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Membre de la Fédération Francophone du Yachting Belge, affiliée à la Fédération Royale du Yachting Belge Since 1976 Revue du BELGIAN PNEUMATICLUB N° 94 juin 2007 LE PNEU LE PNEU www.belgianpneumaticlub www.belgianpneumaticlub www.belgianpneumaticlub .b .b e e Les enfants Les fusées Le BPC à l’Honneur Nieuport Dunkerque Consommation et Autonomie

Le Pneu 94 2 - PNEUBOAT.COM Semi-rigide et Bateau ... · Décembre 2006 clôturait l’année du 30ème ... 1983 Michel de Hemptinne André ... Jean De Craan Charles de Jamblinne

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Membre de la Fédération Francophone du Yachting Belge, affiliée à la Fédération Royale du Yachting Belge

Since 1976

Revue du BELGIAN PNEUMATICLUB N° 94 juin 2007

LE PNEULE PNEU www.belgianpneumaticlubwww.belgianpneumaticlubwww.belgianpneumaticlub.b.be e

Les enfants

Les fusées

Le BPC à l’Honneur

Nieuport Dunkerque

Consommation et Autonomie

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Le Pneu est adressé à tous les membres du Belgian Pneumaticlub et la rubrique « Petites Annonces » leur est ouverte gra-tuitement. Les articles n’engagent que leurs au-teurs et ne peuvent être reproduits qu’a-vec l’accord de l’éditeur responsable.

Editeur Responsable : Francis DEBERGUE Rue de la Quenast, 1

B-7062 Naast Soignies e-mail :[email protected]

Tél. 067 44 39 14 - 0476/80 91 14

Mise en page : Jacques VAN HAELST

BELGIAN PNEUMATICLUB ASBL Siège Social – Club House :

Chée de Vilvorde, 172 B-1120 Bruxelles

www.belgianpneumaticlub.be

Secrétariat : Jacques VAN HAELST

Rue des Combattants, 39 B–1082 Bruxelles

Tél/Fax. 02 465 80 38 0495 59 99 89

e-mail : [email protected]

Banque : 360-1156367-36

Président : Benoît WAUTERS Vice-Présidents :

Bernard GLIKSBERG Francis LEONARD

Trésorier : Alexandre NOTEZ

Action Sociale : Charles de JAMBLINNE de MEUX

Chargé de cours : Didier RUELLE

Administrateurs : Nicole HENDRIX

Francis DEBERGUE Michel WAUTERS Abdel M’NASSER

Le mot du Président

Cher Amis, Décembre 2006 clôturait l’année du 30ème anniversaire du Belgian Pneumaticlub, mar-quée par de nombreuses activités tant sur terre que sur l’eau et dont nous gardons tous un excellent souvenir. Pour l’année 2007, le comité a voulu mettre un accent particulier sur la navigation et on peut dire sans risque d’erreur que tous ensemble nous nous sommes « concocté » un programme hors du commun : 26 sorties officielles prévues au calendrier pour 2007 dont bon nombre auront lieu en région flamande et trois sorties hivernales organisées par Abdel, notre nouvel administrateur. En plus du nombre de sorties, on remarque que notre club voyage de plus en plus loin. Venise, Londres, delta de l’Ebre, Elgoland … Deux autres éléments font particulièrement plaisir. D’abord au lieu des traditionnels six ou sept organisateurs de sortie, nous trouvons aujourd’hui quinze noms. Eh oui, l’ambiance, l’amitié et le partage d’expériences font des émules … De plus - et c’est une première pour le BPC - nous ferons flotter le pavillon belge et le fanion de notre club dans huit pays européens : Belgique, Hollande, France, Italie, Angle-terre, Allemagne, Danemark, Espagne … Un tout grand merci pour votre enthousiasme. Je voudrais aussi adresser un chaleureux remerciement à Marie Ottembourg qui, avec beaucoup de patience et de recherche, a reconstitué l’histoire des comités et administra-teurs du Belgian Pneumaticlub au cours de ses 30 premières années. Il était indispensable de réaliser ce travail d’autant qu’après si longtemps, plusieurs mem-bres fondateurs nous ont malheureusement déjà quittés, des informations se sont éparpil-lées et il a déjà été fort difficile de vous présenter le tableau que vous trouverez dans ce pneu. 2007 sera également l’occasion de faire en sorte de mener à bien d’autres réalisations : constituer des archives complètes de notre ASBL, nous attacher à la rénovation de notre local, en ce compris : l’acquisition d’un système audio, le renouvellement de notre mobilier chaises, le développement de la médiathèque…….tout ceci bien sûr en conformité avec l’équilibre financier du club. Je remercie vivement les nombreux présents lors de notre dernière Assemblée générale qui est l’organe officiel et statutaire par lequel les membres s’expriment et se prononcent sur les actions menées par le comité. Vos votes ont largement reflété votre confiance à l’égard de celui-ci. En tant que président je constate de façon générale que nombreux sont ceux qui donnent beaucoup de leur temps pour notre club. Ceci bien sûr nous motive énormément parce que plus que jamais, nous voulons que le Belgian Pneumaticlub soit notre club à tous. Je vous donne à tous rendez-vous sur l’eau lors de nos nombreuses sorties.

Benoît Wauters

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Année Président Vice-Présidents Secrétaire Trésorier

1976 Michel de Hemptinne Vladimir Kozyreff Héléna Liénard André Liénard Eric Larmusiau

1977 Michel de Hemptinne Vladimir Kozyreff Héléna Liénard André Liénard Eric Larmusiau 1978 Michel de Hemptinne Vladimir Kozyreff Héléna Liénard André Liénard Eric Larmusiau

1979 Michel de Hemptinne Vladimir Kozyreff Héléna Liénard André Liénard Eric Larmusiau

1980 Michel de Hemptinne André Liénard Désiré Hincq Marc Louies Jean-Claude Caulier

1981 Michel de Hemptinne André Liénard Désiré Hincq Marc Louies Jean-Claude Caulier

1982 Michel de Hemptinne André Liénard Désiré Hincq Marc Louies Jean-Claude Caulier

1983 Michel de Hemptinne André Liénard Louis de Waele Michel de Wispelaere Jean-Claude Caulier

1984 Michel de Hemptinne André Liénard Louis de Waele ? Michel de Wispelaere José Goffinet

1985 Michel de Hemptinne André Liénard Louis de Waele José Goffinet José Goffinet

1986 Michel de Hemptinne André Liénard Louis de Waele José Goffinet José Goffinet

1987 Michel de Hemptinne André Liénard Bernard Gliksberg José Foubert José Goffinet

1988 André Liénard Bernard Gliksberg Jean De Craan Vincent de Hemptinne José Goffinet

1989 André Liénard Bernard Gliksberg Jean De Craan Vincent de Hemptinne José Goffinet

1990 André Liénard Bernard Gliksberg Jean De Craan Vincent de Hemptinne José Goffinet

1991 André Liénard Bernard Gliksberg Jean De Craan José Goffinet Jean-Marie Blomme

1992 André Liénard Bernard Gliksberg Jean De Craan José Goffinet Jean-Marie Blomme

1993 André Liénard Bernard Gliksberg Jean De Craan José Goffinet Jean-Marie Blomme

1994 Baudouin Leclef Bernard Gliksberg Jacques Van Haelst José Goffinet Jean-Marie Blomme

1995 Baudouin Leclef Bernard Gliksberg Francis Léonard Jacques Van Haelst Jean-Marie Blomme

1996 Baudouin Leclef Bernard Gliksberg Francis Léonard Jacques Van Haelst Jean-Marie Blomme

1997 Baudouin Leclef Bernard Gliksberg Francis Léonard Jacques Van Haelst Jean-Marie Blomme

1998 Baudouin Leclef Bernard Gliksberg Francis Léonard Jacques Van Haelst Jean-Marie Blomme

1999 Francis Léonard Bernard Gliksberg Dirk Martens Jacques Van Haelst Félicien Gosset

2000 Francis Léonard Bernard Gliksberg Dirk Martens Jacques Van Haelst Félicien Gosset

2001 Francis Léonard Bernard Gliksberg Dirk Martens Jacques Van Haelst Félicien Gosset

2002 Francis Léonard Bernard Gliksberg Dirk Martens Jacques Van Haelst Alexandre Notez

2003 Francis Léonard Bernard Gliksberg Dirk Martens Jacques Van Haelst Alexandre Notez

2004 Francis Léonard Bernard Gliksberg Benoît Wauters Jacques Van Haelst Alexandre Notez

2005 Benoît Wauters Bernard Gliksberg Francis Léonard Jacques Van Haelst Alexandre Notez

2006 Benoît Wauters Bernard Gliksberg Francis Léonard Jacques Van Haelst Alexandre Notez

Dans la foulée de l’anniversaire des 30 ans du Club et à la demande de notre Président, Marie Ottenburgh s’est lancée dans une longue compi-lation des archives.

Le BPC au fil du temps... Sa quête, retrouver les noms de tous ceux qui, en tant qu’administrateurs, ont participé à la gestion de notre asbl.

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Administrateurs

Robert Laeremans Jean Stas Jacques Robiolle Nadine Roland Jacques Verlooy Yves Jadoul

Robert Laeremans Jean Stas Jacques Robiolle Nadine Roland Jacques Verlooy

Robert Laeremans Jean Stas Jacques Robiolle Nadine Roland Jacques Verlooy Robert Laeremans Jean Stas Jacques Robiolle Nadine Roland Jacques Verlooy

Eric Larmusiau Yves Jadoul Michel Remacle Louis Sterckx Jean-Pol Cattelain Arthur Olijnyk Claude Remy

Eric Larmusiau Yves Jadoul Michel Remacle Louis Sterckx Jean-Pol Cattelain Arthur Olijnyk Claude Remy

Eric Larmusiau Yves Jadoul Michel Remacle Louis Sterckx Jean-Pol Cattelain Arthur Olijnyk Claude Remy

Yves Jadoul Michel Remacle Marc Louies Jacques Chantraine Jean De Craan Bernard Gliksberg Vincent de Hemptinne

Yves Jadoul Michel Remacle Michel de Wispelaere Jean De Craan Bernard Gliksberg Vincent de Hemptinne Herwig Serve

Yves Jadoul Michel Remacle Jean De Craan Bernard Gliksberg Vincent de Hemptinne Herwig Serve Yves Demaret

Yves Jadoul Michel Remacle Jean De Craan Bernard Gliksberg Vincent de Hemptinne Herwig Serve Yves Demaret

Yves Jadoul Jean-Claude Caulier Jean De Craan Vincent de Hemptinne Herwig Serve Yves Demaret Daniel Soil

Yves Jadoul José Foubert Jean-Claude Caulier Charles de Jamblinne Francis Rosaux Jacques Vandenbosch Jacques Van Haelst

Yves Jadoul José Foubert Jean-Claude Caulier Charles de Jamblinne Francis Rosaux Jacques Vandenbosch Jacques Van Haelst

José Foubert Jean-Claude Caulier Charles de Jamblinne Francis Rosaux Jacques Vandenbosch Jacques Van Haelst

José Foubert Charles de Jamblinne Francis Rosaux Jacques Vandenbosch Jacques Van Haelst Baudouin Leclef Francis Léonard

Charles de Jamblinne Francis Rosaux Jacques Vandenbosch Jacques Van Haelst Baudouin Leclef Francis Léonard Marc Louies

Charles de Jamblinne Francis Rosaux Jacques Vandenbosch Jacques Van Haelst Baudouin Leclef Francis Léonard Marc Louies

Jean De Craan Charles de Jamblinne Francis Léonard Marc Louies Marc De Boeck Charly Calloens

Jean De Craan Charles de Jamblinne Marc Louies Marc De Boeck Charly Calloens Félicien Gosset

Jean De Craan Charles de Jamblinne Marc De Boeck Charly Calloens Félicien Gosset Dirk Martens Jean-Pol Cattelain

Jean De Craan Charles de Jamblinne Marc De Boeck Charly Calloens Félicien Gosset Dirk Martens

Jean De Craan Charles de Jamblinne Charly Calloens Félicien Gosset Dirk Martens

Jean De Craan Charles de Jamblinne Charly Calloens Serge De Tollenaere

Jean De Craan Charles de Jamblinne Charly Calloens Serge De Tollenaere Didier Ruelle

Jean De Craan Charles de Jamblinne Charly Calloens Serge De Tollenaere Didier Ruelle Alain Stemgée

Jean De Craan Charles de Jamblinne Charly Calloens Serge De Tollenaere Didier Ruelle Alain Stemgée Francis Debergue

Jean De Craan Charles de Jamblinne Charly Calloens Serge De Tollenaere Didier Ruelle Francis Debergue Benoît Wauters

Jean De Craan Charles de Jamblinne Charly Calloens Dirk Martens Serge De Tollenaere Didier Ruelle Francis Debergue

Charles de Jamblinne Charly Calloens Dirk Martens Serge De Tollenaere Didier Ruelle Francis Debergue Michel Wauters

Charles de Jamblinne Dirk Martens Didier Ruelle Francis Debergue Michel Wauters Nicole Hendrix

La démarche ne fut pas simple compte tenu des archives quelque peu sommai-res dont nous disposons relatant les débuts du Club.

Ci-dessous, vous trouverez le fruit de ses recherches qui rendent hommage à tous ces bénévoles qui durant 30 an-nées ont fait vivre et se développer le BELGIAN PNEUMATICLUB.

Divagations en Meuse

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Nous avons pu constater l’esprit de prévention de la brigade et après quel-ques échanges cordiaux, nous pre-nons congé en repartant vers Liège. L’apéro prévu à la sortie de la deuxiè-me écluse est annulé par une averse hivernale bien dosée. Le restaurant du port des yachts ap-pelé « la Capitainerie » s’avère un endroit bien agréable pour une escale de sortie, nous y passerons un mo-ment prolongé tant nous nous y som-mes trouvés bien. Eric qui n’a pas oublié sa satisfaction du départ nous a offert l’apéro. "Merci Eric et bienvenue au club". Au moment de repartir, Abdel propose que nous allongions le parcours jus-qu'à Kanne mais les horaires d'éclu-ses ne nous le permettront pas. Nous irons donc virer devant le club de l'île Monsin où nous rencontrons la tenan-cière du bar et Monsieur Devillers, occupés au ménage du local où s'était déroulée la veille une soirée fondue savoyarde jusqu'à 6h du matin. Nous sommes cependant reçus avec en-thousiasme et nous buvons ensemble le verre du marin (d'eau douce).

07.45h, le ciel est bas, très bas même, il ne pleut pas encore mais cela ne saurait tarder. Il faut d’abord faire le plein du bateau en passant par Beaufays, premières sensations de froid et en route en enfi-lant la polaire… Personne en chemin, normal par ce temps gris d’un diman-che matin. A l’approche de Huy on distingue à peine les tours de la Centrale de Ti-hange, le sommet perdu dans la gri-saille. Un inconnu termine sa mise à l’eau, ce doit être Eric, le nouveau qui m'a contacté par mail. J’attends 9 heures comme prévu pour ne pas déranger les gérants du club house qui déjeunent paisiblement. Bon, il faut y aller, j’entre avec l’attela-ge dans le port et salue Eric qui, tra-cassé, m’annonce que le jet d’eau témoin de refroidissement de son mo-teur ne débite pas ! Ca commence bien. Je lui demande s’il n’a pas pompé du sable lors de sa dernière sortie et bou-ché ses canalisations. Non, dit-il "je vais faire un essai sur la Meuse a plein régime pour essayer de débou-cher". Résultat négatif, Eric décide de renoncer et sort son bateau de l’eau. Entre-temps, Charles et Olivier arri-vent et après examen du moteur d’Eric, on découvre du sable dans les tuyaux du témoin de la pompe de re-froidissement. Tiens donc !

Eric est ravi et moi aussi ! Michel et Abdel arrivent ensuite, nous serons donc cinq bateaux … 10.30h, départ. A la sortie du port, j’aperçois au loin une péniche avalante que nous de-vrons attendre à la première écluse. A son passage à l’entrée du bassin, le bruit de son moteur s’arrête et j’obser-ve cette masse imposante qui passe sous mes yeux dans le silence avec à sa proue la marinière immobile tenant dans ses mains l’amarre prête à la manœuvre et qui disparaît dans la brume. Après l’écluse, enfin les moteurs sor-tent de leur torpeur, les sillages s’al-longent, le vent et le courant nous portent… et un véhicule de la police nous escorte sur la berge !!! Comme pour leur permettre de nous observer plus facilement, nous avons tous ré-duit l’allure et je comprends que nous avons rendez-vous à la prochaine écluse. Effectivement nous sommes attendus mais avec le sourire des policiers de la navigation qui nous ont reconnus, nous ayant escortés lors de la derniè-re sortie des enfants.

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Nous repartons au travers de la ville furtivement ensoleillée par une éclair-cie. A l'approche de Seraing, le décor est dantesque : les nuages gris et lourds ont envahi un ciel chahuté par les vents humides et glaciaux de mars.

Non, Meuse, tu n'es pas morte. Tes flots tantôt paisibles, tantôt tumul-tueux, nous apportent la vie au gré des saisons, des années, et dans les millénaires encore tu uniras tes riverains dans la solidarité de ton amour. Mais qu'est ce que je raconte là ? Je me retrouve soudain devant un mur, une forteresse, une barrière infran-chissable, la porte de l'écluse d'Ivoz-Ramet, gluante et humide, froide, dé-goulinante, sombre, triste en cette fin d'après-midi obscurcie par le ciel hi-vernal. Je retrouve le bruit de mon moteur, l'humour et les rires des copains, mes gants détrempés par une pluie glacia-le. En fait tout va bien, et derrière moi le bateau ivre a disparu vers les "fleuves impassibles" d'Arthur. C'est une chevauchée fantastique qui nous ramènera à l'écluse de Neuville à 17.35h où nous serons accueillis par un fonctionnaire de service peu cour-tois qui nous explique que pour être à l'heure, il faut être très en avance sous peine d'être en retard. Je l'écoute d'une oreille distraite et l'observe d'un regard vide … A-t-il seulement noté le passage du bateau ivre ?

Le Marinier du dimanche

La tourmente des giboulées s'est mé-langée au vomissement de fumées et de poussières industrielles nauséa-bondes et sulfureuses qui nous pren-nent à la gorge et nous irritent les yeux. Je suis subitement envahi par ce ma-laise environnant, soudain, la Meuse m'apparaît comme un enfer et l'image d'un fleuve agressé, torturé, sacrifié par la grandeur industrielle désormais révolue mais encore si présente par les traces qu'elle nous laisse.

A cet instant, je revois l'image du matin, de cette énorme péniche silencieuse qui s'avance vers l'écluse avec la marinière à sa proue, comme une Jeanne d'Arc descendue de Domrémy pour sau-ver la Meuse et qui aurait largué les amarres du bateau ivre d'Arthur Rimbaud à Charleville. Cette image devient une parade joyeuse, festive et surréaliste d'une autre Meuse entraînée par les accords rauques des saxophones d'Adolphe, empor-tés dans la traversée de Dinant. Dans son sillage on devine quel-ques esquisses coquines de Féli-cien Rops qui nous suivent depuis Namur ; dans la timonerie, le Com-missaire Maigret a rejoint Jeanne, Arthur, Adolphe, Félicien, Georges et tant d'autres pour rallumer sa pipe d'une époque où fumer n'était pas encore un crime. Le cortège traverse Liège la Fière, l'Orgueilleuse ville mosane, et le fleuve emmène ainsi vers les plai-nes bataves quelques reflets de culture, qui sont nos souvenirs et notre histoire, vers la mer lointaine, ultime déversoir dans lequel après plus de 950 km, Meuse, tu vas fon-dre dans l'universalité ton témoi-gnage de la misère et de la gran-deur de tes enfants…

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Cuisine française saisonnière

Dimanche cuisine non stop de12 à 21 h. Apéritif offert à tous les membres du BPC

Tél.: 02 306 71 32 - Fax.: 02 306 58 07 Markt 9 - 3080 Tervuren

Fermeture le lundi & mardi

RESTAURANT

Les ambulanciers ont remarqué que très souvent lors d'accidents de la route, les blessés ont un téléphone por-table sur eux. Toutefois, lors des interventions, on ne sait pas qui contac-ter de ces listes interminables de contacts. Les ambulanciers ont donc lancé l'idée que chacun rentre dans sa liste des contacts, la personne à contacter en cas d'urgence sous le même pseudonyme. Le pseudonyme internationalement connu est ICE (= In Case of Emergency). C'est sous ce nom qu'il faudrait en-trer le numéro de la personne à contacter utilisable par les ambulanciers, la police, les pompiers ou les premiers se-cours. Lorsque plusieurs personnes doivent être contactées on peut utiliser *ICE1, ICE2, ICE3,* etc. Facile à faire, ne coûte rien et peut apporter beaucoup. Si vous pensez que c'est bien, faites passer le message afin que ça rentre dans les moeurs

Une information intéressante et qui peut servir un jour A SAVOIR...

Une image qui appartient au passé ! Michel a enfin rangé son vilain petit canard blanc qu’il a troqué pour un RIB, un vrai...

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MONS NAUTIC SA

Moteurs MERCURY – agréé VERADO SUZUKI - HONDA Bateaux QUICK-SILVER - VAIL-LANT IMPORTATEUR

Electronique LOWRANCE - EAGLE - GAR-MIN

Avenue du Parc Scientifique 8 7080 FRAMERIES

PISCINES EQUIPEMENTS Réalisation - Rénovation SAUNA WHIRLPOOL PRODUITS et ACCESSOIRES (uniquement sur rendez-vous)

4, Rue Grande-Duchesse Charlotte L-9515 Wiltz

Gsm : 0475/ 41.23.08 e-mail : [email protected]

Qui parmi nous s’est déjà demandé ce qu’il ad-viendra de son « cher » pneu lorsque sonnera l’heure de la retraite pour son fidèle compagnon ? Alors que le développement durable et la protection de l’environ-nement sont plus que jamais à l’ordre du jour, c’est un problème qui ne peut laisser personne indifférent, d’autant plus que l’essor important de la plaisance depuis plusieurs décennies a vu se multiplier le nombre de bateaux de tous types. Actuellement, beaucoup trop de ces bateaux terminent leur vie amarrés au fond d’un port ou le long d’une berge où ils finissent par couler quand ils ne sont pas abandonnés sur le rivage. Cette situation a des répercussions non négligeables sur l’envi-ronnement : pollution visuelle d’abord, biologique et chimique ensuite. Nos amis français ont décidé de réagir en créant le programme BPHU (Bateaux de Plaisance Hors d’Usage). Ce programme mis au point par la Fédération des industries nau-tiques a pour objectif de créer « une filière industrielle de décons-truction labellisée et éco-responsable de bateaux de plaisance en fin de vie ». Un centre de déconstruction devrait être en mesure de démante-ler 7 bateaux de 6 à 10 mètres par jour soit 1500 bateaux par an. Il est prévu d’édifier entre 2006 et 2012 un ensemble de six cen-tres régionaux répartis le long des côtes françaises. La destruction d’un bateau se ferait en six étapes :

• Inscription du bateau en BPHU avec la délivrance d’un certifi-cat de « désimmatriculation » et affectation à un centre régio-nal de déconstruction propre et sélective.

• Désarmement du bateau : démâtage, démontage de la quille, du lest et du safran, enlèvement des éléments mobiles et non attachés : l’annexe, les voiles, les ancres…et perçage de la coque.

• Dépollution du bateau : vidange des réservoirs, enlèvement des produits toxiques et des matériaux dangereux.

• Démontage des éléments métalliques, du mobilier, des feux, du matériel électrique…

• Séparation de la coque et du pont. Extraction des parties com-posites et non composites. Séparation des différents matériaux par tronçonnage, broyage, affinage et tri. Ces matériaux seront ensuite reconditionnés en vue de leur recyclage ou de leur élimination.

Phase finale de déconstruction : recyclage, valorisation énergéti-que, traitements spécialisés et filières de déchets ultimes. Tous ces traitements seront effectués par des professionnels de la récupération ou de l’élimination des déchets et des mesures seront prises pour s’assurer de la régularité de ces différentes opérations (contrats d’agrément et de traçabilité)

Source : Fédération des industries nautiques www.france-nautic.com

Francis Debergue

Un jour, votre bateau sera un BPHU !

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Dans le cadre de son banquet annuel de janvier, la Fédération Francophone de Yachting Belge a mis à l’honneur les plai-sanciers et compétiteurs méritants… Cette année, le BPC a été particulière-ment mis en évidence. La section Plaisance Tourisme Fluvial a souhaité mettre en avant le sauvetage délicat auquel a participé activement une équipe du BPC l’été dernier dans le Morbi-han. (Tous les détails dans notre revue Le Pneu N° 93 de décembre 2006). Francis Debergue, Alexandre Notez et Olivier Kervyn de Volkaersbeke ont été ovation-nés et chaleureusement félicités par les autorités présentes, ils ont pour l’occasion reçu un souvenir de circonstance. Notre ami Charles de Jamblinne de Meux a, lui aussi, fait l’objet d’une attention par-ticulière pour l’ensemble de son œuvre : 15 Croisières des Enfants. En plus de l’hommage rendu par la section PTF de la FFYB, le Kiwanis Waterloo Belle Alliance, partenaire de toujours dans cette belle organisation, a profité de l’occasion pour lui remettre une plaquette commémorati-ve. Enfin, il a reçu des mains de Mme Simone Fabry, le prix Lt Colonel Aviateur Fabry, sous la forme d’une sculpture à l’effigie de « Tchanchè » pour l’ensemble de son action nautico-caritative en faveur des enfants défavorisés. Le Belgian Pneumaticlub tout entier s’as-socie à cet hommage bien mérité.

Le BPC à l’honneur…

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Van Moer Santerre & Cie sa

Société de Bourse – Gestion de Fortune

Boulevard du Souverain, 100 1170 BRUXELLES +32 2 549.03.20 +32 2 512.60.85

Attention...Attention...Attention... ContrôlesContrôlesContrôles !!!

Plus que jamais, la police est présente sur les eaux néerlandaises : à l’occa-sion du week-end sur le Markermeer, nous avons été contrôlés par deux fois.

Tout d’abord à la sortie d’Amsterdam où, avec la plus grande courtoisie, les documents du bateau ont été scrupu-leusement vérifiés; il nous a aussi été demandé de montrer les gilets de sau-vetage ainsi que l’extincteur et, cerise sur le gâteau, Gilles, le skipper, a dû se livrer au plaisir de l’alcootest… Négatif bien sûr.

Deux jours plus tard, à Lelystad, le second contrôle s’est fait avec la même bienveillance. Il a fallu, cette fois, mon-trer, en plus des documents relatifs à l’embarcation, les documents IBPT concernant le « mariphone ». Un test d’émission a été fait, vraisem-blablement pour s’assurer que nos émetteurs étaient équipés de l’Atis.

A bon entendeur…

Jacques Van Haelst

Quelque peu coincés par des vents vio-lents, le dimanche 29 avril nous avons décidé de visiter Amsterdam en bateau. La visite est exceptionnelle et vaut in-contestablement le déplacement mais il vous faudra dorénavant bourse délier pour accéder à ce plaisir intense. Une taxe de navigation à la journée est en effet perçue aux entrées de la ville pour les visiteurs. Elle est proportionnelle à la taille du ba-

Amsterdam, entrée payante !

teau, pour mon Joufflu (5.5m), il m’en a coûté 5 €. Vous disposerez alors d’une patente men-tionnant clairement la date de validité. Ce document donne droit à l’accès à l’en-semble de la ville ainsi qu’à l’Amstel. Une carte détaillée des canaux de la cité vous sera remise par la même occasion. Renseignements pris, une amende de 160 € serait perçue en cas de non respect de ce règlement.

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16èm

Croisière des

Huy - Jambes 6 mai 2007

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e Enfants

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16

Dimanche Dimanche 22 avril 22 avril 20072007

NieuportNieuport

DunkerqueDunkerque

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Reportages Participation du BPC au Télévie 1999 ( RTL- TVI ) VHS Participation du BPC à une émission de RTL-TVI sur le canal Bruxelles - Charleroi VHS Nieuwpoort Week: Internationale zeilwedstrijden 1999 VHS Nieuwpoort - Ramsgate 2006 (1 & 2) DVD Seneffe: 15e Croisière des enfants (sept 06) DVD

Archives Différentes sorties BPC au début des années 90 VHS Sorties Marseille et Douvres (1979 -1983) DVD Sortie Ile d'Elbe et différentes sorties entre 90 et 95 DVD Différentes sorties BPC: traversées de la manche (77 et 93) DVD Bretagne (92 et 93) et diverses sorties des années 90 DVD

Premiers soins Notions de premiers soins CD

Avec les compliments de Charles de Jamblinne de Meux Du côté de la médiathèque

Et bien d’autres… Une liste exhaustive est disponible au Club-House

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C’est une équipe composée de nom-breux amis néerlan-dophones, que nous accueillons toujours avec beaucoup de plaisir au sein du Club, qui nous a accompagnés ce 8 avril, jour de Pâques, pour une sortie vers Rotterdam et Dor-drecht. Cinq bateaux ont répondu présents et sont venus rejoindre mon Jouff lu à Raamsdonksveer. Etaient de la partie : Nico De Cauter et sa famille, Jan De Kesel également en famille, Gilbert Rentmeesters accompagné d’un copain, Jacques Pasteur et sa charmante fille, Abdel M’nasser et mon équipage Annie, Sylvie, Jean-Michel. En ce beau dimanche, la navigation marchande est rare, et la fraî-cheur matinale semble avoir rebuté bon nombre de plaisanciers. A bonne allure nous rejoignons Rottedam où, dans le vieux port, nous pique-niquons joyeusement. Ensuite traversée du musée à

flot puis, petit crochet par le superbe bâtiment de la Holland America Line d’où partaient autrefois les pa-quebots pour le Nouveau Monde. Après quoi, nous r e b r o u s s o n s chemin, direction Dordrecht. Nous traversons la paisible vieille ville resplendis-sante sous le soleil printanier. Nous empruntons alors le Waal,

vers l’est, et nous nous dirigeons sur la « Biesbossluis » à Steurgat pour rejoindre notre port d’attache au ralenti en fin d’après-midi. Belle journée ponctuée comme il se doit d’un pot au bar de Meerpaal.

Jaco de joufflu

Rotterdam & Dordrecht. Hartelijk welkom in de Club…

Douglas Gill liquidation de vêtements de mer fin de série

Glico Marine Place Bara, 14 1070 Bruxelles 02 524 39 85

Demander Mme Marie (uniquement sur rendez-vous)

www.riba.be

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Times are changing...Times are changing...

L'évolution est certainement l'une des réalités les plus insidieu-ses mais cependant bien concrètes de la vie et de l'activité des hommes. Elle a ce pouvoir indéniable de susciter en nous l'émotion à l'oc-casion de certains regards en arrière comme cette photo de RU-BICON I qui malgré ses allures de jouet compte quelques traver-sées de la Manche à son actif, et pas toujours dans des condi-tions météo très clémentes. A mon grand regret, j'ai fait l'erreur de revendre ce bateau avec

lequel, s'il existait encore, j'aurais bien volontiers réorganisé une traversée de la Manche pour petites embarcations et skippers sérieux et compétents. Cette image ne manquera certainement pas de susciter quelques sourires sur les lèvres des plus anciens qui ont connu cette épo-que où ce n'était pas la longueur du bateau ni la puissance de son moteur mais bien le caractère, la volonté et un peu d'audace dans l'esprit de leur skipper qui permettaient de créer l'aventure…

Francis Léonard

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Il y a environ 5 ans, après avoir assisté à des essais de feux à main et de fusées classiques, je décidai d’acquérir un pistolet lan-ce-fusées. En effet, le manque de sécurité flagrant généré princi-palement par les feux à mains, dégoulinants de flammes incontrô-lables, n’était pas compatible avec mon embarcation pneumatique chargée d’essence. Avant de me précipiter chez un armurier, je pris contact avec la police communale qui me certifia que cette « arme » nécessitait un permis et impliquait la pratique régulière du tir dans un club. Je fis remarquer au policier que tirer au lance-fusées dans un stand de tir risquait de créer « quelques petits problèmes »… Rien n’y fit, il demeura sur ses positions. D’un avis contraire, un armurier d’Anvers me vendit l’arme de ma-nière tout à fait officielle, me garantissant la totale légalité de la transaction et de sa détention. Je disposais donc enfin de l’objet convoité. Depuis quelques mois une nouvelle loi sur les armes est entrée en vigueur, certains au BPC ont déclaré l’arme aux autorités. M’efforçant de rester en règle en la matière, je pris à nouveau contact avec la police locale. Après une bonne discussion et ren-seignements pris auprès de ses collègues, le policier, fort dépité et ne sachant que faire, m’enjoignit de prendre contact avec Madame le Gouverneur de Bruxelles-Capitale. Dans les 24 heures une réponse claire, enfin, me parvint…

Le problème de la détention légale et sans autorisation particuliè-re d’un pistolet lance-fusées cal. 4 étant réglé, une question res-tait en suspens… Que faire des fusées, fumigènes et autres feux à main périmés ? Après plus de 20 années de navigation, il était temps de procéder à un grand nettoyage. Renseignements pris auprès de la FFYB, de Bruxelles- Propreté, de shipchandlers et de nombreux plaisanciers, je restais dans le flou artistique le plus absolu… La réponse facile était : « tire-les à la nouvelle année, comme tout le monde »… Ayant assisté à plusieurs reprises à ce genre de fantaisie et compte tenu de l’âge certain de quelques-unes de mes fusées périmées, je ne pouvais me résoudre à ce petit jeu dangereux. Vu ce risque, il devait bien exister une procédure prévue à cet effet et pas question de mettre à la poubelle ce genre d’engin. La réponse, je l’ai trouvée sur le site du Service Fédéral Mobilité et Transport qui a rédigé en collaboration avec la Police de la Navigation, un important document fort intéressant au nom évoca-teur : « Campagne de prévention 2006 ». Outre un rappel du bon usage des signaux de détresse, il y est clairement formulé : « Soyez attentif à la date de péremption ! Des fusées et des feux à main périmés deviennent instables et peuvent explo-ser dans la main. Rapportez-les à votre détaillant ou à la poli-ce ». Ne souhaitant pas mettre dans l’embarras l’un ou l’autre reven-deur et fort de ce conseil, le document en poche, je me suis ren-du, un dimanche, au commissariat le plus proche Quoique fort surpris de ma démarche, l’inspecteur me reçut très aimablement, il n’avait jamais été confronté au problème. Après de longues recherches dans la base de données de la police et un coup de fil à un collègue, il m’autorisa à déposer le matos et j’obtins un document officiel : « Attestation d’abandon de maté-riel d’artifice (en vue de destruction) ». Le document reprenait la liste détaillée des objets concernés. Une heure plus tard, je sortais du commissariat soulagé de mes encombrants accessoires pyrotechniques, heureux d’une démar-che civique et responsable.

Jacques Van Haelst

Plein feu sur les fusées !... Le pistolet lance-fusées…

Un feu d’artifice de questions détonantes

Renseignements : Céline NOIRHOMME Attaché auprès du Gouverneur de l'Arrondissement Adminis-tratif de Bruxelles-Capitale Service armes Rue Ducale, 33 - 1000 Bruxelles Tél.: 02/507.99.47 - Fax: 02/507.99.96 Comme il s’agit là d’une loi fédérale, j’ose espérer que cette ré-ponse fait autorité sur l’ensemble du territoire du royaume…

« En réponse à votre mail du 31 janvier dernier, je vous informe que l’arrêté royal du 1er mars 1998 dispose que les armes de signalisation, telles un pistolet lance-fusées de détresse, ne sont pas soumises à autorisation de déten-tion. Néanmoins, cette dispense d’autorisation de détention ne s’applique qu’aux armes de signalisation qui ne peuvent pas tirer d’autres types de munitions. Ainsi, les pistolets SAPL sont soumis à autorisations dans la mesure où ils peuvent tirer du calibre 12. En ce qui concerne votre arme, il convient de vérifier s’il s’agit d’un pistolet SAPL (de fabrication française). Dans l’affirmative, vous devrez solliciter de Madame le Gouver-neur une autorisation de détention. Dans la négative, la détention de cette arme est libre conformément à l’arrêté royal du 1er mars 1998. »

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Lors de la vente de yachts ou de bateaux de plaisance, les aspects liés à la TVA sont fréquemment perdus de vue. Pour éviter de perdre le Nord, le présent article s'efforce de fournir un aperçu des principaux principes liés à la vente d'un bateau de plaisance. Les conditions et formalités requises pour les exonérations invoquées dans le pré-sent article ne sont pas abordées. De même, nous n'allons pas traiter de manière détaillée les règlements spéciaux comme le "régime d'imposition sur la mar-ge", "la vente à distance", les "exonérations spécifiques" (ex. certains bateaux de navigation maritime et de navigation intérieure à usage commercial) etc.

Troisième question: une récupération de la TVA est-elle encore possible ? Éventuellement, une partie de la TVA non déduite, payée lors de l'achat original du ba-teau, peut encore être récupérée par le vendeur et ce, même lorsqu'il s'agit d'un particu-lier. À cet effet, la vente du bateau doit toutefois se faire sous l'application de la TVA, le cas échéant avec exonération. Comme souvent en matière de TVA, cette récupération est soumise à certaines conditions et formalités.

Loge Agache ([email protected]) PKF Comptables et Fiscalistes SCRL

Nouveau moyen de transport ?

Vendeur belge Acheteur TVA belge portée en compte?

Non

Non-assujetti à la TVA (personne physique ou morale)

Qualité de l'acheteur: non pertinente Non (hors TVA)

Assujetti à la TVA (personne physique ou morale)

Belge Oui

Ressortissant de l'UE sans numéro de TVA (ex. particulier)

Oui

Ressortissant de l'UE avec numéro de TVA (ex. entreprise)

Non (exonération – conditions visées à l'article 39bis, alinéa 1, 1° C. TVA)

Non-ressortissant de l'UE Non (exonération – conditions visées à l'article 39bis, §1, 1° C TVA)

Oui

Non-assujetti à la TVA (personne physique ou morale)

Belge Non (hors TVA)

Ressortissant UE Non (exonération – conditions visées à l'article 39bis, alinéa 1, 1° C. TVA)

Non-ressortissant de l'UE Non (hors TVA)

Assujetti à la TVA (personne physique ou morale)

Belge Oui

Ressortissant de l'UE sans numéro de TVA (ex. particulier)

Non (exonération – conditions visées à l'article 39bis, alinéa 1, 1° C. TVA)

Ressortissant de l'UE avec numéro de TVA (ex. entreprises)

Non (exonération – conditions visées à l'article 39bis, alinéa 1, 1° C. TVA)

Non-ressortissant de l'UE Non (exonération – conditions visées à l'article 39bis, §1, 1° C. TVA)

VENTE DE YACHTS OU DE BATEAUX DE PLAISANCE : AVEC OU SANS TVA ?

Première question: le bateau de plai-sance est-il un nouveau moyen de transport ? Un bateau d'une longueur de plus de 7,5 mètres est en principe considéré comme un moyen de transport aux fins de la TVA. En outre, un tel bateau sera considéré comme un nouveau moyen de transport lorsque sa livraison a lieu dans les trois mois suivant sa "première " mise en servi-ce ou lorsque le bateau n'a pas navigué plus de 100 heures (article 8bis Code TVA). Exemple : un bateau de plaisance de 10 mètres utilisé depuis 1 an déjà, mais qui n'a navigué que 80 heures est un nou-veau moyen de transport pour la TVA.

Deuxième question: la vente du bateau de plaisance est-elle soumise à la TVA ? La vente d'anciens bateaux de plaisance (pas les nouveaux) pouvant ou non être considérés comme moyen de transport est soumise aux règles normales pour la vente de marchandises. Par contre, lors-que le bateau de plaisance peut être considéré comme un "nouveau moyen de transport", un règlement particulier est en principe d'application lorsque le bateau est vendu à (et acheminé vers) un ache-teur situé dans un autre État membre de l'Union européenne.

Article publié avec l’aimable autorisation de NAUTIBEL

nous nous sommes rendus au pont de Humbeek sur le canal Bruxelles-Escaut. Il n’y avait pas foule. Pourtant, mon garçon avait l’air bien fier au volant de sa Riba-cabriolet, « chevaux » au vent, assis derrière son Joker ! Arrivé sur place, je lui ai donné son premier bain. Un léger bruisse-ment me fait sursauter : c’est Abdel qui surgit d’un fourré. Impa-tient, il me lance : « Fais-le vite marcher ! » « Mais il tourne déjà ! » lui répondis-je. Nous le réchauffons puis l’emmenons au large. J’étais émerveillé par l’aisance et la souplesse avec laquelle l’en-fant prodige effectuait ses premiers « pas ». Il était droitier. Sa mélodie veloutée troublait à peine la quiétude glaciale des lieux. Malgré une bonne assiette, il paraissait peu gourmand. Après quelques allers et venues entre le pont de Humbeek et l’é-cluse de Zemst, Abdel et moi avons décidé de le sortir de l’eau et de le sécher afin de lui faire retrouver sa belle couleur noire. La cérémonie se clôtura par une dégustation de « Grimbergen », après quoi je l’ai conduit dans sa nouvelle demeure pour un repos bien mérité. Mais je ne voulais pas que les choses en restent là. Mon intention était bien de le faire naturaliser « Belgian…… » Une sortie inédite organisée deux semaines plus tard par Abdel (encore lui) fut le prétexte à la mise sur pied de cette seconde cérémonie. Quelques éminents représentants de la secte pneumaticienne se sont rendus au départ du VVW- Leie ce jour-là. Il y avait : Alex et Axel accompagnés de Francis (import/export en Ruby), Pat (conteur en histoires d’eaux), sans oublier notre Gourou venu qua-tre à quatre dans sa quatre fois quatre. Le cortège prit le départ en empruntant le Ringvaart. Devant les regards béats des coreligionnaires, j’augmentai un peu le régime (encore sans sel pour le moment) de mon fiston afin de l’émanci-per. Nous avons bifurqué ensuite dans le canal Gand-Ostende où les enfants sont autorisés à courir en toute liberté dans certaines zones. Notre cruise fut entrecoupé par un excellent Cruz offert pour l’événement par les Debergue, sous les regards étonnés de quelques riverains. Après le Porto, le port, celui du BWSV situé juste avant la porte de garde de Beernem… Le repas de midi fut solennel, frugal et sobre suivant une tradition plus que trentenaire à la secte des Pneumaticiens. La cène achevée, nous avons rejoint les pontons où un certain nombre de curieux étaient venus assister à notre départ. Contact ! C’est alors que mon gamin s’est mis à faire un long « pipi » (rassurez-vous, ce n’était pas son premier), sans com-plexe, en plein port, devant tout le monde ! Il a refusé d’utiliser le Sal(t) Water d’Alex ! Notez bien, je le com-prends parfaitement. Entretemps, Benoît était venu à mon bord, en habit de cérémonie, pour la bénédiction. Durant le trajet retour, soucieux d’une bonne éducation (et pour impressionner Benoît), je dis à mon disciple : « Assez pavoisé, il

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L’occasion pour eux de changer de vie. J’ai appris qu’ils se sont séparés. Il paraît même que l’un des deux va se mettre à la pê-che. Une retraite paisible après une longue et éprouvante carrière au BPC ! En attendant, il me fallait veiller à leur succession. Des jumeaux, c’est bien mais un peu lourd à assumer. Pourquoi ne pas envisager d’adopter un remplaçant unique ? Comme chacun sait, les procédures d’adoption sont longues et… onéreuses. Mais quand on aime, on ne compte pas ! Et puis, n’est-il pas merveilleux de pouvoir offrir un Joker à un enfant qui démarre dans la vie ? Après de longues recherches et non sans avoir consulté notre Président, j’ai trouvé « le » candidat dans un catalogue spéciali-sé : originaire d’Asie, de taille compacte mais musclée, un poids raisonnable de 186 kg. avec cependant une capacité respiratoire respectable de 2,04 litres ! En contemplant sa photo, j’avoue avoir été séduit par les chiffres rouges « 140 » tatoués sur sa fesse (pardon : « face ») arrière tranchant sur sa robe de couleur noire. Un look d’enfer ! J’étais vraiment impatient de le voir arriver ! Je n’ai pu l’accueillir à sa descente d’avion car il a immédiatement été transféré à l’institut du Docteur G. où il a été admirablement pris en charge : une fois sorti de son berceau, on lui a fait sa pre-mière toilette. Puis le médecin l’a mis sous perfusion d’essence verte, a branché son pacemaker ainsi qu’une seconde pile de 12 V 70 A. On ne sait jamais… Il l’a raccordé à un filtre séparateur afin de lui garantir une alimen-tation équilibrée, sans omettre de régulariser à son profit « l’assistance » dont bénéficiaient les jumeaux. Et tout cela, sans bavure, sans la moindre cicatrice. Vraiment du beau boulot, Docteur G. ! Mais le plus touchant a été l’intensité avec laquelle celui-ci s’est investi dans le choix de son premier soulier, me conseillant de le mettre au « pas » avec une pointure 21’. « Ainsi chaussé, il va nous en faire des « tours », ce gamin ! » ajouta le Docteur G. en ricanant. Puis il l’a envoyé au tableau (arrière) pour lui faire résou-dre une série de problèmes de hauteur, d’inclinaison, de centrage, etc. Je ne pourrais vous en dire plus car j’ai toujours été nul en maths… Après quelques semaines, le fiston commençait à trépigner d’im-patience. Sa vraie vie est au grand air ! Hâtivement, j’ai organisé le baptême que je voulais dans l’intimité. L’oncle Félicien et le neveu Abdel avaient été invités pour la céré-monie. Mais finalement, seul ce dernier, venu spécialement de Tunisie, a pu se rendre libre. L’endroit choisi était situé près de chez moi et j’avais fait cadeau d’une belle vignette flamande à mon protégé pour la circonstance. L’occasion pour lui d’avoir sa première leçon de néerlandais. (Plus tard, j’irai l’ MET’ en Wallonie…afin d’équilibrer les statisti-ques…). Ainsi, par une froide et brumeuse matinée de ce 5 février

Lorsque l’enfant… Avant, j’avais des jumeaux. Après 10 ans, j’ai décidé de m’en défaire.

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La base militaire de Nieuport-Lombardsijde organise régulièrement des périodes de tir en mer. Pour garantir la sécurité des navires, une partie de la mer (appelée secteur) est soustraite à la naviga-tion.

La description de ces secteurs est reprise dans le ‘'Berichten aan zeevarenden''(BAZ) - numéro 01 par 1/46 - édité par la Région flamande (Département de l'environnement et de l'infrastructure, Administration des cours d'eau et des voies maritimes, division Côte et hydrographie). On peut aussi la retrouver sur le site de l'Administratie Waterwegen en Zeewezen (AWZ) et sur les cartes maritimes.

Note : Les exercices de tir maritime n'ont jamais lieu les samedis, dimanches, jours fériés légaux et durant les vacances scolaires. Les activités militaires planifiées sur le champ de tir ainsi que la description de l'usage de ces secteurs à destination de la naviga-tion font l'objet d'une publication dans le BAZ mensuel. Afin de tenir à jour l'information à l'intention des usagers (navigation de plaisance, clubs de voile, pêcheurs, …), la Défense fournit une information plus détaillée concernant l'utilisation des secteurs et les conséquences directes pour la navigation et ce, sur le site de la composante Terre. Ces renseignements seront actualisés quoti-diennement. De plus, les données concernant la semaine à venir peuvent être envoyées via un système de courriels à ceux qui se sont montrés intéressés (clubs de voile, sauveteurs, …).

Sources : www.mil.be

Autant savoir… va falloir trimer maintenant ! » Pendant de brefs moments, j’aug-mente le rythme : 5.000 – 6.000 – 6400 pulsations/minute ! Les accélérations sont instantanées. Abdel siffle et m’interpelle : « Maintiens-le à 6400 pour voir à quelle vitesse exacte il peut courir ! ». « Sadique ! Bourreau d’enfant ! Tu vois bien qu’il est encore trop jeune pour être maltraité ainsi ! » Impassible, le gamin est resté neutre et même positif face à ces cruelles incitations. Assez vite nous rejoignons notre point de départ. Il fait déjà un peu sombre. J’aperçois les feux… de la rampe !! C’est l’apothéose ! Benoît m’a paru vraiment très ému à l’arrivée. J’ai même cru entrevoir quelques larmes perler sur son visage… Il faut dire qu’il est lui-même le père adoptif du grand frère de mon fiston. Quel extraordinaire hasard ! Voilà mon Kiki, c’est ainsi que se termine ta première grande sortie. Bien d’autres joies et émotions t’attendront au BPC : bala-des, raids et voyages au gré des caprices climatiques. Avec ton Joker, tu découvriras nos deux Belgique(s), les Pays-Bas, la France, l’Angleterre et d’autres contrées. Tu remonteras l’Escaut, descendras le Rhin et goûteras aux vins de Moselle. Tu gagneras ton « plein » à la sueur de ton front. Tu ne manqueras pas d’aider ton prochain en accueillant des personnes à ton bord, en participant à des assistances et en remorquant les moins chanceux ou les mendiants assoiffés. Et si tu es sage, tu pourras même partir en classe de ski (nautique), chaussé en inox. Une belle carrière t’attend au BPC !

Le skipper d’Atitlan

Raamsdonksveer 1er avril, 12 bateaux se présentent à la mise à l’eau pour participer à la sortie BPC qui nous emmènera vers Hellevoetsluis, 125 km au menu. Un accident sur le ring de Bruxelles occasionne quelques retards dans les arrivées. D’emblée un premier problème surgit : Nico De Cauter est préoc-cupé par son câble de gaz qui ne répond plus… Le bateau est inutilisable, les occupants du Tornado bleu sont répartis, sans difficulté, sur les autres embarcations. C’est maintenant au tour de Nicole et Christian de mettre à l’eau leur Zodiac immaculé. Ils sont stressés par leur arrivée tardive, la précipitation est au rendez-vous. Au moment d’entamer la descente en marche arrière sur le slip-way, le bateau, mal amarré à la remorque, glisse inexorablement et chute lourdement sur la dalle de béton. Nicole a bien tenté de le retenir, mais impossible d’arrêter pareille masse. Fort heureusement personne ne se trouvait dans l’axe, pas de blessé. Il s’avère que le treuil était débloqué et, sous la traction, a laissé échapper sa charge. Le bateau, prenant de la vitesse, a entraîné le treuil dans sa cour-se folle, la manivelle amovible s’est alors détachée et a été pro-pulsée dans les airs, heureusement, sans provoquer de dégâts. Le tout s’est passé en moins de deux secondes sans que qui-

conque ne puisse intervenir. Le beau bateau blanc gît maintenant sur la rampe, heureusement pas de dégâts importants, quelques griffes dans le gelcoat. Nous décidons de le remettre sur la remorque en descendant lentement celle-ci sous le bateau simultanément halé au treuil. Avec l’aide de tous, cela se passe au mieux et quelques instants plus tard, le bateau est mis à l’eau dans les règles de l’art. Cette malheureuse expérience nous rappelle qu’il est indispensa-ble de conserver une garde de sécurité à n’ôter qu’au dernier moment de la mise à flot. Encore sous le coup de l’émotion, Christian et Nicole abordent cette navigation quelque peu tendus. Cap à l’ouest, direction Hellevoetsluis pour une navigation légère-ment chahutée par un clapot force 4. Peu avant 14 h, le groupe s’étant égaillé, nous nous retrouvons progressivement tous dans le chenal du port de Hellevoetsluis où nous pique-niquons joyeusement au soleil. Le retour se fera vent de face, le clapot soutenu rendant la navi-gation éprouvante pour les plus petites unités et, l’heure avan-çant, nous regagnerons notre point de départ en ligne droite. Un premier avril estival rehaussé de « poissons » dont les victi-mes se seraient bien gardées.

Le Skipper de Joufflu

J’ai glissé… chef !...

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Consommation Les prix des carburants augmentent. Et par ailleurs, l’on constate une nette tendance inflationniste dans nos distances de naviga-tions : il y a quelques années, une sortie du BPC comptait en moyenne 50 km ; actuellement nous parcourons couramment des distances de 100 km voire plus en une journée. C’est dire que malgré les énormes progrès technologiques réalisés en matière de consommations, il est intéressant de s’interroger sur la maniè-re d’optimaliser ces dernières. Certains se bornent encore à exprimer la consommation de leur moteur sur la seule donnée d’une consommation horaire, ce qui n’a en fait aucun sens : Vous viendrait-il à l’idée de traduire la consommation de votre voiture en litres par heure ? Ce qui importe, compte tenu du genre de navigation que nous pratiquons, c’est de déterminer les distances pouvant être parcou-rues avec 1 litre d’essence et de chercher à les améliorer. La première démarche consiste à rechercher systématiquement les régimes moteur correspondant aux meilleurs rendements : par chaque 500 tours/minute de régime, diviser la vitesse par la consommation horaire afin d’obtenir la distance parcourue avec 1 litre d’essence. Exemple : à 4.000 tours/min, je navigue à 40 km/h avec une consommation horaire de 20 l, d’où un rendement de 2 km par litre ; à 3.500 tours/min une vitesse de 35 km/h pour 18 l/heure me donne un rendement de 1,94 km par litre, donc inférieur au précédent. Le meilleur rendement correspond en général à celui de la vitesse de croisière, soit entre 3.500 (pour les grosses puis-sances) et 4.500 T/min (pour les puissances moyennes). En quatre temps, l’on trouve également des rendements favora-bles à des bas régimes. Quant aux moteurs 2 temps à injection directe, ils révèlent parfois des différences de rendement peu significatives selon les différents régimes du moteur. A défaut de posséder un débitmètre permettant d’établir facile-ment une courbe de rendements, il faut se documenter et procé-der à des essais. Outre la recherche des régimes correspondant aux meilleurs ren-dements, certains facteurs ont un impact important sur les consommations :

• Eviter les surpoids en matériel mais aussi en carburant inutile : 50 kg peuvent se traduire par une augmentation/diminution de 5% de la consommation.

• Naviguer avec une coque lisse et un moteur en bon état d’en-tretien.

• Organiser sa navigation en fonction des courants : un courant de 2 km/h peut entraîner une variation de – 10 % à + 10 % suivant que l’on navigue avec ou contre lui !

• A vitesse réduite de +/- 10-12 km/h, déplacer du poids à l’avant permet un gain de vitesse de 2 km/h soit une diminution de consommation de 10 à 15 % !

• Eviter les vitesses moyennes non déjaugées (en général entre 15 et 25 km/h) où la très mauvaise assiette du bateau peut provoquer une surconsommation de 20 à 30 %.

• Pour les allures rapides, une navigation à vitesse de croisière peut entraîner une diminution de 10 à 30 % par rapport à une navigation à vitesse maximale.

• Toujours en navigation rapide et si les conditions du plan d’eau le permettent, l’usage optimal du power trim (en « positif ») permet de gagner quelques km/h supplémentaires ou inverse-ment de faire baisser le régime moteur pour une même vitesse : le gain de consommation qui en résulte peut atteindre 5% ou plus suivant le bateau et les circonstances.

• Diminuer le nombre d’arrêts inutiles car c’est à chaque démar-rage-déjaugeage qu’un moteur s’avère le plus énergivore. Un de nos membres a constaté une différence de consommation de 21 % pour une navigation Nieuwport-Ramsgate (+/- 95 km) selon qu’il effectuait la traversée seul ou en groupe dans des circonstances similaires mais ponctuées de nombreux arrêts.

Autonomie Le calcul de l’autonomie permet de déterminer la quantité de car-burant nécessaire pour effectuer un trajet avant un nouveau ravi-taillement, compte tenu des données prévisibles (poids, météo, vent, courants, etc.) et en y incluant une réserve de sécurité. Assez curieusement, si l’on trouve dans la littérature nautique une profusion de mises en garde de tous genres, les informations destinées à aider le plaisancier à gérer ce problème font presque

CONSOMMATION

et

AUTONOMIE

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totalement défaut. C’est scandaleux lorsque l’on sait les conséquences qui peuvent résulter en cas d’erreur d’appréciation ! Ceci montre une fois de plus que la pédagogie nautique aurait bien besoin d’une sérieuse remise en place des sujets prioritai-res ! Il faut dire que les conseils (simplistes) que l’on trouve parfois en la matière, concernent des bateaux ayant des coques « à dépla-cement » pour lesquels il est assez facile d’extrapoler un calcul d’autonomie à partir d’une consommation horaire, car ces bateaux naviguent généralement à des vitesses stabilisées. Or, la grande majorité des bateaux à moteur de plaisance sont de plus en plus constitués de coques planantes qui par la force des choses naviguent à des vitesses d’autant plus irrégulières que la mer est formée ! Pour ce type de bateau, seule une méthode basée sur l’observa-tion et l’analyse permet une évaluation correcte de la consomma-tion et donc de l’autonomie.

La méthode que je préconise, se déroule en quatre étapes :

1ère étape : Etablir la consommation de base de l’ensemble moteur/bateau : Lorsque vous faites l’acquisition d’un nouveau bateau et/ou mo-teur, vous devez vous astreindre à faire cet exercice qui pourra vous prendre plusieurs mois ! Pour chacune de vos sorties, faites préalablement le plein à ras bord de votre réservoir principal, ce qui vous permettra de quanti-fier les quantités exactes de carburant utilisées en fonction des distances parcourues. Vous inclurez tous les types de navigation et effectuerez vos mesures avec le nombre habituel de passa-gers, réservoir principal plein et sans surcharge particulière. Peu à peu vous serez ainsi en mesure d’établir la consommation moyen-ne de base de votre bateau dans des conditions de navigation habituelles. Eventuellement vous pouvez établir deux consommations-types : la navigation intérieure (p ex : 2 km/litre) et navigation maritime (p ex : 1 mille nautique/litre). Profitez également de cette période pour étalonner les indications de votre jauge à essence en mesurant les quantités exactes de carburant ajoutées pour faire le plein à : ½, ¼ et entre 0 et ¼. 2ème étape : Evaluer les besoins spécifiques en carburant et prévoir une (ou des) réserve(s) : Commencez par mettre en évidence la quantité normale de car-burant nécessaire suivant l’étape 1 en fonction de la distance totale à parcourir (n’oubliez pas les distances dans les ports !) avec ses allongements probables. Exemple : 100 litres pour 200 km. Pondérez ensuite ce chiffre en fonction des surcharges éventuel-les (matériel, passager(s) supplémentaire(s)) sur la base de + 5% par 50 kg ou d’éléments particuliers de navigation (tel que : + 5% par km/h de courant « contre »). Ainsi par exemple : 1 passager supplémentaire et 2 km/h de cou-rant : + 15 % soit 115 litres. Ajoutez une réserve forfaitaire de carburant : Prévoyez 20 à 25% en eaux intérieures et 30% en mer. Exemple : 115 litres + 30% = 150 litres. En navigation .maritime, en cas de facteur de risque spécifique, il est prudent d’ajouter une réserve « spéciale » de l’ordre de 10 à 20 % (exemple un fort coup de vent annoncé par la météo). Ceci ne doit se justifier que dans des circonstances tout à fait exceptionnelles et suivant un risque spécifique clairement mis en évidence.

Si vous devez emporter une grande quantité de carburant en dehors du réservoir principal, vous devrez tenir compte du poids de ce carburant supplémentaire suivant le coefficient + 5% par 50 kg. 3ème étape : Evaluer la quantité restante de carburant Pour savoir si la quantité de carburant qui vous reste est suffisan-te pour commencer une navigation sans ravitaillement complé-mentaire (ou pour déterminer la quantité supplémentaire de car-burant à emporter), voici comment procéder : Si les quantités de carburant transportées dans des récipients supplémentaires vous sont normalement connues, comment évaluer la quantité restant dans le réservoir principal ? Si vous possédez un débitmètre (en bon état de fonctionnement) vous aurez une indication en principe précise sur la quantité de carburant restante, ledit appareil étant pourvu d’une fonction « jauge ». Par prudence, sous-estimez de 10% cette quantité. Pour les simples jauges (que nous supposerons paramétrées - cf. 1ère étape), tenez compte d’une marge d’erreur de 20 à 30 %. Exemple : la jauge de mon réservoir de 100 litres indique ¼ ce qui, suivant mon étalonnage, correspond à 20 litres. Par pruden-ce, je déduis une marge d’erreur de 25 % et je considère que mon réservoir ne contient plus que 15 litres.

4ème étape : Contrôler l’autonomie en cours de trajet Cette étape ne se justifie que pour une longue navigation sans ravitaillement et en particulier si les conditions de navigation paraissent difficiles. Elle consiste à vérifier si la consommation effective correspond bien à celle prévue. L’on procède comme expliqué dans la 3ème étape. Ce contrôle doit s’effectuer à l’issue du premier tiers du trajet entrepris. En cas de dépassement par rapport aux prévisions, il faut procé-der à un bilan, rechercher une solution alternative éventuelle et au besoin faire demi-tour. Encore quelques conseils : • Outre le carburant nécessaire, réserves comprises, ayez à

portée de la main un bidon contenant au maximum 5 à 10 litres carburant. Cette quantité rapidement transférable pourra être utile en cas de panne sèche du réservoir principal dans une situation déli-cate.

• Le calcul exact de l’autonomie nécessaire fait partie des prépa-ratifs de votre navigation, au même titre par exemple que le tracé de votre route. Ne comptez que sur vous-même !

• N’entreprenez pas une navigation de 100 km avec un nouveau bateau et/ou une nouvelle motorisation sans idée préalable précise sur votre consommation… ou alors, en prévoyant des réserves en carburant très largement comptées (entre 50 % et 100 % par rapport aux « rumeurs ») !

• En cas de navigation en groupe et à moins d’avoir toutes vos certitudes quant à votre autonomie restante, refusez catégori-quement toute proposition de navigation complémentaire à celle initialement prévue. Ne cédez pas à la tentation et aux pressions qui altèrent vos capacités de jugement. Inversement, ne mettez pas les autres participants du groupe dans l’embarras en formulant des propositions du même type !

Didier Ruelle

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Récits de navigation Le soleil dans le dos. Arthaud, 1979 M. de Hemptinne Singapour - Australie en pneumatique. Beating the big one. Safe T. Net, 1997 T. Holkham Traversée de l'Atlantique en pneu réalisée par A. Priddy. Confronting Poseidon. Offshore Publishing, 2002 C. Tully Tentative de tour du monde en pneu réalisée par A. Priddy. Les brumes et les soleils des Mers Vikings. M. Tordoir Société des Ecrivains, 2006 Les navigateurs solitaires. Le livre de poche, 1965 J. Merrien Quinze histoires de voile. Gauthier – Longuereau, 1971 G. Blond, H. Melville, J. Conrad, P. Mac-Orlan, E. Poe E. Peisson B. Moitessier, E. Tabarly Sillage sur l’Egée. Robert Louis,1970 R. Buyle, B. Festraets Périple dans les îles grecques en MarkII - 20cv. Survivre – L’extraordinaire odyssée de la famille Robertson. D. Robertson Albin Michel, 1973

Le bateau et son moteur ABC du motonautisme. Editions Plaisance, 1965. D.A. Rayner Des chevaux sur l'eau. Solar, 1971 C. Vella Les joies du motonautisme à la portée de tous. Nauticus - Encyclopédie pratique du bateau: les pneumatiques. G. Borg, A.d’Avricourt, R. Delanne, A. Delfosse Ed. Maritimes et d'Outre-Mer, 1978 L'électricité à bord. Ed du Plaisancier, 2001 W. Greiff Le mouillage. Ed Loisirs Nautiques, 2003 A. Poiraud Le bateau pneumatique. Code Vagnon Ed. du Plaisancier, 2003 D. Salandre Naviguez sans voile. Le livre de poche, 1967 J. Merrien Naviguez à la voile. Le livre de poche. 1967 Moteurs hors-bord. Ed. Loisirs Nautiques, 1991 J-L Pallas Votre bateau à moteur. Ed. Maritimes et d’Outre-Mer, 1971 A. Rondeau

La navigation Balisage international. Ed. Toulon, 1989 P. Deseck, R Smet, H. Van Loocke La plaisance en Belgique. Ami Press, 1986 Y. Jadoul Guide des amarrages, des mises à l’eau, des ports, des clubs et des voies navigables. North Sea Harbours and pilotage: Calais to Den Helder. E. Delmar-Morgan Petits ports d’à côté. Denoël, 1962 J. Merrien Ports d’Angleterre, Espagne, Baléares, Pays-Bas et Belgique

Histoire Le canal Albert. Collection Trace éditée par le M.E.T, 2000 G. Costes Le canal du Centre. Collection Trace éditée par le M.E.T, 1996 J. Laurent, R. de Fays, M.Dambrain Le canal de Charleroi à Bruxelles. Col. Trace éditée par le M.E.T, 2000 A. Sterling, M. Dambrain La Sambre. Collection Trace éditée par le M.E.T, 1997 C. Pierard

Revue

Fluvial - Le mensuel de la navigation intérieure. Collection complète.

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