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Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) : un
problème pour l’anesthésiste ?
Dr Kathy PARERA 06 Septembre 2005
SAS : définitions
SAS ?Survenue de plus de 5 apnées
ou de plus de 10 apnées et hypopnées,
par heure de sommeil,+ contexte de ronflement et
d’hypersomnolence diurne.
SAS : définitions
Apnée :Arrêt de la ventilation > 10 sec.
Hypopnée :Baisse de la ventilation > 50 % pendant + de 10 sec +/- associée à une désaturation, un micro-éveil.
SAS : épidémiologie
Prévalence élevée :Femme = 2 %Homme = 4 %
Problème de santé publique
Pathologie à risque pour l’anesthésiste
SAS : physiopathologie
Origine obstructive (95 %) : SAOSCollapsus du pharynx au cours
du sommeil.
Origine centraleTrouble de la commande
neuromusculaire.
SAOS : physiopathologie
3 facteurs principaux :
- rétrécissement permanent du pharynx
- augmentation de la compliance du pharynx
- perte d’efficacité des muscles dilatateurs pharyngés.
SAS : conséquences immédiates
Sommeil Obstruction Hypoxémie
Réveil
Durée du cycle : 15 à 80 sec, des centaines de fois/ nuit désorganisation de l’architecture du réveil.
SAS = si anesthésie ?
Episodes d’obstruction des VAS + hypoxémies si PMD inappropriée
Risque d’intubation difficile
Détresse respiratoire post-extubation.
SAS : phase préopératoire
Recherche des FDR : interrogatoire +++ Bilan préop : ECG, RT, NFS, BES
+/- échocardiographie Prémédication :
- Morphiniques et BZD : NON- Hydroxyzine (Atarax) : OUI- Corticoïdes ?- Anti-H2, antiacides.- Pas d’interruption de la CPAP
Evaluation des voies aériennes supérieures
SAS: Intubation difficile ?
Incidence = 18 %
Causes : - Rétrognatie,- Œdème du voile du
palais,- Pharynx rétréci,- cou court et épais.
SAS et Mallampati
SAS : Anesthésie
ALR vs AG : supériorité de l’ALR Induction :
- Agents anesthésiques à demi-vie courte- Pression positive à l’induction
Intubation : - laryngoscopie directe- fastrach- Fibroscopie +++
SAS : Anesthésie
Entretien :
- Morphiniques de durée courte
- N2O et halogénés de faible solubilité- Monitorage +++
SAS : Extubation
Sur table (si pas d’ATCD
cardiorespiratoire), Sujet parfaitement réveillé, Posture adéquate (demi-assise), Sonde nasopharyngée CPAP nasale en SSPI Surveillance ++++
SAS : phase post-opératoire
Surveillance en milieu de soins intensifs pour au moins la 1ère nuit post-op (monitorage+++)
PAS de chirurgie ambulatoire
Quelle analgésie post-op ?
Infiltration des zones d’incision Paracétamol AINS Néfopam (Acupan) Blocs périphériques aux AL Kétamine à faible dose perop
Quid des morphiniques ?
PAS de PCA
Si besoin de morphiniques : les doses de 20 à 30 % + surveillance+++
Injection périmédullaire ? Peu de cas rapportés … PRUDENCE +++
En résumé …
Poursuite préop de la CPAP Pas de BZD en PMD Préférer toujours l’ALR Risque d’intubation difficile Extubation sur table Surveillance post-op en USI Aux morphiniques…
SAS : conclusion
Majorité des complications graves : SAS inconnu
SAS fréquent ; SAS = risque anesthésique
management = soin attentif