N° 7 / SEPTEMBRE 2014

Chrétiens Au Service de la SantéUnion évangélique médicale et paramédicale

LE ROYAUME DE DIEU

EN ACTION

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SOMMAIRE

EDITORIAL 3

LE ROYAUME DE DIEU EN ACTION 4Dr Mary Cotes

Introduction ...............................................5La femme préparant le pain: une image puissante du Royaume de Dieu ................... 5

1. Étendue du Royaume de Dieu ..............6À l'oeuvre partout ......................................... 6Même là où c'est méprisable ....................... 6Au-delà de la vie d'église ............................. 8Dans tous les domaines de la société .......... 8Dans nos échanges quotidiens .................... 9

2. Accessible à tout le monde ...................9Oeuvrer ensemble pour le Royaume .......... 12Ensemble face aux défis de notre siècle .... 12

3. La force du levain ................................13Le piège de la sainteté ............................... 13Quand la bonté se répand .......................... 14Prise de conscience inégale ....................... 14

4. Renoncer à soi-même .........................16La vraie intuition du mystère ...................... 17Suivre et servir ............................................ 17Le véritable renoncement ........................... 18

Suffisant pour tous ..................................19

L’APPEL DE DIEU 20

Fidèle est Celui qui vous appelle .............20Espérer moins que cela ? ........................21

AGENDA 22

3 D S

anté

Editeurs de la publication : UEMP France | CASS Suisse Directeur de publication : Christian Klopfenstein Parution : trimestrielle | dépôt légal | n° ISSN 1956-9157 Imprimeur : IMEAF 26160 La Bégude de Mazenc (France) © Copyright : C.A.S.S. Cressier - SEPTEMBRE 2014

Images et photos utilisées sous licence avec autorisation (123ROYALTYFREE & FOTOSEARCH)IMPR

ESSU

M

EditorialMême si „Le Royaume des cieux ne vient pas de manière à frapper les regards” (Luc 20:17), son action touche et affecte autant les personnes que les endroits où il s'étend. À l’image du levain, dont on ne voit plus trace lorsqu’il est mélangé à la pâte, les fruits de notre engagement ne sont pas forcément visibles et reconnus. Ils n’en gardent pas moins toute leur valeur.En argot, la levure du boulanger est appelée « dynamite » 1). Micro-organisme vivant et naturel, le levain est indispensable à la levée de la pâte. Dans cet élément unicellulaire se trouve une véritable usine au pouvoir de transformation inouï. Malgré l’infime quantité ajoutée à la farine et bien que complètement absorbé par la masse, il permet de donner à la pâte de l’ampleur et du volume, mais aussi de l’homogénéité et de l’élasticité, de la consistance et de la saveur, et même après cuisson, la belle couleur dorée de la croûte. Le levain, petit mot enfoui dans une parabole d’un seul et unique verset, décrit un principe de croissance essentiel dans le Royaume de Dieu. En finalité, personne ne peut s’enorgueillir de ses propres capacités à faire étendre le Royaume. Seule l’action de la vie que Dieu y apporte donnera des fruits, dont plusieurs bénéficieront.

« Si le ferment ne fait lever la pâte, comment est-il ferment ? (…) Ne dis pas, il est

impossible de mouvoir les autres, car si tu es chrétien, il est impossible qu’il ne se passe rien. (…) Il serait aussi contradictoire de dire qu’un chrétien ne puisse être utile à son prochain que

de dénier au soleil la possibilité d’éclairer ».Jean Chrysostome, Docteur de l‘Église

L’autre aspect abordé dans l’article principal est le rôle joué par les femmes. Souvent considérées comme le sexe faible, dans son sens péjoratif, et reléguées au second rôle, elles ont pourtant été mises en valeur par le Christ à plusieurs reprises dans les Evangiles.

Il est intéressant de relever l’importance qu’Il a su accorder à ce qui semblait de moindre valeur, à l’instar du levain qui, dans la Bible, a plutôt une connotation de péché et de corruption. Jésus avait le don de donner aux choses un côté paradoxal, obligeant son auditoire à dépasser son premier raisonnement. Le Royaume de Dieu, c’est aussi cela. Des valeurs qui vont au-delà des convenances, des schémas usuels, des idées préconçues et autres apriori de circonstance. Et le Seigneur nous demande d’entrer dans ces choses pour apporter de réels changements dans les problèmes complexes de notre société, sur nos lieux de soin, auprès des exclus ou des personnes en souffrance, mais avant tout dans notre vie en tant qu’individu.

Et les vérités de ce message s’appliquent autant aux femmes… qu’aux hommes.

1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Levure_de_boulanger

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LE ROYAUME DE DIEU EN ACTION

13:33

INTRODUCTIONEnfouies dans les profondeurs du treizième chapitre de l’Evangile de Matthieu, après les paraboles bien connues du semeur ou celle du bon grain et de l’ivraie, on trouve plusieurs petites paraboles, si courtes que si on n'y prend pas garde, on peut facilement passer à côté. Ma préférée, celle qui me parle et me touche le plus, c’est la parabole du levain. "Le Royaume des cieux, dit Jésus, est sem-blable au levain qu’une femme a pris et mis dans 3 mesures de farine pour faire lever toute la pâte" (Matthieu 13:33).

La femme préparant le pain: une image puissante du Royaume de DieuAu temps de Jésus, le travail qu’accomplissaient les femmes était en grande partie invisible et largement sous-estimé. Ce qu’on considé-rait être le "vrai" travail, c’était de faire des affaires, de fabriquer des outils, d'enseigner, de diriger ou de construire. Ce genre d'activités se déroulait dans la sphère publique, là où les femmes n’avaient pas leur place.

Dans la pensée du monde antique, les femmes appartenaient à la sphère strictement privée. Leur place était au sein du foyer. Bien sûr, à la maison, elles avaient énormément à faire. Selon la Mishna, recueil des lois orales juives datant du second siècle, écrit et com-menté par de nombreux rabbins, la femme était tenue d’accomplir sept types de tâches pour son mari : faire la lessive, préparer les repas, nourrir les enfants, faire les lits, travailler la laine, moudre le grain pour faire de la farine et bien sûr, cuire le pain. Les femmes avaient donc bien du travail, mais leur occupation n’était ni reconnue ni vraiment valorisée. Alors qu’on définissait souvent les hommes par ce qu’ils faisaient ou par leur profession - on sait par exemple que Joseph était charpentier, Matthieu, collecteur d’impôts, Simon, pêcheur - la plupart du temps, les femmes n'étaient pas définies par leurs activités, mais par leurs liens de famille ou l’endroit d’où elles venaient. Ainsi, le texte biblique nous parle de Marie, mère de Joses, et de Marie, provenant de Magdala.

Dès lors, cette parabole se distingue déjà par le fait que Jésus regarde et se réfère à la vie quotidienne de femmes tout à faire ordinaires. Et il voit, dans la maîtrise d’une femme à préparer du pain, une image puissante du Royaume de Dieu.

à l'oeuvre dans toute la pâte

Le Dr Mary Cotes, bibliste de formation, est pasteure de l'Eglise baptiste et docteur en théologie.

Pendant plusieurs années, elle a travaillé en tant que coordinatrice inter-églises, d'abord pour la ville de Milton Keynes, et ensuite pour le comté de Buckingham en Grande-Bretagne. Son action consistait à mettre en lien les différentes églises de la région, en coordonnant les projets d'évangélisation, de soutien spirituel ou d'entraide sociale qu'elles avaient en commun. Musicienne accomplie et professeure de piano, elle considère la musique et les cours qu'elle dispense comme un autre moyen de sensibiliser à la foi des personnes qui en sont totalement éloignées.

Enseignement donné dans le cadre du Congrès Femmes 2000 à Strasbourg, en avril 2013.

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que ce mot a une forte connotation pour les lecteurs juifs de l’Evangile de Matthieu. Ce peuple était l’ennemi juré du peuple d’Israël. De leur point de vue, cette femme était donc originaire d’un endroit impur et méprisable. De surcroît, elle habitait la région de Tyr et Sidon, deux cités notoire-ment connues pour leurs péchés. Au début, Jésus semble ignorer la demande de cette femme et paraît même plutôt irrité par son intrusion. Et sans conteste, ses disciples pensent qu’il ne devrait rien avoir à faire avec elle. Quant à cette dernière, elle reste convaincue que le Royaume de Dieu, et la portée du ministère de Jésus, doivent se déployer même jusqu’à elle, femme d'une région païenne. Toute Cananéenne qu'elle soit, elle utilise le langage de la foi. « Seigneur, dit-elle, aie pitié de moi ! Seigneur, aide-moi ! » C’est un langage digne des psaumes.

Quand Jésus lui laisse entendre que Son appel est avant tout de nourrir la maison d’Israël, elle ne renonce pas pour autant. Avec humilité, elle ose affirmer que même les chiens païens méritent de manger les miettes qui tombent sous la table. Même les étrangers, ceux de Canaan, les habitants de Tyr et Sidon, ou ceux qui viennent des endroits les moins recom-mandables de ce monde, ont droit aux miettes. Et son insis-tance est telle (elle a parfaitement saisi la signification de la grandeur et de la miséricorde de Dieu) et sa compréhension de la nature universelle de l’amour de Dieu est si évidente que Jésus la félicite pour sa foi… et lui atteste la guérison instan-tanée de sa fille.

Même à Tyr et Sidon, le levain du Royaume de Dieu est à l’œuvre. C’est un royaume marqué par la paix, l’amour, la justice, la guérison et le pardon. Le levain fait lever toute la pâte. Aucun endroit ne reste intouché. Dieu refuse de se laisser paralyser par nos contraintes humaines ou enfermer dans des limites résultant de nos actions condamnables.

1. ÉTENDUE DU ROYAUME DE DIEUEn regardant cette parabole plus en détail, la première chose qui frappe, par rapport à la levure, c'est l’énorme quantité de farine uti-lisée, soit trois mesures. Cette quantité de farine suffisait pour peut-être une centaine de personnes. Autrefois, les femmes se rassem-blaient dans les cours intérieures des maisons afin de préparer le pain ensemble. Elles faisaient chacune suffisamment de pain pour nourrir leur famille durant plusieurs jours ou même semaines.

Et trois mesures de farine représentaient le maximum de pâte que les mains d’une seule femme pouvaient pétrir. Ainsi, la parabole nous offre un très grand contraste entre la petitesse du levain, à peine visible, comparée à l’énormité de farine utilisée. Peut-être le contraste est-il analogue au minuscule grain de moutarde comparé à l'immense taille de l’arbre qui poussera par la suite.

À l'oeuvre partoutLa parabole nous dit que le levain fait lever la masse dans son entier. Et la pâte doit être travaillée de façon homogène de sorte que le levain atteigne chaque particule de farine. Ainsi, aucune partie de la farine ne demeure intouchée. Au travers de cette parabole, Jésus nous rappelle qu’à l’image du levain, le Royaume de Dieu, celui de la justice, de la paix, de

l’amour et du pardon, est à l’œuvre partout. Il n’existe aucun endroit au monde où Dieu serait totalement absent. Il n’y a aucun contexte ou lieu qui ne soit trop corrompu pour que Dieu ne puisse y demeu-rer. Aucune place n’est trop inconnue, bizarre, étrange ou difficile à atteindre pour le Royaume de Dieu.

Même là où c'est méprisableJe suis toujours très touchée par le récit dans Matthieu 15:21-28.

On connaît bien l’histoire de cette femme païenne qui vient à Jésus pour lui demander de délivrer sa fille d’un démon. Matthieu la décrit comme une Cananéenne. Il est évident

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Dieu refuse De se laisser paralyser

par nos contraintes humaines ou enfermer

Dans Des limites résultant De nos

actions conDamnables.

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Dieu ? Où, dans nos hôpitaux, nos écoles ou au sein de nos prisons, peut-on percevoir les signes du Royaume de Dieu ? Qu’en est-il de la politique, du monde des affaires et de la finance, quand on voit tous les problèmes que l’on rencontre en ce moment dans ces sec-teurs de la société ? Comment les effets du Royaume de Dieu sont-ils visibles dans les arts ou la science ?

Dans nos échanges quotidiens

Quels que soient les contextes et les situations dans lesquels on peut se retrouver au cours de notre vie de tous les jours, ce sont des occasions où on peut collaborer avec le Dieu de notre para-bole. Le Dieu de Jésus-Christ ne connaît aucune frontière, limite ou restriction. Son Royaume est à l’œuvre dans les recoins les plus sombres de notre monde, à l’image du levain qui travaille sans bruit et produit son effet au plus profond de chaque parcelle de farine. Et Jésus-Christ appelle chacun de nous à jouer le rôle qu’Il nous a spécifiquement attribué.

2. ACCESSIBLE À TOUT LE MONDEToute l’Histoire appartient à Dieu. Et, de même qu'il n'existe nul endroit sur terre qui ne puisse être atteint par le Royaume de Dieu, il n'existe pas non plus un seul être humain que le Royaume ne puisse toucher. Et dès le début de son évangile, Matthieu mentionne plusieurs femmes dont la vie pointe vers cette extraordinaire vérité (Matthieu 1:1-17).

Ce premier chapitre s’ouvre par une longue liste de noms, qui amène à la naissance du Sauveur. De fait, cette généalogie est très juive puisqu’elle commence avec Abraham, le père de la nation, pour se terminer avec Jésus. Au milieu de cette longue liste de patriarches, aux noms tous plus illustres les uns que les autres, on trouve quelques noms féminins. On pourrait alors s’attendre à voir appa-raître le nom des femmes importantes de la Bible, tel que celui de Sarah ou de Rebecca. Mais ce n'est pas le cas. Elles ne sont même pas mentionnées. Au lieu de cela, on découvre Tamar, dont l’histoire est relatée dans le livre de la Genèse. Il y a Rahab, qui figure dans le livre de Josué. On trouve Ruth, Bath-Shéba et finalement Marie, la mère de Jésus. Que savons-nous à leur sujet ?

Au-delà de la vie d'égliseTout au long de ma vie, j’ai eu l’occasion de travailler avec des églises chrétiennes provenant de traditions et de confession très diverses. J’ai eu l’immense privilège de rencontrer des chrétiens de tout bord et de toute croyance. Il m’est arrivé de leur demander où ils avaient expérimenté l’ac-tion concrète de Dieu dans leur vie. Ma perception est peut-être très bri-tannique, mais je suis toujours frappée par les réponses qui se focalisent essentiellement sur la vie d’église. Lorsque je pose la question de savoir où ils voient Jésus à l’œuvre, les gens me répondent souvent qu’il y a plus de monde dans leur assemblée, davantage de profondeur dans les études bibliques ou d’engagement dans un projet missionnaire spécifique. Cela ne va guère plus loin.

Dans tous les domaines de la sociétéPourtant, si on prend au sérieux le défi posé dans cette parabole, affirmant que le levain fait lever la pâte entière, il ne devrait y avoir aucun endroit au monde où on ne puisse s’attendre à voir le Royaume de Dieu en action. Il est, bien sûr, important de voir le Royaume de Dieu à l’œuvre dans nos églises, mais est-ce suffisant ? En quels lieux, domaines, thèmes ou en quelles occasions le chrétien peut-il être un ferment actif du Royaume de

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BELLE-FILLE INCESTUEUSE

TAMAR était la belle-fille de Juda, le frère aîné de Joseph. Certains textes juifs incitent à penser qu’elle était étrangère. Elle était mariée au premier-né de Juda. Quand celui-ci mourut, sans laisser de descendant, la loi du lévirat exigeait qu’elle fût donnée en mariage à l’un de ses frères, qui avait pour devoir de lui donner des enfants, lesquels deviendraient les héritiers de son frère décédé, soit les propriétaires de ses biens. Mais ce second frère refusa de donner une postérité à Tamar et mourut également prématuré-ment. Comme Juda ne laissa pas son troisième fils l’épouser, elle se retrouva devant une situation ter-rible. Ni vierge, ni mère, ni épouse, elle n’était pas autorisée à retour-ner dans la maison de son père.

Pour une femme de cette époque, elle n’appartenait à aucune caté-gorie susceptible de la rendre respectable. Poussée par l’indi-gence, le désespoir et la colère, elle décida de se déguiser en prostituée et d’attirer son propre beau-père dans son lit. En deve-nant enceinte de lui, elle avait commis volontairement l’inceste. Et quelle que soit l’opinion que nous ayons d’elle ou les excuses que nous pourrions lui trouver, son comportement est certainement

très éloigné du profil que nous nous faisons d'une femme de Dieu vertueuse.

TOUTES DES ÉTRANGÈRES

Et pourtant, Matthieu fait apparaître toutes ces femmes dans la généalogie de Jésus. Toutes sont étrangères, certaines proviennent de traditions religieuses très éloignées de celles du peuple hébreu, d’autres, poussées par le désespoir ou craignant le déshonneur, ont accepté de faire des choses terribles. Elles ont toutes été entraînées dans leur naufrage à jouer un rôle crucial dans la merveilleuse Bonne Nouvelle de l’histoire de Dieu. Et ici, elles se retrouvent dans une liste aux côtés de MARIE, la mère de Jésus. Marie, elle qui porte l’image de la servante vertueuse du Seigneur.

PROSTITUÉE NOTOIRE

Que savons-nous de RAHAB ? Elle n’était pas juive à l’origine, mais une misérable païenne du pays de Canaan, le plus grand ennemi d’Israël. Et elle, elle ne s’est pas simplement déguisée en prostituée… elle en était une ! L’Ecriture ne nous donne aucune indication sur les circonstances qui l’ont poussée à ce triste choix.

Lorsque Josué envoya ses hommes en direction de Jéricho pour espionner le pays, certains n’hésitèrent pas à allier le plaisir au travail, en décidant de passer la nuit dans une maison close.

Quand elle découvrit qui étaient ces hommes, Rahab loua pourtant le Dieu d’Israël. Elle semblait savoir que sa vie et celle de ses concitoyens allaient bientôt être en réel danger. Elle s’arma donc de courage et mar-chanda crânement avec eux. Elle accepta de ne pas les dénoncer auprès des autorités en échange de la vie des membres de sa famille, leur faisant promettre qu’ils seraient épargnés dans le sanglant massacre à venir. Et ironiquement, le fait qu'elle était une prosti-tuée fut une des raisons qui sauva ces deux espions israélites. Elle se trouvait au plus bas de l’échelle sociale et était condamnée à vivre aux abords exté-rieurs de la ville, là où se situaient les maisons de la honte et autres lieux malfamés. Cela lui permit de faire passer les espions de l’autre côté du mur, pour qu’ils s’échappent à l'aide d'un panier. On peut donc admettre que Rahab présentait, elle aussi, une per-sonnalité plutôt contrastée et guère plus convenable.

ÉTRANGÈRE MALGRÉ TOUT

L’histoire de RUTH nous est plus familière. Il est plus facile de

s'identifier à ce qu'elle a vécu et d'apprécier sa personnalité déter-minée, pleine de respect, douce et généreuse. Pourtant, elle aussi était étrangère, une véritable païenne en fait pour les Juifs, toujours désignée sous le nom de Ruth la Moabite. Elle aussi venait d’un arrière-plan religieux complètement différent et étranger à celui du peuple d’Is-raël. Mais, poussée à l'action par la pauvreté, elle accepta d'approcher Boaz sur les conseils de sa belle-mère.

CELLE PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE

Quant à BATH-SHÉBA, elle encore une étrangère de par son mariage avec Urie, le Hittite, elle ne pouvait guère non plus se flatter d’une excellente réputation. Par la séduction, ou tout au moins sans s'op-poser aux avances du roi David, elle l'a amené à l'adultère et même au meurtre.

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6

2 SAMUEL 11:2-5

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Marie n’est en rien séparée de ces femmes aux moeurs pas vrai-ment exemplaires, comme si sa réputation ne risquait pas d’être entachée en y étant associée. Le levain de la parabole est à l’œuvre dans la pâte entière, toute la pâte de l’histoire du salut de Dieu. Et personne, aussi improbables que puissent nous paraître sa condi-tion sociale ou ses origines, ne se trouve en deçà ou au-delà de la portée du Royaume.

Oeuvrer ensemble pour le Royaume

Alors, n'oublions pas qu'on ne peut tout simple-ment pas savoir en com-pagnie de qui on est sus-ceptible de se retrouver ou à qui on peut être associé dans notre engagement de foi.

Certes, il est plus facile de se convaincre que les personnes avec lesquelles il serait préférable de travailler dans la perspective du Royaume de Dieu, sont celles qui nous ressemblent le plus, à qui on peut le mieux s'identifier, ou qui expriment leur foi et leur louange comme nous pensons qu'il est juste de le faire. Mais le Dieu de la parabole, le Dieu de l’Evangile, nous invite chacun à faire preuve de plus d’audace. De plus d'humilité, aussi.

Ensemble face aux défis de notre siècle

De nos jours, l’Europe est un environnement passionnant, mais qui ne cesse de changer et de se transformer, avec des populations très diversifiées, de toutes provenances, et qui se déplacent partout dans le monde. Et nous sommes face à des menaces et difficultés d'ordre très divers. Les défis qu'engendrent nos systèmes financiers en crise, la nature de l’Union européenne, l’immigration, les horreurs du trafic d’êtres humains, la pauvreté, le dénuement, l’isolement, le découragement nous fragilisent tous. Tous ces éléments peuvent

nous entraîner dans une spirale destructrice et nous pousser à des gestes désespérés, aux conséquences souvent ter-ribles et dramatiques.

En tant que chrétiens, nous devons nous préparer à répondre à l’appel de Dieu, même pour de telles situations. Si nous sommes prêts à obéir et désireux de Le servir, notre Dieu, tout comme la femme de la parabole qui pétrit son pain, mêlera Son levain à la "pâte" que représentent les gens de cette planète.

Pouvons-nous imaginer combien de portes Dieu est capable d’ou-vrir devant nous ? Que cela soit dans la collaboration, le travail en équipe, l’amitié, un ministère particulier ou la communion fraternelle avec des personnes de toute dénomination, nous ne pouvons pas savoir ce que Dieu a prévu pour nous, et comment Il va nous bénir si nous saisissons cette vision à pleines mains.

3. LA FORCE DU LEVAINLe levain est un ingrédient puissant. Il a un pouvoir de transformation prodigieux. Il se peut qu'il nous paraisse bien dérisoire en regard de la grande quantité de farine. Pourtant, la force du levain dans notre parabole n’est nullement annulée par le poids ou la nature de la farine. En réalité, le levain doit s’incorporer à la farine pour pouvoir accomplir ce à quoi il est destiné.

Le piège de la saintetéJe suis toujours frappée, lorsque je regarde une personne préparant du pain, de voir la quantité de farine qui est ajoutée à la pâte. Afin d’être intrinsè-quement ce qu’il est, le levain doit être entièrement intégré à la farine. Par cette parabole, Jésus remet en question les attitudes de tous ceux qui croient que la sainteté et la piété sont des choses qu’il faut absolument préserver et protéger.

Les pharisiens de l’Evangile de Matthieu tendaient à faire croire à toute personne pieuse qu’il ne faut pas qu’elle côtoie ou se mélange à ceux qu’ils jugeaient impies. Ces hommes religieux intransigeants ont critiqué Jésus à cause des gens qu’Il fréquentait. S’Il était vrai-ment saint, pensaient-ils, Il se tiendrait éloigné de tels individus. Pourtant, rien n’était plus étranger à la pensée de Jésus et de Son message d'espérance.

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À un moment donné, toutes les églises de la ville et des alentours, une quinzaine au total, ont décidé de collaborer afin d’ou-vrir un foyer de nuit pour les sans-abris. Il fut décidé que l’accueil se ferait dans une des grandes salles de l’église où je travaillais à l’époque.

La solution choisie eut, cependant, un effet plutôt dramatique et inattendu. Certains chré-tiens furent très mal à l’aise ou même contrariés, crai-gnant qu’un ministère œuvrant auprès de telles gens ne nuise à la bonne réputation de l’église et ne ternisse son image auprès de la communauté locale. Un jour, j’ai reçu un courrier commençant par ces mots… « Chère Mary Cotes, vous êtes une femme détestable. Vous avez laissé les sans-abris débarquer dans notre magnifique ville. Pire que cela, vous avez introduit ces gens dans nos églises. Aujourd’hui, plus personne ne respecte nos lieux de culte ». Cer-tains pensaient manifestement que les églises devaient rester à part, propres et bien rangées, séparées ou inaccessibles aux vrais pro-blèmes de notre monde.

Pourtant, en tant qu’églises de cet endroit, alors que nous travail-lions ensemble à un projet commun, venant en aide à des gens dans de réels besoins, nous avons vraiment pris conscience d’être plus fidèlement l’Eglise, le corps du Christ, dans toute sa plénitude. Nous nous salissions les mains dans un ministère en faveur de personnes désespérées et devant faire face à des difficultés concrètes.

Les locaux de notre église ne sont, certes, pas restés propres et bien rangés, aucun doute là-dessus. Des chaussettes à la propreté quelque peu douteuse traînaient dans tous les coins. Cependant, la fin de cette histoire, et ce n’est pas vraiment la fin puisqu’elle se poursuit encore, c’est qu’en dépit de l’opposition ouverte de cer-tains paroissiens, ou d'autres gens de la ville, nous avons persé-véré en tant qu’église et que, par la grâce de Dieu, la municipalité a approuvé les crédits pour l’ouverture d’un centre spécialement destiné aux sans-abris. Il se trouve aujourd’hui sur la rue principale en plein centre ville.

Mais ce qui est encore plus encourageant, c’est que les habitants de la région ont commencé à prendre les églises réellement au sérieux.

Dieu n'a nul besoin D'être protégé Du péché

Quand la bonté se répand

L’histoire de la femme souffrant d’hémorragies, que l’on peut lire dans Matthieu 9:20-22, montre qu’elle a parfaitement compris la vérité révélée par ce Dieu d'amour.

Une femme atteinte d’une telle maladie, qui a perduré plus de douze ans, était considérée comme rituellement impure. Et pire, selon la loi juive se trouvant dans le Lévitique, ce type d’impureté était transmissible. Tout objet, ou tout individu, qui aurait été en contact avec elle, devenait lui-même impur. On peut facilement imaginer son degré de solitude.

Pourtant, cette femme, mise à l’écart de toute vie sociale à cause de sa maladie, a saisi une vérité essen-tielle dans son malheur. Dans le Royaume de Dieu, les principes s’appliquent à l’inverse de la logique humaine. En effet, ce n’est pas elle qui va rendre Jésus impur, mais Jésus qui va la rendre pure. Dieu n’a nullement besoin d’être protégé du péché. La sainteté n’est pas quelque chose qu’il faut enfermer soigneusement dans une boîte pour la placer sur une étagère de crainte que

les gens ne l’abîment. L’amour parfait est désintéressé. Il ne craint absolument rien. Il est confiant et courageux. Son seul but est de se rendre accessible à l’autre. La puissance d’un tel amour est source de guérison. Celle-ci découle de Jésus lui-même.

Dans ce passage, le Fils de Dieu ne montre aucun signe de dégoût. Il ne semble ni scandalisé, ni horrifié, d’avoir été touché par une femme pareillement souillée. « Prends courage ma fille ! » lui dit-il. Il appelle « ma fille » celle qui est impure depuis 12 ans. « Ta foi t’a guérie » ajoute-t-il. C’est la bonté qui se répand. C’est l’amour qui triomphe. Nous n’avons plus rien à craindre. Et c’est le levain du Royaume qui est l’agent actif de la transformation. Comme l'attes-tera bientôt la résurrection de Jésus.

Prise de conscience inégale

Il y a quelques années, j’ai vécu et travaillé à Pontypridd, petite ville du Sud du Pays de Galles. Le taux de chômage y était relativement élevé et le niveau de pauvreté préoccupant. Un certain nombre de jeunes traînaient dans les rues, désœuvrés et sans but.

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La vraie intuition du mystèrePourtant, certaines femmes ont comme entrevu ou eu l’intuition de ce prodi-gieux mystère divin. Il y a eu, par exemple, cette femme à Béthanie, dont on ne connaît pas le nom, qui est entrée chez Simon le lépreux pour répandre sur la tête de Jésus un parfum de très grand prix (Matthieu 26:6-13). Le geste symbolique qu’elle accomplit a un sens prophétique précis. On com-prend que cette onction parle d’un roi au moment d'être couronné. Lorsque Jésus l’atteste, en disant qu’elle a oint Son corps pour Sa sépulture pro-chaine, ses mots nous font comprendre que cette femme anonyme a saisi la nature profonde de ce Royaume différent, au cœur duquel on voit un Roi cloué sur une croix.

Suivre et servirIl y a ensuite ces femmes présentes à la croix (Matthieu 27:55-56). Le passage nous dit qu'elles sont nombreuses. Elles regardent de loin, comme cela était exigé des Romains pour les curieux sur les lieux des exécutions. Elles ne se sont pas enfuies. Ce groupe de femmes compte entre autres Marie de Magdala et Marie, mère de Jacques et de Jean. Elles sont restées aux côtés de leur Maître depuis le début de Son ministère en Galilée. Elles l’ont accompagné partout, envers et contre tout. En nous rappelant que ces

femmes ont accompagné et pris soin de Jésus, les Ecritures utilisent deux mots très importants: suivre et servir.

Le mot "suivre" a une place importante au début du ministère de Jésus. Il se rend en Galilée en affirmant que le Royaume de Dieu est à portée de main et que chacun est amené à se repentir (Matthieu 4:17). Ensuite, la première chose qu’Il fait, c’est de se rendre au Lac de Tibériade pour appeler certains pécheurs sur place à Le suivre (Matthieu 4:18-19). C'est-à-dire que la proclamation du Royaume est immédiatement suivie par l’appel à Le suivre. La notion de suivre ou d’être disciple se trouve au cœur même du Royaume de Dieu. Si ces femmes ont pris la décision d’aller à la suite de Jésus, c'est qu'elles ont déjà compris un aspect essentiel du Royaume de Dieu.

4. RENONCER À SOI-MÊMELe levain a la puissance d’agir. En réalité, il ne peut vraiment entrer en action qu’au moment où il est incorporé à la farine. Il ne devient levain et ne produit son effet que lorsqu’il a été entièrement absorbé par la pâte. Ainsi, pour pouvoir faire lever toute la pâte, il faut que le levain, en quelque sorte, renonce à lui-même. Il est d’abord dissous dans un peu d’eau, puis mélangé à la farine avec les autres ingrédients. Comme nous le disent les Ecritures, il doit être "caché". Dans la préparation du pain, même si cet élément doit, d’une certaine manière, mourir, il est toujours vivant. Il vit et agit en silence dans la pâte. Le levain nous rappelle les voies mystérieuses et extraordi-naires du Royaume de Dieu. La voie de renoncer à soi-même, le chemin menant à la croix.

Plusieurs détails du récit fait par Matthieu dans son évangile nous laissent à penser que certains ont résisté et refusé de prendre ce chemin. Quand Jésus annonce qu’Il doit monter à Jérusalem pour souffrir, et finalement y mourir sur une croix, Il fait face à une incompréhension totale, même une forte opposition de la part de Ses disciples (Matthieu 16:13-23). Ils sont inca-pables de concevoir que les choses en arrivent à une telle extrémité. « Pour l’amour du ciel, s’écrie Pierre, cela ne pourra jamais t’arriver ! ». Et Jésus, dont le regard est déjà tourné vers Jérusalem, se voit obligé de se retourner contre Pierre pour lui dire « Arrière de moi, Satan ! ». Et nous, qui avons lu la suite des événements, savons que Judas le dénon-cera aux autorités reli-gieuses, que Pierre le trahira et que tous les disciples le laisseront tomber et se sauve-ront en courant. À ce moment-là, ils n’ont pas encore compris le secret du Royaume, à l’image du levain qui renonce à lui-même.

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Mais ces femmes n'ont pas seulement suivi Jésus, elles ont aussi pris soin de lui, et le mot grec, employé par Matthieu pour décrire cela, signifie « servir ». Ces femmes ont suivi Jésus et ont été à Son service depuis le début de Son ministère en Galilée jusqu’au jour terrible de la croix à Jérusalem. Cela révèle une vérité divine: pour tout disciple de Christ, il n'est pas possible de Le suivre sans être aussi à Son service.

Pourtant, l'engagement de certaines d'entre elles ne fut pas exempt d'erreurs d'appréciation. Ainsi, souvenons-nous de cet épisode où la mère de Jacques et Jean s’approche de Jésus pour lui demander que

ses fils soient placés l’un à Sa droite et l’autre à Sa gauche lorsqu’Il arrivera dans Son règne (Matthieu 20:21). Jésus s’y oppose en affirmant que Son Royaume n’est pas bâti sur de telles bases. Ceux qui désirent une position élevée doivent d’abord apprendre à se faire serviteurs, à l’image du Fils de l’Homme qui est venu, non pour être servi, mais pour servir.

Au pied de la croix, on retrouvera Marie, celle-là même qui exigea cette faveur. Entre ces deux événements, quelque chose s’est passé. Elle a

été transformée. En suivant le Christ, elle a appris à servir. Sa foi a grandi. Finalement, devant la croix, elle a compris que suivre et servir sont au cœur même du Royaume de Dieu.

Dans notre marche, ces deux aspects de la foi nous guident sur le chemin qui conduit à la croix, lequel nous amène à être témoins d’un tombeau vide. Les deux Marie mentionnées à la croix seront aussi celles qui annonceront aux disciples la résurrection de Jésus, le premier jour de Pâques… quel appel merveilleux !

Le véritable renoncementEn considérant les innombrables fois où les femmes ont été victimes de violence à travers les siècles, prenons bien garde à ne pas laisser entendre que l’on va ressembler à Christ en supportant la souffrance en silence. Le suivre sur ce chemin vers la croix, afin de prendre part au Royaume dans lequel le levain doit renoncer à lui-même, c’est

avant tout choisir de servir, en renonçant à faire valoir ses propres intérêts, et avoir le courage de ne pas s’enfuir en courant quand les choses se compliquent.

Dans une culture européenne envahie par le cynisme, la superficialité ou l’attrait des apparences, le témoignage de ces femmes humbles et cou-rageuses de l’Evangile de Matthieu nous lance un véritable défi. Celui de rester fidèle, de continuer à suivre et à servir, à garder l’espoir et à vouloir grandir et approfondir notre enga-gement vis-à-vis du Christ. La vie de ces femmes nous rappelle que le levain du Royaume doit renoncer à lui-même pour que la pâte puisse lever.

SUFFISANT POUR TOUSLe levain fait lever toute la pâte et le pain suffit à en nourrir beaucoup. Ce pain, fait de trois mesures de farine, est assez grand pour tous. Ce n’est pas une petite quantité juste suffisante pour rassasier le petit nombre de riches et laisser affamés la grande majorité des pauvres. Cette quantité de pain est ce qui est nécessaire pour assouvir la faim de tout le monde.

Le Royaume, caractérisé par ce levain, est celui d’un Dieu bon et généreux, qui accueille envers et contre tout. Le Dieu de la justice et de la paix désire ardem-ment que le monde entier soit nourri des bonnes et excellentes choses qui viennent de Lui. Louons le Dieu de Jésus-Christ qui, aujourd’hui encore, nous donne notre pain chaque jour et nous appelle à faire partie de Son Royaume.

En suivant lE Christ, EllE

a appris à sErvir

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L’appel de Dieu1 Thessaloniciens 5:24 est un verset que nous connaissons bien et qui est souvent cité.

"Fidèle est Celui qui vous appelle à Lui, et entièrement digne de confiance. C'est Lui qui fera aussi cela, Lui qui accomplira Son appel, en vous sanctif iant et vous rendant conformes." – traduction libre de la version anglaise « Amplif ied Bible »

Être fidèle : croyant, plein de foi, adhérant fermement aux promesses, ayant le sens du devoir, loyal, fidèle, confiant

L’appel : vocation, métier ou profession

FIDÈLE EST CELUI QUI VOUS APPELLEIl y a un appel sur chacune de nos vies. En lisant récemment ce verset, cela m’a rappelé que l’appel de Dieu ne s'inscrit pas uniquement dans le passé, mais reste continuellement vivant et actif dans le présent. L’appel de Dieu garde toujours sa fraîcheur – « Chaque matin, l’amour de Dieu pour moi se renouvelle, tout renaît à nouveau de manière extraordinaire ! ». Chaque jour, Dieu a des choses nouvelles et passionnantes à nous montrer, dans lesquelles Il veut nous conduire.

Je crois que ce message s’adresse aux enfants de Dieu de notre époque. Alors que les attaques de l’ennemi s’intensifient, que la cadence s’accentue et que la roue du changement va toujours plus vite, nous avons besoin de moyens nouveaux et créatifs pour exprimer notre foi. Les bases de notre salut et de notre foi n’ont pas changé. Cependant, la manière dont nous les partageons chaque jour autour de nous, dans notre environnement social, doit correspondre aux temps que nous vivons.

Nous savons que ce qui se passe en Israël sur le plan terrestre est souvent le reflet de ce qui se passe dans l’Eglise au niveau spirituel. Lorsque nous regardons à l’Etat hébreu actuel, nous constatons que c’est l’une des éco-nomies les plus stables et florissantes au monde. Par rapport à la taille de son territoire, c’est la troisième force économique au niveau internatio-

nal, derrière les Etats-Unis et la Chine. Malgré ses problèmes, c’est dans l’ensemble une nation pleine de vie, en croissance constante, imaginative, créative, à la pointe de l’innovation, apte à penser de

manière originale et hors des sentiers battus, jamais en manque d’idées ou d’inventions nouvelles. L’appel de Dieu à revenir sur leur terre s’est accom-pagné pour eux d’une bénédiction, les rendant capables de faire refleurir le désert et de faire émerger quelque chose à partir de rien.

ESPÉRER MOINS QUE CELA ?Dieu nous a appelés à Lui alors que nous n’avions rien et ne pouvions rien faire par nous-mêmes. Jésus a tout accompli à la croix. Puis Il nous a donné le Saint-Esprit pour nous exercer à entrer dans cette réalité-là. Pour tout chrétien, le commandement de Jésus "d’aller et de faire de toutes les nations des disciples" est sa description de fonction, mais la façon dont il l’applique personnellement au quotidien lui appartient.

Ephésiens 2:10

"Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d'œuvres bonnes qu'Il a préparées à l'avance afin que nous les accomplissions."

Il est possible que nous ayons reçu une vision. Et, bien que nous devions poursuivre la vision, il nous faut travailler avant tout à la mission ! Notre mission est ce qui donne corps et réalité à la vision. La vision doit être connectée à ce que nous faisons concrètement. Nous devons faire en sorte que la vision devienne une réalité.

Nous avons chacun un appel spécifique et différent. Même au sein de pro-fessions communes, l’appel de Dieu sur chacune de nos vies est unique. Et c’est quelque chose qui n’est jamais statique. Cela va croître et se dévelop-per alors que nous grandissons et évoluons spirituellement.

La création de la nation d’Israël est un miracle. Normalement, ce pays ne devrait pas exister, encore moins grandir et prospérer. Nous vivons dans un environnement spirituel souvent hostile, mais comme Israël, nous pouvons croître et réussir dans nos entreprises. Les ressources de Dieu et Sa puis-sance pour réaliser l’impossible sont à la portée de chacun de nous. Il veut que nous Lui donnions accès à notre imagination et à notre créativité afin de nous montrer ce qu'il est possible de faire en Lui. Dans cet appel qu’Il nous a donné, Il veut que nous continuions à grandir, à nous développer et à marcher dans des voies nouvelles et encore inexplorées.

Ann SilvesterResponsable HCF pour le Royaume-Unijuin 2014

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Agenda

UEMPoctobre 3-5 «Formation NaCl 0,9% - Une solution à la bonne

concentration, ou comment intégrer la foi dans sa pratique professionnelle» - Centre Carrefour Béthanie à Bagard (près d’Alès dans le Gard) - Toute information utile sur le site UEMP http://www.uemp.org/index.php/activites/formation.

novembre 5-7 Stand au Salon Infirmier de Paris (Porte de Versailles)

16-18 Stand au Centre Evangélique à Lognes

21-30 Groupe Hope Alive - Accompagnement en résidentiel à l'Hotellerie de la Paix, St Benoît à Rosheim (près de Strasbourg) avec les Drs Françoise et Georges Newinger Pour toute information : tél. +33(0)3 88 40 07 01 http://www.u2rdp.org/accompagnements

janvier 24-31 Séjour de ski au Praz de Lys

mars 13-15 Congrès National à Cesson-Sévigné, près de Rennes

CASSnovembre 8-9 Conférence CASS, Institut Biblique d’Emmaüs à St-Légier

janvier 12-14 Temps de jeûne et prière

juin 11-14 Retraite Time-Out, à Saint-Loup

HCFjanvier 5-10 Retraite de prière européenne en Serbie

Pour toute information : info@cass-romandie.org ou tél. +41(0)32 767 13 35

2014

LES ANNONCES SPÉCIFIQUES À CHAQUE ASSOCIATION SONT CONSULTABLES EN LIGNE SUR LEUR SITE RESPECTIF.

En 1936, Francis et Carl Grim fondent Healthcare Christian Fellowship (HCF) en Afrique du Sud. Alors que leur père est à un stade terminal à l’hôpital, ils réalisent combien les besoins spirituels

des malades et des soignants sont ignorés… Dès 1951 et jusqu’à sa mort en 2005, Francis Grim sera l’infatigable propagateur de cette vision qui se répandra d‘abord en Europe, puis en Afrique et au Moyen-Orient pour finalement s‘étendre dès les années 60 au monde entier. Pour établir ce travail pionnier, des conférences ont été organisées de manière régulière afin de rassembler les soignants dans un même esprit de prière, tout en les entourant dans leurs besoins spécifiques. Plus tard, des centres de formation ont été créés en vue de soutenir les différentes associations nationales et tous ceux qui avaient été touchés par la vision. Aujourd‘hui HCF International (HCFI) est actif dans plus de 80 pays.

En 1956, le Dr Pierre Bernard rencontre, en France, Francis Grim. Ils partagent leur vision commune et la responsabilité qui incombe aux soignants évangéliques. Le Dr Bernard fonde alors l’Union

Evangélique des Infirmières qui deviendra, en 1958, l’Union Evangélique Médicale et Paramédicale (UEMP). L'UEMP est membre de HCFI depuis 1978.Buts de l’UEMP :• s’intéresser aux besoins des soignants et des malades • réfléchir aux défis actuels de l’éthique et de la médecine à la lumière des textes bibliques• soutenir des projets humanitaires et le parrainage de formations pour les soignants

défavorisés.Nous croyons que Dieu a suscité l’UEMP pour mobiliser les chrétiens, les aider à se rassembler, à prier, à se former en tant que professionnels de santé afin de témoigner de l’amour et de la compassion de Dieu.

En 1964, un petit groupe d’infirmières chrétiennes se constitue à Lausanne, à l‘instigation de Marie-Christine Wasem, infirmière. Les activités et le rayon d’action de ce premier noyau vont rapidement

s’étendre sur toute la Suisse romande, lequel deviendra par la suite le Groupe Biblique des Hôpitaux. En 1974, les CASS s‘affilient à HCF.Buts des Chrétiens Au Service de la Santé (CASS) : • aider les personnes impliquées dans le monde de la santé à vivre et à manifester la personne et

l’oeuvre de Jésus-Christ dans leur pratique professionnelle• être aux côtés des professionnels de santé afin de les soutenir, les équiper et les

encourager dans leurs défis quotidiens.Les CASS sont une association à but non lucratif dont le siège se trouve dans le canton de Neuchâtel.2015

HealtHcare cHristian FellowsHip international

SUISSE ROMANDEChrétiens Au Service de la Santé (CASS)Case postale 30CH-2088 Cressier/ NESuissetél. +41 (0)32 767 13 35fax +41 (0)32 767 13 39e-mail info@cass-romandie.orghttp://www.cass-romandie.orgCCP 10-12728-6IBAN CH94 0900 0000 1001 2728 6Abonnement: CHF 25.00 par an

FRANCEUnion Evangélique Médicale et Paramédicale (UEMP)91 rue de Turenne90300 ValdoieFrancetél. 03 84 26 44 48courriel uemp@wanadoo.frwww.uemp.orgCCP 10 109 64 E020 ParisAbonnement 4 bulletins par an: 16 €Abonnement de soutien: 23 €