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8actualités
Actualités pharmaceutiques n° 479 Novembre 2008
Conseils à l’officineLe jus de pamplemousse n’a pas fini de nous surprendre et de révéler tous ses secrets. Si l’in-terprétation des résultats d’une étude isolée doit se faire avec prudence, ces données récentes montrent la complexité des inte-ractions entre les médicaments et les jus de fruits. On peut aussi regretter qu’une seule équipe dans le monde semble s’inté-resser à ces interactions ou du moins publie des données sur les effets “iatrogènes” des jus de fruits. En attendant d’y voir plus clair, le plus sage est cer-tainement de recommander aux patients prenant des médica-ments, en particulier à marge thérapeutique étroite, présentant des effets indésirables importants ou destinés à traiter des maladies graves, d’éviter d’en consommer, au minimum lors de la déglutition des formes orales. En effet, il y a fort à parier que la liste, déjà lon-gue, de médicaments touchés, ne va pas manquer de s’allonger dans les années à venir...
Sébastien Faure
Maître de conférences des Universités,
Faculté de pharmacie, Angers (49)
Références1. Bailey DG, Arnold JM, Munoz C,
Spence JD. Grapefruit juice-felodipine
interaction: mechanism, predictability,
and effect of naringin. Clin Pharmacol
Ther 1993; 53(6): 637-42.
2. Glaeser H, Bailey DG, Dresser GK,
Gregor JC, Schwarz UI, McGrath JS,
Jolicœur E, Lee W, Leake BF, Tirona RG,
Kim RB. Intestinal drug transporter
expression and the impact of grapefruit
juice in humans. Clin Pharmacol Ther
2007; 81(3): 362-70.
3. Bailey DG, Dresser GK, Leake BF,
Kim RB. Naringin is a major and
selective clinical inhibitor of organic
anion-transporting polypeptide 1A2
(OATP1A2) in grapefruit juice. Clin
Pharmacol Ther 2007; 81(4): 495-502.
Pour en savoir plusNote de l’Afssaps : http://
afssaps.sante.fr/pdf/10/map-int-
pamplemousse-med.pdf
Consciente qu’une
réforme est nécessaire,
la loi Hôpital patients
santé et territoires
(HPST) devrait se
concentrer sur l’avenir
de la biologie médicale.
Les nouvelles
réglementations
qui seront proposées
par le gouvernement
seront sans doute
directement inspirées
du rapport Ballereau.
Le rapport Ballereau, remis à la fin du mois de septem-bre à Roselyne Bachelot,
rappelle avec force plusieurs principes. Il indique tout d’abord que la « biologie est une disci-pline médicale » qui ne saurait être « assimilée à un service technique ». Il remarque par ailleurs que « l’offre de biologie
médicale doit être réorganisée autour de l’intérêt des patients ». Outre ces principes généraux, le rapport pose plus concrètement la question de l’accréditation des laboratoires. Celle-ci « sera obli-gatoire pour tous les laboratoires de biologie médicale sur la tota-lité des examens » peut-on lire dans la synthèse du document. La totalité de l’activité devra être effectivement accréditée dans six ans selon le souhait de Michel Ballereau.Par ailleurs, concernant la ques-tion cruciale de l’investissement dans les laboratoires de biolo-gie médicale, le rapport propose que celui-ci soit « libre » sous réserve de plusieurs conditions. Celles-ci concernent entre autres la répartition des labora-toires d’analyse sur le territoire, la « réservation de la majorité » aux biologistes médicaux exer-çant, l’interdiction pour un labo-ratoire « d’investir dans d’autres laboratoires » ou encore le main-tien des règles actuelles sur les conflits d’intérêts.
L’ensemble de ces garde-fous n’est cependant pas pour ras-surer totalement les biologistes. L’intersyndicale des biologistes estime ainsi que « l’ouverture totale du capital des laboratoi-res » pourrait « menacer de dis-parition plus de 1 000 laboratoi-res d’analyses ».
Aurélie Haroche
© jim.fr
Biologie
Le rapport sur l’avenir de la biologie médicale
n’apaise pas les inquiétudes
Michel Ballereau, conseiller général des établissements de santé, lors de la remise de son rapport sur la réforme de la biologie médicale.
© B
SIP
/Chagnon
Médicaments à l’hôpital, le CIP propose un nouvel outil interactifLe code UCD (unité commune de dispensation) est un référentiel qui permet notamment de gérer les commandes,
la dispensation et la facturation des médicaments à l’hôpital. Il contribue à améliorer la traçabilité et la sécurisation
du médicament dans le circuit de distribution.
Depuis la mise en œuvre du contrat de bon usage des médicaments en 2006, ce code doit obligatoirement être présent
dans les systèmes d’information de tous les établissements de santé1.
Afin de faciliter la diffusion des codes UCD, le Club Inter Pharmaceutique (CIP)2 lance un nouveau service en ligne gratuit
sur www.ucdcip.org. Il offre à tous les établissements de santé et aux laboratoires pharmaceutiques la possibilité
d’accéder directement à la base de données UCD qui contient des informations quotidiennement actualisées, qu’elles
soient d’ordre technique, règlementaire ou économique.
E.D.
Notes1. Circulaire DHOS/E2/DSS/1C no 2006-30 du 19 janvier 2006, décret n° 2004-546 du 15 juin 2004 relatif à la rétrocession.2. Association interprofessionnelle regroupant tous les acteurs de la chaîne de distribution du médicament.
Dispensation