Le Sorbonnard Déchaîné n°22 (mars/avril 2009)

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Le journal étudiant de Paris IV, non content de vous informer un peu plus sur le fond des réformes Pécresse et Darcos, fait le jour sur certains problèmes qui touchent notre université, et vous fait voyager à Atlanta, aux Etats-Unis. Vous trouverez toujours les informations des conseils de Paris IV, notre page culturelle et notre nouveau Strip en page 3, "Marvin et Loomis".

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  • "La grande tactique des femmes est defaire croire qu'elles aiment quand elles n'aimentpas, et lorsqu'elles aiment, de le dissimuler." Lespreuvesd'amourqueValrie Pcresseacrudon-ner la communaut universitaire n'ont pasconvaincu: les universits franaises se dressentcontre les propos mensongers et mprisants desministres de l'ducation Nationale, del'Enseignement suprieur et de laRecherche. Lesrformes envisages par le gouvernement sontdangereuses car elles proposent un modle desocit odieux et rtrograde. La rforme durecrutement des enseignants (dite "masterisa-tion") introduit de profondes rgressions tantsociales qu'intellectuelles. Quant au projet dedcret sur le statut des enseignants-chercheurs,modifiant le dcret de 1984, il porte un coupdangereuxauxlibertsderechercheetd'en-seignement.

    Les dclarations malheureuses denosministresde tutelle jusqu'ausommetdel'tat attisent la colre des universitaires, quine mchent plus leur mot. Le Prsident deParis IV, Georges Molini, dnonait ainsi de"plus grand coup port la Rpubliquedepuis la Rpublique de Vichy" devant unamphi bond et dtermin lundi 9 fvrier.Cette journe restera sans doute dans lesannales de la Sorbonne: des AssemblesGnrales, runissant plus d'un millier depersonnes, se sont tenues concomitam-ment dans trois amphis ! La confrence depresse des prsidents d'universit, dansl'amphi Richelieu, a donn le ton de lafronde.Lesproposdesprsidentsquisesontexprims sont cinglants et nergiques. Lamajoritdes intervenantsasoulign l'impor-tance de constituer un front uni contre cesrformes: Jean-Loup Salzmann (Paris 13) aappel de ses voeux une "synergie enseignant-chercheur-tudiant-BIATOSS". Celle-ci est abso-lument ncessaire car, comme M. Salzmann l'atrs justement fait remarquer, le gouvernementcherche"saucissonner les rformes",maisga-lement accentuer une concurrence destructriceentre universits [suppression]. La prsidente deGrenoble 3-Stendhal, Lise Dumasy, estime, poursa part, que la masterisation est une "catas-trophe".Elleappelle "la solidarit"entre facs. Lavoixdesprsidents,virulente,ainterpellcarilestrarissime (voire indit) que la contestation gagnelehautdelahirarchiedelacommunautuniver-sitaire.

    Alors que Franois Fillon vient d'annon-cer le 25 fvrier qu'il remettait sur le mtier laquestion du statut des enseignants-chercheurssans reculer d'un pouce sur la question desconcoursde l'enseignement, le frontdeprotesta-tion doit plus que jamais rester uni et fort. Il est,en effet, trop vident que les ministres n'atten-dent que le moment o ils pourront appliquer le

    vieil adage (et qui a fait ses preuves l'anne der-nire encore...): "diviser pour mieux rgner." Lemaintien de l'unit est un enjeu capital pour larussite de cette mobilisation; la 3e CoordinationNationale des universits fait ainsi valoir dans sadeuxime motion qu'"il apparat clair que lesattaques contre l'universit ne sont qu'un l-mentd'unepolitiqueplusgnralededestructiondu service public d'ducation de la maternelle ausuprieur, comme en tmoigne la remise encause de la lacit par les accords Kouchner avecleVatican.LaCoordinationNationaleappelledonc la convergencedes revendicationsde lamater-nelle l'enseignement suprieur. Elle invite lesenseignants du premier et du second degrs etleurs organisations syndicales rejoindre ce

    mouvement." Le mot d'ordre, c'est l'unit. Pourprserver la cohsion et la communication entrelesmembresde lacommunautuniversitaire, lesmodalits d'action envisages dans de nom-breuses AG parisiennes ces dernires semainestendent privilgier un mode indit de grve: lagrve active. Celle-ci permet d'viter le blocagedes centres universitaires, qui nuirait la fois l'image du mouvement et la discussion, et debriser leclichculquesefaitnotreprsidentdela grve; la formule malheureuse de NicolasSarkozy ("enFrance,quand il yaunegrve, celane se voit plus") a manifestement marqu lesesprits et stimul les initiatives ludiques et sym-boliques. De la crmonie de "non-remise" desmaquettes organisedevant le Ministre del'Enseignement sup-rieur et de la Recherchevendredi 13 fvrier lalecture-marathon de laPrincesse de Clvesdevant le Panthon

    (lundi 15 fvrier) en passant par des cours enplein-air dans les Jardins du Luxembourg [sup-pression], les tudiants et les enseignantsmnent la grve avec humour et dtermination.L'imagination prend le pouvoir ? Les grvistesessaient surtout de trouver de nouvelles modali-ts d'expression pour gagner la faveur de l'opi-nion publique et rpondre habilement la parolemprisante du prsident et de son entourage.

    Il devient de plus en plus urgent d'aler-ter toute la nation: ces rformes semblent trstechniques et de peu de consquences aux yeuxdu grand public. Mais derrire ces mesures dontlesenjeuxsontparfoismalcompris,est tapieunelogique dsastreuse de dmantlement du ser-vice public d'enseignement. Nous devons restervigilant et cratif pour trouver des media origi-naux et marquants d'information auprs de lasocit tout entire (lves, parents d'lves,enseignants, futurs enseignants). NicolasSarkozy aurait-il peur de la libert des cher-

    cheurs ?Cette volontde contrler la paroledes enseignants - par le dcret de rformedustatutd'enseignant-chercheur,maisga-lementenintroduisant l'oralduCAPESunepreuve portant sur la "connaissance dufuturmilieud'exercice" devantunjurycom-prenant "des personnels de direction, desmembres de ladministration et de la hirar-chie de lEducation nationale ainsi que desmembresde la socit civile" - est certaine-ment l'expressiond'unecraintede lapartdecet homme qui se vante de ne pas avoir derespect pour la culture. Malgr ses lacunes,notre prsident saurait-il que certaines desrvolutions les plus marquantes dans l'his-toire de l'humanit se sont faites par les let-tres?Notrepaysestgrcommeunepetiteentreprise; une entreprise sur laquelle psela crise et qui commence par faire des co-nomiesductdesonbien leplusprcieux:son avenir. Faire l'conomie d'une ducationnationale de qualit en protestant de son

    inefficacit (et quoi qu'en dise FranoisBgaudeau, le succs du film de Laurent Cantettir de son livre - Entre les murs - n'a sans doutepascontribu redorer leblasond'une institutionmalmene), c'est faire un sacrifice dangereux etinefficace long terme.

    Face cette leve de bouclier massive,le gouvernement fait mine de cder mais rved'unscnariodangereux:ladispersiondesreven-dications. Etudiants et enseignants ne doiventdonc pas se laisser acheter par quelques mesu-rettes cibles qui pourraient conduire l'clate-ment du mouvement.

    ArianeBuisson

    ditorialJe t'aime, Moi nonplus (S.Gainsbourg)

    Lamode est aux citations, etsi notreministre de l'enseigne-ment suprieur usurpe sans ver-gogne l'Amour de Coqueteau, jene peux enchrir qu'avecl'Amour de Saint Exupery:"Aimer ce n'est pas se regarderl'un l'autre, c'est regarderensemble dans lamme direc-tion"; hors force est de consta-ter, dcidment, que le regarddu gouvernement convoite deshorizons auxquels nous nousrefusons. Une bien belle tour-nure pour un divorce, histoire defiler la mtaphore. Lamort ducouple? Pas consomme, pasencore, le gouvernement n'a pasfini d'user toutes ses chances defcher les universits, maispatience, il s'y attle. De quoiserez-vous la Ministre, madamePcresse, quand lamoiti de cequi porte un diplme en Franceaura divorc?J'ai une autre citation:

    ''Retourner sur nos pas, c'taitnous exposer prir, par suitedesmauvais chemins dont nousavions eu peine sortir et deseffroyables averses qui tom-baient.'' (H.Cortes). Ici le dangerdemort, c'est l'Universit, laRecherche, l'cole de laRpublique libre, galitaire et dequalit, qui l'encourent aprsavoir essuy anne aprs annele dsengagement de l'tat; etqui met l'ducation, l'Universitun genou terre, dans l'arne,face unemarchandisation dusavoir et une concurrence avecles autres tablissements, aux-quels elle n'a pas vocation res-sembler.Pardonnez-moi si mon ton

    mythifie mauvais compte ledbat actuel, mais hlas nousen sommes l, nous vivons unrapport de force dont l'impor-tance n'a d'gal que lemalaisequi l'a engendr: aujourd'hui,dans une pousse historique,toutes les familles de l'Universitse sont leves contre desrformes sans me, et l'unit, laprennit de cette lutte serontles seules mme de trancherentre deux visions, si diffrentes,de l'Universit franaise.

    JulienAuvertPrsident de lAGEPS

    La phrase du moisAlain Renaut, professeur de Philosophie Paris IV, dans lesInrockuptibles (n spcial Mars 2009): la misre universi-taire et lchec des tudiants justifient la rforme. Commequoi les pseudo-socialistes de droite nont mme plus besoinde partir lUMP pour se dcomplexer...

    opposition aux reformes pecresse et darcos

    valerie est devenue la princesse de greve

    Le bulletin sans concession de lAGEPS, premire organisation tudiante de luniversit Paris IV, Mars / Avril 2009, numro 22LA MOBILISATION CONTINUE

    Mobilisation, amour & paix sociale

    Sombre Saint-valentin

    Association Gnrale destudiants de Paris-Sorbonne

    01 40 46 32 [email protected]

  • Au fond ducouloirLe mouvement actuel serait injusti-fi et suicidaire : voil les doux qua-lificatifs que vient denvoyer Jean-Robert Pitte, lancien prsident (ouf)de Paris IV, ses collgues ensei-gnants-chercheurs. Ils ont d trechoqus, car Jean-Robert rservedhabitude ses insultes aux tudiants.Et il ajoute :ne faisonspas leston-ns et ne crions pas la surprise .Pour sr, on en attendait pas moinsde quelquun qui est rgulirementconsultsur lesquestionsdenseigne-ment suprieur par lUMP Paris

    Et si la "liste noire", invente pendantle CPE pour interdire l'accs aux tu-diants mobiliss de rentrer dans leuruniversit, revenait au got du jour?Quoi quil en soit, cest la panique auRectorat. Durant les vacances defvrier, les tudiants de Paris IV ouParis III navaient pas le droit dentrerenSorbonnemoinsdaller enbiblio-thque et de montrer patte blanche.Certains dentre-nous ont mme tfouills, comme si nous tions devritables terroristes. Il faut mainte-nant, pour entrer dans notre univer-sit, justifier de ce quon vient y faire.Peut-tre le nouveau recteur vient-ilde lire 1984BigBrother fait desmules !

    La Confrence des PrsidentsdUniversit (CPU), instance qui ru-nit plus de 83 prsidents duniversitsfranaises, adopte depuis quelquestemps des positions pour le moins endcalageavecsonconservatisme tra-ditionnelAlors quelle sest souventrvle lallie du gouvernement, lavoil qui demande repousser 2011 la rforme des concours.Mieux encore, elle met de fortesrserves sur la mdiation proposepar Pcresse ! La remise en causelaction de la ministre de tutelle ausein mme de la CPU, voil qui rvleun courage insouponn

    Courage encore. Jean-Robert Pittetoujours. Dans le magazineChallenges, il nous dit quil est tonndu manque de courage de certainsprsidents duniversit qui rejettentces rformes qui leur donnent pour-tant plus de pouvoir. De la part dequelquun qui avait le couragedabonder dans le sensde saministrede tutelle grand renfort dappari-tions mdiatiques, voil qui fait sens !

    Paris-Sorbonne navait pas besoindun poste de Matre de ConfrencesenHistoire contemporaine?Qucelane tienne, elle en aura un ! La filledAlain Marleix, Secrtaire dEtat lIntrieur et aux collectivits locales,vient de se voir quasiment nomme ce nouveau poste tant le concoursde recrutement, dit-on Paris IV, neserait quune formalit administra-tive. Pourtant, notre universitmanque denseignants dans dautresfilires. Moralit : quand une univer-sit aura besoin dun poste, il faudramaintenant quelle demande unmembre du gouvernement. De l faire un procs en copinage, il nyaquun pas

    Difficile doublier les nombreusesinterventions policires engages parnotre administration pendant le mou-vement contre la LRU. Cependant lavie sorbonnarde rserve ses bonnessurprises. En effet, l'ancien directeurdu centre Clignancourt, M. LucPfirsch, vient de poser sa dmission.Il regrette, selon nos sources, lecaractre incontrlable de la grvedes personnels administratifs dansson centre. Alors monsieur Pfirsch, ilest plus difficile de faire du zle avecles forces de l'ordre, quand c'est des

    Cela fait quelque temps, que de nou-veaux affichages, apparaissent dans notreUniversit. Ce nest ni lannonce de lallocationdautonomie pour tous les tudiants, ni louver-turedune centainedepostes supplmentaires lAgrgation et au Capes. Au contraire, les affi-chages qui ornent les portes de la bibliothqueuniversitaire,communeParisIVetParisI,nan-noncent riendebonpour lestudiants. Eneffet,dans le but de procder de vastes travaux dernovationrendusobligatoirespourdesquestionsdescurit, le rectoratannonce la fermeturepro-chainedenotreB.U. Pour linstant, agaantmaispas scandaleux. Nombre dentre-vous se dirontenlisantcetarticle:pourquoicetonalarmistepourdesimples travauxderemiseenscurit?

    Lepremierpointdedsaccordsedvoilelorsque ltudiant observe plus attentivement lesprotocoles de fermeture et demprunt dans lesnouveaux centres bibliothcaires. Car oui, cherstudiants, vous allez dsormais devoir vous ren-dre aux quatre coins de la capitale pour trouvermanuels et ouvrages. Le protocole dempruntprvuapparatd'ailleursproprementimpraticable.Sefaisantvia internet, leprtneseraeffectifquequelques jours plus tard. Finie la longue file dat-

    tente dune demi-heure pour obtenir votre livre.Maintenant la modernit universitaire exige undlai de plusieurs jours, rserve ceux qui ontaccsunordinateur...

    LesortdesamphithtresprochesdelaBUapparatenoutrecommeonnepeutplusfloutant le rectorat joue sur la dsinformation. Ceux-cis devraient fermer partir de novembre 2009.Les amphis Guizot, Descartes, Richelieu et Liard,deviendraientainsi inaccessiblesauxtudiants.Laraison : Les travaux trop importants rendraientinaudible le moindre cours donn. Lexcuse peuts'entendre.Cependant lAGEPS, craint unechoseetcettepeurestpartageparlesassociationscul-turellesde luniversit.Lesamphisseront-ilsaussiferms le soir aprs la fin des travaux ? Dans cecas,celamettrait fin toutunprogrammecultu-rel de qualit organis par le service culturel deParis-Sorbonneet lestudiantsquis'yproduisentrgulirement.Nouscraignonsqueparsoucisdecommodit, lerectoratentrinelafermeturedfi-nitivedecesamphis.

    Enfin, le lienvidentfaireetquisuscitelespirescraintes,cest lafermeturedfinitivesdeslourdesportesde laSorbonne la communautuniversitaire conscutivement la fermeturedes

    principaux amphis. Rien n'est clair l-dessus.L'inquitudede laprsidencedeParis IV, dontonne peut nier que comme nous, elle tient ferme-mentuneSorbonnecommelieudecrationetde transmission du savoir, est manifeste.Fermeture dfinitive, pour transformer laSorbonneenmusede lducation,pouren faireunbtimentadministratif,ouunlieuddiunique-mentauxgrandscolloques,ouenfinlelieudupro-gramme inter-ges ? Les interrogations sontvastes et les tudiants vont devoir s'investir pourque les universits, et non le rectorat, gagnentcettebataille.

    LaSorbonneest-elleentraindeseviderde ses tudiants? La reconstruction deClignancourtpeinevoir le jouretvaposeraussidesproblmesdeplace.Notreuniversitredoutequune importante masse estudiantine soitimpossible replacer dans les btiments exis-tants. On parlerait de 6OOO tudiants. Cescraintes sont loin d'tre fantasmes et lAGEPSappelle lensemble de la communaut sorbon-narde ragir leplus rapidementpossible contreun projet qui conduirait la fermeture prochainedenotreuniversit.Nousdemandonsdepluscequelerectoratinformeplusclairementlacommu-nautuniversitaire sur leprogrammederam-nagement de notre tablissement pour lanneuniversitaire 2009-2010. Son silence actuel estpour lemoins rvlateur...

    JulienKien

    Le tutorat est une des armes essentiellespour lutter contre l'chec et la dsorientationdes tudiants tout au long de leur licence. Onpeut dire clairement que le tutorat, actuelle-ment, fonctionne correctement sur Paris IV,tant d'un point de vue administratif que pda-gogique. Les tudiants et tuteurs sont nom-breux se rendre un bureau du tutorat quifait un travail remarquable, et la frquentationdes cours des tuteurs augmente chaqueanne. On note d'ailleurs une relle amliora-tion des rsultats des tudiants assidus.

    Depuis quelquesmois, on constatepourtantune volont de la part de la prsidence denotre universit de rformer cette gestion quepersonne ne semble avoir remis en causejusqu'ici. Cela pose une double question:quelle est la rforme envisage et pourquoi?

    A la premire question, la rponse est rela-tivement simple: il s'agit de dcentraliser lagestiondu tutorat, c'est dire essentiellementdes fiches de prsence des tudiants et destats de service des tuteurs (le nombred'heures de cours qu'ils donnent), du bureaudu tutorat vers les UFR. Alors que du person-nel administratif s'occupait de lagestionadmi-nistrativedututoratde lammemanirepour

    tous les tuteursde tous lesUFRde l'universit,ce sont maintenant les professeurs dlgusau tutorat dans chacun des UFR qui vontdevoir s'en occuper. Ils transmettront ensuitecelaauxdirecteursd'UFRquienfinredirigerontvers le service charg de payer les tuteurs.

    L'inquitude que nous avons est simpleaussi: faire grer son propre tutorat par cha-cun des UFR, c'est prendre le risque de faireapparatre des disparits entre les filires, etdonc des ingalits entre les tudiants. C'estaussi brider la possibilit de conduire une poli-tique de tutorat globale. L'AGEPS ne saisit pasce qui conduit faire faire un travail adminis-tratif des enseignants. Le bureau du tutoratavait la mthode et l'exprience de cette ges-tion, ce qui n'est pas le cas des professeursdlgus au tutorat dans chaque UFR, qui onta contrario une grand exprience pdago-giquedututorat. Il sembled'ailleurs logiquedes'occuper des questions de pdagogie auniveau des filires, vu que chacun d'elles a saparticularit.

    La prsidence nous assure qu'elle seraattentive ce qu'aucune ingalit ne voit lejour, mais nous ne comprenons pas la nces-sit de ce changement de gestion. Nous vou-

    lons bien admettre que l'implication des direc-teurs d'UFR, qui pour certains sont bien loi-gnsdesquestionsd'checen licence,estunebonnechose. Ilnoussemblecependantque lasignaturedestatsdeservicesdestuteursparlesdirecteursd'UFRn'estenaucuncas incom-patible avec une gestion administrative cen-tralise du tutorat. Cette rforme est censese mettre en place ds ce second semestre2008/2009 et nous ne cachons pas qu'ellenous inquite.

    Ajoutons cependant que l'ide mise par laprofesseur dlgue au tutorat de crer unebibliothque du tutorat afin de permettre chaque tuteur de s'y rfrer et d'y trouver lesdocuments ncessaires son travail est unetrs bonne chose. L'AGEPS souhaite en outreporterdeuxpropositionspouramliorer lever-sant pdagogique du tutorat: organiser des runionspdagogiquesentreenseignantsettuteurs rgulirement pour d'une part insistersur le travail d'quipe, et d'autre part assigneraux tuteurs une mission claire et adapte enfonction des disciplines et enseignements ;faire venir systmatiquement les tuteurs enCM et en TD, au dbut de chaque semestre,afin de les prsenter aux tudiants, de rappe-ler les modalits du tutorat et permettre auxtudiants d'identifier tuteurs et dmarchescomme il se doit.

    MaximeLonlas

    Me voici Atlanta pour mondeuxime semestre de M2 philosophie poli-tiqueetthique.Oui,enfin jesuis laussipourtre assistante de chercheur. Ne vous arrtezpas au titre ronflant : je fais des photocopieset corrige des QCM. La vie dtudiant ici cestdu boulot en continu. Quand je ne bosse paspour mes cours, je bosse pour mes profs.Cest un curieux concept o il faut rendre des papers tous les deux jours (sans blague)sanspourtantessayerdymettreunerflexionprofonde.Lambiancede laclasseestbienplusdynamique que dans notre universit : leconcept de cours magistral nexiste pas dutout, les tudiants doivent simpliquer danstous les cours.

    Lautonomiedetravailde ltudiantnefaitcependantpaspartiedesmursscolaires.Je trouve ce paternalisme intellectuel un peudplac dailleurs : crire chaque semaine unrsum du texte tudi en classe me rappellecurieusement lpoque lointaine du collge.Les examens consistent la plupart du tempsen des essays avec livre ouvert ct de

    la copie. Jai le sentiment devivre la reprsen-tation parfaite dune pense productiviste outrance: ils sontarrivs imposer leursprin-cipes conomiques la vie tudiante ! Mmeles vacances dt sont faites pour faire desrecherches dans une autre universit ou don-ner des cours. Cest quand mme un comblepour une tudiante de philo de ne pas avoir letemps de penser en paix. Lanxit des tu-diants est accentue par leur absolue nces-sit de russite brillante : les frais dinscriptionpour un seul semestre sont de 6000 $ (4700euros environ lheure o je vous parle).Autant vous dire que lerreur nest pas per-mise. La grande majorit des tudiants estdoncobligedesendetterpouraller luniver-sit publique. Et encore, je ne suis pas dansune universit prive ou dans une ville o lavie est trs chre ! Le mythique systme debourses dtude me semble par contre trspeu productif : les minorits du pays sontextrmement peu reprsentes ce qui estincroyable dans un Etat comme la Gorgie ola majorit de la population est afro-amri-

    caine et le nombre de jeunes femmes estdes plus retreints .

    Les installations de luniversit sontpar contre vraiment impressionnantes : tousles btiments sont rcents et fonctionnels. Lesnouvelles technologies font partie de la viequotidienne : campus entirement quip duWI-FI, bibliothque gigantesque o lon gresoi-mme ses emprunts, forums de discus-sion pour les cours que lon suit. Linterface(Ulearn, quivalent de Moodle) sur laquelle onpeut trouver le matriel ncessaire aux coursest assez fonctionnelle et je ne peux pas nierque laccs illimit et simplissime aux articlesdes grandes revues est des plus pratiques. Ladisponibilit des enseignants et des adminis-tratifs est dconcertante : on peut demander un bibliothcaire des conseils en lignejusqu minuit. Cest l encore une visionhyperproductivistequine tientpascomptedela dignit humaine. A mi-parcours de monexprience, je suis convaincue que pour pou-voir travailleraumieuxettrecapabledesen-gager dans des recherches novatrices, il fautsavoir se reposer. Le mode de vie totalementatomis par ces rythmes en dcals ne parti-cipe pas du tout la cration dun espacepublic vivant et ractif. Dommage quenFrance on nait pas plus de moyens matrielset quici on nait pas plus de temps ni deconscience politique! ClaireAbrieux

    ACTUALITE PARIS IV - Ravalement de la B.U....

    ou ravalement de la Sorbonne?

    ACTUALITE Paris IV - reforme du tutoratla decentralisation touche aussi Paris IV?

    ACTUALITE internationale - luniversite a atlanta

    Georgia on my mind

  • Lheure est grave pour lEcole de la Rpublique laquelle nous sommes attachs et commande quenous unissions nos efforts pour que soient retires lesrformes actuelles touchant tous les niveaux, de lamaternelle luniversit. La transmission desconnaissances par des professeurs qualifis CAPES,agrgation- est directement attaque, entre autres,par le dispositif d histoire des arts introduit dansles programmes denseignement de toutes les disci-plines. Ce dispositif, par son contenu et ses modalits,na rien voir avec lhistoire de lArt ni mme unenseignement quelconque.

    Lhistoire des arts est, en effet, lun desdomaines de la pratique artistique et culturelle delaccompagnement ducatif, pour lequel peuventintervenir : des intervenants extrieurs (associa-tions, structures culturelles et sportives...). et gale-ment des personnels non enseignants, des tu-diants, des parents dlves, des bnvoles (mem-bres dassociations, enseignants la retraite...). BON25 du 19 juin 2008.

    Un exemple concret ? La convention nationalesigne le 13 fvrier 2008 par les ministres de l'EN etde la Culture avec la Fondation Culture et Diversit est venue gnraliser ce que 19 tablissements sco-laires d'Ile de France ont dj connu l'an dernier : lestudiants de 4 anne de l'Ecole du Louvre, dans lecadre de stages ont offert leurs services gratuitementaux lves

    La premire consquence tant la prise encompte, au brevet des collges, dactivits ext-rieures lEcole, par le biais notamment du dispositifde russite ducative du plan de cohsion socialede Borloo qui, dans le cadre des services la per-sonne , permet des cours de pratique artistique domicile ou dans un cadre associatif - associationspayantes ou associations de bnvoles, tout le mondene pouvant soffrir des services payants. Qui peutadmettre linstauration dune telle discriminationsociale au sein de lEcole ?Que des activits artistiques pratiques en dehors delcole et finances par les parents puissent faire lob-jet dune preuve au brevet, nest-ce pas lgitimer lefait que lcole dsormais sen remette des orga-nismes privs y compris pour la prparationdpreuves dexamens ?

    En toute logique, cette histoire des arts pouvant tre enseigne - ou plutt assure -par n'importe qui, collgues appartenant d'autresdisciplines, tudiants stagiaires, intervenants ext-rieurs divers, etc., on n'a que faire d'enseignants sp-cialistes dont la comptence a t vrifie par leconcours !

    Cela se vrifie dans le document de travail duministre propos du nouveau CAPES darts plas-tiques masteris . Nous constatons que le Capesnouvelle formule supprime totalement la rfrence lhistoire de lart. Certes, l'preuve dite de cultureartistique de l'ancien Capes, n'tait dj plus unepreuve d'histoire de l'art, mais elle ne s'en appuyaitpas moins sur l'histoire de l'art avec deux questionsprcises mises au programme portant sur l'art ancienet sur l'art moderne et contemporain. Aujourdhui, ilnest plus question que de sujet consignes pr-cises sans que rien de prcis ne soit apport surcette prcision !Avec ces mesures il sagit dtendre aujourdhui ce quiavait t dfini prcisment en 2005 dans une circu-laire culture/EN : limprieuse ncessit pour nosinstitutions de prparer les lves aux uvres pro-duites par les industries culturelles travers une du-cation aux arts et la culture. Et le rapport Gross,do sont issues ces mesures, de renchrir : il sagitd un enjeu propre pour la culture, celui de former etdassurer ses publics de demain.

    Nous considrons quant nous que linstruc-tion publique suppose un lieu prserv, part de lasocit civile : elle nest pas un service car elle neconcerne ni des consommateurs, ni des usagers oupartenaires.

    Merci de votre soutien et soyez assurs du ntre.

    Danile Salamand, prsidente de lAPAP

    Dun point de vue national,le numrique occupe une place peuimportante dans les universits. Ilest malheureusement loin dtre unaxe de dveloppement stratgique,notamment du point de vue desprofesseurs duniversit. Ils nontgnralement pour le monde de lin-formatique quun regard plutt loin-tain. Si nous, tudiants de ce dbutdu XXI sicle, somme ns avec desordinateurs entre les mains, nosenseignants sont parfois bien loin decette nouvelle ralit.

    A loccasion des rformespdagogiques dampleur de cesdernires annes (loi LMD,), lin-formatique luniversit na enaucun cas t intgre larflexion. Et quand une universitsy intresse, cest souvent pluspour amliorer sa propre gestionque pour aider la formation deses tudiants. A quelques raresexceptions prs, linformatique etluniversit ne font donc pas bonmnage.Pourtant, les enjeux sont duneimportance capitale : les attentesde la part des tudiants sont lafoi pdagogiques et sociales.Pdagogiques parce que linfor-matique est maintenant incontour-nable tout au long des tudes, de lalicence au doctorat, et que les nou-veaux outils imaginables peuventrvolutionner la manire dappren-dre. Social parce que laccs de cha-cun dentre-nous un ordinateur estloin dtre acquis et quil peut sou-vent sagir dune barrire importantedevant laccs au savoir.

    Et soyons clairs : dans lepaysage plutt dsert en matireinformatique au sein des universi-ts, Paris IV fait figure dexcep-tiondans le mauvais sens. Dans lepalmars, Paris IV est en haut dupodium des derniers. Il nest dail-leurs pas besoin de faire des tudesstatistiques pour le constater.Faisons un cours bilan.

    Les salles informatiques Paris-Sorbonne sont peu nom-breuses, petites, sous-quipes,avec du matriel dun autre gedans certains cas ; les horaires dou-verture sont loin dtre assez largeset elles servent parfois de salle decours. Qui est all dans la salle infode Clignancourt a pu constater lapauvret du matriel mis notredisposition. De plus, le Wifi nestaccessible nulle-part pour les tu-diants de Paris IV, que ce soit dansles bibliothques ou ailleurs, alorsmme quen Sorbonne les tudiantsde Paris 1 peuvent se connecterdepuis des annes.

    Ajoutons que notre univer-sit, contrairement de nom-breuses autres, ne dispose en aucuncas dun Environnement Numrique

    de Travail (ENT). Le portail tudiantsest bien amlior cette dernireanne et nous avons enfin accs un mail tudiant, mais outre le faitque la plateforme mail semble toutdroit sortie des annes 90, il nesagit en aucun cas l de ce quonappelle un ENT dans les autres uni-versits.

    Un vritable ENT consiste-rait en la mise disposition duneplateforme mail ergonomique etdun bureau virtuel personnalisableaccessible partout dans luniversit

    et sur Internet, avec un espacedisque personnel et la possibilit departager des fichiers entre tudiantsainsi quavec les enseignants, deslistes et groupes automatiques parcours afin de faciliter le passage desinformations, la mise de cours enligne (ce qui va ncessiter une vo-lution des mentalits enseignantes),un agenda intgr avec les change-ments dhoraires des cours qui sins-crivent automatiquement,Cetteliste pourrait faire tourner la tte un tudiant de Paris IV tant sa rali-sation semble inaccessible, maistous ces outils existent dj dansdautres universits, Lyon 2 ouAix-Marseille par exemple. Alorspourquoi pas chez nous, dans lecadre de lUniversit NumriqueRgionale (UNR) Paris ?

    Si Paris-Sorbonne a puaccumuler un tel retard en lamatire, cest parce que notre uni-versit vient de perdre cinq ans.Cinq ans durant lesquels aucun vri-table projet na t construit, cinqans durant lesquels Jean-RobertPitte, ancien prsident de Paris-Sorbonne, na rpondu aucun desappels projet du ministre, telpoint qu la Sous-Direction desTechnologies de lInformation et dela Communication pour lEducation(SDTICE), dpendante du ministre,on parle de cas spcial en sou-riantLa seule chose quaura russi lancer lancienne quipe prsiden-tielle est un embryon de portail tu-diant, aprs nous lavoir promis pen-dant quatre ans. Belle performance.

    Quoi quil en soit, il sagitmaintenant de ne pas se reposer surnos lauriers. Linformatique estdevenue, ces dernires annes, unoutil pdagogique essentiel quonaurait d savoir favoriser. Il fautmaintenant que Paris IV rattrape letemps perdu. Un budget denviron30 000 vient de nous tre alloudans le cadre dune initiative natio-nale, afin de mettre en place descours sous forme de Podcasts. Lideest bonne mais quoi bon si aucuneplate forme ne permet de diffusercorrectement ces podcasts, si lematriel informatique la disposi-tion des tudiants nest pas la hau-teur, si les tudiants ne sont pasinforms de cela dans le cadre dunENT qui fonctionne ?

    Les 100 000 de budgetspcial que notre universit vientdobtenir afin de dvelopper sonquipement informatique, tant elleest un cas part, doivent donc tretrs bien utilis. Pour linstant, lidesemble tre dacheter entre 100 et150 ordinateurs portables afin depermettre aux tudiants qui le sou-haitent (les boursiers notamment)daccder un ordinateur, ainsi quede dvelopper le WIFI la Maisonde la Recherche, Malesherbes, Clignancourt et lINHA. Cest vi-demment loin dtre suffisant, maiscela peut commencer rpondreaux deux enjeux essentiels que sontla demande croissante dquipe-ment des fins pdagogique et,plus important, lingalit socialeentre tudiants devant laccs lin-formatique. Le prsident de notreuniversit commence ainsi tenirengagements quil avait pris en lamatire vis--vis de lAGEPS lors deson lection.

    Soyez sr que lAGEPSregardera de prs lutilisation de cesnouveaux budgets de luniversit enmatire informatique, vous infor-mera de lavance des projets etdemandera ce que du matriel dequalit et le Wifi soit rapidementaccessible partout, ainsi que lint-gration de la question informatiquedans la rflexion autour de lareconstruction du centreClignancourt, prvue pour lesannes qui viennent.

    Maxime LONLAS

    TR I B U N E

    il ny aura pasdhistoire de lart a lecole!

    Informatique et Paris-Sorbonne feraient-elles

    enfin bon menage ?

    Le strip -- MMaarrvviinn && LLoooommiiss -- Papier de banque

    PARIS-SORBONNE, UNE FAC AU TOP DE LA TECHNOLOGIE...

  • AgendaculturelJournes de sensibilisation

    au handicapLes 16 et 17 mars dans le hall ducentre Malsherbes, avec stands,

    tables rondes et ateliers. Ces jour-nes sorganisent en partenariatavec luniversit Paris 3 (12 et 13

    mars).

    Le 26 mars 2009, Theoria-Praxisde 21h 5h au Globo

    (8 bd de Strasbourg, MtroStrasbourg St-Denis).

    Venez couter des concerts enchoisissant votre camp (Noir

    /Rouge / Blanc), les plus nombreuxauront leur part du butin !Avec Black Curtains / Simone

    elle est bonne / Quinsigamond /Patamix Crew

    Prventes Paris IV : 4eurosAutres prventes: 5euros

    Olivier Py en SorbonneDans le cadre du cycle "Olivier Py"(reprsentation des sept contreThbes le 11 fevrier dernier en

    Sorbonne et projection des illusionscomique en salle F366 le 11 mars

    prochain 18h), Theoria-Praxisorganise une confrence lundi 16mars 20h Amphi Milne Edwards

    en prsence d'Olivier Py. Venez Nombreux!

    LIliade24 chants pour 24 semainesTous les mardis de 12h 13hHall B du Centre Malesherbes

    Lectures

    Projection-rencontre-lecture : La Macdoine au coeur de la

    posie mondiale Mardi 10 mars 21hAmphithtre Guizot

    Projection-rencontre-lectureOrganis par Matthias VINCENOT

    et lassociation La Scne du Balcon.

    Concert de clture de la semaine de sensibilisation

    pour le handicapMardi 17 mars 21h

    Amphithtre RichelieuOrchestre de 50 fltes et de vingtaccordons du Collectif dartistes

    GRADISCA, dir. ric GROUSSARD.

    Les Concerts de Midi :Lloquence du jazz et la voix

    daujourdhuiVendredi 27 mars 12h15

    Amphithtre RichelieuDavid LINX (voix), Diederik WIS-

    SELS (piano).Jazz vocal.

    LECTURE-DEBAT avec JolleGardes autour de son recueil Dans le silence des mots

    Lundi 6 avril 20hAmphithtre Guizot

    Lectures par Frdrique Wolf-Michaux.

    CONCERT du Chur etOrchestre de Paris-Sorbonne

    Mardi 7 avril 20h30Grand Amphithtre

    Ensemble instrumental et Churde Paris-Sorbonne.

    Direction : Denis ROUGER.Programme : Faur, Brahms,

    Bloch, Hersant.

    Programme complet sur le site deluniversit: www.paris-sorbonne.fr

    O trouver l'information sur le mouvement actuelqui traverse le monde de l'ducation en son entier?

    Le site http://www.etudiant-paris4.fr vous informede tout ce qui se passe actuellement, la fois surParis-Sorbonne et au niveau national, et possdeun agenda mis--jour. Des comptes-rendus d'as-sembles gnrales, des articles de fonds, desschmas d'explications et divers tracts y sont votre disposition. Enfin, vous y trouverez aussi desinformations concernant l'ouverture et la fermeturedes sites de l'universit.

    Le site de l'AGEPS vous informe aussi rgulirementet contient divers articles de fonds, notamment sur

    la question des concours. Vous pourrez aussi ytrouver tous les numros du Sorbonnard Dchan:http://www.ageps.org

    Pour les tudiants de Michelet, un site spcial d'in-formation a t cr: http://micheletmob.canal-blog.com

    Enfin, le site de Paris-IV met en ligne des informa-tions de manire plutt sporadique mais souventimportantes: les communiqus issus des AG despersonnels, les flash d'actualit des UFR, ainsi quedes informations sur l'ouverture des sites de l'uni-versit: http://www.paris-sorbonne.fr

    Premire organisation tudiante deParis IV, lAGEPS dispose de nombreuxlus dans les diffrents conseils dUFRet, jusqu aujourdhui, de 5 lus dansles conseils centraux de Paris IV. Entant qutudiants, nous travaillonschaque jour ce que notre voix toussoit prise en compte dans la gestion dela fac. Rejoignez-nous! Nos locaux: SORBONNE: salle E660bis, cour Cujas, ct du service des boursesMALESHERBES: salle 113, premiertage CLIGNANCOURT: salle 303, RDC, gauche en sortant des amphisLe Sorbonnard Dchan: Directeur de publication: JulienAUVERT, Rdactrice en chef: Marie-Madeleine BEKO, Comit de rdactionde ce numro: Nennecy ANGELIQUE,Claire ABRIEUX, Ariane BUISSON,Charlotte COSSON, Paul JALAT, JulienKIEN, Raphaelle JAMET, Maxime LON-LAS, Charles NICOLAS, ThomasTAQUET, Simon VACHERON Dessins:Julien AUVERT, Maquette: XavierHENRY

    Il parat que cest plus facile de voirun film que de lire un livre. Il parat que detoute manire le livre cest chiant et que lefilm cest mieux, parce quau moins il y a desimages. On-dit. Eprouvons. Prenons deuxlivres dj adapts. Par souci de qualit, cesont deux livres de Philip K. Dick, apparentstous deux au style a priori bien connu de lascience-fiction : Les androdes rvent ils demoutons lectriques ?, mieux connu sous lenom rducteur donn par le film, de BladeRunner ; et une autre uvre, considrecomme plus ardue, Substance Mort, enanglais A scanner darkly, titre original

    conserv pour sonadaptation au cinma. Blade runner ou com-ment tre en perma-nence sur le fil : entreintelligence et mo-

    tion, entre libert et empathie, entre casteset sentiment dexploser. Monde classifi,quand explosera t-il ? Ici, aucune notion debien ou de mal, jamais lauteur ne se posi-tionne, il expose, informe et construit. Alorspourquoi tant de raccourcis dans son adap-tation au cinma, qui rendent lintrigue pli-chonne et facile ? Pourquoi tant de nouveauxprjugs, qui rendent le hros (jou parHarrison Ford) attendu ? Pourquoi tant demlo tout du long, qui dvie latmosphre ini-tiale du roman ? Surprenante esthtique,dcors poustouflants, jeu dacteur coriace,et pourtant nous nous retrouvons l dans le

    cas typique de ladaptation tratresse, qui estsympathique mais terriblement frustrantepour qui a lu le livre.

    Substance Mort, terrible drogue prisedans un futur proche. On trippe avec tousces cams, ces grills du cerveau et on finitpar les aimer. Dans toute leur folie. On estpas si loin deux finalement. Roman commeune vritable plonge dans le mlangehomme-drogue. Descente en enfer. Ou des-cente de lEden ? Vague impression quontombe parce quon comprend. Le film, lui, esttellement prs du texte quil surprend.Lhallucination continue, les pinceaux se sontempars de la ralit et lont repeinte. Sortede dessin film aux reflets mouvants, fluides,versatiles. Tout le jeu des acteurs, castingirrprochable, est conserv dans une saisis-sante vision colore.

    Raphaelle JAMET

    En cette priode particulire, un articleculture particulier. Nicolas Sarkozy, le 23 fvrier2006, nous disait dans une citation qui mriteraitde figurer dans un btisier des discours des pr-sidents de la V Rpublique: L'autre jour, jem'amusais, on s'amuse comme on peut, regarder le programme du concours d'attachd'administration. Un sadique ou un imbcile,choisissez, avait mis dans le programme d'inter-roger les concurrents sur La Princesse de Clves.Je ne sais pas si cela vous est souvent arriv dedemander la guichetire ce qu'elle pensait deLa Princesse de Clves Imaginez un peu lespectacle ! . A lpoque apparemment personnentait l pour expliquer les fondamentaux de lalittrature franaise notre petit Nicolas, ce qui lui

    aurait valu de ne pas rcidiveren juillet 2008 et dviter lepied-de-nez des enseignantsmobiliss.

    Le 16 fvrier 2009,une centaine de personnes se

    sont runis sur la Place du Panthon pour la lec-ture marathon du clbre roman de Madame deLafayette. L'acteur Marcel Bazonnet ancien direc-teur de la Comdie franaise et Louis Garrel, quis'est illustr dans l'adaptation moderne de laPrincesse de Clves, ont commenc la lecture quidura six heures et quinze minutes. La magnifi-cence et la galanterie n'ont jamais paru enFrance avec tant d'clat que dans les derniresannes du rgne de Henri second . C'est ainsique commence la Princesse de Clves.

    La Princesse de Clves, est une bellejeune femme de seize ans, leve par sa mredans les rgles de la morale. Elle tombe amou-reuse du Duc de Nemours, un homme beau et

    intelligent mais aux murs lgres. Or, celle-ciest promise au Prince de Clves. Ce roman, undes plus grands chefs d'uvres de la Prciosit,narre le parcours amoureux de ces trois person-nages principaux ainsi que le refus de la Princessede se laisser emporter par ses sentiments. Lire ceroman et l'apprcier ne fait pas de nous des tres sadiques et imbciles !

    Le mardi 17 fvrier cest lhistoire de lartqui sest invite sur la mme place. Trois profes-seurs de Michelet vtus de toges ont dispens uncours sur la Lutce antique fonde au Ie sicle,qui deviendra Paris au IIIme sicle aprs J.-C.Notons que le forum, lieu principal de la cit, taitsitu au pied de l'actuel Panthon, qui fut uneglise avant dtre le lieu des grands hommes.

    Nous ne pouvons que nous fliciter detoutes les initiatives culturelles de ce type, dansl'espoir que l' Universit ouverte ne mourrapas avec le mouvement!

    Nennecy ANGELIQUE

    culture - Du livre au filmou passer da priori a doxa

    culture & mobilisation

    La princesse de cleves

    Zone dinfoLes sites de la mobilisationf 01

    45 86 81 24

    www.ageps.org

    [email protected]

    Puisque lambiance estaux valuations, dailleurs accep-tes par le monde professoral, leLSD sy est galement mis !20/20 pour les UFR de LangueFranaise, Histoire et Histoirede lart qui ont vot la grveactive et organis des conf-rences et cours alternatifs ausein de luniversit mais gale-ment en dehors, afin de faireconnatre le travail des ensei-gnants-chercheurs et de montrerla vie qui nous anime. Certainesaprs-midi sont mme banali-ses en vue de ces manifesta-tions.

    18/20 pour les UFR deLatin et de Grec qui ont tra-vers la rue qui les sparait pourse serrer la main. On lavait biendit : on parle en latin et en grec!

    Bonne note hypoth-

    tique auxUFR ayantune bonnev o l o n t ,comme lUFR

    dAllemand ou de Musico, maismise rude preuve par la fer-meture du site Malesherbes.

    12/20 pour lUFR dePhilosophie, qui sort de limmo-bilisme mais reste un peu partdans les dbats. Si une absencepeut-tre justifie par une mani-festation, la grve active na past vote, puisque celle-ci doittre une initiative personnelle.Dans lensemble, les professeurssuivent lavis du Prsident deParis IV plus que celui des AGtenues en Sorbonne.

    0/20 pour lUFR deGographie puisque le dialogueprofs-tudiants semble trebris. Nanmoins, bravo aux luspour la motivation dont ils fontpreuve pour connatre lavis deleurs professeurs.

    Bilan : beaucoup debrassards Sorbonne en grve. NB : le jaune tant la couleurdes Humanits et pas celle devotre teint au lendemain dunesoire!

    Ca s'active du cot descentraux. Au CA on prend endirect le poul de la politique uni-versitaire: par deux fois est votune motion refusant la renduedes maquettes des nouveauxmasters concours, la demanded'un moratoire, l'oppositionferme un ministre sansmanires. Du lourd aussi quandla prsidence dcider de sortirdu coffre le dossier Abu Dhabi. Ilsnous avaient promis qu'on ensaurais beaucoup, on en sait djplus sur le compte d'unEtablissement de droit mirieno la facult est unique presta-taire de service. Pour les dtails,rendez-vous au prochainSorbonnard.

    Lors du CEVU du 6

    fvrier dernier, les dbats onttourn autour du projet derforme des concours de recru-tement et de la formation desenseignants. Les trois lusAGEPS ont raffirm leur opposi-tion cette rforme calamiteusepour lcole de la Rpublique,dont les consquences pour lacitoyennet sont graves. Un pre-mier bilan pour la Semaine deRvision, dont lapplication nesest pas droule dans les meil-leures conditions, a galementt fait. Bien loin dtre parfaite,il faut rappeler quil sagit dunemesure transitoire dans lattentede la rforme des rythmes uni-versitaires Paris IV.

    La Rdaction

    La voix des Elus