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Prévention des escarres Les dispositifs SAPTE restent trop méconnus Uescarre constitue un réel enjeu .Les acteurs du dispositif médical antiescarre appellent davantage de considération des pouvoirs publics et de reconnaissance du coté des professionnels de santé. Quelques heures d immobilisa- :ion suffisent pour voir apparaître l ' escarre . Mais une fois constituée durée moyenne de cicatrisation varie de4 mois et demi à12 mois .Un traitement qui a mécaniquement coût :3 ,35 milliards d ' euros pour es soins dispensés àl ' hôpital et lomicile. Et sur les 965 millions d ' euros que représentent les plaies chroniques dans les dépenses d Assurance-maladie ( en 2011) , les escarres engloutissent à elles seules 5938Lmillions d ' euros . Du fait du vieillissement de la population et sans effort de prévention notable ' incidence devrait progresser de près de 30 %%àl ' horizon 2030 pour atteindre 162 000 nouveaux cas et 900 millions d ' euros de dépenses chaque année , selon la société de conseil Alcimed. « Le consensus autour de l ' intérêt médicoéconomi que d ' une approche préventive de l ' escarre est clair aujourd ' hui . L ' Assurance-maladie estime ainsi qu' une réduction de prévalence de 5 %%se traduirait par une économie de 50 millions d ' euros sur les soins de trille» , amis en évidence Vincent Genet, responsable des activités santé au sein d Alcinied àl ' occasion d ' un colloque sur l ' aide à la prévention des escarres organisé début novembre à Paris par le Syndicat national de l ' industrie des technologies médicales ( SNITEM) . Ce rendez-vous fait suite à la publication en octobre dernier par le syndicat d ' une étude surie « rôle clé des dispositifs médicaux d ' aide à la prévention et au traitement des escarres dans les soins à domicile» . Pour les industriels , la systématisation d ' une démarche de prévention de l ' escarre se heurte à une certaine méconnaissance des solutions techniques existantes de la part des professionnels de santé» . Freins àl ' innovation Les supports d ' aide à la préventionet au traitement des escarres ( SAPTE) remboursés par l ' assurance maladie restent « trop peu connus des prescripteurs alors qu' ils ne représentaient que 6,5 %% des 693 millions dépensés en 2011 pour a prise en charge de l ' Escarre en vine » , considèrent les auteurs de l ' étude coordonnée par Alcimed avec le concours de six entreprises adhérentes du SNITEM. Outre un cadre réglementaire du domaine des SAPTE jugés « imprécis» , les acteurs du secteur déplorent le système d ' évaluation actuel des dispositifs médicaux qui rend à leurs yeux « l ' innovation extrêmement difficile pour les fabricants », en les contraignant à« s' engager dans la conduite d ' études cliniques coûteuses et risquées' ; pour ce tissu de PME françaises qu: emploient directement 2 000 per. sonnes. Malgré un chiffre d ' environ 185 millions ( + 20 %% par rapport à 2008) . cet entreprises craignent d ' éventuelt coûts de rabot budgétaires et ment aujourd ' hui davantage soutiens des pouvoirs publics ... At nom de la santé publique. David Bilhaui Quelques heures d ' immobilisation suffisent pour voir apparaître un escarre - Tous droits de reproduction réservés PAYS : France PAGE(S) : 24 SURFACE : 20 % PERIODICITE : Quotidien RUBRIQUE : Les dossiers du quotidien DIFFUSION : (73000) 12 novembre 2015 - N°9449

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Prévention des escarresLesdispositifs SAPTE restent trop méconnusUescarre constitue un réelenjeu .Les acteurs du dispositifmédical antiescarre appellent

davantage de considérationdes pouvoirs publics et dereconnaissance du coté desprofessionnels de santé.

Quelques heures d immobilisa-:ion suffisent pour voir apparaîtrel' escarre . Mais une fois constituée

durée moyenne de cicatrisationvarie de4 mois et demi à12 mois .Untraitement qui a mécaniquement

coût :3,35milliards d ' euros poures soins dispensés à l '

hôpital etlomicile.

Et sur les 965 millions d ' eurosque représentent les plaieschroniquesdans les dépenses dAssurance-maladie(en 2011) , lesescarresengloutissent à elles seules5938Lmillions d ' euros . Du fait duvieillissement de la population etsans effort de prévention notable

' incidence devrait progresser deprès de 30 %%à l ' horizon 2030 pouratteindre 162 000 nouveaux cas et900 millions d ' euros de dépenseschaque année , selon la société deconseil Alcimed.

« Le consensus autour de l '

intérêtmédicoéconomi que d ' uneapprochepréventive de l ' escarre estclair aujourd

' hui . L'

Assurance-maladieestime ainsi qu'une réduction

de prévalence de 5 %% se traduiraitpar une économie de 50 millionsd ' euros sur les soins de trille» , amisen évidence Vincent Genet,responsabledes activités santé au seind Alcinied à l ' occasion d ' uncolloquesur l ' aide à la prévention des

escarres organisé début novembreà Paris par le Syndicat national del ' industrie des technologiesmédicales(SNITEM) .

Ce rendez-vous fait suite à lapublication en octobre dernier parle syndicat d ' une étude surie « rôleclé des dispositifs médicaux d ' aideà la prévention et au traitement desescarres dans les soins à domicile» .Pour les industriels , lasystématisationd ' une démarche depréventionde l ' escarre se heurte à unecertaineméconnaissance des solutionstechniques existantes de la part desprofessionnels de santé» .

Freins à l ' innovationLes supports d ' aide à la

préventionet au traitement desescarres(SAPTE) remboursés parl ' assurance maladie restent « troppeu connus desprescripteurs alorsqu'

ils ne représentaient que 6,5 %%

des 693 millions dépensés en 2011pour a prise en charge de l ' Escarreen vine », considèrent les auteurs

de l ' étude coordonnée par Alcimedavec le concours de six entreprisesadhérentes du SNITEM.

Outre un cadreréglementairedu domaine des SAPTE jugés« imprécis» , les acteurs du secteurdéplorent le système d ' évaluationactuel des dispositifs médicauxqui rend à leurs yeux « l ' innovationextrêmement difficile pour lesfabricants», en les contraignant à« s'

engagerdans la conduite d ' étudescliniques coûteuses et risquées' ;pour ce tissu de PME françaises qu:emploient directement 2 000 per.sonnes.

Malgré un chiffred ' environ 185 millions(+ 20 %% par rapport à 2008) . cetentreprises craignent d ' éventueltcoûts de rabot budgétaires etment aujourd ' hui davantagesoutiens des pouvoirs publics ...Atnom de la santé publique.

David Bilhaui

Quelques heures d '

immobilisationsuffisent pour voirapparaître un escarre -

Tous droits de reproduction réservés

PAYS : France PAGE(S) : 24SURFACE : 20 %PERIODICITE : Quotidien

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12 novembre 2015 - N°9449