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L'Echo de la Vède AURIOL la Maison du légionnaire Juin 2011 L'AG du 18 juin 2011 Auriol science fiction. A propos de Camerone Que m'importe ce qui n'importe qu'à moi !

L'Echo de la Vède juin 2011

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La vie de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Montpellier et Environs...

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L'Echo de la Vède

AURIOL

la Maison du légionnaire

Juin2011

L'AG du 18 juin 2011

Auriol science fiction.

A propos de Camerone

Que m'importe ce qui

n'importe qu'à moi !

L'association "la Maison dulégionnaire" change de Président.

Ce samedi 18 juin 2011, lors del'assemblée Générale Ordinaire de "laMaison du légionnaire", le généralRaymond Le Corre après 10années de présidence laissait le"manche" au général RolandPetersheim. Le général Le Corre avait lui-même succédé au général BernardGoupil en 2001.Nul doute que le nouveau président,compte tenu, de sa qualification"Génie" saura apporter une imagerieproche de la réalité quant auxurgences des travaux à effectués surune infrastructure vieillissante.

Quant à notre Assemblée Généraleproprement dite, celle-ci s'estdéroulée sous les meilleurs hospicesavec une approbation desréalisations, de la gestion et desfinances. Aucun problème particuliern'a été soulevé par les deuxpensionnaires qui assistaient.l'Assemblée Générale terminée, unsucculent "Méchouî" concocté demains de maître par le "Joker" ducommandant, l'ancien adjudant-chefIlija Tot clôturait une journée desplus agréable illuminée du soleil del'amitié légionnaire.

1. né le 02 avril 1947, Saint-Cyrien promotion Brunet deSairigné.2. Ingénieur de l'école de Saint-Cyr,Diplomé technique travaux enbâtiments,Ingénieur des Mines3. Second du 5°RE 1988-89Chef de Corps 6°REG 1991-1993,Adjoint COMLE 2000-2004

le général Roland Petersheim

La rouille ne laisse guère de place à lapeinture d'origine, une grille en fer forgéouverte est figée sur ses gonds. Quelquessouvenirs laissent toutefois encore l'illusiond'un passé radieux. La façade grise d'unegrande bâtisse se dresse sur la hauteur d'unjardin en friche. Elle n'attire pas le soleil, lalumière peine à éclairer une végétationsauvage, dense et persistance qui regorgentd'ombres noires autant que de mystères. Lesnuages passent au loin, caravane indolentequi revient d'un long voyage. Lorsque l'onpasse la grille, une curieuse émotion ne vouslaisse pas tranquille. Etrange sensation qui sedégage ici, comme si des regards enfouiesdans l'ombre des arbres ou dans les vitressombres, sales et glacées des fenêtres laissaientl'image furtive et implacable d'un temps tropvite passé.

Tout sera détruit pour de nouvellesconstructions.Juste retour des choses ? N'en a t-il pas été demême lors de l'installation des vieuxlégionnaires dans le domaine de Vède quiavait déjà l'empreinte indélébile des marquesde l'histoire des gens qui y avaient vécu avanteux.Pouvions nous changer le déroulement deschoses, un destin implacable ne sauraitempêcher l'aspiration monstrueuse pour levide de toute chose vivante ? Sommes-nousautre chose que les rêves que nouspoursuivons sans cesse tout au long de notreexistence et l'espoir qui les anime.heureusement, c'est de la science fiction...Mais notre Maison du légionnaire est tropfragile pour ne pas voir dans ce texte uneprémonition de demain ?

Ch.Morisot la Maison du légionnaire

A Propos deCAMERONE (inédit)

I

l eut été vraiment dommage, écrit le général deVillebois-Mareuil, dans un article paru en 1896 dans larevue des deux mondes, de priver la Légion del'immortalité de Camerone.

De décembre 1861 à mars 1875, il n'existe plus qu'un régiment étranger. Au début de 1863, onapprend à la Légion que les zouaves embarquent afin d'aller faire la guerre dans l'AmériqueCentrale. Grand émoi dans les mess et dans les endroits où les légionnaires se retrouvent pourboire et retrouver un peu leur passé... au fond d'un verre. La Légion n'est pas prévue pourfaire partie du corps de débarquement. C'est pour l'ensemble des hommes du Régimentétranger inadmissible, inimaginable. Les officiers subalternes du régiment adressèrentdirectement une pétition à l'empereur Napoléon III. La Légion gagne sa cause. Il ne pouvait enêtre autrement, c'était encore, comme disaient les légionnaires: "un sacré tour de ces damnésbureaux qui ne connaissent rien de la Légion. En reconnaissance, les légionnaires chantent"Eugénie les larmes aux yeux.Ainsi le 28 mars 1863, le Régiment étranger débarque à Véra-Cruz.La puissance d'une atmosphère exotique mexicaine agit profondément sur tous leslégionnaires dont l'imagination est fertile et même pour certains ... ardente. Le Régiment estcommandé par le colonel Jeanningros, la Légion avait la mission de la garde des terreschaudes, pernicieuse contrée qui avait pour but d'assurer les communications entre Puebla etVera-Cruz, ce n'était pas la mission des plus désirables.Les terres chaudes comme leur nom l'indique est une région couvée par un soleil infernal quidistribuait sans compter le Typhus, les fièvres et le "vomito-negro". Sous ce soleil, le paysagese transformait en un bagne incandescent, les légionnaires devaient assurer la protection desconvois contre les partisans éparpillés adroitement dans ces régions hostiles et féroces.C'est en accomplissant ce lourd travail meurtrier et quotidien que les légionnaires vontinscrire le plus beau fait d'armes de leur esprit de sacrifice: Camerone dont le nom sera brodésur la soie de leurs drapeaux.Au Mexique vers la fin 1863, le Régiment a perdu 11 officiers et 800 hommes sur les 1400 deson effectif. Au total la campagne a couté au Régiment étranger 31 officiers et près de 1917sous-officiers et légionnaires. Il rejoignit l'Algérie en 1867. Après avoir été donné à l'Espagne et participé aux soutiensfamiliaux de l'empereur, avec la déclaration de guerre à l'Allemagne, la Légion reprenait lechemin de gloire.

Ch.Morisot: la Maison du légionnaire