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Le Préau CDR

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Programme 2012 / 2013 du Centre Dramatique Régional de Basse-Normandie Vire

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À l’heure de tous ces séismes telluriques, politiques, nucléaires, révolutionnaires, terroristes, de cette ultra-médiatisation qui expulse les événements avec une goinfrerie nauséeuse, à l’heure de cette « mondialisation » dont on nous dit qu‘elle est fatale et qui repose sans doute davantage sur des rapports de marché que sur des considérations humanistes, à l’heure de rumeurs de fin du monde imminente, à l’heure des peurs exacerbées, des menaces de tout poil qui pèseraient sur nos têtes, des complots ourdis dans l’ombre, que fait l’artiste, le contemplateur, le poète, le rédacteur, le concepteur, le penseur, le conteur ?Le théâtre peut-il être sourd au monde si bruyant qui l’entoure ? L’écrivain, quand il invente son récit, peut-il faire fi du contexte si particulier et si passionnant dans lequel il se meut ? Le metteur en scène, quand il s’interroge sur la manière de raconter l’histoire, peut-il ne pas tenir compte de la façon dont aujourd’hui nous recevons et lisons le monde au travers de la multiplicité des médias mis à notre disposition ? Le comédien, dans son travail d’incarnation, ne doit-il pas sans cesse se questionner sur l’évolution des mentalités, être à l’écoute de son temps ? Nous pensons plus que jamais, à l’instar d’Edward Bond, que le théâtre, mais aussi, la littérature, la peinture, la musique, le cinéma, se doit, inlassablement, avidement, de sans cesse redéfinir ce qu’est un être humain, capable, comme on le sait, d’une force d’invention tant au profit de la beauté que de sa propre destruction. Nous redisons ici notre attachement à un théâtre préoccupé mais vivant, soucieux mais enthousiaste, grave mais joyeux, inquiet mais généreux, exigeant mais accessible.Nos ennemis sont la désinvolture et la vulgarité. Si, ici, à Vire, en France, nous sommes parmi les plus nantis de ce monde, notre responsabilité d’êtres « civilisés » devrait nous conduire à davantage de vigilance, de curiosité, de volonté d’éveil et de discernement, dans un goût prononcé de rencontres nouvelles, de découvertes, d’échanges. L’exigence que nous nous imposons à nous-mêmes n’a d’égal que l’immense respect que nous avons pour notre Art, pour les grands artistes qui nous ont nourris et pour le public, vous, qui, nous le savons, attendez beaucoup de nos propositions, qui nous transmettez vos bonheurs et vos déceptions à la vue de tel ou tel spectacle. Nous encouragerons toujours ces expressions, ces débats, ces indignations ou ces témoignages de confiance. Cette nouvelle saison, de nombreuses paroles vous sont adressées. Des paroles d’auteurs du répertoire classique. Des paroles d’écrivains d’aujourd’hui. Leur désir est le même : questionner la nature humaine et le vivre ensemble. Et l’acte même du théâtre est un geste fragile mais heureux.

Belle saison théâtrale !

Pauline Sales & Vincent Garanger

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Ça passe ou ça casse ?Voici posée de manière volontairement abrupte et mystérieuse la question qui traverse les créations du Préau ainsi que différents spectacles et rendez-vous durant la saison. Qu’est-ce qui passe encore et qu’est-ce qui risque de casser dans nos vies, dans la société, dans le monde en ce début de xxie siècle ?Peut-on souhaiter la cassure ? Se fait-elle toujours malgré nous ? Les ruptures sont-elles nécessaires ? À l’échelle d’un groupe ou d’un individu, peut-on évoluer sans subir la violence d’une destruction ou parfois étrangement la désirer ? Faut-il détruire pour reconstruire ? Dans une région, la Basse-Normandie et dans une ville, Vire, profondément marquées par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, il nous a paru particulièrement intéressant de questionner, dans plusieurs domaines, géographique, politique et également intime, le rapport que nous entretenons avec le passé, la mémoire, et l’élan, subi ou désiré, qui nous entraîne vers l’inconnu, la nouveauté, la modernité, de nouvelles utopies, de nouveaux désirs. Comment gérer le passage du passé au futur ?

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L’équipe artistique du Préau, Pauline Sales [auteure, comédienne], Vincent Garanger [comédien, metteur en scène], Aurélie Edeline [comédienne] et Anthony Poupard [comédien] est accompagnée de Samuel Gallet [auteur et metteur en scène], Hélène Viviès [comédienne] et Jeanne Roualet [graphiste plasticienne].

Cette saison, écrivains et comédiens ont la part belle au Préau. Nos créations sont portées par des acteurs ou des auteurs qui mettent en scène.Un collectif resserré présent tout au long de l’année sur Vire et le Bocage. Chez vous, dans les associations, au lycée, au collège, et bien sûr au théâtre, vous ne pourrez pas nous manquer.

saison 3

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Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre les portraits, ces rendez-vous inédits conçus par les membres du collectif le plus souvent en lien avec l’enquête de la saison. Vous les retrouvez cette année :

lundi 10 octobre | avec Aurélie Edelinelundi 5 décembre | avec Hélène Viviès et Vincent Garangerlundi 9 janvier | avec Sylvain Stawski, Philippe Gordiani et Philippe Delaigue | Cabaret Kurt Weil lundi 6 février | avec Hélène Viviès, Anthony Poupard, Cédric Michel | La Conversion de Pauline Saleslundi 5 mars | avec Aurélie Edeline en collaboration avec le Mois de la photo et le Conservatoire Musique et Danselundi 19 mars | avec Pierre-Yves Chapalain, auteur associé du Panta Théâtrelundi 23 avril | avec Samuel Galletlundi 21 mai | avec le Panta Théâtre | Écrire et mettre en scène aujourd’hui

Nous vous proposons également des répétitions publiques pour être au plus près de l’artisanat théâtral :

lundi 12 septembre répétition du diptyque Trahisons | La Campagnejeudi 2 février répétition de En travaux

nouveau !

Une nouveauté, trois ateliers dramaturgiques à l’issue des créations du Préau pour décortiquer ensemble scénographie, costumes, lumière, son, choix, intentions, interprétation, car au fond : « qu’est-ce que nous avons vu ? »

lundi 26 septembre | atelier sur le diptyque Trahisons | La Campagnelundi 12 mars | atelier sur En travaux | avec Sophie Lucet, professeur en études théâtrales de Rennes 2 et auteurevendredi 11 mai | atelier sur Les enfants atomiques dans le cadre des journées parcours du festival ADo

Les rendez-vous du Préau ...................................... 5

Le PNR ............................................................... 6 à 7

Bal littéraire ....................................................... 8 à 9

Les spectacles .............................................. 10 à 65

Festival ADo ................................................. 57 à 63

Transmissions | Formations ....................... 66 à 67

Tournées ................................................................. 68

En complicité ......................................................... 69

Expositions, musique & cinéma ......................... 71

Infos pratiques ............................................. 71 à 74

Équipe ..................................................................... 75

Ces rendez-vous gratuits sont de belles occasions d’aiguiser votre regard de spectateur et d’échanger de manière conviviale avec les artistes.

19h30 | entrée libre

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le pnr [Pôle National de Ressources du spectacle vivant en milieu rural]

C’est une idée, un principe : à la campagne comme sur le plateau d’un Centre Dramatique l’exigence de l’engagement artistique, au-delà des attentes et des habitudes. À l’ombre, Le planétarium, Les orphelines puis Le sous-locataire et Bluff, toutes ces créations du Préau d’écrivains d’aujourd’hui, ont été des expériences théâtrales vécues au plus près des habitants, enfants et ados compris, de sept communes ou communautés de communes dans la Manche, l’orne et le Calvados, autour de Vire pour 2010/2011. Déjà 25 représentations pour 1 500 spectateurs : un bon début !

Ainsi, d’un spectacle à un autre, il est possible pour chacun - dans des salles qui parfois doivent être équipées spécialement - de découvrir le plaisir d’être surpris, ému, bousculé et progressivement de se forger un regard de spectateur et d’apprécier la subjectivité du projet artistique.

Au cours de cette saison, 3 nouvelles propositions seront en tournée dans le Bocage :Trahisons, de Harold Pinter en novembre 2011La Campagne de Martin Crimp en janvier 2012En travaux de Pauline Sales en juin 2012

Être partenaire signifie créer ensemble - collectivités, associations et théâtre - les conditions de la réception la meilleure possible pour les habitants d’un territoire. La préparation d’un spectacle passe par quelques rendez-vous au Préau ou dans un village. Une « mise en bouche », (rencontre en amont des représentations), permet de découvrir, avec un membre de l’équipe artistique (auteur, metteur en scène, comédien...), les enjeux de chacun des spectacles : intentions dramaturgiques, scénographie, extraits vidéo ou lecture... Y participer c’est trouver ou retrouver le chemin de la curiosité.

Enfin, un soir en pnr* c’est un soir de théâtre qui se prolonge autour d’un verre amical avec les organisateurs, les artistes et, très souvent, une pâtisserie « maison »... comment y résister ?

les territoires partenaires aujourd’hui Intercom Séverine | canton de Saint-Sever (14)Messei | commune (61)Passais la Conception | communauté de communes (61)Pays Hayland | canton de La Haye Pesnel (50)Brécey | communauté de communes (50)Domfront | communauté de communes (61)Bény-Bocage | communauté de communes (14)

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samedi 17 septembre à 20h30

Venez danser avec nous au gré des mots inventés ce soir-là

ouverture de saison

avec cinq écrivains membres de la Coopérative d’Écriture Nathalie Fillion, Pauline Sales, Rémi De Vos, Samuel Gallet, Fabrice Melquiot

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Pour ouvrir la saison, venez danser sur le plateau du Préau et écouter l’histoire inédite composée ce soir-là tout spécialement pour vous par cinq écrivains de la Coopérative d’Écriture : une intrigue en dix épisodes qui se concluent chacun par une chanson populaire et c’est alors à vous d’investir la piste de danse. Une expérience riche et singulière, un moment unique, où tout le monde se réunit autour des textes et des chansons.

La Coopérative d’Écriture regroupe treize auteurs reconnus dans le monde du théâtre : Marion Aubert, Mathieu Bertholet, Enzo Cormann, Rémi De Vos, Nathalie Fillion, Samuel Gallet, David Lescot, Fabrice Melquiot, Yves Nilly, Eddy Pallaro, Christophe Pellet, Natacha de Pontcharra, Pauline Sales.

« Nous avons le goût de la confrontation, le goût de la tentative, nous souhaitons briser le plus souvent possible l’isolement inhérent à l’écriture en partageant des cadres poétiques définis ensemble, nous avons le désir de ne pas nous tenir trop éloignés du public, le désir d’écrire au contact des autres, au cœur de l’assemblée.Par jeu, par plaisir.Voilà ce qui a déterminé la création d’un espace qui soit dédié à ces rencontres joyeuses, fragiles, que nous avons inventées et que nous inventerons encore. » | La Coopérative d’Écriture

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Pinter

Crimp

théâtre

Un diptyque, pourquoi ?D’une pièce à l’autre, un suspens des êtres.Les deux pièces jouent d’un effet de miroir intéressant. Elles existent fortement, indépendamment l’une de l’autre, mais mille motifs les rapprochent. Écrites à vingt ans d’intervalle, se passant plus ou moins dans le même milieu que l’on peut qualifier d’aisé, elles sont constituées de ce fameux « humour anglais », cette capacité de distance et de dérision face aux situations les plus graves qui peut presque passer pour de la froideur ou de l’insensibilité. Harold Pinter (1930-2008) prix Nobel de littérature et Martin Crimp, né en 1956, son digne héritier, créent des personnages fondamentalement imprévisibles dans des situations banales. Une étrangeté apparaît qui déplace le regard et nous rend à l’affût du moindre signe. Nous examinons le quotidien différemment, dans l’insondable opacité des êtres les plus proches. Ce théâtre de chambre exige tout des acteurs, notre regard de spectateur les cherche toujours en gros plan. Ils jouent sur le fil du rasoir et nous ne savons pas si nous ne souhaitons pas les voir tomber et se couper.

horaire exceptionnel [diptyque avec repas]samedi 24 septembre et samedi 1er octobre à 19h30

répétition publique lundi 12 septembre à 19h30atelier dramaturgique lundi 26 septembre à 19h30

Diptyque policierautour du couple

création 2011 le Préau, CDR de Basse-Normandie - VireL’Arche est agent théâtral du texte représenté

mise en scène Vincent Garangerdramaturgie Pauline Sales

avec Aurélie Edeline, Pauline Sales, Hélène Viviès, Vincent Garanger, Anthony Poupard

Le couple, ça passe ou ça casse ?Pour débuter la saison, nous avons choisi de nous pencher plus particulièrement sur le couple, vieille institution s’il en est, mais qui se maintient au travers des années, quelles que soient les nouvelles formes qu’il prend. Peut-on, aujourd’hui encore, construire et envisager une union sur la durée ? Les accrocs, les usures sont-ils le ferment, une fois dépassés, d’une longévité choisie et pleine de sens ou les signes avant-coureurs d’un délitement assuré que l’on refuse de regarder en face ? Ne sommes-nous pas sans cesse tiraillés par des désirs contradictoires, néanmoins complémentaires : bâtir, fonder une famille, et rester ouverts, disponibles, sans entraves, à l’écoute de notre réalisation individuelle, capables de coups de foudre et de changements de cap ?Dans La Campagne de Martin Crimp et dans Trahisons d’Harold Pinter, l’adultère fragilise évidemment l’édifice de la famille et oblige à des choix ou à des non choix. Il en va de certains couples comme de certaines maisons, elles tiennent on ne sait comment, mais ne s’effondrent pas.

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Les années soixante-dix, à Londres, un homme et une femme se retrouvent. Ils ont eu une liaison qui a duré sept ans, deux ans auparavant, parallèlement à leurs vies familiales, chacun marié de leur côté, deux enfants. Comme il peut arriver, l’homme est le meilleur ami du mari de la femme. Une étrange conversation s’engage. on se donne des nouvelles, on se trouve inchangé, on a été intime, on s’est connu charnellement, et on partage une bière et un verre de vin blanc, pas tout à fait comme des étrangers et sans retrouver ce qui nous liait. La pièce procède en flashbacks et propose, en neuf scènes, les instants déterminants de cette liaison, convoquant le mari, la femme, l’amant. Tous les couples se forment, mari et femme bien sûr, amant et maîtresse, mais aussi celui des deux meilleurs amis. Les trahisons se font bien au pluriel, chacun, chacune, trahissant l’un des membres du couple dont il fait partie.

création 2011 le Préau, CDR de Basse-Normandie - Viretexte de Harold Pinter | texte français Séverine Magois | L’Arche est agent théâtral du texte représenté | mise en scène Vincent Garanger | dramaturgie Pauline Sales | avec Aurélie Edeline, Vincent Garanger, Anthony Poupard | scénographie Jean-Pierre Gallet | costumes Dominique Fournier | lumières Dominique Borrini | son Frédéric Bühl

mardi 20, jeudi 22, mardi 27 et jeudi 29 septembre à 20h30[diptyque avec repas] samedi 24 septembre et 1er octobre à 19h30 en tournée dans le Bocage en novembre 2011

théâtre

Les années 2000, dans la campagne anglaise, on surprend Richard et Corinne, originaires de Londres, nouvellement installés dans leur maison, un soir, les enfants couchés. Dans la conversation apparemment banale d’après dîner, on apprend la présence insolite d’une jeune inconnue assoupie dans la chambre à côté, que Richard, médecin de son état, a ramassée mal en point, sur le bord de la route. Tous deux essaient de prendre la situation avec calme et bon sens, comme il sied à un couple évolué, mais imperceptiblement la tension monte.

La pièce nous restitue des êtres complexes, ambigus, et parvient à nous déstabiliser sans cesse malgré des situations connues, grâce à un sens rare du dialogue, incisif, drôle et inattendu.

création 2011 le Préau, CDR de Basse-Normandie - Viretexte de Martin Crimp | texte français Philippe Djian | L’Arche est agent théâtral du texte représenté | mise en scène Vincent Garanger | dramaturgie Pauline Sales | avec Pauline Sales, Hélène Viviès, Anthony Poupard scénographie Jean-Pierre Gallet | costumes Dominique Fournier | lumières Dominique Borrini | son Frédéric Bühl

mercredi 21, vendredi 23, mercredi 28, vendredi 30 septembre à 20h30[diptyque avec repas] samedi 24 septembre et 1er octobre à 19h30

en tournée dans le Bocage en janvier 2012

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théâtre

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vendredi 14 octobre à 18h30scolaires jeudi 13 à 10h et 14h15 et vendredi 14 à 14h15

Une vision poétique de la vie pour les plus petits

théâtre jeune public(dès 4 ans)

texte de Claudine Galea | Editions Espaces 34mise en scène Patrice Douchetavec Cécile Messineo, Christel Montaigne, Ludovic Darras, Mathieu Jouanneau

C’est l’histoire d’une petite fille appelée MêmePasPeur ! Sa grand-mère chérie TouteVieille, va s’en aller pour de bon. Son chat MinouGris, est sorti faire un tour et tarde à rentrer. Comment faire avec ceux qui s’en vont, avec les absents ? Et ceux QuiRestentDehors ? Et ceux QuiReviennentLaNuit ?La mort, l’amour, la poésie sont au cœur de ce texte ludique et tendre. La Nuit MêmePasPeur est la première pièce pour enfants publiée de Claudine Galea, auteure dramatique, romancière et critique littéraire.

Patrice Douchet, directeur et metteur en scène du Théâtre de la Tête Noire, scène conventionnée pour les écritures contemporaines, nous invite à entrer à petits pas, avec douceur et humour, dans le monde de la nuit. onze scènes très courtes, six personnages pour dire l’invisible, et chercher « ce qui se cache derrière les yeux, les fenêtres, les volets clos et donc derrière les mots ».

Une vision poétique de la vie, approchée avec beaucoup de finesse et d’humour. | Pariscope, 2010

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scénographie-costumes Danièle Rozier | réalisation des costumes Justine Vivien | lumières Damien Grossin | régie lumières Thierry Bouilhet | régie son Pierre Carré | création 2010 Théâtre de la Tête Noire | avec l’aide de l’ADAMI

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horaire exceptionnelmardi 18 octobre à 19h30 [3h50 avec entracte]

les Misérables de Victor Hugo par une jeune troupe

théâtre(dès 11 ans)

Tempête sous un crâne est une adaptation des Misérables, portée par une jeune troupe, qui prend en charge toute la poésie de Victor Hugo. Tour à tour, ils s’écoutent, se coupent la parole ou se mettent à scander l’histoire comme on pourrait se mettre à chanter une chanson.

La Compagnie Air de Lune a parié de « raconter tous les personnages de l’œuvre, de les faire vivre dans un même corps pour représenter la complexité de l’homme. Les personnages sont ancrés dans notre réalité. Nous assistons à une tranche de vie de ces « petites gens » tout en glissant progressivement vers l’histoire ».

Ici pas de réécriture mais une fidélité à l’auteur, à l’histoire de Jean Valjean, le forçat libéré qui voue son existence aux autres, Fantine, Cosette et sauve même le policier Javert attaché à sa perte. Plus qu’un roman historique, les Misérables donne encore à réfléchir sur les faiblesses des systèmes judiciaires contemporains et est un véritable plaidoyer pour le progrès social et la fraternité humaine.

« Même s’il ne s’agit pas, à l’origine, d’un spectacle jeune public, je sens qu’il est important de faire entendre ces valeurs à un maximum d’individus qui sont en train de se construire et d’évoluer dans notre monde. » | Jean Bellorini

Le cri de la jeunesse.Le plus convaincant, dans cette adaptation des Misérables de Victor Hugo tient à la rage qui l’anime (…) Des jours durant, on se rappelle ce théâtre habité par le vivant. | Télérama, 23 octobre 2010

mise en scène Jean Belloriniadaptation Jean Bellorini, Camille de la Guillonnièreavec Camille de la Guillonnière, Clara Mayer, Céline ottria, Mathieu Coblentz, Karyll Elgrichi, Geoffroy Rondeau, Hugo Sablicmusique Céline ottria

scénographie Vincent Lefèvre | régie générale Adrien Wernert, Benoît Fenayon | production Compagnie Air de Lune (Paris) | administration/production Bureau formART Jean-Baptiste Pasquier | photo Pierre Dolzani

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d’après les Misérables de Victor Hugo

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mardi 8 novembre à 20h30

théâtre

« L’identité n’est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l’existence. (…) C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances, et c’est notre regard aussi qui peut les libérer » | Amin Maalouf, les Identités Meurtrières

Comment les membres issus d’une même famille, d’une même culture, peuvent-ils suivre des destins totalement opposés ? Comment des individus coexistant dans la paix peuvent-ils basculer dans l’hystérie meurtrière ? Perdus entre des causes apparemment justes et sincères, comment réagir ? Quelles sont les limites de notre propre tolérance ?

Après Beyrouth Adrénaline, et avec l’écriture complice de Jalie Barcilon, Hala Ghosn revient avec une création collective en invitant des acteurs européens à traquer leur « nationalisme » : à travers des situations absurdes et drôles, ils interrogent ce qui nous bouscule profondément. Avec humour et dérision, guettons ensemble la sauvagerie que nous abritons. Dépeçons la bête identitaire, pour apprivoiser notre panthère...

Hala Ghosn est franco-libanaise. Elle signe aujourd’hui sa cinquième mise en scène.

La metteure en scène, Hala Ghosn, privilégie les petites histoires, le quotidien, les galeries de portraits, les fresques aux explications laborieuses… La fougue des comédiens, leur totale implication, soutiennent la justesse du propos, sa complexité, son élégance et confirment le talent de Hala Ghosn. | Cédric Enjalbert, Les trois coups.com

librement inspiré des Identités meurtrières de Amin Maalouf idée originale et mise en scène Hala Ghosnauteure associée Jalie Barcilon | écriture collectiveavec Hélène Bosch, Céline Garnavault, Jérémy Colas, Darko Japelj, Jean-François Sirérol

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scénographie, vidéo et son Jérôme Faure, Frédéric Picart | création lumières Isabelle Picart, Christophe Rouffy | création décor les ateliers du Théâtre de l’Union, CDN du Limousin | production collective Collectif La Poursuite | production déléguée Théâtre Romain Rolland, scène conventionnée de Villejuif et du Val de Bièvre | coproduction Cie La Poursuite / Cie Makisart / Théâtre du Cloître, scène conventionnée de Bellac / Théâtre de l’Union, CDN du Limousin / Théâtre Jean Lurçat, scène nationale d’Aubusson | avec le soutien de l’oDIA Normandie-office de Diffusion et d’Information Artistique de Normandie, du Conseil Régional du Limousin, du Volcan, scène nationale du Havre, du Manège Mons-CECN, de la Fabrique Éphéméride, de la mairie de Villejuif | photo Thierry Laporte avec le concours de la DRAC Limousin et du Conseil Régional de Haute-Normandie | en partenariat avec les Centres Culturels Municipaux de Limoges et smol.org, Label européen du dialogue interculturel | conventionnée par le Conseil Régional de Haute-Normandie

Un spectacle

qui interroge nos identités

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mardi 15 novembre à 20h30

La rencontre de Freud, Ève, Jésus, Shérazade et Angela Davis

théâtre

« Radical signifie simplement : saisir les choses à la racine » | Angela Davis

Marine Bachelot, une des auteurs du collectif rennais Lumière d’août, invite sur scène cinq personnages à la fois mythiques et historiques. Il y a là Angela (Davis), Sigmund (Freud), Ève, Jésus et Shérazade.Tous les cinq, avant de se retrouver, ont traversé des époques différentes. Tous adorent raconter des histoires, faire du jardinage, parler de politique… et de féminisme.Angela est afro-américaine et a fait partie des Black Panthers dans les années soixante-dix. Sigmund n’a toujours pas épuisé le mystère de la sexualité féminine. Jésus est un peu trouble dans son genre. Shérazade a échappé à la mort en racontant des histoires au sultan pendant mille et une nuits. Ève se demande bien pourquoi son sexe reste entaché de faute. Les voilà rassemblés pour un séminaire, dans un jardin, quelque part en France au xxie siècle. Sur fond de psychodrame, ils rejouent et déjouent des scènes primitives, confrontent leurs fictions contradictoires. Avec sérieux, impertinence ou loufoquerie, ils explorent et déconstruisent les mythes et les idées reçues : le Péché originel, les rapports mâles-femelles, le complexe d’Œdipe…À travers ce vaste chantier radical, ils essaient, peut-être, d’expérimenter des modes de relation autres. De rêver ensemble une communauté (im)possible ?

Marine Bachelot n’a pas froid aux yeux. Elle aime mettre en place des «fictions documentaires»qui asticotent le bruit du monde. | Jean-Pierre Thibaudat, Rue89, 2008

texte et mise en scène Marine Bachelotcollaboration et assistanat à la mise en scène Faye Atanassova Gatteauavec Julie Duchaussoy, Bérengère Lebâcle, Nina Nkundwa, Yoan Charles, Elios Noëlcréation 2011

scénographie Bénédicte Jolys | vidéo Julie Pareau | lumières Arnaud Godest | production Compagnie Lumière d’août (Rennes) | coproduction et partenariat Théâtre National de Bretagne (Rennes) / Théâtre la Paillette (Rennes) / Le Préau, CDR de Basse-Normandie - Vire | photo Jeanne Roualet

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mardi 22 novembre à 20h30

La piècede Sartre sur l’engagement politique

théâtre

texte de Jean-Paul Sartremise en scène Guy Pierre Couleauavec Flore Lefebvre des Noëttes, Anne Le Guernec, Xavier Chevereau, Michel Fouquet, François Kergourlay, olivier Peigné, Nils ohlund, Stéphane Russel, Serge Tranvouez

1943, en Illyrie, état fictif d’Europe Centrale occupé par les armées allemandes, Hugo, jeune militant communiste d’origine bourgeoise se propose pour assassiner Hoederer, l’un des chefs du Parti qui conduit une politique d’alliance avec les forces fascistes.Guy Pierre Couleau, directeur de la Comédie de l’Est, a choisi Les mains sales, écrit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour raconter le combat du mensonge et de la vérité et pour interroger le présent.Pourquoi s’engage-t-on en politique ? Doit-on obéir à tous les ordres ?

Sur la trame tendue d’un film noir, on assiste à un combat entre la raison et le sentiment, l’innocence et le cynisme, bondissant du drame à la comédie pour finir sur un coup de théâtre.

« Pour Sartre, quand on veut la révolution, il y a un prix à payer, il faut se salir les mains : tant pis si dix mille morts sont nécessaires ». | Guy Pierre Couleau

Les comédiens habitent avec une belle énergie ce thriller «révolutionnaire», qui flirte avec Shakespeare et Hitchcock. | Philippe Chevilley, Les Échos, 2009

dramaturgie Guillaume Clayssen | scénographie Raymond Sarti | costumes Laurianne Scimemi | lumières Laurent Schneegans | musique Philippe Miller | vidéo Michel Fouquet | production Comédie de l’Est, CDR d’Alsace (Colmar) | coproduction Cie des Lumières & des ombres (Angoulême) / Le Théâtre, scène nationale d’Angoulême / La Passerelle, scène nationale de Gap | avec le soutien de la Drac et la Région Poitou-Charentes, du Conseil Général de la Charente et de la Spedidam | photo Grégory Brandel

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samedi 3 décembre à 20h30

musique

par l’Ensemble No Music orchestra composition-piano-voix-direction olivier Nivetavec Barbara Diome et Fabien Valanchon (violons), Charlotte Lapeyre (alto), Claire Spangaro (violoncelle), Grégoire Dubruel (contrebasse), Gonzalo Campo (percussions) et la complicité d’Isabelle Legravey (flûte)avec l’aimable autorisation de l’Association des Collectionneurs Virois

À l’initiative du Conservatoire Musique et Danse de la ville de Vire, l’Ensemble No Music orchestra propose la mise en musique d’un film constitué d’archives d’amateurs, réalisé par l’Association des Collectionneurs Virois, retraçant le parcours de Vire et de ses habitants, des années 30 au début des « Trente Glorieuses ».

Des rares images furtives tournées dans le Vire d’avant-guerre aux festivités de juillet 1956 célébrant la fin officielle de la reconstruction de la ville, ce film réalisé à partir de films d’amateurs, vous fait revivre l’histoire tragique de la cité avant, pendant et après le 6 juin 1944.

« Destruction, reconstruction » ont rythmé la vie de la cité pendant plus de dix ans. Sur ces images, exprimant avec force l’intensité de cette époque troublée, le compositeur olivier Nivet a posé sa musique. La projection et la présence des huit musiciens sur scène portent ce film dans un espace émotionnel unique.

olivier Nivet a composé de nombreuses chansons pour le jazz ainsi que plusieurs pièces pour piano et ensemble orchestral. Son langage original et métissé marie différentes esthétiques : musique impressionniste française, jazz, musique folklorique.

« olivier Nivet est un des rares compositeurs d’aujourd’hui qui soit le plus sincère et le plus original dans ses créations. Il a su allier, avec grâce et intelligence, la musique française du xxe siècle et le jazz sous sa forme la plus élégante ». | Frédéric Manoukian, compositeur

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Vire, destruction, reconstruction

Vire, destruction, reconstruction

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jeudi 8 décembre à 20h30

La scène de ménage croquée par un des maîtres du genre, Courteline

théâtre

Nous vous proposons un nouveau rendez-vous vaudevillesque, en hommage à Vire, berceau du genre, avec cette pièce de Georges Courteline. Maître du vaudeville minimaliste (« express »), Courteline resserre son action sur un seul acte et un duel verbal entre un homme et une femme. La Compagnie des voyageurs imaginaires, du Havre, situe cette scène de ménage en 2010.Nous sommes au petit matin. Un couple rentre d’une fête. La jeune femme a passé une excellente soirée et a dansé toute la nuit avec un autre homme. Elle est ravie. Son mari l’est beaucoup moins. La tension monte, la jalousie éclate.

observateur impitoyable de la méchanceté humaine et des ridicules de son temps, Courteline revendique une absence totale d’imagination et écrit ses pièces à partir de ses expériences personnelles – service militaire, métier de gratte-papier, vie conjugale, passé de journaliste et de chroniqueur. Ses dialogues savoureux, saisis sur le vif, croquent sans ménagement les travers du couple, les petits agacements quotidiens. Avec lui, le théâtre est un sport de combat au service de la dénonciation de la bêtise humaine.

Le vaudeville, un vrai miroir pour nous faire rire et réfléchir.

Un spectacle défendu par la Scène Nationale du Havre - le Volcan dans le cadre de la plate-forme de production, réunissant également la Scène Nationale de Cherbourg et les Centres Dramatiques de Caen, Rouen et Vire.

scène de ménage intemporelle ciselée par Georges Courtelinemise en scène Yvan Duruzavec Valérie Diome, Yvan Duruzcréation 2011

conseils et regard extérieur olivier Besson | conseils dramaturgiques Florence Gamblin | scénographie Édouard Sautai | lumières Maximilien Sautai | son Étienne Cuppens | costumes Pascale Barré | training corporel Christophe Dumouchel | régie plateau Christophe Béchard | construction décor les ateliers du Volcan / Pascal Gibon, François-Xavier Pibis | production déléguée EPCC-Le Volcan, scène nationale du Havre | avec l’aide à la production du Ministère de la Culture et de la Communication/DRAC Haute-Normandie | avec le soutien de la ville du Havre, de la Région Haute-Normandie et du Département de Seine-Maritime | en résidence d’artiste à l’université du Havre | production déléguée EPCC-Le Volcan, scène nationale du Havre | coproduction Les producteurs associés de Normandie et la compagnie des voyageurs imaginaires | photo Elisabeth Delestre

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mercredi 14 décembre à 18h30 scolaires jeudi 15 et vendredi 16 à 10h et 14h15

La Chèvre de Monsieur Seguin

revisitée par Lambert-wild

théâtre jeune public(dès 7 ans)

Malgré tout le soin apporté à ses bêtes, Monsieur Seguin perd chacune de ses chèvres, tour à tour dévorées par le loup après s’être enfuies dans la montagne. Elles connaissent pourtant le prix à payer pour goûter au grand air et à la liberté… Blanquette, la petite dernière, n’échappe pas au désir irrésistible d’émancipation.C’est avec une faim de loup que Jean Lambert-wild, directeur du Centre Dramatique National de Normandie, et Stéphane Blanquet emmènent les spectateurs dans un univers fantasmagorique. Ils proposent un voyage visuel féerique et déroutant qui met en valeur les diverses saveurs de cette fable mythique, un des plus étonnants récits du recueil des Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet : l’enfance, la soif de liberté, les frustrations, les transgressions, les transformations du corps, les peurs, la joie de vivre et de se croire aussi grand que le monde...Une voix off, une comédienne/danseuse, un plateau tournant et des décors surprenants : la magie du théâtre opère dès les premiers instants.

Tout en ayant conscience de la fin inexorable qui attend l’héroïne, nous sommes mystérieusement fascinés par le désir de vie de la petite chèvre, par sa volonté de passer outre les lois contraignantes qu’on veut lui imposer, par la force incroyable qu’elle manifeste pour s’éloigner d’un chemin tout tracé et jouir des plaisirs du monde dont ce pauvre Monsieur Seguin voulait la priver pour son bien. | Jean-François Perrier, festival d’Avignon 2010

d’après La Chèvre de M. Seguin d’Alphonse Daudetune fable de Stéphane Blanquet & Jean Lambert-wilddirection Jean Lambert-wildavec Chiara Collet (la petite chèvre), André Wilms (narrateur)

musique Jean-Luc Therminarias, Léopold Frey | chorégraphie Silke Mansholt | scénographie Stéphane Blanquet, Jean Lambert-wild | assistés de Thierry Varenne | direction technique Claire Seguin | son Christophe Farion | lumières Renaud Lagier | costumes et accessoires olive | diffusion sonore Léopold Frey | régie lumières Thierry Sénéchal | régie plateau Patrick Le Mercier | réalisation décor et costumes les ateliers de la Comédie de Caen Patrick Le Mercier, Patrick Demière, Bruno Banchereau, Pierre-Amaury Hervieu, Serge Tarral, Luis Enrique Gomez Bastias, Gilles Loubet, Laurent Mandonnet, olivier Beaudequin sous la direction de Benoît Gondouin | assisté de Hubert Rufin | peintre décorateur Patrick Demière | réalisation des costumes Antoinette Magny | électriciens Claudio Codemo, Moëren Tesson | production déléguée Comédie de Caen-CDN de Normandie | photo Tristan Jeanne-Valès

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jeudi 12 janvier à 20h30

Pour Louis de Funès est devenu un texte de référence. Valère Novarina y critique férocement un certain théâtre intellectuel et naturaliste. Pour lui, tout passe d’abord et avant tout par l’acteur. Cela demande un engagement total qui doit aller jusqu’à l’épuisement. L’acteur doit être un « athlète de la dépense ».

Louis de Funès est pour Novarina l’acteur définitif, celui qui en sait plus sur la vie et sur les hommes que tous les experts, parce que lui seul ne fait pas la différence entre son corps et son esprit. Tous les soirs, devant chaque spectateur, il réinvente l’humanité.

Tel un sportif, Didier Lastère - codirecteur du Théâtre de l’Éphémère, scène conventionnée pour les écritures contemporaines - relève le défi de parler du métier d’acteur et nous offre un spectacle singulier, à la fois conférence poétique, performance et témoignage généreux, qui dit « ce qui se passe à l’intérieur quand ça joue… ».

texte de Valère Novarina | mise en scène Didier Lastère, Jean-Louis Raynaud assistés de Camille Lorrain | avec Didier Lastère | vidéo Matthieu Mullot | espace sonore Amélie Polachowska | lumières Stéphane Hulot | chorégraphie Valérie Berthelot | régie générale, scénographie, construction décor et costumes équipe permanente du Théâtre de l’Éphémère | production Théâtre de l’Éphémère (Le Mans) | photo Alain Szczuczynski

De la vie qu’il nous raconte, que faut-il retenir ? D’abord une banalité à pleurer. Il rencontre une fille, peut-être il l’aime, ils ont un enfant ; il faut alors se débrouiller pour les faire vivre, il devient ouvrier. L’usure du quotidien escamote sa jeunesse, et alors tout bascule. La prison, les arnaques, le désir de briller, de paraître le propulsent dans la catégorie des patrons self-made-man roublards et maquignons.L’homme nous a invités sur un plateau de théâtre. on ne sait pas encore ce qu’il nous veut. Il est seul et tout doit lui obéir, quitte à envisager le pire…

Éric Louviot, directeur du Théâtre de Lisieux, a passé commande d’écriture à Serge Valletti, dans le cadre d’« Itinérances », un projet de résidences de quatre auteurs dans le Pays d’Auge.Serge Valletti est auteur, acteur et metteur en scène, ses nombreuses pièces sont régulièrement jouées, il cultive un humour un brin décalé pour nous parler des gens ordinaires qui rêvent.

texte de Serge Valletti | mise en scène Éric Louviot | avec Roland Peyron | scénographie Pascale Mandonnet | musique originale Jacques Luley | régie Estelle Ryba | production Tanit Théâtre (Lisieux) | photo Kévin Louviot

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théâtre

Une soirée pour découvrir deux écritures contemporaines

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mercredi 18 janvier à 18h30scolaires jeudi 19 et vendredi 20 à 10h et 14h15

La naissance du monde expliquée aux tout-petits

texte et jeu Sylvie Robe | ©album CD éditions Fais-moi signe !jeu et chant Camille Hamelmise en scène Marco Bataille-Testu

Il s’agit tout simplement de raconter la naissance du monde à de très jeunes enfants, du Big Bang au premier homme, en chansons, en mots, en images et en couleurs.Donner à voir cette incroyable épopée de manière ludique, à l’aide d’effets visuels et sonores. Aborder les questions de la constitution de notre système solaire, de l’apparition de la vie sur la terre, de l’évolution des espèces avec un regard poétique. Mettre en miroir microcosme et macrocosme, naissance du monde et naissance de l’être vivant.

Deux conteuses se partagent le récit de cette aventure, donnent à voir les éléments qui prennent corps, la terre qui prend vie, nous invitent à voyager dans le temps : l’avant, l’origine de l’origine…, et installent petits et grands dans un espace douillet pour leur faire vivre un « moment cocon », le temps d’une berceuse.

Le Théâtre du signe de Caen s’adresse cette fois aux plus petits pour aborder les questions philosophiques et existentielles qu’il souhaite développer dans ses créations théâtrales.

théâtre, musique, chant jeune public(dès 3 ans)

33scénographie Laurent Mandonnet | production Théâtre du signe (Caen) | photo A. Mangion

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mardi 24 janvier à 20h30

L’épopée tragi-comiqued’une famille d’aujourd’hui

texte et mise en scène Nathalie Fillion | à paraître aux éditions Actes Sud-Papiers (janvier 2012)avec olivier Cruveiller, Jean-Claude Durand, Laurence Février, Manon Kneusé, Hubert Lemire, Carole Malinaud, Estelle Meyer, Ismaël Tifouche Nietocréation 2011

La pièce commence juste avant le début de la crise financière actuelle. Julie et Louis viennent voir Madeleine, leur grand-mère, en froid avec leur père Jean, dont ils dressent un portrait apocalyptique : sous l’effet d’un nouvel antidépresseur, Jean est devenu brutalement euphorique et dépensier, et s’apprête à vendre la maison de la Baule-les-Pins qu’il a reçue en donation. Dans le même temps, Madeleine découvre que la famille s’est considérablement élargie, et qu’une nouvelle fratrie, unie dans l’inquiétude, la supplie d’intervenir et de se mêler de ce qui ne la regarde pas : l’argent de son fils…

Nathalie Fillion, auteure et metteure en scène de la Cie Théâtre du Baldaquin nous entraîne dans « une mini épopée d’aujourd’hui, sans dieux ni tragédie, une traversée de turbulences à échelle humaine, avec ses trous d’air et ses temps de faux calmes. La crise de 2008, si loin si proche. Cette suite de coups de théâtre extraordinaires où le monde se regarde dans un miroir et se fait peur tout seul. Cet instant où la planète tremble à l’unisson. Cette crise qui, loin des places financières, interroge aussi le rapport de chacun à l’argent, le rapport à l’être et à l’avoir…À l’échelle d’une famille française élargie et mondialisée, les échos, les tremblements, les résonnances intimes d’un présent incertain… »

La langue de Nathalie Fillion, un feu d’artifice ininterrompu de jeux poétiques drôles. Une langue joyeuse, rapide, précise, qui swingue en pas syncopés ; une langue acrobatique qui fait du trapèze volant… Un auteur, un vrai… | C.D., Zurban

théâtre

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scénographie et costumes Charlotte Villermet | lumières Denis Desanglois | création sonore en cours | assistante à la mise en scène Mariéva Jaime Cortez | production Théâtre du Rond-Point Paris / Les Célestins (Lyon) / Cie Théâtre du Baldaquin, AskUs / Le Gallia Théâtre (Saintes) | production déléguée AskUs Corinne Honikman, Valérie Lévy | avec la participation artistique du CFA des Comédiens d’Asnières, JTN et de l’ENSATT | le texte a reçu l’aide à la création du Centre National du Théâtre | sélectionné par le bureau des lecteurs de la Comédie Française, il a été lu au Théâtre du Vieux Colombier en juillet 2010 | visuel Jeanne Roualet

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mardi 31 janvier à 20h30

danse

conception Sophie Lamarche Damouredanseuses Pauline Simon, Sophie Lamarche Damoure création 2012

Après la belle découverte de Sophie Lamarche Damoure dans le spectacle Paupière inspiré par la sculpture de Louise Bourgeois, la chorégraphe part cette fois de sa propre peinture « Femme accroupie » et de quelques mots autour du M de métamorphose. Elle est entourée ici d’une danseuse et de deux musiciens.

« La capacité de l’être à muter et s’adapter à tout me surprend et m’interroge. J’ai choisi cette peinture comme point de départ parce qu’elle vient de l’inconscient. Je peins d’un jet impulsif et sans réflexion en amont. Assez rapidement par couches successives en cherchant à créer de la profondeur, des volumes et des textures épaisses, opaques ou plus transparentes. Je recherche un paysage impalpable, irréel et en mouvement. L’être humain ou animal apparaît progressivement de manière involontaire alors que je ne le cherche pas. Ces êtres me poursuivent ou me devancent à chaque fois. Les mécanismes et supports que j’utilise pour peindre et chercher le mouvement sont assez similaires ». | Sophie Lamarche Damoure

mû est une immersion dans un espace souterrain, sombre, intime, féminin et coloré. Le temps y est suspendu et les corps, entre présence et absence ; personnages et paysages sont piégés dans un espace restreint et irréel.

Femmes bousculées par des états contradictoires, en lutte, en résistance, en transformation, fragmentées, empêchées de traverser l’espace, prises entre volonté et abandon.Un focus sur le mouvement du corps et de l’être, sur ce qui nous échappe, sur le passage entre le dedans et le dehors.

La Compagnie Itra porte ici une attention toute particulière à nos mutations et maintient tout au long de la pièce un déroulement chorégraphique et sonore évolutif comme un paysage qui se modifie avec les saisons et le climat.

37son, ambiance et guitare basse Jean-Baptiste Julien | plasticien sonore Pascal Battus | lumières Nicolas Girault | production Compagnie Itra | coproduction en cours

Une danse toute en métamorphose

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reprise

jeudi 9 février à 20h30

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théâtre

création 2010 le Préau et La Fédération [théâtre]texte de Pauline Sales ©Les Solitaires Intempestifsmise en scène Philippe Delaigueavec Sabrina Perret, Vincent Garanger, Sylvain Stawski

Après une année de repos et un beau succès dans le Bocage normand, À l’ombre reprend sa route à travers différentes villes de France et achève sa tournée à Vire.

Nous retrouvons le texte de Pauline Sales mis en scène par Philippe Delaigue qui fait écho à L’Opéra de quat’sous, accueilli cette saison.

« À l’ombre met en scène trois collaborateurs de Bertolt Brecht : Marianne, Hans et Walter, librement inspirés de certains compagnons de route du grand dramaturge (Ruth Berlau, Margarete Steffin, Hanns Eisler et aussi Walter Benjamin).

La pièce commence en RDA dans les années 70, dans l’ancien atelier d’écriture où quelqu’un (enquêteur, agent de la Stasi, universitaire, double de l’écrivain, représentant du public ?) vient questionner les trois protagonistes à propos d’un opéra non signé, L’opéra des ombres.on les retrouve alors en 1932 dans ce même atelier en train d’écrire ce texte alors que Brecht est absent. opéra parodique de la forme brechtienne (notamment de L’Opéra de quat’sous) où trois personnages (le rabatteur, l’amoureuse et l’observateur) racontent les rapports complexes faits d’admiration, de passion, de jalousie et d’aliénation qui les unissent à l’écrivain.Comment parler de ce statut si particulier de collaborateurs artistiques à l’ombre d’un grand homme ?Comment évoquer cette forme de servitude volontaire où l’on est à la fois révélé et assujetti par un être ?Sur fond de montée du nazisme, la pièce de Pauline Sales questionne ces relations dévorantes chez des êtres emportés dans la passion du monde et pris dans l’urgence de la lutte politique » |Samuel Gallet, texte issu du Journal n°2 de La Fédération [théâtre]

collaboration artistique Sabrina Perret | scénographie Stéphanie Mathieu, Amandine Fonfrède | composition musicale Sandrine Marchetti | musique originale enregistrée et interprétée par Sophie Chauvenet, Sandrine Marchetti, Julien Augier de Moussac, Geoffroy Gesser, Louis Laurain, Bertrand Luzignant, Basile Mouton | lumières et régie générale Thierry opigez | son Philippe Gordiani | régie son Thierry Le Poec | costumes Cara Marsol | maquillage Mireille Sourbier | construction décor les ateliers du Préau Cyrille Florchinger, Jean-Pierre Gallet, Frédéric Lefèvre, Ludovic Rousée | coproduction Le Préau, CDR de Basse-Normandie Vire / La Fédération [théâtre] (Lyon) | en partenariat avec l’Intercom Séverine, la municipalité de St-Sever et les associations : Animation en pays séverin et Les Amis de la Vache qui Lit | photo Stéphane Janou

Entre théâtre et tour de chant, entre passion amoureuse et engagement politique

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mardi 28 et mercredi 29 février, jeudi 1er et vendredi 2 mars à 20h30

répétition publique jeudi 2 février à 19h30 atelier dramaturgique lundi 12 février à 19h30

en tournée dans le Bocage en juin 2012

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théâtre

création 2012 le Préau, CDR de Basse-Normandie - Viretexte et mise en scène Pauline Salesavec Hélène Viviès, Anthony Poupardscénographie Jean-Pierre Gallet

« C’est en travaux, c’est pas fini, c’est un peu comme on est, pas encore terminé, et le travail qu’il reste à accomplir pour être comme on voudrait ou pourrait, et on meurt avant c’est sûr. C’est un peu ce qu’on essaie de bâtir aussi bien dans nos vies que plus largement avec les autres dans la société, un présent et un futur, avec la confusion, les doutes, l’énergie, les contradictions et l’impuissance de notre époque. C’est encore, c’est, espérons, c’est, malgré tout, toujours en travaux, en devenir, en recherche. En travaux au moins c’est encore possible.

Ils sont deux, la trentaine, ils se connaissent mal. Ils viennent d’univers radicalement différents. C’est une femme, il est un homme. Elle est étrangère, il est français. Elle est sous ses ordres, il la dirige. Ils doivent finir de construire quelque chose ensemble, avec les aléas, les retards, les changements de plan, les dépassements de budgets, les blessures qu’implique toute construction.

Donc, ils sont dans le bâtiment. C’est peut-être un week-end. Et ils se retrouvent seuls pour une fois. C’est pas la même façon de regarder, de parler, de manger, de s’habiller. Et même s’ils doivent construire ensemble, séparément ils n’ont pas du tout la même vision de ce qui doit être construit, pour vous, pour nous, pour aujourd’hui et pour demain. » | Pauline Sales

En travaux est une pièce écrite, conçue et pensée par Pauline Sales pour deux acteurs : Hélène Viviès et Anthony Poupard. Ils porteront ensemble ce spectacle, qu’ils rêvent comme une expérience collective avec un sens véritable du travail d’équipe.

Une nouvelle création du Préau

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jeudi 8 mars à 20h30

L’un des plus grands romans de Dostoïevski adapté au théâtre

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théâtre

traduction et compagnonnage artistique André Markowiczmise en scène Guy Delamotteadaptation Véro Dahuron, Guy Delamotteavec Véro Dahuron, Catherine Baugué, David Jeanne-Comello, Gilles Masson, Timo Torikka, en cours création 2012

Un père insaisissable, abject, tout à la fois tyran et bouffon, traversé par l’amour et la question du divin et finalement assassiné…Une fratrie qui se déchire, un coupable à trouver, un scandale divin, une absence intolérable, un cri jeté à la tête du ciel et le silence pour toute réponse.

Les Frères Karamazov ne parlent que de l’épreuve et de la tentation : comment chacun tente autrui et comment chacun succombe à la tentation… Tout être humain, puisque humain, susceptible d’être tenté, est donc un assassin potentiel. Ce dernier grand roman de Dostoïevski tisse de façon flamboyante, histoires d’amour, intrigue policière et réflexions métaphysiques ; tous les personnages qui peuplent le roman sont déchirés par leurs conflits intérieurs.

« Dans ces tentations, nous nous écarterons un peu de la fresque romanesque des Karamazov pour rechercher dans l’œuvre tout ce qui concerne Aliocha, le plus jeune des frères, et le suivre dans toutes ces rencontres avec ses frères, avec les femmes… et découvrir avec effroi tout ce qui insidieusement mettra sa foi en doute, troublera son âme et fera vaciller son corps.Et qui aurait préfiguré le projet qu’avait Dostoïevski d’écrire une suite à ces Karamazov, mettant ainsi en scène un Aliocha tenté par le meurtre… voire l’assassinat du tsar ». |Guy Delamotte

Guy Delamotte, après avoir monté Le rêve d’un homme ridicule, Les Démons et L’Idiot, retourne à Dostoïevski et son dernier roman Les Frères Karamazov.

décor Jean Haas | costumes Cidalia Da Costa | lumières Fabrice Fontal | vidéo Laurent Rojol | production Panta Théâtre (Caen) | photo Po Deschamps - Kazuo oono

d’après les Frères Karamazov de Dostoïevski

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horaire exceptionnelmardi 13 mars à 19h30 [3h avec entracte]

Un diptyque Musset sur la jeunesse

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théâtre

mise en scène Benoît Lambertavec Cécile Gérard, Morgane Hainaux, Marion Lubat, Louis Bonnet, Stéphan Castang, Étienne Grebot, Guillaume Hincky, Emmanuel Vérité

Fantasio et On ne badine pas avec l’amour sont des pièces de jeunesse, et des pièces sur la jeunesse. Écrites par un poète de vingt-quatre ans, elles montrent des jeunes gens aux prises avec une question rarement posée avec tant d’acuité, une question résolument moderne : est-il possible de choisir sa vie ? C’est une question indissociablement publique et privée, une question à la fois intime et politique. En 1830, en France, cette question se pose avec une urgence nouvelle : après la Révolution, après l’Empire, la jeunesse de 1830 rêve d’écrire un chapitre inédit au grand roman national, et désespère d’y parvenir.

« Si Fantasio est une pièce « joyeusement désespérée », On ne badine pas avec l’amour est une pièce résolument crépusculaire. De l’une à l’autre, la jeune fille se radicalise et le jeune homme s’adoucit. Autour d’eux, évolue une galerie de figures grotesques et comiques : Mantoue et son aide de camp, les curés de Badine, la suivante d’Elsbeth, Dame Pluche, le débonnaire Roi de Bavière, le fébrile père de Perdican… Tous ces personnages sont résolument comiques, et réalisent ce fameux « mélange des genres » qui est au cœur du projet littéraire des romantiques. Comme si Musset juxtaposait aux affres de la jeunesse touchants et parfois poignants, le ridicule définitif de l’âge mûr. Dans cette confrontation cruelle, où l’on passe sans arrêt du rire aux larmes, et de la bouffonnerie au drame, circule une vie, une rage, une santé stupéfiantes ». Benoît Lambert

Chroniques amoureuses au temps de Musset : les deux pièces distinctes composent un tableau savoureux qui passe au peigne fin les états d’âme de ces jeunes gens, en situation d’amour ou de désamour, orgueilleux jusqu’au bout des ongles. | L’humanité, 2010

scénographie et lumières Antoine Franchet | costumes Violaine L. Chartier assistée d’Elsa Le Guichard | maquillages et coiffures Armelle Yons | son Jean-Pascal Lamand | production déléguée Théâtre de la Tentative | coproduction Le Granit, scène nationale de Belfort / Comédie de Caen-CDN de Normandie / la Scène nationale de Sénart / Les Salins, scène nationale de Martigues / Le Théâtre 71, scène nationale de Malakoff / La Comédie de Saint-Etienne, CDN / le Nouveau Théâtre de Besançon, CDN | compagnie conventionnée par la DRAC et le Conseil Régional de Franche-Comté | photo Tristan Jeanne-Valès

Diptyque composé de Fantasio et On ne badine pas avec l’amour

d’Alfred de Musset

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mardi 20 mars à 20h30

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chanson

avec L (chant), Donia Berriri (piano), Julien Lefevre (guitare / violoncelle), Julien Perraudeau (basse/guitare/clavier), Emiliano Turi (batterie)

Lorsqu’on lui demande pourquoi la lettre « L », Raphaële Lannadère répond « c’est évidemment l’initiale de mon nom, mais pas seulement. C’est aussi, par le seul fruit du hasard, celle des noms de famille de tous mes grands-parents. C’est une lettre présente dans mon prénom et empreinte de féminité. C’est également un roman de Romain Gary, Lady L, une chanson de Babx - compagnon de longue date – et bien d’autres choses encore… ».

Un trouble inédit. Une voix qui vous enveloppe et ne vous lâche plus. Une mélancolie légère, une sensualité désenchantée, une force douce, et un équilibre entre l’épure et le foisonnement.Au croisement des musiques nomades et des classiques de la chanson, Raphaële est devenue L au terme d’un chemin artistique soucieux et scrupuleux.Elle qui a débuté en chantant Barbara, Brel, Piaf et Ferré n’a pas oublié leur premier talent : la force de l’interprétation. Mot à mot, elle excelle à jouer avec sa voix, à évoquer la grâce d’un instant.À peine sorti, son premier album fait déjà un malheur !

Une révélation dans la chanson française : on ne peut plus se passer d’L.Quel choc ! Et quel bonheur ! Le premier album de L la hisse d’emblée dans le cercle très fermé des chanteuses magnétiques, à proximité de Barbara et de Lhasa. Douce et puissante, sa voix caresse et enflamme. | Christian Larrède, Les inrockuptibles, 2011

son Thibault Lescure | Zamora Productions | photo Marie Taillefer

La révélation musicale de cette année

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mardi 27 mars à 20h30

Un grand classique

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théâtre musical

texte de Bertolt Brecht | texte français Jean-Claude Hémery | musique Kurt Weill dramaturgie Gérald Garutti | mise en scène Laurent Fréchuret assisté d’Édouard Signoletdirection musicale Samuel Jean | chef d’orchestre Frédéric Rouillon

avec les comédiens chanteurs Philippe Baronnet, Elya Birman, Éric Borgen, Éléonore Briganti, Kate Combault, Xavier-Valéry Gauthier, Thierry Gibault, Harry Holtzman, Laëtitia Ithurbide, Sarah Laulan, Nine de Montal, Jorge Rodriguez, Vincent Schmitt

avec les musiciens Matthieu Adam, Pierre Cussac, Denis Desbrières, Florent Guépin, Mathieu Martin, Jocelyn Mathevet, Mathieu Reinert, Frédéric Rouillon, Cédric Le Ru, Davy Sladek

Du brouillard londonien des années 1900 s’échappent les chants et les scandales d’une bande d’éclopés, repris en chœur par des nobles endimanchés, habitués des bordels de Soho. Adaptant L’Opéra des gueux de John Gay, Bertolt Brecht, dramaturge et Kurt Weill, compositeur, élèvent avec L’Opéra de quat’sous la satire sociale à un degré scénique qui renvoie les personnages à des figures multiples, rayonnantes. Une fête théâtrale.Une histoire encore et toujours dans l’air du temps. Une œuvre devenue emblématique.

Avec un humour et un imaginaire débridés, Brecht nous renvoie en pleine figure notre terrible réalité sociale. Il déconstruit notre société et dessine une mythologie durable du capitalisme. Weill en fait le livret d’un drôle d’opéra pour lequel il recycle et réinvente le drame lyrique, des chansons de variétés, du cabaret, du chant, du jazz...

Laurent Fréchuret, directeur du Centre dramatique national de Sartrouville et des Yvelines met en scène treize comédiens chanteurs et dix musiciens dans les tableaux de L’Opéra de quat’sous un « matériau idéal » pour une horde théâtrale à l’appétit sans limite. Une pulsion de vie, un joyeux combat.

« Le jeu est permanent, le chant cannibale, avec un couteau dans la gorge ou le cœur brisé, la danse enivrante, avec des béquilles ou à cloche-pied. Une aventure sur un plateau raboté, notre radeau mondial ». | Laurent Fréchuret

création 2012 | une manifestation dans le cadre de Spring – Festival nouvelles formes de cirque en Basse-Normandie, avec le soutien de La brèche, Pôle national pour les arts du cirque | l’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté | scénographie

Stéphanie Mathieu | lumières Éric Rossi | costumes Claire Risterucci | maquillage et perruques Françoise Chaumayrac | son François Chabrier | production Théâtre de Sartrouville et des Yvelines-CDN | direction de la production Slimane Mouhoub | coproduction opéra Théâtre de Saint-Etienne / Nouveau Théâtre-CDN de Besançon et de Franche-Comté | résidence d’aide à la création à La brèche, Pôle national pour les arts du cirque de Cherbourg-octeville | visuel Laurent Fréchuret

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jeudi 5 avril à 20h30

Un Feydeau délirant

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théâtre

texte de Georges Feydeau | mise en scène Philippe Adrienavec Bernadette Le Saché, Luce Mouchel, Alix Poisson, Juliette Poissonnier, Mila Savic, Vladimir Ant, Eddie Chignara, Pierre Diot, Pierre Lefebvre, Guillaume Marquet, Joe Sheridan, en cours4 nominations aux Molières 2011

Deux jeunes femmes qui ont juré de prendre un amant si elles étaient trompées, deux sémillants noceurs tout prêts à leur rendre ce service, une volcanique Anglaise qui menace de se suicider, un Londonien à l’accent marseillais, un médecin-major retraité et sa femme, sourde comme un pot, une cocotte, des grooms et un commissaire de police : Feydeau réunit tous ces personnages qui, pour la plupart, ne doivent à aucun prix se rencontrer et les jette dans une course haletante de chambre en chambre, au milieu de portes qui claquent et de sonneries qui se déclenchent.

Dans cette pièce, le maître du vaudeville se montre particulièrement inventif, son génie comique s’y déployant avec une aisance, une force et une prodigalité extraordinaires. Les situations s’enchevêtrent, s’enchaînent à toute vitesse, truffées de gags et de bons mots.

Qui trompe qui ? Qui sera le dindon de la farce ? Lequel de tous ces coqs (souvent cocus) remportera le combat de basse-cour ? on assiste à un jubilatoire renversement des rôles : les mâles sont ici de purs objets sexuels que les femmes utilisent pour se venger. Un savoureux «Dindon» mis en scène par Philippe Adrien, directeur du Théâtre de la Tempête, sur les tromperies et les fourberies de tous, servi par une formidable équipe de comédiens.

C’est à l’écriture même du texte et des impasses que Feydeau se donne à surmonter, que nous fait assister la mise en scène virtuose de Philippe Adrien, aidé par une troupe où tous excellent d’humour, d’originalité, de vérité. | Télérama, Fabienne Pascaud

décor Jean Haas assisté de Florence Evrard | lumières Pascal Sautelet assisté de Maëlle Payonne | musique-son Stéphanie Gibert | costumes Hanna Sjödin assistée de Camille Lamy | maquillages Cornelia Quehenberger | mouvement Sophie Mayer | collaboration artistique Clément Poirée | direction technique Martine Belloc | habillage Émilie Lechevalier | avec la participation artistique du Jeune Théâtre National| production ARRT/Philippe Adrien, compagnie subventionnée par le Ministère de la Cuture et la ville de Paris | en coréalisation avec le Théâtre de la Tempête (Paris) | avec le soutien de l’ADAMI | photo Chantal Depagne Palazon

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jeudi 26 avril à 18h30 et 20h30 | salle des mariages de la mairie de Vire

Une expérience à vivre

conférence théâtrale

Venez rencontrer et découvrir l’ANPU (Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine). Un collectif tout à la fois sérieux et délirant qui propose cette expérience unique : coucher la ville sur le divan afin de détecter ses névroses urbaines et proposer des solutions thérapeutiques adéquates. Laurent Petit, tête pensante du collectif, se présente en tant que psychanalyste urbain. Ingénieur de formation puis auteur, metteur en scène et performer, il s’est spécialisé dans les spectacles dits « para-scientifiques ». Il est accompagné de Charles Altorffer, architecte et metteur en scène, plasticien, vidéaste… et de Fabienne Quéméneur, agent de liaison.

Ils viendront durant plusieurs jours s’imprégner de l’humeur de la ville, de son histoire, rencontrer les acteurs (in)contournables de Vire afin de cerner sa personnalité, et ses habitants par le biais d’une véritable « opération divan » où vous serez invités à répondre à un questionnaire poétique sur la ville.

L’étape finale consiste bien sûr à présenter les résultats, après macération en laboratoire, lors d’une conférence humoristique qui prescrit un traitement de choc.

Vire est une des étapes de leur curieuse enquête qui les a déjà fait analyser nombre de villes françaises et qui les mènera le 24 décembre 2013 à 23h à New York, devant le siège de l’oNU, pour présenter les résultats de la psychanalyse urbaine du monde entier.

un projet de l’ANPU (Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine)avec Laurent Petit (psychanalyste urbain), Charles Altorffer (architecte), Fabienne Quéméneur (agent de liaison)

53avec le soutien du polau-pôle des arts urbains (Tours) et du collectif d’architectes EXYZT (Paris) | photo Charles Altorffer

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Une création du PréauQuatre spectacles accueillis dans les lycéesUn tarif unique à 5eDes représentations tout publicLa journée marathon-théâtre du samediUn événement à partager entre parents et adolescents

Cinqjours de festival

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saison 3du 8 au 12 mai

Troisième édition du festival ADO qui trouve une place de plus en plus prépondérante dans la ville et au cœur des lycées et des collèges. C’est à chaque fois le travail d’une année entière de sensibilisation, d’ateliers, de résidences d’artistes, de rendez-vous avec les jeunes, qui aboutit à cette semaine de théâtre et de fête portée et organisée par les ados.Qui sont-ils ? Quel monde leur avons-nous transmis ? Quel monde inventeront-ils ?

Cinq spectacles dont ils sont les acteurs, les héros...

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théâtre

création 2012 | le Préau CDR de Basse-Normandie - Viretexte et mise en scène Samuel Gallet | avec Rocío Berenguer Roldan et quatre adolescents des lycées de Vire et du Bocage | composition musicale, vibraphone, percussions Mélissa Acchiardi | composition musicale Baptiste Tanné | scénographie Jean-Pierre Gallet | son Marc Pieussergues | lumières Laurent Poussier | costumes Malika Maçon

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« Les enfants atomiques - dont l’adjectif fait référence tant à la menace de dissolution géopolitique qu’à l’intime d’une famille nucléaire (mère-père-enfant ) dont le noyau a explosé et dont les membres dès lors flottent déliés dans l’espace - évoquera la trajectoire et la confrontation de cinq jeunes gens venus d’horizons divers qui se rencontrent et vivent ensemble quelques mois dans une maison squattée sur les hauteurs d’une ville d’Europe qui pourrait être Barcelone, Berlin ou Rennes, Caen ou Lyon, Sarajevo ou Marseille, Budapest ou Varsovie, Paris ou Vire et qui sera peut-être toutes ces villes à la fois et en plusieurs langues. Ces cinq jeunes gens – chacun pris dans son histoire, ses rêves, sa fuite, sa quête - s’organisent, réparent, construisent la maison et se répartissent les tâches. Chaque semaine, ils organisent un cabaret intitulé Le Grand Opéra où à tour de rôle ils viennent raconter leur histoire, dire leurs sensations du monde, leur foi en une beauté, leurs rages et leurs révoltes. Le texte se construira ainsi en une alternance entre scènes de théâtre et moments de récitals poétiques ». | Samuel Gallet

Samuel Gallet, jeune écrivain d’une trentaine d’années, relève le défi de la nouvelle création du festival adolescent avec, comme interprètes, quatre jeunes de Vire et du Bocage, soutenus par une équipe artistique composée d’une comédienne et de musiciens.

mardi 8, jeudi 10, et samedi 12 mai à 20h30scolaires vendredi 11 à 10h et 14h | à la Halle

La création du Préau avec des jeunes du bocage

Page 30: Le Préau CDR

Dans Débris, Dennis Kelly donne la parole à deux adolescents, un frère et une sœur, qui vont, au cours du spectacle, retracer divers scénarios sur la mort de leurs parents et sur des événements de leur enfance.Ces versions, imaginées ou réelles, sont tour à tour absurdes, tragiques, loufoques, volontairement provocantes : autocrucifixion du père, enlèvement par un « oncle » aux intentions plus que douteuses, découverte d’un bébé dans une poubelle à qui l’on va donner le doux nom de « Débris »… on assiste à une sorte de « battle verbal » entre les personnages pour savoir lequel des deux va attirer sur lui l’attention du public. Leurs histoires semblent être inspirées par la violence omniprésente sur nos écrans (télévision, internet, jeux vidéos…). Cette abondance d’images est au cœur de ce spectacle si bien que la télévision devient elle-même un personnage à part entière.

Dans cette pièce, pas de violence gratuite mais un humour noir ravageur. Les descriptions des deux adolescents sont tellement précises et incarnées qu’on ne sait plus ce qui relève de la réalité, de l’imagination, voire de la mythomanie. Ce n’est qu’à la fin du spectacle, après avoir assemblé le puzzle de leur histoire personnelle, que le spectateur pourra déceler le vrai du faux.

Débris ou comment l’imaginaire des adolescents est aujourd’hui influencé par la profusion d’images présente dans les médias.

samedi 12 mai à 14hscolaires jeudi 10 à 10h et vendredi 11 à 14hau lycée Agricole

texte de Dennis Kelly | texte français Philippe Le Moine, Pauline Sales | ©Éditions Théâtrales | l’Arche est agent théâtral du texte représenté | mise en scène Vladimir Steyaert | avec Charlotte Duran, Anthony Breurec | scénographie-costumes Rudy Sabounghi | lumières Cyrille Chabert | vidéo Eric Petrotto aka VJ Raize | musique JC Murat | production Compagnie Vladimir Steyaert (Saint-Etienne) | coproduction Théâtre du Parc (Andrézieux-Bouthéon), La Fabrique| avec le concours de la Comédie de Saint-Etienne, CDN et de la ville de Saint-Etienne | photo Éric Chevalier

théâtre

Un Hansel et Gretel des temps modernes

théâtre

texte et mise en scène Fabrice Murgia | texte publié aux Editions Hayez, collection Hayez et Lansman | avec Emilie Hermans, David Murgia, Laura Sépul | scénographie François Lefebvre | création vidéo Jean-François Ravagnan | costumes Marie-Hèlène Balau | assistante à la mise en scène Catherine Hance | régisseur général Michel Ransbotyn | régie lumière Jody Deneef | régie vidéo Matthieu Bourdon | production Théâtre National de la Communauté française/Bruxelles en collaboration avec la Compagnie Artara, le Festival de Liège et Théâtre public | photo Cici olsson

mercredi 9 mai et vendredi 11 à 20h30 scolaires jeudi 10 à 14h

au Préau

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Le chagrin des Ogres est le premier spectacle écrit et mis en scène par Fabrice Murgia, jeune artiste associé au Théâtre National de Bruxelles, et c’est une réussite éblouissante.Arpentant le plateau vide tendu de hauts films plastiques ou retranchés dans les deux mini-territoires aménagés au lointain du plateau, trois êtres cohabitent : aucun n’a plus de vingt ans. L’un, face à sa webcam, tient à jour son blog : il y mélange aspirations et frustrations réelles avec un imaginaire hanté de Guerre des Étoiles. L’autre se projette en héroïne du pire, comme dans les faits-divers. Mais sont-ils autre chose que des créatures sorties du cerveau d’adolescents d’aujourd’hui bombardés d’images et pris dans les turbulences d’une mue difficile ? Et qui est cette petite fille-femme un peu monstre, joue blessée et voix de poupée, qui semble mener le jeu, racontant avec obstination cette histoire d’ogre dévorant ses enfants ? Conte onirique tissé à partir de faits réels, Le chagrin des Ogres, avec ses petites histoires en gigogne, multiplie les perspectives autour de la difficulté de quitter l’enfance et de trouver sa place, autour du désir – qui n’a pas d’âge – d’être vu et entendu.

Comment raconter, témoigner de l’enfance, s’interrogent ici metteur en scène et comédiens avec une grâce troublante. La question est lancinante. Et les interprètes d’autant plus bouleversants que leur jeu est léger, presque drôle. Ils n’ont pas fini de nous hanter. | Fabienne Pascaud, Télérama, 2010

Qui sont les ados d’aujourd’hui ?

Page 31: Le Préau CDR

d’après Nous étions jeunes alors de Frédéric Sonntag | mise en scène Antonin Ménard | avec Marie Bernard, Angélique Colaisseau, Fanny Catel, Nolwen Letallec, Yoko Sato, Virginie Vaillant, Éric Fouchet, Grégory Guilbert, Matthieu Coulon | musiques Manu Lebrun | lumières Marie Hardy| vidéo Frédéric Leterrier | production CHanTier21THéâTre (Caen)

vendredi 11 et samedi 12 mai à 18hscolaires jeudi 10 à 10h au lycée Marie Curie

C’est au lycée que le jeune collectif ChanTier21THéâTre a souhaité préparer et répéter Devant nous. Au contact des adolescents et de leurs préoccupations, Antonin Ménard et les neuf comédiens ont trouvé la source de leur inspiration pour interroger cet âge-là.« Dès le départ, le souhait de travailler autour de l’adolescence impliquait que nous devions être en contact avec des jeunes. Notre envie était de pouvoir être en immersion dans différents lycées. Nous avons commencé par nous inscrire comme élèves dans différentes classes des lycées Mezeray et Gabriel à Argentan où nous avons fait la rentrée de septembre. Nous avons ensuite commencé nos répétitions en passant une semaine dans chacun des lycées de Vire. Ces répétitions in-situ permettaient de rencontrer les lycéens sur différents plans : toutes nos répétitions leur étaient ouvertes, nous présentions sur le temps du midi des performances, nous assistions à certains cours soit en tant qu’auditeur, soit en préparant un exposé et nous mangions, dormions dans les lycées ». | Antonin Ménard Le texte de Frédéric Sonntag : Nous étions jeunes alors est un texte ressource sur lequel la compagnie s’appuie pour sa dramaturgie, sa poétique et son rapport aux souvenirs. Devant nous raconte l’histoire d’un groupe qui s’imagine en s’inventant une mémoire. Ce sont des acteurs qui inventent une histoire avec des fragments, ils construisent du théâtre, du jeu, ils parlent d’amour, ils s’ennuient, s’engueulent, ils s’embrassent bien sûr. Ce n’est pas grave. Musique !

Ça parle d’amour, ça s’ennuie, ça s’engueule et ça s’embrassebien sûr

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théâtre

texte et mise en scène Pascal Rambert | assistanat à la mise en scène Lars Thomas | avec Adja Kaba, Celia Marianni, Emmanuelle Vargenau, Mickaël Delabrousse, Yassin Halfi, Elliot Turbet | régie générale Jean-Michel Nedellec | installation son Jean-François Besnard | production Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National de création contemporaine | avec le soutien de la Caisse des Dépôts, la Fondation d’entreprise La Poste, la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture | en partenariat avec la RATP | photo Anne-Sophie Jacques

jeudi 10 à 18h et samedi 12 mai à 16hscolaire vendredi 11 à 10h

au lycée Mermoz

Pascal Rambert, directeur du Centre Dramatique National de création contemporaine de Gennevilliers, a choisi de monter une pièce avec des adolescents pour parler d’eux, pour « travailler sur ces parcelles d’authenticité qui parcourent une représentation mettant en présence des corps non préparés ».

« Des groupes d’adolescents ça ressemble à des bancs de poissons. Ça reste serré. Ça forme un grand corps mou et maladroit. Ça sent mauvais. Ça reste ensemble. Ce n’est pas laid. C’est de la vitalité inquiète. C’est beau. Ici ça se retrouve le soir autour d’un scooter. Ça parle. Ça s’attrape. Ça se serre. Ça se repousse. Ça hurle. Ça rigole. Ça danse bizarrement. Ça pleurniche. Ça a des rêves. Ça se retrouve pour s’embrasser avec la langue. Ça se retrouve pour répéter pour leur classe de français une pièce de théâtre pour le bac. C’est d’accord sur rien. Sur comment parler. Se tenir. Jouer. Interpréter. Ça arrive quand même à quelque chose. Ça a des idées et ces idées ne sont pas stupides du tout. Ça met en place un monde : le leur. Un début de nouveau monde fait par un nouveau début d’êtres humains à leur début ». | Pascal Rambert

C’est simple, c’est joyeux, c’est fort et c’est frais. L’impro est souveraine. Rambert est le Merlin discret de ce prodige théâtral qui s’invente sous nos yeux. Le rythme décalé, les lumières psyché-disco, les chansons glanées sur YouTube, les baisers volés, les caresses nonchalantes, les traits assassins… tout un univers de seize ans a soudain la parole. L’avenir est en scène et les rôles sont inversés…. | Philippe Chevilley, Les Echos, mars 2011

Les seize ans prennent la

parole

Un spectacle fait par des adolescents pour des adolescents

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repriseRetrouvez la pièce vertigineuse de Dennis Kelly

jeudi 24 mai à 20h30

Un dramaturge invite sur scène les acteurs d’un fait divers. Donna, jugée irresponsable d’un double infanticide, a été relaxée. Le jugement rendu, Kelly enquête, interroge en direct : certains se souviennent en public, d’autres ont écrit ou accepté d’être filmés. Chacun parle à la lueur de sa propre perception et de ses intérêts : la mère de Donna qui se présente aux élections locales ; le Dr Millard qui espère voir reconnu le syndrome de Leeman-Ketley qu’il a mis à jour et observé chez Donna ; Martin, mari de Donna, qui refuse de parler et menace Kelly de poursuites judiciaires. Seule Donna ne paraît pas avoir conscience des enjeux de sa mise à nue en public. Témoignages réels ou fiction ? Dans Occupe-toi du bébé, la vérité n’a pas vraiment d’importance : l’aptitude de chacun à présenter les faits à sa manière prime sur une objectivité impossible.Après le beau succès de la création la saison dernière, Occupe-toi du bébé part en tournée dans toute la France.

De la réalité, Kelly fait un labyrinthe angoissant, où le doute reste plus fort que tout, et la trahison de soi, permanente. Sobrement mis en scène par Olivier Werner, interprété avec une force saisissante par une distribution aiguë, occupe-toi du bébé est un spectacle à la violence intérieure explosive. Les points de vue s’y mêlent jusqu’au vertige ; comment donc appréhender objectivement le monde ? | Fabienne Pascaud, Télérama, 2011

théâtre

création 2011le Préau CDR de Basse-Normandie - Vire | La Colline – théâtre national texte Dennis Kelly | ©L’Arche Éditeurl’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représentétraduction Philippe Le Moine, Pauline Salesmise en scène olivier Werner assisté de Marie Louniciavec Aurélie Edeline, Marie Lounici, olivia Willaumez, Jean-Pierre Becker, Vincent Garanger, Anthony Poupard, olivier Werner

scénographie Jean-Pierre Gallet, olivier Werner | vidéo Marina Masquelier | son Fred Bühl | lumières Kevin Briard | costumes Dominique Fournier | régie lumières Laurent Poussier | construction décor les ateliers du Préau Ludovic Rousée | production Le Préau, CDR de Basse-Normandie-Vire / La Colline – théâtre national (Paris) | avec l’aimable participation de Robert Hickish, Chris Sanders, Marie-Françoise Sida, Cédric Baudu et Lise Le Cann, Gérald et Rosine Leverrier et de tous les participants à la soirée électorale du 3 décembre 2010 | photo Elisabeth Carecchio

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Page 33: Le Préau CDR

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Page 34: Le Préau CDR

pour les 8-12 ans | le mercredi de 16h à 18h animé par Isis Louviot | 30€/mois soit 240€/an*

pour les adultes | le vendredi de 20h à 23h et deux week-end : 21 & 22 janvier et 9 & 10 juinanimé par Aurélie Edeline | 40€/mois soit 320€/an

*tarif sur 8 mois comprenant 3 entrées pour des spectacles de théâtrepour le participant, les parents ou le conjoint (à déterminer avec les intervenants)

2 ateliers hebdomadaires à partir du lundi 4 octobreinscriptions à partir du samedi 10 septembre de 14h à 17h en présence des intervenants artistiques

festival ADO du 8 au 12 maiEn partenariat avec les quatre lycées de Vire (lycée professionnel Jean Mermoz, lycée professionnel agricole, institut Saint-Jean Eudes, lycée Marie Curie), l’équipe artistique du Préau avec le collectif de la saison conduit des ateliers de jeu et d’écriture avec les élèves, pour les collèges et lycées des journées parcours pour des classes (de la quatrième à la terminale) : sensibilisation à une pratique artistique et un spectacle du festival ADo.

partenariats artistiques

•avec le lycée Marie Curie de Vire | option d’enseignement spécialisé théâtre obligatoire et facultatif, de la seconde à la terminale

•avec le lycée Notre Dame de la Providence d’Avranches | option d’enseignement spécialisé théâtre facultatif, de la seconde à la terminale

•avec le collège la Vanlée de Bréhal

•jumelages 2011 (DRAC) | avec les collèges Val de Souleuvre de Bény Bocage et Emile Maupas de Vire

•en milieu hospitalier

•au Foyer du Bourg-Lopin de Vire auprès de personnes handicapées

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(construction / déconstruction…)Attendu que l’art de l’acteur n’est pas coulé dans du marbre, du bronze ou du béton, qu’écrire, mettre en scène, interpréter nécessitent de ne pas avoir peur de détruire ce qu’on croyait acquis, c’est avec plaisir que nous irons à la recherche, cette année encore, ensemble, de ce qui peut faire sens, du regard juste, de la parole nécessaire.

En plus du studio adultes, de celui des enfants, de l’atelier des lycées, des différentes options théâtre, des multiples jumelages avec les écoles et des dispositifs mis en place avec l’hôpital et le foyer du Bourg-Lopin, nous développerons, grâce à l’élan donné par le festival ADo du Préau, un partenariat plus accru avec les collèges des environs. Une nouveauté aussi : l’atelier dramaturgique.

Trois lundis dans l’année, nous vous invitons à venir discuter, décortiquer, interroger les trois créations de la saison.Nous espérons que ces rendez-vous, au public multiple, hétérogène et motivé, seront, cette année encore, l’occasion de se tromper, de rater, de recommencer, brouillonner, essayer, refaire, défaire, bref construire et déconstruire, dans le plaisir commun de la recherche commune.

Les intervenants (les transmetteurs) du Préau n’ont pas de savoir-faire-a priori-à-revendre-en-kit, mais des rencontres à faire, et dans ces rencontres, ces échanges, apprendre et retenir autant que les postulants.

Anthony Poupard [artiste associé, responsable de formation]

Page 35: Le Préau CDR

en cours

productions Pinter | Garanger

Caen | Panta Théâtre | 22 et 24 novembre 2011

Le Mans | Théâtre de l’Éphémère | scène conventionnée | 6 et 7 décembre 2011

Granville | L’Archipel | scène conventionnée de Granville | 8 mars 2012

Crimp | Garanger

Caen | Panta Théâtre | 23 et 25 novembre 2011

Lons le Saunier | Scènes du Jura | scène conventionnée | 10 décembre 2011

diptyque Pinter | Crimp | Garanger

Lisieux | Théâtre de Lisieux Pays d’Auge | 4 novembre 2011

Caen | Panta Théâtre | 26 novembre 2011

Argentan | Quai des Arts | 2 décembre 2011

Saint-Lô | Théâtre Municipal de Saint-Lô | 27 mars 2012

Sales | Delaigue

Lyon | Célestins, Théâtre de Lyon | du 17 au 27 janvier 2012

Alès | Le Cratère | scène nationale d’Alès | du 31 janvier au 3 février 2012

Lons le Saunier | Scènes du Jura | scène conventionnée | 7 février 2012

Kelly | Werner

Valence | Comédie de Valence | CDN Drôme-Ardèche | 22 et 23 mars 2012

Tarbes | Le Parvis | scène nationale Tarbes Pyrénées | 3 avril 2012

Suisse | Théâtre Populaire Romand | 26 et 27 avril 2012

Béthune | Comédie de Béthune, CDN | 15 et 16 mai 2012

Quimper | Théâtre de Cornouaille | scène nationale de Quimper | 22 mai 2012

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Le Panta Théâtre, équipe de recherche et de création théâtrale à Caen. Guy Delamotte et Véro Dahuron mènent depuis de longues années un travail d’une grande curiosité et d’une belle exigence sur l’écriture théâtrale d’aujourd’hui. C’est donc assez naturellement que nous nous sommes retrouvés, animés par la même passion. Nous lançons cette saison les premiers ponts d’une collaboration.Vous les retrouverez régulièrement dans la saisonPour en savoir plus : www.pantatheatre.net

Les Scènes du Jura, scène conventionnée multi-sites écriture d’aujourd’hui en territoire. Virginie Boccard a pris la direction des Scènes du Jura en 2010. Elle porte un projet ambitieux qui rencontre déjà un véritable succès. Elle a demandé à Pauline Sales d’être l’auteure associée de sa saison. Plusieurs créations du Préau vont ainsi s’épanouir en terre jurassienne et différentes actions seront menées au fil de la saison. Pour en savoir plus : www.scenesdujura.com

avec

coproductions Sales | Lardjam

coproduction les producteurs associés de Normandie

Lons le Saunier | Scènes du Jura | scène conventionnée | 21 au 24 février 2012

Douai | Hippodrome de Douai | scène nationale | 13 au 15 mars 2012

Foix | L’Estive | scène nationale de | 2 et 3 avril 2012

Saint-Lô | Conseil General de la Manche | Ville en scène | 23 au 28 avril 2012

Saint-Denis | Théâtre Gérard Philipe | CDN | 7 au 11 mai 2012

Tarbes | Le Parvis | scène nationale | 14 au 16 mai 2012

Courteline | Duruz

du 8 décembre 2011 au 15 mai 2012

Page 36: Le Préau CDR

Cinéma le BasselinL’histoire du cinéma est faite de constructions, déconstructions. Les films qui l’ont marqué sont des ruptures, des cassures de l’existant, tel le cinéma de la Nouvelle Vague. Reflet de la société, le cinéma en révèle les fêlures et aujourd’hui encore, il déconstruit pour mieux reconstruire un monde qu’on imagine meilleur. Nous tenterons au fil de l’enquête et de la saison de repérer à l’aide du pictogramme ces films qui passent, ces films qui cassent, ces films qui font le cinéma.

Conservatoire Musique & DanseLorsque Sergio Leone rencontre Ennio Morricone, ils nous emportent à travers Cinema Paradiso, Mission, Chi Mai, Il était une fois dans l’ouest, Le bon, la brute et le truand…Dressons le décor, posons la Musique !L’orchestre d’harmonie de la ville de Vire vous invite à partager cette fabuleuse aventure à ses côtés.

Concert d’automne | samedi 26 novembre à 20h30 | en partenariat avec le Basselin et la Médiathèque

Concert de printemps | samedi 31 mars à 20h30

Tarif à 8€ pour les élèves du Conservatoire pour l’ensemble des spectacles de danse et de musique de la saison : Tempête sous un crâne, le Ciné-concert, À l’ombre, mû, L et L’opéra de quat’sous.

expositions Jeanne RoualetÇa passe ou ça casse ? | du 20 septembre au 3 décembre | vernissage mardi 20 septembre à 18h30 avec la participation du Conservatoire Musique et Danse | compositions d’olivier Nivet

Claude DurantonSupercheries ou le mont revisité | du 8 décembre au 19 février | vernissage jeudi 8 décembre à 18h30 avec la participation du Conservatoire Musique et Danse

Le mois de la photoReconstruction : autres regards | du 28 février au 26 avril | vernissage lundi 5 mars à 18h30 avec la participation du Conservatoire Musique et Danse et du Préau

préau tarifsnormal ....................................................15€

saufBal littéraire non abonné ....... 5€ | abonné ....... gratuit

Trahisons | La Campagne diptyque avec repas non abonné ....... 25€ | abonné ....... 20€

réduit [-25 ans, chômeur, collectivité] ...............................10€-12 ans pour les spectacles jeune public ..................5€Vire sur le divan | un spectacle du festival ADo .....5€

abonnements.........................................................Réservations possible à l’issue de la présentation de saison du 15 juin, puis aux ouvertures habituelles.. carte Préau .......................................................20€ La carte Préau achetée 20€, vous permet d’obtenir un tarif réduit à 10€ pour l’ensemble des spectacles de la saison.. pass saison ..................................................... 120€ à partir de 9 spectacles dont 2 créations à choisir. suivez l'enquête ....................... à partir de 45€* 5 spectacles de l’enquête dont 1 création à choisir spectacle suivant de l’enquête à 10€. abonnement 1ère fois ............. à partir de 25€* 3 spectacles dont 1 création à choisir

* les tarifs varient selon la création choisie

scolaires.........................................................Réservations du 5 au 9 septembre sur rendez-vous pris à partir du 23 juin | puis aux ouvertures habituelles | acompte de 50% à la commande | solde 8 jours avant la représentation.. élève de la maternelle au lycée .............................5€

adulte accompagnateur :. 1 adulte / classe ....................................................gratuit. scolaire | primaire | 1 adulte / 8 élèves ............gratuit. adulte supplémentaire ...........................................10€

préaupratique .Réservations à partir du mercredi 15 juin.Les billets non réglés dans un

délai d’une semaine après la réservation seront remis en vente.Toute réservation est à retirer avant 20h le soir du spectacle.Moyens de paiements possibles : chèque vacances, chèque, carte bancaire et [email protected] possession d’un billet pour chaque spectacle est

obligatoire, même pour les spectacles gratuits .La durée des spectacles est annoncée à titre indicatif.Le spectacle commence à l’heure indiquée sur le billet.Les places de certaines représentations peuvent ne pas être numérotées.La salle est accessible aux personnes handicapées.Les places numérotées ne sont plus garanties après le lever de rideau.Les enregistrements, les photos avec flashs ainsi que les téléphones portables allumés sont interdits dans la salle de spectacle.Le bar est ouvert aux entractes et après chaque représentation.Une restauration est possible une heure avant les représentations

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Page 37: Le Préau CDR

septembre [3ème à term] Répétition publique Diptyque ____ + ____

[3ème à term] Trahisons ____ + ____

[3ème à term] La Campagne ____ + ____

[3ème à term] Diptyque - Trahisons | La Campagne ____ + ____

[4ème à term] Atelier dramaturgique ____ + _______________________________________________________________________________________________octobre

[4ème à term] Portrait ____ + ____

[GD à CM2] La nuit mêmepaspeur ____ + ____ ____ + ____

[6ème à term] Tempête sous un crâne ____ + ________________________________________________________________________________________________novembre

[6ème à term] Apprivoiser la panthère ____ + ____

[2sde à term] À la racine ____ + ____

[4ème à term] Les mains sales ____ + ________________________________________________________________________________________________décembre

[6ème à term] Ciné-concert ____ + ____

[4ème à term] Portrait ____ + ____

[4ème à term] La peur des coups ? ____ + ____

[CE1 à 6ème] Comment ai-je pu tenir là-dedans ? ____ + ____ ____ + ________________________________________________________________________________________________janvier

[4ème à term] Portrait ____ + ____

[3ème à term] Pour Louis de funès & À plein gaz ____ + ____

[PT à GD] La petite histoire du grand début ____ + ____ ____ + ____

[4ème à term] À l’ouest ____ + ____

[3ème à term] Mû ____ + ________________________________________________________________________________________________février

[4ème à term] Répétition publique «en travaux» ____ + ____

[4ème à term] Portrait ____ + ____

[3ème à term] À l’ombre ____ + ____

[3ème à term] En travaux ____ + ________________________________________________________________________________________________mars

[4ème à term] Portrait ____ + ____

[4ème à term] Atelier dramaturgique ____ + ____

[3ème à term] Les tentations d’Aliocha ____ + ____

[5ème à term] Enfants du Siècle ____ + ____

[4ème à term] L’opéra de quat’sous ____ + ________________________________________________________________________________________________avril [4ème à term] Le dindon ____ + ____

[4ème à term] Portrait ____ + ____ [4ème à term] Vire, sur le divan ____ + ____

____________________________________________________________________________________________mai

[4ème à term] Les enfants atomiques | festival ADo ____ + ____ ____ + ____

[4ème à term] Atelier dramaturgique ____ + ____

[4ème à term] Débris | festival ADo ____ + ____ ____ + ____

[4ème à term] le chagrin des ogres | festival ADo ____ + ____ ____ + ____

[4ème à term] Devant nous | festival ADo ____ + ____ ____ + ____

[4ème à term] 16 ans | festival ADo ____ + ____ ____ + ____

[4ème à term] Portrait [3ème à term] occupe-toi du bébé ____ + ____

+ nbre élèves

nbre adultes

représentationscolaire

représentationtout public

+ nbre élèves

nbre adultes

établissement scolairestructure _____________________________directeur _____________________________contact ______________________________

adresse ______________________________cp | ville _____________________________e-mail _______________________________tél __________________________________

septembre gratuit .......... lun 12 19h30 Répétition publique Trahisons | La Campagne | entrée libre

.......... sam 17 20h30 Bal littéraire

.......... mar 20 20h30 Trahisons

.......... mer 21 20h30 La Campagne

.......... jeu 22 20h30 Trahisons

.......... ven 23 20h30 La Campagne

.......... sam 24 19h30 Diptyque - Trahisons | La Campagne

gratuit .......... lun 26 19h30 Atelier dramaturgique | entrée libre

.......... mar 27 20h30 Trahisons

.......... mer 28 20h30 La Campagne

.......... jeu 29 20h30 Trahisons

.......... ven 30 20h30 La Campagne______________________________________________________________________________octobre

.......... sam 1er 19h30 Diptyque - Trahisons | La Campagne

gratuit .......... lun 10 19h30 Portrait | entrée libre

.......... ven 14 18h30 La nuit mêmepaspeur

.......... mar 18 19h30 Tempête sous un crâne______________________________________________________________________________novembre .......... mar 8 20h30 Apprivoiser la panthère

.......... mar 15 20h30 À la racine

.......... mar 22 20h30 Les mains sales______________________________________________________________________________décembre

.......... sam 3 20h30 Ciné-concert

gratuit .......... lun 5 19h30 Portrait | entrée libre

.......... jeu 8 20h30 La peur des coups ?

.......... mer 14 18h30 Comment ai-je pu tenir là-dedans ? ______________________________________________________________________________

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abonné 1nom ______________________________prénom ____________________________adresse ________________________________________________________________cp | ville ____________________________e-mail _____________________________téléphone __________________________invitation vernissage [ ] oui [ ] non

abonnementsà choisirpour un spectaclegratuit, indiquer le nombre de place

[ ] Pass Saison[ ] Carte Préau [ ] Suivez l’enquête[ ] 1ère fois

places en +

abonné 2nom ______________________________prénom ____________________________adresse ________________________________________________________________cp | ville ____________________________e-mail _____________________________téléphone __________________________invitation vernissage [ ] oui [ ] non

abonnementsà choisirpour un spectaclegratuit, indiquer le nombre de place

[ ] Pass Saison[ ] Carte Préau [ ] Suivez l’enquête[ ] 1ère fois

réservations abonnements

Page 38: Le Préau CDR

janvier gratuit .......... lun 9 19h30 Portrait | entrée libre

.......... jeu 12 20h30 Pour Louis de Funès & À plein gaz

.......... mer 18 18h30 La petite histoire du grand début

.......... mar 24 20h30 À l’ouest

.......... mar 31 20h30 Mû______________________________________________________________________________février gratuit .......... jeu 2 19h30 Répétition publique «en travaux» | entrée libre

gratuit .......... lun 6 19h30 Portrait | entrée libre

.......... jeu 9 20h30 À l’ombre

.......... mar 28 20h30 En travaux

.......... mer 29 20h30 En travaux ______________________________________________________________________________mars

.......... jeu 1er 20h30 En travaux

.......... ven 2 20h30 En travaux

gratuit .......... lun 5 19h30 Portrait | entrée libre

.......... jeu 8 20h30 Les tentations d’Aliocha

gratuit .......... lun 12 19h30 Atelier dramaturgique | entrée libre

.......... mar 13 19h30 Enfants du Siècle

gratuit .......... lun 19 19h30 Portrait | entrée libre

.......... mar 20 20h30 L

.......... mar 27 20h30 L’opéra de quat’sous______________________________________________________________________________avril .......... jeu 5 20h30 Le dindon

gratuit .......... lun 23 19h30 Portrait | entrée libre

5x .......... jeu 26 18h30 Vire, sur le divan | la salle des mariages | mairie de Vire

5x .......... jeu 26 20h30 Vire, sur le divan | la salle des mariages | mairie de Vire______________________________________________________________________________mai

5x .......... mar 8 20h30 Les enfants atomiques | festival ADo | à la Halle 5x .......... mer 9 20h30 Le chagrin des ogres | festival ADo | au Préau

5x .......... jeu 10 20h30 Les enfants atomiques | festival ADo | à la Halle 5x .......... jeu 10 18h 16 ans | festival ADo | lycée Mermoz à Vire 5x .......... ven 11 18h Devant nous | festival ADo | lycée Marie Curie à Vire

gratuit .......... ven 11 19h30 Atelier dramaturgique | entrée libre 5x .......... ven 11 20h30 Le chagrin des ogres | festival ADo | au Préau 5x .......... sam 12 14h Débris | festival ADo | lycée Agricole à Vire 5x .......... sam 12 16h 16 ans | festival ADo | lycée Mermoz à Vire 5x .......... sam 12 18h Devant nous | festival ADo | lycée Marie Curie à Vire

5x .......... sam 12 20h30 Les enfants atomiques | festival ADo | à la Halle

gratuit .......... lun 21 19h30 Portrait | entrée libre

.......... jeu 24 20h30 occupe-toi du bébé

abonné 1 | ________ € | pour un nombre de ___ billets abonné 2 | ________ € | pour un nombre de ___ billets

places en + | ________ € | pour un nombre de ___ billets_______________________________________________

total | ________ € | pour un nombre de ___ billets

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places en +

direction de la publication Pauline Sales & Vincent Garanger | responsable de la rédaction Catherine de Gottal | création graphique Jeanne Roualet | réalisation graphique So’comm | secrétariat Isabelle Gildemyn | impression Groupe Corlet | tirages 12 000 exemplaires | SARL au capital de 7 622,45x - RCS Caen 384 030 151

Festival ADo en partenariat avec les lycées de Vire | le lycée professionnel Jean Mermoz, le lycée professionnel agricole, l’institut Saint-Jean Eudes, le lycée Marie Curie, les services culturels de la Ville de Vire, la MJC et les Virevoltés.

ouverture billetteriede septembre à décembre de 14h à 18h du mardi au samedide janvier à juin de 14h à 18h du mardi au vendredi 3/4 d’heure avant chaque représentation

02 31 66 16 00 | fax 02 31 66 16 09Place Castel | BP 90 104 | 14503 Vire cedex [email protected] | [email protected] | www.lepreaucdr.fr

codirecteurs Pauline Sales [auteure, comédienne], Vincent Garanger [comédien, metteur en scène] | artistes associés Aurélie Edeline [comédienne, responsable des relations avec les compagnies régionales], Anthony Poupard [comédien, responsable de la formation]

administratrice Magali Fasula | chef comptable Sandrine Silva | secrétaire d’administration & de communication Isabelle Gildemyn

secrétaire générale Catherine de Gottal | responsable des relations avec le public, référent PNR & festival ADO Pascal Banning | attaché aux relations publiques et à la communication numérique Cédric Baudu | relations avec le public Charlotte Restout | accueil artistes & public Malika Maçon | accueil-billetterie Martine Bazin | bar & affichage Karine Binet

directeur technique Jean-Pierre Gallet | régisseurs Frédéric Lefèvre, Laurent Poussier, Mickaël Pruneau | machiniste-constructeur Ludovic Rousée | entretien Patricia Varin | intermittents Françoise Berot, Franck Bourget, Bertrand Deshayes, Cyrille Florchinger, Alan Gohier, olivier Ingouf, Benoît Lepron, Jacques Leroy, Xavier Libois, Thierry Milvoy, Jules Solier.

artistes intervenants en formation Florence Issembourg, Isis Louviot, Arzela Prunennec, Agnès Serri-Fabre, Hélène Viviès, Jérémie Fabre, Vincent Poirier

création graphique Jeanne Roualet | réalisation graphique So’comm

tart’in Traiteur l’annexe (Hôtel de France)

Page 39: Le Préau CDR