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Membres d’un comité de volontaires lancé par des Volontaires de l’ONU à Hamid Malik, un village du district de Kashmore dans la province de Sindh, au Pakistan, partagent leurs préoccupaons avec Alanna Jorde (au centre), Volontaire ONU chargée des communicaons, accompagnée de Rab Nawaz, responsable Sondage/Collecte de données et Shujaat Raza Soomro, responsable de plaidoyer pour la réducon des risques de catastrophe. (Hifzullah Kaka, 2012) Synthèse FRANÇAIS Le développement durable exige que les risques de ca- tastrophe soient réduits et que les communautés soient mieux préparées à répondre et à se relever. Le pro- gramme des Volontaires des Naons Unies (VNU) con- tribue aux efforts mondiaux de réducon de l’impact des catastrophes en œuvrant au niveau naonal et lo- cal en souen des stratégies de prévenon des catas- trophes et de réducon des risques. La mobilisaon et la geson des volontaires est un élément important de toute stratégie de geson des risques de catastrophe visant à favoriser le relèvement, la force et la résilience des communautés dans les secteurs vulnérables. Les gouvernements du monde ener en sont conscients ; des Volontaires de l’ONU contribuent acvement aux efforts de réducon des risques et de prévenon des catastrophes des gouvernements et des collecvités. Le programme VNU vient en aide aux pays où des ris- ques et vulnérabilités aux catastrophes ont été iden- fiés, dans le but d’en aénuer les effets et de s’aaquer à leurs causes premières. Au cours des cinq dernières années, le programme VNU a parcipé aux acvités de lue contre les catastrophes et de réducon des ris- ques dans plusieurs pays, dont l’Équateur, Haï, l’Inde, l’Indonésie, les Maldives, le Pakistan et le Sri Lanka. Le Cadre d’acon de Hyogo pour 2005-2015 reconnaît ex- plicitement la contribuon du volontariat à la geson des risques de catastrophe, notamment parce qu’il ren- force les capacités des communautés à réagir aux catas- trophes et à les prévenir. Le volontariat est également mis en valeur en tant que moyen de favoriser la rési- lience des communautés, leur engagement et la bonne gouvernance pour toutes les pares prenantes, et plus parculièrement les plus vulnérables aux catastrophes. Le programme VNU à l’œuvre: Réduction des risques de catastrophe “Les volontaires ont un rôle crique à jouer dans la prise de conscience de la geson durable des ressources naturelles, capable de prévenir et d’aénuer l’impact des catastrophes. De même, les communautés possédant plus de confiance et d’engagement civique et munies de réseaux plus solides ont une meilleure chance de se remere d’une catastrophe.” Rapport sur la situaon du volontariat dans le monde 2011 l’inspiration en action

Le programme VNU à l’oeuvre: Réduction des risques de catastropheDisaster risk reduction fr web

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Overview of UNV's work in disaster risk reduction - French

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Page 1: Le programme VNU à l’oeuvre: Réduction des risques de catastropheDisaster risk reduction fr web

Membres d’un comité de volontaires lancé par des Volontaires de l’ONU à Hamid Malik, un village du district de Kashmore dans la province de Sindh, au Pakistan, partagent leurs préoccupations avec Alanna Jorde (au centre), Volontaire ONU chargée des communications, accompagnée de Rab Nawaz, responsable Sondage/Collecte de données et Shujaat Raza Soomro, responsable de plaidoyer pour la réduction des risques de catastrophe. (Hifzullah Kaka, 2012)

Synthèse

FR

AN

ÇA

ISLe développement durable exige que les risques de ca-tastrophe soient réduits et que les communautés soient mieux préparées à répondre et à se relever. Le pro-gramme des Volontaires des Nations Unies (VNU) con-tribue aux efforts mondiaux de réduction de l’impact des catastrophes en œuvrant au niveau national et lo-cal en soutien des stratégies de prévention des catas-trophes et de réduction des risques. La mobilisation et la gestion des volontaires est un élément important de toute stratégie de gestion des risques de catastrophe visant à favoriser le relèvement, la force et la résilience des communautés dans les secteurs vulnérables. Les gouvernements du monde entier en sont conscients ; des Volontaires de l’ONU contribuent activement aux efforts de réduction des risques et de prévention des catastrophes des gouvernements et des collectivités. Le programme VNU vient en aide aux pays où des ris-

ques et vulnérabilités aux catastrophes ont été identi-fiés, dans le but d’en atténuer les effets et de s’attaquer à leurs causes premières. Au cours des cinq dernières années, le programme VNU a participé aux activités de lutte contre les catastrophes et de réduction des ris-ques dans plusieurs pays, dont l’Équateur, Haïti, l’Inde, l’Indonésie, les Maldives, le Pakistan et le Sri Lanka. Le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 reconnaît ex-plicitement la contribution du volontariat à la gestion des risques de catastrophe, notamment parce qu’il ren-force les capacités des communautés à réagir aux catas-trophes et à les prévenir. Le volontariat est également mis en valeur en tant que moyen de favoriser la rési-lience des communautés, leur engagement et la bonne gouvernance pour toutes les parties prenantes, et plus particulièrement les plus vulnérables aux catastrophes.

Le programme VNU à l’œuvre: Réduction des risques de catastrophe

“Les volontaires ont un rôle critique à jouer dans la prise de conscience de la gestion durable des ressources naturelles, capable de prévenir et d’atténuer l’impact des catastrophes. De même, les communautés possédant plus de confiance et d’engagement civique et munies de réseaux plus solides ont une meilleure chance de se remettre d’une catastrophe.”Rapport sur la situation du volontariat dans le monde 2011

French UNV Emblem Tagline / RGB

l’inspiration en action

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Natacha Jeudy, Volontaire ONU nationale, spécialiste en Mobilisation sociale auprès de l’ONU-HABITAT, discute des projets de restauration avec les membres de la communauté au Centre de ressources communautaires de Bristou Bobin, en Haïti. (Jose Rendee Torres, 2012)

PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE

Les Volontaires de l’ONU veillent à ce que la planification et les activités de réduction des risques de catastrophe impliquent les communautés concernées car elles sont les premières à intervenir en cas de crise. La participation active des parties prenantes communautaires, nationales et locales aux activités de réduction des risques de catastrophe, de relèvement et de reconstruction, permet de renforcer les capacités à tous les niveaux, de sensibiliser, d’accroître la préparation aux catastrophes et de répondre aux besoins de la communauté.

Le déploiement de Volontaires de l’ONU nationaux qui possèdent une bonne connaissance de la culture, de la religion et de la langue de la région permet de gagner la confiance de la communauté et, ainsi, de favoriser une plus grande participation et un esprit de volontariat.

Dans les pays enclins aux catastrophes naturelles, comme l’Équateur, Haïti ou le Pakistan, le programme VNU intervient dans des projets visant à renforcer les capacités des communautés à réagir. Il implique les organisations qui emploient des volontaires et les volontaires locaux dans des activités de réduction des risques de catastrophe, et développe leurs capacités. Ces organisations et volontaires peuvent ensuite transmettre ces capacités aux communautés, par le transfert des connaissances acquises, et contribuer ainsi à des réponses viables.

INCLUSION DES GROUPES MARGINALISÉS

Les plus vulnérables, c’est-à-dire les femmes, les enfants et les groupes marginalisés, sont généralement les plus touchés par les catastrophes naturelles. Les Volontaires de l’ONU s’attachent à cerner les besoins des groupes vulnérables et à les impliquer dans les activités de réduction des risques de catastrophe et dans la planification.

Les Volontaires de l’ONU prennent en main les questions de genre en s’associant avec des comités de femmes locaux ou en créant des associations locales de femmes. Cela permet d’accroître considérablement le niveau de participation des femmes et de veiller à ce que les besoins des femmes soient pris en compte dans la planification de la réduction des risques de catastrophe.

“En Équateur, les établissements humains côtiers, les inondations, les sécheresses, les volcans ou la forte vulnérabilité sismique de la région andine sont synonymes de pertes de vie et de perturbations économiques fréquentes. Ajoutez à cela la pauvreté et le manque d’information et vous obtenez des communautés très exposées aux risques de catastrophes. Il est essentiel que les organisations et les institutions élaborent des programmes de prévention et d’atténuation qui renforcent les stratégies communautaires de réduction des risques de catastrophe.”

Patricio Cajas, Volontaire ONU national spécialiste, chargé d’aider à renforcer les capacités de réduction des risques de catastrophe des organisations nationales de volontaires en Équateur en 2012.

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Les volontaires prennent également en charge la formation des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés, entre autres, pour leur permettre de participer et de réduire les risques tant pour eux-mêmes que pour le reste de la communauté.

Les efforts de relèvement et de reconstruction auxquels les Volontaires de l’ONU ont contribué au lendemain du tsunami de 2004 dans l’océan Indien ont évolué en des programmes de préparation aux catastrophes au Sri Lanka, aux Maldives et en Indonésie. À la fin de 2007, 238 Volontaires de l’ONU avaient été mobilisés dans la région. Parmi eux, 166 étaient des Volontaires des Nations Unies nationaux, dont près de 39 % de femmes.

PARTICIPATION DES PARTIES PRENANTES

Les Volontaires ONU nationaux et internationaux contribuent – par le biais de compétences techniques solides et un niveau élevé de motivation et d’engagement – à une collaboration positive des parties prenantes, gouvernements, entités des Nations Unies et ONG.

Les communautés menacées, ainsi que les pouvoirs publics au niveau national et local, sont des partenaires de premier rang dans la mise en place d’initiatives de réduction des risques afin de veiller à la viabilité du projet. De même, il est essentiel d’impliquer les organisations communautaires et les organisations locales qui emploient des volontaires dans les plans de prévention et d’atténuation. Ces organisations peuvent jouer un rôle clé dans le renforcement des capacités locales de prévention et de réduction de l’impact des catastrophes naturelles.

En 2007, au Sri Lanka, des Volontaires de l’ONU ont collaboré étroitement avec les communautés et les centres de gestion des catastrophes naturelles à la réalisation d’évaluations des risques et de la vulnérabilité, à l’élaboration de plans communautaires de réponse aux catastrophes, à l’organisation de groupes de travail locaux et à la formation technique des communautés. L’intervention efficace du gouvernement du Sri Lanka lors des glissements de terrain de 2008 atteste du succès de ces efforts du programme VNU et du renforcement des capacités nationales de réduction des risques de catastrophe. Si des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, les pertes de vie ont été maintenues à un minimum.

Des Volontaires ONU experts de terrain auprès de la Commission des droits de l’homme du Sri

Lanka - de gauche à droite : Mohamed Fahmi (Sri Lanka), Jessica Skinner (Royaume-Uni/Australie) et Sivaguru Thanigaseelan (Sri Lanka) - préparent un atelier de prévention des risques de tsunami pour

les membres de la communauté locale. (Programme VNU, 2007)

“Ces ateliers sont reproduits par les dirigeants dans leurs communautés, à partir des supports réalisés par les Volontaires des Nations Unies nationaux. Un manuel de techniques de construction explique les risques potentiels à prendre en compte dans les décisions concernant l’emplacement et les méthodes de construction des habitations ; des tremblements de terre aux sècheresses ou aux glissements de terrain.”

Anne Seppänen (Finlande), Volontaire ONU coordinatrice de projet auprès du PNUD au Pérou en 2009.

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Participants in the national consultation on youth volunteering in Morocco. (Laboratoire Brahim/UNV, 2012)

UN Volunteer Rita de Cassia Dutra, second from left, and teachers of the Salvador Hidalgo Cornejo School in Guadalupe, San Vincente,

El Salvador are drawing up the concept of an ideal school. This is part of the activities of a Disaster Risk Reduction

workshop held twice a month in the school with teachers and

community members. (Etel Matielo, 2011)

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L’APRÈS 2015

En mars 2013, les dirigeants des agences, fonds et programmes des Nations Unies se sont accordés sur un plan d’action visant à accélérer l’intégration des stratégies de réduction des risques de catastrophe dans toutes les opérations des Nations Unies au niveau des pays. Cette mesure s’inscrit en réponse aux niveaux croissants de perturbation de millions de vies causés chaque année par les catastrophes. Le Plan d’action des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe aux fins du renforcement de la résilience est un engagement à regrouper plusieurs partenaires en appui d’une mise en œuvre plus poussée du Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : pour des nations et des communautés résilientes face aux catastrophes.

Le programme VNU œuvre en partenariat avec toutes les agences du système des Nations Unies, ajoutant le volontariat et les volontaires à leur force opérationnelle. Le programme VNU continuera de fournir des spécialistes nationaux et internationaux de la réduction des risques de catastrophe. Il continuera également de s’associer avec les équipes et les organismes locaux des Nations Unies pour

veiller à ce que le volontariat soit intégré dans leurs interventions conformément au Cadre d’action de Hyogo post-2015.

Le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) est l’organisation de l’ONU qui promeut le volontariat afin de soutenir la paix et le développement de par le monde. Le volontariat peut transformer le rythme et la nature du développement et il profite à la fois à l’ensemble de la société et à la personne qui se porte volontaire. Le programme VNU contribue à la paix et au développement en prônant le volontariat mondi-alement, en encourageant ses partenaires à intégrer le volontariat dans la programmation du développement et en mobilisant des volontaires.

Le programme VNU est administré par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

“Pendant les inondations de 2012, nous avons constaté que les villages où nous avions mis en place des comités de volontaires connaissaient la voie d’évacuation la plus sûre, savaient quels effets personnels emporter et quel service contacter. J’ai été content de voir que les comités de volontaires avaient permis aux populations de prendre conscience des problèmes d’inondations, de mettre en œuvre des techniques de réduction des risques de catastrophe et de coordonner efficacement les activités de secours pour éviter les pertes de vies et de biens.”

Mansoor Ahmed Chachar, Volontaire ONU Moyens d’existence/Entreprenariat au Pakistan en 2012.

Pour en savoir plus sur le programme VNU, consultez www.unv.org

Rita de Cassia Dutra, Volontaire ONU (deuxième à partir de la gauche) et des enseignantes

de l’école Salvador Hidalgo Cornejo de Guadalupe, San Vincente, au Salvador,

dessinent le concept d’une école idéale. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un

atelier de réduction des risques de catastrophe qui a lieu deux fois par

mois à l’école et auquel participent des enseignants et des membres de la

communauté.

French UNV Emblem Tagline / RGB

l’inspiration en action