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République Algérienne Démocratique et PopulaireMinistère de L’enseignement Supérieur
Et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’HidiFaculté des
Département De Français
Thème :
Présenté par :
KHALFI Maroua
Devant le jury :
Président (e) : Mme. BOULFKHAR Doua
Rapporteur : Mme. SAKER Amina
Examinatrice : Mme. BOUZID Dzair
Le rôle du débat dans le développement de la compétence communicative chez les apprenants en
République Algérienne Démocratique et PopulaireMinistère de L’enseignement Supérieur
Et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’Hidi *Oum El Bouaghi*Faculté des Lettres et des Langues
Département De Français
Mémoire de Master
Sous la direction de :
Mme. SAKER Amina
. BOULFKHAR Douaâ
SAKER Amina
BOUZID Dzair
Promotion : 2014-2015
Le rôle du débat dans le développement de la compétence communicative chez les apprenants en
classe du FLE
(Cas du 2AS)
Sous la direction de :
SAKER Amina
Le rôle du débat dans le développement de la compétence communicative chez les apprenants en
Remerciements
Je tiens à remercier Mlle SAKER Amina, que j’ai eu l’honneur d’avoir comme directrice de recherche. Je tiens à exprimer toute ma gratitude pour la
disponibilité peu commune dont elle fait preuve à mon égard depuis mes débuts en recherche. Je lui dois reconnaissance de m’avoir fait confiance et de m’avoir orientée dans mon travail de recherche. Je la remercie affectueusement pour sa
direction, sa patience, son soutien, ses encouragements, ses remarques et ses conseils éclairants.
Ensuite, je tiens à remercier tous mes enseignants, qui ont assuré ma formation dés ma première année jusqu’au Master 2.
Mes remerciements vont également aux membres de jury d’avoir accepté de juger ce modeste travail de recherche
Je remercie également Mme OUBID Chahineze et ses élèves, Mlle SAKER Sara et ses élèves, mes chers élèves de 2AS, sans lesquels mon protocole expérimental
n’aurait jamais abouti.
J’adresse aussi un grand merci à Mr. LAMOU MAAMER de m’avoir aidé à terminer ce travail.
Je remercie ma famille, mes parents et mes sœurs, mon grand père, mes oncles et mes tantes et mes amies notamment ma chère amie SMAALA Souad pour leur
soutien et leur confiance.
Enfin, je présente mes remerciements les plus vifs pour tous ceux qui m’ontaidée et encouragée de prés et de loin.
DEDICACES
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut…Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour,
Le respect, la reconnaissance…Aussi, c’est tout simplement que
Je dédie ce
Travail à…La mémoire de ma grand-mère maternelleLa mémoire de ma grand-mère paternelleLa mémoire de mon grand père maternel
Qui ont été toujours dans mon esprit et dans mon cœur,Je vous dédie aujourd’hui ma réussite.
Que Dieu, le miséricordieux, vous accueille dans son éternel paradis.
Table des matières
Introduction générale............................................................................... 1
PREMIERE PARTIE
LE CADRE THEORIQUE
CHAPITRE I : Le débat en classe du FLE.
Introduction :............................................................................................ 7
1. La communication.............................................................................. 7
1.1. La définition de communication..................................................... 7
1.2. La communication en classe du FLE :............................................ 9
1.3. La compétence communicative : .................................................. 11
1.3.1. Les composantes de la compétence communicative :............. 14
2. L’interaction verbale : ..................................................................... 15
2.1. De la communication à l’interaction verbale : .............................. 15
2.2. Définition de l’interaction verbale :.............................................. 16
2.3. L’interaction verbale en classe de langue : ................................... 18
2.4. Comment encourager les apprenants à interagir : ......................... 22
3. L’enseignement de l’oral dans la classe du FLE dans le secondaire
Algérien : ................................................................................................ 23
3.1. L’oral en classe du FLE : ............................................................. 23
3.2. Le débat : ..................................................................................... 25
3.2.1. La définition de débat : .......................................................... 25
3.2.2. Le débat en classe : ................................................................ 28
3.2.3. L’objectif de débat :............................................................... 29
3.3. Le débat : argumentatif : .............................................................. 30
Conclusion : ............................................................................................ 31
CHAPITRE II : l’argumentation
Introduction :.......................................................................................... 33
1. L’argumentation : ............................................................................ 33
1.1. La définition de l’argumentation :................................................ 33
1.2. Les éléments constitutifs de l’argumentation : ............................. 37
2. Le texte argumentatif et le discours argumentatif : ....................... 39
2.1. La structure logique d’un discours argumentatif : ........................ 40
2.2. les plans du discours argumentatif : ............................................. 40
2.2.1. Le plan progressif : ................................................................ 40
2.2.2. Le plan dialectique :............................................................... 41
2.2.3. Le plan comparatif : ............................................................... 41
2.2.4. le plan de discours argumentatif scolaire :.............................. 41
3. Les stratégies argumentatives : ....................................................... 42
3.1. la démonstration :......................................................................... 42
3.2. la réfutation :................................................................................ 42
3.3. L’explication argumentative : ...................................................... 43
4. Les procédés argumentatifs :........................................................... 43
4.1. Les outils de l’argumentation :..................................................... 47
5. L’argumentation : le plaidoyer et le réquisitoire : ........................ 50
Conclusion : ............................................................................................ 51
DEUXIEME PARTIE
LE CADRE PRATIQUE
CHAPITRE I : L’enquête
Analyse des interactions des élèves lors d’un débat en classe de deuxième année
secondaire
1. Présentation du corpus : .................................................................. 54
2. L’instrument de l’enquête : ............................................................. 55
2.1. le lieu d’expérimentation et le public concerné : ......................... 55
2.2. l’enregistrement : ......................................................................... 56
CHAPITRE II :Analyse et interprétation des données
1. Procédure : ....................................................................................... 62
2. Analyse des interactions des élèves lors du débat : ........................ 65
3. La synthèse : ..................................................................................... 99
Conclusion générale …………………………………………………….103
Bibliographie
Annexe
Le résumé :
Dans une classe de langue l’élève se trouve face à des situations de
communication, ce qui signifie qu’il doit parler, communiquer avec les autres.
Le débat est l’une des activités qui motive les élèves à s’exprimer oralement et à
acquérir une compétence communicative. Cela nécessite une force de conviction
c'est-à-dire d’argumenter.
Les mots clés : La classe - communiquer - Le débet - compétence
communicative - argumenter.
Introduction
générale
Introduction générale
1
L’enseignement / apprentissage du FLE en Algérie a été basé et s’est
intéressé longtemps à l’écrit. Tandis que, son objectif initial est de développer
chez les apprenants des compétences langagières et aussi d’acquérir une
compétence communicative.
L’oral et l’échange interactif ont été totalement oubliés et négligés dans
le milieu scolaire, ce qui pose vraiment un problème chez les élèves lorsqu’ils se
trouvent face à des situations qui leurs demandent à parler, à s’exprimer, à
communiquer et d’interagir en FLE.
Alors que, l’apprentissage d’une langue étrangère nécessite qu’il passe par
des interactions, dans le cas où on accorde à ces dernieres beaucoup
d’importance.
Les nouvelles réformes se succèdent à donner aujourd’hui une place
importante à l’oral et aux activités interactionnelles au sein de classe pour
susciter les apprenants à apprendre et à parler la langue étrangère et pour
développer leurs compétences communicatives.
Le débat en tant qu’un objet d’apprentissage est l’un des nombreuses
activités interactionnelles qui développent des compétences essentielles
recherchées afin de réaliser des tâches scolaires.
Plusieurs travaux de recherche ont fait l’objet d’étude et d’analyse des
interactions verbales entre les apprenants en didactique de
l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère (FLE) et tout
particulièrement du débat en classe du FLE. Cela n’a pas arrêté et n’arrête pas
encore d’attirer notre attention et d’attiser notre curiosité.
Introduction générale
2
Notre travail de recherche rentre dans le cadre de la préparation d’un
mémoire de master option didactique et qui a pour titre :
« Le rôle du débat dans le développement de la compétence communicative
chez les apprenants en classe du FLE »
« Cas du 2AS »
Nous avons choisi ce sujet à partir d’un constat qui a suscité en nous une
interrogation. En effet, durant notre année au lycée et dans notre classe de
langue nous avons constaté que les apprenants n’interviennent que pour
répondre à une phrase incomplète, parfois ils se retrouvent confrontés à des
difficultés majeurs surtout lorsqu’ils prennent la parole et s’engagent dans un
échange interactif.
Le but de notre travail c’est de montrer le rôle du débat dans le
développement des compétences communicatives des élèves et de les
encourager à interagir et à communiquer en classe.
Cette recherche portera sur les élèves de deuxième année secondaire.
Notre problématique tourne autour le rôle et l’importance du débat dans le
processus d’apprentissage en classe du FLE. Nous nous sommes posés une
question qui peut paraître simple, mais qui fut et demeure encore pour nous un
grand problème : Est-ce que le débat en classe de langue se révèle contributif
pour installer une compétence communicative chez les apprenants de la
deuxième année secondaire ?
Notre problématique s’articule autour de plusieurs questions :
1- Le débat favorise-t-il la communication orale en classe ?
2- La qualité du sujet joue-t-elle un rôle dans le débat ?
Introduction générale
3
3- Est-ce que le débat permet aux apprenants de mieux approfondir et
maitriser des capacités d’argumentation ?
4- Les élèves arrivent-ils à employer des procédés argumentatifs ?
Nous émettons les hypothèses suivantes :
Le débat développe une compétence communicative chez les
apprenants.
Lors du débat les apprenants utilisent des procédés argumentatifs.
Le thème du débat suscite les élèves à débattre.
Les apprenants n’interagissent pas entre eux lors du débat.
Dans le cadre de notre expérimentation, nous allons proposer en classe
des activités de débat riche et profitables afin d’inciter les apprenants à
améliorer leurs expression orale, à parler avec plaisir tout en apprenant à
réfléchir, à communiquer et à argumenter à l’oral.
Afin de réaliser ce travail, nous avons opté pour la méthode
expérimentale, car tenter une expérience au sein de la classe permet de répondre
à notre problématique de recherche.
C’est par l’analyse des enregistrements que nous allons identifier si le débat
permet aux apprenants d’acquérir une compétence communicative en expression
orale.
Le travail que nous allons présenter sera organisé en deux grandes parties :
l’une théorique et l’autre pratique.
Dans la partie théorique, nous allons mettre l’accent sur l’activité de
débat en classe du FLE, et la notion de l’argumentation.
Introduction générale
4
Le contenu de cette partie se répartit en deux grands chapitres :
Dans le premier nous abordons d’abord, la notion de communication.
Ensuite, nous entamerons les interactions entre les élèves en classe du FLE. En
fin, nous parlons du débat en classe du FLE.
Dans le deuxième, nous évoquerons l’histoire de l’argumentation et sa
définition selon certains linguistes. En suite, nous aborderons la différence entre
le discours argumentatif et le texte argumentatif. A la fin nous traiterons les
différents procédés augmentatifs utilisés par les élèves lors du débat.
Quant à la partie pratique, elle sera organisée en deux volets :
Le premier nous permettra d’identifier les étapes de l’expérimentation et de
présenter notre corpus.
Le deuxième volet sera consacré à l’analyse des enregistrements.
En fin, notre travail s’achève par une conclusion générale qui résume les
résultats obtenus.
Première partie
Cadre
THEORIQUE
Le débat en classe du
français langue
étrangère
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
7
Introduction :
Dans ce chapitre intitulé le débat en classe du FLE, nous aborderons
quelques notions fondamentales relatives au débat. Elles nous permettent
d’entrer dans le domaine de la recherche linguistique concernant la
communication orale en classe du FLE et les différentes composantes de la
compétence communicative.
Dans ce chapitre, nous définissons quelques concepts importants et
fondamentaux dans le débat en classe du FLE et leurs relations avec la notion de
communication et la notion d’interaction.
1. La communication
1.1. La définition de communication
Le mot communication peut prendre plusieurs significations qui sont en
rapport avec des différents domaines, tels que la communication animale, la
communication technologique, communication entreprise et la communication
humaine. Le dictionnaire Larousse1 l’a définit comme étant :
1-Action de communiquer avec quelqu'un, d'être en rapport avec autrui, en
général par le langage ; échange verbal entre un locuteur et un interlocuteur dont
il sollicite une réponse ; Le langage, le téléphone sont des moyens de
communication ;
Pour Jakobson afin d’établir une communication il y a six éléments
nécessaires pour effectuer cette opération, chaque élément a une fonction
précise. 1 Le petit Larousse illustré 2000
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
8
Dans cette optique, il a présenté un modèle de communication humaine
sous forme d’un schéma.
La communication ne se définit pas seulement par l’échange d’information
mais aussi il faut que le message envoyé par le destinateur au destinataire passe.
Donc ce message doit être contextualiser en utilisant un code commun entre les
interlocuteurs.
La relation entre les individus quel que soit entre deux personnes ou au sein
d’un groupe social c'est à cause de plusieurs circonstances qui mettent deux
mondes différents en contact, ces deux univers sont très différents les uns des
autres aux niveaux de leurs histoires personnelles, des objectifs, de personnalité
et même aux niveaux familiale et professionnelles. Mais ces relations peuvent
être réussies et d’autre peuvent être ratées, et c’est pourquoi les individus
puissent s’établir ces relations entre eux, ils tentent de communiquer.
Tandis que, le fait de communiquer c’est une action de transmettre à
quelqu’un un savoir, une information, une idée ou de lui faire passer un quelque
chose. Aussi, les personnes communiquent pour influencer l’autre. Donc cette
action est un phénomène social qui vise à parler, à convaincre, à débattre et à
interagir ou à intervenir. Même si, on ne parle pas on communique, mais il y a
un grand risque de ne pas bien transmettre le message.
La communication occupe une grande part de l’existence. Ainsi notre seule
présence est une forme de communication. Evidemment que l’action de
communication on le fait chaque jours, c'est-à-dire qu’on communique toujours,
même si on ne dit rien mais on est entrain de communiquer par nos mouvements
posture, notre regard et le timbre de notre voix, donc, par le verbale et le non
verbale. Jean Abraham a dit :
« La communication consiste à comprendre celui qui écoute »2
2 http://louis-marchand.fr/communication-et-ecoute/
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
9
Parfois, ce qui est vraiment important c’est la façon de dire la chose ce
n’est pas ce que l’on a à dire. En outre, l’écoute de l’autre est un paramètre
essentiel qui joue un rôle primordial dans la communication.
Ajoutons à cela, la communication est un processus dans lequel chacun des
interlocuteurs exercent une influence sur l’autre continûment et consciemment
ou inconsciemment. De ce fait, pour communiquer, l’émetteur doit être attentif
aux actions de son interlocuteur, ses réponses, ses gestes. Il faut également
développer son sens d’observation pour qu’il puisse même capter les signes
minimaux et s’il n y a pas de compréhension il n’y aura pas d’échange parce que
la communication est un échange permanent entre les interlocuteurs donc elle
est considérée parfois comme un acte social, volontaire ou involontaire,
conscient ou inconscient.
1.2. La communication en classe du FLE :
L’enseignement dans la classe de langue fait recours aux échanges entre les
apprenants afin de favoriser et inciter les élèves à utiliser la langue étrangère.
C’est par le moyen de la communication que nous puissions apprendre une
langue. Il est évident que dans les interactions avec les partenaires en classe,
l’apprenant apprend peu à peu le système linguistique et aussi l’ensemble des
conventions pragmatique d’une langue étrangère. Donc, l’objectif de
l’enseignant est d’amener l’apprenant à utiliser la langue en salle de classe à
travers les activités communicatives.
« L’apprenant a besoin de situations dans lesquelles ses tentatives de
communication sont valorisées et façonnées de manière à les rendre acceptables
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
10
et compréhensibles à travers la communication plutôt qu’a travers une forme de
correction grammaticale »3
Qui veut dire que l’apprenant a besoin de guide pour façonner sa méthode
de communication et non pas juste le corriger grammaticalement et ce
façonnement s’élabore dans des situations.
L’acte de communication en classe s’intéresse beaucoup plus à l’apprenant
qu’à l’enseignant parce que le but c’est encourager l’élèves à parler et surtout à
s’exprimer en langue étrangère.
D’une part, la classe de langue est un lieu ordinaire où l’apprentissage de
cette langue se fait à l’aide de la communication. D’autre part, dans la classe de
langue la communication se fait entre l’enseignant et ses élèves à travers les
activités interactives par exemple : les questions-réponses. Comme entre élève-
élève à travers plusieurs activités interactionnels qui suscitent l’échange au sein
de classe.
Dans ce cas, l’apprenant se trouve dans une situation de communication
directe qui implique l’existence de deux ou plusieurs personnes. Ce processus
interactif qui a pour but la transmission d’information ou bien d’un message
précis envoyé par l’émetteur au récepteur. Aussi, la situation de communication
s’établit quand quelqu’un s’adresse à quelqu’un autre à un moment et en un lieu
donné avec une intention particulière, mais les circonstances peuvent-être en
changement permanent.
bruno Maurer a dit :
3M. Bauc- Mac Wille et B. Le Blan cité par Najet,BOUCHRIBA,Les pratiques communicatives pour l'amélioration de l'oral en classe de FLE. (Cas des élèves de 4eme année primaire),2008
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
11
« La vie de classe comme les formes de travail demandent des pratique s
communicatives réglées fréquentes. La socialisation va de pair avec la
multiplication des échanges oraux »4
La vie de classe exige les échanges adaptés avec chaque situation de
communication. Alors, c’est à partir de la communication que des liens sociaux
se forment avec l’échange oral entre les apprenants. Ensuite, la communication
entre pairs se déroule en présence de leur enseignant, cet échange peut apparaitre
en classe d’une manière de travail des apprenants en petits groupes ou bien en
autonomie. Où ils peuvent s’exprimer librement et en même temps s’approprier
le code linguistique de la langue au cours de certaines activités qui doivent
impliquer les apprenants à un niveau approprié de l’apprentissage et les
encourager à utiliser la langue étrangères.
Tandis que, le rôle de l’enseignant est de créer des situations de
communication qui provoquent les élève à parler, à communiquer et à partager
leurs connaissances dans un contexte d’apprentissage mise en place par le
professeur.
1.3. La compétence communicative :
Dans l’enseignement/apprentissage des langues, enseigner une langue il
s’agit d’enseigner à communiquer.
La notion de La compétence communicative visée par l’approche
communicative, est apparue dans les années soixante et c’est l’objectif
principale de l’enseignement /apprentissage des langues vivantes.
Pour Skolverket :
4Charlotte , Janerdahl. La compétence communicative, à quoi ça sert ?Interprétation et mise en pratique de la notiondans l’enseignement des langues vivantes en Suède. Université de Göteborg. 2008. P13
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
12
« L’objectif de l’enseignement est de donner aux élèves la possibilité de
développer une compétence communicative (…) »5
Pour définir la compétence communicative, en premier lieu nous devons
comprendre que cette notion comporte deux notions différentes. La première,
c’est la notion de communication et la deuxième, c’est la notion de compétence.
Donc pour comprendre c’est quoi la compétence communicative nous devons
définir ces deux notions.
Tout d’abord, nous avons définit le mot ‘communication’ dans les titres
précédents. De plus, la définition classique de ce terme c’est celle du circuit de
la parole de Saussure, ce modèle présente la communication comme encodage et
décodage des signes échangés entre au moins deux individus.
Pour ça part, Hymes complète la définition en y ajoutant des dimensions
socioculturelles avec des règles d’utilisation, il a introduit la notion de
compétence et il a considéré que la communication est un acte social.
Le sens de la communication dans le contexte de la compétence
communicative est très vaste. Hymes l’a définit :
« Dans ‘compétence de communicative’, ‘ communication ‘ devrait être
entendu comme s’appliquant à la compétence dans et pour la communication ;
‘communication’ est un terme général, qui inclut aussi la réflexion et le
dialogue avec soi-même »6
C’est dans les années cinquante que Naom Chomsky a introduit la notion
de compétence dans une dichotomie fondamentale pour la grammaire générative
transformationnelle. En effet, la compétence est la faculté innée d’un locuteur
5Charlotte Janerdahl, La compétence communicative, à quoi ça sert ?Interprétation et mise en pratique de la notiondans l’enseignement des langues vivantes en Suède. .Université de Göteborg. 2008. P196 Rasanen Jesse. Le traitement de la compétence communicative dans les exercices de la série de manuels de FLE. Université de Tampere. 2012. p5
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
13
c'est-à-dire la maîtrise des règles grammaticales au lieu que la performance est
sa manifestation concrète.
L’enseignement des langues a un but à atteindre, c’est d’apprendre à
communiquer et amener l’élève à communiquer en langue étrangère.
Pour Hymens :
« Puis que le but de l’enseignement des langues est d’apprendre à
communiquer, (…) »7
C'est-à-dire d’acquérir une compétence communicative.
Plusieurs théoriciens, linguistes et sociolinguistes ont utilisé le terme de
compétence communicative et ils ont donné une définition à cette notion
didactique. Pour Dell Hymes :
La compétence communicative « désigne la capacité d’un locuteur de
produire et interpréter des énoncés de façon appropriée, d’adapter son discours
à la situation de communication : en prenant en compte les facteurs externes qui
le conditionnent : le cadre spatiotemporel, l’identité des participants et leurs
relations et leurs rôles, les actes qu’ils accomplissent, leur adéquation aux
normes sociales, etc. »8
L’enseignement d’une langue ne met pas l’accent seulement sur les
structures grammaticales, il a aussi donné une importance aux contextes
situationnels et socioculturels.
Egalement, l’énoncé qui est produit dans une situation précise doit être
adéquat et prendre en compte les différents facteurs qui l’entoure et aussi les
différents interlocuteurs.
Cette notion est récente dans l’enseignement des langues vivantes, et très
vaste. En principe, la compétence communicative, c’est la capacité d’un locuteur
7Charlotte Janerdahl,.La compétence communicative, à quoi ça sert ?Interprétation et mise en pratique de la notiondans l’enseignement des langues vivantes en Suède. Université de Göteborg. 2008. P108 Le dictionnaire de didactique du Français Langue Etrangère et seconde.
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
14
de produire des énoncés correcte et de l’interpréter, ces énoncés sont adaptés à
une situation précise d’une manière conforme aux contextes sociaux .ce qui
signifie que la maîtrise du système de la langue n’est pas suffisante mais il faut
aussi connaître les règles de son emploi.
1.3.1. Les composantes de la compétence communicative :
Selon S. Moirand, la compétence communicative se base sur une
combinaison de plusieurs compétences partielles : une composante linguistique,
une composante discursive, une composante référentielle et finalement la
composante socioculturelle.
Les quatre composantes de la compétence communicative se diffèrent au
niveau de la valeur, parce qu’elles n’ont pas les mêmes valeurs.
Premièrement, la compétence linguistique, c’est la capacité d’utiliser les
connaissances de structure et de fonctionnement des règles grammaticales, les
modèles phonétiques, lexicaux et textuels du système de la langue.
Van Ek a dit :
« La connaissance d’éléments de vocabulaire et de la maîtrise de certaines
règles syntaxiques grâce auxquelles ces éléments sont combinés de manière à
produire des énoncés signifiants »9
Deuxièmement, la composante discursive c'est-à-dire la connaissance et
l’appropriation des différents modèles de discours et leurs organisations par
rapport à une situation de communication donnée et aux interlocuteurs.
Troisièmement, la composante référentielle est l’ensemble des expériences
personnelles, les objets du monde et de leurs relations.
A la fin, c’est la connaissance et la maîtrise des règles sociales et des
normes d’interactions entre les personnes et aussi la connaissance de l’histoire
9Henriksen, Turid. Savoir-apprendre dans la Promotion de la Connaissance. Université I OSLO, 2008.p 17
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
15
culturelle et les relations entre les objets sociaux, C’est la composante
socioculturelle.
Le CECRL explique la compétence communicative dans l’apprentissage
d’une langue, qu’être compétent dans une langue c’est la capacité et le pouvoir
d’interagir socialement. Ainsi que, il prend en compte trois composantes
principales : une compétence linguistique, une compétence sociolinguistique et
une compétence pragmatique.
La compétence sociolinguistique est très proche de la compétence
socioculturelle, c’est les habilités et les capacités exigées pour faire fonctionner
la langue dans sa dimension sociale, elles comprennent: les marqueurs de
relation sociales, les règles de politesse, les différents registres de langue et les
références.
En ce qui concerne la compétence pragmatique, il s’agit de la connaissance
des codes : c'est-à-dire l’organisation, la structure et l’adaptation des messages et
leurs fonctions communicatives.
Toutes ces sous compétences sont très importantes et en relation
étroitement liée les unes avec les autres, le développement de ces composantes
est mutuelle et ne peut être isolé d’une autre.
En fin, le concept de la compétence communicative considère la langue
comme un instrument de communication et il est concentré sur l’apprenant
comme un véritable acteur actif dans son propre apprentissage.
2. L’interaction verbale :
2.1. De la communication à l’interaction verbale :
Comme nous avons déjà abordé dans la partie précédente que la
communication est une interaction. D’un côté, elle implique un échange
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
16
permanent entre deux individus pour transmettre un message. Selon le petit
Larousse, communiquer c’est :
« Donner connaissance, faire partager à quelqu’un ; être en relation, en
rapport, en correspondance avec quelqu’un ; connaissance sur quelque chose
c’est faire connaitre au public par l’intermédiaire des médias »10
De l’autre coté, Kerbrat-Orecchioni ne se limite pas à un simple échange.
« Les participants exercent les uns sur les autres un réseau d’influence
mutuelles »11
Donc la question qui se pose, c’est quoi la notion d’interaction et
exactement c’est quoi une interaction verbale ?
2.2. Définition de l’interaction verbale :
Le terme d’interaction peut contenir plusieurs définitions, tout d’abord,
il s’agit d’une influence réciproque entre deux ou plusieurs personnes en vue de
réaliser des objectifs.
D’abord, l’interaction est un ensemble des actions sociales orientées par les
partenaires afin de réaliser des buts.
En effet, le verbale c’est ce qui est en rapport avec la parole, le langage et
aussi, c’est l’expression orale, c’est-à-dire, qui s’exprime par les mots et le
langage.
En fait, l’interaction verbale est un type particulier d’interaction et est une
activité langagière entre des participants dans une situation de communication
différente.
10 Le petit Larousse illustré 2000.11http://cediscor.revues.org/443.
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
17
De plus, l’interaction verbale est une forme d’échange et d’influence
réciproque et aussi une mise en scène entre les interlocuteurs.
« Par interaction verbale (…) on étend a peu près l’influence réciproque
que les partenaires exercent sur leur actions respectives lorsqu’ils sont en
présence physique immédiates les uns des autres »12
Dans ce cas, elle exige l’existence de deux ou plusieurs membres qui
appartiennent à une communauté linguistique afin de transmettre un message
verbale.
De plus, Gumperz considère que :
« Parler c’est interagir »13
C’est à cause de la parole que les participants s’engagent non seulement
alternativement mais aussi mutuellement.
Pour Gumperz, l’interaction verbale est une communication de face à face
des individus, elle est définit comme l’influence réciproque des partenaires qui
exercent des actions respectives les uns sur les autres, mais ce qui concerne
Kerbrat Orecchioni cette définition est restrictive parce que les interlocuteurs
peuvent interagir soit face à face soit à distance c’est le cas de la communication
téléphonique radiophonique etc. (…)
Selon Kerbrat Orecchioni :
« C’est changer en échangeant »14
C'est-à-dire que les intervenants qui ont pour but de changer les autres se
trouvent dans une situation ou c’est eux même qu’ils changent sous l’influence 12http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-8368_1986_num_70_1_636813 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-8368_1998_num_117_1_624114 IDM
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
18
des autres donc c’est un influence réciproque, un échange entre les sujets
parlants.
2.3. L’interaction verbale en classe de langue :
L’interaction dans l’enseignement du FLE s’inscrit dans un processus de
communication. J Dubois a dit :
« l’échange verbale entre un sujet parlant qui produit un énoncé destiné à
un autre sujet parlant et à un interlocuteur dont il sollicite l’écoute et/ou
réponse explicite ou implicite »15
Elle se place dans le cadre de la didactique du FLE. Cet échange
communicatif est basé sur la prise de parole entre l’enseignant et l’élève ou entre
élève-élève dans le contexte scolaire.
Les interactions verbales font allusion à des communications orales c'est-
à-dire à des situations d’échanges oraux.
D’abord, la classe de langue est considérée non seulement comme un lieu
d’apprentissage et d’enseignement mais aussi un espace qui permet aux
personnes impliquées de pratiquer leurs rôles afin qu’ils puissent réaliser le but
d’apprentissage et d’enseignement de la langue étrangère.
Ensuite, ce type d’interaction en classe a besoin de la présence de
l’enseignant, comme celui de ses apprenants parce que cet échange langagiere
se fait entre le professeur et ses élèves et entre les élèves et leur enseignant et
ainsi entre les élèves eux même. Ils font des efforts pour acquérir une langue
étrangère, transmettre un message, communiquer, construire des idées et
convaincre en langue étrangère (…) etc.
15 Nadjet, Yazid,. L’interaction verbale et la communication orale dans les classes de langue. Cas de la 1ère année secondaire. Université d’Oran , 2011. P23.
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
19
Dans ce cas, tout les apprenants de classe y participent dans la situation de
communication de façon que l’enseignant est toujours dominant en interaction
c’est lui qui transmet le savoir et organise les activités (…) etc. Tandis que
l’interaction est reliée souvent à des contraintes communicatives, elles
correspondent à l’ensemble des stratégies que les interlocuteurs utilisent dans le
but de la transmission d’un message. Germanic :
« Des contraintes communicatives, c'est-à-dire des stratégies visant à
capter et à soutenir l’attention de l’interlocuteur et des procédés de
reformulation ayant pour fonction d’assurer une bonne transmission du
message (en particulier la reformulation paraphrastique) » 16 .
C'est-à-dire que l’élève se trouve vis-à-vis à certains problèmes et il faut
les résoudre immédiatement.
Puis, il essaye de communiquer et d’intervenir en utilisant certains
stratégies qu’il le connaît pour s’appuyer son interaction et il fait appel à la
paraphasie.
D’ailleurs, le développement d’interaction verbale se fait sous plusieurs
formes notamment celle des apprenants et d’enseignants au sein de classe mais
elle se diffère selon le type de l’activité pratiquée et aussi les compétences des
intervenants.
En fait, la réalisation de cette tâche se fait au sein de la classe, dans un
cadre éducatif par les élèves, où le rôle de l’enseignant ce n’est pas le rôle le
16 Francine ;Cicurel.Discours d'enseignement et discours médiatiques. Pour une recherche de la didacticité, Presses Sorbonne Nouvelle, « Les Carnets du Cediscor », 1995, 200pages
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
20
plus important dans cette activité, c’est un apprenant passif qui n’intervient pas
afin que ses élèves apprennent à apprendre.
En effet, la classe doit créer un climat qui favorise ces interactions entre
les élèves , c’est le cas du climat de l’écoute qui vise à sécuriser l’apprenant
pour qu’il puisse communiquer de sens en langue étrangère et dépasser ses
inhibitions, ses difficultés et ses erreurs.
De plus, l’intervention de l’enseignant est un facteur déterminant pour la
gestion du groupe de classe, il organise les tours de parole, par conséquent,
l’élève sera capable de savoir prendre la parole, faire passer une information de
façon simple en respectant l’autre, il est conscient de ses comportements qui
l’oblige à mettre au point des stratégies de réponse.
« Pour faciliter la communication dans la classe, il s’agit avant tout
de créer une atmosphère différente de susciter un partage des responsabilités :
quand l’enseignant aura accepté de perdre le monopole des questions et des
corrections, de discuter avec les élèves des objectifs des activités proposées,
quand les élèves sauront véritablement écouter ce que disent leurs voisins et
leur parler directement, alors se tissera un réseau de communication beaucoup
plus proche de ce qui se passe dans la vie réelle. »17
En conclusion, la meilleure façon d’engager un apprenant dans son
apprentissage c’est celle qui lui permettre de contribuer à cet apprentissage et de
le motiver à agir et à réagir dans les activités de classe parce que l’action de
participer est un facteur facilitant l’apprentissage.
17Grandcolas cité par Evelyne, Bérard, op.cit. P.57
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
21
« Gérer l’apprentissage, apprendre à gérer l’apprentissage participe
pleinement de l’apprentissage lui-même et peut en constituer une dimension
essentielle. »18
Ce qu’il s’agit que l’enseignant ne doit pas monopoliser la parole et
contrôler la conversation en vue que la communication ne soit pas verticale du
professeur vers ses élèves parce que ces différents pratiques ont des effets sur la
participation des élèves , il faut redistribuer les rôles .
L’interaction verbale se passe dans un cadre spatio-temporel particulier,
elle se déroule dans un temps et un lieu spécifiques. Ce cadre temporel concerne
non seulement le moment de l’échange mais aussi une organisation temporelle
de l’interaction, celle qui inclure un bon fonctionnement de l’échange en
demandant aux inter-actants d’organiser leurs tours de paroles. En ce qui
concerne le cadre spatial. L’interaction verbale accord une grande importance au
lieu OÙ elle se déroule, la classe ce milieu propice pour réaliser la tâche
interactionnelle.
Par ailleurs. L’interaction verbale se caractérise par la co-présence des
participants, les interactions des apprenants entre eux en classe de FLE. Cette
co-présence leur permet de s’interagir, s’intervenir, se comprendre et
s’influencer mutuellement entre les partenaires et aussi chacun de ses partenaires
est responsable du bon déroulement c'est-à-dire à la réussite ou à l’échec de la
commination du début à la fin pour assurer l’intercompréhension, ce qu’il s’agit
que cet échange communicatif se caractérise par la co-gestion du processeur
communicatif. En vue d’atteindre leurs objectifs, Les inter-actants collaborent
l’un avec l’autre pour communiquer en FLE.
18Spécial francophonie 2013/2014.Université de Federal de Pernambuco .1999. p200
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
22
De plus. Elle se caractérise par la souplesse dans la continuité parce
que selon Bérard :
« Pour qu’il ait à faire à une seule et même interaction il faut et il suffit
que l’on ait un groupe de participants sans rupture, qui dans un cadre spatio-
temporel, modifiable mais sans rupture, parlent d’un objet modifiable mais sans
rupture»19
Lors de l’interaction verbale les apprenants en classe du FLE essayent
vraiment de transmettre leurs messages d’une bonne manière pour assurer le
succès de l’interaction verbale en utilisant même l’interaction non verbale.
2.4. Comment encourager les apprenants à interagir :
Dans le cadre de l’enseignement du FLE, l’enseignant en classé se trouve
dans les situations OÙ il doit motiver ses élève pour apprend la langue parce que
l’apprentissage est basé sur la motivation .Etant donné que il est nécessaire de ne
pas négliger la personnalité psychologique de l’apprenant.
« Sous les prétexte de pratiquer un enseignement attrayant ; il ne s’agit pas
de laisser les enfants à aux même mais d’utiliser les tendances spontanées pour
les instruire et les éduquer »20
De ce fait, la spontanéité joue un roule très important pour construire leurs
apprentissages et asseoir leurs instructions et éducations c’est-à-dire que les
apprenants doivent participer .ainsi, l’enseignant doit attirer l’attention de ses
élève dans l’interaction verbale en traitant des sujets abordables et il doit
19 C. Kerbrat,. Orecchioni. LES INTERACTIONS VERBALES. Tomes 2 et 3, Armand Colin, p131.20 ALI, KARTOUT. La place de la place da la phonétique dans l’enseignement/apprentissage de l’oral en Algérie : Cas d’une classe de FLE de la 3éme année primaire. Université Abderrahmane Mira , Bejaia.2009.page10
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
23
encourager les différentes activités interactionnistes au sein de classe pour
stimuler les élèves et favoriser la prise de parole.
3. L’enseignement de l’oral dans la classe du FLE dans le
secondaire Algérien :
Dans le contexte de l’enseignement/apprentissage du FLE, apprendre une
langue il ne s’agit pas d’apprendre seulement les règles grammaticales mais
aussi d’apprendre à communiquer oralement, cela permet à l’apprenant
d’interagir et d’entretenir dans des situations de communication avec autrui.
C’est à partir de 2005 que nous avons vu une amélioration dans les
programmes pédagogique consacrés à l’apprentissage des langues où l’accent
est mis sur l’oral. Nous intéressons ici en particulier aux interactions verbales
des élèves dans des débats.
3.1. L’oral en classe du FLE :
Dans le cadre de la didactique des langues, l’oral est un moyen
d’apprentissage et de transmission de connaissances. Ainsi que L’oral est un
objet d’enseignement qui s’appuis sur l’écoute de l’autre et la production de
parole.
« Le domaine de l’enseignement de la langue comporte l’enseignement de
la spécificité de la langue orale et son apprentissage au moyen d’activités
d’écoute et de production conduites à partir de textes sonores si possible
authentique »21
21P Charaudeau. et D Maingueneau. Dictionnaire d'analyse de discours. Seuil, 2002. 661 pages
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
24
Ensuite, l’oral est un moyen de communication, il est particulièrement la
base de tout les échanges, celles qui se déroulent au sien d’une société ou dans la
salle de classe.
La définition simple de l’oral c’est le langage c'est-à-dire la langue parlé, la
norme, la pensée, l’interaction, le discours et la subjectivité. Il met l’accent sur
différentes compétences orales qui nécessitent l’acquisition d’une compétence
de compréhension et d’expression.
Au niveau scolaire, l’enseignement/apprentissage du FLE met en priorité
l’oral car il est à la fois vecteur d’apprentissage et objet d’apprentissage.
D’une part, l’oral est le principal vecteur d’apprentissage. Dans ce cas,
l’enseignant en classe présente le cours en utilisant la parole comme un moyen.
Les élèves pour répondre aux questions posées par leur enseignant et à l’autre,
ils font recours à la parole. Donc, il est également important dans la construction
du savoir et de la pensée. Ainsi, il permet à l’apprenant de s’exprimer ses idées,
son point de vue et le défendre et aussi il a un rôle essentiel dans la construction
de sa personnalité parce que la salle de classe pour l’élève est sa petite société
l’endroit où il peut prendre la parole librement. Jean François Haltés :
« Les trois-quarts des échanges scolaires se passent en échange de
parole »22
D’autre part, il est considéré comme objet d’apprentissage. L’oral est une
norme, c’est l’ensemble des aspects techniques et linguistiques de la langue et
aussi les genres de discours. En outre, l’oral ce n’est pas uniquement le temps de
parole des élèves mais aussi l’écoute, le silence, le silence, les aptitudes
physiques, la gestuelle, c'est-à-dire le paralangage.
22http://www.cahiers-pedagogiques.com/No400-Oser-l-oral
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
25
Dans la salle de classe, l’objectif de l’enseignant est de favoriser l’activité
orale qui a pour objet principal de donner aux apprenants les moyens nécessaires
pour s’exprimer dans n’importe quelle situation.
Dans notre travail on s’intéresse beaucoup plus à l’activité de l’expression.
Selon Joe Sheils :
« Les activités d’expression orale ont donc pour but de donner confiance
aux apprenants, et de leur faire acquérir la volonté et la capacité d’utiliser la
langue cible non seulement correctement, mais aussi de façon appropriée et
efficace en vue de la communication »23
En particulier , nous somme intéressé au débat parce que cette activité orale
est un dispositif approprié qui favorise l’interaction entre les élèves.
3.2. Le débat :
Nous avons choisi l’activité de débat parce qu’elle nous a apparu comme la
formule appropriée qui nous permet de créer des situations à la fois
communicatives, signifiantes, complexes et ludiques aux yeux des élèves.
3.2.1. La définition de débat :
Le terme de débat a plusieurs définitions dans des domaines totalement
différents. Selon le petit Larousse 24:
« -Indique que l’évènement est organisé pour permettre une discussion.
-Discussion d’un problème au sein d’une assemblée parlementaire ;
-Phase d’un procès durant l’audience où la parole est donnée aux parties
et aux avocats » 23 Joe, Sheils. La communication dans la classe de langue, Apprentissage et enseignement des langues vivantes aux fins de communication. Conseil de l’Europe, 1993.page 14624 Le petit Larousse illustré. 2000
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
26
Selon la Fédération Canadienne des débats étudiante :
« Un débat est une argumentation structurée par laquelle deux discours
opposés essaient de convaincre l’auditoire. Votre but en tant qu’orateur et de
convaincre l’auditoire que vous avez raison »25
La définition de Robert : « Débat : n.m. Discussion organisée et dirigée »
Cette définition désigne que le débat est une argumentation bien structurée.
Tout d’abord, on doit souligner que le débat est un type d’interaction
verbale qu’il s’agit d’une divergence d’opinion entre des adversaires dans une
discussion dans le but de convaincre l’autre en utilisant les arguments pour
persuader les participants au débat. R. Vion, lui aussi, a proposé une définition :
« Le débat est un type d’interaction qui peut soutenir la comparaison avec
la compétition sportive mettant en présence deux sujets. (…) Par rapport aux
critères retenus, le débat se présente comme une interaction symétrique. (…)
Outre son caractère symétrique, le débat se caractérise par une dimension des
formes de compétitivité sur celles de la coopération. (…) L’une des
caractéristiques du débat concerne l’existence d’un public. C’est ce dernier qui
constitue le véritable enjeu, c’est lui qu’il faut convaincre car il paraît peu
probable de pouvoir convaincre son adversaire. »26
Aussi, le débat est une est discussion qui prend place dans un contexte où
chacun peut s’exprimer librement, il est non seulement une action de débattre et
25 www.commelair.ca/Fcde/Coprede.htm26R. Vion., La communication verbale, Hachette – Supérieure, 1992, p. 138
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
27
parler mais aussi d’argumenter et de donner une opinion. Selon
C.K.Orecchioni :
« Le débat est une discussion plus organisée, moins informelle, il s’agit
encore d’une confortation d’opinions à propos d’un objet particulier mais qui se
déroule dans un cadre préfixé(…) sont ainsi en partie déterminés la longueur du
débat, la durée et l’ordre des internants, le nombre des participants et le thème
de l’échange. En outre, un débat comporte généralement un public et un
modérateur chargé de veiller à son bon déroulement. »27
Le débat provoque un conflit entre les adversaires. De plus, il se caractérise
par certaines règles qu’il doit l’obéir, pour assurer la réussite de cette activité.
Donc, il se déroule en respectant un dispositif triangulaire. D’abord, le débat
nécessite l’existence physique des débatteurs qui interviennent et interagissent
dans cette activité d’interaction. Dans un second temps, il y a le public ou bien
les spectateurs qui assistent au débat et que les débatteurs visent à convaincre en
premier lieu. Dans ce cadre participatif, le modérateur a un rôle précis, c’est
celui de régler l’échange et d’être neutre et impartial.
« Le caractère formel sera accentué par la présence d’arbitre(s) pour
veiller au bon déroulement du combat. Cette arbitre effectue des rituels
d’ouverture, énonces les thèmes et l’ordre dans lesquels ils vont être abordés,
rappellent les règles, distribuent la parole, veillent au respect du temps de
parole de chacun et peut s’intercaler entre les belligérants »28
En effet, le débat est une pratique de l’oral, un genre de discours oral,
dialogue qui est totalement spontané. M. Sandre a cité :
27Sabrina. Bouaziz . Analyse praxématique des stratégies argumentatives dans le débat de l'entre-deux tours de l'élèction présidentielle français de 2012. Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. 2013. p 3828R, Vion, « L’analyse des interactions verbales », Les Carnets du Cediscor [En ligne], 4 | 1996, mis en ligne le 21 juillet 2009, consulté le 05 avril 2015. URL : http://cediscor.revues.org/349
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
28
« Même si le débat est préparé par les différents participants, ces derniers
doivent s’adapter les uns aux autres et construire leurs discours par rapport aux
discours autres. En ce sens, l’interaction garanti une certaine spontanéité de
l’échange »29
3.2.2. Le débat en classe :
Le débat en salle de classe est avant tout une activité de l’orale, se
manifeste à la fois comme un lieu de transmission du savoir, d’un message
d’une idée et comme un lieu d’appropriation à des règles de vie commune tel: la
culture.
En accordant une place importante à l’utilisation du débat en classe parce
qu’il présente des avantages pour les enseignants et les élèves. Pour l’apprenant
le débat d’un coté, est un moyen d’apprentissage, il s’agit de s’engager les
apprenants dans leur propre apprentissage, ils apprennent par le débat.de l’autre
coté, il est un objectif d’apprentissage qui cherche à développer l’esprit critique
et argumentatif chez les élèves.
D’ailleurs, le débat rend l’élève actif et lui permet de participer dans son
propre savoir.
En ce qui concerne l’enseignant, il lui permet de motiver ses apprenants à
parler en langue étrangère mais il y a certains enseignants qui refusent les débats
en classe. Selon Hélène Eveleigh et Michel Tozz , la base de ses enseignants
c’est que les élèves n’arrivent pas à parler, à discuter, à communiquer.
« Les élèves ne savent pas discuter »30
29 Sabrina. Bouaziz. Analyse praxématique des stratégies argumentatives dans le débat de l'entre-deux tours de l'élèction présidentielle français de 2012. Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. 2013. p 3830http://www.cahiers-pedagogiques.com/Pourquoi-debattre-en-classe
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
29
Tandis que, le débat est une base solide qui facilite le travail du professeur
et incite les élèves à participer en classe.
En fait, le débat se déroule selon certaines règles spécifiques. En premier
lieu, lors de la préparation du débat l’enseignant doit choisir un type particulier
de débat qui permet à un grand nombre des élèves à participer. Puis, il doit
choisir un sujet qui sera très intéressant aux yeux des élèves et il doit organiser
la classe de manière qui favorise les échanges. En deuxième lieu, l’enseignant
présente les règles de fonctionnement et les responsabilités de chacun. En
troisième lieu, durant le débat, l’enseignant peut être le modérateur qui organise
les tours de parole et assure le respect du temps alloué au débat.
Le travail des élèves peut être individuel, ou en groupe.
« Le débat peut prendre diverses formes. Il peut mobiliser l’ensemble de la
classe, ou s’organiser en petits groupes de deux à six élèves. Il peut être dirigé
par l’enseignant ou par les élèves, (…), mais il est essentiel de fixer et de faire
respecter des règles : par exemple, une seule personne s’exprime à la fois,
tandis que les autre l’écoute. » 31
3.2.3. L’objectif de débat :
Le but de la mise en place du débat en classe c’est d’atteindre certains
objectifs : des objectifs linguistiques, objectifs sociaux et des objectifs
communicatifs. Vu qu’un débat sans objectif risque de transformer à une
discussion non organisée.
En commençant par les objectifs linguistiques. C’est à travers le débat
l’élèves arrive à utiliser des procédés argumentatifs, il acquière un bon lexique
d’argumentation, les termes d’articulation et les utilisations des modes et des
31 L’éducation pour le développement durable. Ouvrage de référence. Paris, UNESCO.2012, 53p.
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
30
temps, aussi, il améliore son prononciation et intonation. Puis, c’est dans le
cadre des objectifs sociaux que le débat vise à développer les échanges verbaux
entre les débatteurs et il leurs permet d’acquérir la capacité d’écouter l’autre et
de construire une opinion personnelle défensive devant un public, il permet aux
élèves de coopérer et de partager ses savoirs et ses savoir-faire. En fin, les
objectifs communicatifs du débat cherche à suscité les apprenants à s’exprimer
en langue étrangère, à favoriser le désire de convaincre l’auditoire.
3.3. Le débat : argumentatif :
Il existe différents types de débats. Pour ce qui nous concerne c’est le débat
argumenté en classe du FLE qui n’est pas certainement le seul mais c’est ce type
de débat qui nous intéresse dans notre travail. D’abord on doit définir c’est quoi
un débat argumenté.
Nous ne s’intéressons qu’au débat argumenté en langue étrangère réalisé
par les apprenants du FLE au niveau secondaire en Algérie. Il est une discussion
constructive sur un sujet précis ou de fond, annoncé à l’avance, à laquelle
prennent part des individus ayant des avis, des idées, des réflexions ou des
opinions divergentes pour le sujet considéré .Aussi, le débat argumenté ne se
situe pas dans le cadre d’une simple discussion informelle qui se ressemble aux
conversations du café ou à un échange des impressions. Il se base sur plusieurs
objectifs qui ont plusieurs fonctions différentes. D’un coté, il s’agit de structurer
la pensée, des idées de l’élève et les reformuler et donner des exemples, ainsi,
d’écouter des points de vue différentes sur un sujet. De l’autre coté, il permet à
l’apprenant de construire ses pensées personnelles opposées à celles d’autrui, de
développer la capacité de l’écoute et l’esprit de critique. En outre, le but
essentiel du débat argumenté est de développer la capacité langagière de
l’apprenant, cependant que cette capacité est étroitement liée avec une autre
capacité, c’est la capacité d’argumenter qui permet à l’élève d’utiliser la langue
CHAPITRE I Le débat en classe du français langue étrangère
31
étrangère pour défendre son point de vue en réfutant le point de vue de son
adversaire.
Conclusion :
Dans cette optique, tout au long de l’activité débat, la classe de langue se
transforme à un lieu d’interaction, d’échange verbale. Cette activité permet à
l’élève de s’exprimer, de parler, d’interagir, d’intervenir, de penser de partager,
d’argumenter dans la langue cible. Donc, nous pouvons dire que la pratique de
débat permet d’ouvrir en classe un espace communicatif dans lequel l’apprenant
se trouve dans des situations de communication qui lui permet de développer sa
capacité langagière. En résumé, le débat est une stratégie communicative.
A la fin, Nous voulons simplement tracer une présentation générale dans
laquelle se situe le débat. Ce travail nous servira de base théorique de nos
analyses de corpus dans les chapitres qui suivent de ce mémoire.
L’argumentation
CHAPITRE II L’argumentation
33
Introduction :
L’argumentation n’est pas une discipline récente, elle a une grande histoire
de développement qui est liée à celle de la philosophie, de la rhétorique et du
discours, c’est depuis le Vè siècle av J.-C dans le domaine de la démocratie et
jusqu’à nos jours. Au XXème siècle, l’argumentation est devenue la base des
débats, des discussions et des conversations humaines. Ainsi, elle est un outil
très important dans la communication humaine. Nous terminons avec la notion
du plaidoyer et réquisitoire en argumentation.
Dans le cadre de ce travail, nous allons essayer dans un premier temps de
définir la notion d’argumentation et puis nous allons faire une distinction entre
le texte argumentatif et le discours argumentatif, suivie des différents éléments
constitutifs de l’argumentation. Ensuite, nous passons à d’autres éléments, la
structure logique d’un texte argumentatif, les différents plans de l’argumentation
et les stratégies de l’argumentation. Dans un deuxième temps, nous intéressons
aux différents procédés argumentatifs et aux outils de l’argumentation.
1. L’argumentation :
1.1. La définition de l’argumentation :
Il y a plusieurs définitions qui ont été proposée. La définition classique est :
«L’argumentation est liée à la logique, « art de penser correctement », à la
rhétorique, « art de bien parler » et au dialectique « art de bien dialoguer» »32
La définition de l’argumentation selon le petit Larousse : « Argumentation nf. 1.
32 C. Plantin, L’argumentation. Que sais-je ? Paris : Presses Universitaires de France, 2005.p4
CHAPITRE II L’argumentation
34
Action d’argumenter ; ensemble d’arguments. 2. Ensemble des techniques
discursives destinées à provoquer ou à accroître l’adhésion de l’interlocuteur
aux thèses qui lui sont présentées. »33
Dans « L’argumentation » de Christian Plantin (Seuil, 1996), la première
définition c’est :
« L’argumentation est ainsi une opération qui prend appui sur un énoncé
assuré (accepté), l’argument, pour atteindre un énoncé moins assuré (moins
acceptable), la conclusion. Argumenter, c’est adresser à un interlocuteur un
argument, c’est-à-dire une bonne raison, pour lui faire admettre une conclusion
et l’inciter à adopter les comportements adéquats. »34
Cette définition se limite aux instruments linguistiques par contre la
deuxième définition est plus ouverte et large aux champs de l’extralinguistique,
au non verbale et au champ des influence social et psychologique :
« On peut également définir l’argumentation comme l’ensemble des
techniques (conscientes ou inconscientes) de légitimation des croyances et des
comportements. Elle cherche à influencer, à transformer ou à renforcer les
croyances ou les comportements (conscients ou inconscients) de sa ou de ses
cibles. »35
Elle peut être définie de différentes manières mais dans notre travail nous
allons nous restreindre à quelques définitions.
D’un coté, L’argumentation c’est la construction d’un raisonnement dans
une situation de communication qui est destiné à prouver un fait ou à défendre
une opinion en servant du langage.
33 Le petit Larousse illustré 2000.34 C. Plantin, L’argumentation, Edition du Seuil, 1996, p. 2435 Idem.
CHAPITRE II L’argumentation
35
« L’argumentation est une dimension importante de la communication qui
consiste à défendre des idées, des thèses, des causes, à en combattre d’autres, et
donc à transmettre a autrui sa pensée, ou a comprendre celle d’autrui. »36
D’un autre coté, l’argumentation : est une forme discursive qui vise à
convaincre le destinataire à une thèse que nous défendons.
Une autre définition de l’argumentation c’est un ensemble des arguments
organisés pour répondre à une question posée.
Tout d’abord, la démarche argumentative a pour but de prouver une
opinion, d’argumenter, de convaincre et de persuader un adversaire.
D’une part, argumenter c’est soutenir une thèse, justifier une opinion que
nous voulons partager avec d’autres personnes. Il s’agit :
De convaincre c'est-à-dire de raisonner. Dans ce cas, le destinateur
s’adresse à la raison de son destinataire pour le convaincre.
« Argumenter c’est raisonner, proposer une opinion à d’autres en leur
donnant de bonnes raisons d’y adhérer »37
De persuader un récepteur c'est-à-dire de faire appel aux sentiments,
aux émotions et à l’affectivité.
De délibérer c’est tenir en compte de thèses différentes des nôtres.
D’autre part, selon Philippe BRETON argumenter c’est aussi
communiquer « -argumenter, c’est d’abord communiquer : nous somme donc
dans « une situation de communication », (…) »38
36 DE CASTERA, F. et B. L’argumentation au lycée. Paris : Ellipses, 2001. p. 3
37BRETON Philippe. L'argumentation dans la communication. Paris : La Découverte, 2005. P 17.
38Idem.
CHAPITRE II
Philippe BRETON dans son livre
a considéré la démarche argumentative comme une action humaine et
l’une des modalités essentielle de la communication
Cette activité langagière implique un orateur, un message c’est le point de
vue qui vise à convaincre et influencer un récepteur par la production des
énoncés oraux ou écrites pour défendre, refuser, discuter une thèse. C’est
la conclusion à laquelle l’émetteur cherche à faire adhérer son destinataire.
Aussi, d’un public qui est appelé ici l’auditoire. Tandis que, son but est de
produire un effet sur l’interlocuteur pour l’amener à partager la même opinion.
En effet, Cette action d’argumenter s’inscrit dans un triangle qui s’appelle le
triangle argumentatif39 : orateur
Philippe BRETON a élaboré un schéma de communication pour
l’argumentation.
Schéma de l’argumentation
Selon Ph Breton41 dans son livre l’argumentation dans la communication
39 BRETONPhilippe. L'argumentation dans la communication. 40 BRETONPhilippe. L'argumentation dans la communication. 41 BRETONPhilippe. L'argumentation dans la communication.
I L’argumentation
36
dans son livre L'argumentation dans la communication
a considéré la démarche argumentative comme une action humaine et
entielle de la communication.
Cette activité langagière implique un orateur, un message c’est le point de
vue qui vise à convaincre et influencer un récepteur par la production des
énoncés oraux ou écrites pour défendre, refuser, discuter une thèse. C’est
la conclusion à laquelle l’émetteur cherche à faire adhérer son destinataire.
Aussi, d’un public qui est appelé ici l’auditoire. Tandis que, son but est de
produire un effet sur l’interlocuteur pour l’amener à partager la même opinion.
te action d’argumenter s’inscrit dans un triangle qui s’appelle le
: orateur-argument-auditoire.
a élaboré un schéma de communication pour
Schéma de l’argumentation40
dans son livre l’argumentation dans la communication
L'argumentation dans la communication. Paris : La Découverte, 2005. P 19.L'argumentation dans la communication. Paris :La Découverte, 2005. P 20.L'argumentation dans la communication. Paris : La Découverte, 2005. P 19.
L’argumentation
L'argumentation dans la communication
a considéré la démarche argumentative comme une action humaine et comme
Cette activité langagière implique un orateur, un message c’est le point de
vue qui vise à convaincre et influencer un récepteur par la production des
énoncés oraux ou écrites pour défendre, refuser, discuter une thèse. C’est-à-dire
la conclusion à laquelle l’émetteur cherche à faire adhérer son destinataire.
Aussi, d’un public qui est appelé ici l’auditoire. Tandis que, son but est de
produire un effet sur l’interlocuteur pour l’amener à partager la même opinion.
te action d’argumenter s’inscrit dans un triangle qui s’appelle le
a élaboré un schéma de communication pour
dans son livre l’argumentation dans la communication.
CHAPITRE II L’argumentation
37
L’opinion c’est : « L’opinion de l’orateur ; elle appartient au domaine du
vraisemblable, qu’il s’agisse d’une thèse, d’une cause, d’une idée, d’un point de
vue(…) »
L’orateur c’est : « L’orateur, celui qui argumente(…), L’orateur est celui
qui, disposant d’une opinion, se place en posture de la transporter jusqu’à un
auditoire et de la lui soumettre pour qu’il la partage (...).»
L’argument c’est : « l’argument défend par l’orateur ; il s’agit de l’opinion
mise en forme pour convaincre (…). L’argument peut être présenté par l’écrit
(…), par la parole (…), par l’image (…).»
L’auditoire c’est : « L’auditoire que l’orateur veut convaincre d’adhérer à
l’opinion qu’il lui propose (…). »
Le contexte de réception c’est : « Le contexte de réception il s’agit de
l’ensemble des opinions, des valeurs, de jugements, qui partage un auditoire
donné (…) »
1.2. Les éléments constitutifs de l’argumentation :
Il a y plusieurs composantes de l’argumentation. En fait, Elle comporte les
participants, des idées, des thèses, des arguments, des exemples.
Cette forme de discours vise à obtenir l’adhésion d’un destinataire à une
thèse que l’on défend.
Premièrement, toute argumentation nécessite l’existence des partenaires qui
sont un élément important pour réaliser cette démarche. Le terme le plus proche
de l’argumentation est l’argumentateur c'est-à-dire celui qui argumente tandis
que le terme utilisé en rhétorique c’est l’orateur, le public et l’auditoire.
CHAPITRE II L’argumentation
38
Une autre appellation précise la position des participants : le proposant
c’est celui qui dispose le discours et l’opposant c’est celui qui dispose les
contres arguments.
Quoiqu’il soit les variations de ces appellations, elles désignent toujours
les participants à l’argumentation.
Deuxièmement, La thèse est le point de vue que l’on soutient ou que l’on
refuse en utilisant un ensemble des arguments, elle signifie aussi la prise de
position par rapport à un problème particulier.
« Une thèse est la défense d’un propos particulier sur un thème donné. »42
La thèse peut être présentée explicitement et implicitement. L’orateur
argumente directement en formulant clairement la thèse ou il envoie un message
indirect à son adversaire, il exprime son point de vue de manière indirecte.
Ainsi, elle connait toujours deux positions : thèse défendue et thèse réfutée.
Les participants à l’argumentation visent à défendre ces deux thèses en
utilisant des arguments.
Troisièmement, l’argument c’est une idée, une justification que confirme la
thèse. Dans la démarche argumentative, les arguments sont les causes et les
références que le proposant utilise pour s’appuyer sa thèse et le rendre plus
concrète et c’est grâce à un ensemble des exemples ce qui signifie que
l’argument est abstrait.
De son côté, l’opposant fait appel à des arguments contre pour réfuter la
thèse de l’adversaire et s’appuyer son antithèse.
42 F. et B. de Castéra, L’argumentation au lycée, Ellipses, Paris, 2001, p. 37
CHAPITRE II L’argumentation
39
En fin, l’exemple est plus concret. Il illustre, confirme, précise, explicite
les arguments et les contre arguments. Comme, il peut prendre la valeur d’un
argument, c'est-à-dire il peut être argumentatif.
En conclusion, dans la situation de communication d’argumentation,
l’objectif de l’argumentateur est de convaincre son destinataire en ‘appuyant sur
un ensemble des arguments pour prouver sa thèse.
2. Le texte argumentatif et le discours argumentatif :
Il nous a semblé important dans un premier temps de distinguer entre le
texte argumentatif et discours argumentatif.
La notion de la rhétorique est l’une des notions vastes. Dans laquelle,
l’orateur utilise un ensemble des procédés et des outils pour convaincre un
auditeur ou un lecteur. En d’autre terme, c’est l’art de l’éloquence, l’art de
persuader par la parole ou par écriture. Selon Christian Plantin « la rhétorique,
« art de bien parler» »43
Certains linguiste et théoriciens du langage considèrent que le texte
argumentatif est un discours argumentatif dans le cadre où il vise à créer des
situations de communication claire. En effet, dans cet échange, l’émetteur
exprime son opinion pour convaincre le récepteur. En outre, le texte
argumentatif est texte dans lequel le locuteur défend une thèse à l’aide d’un
ensemble des arguments et des exemples. Dans le discours argumentatif
l’objectif de l’énonciateur est de démontrer une idée et faire adhérer l’auditeur à
ses points de vue.
Nous nous proposons dans ce travail de restreindre notre étude au discours
argumentatif qui vise à créer des situations d’échanges oraux. 43 C. Plantin, L’argumentation. Que sais-je ? Paris : Presses Universitaires de France, 2005.p4
CHAPITRE II L’argumentation
40
2.1. La structure logique d’un discours argumentatif :
Le discours argumentatif est généralement commence par une introduction
claire et concise parce que c’est un élément essentielle attire l’attention du
lecteur et l’accrocher au sujet présenté, la thèse défendue.
D’ailleurs, les argumentateurs présentent leur thèse à propos d’un thème.
Ils tentent non seulement de justifier leurs positions et leurs choix mais aussi
d’amener les destinataires à admettre une conclusion qui est la thèse et ils
réalisent cette tâche grâce à un ensemble des arguments illustrés par des
exemples. Dans ce cas, l’argumentation présente à la fois une seule thèse et à la
fois deux idées adverses c'est-à-dire une thèse et une antithèse.
Cette structure argumentative est identifiée à travers un plan de
l’argumentation et il y a plusieurs types de plans dans un discours argumentatif.
2.2. Les plans du discours argumentatif :
Les discours argumentatifs fonctionnent selon des plans44. De même, un
seul sujet peut être abordé non seulement par un seul plan mais selon plusieurs
types. En effet, les plans les plus utilisés en argumentation sont :
2.2.1. Le plan progressif :
(Thèse / Arguments et des exemples favorables à la thèse / Synthèse).
Dans ce plan, l’argumentateur défend une thèse relative à un thème en
justifiant sa position à l’aide des arguments favorables à son point de vue et il
termine son discours par une synthèse qui l’affirme définitivement. En plus, tout
au long de son discours il tente de défendre un sujet c’est ce qui est appelé le
plaidoyer ou bien de le critiquer c’est : le réquisitoire.
44 www.espacefrançais.com/les-types-de-plans-du-discours-argumentatif/
CHAPITRE II L’argumentation
41
2.2.2. Le plan dialectique :
(Thèse / Antithèse / synthèse).
Ce plan procède à un examen critique d’un jugement. De ce fait,
l’énonciateur du discours tente à récuser la thèse d’autrui, il examine et explicite
la première thèse et puis il apporte une antithèse pour détruire la thèse adverse
par un ensemble des arguments et des exemples en l’introduisant à l’aide d’un
articulateur d’opposition. A la fin du discours, la synthèse a pour but de
concilier entre les deux thèses, elle est introduite par un articulateur de
conclusion. Nous pouvons le reconnaitre grâce à la façon dont le sujet est
présenté : ‘Que pensez-vous ?’, ‘Etes vous d’accord ?’
2.2.3. Le plan comparatif :
Ce plan est appelé aussi le raisonnement dialectique ou le pour et le contre.
Dans ce genre de discours deux thèses sont confrontées. L'organisation de ce
plan est effectuée en deux manières : la première c’est lors que l’orateur
examine la première thèse puis il examine la deuxième thèse, à la fin il présente
les points communs et les différences de ce sujet de débat. Dans la deuxième, il
commence par les points communs entre les deux thèses puis les points de
différences et il termine par la confrontation des deux thèses.
2.2.4. Le plan de discours argumentatif scolaire :
Le discours argumentatif vise à convaincre un destinateur, un auditeur ou à
changer son point de vue.
Le plan de discours argumentatif scolaire se compose de trois parties :
introduction, développement et la conclusion.
En commençant par l’introduction, qui a pour but de présenter la situation
problématique. Elle contient le sujet amené qui attire l’attention de l’auditeur, le
sujet posé présente la question à laquelle ils essayeront de répondre, la
CHAPITRE II L’argumentation
42
formulation de la thèse qui doit être claire et la prise de position des
énonciateurs par rapport à la question posée.
En suite, le développement est la partie essentielle de l’argumentation parce
qu’elle contient les différents arguments.
En fin, la conclusion est la fin de l’argumentation et du discours argumentatif,
elle fait rappeler de la prise de position d’orateur et les arguments les plus forts
qui le soutiennent.
3. Les stratégies argumentatives :
Christien Boix dans son livre Argumentation, Manipulation, Persuasion45 a
cité trois stratégies argumentatives : démontrer, réfuter, expliquer.
3.1. La démonstration :
Cette forme de stratégie consiste que l’orateur défend sa thèse et le justifie
par un raisonnement explicite, des arguments logiques qui sont liés à l’aide des
articulateurs logiques et en exposant clairement la raison de sa position.
3.2. La réfutation :
Cette stratégie réfute les contres arguments de l’adversaire et le partisan
consiste à présenter ses arguments pour plaider sa thèse. Il y a deux types de
réfutation, le plaideur peut choisir de: à réfuter la contre thèse en démontrant
par des arguments. Comme il peut choisir de réfuter point par point la contre
thèse c'est-à-dire de contester argument par argument et l’un après l’autre à
condition qu’il doit présenter clairement ces arguments.
45Chritien,Boix. Argumentation, Manipulation, Persuasion. L’Harmattan, 2007.p24
CHAPITRE II L’argumentation
43
3.3. L’explication argumentative :
La stratégie d’explication argumentative comme l’indique son nom
consiste à expliquer une situation problématique ou justifier une thèse en
utilisant un ensemble des procédés qui a pour but de faire comprendre.
4. Les procédés argumentatifs :
L’argument est la preuve que l’on donne pour appuyer une idée ou justifier
une position. Dans une situation d’argumentation, l’argumentateur doit exposer
une série d’arguments destinés à étayer ses idées à un auditoire. Ainsi, le
procédé argumentatif est un type de preuve que le proposant utilise pour
expliquer, défendre et développer son point vue. Aussi, ceux sont les moyens de
convaincre un auditoire et les moyens qui servent à présenter les éléments d’une
stratégie argumentative.
Il existe plusieurs procédés argumentatifs mais selon Philippe Breton46 il en
y a quatre grandes familles d’arguments. Il a proposé une classification simple
qui englobe toutes les sortes d’arguments (Autorité, communauté, cadrage,
analogie).
Les quatre grandes familles d’arguments : les arguments d’autorité, les
arguments de communauté, les arguments de cadrage et les arguments analogie.
D’abord, l’argument d’autorité est l’opinion qui est proposée et que
l’auditoire l’a acceptée. Il consiste à s’appuyer sur la répétition affirmée par une
autre personne pour appuyer sa propre argumentation et à mobiliser une autorité
positive ou négative qui défend le point de vue que le destinateur défend ou
critique. L’argumentateur fait référence au jugement d’une personne ou d’une
institution, aux travaux antérieurs des personnes compétentes qui ont
46Philippe,Breton. L’argumentation dans la communication. Paris : la découverte,2005. P 42
CHAPITRE II L’argumentation
44
l’expérience et que nous estimons et nous faisons confiance. Cet argument est
légitime, il ne peut pas rivaliser avec un argument logiquement valide.
« La famille des arguments d'autorité recouvre tous les procédés qui
consistent à mobiliser une autorité, positive ou négative, acceptée par
l'auditoire et qui défend l'opinion que l'on propose ou que l'on critique .»47
Ensuite, l’argument de communauté consiste à appuyer son raisonnement
sur des croyances ou des valeurs partagées par l’auditoire. En effet, Il fait appel
à des présupposés communs et des opinions largement admises par le public de
et il suppose que l’auditoire présente préalablement « une communauté de
pensée et d’action » 48 : des opinions communes, des valeurs et des lieux.
« La famille des arguments de communauté fait appel à des croyances ou à
des valeurs partagées par l'auditoire, qui contiennent déjà, (…).»49
Puis, l’argument de cadrage consiste à présenter le réel d’une certaine thèse
en amplifiant certains aspects et en minorant d’autres ; Dans un contexte où la
description objective n’a pas de sens.
« Les arguments de cadrage consistent à présenter le réel d'un certain
point de vue, en amplifiant par exemple certains aspects et en minorant d'autres,
(…) »50
Il y a cinq manières de cadrer un argument :
La définition insister sur l’aspect le plus déterminant pour le
caractériser mais non pas de proposer une définition objective de l’opinion.
47 Philippe, Breton. L’argumentation dans la communication. Paris : la découverte, 2005. P 42-43 48Roser.Cussó , Corinne.Gobin. Du discours politique au discours expert. ENS Editions, 2008. P 135.49 Philippe, Breton. L’argumentation dans la communication. Paris : la découverte, 2005. P 43.50Idem.
CHAPITRE II L’argumentation
45
La présentation des faits insistent sur certains aspects et de laisser les
autres à côté, pour en majorer certains et en minorer d’autres.
L’association consiste à la création d’un nouveau réel qui est en fait une
nouvelle combinatoire des éléments préexistants, s’obtient également en opérant
des regroupements, des rapprochements.
L’argument par dissociation permet de transformer un seul et un même
univers en deux environnements distincts.
Les arguments quasi-logiques sont comparables à des raisonnements
formels à des démonstrations scientifiques.
A la fin, les arguments d’analogie mettent en œuvre les figures classiques
ou la métaphore en les dotant d’une portée argumentative.
« L’argument d’analogie consiste à établir entre deux zones du réel jusque-
là disjointes une correspondance qui va permettre de transférer à l’une les
qualités reconnues à l’autre correspondance qui va permettre de transférer à
l’une les qualités reconnues à l’autre » 51
Il y a trois catégories des arguments d’analogie : l’analogie proprement
dite, l’exemple et la métaphore.
Breton nous a présenté un schéma de ces quatre grandes familles ainsi que
quelques unes des catégories.
51 Philippe, Breton. L’argumentation dans la communication. Paris : la découverte,2005. P 97
CHAPITRE II L’argumentation
46
52
52Philippe, Breton. L’argumentation dans la communication. Paris : la découverte, 2005. P 45.
CHAPITRE II L’argumentation
47
En somme, L’argumentation, selon Breton, est une pratique humaniste et
citoyenne et aussi est un ensemble d’idées logiquement reliées afin de
démontrer, de prouver et de défendre une thèse.
4.1. Les outils de l’argumentation :
L’argumentation se compose d’un ensemble des idées, des arguments et
des exemples qui doivent être bien présenté lors d’une démarche argumentative
pour convaincre l’auditoire. Donc, ces composantes sont étroitement liées l’une
à l’autres. Ce qui articule ces arguments nous l’appelons des connecteurs c'est-à-
dire les mots et les expressions servant à introduire et articuler les différents
éléments et parties d'une argumentation ; ils permettent d’assurer
l’enchainement des idées.
En outre, les connecteurs sont les morphèmes (adverbes, conjonctions de
coordination ou de subordination, locution adverbial(…) etc.) qui jouent un rôle
très important afin d’établir la liaison entre deux énoncés.
Par ailleurs, ils non pas seulement comme objectif de relier les idées des
argumentateurs mais aussi ils s’emploient pour donner une explication, une
justification, un élément nouveau, une énumération, une reformulation, etc.
Nous distinguons plusieurs types des outils argumentatifs. Parmi ces outils
nous citons : les connecteurs logique ou argumentatif, les procédés de
modalisation, des adverbes et locutions adverbiales, le présent de vérité
générale.
Premièrement, les connecteurs argumentatifs. La définition du mot
connecteur selon le dictionnaire Larousse est : « 2. LOG., LING. Mot permettant
de composer une proposition complexe à partir d’une ou de plusieurs
CHAPITRE II L’argumentation
48
propositions simples, la valeur de vérité de la proposition complexe étant
fonction des valeurs de vérité des propositions simples.»53
Donc, connecteurs logiques ou connecteurs argumentatifs sont des mots ou
des groupes de mots qui ont une nature très variée qui assurent la cohésion d’un
texte et d’un discours. Ils font ressortir la logique des éléments dans le cadre
d’un raisonnement ou d’une argumentation suivie en reliant ou en opposant des
idées. Il faut distinguer deux sortes de connecteurs :
Ceux qui expriment les principales relations logiques tels que : la
cause, la conséquence, l’opposition, la condition, le but, la comparaison.
La cause est la raison d’une chose, elle peut être introduit par : parce que,
puisque, comme, à cause de, car, les raison sont …
La conséquence est le résultat d’un fait, d’un évènement. Elle est
introduite par : par conséquence, donc, si bien que, il en résulte …
L’opposition s’exprime lorsqu’il y a un fait dont il est le contraire d’un
autre fait. Elle est introduite par : mais, cependant, pourtant, au contraire, en
revanche…
Ceux qui structurent l’argumentation et expriment des nuances
argumentatives. Parfois, nous le trouvons sous le nom ‘ connecteurs
logiques organisationnels’ sont : les connecteurs d’addition,
d’énumération, d’illustration, la reformulation, la conclusion…
Les connecteurs d’addition sont introduit par : d’abord, ensuit, puis, de
plus, or, ainsi, aussi…
53 Le petit Larousse illustré 2000.
CHAPITRE II L’argumentation
49
Les connecteurs de reformulation : c'est-à-dire, en d’autres termes,
autrement dit, …
La conclusion est introduite par : en fin, à la fin, en conclusion,
finalement, pour finir,…
Deuxièmement, les procédés de modalisation sont les mots et les
expressions, des figures de style qui expriment la subjectivité des
énonciateurs et qui permettent à l’énonciateur de nuancer ses propos.
LES MODALISATEURS
Ils peuvent être Certitude Incertitude
Adjectifs Sûr, certain, inévitable,
clair, évident
Douteux, incertain
vraisemblable, probable,
possible
Adverbes Assurément, forcément,
réellement, certainement,
incontestablement.
Vraisemblablement, peut
être, probablement …
Expressions toutes faites A coup sûr, sans aucun
doute, de toute évidence
…
Selon toute, vraisemblance,
à
ce qu’on dit, je ne sais quel
CHAPITRE II L’argumentation
50
54
Troisièmement, le présent de vérité générale est utilisé pour donner un caractère
général au raisonnement.
Il y a d’autres outils argumentatifs comme les termes mélioratifs et
péjoratifs, les marques de deuxième personne, Le lexique de l’argumentation.
Tous ces outils permettent l’enchaînement et l’orientation de
l’argumentation vers une certaine conclusion.
4.2. L’argumentation : le plaidoyer et le réquisitoire :
Le plaidoyer et le réquisitoire c’est deux termes font parties du domaine
juridique. Mais dernièrement, nous avons trouvé ces deux notions dans le
manuel scolaire. Selon le dictionnaire Larousse le plaidoyer c’est «n.m (de 1.
Plaid) discours prononcé devant un tribunal pour défendre une cause. 2.
Défense d’une opinion, d’une personne, etc. »55. Et le réquisitoire est « n.m.(du
54http://zonelitteraire.e-monsite.com/pages/lexique/les-modalisateurs.html55 Le petit Larousse illustré 2000.
Verbes d’opinion Assurer, affirmer, certifier,
admettre …
Penser, croire, douter,
supposer, souhaiter,
espérer, prétendre,
sembler
Verbes impersonnels Il paraît clairement que, il
est sûr que
Il se peut que, il semble
il est possible que
CHAPITRE II L’argumentation
51
Lat. requirere, réclamer). (…). 2. Discours dans lequel on accumule les
accusations contre qqn. »56
En classe du FLE le plaidoyer et le réquisitoire sont deux modes
argumentatifs différents. La présence de ces deux termes ne se limite pas à
l’écrit mais à l’oral aussi. Ainsi que ce sont des genres oraux qui aident au
développement des capacités argumentatives orales des élèves.
Pendant la séance de l’expression oral, l’apprenant tente de plaider de
défendre sa thèse en utilisant des arguments et des preuves pour convaincre ou
persuader le lecteur. Il présente un thème général pou lequel il émet un point de
vue. S’il y a deux thèses adverses, l’orateur fait appel au mode réquisitoire qui
vise à un effet inverse par rapport au plaidoyer. Le réquisitoire montre qu’un
sujet est coupable.
Conclusion :
A la fin de ce chapitre, nous pouvons dire que dans la situation argumentative,
l’argumentateur vise à convaincre son destinataire de sa prise de position sur un
sujet controversé en utilisant des arguments soit pour défendre une thèse, soit
pour réfuter une autre.
56 Idem.
Deuxième partie
Le cadre pratique
L’enquête
CHAPITRE I L’enquête
54
Ce chapitre est consacré aux aspects théorique et méthodologique ou nous
présentant d’abord la description de notre corpus en mettant le point sur la
présentation du corpus, l’instrument de l’enquête utilisé, le lieu et le public
concerné et la collecte des données.
1. Présentation du corpus :
Pour atteindre les objectifs de notre modeste travail de recherche, nous
avons choisi une démarche descriptive, analytique et expérimentale à la fois.
Nous avons opté pour cette stratégie afin de répondre à nos questions
secondaires et mettre en valeur les interactions en classe entre les élèves et
l’emploi des procédés argumentatifs dans un discours argumentatif. Les activités
proposées dans notre expérimentation sont étroitement liées avec le projet II du
programme de 2ème année secondaire. Notre échantillon expérimental est un
groupe d’élèves de différentes filières. (Lettre et philosophie et science
expérimentale).
Ensuite, pour collecter notre échantillon expérimental, nous avons
enregistré une douzaine d’enregistrement. Après que ces enregistrements ont été
accomplis. Nous avons sélectionné de ces corpus, ce qu’il nous a semblé
vraiment intéressant à étudier. A la fin, nous avons choisi quatre
enregistrements. Notre choix était basé sur les critères suivants :
Nous avons trouvé une difficulté dans l’analyse et l’interprétation,
aussi que dans la transcription d’un grand nombre d’enregistrement. Tandis que,
dans certains enregistrements nous avons observé une participation partielle des
élèves. Dans les enregistrements choisis nous avons constaté qu’il y a une
CHAPITRE I L’enquête
55
certaine ressemblance. Ainsi, les activités ont été réalisées pendant la même
durée avec tous les groupes des classes.
2. L’instrument de l’enquête :
Notre corpus réside dans des enregistrements audio mp3, issue des
interventions enregistrées entre les élèves dans la classe du Français Langue
Etrangère sur un sujet. Pour effectuer cette opération nous avons utilisé une
Tablette.
Les séances que nous avons enregistrées, étaient lors d’une activité de
l’expression orale. Chacune de ses activités s’appliquent pendant une heure en
présence de l’enseignant de la langue française. Le travail sur ces données orales
nécessite une représentation graphique des données collectées. Ce qui nous a
obligés de faire la transcription écrite.
2.1. Le lieu d’expérimentation et le public concerné :
La mise en pratique effective de notre sujet d’étude se passe dans deux écoles
secondaires : SOULADJ SAID à SIGUS et TAYEB El OKBY à El AMMIRIA
willaya d’O UM EL BOUAGHI.
Les enseignantes du français qui assurent les enseignements aux élèves de
deuxième année langue étrangère sont :
Madame OUBID Chahineze qui est licenciée du français de l’université
Mentouri de Constantine (1989/1991) elle a exercé le métier l’enseignement
depuis l’année scolaire (1993/1994) jusqu’ à nos jours.
Mme SAKER Sara est masterante de Français (2013/2014) à l’université de
Laarbi Ben M’Hidi, Oum El Bouaghi a exercé le métier en tant enseignante
suppléante.
CHAPITRE I L’enquête
56
Mme KHALFI Maroua est licenciée du français à l’université de Laarbi Ben
M’Hidi [2012/2013], elle exerce le métier en tant enseignante suppléante au
lycée Tayeb El Okby.
Les classes faisant l’objet de notre démarche expérimentale sont des
classes de deuxième année secondaire de deux filières (lettres et philosophie et
science expérimentale). Le public auquel nous nous intéressons est constitué de
groupe d’élèves mixte ayant un âge compris entre 16 et 18 ans. Ses élèves sont
de niveau de classes de deuxième année secondaire (section science
expérimentale et lettre et philosophie). Ces élèves sont de niveau homogène et
ils ont suivi le nouveau système éducatif Algérien.
2.2. L’enregistrement :
Notre enregistrement a été réalisé pendant quatre séances d’expression
orale dans l’objectif d’observer les échanges verbaux en langue étrangère entre
les apprenants et la capacité de ces élèves à utiliser des procédés argumentatifs.
L’analyse que nous tenterons de mener se base sur des données authentiques
plus précisément sur des interactions qui se déroulent entre les élèves lors d’un
débat en classe de langue et nous avons utilisé pour l’enregistrer un
magnétophone.
Malgré la bonne qualité de cet enregistrement, nous avons rencontré
quelque problèmes techniques durant la transcription car, la qualité de la voix
parfois n’est pas claire, il y a des passages inaudibles comme parler en riant, ce
qui est difficile à comprendre et du de coup à transcrire.
Pour la transcription des séances enregistrées nous avons adopté la
méthode de Estelle VERSTRAETE (RECHERCHE, revue de didactique et de
pédagogie du français, Lille, n°33,2000) tout en utilisant les conventions
suivantes :
CHAPITRE I L’enquête
57
P : enseignante
E : élève non identifié
EEE : plusieurs élèves parlent en même temps
X ou XXX : séquence non identifiables, segments incompréhensibles
(Selon la longueur)
/ : Pause courte
// : Pause moyenne
/// : Pause longue
>: Intonation montante
< : Intonation descendante
: Allongement d’une syllabe
[ ]:Chevauchement de parole
= : Interruption
- : Mot non intégralement identifié : ex tra
CHAPITRE I L’enquête
58
Séance 01 :
Cette séance est la première dans le cadre de l’expérimentation, dans cette
activité nous avons choisi une classe scientifique qui se compose de 26 élèves,
14 filles et 12 garçons.
Ce cours est programmé dans la première séquence qui s’intitule « Plaider
une cause ». Dans cette activité d’expression orale, l’enseignante a proposée à
ses élèves un sujet à débattre. Le sujet proposé a été écrit sur le tableau par
l’enseignant «« les jeunes ne pensent qu’à l’argent » Etes-vous d’accord ? ».
La salle de cours est le plus souvent de type traditionnel, c’est une classe
dans laquelle les apprenants sont assis par deux en face du bureau du professeur
et du tableau.
Objectifs de la première séance :
- Initier l’élève au débat sur un sujet d’actualité.
- Expression libre des élèves (thème à débattre).
Séance 02 :
La séance 02 a été effectuée dans une classe de lettre et philosophie,
pendant une activité d’expression orale, la classe se compose de 24 élèves, 13
filles et 11 garçons. Ce cours est programmé dans la deuxième séquence qui est
sur titre« dénoncer une opinion, un fait, un point de vue. ». Afin de réaliser
l’activité de débat, l’enseignante a organisée son espace en forme U, les élèves
sont placés dos au mur. Elle a posée une question ouverte à ses apprenants «
Qu’est ce que vous pensez aux caricatures de Charlie Hebdo ». Mais elle a usé
Data- show en leurs montrant des images (caricatures).
Objectif de la deuxième séance :
- Initier l’élève à la prise de parole.
CHAPITRE I L’enquête
59
- Développer chez lui le sens de l’écoute.
Séance 03 :
Dans ce cours, nous avons aussi choisi une classe de lettre et philosophie
qui se compose de 27 élèves, 15 filles et 12 garçons. Pour cette séance,
l’enseignante a choisi d’organiser la salle de classe selon le modèle traditionnel.
Le cours est programmé dans la séquence 2. Ainsi que, le sujet de débat proposé
dans cette classe était totalement différent, elle a choisi un thème complètement
différent par rapport aux autres séances, un thème scientifique, la question posé
aux élèves c’est « Etes vous d’accord sur l’exploitation de l’énergie
nucléaire ? ».
Objectifs de cette séance :
- Développer l’attitude à l’expression orale en parlant des
avantages et inconvénients du Nucléaire.
Séance 04 :
Cette séance est la dernière séance dans le cadre de notre expérimentation.
Ce cours se trouve dans la séquence 03 qui s’intitule « Débattre d’un sujet
d’actualité », l’enseignante a posé une question à ses apprenants pour les inciter
à débattre, la question posé est « Que pensez-vous à l’attentat contre Charlie
Hebdo ». La classe choisie est une classe de science expérimentale, elle se
compose de 25 élèves, 13 filles et 12 garçons. Ce qui concerne la disposition de
la salle de classe, l’enseignante a organisé la salle de classe selon le modèle
parlementaire.
Objectif de la séance 04 :
Amener l’élève à :
- S’exprimer oralement.
- Développer chez lui le sens de l’écoute.
CHAPITRE I L’enquête
60
- Défendre et justifier son point de vue, son choix.
La démarche adoptée :
Il s’agit de donner aux élèves un thème et de leurs demander de trouver des
arguments en faveur de ce thème et d’autre arguments contre. Puis, ils sont
appelés à prendre la parole, à débattre, à intervenir en utilisant des procédés
argumentatifs.
Analyse et
Interprétation des
données
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
62
Analyse des interactions des élèves lors d’un débat en
classe de 2 années secondaires
1. Procédure :
Notre travail consiste à analyser les échanges des élèves lors d’un débat en
classe. Ce champ de recherche est fondé sur la description des données
observées c’est pour cela nous avons crée une grille d’observation afin de nous
aider à analyser les situations d’orale dans la classe, autrement dit, les discours
tels qu’ils ont été produit dans des situations concrètes de communication par
plusieurs participants. Dans notre cas cette situation est le débat argumenté. De
ce fait, nous observons plus finement comment les interactions qui se déroulent
dans le débat entre les élèves. Nous nous focaliserons sur les échanges oraux en
langue étrangère et l’utilisation des procédés argumentatifs.
Nous tenons à signaler que nous nous sommes inspirés des travaux de C.
Plantin (1996-2005) et Breton Philippe (2005) et de F. et B de Castérade (2001)
et Kerbrat. Orecchioni.
Il s’agit d’un modèle plus juste et plus responsabilisant et il serve nos
objectifs de recherche. Nous avons observé la situation de la classe afin de
comprendre les interactions qui se développent entre les apprenants dans la
salle. Il s’agit ici de comptabiliser les interventions faites par les apprenants.
Nous avons également mis en place des débats argumentés dans une classe
de deuxième année secondaire et nous avons testé deux publics différents. Le
but essentiel de cette grille c’est d’observer si les élèves développent leurs
capacités communicatives et argumentatives lors un débat.
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
63
Pour ce faire nous avons informé les apprenants que leurs paroles seront
enregistrées pendant le déroulement du débat.
Plus particulièrement, nous avons centré notre dispositif sur un ensemble
des aspects :
La courtoisie et la qualité d’écoute.
Qualité de communication et qualité d’interaction.
La réaction des élèves face au sujet.
La qualité d’argumentation.
Le nombre des arguments.
L’utilisation des connecteurs logique par les élèves.
Attitude argumentative.
Les modalisateurs
Présentation de la grille d’observation :
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
64
Ecoute attentif courtoisie et qualité Ecoute moyenne
d’écouter Ecoute distrait
MotivéLa réaction des élèves face au sujet Pas de réaction Démotivé
AbsenteAttitude de parole Conflictuelle
Respectueuse
ConvictionQualité de communication et qualité
Sans conviction d’interaction
Richesse et variétéL’argumentation Capacité à convaincre Affirmation gratuite
BonneLe nombre des arguments Moyenne
Médiocre
Les élèves utilisent correctement des connecteurs :
Oui Non
Justifier son avisAttitude argumentative : Réfuter une argumentation Reconnaitre une argumentation adverse Les élèves arrivent-ils à employer des modalisateurs ?
Oui Non
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
65
2. Analyse des interactions des élèves lors du débat :
Séance n°1 :
Nom de l’activité :
Expression orale
Objectif de la séance :
- Initier l’élève au débat sur un sujet d’actualité.
- Expression libre des élèves (thème à débattre).
Durée de la séance : 1 heure
Niveau : 2AS
Matériel : Fiche technique + Tableau
Nombre des élèves : 26 élèves.
Sujet : «« Les jeunes ne pensent qu’à l’argent » Etes-vous d’accord ? ».
Description de l’activité:
Cette séance se déroule pendant une heure, chaque élève est invité à donner
son point de vue et l’argumenter devant toute la classe. Le travail des élèves est
individuel afin de produire des énoncés oraux
Les élèves de cette classe sont soumis à la première activité du débat lors
de l’expression orale. Ainsi que, ils sont confrontés pour la première fois avec ce
type d’activité interactionniste, ils n’ont jamais vu ce type en première année
d’après le programme scolaire.
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
66
L’activité de débat abordé dans ces classes a pour but de montrer une
observation générale en classe du FLE, la participation des élèves au sein de
classe, leurs interventions et leurs conversations entre eux.
Plan de la séance :
- Expliquer aux élèves le déroulement de cette activité.
- Lancer le sujet du débat aux élèves.
- Laisser les élèves à réfléchir.
- Commencer le débat.
Séance n°2 :
Nom de l’activité :
Expression orale
Objectif de la séance :
- Développer l’attitude à l’expression orale en parlant des
avantages et inconvénients du Nucléaire.
Durée de la séance : 1 heure
Niveau : 2AL
Matériel : - Fiche technique
- Tableau
Nombre des élèves : 24 élèves.
Sujet : « Etes vous d’accord sur l’exploitation de l’énergie nucléaire ? ».
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
67
Séance n°3 :
Nom de l’activité :
Expression orale
Objectif de la séance :
- Initier l’élève à la prise de parole.
- Développer chez lui le sens de l’écoute.
- Amener l’élève à s’exprimer oralement en exploitant ses acquis au
cours de la séquence.
Durée de la séance : 1 heure
Niveau : 2AS
Matériel : - Fiche technique
- Tableau
- une série d’images présenté par le Data show
Nombre des élèves : 27 élèves.
Sujet : « Qu’est-ce que vous pensez aux caricatures de Charlie Hebdo ».
Séance n°4 :
Nom de l’activité :
Expression orale
Objectif de la séance :
Amener l’élève à :
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
68
- S’exprimer oralement.
- Développer chez lui le sens de l’écoute.
- Défendre et justifier son point de vue, son choix.
Durée de la séance : 1 heure
Niveau : 2AS
Matériel : - Fiche technique
- Tableau
Nombre des élèves : 25 élèves.
Sujet : « Que pensez-vous à l’attentat contre Charlie Hebdo ».
Démarche à suivre :
Aménager la classe selon le modèle parlementaire.
Expliquer c’est quoi un débat aux élèves.
Lancer le sujet à débattre.
Commencer l’activité de débat.
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
69
L’analyse des enregistrements :
Courtoisie et qualité d’écoute :
Observation : nous présentons la courtoisie et la qualité d’écoute
Tableau 01 : dans le tableau ci-dessous
Classe
Courtoisie et qualité d’écoute
Ecoute attentive Ecoute moyenne Ecoute distraite
(01) + - -
(02) - - +
(03) + - -
(04) - + -
D’après le tableau que nous avons rempli à partir de notre grille
d’observation, nous remarquons que la courtoisie et la qualité d’écoute varient
d’une classe à une autre.
Nous avons observé que la qualité d’écoute chez les élèves de la classe
(01) était une écoute attentive mais la qualité d’écoute chez les apprenants de la
classe (02) était complètement distraite. D’ailleurs, nous avons remarqué que
l’écoute chez les élèves de la classe (03) était attentive. Ensuite, la qualité
d’écoute chez les apprenants de la classe (04) était une écoute moyenne.
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
70
Commentaire :
Nous signalons que les élèves de la classe (01) n’ont jamais été confrontés
devant ce type d’activité interactionniste (le débat) pour eux c’était leurs
première confrontation dans le projet II57 : « mettre en scène un procès pour
défendre des valeurs humanistes » ce qui nous a permis de constater qu’ils ont
été attentifs.
Nous notons que la classe (02) était organisée selon le modèle traditionnel
où les tables sont d’orientées vers le tableau, cette disposition ne permet pas à
toute la classe de participer parce que c’est seulement les élèves qui occupent les
premiers rangés sont intervenus lors du débat puis qu’ils ont bien entendu
qu’est-ce que leurs enseignante a dit par contre aux apprenants qui ont en haut,
ils n’ont pas entendu la question.
Pendant le débat N°3, l’enseignante a opté pour un plan en U, cette
disposition favorise les interactions en classe parce qu’elle permettra à tous les
intervenants de se voir, de s’écouter et de dialoguer face à face.
Dans la classe (04), nous trouvons des bons et des élèves inefficaces ce
qui explique leurs qualités d’écoute moyenne.
La réaction face au sujet :
Observation :
Tableau 02 : à partir de notre grille d’observation nous avons rempli le tableau
suivant :
Classe La réaction face au sujet
57 Annexe (2)
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
71
Motivé Pas de motivation démotivé
(01) + + +
(02) - - +
(03) + - -
(04) + + +
Tableau 03 : nombre des interventions en classe :
Débat
(X)(01) (02) (03) (04)
Nombre des élèves 26 24 27 25
Nombre des intervenants21
[80.8 %]
09
[37.5 %]
27
[100 %]
16
[64 %]
Nombre des
interventions des élèves29 17 46 44
Nombre des élèves qui ont parlé
[01] fois21 06 27 09
Nombre des élèves qui ont parlé
[02] fois(00) (03) (09) (07)
Nombre des élèves qui n’ont
jamais parlé(05) (14) (00) (09)
Histogramme 01 :
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
72
A partir de ces données, nous pouvons dire que la réaction face au sujet du
débat change d’un thème à un autre.
D’abord, nous avons observé que le pourcentage des participants dans la
classe (1) est 80.8 % et dans la classe (03) est 100 % et dans la quatrième classe
est 64 %, ce qui signifie que les élèves pendant le débat (01), (02) et (03) sont
motivés par le thème de l’argent et celui de Charlie Hebdo. Nous signalons que
les apprenants étaient motivés pour débattre, malgré que la plupart des réponses
étaient semblables, nous avons trouvé que dans certains débats soit ils répètent
ce que leurs enseignantes ont dit où ce que leurs camarades ont donné comme
réponses par exemple :
P(01) : « (…) moi, je suis pour, l’argent important dans notre vie car avec
l’argent on peut acheter des trucs qu’on veut et on peut vivre une belle
vie »
80.80%
37.50%
100.00%
64.00%
0.00%
20.00%
40.00%
60.00%
80.00%
100.00%
Débat [1] Débat [2] Débat [3] Débat [4]
Pourcentage des intervenants lors du débats
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
73
E(09) : « Je suis pour l’argent et l’argent est très important dans notre vie
car avec l’argent on peut acheter des trucs qu’on veut (…) » [débat
(01)]58
Tandis que, le pourcentage des intervenants dans la classe (02) est 37.5 %, ce
qui désigne que les élèves de cette classe n’étaient pas intéressés par le débat et
surtout par le thème abordé pendant cette séance celui du nucléaire. Les
apprenants ont seulement répondu aux questions de leurs enseignante tels que :
P(02) : « Quels sont les avantages du nucléaire ? »
E(01) : « Diminuer la pollution.»
E(02) : « Madame, réduire le gaz à effet de serre. » [Débat (02)]59
Commentaire :
Le thème du débat (01) est un sujet familier avec des structures connues.
Dans ce cas, les élèves peuvent réinvestir leurs acquis de la vie quotidienne afin
de s’exprimer spontanément. Par contre le thème du débat (02) qui est un sujet
beaucoup plus appartient au domaine de la science. De ce fait, nous avons
constaté que les apprenants ont un manque d’idées et même une difficulté de
développer une idée relative au sujet.
Cependant, le thème du débat (03) et (04) est un sujet d’actualité parce
que les attaques ont été faites pendant la même période où nous avons enregistré
notre corpus.
L’attitude de parole :
Observation + commentaire
Tableau 04 :
58 Annexe (01)59 IDM
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
74
Ce tableau présente les résultats de notre observation :
ClasseAttitude de parole
Conflictuelle Respectueuse Absente
(01) + - +
(02) - - +
(03) - + -
(04) + + +
Tableau 05 :
Attitude de parole conflictuelle pendant le débat (01) et (04)
Attitude de parole conflictuelle
Débat
Pour Contre
(01)14 E 5 E
66.70 % 23.8 %
(04)6 E 6 E
24 % 24 %
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
75
Histogramme 02 :
66.70%
23.80%
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
Pour Contre
POURCENTAGE D'ATTITUDE DE PAROLE CONFLICTUELLE DU DÉBAT
(01)
24.00% 24.00%
0.00%
5.00%
10.00%
15.00%
20.00%
25.00%
30.00%
Pour Contre
POURCENTAGE D'ATTITUDE DE PAROLE CONFLICTUELLE DU DÉBAT
(02)
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
76
Tableau 06 : tableau de l’attitude de parole respectueuse [débat (03) et (04)]
Débat (03) (04)
Nombre des interventions respectueuses 41 39
pourcentage 89.13 % 88.63 %
Histogramme 03 :
Tableau 07 : attitude de parole absente
Débat (01) (02) (04)
Nombre des élèves qui n’ont pas parlé 5 15 11
pourcentage 20 % 46.90 % 28.20 %
89.13% 88.63%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
100.00%
Débat (03) Débat (04)
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
77
Histogramme 04 :
A partir des tableaux et d’histogramme, nous avons constaté que,
l’attitude de parole chez les élèves de la classe (01) et (04) est conflictuelle. Le
pourcentage des élèves qui sont pour pendant le débat (01) est 66.70 % et ses
élèves qui sont contre est 23.8 %. Ainsi que, le pourcentage des élèves qui sont
pour dans le débat (04) est 24 % et qui sont contre est 24 %.
Par exemple :
Exemple 1 :
E(01) : « Je suis contre les jeunes qui ne pensent qu’à l’argent parce que
l’argent n’est pas tout (…) » [Débat (01)]
E(12) : « J’affirme que l’argent c’est un moyen très important pour la vie
des tous les personnes » [Débat (01)]
20.00%
46.90%
28.20%
10.00%
15.00%
20.00%
25.00%
30.00%
35.00%
40.00%
45.00%
50.00%
Débat (01) Débat (02) Débat (04)
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
78
E(14) : « Je suis avec cette idée parce que dans notre jours l’argent est un
objet important pour avoir une vie complie donc les jeunes ont besoin de
l’argent. » [Débat (01)]60
Exemple 2 :
E(01) : « Nous somme pour les tueries des ces gens parce que cette
magazine, elle menace le peuple mouslims et touche notre religion (…) »
[Débat (04)]
E(16) : « Ensuite, la solution se trouve dans le cerveau mais ce n’est pas
d’utiliser la force » [Débat (04)]
E(15) : « Pour ça je suis contre l’attaque de Charlie Hebdo parce que
mon prophète Mohamed ‘que le salut soi sur lui’, traite les gens d’une
bonne manière » [Débat (04)]61
De plus, nous avons remarqué que l’attitude de parole est respectueuse
chez 89.13 % des apprenants de la classe (03) et 88.63 % chez les élèves de la
classe (04), les élèves qui représentent ces pourcentages l’un respectent le tour
de parole de l’autre, ils interviennent seulement si leurs enseignantes l’ont
permis de parler parce que l’enseignant est le modérateur c’est celui qui organise
la répartition des rôles en classe. En effet, nous avons observé que l’enseignante
(01) aide leurs élèves afin de trouver des arguments pour qu’ils puisent prendre
la parole. Tels que :
P(01) : « Quelqu’un d’autre ? » ///
P(01) : « Donc les jeunes d’aujourd’hui sont toujours, ou bien préfèrent
toujours de s’habiller en vêtement de mode, donc, ils ont besoin d’argent,
d’accord ?>/Par exemple : en Europe, il a besoin d’argent P>
60 ANNEXE 161 IBID
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
79
EEE : « Oui> »
P(01) : « Il a besoin beaucoup d’argent. Est-ce-que l’argent fait le
bonheur ?> »
EEE : « Oui, Non> » [Débat (01)]62.
Mais, dans le débat (04), nous avons observé que l’enseignante a laissé les
débatteurs parler volontairement, sans les empêcher où d’intervenir parce que
chacun des élèves connaît qu’il peut parler seulement si son camarade a fini, ils
savent comment se déroule un débat.
Par exemple :
E(13) : « Le magazine de Charlie Hebdo dessine des abusifs caricatures
pour notre prophète Mohamed ‘Que le salut soit sur lui’. Ensuite, il y a
groupe des extrémistes qui attaque ce magazine et ont tué plusieurs
innocents. »
E(14) : « El Islam est une religion qui parle de la paix, est une religion
qui encourage la relation humaine, la relation qui donne un monde
développé. »
E(13) : « Pour nous, nous somme et sans aucun doute pour les attaques
de ce groupe pour diverses raisons. D’abord, parce que Charlie Hebdo
attaque les principes religieuses des musulmans avec cette caricature.»
[Débat (04)]63.
En fait, nous remarquons qu’il y a des élèves qui n’ont jamais pris la parole
pendant la réalisation du débat (01), (02) et (04), nous trouvons que le
pourcentage lors du débat (01) est 20 %, pendant le débat (02) est 46.9 % et au
cours du débat (04) est 28.20 %.
62 ANNEXE 163 IDM
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
80
Nous signalons que ces apprenants ont resté dans le coin de la classe et ils se
sont tus.
Qualité de communication et d’interaction :
Observation et commentaire :
Tableau 08 : Tableau de qualité de communication et d’interaction.
ClasseQualité de communication et d’interaction
Conviction Sans conviction
(01) + +
(02) - +
(03) + +
(04) + +
Il est à remarquer que dans le débat (01), (03) et (04), certains élèves ont
été convaincus mais d’autre ne l’ont pas été, nous avons trouvé que les
débatteurs d’une part ont fait appel à la raison, à la logique, donc, ils ont essayé
d’être convaincu, c’est-à-dire de convaincre les adversaires par leurs points de
vue .Par exemple :
E(10) : « (…) je suis pour les gens qui ne pensent qu’à d’argent parce que
l’argent très important dans la vie de l’homme. Ensuit, avec l’argent on
peut acheter les médicaments (…) ». [Débat (01)]64
E(01) : « (…) ce gens, il n’a pas le droit pour se moquer de notre
prophète ». [Débat (04)]
64 Annexe 1
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
81
E(15) : « Ensuite, pour défendre à leurs religion, il doit utilise le dialogue
(…) ». [Débat (04)]65
D’autre part, ils ont fait appel aux arguments qui touchent les sentiments
d’autrui afin de le persuader.
Tels que :
E(01) : « Nous somme contre les caricatures de Charlie Hebdo parce
qu’ils touchent notre religion ». [Débat (03)]66
E(06) : « X est une magazine, elle a un but, le but c’est ravagé l’Islam et
effacer les principale de l’Islam ».
Tandis que, les élèves du débat (02) nous n’ont pas convaincus.
Commentaire :
Nous constatons que certains élèves du débat (01), et (04) ont été
conscients concernant leurs positions. Aussi, nous notons que les apprenants qui
ont vu des images qui ont enrichi le thème, sont arrivé quand même à s’exprimer
assez longtemps et librement c’est-à-dire que les images accompagnant le thème
étaient bénéfique.
65 IDM66 IDM
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
82
L’argumentation :
Observation et commentaire :
Tableau 09 : Tableau de l’argumentation
ClasseL’argumentation
Richesse et variété Capacité à convaincre Affirmation gratuite
(01) - + +
(02) - - +
(03) - + + - -
(04) + - + - +
Nous constatons que la qualité d’argumentation diffère d’un débat à un
autre et même dans un seul débat.
Tout d’abord, les élèves du débat (01) sont caractérisés par une capacité à
convaincre mais chez d’autres il n’y avait aucune déclaration compréhensible
(affirmation).
Par exemple :
E(01) : « Je suis contre les jeunes qui ne pensent qu’à l’argent parce que
l’argent n’est pas tout par contre l’éducation».
E(04) : « Je pense que les jeunes aiment l’argent surtout à cette temps, ils
voir le matériel pas plus. Ensuite, les jeunes voir ça parce que ils pensent
que ce dernier est la belle vie mais ça est un grand problème».
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
83
E(14) : « je suis avec cette idée parce que dans notre jours l’argent c’est
un objet importante pour avoir une vie compli / donc les jeunes ont besoin
de l’argent ». [Débat (01)]
Dans ces phrases les apprenants ont utilisé des arguments pour convaincre les
autres par leurs idées.
Dans la deuxième classe les élèves ont utilisé des phrases incompréhensibles
et peu convaincantes (sans argument), ils souffrent d’un manque de bagage
linguistique et des idées.
Exemple :
E(05) : « Les appareils »
E(06) : « Oui »
P(02) : « Qu’est ce qu’on peut faire ? Faites une phrase ».
E(04) : « On fabrique des médicaments ».
P(02) : « Quoi encore ? > (…) ! ».
E(07) : « Pour fabriquer les bombe at :- les bombes atomiques ».
P(02) : « La guerre, s’a crée la guerre. Est-ce-que toutes les pays ont le
nucléaire ? ».
EEE : Non [Débat (02)]67.
Les élèves de cette classe ont montré de nombreuses affirmations gratuites.
Au débat (03) les déclarations des élèves sont des fois caractérisées par une
richesse et une variété et d’autres fois par une capacité à convaincre, c’est le
même cas pour le débat (04), nous citons comme exemple :
E(04) : « Je suis contre cette caricature parce que ils doivent accepter le
Coran et Mohamed ». 67 Annexe (02)
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
84
E(05) : « Je suis contre les caricatures qui insultent notre religion et
comme nous respecte les autres religions, Charlie Hebdo et tout et tout le
monde doit respecter, il faut respecter notre religion et notre prophète»
[Débat (03)]68.
E(02) : « X, s’il vous plaît, on doit respecter les points de vue, les
arguments de l’autre et on ne peut pas utiliser la force et la violence pour
défendre ou trouver des solutions à leurs problèmes. »
E(14) : « Ils ont allé trop loin en se moquent de notre prophète Mohamed
‘Que le salut soit sur lui’, mais, ils n’ont pas le droit pour faire ça. (…) »
[Débat (04)]69.
Les élèves lors de ces débats et pour enrichir leurs argumentations, ils ont
essayé d’utiliser des idées différentes afin que l’argumentation se caractérise par
une richesse et variété tels que : l’idée de respecter les autres, l’action d’utiliser
la force pour résoudre des problèmes.
Ainsi que, les débatteurs ont tenté de convaincre l’auditoire en utilisant des
procédés argumentatifs tels que : la cause « parce que », l’opposition « mais »,
le but « pour » … et des modalisateurs : les verbes d’opinion « affirmer »,
« penser », …
Nous avons remarqué que les élèves qui ont bien compris les cours des
points de langue70, ont réussi à utiliser d’une façon adéquate les connecteurs
logique, la modalisation, les arguments et les exemples. Ils ont pu les réinvestir.
Alors que, les autres élèves qui avaient des difficultés pour s’exprimer en
FLE ne sont visiblement pas avoués à user les acquisitions apprises en classe.
Le nombre des arguments : 68ANNEXE 169 IDM70 ANNEXE 2
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
85
Observation et commentaire :
Tableau 10 :
ClasseNombre des arguments
Bonne Moyenne Médiocre
(01) - + -
(02) - - +
(03) - + -
(04) - + -
Tableau 11 : Nombre des arguments
Débat Nombre des arguments PourcentageNombre totale des
arguments
(01) 04 20 %
20(02) / /
(03) 04 20 %
(04) 14 60 %
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
86
Histogramme 05 :
Les résultats montrent que le nombre des arguments est moyen dans les
trois débats (01), (03) et (04). Dans ces trois cas les élèves ont fait appel à série
d’arguments pour convaincre l’auditoire.
Nous trouvons que le nombre total des arguments est 20 arguments. En
effet, 14 c’est le nombre des arguments utilisé par les élèves du débat (04) avec
un pourcentage de 20 % et 4 est le nombre des arguments utilisé dans le débat
(01) et (03) avec un pourcentage de 20 % pour chaque débat.
Tandis que, dans le débat (02), ont juste des interventions des élèves et de
l’enseignante.
En ce qui concerne les types d’arguments utilisés nous constatons que les
apprenants ont enrichi leurs argumentations par des arguments d’autorité, ils ont
utilisé des arguments au Coran et du Hadith par exemple :
040
0414
Nombre des arguments
Débat [01]
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
87
E(02) : « (…) بِالْحَقِّ﴾﴿وَلَا تَقْتُلُوا النَّفْسَ الَّتِي حَرَّمَ اللَّھُ إِلَّا صدق االله العظیم ».
E(01) : « C’est pas une solution parce que Ali Ben Abi-Taleb a dit الخیر ) :
(بالخیر والبادي أكرم والشر بالشر والبادي أظلم » [Débat (04)]71.
Ainsi que, des arguments de communauté, qui l’ont utilisé afin de sensibiliser
l’adversaire par ses différents valeurs tels que : « Les valeurs d’humanité de
respect, de liberté, de diversité, égalité, de rêve ».
Par exemple :
E(06) : « L’argent, d’abord, je défends les jeunes ne pensent qu’à l’argent
Mat - : parce que l’argent c’est le moyen de l’avenir, très important pour
commencer la vie de l’homme, pour acheter beaucoup de choses : enfin
l’argent c’est tout» [Débat (01)]72.
La valeur exprimée dans cette phrase c’est : Le rêve.
E(02) : « Les valeurs de l’humanité, et de permission, les frères, l’égalité
et la dignité où c’est valeurs dans votre point de vue ? »
E(02) : « Non, non, El-Djihad ce n’est pas comme ça avec ses arguments
vous ne respectez pas la liberté de la presse » [Débat (04)]73.
E(01) : « nous somme contre les caricatures de Charlie Hebdo parce
qu’ils touchent notre religion » [Débat (03)]74.
E(05) : « (…) mais il faut respecter les dignités, fraternité, les droits des
autres » [Débat (04)]75.
Aussi, les apprenants ont appliqué des arguments de cadrage et d’analogie, tel
que :
71 Annexe 172 IDM73 IDM74 IDM75 IDM
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
88
E(01) : « Le mot Islam en arabe c’est-à-dire la paix, la soumission»
[Débat (04)]76. [Argument de cadrage] il a donné une définition à l’Islam.
E(09) : « Je suis pour l’argent et les argents très important dans notre vie
car avec l’argent on peut acheter des trucs qu’on veut (…)» [Débat
(01)]77.
Il a valorisé l’importance de l’argent.
L’utilisation de connecteurs logique et de la modalisation :
Observation et commentaire :
Tableau 12 : des connecteurs logiques
Classe
L’élève arrive à utiliser de connecteurs logique
Oui Non
(01) X
(02) X
(03) X
(04) X
76 Idm77 Idm
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
89
Tableau 13 : Des modalisateurs
ClasseL’utilisation des modalisateur
Oui Non
(01) X
(02) X
(03) X
(04) X
Tableau 14 : nombre des connecteurs logiques
DébatNombre des connecteurs
logiquesPourcentage Nombre totale
(01) 33 31.42 %
105(02) / /
(03) 33 31.42 %
(04) 39 37.16 %
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
90
Tableau 15 : nombre des modalisateurs
DébatNombre des
modalisateursPourcentage Nombre totale
(01) 19 33.92 %
56(02) / /
(03) 30 53.58 %
(04) 7 12.50 %
Histogramme 06 :
33
033
39
Les connecteurs logiques
Débat [01]
Débat [02]
Débat [03]
Débat [04]
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
91
Histogramme 07 :
Nous remarquons dans les tableaux et les représentations ci-dessus que les
élèves apprennent à mettre de l’ordre dans leurs idées, leurs façons de penser en
utilisant les connecteurs logiques et les modalisateurs afin de donner des
arguments valables et convaincants.
Nous notons que les liens logiques sont présents dans le débat (01)
et(3) avec un pourcentage de 44% et dans le débat (04) est 52%. Nous citons que
les connecteurs utilisés par les élèves sont presque les mêmes et ils reviennent à
chaque fois tels que : « parce que, car » qui expriment la cause
« Mais, par contre » ils expriment le rapport l’opposition.
«Pour» un connecteur logique le but. Par exemple :
E(02) : « Si l’homme utilise la force on ne peut par trouver des solutions
de notre problème par contre la discussion et le dialogue ».
E(04) : le nom islam en arabe c’est-à- dire la paix, la soumission, par quoi
vous expliquez ça ? »
19
030
07
Les modalisateurs
Débat [01]Débat [02]Débat [03]Débat [04]
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
92
E(15) : « Pour ça, je suis contre l’attaque de Charlie Hebdo parce que mon
prophète Mohamed que ‘le salut soi sur lui‘ traite les gens pour, ou d’une bonne
manière. »
E(15) : « Ensuite, pour : défendre à leur religion, il doit utilise le dialogue qui
vient pour »
E(03) : « Andek El Hak ‘’notre prophète est le seul et le meilleur pour les
caractères de l’humanité le mois, pour cette magazine, il n’y a pas ces
caractères (…) » (Débat (04))78
E8 : « Je suis contre ça, car on peut pas acheter des bonheurs et on peut pas
acheter la santé, et le plus important peut être éduqué avec l’argent »
E10 : « Oui, je ne pense qu’à l’argent parce que il est très important dans la vie
‘’’ je suis pour les gens qui ne pensent qui à d’argent parce que l’argent très
important dans la vie de l’homme. Ensuit avec l’argent on peut acheter les
médicament de l’homme.(…)
E3 : « Je suis contre les caricatures de Charlie Hebdo parce pu’ ils touchent
notre religion ».
E13 : « Je n’accepte pas ces caricature parce que qu’ils touchent notre religion
et tradition »
« ensuit, D’abord, mois, pour, parce que, car mois, par contre, comme… »
sont des liens logiques qui permettent d’articuler les paragraphe et les phrases.
De plus, nous remarquons que les modalisateurs, sont présents chez
78 ANNEXE 1
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
93
Les élèves du débat (01) 33,92% et53.57 % du débat (03) et 12.5 % du débat
(04) tels que : les verbes d’opinion « penser » « affirmer » les types de
modalités appréciatives affective : ‘’ je suis contre ‘’ ‘’ a mon avis.
Par exemple : E01 : « je pense que les jeunes d’aujourd’hui ont besoin d’argent
(…) ».
E12 : « j’affirme que l’argent c’est un moyen très important pour la vie des de
tout les personnes.
Par exemple :
E01 : « les parents ont besoin d’argent pour leurs familles, pour leurs enfants /
c’est pour ça l’argent est très important dans la vie// »
E8 : « je suis contre ça car on peut pas acheter des bonheurs et on peut pas
acheter la santé , et le plus important peut être éduquer avec l’argent ».
E(23) : « je crois que Charlie Hebdo parle des les / islamiste comme des
terroriste, et il insulte le coran et notre prophète, c’est pour ça nous sommes
contre cette caricature .
E(27) : « Amon avis / je suis contre cette caricature parce qu’il faut accepter
mon religion et nos tradition et notre prophète MOHAMED. »[débat(03) ]
E(03) « Andek EL Hak, tu as raison notre prophète set le seul et le meilleur
exemple pour les caractères de l’humanité (….) ».
E05 : « il est vrai que l’islam insiste à la paix mais notre prophète MOHAMED
est le - : de c’est religion et c’est pour ça il faut défendre les caractères
humaniste »
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
94
E13 : Pour nous, nous sommes et sans aucun doute pour les attaques de ce
groupes pour de diverse raison d’abord, parce que CHARLIE HEBDO attaque
les principes religieuses des musulmans avec cette caricature »[ débat(04) ]
Les débateurs ont arrivé à utiliser des modalisateurs pour exprimer leurs
jugements, ou donner leurs opinions sur le thème.
À partir de ces résultats nous notons que malgré leurs difficultés à formuler une
phrase correcte mais ils ont pu réinvestir ce qu’ils ont déjà acquis pendant les
cours précédents79.
À l’opposé des débats précédents, les élèves des débats(02) n’arrivent pas à
utiliser ni des procédés argumentatifs ni des modalisateurs, les apprenants de
cette classe ont seulement répondu aux questions de leurs enseignante qui a
essayé de les aider à parler, à s’exprimer en leurs posant un ensemble de
questions pour les inciter à parler.
79 ANNEXE(2)
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
95
Attitude argumentatif :
Observation et commentaire :
Tableau 16:
Classe
Attitude argumentative
Justifier son
point de vue
Réfuter une
argumentation adverse
Reconnaitre une
argumentation adverse
(01) + - -
(02) + - -
(03) + - -
(04) + + +
Tableau 17: De pourcentage de l’attitude argumentative
Débat
Pourcentage
Justifier son
point de vue
Réfuter une
argumentation
adverse
Reconnaitre une
argumentation adverse
(01) 61.53% 0% 0%
(02) 0% 0% 0%
(03) 74.04% 0% 0%
(04) 80% 8% 8%
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
96
Histogramme 08:
Nous avons observé que les élèves pendant le débat (01) ont justifié leurs
points de vue en donnant des arguments pour convaincre l’autre avec un
pourcentage de (61.53) mais ils n’ont pas réfuté aucune argumentation ni
reconnaitre une argumentation adverse, ils ont juste intervenu pour donner leurs
positions concernant le thème de l’argent. Par exemple :
E(15) : « Je suis contre l’argent parce que les jeunes marchent à la
délinquance X et l’argent ne donnait pas le XXX »
E(9) : « je suis pour l’argent et les argents très important dans notre vie car
avec l’argent on peut acheter des trucs qu’on veut, l’argent on - : l’argent elle
donne chikha m kmeltech »
E(10) : « oui, je pense qui l’argent parce que il est très important dans la
vie » (Débat(01))80
80 Annexe 1
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Débat (01) Débat (02) Débat (03) débat (04)
Autre
Reconnaitre une argumentation
Réfuter une argumentation
Justifier son point de vue
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
97
Nous avons remarqué qu’il n’y a pas une argumentation dans le débat (02), il
y a seulement des interventions, ce qui signifie que les élèves n’ont pas arrivé ni
à justifier leurs opinions, ni à réfuter le point de vue de l’autre et ni à accepter
une argumentation adverse.
Nous avons observé que les élèves de la classe (03) ont aussi justifié leurs
positions sur le sujet du débat avec un pourcentage de 74.04% parce qu’ils ont
été influencés par les caricatures. Tels que :
E(27) : « Amon avis / je suis contre cette caricature parce que il faut
accepter mon religion et nos traditions et notre prophète Mohamed. »
E(20) : « je suis contre les caricatures X de Charlie Hebdo parce que elle ne
respecte pas l’Islam »
E(18) : « Charlie Hebdo a dépassé les limites / c’est pour ça je suis contre ces
gens » (Débat (03))81
Tandis que c’est dans la classe (04) ou nous avons trouvé les trois attitudes
argumentatives, 80% des élèves ont justifié leurs points de vue, 8% ont réfuté
une argumentation et 8% ont accepté le point de vue de l’autre. Tels que :
E(15) :« Je suis contre l’attaque de Charlie Hebdo parce que mon Prophète
Mohamed que le salut soit sur lui qui traite les gens pour / une bonne manière »
(débat (04))82
L’élève a justifié son point de vue.
81 ANNEXE1
82 IDM
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
98
E(02) :« nous somme contre à plusieurs arguments. D’abord, notre religion
est le Islam, il est contre le tuerie et les actions qui utilise la force et la violence.
Mon Dieu dit : « ولا تقتلوا النفس التي حرم االله إلا بالحق ».
E(01) : « il a dit بالحق, ce gens il n’a pas le droit pour se moquer de notre
prophète ».
L’élève(01) a réfuté le point de vue de l’élève (02).
E(03) : « tu as raison notre prophète est le seul et le meilleur exemple pour
les caractères de l’humanité(…) »
E (11) : « j’accepte le point de vie, (…) »
Les élèves E(01) et E(11) ont accepté l’avis de l’autre.
Nous constatons que certains élèves à travers le débat ont arrivé quand même
à exprimer ce qu’ils pensent et d’autres ont essayé de donner leurs avis mais ils
n’ont pas arrivé à construire des idées et même ils n’ont pas compris comment
se déroule le débat.
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
99
3. La synthèse :
Tout ce chapitre a donc cherché tout d’abord à justifier le rôle du débat dans
le développement de la compétence communicative chez les apprenants en
classe de deuxième année secondaire.
D’après notre analyse, nous avons observé que le débat est caractérisé par une
conversation entre les élèves.
Les échanges se manifestent par le dialogue dans certaines séquences et par
les interventions dans d’autres.
Pendant le déroulement du débat, nous avons remarqué que ce dernier est un
moyen qui aide les apprenants d’apprendre à écouter l’autre et en même temps à
apprendre la parole à un moment donné à condition qu’ils respectent les autres
c'est-à-dire qu’ils ne doivent pas parler d’une manière anarchique.
Ainsi, nous avons constaté que les élèves interviennent mieux si la disposition
de la classe était différente du celle traditionnel parce qu’elle crée une ambiance
motivante lors du cours.
Ensuite, le choix du thème de débat est primordial en ce qui concerne la
motivation des élèves. Nous montrons comme exemple la classe (02), ou cette
classe est une classe de lettre et philosophie mais le thème choisi appartient au
domaine de la science « le Nucléaire ». En effet, le sujet était démotivé pour la
plus part de la classe.
De ce fait, le thème choisi par l’enseignant joue un rôle important dans les
motivations des élèves. Donc, le sujet qui semble concernant à toute la classe ou
bien il est proche aux préoccupations des apprenants, ce qui leurs facilite la
mobilisation des arguments qui se trouvent dans le stock de leurs expériences ou
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
100
bien, des sujets qui portent sur une question d’actualité parce que si les
débatteurs y participent volontairement, le déroulement du débat se passe d’une
manière enthousiaste.
En outre, l’action de favoriser la prise de position des débatteurs est un moyen
pour les permettre de se réfuter réciproquement.
Par ailleurs, nous notons qu’il y a certains élèves n’ont pas parlé pour des
raisons différentes tels que la timidité, la paresse et la peur de faire des fautes.
De même, ils ne veulent pas participer à cette activité.
De plus, nous avons constaté que l’image est un support pédagogique qui a
aidé les débatteurs à trouver des arguments et pour illustrer leurs énoncés.
D’après l’analyse des enregistrements et les résultats obtenus, nous pouvons
dire que le débat est une activité qui favorise les échange oraux entre les élèves
en salle de classe, il leurs permet de s’exprimer oralement et il les encourage à
parler avec autrui en langue étrangère. Toutefois, nous avons observé que les
apprenants ne peuvent interagir à n’importe quel sujet, le thème est très
important pour les inciter à prendre la parole dans la classe parce que si le sujet
était inaccessible pour eux et difficile à l’interpréter, ils n’interagissent pas
pendant le débat, c’est le cas du débat (02). De plus, nous remarquons que dans
un débat des nombreuses affirmations sont des points de vue, des opinions,
cette activité aide les apprenants à mieux différencier arguments et exemples,
qui les emploient afin de convaincre leurs adversaires, ainsi, ils utilisent des
procédés argumentatifs pour articuler leurs énoncés. Donc, le débat leurs permet
de mieux approfondir et maîtriser les capacités argumentatives.
De ce fait, nous pouvons confirmer notre première, deuxième et troisième
hypothèse formulée dans l’introduction générale. Néanmoins, il reste pour nous
de confirmer ou d’invalider notre quatrième hypothèse parce que les interactions
Chapitre II Analyse et Interprétation des données
101
entre les élèves se diffèrent d’un débat à un autre. En fait, l’enseignement
explicite du débat contribue largement au développement de la compétence
communicative des élèves de deuxième année secondaire. Grâce au protocole
expérimental mis en place lors le stage que nous avons fait, nous avons constaté
que le débat constitue un excellent outil d’apprentissage de la communication
orale et de l’argumentation orale parce qu’il motive les interactions verbales des
élèves et leurs procure une sensation très agréable.
De même, la diversité des débats accomplis pendant l’expression orale par les
apprenants a fait apparaître leur capacité à s’exprimer librement et à argumenter
en utilisant les procédés argumentatifs. En fin, le débat se révèle un outil
indispensable et adéquat pour l’apprentissage de la communication orale.
La conclusion
générale
Conclusion générale
103
L’oral dans l’enseignement/ apprentissage des langues est un thème
complexe parce qu’il exige une maîtrise parfaite de plusieurs notions relatives à
ce sujet.
Dans les établissements scolaires où l’oral est omniprésent, nous observons
qu’il est devenu l’objectif principal surtout en classe du français langue
étrangère. Contrairement à l’ancien programme, le nouveau système éducatif
met l’accent sur l’activité de l’oral.
Tandis que, la pratique de l’oral signifie que la personne est entrain de
communiquer et d’intervenir avec autrui.
Dans le cadre de l’Enseignement /Apprentissage des langues étrangères,
l’école c’est l’endroit idéale pour apprendre à bien parler la langue Française
surtout en Algérie ou cette langue est considérée comme une langue étrangère.
En effet, il y a des apprenants qui trouvent que le Français est plus facile à
apprendre par contre d’autre non, il y en a certains élèves trouvent des difficultés
surtout au niveau de l’oral. Cela est causé par plusieurs raisons qui entrent en
jeux tels : la communauté linguistique, le milieu familial etc. Le rôle de
l’enseignant est d’intégrer les élèves à différentes situations de communication
pour permettre à l’apprenant d’acquérir non seulement une compétence
communicative mais aussi une compétence argumentative. Donc, il est très
important de ne pas ignorer la notion d’argumentation. En outre, dans la classe
de langue, elle est parfois considérée comme un moteur d’échange pour les
élèves.
Conclusion générale
104
Dans notre modeste travail, nos avons tenté de montrer que le débat en tant
qu’une activité a permis aux apprenants de progresser tant dans la
communication orale que dans l’emploi des procédés argumentatifs.
Il est donc clair qu’en 2AS le débat argumenté constitue un espace de
dialogue, de conversation, de communication, d’interaction et d’échange
d’opinion où l’un respecte l’autre. Nous terminerons ce projet de mémoire en
proposant une nouvelle piste de réflexion en lien directe avec notre mémoire :
Est-ce que cette activité langagière suffit pour développer une compétence
argumentative et faciliter l’apprentissage d’une argumentation écrite, tout au
long de l’année scolaire ?
Références et
bibliographie
Bibliographie
Ouvrage :
[01] Chritien, Boix. Argumentation, Manipulation, Persuasion. L’Harmattan,
2007.p24
[02] C. Kerbrat,. Orecchioni. LES INTERACTIONS VERBALES. Tomes 2 et
3, Armand Colin, p131.
[03] Corinne. Gobin, Roser.Cussó . Du discours politique au discours expert.
ENS Editions, 2008. P 135.
[04] C. Plantin, L’argumentation. Que sais-je ? Paris : Presses Universitaires de
France, 2005.p4
[05] DE CASTERA, F. et B. L’argumentation au lycée. Paris : Ellipses, 2001
[06] - Francine ; Cicurel . Discours d'enseignement et discours médiatiques.
Pour une recherche de la didacticité, Presses Sorbonne Nouvelle, « Les Carnets
du Cediscor », 1995.
[07] - Joe, Sheils. La communication dans la classe de langue, Apprentissage et
enseignement des langues vivantes aux fins de communication. Conseil de
l’Europe, 1993.
[08] - R. Vion., La communication verbale, Hachette – Supérieure, 1992, p. 138
[09] - L’éducation pour le développement durable. Ouvrage de référence. Paris,
UNESCO.2012, 53p.
[10] - P Charaudeau. et D Maingueneau. Dictionnaire d'analyse de discours.
Seuil, 2002.
[11] - Philippe, Breton. L’argumentation dans la communication. Paris : la
découverte, 2005. P 42-43
Dictionnaires :
[1]Le petit Larousse Illustré 2000
[2]Le dictionnaire de didactique du Français Langue Etrangère et seconde.
Revues :
R, Vion,« L’analyse des interactions verbales », Les Carnets du Cediscor [En
ligne], 4 | 1996, mis en ligne le 21 juillet 2009, consulté le 05 avril 2015. URL :
http://cediscor.revues.org/349Spécial francophonie 2013/2014.Université de
Federal de Pernambuco .1999
Mémoires et thèse :
[1] ALI, KARTOUT. La place de la place da la phonétique dans
l’enseignement/apprentissage de l’oral en Algérie : Cas d’une classe de FLE de
la 3éme année primaire. Université Abderrahmane Mira , Bejaia.2009.page10
Le petit Larousse illustré. 2000.
[2] Charlotte , Janerdahl. La compétence communicative, à quoi ça sert ?
Interprétation et mise en pratique de la notion dans l’enseignement des langues
vivantes en Suède. Université de Göteborg. 2008.
[3] Henriksen, Turid. Savoir-apprendre dans la Promotion de la Connaissance.
Université I OSLO, 2008.
[4] Najet, BOUCHRIBA, Les pratiques communicatives pour l'amélioration de
l'oral en classe de FLE. (Cas des élèves de 4eme année primaire),2008
[5] Nadjet, Yazid,. L’interaction verbale et la communication orale dans les
classes de langue. Cas de la 1ère année secondaire. Université d’Oran , 2011.
[6] Sabrina. Bouaziz . Analyse praxématique des stratégies argumentatives dans
le débat de l'entre-deux tours de l'élèction présidentielle français de 2012.
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. 2013. p 38
[7] Rasanen Jesse. Le traitement de la compétence communicative dans les
exercices de la série de manuels de FLE. Université de Tampere. 2012.
Sitographie
[1] http://www.cahiers-pedagogiques.com/No400-Oser-l-oral
[2] http://www.cahiers-pedagogiques.com/Pourquoi-debattre-en-classe
[3] http://cediscor.revues.org/443 .
[4]www.commelair.ca/Fcde/Coprede.htm
[18] http://louis-marchand.fr/communication-et-ecoute/
[19]http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-
8368_1998_num_117_1_6241
[20]http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-
8368_1986_num_70_1_6368
[21]http://zonelitteraire.e-monsite.com/pages/lexique/les-modalisateurs.html
[22].
ANNEXES
ANNEXE 1
LES ENREGISTREMENTS
Enregistrement 1 :
P: ‘les jeunes ne pensent qu’à l’argent’ Etes –vous d’accord ?
Moi, je suis pour, l’argent important dans notre vie car avec l’argent ont peut
acheter des trucs qu’on veut et on peut vivre une belle vie, mais d’une autre
façon l’argent n’est pas tout par exemple : on peut pas acheter la tendresse des
mamans avec l’argent ?
E1 : je suis contre les jeunes qui ne pensent qu’ à l’argent par ce que l’argent
n’est tout par contre l’éducation
///
EEE
P : allez-y
E2 : les jeunes - : ne pens- : ne pensent ne pensent que l’argent êtes vous
d’accord ? est un important dans notre vie ,on peut acheter du trucs de plusieurs
trucs très importantes comme des médicaments pour protéger notre corps contre
les maladies et pour acheter des vêtements pour les froids de l’hivers et pour
manger mazal makmaltch.
E3 : moi je suis contre l’argent par ce que l’argent
///
E4 : je pense que les jeunes aiment l’argent surtout à cette temps, il voir le
matériels par plus, ensuit, les jeunes voir ça est un grand problème depuis
beaucoup d’argent l’être de la vie des hommes et arrête ça vie, enfin, l’argent
ne sont pas tout la vie
/
P : quelqu’un d’autre
///
E5 : « les jeunes ne pensent qu’à l’argent, êtes-vous d’accord ? » oui je suis
P : normalement vous ne lisez pas la question
E5 : :- qui je pense pour par les jeunes ne pensent l’argent elle donne la vie
heureuse dans la vie, par ce que l’argents très important dans la vie, il pour
acheter ton- :tous les trucs et les objets dans la vie.
E6 :l’argent d’abord je défends : les jeunes ne pansent qu’à l’argent mate par ce
que l’argent c’est le moyen de l’avenir et très important pour commencer la vie
de l’homme pour acheter beaucoup de de chose, enfin l’argent c’est tout
///
E7 : je suis pour davender les jeunes ni ne pensent qu’- : qu’à donner qu’ l’argent
par ce que important dans notre vie.
E8 : je suis courte ça car en peut pas acheter des bonheurs et on peut pas acheter
la santé et le plus important peut être éduquer avec l’argent
///
E9 : je suis pour l’argent est les argents très important dans notre vie car avec
l’argent on peut acheter des trucs qu’on veut l’argent on l’argent elle donné
achikha mkmltch
///
E10 : oui je ne pense qui l’argent par ce que il est très important dans la vie
///
Je suis pour les gens qui ne pensent qu’à, l’argent par ce que l’argent très
important dans la vie de l’homme, ensuit avec l’argent on peut achetant les
médicaments de l’homme pour nous femme qui est acheté de vêtement bark .
E11 : je suis contre l’argent par ce que les jeunes marché à la délinquance et X
l’argent ne donnait pas l XXX
E12 : l’affirme qui l’argent c’est un moyen très important pour la vie des de tout
les personnes par exemple : les parents besoin l’argent pour leurs familles pour
leurs enfants / c’est pour ça l’argent est très important dans la vie.
//
E13 : oui mais n’est pas trop dans le temps par ce que, notre sociale n’est pas un
société d- : notre société est un société d’argent parc- :le riche vue les heureuse
et les pauvre morte à une malheureux vie
/
E14 : je suis avec cette idée par ce que dans notre jours l’argent c’est un objet
important pour avoir une vie compli / donc les jeunes ont besoin de l’argent
EEE
E15 : les jeunes pensent qu’à l’argent je suis pour parce que c’est normal qui une
ville soit pri tout pour gagner l’argent parce que l’argent c’est l’avenir pour les
jeunes pour acheter des véhicules et quelque chose d’autre et les affaires de
l’écoles.
//
E16 : XXX c’est pour ça / je pense que les jeunes d’aujourd’hui ont besoin
d’argent pour pour X c’est pour ça l’argent XXX
EEE
E17 : je suis contre l’argent parce que l’argent ce n’est pas un outile pour vivre la
jeunesse avec une bien routine et quand je dit les jeunes, je demande je démarrer
je demeure et de tracer une ligne rouge sur les objets qui détruire les idées des
jeunes car l’argent ne peuvent pas acheter l’information ne peuvent pas donner
un poste de travail :- un un res - : respon - : responsabilité à mon caractère
///
E18 : XXX parce que l’argent XXX EEE et la vie des hommes XXX la
délinquance XXX
///
E19 : je suis pour l’argent c’est un moyen de x dans notre vie quotidien parce que
avec l’argent on peut acheter quelque chose makmltch
///
P : Quelqu’un d’autre ?
///
P: donc les jeunes d’aujourd’hui sont toujours ou bien préfère toujours de
s’habiller en vêtements de mode, don, ils ont besoin d’argent d’accord ? Par
exemple un jeune qui pense à voyager à une ville développer qui veut voyager
par exemple en Europe, il a besoin d’argent
EEE : oui
P : il a besoin beaucoup d’argent/mais est-ce-que l’argent fait le bonheur ?
EEE : oui, non.
E20 : xxx qui vivent avec sa famille/pour quoi pas ne faire le x /argument
d’analyse.
P : on trouve des gens qui son millionnaire. Mais ne sont pas heureux mais on
trouve quelqu’un qui est pauvre d’accord mais il est très heureux, il vit en paix.
//
EEE
E21 : ne pensent qu’à l’argent par ce que il besoin beaucoup des affaires dans
l’école et hors l’école car x ne peut pas acheter rein.
Enregistrement 2 :
P: Que pensez vous du Nucléaire ?
P : quel sont ces avantages ?
P : xxx
E1 : diminuer la polition
P : ça c’est un avantage
E2 : madame réduire le gaz, à effet en serre
P : qu’est ce qu’il peut faire ?
Quels sont les autres avantages ?
E3 : rejet de co2
P : c’est-à- dire ? Il réduit le co2
P : A quoi serre le Nucléaire ? Qu’est ce qu’on peut faire avec ?/
Quels sont les avantages que nous ?
Avons déjà vu ? Allez-y
/
Quels sont les avantages du nu ?
///
Qu’est ce qu’on perte faire avec le Nucléaire ?
///
(Silènes) on n’a pas parlé du Nucléaire ?
On a pas parlé des médicaments ?
E4 : XXX on on fabrique des médicaments
P : Quoi encore ? Qu’est ce qu’on peut faire avec le Nucléaire ? Faites une
phrase
P : on peut l’utiliser à l’hôpital par exemple. Qu’est ce qu’on peut faire ? si non
dans les cliniques c‘est … ? Quels sont ces moyens ?
E5 : les appareils
P : quels appareils
E5 : les radio- : /<
P : les radios nous aide aussi à diagnostiquer les maladies à l’aide des radios.
Encore >
///
P : Ben, Maintenant. Quels sont les inconvénients du Nucléaire ? le Nucléaire
n’est pas bon pourquoi ?
E6 : Marchandage de co2 <
P : Marchandage de co2 >
E6 : oui
P : quoi encore ? > c’est dans certains pays dans les pays industriels encore ?
E7 : pour fabriquer les bombes at- : les bombes atomiques.
P : voila, les bombes atomiques donc on fabrique les bombes qu’on appelle
aussi des bombes nucléaire. Quoi encore , Quels sont les autres inconvénients ?
//
Qu’est ce que sa criée entre les pays
/
EEE : la guerre
P : la guerre sa crie la guerre.
Est-ce que touts les pays ont le N ?
EEE : non.
P : non !
E8 : les pays qui riches
P : les pays qui riches !
Il y a certains pays pauvres qui ont le N ?les quelles ? N ih andna shwiya
Egypte
P : Egypte
E9 : ih andhoum
P : dite plus tout, l’Inde !/ la Pakistan , Iran ,ne sont pas des pays industrielle
mais qui ont le N d’accord !
EEE : oui.
Enregistrement 3 :
P : «ici ils ont écrit que le coran c’est la merde, qu’est ce qu’il prend ce vieux la barbu ? Qu’est ce qu’il prend dans sa main le.. ? »
EEE : le coran
P : très bien le coran. Donc ici il y a des / des X. Donc il y a dit : « ça n’arrête pas les balles ici. » ce sont des balles ici d’accord ? Donc, allez-y. maintenant que pensez vous de ces caricature de Charlie Hebdo ?
E2 : « nous somme contre les caricatures de Charlie Hebdo parce qu’ils touchent notre religion. »
E3 : « je suis contre cette caricature / qui touche notre religion. »
//
P : allez-y
//
E4 : « je suis contre les caricature de Charlie Hebdo parce elles touchent notre religion »
//
P : « surement je suis contre cette activité, l’Islam est mon religion, Mohamed est mon prophète, ils obligé de l’accepte »
///
P : « qui veut intervenir ? »
E5 : « je suis contre cette caricature parce que accepter le Coran, l’Islam et Mohamed »
//
E6 : « je suis contre cette caricature puisqu’ils touchent notre religion, je suis contre cette idée parce que toute ces caricature touchent notre pays et ils touchent Mohamed et l’Islam »
E7 : « je suis contre les caricature parce qu’elles attaquent notre religion et insultent notre prophète et comme nous respecte les autres religions Charlie Hebdo et tout le monde faut respecter notre religion.
//
E8 : « je suis contre cette caricature parce que si on n’accepte pas le Coran, ils touchent notre tradition et ….kifeh ngoulou el Akhlak ?
//
E9 : « je suis cent pour cent contre cette caricature parce que mon religion X el Islam et j’aime vraiment mon prophète Mohamed
//
E10 : je suis contre cette caricature parce que el Islam n’accepte pas cette geste.
E11 : je suis contre cette caricature parce que tout simplement El Islam c’est mon religion
E12 : je suis contre cette idée caricature car il est très à notre religion car il touche le Coran et le Islam
P : donnez des arguments pour expliquer votre point de vue
E13 : « je n’accepte pas ces caricatures parce qu’ils touchent notre religion et tradition.
P : que pensez vous ?
E14 : je suis contre cette caricature parce que j’aime mon religion et j’aime Mohamed et je suis musulmane
P : qui veut parler ?
E 15 : « je n’accepte pas de parler comme à l’Islam, il faut respecter l’autre d’accord ? > »
//
E16 : « je suis contre cette caricature parce que elle n’accepte pas le région de l’Islam en plus de ça le Coran quelque chose sacré »
//
E17 : « je suis contre cette caricature parce que l’Islam n’accepte pas cette shi -: »
E18 : « Charlie Hebdo a dépassé les limites / c’est pour ça je suis contre ces gens »
E19 : « suis contre cette caricature qui touche notre religion et qui touche notre patrimoine parce qu’e le Coran est le plan de travail de tout les muslims il donnait beaucoup de conseil pour vivre heureux et pour atteindre notre but »
EEE
////
E20 : « je suis contre les caricature de Charlie Hebdo puisque / elle ne respecte pas le Islam »
E21 : « je suis contre avec cette caricature parce il touche Mohamed et le Islam »
E22 : « je suis contre cette caricature parce que il touche Mohamed et le muslim dans tout le monde »
E23 : « je crois que Charlie Hebdo parle des les / Islamiste comme des terroriste et il insulte le Coran et notre prophète, c’est pour ça nous somme contre cette caricature »
E24 : « je suis contre cette caricature je suis vraiment fidèle des mon religion Islam et j’aime vraiment Mohamed. »
E25 : « je suis contre le magazine de Charlie Hebdo XXX
E26 : « je suis contre cette caricature parce que il touche notre religion et c’est une grande X il faut qu’on battre ce gens qu’il veut touche Mohamed et el Islam.
E22 : « je suis surement contre cette caricature et on doit arrêter ces gens
E26 :« je suis fière d’être mouslim et j’aime pas les caricatures car il touche la religion de nous et il touche le Coran je veux annuler cette faute de mouvement donc je suis contre cette idée >
E27 : « a mon avis / je suis contre cette caricature parce que il faut accepter notre religion et nos traditions et notre prophète Mohamed et XXX »
//
E15 « je suis contre les caricatures de Charlie Hebdo c’est un insulte de notre religion l’Islam qui est le premier qui annonce le respecte aux autres religions qui annonce le respect des autres religions et ses prophète, Mohamed est plus grand de ça vous n’avez pas le droit de toucher notre croyance> »
EEE
E13 « je suis contre cette caricature parce que elle donnait a X Mohamed des mauvaise objectifs qui ne respecte pas les personne Islamic et l’Islam en générale »
EEE
E8 « je suis contre cette caricature parce que le Coran est mon religion et Mohamed et mon prophète >
E7 : « je suis contre cette idée parce qu’elle touche une religion ancienne c’est l’Islam et notre prophète Mohamed c’est pour ça obliger à nous de protéger notre religion et de prouver aux chrétien que nous somme pas des terroristes. »
E4 : « je suis contre bien sur cette caricature car il touche mon religion Islam.
Enregistrement 4 :
E 1 : Nous avons pour les tues des ses gens parce que ce magazine, il menace le
peuple mouslims et touche notre religion ; ce gens, il n’a pas le droit pour se
maquer de notre prophète et ces réactions violentes comme seul qui ont aboutit
à la mort des personnes.
E2 : Nous avons contre à plusieurs arguments s’abord notre religion est le Islam
,il est contre le trié , et le violence , mon dieu dit و لا تقتلوا النفس التي حرم االله إلا ) :
)بالحق صدق االله العظیم )
E1 : il a dit ( بالحق ) ce gens, il n’a pas le droit pour se maquer de notre prophète .
-E2 : si l’homme utilise la force, on ne peut pas trouver des solutions de notre
problème par contre la discussion et le dialogue.
C’est pas un belle solution parce pue ali ben abi taled dit الخیر بالخیر و البادئ اكرم :
و الشر بالشر و البادئ اظلم
E3:les valeurs de l’humanité est les permissions, les frères l’égalité et la dignité
ou c’est valeur dans votre point de vie ?
E3 : andou al hake ; tu as raison notre prophète est ce seul et le meilleur exemple
par les caractères de l’humanité mais, pour cette magazine, il n’y a pas pour ces
caractère, il est ravage Islam
E5: le nom Islam en arabe c'est-à-dire la paix la soumission pourquoi vous
expliquez ça ?>
E1: on a déjà protèger notre religieux par EL djihad …l’islam est défendre el
djihade qui a dit que /et le tu a dit que l’islam et la paix mais pour / défendre
cette religieux, il faut bach njahad
-E 2 : =:non non el djihad le n’est pas comme ça non non - : avec les arguments
vous facez la liberté de la presse
/// EEE :- : ( ) ///
-E 5 : mais les algéris nous somme des musulmons et nous - : vraiment contre
tous que se passe.
E1 : la presse il y a le droit pour, à le droit pour / de liberté les les droit des autre
///
-E 2:avec se arguments vous donnez et définir, expliquez le Islam par des
mauvais choses comme le trie la violence et la force pour que do - : vous donnez
ces définitions Al islam c’est la paix c’est la - : pourquoi tu relie ces la violence
avec le Islam ?>
-E1:< je compris - : mais l’islam il faut de
-E 4: est ce que tu accepte touche ta religion non ?
-E2: écoute moi s’il veut plait / moi ne permit pas de aucun personne de touche
mon religion et mon pays, mais il y a des fautes mon dieu et dit < ……..
> mais ne correcte pas cette action par des violentes ne - : trouve pas des
solution et de ce problème.
-E 1=:par ça tu as encouragé pour - : l’islam c’est ça
E E E
-E 5: est pue tu as contre notre religion ? C’est pas ça, il faut défendre notre
religion --= :
-E2: il y a plusieurs choses et détailles pour trouver des solutions de ces
problèmes
-E 2:il ya plusieurs choses et dètailles pour/trouver des solutions de ces problems
on a la discussion > on a la dialogue ,pourquoi vous utilise la forse> EE
-E6:-x :est une magazin elle a un but ,le but c’est ravage l’islam et effacer tout
les principale de l’islam.
-E2 : x s’il vous plait je doit respect les point de vue les arguments de l’autre et
ne peut pas utiliser la force et la violence pour défondre ou trouve des solutions
à leurs problems .
-E7:Cette phénoméne set une provocation irrespectueuse des droits et des autres
et irresponsable et les destinateurs de charlie hibdo est –il peut étre aller trop
loin on se moquer des prophétes ,ils n’avait assez tenu compte des possibilité de
- :=
-E8:le devoir de respecter les autres
-E2:j’ai aussi trouver les solution en plusieurs choes par >- : / j’utilise la force
et toi et nous ,nous utilise la force ,on peut pas trouver des
solutions>.pourquoi ,on nous utilise la force .c’est contre l’humanite ,c’est
contre mon religion ,non Dieu ne permet pas et - :
-E9: Mon religion xxx c’est pourquoi nous utilisé la violence = :
-E2: pourquoi il ya plusieurs des choses pour /- :
-E5:il est juste xxx dans les années passé dans notre pays pue kifach tgoulou = :
-E 10:il est juste que l’islam insiste à la paix mais notre prophète Mohamed est le
- :de ces religions et c’est pour ca il faut défend les caractère humaniste
-E11: j’accepte le point de vue, je ,j’ - : les autres personnes utilisent les fautes
,mais dans notre cas ne permit pas de trier le personne qui fautif ,si il est correcte
ses valeurs ,corriger ses valeur-peut être il entre le Islam ,peut être il est changer
leurs valeur leur - /
-E 12: le magazine de Charlie Hebdo est mauvais
E 13:le magazine de Charlie Hebdo dessine des abusif caricature pour notre
prophète Mohamed que le ,Salut soit sur lui ,ensuite ,il ya un groupe des
extrémistes qui attaque ce magazin et ont tuér plusieur innocent .
-E 14: El Islam est une réligion qui parle de la relation humaine ,la relation qui
donne un monde développe .
-E 13: pour nous ,nous somme et sans aucan doute pour les attaques de ce groupe
pour de diverse raison Dabord ,parce que Charlie Hebdo attaque les religieuses
des musulmons avec cette caricature .
-E 15: pour ca ,je suis contre l’attaque de Charlie Hebdo parce que mon prophète
Mohamed , que le salut soi sur lui traite les gens pour bonne manière
-E14 : Ensuite ils ont allé trop loins en moquant de notre prophète Mohamed que
le salut soit sur lui. Mais , ils n’ont pas le droit de fais ca.
-E13: D’abord, el islam c’est x construit la base des pays solide.
-E 14: en plus ils provoquent un grand désordre et surtout au niveau du monde
arab Islamic .
-E15: ensuite pour - : défondre à leur religion utilisé le dialogue qui vient pour x.
-E14: « brièvement , nous somme toujours avec notre principes religieuse et ne
pardon jamais cette mauvais faits et cette actions »
-E16: « en plus la solution trouve
ANNEXE 2