, contre cette armée improvisée de gvistes levés pour leur droit à la vie! Le peuple en serait secoué d'émo- tion. Et, qui sait? L'exemple étant contagieux, le souvement de Mont- ~~ a 0u f ~~:/ Jahl :~t-être une répercus- Emile PoUGET. Le capitalisme, - plus ou moins réac- teur, mais toujours exploiteur, - ne borne plus son action dèsagrégeante et dépri- mante aux grands centres industriels. Après avoir, au Creusot et à Montceau-les- Mines, expérimente la puissance de désu- nion que les Syndicats jaunes exceréent sur les travaill eurs, voici qu'enchantés du résultat, il tente de semer partout cette graine pernicieuse. .il.a.mê me.l' impudence d'essayer de pol:. luerParisl Ces jours rniers, les Syndicats pari- siens ont ~çu un prospectus, sans signntu1e , qui sollicite leur adhésion à un e union ' ëdérative des groupements ouvridrs prof essionnel s. Pour juger de suite les auteurs anonymes de cet Appel, il suffit de noter qu'ils pré- tendent que « les Bourses du Travail, les Unions et les Fédérations de groupes u sont au pouvoir de groupements plus po- Htiquas que professionnels » Comme mensonge on ne peut rêver plus impudent, - et aussi plus nigaud! En eITet, quel est le militant qui ignore que, àès le premier article de ses statuts, la Confédération du Travail déclare que les éléments qui la constituent doivent se te- nir en dehors de toutes les écoles polil i- ques et que la Confédération a pour but d'u nir , . no· le terrain écon omique, les travail- leurs en lutte pour leur émancipation inté- grale1 Qui ne sait que les Bourses du Travail se sont superbement développées et épa- nouies quand elles ont su éviter toute contamination politique, faisant de l'orga- nisation économique leur champ d'action? Et puis encore, qui ne sait que Je mouve- ment syndical n'est réellement devenu sérieux et puissant que du jour où il s'est affi rmé en deltors de toute tutelle politique, ayant même soin d'éviter les acointances d'école et ayant pour objectif la constitu- tion d'un réel Part i du T raail, - parti conscient de son rôle: voulant, dans Je pré- sent, conquérir de haute lutte des réformes et se préparant, dans un avenir plus ou m~in. s lointain, Il opérer lui-même l'expro- prmtion de la classe capitaliste 1 El c'est lorsque les groupeme.nts corpo- ratifs sont arrivés à ce degré de développe- ment et de coMclence que des anonymes osent les accuser d'être c plus politiques q11professionnels » 'I C'est de la superbe impudence! Et l'im- pudence est d'autant plus cynique que !e prospectus où ces chcsea sont aCflrmées émane d'une prétendue Commis,ion écutiElue. Bas le masques, mes seigneurs! Il ne suffi t pas de s'afflrmer Commisrion E a:lcutivElue pou( réussir à piper les syn- dicats. Ils en ont vu bien d'autres depuis Barberet.. .... Les syndicats parisiens ont eu la dignide ne pas s'abaisser devant les réacteurs du Conseil municipal qui, - jugeant les militants des corporations à leur niveau,- les supposaient prêts à toutes les bassesses pour de l'argent. Ce n'est pas après avoir refusé le subsi- des nationalistes que ces syndicats iront s'acoquiner avec des jaunes qui n'ont même pas l'habileté de dire qui ils sont 1 Un peu de pudeur, illustre Commission écutiElue, poussée comme un cham- pignon vénéneux sur les couches du fumier nationaliste de l'Hôtel-de-Vitle. Des noms, s. v. p.! Qui vous a élue 1 Où 1 Quand? LA VERRERIE OUVRIÈRE Après quatre années, semées de.difll - cultés de toutes sortes, la V urer,e Ou- »riëre est enfin entrée dans l'ère de pros- périté que nous laissait prévoir la sttua- tion de l'ane précédente. Le rapport que présente le .conseil d'administatlon sur les opérations de l'année 1900 ne laisse aucun doute à cet égard. Sans être optimiste, on peut af- firmer que l'usine prolétarienne a con- quis victorieusement sa place sur le marché industriel et qu'elle n'a plus, maintenant, à redouter la concurrence des verreries capitalistes. La comparaison du chiITre d'afJaires réalisé pendant les quatre anes écou- lées donne, en raveur de 1900, des résul- tats vraiment merveilleux et, j' oserai dire inattendus. De 1897 à 1899, nous avons constaté, chaque année, une progression cons- tante, mais égale, dans la production et dans la vente; pendant cette période dif- ficile, le chilTre des affaires augmentait invariablement de 100.000 francs environ d'une année à l'autre; c'était déja fort encourageant. Le chiffre d'afJaires de 190ll surpasse de 311.000 francs celui de l'exercice précédent; en une seule année la vente s'est élee de 437.000 francs à 748.000 francs; c'est une augmentation de plus de 70 pour cent. Le bénéfice net qui, l'année précé- dente, n'était que de 17.500 francs a at- teint,en 1900, la somme de 116.000 fr ncs ~û chiffres roud«. t_;·.,.~t, p11.r ra1.1!)fJ1'l au capital oe 500.000 rrancs vngsf,!é clans l'erureprrse, un revenu de 23 fr 20 pour cent. ga~~e~/ ~~ ~ r~ti, :~~e~ t!;~, ~~r: ;;L~f ; pas, mieux que les dissertations les plus savantes, la spoliation dont les travail- leurs sont victimes dans notre état SOcial, et la nécessité ce substituer aux en- treprises capitalistes l'exploitation com- muniste? Si la verrerie d'Aibi avait été édi[lée- par un industriel disposant d'un capital, de 500,000 francs, ce capital lui serait in- tégralement remboursé dans quatre an- néee, en supposant - ce qui est peu pro- bable, - que tes bénéfices restent main tenant stationnaires. Et après ce laps de tem_ps, le . bétlce, tout le fice. appartiendrait « légalement > à ce ca?i- 1aliste auquel l'apport aurait été rem- boursé? Allons donc 1 Pour tout dire, il est inûniment pré- sumable qu'un capitaliste qui aurait eu à supporter les épreuves que la Verrerie ouvrière a subies, aurait fait faillite. Car, il faut le répéter, si notre verrerie a surmonté toutes les diffi cultés, on ne le doit pas seulement au concours des organisations _ouvrières et, en particu., her, des Sociétés I coopératives mais surtout à l'esprit d'abnéi;alion d~nt les ouvriers d'Albi ont fait preuve. C'est parce qu'ils ont spontanément aban- donné, pendant de longs mois, une gro,-, , 8 partie de leur salaire, que la Verr ene ou vr1ère n'a pas sombré. Et, cela .mo~tre encore la. supériorité de I or. gamsati_on communiste dont la Ve_rrerie ouvrière est une pâle image, puis qu avec les mêmes moyens, les tra- vaileurs exploitant en commun leur usme, ont obtenu des résultats merveil- leux, .alors que, dans des circon lances identiques, un patron se serait infaill'- blement ruiné. · c·e~t qu'on a du courage, quand on trava1_1le pour soi , on n'hésite pas à souïtrtr, à se priver mnmanlaném'<lnt quand on sait que ces so.. ances l'BS privations n'auront qu'un temns et ' que CONGRÈS DES OUVRIERS DES PORTS lorsqu~ vie nd ront les ~nnéos iirospbres: _ _ un pan on rap~ce ne s emparera pas des le ~~::i 1~~ec~ ~~~t~n3!s1\i~ ~~:: no~~o ~t~~~· ~:~t'!f : \~~l~~~~nt : c'est ma propriété, ~~,re~s~f.•~i~t:~~~~!l~i F1g~,.itm~ .. /,~~~'. -o- rê~o:i::,~n /,!~~~:: ~tés, tes Syndlenrs des Por~ li m'est agréa~le de montrer luuefois de Duakerque, Cala le, Lo Jiavre, Sulot,Nsznh~ de plus , combie~ noue avions raison Rondeur, Elba~ Rouen, Rochet'ort·Slll' ·Me1-' Vntro les pll,r 1 .7sans de la c Vt1rrerie aux Bo ~e~f ,;, it~~u!f !"~~~°Jr:}111 J :m~f e nt:î!nu~ ë·~ lers . ! . de eesr6eeots numsroa, deij décl8lone qui seront . .st qu t1 n Y _avait pas, eu Ire eux 11t prlees dans ce Congrès, le premler de cr, co~ 1 nous, une puérile querelle dt! mq(II por~~ o~écrét:llrc provlsolro du COUli té centra;; ~·:!it l ~r: a~~e questinn de principe qui eu. MAnc~. La Verrerie aux verriers, disions. POUR LE QUOTIDIEN La souscription remboursable, pour transformer en quotidien la Vo,.i: du Peuple roit bon accueil des Syndicats et des militants. La nécessité d'un tel organe est si im- périeuse que tous sentent combien il est urgent de le réaliser au plus tôt. Aussi, tous s'y emploient de leur mieux. Outre les demandes de tickects, il nous est parvenu, ces jours derniers, quel· ques souscriptions simples qui prouvent les sympathies que, quoique à peine vieille de quelques 010,s, rencontre déla Voi.>: du Peuple. C'est d'abord la Chambre syndicale des cantonniers et ouvriers des services réunis de la Ville de Paris qui, outre les carnets dont elle eff' ectue le placement, a souscrit la somme de cinquante francs pour aider au développement de la Vo,œ du Peuple. Puis, c'est la Bourse du Travail de Montpellier qui souscrit 100 Irancr dans drdentiques conditions : « La Bourse du Travail, nous écrit son secrétaire, le camarade Niel, a dans sa dernière séance, décidé de vous envoyer cent francs, à titre de secours et purement gracieux, c' est-il-dire que cette somme de cent francs est absolument indépendante de celle qui résultera de ln vente des bit- lets ... Vous le voyez, nous ne ménageons pas nos sacrifices l?our aider à la création ra- pide du quotidien syndicaliste et nous es- pérons bien que, sous peu, ce sera un fait accompli ... » D'autre part, au nom d'un petilgroupe de camaraêies parisiens qui s'activent au placement des tickets, un camarade nous écrit, nous assurant, outre les fonds des tickets, une souscription mensuelle de vingt francs : « Qnetques camarades, persuadés comme moi que la V oia; du Peuple, seul journal re- présentant la classe ouvrière organisée mérite seul le nom de journal socialiste, }!~r ~~t~~:ta it ~e~l ie 1~: ~~~a~~ ;;:1:~~1 ~:i~; individualités isolées, et non du proléta- riat conscient, ces camarades ont décidé d'aider à ln création de la Voia; du Peu ple quotidien, dans la mesure de I eurs moyens, par une souscription mensuelle régulière de 20 francs. A cet effet, je vous envoie pour avril un mandat de 20 Irancs ... Révolutionnairement à vous. E. L., d~ P. O. S. R. Ces marques de sympathie doivent être pour nous Lous un encouragement à redoubler d'ardeur, à décupler les ef- forts, afin que, sans tarder les travail· leurs aient leur journal, - fait par eux et pour eux 1

L.e Numéro : DIX ~tlmell DU DIMANCHE 14 AU DIMANCHE ......NUM!RO 20, - I'" ANNtE L.e Numéro : DIX ~tlmell DU DIMANCHE 14 AU DIMANCHE 2t .IVIIL 1801 Journal RÉDACTION ET ADMINISTRATION

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  • NUM!RO 20, - I'" ANNtE L.e Numéro : DIX ~tlmell DU DIMANCHE 14 AU DIMANCHE 2t .IVIIL 1801

    Journal RÉDACTION ET ADMINISTRATION

    A la Bourse du Travail, 3, rue du Château-d'Hau, Paris (X• arrond.) Bureau 20, l" Étage. -Téléphone 256-81

    Syndicaliste l,araissant le Dimanche OR G~NE .... r - 11 TARIF DES ÀBONN'ÎMENT$

    DllU

    Conf'é dératien Générale du Travail

    EDPLE FRANCE............. Un an : G fr. - Six mols : • fr. ao EXTÉRIEUR......... Un an : , fr. ao. - Six mois : • fr.

    L'EXODE Lorsqu'il y a deux ans, au Creusot,

    le projet d'Exode prit corps, il n'y a pas de manœuvres et de pressions qui

    Îae ~:ri~tf~~té:: S0r:u~nsee:~t~~~~ que la crainte seule de l'Exode décida le ministre Waldeck à jnuer la comé- die de l'arbitrage.

    Or, voici que le projet d'Exode est repris par les mineurs de Montceau et considéré par eux comme leur der- nier atout: ils attendent les résolu- tions du Congrès de Lens et si les dé- cisions prises sont équivoques, dila- toires et 1,.e leur donnent psts satis- faction, ils se prépareront à !'Exode.

    Cette levée en masse de toute une population, sa marche sur Parrs, sans autre but que de venir protester contre la tyrannie capitaliste, serait un événement gros de cnnséquences. S'il éfait mis à exécution, c'est un

    inconnusùrement grandiose, - sinon tragique, - qne nnus réserverait l'F.xode.

    Il va de soi que force bonnes gens qu'effarouche tout ce qui sort d., la routine et du convenu, ne vont pas

    ;~~/1:~~rdr:!!~!if :a~d!b~~~t~:.~r~~ jet de manifestation en longue cara- vane.

    Et puis après?... Si les peuples n'avaient jamais fait de folies ils ne se fussent jamais révoltés et nous serions encore, tous tant que nous sommes, des esclaves1soumis, des bêtes de somme. ,La révolte est une Iolie é FI est fou e s'insurger contre les puissants du

    jour qui ont pour eux police, armée, msgislralure... Il est fou, pour des ouvriers, de faire grève sans avoir un liard en poche et sans savoir comment ils mangeront demain ... Il est fou de propager l'idée de Grève générale ... .u,,..._,,.,"" folies - A-tnomb~ d'autres

    a~;}:11~:h~~~iuu~~é~~*~~:d;.-~1 à coups de folie de ce geifre que s'est réalisée l'évolution humaine, que les hommes ont marché de progrès en progrès, et toutau plus peut-on dire que l'Exode est une « folie> nouvelle. Et encore, est-elle vraiment nou-

    velle? Ne peut-on pas resservir à son propos le cliché : « Rien de nouveau sous le soleil ! >

    Il y a des précédents:

    n!tnc~~t~~~~:r~:s~~:~!~t~~lié:e:;i P.araientl'écrasement de la Révolotion,

    ~i11e~u;u~n;a~~!~ep!'rE:~~~d~~s i~~~~~: les plus énergiques, les plus audacieux, marchèrent sur la capitale, au secours de la Révolution. La plus célèbre de ces bandes, celle des Marseillais, forte de f200 à 1500 hommes, a laissé son nom au chant de révolte dont elle scandait sa marche, la Marseillaise. Quand ces bandes arrivaient dans Jes villes, dans les villages, c'était un enthousiasme indescriptible, les so- eiéUs populaires, les femmes, les enfants, allaient à leur rencontre, organisaient de fraternelles récep- tions où, après un banquet sommaire, A ~ J ·r les énergies se retrempaient en des ppei aux ournaux corporatl s diseours enflammés. __

    Ces ban~~s arrivèrent ~ Paris. ver~ Toutes les organisations syndicales édi- Ia fin d&JUlllel1792 et c'est grace a tantunjournal sont invitéesàsefoirere- leur concours ~u'au 10 août I'insur- prése~ter II une réunion préparatoire qui rection fut vic,orieuee, les Tuileries aura heu le prises d'a11eaul et Jè tr~tre Louis XVI LuND116 ÂVRIL, .. 9 aflaaES ou sern, détrôné. . "' Li. Boinse PU TIUVAlL DE PARIS (lalle

    Cet Exode eut donc une ce:'141(le eu, Ctm flrtmc.,) u\ilil,é 1 1 é,tte réunion aura pour objet la création U~lu1ré06mmen~,en 1894,auxElals- d'un.Syn.:'•Gfl ri.• la pr,ue corporaliv,. Une ma, autre tentative d'exode : Commiwsion '1!ra .oommée pour élaborer Lee Sana-Travail de l'énorme répu- un projet de statulR,

    blique, les tramps, s'étaient donné GUERRE A LA GUERRE rendez-vous pour le 1" mai, à Was- hinglon, la capitale législative. Le. !>~t . -. -- . de cette manifestation colossale eta1t La ManzJestatzon pour la Pazx fort nébuleux, imprécis. Qu'allait-on -- fair~ à \Vashi!}gton_? Béclamer un bon La Fédération des Travailleurs munici- salaire et la journee de huit heures. paux de Paris a décidé que deux de ses En grandes hordes, de tous les cen- membres participeront à 1a manifestation

    tres, même les plus éloignés, par- , r,our la paix, qui se ren~r.~ à Londres vers laient des multitudes, qui forma\ent 1:/c~!'::~de:;b1;pig~~~~!'etÎ:~~ri~~;~ués des colonnes de ce qu on appela I Ai·- La Fédération de !'Ameublement a aussi mée Industrielie. Une colonne partit de décidé d'envoyer un ou deux délègués, sui- San-Francisco et la folie de parcourir vant les fonds votés à cet effet par chaque les milliers de ki.lomètres qui séparent S1.~d8;~r~~~~T~t~vail du Mahs vient, de ce port de \V~~hmgton ne découragea son côté, d'adresser un appel aux Syndi- personne. D ailleurs, en gens prau- cats de la ville, pour subie ir collective- ques, sûrs de ne pas arriver à pied, ment aux frais d'un délè ué en Angle- les. trampsde_l'Ar:mée l!ld~strielle pre- teD:;,-utre part, la Commi ion d'initiative riaient le tram: ils arrivaient dans les a reçu une adhésion du Syndicat des limo- gares et, d'autorité, chaufîaient des nadiers-restaurateurs de Carcassonne qui trains et se mettaient en route. désire participer à l'envoi d'un délégué Dans )es vil!~s .où pa-s~aitt 1:An:i:l\e 1~1;é~!~~tiot,,te~fî~:~~~~ a é.té transmise à

    Industrielle, c était des.recept1~n.s u.n Beaucoup de Syndicats vont se trouver peu «bluffeuses», - bien americai- en situation identique: leurs ressources ne nes d'aillenrs. Tous, bnurgeois et tra- l~ur permettant pas de faire face aux frais vailleur~, voulaient se solidariser avec fafi~:~1~l{u.;;e~ÎiuorurFéod~~!fi~e~;e :éti!; les manifestants : les « Unions » al- ou d'industrie soit avec leur Bourse du laient au-devant d'eux, musique en Travail ou leu~ Union locale ou régionale. tête, et les principaux cnmmerçants . Nous l'~vons d.it .= pour que la déléga- faisaient cadeau de charretées de vie- t ion ouvrière qui ira à Lo~dres ait un.• tu!),illes e.t de vêtements qu'ils avai~nt ~it'~éé~eci~i~~é~~?~iie ~~!t ~~~pno!!~"J-~ept;! som de faire processtonnersurmontees grand nombre possible de délégués et que de grandes pancartes indiquant le c~ux-~i soient les porte-paro.lesd'une quan- nom et l'adresse des donataires, ti.t~ d orgamsaücns économ1qu~s. Cés con-

    Cet Exo~e. gigantesque échoua. ~n~0~!r ~~~t~e;,d~ala :t1:r~!t!~\0:uJ!: Quelques milliers de tramps seulement travailleurs de France. parvinrent à Wash.ington. Quant aux ==== divers tronçons de t'Armée Indus- trielle, us furent a~rêtes en chemin . Une Fédération de « Jaunes ,, par la troupe envoyee contre eux; les gares furent occupées militairement et les sans-travail mis dans l'impossi- bilité de continuer leur route.

    Ce qui est à retenir, c'est la puis- sance d'agitation deceue idée d'Exode. En i894, grâce à l'Armée Industrielle, les Etats-Unis subirent une efferves- cence qui revêtit des allures révolu- tionnaires.

    Qu'adviendrait-Il en France, si, par exempl, Ics, -e-c,..via~cL....Mo nloa.u, voulaient réaliser !'Exode et mar- chaient sur Paris?

    Des populations qu'ils trouveraient sur leur chemin, les mineurs auraient sûrement un chaleureux accueil. On reverrait les enthousiasmes de 1792 et i894. Par contre, il est fort probable que le gouvernement pren- drait des mesures répressives. Malgré qu'il n'ait aucune raison plausible à intervention, comme il a pour fonc- tion primordiale de protéger Capital et capitalistes, il ne manquerait pas de faire barrer les routes par la force armée, risque à renouveler les tueries de Fourmies, de la Martinique et de Chalon.

    Et quel poignant spectacle que celui de ces deux armées en présence : l'armée en culottes rouges, contre cette armée improvisée de grévistes levés pour leur droit à la vie!

    Le peuple en serait secoué d'émo- tion. Et, qui sait? L'exemple étant contagieux, le soulèvement de Mont- ~~a0u f~~:/Jahl:~t-être une répercus-

    Emile PoUGET.

    Le capitalisme, - plus ou moins réac- teur, mais toujours exploiteur, - ne borne plus son action dèsagrégeante et dépri- mante aux grands centres industriels. Après avoir, au Creusot et à Montceau-les- Mines, expérimente la puissance de désu- nion que les Syndicats jaunes exceréent sur les travailleurs, voici qu'enchantés du résultat, il tente de semer partout cette graine pernicieuse. .il.a.mê me.l'impudence d'essayer de pol:.

    luerParisl Ces jours dérniers, les Syndicats pari-

    siens ont ~çu un prospectus, sans si• gnntu1•e , qui sollicite leur adhésion à une union ' ëdérative des groupements ouvridrs professionnels. Pour juger de suite les auteurs anonymes

    de cet Appel, il suffit de noter qu'ils pré- tendent que « les Bourses du Travail, les • Unions et les Fédérations de groupes u sont au pouvoir de groupements plus po- • Htiquas que professionnels » •

    Comme mensonge on ne peut rêver plus impudent, - et aussi plus nigaud! En eITet, quel est le militant qui ignore

    que, àès le premier article de ses statuts, la Confédération du Travail déclare que les éléments qui la constituent doivent se te- nir en dehors de toutes les écoles polili- ques et que la Confédération a pour but d'u nir , .no· le terrain économique, les travail- leurs en lutte pour leur émancipation inté- grale1 Qui ne sait que les Bourses du Travail

    se sont superbement développées et épa- nouies quand elles ont su éviter toute contamination politique, faisant de l'orga- nisation économique leur champ d'action? Et puis encore, qui ne sait que Je mouve-

    ment syndical n'est réellement devenu sérieux et puissant que du jour où il s'est affirmé en deltors de toute tutelle politique, ayant même soin d'éviter les acointances d'école et ayant pour objectif la constitu- tion d'un réel Parti du Tra•ail, - parti conscient de son rôle: voulant, dans Je pré- sent, conquérir de haute lutte des réformes et se préparant, dans un avenir plus ou m~in.s lointain, Il opérer lui-même l'expro- prmtion de la classe capitaliste 1 El c'est lorsque les groupeme.nts corpo-

    ratifs sont arrivés à ce degré de développe- ment et de coMclence que des anonymes osent les accuser d'être c plus politiques q11• professionnels » 'I C'est de la superbe impudence! Et l'im-

    pudence est d'autant plus cynique que !e prospectus où ces chcsea sont aCflrmées

    émane d'une prétendue Commis,ion Eœécuti•• Elue. Bas le masques, mes seigneurs! Il ne suffit pas de s'afflrmer Commisrion

    Ea:lcutiv• Elue pou( réussir à piper les syn- dicats. Ils en ont vu bien d'autres depuis Barberet.. .... Les syndicats parisiens ont eu la dignité

    de ne pas s'abaisser devant les réacteurs du Conseil municipal qui, - jugeant les militants des corporations à leur niveau,- les supposaient prêts à toutes les bassesses pour de l'argent.

    Ce n'est pas après avoir refusé le subsi- des nationalistes que ces syndicats iront s'acoquiner avec des jaunes qui n'ont même pas l'habileté de dire qui ils sont 1 Un peu de pudeur, illustre Commission

    Eœécuti•• Elue, poussée comme un cham- pignon vénéneux sur les couches du fumier nationaliste de l'Hôtel-de-Vitle.

    Des noms, s. v. p.! Qui vous a élue 1 Où 1 Quand?

    LA VERRERIE OUVRIÈRE Après quatre années, semées de.difll-

    cultés de toutes sortes, la Vurer,e Ou- »riëre est enfin entrée dans l'ère de pros- périté que nous laissait prévoir la sttua- tion de l'année précédente.

    Le rapport que présente le .conseil d'administatlon sur les opérations de l'année 1900 ne laisse aucun doute à cet égard. Sans être optimiste, on peut af- firmer que l'usine prolétarienne a con- quis victorieusement sa place sur le marché industriel et qu'elle n'a plus, maintenant, à redouter la concurrence des verreries capitalistes.

    La comparaison du chiITre d'afJaires réalisé pendant les quatre années écou- lées donne, en raveur de 1900, des résul- tats vraiment merveilleux et, j'oserai dire inattendus.

    De 1897 à 1899, nous avons constaté, chaque année, une progression cons- tante, mais égale, dans la production et dans la vente; pendant cette période dif- ficile, le chilTre des affaires augmentait invariablement de 100.000 francs environ d'une année à l'autre; c'était déja fort encourageant. Le chiffre d'afJaires de 190ll surpasse de 311.000 francs celui de l'exercice précédent; en une seule année la vente s'est élevée de 437.000 francs à 748.000 francs; c'est une augmentation de plus de 70 pour cent.

    Le bénéfice net qui, l'année précé- dente, n'était que de 17.500 francs a at- teint,en 1900, la somme de 116.000 fr ncs ~û chiffres roud«. t_;·.,.~t, p11.r ra1.1!)fJ1'l au capital oe 500.000 rrancs vngsf,!é clans l'erureprrse, un revenu de 23 fr 20 pour cent.

    ga~~e~/~~~ r~ti, :~~e~ t!;~,~~r:;;L~f; pas, mieux que les dissertations les plus savantes, la spoliation dont les travail- leurs sont victimes dans notre état SO• cial, et la nécessité ce substituer aux en- treprises capitalistes l'exploitation com- muniste? Si la verrerie d'Aibi avait été édi[lée-

    par un industriel disposant d'un capital, de 500,000 francs, ce capital lui serait in- tégralement remboursé dans quatre an- néee, en supposant - ce qui est peu pro- bable, - que tes bénéfices restent main tenant stationnaires. Et après ce laps de tem_ps, le . bénétlce, tout le bénéfice. appartiendrait « légalement > à ce ca?i- 1aliste auquel l'apport aurait été rem- boursé? Allons donc 1 Pour tout dire, il est inûniment pré-

    sumable qu'un capitaliste qui aurait eu à supporter les épreuves que la Verrerie ouvrière a subies, aurait fait faillite.

    Car, il faut le répéter, si notre verrerie a surmonté toutes les difficultés, on ne le doit pas seulement au concours des organisations _ouvrières et, en particu., her, des Sociétés I coopératives mais surtout à l'esprit d'abnéi;alion d~nt les ouvriers d'Albi ont fait preuve. C'est parce qu'ils ont spontanément aban- donné, pendant de longs mois, une gro,-, ,8 partie de leur salaire, que la Verr ene ou vr1ère n'a pas sombré.

    Et, cela .mo~tre encore la. supériorité de I or.gamsati_on communiste dont la Ve_rrerie ouvrière est une pâle image, puisqu avec les mêmes moyens, les tra- vaileurs exploitant en commun leur usme, ont obtenu des résultats merveil- leux, .alors que, dans des circon lances identiques, un patron se serait infaill'- blement ruiné. · c·e~t qu'on a du courage, quand on

    trava1_1le pour soi , on n'hésite pas à souïtrtr, à se priver mnmanlaném'

  • Qous, est une rormule fauase ; tout mode 1&· oooph\îon à base de dia tri bullon des dividende., aux seuls a,socu!s est une simple utension du patronat. Toutes les industries ne sont pas ég&·

    lament productivea; certaines donnent des bénéllcea énormes alors que d'au-

    ~i:'J!':i;:{~~'w:J~'iz:!!i le revenu de leur propre industrie, il se Cliere.it entr11 eux des foégaliWs che-

    :~~!~;q~:r~~~'tr::r!};~~~f!~~~~!: une situation pr~aire. l!:nfin, il ne raut f!~1':::.:':t \ut,~:• 0111ée~v~~~stef:~!~~~ selguement, l'byg"iène, l'assainissement, les ponts el chaussées, etc. Comment seraient rémunérés les travaüreurs de r:~'7:~i~~ d~ 1,~s t~~::~ei:s::J~~=~~li~~ téf::1~!u~8o~~~s~Tr~!\1ures raisons de at,11timent : quoi, vous auriez le front de von,,.ubstituer au patroittt et de préle- ver eoinme lui, une dhne· sur Je produit du travail?

    A cela. nous répondions que si l'uni- que conséqnence de la création d'une verrerie devait être d'affranchir du pa- tronat deitx ou trois cents travailleurs, il n'était pas nécessaire de mettre en branle tout le prolétariat pour un tel ré- s_ullst.

    Et puis, ajoutions-nous, il faut que les verriers de Carmaux continuent à. être liés à la classe ouvrière par la commu- nauté des intérêts; sinon, devenus leurs propres patrons, ces travailleurs éman- cipés pourraient peu à peu se retourner contre leurs camarades de la veille, em- baucher et exploiter des ouvriers non associés, devenir de petits potenlats; en un mot, faire cause commune avec la classe patronale. 11

    Cela, nous l'évitions en créant, la Verrerie ouvrière, propriété collective du prolétariat organisé. Les verriers se ralhèrent eux-mêmes à cette formule et il rut entendu, d'accord avec eux, que si une meilleure situation • morale • devait leur être donnée, leur situation c pécu- niaire • ne serait pas sensiblement su- périeure à celle des autres verriers tra- vaillant dans les usines patronales. Quant aux bénéfices de l'usine, uoë partie doit être affectée à la création d'une caisse de retraites et autres avantages du même ordre, et le reste, tout le reste, sera em- ployé à. la propagande révolutionnaire ·et à des œuvres sociales et par consé- quent au profit des verriers eux-mêmes comme de tous les autres travailleurs.

    Eugène GuÉRARD.

    Le Congrès-de Lens A J'h.nire où paraîtra La Voiz du

    Peuple le Congrès ,te la Féderation des mineurs aura ouvert ses séances, à Lens. On sait que tout l'intérêt du Congrès

    est concentré sur la décision de solids- rité qui va èye prise pour appuyer la grève de Montceau.

    A Saint-Etienne, la ,grève générale avait été décidée en principe et il fut convenu que la mise à exécution en se- rait retardée jusqu'après de nouvelles démarches pour obtetitr du gouverne- ment que, par la menace du retrait de la concession à la Compagnie de Blanzy, il force la main aux affameurs des mi- neurs de Montceau. Démarche infructueuse! Sur ce point

    principal, pas plus que sur les points se- condaires, l'intervention de Waldeck- Rousseau ne s'est manifestée. La grève de Montceau continue et le

    gouvernement a contmué à mettre la tronpe eu service cie la Compagnie. Il semble donc que la décision que., va

    prendre Je Congrès de Lens est toute mdiquée: il devrait n'avoir qu'à procla- mer la grève générale immédiate des mi- neurs; seulement, comme dans certains bassins miniers on rechigne à l'idée de Grève générale, il se peut que la décision ne' soit pas conforme à la logique. Il est par exemple hors de conteste

    que Basly et Lamendm, dont l'influence est prépondérante d .. ns le Pas-de-Calais, sont opposés à la Grève générale. Par contre, dans le bassin d'Anz1n il

    en va autrement et les délégués de ce cen tre se prononceront pour la Grève générale.

    Quant aox délégués de Montceau et de Saint-Eloy, il11 sont entièrement acquis à la déclaration de grève immédiate. Il en est de même des délégués de

    Saint-Etienne ; Je Comité fédéral des mineurs de la Loire leur e donné mandat de demander au gouvernement la cessa- tion du conflit de Montceau, dans un délai de dix jours, à défaut.de quoi la Grive générale serait proclamée, D'autre part, dans one réunion tenue

    à Paria la J1emaine dernière, et dont le Comité de propagande de la Grève géné- rale anit pria l'initiative, les déléguéa de °!!iil:': ... ~~=!~n:!~a~\~!?cid1•o~~ d.ra du jour volé et que deux délégués du Comité de la Grève générale ont mia- aion de communiquer au Congrès de Lent;

    Let or111>j1ationa de la S.ine et l.n fédt.. rations nallo1>ales de mét~re, réanlea Je 2 anll 6 la Bourse Centrale du Travail, :r::: ~:r~· :.nï:i~:~, d: ~'ci~;; Gturaw, out lonnli pouvoir au Comltt d'e&ir ni 16ur nom ; • cet dl'et, elles Oil•

    m~~~.~t~~!;t:~0l:'ëo!~fs'~~t1~~:rd

    1::

    t1ineurs qul doit se tenir ù Lens, le 11 cou- rant, ~ Les deux déh!gués porteurs d'Instruc-

    ri~i1g:f1~~~e r..~~~i~~~!~!~e s1:~0:Jcis~~~: prises par lesdites oiganisatlons.

    dé~~~~r\1 e~~iu:~p~::lrlf;, 1:o~lir~:~

    ment à la décision du Congrès de Saint- Etienne, En conséquence, les organi,sations pari-

    siennes lléclarent foire acte effectif de soli- dar ité è l'issue du Cons:rès avec les mi- neurs pour affirmer leurs Justes revendica- tions.

    -0-

    Quelles que soient les résolutions que

    f~~nt~f d!~fn°enr:i: : dc\1;:n~~~~ ;:tpl~~ en plus, l'idée de grève générale pénétre dans les cerveaux, s'impose à tous, em- plissant d'espoir les travailleurs et de crainte les capitalistes. ,

    L'Exploilation des llaliens A Marseille. - Cdmes capitalistes. -

    L'infamie d'un contre-maitre,

    e:1::r:11:!. :~~~!n1~!id!nt cg;riÎaÎ~~~~!ue~ qui sont si ~troltement unis par les hens de solidarité.

    Des brutes, des êtres féroces, ces malhau-

    r:~:...~~il!n8f~~~~!~~n~~r f~~~s~~e'!{ll~~~

    :~~~ 1 di~~~°ets '!:~i·1· :!~!· dt,e 1~0';;': verbe:

    « N• fero.ien1 I"" tù i à 11ne mouche ! » ~~

    1 les sotlliiüterait n peu moins réai-

    Et ~'ils étai nt ré lement em lis de bmtahté et de ~rocité les c11pitalisfes pas- seraient un vilnjn qua -d'heùre.

    Comité de propagande la Greve générale Aux orsanl•atin• •yndhialea Le Comitt de propag de recm,ane de nom-

    breuHs demandes d1en" ·. d• Brochures de la Grève générale, •• tr ,- àans l'impotsiblli14 de donn~· 1u,·11: c1 cet dnt icar&cles car le prt1mi'er tiraoe (50,00QJ .,, compldte..:me 4puis4, .e ,., :::1;: ;:::::::· .. ::::i:i:~ ... -::t~. p;r;:;e~'. meur.

    ap:::;,.c;•o;;~:;:;;;, ~:~·1:.:~,.!~[;i;: souscrire une. somme et de la faire p~roenir au trésorier du Comité, le citoym B. Galant"s, 3. rue du Chdleau.d'Eau, Peres. Les sommes envoyées ou Comitè servi-

    ront à faire un deuxième tirage. les organisations qui souscriront deuront in-

    diquer le nombre de brochures' qu'elles dèsi,·enl recencir; P. S. - Nous ini,itons les orgat1isations q-ui

    ont reçu des brocAures, â nous faire parvam·r le montant des frais dt: port d if1:mballage, soil pour :J kilogs J fr. JO, 5 kilog, f fi·. 30, JO kilog, J fr. 75.

    D'une interview de Mme Brèmontier, < re- porteresse » au J\lal'in, et qui a suivi les grèves de Marseille, nous extrayons la con- versation qu'elle a eue avec un contre-maitre de bagne capitaliste: J'ai voulu savoir, écrit Mme Brémoutler, à

    quoi s'occupent particulièrement les ouvriers italiens et j'ai appris qu'ils travaillent en gé- néral dans les huileries et dans les savonneries où on les emploie à dos besognes aurquelles, parait il, les ouvriers français se refusent. Les capitalistes ont donc de la chance

    d'avoir sous la main des hordes d'Italiens à exploiter, Si ces pauvres diables, que la misère chasse de leur pays, - un des plus fertiles du monde, pourtant 1 - n'étaient obligés, sous peine de famine, à se plier à des travaux d'enfer, il faudrait bien que Entre nth\eure bel"e• et fra1111ale ~;~r:~re~

    0~'!1°t~~db~:i~t~rfT~~~n:,;n~f~~r; Les délégué\; qui vont participer aux tra-

    perdraient-ils de s'enrichir un peu moins vaux du Congrès de Lens auront sous les vite. yeux un bien t~ste spectacle: ils vont as- ~e qu'est l'infornale besogne qu'acccm- sister aux bat?\lles aussi stupides que fë-

    phssent les Italiens, l\lme Brémontier le roces qui, depuis une dizaine de jours, en- note: sanglantent le bassin minier du Pas-de-

    11 m'a ëte facile, en visitant quelques usines, Calais. , de me rendre compte qu'Ils exercent, en effet, Il nous importe peu de rechercher l'ori- de terribles méti~rs; les uns, penchés pendant gine de ces querelles, :p.ous n~ voulons pas da. heure~ d~ suite au-dessus.de _hautes _cuves, savoir lequel des deux camps à l'excuse ~~:~:~: à ~al "/1beri~ti~~ll':i"~

    1 ~~~~- ~f:';~"i::~~ d'a voi_r été provoqué. Ce s_erai t rabaisser la

    sent des températures incroyables et doivent q uestion et Pl?ider les c,rconstapc~s atté- s·estimer heureux lorsque la matière en ébulli- nu antes pour I un des deux antagon!stes. non, qui saute parfois à des hauteurs énormes, Or, pour nous, belges et français sont ne retombe pas sur eux en nappes brOJaotes. également coupables! D'autres, transportent du matin au soir des 11 n'est rien de plus monstrueux, pour poids de 20 à 25 kilos, sans pouvoir s'arrêter des travailleurs, que de se battre entre soi. Jamais, e~ les m~chmos .foncnonneat de telle Comment, voilà de m'!lheureux salariés ~~~~geq:t'~e ~~t J:::e~~ s~~P~e!ee,P~~!~r:u~: ~ni so~t c~urbés sou~ le jou!F égalitaire de des plus grands risques. 1 e~loi~ahon cepitaltste, qui [ne devra1~nt - Comment des hommes peuvent s'astretu- avo_u d autre pen~ée q~e de com~attre 1 ex-

    are à une pareille besogne, demaadals-je â un ~lo1teur, - et _qui o~bhent __ les mtsères_dont contre-martre, sous la conduite duquel je vtsi- , 1Js passent, et aussi de bau leurs maitres, ta~~~~ ~::!épondit-11,: sont des brutes et. l poi.:s~e h':~~~:_~t se déchirer entre frères'? ils n'en ~ufüeot pas. ~ngez qu'üs sont telle. Durant la semaine qui vient de s'écouler ~ie~!;!~tJsq~z~"i! !f:~e :~: e1~1~b~~:: 'ce n'a élé, dans = parages, que rixes_san- même jamais Pl' apprendre le proveocal. Us glantes en~e mmeurs_belges et frança_,s. parlent une espèce de patois qui n'est o'i mar- ; Le ~ermer haUlt _fait est un exploit de seillais, ni lombard, et qu'ils sout seuls a corn- , français: l'autre nuit une bande de brutes b:-=~~~ii:é~e~e o::; f~t~:~~~!'drtuJ,e~OX~mes 1 :i;i;~:~::g:,ei~l~:r::n~~t~~;Sésd:u~~a :~!!: - Et que gagnent-tls à faire ce dur métierf n• 2 des mines de Liévin, saccagé un caba-

    . - Deux francs eioquan_te ou tr?is fraacs par ret tenu par un belge La gendarmerie, qui jour, ayec lesquels ·1~ vivent très heureux et est en permanence depuis le commencement fo~ 'fr"fe des économies. des bagarres a opéré si;x _arrestations. - Parfaitement; généralement, ils s'associent , Ce qu'il y a de profonde~e_nt regrettable

    deux par deux. L'un travaille le jour, l'autre la c est que ces l_uttes. fr1ltnc1de~ ont pour nuit, et par eooséquent le même Ut, qu'ils théâtre une région ou les travarlleurs sont payeat vrngt-cinq centimes, leu.r>lllsert â se re- fortement groupés dans leur syndicat qui poser. A l'heure des repas, Us 3e- · rt'ml t:s.eent;, cn~lobt: la: presque on,0.otmtce nes m1.- !oot faire une soupe et un plat de pâtes, leur neurs. nourriture ~e la journée leur revient ainsi a Ces bagarres se dérouleraie11t dans un ~!!f u:::h~, ~~11~";~ ':.':,~\ •p}:~u~~!~J~:~ni centre réfractaire à tout groupement q~'.on moitié nus; vous voyez donc qu'us ont encore pourrait les mettre sur le compte de 1 m- dn bënénce. Evidemment ils vivent d'une conscience. façon un peu primitive, .:ia1a leurs cerveaux . M~is dans \e Pas-de_-Calais il n'en est ~as obtus ne leur permettent pas d'ambitionner amsr, Nous I avons dit: la presque totalité autre chose, Ce sont d'admirabl~s machines des mineurs sont syndiqués, -ils devraient qui n'ont d'autre tort que de se révolter quel· donc être d'esprit plus clairvoyant et ne pas quefois. s'avilir à se battre comme des brutes.entre - Je !•s comprends I a . 1 travailleurs. - Oui, ma ls lis vont no peu loin dans leur . .

    maotilre de revendiquer. li y a quelques jours, Que Je_ur a-t-on donc appns au syndica_t? nous avons voutn congéd.ier un d'entre eux que I Ne sait-on pas, dans le P~s-de-Calai~, nous avions J>ris ea frau. de; 11 a déclaré que si quelles sont _les prem,è~e~ not10ns, que doi- oo le mettait a la porte, il tuerait le contre- vent vulganser les mitltants d un syn- maltre, ce qu'il aurait fait certainement. dicat 1 - Ce sont là, en etfet, des arguments frap- N'y sait-on pas que l'A. B. C. du syndi-

    pants. calisme est une affirmation d'internat1ona- - c'est a cause de ce fonds de férocité qui lisme f ~m::~~: ::.êer~!.i;:e~ ~~~~e"~::":':ts ::~~~~~ ~= Qu'ont dop_c fait Basly et Lam~ndin qu~ saurait y avoir rien de commun, et ils le sa- o?t le synd1ca_t dans le_urs mains e~ qui vent. La seule chose qui les rapproche de !'bu- he~?ent la _r~g,on _en véritable_ tut,elle. manlté c'ess ia fraternité tres touchante qui Sils avaient foit leur devoir d hommes existe 'entre eux et qui les fait s'entr'alder qui luttent pour un avenir meilleur, s'ils avec le plus complet désintéressement... avaient prêché la solidarité entre travail-

    leurs de nations différentes, on n'assiste- rait pas aux écœurantes scènes qui se dé- roulent actuellement dans leur fief. Quand un néophyte arrive dans un syn-

    dicat, le premier soin des militants qui l'accueillent est de lni expliquer que tous les travaillenrs sont frères et que les haines patriotiques ne sont souffiées et propagées par la bourgeoisie ci,ue pour mieux exploi- ter sans vergogne lts travailleurs. Pourquoi Basly et Lamendin n'ont-ils

    pas tenu ce langage aux mineurs du Pas- de-Calais 'I lis sont fantifs t Ils on( une lourde part

    de responsabilité dans les troubles actuels. s·ils anient fait leur devoir syndicaliste, depuis dix ans qu'il• travaillent la contrée, leur effort aurait porté ses fruitA, - et les mineurs, tant Français que Belges, rëser- veral•nt leur haine et leurs triques pour lea grands seigneurs de la Compagnie.

    Tout serait à souligner dans les réfle:tions de ce garde-chiourme ! Les malheureux qui se tuent pour l'af-

    franchissement du i,atron, - ce 1on1 dei brule1/

    Voilà qui est vite dit. Il est certain que les épouvantables travaux qui leur sont ~:a~~S::c:,e éie~vd!t 1:~~bflC:~~e 1:~r c~~: ;!f!i,0~1~0:u:a0uh~!~e àel,le:iel e~~:•:o~! aon degré d'intellectualité, il aura tôt fait d'être rëdurt a l'état de brute. Au surplllll, c'est là une opinion de con-

    tre-m11itre et que ce méprisable individu dément. ausailbt par une affirmation con. tradictoue, Pu si brnte• que ça, puisqu'ils Ae r~vol-

    teÊ~ ?-t:~~~~°,!: !d'estime le bran• ltaHen dont parle ce garde-chiourme et qui étaU ;:,1~!u!a1~\~·n:~:!tr/;o~:1re-maltre

    LUTTES FRATRICIDES \

    MARQUES SYNDIGALES Dana le numdro 18 de la Volio du P,upl•,

    nous avons montré quelquu-un, dea avantagea qui réeultera1ent pour la clauo ouvrière organisée de l'adoption par tou- tes les Fédérations de métier, ou d'indus- tries de marques ayndicales destinées à être apposées sur les objets fabriqués par des ouvriers syndiquée, payés euivant les prescriptions du tarif de leur Fédéra- tion. La Fédération des Bourses du Travail

    do Franct1 et des colonies, reconnaissant la nécessité da résoudre promptement cette question, vient de :a remettre à l'étude. Devant cette décision, nous croyons utile de continuer à montrer les résultats que noue pourrions obtenir par ce moyen et, en même tempe, réfuter les quelques objections qui ont été formulées lors de la discussion des rapports pr4sen- tés sur ce sujet daua nos Congrès corpo- ratifs. La prlncipale objection présentée· par

    les adversaires de la marque syndicale est que, l'ouvrier gagnant très difficile- ment sa vie, il est obligé d'acheter les objets qui lui sont nécessaires au meilleur marché possible ; qu'en se fournissant dans des maisons n'acceptant que des syndiqués, il paierait plus cher, et que, malgré toute sa bonne volonté, il ne le peut pas, n'ayant pas assez d'argent pour cela. ·

    C'est une grave erreur. Dans la. plupart des cas, la différence de prix payée par les maisons n'occupant pas d'ouvriers syndiqués entre dans la pocbe du patron ou est distribuée aux acuonnairas sous forme de dividendes, et le consommateur n'en proflte pas. Nous allons citer quelques exemples :

    compte qu'il en e•t bien aln1l, li n'ett qu'un moyen de oontr61e: l'appoalllon aur toutee lu marchandl1u d'une marque aynJieale. Ce qul eat vral pour la cb&IJ\IW'~ l'ut

    ,galemenl pour lea v6tem1nta, lti lln8erle, la chapellerlo, etc. · Voue voyez donc, camarade,, qu'il ett

    de votre intérêt bien compris de ~r,ter une marque syndicale dan• toutea le_, corpo· ration, qui n'en ont pas encoro; en1uue de veiller à aon application, et enlln de taire une a~Llve propagande p..-mî let militants et lea 1yndlqq.é.l pour qufl toul nous no noua fournlMiol,le. qne dan• les maisons qui l'auront adoplA!o, En suivant celle i.e1îque, oe~taioa SJ;n•

    dicats d'Angleterre ét d'Amériquo ont réussi à grouper juequ'à 95 OJO du OU• vriere de leur corporation; en France même, un Syndicat qui, avant l'adoption de la marque syndicale n'avait comme adhérents que 25 010 des ouvriers du md, tier, a vu, au bout de deux &:li, ee cbiJ& e arriver à 60 010 et Il wnd tous les jours t. augmenter. En outre, le nombre des chO• meurs qui étalt au début de plus de 10 OJO eat desr,endu au-dessous de 2 010, En présence du petit effort que noua

    voua demandons et q,ui,

  • u ~t q,u~ rimfri et ~ cent du cent: pour une comme de mille lrancs par uem• r~:\ :._.\,1:{;.:1rsrl~ ::;!:~~:~~ • Ubbs à l'kHanoe. Oue de paunes diables ont ~t~ ainsi dê·

    poaud• par l'ldu.tt d ont grossi lu ranl(S du prc,W•riat ! Bt les bourgeois feignent de

    ~tt·~~:'~o?.~i!~o~~!:r:~~~~ prk!tê c'est le vot Je u'ai ~numë.n! qu'un des proeêdës em-

    ploy~s pu les riche, pour 'toler la terre aux paysans : mille autres existent, aussi dé- loy&11x,.aw.!.i perâdes, aussi criminels que le manque dt place m'1111pêche d'indiquer, = i': !:u:o~~1e'::'C::is ;::::i~~e::e:! l'heure dei; revendications suprêmes. Aussi, c'll&tJoyeus~ment et sans remords

    qu'ils accompliront l'expropriation. H. Bs.aJA1tom.

    Ain1I, la situation ae tond de plus en pluH, dnn, co pny11 cho.11té par quantitl, d'irubécile1 en Eurcpe, corume uu pays de Cocagne, ot où en rêalilé la rap1c1û du voleurs et l"égoi•mc de 111 clasge Cllpltali•tf, sont peut-être plus lnsoleoh que partout nlllcur,, li en sera d"ailltura ainsi jusqu'au jour où les travallleurs eonsclents de ce qu'ils veulent, sauront généralistr le mou- vement qui fera disparaitre le vleui monde d'infamies et de crimes maliré ses JUgu, ses prisons et sa force année.

    A, SA~CUl!Z,

    l'ACTION SYNDICALE PARIS

    NOUVEAU SYNDICAT. - Mercredi

    i-::::-:, ~~~ ~un,:n l~~~:~:o~~:{l~:Cil~ daire de l'Assistance Publique. Il s'agissait de constituer un syndicat et c'est chose faite. Un bureau provisoire a été nomme et, d'ici quelques jours, aura lieu une nouvelle réunion. -- DlPARTEMENTS Llmoges. - LES BOULANGERS ET LE TRA \'AIL

    DE NUIT. - La. population de Limoges va être appelée prochainement à se prononcer sur une question qui n'est pas banale Le syndicat des ouvriers boulangers,

    trouvant trop pénible le travail de nuit, a résolu de demander par voie de refcrendum aux consommateurs limousins s'ils dési- raient manger du pain frajs le mati.n ou s'il leur serait égal d'en avoir du rassis.

    Commençant en effet leur manutention Je matin les boulangers ne pourraient li- vrer leurs fournées qu'à onze heures ou midi, et la clientèle devrail à déjeuner se con! enter du pnin de la veille.

    Ajoutons que cette question du travail de nuit avait, 1l y a une douzaine de jours, occasionné un commencement de grève, el c'est après une entente des patrons avec les ouvriers que la question du referendum a été agitée.

    Saintes. - FËDÉRATION SY:

  • Polll' les Tailleurs et Couturi6rea de Parla

    c~mbre t1,~~t~~~O::r7iu~!I~!::.:~ ~

    r... C'-ISE tco:jets