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Le rêve américain de TVS Monde reportage La chaîne mondiale affiche ses ambitions aux Etats-Unis avec une déclinaison pour enfants et une émission en partenariat avec I'ONU. PAGES 4 & 5

Le rêve américain de TVS Monde reportage€¦ · Si, au fil des ans, la chaîne s'est imposée en tête des audiences en Afrique, où elle de-vance, bien souvent, les chaînes publiques

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Page 1: Le rêve américain de TVS Monde reportage€¦ · Si, au fil des ans, la chaîne s'est imposée en tête des audiences en Afrique, où elle de-vance, bien souvent, les chaînes publiques

Le rêve américainde TVS Monde

reportage La chaîne mondiale afficheses ambitions aux Etats-Unis avec unedéclinaison pour enfants et une émissionen partenariat avec I'ONU. PAGES 4 & 5

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TVS MondeÀ LA CONQUÊTEDE L'AMÉRIQUE

La chaîne francophonemondiale poursuit

son développement à l'étrangeravec le lancement

aux Etats-Unis de TiVis Monde,destinée aux enfants

et aux jeunes adolescentsNew York & Washington

Envoyé spécial

Sil'on ne progresse pas, on régresse »,

aime à répéter Marie-Christine Sara-

gosse, directrice générale de TVSMonde. Depuis sa nomination, en2008, à la tête de cette chaîne franco-

phone et mondiale qui fait partie de l'Audiovi-suel extérieur de la France (AEF), elle arpenteinlassablement la planète pour promouvoir

sa chaîne auprès des interlocuteurs institu-tionnels et professionnels dé l'audiovisueldes cinq continents. Financée majoritaire-ment par la France, qui détient 66 % du capi-tal à travers les participations de France Télé-

visions, I'INA et Arte, TVS Monde ne roule

pourtant pas sur l'or. Avec un budget de106 millions d'euros (dont 73 sont apportéspar la France), TVS Monde est une fenêtre dela France à travers le monde, qui propose des

programmes généralistes sous-titrés entreize langues issus des chaînes actionnaires.Elle revendique 220 millions de foyers raccor-dés dans près de 200 pays.

Si, au fil des ans, la chaîne s'est imposée entête des audiences en Afrique, où elle de-

vance, bien souvent, les chaînes publiques na-tionales, elle a bien du mal à percer sur le mar-ché américain, qui reste le plus emblémati-

que. «C'est un marché très complexe, qui nousa obligés à faire le choix d'une distribution

payante de TVs Monde par abonnement^», ex-

plique Marie-Christine Saragosse. En dix ans,la chaîne, qui ne diffuse pas de publicité, à ladifférence des chaînes américaines, a déjà sé-

duit plus de 350 000 foyers abonnés dans les

grandes métropoles américaines et est

aujourd'hui reconnue comme la premièrechaîne « ethnique » (non anglophone et non

hispanophone) devant Zee TV (Asie du Sud),The Filipino Channel (Philippines) et le bou-

quet Moyen-Orient, qui regroupe notam-ment Al-Jazira.

« C'est une bataille très difficile, car noussommes obligés d'aller chercher chaque abon-nement ville par ville, quartier par quartier, enraisondes différents distributeurs câble et satel-lite du marché», explique Patrice Courtaban,directeur régional de TVS Monde aux Etats-

Unis, en soulignant que le taux de réabonne-ment à la chaîne est de 99,3 %.

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LES DALTON, LE MARSUPILAMI, TITEUF...«Au-delà de la défense de la francophonie à

traverslemonde.TVsMondeestaussiunformi-dable outil culturel», insiste Marie-Christine

Saragosse qui, du 20 au 25 mars, est allée à

Washington pour inaugurer le lancement de

TiVis Monde, une nouvelle chaîne en françaisen continu, destinée aux enfants et aux jeu-nes adolescents. Disponible depuis le 26 jan-vier dans le « French bouquet » distribué par

Dish Network, le leader américain ducâble avec plus de 200 chaînes étran-

gères en 29 langues, TiVis Monde dif-fuse le meilleur de la production defilms d'animation en français avecdes séries cultes comme les « Dalton »,« Marsupilami », «Le Manège en-

chanté » ou « Titeuf ». La chaîne sera aussi dif-fusée dans les hôtels Sofïtel américains, avec

qui Marie-Christine Saragosse a signé un ac-cord de partenariat. « Tivis est aussi une ma-nière ludique et non contraignante d'élargirl'offre d'apprentissage du français », dit-elle.

Avant Washington, Marie-Christine Sara-

gosse s'est rendue à New York où, dans les

studios de I'ONU, est enregistré chaque mois« XXT siècle », magazine animé par la journa-liste Charlotte Le Grix de la Salle. Diffusé surTVS Monde depuis le 11 mars, ce magazine de re-

portages de vingt-six minutes, coproduit parlatélévision des Nations unies, n'était jusqu'àprésentdiffuséqu'en anglais sur la BBC et CNN.TVS Monde l'a adapté en français et sous-titréen treize langues avec diffusion sur Internet.

«Nous avons voulu élaborer une version

française à partir du magazine existant maisavec des angles différents », explique Char-lotte Le Grix de la Salle, qui vit désormais à

New York après avoir présenté, à Paris, plu-sieurs magazines sur Canal+. «Grâce auxéquipes de I'ONU qui ont accès à des zones peucouvertes par les autres médias, nous pou-vons traiter tous les grands problèmes mon-diaux avec une approche multiculturelle »,précise-t-elle.

La diffusion planétaire de ce magazine parTVS Monde est aussi une bonne opération decommunication pour I'ONU qui, à travers ces

reportages, peut faire connaître ses actions.«Il nous a paru naturel de nous allier avec TVSMonde, car c'est une chaîne quia les mêmes va-

leurs que I'ONU pour les grandes causescomme l'égalité, la justice ou le développe-ment durable », indique Caroline Petit, respon-sable des partenariats au sein du service Infor-mation et média de I'ONU. « Ce partenariat dé-clenche un cercle vertueux enfaveurde lafran-cophonie et du multilinguisme et notre pré-sence contribue à une démocratie de la pen-sée », confirme Marie-Christine Saragosse, quisouhaite signer d'autres partenariats de ce

type dans le monde. ¦Daniel Psenny

Consoles,ordinateurs,

écrans decontrôle...

Les dix signauxde TVS Monde

en direct depuisla régie de

diffusion dela télévision,

à Paris.CYRILLE WEINER

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Les coulisses d'une télévision planétaire

Au 131, rue de Wagram, à Paris, on y accède

par un sas sécurisé : c'est le cœur de la télévi-sion planétaire. Première étape, comme unavant-goût de ce que l'on verra plus tard, leNodal. Ici, on gère toutes les images entran-tes, garantissant la réception et la numérisa-tion des programmes et des flux de contri-bution telles les images d'agences de presse.Les canaux de transport varient, utilisantles différentes technologies d'aujourd'hui :

satellites, fibres, Internet, disques durs...Le plus impressionnant se situe à quelquesmètres : c'est la régie de diffusion, une vastepièce où les murs n'affichent qu'écrans,les bureaux que pupitres, consoles et ordina-teurs. D'ici, le monde se partage en huitsignaux : Europe, FBS (France, Belgique,Suisse), Maghreb-Orient, Afrique, Etats-Unis, Amérique latine, Asie et Pacifique,sans oublier la toute nouvelle chaîne EnfantTiVis Monde (lire ci-contre) et la contribu-tion Québec-Canada. Une couverture des

vingt-quatre fuseaux horaires, 24 heuressur 24 7 jours sur 7. « TVS Monde entre dansun peu plus de 220 millions de foyers grâce àune cinquantaine de bouquets satellitaires,près de 6000 réseaux câblés pour 200 payset territoires », précise Marie-ChristineSaragosse, directrice générale de la chaîne.De cette télévision généraliste conçue pourune diffusion mondiale, le français en estla colonne vertébrale, son ADN. On y entend

presque tous les accents des francophoneset francophiles de la planète. Afin d'élargir

son audience au plus grand nombre,TVS Monde offre treize langues de

sous-titrage. De l'anglais au japonais, sansoublier l'allemand, le russe, le roumain,le polonais, le néerlandais, le coréen,le vietnamien... Plusieurs langues peuventêtre encapsulées dans le signal, à

l'opérateur de tel pays de choisir celle qu'ilaffichera à l'écran. Toutes ces données

apparaissent sur les écrans de la salle decontrôle, où chaque signal affiche sa grille,son programme diffusé, l'heure duterritoire « arrosé », la langue de sous-titrageproposée, les fichiers des émissions àvenir... «Les fuseaux horaires, la souplesseen termes d'acquisition des droits etles langues de sous-titrage nous ont amenésà construire un dispositif régionalisé qui n'apas d'équivalent dans le monde », expliqueMarie-Christine Saragosse. Près de la moitiédes programmes (45 %) proviennent deschaînes partenaires : France 2, 3, 4, 5, Ô, Arte,RTBF (Belgique), TSR (Suisse), Radio Canadaet Télé Québec. Un bon tiers (36 %) estconstitué par des achats, sans oublierles productions maison (19 %), constituéesprincipalement de journaux et de magazi-nes. Le tout diffusé sur télévisions, Internet,tablettes, smartphones-(iPhone)...Du plus grand au plus petit écran, partout,à tout moment. ¦

Olivier Herviaux

www.TVs.org

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