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Le Regard Illustré Adhérents : 1er exemplaire gratuit Non Adhérents : 1 € "Réunion festive" autour de quelques gâteaux Le 28 septembre, nous avons fêté l'anniversaire de notre directeur, M. Philippe Antenen (60 bougies). Une dizaine de personnes avaient apporté des gâteaux faits de leurs mains. Il y avait beaucoup de chaleur autour de la table. Philippe a soufflé 2 fois 60 bougies. Camille lui a chanté tendrement "J'en appelle à la tendresse"; elle l'a pris en photo seul puis avec la co-fondratrice de l'association Denise P. (voir photo). Ce fut un bon après-midi avant de fêter le départ en retraite de Philippe dans quelques mois. Camille Ce numéro du Regard Illustré nous rejoint en ce mois de janvier 2013 après toute une période de vacances et de rentrée déjà loin derrière nous. Nous nous retrouvons après les fêtes de fin d'année, après avoir traversé plusieurs étapes de la vie de l'association. Le changement : voilà le maître mot de 2012 et il va continuer à émailler cette nouvelle année. Le changement le plus marquant sera évidemment le départ en retraite de Philippe, notre directeur et surtout, co-fondateur de l'association. C'est un tournant délicat à amorcer et nous voulons pouvoir tout mettre en oeuvre pour réussir ce passage. La période est aux voeux ! Donc, profitons-en pour nous souhaiter d'avoir assez de discernement, de clairvoyance, de finesse et de ténacité pour préserver avant tout l'esprit de L'Autre Regard, les valeurs de l'association, la complicité qui nous unit et qui fait notre force, la confiance en nous tous. Alors, restons debout et continuons à avancer. Dominique B. P 2-3 Groupes de travail P 4-5 Retour sur 20 ans de cuisine à L'Autre Regard P5 Nous ne sommes pas des fumistes P 6-7 Bilan des ateliers dessin peinture 2011-2012 P8 Site de documentation wordpress P9 Suite du parcours de Philippe Lucas P 10 Pique-nique au Parc Hamelin-Oberthür P 10-11 Erquy, Les Sables d'Or P 12 Exposition collages à "l'Orangerie du Thabor" De l'île aux Pies à La Gacilly P13 FOOTBALL P 14-15 Cinéma : Steven Spielberg - Gérard Oury P 16 Poésie par Thierry, Jacques et Michel D.

Le Regard illustré n°53 février 2013

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Le Regard illustré n°53 février 2013

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L'Autre Regard2 et 8, square de la Rance35000 Rennes02.99.31 .63.43

http://lautre-regard.asso.fr

N° 53 – Janvier 2013

Le Regard IllustréAdhérents : 1er exemplaire gratuitNon Adhérents : 1 €

E D I T O R I A L

"Réunion festive" autour de quelques gâteauxLe 28 septembre, nous avons fêté l'anniversaire de notre directeur,M. Philippe Antenen (60 bougies).Une dizaine de personnes avaient apporté des gâteaux faits de leursmains.Il y avait beaucoup de chaleur autour de la table. Philippe a soufflé 2 fois60 bougies. Camille lui a chanté tendrement "J'en appelle à la tendresse";elle l'a pris en photo seul puis avec la co-fondratrice de l'associationDenise P. (voir photo).Ce fut un bon après-midi avant de fêter le départ en retraite de Philippedans quelques mois.

Camille

Ce numéro du Regard Illustré nous rejoint en cemois de janvier 2013 après toute une période devacances et de rentrée déjà loin derrière nous.Nous nous retrouvons après les fêtes de find'année, après avoir traversé plusieurs étapes de lavie de l'association.Le changement : voilà le maître mot de 2012 et ilva continuer à émailler cette nouvelle année.Le changement le plus marquant sera évidemmentle départ en retraite de Philippe, notre directeur etsurtout, co-fondateur de l'association. C'est untournant délicat à amorcer et nous voulons pouvoirtout mettre en oeuvre pour réussir ce passage.La période est aux voeux ! Donc, profitons-enpour nous souhaiter d'avoir assez de discernement,de clairvoyance, de finesse et de ténacité pourpréserver avant tout l'esprit de L'Autre Regard, lesvaleurs de l'association, la complicité qui nous unitet qui fait notre force, la confiance en nous tous.Alors, restons debout et continuons à avancer.

Dominique B.

SOMMAIRE

P 2-3 Groupes de travailP 4-5 Retour sur 20 ans de cuisineà L'Autre RegardP 5 Nous ne sommes pas des fumistesP 6-7 Bilan des ateliers dessin peinture2011-2012P 8 Site de documentation wordpressP 9 Suite du parcours de Philippe LucasP 10 Pique-nique au Parc Hamelin-OberthürP 10-11 Erquy, Les Sables d'OrP 12 Exposition collages à "l'Orangerie du Thabor"De l'île aux Pies à La GacillyP13 FOOTBALLP 14-15 Cinéma : Steven Spielberg - Gérard OuryP 16 Poésie par Thierry, Jacques et Michel D.

dominique
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Retour sur près de 20 annéesd'activité cuisineà L'Autre Regard.

Resto-RegardC'est en 1992-93 que je suis arrivée à l'association,et que Resto-Regard a commencé, à l'initiative dePhilippe qui m'a proposé d'y participer.Il m'envoyait au ''casse-pipe'' ! Il y avait déjàl'atelier cuisine de Denise Petitdemange.Resto-Regard, c'était pas un atelier cuisine normal,classique. C'était comme un restaurant. Il avait lieuà La Maison Bleue, le mardi.Pour le mettre en place : Fanny, Jean-Christophe etmoi. C'était au début du salariat de Fanny à L'AutreRegard. Il y a eu aussi Aude, animatrice-stagiairerestée 2 mois, puis Jean-Christophe.On était dans les préparatifs de Resto-Regard, dansles achats. Au début, je partais pour faire un peu''décoration''. Ce que j'avais à faire, c'était deprévoir les achats, tout ce qu'il fallait, tout ce donton aurait besoin pour démarrer cette activité. Ça n'apas été tout de suite le repas à préparer. J'ai trouvédes assiettes de toutes les couleurs … On n'acommencé que vers la fin de l'année. Je me suislancée, dans le grand bain de Resto-Regard  ! Cequi me plaisait dans cet atelier, c'était l'échangeavec les adhérents ; la cuisine, c'était secondaire.Une fois que le repas était fait, j'avais le temps, àtable, de discuter avec eux.On faisait des suggestions pour le menu de lasemaine suivante, et on en reparlait le vendrediavec ceux qui voulaient venir manger. Les genss'inscrivaient jusqu'à la permanence du vendredi.Le prix du repas était de 12 à 15 francs (de 1,90Єà 2,30Є). En fonction du nombre d'inscriptions, onfaisait les courses le lundi. Fanny les stockait chezelle. On ''invitait'' Philippe et les deux personnes de

la Maison Bleue.Resto-Regard a duré au moins deux ans. Yvenaient des personnes qui ne se faisaient pas àmanger chez elles. Je me souviens d'AnnieLétendard qui ne s'achetait que des conserves. Cequi m'a beaucoup apporté, c'était ce que disaientles gens. On était là pour écouter, essayer de lesrendre les plus autonomes possible. C'était uneffort de venir, mais ce que j'ai réussi à faire, c'estdiscuter avec les gens. Le repas, c'était rébarbatif.La bouffe … la bouffe … Mes enfants ne m'ontpas vue beaucoup manger avec eux. J'étaisanorexique ; stabilisée, mais pas guériecomplètement. On n'en guérit jamais tout à fait.S'il n'y avait pas Michel qui aime manger... Jen'arrive pas à faire les courses, par exemple, c'estMichel qui les fait. Les courses, ça me rappelle deschoses compliquées de l'enfance. On vivait loin detout, à la campagne, à 4 km du bourg. Je les faisaisle samedi, avec mon père, on ramenait tout dansles sacoches des vélos.C'est toi qui étais de corvée ?Oui, avec mon père. Aujourd'hui, je peux allerdans des petits commerces, les halles. Maissûrement pas dans les grandes surfaces. La foulem'angoisse.

L'atelier Cordon bleuPuis il y a eu Cordon Bleu, avec toi Maryline,pendant 4 ans, 5 ans. On a eu bien des moments derigolade, des moments gais.Tu te souviens de Marie-Paule ?Marie-Paule, qui fumait dans le patio !Et j'ai commencé à reprendre confiance en moi.J'ai fait des pauses, en 1999 et 2000, dues à desopérations. Rémi me remplaçait. J'ai ensuite co-animé avec Marie-Agnès pendant 6 ou 7 mois, à larentrée de septembre 2002 jusqu'au printemps2003. C'était déjà de la ''belle cuisine''. Elle avaitbien compris la fonction de l'association. Trèsdrôle, très gaie, elle était près des gens tout enexigeant des choses, avec une certaine autorité. Etpuis j'ai fait 8 ans avec Béatrice. Avec elle, j'aivraiment appris la ''belle cuisine''. Un travail sur lamanière de faire, la présentation, tout.Tu reposais sur quelqu'un de solide pour lacuisine!Oui, elle fait très bien la cuisine. Et je n'oublie pas

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qu'elle est venue me voir les vendredis, aprèsl'atelier, quand j'ai été opérée et que je ne pouvaisplus sortir de chez moi. C'est bien ce qu'elle a fait.Avec Fanny … Fanny, c'était une bosseuse, maiselle me fatiguait ! C'était du gros boulot. Elle avaitune force de santé, même avec sa fragilité. Elleétait ronde, bien vivante, elle aimait la bonnechère. Elle faisait penser à Denise Petitdemangedans sa manière d'être et d'animer. Les gens quin'ont pas ce problème de nourriture, ils trouventdes solutions... Moi, ça me pose toujours desproblèmes, les quantités, les proportions... Ça mefait peur.J'ai appris avec chacune quelque chose dedifférent.J'ai décidé d'arrêter à la rentrée 2012 parce que jesuis fatiguée. Je garde l'atelier "De fil en aiguille".Je vais être remplacée par Marie-Madeleine, deuxfois par mois.L'année dernière, on a eu, à "Cordon bleu", uneannée assez calme. J'ai annoncé mon départ del'atelier à la fin d'un repas, 3 mois avant le dernierde juin. J'ai mis tout le week-end à m'en remettre !J'ai dit que je ne pouvais plus, que je souhaitaisarrêter  : ''Je prends ma retraite de Cordon bleu !''4 heures, c'est long, ce n'est pas un atelier reposant,et je suis fatiguée. Mais c'est un atelier trèsenrichissant, qu'il faut vraiment animer à 2.

Toutes ces années de cuisine m'ont apportébeaucoup de choses : apprendre à cuisiner, à moinsappréhender un repas, avec le fait de mangerensemble  ; un apprentissage de la vie  ; et laconfiance que me font les gens de l'association, lesparticipants de l'atelier  : j'ai appris tellement dechoses avec eux, ils font tellement confiance, et ilne faut pas les décevoir. Ç’a été très positif. Lacuisine m'a fait reprendre confiance en moi, vis-à-vis de ce que je ne savais pas faire. Il y a unegrande gentillesse entre les personnes, c'est trèsimportant.Je vais plutôt mieux maintenant. C'est grâce à cetteconfiance qui est venue aussi bien du côté desadhérents que du côté des animateurs. Ç’a m'abeaucoup enrichie.

Interview de Geneviève par Maryline

Nous ne sommes pasdes fumistes, des fainéants.J'ai entendu autour de moi, que j'étais un "fumiste". C'est faux, archifaux. Le fumiste, c'est celui qui neveut rien faire, mais qui pourrait. Or, nous, nous sommes doublement pris ; par la maladie et par letraitement ; la maladie d'abord : elle nous envahit. Notre faculté de jugement est amoindrie. Nos prises dedécision sont faibles. Par exemple, lorsque vous souffrez d'une schizophrènie, vous êtes comme coupé endeux, ne sachant ni d'un bord, ni de l'autre. Du coup, vous êtes improductifs. Sans compter les paralysiesmentales qui vous empêchent d'agir : peurs extrêmes, angoisses, obsessions, idées morbides,hallucinations visuelles ou auditives.Secondo, le traitement. Il a des effets bénéfiques sur le cerveau. Mais on peut déplorer qu'il ait aussi pasmal d'effets négatifs : grande fatigue, impuissance. Le cerveau est en partie anesthésié, ce qui rend l'actiontrès difficile, voire impossible. Alors à tous ceux qui vous disent : "faut qu'on" ; "y'a qu'à", je leurrépondrai : taisez-vous, vous ne savez pas de quoi vous parlez et vous ne portez pas le 1/100 du fardeauque nous portons ! (avec courage et persévérance)

Etienne

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Une feuille avec différents points sur les ateliers avait été remise à chaque adhérent 15 jours avant lebilan, j'ai rappelé lors des ateliers pourquoi le bilan était important avec eux, puis pour l'équipe etpour les perspectives de rentréeREMARQUES DES ADHERENTS :Véronique :j'ai vu que j'avais beaucoup progressé cette année en aquarelle grâce à Anik etcela m'a donné envie de continuer à peindre chez moi, cela me fait beaucoup de bienc'est bien d'être à deux pour animer l'atelier car il y a une complémentaritédans les techniques et une complémentarité des compétencesl'accueil dans l'atelier est chaleureux

Jacky :à l'atelier, je réalise des « choses » que je ne fais pas chez moij'ai une autre perception sur les peintures – pastels – dessins que les autres personnes de l'atelier fontj'ai pu me mettre à ce que je voulais : au début, je suis venu avec un projet précis que vous m'avez permis de faire,après j'ai souhaité avoir des conseils pour le projet d'une affiche et Nicole m'a conseillé, l'atelier est vraimentintéressantPierre :l'atelier est convivial.

François :Je pensais que je ne pourrais plus jamais reprendre à peindre depuis mon accident, j'ai d'abord commencé à dessiner,après l'encre de chine et depuis quelque temps, la peinture. J'ai vraiment beaucoup de plaisir à peindre et à être dansl'atelier. Grâce à L'Autre Regard, j'ai repris confiance en moi, mais j'ai tendance à vouloir aller trop viteRémy :Cela a été difficile pour moi de venir toute l'année, c'était moins difficile en fin d'année, j'ai vu le changement, carj'ai installé chez moi une table où je laisse le matériel pour peindre, je m'y mets régulièrement, même si ce n'est paslongtemps, c'est l'atelier de L'Autre Regard qui m'a permis de le refaireIci, c'est « la qualité du travail »C'est un travail dans le temps sur la confiance en soiL'atelier est un temps de partageVous partez de ce que les adhérents ont envie, c'est bien. Vous accompagnez dans le respect des sensibilités dechacun sur la peinture, le dessin, les pastels

BILAN DES ATELIERS DESSIN – PEINTURE2011 - 2012REALISES AVEC LES ADHERENTSLE MARDI 27 JUIN 2012

Véronique

Pierre

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Frédérique R :Vous êtes très à l'écoute, c'est ce qui me convientPhilippe F :Il y a aussi le regard des autres sur nos oeuvres qui nous font un retour positifCela m'a fait plaisir d'exposer des tableaux à la Halle Martenot pendant " Talents 'z' AnonymesJe mets des couleurs dans ma vie grâce à ce que je fais en peinture (autre association) ou en pastels ici à l'atelierJ'apprends à composer avec les autres et leurs difficultés et à composer avec mes difficultés

Noël :un grand plaisir d'avoir choisi cette activité et de pouvoir évoluer grâce à Nicole et Anikje n'exagère pas pour dire que la peinture m'aide à vivre mieuxBruno :cela ne fait pas longtemps que je viens dans l'atelier, mais on nous permet d'apprendre à peindre

Arnaud :J'aime bien le dessin, et l'aquarelle aussi, mais c'est difficile, exigeantAnik m'a bien aidé. Maintenant, je dessine et je peins chez moiet j'apprécie bien d'en faire

Nicole et Anikpastel de Robert

Pastels de Philippe F

Arnaudencre et aquarelle

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Site de documentation WordpressJe fais partie du projet Atypick créé par Pascal GAULT.Ce projet est né à L'Autre Regard : il s'agit entre autre de démocratiser des savoirs-faire dans les sites et lesblogs. Mon rôle est de former les gens sur Wordpress.Cette plate-forme en ligne permet de créer des blogs sans trop de difficultés mais il faut quand même seformer à wordpress : j'ai créé un blog technique qui permet aux amateurs de s'initier.Voici l'URL de mon site de documentation :

guideettutoriel.wordpress.com.Ce site a déjà été référencé par google et apparaît en premier quand on saisit les mots-clé :

guide tutoriel wordpress amateur.Il y a un menu déroulant pour naviguer facilement dans le site ainsi que des widgets (gadgets) dans labarre latérale. Il y a 4 niveaux de difficulté. Sur ce site mon pseudo est Calliopé. Alors bonne navigation.

Annyvonne

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"Quand j'étais à la Cour aux Bretons, je donnaisdes pluches de légumes à un couple d'ancienspour nourrir des lapins ou des moutons. Enéchange, une fois par an, ils nous donnaient unlapin qu'on mangeait à la Cour aux Bretons. Jesuis parti mais ils continuent (les professionnels :Jacqueline, Brigitte et les résidants) de donner lesépluchures et d'avoir un lapin en échange.A Pacé, j'ai connu une personne âgée, en l'aidant àfermer ses volets. Je l'ai appelée Mamie Nova.Elle est décédée le 8 décembre 2011, elle avait 90ans. Et maintenant, je garde contact avec sa fille :une fois par an, on fait une galette des rois, chezmoi ou chez elle. Mamie Nova, c'était pas magrand-mère, mais une grand-mère que j'appréciaisbien.J'apprends à lire avec une personne d'un certainâge que j'ai rencontrée dans le bus. Je lui aidemandé : "Vous pouvez pas m'apprendre à lire ?"Alors, elle a eu un entretien avec Frédéric B.Comme ils étaient d'accord, on a discuté pourmettre les choses en place. J'ai commencé àapprendre à lire le 11 janvier 2012. On va prendretout notre temps. On se voit toutes les semainesou tous les 15 jours.

Je perds pas de vue les personnes âgées duvillage de Pacé : je joue aux palets avec eux, levendredi après-midi. C'est pour ça que je vienspas beaucoup à la permanence du vendredi après-midi. Ils jouent bien. Le doyen, aux palets, a 91ans. On prend un goûter tous ensemble, ça faitune pause dans l'après-midi pour les joueurs. Moi,je m'arrête là, et je rentre chez moi.

Quand j'étais à l'hôpital, il y avait un infirmier,René F., il est en retraite maintenant. Il étaitveilleur de nuit, pas trop aimable avec moi, ilétait trop radin. Il ne voulait jamais me donner uncachet pour dormir : "Pas Question ! Va tecoucher sans cachet !" Il était trop "vache" avecmoi ! J'avais du mal à dormir, je trouvais pas lesommeil.Dans un service, une aide-soignante ne mepermettait pas de faire la sieste comme les autres.On était 3 dans la chambre, avec un de 70 ans, etun de 40 à 50 ans. "Retourne dehors ! Va faire untour !" Pourtant elle était contente de me trouverpour la vaisselle du soir. "Vous me dégagez,l'après-midi, je ne peux pas faire ma sieste !Dégagez, Monsieur Lucas !" Et elle défaisait monlit. Je trouvais que les infirmières et les aide-soignantes étaient sévères et qu'elles semoquaient de moi, des fois. J'avais peur de leurdire en face : "Vous vous moquez de moi !" Al'époque, j'avais 20, 30 ans. On disait rien, maismaintenant on peut parler.Pendant des années, j'ai eu Mr L. commepsychiatre. Il était spécial, lui aussi. On restaitpas 3 minutes avec lui. Je voulais changer depsychiatre mais il disait : "Monsieur Lucas, on nechange pas de médecin comme ça !"Depuis la Cour aux Bretons, j'ai enfin un nouveaupsychiatre, en dehors de l'hôpital. C'est DidierLucas et Marie et les autres qui l'ont trouvé pourmoi. Avec lui, ça va bien. Lui, il m'écoute.J'ai aussi trouvé un tuteur en dehors de l'hôpital, àl'ATI".

Philippe Lucas

Suite du parcours de Philippe Lucas (épisode précédent voir journal n°52)

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Nous étions quatre puis cinq au parc Hamelin-Oberthür cebeau mardi du mois d'août. Nous avons pique-niqué près duplan d'eau, dans une ambiance sympathique et détendue enadmirant les évolutions des canards et d'un beau cygne.Après avoir bu un café à proximité de la rue de Paris, nousavons fait le tour du parc qui n'est pas très grand (3 ha).Il est pittoresque avec ses vieux arbres tous différents et sesnombreuses plantes fleuries ; c'est un jardin botannique.François-Charles Oberthür, venu d'Alsace, a achetéplusieurs terrains près de la rue de Paris dès 1852.Le parc, créé en 1863-64, a été dessiné par Denis Bulher(qui plus tard dessinera le Thabor). Il est devenu propriétéde la ville en 1960 et a été ouvert au public en 1977.Nous avons découvert de très beaux coins dont un petit pontsur lequel une mariée se faisait photographier.Pour y aller, prendre le bus n°3 à République (directionSaint-Laurent) et descendre à l'arrêt Oberthür.

Marie-Madeleine, Kathy, Danièle

Pique-nique au parc Hamelin-Oberthür

Erquy, Les Sables d'Or,le mercredi 18 juillet 2012

Nous sommes venus 22 adhérents à L'Autre Regardpour une sortie à Erquy. Je suis arrivée à 9h55 pour undépart prévu pour 10h00. Vers 9h45 j'ai téléphoné dubus dans lequel je me trouvais de peur que l'on nem'attende. J'ai eu Maryline qui a transmis monmessage aux responsables de la sortie.Finalement j'avais bien tort de me tracasser car nousne sommes partis que vers 10h20. Nous attendions

une adhérente retardataire qui finalement n'est pasvenue. Comme quoi il ne faut pas trop en faire.Philippe a réparti tout le monde entre le Scudo et 3 ou4 voitures.Et nous voilà partis vers la mer. Le soleil était déjà aurendez-vous et ne nous a pas quittés de la journée.Nous sommes arrivés à Erquy vers 12h20. Philippequi a toujours le " nez fin " a repéré un coin où il n'y

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avait pas de vent. C'était sur les rochers. Il m'a aidéeen me prenant le bras pour me rendre à l'endroitretenu. Comme je suis cardiaque et un peu "  fêlée  "parfois, tout le monde m'a " bichonnée ". Nous avonspris notre déjeuner ........ après s'être barbouillés decrème solaire. En homme prévoyant, Robert avait misun beau chapeau. Chacun avait apporté son pique-nique. A 14h10, repus, nous avons plié bagage etavons recherché un café pour prendre uneconsommation. J'ai payé un café géant à Nicole, 2,90euros, c'est cher, mais rien n'est trop cher pour mapetite Nicole qui m'a prodigué tellement de gentillessedepuis que nous nous connaissons. J'avais aussipromis un café à Jean-Yves car il avait porté mon sac.Au moment de payer, surprise, Marie-Madeleine avaitdéjà réglé, elle m'avait devancée. Je les ai invités tousdeux deux à venir chez moi. Puis tout le monde estretourné vers les voitures en prévision d'une escapadevers Les Sables d'Or. David et Armelle sont restésavec moi à attendre le Scudo car j'étais fatiguée. J'aipris mes médicaments car je viens de sortir d'unedépression qui a duré 15 mois et qui me donnait desangoisses terribles. Nous avons fêté cet anniversaire :7 jours sans aucune angoisse, c'est un scoop !Alors que 19 adhérents étaient partis à la voiture, lecafetier m'a réclamé le règlement des consommations.Quel " toupet " ! Alors que nous avions réglé ...Les voitures sont venues nous rejoindre après avoirrécupéré Robert qui flânait ...Puis nous avons pris la direction des Sables d'Or. Toutle long du chemin j'ai discuté avec Nicole maconfidente. Elle avait bien mérité son café géant. Etnous voilà arrivés aux Sables d'Or. Nous avons trouvéun emplacement magnifique sur du sable fin, la plagedes " Sables d'Or " porte bien son nom.De nouveau nous nous sommes tous tartinés de crèmesolaire et nous nous sommes allongés sur nosserviettes. Moi j'avais oublié la mienne dans la voiturealors Nicole m'a prêté la moitié de la sienne.Nous avons bien discuté en dorant au soleil. J'ai parlé

du livre " Sans mot dire " ou " Lettre à Manon " quej'ai écrit avec une amie en 2006-2007 et 5 adhérentsme l'ont commandé. Il coûte 5 euros, c'est un prixraisonnable. Si la personne ne peut vraiment pasl'acheter, je le prête, je ne peux pas mieux faire. Alorsque nous dorions au soleil, Nicole et Anik nous ontpris en photos sous toutes les coutures. Un petitincident : nous avons perdu Corinne. Un agent del'accueil est venu nous dire qu'elle nous attendait auposte de secours car elle s'était perdue après être alléedans l'eau. D'autres personnes se sont baignées.Certains ont trouvé l'eau bonne, d'autres froide. Moije n'y suis pas allée. Philippe faisait le surveillant debaignade.Vers 17 heures nous avons plié bagage et repris nosvoitures respectives. Je me suis installée dans leScudo à côté de Nicole et devant David. J'ai encoreraconté ma vie à la pauvre Nicole puis nous avonschanté tout le long de la route vers Rennes.Nous sommes arrivés à 19h45 dans un embouteillagemonstre mais nous avons été patients. Nous avonsrejoint nos domiciles respectifs, ravis de cette bonnejournée au bord de l'eau et sous un soleil de plomb.Nous n'avons pas oublié les absents : nous avonsenvoyé de jolies cartes postales à Nicole Chapdelainequi est hospitalisée à Montfort et à DenisePetitdemange, tout le monde les a signées. Ainsi nousavons partagé notre bonheur car le bonheur c'estcontagieux.Merci à Véronique R. d'avoir suggéré une si bellesortie. Merci à Philippe de nous avoir fait " échouer "sur la magnifique plage des Sables D'Or.Là, je vous ai dit que j'étais allée en " enfer " (l'enferde ma schizophrénie) et que j'en étais sortiecontrairement à ce qu'on dit au sujet de l'e J'ai ditque j'avais vu Satan qui est tout noir avec des corneset une fourche pour porter des fagots et alimenter lefeu de l'enfer. Bien sûr tout ça n'était que meshallucinations. Alors n'ayez pas peur de Satan.

Camille

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De l'île aux Pies à La GacillyIle aux PiesSous la pluieSes gouttesGâchent le goûtEt Oust* c'est repartiVers La Gacilly

* Oust est le nom de la rivière de l'île aux PiesAu travers des rues d'une pittoresque ville du Morbihan "La Gacilly", nous découvrons de nombreuses photosrelatives à la neuvième édition annuelle, dont le thème est : "Peuples et Nature". J'ai pu y admirer des photosportraits, en noir & blanc, qui ont toujours eu ma préférence, des photos paysages naturels laissant échapper leurscouleurs chatoyantes et dans le parcours d'un labyrinthe ombrageux forcé par la main de l'homme, des photos depaysage artificiel béton, faisant un vrai contraste avec le site : ce mercredi de juillet-là, nous fûmes spectateurs d'uneexpo offrant un autre regard sur la photo.

Martine D.

A l'occasion du centenaire du Collage,l'Association Rennaise "le Coll'Actif" a organisé, enlien avec les associations "Artcolle" et "Accroche-toiau Pinceau", une exposition sur l'art du collage et del'assemblage à "l 'Orangerie" du Thabor du 18.06.2012au 24.06.2012.

En discutant, en flânant par la rue Ste Melaine,Nicole nous accompagne pour visiter cette exposition.

Dans le Jardin, nous laissons sur notre gauchele lieu nommé "L'Enfer", et sur notre droite, la volièreavec les superbes oiseaux de toutes les couleurs.

A "l'Orangerie", nous admirons des collages entous genres : trois syllabes qui ne décriront jamais asseztoute la créativité qu'elles peuvent susciter - du matérielde cuisine utilisé comme oeuvre d'art, par exemple, unancien moulin à légumes peint en bleu est posé dansune boîte en bois – du tissu peint, retravaillé était aussiutilisé pour les collages, l'encadrement de deux fenêtresavec des galets, des coquillages, de la peinture, descollages – des figures construites avec du grillage et dutissu peint, des photos …... autant de matériaux utiliséspar les créateurs avec qui nous avons pu échanger.

Il était aussi très intéressant de voir lesouvrages portant sur les collages. Nous avons pudiscuter avec le responsable du Musée "Artcolle" dePlémet (22) qui est le seul Musée au Monde sur lescollages : il est possible de le visiter les samedis enjuillet et août de 14H à 18H (entrée gratuite) et surrendez-vous pour les autres mois.

Nous n'avons pas pu avoir l'autorisation deprendre des photos des oeuvres exposées.

Après l'exposition, autour d'un pot convivial au"Café du Thabor" nous avons échangé sur nosimpressions de cette belle exposition.

Toute l'année, nous vous rappelons que vouspouvez admirer des expositions différentes tous lesmois à "L'Orangerie" du Thabor, alors, vous pouvezvous y rendre seul(e) ou à plusieurs. Vous pouvezensuite proposer un article écrit sur une exposition vueà l'équipe de l'atelier Journal (à Noël et à Gabriel), c'estaussi une autre manière d'échanger, de donner sesimpressions aux membres de l'association.

Frédérique M.

Exposition de collages à "l'Orangerie du Thabor" en juin 2012

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La Ligue1, L'Europa Ligue, la Ligue des championsMarseille a réussi son début de championnat. En effet, l'OM aremporté ses six premières rencontres. Cela, pour l'OM, n'étaitpas arrivé depuis extrêmement longtemps. Mais lors de laseptième journée, Valenciennes l'a battu sur le score de 4 à 1.Puis, il y a eu le Classico entre l'OM et le PSG. Cela faisait trèslongtemps qu'avant ce match, l'OM et le PSG n'étaient paspremier et deuxième du championnat.Les Parisiens étaient favoris. Il faut dire que l'argent du Qatar achangé les choses. Grâce à cet argent, le club de la capitale a purecruter d'une manière impressionante. En effet, il a pu acheterun très bon joueur suédois, Zlatan Ibrahimovic, pour une valeurde 75 millions d'€. Avant, il jouait en Italie. Depuis le début dela saison, il a déja marqué cinq doublés. Entre les Marseillais etles Parisiens, le match s'est soldé sur le score de deux à deux. Ilfaut ajouter que Paris a dans son effectif un banc trèsintéressant alors que c'est totalement le contraire pour lesMarseillais. Il est évident que l'équipe de Carlo Ancelotti, lenouvel entraîneur parisien, va remporter la Ligue1. Lyon estbien positionné à la troisième place. En ce qui concerneRennes, c'est loin d'être fameux. Les Rennais ont très maldébuté le championnat avec peu de points pris. Mais, ça vamieux. Ils se sont bien repris.

François

Zlatan Ibrahimovic

Carlo Ancelotti

L'Equipe de France de footballVendredi dernier, l'équipe de France recevaitl'équipe du Japon au Stade de France. Mais cematch était plus qu'un match amical. Il s'agissaitd'un match de préparation en vue de sa rencontreen Espagne lors de la phase des poules pour laqualification 2014 qui aura lieu au Brésil.A priori, les Français auraient battu les Japonais.Mais le score final a été de 1 à 0 pour le Japon.Ceux-ci ont marqué leur but à la 90ème minute.L'équipe de Didier Deschamps, le sélectionneurfrançais, a eu plusieurs occasions mais elle n'a pasréussi à marquer. Au contraire, les Japonais ontmarqué sur leur seule occasion. Les Bleusvoulaient l'emporter pour se donner le plein deconfiance avant d'aller se confronter à l'Espagne.C'est tout le contraire qui s'est produit.En revanche, celle-ci a, pour son premier matchdans la phase de poule, est allée battre trèsfacilement l'équipe de Biélorussie sur le score de

4 à 0 avec un triplé d'un remplaçant.Demain, mardi soir, il est clair que la France vaavoir beaucoup de mal car l'Espagne aura une trèsforte possession de la balle. Il faut dire que lesEspagnols ont gagné les deux dernierschampionnats d'Europe ainsi que la coupe dumonde. Pour se qualifier pour le prochainmondial, il faut finir premier de son groupe outerminer deuxième et remporter sa doubleconfrontation face à une autre équipe qui auraterminé deuxième de sa poule.

François

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Steven Spielberg, l’éclectisme comme maître mot

Steven Spielberg est l’un des plus grands démiurges du cinéma. On peut dire de lui qu’il a touché à tousles genres, réalisant une trentaine de films en presque quarante ans. Il sait faire frissonner comme dans"Duel" ou émouvoir comme dans "E. T. L’Extra-Terrestre". Nombre de ses films sont classés aupanthéon du cinéma. Il manie la caméra comme personne, mettant en scène beaucoup de filmsexceptionnels par leur côté bande-dessinée. On pense bien sûr dans ce domaine à la série des IndianaJones qui en sont la preuve frappante. Il s’illustre dans tous les genres : le drame, la comédie, les filmsd’aventures, hormis la comédie musicale. Il sait insuffler à ses films un côté grandiloquent qui n’est passans rappeler Victor Fleming et son célèbre "Autant en emporte le vent". Steven Spielberg a commencédès son plus jeune âge à se servir d’une caméra, dans le jardin familial, il s’amuse à filmer des saynètes.Il est considéré par beaucoup de ses pairs comme un raconteur de génie. Son cinéma peut s’adresserégalement aux enfants, on peut penser à "Hook" ou encore à "E. T. L’Extra-Terrestre". Il maîtrise àmerveille la narration et sait donner à ses films une sorte de lyrisme à couper le souffle. Le film qui l’aconsacré est "La Liste de Schindler" qui a remporté un Oscar avec cette évocation du nazisme à travers ledestin d’un "Juste". Un des films que j’apprécie le plus est "Indiana Jones et la Dernière Croisade" oùl’humour et l’aventure se côtoient en rendant le film agréable d’un bout à l’autre. La quête du Graal, undes mythes fondateurs de nos civilisations, y est exposée avec ce qu’il faut d’humour avec le concours deSean Connery jouant le rôle du père d’Indiana. Steven Spielberg a toujours apporté à ses productions un

soin particulier à la narration larendant fluide et universelle, touchantau plus profond des êtres. Il estnaturellement l’héritier des John Ford,John Huston etc… en sachant toujoursinnover en mettant en scène lesangoisses et les peurs de sescontemporains. On pense ainsi à"Minority Report" ou "A. I.Intelligence Artificielle". Au cours destrente dernières années, il s’est imposécomme une figure de proue du cinémacontemporain ne reculant devant rienpour émouvoir, faire rire, en ayantgardé sa capacité à s’effacer derrièreles histoires qu’il narre avec panache.

Xavier D.

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Il est l’un des réalisateurs français qui a connu les plus grands succès au box-office. On dirait aujourd’huiqu’il est un réalisateur "bankable". Après une carrière honorable de comédien, il se lance dans laréalisation avec trois premiers films qui se nomment "La Main chaude", "La Menace" et "Le Crime ne paiepas". Peu diffusés à la télévision, ces derniers rencontrent un succès d’estime. C’est avec "Le Corniaud"qu’il va se faire remarquer auprès du public. Louis de Funès va trouver là le rôle qui l’installe dans lesuccès véritablement. Avec Bourvil, il forme un duo irrésistible de drôlerie. Louis de Funès en roublard etirascible personnage face à Bourvil impressionnant de fausse naïveté et se vengeant dans cette comédiemenée de main de maître par Gérard Oury. "La Grande Vadrouille" est un succès encore plus considérable,le film resta longtemps au premier rang des films ayant rempli le plus les cinémas français. Les deuxprotagonistes sont encore de Funès et Bourvil qui sont transposés dans la seconde guerre mondiale où ilscherchent à rejoindre la zone libre. L’opposition là encore des deux personnages confère au film unedimension humoristique rarement atteinte. Les succès se suivent pour des films comme "Le Cerveau" ou"La Folie des grandeurs". Le premier narre l’attaque d’un train postal par plusieurs bandes de truands et lesquiproquos qui en résultent, au premier rang desquels on retrouve Bourvil et Jean-Paul Belmondo "setirant la bourre" avec David Niven. Le second nous transporte au 18ème siècle avec l’affrontement entreLouis de Funès et Yves Montand dans une version de Ruy Blas qui voit encore le colérique et fourbe jouépar le premier, contré par la douceur et la bonté du second. Avec "Les Aventures de Rabbi Jacob", GérardOury dénonce le racisme dans ce qu’il a de plus caricatural. Louis de Funès jouant un industriel raciste,Victor Pivert, qui va voir sa position sur le racisme évoluer tout au long du film. Ce film, maintes foisdiffusé à la télévision, multiplie les gags comme la fameuse scène où de Funès plonge dans une cuve dechewing-gum. Tous les quiproquos qui naissent dans le film comme la scène où Rabbi Jacob, joué parMarcel Dalio, est alpagué par l’inspecteur campé par Claude Piéplu, montrent à quel point le racisme doitêtre battu en brèche.

Xavier D.

Gérard Oury, l'amuseur amusé (première partie)

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Images d'un autre âge, fourmillent dans ma têteRecherchant la perle rare, dans le coffret de santalLa poésie s'écrit en lettre majusculeNe craignant jamais le ridiculeNi le chantage quand ça déménage dans les cerveaux où le monde est marronEt plein d'innocence et s'effiloche de strophes en strophes.

Michel D.

Poésie

VivreLa fuite vive, comme la bise des déserts sahariens.

L'ombrelle joyeuse des rougeurs des chairs fémininesle caillou, en nombre et de couleur claire, des feux

sous l'ombre où parfois l'enfant se cache.L'émeraude des regards et l'arrêt des corps aussi,

font d'eux des membres blanchis et poudreux, maisjamais d'hirondelle vierge, ici.

Garde l'horizon et le nuage pour vision.Roule la vie, aux feuilles rousses jusqu'à la mer aimée, aussi.

Jacques

Sourire du jourParle sourire mieux que des mots soit présent à autrui

lève les masques de froideur les masques du loin dédainobtient en retour faces lumineuses et réjouies

oppose à quiconque vers toi bille en tête survientune âme de soldat de vie sans arme ni alarme

du rêveur nimbé du violet d'un esprit douxet ainsi prêt à voguer en humaine marée

fait fi des ressacs des vagues d'esprits chagrinssaisit dès saut du lit les vagues d'air matinalet embarque sur le bateau ivre du quotidienavec ton beau sourire affirmé comme fanal

Thierry

Images