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Document servant à un mémoire ou écrit pour formation d'éducateur spécialisé
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INTRODUCTION
Le Revenu de solidarité active (R.S.A) remplace vingt ans après le revenu
minimum d’insertion (R.M.I) qui a été créé le premier décembre 1988.
Le RMI posait le principe « que toute personne qui, en raison de son âge, de son
état physique ou mental, de la situation de l’économie et de l’emploi, se trouve
dans l’incapacité de travailler, a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens
convenables d’existence » 1
Après l’échec du volet « insertion » du RMI, les pouvoir public vont se pencher
sur la loi 2003-1200 du 18 décembre 2008 qui procède à la décentralisation du
RMI au département et qui rentre en vigueur le 1er janvier 2004.Il va s’en suivre
de la création du revenu minimum d’activité (R.M.A) et qui complétera le RMI
dans certaines situations. Mr HIRCH Martin, qui est président d’EMMAUS
France va présenter en avril 2005 lors de la commission Famille, vulnérabilité et
pauvreté, le concept du RSA.
La loi est promulguée le 1er décembre 2008 et le RSA entrera en vigueur le 1er
juin 2009.
1. Condition relative aux bénéficiaires. 2
Les ressortissants communautaires doivent être titulaire d’un droit de séjour et
d’avoir résidé en France durant les 3 mois précédent la demande. (CASF art
L262-6)
Les étrangers, non communautaire doivent être titulaire d’un titre de séjour
depuis au moins 5 ans, qui autorise le travail. (CASF art L 262.4)
Les personnes sans domicile stable doivent être domiciliées dans un autre
communal ou intercommunal de l’action social.
1 Loi n°88-1088du 1er décembre 1988 art.22 Code de l’action sociale et des familles, L262-4 à L262-6.
1
Comme les organismes à but non lucratifs qui mènent des actions contre
l’exclusion, les établissements medico sociaux (CASF art L 312-1, 8°) ainsi que
les organismes d’aide aux personnes âgées et les centres de demandeurs d’asile
(CADA).
D’autres personnes rentrent dans les conditions d’obtention du RSA ;
- Il faut être résident sur le territoire français effectif et stable.
- Avoir plus de 25 ans sauf exception pour les personnes qui assument la
charge d’un ou plusieurs enfants nés ou à naitre et l’extension du RSA au
moins de 25 ans pour les personnes qui ont en emploi.
En effet le projet de loi des finances prévoit que les jeunes de âgé de 18 ans au
moins et de 25 ans au plus auront droit au RSA dès lors qu’il exerce une activité
professionnel Cette proposition de loi sera fixé par décret.
Les personnes en congés pour soutien familial, de solidarité familial, de
présence parentale ou en congé parental partiel.
Les personnes qui perçoivent l’allocation parent isolé (API) bascule
automatiquement au dispositif RSA.
1.1 Personnes exclus du dispositif RSA.
Les personnes qui ne rentrent pas dans les conditions pour l’obtention du RSA
sont :
- Les élèves, les étudiants et les stagiaires.
- Les personnes en congé parental total, sabbatique, sans solde ou en
disponibilité sauf refus de réinsertion.
- Les titulaires de l’allocation adulte handicapée (AAH) et minimum
vieillesse ne sont pas concerné par le RSA.
2
2. RSA « socle et chapeau »
2.1 Le RSA « socle» ou revenu minimum garanti.
Pour les personnes n’exerçant aucune activité professionnelle, le revenu garanti
est égal à un montant forfaitaire dont le niveau vari en fonction de la
composition du foyer et du nombre d’enfants à charge de l’allocataire.
2.2 Le montant forfaitaire pour une personne seule
Le montant forfaitaire a été fixé depuis Janvier 2010 à 460,09 €. Ce montant
varie en fonction de l’évolution des prix à la consommation hors tabac.
2.3 Les majorations applicables en fonction de la composition du foyer
Le montant forfaitaire est majoré de 50 % lorsque le foyer se compose de deux
personnes, de 30 % pour chaque personne supplémentaire, et 40 % à partir du
troisième enfant ou de la troisième personne à charge.
Les personnes sont considérées comme étant à charge si ce sont des enfants
ouvrant droit aux prestations familiales, les autres personnes ou enfants de
moins de 25 ans qui sont à la charge effective et permanente.
La caisse d’allocation familiale précise que les personnes à charges
doivent vivre au foyer du demandeur et être âgées de moins de 25 ans.
3
2.4 La majoration pour isolement
Le RSA est majoré pour une période de 12 mois maximum pour les personnes
isolés assumant une ou des personnes à charges. Sont considéré comme isolées
les personnes veuves, divorcées, séparées ou célibataires qui ne vivent pas en
couple de manière notoire et permanente. Lorsque l’un des membres du couple
est à l’étranger, l’autre membre n’est pas considéré comme isolé.
2.5 Les conditions particulières pour les ressortissants étrangers
Les ressortissants étrangers, autres que les ressortissants de la communauté
Européenne doivent avoir un titre de séjour autorisant à travailler depuis au
moins cinq ans.
La régularité du séjour doit être prouvé par la production d’un des titres de
séjour ou documents suivants en cours de validité :
- Carte de résident ;
- Carte de séjour temporaire ;
- Certificat de résidence de ressortissant Algérien ;
- Un récépissé de demande de renouvellement de l’un des titres ci-dessus ;
- Un récépissé constatant le dépôt d’une demande de statut de
réfugié portant la mention « reconnu réfugié » ou « étranger admis au titre
de l’asile » ;
- Un récépissé de demande de titre de séjour portant la mention « reconnu
réfugié » ;
- Une autorisation provisoire de séjour d’une validité supérieur à trois
mois ;
- Carte de séjour portant la mention « andorran » ;
4
- Passeport Monégasque ;
- Livret spécial ou carnet de circulation ;
- Et pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire, un récépissé de
demande de titre de séjour valant autorisation de séjour d’une durée de
trois mois renouvelable accompagné de la décision de l’OFPRA ou de la
commission national du droit d’asile.
Cette liste est exhaustive. Tous les documents doivent être d’une durée de trois
mois minimum.
2.6 Le RSA « chapeau» ou complément de revenu.
Pour les personnes qui reprennent ou exerce une activité professionnelle, le
complément que constitue le RSA « chapeau » qui doit porter les ressources du
foyer au niveau d’un revenu garanti varie en fonction des revenu professionnels
des membres du foyer.
La fraction des revenus perçus retenue pour le calcul du revenu garanti est fixé à
62 %. Concrètement, chaque augmentation des ressources d’activités de 100 €
se traduit par une réduction du montant de RSA limitée à 38 €, garantissant une
progression des ressources globale de 62€.
5
3. Financement du RSA
Le revenu de solidarité active est financé par les départements et par le nouveau
Fonds national des solidarités actives (FNSA). La répartition des charges entre
l’Etat et les départements est organisée afin de tenir compte notamment du
transfert des charges de l’Etat vers les départements pour ce qui concerne les
personnes isolées avec charge d’enfant. En effet, l’allocation de parent isolé,
précédemment financée par l’Etat, entre aujourd’hui dans le dispositif RSA en
partie fiancé par les départements.
3.1 La contribution des départements
Les départements sont les financeurs du RSA “socle“. Pour chaque foyer
relevant de sa compétence, le département contribue à la différence entre le
montant forfaitaire (RSA “socle“) et les ressource du foyer. La contribution des
départements au financement du RSA devrait demeurer dans des proportions
sensiblement identiques à celles qui prévalaient pour le RMI. Le dispositif de
compensation des charges des départements au titre du RMI ainsi mis en place
est reconduit.
Les charges supplémentaires qui résultent pour les départements de l’extension
de leurs compétences sont intégralement compensées par l’Etat.
En effet les départements ont en plus à leur charge le coût que représente l’API,
auparavant assumé par l’Etat.
3.2 La contribution du Fonds national des solidarités actives
Le fonds national des solidarités actives, constitué depuis le 1er janvier 2009 est
administré par un “conseil de gestion“ et sa gestion est confiée à la Caisse des
6
dépôts et consignations. Le FNSA finance le montant correspondant à la
différence entre le total des sommes versées au titre du RSA par les organismes
payeurs et la somme des contributions des départements. Le FNSA est alimenté
par le prélèvement de la nouvelle contribution additionnelle de 1,1% sur les
revenus du capital et du patrimoine.
4. Rôle et mission de chacun
La mise en œuvre du RSA fait intervenir plusieurs acteurs.
- Le Conseil Général est en charge de la politique d'insertion, il pilote la
mise en œuvre de la prestation et les dispositifs d'orientation et
d'accompagnement des bénéficiaires. Il finance la partie de l'allocation qui
vise à assurer un niveau de ressources égal au montant forfaitaire.
- Les CAF (Caisses d'Allocations Familiales) et les MSA (Caisses de
Mutualité Sociale Agricole) reçoivent, enregistrent, instruisent les
demandes, calculent le droit (liquidation) et versent le RSA.
- Les CCAS, les CIAS (Centres Communaux et Intercommunaux d'Action
Sociale) et d'autres organismes habilités par le CG sont également chargés
de l'enregistrement et de l'instruction des demandes.
- Pôle emploi assure l'accompagnement professionnel des bénéficiaires du
RSA, dans des conditions établies par le CG.
- L'Etat pilote la politique de l'emploi. En outre il finance la partie de
l'allocation du RSA qui vise à compléter les revenus professionnels pour
les travailleurs à revenus modestes.
7
5. Instruction de la demande
Les demandes de RSA peuvent être déposées auprès du centre communal ou
intercommunal d’action sociale, des services du département, des associations
ou organismes à but non lucratif, de la CAF ou de la mutualité sociale agricole
et enfin auprès du pole emploi.
6. Les droits et les devoirs des allocataires
La dimension « insertion » du revenu de solidarité active comporte « des droits »
(accompagnement, appui, accès à des services) mais aussi des « devoirs »
(prendre des engagements et les tenir). Ce statut de l’allocataire, définit par la loi
du 1er décembre 2008, marque bien la volonté des pouvoirs publics, tout en
prenant en compte les difficultés sociales des personnes, de privilégier leur
retour à l’emploi. Concrètement, lors du dépôt de sa demande de revenu de
solidarité active, l’intéressé reçoit, de la part de l’organisme auprès duquel il
effectue le dépôt, une information sur les droits et les devoirs des bénéficiaires
du RSA.
6.1 Le droit à un accompagnement social et professionnel
Le bénéficiaire du RSA a droit à un accompagnement social et professionnel
adapté à ses besoins. Cet accompagnement est organisé par un « référent
unique » désigné par l’organisme vers lequel le bénéficiaire du RSA a été
orienté. Il s’agit d’un professionnel chargé de son suivi et dont la mission
consiste à évaluer en continu ses « besoins » pour, en conséquence, donner le
maximum de cohérence aux divers intervenants et instruments mis en œuvre
pour son insertion. Le droit de l’accompagnement concerne tous les titulaires de
cette nouvelle prestation, y compris ceux qui ne sont pas tenus aux obligations
de recherche d’emploi.8
6.2 Les obligations du demandeur et de sa famille
Le bénéficiaire du revenu de solidarité active est tenu de rechercher un emploi,
d’entreprendre des démarches nécessaires à la création de sa propre activité ou
les actions nécessaires à une meilleure insertion sociale ou professionnelle. Cette
obligation ne s’impose toutefois que sous deux conditions cumulatives :
- Les ressources du foyer doivent être inférieures au montant forfaitaire
(RSA socle). Les obligations auxquelles sont tenus les parents isolés,
bénéficiaires du montant forfaitaire majoré, doivent prendre en compte
leurs « sujétions particulières, notamment en matière de garde
d’enfants » ;
- L’intéressé doit être sans emploi ou ses revenus professionnels doivent
être inférieurs à 500 euros en moyenne mensuelle calculée sur le trimestre
de référence. Concrètement, ces obligations de recherche d’emploi ou
d’actions d’insertion ne sont donc opposables qu’aux personnes sans
emploi et sans ressources, ou à celles qui, bien qu’(ayant une activité,
n’en retirent que des revenus faibles (situés en dessous de 500 euros).
En revanche, elles ne s’imposent pas aux bénéficiaires de RSA qui sont au
sein d’un foyer dont les ressources sont supérieures au montant forfaitaire
du RSA ou aux « travailleurs pauvres » dont le niveau de revenus
professionnels, bien que faible, se situe au-delà de 500 euros.
Ces derniers peuvent néanmoins solliciter, chaque année, un rendez vous
auprès des organismes compétents en matière d’insertion pour évoquer les
conditions permettant l’amélioration de leur situation professionnelles.
Néanmoins le législateur a également envisagé le cas des personnes qui
perçoivent des revenus de remplacement au titre du régime chômage, soit
9
l’allocation de solidarité spécifique. Pour les bénéficiaires du RSA titulaires de
l’un de ces revenus, le respect des obligations imposées en leur qualité
d’allocataires du régime d’assurance chômage, à savoir être inscrit sur la liste
des demandeurs d’emploi et accomplir des actes positifs et répétés de recherche
d’emploi, vaudra respect des devoirs auxquels sont tenus les bénéficiaires du
RSA.
7. Orientation, accompagnement et suivi de la mesure
La création du RSA pose le principe des droits et devoirs des allocataires. Il faut
distinguer : les bénéficiaires soumis à l'obligation d'une démarche d'insertion et
ceux qui n'y sont pas tenus.
Les bénéficiaires soumis à l'obligation d'une démarche d'insertion sont ceux qui
vivent au sein d'un foyer dont les ressources sont inférieures au montant
forfaitaire du RSA et qui perçoivent des revenus d'activité inférieurs à 500 euros.
Ceux qui n'y sont pas tenus sont qui vivent dans un foyer dont les ressources
sont supérieures ou inférieurs au montant forfaitaire du RSA, mais qui
perçoivent individuellement des revenus d'activité égaux ou supérieurs à 500
euros.
7.1 L'accompagnement professionnel et social
Les bénéficiaires soumis aux droits et aux devoirs sont tenus de rechercher un
emploi ou d'entreprendre des actions en faveur d'une meilleure insertion. Dans
ce cadre, ils bénéficient d'un référent désigné par l'organisme vers lequel le
président du CG choisit de les orienter, dans le champ soit professionnel, soit
social.
10
L'accompagnement professionnel
Le bénéficiaire (droits et devoirs) : Il doit dans les délais prévus par Pôle Emploi
ou sous un mois après son orientation vers un organisme accompagnateur,
conclure un projet personnalisé d'accès à l'emploi (PPAE) avec Pôle Emploi ou
un contrat librement débattu d'engagements réciproques en matière d'insertion
professionnelle. Si le non établissement du PPAE ou du contrat dans les délais,
ou son non respect, résulte du fait de l'allocataire et sans motif légitime, cela
peut entraîner la suspension du RSA. Cependant, il peut compte tenu de sa
situation, bénéficier d'un nouvel examen pour être orienté vers un autre
organisme.
Le référent (rôle et missions) : Il doit accompagner le bénéficiaire tout au long
de sa démarche de recherche d'emploi. Il doit sous deux mois après l'orientation
du bénéficiaire, proposer la signature d'un contrat d'engagements réciproques
(PPAE) s'agissant du Pôle Emploi. Il doit proposer et mettre en relation le
bénéficiaire sur des offres d'emploi, une formation ou la validation des acquis de
l'expérience. Il peut s'il le juge nécessaire, proposer au CG une autre orientation
vers un organisme mieux à même de conduire l'accompagnement.
L'accompagnement social
Le bénéficiaire : Il dispose d'un accompagnement social pendant une période de
six mois. Il doit sous deux mois après son orientation vers un organisme
accompagnateur, conclure un contrat librement débattu d'engagements
réciproques en matière d'insertion sociale ou professionnelle. Il peut être soumis
à une suspension ou une réduction du RSA si le contrat n'est pas établi dans les
délais ou non respecté de sa part et sans motif légitime.
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Le référent : Il doit, dans un délai de 6 mois pouvant aller jusqu'à 12 mois, aider
le bénéficiaire à lever les obstacles (logement, santé, garde d'enfants des parents
isolés …) à une démarche d'insertion professionnelle. Il peut mobiliser une aide
financière (aide personnalisée de retour à l'emploi) pour lever des obstacles
ponctuels à la reprise d'emploi.
7.2 Le cadre politique et opérationnel
Le CG conclut une convention d'orientation et d'accompagnement qui définit les
modalités de prise en charge des bénéficiaires du RSA soumis aux droits et
devoirs. Cette convention est passée avec l'Etat, Pôle Emploi, les CAF, et un
représentant des CCAS.
Le CG conclut un pacte territorial d'insertion qui associe l'ensemble des acteurs
dont la coopération est indispensable dans la mise en œuvre de son programme
d'insertion.
Conclusion
Le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) a été créé par la loi du 1er décembre
1988 relative au RMI, adoptée à l’unanimité par le Parlement. Avant l’adoption
du RMI, les aides sociales financières étaient apportées aux personnes en
fonction d’une situation particulière. Si on était âgé, malade ou porteur d’un
handicap, cela était un obstacle pour exercer une activité professionnelle et
pouvait de plus, multiplier les besoins de la personne. L’aide sociale était donc
octroyée en raison de ces facteurs. « Au début des années 1980 il existe sept
minima sociaux catégoriels : l’allocation de parent isolé (API), l’allocation aux
adultes handicapés (AAH), l’allocation de solidarité spécifique (ASS),
l’allocation d’insertion, l’allocation veuvage, le minimum vieillesse et enfin
12
l’allocation supplémentaire d’invalidité. »3 La mise en place du RMI vise à
arrêter la segmentation de l’aide sociale en fonction des situations pour la rendre
plus universelle, ceci notamment par rapport aux besoins des personnes.
Le RMI, contrairement à l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) ou à
l’Allocation parent Isolé (API) ne justifiait pas en son titre de l’impossibilité ou
de la difficulté de son bénéficiaire à travailler. Ceci à créé au sein de la société,
un débat autour de la notion d’assistanat. Qu’en était-il du « I » de RMI ?
Qu’était-il mis en place pour permettre l’insertion des bénéficiaires ? Un rapport
d’évaluation réalisé en 1992 révèle que seulement la moitié des bénéficiaires au
niveau national aurait signé un contrat d’insertion. De plus, les démarches
d’insertion s’avèrent être dans la pratique l’aboutissement du contrat et non la
condition au versement de l’allocation. On remarque que « Le RMI apparaît
ainsi comme un ultime filet de sécurité mais se révèle insuffisant pour permettre
à ses bénéficiaires de sortir de la pauvreté et revenir vers l’emploi. »4
Le nombre d’allocataires du RMI a connu une forte croissance ininterrompue
depuis sa mise en place. Ceci à cause de l’augmentation du chômage mais aussi
car le dispositif RMI a révélé l’existence de personnes auparavant exclues de
l’aide sociale et non connues des services publics.
Anciennement RMI, entré en vigueur en 1988 après la montée du chômage de
longue durée au cours des années 1980, le Revenu de Solidarité Active (RSA)
est entré en vigueur le 1er juin 2009. Les changements ont été nombreux. Le
RSA a remplacé le RMI ainsi que l’Allocation de Parent Isolé (API). La
différence majeure entre le RMI et le RSA est que le RSA permet aux personnes
qui exercent une activité professionnelle peu rémunérée car à temps partiel par
3 Vingt ans de RMI, consulté le 15 février 2010. Disponible sur Internet : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/rmi-rsa-insertion-aide-sociale/vingt-ans-rmi.shtml 4 Vingt ans de RMI, consulté le 15 février 2010. Disponible sur Internet : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/rmi-rsa-insertion-aide-sociale/vingt-ans-rmi.shtml
13
exemple, de bénéficier d’un complément de salaire proportionnel à leurs revenus
plus avantageux pour eux qu’avec le RMI. Il s’agit là, du dispositif RSA socle et
RSA chapeau.
Le RSA essaye de rompre avec la critique d’assistanat faite sur le RMI. Les
ressources des personnes en situation d’emploi sont valorisées et des contrats
d’insertion sont mis en place et sont obligatoires pour bénéficier de l’allocation
financière. Cela explicite le fait que l’on entend l’insertion par le seul biais du
travail. Seulement, certaines populations sont trop éloignées du marche de
l’emploi pour que l’on puisse prétendre leur réinsertion par le travail.
En tant que futurs éducateurs spécialisés qui seront bientôt amenés à travailler
auprès de ces populations, nous pouvons nous demander le devenir et les
perspectives d’insertion restantes pour les personnes les plus éloignées de
l’emploi. Selon Hélène Périvier, économiste à l’OFCE (Observatoire Français
des Conjonctures Economiques), ces personnes « représenteront les victimes
collatérales du RSA »5.
Il est important que nous soyons au courant de ce que les nouveaux dispositifs
d’aide seront amenés à modifier dans nos pratiques pour être en mesure
d’anticiper, de chercher des solutions et ainsi, de répondre de la manière la plus
adaptée possible aux besoins des publics avec lesquels nous travaillerons.
5 Nicolas DUVOUX, RSA : Les impensés d’une réforme. Consulté le 15 février 2010. Disponible sur Internet : http://www.laviedesidees.fr/Les-impenses-d-une-reforme.html
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Annexes
15