193
N° d'Ordre: S i S Année 1993 THESE présentée devant L'ECOLE CENTRALE DE LYON pour obtenir le titre de Docteur Spécialité: TRANSFERTS THERMIQUES par Thierry DELORME ingénieur ESIM PYROMETRIE POLYCHROMATIQUE APPLIQUEE A L'ANALYSE DE LA COMBUSTION ET DE LA PRODUCTION DES SUIES ET DES NOx DANS UNE CHAMBRE DE COMBUSTION DIESEL Soutenue le 20 Décembre 1993 devant la Commission d'Examen Jury: Messieurs J. BRESSANGE M. BRUN (directeur de thèse) M. COMBARNOUS D. MANDINEAU PAPINI (rapporteur) SEARBY (rapporteur) Travaux effectués au Département Génie Thermique Industriel Ecole Supérieure d'Ingénieurs de Marseille Institut Méditerranéen de Technologie T-i

L'ECOLE CENTRALE DE LYON

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Page 1: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

N° d'Ordre: S i S Année 1993

THESEprésentée devant

L'ECOLE CENTRALE DE LYON

pour obtenir

le titre de Docteur

Spécialité: TRANSFERTS THERMIQUES

par Thierry DELORME

ingénieur ESIM

PYROMETRIE POLYCHROMATIQUE APPLIQUEE A

L'ANALYSE DE LA COMBUSTION ET DE LA

PRODUCTION DES SUIES ET DES NOx DANS UNE

CHAMBRE DE COMBUSTION DIESEL

Soutenue le 20 Décembre 1993 devant la Commission d'Examen

Jury: Messieurs J. BRESSANGE

M. BRUN (directeur de thèse)M. COMBARNOUS

D. MANDINEAU

PAPINI (rapporteur)SEARBY (rapporteur)

Travaux effectués au Département Génie Thermique Industriel

Ecole Supérieure d'Ingénieurs de Marseille

Institut Méditerranéen de Technologie

T-i

Page 2: L'ECOLE CENTRALE DE LYON
Page 3: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

N° d'Ordre: Année 1993

THESEprésentée devant

L'ECOLE CENTRALE DE LYON

pour obtenir

le titre de Docteur

Spécialité: TRANSFERTS THERMIQUES

par Thierry DELORME

ingénieur ESIM

PYROMETRIE POLYCHIROMATIQUE APPLIQUEE A

L'ANALYSE DE LA COMBUSTION ET DE LA

PRODUCTION DES SUIES ET DES NOx DANS UNE

CHAMBRE DE COMBUSTION DIESEL

Soutenue le 20 Décembre 1993 devant la Commission d'Examen

Jury : Messieurs J. BRESSANGE

M. BRUN (directeur de thèse)M. COMBARNOUS

D. MANDDEAU

PAPINI (rapporteur)SEARBY (rapporteur)

Travaux effectués au Départemnt Génie Thermique Industriel

Ecole Supérieure d'Ingénieurs de Marseille

Institut Méditerranéen de Technologie

Page 4: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

L'étude présentée dans ce manuscrit a été réalisée en collaboration entre leDépartement de Machines Thermiques de l'Ecole Centrale de Lyon et le Département Génie

Thermique Industriel de l'Ecole Supérieure d'Ingénieurs de Marseille.

Je tiens à remercier Monsieur le Professeur M BRUN davoir accepté d'àssurer

l'encadrement de mon étude. Je le remercie aussi pour sa disponibilité, les conseils et les

directives qu 'il m'a prodigués.

J'adresse mes remerciements sincères à Monsieur D. MANDINEA U qui m'a fait

profiter de toutes ses connaissances et réflexions pour mener à bien mon travail.

J'exprime toute ma reconnaissance à Monsieur J. BRESSANGE, Chef duDépartement Génie Thermique Industriel de l'ESIM, qui m'a accepté au sein de son équipe

pour mes travaux.

Messieurs F. PAPINI et G. SEARBY m'ont fait un grand honneur d'accepter de

participer au July de ma thèse et d'examiner mon travail en tant que rapporteurs. Je leurexprime toute ma gratitude pour leurs remarques constructives et le temps qu'ils m'ont

consacré.

Je témoigne toute ma reconnaissance à Monsieur M. COMBARNOUS qui m'a fait

l'honneur de participer à mon Juiy d'examen.

Enfin, ma gratitude va particulièrement à tous ceux qui m'ont soutenu et aidé

dans ce travail, qu'ils soient à ECULLYou à MARSEILLE.

Page 5: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

TABLE DES MATIERES

NOTATIONS UTILISEES i

LISTE DES FIGURES 4

LISTE DES TABLEAUX 7

INTRODUCTION 8

PROPRIETES OPTIQUES DES FLAMMES DIESEL 11

II-1 PRESENTATION 11

II-2 RAYONNEMENT D'UNE FLAMME DIESEL 12

II-3 EMISSIVITE MONOCHROMATIQUE DES SUIES 13

II-4 CONCLUSION 20

ifi PYROMETRIE DES FLAMMES DIESEL 21

m-1 PRESENTATION 21

m-2 CHOIX DU NOMBRE ET DU DOMAiNE DES LONGUEURS

D'ONDE DE L'ETUDE 22

ffl-3 DESCRIPTION DES CHAThES DE MESURE ET DU

SYSTEME D'ACQUTSITION 25

m-3-1 Obtention des signaux monochromatiques 26

m-3-2 Système de détection et d'amplification 28

III-3-3 Système d'acquisition, post-traitement 29

m-4 ETALONNAGE, UTILISATION DE LA TROISIEME

LONGUEUR D'ONDE 31

m-4- i Réponses statiques 31

III-4-2 Réponses dynamiques 35

m-5 SIGMFICATION PHYSIQUE DU COEFFICIENT K 38

III-6 RESOLUTION DES SYSTEMES D'EQUATIONS 41

m-7 ANALYSE DE QUELQUES FACTEURS INFLUENÇANT LA

PRECISION DU PYROMETRE 45

Page 6: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

III-8 CONCLUSION 47

IV APPLICATION A UN MOTEUR DIESEL INDIJSTRIEL

SURALIMENTE A INJECTION DIRECTE 49

IV-1 PRESENTATION 49

IV-1-1 Généralités sur la combustion Diesel 49

W-1-2 Caractéristiques du moteur utilisé 50

W-2 MISE EN PLACE DE L'ACCES OPTIQUE 51

W-3 PRESENTATION DE MESURES TYPES 55

IV-4 ENCRASSEMENT ET VIEiLLISSEMENT DE L'ACCES

OPTIQUE 57

W-5 DISPERSION CYCLIQUE 59

W-6 CARACTERISTIQUES DE LA FLAMME OBSERVEE EN

FONCTION DES PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT DU

MOTEUR 66

W-6-1 Délais d'apparition du signal 67

W-6-2 Température 70

W-6-3 Part occupée par la fiamme dans la zone de visée 73

W-6-4 Fraction volumique des suies 76

W-7 ANALYSE PYROMETRIQUE DU FONCTIONNEMENT A

PLEiNE CHARGE DU MOTEUR 79

IV-8 CONCLUSION 90

V APPLICATION DES RESULTATS DE LA MESURE DE

TEMPERATURE A L'ETUDE DE LA FORMATION DES

OXYDES D'AZOTE 92

V-1 PRESENTATION 92

V-2 PROCESSUS DE FORMATION DES OXYDES D'AZOTE 92

V-3 UTILISATION D'UN MODELE SIMPLE DE FORMATION DES

"NO THERMIQUES" 93

Page 7: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

V-4 COMPARMSON AVEC LES MESURES REALISEES A

L'ECHAPPEMENT 97

V-5 CONCLUSION 99

VI CONCLUSION GENERALE loo

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 103

ANNEXES 108

i DEFINITIONS ET RAPPEL DE LOIS DU RAYONNEMENT

THERrvHQUE [27,49,5 1] 108

2 INTERACTION ENTRE UNE ONDE ELECTROMAGNETIQUE

ET UNE SPHERE, THEORIE DE RAYLEIGH, PROPRIETES

OPTIQUES DES SUTES 114

3 CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU PYROMETRE 119

4 ALGORITHME DE RESOLUTION DES SYSTEMES

D'EQUATIONS 121

5 CARACTERISTIQUES DU BANC D'ESSAI [52] 126

Matériels fixes 126

Matériels mobiles: 126

6 CARACTERISTIQUES DU MOTEUR UTILISE 127

7 PRINCIPAUX POINTS DE MESURE ET RESULTATS 131

Page 8: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

NOTATIONS UTILISEES

A second coefficient d'étalonnage du pyromètre (V)

C : vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans un

milieu (mis)

C1 premier coefficient de la loi de Planck (3,742 10-8 Wj.im4/m2)

C2 second coefficient de la loi de Planck (14338 p.mK)

: section efficace d'extinction des particules (m2)

d : diamètre des particules de suie (m)

D : débit d'air du moteur (normaux m3/s)

e charge de l'électron (C)

F coefficient dépendant des propriétés radiatives des suies à la

longueur d'onde ? (-)

Fyi : fraction volumique des suies sur la longueur de visée

(épaisseur optique du nuage de particules) (m)

g : masse de combustible brûlé par coup (kg)

h constante de Planck (6,6255 10 Js)

I intensité du rayonnement (W/sr)

k : coefficient d'extinction, partie imaginaire de l'indice complexe

de réfraction m (-)

k : constante de Boltzmann (1,3 805 10.23 J/K)

K : coefficient de transmission de l'accès optique et de présence

de fiamme (sr')

K : coefficient d'extinction d'un nuage de particules (m')

K : premier coefficient d'étalonnage (kW/m2imV)

1 longueur de visée (m)

Lx : luminance monochromatique à la longueur d'onde ?j

Page 9: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2

(W/m2.tm sr)

m : indice complexe de réfraction (-)

m : masse de l'électron (kg)

: exitance monochromatique à la longueur d'onde Xj

(W/m2 tm)

M : masse du constituant X (kg)

n : indice de réfraction (-)

N : nombre de particules par unité de volume (rn-3)

NOppm : concentration de NO (ppm)

R : constante des gaz parfaits (8,31 J/Kmol)

T : température (K)

t temps (s)

Vol : volume de la chambre de combustion (m3)

V : signal issu de la chaîne de mesure i (V)

volume de la zone de réaction (m3)

a paramètre de taille (-)

émissivité monochromatique (-)

permittivité du vide (F/rn)

flux rayonné (W)

longueur d'onde (im)

O angle vilebrequin (degrés d'angle)

E : quantité calculée relative à la concentration de NO (ppm)

régime de rotation (tr/mn)

pulsation (s-')

angle solide (sr)

somme sur un cycle moteur (-)

[-J concentration instantanée (mol/cm3)

(-) : concentration à l'équilibre (mol/cm3)

Page 10: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

3

indices inférieurs

O dans le vide

a : absorbtion

c de couleur

d : diffusion

ext : extinction

i : numéro de la chaîne de mesure

indices supérieurs

o pour le corps noir

Ox : suivant la direction Ox

Page 11: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-4

LISTE DES FIGURES

Figure Titre Page

11.1 Composants de l'indice complexe de réfraction des suies en fonctionde la longueur d'onde et de la température. 17

11.2 Fonction F/A. en fonction de la longueur d'onde et de la température. 17

11.3 Emissivités monochromatiques des suies pour Fyi = 0,1 pm etdifférentes températures. 18

11.4 Emissivités monochromatiques des suies pour différentes quantitésde suies en fonction de la longueur d'onde. 19

111.1 Emissivités monochromatiques d'un nuage de suies en fonction deson épaisseur optique. 24

111.2 Schéma de principe des chaînes de mesure 26

111.3 Schéma de principe du système STIMAX. 28

ffl.4 Schéma des chaînes de mesure 30

111.5 Schéma de visée du four corps noir. 32

ffl.6 Exemple de données d'étalonnage: signal émis par la source étalonen fonction du signal de sortie d'une voie de mesure. 33

111.7 Exemple de courbes d'étalonnage normalisées 34

ffl.8 Schéma de principe du banc d'étalonnage dynamique. 36

111.9 Exemple de relevé de la réponse d'une chaîne de mesure. 36

111.10 Temps de réponse à 90% d'une chaîne de mesure en fonction del'inverse de la vitesse de rotation du chopper 37

IV. i Schéma du fourreau d'adaptation du système de mesure sur lemoteur 53

IV.2 Tête de piston et zone de visée, vue en coupe (échelle arbitraire) 54

IV.3 Piston et zone de visée, vue de dessus (échelle arbitraire) 55

IV.4 Signaux de mesure types 56

IV.5 Pertes de signal dues à l'encrassement en fonction du temps 58

IV.6 Températures instantanées pour 10 cycles individuels successifs 60

IV.7 Températures instantanées moyennées sur différents nombres decycles individuels successifs (pleine échelle) 61

IV. 8 Températures Instantanées moyennées sur différents nombres decycles individuels successifs (échelle réduite) 62

Page 12: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

IV.9 Températures moyennées sur 30 cycles individuels, influence duchoix des cycles 62

IV. i O Températures instantanées pour des données moyennées surdifférents nombres de cycles individuels successifs (pleine échelle) 63

IV. 11 Températures instantanées pour des données moyennées surdifférents nombres de cycles individuels successifs (échelle réduite). 63

IV. 12 Températures pour des données moyennées sur 30 cyclesindividuels, influence du choix des cycles. 64

IV. 13 Rapports d'exitances monochromatiques en fonction de latempérature. 65

IV. 14 Comparaison des délais en degrés vilebrequin obtenus à l'aide dusignal de pression et des signaux lumineux. 68

IV. 15 Comparaison des délais en temps obtenus à l'aide du signal depression et des signaux lumineux. 69

IV. 16 Exemple de températures instantanées calculées. 70

IV. 17 Températures instantanées maximales suivant le couple, à 1800tr/mn. 71

IV. 18 Températures instantanées maximales suivant le couple, à 1170tr/mn. 71

W. 19 Températures instantanées maximales suivant le régime, à 1500 Nm. 71

IV.20 Températures instantanées maximales suivant le régime, à 1700 Nm. 71

IV.21 Températures instantanées maximales mesurées en fonction ducouple à différents régimes. 72

IV.22 Exemple de coefficients K instantanés calculés 74

W.23 Rapport des valeurs instantanées du coefficient K pour deux pointsde fonctionnement du moteur identiques et deux encrassements duhublot différents. 75

IV.24 Rapport des tensions instantanées pour deux points defonctionnement du moteur identiques et deux encrassements duhublot différents. 76

IV.25 Exemple de fractions volumiques instantanées calculées 77

IV.26 Comparaison des fractions volumiques moyennes représentée parFv/K dans la zone de visée à régime constant et couple variable 78

IV.27 Comparaison des fractions volumiques moyennes représentée parFvIK dans la zone de visée à couple constant et régime variable. 79

IV.28 Températures instantanées maximales pour des points defonctionnement du moteur à pleine charge. 87

IV.29 Pressions instantanées maximales pour des points defonctionnement du moteur à pleine charge. 88

IV.30 Comparaison des résultats de températures instantanées (décalés)des points de fonctionnement à pleine charge 89

Page 13: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

V.1 E et (unités arbitraires), pour * 1800 et 1170 tr/mn, 100% de

charge. 97

V.2 Comparaison entre les mesures de [NO)j et les calculscorrespondants, de 1800 à 1000 tr/mn et à 100% de charge 98

V.3 Comparaison entre les mesures de [NO,J et les calculscorrespondants, de 1800 à 800 tr/mn et à 75% de charge 98

V.4 Comparaison entre ppm mesurées et calculées, de 1800 à 800 tr/mn 99

A. 1.1 Spectre des ondes électromagnétiques [49] 108

A.2. i Géométrie théorique de la diffusion de la lumière [3] 114

A.3.1 Bandes passantes des voies du démultiplexeur STIMAX utilisé 119

A.3.2 Bande passante et caractéristiques des détecteurs au Germanium 120

A.3.3 Bande passante du quartz 120

A.4. i Exemple de résolution par approximations successives 122

A.4.2 Résolution graphique de G1 - G2 = O pour Fvl1 fixé 124

A.4.3 Résolution graphique de 01 - G2 = O pour Fvl1 fixé, de valeurélevée 124

i Schéma du moteur Baudouin 6M26 SR de face 128

A.6.2 Schéma du moteur Baudouin 6M26 SR de côté 129

A.6.3 Schéma du moteur Baudouin 6M26 SR de dos 130

i Tensions instantanées maximales pour les quatre voies suivantl'ordre chronologique de l'acquisition 133

Page 14: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

7

LISTE DES TABLEAUX

Tableau Titre Page

11.1 Bandes d'émission des principaux gaz présents dans les produits decombustion [48]. 12

11.2 Ecarts relatifs sur n, k, et c pour une variation de 200 K. 19

111.1 Propriétés optiques et expression de I'émissivité monochromatiquedes suies aux longueurs d'onde choisies. 24

ffl.2 Exemple de coefficients d'étalonnage. 35

111.3 Températures de couleur pour une température réelle de 2000 K etFvl = 0,1 et 1,0 .tm 45

ffl.4 Sensibilité des résultats à une variation des paramètres d'étalonnage 47

A.2. i Coefficients des modèles de dispersion. 118

A.7. i Récapitulatif des points de mesure. 131

A.7.2 Récapitulatif des points de mesure pleine charge 132

Page 15: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

8

I INTRODUCTION

Le 23 février 1893, ii y a loo ans, un brevet allemand était déposé par Rudolf

Diesel. Le moteur Diesel venait d'être inventé. Depuis la première réalisation pratique, 4 années

plus tard, il s'est facilement imposé en raison d'un rendement supérieur à celui des moteurs à

allumage commandé et à. l'utilisation d'un combustible relativement peu élaboré. Cependant, ce

type de moteur nécessite une construction plus robuste et un système d'injection d'une grande

sophistication, ce qui le rend plus onéreux.

La combustion Diesel est très hétérogène, sa fiamme est très éclairante et produit

différents polluants dont principalement des suies et des oxydes d'azote (NO). Ces polluants

constituent un problème d'actualité et les normes (européennes Euromot [2], ISO 8178,

japonaises, américaines, CIIvIAC), bien que non appliquées à tous les types de moteurs, tendent

à être de plus en plus sévères. Des systèmes de traitement des rejets à l'échappement ont été

développés mais ils entraînent un coût plus élevé et nécessitent un entretien important. Une

réduction conséquente des émissions passe par une meilleure compréhension des mécanismes

de formation des polluants et la réalisation de travaux axés aussi bien sur la technologie des

moteurs que sur la qualité des carburants.

Un grand nombre d'études ont été menées afin de mieux comprendre les

phénomènes qui se déroulent dans une chambre de combustion Diesel. Certaines utilisent des

modèles pouvant être très complexes et très élaborés [31, 54, 56] mais des mesures

expérimentales sont toujours nécessaires, tout au moins pour valider les modèles. Les

conditions à l'intérieur de la chambre de combustion (températures et pressions élevées,

rapidité des phénomènes) sont telles que seules des méthodes de mesure optiques permettent

d'obtenir des résultats significatifs. Cependant, la plupart des travaux sont réalisés sur des

moteurs modifiés ou capables de fonctionner pendant un laps de temps réduit [26, 37, 47, 48].

Page 16: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

9

L'évolution des technologies de pyrométrie (fibres optiques, détecteurs. . .) permet maintenant

de réaliser des études sur des moteurs en fonctionnement normal aussi bien à injection indirecte

[551 que directe. De même, parmi les méthodes optiques d'investigation, on remarque le

développement croissant des techniques basées sur l'utilisation du laser (diffusion Rayleigh,

diffusion Raman spontanée, diffusion Raman anti Stokes cohérente : DRASC) [9, 36] ou de la

cinématographie rapide. Mais ces techniques restent du domaine du laboratoire et nécessitent

des accès optiques importants dans la chambre de combustion. Chaque méthode de mesure

peut être caractérisée par sa résolution spatiale (volume minimal mesurable, intégration sur la

ligne de visée) et sa résolution temporelle (temps de réponse).

Nous présentons des travaux réalisés en collaboration entre FECOLE CENTRALE

DE LYON et lECOLE SUPERIEURE D'INGENIEURS DE MARSEILLE qui utilisent des

mesures pyrométriques pratiquées dans la chambre de combustion d'un moteur Diesel

industriel à injection directe en fonctionnement normal. Elles permettent d'obtenir, à l'aide de la

théorie de la diffi.ision de la lumière de Rayleigh, les températures instantanées des suies et leur

concentration. La méthode de mesure ne nécessite qu'un accès optique réduit car elle utilise le

rayonnement émis par les particules de suie. Le domaine spectral choisi pour cette étude est le

proche infrarouge, avec des longueurs d'onde qui permettent de s'afivanchir du rayonnement

des gaz produits par la combustion et de réaliser des mesures jusqu'à l'ouverture des soupapes

d'échappement du moteur.

Notre démarche repose principalement sur la mesure expérimentale directe, par

opposition aux modèles thermodynamiques qui permettent de rétablir à tout instant les

conditions régnant dans la chambre de combustion [57].

La méthode de mesure que nous allons développer dans cette thèse est basée sur le

rayonnement thermique du nuage de particules. Nous commencerons donc le travail par une

courte analyse de cette émission, en particulier à travers les résultats classiques de la théorie de

Rayleigh et des travaux de Mie. Ceci nous conduit à choisir les plages de longueur d'onde à

étudier, et donc, les technologies à mettre en oeuvre. Un des points pratiques important

examiné dans notre étude est l'encrassement et l'évolution de la transparence de l'accès optique

à la zone de combustion. Un de nos objectifs est de pouvoir effectuer des mesures dans un

Page 17: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- lo -

moteur réel, n'ayant subi que des modifications mineures par rapport à son fonctionnement

normal : il est donc important pour cela de réaliser les mesures en continu, sans démontage et

nettoyage fréquent de l'accès optique et en n'utilisant qu'un étalonnage initial.

L'utilisation d'une pyrométrie polychromatique n'a pas pour seule ambition la

mesure de la température apparente de la fiamme. Les théories de diffusion permettent en

particulier de retrouver des paramètres importants qui sont le diamètre moyen des particules et

leur densité dans la zone observée. Pour ce qui concerne la taille des particules, nous

constaterons que la précision requise et la fréquence des étalonnages nécessaires, ne sont pas

vraiment compatibles avec les objectifs de mesure en continu et dans des conditions

industrielles, telles que nous nous les sommes fixés. Les quantités de suies, au contraire, sont

accessibles en continu, en valeur instantanée tout au long du cycle de combustion, et

permettent d'analyser clairement la dynamique des phénomènes de formation et de

recombustion des particules selon les points de fonctionnement du moteur.

Une seconde analyse utile pour une meilleure connaissance de la formation des

polluants (et de ce fait, des voies possibles pour mieux la maîtriser) concerne les oxydes

d'azote, dont l'élimination est sans doute la plus délicate. Nous proposons dans le cours de

l'étude une modélisation simple de la genèse des oxydes d'azote, selon un processus dit

"thermique", à partir de l'excursion de température de la fiamme. Ce genre de travaux rejoint

diverses analyses antérieures du même type, avec cette différence que les températures utilisées

sont expérimentales et non rétablies de manière thermodynamique indirecte par des méthodes

dont le résultat dépend largement du "zonage" de la fiamme Diesel et de son environnement

qui sont très hétérogènes par nature.

Nous espérons ouvrir, par notre démarche, une voie intéressante pour la conduite

des moteurs en temps réel, la meilleure compréhension et l'optimisation de la combustion, de

l'injection ou de la géométrie des chambres de combustion, ainsi que pour la "dépollution" des

moteurs Diesel nécessaire pour satisfaire aux normes.

Page 18: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

II PROPRIETES OPTIQUES DES FLAMMES

DIESEL

II-1 PRESENTATION

Les flammes contenant des particules de suie sont fréquentes dans les processus

industriels notamment dans les moteurs Diesel. Le rayonnement issu de telles flammes est

essentiellement d'origine thermique et généré par les produits de combustion. Ces derniers sont

composés de gaz tels que la vapeur d'eau ou le dioxyde de carbone et de particules de suie. Les

spectres d'émission de ces éléments sont très différents ils sont soit formés de bandes pour les

gaz, soit continus pour les particules de suies [21, 24]. La part due à des processus autres que

thermiques, tels que la chimiluminescence, est négligeable dans le domaine spectral où nous

choisissons de nous placer (proche infrarouge).

Les gaz et les particules présents dans les produits de combustion sont supposés en

équilibre thermique comme le montrent Y. Matsui et al. [38], par l'étude des équations

d'équilibre thermique des particules (temps de réponse de la suie à. une variation de la

température des gaz de l'ordre de 1O- s).

Nous présentons rapidement le rayonnement thermique des produits de combustion

d'une fiamme Diesel et nous nous intéressons aux propriétés radiatives des nuages de particules

de suie pour déterminer leurs caractéristiques dans le domaine de longueurs d'onde que nous

avons choisi (le proche infrarouge) et obtenir une expression analytique de leurs émissivités

monochromatiques. Les propriétés radiatives monochromatiques des suies seront supposées

indépendantes de la direction (sources à émission isotrope) pour notre étude. Les principales

définitions et lois utilisées ici sont rappelées à l'annexe 1.

Page 19: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 12 -

II-2 RAYONNEMENT D'UNE FLAMME DIESEL

Le rayonnement monochromatique d'un corps réel à la température T, observé

dans une direction donnée, est déterminé par la loi de Planck [27, 49, 511 pondérée par

Pémissivité directionnelle du corps qui représente sa capacité à émettre dans cette direction par

rapport au corps noir idéal (annexe 1). Si nous supposons que la direction du rayonnement n'a

pas d'influence sur les propriétés radiatives du corps (loi de Lambert), nous pouvons

déterminer la luminance monochromatique selon l'expression suivante:

L(T) = cL(T)

où: L'(T) - C1est la luminance monochromatique du corps noir.

it (exp() - i)

Les gaz présents dans les produits de combustion et sources de rayonnement dans

le domaine spectral que nous considérons (l'infrarouge) sont le dioxyde de carbone (CO2) et la

vapeur d'eau (H20). Les bandes d'émission de ces deux molécules, pour la plage de

rayonnement située dans l'infrarouge, sont données dans le tableau 11.1. Leur hauteur et leur

étendue sont variables et peuvent être calculées [48].

tableau 11.1 : Bandes d'émission des principaux gaz présents dans les

produits de combustion [48].

La part du rayonnement total émise par ces gaz peut alors faire l'objet de modèles

utilisés pour quantifier les échanges radiatifs dans les chambres de combustion [48]. Pour notre

étude, nous décidons d'utiliser des plages de longueur d'onde situées en dehors de ces bandes

afin de ne conserver que le rayonnement des suies.

Gaz longueur d'onde centrale (pm)

CO2 1,9 2,7 4,3 9,4 10,4 15

1,38 1,87 2,7 6,3 20

Page 20: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 13 -

Les suies possèdent quant à elles un spectre continu en fonction de la longueur

d'onde. Ainsi, il est possible de réaliser des mesures pyrométriques basées sur l'évaluation de

leurs émissivités monochromatiques pour différentes longueurs d'onde. Il est nécessaire, pour

cela de réaliser des hypothèses sur les propriétés radiatives des suies et d'utiliser des modèles

appropriés.

II-3 EMISSIVITE MONOCHROMATIQUE DES SUIES

Les émissivités monochromatiques des suies présentes dans une fiamme peuvent

être décrites à. l'aide de différentes corrélations. Certaines, empiriques, reposent sur l'expérience

et doivent être utilisées avec certaines restrictions alors que d'autres s'appuient sur des bases

théoriques et permettent d'obtenir des résultats plus rigoureux. Toutes cependant font

intervenir différentes caractéristiques des particules ou du nuage considéré. Les hypothèses et

le choix d'une corrélation vont déterminer les mesures nécessaires ainsi que leur exploitation et

donc les résultats obtenus.

Considérons un faisceau collimaté qui traverse un milieu absorbant et diffusant, tel

qu'un nuage de particules ; il est atténué d'une part par diffusion dans les directions autres que

celle du faisceau incident et d'autre part par absorption. Sur de petites distances, pour un

faisceau monochromatique, cette atténuation est proportionnelle à la distance 1 [27, 51] et

s'écrit:

dL - "extL

OÙ Ke, est appelé coefficient d'extinction.

L'absorptivité monochromatique est obtenue par l'intégration de cette équation et

la loi de Kirchhoff permet d'obtenir l'émissivité monochromatique:

(11.2)

a =a =1exp(-Ke,l) (11.3)

Page 21: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

(Kle,. =1exp-

-14-

Le coefficient d'extinction est souvent rapporté au nombre de particules de suies

par unité de volume (N), ce qui permet de définir la section efficace d'extinction d'un nuage de

particules : Ce,Ket C'est généralement cette quantité qui fait l'objet de modèles, soit

empiriques, soit basés sur la théorie des ondes électromagnétiques.

Formulation empirique : L'expérience permet d'exprimer le coefficient d'extinction

cfun nuage de particules par une relation empirique dépendant de la quantité de suies présentes

dans la flamme [38, 39, 51]. L'émissivité monochromatique s'écrit alors:

(11.4)

Le coefficient est supposé connu et constant sur une plage de longueur d'onde

donnée, ce qui permet d'obtenir, à l'aide de deux mesures réalisées à des longueurs d'ondes

différentes, la quantité et la température des suies observées. La valeur de ce coefficient ainsi

que l'expression du coefficient K, issues de la relation 11.4, varient suivant les auteurs, ce qui

influencent de ce fait les résultats.

Ces formulations restent basées sur des mesures expérimentales et doivent donc

être utilisées en tenant compte des conditions dans lesquelles elles ont été réalisées.

Théorie électromagnétique : Une autre façon de déterminer l'émissivité d'un nuage

de particules de suie est d'utiliser les relations décrivant l'interaction entre une onde

électromagnétique, telle que le rayonnement thermique, et une sphère de petite taille qui

permettent d'exprimer la section efficace d'extinction d'une particule comme étant la somme

d'une section efficace d'absorption et d'une section efficace de diffusion. Mie [21, 27, 511 a

proposé pour cela des solutions aux équations de Maxwell mais elles restent difficiles à mettre

en oeuvre. Dans le cas de particules sphériques dont la taille reste petite devant la longueur

Page 22: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

d'onde (dJ?. < 0,1), les solutions proposées peuvent être exprimées par la théorie de Rayleigh

(annexe 2). Nous obtenons ainsi l'expression de la section efficace d'absorption suivante:

24 nkicd2

Ca=(n2_k2+2)2+4n2k2

- 15 -

(11.5)

Si nous utilisons l'hypothèse des sphères de petite taille, la section efficace de

diffusion est négligeable par rapport à la section d'absorption. De ce fait, le coefficient

d'extinction ne tient compte que de cette dernière. En effet, le rapport de ces deux sections est

proportionnel à()3

pour la suie. Le diamètre moyen des particules de suie observées durant

la combustion Diesel lors de différents travaux, est de l'ordre 40 tim mais, souvent, des

agrégats se forment et engendrent des dimensions de 150 à 200 tim [37]. Ceci impose

l'utilisation de longueurs d'onde supérieures à 1 J.tm. Néanmoins, les erreurs commises sur les

résultats par rapport à l'utilisation de la théorie de Mie pour des longueurs d'onde choisies dans

le visible restent négligeables comme le montrent différentes études [38, 48]. Ces erreurs sont

d'autant plus négligeables que nous travaillerons, pour notre étude, dans le domaine infrarouge

où les longueurs d'onde sont plus élevées.

Les coefficients n et k qui apparaissent dans l'expression 11.5 sont respectivement

les parties réelle et imaginaire de l'indice complexe de réfraction des particules de suie, Si nous

utilisons cette équation pour exprimer l'émissivité d'un nuage de particules, et si nous

introduisons la fraction volumique des particules de suie Fv obtenue en supposant que la taille

des particules peut être représentée par un diamètre unique, nous obtenons l'expression

suivante:

8,L =1-exp

rFvl 36irnk

(n2_k2+2)2+4n2k2(11.6)

Page 23: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 16 -

Il est important de noter que nous avons supposé dans l'équation 11.2, qu'il n'y a

pas de terme source dans le milieu considéré. Cet aspect sera discuté dans la partie suivante,

lors de la mise en place du système de mesure sur une fiamme Diesel. Comme l'observe H.

Mahjoubi [37], de telles flammes présentent des concentrations de suies qui restent inférieures

à des valeurs limites (environ Fv=0,04 pour des particules de diamètre 0,2 j.tm) au delà

desquelles l'interaction entre particules ne peut plus être négligée. Nous supposerons donc que

ce phénomène est sans influence dans notre étude (les valeurs maximales de Fv que nous

observerons sont de l'ordre de 0,000 1).

Finalement, en regroupant les termes contenant n et k, l'expression 11.6 peut être

mise sous la forme suivante:

c =1-exP[_ 36FvlFl) (11.7)

L'indice complexe de réfraction, m = n - ik, fait l'objet de modèles de dispersion. Il

est calculé à l'aide de corrélations telles que celles de Lee et Tien (annexe 2) que nous

utiliserons. Les composantes de m, n et k, dépendent de la longueur d'onde choisie et de la

température des suies.

Il est intéressant d'étudier la dépendance du termeFn, k)

par rapport à ces deux

paramètres. Tout d'abord, la figure 11.1 représente les variations des coefficients n et k sur un

domaine de longueurs d'onde qui couvre le visible et une partie de l'infrarouge. Les

températures utilisées sont celles fréquemment observées dans les chambres de combustion

Diesel [5] et les valeurs de n et k sont calculées par les relations données en annexe 2. Les

coefficients, n et k, sont présentés pour des longueurs d'onde pouvant être inférieures à i tm

bien que dans ce domaine la théorie de Rayleigh s'écarte de celle de Mie car la condition sur la

taille des particules (dJ?.<0, 1) est difficilement satisfaite.

Page 24: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 17 -

3

2

0

2.5 -

longueur d'onde (j.tm)

0 1 2 3 4 5

n(2400K)

n(2200K)

A n(2000K)

-*:----- n(1800K)

k(2400K)

k(2200K)

A k(2000K)

K- k(1800K)

Figure 11.1: Composants de l'indice complexe de réfraction des suies en

fonction de la longueur d'onde et de la température.

0.12 -

0.1-

0.08 -

0.06 -

î0.04 -

0.02 -

o

° 2400K

2200K

2000K

-)K- 1800 K

d'onde (tm)longueur

0 1 2 3 4 5

Figure 11.2 Fonction FIX en fonction de la longueur d'onde et de la température.

1.5 -

0.5 -

Page 25: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

18 -

La figure 11.2 est aussi représentative du coefficient d'extinction d'un nuage de

particules au facteur -36itFvl près. Ces courbes sont proches des valeurs expérimentales

observées [24], et les émissivités correspondantes sont représentées par la figure 11.3 pour

Fvl=O,1 .tm.

1-0.9 -0.8 -

0.7 -

0.6 -

0.5 -

0.4 -

0.3 -

0.2 -

0.1 -

o

O

longueur d'onde (j.tm)

° eps(2400 K)

° eps(2200 K)

eps(2000 K)

eps(1 800 K)

Figure 11.3 : Emissivités monochromatiques des suies pour Fvl = 0,1 .tm et

différentes températures.

Nous observons que I'émissivité monochromatique d'un nuage de suies n'est que

très faiblement dépendante de la température prise en compte pour le calcul des indices

complexes de réfraction (Figure 11.3). Pour une température de 2000 K, si nous considérons

une variation de 200 K, nous constatons les écarts suivants:

i 2 3 4 5

Page 26: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 19 -

Tableau 11.2 : Ecarts relatifs sur n, k, et c pour une variation de 200 K.

Les écarts ainsi calculés ne dépassent pas 2 % pour la valeur de l'émissivité. Nous

décidons donc d'ignorer ces variations et d'utiliser une température constante et qui tient

compte des valeurs moyennes observées dans des études précédentes [5, 31, 37, 38, 39, 43,

47, 48, 54 et lors de nos mesures. Nous choisissons de prendre 2000 K qui est une valeur

représentative de la combustion Diesel.

Observons maintenant la sensibilité de l'émissivité à la quantité de suies présente et

caractérisée par le produit FyI (les calculs sont effectués pour T = 2000 K).

0.9 -C

0.8 -

0.7 -

0.6 -

0.5 -0.4 -

0.3 -

0.2 -0.1 -

O

o

- ..-. .-.-... ..(

longueur d'onde (am)

2

FvI= 0.1 pm

Fv1 0.2 pm

Fvk 0.3 pm

X Fv1 0.4 pm

FvI= 0.5 pm

FvI= 0.6 pm

o

5

Figure 11.4 : Emissivités monochromatiques des suies pour différentes

quantités de suies en fonction de la longueur d'onde.

1 2 3 4

in/n (%) -0,11 0,16 0,64 0,97

Ak/k (%) 0,62 2,64 2,69 2,44

Ac/c (%) 0,64 1,60 0,44 -0,61

43

Page 27: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 20 -

Nous observons que les variations de l'émissivité monochromatique en fonction de

FyI sont grandement supérieures à celles observées en fonction de la température.

Il-4 CONCLUSION

En utilisant la théorie de Rayleigh pour des particules de petite taille par rapport à

Ia longueur d'onde considérée et en réalisant certaines hypothèses (particules sphériques de

diamètre uniforme et sans interaction les unes sur les autres), nous obtenons une expression

analytique de l'émissivité monochromatique d'un nuage de particules de suie. Nous supposons,

pour nos calculs, que les particules possèdent des propriétés radiatives monochromatiques

indépendantes de la direction d'observation. Ces différents choix sont admis et ne seront pas

discutés lors de cette étude.

L'étude de sensibilité de l'expression obtenue montre une forte dépendance de

rémissivité monochromatique par rapport à la quantité de particules observée alors que la

température, prise en compte pour le calcul de l'indice complexe de réfraction par la corrélation

de Le et Tien [32], influence peu le résultat et sera considérée comme constante lors de nos

applications.

Page 28: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

III PYROMETRIE DES FLAMMES DIESEL

ifi-i PRESENTATION

Les caractéristiques de la combustion Diesel nécessitent une grande étanchéité des

chambres de combustion, ce qui pose d'importants problèmes pour la mise en place d'accès

optiques directs. L'implantation de tels accès sur des moteurs industriels n'est pas chose facile

et un grand nombre d'études sont menées sur des moteurs qui sont modifiés.

Le principe de la mesure impose en général le type et le nombre d'accès optiques

utilisés ; c'est pour cette raison que nous avons choisi d'utiliser le rayonnement émis par les

suies comme source lumineuse. Ce choix nous permet de n'utiliser qu'un seul accès optique à la

chambre de combustion. L'objectif de notre étude n'est pas d'obtenir des cartographies

complètes de la chambre de combustion pour des grandeurs telles que la température ou la

densité des suies présentes dans la fiamme mais de réaliser des mesures qui, tout en étant

locales, soient représentatives des phénomènes qui se déroulent dans l'ensemble de la chambre

de combustion. Notons toutefois, que des mesures réalisées sur l'ensemble de la chambre de

combustion existent mais seulement dans le cadre de travaux effectués sur des moteurs très

modifiés (moteurs "transparents").

Nous présentons, dans cette partie, les choix technologiques réalisés pour le

montage des chaînes de mesure qui sont ensuite étalonnées. Nous décrivons la démarche

permettant d'obtenir les grandeurs recherchées et analysons quelques facteurs qui jouent un

rôle important dans notre méthode de mesure. Nous introduisons notamment une nouvelle

variable, appelée coefficient K, qui, comme nous le verrons, nous permet de réaliser des

mesures malgré l'altération des signaux, principalement due à l'encrassement de l'accès optique

sur le moteur, et donne de précieux renseignements quant au déroulement de la combustion.

-21-

Page 29: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 22 -

ffl-2 CHOIX DU NOMBRE ET DU DOMAINE DES LONGUEURS D'ONDE DE

L'ETUDE

Le but de notre étude est de réaliser des mesures pyrométriques capables de fournir

des renseignements précis sur les phénomènes qui se déroulent lors de la combustion. Pour

cela nous désirons connaître d'une part la température de la fiamme et d'autre part la quantité

de suies présentes dans la zone observée. La connaissance du diamètre moyen des particules

peut être envisagée par l'utilisation des résultats de la théorie de Mie [6] mais l'application de

cette méthode avec un appareillage fixe sur un moteur industriel se heurte à d'importants

problèmes de précision.

Au premier abord, il semble qu'une méthode dite "à deux couleurs" dans le

domaine de Rayleigh permette d'obtenir la température (T) et la quantité de suies (Fvl) avec

seulement deux équations. En fait, ceci n'est pas suffisant. Il n'est pas certain que la fiamme

occupe la totalité de la zone de visée, surtout durant le début de la combustion [38]. Afin de

prendre en compte cet aspect, nous utilisons un troisième paramètre K qui pondère les mesures

et peut être appelé coefficient de présence de fiamme Ce coefficient, dont une partie de notre

étude analysera les valeurs, rend compte également d'autres phénomènes et principalement de

l'opacification évolutive du hublot au cours des séquences de fonctionnement moteur.

Finalement, nous devons réaliser des mesures sur trois longueurs d'onde différentes pour

obtenir, à chaque instant, les valeurs de la température, de la quantité de particules de suie et

de ce coefficient.

La combustion dans les moteurs Diesel est un phénomène rapide qui produit un

rayonnement important pendant seulement quelques dizaines de degrés vilebrequin, soit

quelques millisecondes pour un régime de rotation de 2000 tr/mn. Pour pouvoir réaliser des

mesures le plus tard possible dans le cycle moteur (jusqu'à l'ouverture des soupapes

d'échappement par exemple) nous devons choisir des longueurs d'onde le plus proche possible

de celle de rayonnement maximal (loi de Wien annexe 2). L'amplitude des températures à

couvrir entre le maximum atteint au cours de la combustion (proche de 2400 K, soit un

maximum d'émission autour de 1,2 .tm) et les stades terminaux du cycle (environ 1500 K, soit

Page 30: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 23 -

un maximum vers 2 tim, comme le confirmeront nos mesures) désigne tout naturellement la

bande du proche infrarouge, de i à 2 sim.

Enfin, nous devons aussi éviter les bandes d'émission des molécules de gaz

présentes dans la chambre de combustion afin de ne recueillir que le rayonnement des suies. De

plus, les écarts entre les longueurs d'onde vont influencer, comme nous le verrons plus loin, la

précision avec laquelle la quantité de suie sera obtenue.

Compte tenu de ces contraintes, le compromis retenu au début de cette étude est

constitué par les longueurs d'onde suivantes: 1,00 tm, 1,25 .tm, 1,50 j.tm et 1,75 jim. La seule

bande d'émission des molécules de gaz qui se trouve proche de ces longueurs d'onde est celle

de H20 centrée sur 1,38 j.tm. Pour les conditions présentes dans la chambre de combustion

d'un moteur Diesel, elle s'étend sur une plage allant, environ, de 1,33 à 1,43 tm [48], et la

valeur maximale de l'émissivité monochromatique est inférieure à 0,1. En reportant ces valeurs

sur les courbes des bandes passantes du système de filtrage que nous utilisons (annexe 3) et qui

sera présenté plus loin, on observe que les gaz n'influencent pas les mesures.

L'utilisation de quatre longueurs d'onde correspondait à la nécessité de préserver

une possibilité de choix ou de vérifier l'influence de l'écart des longueurs d'onde sur le résultat

mesuré, voire de réaliser des contrôles par permutation, mais une voie de mesure s'est avérée

défectueuse lors de nos mesures, ce qui ne nous a pas permis de faire de telles études.

Il est maintenant utile de faire quelques remarques sur le comportement

chromatique du nuage de suies dans le domaine utilisé. Pour le calcul des paramètres du

modèle d'émissivité du nuage de particules, nous utilisons l'indice complexe de réfraction des

suies de Lee et Tien (annexe 2, [32]) obtenu pour une température que nous choisissons

constante et égale à 2000 K (voir II-3). Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau

ffl.1.

Page 31: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 24 -

Tableau 111.1: Propriétés optiques et expression de l'émissivité monochromatique

des suies aux longueurs d'onde choisies.

Les émissivités monochromatiques aux longueurs d'onde choisies sont représentées

par la figure ifi. i en fonction de la quantité de suies présentes.

Figure III. 1 : Emissivités monochromatiques d'un nuage de suies en

fonction de son épaisseur optique.

? (tm) n k F/ Qtm1)

1,00098 1,8567 0,5330 0,03248 iexp(-3,673Fv1)

1,25075 1,8638 0,6106 0,02916 1exp(-3,298Fv1)

1,49741 1,8880 0,7009 0,02699 1exp( 3,052Fvl)

1,74732 1,9261 0,7931 0,02487 1exp(-2,813Fv1)

Page 32: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 25 -

Nous pouvons dès à présent faire quelques remarques. Tout d'abord, les

émissivités varient peu en fonction de la quantité de suies lorsque cette dernière est importante.

La précision des résultats pour des valeurs de Fvl élevées sera donc moindre que celle obtenue

pour des flammes peu chargées en suie. Enfin, nous voyons apparaître l'effet du choix de l'écart

entre les longueurs d'onde. Plus celui-ci est élevé et plus les émissivités monochromatiques

vont s'écarter les unes des autres et de ce fait, la précision des mesures aura une moindre

influence sur les résultats car la méthode de calcul que nous employons est basée, comme nous

le verrons, sur le rapport des exitances monochromatiques et donc, en partie, sur le rapport des

émissivités.

m-3 DESCRIPTION DES CHAINES DE MESURE ET DU SYSTEME

D'ACQUISITION

Nous présentons les différentes parties des chaînes de mesure : le filtrage en

longueur d'onde du signal lumineux extrait de la chambre de combustion, la transformation en

signaux électriques des rayonnements monochromatiques puis le stockage. Chaque partie

possède un facteur de transmission et un temps de réponse. Après leur assemblage, le facteur

de transmission global sera le produit de tous alors que le temps de réponse global sera au

moins égal à celui de l'élément rencontré le plus lent. Ces deux remarques sont valables en

théorie car en réalité, les différents éléments qui constituent les chaînes de mesure ne sont pas

sans effet les uns sur les autres. Les caractéristiques d'une chaîne complète doivent donc

obligatoirement être déterminées lors d'étalonnages réalisés avec tous les éléments en place.

Ceci est fait dans le sous-chapitre suivant. Pour l'instant nous étudions les fonctions et les

caractéristiques de chaque partie.

Page 33: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

rséparation

filtrage

filtrage

filtrage

-26 -

21

23

détection *'

détection

détection

Figure ffi.2: Schéma de principe des chaînes de mesure.

La figure 111.2 représente schématiquement les chaînes de mesure. Dans la

description qui suit, nous passerons sur tout ce qui concerne la mise en place de la fibre

principale sur la culasse. Ce dispositif, qui permet d'extraire le signal lumineux de la chambre

de combustion, fait partie à la fois des chaînes de mesure et du moteur et sera examiné plus

tard.

ffl-3-1 Obtention des signaux monochromatiques

Cet ensemble doit réaliser deux opérations le filtrage en longueur d'onde du signal

principal et la séparation en quatre voies. Différentes possibilités techniques sont envisageables.

Le signal lumineux principal peut être recueilli et véhiculé par des systèmes de miroirs et de

lentilles mais ceux-ci sont d'utilisation difficile et présentent de gros problèmes en milieux

hostiles (poussières, vibrations, ...). La fibre optique est un moyen de transport de signal

optique qui ne craint pas ces problèmes. Elle est donc très bien adaptée pour réaliser des

mesures à proximité de moteurs. Les fibres optiques peuvent être utilisées soit seules, soit en

filtrage détection

zoi:

L)

Page 34: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 27 -

faisceau de section et d'ouverture optique plus importantes. Une configuration en faisceau

permet de recueillir un signal beaucoup plus important mais l'encombrement est d'autant plus

grand et cela pose des problèmes de place. La séparation en différentes voies peut être faite

ensuite physiquement de manière aléatoire sur les brins.

Un premier montage, ainsi que des essais ont été réalisés avec un tel faisceau. Le

système de filtrage en longueur d'onde utilisé était constitué de filtres interférentiels. Le

système ainsi conçu a fait ressortir différents problèmes. D'une part la taille du faisceau de

fibres nécessite un accès plus large à la chambre de combustion et les modifications qui en

découlent, bien qu'étant mineures, peuvent écarter le moteur de son fonctionnement normal.

D'autre part, les systèmes optiques utilisés pour focaliser les signaux optiques issus des

faisceaux de fibres secondaires sur les détecteurs à travers les filtres interférentiels résistaient

mal aux conditions ambiantes. La stabilité thermique du système et des filtres interférentiels

eux-mêmes s'est avérée insuffisante.

Pour palier en partie à ces problèmes, une seconde option technique a été mise en

place l'emploi d'un démultiplexeur à réseau de diffraction déjà utilisé en pyrométrie [7] mais

dont la technologie a d'abord été développée par la société Jobin-Yvon pour le domaine des

télécommunications par fibre optique. Ce système présente l'avantage de réaliser les deux

opérations en même temps. II utilise un miroir concave et un réseau fixe qui distribue le signal

fourni par une unique fibre d'entrée sur des fibres de sortie dont les positions déterminent les

longueurs d'onde filtrées. Ce système est monobloc ce qui lui confère une très bonne stabilité

en température et un très bon comportement en ambiance sévère. Le trajet des rayons

lumineux ne sort pas du bloc principal et ne peut pas, par exemple, être altéré par des

poussières. En outre, le système est très compact (boîtier de dimensions réduites

13x1 8x85mm) et très robuste, ce qui constituera un avantage appréciable pour des applications

industrielles.

Page 35: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

Miroir concave

- 28 -

Fibred'entrée

Fibresde sortie

Figure ffl.3 : Schéma de principe du système STIIMAX.

L'utilisation d'une seule fibre optique (diamètres de loo à 300 pm) facilite

grandement les accès à la zone de mesures et la transmission du signal des fibres de sortie aux

détecteurs peut être réalisée sans systèmes optiques et avec très peu de pertes car les fibres

peuvent être placées très près des cellules.

m-3-2 Système de détection et d'amplification

La bande spectrale choisie limite le choix du type de détecteur à utiliser. En plus de

sa bande passante, un détecteur est caractérisé par sa détectivité et le plus petit signal qu'il est

capable de détecter. Ces différents critères nous ont permis d'adopter l'utilisation de détecteurs

au Germanium pour les quatre voies (annexe 3). Leur surface active est choisie de façon à ce

que leur temps de réponse, qui est inversement proportionnel à celle-ci, ne soit pas trop élevé

et que la totalité du signal issu de la fibre optique soit utilisé. Les détecteurs au Germanium ont

¡e désavantage de produire un bruit important dépendant de la température du matériau

("courant thermique d'obscurité"). Pour minimiser cet effet nous avons choisi de maintenir les

détecteurs à température constante à l'aide d'un système de refroidissement utilisant des

modules à effet Peltier, De manière à rendre le bruit négligeable par rapport aux mesures,

même faibles, la température prévue était de -20 °C mais des fuites thermiques importantes sur

le montage et l'altération prématurée d'un des modules nous ont contraint à choisir des

Page 36: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 29 -

températures légèrement plus élevées -15 OC, voire O °C pour des séries de mesures et des

étalonnages réalisés dans des conditions difficiles (températures extérieures élevées). Ceci est

pénalisant pour les mesures à faibles niveaux mais les signaux observés lors des essais gardent

une qualité suffisante et peuvent être exploités jusque tard dans la phase de combustion. La

température choisie doit être bien évidemment la même lors des mesures et de l'étalonnage

utilisé pour leur exploitation.

Les courants électriques issus des détecteurs, lors de nos mesures, sont de l'ordre

de quelques micro-ampères. Nous réalisons une première conversion de ces signaux par un

amplificateur spécialisé pour chaque voie avec un coefficient de 106 V/A pour obtenir des

mesures dans la plage 0-10 V. De tels amplificateurs ont un temps de réponse non négligeable

par rapport aux contraintes requises par la rapidité des phénomènes à analyser, et ce point sera

examiné attentivement.

Certains tests, réalisés sans signal incident, nous ont permis d'observer les tensions

de sortie pour différentes valeurs de la température des détecteurs et la sensibilité obtenue est

d'environ 0,5 mV par degré Kelvin. La stabilité de la température des détecteurs s'avère donc

être très importante pour la réalisation des mesures de niveaux faibles.

ffl-3-3 Système d'acquisition, post-traitement

Les signaux issus des chaînes de mesure sont ensuite stockés à l'aide d'une centrale

d'acquisition rapide ayant une capacité de dix voies et une fréquence d'échantillonnage pouvant

atteindre 200 kHz, ce qui est suffisant pour les études que nous réalisons [10, 11]. Lorsque les

mesures sont terminées, elles sont transférées vers le micro-ordinateur qui commande la

centrale pour être placées sur un support informatique qui est soit le disque dur, soit des

disquettes. Cette opération effectuée, l'acquisition d'un autre point de mesure peut alors être

engagée.

Les traitements des données sont réalisés par un logiciel fonctionnant sur micro-

ordinateur que nous avons développé afin de réaliser toutes les opérations dont nous avons

besoin telles que modifier des fichiers, effectuer les calculs et visualiser les résultats.

Page 37: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

air comprimé-,(refroidissement)

fourreau

culassespéciale

démultiplexeur(STIMAX)

chambre decombustion

- 30 -

L'utilisation de petits systèmes informatiques a été choisie pour permettre une plus grande

mobilité des logiciels et des données.

fibre de silice 3OOtm

hublot quartz

cône de visée

Figure ffl.4: Schéma des chaînes de mesure.

Le montage complet des différents éléments des chaînes de mesure, lorsque celles-

ci sont en place sur un moteur, est représenté par la figure ffi.4. On remarque, placé dans la

culasse, un fourreau muni d'un hublot transparent permettant l'accès optique à la chambre de

combustion. Son inf'uence sera précisée lors de l'étude de la mise en place de l'accès optique.

Pour éviter toute détérioration de la fibre optique et de sa gaine, de l'air comprimé est envoyé

dans ce fourreau pour maintenir la température de ces éléments à un niveau acceptable.

détecteursgermanium -15°C

acquisition KRENZi mes./O.2°vil.

fr

ordinateurcontrôlestockage

Page 38: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-31-

m-4 ETALONNAGE, UTILISATION DE LA TROISIEME LONGUEUR D'ONDE

Pour pouvoir exploiter les mesures recueillies lors des acquisitions, nous devons

être capables d'une part, de déterminer à partir de celles-ci le rayonnement capté, et d'autre

part de savoir si les vitesses de variation des signaux mesurés sont représentatives de celles des

phénomènes observés.

Pour la première partie, nous déterminons les relations existantes entre les tensions

de sortie des chaînes de mesure et un signal incident étalon stable. Ces relations sont obtenues

à l'aide d'un montage particulier car le corps étalon ne peut émettre des flux aussi élevés que

ceux observés dans les chambres de combustion. Les signaux ainsi recueillis diffèrent de ceux

obtenus dans la configuration de mesure mais ils leur restent proportionnels. L'étalonnage

statique est donc réalisé à un facteur multiplicatif près qui sera intégré dans le coefficient K lors

des mesures. Cet aspect sera discuté plus loin, au paragraphe ffi.5.

Pour la seconde partie, nous examinons les réponses des chaînes de mesure à des

variations rapides du signal lumineux incident. Cela nous permet d'obtenir leurs temps de

réponse et, en les comparant aux variations des signaux de mesure, de savoir si le système de

mesure est suffisamment rapide pour notre application.

m-4-1 Réponses statiques

Chacun des éléments présents dans les chaînes de mesure produit théoriquement

une réponse qui est proportionnelle au signal reçu. Les chaînes complètes ont donc le même

comportement. Il nous faut déterminer les quatre relations de proportionnalité qui permettent

d'exprimer les signaux reçus à partir des tensions obtenues en sortie. Cet étalonnage est réalisé

sur un four corps noir étalon stabilisé en température (four Galai BB 1200). Remarquons que la

réalisation d'un corps réel, dont les caractéristiques radiatives soient proches de celles du corps

noir, n'est pas chose facile. Le constructeur du matériel que nous avons utilisé annonce un

pouvoir émissif supérieur à 0,99 mais nous ne sommes pas en mesure de garantir cette valeur

pour les rayonnements monochromatiques qui nous intéressent.

Page 39: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 32 -

régulation de température / mesure

Figure ffl.5 : Schéma de visée du four corps noir.

Le matériel utilisé ne peut supporter des températures supérieures à 1200 degrés

Celsius et de ce fait, le flux monochromatique émis à travers le diaphragme de sortie est limité.

Nous pouvons considérer, pour une longueur d'onde fixée, que ce flux est proportionnel à

l'exitance monochromatique d'un corps noir exprimée à l'aide de la loi de Planck. Afin d'obtenir

des flux captés par la fibre d'entrée proches de ceux observés lors des mesures, nous réalisons

l'étalonnage en n'utilisant pas la chaîne complète. Le fourreau d'adaptation de la fibre d'entrée

sur le moteur est écarté car il entraîne une forte atténuation du signal. De plus, un système

optique placé entre la fibre et le four permet l'utilisation de la totalité de l'angle d'acceptance de

celle-ci et une visée adéquate sur le four (Figure 111.5). Ceci suppose que le fourreau et le

système optique ont un comportement gris sur la plage de longueurs d'onde que nous utilisons.

Cette hypothèse, due aux limites du matériel, n'a pas été étudiée lors de nos travaux et devra

faire l'objet d'études complémentaires. Dans ces conditions, il existe une relation de

proportionnalité entre les mesures réalisées sur moteur et celles de l'étalonnage. Cette relation

n'est pas mesurable et, de plus, varie au cours du temps. Pour faciliter l'exploitation, nous

décidons de ne pas introduire un nouveau coefficient multiplicatif à nos mesures mais d'intégrer

cet aspect dans le coefficient K introduit précédemment. Ainsi, ce coefficient tient compte à la

lentille

fibre

diaphragme

Page 40: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 33 -

fois de la part de visée occupée par la fiamme, et de la différence entre les conditions

d'étalonnage partiel et celles des mesures. Il devient dimensionnel et son unité est l'inverse du

stéradian.

La figure 111.6 présente un exemple de relation entre le flux reçu par la fibre,

représenté par l'exitance monochromatique du corps noir, et les signaux de sortie, pour une

voie du pyromètre, obtenue lors d'un étalonnage réduit (peu de points de mesure). Ces

manipulations sont effectuées avec la température des détecteurs maintenue constante.

90000

80000

70000

60000

50000

40000

30000

20000

10000

E

Figure ffl.6 : Exemple de données d'étalonnage: signal émis par la source étalon en fonction

du signal de sortie d'une voie de mesure.

Pour les quatre voies, à une même température du four étalon, les flux reçus sont

très différents du fait de la dépendance en longueur d'onde de la loi de Planck. Pour pouvoir

présenter les résultats des quatre voies ensemble, nous sommes obligés de normaliser les axes

de coordonnées. Pour cela, nous considérons en abscisse la valeur du rapport entre la tension

de sortie de la chaîne et sa valeur maximale observée durant toute la série de mesures et de la

Tensions de sortie (V)

O I I

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

Page 41: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 34 -

même façon, le rapport entre les exitances monochromatiques et leur valeur maximale sont

placés en ordonnée (Figure ffl.7).

Figure ffl.7 Exemple de courbes d'étalonnage normalisées.

Nous constatons une bonne linéarité des chaînes de mesure dans les conditions

d'étalonnage. Toutefois, la régression linéaire des points expérimentaux d'étalonnage fait

apparaître un offset de départ A particulier à chaque voie, et correspondant, entre autres, au

courant d'obscurité (et de ce fait, à la température des détecteurs lors de l'étalonnage). Les

moyens d'étalonnage dont nous disposons sont limités en température (1200 °C) et donc en

flux émis maximal. L'amplitude la plus élevée des signaux d'étalonnage obtenue est, dans ces

conditions, sensiblement la moitié de ce qui sera relevé lors des mesures sur moteur aux plus

forts éclairements. Nous vérifions par ailleurs que pour ces niveaux de signal, les détecteurs

sont nettement en dessous de leurs plages de saturation, et donc les mesures pourront être

exploitées pour nos applications, par extrapolation des fonctions linéaires issues des

étalonnages.

Un exemple de résultats d'étalonnages est présenté dans le tableau 111.2 où nous

retrouvons les coefficients présents dans les relations liant les exitances du corps noir et les

0.9

0.8

0.7

0.6

0.5U voiel

0.4 voie2

03 A voie3signai corps

0.2

noir

4voie

01

0 0.2 0.4

signaux

0.6

de sortie

0.8

Page 42: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 35 -

tensions relevées : ML (T) = K (V1 + A1). Les coefficients A y représentent, pour une part, les

"courants thermiques d'obscurité" dus à la température des détecteurs au Germanium lors des

mesures et d'autre part la somme des décalages créés par les autres éléments des chaînes,

notamment les circuits électriques.

Tableau 111.2 : Exemple de coefficients d'étalonnage.

m-4-2 Réponses dynamiques

L'étude des réponses dynamiques des chaînes de mesure est faite à l'aide d'une

source stable mais pas nécessairement noire (ampoule électrique alimentée en courant continu).

Le signal émis à travers un diaphragme est haché par un chopper qui peut être modulé en

vitesse de rotation (figure ffl.8). L'emploi du four étalon, utilisé lors de l'étude précédente,

comme source émettrice, est impossible ici car le niveau des signaux émis par celui-ci est trop

peu élevé. De plus, le diaphragme, nécessaire pour obtenir des variations rapides du signal, ne

laisse passer qu'une faible part du flux initialement émis par la source.

Les signaux émis par les chaînes de mesure sont recueillis à l'aide d'un oscilloscope

numérique dont la fréquence d'échantillonnage peu atteindre 5 MHz. La figure 111.9 représente

le type de signai obtenu lorsque la puissance électrique utilisée permet d'obtenir un créneau

d'une amplitude de i/be du signal maximal observé lors des mesures sur moteur. La vitesse de

rotation est peu élevée dans le cas présenté et le signal est normalisé (x) par rapport à sa valeur

finale.

chaîne i chaîne 2 chaîne 3 chaîne 4

longueur d'onde (jtm) 1,00 1,25 1,49 1,75

K (kW/m2p.mV) 152,5 45,0 50,6 146,7

A1 (V) -0,0050 0,0007 0,0006 0,0000

Page 43: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 36 -

fibred'entrée

Figure ffl.8: Schéma de principe du banc d'étalonnage dynamique.

Figure 111.9 : Exemple de relevé de la réponse d'une chaîne de mesure.

1.2- temps d'ouverture du chopper

0.8-éclair ment rebond

0.6- géo 'étrique

temps de réponse0.4- pour UO,9Umax

0.2,.LS

o I I

0 100 200 300 400 500

Page 44: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 37 -

La courbe d'éclairement géométrique présentée sur la figure 111.9 n'est pas

exactement la courbe réelle car celle-ci dépend de la géométrie du diaphragme et de l'angle

d'attaque du chopper. Cependant, la loi de variation de l'éclairement a peu d'importance dans

notre étude comme nous allons le voir.

Nous observons deux rampes de montée sur le signal de sortie. Une première faible

puis une seconde plus forte. La première montée résulte du temps que met le chopper pour

couper l'angle solide de visée car celui-ci tourne à une vitesse trop faible pour créer des

créneaux complètement carrés. La mise en place d'un diaphragme important permet une

amélioration notable mais aussi une forte baisse du signal reçu. Ce temps d'ouverture du

chopper est directement fonction de l'inverse de la vitesse de rotation de celui-ci. Nous

relevons le temps de montée du signal lorsque celui-ci atteint 90% de sa valeur finale pour

différentes vitesses de rotation du chopper o. L'extrapolation de la courbe t = pour co

tendant vers l'infini permet d'obtenir le temps de réponse de la chaîne de mesure pour des

créneaux d'illumination carrés (Figure 111.10). Dans ce cas, la géométrie du diaphragme n'a pas

d'importance.

Figure 111.10 : Temps de réponse à 90% d'une chaîne de mesure en fonction de

l'inverse de la vitesse de rotation du chopper.

Page 45: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 38 -

Les temps de réponse des chaînes de mesure ainsi obtenus sont proches de 35 j.ts.

Nous verrons par la suite que les phénomènes enregistrés ont des temps de montée nettement

supérieurs à i degré vilebrequin, même dans les phases les plus rapides. Pour une vitesse de

rotation de 2000 tr/mn, soit sensiblement la vitesse maximale d'exploitation du moteur, ceci

correspond à un temps de 80 .ts, ce qui montre le dimensionnement correct de nos chaînes

pour cet aspect.

Remarquons que les temps de réponse donnés par les constructeurs des différentes

parties des chaînes sont très inférieurs aux valeurs observées. Ce n'est que lorsque la chaîne est

complète que nous obtenons le temps réel. Il est très important de faire attention à toutes les

caractéristiques des appareils électroniques présents dans la chaîne de mesure car ils

influencent beaucoup ce temps de réponse : par exemple, le détecteur réagit différemment

suivant les caractéristiques de l'amplificateur.

Lors de ces étalonnages, nous avons remarqué l'apparition de "surtensions". C'est à

dire des niveaux de signal normalisé supérieurs à i en fin de montée. La figure 111.9 montre un

de ces effets. Ce phénomène provient principalement des boucles de réaction des circuits

électroniques dans les chaînes de mesure. Les dépassements observés représentent quelques

pourcents de la pleine échelle et sont fortement dépendants de l'amplitude des créneaux

imprimés au signal. Comme pour les temps de réponse, les phénomènes que nous observons

dans les moteurs varient suffisamment lentement pour que cet effet pénalisant n'apparaisse pas

ou demeure négligeable. Toutefois, nous ne devons pas l'oublier, notamment lors du début de

Ia combustion, moment où les variations du rayonnement sont les plus importantes.

ffl5 SIGNIFICATION PHYSIQUE DU COEFFICIENT K

Les contraintes liées à la mesure d'émissions des flammes sur moteur réel font

a.ppzraître des difficultés métrologiques spécifiques. Tout d'abord, il faut remarquer que la

fiamme Diesel est enfermée dans une enceinte relativement froide (les températures de parois

observées lors d'études précédentes sont de l'ordre de 600 K) mais surtout en partie

Page 46: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 39 -

réfléchissante. Ceci s'applique d'abord aux parois de la chemise, métalliques et très brillantes

par nature, et à un moindre degré à la culasse ou à la tête du piston. Pour cette dernière, on

observera, par la suite, que l'angle de la surface vue (bord de la poche en creux dans la tête du

piston) ne permet que peu ou pas de réflexion directe dans la direction de visée; par ailleurs, la

rugosité brute de démoulage de l'alliage d'aluminium favorise une réflexion diffuse. Sur ce

premier point, la fiamme doit donc être considérée à l'intérieur d'une enceinte réflectrice qui

tend à renforcer le rayonnement émis à une température donnée dans une proportion peut-être

forte, et qu'il nous semble difficile de mieux préciser à ce stade de notre étude. De plus, ce

renforcement peut être sujet à variation en fonction de l'angle vilebrequin, surtout aux valeurs

très postérieures à la position haute du piston (point mort haut : PMH), qui découvrent des

proportions plus importantes de la chemise qui apparaissent propres et polies. En revanche, les

valeurs proches de PMH, correspondant aux plus fortes émissions, sont prises dans un volume

restreint, de faible hauteur, surtout "fermé" par la culasse relativement absorbante et la tête du

piston.

Une seconde difficulté intervient du fait de l'accès optique lui-même, qui sera

présenté et étudié dans les parties suivantes:

dabord en raison de l'opacification progressive du hublot, au cours de

séquences de marche à allures variées, sur plusieurs dizaines d'heures sans

démontage, nécessaires pour nos travaux,

ensuite en raison de la configuration de l'accès, placé en retrait à travers un

certain nombre de perçages cylindriques plutôt longs et étroits (voir plus loin le

schéma de la figure IV. 1).

Nous verrons que le premier point sera fortement éclairci par notre étude qui

démontre l'existence d'une opacification variable, évolutive au cours du temps, et qui peut

passer par des encrassements forts (transmission réduite environ de moitié lors de séquences de

marche à faible charge) suivis par des phases d'auto-nettoyage (à charges et régimes élevés) au

cours desquelles on récupère, non totalement, la transmission initiale.

La configuration des diaphragmes d'entrée pose le problème du renforcement du

rayonnement transmis à la fibre par réflexion sur les parois cylindriques, au-delà de l'ouverture

Page 47: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 40 -

géométrique du système (cône de demi-angle au sommet de 4,5°) que nous observerons par

retour inverse de la lumière au banc. fl est difficile d'évaluer cet effet, très sensible à l'état de

surface des parois. Celles-ci sont en général très "patinées" après démontage, surtout vers

Pouverture, ce qui laisse supposer un effet peu important. Toutefois, nous ne pouvons exclure,

en sus du rayonnement directement perçu dans le cône d'ouverture (2x4,5°), une certaine

contribution diffuse pour des directions plus écartées de l'axe.

Une des grandes inconnues enfin, au début de notre étude, résidait dans la forme

des flammes à prendre en compte, et surtout dans leur intersection avec le cône de visée du

pyromètre. A la fois les phénomènes d'entrée de fiamme par la propagation de l'inflammation

ou par les mouvements turbulents dans la chambre de combustion, puis de sortie en fin de

combustion, ainsi que l'influence du nombre de jets de combustible, constituaient autant de

difficultés pour estimer avec précision ce qui est vu par le pyromètre.

Nous voyons donc que la mesure, en apparence simple, des luminances

monochromatiques dans le cône de visée, se complique singulièrement du fait:

de la réflexion sur les parois de la chambre de combustion,

de l'ouverture réelle des diaphragmes d'entrée,

de l'opacification variable du hublot par les dépôts évolutifs de suies,

de la géométrie de la fiamme.

Or, ces quatre facteurs ne peuvent ni être appréhendés par l'étalonnage, ni être

estimés a priori pour une séquence de mesures données. Nous formulons cependant l'hypothèse

qu'ils ont en commun la caractéristique d'être raisonnablement "gris", indépendants de la

longueur d'onde, tout au moins sur la plage de longueurs d'onde utilisée. Si cette hypothèse,

nécessairement exacte pour la géométrie de fiamme, reste réaliste pour les réflexions dans la

chambre ou le long de l'accès optique, elle est peut-être plus discutable pour les dépôts

obscurcissant progressivement le hublot, qui sont probablement de nature particulaire, donc a

priori dotés d'une certaine chromaticité. Nous n'avons pas eu les moyens de vérifier ce dernier

point qu'il serait utile d'approfondir dans des études ultérieures.

Si nous admettons le caractère gris des quatre facteurs qui viennent d'être discutés,

ceux-ci peuvent être décrits par un unique facteur de transmission K, représentant le produit de

Page 48: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 41 -

ces effets, a priori difficile à détailler. C'est l'existence de ce facteur K, non appréhendable par

étalonnage, qui impose l'utilisation d'une pyromètrie à trois longueurs d'onde comme nous

l'avons signalé au début de cette partie (ifi).

D'un certain point de vue, le facteur K pourrait ainsi apparaitre comme un aveu

d'impuissance rassemblant toutes les inconnues de la mesure physique en situation moteur.

Nous verrons tout au contraire, lors de l'exploitation des essais, qu'il n'en est rien, et que

l'analyse des variations de K durant le cycle moteur ou au cours du vieillissement progressif du

hublot, va nous apporter des informations relativement précises et séparées sur:

l'état de noircissement du hublot,

le taux de présence géométrique de la fiamme,

et, par voie de conséquence, sur les contraintes à respecter sur l'emplacement géométrique de

l'accès optique.

ffl-6 RESOLUTION DES SYSTEMES D'EQUATIONS

Nous décrivons ici la démarche qui permet d'extraire les quantités cherchées des

systèmes d'équations monochromatiques : T, Fvl et K. Pour cela, nous devons travailler avec

trois longueurs d'onde : 2 et X3, et nous considérons les 3 mesures de tensions

correspondantes V1, V2 et V3. Pour chaque voie de mesure, nous avons la relation

KKv = e(Fvl)M(T). Nous supposons que les coefficients d'offset de l'étalonnage, A1,

sont nuls (ou intégrés dans les mesures), et nous utilisons la formulation de Wien pour

l'expression de l'exitance monochromatique, ce qui nous donne le système de trois équations

ifi. 1. Rappelons que les coefficients K1 sont donnés par l'étalonnage et que les coefficients F,

présents dans l'expression de l'émissivité, dépendent seulement de la longueur d'onde

considérée et sont calculés à l'aide de la corrélation de Lee et Tien (annexe 2).

Page 49: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-explÍ1'=[1_exP[_36rFvr..'1 Ci e"

J KKV= [lexP36lrFvlF2"hl Ci - 14388i -s-exp'

{KK3V3= [iexP[ Ci 1 1438836irFi ---expI

soit, en regroupant les constantes des équations dans les coefficients K, et en

posant désormais: K1 = K1

IKKiVi= [1_exP[_Fi (-14388

36itFi expliT

KKV = [i - exp36EFv1!l e-14388expl

2)j

36irFi expl[KK3V3= [iex( F3 e-14388

Nous éliminons le coefficient K dans deux équations:

14388KKiVi= [1-exP(-36rFvif.)]exi(

K3V3

- 42 -

L

i ex[F3"1 e-14388- -36itFi J lexpi

L X3T

(ffl.2)

KiVi[1-exP-36Fvi)]exP 14388

(111.3)

1T

K2V2

KiVi

[i exp(367rFvI!lexp('_143882)j

[1-exP(-36Fvif-J]exP 143881T

Page 50: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 43 -

14388KKiVi = [i - exP[-36itFvi-)]eXP[

A1T

KiVi[1-exP(-36itivi-"l

)j (i( 1 1 V'expl

K2V2[i - exp367tFvi

T 2 x1JJ

x2Jj

[1

KiViK3V3

)] 1 1

exptT I\X3 ?i)

[ 1ex[ F3'\1 L

- -36ltFvIII3 )j

Dans le système constitué des deux dernières équations de (111.4), nous avons deux

inconnues : T et FyI. Ce système peut être résolu séparément:

KiVi J] (i( 1 1

expl

K2V2 - [1-exP[-36Fvt F21 LT LX2

i;)]

KiVi[1-exP[-36vt)]

14388 1 1

expl IK3V3 - [1-exP[-36irFvi F3'1 T

PI:

F2'l1-ex -36irFi-

KiVi L X2)J 1143881 1

exp1K2V2 [i ex[ 3

Fi'1 = T 2 )- - 67tFvt-I21 i

pI:3

F3"1L-ex - 6ltFvI-IlKiVi L 1143881 1exp1K3V3

[i exp[ F1"1 = T \X3 5:;- )- -36itFi--i )J

(111.4)

Page 51: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-44 -

I1-exp(

F21"-36irFviI

KiVi [ X2)] 14388e 1 1 '\

K2V2 [i ex[ Fi"1 - T I\X2 x1J- -36itFvi-I

X1)]1

- -36itFviIIi exp(F31"

KiVi [ X3)] 14388( 1 1

K3V3[i ex

Fi '\1 - T X3 X1- -36irFvi-I

Xi)]1

c2 (X, Xi)Tc=

IniIKV)

14388(X1 - X2)

'1-ex -36rFi-')( r -r

KiVi L X2)JK2V2 r

Ii -exp-36irFvi1L

14388(X1 - X3)

1-ex -36itFvi-lIf -

p(KiV1L X3)]

K3v3rI 1- exp-36irFvi .!"ì1L

La solution de ce système est obtenue pour la valeur de Fyi qui égalise les deux

équations par un algorithme numérique (dichotomie) dont la description et la validité se

trouvent à l'annexe 5, et la valeur du coefficient K est déduite de la première équation du

système ffl.4. Nous pouvons observer, à l'aide de la figure 111.1, que le rapport d'émissivité qui

se trouve dans le logarithme au dénominateur est inférieur à i si la première longueur d'onde

(ici 1) est la plus faible. Ainsi, nous pouvons voir que les températures de couleur obtenues en

supposant le corps gris, avec les mêmes couples de longueurs d'onde

(ffl,9)

seront toujours supérieures à celle calculée avec trois longueurs d'onde. Le tableau 111.3

présente un exemple de comparaisons entre les différentes températures de couleur calculées

T=

T=

X1X21n

X1X31n

Page 52: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 45 -

en supposant que les conditions normales sont de 2000 K et avec des quantités de suies qui

correspondent à Fyi = 0,1 et 1,0 .tm. Pour cela, ayant choisi les longueurs d'onde 1,00, 1,25 et

1,75 jim, nous avons calculé les quantités K1V correspondantes et déduit ces températures de

couleur.

Tableau 111.3 : Températures de couleur pour une température réelle de 2000 K et

Fyi = 0,1 et 1,0 1.Im.

Les écarts observés peuvent atteindre 200 K pour des flammes moyennement

chargées en suies, ce qui est important. Ces différences restent du même ordre malgré le choix

de couples de longueurs d'onde plus proches. De plus, les écarts sont d'autant plus élevés que

la fiamme est faiblement chargée en particules. Toutes ces constatations justifient l'emploi de

modèles d'émissivité monochromatique lors de mesures pyrométriques sur les flammes Diesel

pour obtenir une mesure de température plus précise que la température de couleur.

ffl-7 ANALYSE DE QUELQUES FACTEURS INFLUENÇANT LA PRECISION DU

PYROMIETRE

En premier lieu, remarquons que l'établissement de la relation donnant l'émissivité

du nuage de particules est réalisé en faisant l'hypothèse que les suies possèdent une forme

sphérique et un diamètre uniforme et petit devant la longueur d'onde. La réalité est différente;

les suies sont souvent agglomérées les unes aux autres, donc non sphériques, et possèdent une

T = 2000 K Fyi = 0,1 p.m Fyi = 1,0 p.m

Tc(1,00;1,25) 2134K 2016K

Tc(1,25; 1,75) 2182 K 2030 K

Tc(1,00; 1,75) 2159 K 2024 K

Page 53: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-46 -

certaine distribution de diamètre. L'influence de telles distributions sur les coefficients

d'extinction reste faible comme l'ont montré des études précédentes [301 et l'utilisation d'un

diamètre moyen crée une très faible déviation des résultats (moins de 5% sur l'émissivité).

La température et la quantité de suie ne sont pas forcément homogènes sur toute la

longueur de visée du pyromètre. De plus, le rayonnement capté par le pyromètre provient des

suies ce qui impose un terme source supplémentaire dans l'équation décrivant la variation de

luminance à travers une couche du nuage de particules. La luminance monochromatique

résultante pour n couches successives de température T1 et d'émissivité Cj peut être mise sous

la forme suivante:

L(T) =i=1 j=i+1

Ces problèmes de distribution de température et de quantité de suies ont été

étudiés dans le cas de pyrométrie utilisant la méthode des deux couleurs dans le domaine du

visible [38, 48]. L'étude de modèles de distribution probables le long du trajet optique montre

que les valeurs de température obtenues en supposant uniforme la répartition de ces quantités

sont supérieures aux valeurs moyennes et surtout proches des maximales observées dans le

champ de visée. La quantité de suies peut, dans des cas extrêmes, être inférieure de 15% à la

quantité réelle. Les répartitions influencent guère les résultats qui sont représentatifs des

valeurs maximales. Ces observations, qui reposent sur une très forte non linéarité de la loi de

Planck nous semble pouvoir être étendues sans autre démonstration à notre domaine spectral,

car le raisonnement y demeure identique.

Les problèmes liés à la réflexion du rayonnement sur les parois et les divers aspects

d'encrassement qui ont été discutés lors de l'analyse du coefficient K (paragraphe 111.5) ne

seront pas repris ici bien qu'ils se rapprochent de notre discussion.

Rappelons aussi qu'à l'instar de tout système de mesure, la précision de l'étalonnage

est très importante. Cet aspect peut être traité, dans notre cas, en même temps que l'étude de

l'influence de la qualité des mesures car nous voyons apparaître dans le système d'équations à

résoudre, les produits des rapports des coefficients d'étalonnage et des tensions mesurées

Page 54: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

Tableau 111.4 : Sensibilité des résultats à une variation des paramètres d'étalonnage.

La précision des mesures ou de l'étalonnage influence peu la température alors que

les autres quantités sont fortement perturbées. Notons toutefois que la variation de 0,5 % pour

le rapport des quantités KV prise pour exemple peut être créée par à un écart de 3 K sur la

température maximale d'étalonnage ou par le décalage d'une voie de mesure par rapport aux

autres.

m-8 CONCLUSION

Le domaine de température étudié (de 1600 K à 2400 K), de même que les

propriétés radiatives des nuages de suies examinés nous conduisent à sélectionner quatre

longueurs d'onde particulières dans la bande spectrale du proche infrarouge. Ces longueurs

d'onde (1,00 , 1,25 , 1,50 , et 1,75 j.tm) évitent autant que possible les bandes spectrales de

l'émission des espèces gazeuses présentes (H20 et CO2). Le système de détection mis en

place, sur la base de cellules Germanium refroidies, présente une linéarité correcte dans la

plage d'étalonnage, un bruit de fond thermique raisonnable et un temps de réponse bien adapté

à la dynamique des phénomènes à observer.

Par opposition à la pyrométrie classique à deux couleurs, les contraintes

particulières à nos mesures nous amènent à développer une pyrométrie à trois longueurs d'onde

- 47 -

(KiVi L'influence, sur les résultats d'un calcul, d'une faible variation arbitraire de la valeur de

ces termes est montrée dans le tableau 111.4.

A(Kivi //KV

¿Vf/¡T

¿Fvl//Fvl

AK,!

/ KV

0,5% 1,7% 42,0% 34,0%

Page 55: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 48 -

dans laquelle nous introduisons un coefficient instantané multiplicatif K de correction sur les

mesures qui prend en compte différents aspects de la mesure supposés indépendants de la

longueur d'onde tels que l'occupation éventuellement partielle du cône de visée par la fiamme

ou la salissure évolutive du hublot. Un algorithme de résolution numérique conduit à une

température plus faible que celle mesurée à deux couleurs (hypothèse du corps gris), du fait de

l'échelonnement des longueurs d'onde et des propriétés radiatives des suies. Pour ces dernières,

nous adoptons le traitement de Rayleigh, avec les indices de réfraction résultant des analyses

de Lee et Tien. Nous postulons enfin que nos mesures, comme l'ont montré plusieurs auteurs

dans des domaines voisins, sont représentatives des valeurs maximales de la température et des

quantités de suies présentes dans la fiamme.

Page 56: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

IV-1 PRESENTATION

La méthode de mesure et le matériel que nous venons d'étudier sont mis en oeuvre

et exploités sur un moteur Diesel industriel. Après la présentation du système utilisé pour

accéder à la chambre de combustion et l'étude de son comportement dans le temps, nous

trouverons dans ce chapitre une analyse des résultats mesurés.

IV-1-1 Généralités sur la combustion Diesel

Toute combustion implique la présence d'un combustible et d'un comburant

(pratiquement toujours l'oxygène de l'air) ; leur mélange devant par ailleurs se situer dans un

intervalle de concentrations permettant la combustion qui dépend de la pression et de la

température. La combustion ne démarre qu'après l'apport d'une certaine quantité d'énergie au

mélange par rapport à son état de repos. Ainsi, il existe, pour une pression donnée, une

température minimale d'auto-inflammation.

Le moteur Diesel à quatre temps (admission, compression, combustion,

échappement) aspire et comprime de l'air pur, puis, le carburant est injecté en fin de

compression et se vaporise dans l'air. La combustion naît par auto-inflammation dans une ou

plusieurs zones de la chambre où se trouvent réunies les conditions de température, pression et

concentration nécessaires pour déclencher le processus.

Il existe différents types de chambre de combustion Diesel dont le rôle est d'assurer

Ia formation du mélange; ces moteurs peuvent être classés en deux types de fonctionnement:

soit l'injection est réalisée directement dans le cylindre avec un injecteur à trous

sous haute pression (jusqu'à 1200 bars) ; c'est l'injection directe. Dans ce cas, le

- 49 -

IV APPLICATION A UN MOTEUR DIESEL

INDUSTRIEL SURALIMENTE A INJECTION

DIRECTE

Page 57: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 50 -

volume mort est essentiellement constitué par la cavité située sur la tête du

piston (poche) et dans laquelle l'injection est pratiquée peu avant le point mort

haut (position haute du piston).

soit l'injection est faite dans une chambre de précombustion ou une chambre de

turbulence qui permet de mélanger le carburant avec l'air frais et de le brûler en

partie avant que la combustion ne poursuive son développement dans le reste de

la chambre. Cela augmente la turbulence et améliore la combustion. Ces types

de moteurs sont souvent utilisés pour des régimes élevés (par exemple pour

l'automobile).

IV-1-2 Caractéristiques du moteur utilisé

Nous utilisons pour cette étude un moteur de marque BATJDOUIN (annexe 6), de

type 6M26 (6 cylindres, 330 kW à 1800 tr/mn) qui est un moteur Diesel suralimenté à injection

directe. Il est utilisé pour des applications marines et se classe dans la catégorie des moteurs

rapides.

Dans un moteur de ce type, la géométrie du piston, des tubulures d'admission et

d'échappement et du système d'injection peuvent engendrer des mouvements importants de gaz

dans la chambre de combustion. L'effet de tourbillon créé lors de la phase d'admission ("swirl")

est un des plus importants. Il va modifier le développement des jets de combustible lors de

l'injection et leur donner une forme recourbée. Pour un bon fonctionnement de ce type de

moteur, il est important de s'assurer que l'impact des jets sur les parois n'est pas excessif et

qu'inversement, les jets ne se replient pas les uns sur les autres.

Dans notre étude, le moteur utilisé n'engendre que peu de "swirl". Les positions

relatives des traces d'impacts de combustible sur les parois des pistons usagés par rapport aux

directions d'injection permettent de vérifier cela. La position des jets de combustibleest connue

et ne dépend que de la position angulaire de l'injecteur. Cet élément, parallèle à l'axe du piston,

possède 8 trous et se situe au centre de la chambre de combustion.

Page 58: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 51 -

Pour l'ensemble de nos essais l'avance statique à l'injection est de 29 degrés

vilebrequin à la sortie de la pompe et la durée d'injection varie avec la charge du moteur.

IV-2 MISE EN PLACE DE L'ACCES OPTIQUE

La zone visée par le système de mesure doit permettre d'observer la plus grande

partie des différentes phases de la combustion. L'initiation du phénomène se situe

obligatoirement dans un jet de combustible. L'accès optique doit observer une zone placée dans

la poche de la tête du piston et sur le trajet d'un jet de combustible. En raison des phénomènes

de turbulence, tels que le "swirl", il n'est pas aisé de prédire le trajet moyen des jets.

Néanmoins, si l'on se place près du centre de la poche de la tête du piston, c'est-à-dire

relativement loin de l'injecteur, les jets sont suffisamment développés pour occuper la totalité

de la zone. De plus, le nombre élevé de trous de l'injecteur (ici 8) augmente cet effet. La

position de la visée par rapport à la direction des jets n'est donc pas contraignante comme le

montreront des mesures réalisées avec des directions de jets différentes.

L'accès doit être placé verticalement et donc aménagé dans la culasse. Le moteur

que nous utilisons possède 4 soupapes par cylindre (2 d'admission et 2 d'échappement) et les

culasses sont refroidies par circulation d'eau, ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour

aménager un accès à la chambre de combustion.

Nous avons utilisé successivement deux systèmes de mesures (voir m-3) dont le

premier nécessitant un accès beaucoup plus encombrant. Ceci nous a obligé à élaborer une

culasse spéciale. La solution technique retenue a été de supprimer une des deux soupapes

d'échappement et de la remplacer par un bouchon chargé de recevoir le fourreau. La visée est

alors dirigée sur la poche du piston et parallèlement à l'axe du cylindre.

Pour permettre une meilleure évacuation des gaz brûlés, la course de soupape

restante a été surdimensionnée. La perte de charge à l'échappement est ainsi plus proche de sa

valeur initiale. Les modifications effectuées peuvent impliquer une diminution de la

participation du cylindre à l'entraînement du turbocompresseur et provoquer la présence d'une

Page 59: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 52 -

plus grande quantité de gaz brûlés dans la chambre de combustion lors de l'ouverture des

soupapes d'admission.

Les mesures de pression instantanée dans le collecteur d'échappement, lors des

essais, ont montré que les différences entre le cylindre modifié et ceux restés intacts sont

minimes. Les effets sur l'échappement et sur la quantité de gaz brûlés restant dans le cylindre

sont aussi négligeables car le moteur fonctionne avec un croisement de soupape très important

(ouverture simultanée des soupapes d'échappement et des soupapes d'admission), ce qui

produit un fort balayage (passage direct de gaz frais de l'admission à l'échappement). De plus,

les culasses utilisées sont fortement dimensionnées pour le moteur employé car elles

fonctionnent aussi sur des moteurs qui ont des débits plus importants (étude réalisée par AVL

pour le constructeur).

Considérant, pour ces raisons, que le cylindre mesuré reste suffisamment proche de

la combustion en conditions réelles, nous avons utilisé la même culasse modifiée pour les deux

versions du pyromètre (faisceau multibrin de diamètre 6 mm et fibre unique de 300 j.tm). En

fait, le second système est beaucoup plus discret, et nous semble permettre de réaliser des

accès optiques plus petits et plus faciles, et notamment sans modification de la culasse

originale. Il y a donc identité des culasses entre les deux versions, et seul le fourreau diffère

pour le second pyromètre à fibre unique.

La figure VI. i présente un schéma de celui-ci. Nous y voyons le hublot en quartz

collé sur un épaulement de la pièce usinée (colle élastomère Silicone polymérisant à la chaleur).

Lorsque le fourreau est en place, la face du hublot exposée à la combustion est placée en retrait

des parois de la chambre [42] afin de diminuer les dépôts de suies qui apparaissent durant la

combustion. La géométrie de ce support crée un diaphragme par rapport à l'entrée de la fibre

optique. L'angle solide d'observation ainsi créé est mesuré par une méthode inverse qui

consiste à émettre un signal lumineux à partir de la fibre optique montée sur son support et

placé sur la culasse. La mesure de l'étendue de la zone éclairée sur un plan perpendiculaire à

l'axe de visée et placé à différentes distances, permet de déterminer les dimensions du cône

d'observation (environ 2x4,5°) et la position de l'entrée de la fibre par rapport à la paroi de la

culasse (50 mm).

Page 60: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

6 pans deserrage

Epaulementd'étanchéItédu système derefroidissement

Position del'entrée de lafibre

Paroi de la culasse

- 53 -

.

Distance: 50

09

Figure IV. i : Schéma du fourreau d'adaptation du système de mesure sur le moteur.

Ø18

010

Page 61: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 54 -

Lorsque le montage est en place, la zone visée est schématisée par les figures IV.2

et IV.3. La figure IV.2 est faite pour une position du piston proche du point mort haut.

Figure IV.2 Tête de piston et zone de visée, vue en coupe (échelle arbitraire).

La position de l'entrée de la fibre optique et la géométrie du fourreau d'adaptation

sur le moteur minimisent la part du rayonnement reçu par réflexion sur les parois du fourreau.

Ceci est moins évident pour ce qui est de la réflexion sur la paroi du piston bien que la zone de

¡a poche visée ne soit pas propice à la réflexion dans la direction d'observation. Nous

supposerons lors de nos mesures (voir la discussion du paragraphe 111.5), que ces aspects sont

intégrés dans le principe de la mesure par l'intermédiaire du coefficient que nous avons

introduit K.

Page 62: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 55 -

s

//////

/z-//

z-

upapese' 551011

Poche

/1onsts

S

d'a

Figure IV,3 : Piston et zone de visée, vue de dessus (échelle arbitraire).

1V-3 PRESENTATION DE MESURES TYPES

Lors de l'acquisition de données, la centrale de mesures rapides est pilotée par un

codeur angulaire placé sur le vilebrequin du moteur. Ce codeur envoie deux types de signaux

vers la centrale. Tout d'abord le signal appelé "top mesure" qui est un signal tension formé de

créneaux de période 0,2 degré vilebrequin (soit 1800 tops mesure par tour d'arbre moteur). Il

donne l'ordre à la centrale de stocker les valeurs des différentes quantités mesurées. Le second

ent

Poi s centralla visée

efausoupa.

ement

//,,//Soupape

z---- dechap

Page 63: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

5.00E+ 00 -

4.00Ef 00 ->

300Ef 00 -

-1.00E+ 00 -

- 56 -

signal est une impulsion par tour d'arbre moteur dont la position par rapport à la position haute

du piston (PM1H) est déterminée mécaniquement avant chaque série d'essais avec une

incertitude inférieure à 0,5 degré vilebrequins. Ce signal est très important car son acquisition

par la centrale permet, lors du post-traitement, de recaler tous les signaux mesurés par rapport

au PMH.

La figure ci-dessous représente les principaux signaux recueillis pour un point de

mesure à 1170 tours par minute à pleine charge (100% de puissance). Ces signaux ont été

traités de façon à ce que l'origine des abscisses corresponde au PMH. Ils résultent de moyennes

effectuées sur 72 cycles moteurs successifs.

voie 2

voie 1

injection

voie 4

Figure P1.4: Signaux de mesure types.

Les temps de montée observés au début de la combustion sont compatibles avec

les temps de réponse des chaînes de mesure. Ainsi, les mesures sont représentatives de l'énergie

rayonnée par la fiamme, aux longueurs d'onde choisies, dès les premières valeurs. Néanmoins,

Ia précision des mesures, et donc des résultats, chute avec le signal et même si, tel que sur

l'exemple, les signaux sont non nuls jusque tard dans le cycle, la plage de calcul reste limitée, Il

Ouverture soupapeséchappement

2.00EI- 00 -

1.00E00 -

0.00E+ 00-5.00 01 0.00E+ 00 5.00E+ 01 1.00Ef 02 1.50E4 02 2.00E+ 02

Degrés vilebrequin

voie 3

pression /50

1170 tr/mn pleine charge

moyenne sur 72 cycles

Page 64: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

n'est cependant pas rare de pouvoir effectuer des calculs significatifs jusqu'à l'ouverture des

soupapes d'échappement, ce qui montre la qualité du système de mesure.

Il est important de noter que toutes les mesures incluant la voie 3 (1,5jim)

conduisent à des résultats (à deux ou trois couleurs) physiquement non plausibles et en

désaccord entre eux. Ce phénomène ne se rencontre pas lors des étalonnages avec le corps noir

et ne nous semble pas imputable à une défaillance du matériel. La voie 3 sera donc écartée des

exploitations moteur. Ce résultat un peu inattendu est regrettable, car il nous a privé d'une

possibilité intéressante d'exploitation de combinaisons ou d'écarts de longueurs d'onde variés.

IV-4 ENCRASSEMENT ET VIEILLISSEMENT DE L'ACCES OPTIQUE

Lors de la mise en place d'un hublot neuf, celui-ci transmet très bien les signaux

optiques sur une large bande qui englobe nos choix de longueurs d'onde (voir bande passante

du quartz annexe 3). Or dès les premiers tours de moteur, la transmission du hublot chute de

manière significative, mais cela s'atténue rapidement et se stabilise après quelques heures de

fonctionnement. Pour illustrer ce phénomène, considérons l'historique de points de

fonctionnement représenté par la figure IV.5. Il s'agit de la valeur maximale du signal pour

chaque voie (sur la base du signal moyenné sur 36 cycles moteurs consécutifs, voir paragraphe

suivant), relevé chaque fois pour un même point de fonctionnement du moteur, maintenu

constant sur la durée de l'essai, et qui représente en principe une fiamme dont les luminances

maximales sont constantes. L'étude commence à l'instant t = O mn, après environ une heure de

fonctionnement d'un hublot neuf. On note sur le graphe:

une pulsation pseudo cyclique (environ une heure) qui peut être attribuée à une

variation des paramètres moteur (et donc de la luminance de fiamme mesurée) due à des

changements dans les conditions de fonctionnement telles que la température de

refroidissement, provoqués par l'utilisation d'autres moteurs sur le réseau.

Page 65: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 58 -

. et, une chute progressive du signal moyen correspondant à un peu moins de 2%

par heure.

Figure IV. 5 Pertes de signal dues à l'encrassement en fonction du temps.

Cette perte de signal, en supposant que la décroissance se maintienne, permet un

grand nombre d'heures de fonctionnement. Les pertes observées sont similaires sur trois des

quatre voies de mesure, La voie 3 s'écarte des autres et ne présente pas des déviations

identiques.

Le même type d'observation (évolution des valeurs maximales pour un point de

fonctionnement donné du moteur) répété sur quelques dizaines d'heures de fonctionnement

montre une stabilisation à moyen terme de l'opacité du hublot (étude particulière annexe 7). On

pourrait ainsi penser à établir une loi d'opacification de type exponentielle (pour un régime

constant), décroissante vers une limite, mais, outre que ceci ne faisait pas partie de nos

1.03voiel

voie 3

voie4

: AA1& ___e

A

0.97

0.96

/::IwA

____ \\8''-J>

0.95

>

0.94

0.93tens (ninutes)

I

o 20 40 60

I

80

I

100 120

I

140

I

160 180 200

Page 66: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 59 -

objectifs immédiats, il est probable que de telles lois seraient fortement dépendantes des

conditions de fonctionnement antérieures du moteur.

En effet, nous avons aussi observé un encrassement qui est lié à l'historique des

points de fonctionnement. Si les points précédents ont généré une quantité de suies importante,

Ia mesure sera atténuée. Cependant, elle retrouvera son niveau normal après quelques dizaines

de minutes de fonctionnement (annexe 7). Ces problèmes sont sans influence sur nos mesures

car en supposant l'encrassement indépendant de la longueur d'onde (gris), l'atténuation du

signal est pris en compte et calculé par la variable K. En effet, l'encrassement peut être

représenté par un facteur multiplicatif appliqué aux signaux ; or la résolution du système

d'équations en T et fyi ne fait intervenir que les rapports de signaux, ce qui élimine ce facteur

multiplicatif qui n'influence finalement que le coefficient K. C'était là une de nos motivations

pour une pyrométrie à trois longueurs d'onde.

1V-5 DISPERSION CYCLIQUE

La combustion Diesel est caractérisée par une certaine dispersion entre les

différents cycles moteur. Cet aspect s'accompagne aussi d'une grande hétérogénéité des

paramètres physiques dans la chambre lors du déroulement de la combustion.

Pour cela, nous avons réalisé, au début de nos travaux, une étude dont le but était

dapprécier ce phénomène. Elle a été faite à l'aide du montage initial du pyromètre et la

méthode de calcul utilisée est la méthode des deux couleurs [47]. Pour pouvoir exploiter ces

mesures, nous avons réalisé un étalonnage sur corps noir, avant et après les acquisitions, en

utilisant les chaînes complètes. De ce fait, les niveaux de signal d'étalonnage sont faibles par

rapport à ceux des mesures sur le moteur car le fourreau crée une forte atténuation. Cela

entraîne une imprécision sur les calculs car les courbes d'étalonnage doivent être fortement

extrapolées pour couvrir toute la plage de mesure. Pour cette étude préliminaire de la

dispersion cyclique, ces choix sont acceptables car seule l'observation des différences et des

variations des quantités calculées est recherchée.

Page 67: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

La représentation, cycle par cycle, des températures ainsi obtenues (Figure IV.6)

montre une très forte dispersion qui s'étend sur une plage qui correspond à 10 % de la

température (environ 200 K) pour une position déterminée du vilebrequin.

- 60 -

Figure IV.6 Températures instantanées pour 10 cycles individuels successifs.

Pour éliminer ce phénomène et obtenir des résultats qui soient représentatifs

essentiellement du point de fonctionnement du moteur, nous cherchons à savoir d'une part si le

fait de moyenner certaines quantités va atténuer l'effet observé et, dans ce cas, quelle est

l'influence du nombre et du choix des cycles pris en compte et, d'autre part, si le fait de réaliser

ta moyenne sur les données plutôt que sur les résultats, engendre des modifications notables.

Toutes ces questions sont examinées ci-après.

Nous effectuons, dans un premier temps, une moyenne des résultats obtenus sur

différents nombres de cycles successifs (de 10 à 60). La représentation des températures ainsi

moyennées (Figure IV.7) montre une diminution de la dispersion cyclique indiscutable.

cycycycycYCL

'rY'r o

Page 68: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-61 -

Figure IV.7 Températures instantanées moyennées sur différents nombres de cycles

individuels successifs (pleine échelle).

L'utilisation de 30 cycles et plus conduit à des températures moyennées qui restent

identiques et indépendantes du nombre de cycles pris en compte, ainsi que le montre une

représentation plus précise (Figure IV.8).

Afin de s'assurer de la constance de ces observations, nous choisissons de grouper

des cycles différents tout en gardant toujours le même nombre (Figure IV.9). Dans ce cas, les

résultats restent inchangés. Le choix des cycles peut donc être considéré comme sans influence

sur les résultats moyennés sur un nombre de cycle au moins égal à 30.

Ce type de traitement des résultats nécessite la résolution des systèmes d'équations

pour chaque cycle. Cette opération est très coûteuse en temps et en stockage de données. De

ce fait, il apparaît beaucoup plus intéressant de travailler en utilisant la moyenne des données

pour effectuer les calculs. Pour étudier l'influence de ce choix, nous effectuons de nouveau

1étude précédente mais cette fois avec une moyenne réalisée sur les données. Les résultats de

ces travaux sont représentés par les figures IV. 10, IV. 11 et IV. 12 et les mêmes constatations

øoo

!OO

azoo

aiea

2000

1.900

ißOO_4f

- io c'- 20 CV- 30 cvcE:«

Ui

.

DE9REU vrLEaREcau:N( 4fl fl RÓ aÓ Ó RO 70 80 90 1.00

Page 69: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

que précédemment peuvent être faites. De plus, les températures obtenues ne diffèrent que peu

des précédentes et ceci aussi bien en valeur absolue qu'en variation.

2470

2480

2480

2440

2430

2420

2410

- 62 -

Figure IV.9 Températures moyennées sur 30 cycles individuels, influence du

choix des cycles.

A-4..-30 CYCLE40 CYCLES

8

iAtEÌ t,w y

'WIw.IN- D6GRE3 VILEBREQ

7UU

2600

2800

24C0

2300

2200

-

mz

-

DEQRES VXLEßREQUIN

8 6 7 a 9 io ii 12 i3 i4 18

Figure IV.8 Températures instantanées moyennées sur différents nombres de cycles

individuels successifs (échelle réduite).

io io 20 30 40 80

Page 70: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

180-io

63

Figure IV. Il : Températures instantanées pour des données moyennées sur différents

nombres de cycles individuels successifs (échelle réduite).

- ±0 CYCLES- 20 CYCLES- SO CYCLES- 40 CYCLES- 80 CYCLES- 60 CYCLES

a,

zI-4

-jwX

DEGA.8 vILEßREau:w

2470

2460

2480

2440

II J

a,zH-jwX__________________________

2420

- sa nDcRE9 V LREQ IN

8 8 7 e 9 io ii 12 13 ±4 ±8

o io 20 30 40 80 80 70 80 90 100

Figure IV. IO : Températures instantanées pour des données moyennées sur différents

nombres de cycles individuels successifs (pleine échelle).

2800

2700

2600

2800

240

230

220

2i0

200

i90

Page 71: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

atoo- io

- 64 -

Figure IV.12 : Températures pour des données moyennées sur 30 cycles

individuels, influence du choix des cycles.

Cette étude montre que la dispersion cyclique est présente dans nos mesures et

qu'elle disparaît rapidement lorsque les signaux ou les résultats ont été moyennés. Un tel

traitement des données doit être réalisé sur un minimum de 30 cycles pour qu'il soit

suffisamment efficace. Il peut être appliqué soit sur les données issues de l'acquisition, soit

après le calcul de chaque cycle car les différences sont négligeables (inférieures à 5 K pour la

température). Ce dernier point s'explique par le fait que nous utilisons des rapports d'exitances

monochromatiques pour les calculs qui sont quasiment linéaires en fonction de la température

sur les plages de dispersion (environ 200 K) que l'on observe sur la figure IV.6. La figure

IV 13' représente les rapports d'exitances monochromatiques calculés pour différents couples

de longueurs d'onde.

-= i -30

CEGRES VILEßREQUITi

o io 20 30 40

2700

2a00

oo

2300

22.00

Page 72: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 65 -

1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400 2500

Figure IV, 13 : Rapports d'exitances monochromatiques en fonction de la température.

Nous choisissons donc de travailler à partir de signaux moyennés. Lors de

l'acquisition des données, les caractéristiques et les capacités du matériel que nous utilisons

(codeur angulaire, centrale d'acquisition) nous imposent un choix de quantités d'informations

stockées. Ils correspondent à des suites de 9, 18, 36 ou 72 cycles moteur successifs. Bien que

le choix de 36 cycles remplisse les conditions que nous avons déterminées plus haut, nous

utiliserons les capacités de stockage correspondant à 72 cycles car les premières séries de

mesures ont montré la présence de cycles inutilisables résultants de problèmes pouvant survenir

à différents niveaux de la chaîne de mesure (codage, connectique ou transfert des données de la

centrale à l'ordinateur). De plus, les vérifications systématiques des mesures nécessitent un

temps important et ne peuvent être faites que lorsque l'acquisition de toute la série de points de

fonctionnement du moteur à été effectuée. Nous avons, par ce choix, l'assurance de posséder

un nombre de cycles utilisables supérieur à 30.

Page 73: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 66 -

Les résultats présentés dans cette étude sont donc pour la plupart obtenus à l'aide

de données moyennées sur 72 cycles successifs.

W-6 CARACTERISTIQUES DE LA FLAMME OBSERVEE EN FONCTION DES

PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT DU MOTEUR

Nous avons mené différentes campagnes d'essais réalisées, pour les premières, avec

le montage initial du pyromètre puis, pour les autres, avec le montage définitif. Chaque série

d'essais a pour objet d'étudier l'influence de un ou plusieurs paramètres de fonctionnement du

moteur sur les caractéristiques de la fiamme observée. Ces paramètres du moteur sont les

suivants

régime et couple (c'est-à-dire, en effectuant leur produit, la puissance),

position de l'injecteur pour étudier l'influence de la direction de visée par

rapport aux passages des jets de combustible,

calage du début d'injection,

température et pression d'air à l'admission.

Cette liste n'est pas complète car il existe beaucoup d'autres paramètres dont

rinfluence sur la fiamme est importante, telle que la qualité de l'injection (pression, nombre de

trous de l'injecteur,...).

Malheureusement, toutes les données ne sont pas exploitables avec la méthode que

nous proposons ici car les étalonnages relatifs aux premières campagnes d'essais se sont révélés

de qualité médiocre. Ils ont été réalisés sans système optique placé entre l'entrée du pyromètre

et le corps étalon, ce qui correspond à des niveaux de signal trop faibles pour que

Péxtrapolation des relations obtenues à toute la plage de mesures puisse garantir une précision

su.ffisante. Seuls les essais réalisés à l'aide du second pyromètre seront pris en considération.

Ce sont les études de l'influence du régime et du couple, Ces paramètres sont d'autre part, les

plus importants pour un point de fonctionnement d'un moteur.

Malgré cela, l'étude concernant l'influence de la position angulaire de l'injecteur

peut être menée à bien car elle repose sur l'observation des variations des signaux et non sur

Page 74: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 67 -

leurs valeurs absolues. L'analyse des résultats fait apparaître que la direction des jets de

combustible ne change pas l'instant d'apparition du signal lumineux dans la zone de visée. De

même, les positions des variations et du maximum de température restent stables. Nous

pouvons donc écarter les questions posées en ce qui concerne d'une part, l'influence du passage

des jets de combustible dans la zone de visée et d'autre part l'effet de "swirl". Globalement, la

fiamme Diesel se comporte ici comme une couronne progressant à partir de l'injecteur, et très

homogène à un rayon donné.

Nous présentons dans les parties suivantes, les résultats obtenus pour différentes

valeurs de couple et de régime du moteur. Les mesures nécessaires à cette étude ont été

menées en fixant, dans un premier temps, la valeur du couple, puis en adaptant le régime du

moteur. Les valeurs de ces paramètres, pour chacun des points de mesure, sont regroupées en

annexe 7. Les calculs de résolution sont réalisés après avoir effectué la moyenne des données

sur 72 cycles consécutifs ainsi que nous l'avons expliqué dans le paragraphe précédent. Nous

en déduisons une analyse des caractéristiques suivantes [voir les courbes de résultats

présentées en annexe 7]

délais d'apparition du signal lumineux dans la zone de visée par rapport au début

de l'injection comparés aux délais d'inflammation du combustible,

températures,

part de la zone de visée occupée par la fiamme en s'appuyant sur les valeurs du

coefficient K,

fraction volumique des particules de suie.

Nous remarquerons, pour certains points, que les résultats sont inexploitables au-

delà de 80 degrés vilebrequin car le bruit et le niveau faible des signaux ne permettent pas de

garantir les valeurs obtenues.

W-6-1 Délais d'apparition du signal

Lorsque le carburant est injecté dans le cylindre, il ne brûle pas instantanément. Il

existe un délai entre le début de l'injection et l'auto-inflammation [23, 46]. Ce délai se

décompose en un délai physique qui correspond au temps nécessaire pour porter une fraction

Page 75: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

(do vil)2

- 68 -

de combustible à sa température d'évaporation, à la vaporiser et à la chauffer, et un délai

chimique qui correspond au temps nécessaire aux réactions de combustion pour produire une

augmentation sensible de la vitesse de combustion (passage en combustion vive). Différentes

formules existent pour donner une expression analytique de ce délai ; elles dépendent

essentiellement de la pression et de la température des gaz chauds. Une valeur expérimentale

est mesurable en déterminant le temps écoulé entre le début de la levée de l'aiguille de

l'injecteur et l'instant où la courbe expérimentale de pression s'écarte de la courbe de simple

compression.

Nous comparons ici ce délai, calculé à l'aide du signal de pression (nous

considérons, par simplification, que le début de la combustion coïncide avec le pointd2p

O) et le délai mesuré pour le début des signaux lumineux (Figures IV. 14 et IV. 15).

Vitesses de rotation croissantes

Figure IV. 14 Comparaison des délais en degrés vilebrequin obtenus à l'aide du

signal de pression et des signaux lumineux.

Page 76: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 69 -

0.8 -

0.75 -

0.7-

0.5

0.45 -

0.4

u

.vitesses croissantes

u

u

u

uu

u

u

délai optique (ms)

1 1.1 1.2 1.3 lA 1.5 1.6 1.7

Figure IV. 15 : Comparaison des délais en temps obtenus à l'aide du signal de

pression et des signaux lumineux.

Nous obtenons une bonne relation entre les deux délais, ce qui montre que les deux

quantités sont fortement corrélées. Les délais optiques sont près de deux fois supérieurs aux

délais de pression. La combustion est donc déjà engagée dans la chambre de combustion

lorsque le signal lumineux apparaît. Différentes explications peuvent être avancées.

Tout d'abord, la localisation de la visée peut jouer un rôle important car le début du

rayonnement peut ne pas être observé. En effet, comme l'a constaté H.X. Quoc [48], le temps

nécessaire pour la propagation du jet enflammé d'un point à un autre est une des raisons du

décalage des signaux. En tenant compte d'une vitesse d'expansion de la zone de combustion de

l'ordre de 40 mIs, nous observons que dans ces hypothèses et en prenant un retard moyen de

0,75 ms (Figure IV. 15), le début de la combustion se situerait à environ 3 cm de la zone de

visée qui est une distance tout à fait plausible compte tenu de la géométrie de notre moteur.

Ceci tendrait à montrer que la zone de visée se trouve trop éloignée de l'injecteur et

expliquerait le fait que nous constatons l'absence partielle de signal lors de mesures réalisées

avec peu de carburant injecté par coup (ralenti ou très faible charge). Il sera donc nécessaire de

tenir compte de la position radiale du point de visée dans des applications futures.

Page 77: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 70 -

Enfin, il est important de rappeler que nous travaillons dans le domaine spectral du

proche infrarouge à des longueurs d'onde ou seules les particules de suie rayonnent. Cela

signifie que l'existence d'un signal implique la présence de suies ; or, la combustion Diesel

démarre avec une phase de combustion de prémélange qui précède la combustion de diffusion

[46J source de suies. Nous pouvons, ainsi observer un décalage dû à la seule présence de la

combustion de prémélange et l'absence de suies.

Ces deux effets s'ajoutent et nous pouvons supposer que les retards que nous

constatons avec notre système de mesures sont une combinaison des deux. La mise en place

d'un second accès optique, à une distance beaucoup plus faible de l'injecteur, pourrait apporter

des réponses quant à la part due à chacune des causes.

W-6-2 Température

La première observation lors de l'examen des courbes de température obtenues par

notre étude (annexe 7) dont un exemple est présenté par la figure IV. 16, est que les paramètres

moteur, que sont le couple et la vitesse, influent peu sur celle-ci.

2400 -

2300 -2200 -

2100 -

2000 -

1900 -

1800 -

1700 -

1600

-20 o 20

degrés vilebrequin

40

point de mesure n° 203

60 80

Plage de résultatsà écarter

100 120

Figure IV. 16 : Exemple de températures instantanées calculées.

Pl' H

Page 78: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 71 -

La température instantanée ne reste en général qu'une faible partie du cycle à des

valeurs élevées, et chute relativement rapidement ensuite (en moyenne 6 K par degrés

vilebrequin). La position du maximum de température se rapproche du point mort haut lorsque

la vitesse diminue, et précède toujours de quelques degrés vilebrequin la position du maximum

de pression (entre 2 et 5 degrés vilebrequin pour les plus fortes charges). En valeur absolue,

cette température maximale varie peu en fonction du couple (Figures IV. 17 et IV. 18) ou du

régime (Figures IV.19 et IV.20).

2350 -

2330- TmaxQÇ u

0 500 1000 1500 2000

2400 -

2380- Tmax(K)

C(Nm)

0 1000 2000 3000

Figure IV. 17 : Températures instantanées Figure W. 18 Températures instantanées

maximales suivant le couple, à 1800 tr/mn, maximales suivant le couple, à 1170 tr/mn.

2400

2320Régime (tr/mn)

2300 I I

800 1000 1200 1400 1600 1800

2400

2380

2360 -Tmax (K)

2340 -

2320

2300

2280Régime (tr/mn)

800 1000 1200 1400 1600 1800

Figure W. 19 Températures instantanées Figure IV.20 : Températures instantanées

maximales suivant le régime, à 1500 Nm. maximales suivant le régime, à 1700 Nm.

2310- I u 2360 -

2290-

2270 -u

2340-

2320 -C(Nm)

2250 2300i

u U

u

U u

uu

Page 79: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 72 -

Les écarts observés, pour l'ensemble des points de fonctionnement (Figure IV.21)

dépassent rarement 150 K si on écarte les mesures à très faible couple qui ne sont pas

représentatives car elles résultent de signaux trop faibles et aléatoires. A fort couple, les écarts

plus importants peuvent être provoqués par des combustions incomplètes favorisées par des

impacts de combustible sur les parois.

Les variations particulières des températures instantanées, telles que celles que l'on

peut voir sur la figure IV. 16 entre les angles 20 et 40 degrés du vilebrequin, ne peuvent pas

être attribuées à de la dispersion comme nous l'avons montré dans l'étude de celle-ci. La

position de ces remontées relatives de température est variable en fonction du régime mais

reste inchangée lorsque le couple varie.

au

a-a

a

Couple (Nm)I

0 500 1000 1500 2000 2500

Figure IV.2 1: Températures instantanées maximales mesurées en fonction du

couple à différents régimes.

2400 -

auI

2350 . a

2300E-

a

Iaa

t

2250 -I

2200 Ru

a

2150 -a

2100 I

Page 80: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 73 -

Par exemple, à 1800 tr/mn (points n° 225, 232, 239, 246 et 243, annexe 7), ce

phénomène reste placé à 45 degrés vilebrequin. Ces variations de températures apparaissent

comme fortement liées à celles de la quantité de suies; pour cette raison nous étudierons plus

en détail les phénomènes pouvant causer cela lors de l'étude de la quantité Fv.

W-6-3 Part occupée par la fiamme dans Ja zone de visée

Le coefficient K que nous avons introduit dans notre méthode pyrométrique prend

en compte diverses quantités, parmi lesquelles se trouvent l'encrassement, supposé gris, du

hublot et la part de l'angle solide de visée occupée par la fiamme. Nous pouvons facilement

considérer que K est proportionnel à l'encrassement instantané du hublot et inversement

proportionnel à la part de fiamme. Il n'est pas facile de déterminer la part que prend chacun de

ces deux paramètres dans la valeur du coefficient K. Néanmoins, nous pouvons tirer

d'intéressantes constatations en nous appuyant simplement sur l'observation des résultats

obtenus.

Au vu des résultats, et ceci quel que soit le point de fonctionnement, le coefficient

K subit une évolution à trois phases caractéristiques au cours du cycle. Dans un premier temps,

il chute extrêmement rapidement pendant quelques degrés vilebrequin (environ 5 degrés

vilebrequin). II se stabilise ensuite pendant une vingtaine de degrés, puis amorce une remontée

avec une vitesse relativement stable en faisant apparaître quelques fluctuations (Figure IV.22).

La première phase semble être représentative du développement du rayonnement

de la fiamme dans la zone de visée. Ceci peut être interprété comme étant un remplissage

progressif de l'ensemble de la zone par la fiamme ou bien encore la transition entre une

combustion initialement en fiamme de prémélange qui n'émet pas aux longueurs d'onde que

nous utilisons et la combustion en fiamme de diffusion qui est source de particules dont

l'émission peut être captée par notre système. Nous ne sommes pas en mesure, actuellement,

d'apporter une réponse à ce problème. Cependant, nous pouvons faire quelques remarques à ce

sujet : un calcul rapide tenant compte de l'étendue de la zone visée et de la durée de

décroissance de la valeur de K aboutit à des vitesses d'expansion de la zone de combustion

(environ 5 mIs) inférieures à celles déjà observées [48]. Mais il ne faut pas oublier que nous

Page 81: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 74 -

observons, avec notre montage, l'extrémité de la poche du piston dans laquelle a lieu la majeure

partie de la combustion, ce qui peut expliquer des valeurs de vitesse plus faibles. Il est aussi

important de citer les effets de la turbulence, dans la chambre de combustion, qui peuvent être

à l'Origine d'une telle variation. L'influence de l'encrassement du hublot n'apparaît pas comme

étant prépondérante sur l'évolution du coefficient K dans cette phase.

Figure JV.22 : Exemple de coefficients K instantanés calculés.

Dans la seconde phase, le coefficient se stabilise durant une vingtaine de degrés,

non loin d'une valeur minimale qui semble très sensible à l'encrassement du hublot et qui n'est

atteinte que si la fiamme occupe toute la zone de visée.

Lorsque cette étape se termine, le coefficient entame une remontée sensiblement

linéaire en fonction de la position du vilebrequin. Cependant, cette linéarité n'est plus vraiment

vérifiée sur certaines plages où l'on observe, par ailleurs, de fortes variations de la fraction

volumique des suies Fv. Nous étudierons cette relation dans le paragraphe suivant.

Page 82: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 75 -

La rampe principale lors de cette dernière phase peut être expliquée par une

diminution de la combustion. En effet, l'injection étant alors terminée, on s'attend à observer la

disparition progressive de la fiamme qui s'évanouit sous forme de poches de combustion

résiduelles ne remplissant que partiellement l'angle solide de visée. Cette explication semble

être la seule pouvant justifier la variation observée.

Nous ne pouvons pas actuellement argumenter d'avantage toutes ces propositions,

mais la reproductibilité de ce type de variations du coefficient K tout au long de nos mesures

reste un point conséquent.

Lors des mesures, certains essais ont été réalisés avec un hublot temporairement

très encrassé du fait des modes de fonctionnement précédents (par exemple le point 274,

présenté au paragraphe IV-7) et si on compare les résultats obtenus avec ceux d'un point de

fonctionnement identique mais avec le hublot beaucoup moins encrassé (par exemple le point

288, présenté au paragraphe W-7), on remarque que le rapport des coefficients instantanés K

des deux points de mesure reste sensiblement constant avec une valeur proche de 1,7 (figure

IV.23), et que les rapports des signaux mesurés, pour une voie donnée, ont le même

comportement mais avec une valeur inverse (figure V.24).

1 .4

00

0.6 -

0.4

degrés vilebrequin

Figure IV.23 : Rapport des valeurs instantanées du coefficient K pour deux points de

fonctionnement du moteur identiques et deux encrassements du hublot différents.

00 20.0 40.0 60.0 80.0 100.0

Page 83: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 76 -

On en déduit facilement que le point 274 a été réalisé avec un encrassement de

70% supérieur à celui du point 288 et ceci montre bien que le coefficient K prend en compte

cet encrassement.

Figure P1.24 Rapport des tensions instantanées pour deux points de fonctionnement du

moteur identiques et deux encrassements du hublot différents.

IV-6-4 Fraction volumique des suies

Nous nous intéressons maintenant aux fractions volumiques instantanées des

particules de suie. La figure P1.25 présente un exemple des résultats relatifs à cette quantité

obtenus par notre système de mesure. L'épaisseur du nuage de particules (I) pris en compte ici,

est. la hauteur de la chambre de combustion à chaque instant. Il n'est pas certain que le nuage

de particules occupe la totalité de l'espace visé, mais cette hauteur reste le paramètre accessible

le plus représentatif de l'épaisseur physique 1 du nuage de particules.

Page 84: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 77 -

o

degrés vilebrequin

Point de mesure n°203

Plage de résultats

à écarter

-20 0 20 40 60 80 100 120

Figure IV.25 Exemple de fractions volumiques instantanées calculées.

De même que pour les autres quantités calculées, la fraction volumique présente

une forme caractéristique qui reste relativement identique pour tous les points de

fonctionnement.

On voit apparaître une quantité importante de suies lorsque la combustion en

fiamme de diffusion commence puis ces suies disparaissent très rapidement pour atteindre une

fraction volumique beaucoup plus faible. La durée de cette décroissance reste limitée (autour

de 15 degrés vilebrequin) et relativement stable. On peut remarquer, sur ce point, une certaine

similitude avec la décroissance du coefficient K et la chute rapide de la concentration des

particules de suie observée peut être, ici encore, l'effet du développement de la combustion ou

de la turbulence.

La fraction volumique des suies augmente ensuite de nouveau au cours d'une

seconde phase de formation des suies qui précède leur disparition par oxydation. La position et

l'amplitude de cette seconde étape sont fortement dépendantes du régime du moteur et

Iloo -

90 -

60-50 -

40 -

30 -

20 -

IO PMH

Page 85: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

78 -

beaucoup moins de la charge. Ainsi, la quantité de suies formée augmente lorsque le régime

diminue et son maximum se rapproche du point mort haut.

Les trois quantités que nous avons observées ici (T, K et Fv) restent fortement

liées. Ainsi, lorsqu'au cours de la seconde partie des mesures (après le pic initial) il y a un

accroissement de la quantité de suies formées, on observe simultanément une remontée relative

de la température et une inflexion du coefficient K vers les faibles valeurs. Ceci semble montrer

que la fiamme se redéveloppe et envahit le dômaine visé.

Pour notre méthode de mesure, le coefficient K dépend, entre autre, de la part de

la zone de visée occupée par la fiamme. Ainsi, les valeurs de température et de quantité de

suies obtenues ne sont pas applicables à l'ensemble du volume observé mais seulement aux

zones en combustion. Une valeur moyenne de la quantité de particules dans le cône de visée

peut cependant être représentée par le rapport . L'étude de cette quantité au cours du cycle

(Figure IV.26 et IV.27) fait alors apparaître, comme pour la température, une très faible

dépendance par rapport au couple ou au régime de rotation.

20 -

6

4-

O

2 - degrés vilebrequinMH

1170 tr/mn

-20 0 20 40 60 80 100 120

Figure P1.26 Comparaison des fractions volumiques moyennes représentées par Fv/K dans la

zone de visée à régime constant et couple variable.

Page 86: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 79 -

6-4-2-o

-20

PMH

degrés vilebrequin

Couple 1800 Nm

20 40 60 80 100

Figure IV.27 Comparaison des fractions volumiques moyennes représentées par Fv/K dans la

zone de visée à couple constant et régime variable.

IV-7 ANALYSE PYROMETRIQUE DU FONCTIONNEMENT A PLEINE CHARGE

DU MOTEUR

La quantité de combustible injectée à chaque coup est directement liée à la charge

du moteur pour une vitesse fixée. Afin d'observer, pour une quantité injectée maximale,

l'influence de la vitesse de rotation sur les résultats, nous avons réalisé des mesures pour

différents points de fonctionnement à pleine charge. Une courbe pleine charge représente le

couple du moteur à différents régimes pour une quantité de combustible maximale injectée à

chaque coup. Ces points de fonctionnement sont les plus fréquemment utilisés dans les

applications industrielles des moteurs du type étudié. Il nous paraît donc important de les

examiner de manière plus approfondie.

Nous présentons ici les résultats obtenus pour deux séries de mesures réalisées à

des périodes différentes.

Page 87: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1600

1700

1600

-20

T -T.

+ 4.

O20

4060

8010

012

0

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600 14

0

120

100

60 40 20

2040

60

0 -23

023

¿060

8010

0

6010

0

120

120

f238

* k2

BB

Num

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Pui

ssan

ce

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3/h)

Con

s/co

upN

O

(ppm

)

274

1802

1745

329.

217

5127

8.9

632

Num

éro

Rég

ime

Cou

ple

Pui

ssan

ceD

ébit

air

Con

s/co

upN

O

(tr/

mn)

(Nm

)(k

W)

(nm

3/h)

-(p

pm)

288

1803

1761

332.

417

5327

7.5

643

-20

a20

4060

6010

0J2

0

-20

o

-t -t 4 4

f274

1x27

4.

140

120

100

BO 60 40 20

o

Page 88: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600

140

120

100

80 60 40 20

0 -20

o20

4060

8010

012

0

t27

. f75

1i27

5

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600 14

0

120

100

BO 60 40 20

0 -20

020

4060

BO

100

- t2

ß9

120

fEB

Ok2

BO

'4um

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Pui

ssan

ce

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3/h)

Con

s/co

upN

O

(ppm

)

289

1650

1868

322.

416

7528

3.7

739

Num

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Pui

ssan

ce

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3/h)

Con

s/co

upN

O

(ppm

)

275

1650

1853

319.

716

6528

1.8

726

-20

o20

4360

8010

012

0-2

0o

2040

6080

100

120

Page 89: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600

-20

a20

4060

8010

012

0

t.278

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600 14

0

120

100

80 60 40 20

o-20

020

4060

8010

012

0

-20

020

4060

8010

012

0

t29D

(29D

* k2

D

Num

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Puis

sanc

e

(kW

)

Deb

it ai

r

(nrn

3/b)

Con

s/co

up(w

is)

NO

(ppm

)

276

1500

1933

303.

815

4528

5.7

795

Num

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Puis

sanc

e

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3/h)

Con

s/co

up i)N

O

(ppm

)

290

1504

1949

307.

015

6528

9.3

806

Page 90: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1600

1700

1600

t277

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600

Num

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Pui

ssan

ce

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3/h)

Con

s/co

up 1)-

NO

(ppm

)

291

1350

2000

283.

114

0029

2.1

868

Num

éro

Rég

ime

Cou

ple

Pui

ssan

ceD

ébit

air

Con

s/co

up()

NO

(tr/

mn)

(Nm

)(k

W)

(nm

3/h)

(ppm

)

277

1350

1974

279.

513

8429

1.0

835

140

f277

1i27

74.

120

100

80 60 40

4-20

o-2

0o

2040

6080

loo

120

-20

o20

4060

8010

012

0

-20

o20

¿o60

riD10

012

012

010

0U

D6O

4020

o-2

0

140

120

100 80 60 40 20

D

Page 91: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1B00

1700

1600

140

120

100

BO 60 40 20

o

T

t27ß

127B

* k2

78

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

¶ 60

0

140

120

100 80 60 40 20

0

t22

Num

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Hm

)

Pui

ssan

ce

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3/h)

Con

s/co

upS

)N

O

(jpm

)

278

1171

1985

243.

511

5129

3.7

930

Num

éro

1.ég

ime

Cou

ple

Pui

ssan

ceD

ébit

air

Con

s/co

upN

O

(sr/

inn)

(Hm

)(k

W)

(nm

3/h)

(ppm

)

292

1171

2022

248.

311

6829

4.5

967

-20

o20

4060

0010

012

0-2

0o

2040

6060

100

120

-20

o20

4060

-20

020

4060

8010

012

080

100

120

Page 92: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

4O0

?300 20

O

2100

2000

1900

1500

1700

1600

140

120

100

BO 60 40 20

o-20

-20

o O

20 20

¿D 40

60 60

Do

BO

100

100

120

120

t27

L27

9

2400

2300

2200

2100

2000

1900

I BO

O

1700

1600 14

0

120

100

BO 60 40 20

-20

O

-20

o20

4060

BD

100

120

Num

éro

Rég

ime

(trl

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Puis

sanc

e

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3Th)

Con

s/co

up(,

1N

O

(ppm

)

293

1050

1985

218.

298

629

9.0

976

Num

éro

Rég

ime

(tr/

mn)

Cou

ple

(Nm

)

Puis

sanc

e

(kW

)

Déb

it ai

r

(nm

3/h)

,cou

pN

O

(ppm

)

279

1052

1940

212.

896

330

2.9

930

120

100

BD

6040

O20

Page 93: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600

-20

O20

4080

BD

100

20

-20

020

4060

0010

012

0

t2aD

1280

L2B

D

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

1600

-20

O20

4060

8010

012

0

t294

1204

L294

Num

éro

Réi

ipe

(tr/

mn)

CpH

pc

(Nm

)

Pui

ssan

ce

(kW

)

Déb

it ai

r

(run

3/b)

Con

s/co

upN

O

(ppm

)

280

901

1848

174.

375

630

3.9

830

tum

éro

¡tém

eC

oupl

eP

uiss

ance

Déb

it ai

rC

ons/

coup

(mm

)N

O

(tr/

mn)

(Nm

)(k

W)

(nm

3lh)

(ppm

)

294

903

1870

176.

976

229

9.5

871

-20

O20

4060

BO

100

120

140

120

100

BO 60 40 20

0

140

120

100

BO 60 40 20

O

Page 94: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 87 -

En particulier, la première série a été menée avec un hublot fortement encrassé au

départ. Les résultats sont regroupés deux à deux et dans l'ordre des régimes décroissants de

façon à pouvoir comparer les deux séries de mesures. Les signaux obtenus sont de très bonne

qualité sur une grande plage de rotation du vilebrequin mais, malheureusement, comme pour

les mesures précédentes, ils se détériorent après environ 80 degrés vilebrequin et les quantités

calculées perdent alors toute signification physique.

En observant ces résultats, on constate tout d'abord une bonne concordance entre

les deux séries de mesures et une grande reproductibilité des résultats. En effet, la comparaison

des courbes précédentes deux à deux montre que les variations des différentes quantités ne

sont pas aléatoires. Cependant, de faibles écarts sur les températures maximales sont relevés à

chaque régime comme le montre la figure IV.28.

2320 -

2300

2280 -

2260 -

2240

2220 -régime de rotation (tr/mn)

2200 I

800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800

Figure IV.28 Températures instantanées maximales pour des points de

fonctionnement du moteur à pleine charge.

L'origine de ces différences peut être une évolution parallèle des paramètres de

fonctionnement du moteur (température et pression de l'air à l'admission, température du

combustible, température du circuit de refroidissement) qui engendreraient des modifications

Page 95: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 88 -

dans le déroulement de la combustion. L'observation des valeurs maximales des signaux de

pression montre en effet des écarts jusqu'à 6 bars entre les deux séries (Figure IV.29).

124

122 bars

120

118

116

114

112

110u

108 régime de rotation (tr/mn)

106800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800

Figure IV,29 : Pressions instantanées maximales pour des points de

fonctionnement du moteur à pleine charge.

Un second résultat important est la confirmation du caractère quasi invariable de la

température à pleine charge, quelle que soit la vitesse choisie (de 1800 tr/mn à 900 tr/mn),

aussi bien en valeur absolue que relative. La figure IV.30 regroupe les évolutions des

températures mesurées aux points de fonctionnement pleine charge de la première série de

mesures après les avoir décalées de quelques degrés vilebrequin par rapport au point mort haut

pour permettre leur comparaison malgré des délais d'inflammation différents. Il est clair que les

écarts restent faibles, même tard dans la combustion.

Page 96: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 89 -

Figure IV.30 : Comparaison des résultats de températures instantanées (décalés)

des points de fonctionnement à pleine charge.

Les remarques faites au paragraphe précédent, concernant les évolutions

temporelles générales de T, FyI et K, restent valables pour le cas particulier du fonctionnement

à pleine charge. Les variations relatives de ces trois paramètres calculés présentent les mêmes

phases caractéristiques. L'apparition de la fiamme de diffi.ision est brutale (quelques degrés

vilebrequin) et les concentrations en suies, très élevées, varient très rapidement dans le temps.

Lorsque ces fortes quantités de suies brûlent, la température se trouve à des niveaux élevés et

la fiamme semble occuper toute la zone de visée. Cette phase s'étend sur une vingtaine de

degrés vilebrequin quelle que soit la vitesse de rotation choisie sur la courbe pleine charge.

Le déroulement de la combustion qui suit dépend par contre de cette vitesse de

rotation. Une remontée de la fraction volumique des suies apparaît sauf pour le régime de

rotation maximum. Dans ce cas, l'accroissement de la vitesse peut être un moyen d'augmenter

le mélange air-combustible et ainsi de limiter la formation des suies durant cette période. Nous

ne nous avancerons pas plus dans l'interprétation de ce phénomène car il apparaît souhaitable

Page 97: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 90 -

que des mesures supplémentaires soient réalisées pour déterminer plus précisément l'influence

de chaque paramètre du moteur.

L'exploitation des résultats de nos mesures en matière de polluants peut être

réalisée directement à partir de la quantité Fv pour l'étude des concentrations de suies et à

partir de la température instantanée pour celle des oxydes d'azote que nous aborderons dans la

partie V.

La mesure de particule à l'échappement est souvent réalisée par la prise de l'indice

Bosch à la sortie du moteur. La mesure de Fv que nous obtenons présente des valeurs

inexploitables après environ 80 degrés vilebrequin. Or pour pouvoir comparer ces deux

méthodes de mesure, il faudrait pouvoir fournir une valeur fiable de Fv à l'ouverture des

soupapes d'échappement (à 130 degrés vilebrequin). Le matériel que nous avons utilisé et les

choix technologiques que nous avons fait ne le permettent pas actuellement et devraient être

optimisés pour réaliser la mesure de signaux de très bas niveaux. Par contre, la mesure des

fractions volumiques effectuée permet de suivre en continu la production de suies et ainsi d'en

évaluer les paramètres. En effet, malgré quelques évolutions erratiques, nous observons une

bonne reproductibilité des résultats pour ce paramètre.

W-8 CONCLUSION

Les problèmes, liés à l'aménagement d'un accès optique à la chambre de

combustion d'un moteur Diesel industriel et concernant à la fois sa réalisation technologique et

sa tenue dans des conditions de fonctionnement sévères, ont été examinés avec succès et la

possibilité d'utilisation d'un tel accès pour nos mesures pendant plusieurs centaines d'heures de

fonctionnement du moteur est démontrée. Afin de pouvoir exploiter pleinement les mesures

réalisées, il apparaît important de se placer le plus près possible de la zone de démarrage de la

combustion.

Page 98: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

91

Les résultats, obtenus avec les options choisies pour cette étude, montrent

clairement l'existence de trois phases dans le déroulement des phénomènes observés:

une phase rapide d'apparition de la fiamme de diffusion fortement chargée en

suie,

un déroulement relativement constant, uniforme et bien délimité dans le temps

de la combustion avec une forte consommation de particules,

une dégénérescence régulière de la fiamme qui est souvent entachée d'une

seconde phase de formation de suies.

La qualité des signaux mesurés est très bonne mais elle reste limitée à une plage du

cycle moteur. Ainsi, l'utilisation de la quantité de suies instantanée mesurée par notre système

en vue de prédire les "fumées" présentes à la sortie du moteur passe par l'augmentation du

rapport signal sur bruit des chaînes de mesure.

Page 99: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

V-1 PRESENTATION

Parmi les polluants émis par les moteurs Diesel, les oxydes d'azote, ainsi que les

suies, font partie des plus importants. Les réglementations sont de plus en plus strictes et un

grand nombre d'études et de projets sont développés pour pouvoir y satisfaire [2]. La mesure

expérimentale de la température de fiamme que nous avons développée peut permettre d'une

part d'étudier la formation des oxydes d'azote au cours du temps et d'autre part d'émettre un

diagnostic rapide quant à la production finale. En effet la formation des oxydes d'azote dépend

essentiellement de la température atteinte et son utilisation dans un modèle simple permet,

suivant certaines hypothèses, de calculer les quantités produites à chaque instant.

V-2 PROCESSUS DE FORMATION DES OXYDES D'AZOTE

Dans un milieu en réaction résident trois sortes de mécanisme de formation des

NO [16, 17] (notons que le terme NO représente tous les oxydes d'azote présents et que

l'espèce majoritaire est le NO).

Formation de NO à partir des espèces azotées (autres que l'azote moléculaire de

l'air). L'azote présent dans le combustible peut former du NO par combinaison avec l'oxygène

de l'air : il est appelé "fiel NO". Ce mécanisme apparaît dans la zone occupée par la fiamme

avec une vitesse très élevée. Dans le cas des moteurs Diesel, les combustibles sont peu chargés

en azote, ce qui nous permet de négliger ce phénomène.

- 92 -

V APPLICATION DES RESULTATS DE LA

MESURE DE TEMPERATURE A L'ETUDE DE LA

FORMATION DES OXYDES D'AZOTE

Page 100: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 93 -

Formation de NO dans la zone réactionnelle à partir de l'azote moléculaire de

l'air. Dans cette zone, certains radicaux sont capables de briser la triple liaison N2 avec une

vitesse très élevée. Ce processus est connu sous le nom de "prompt NO" ou "NO précoce" et

est négligeable dans les flammes pauvres, fl ne sera pas pris en compte dans la présente étude,

lacombustion Diesel relevant de ce type de fiamme.

Formation de NO dans les produits de combustion à partir de l'azote

moléculaire de l'air. Dans ces produits, le mécanisme de formation est fortement dépendant de

la température : c'est le "NO thermique". Il est courant de considérer que c'est le mécanisme

principal dans la combustion Diesel ; c'est donc à lui que nous nous intéresserons dans notre

étude.

Y-3 UTILISATION D'UN MODELE SIMPLE DE FORMATION DES "NO

rHkRMIQUES"

Le mécanisme radicalaire de Zeldovich [16, 17, 56] est composé de deux réactions

réversibles {1} et (2)

N2+O NO+N {1}(K1,K1)

NO + O <-> N +02 (2}(K2,K...2) (V.1)

Nous tirons des relations d'équilibre l'expression de la vitesse temporelle de

fórmation de NO:

d{NO}= 2K1(N2)(0) - 2K2K - i(NO)2

K -2(02)(V.2)

où la quantité entre crochets est la concentration instantanée et celles entre

parenthèses, les concentrations à l'équilibre en moles par centimètre cube.

Le temps de réaction de NOx est grand par rapport aux phénomènes présents dans

la chambre de combustion et la concentration instantanée de NO reste faible. Dans la relation

(V.2) la seconde partie de la relation, qui est un terme de destruction, peut alors être omis

[1 6J. La concentration de l'espèce O peut être déterminée en utilisant l'équilibre entre les

Page 101: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 94 -

espèces H2, 02 et H20 mais nous n'avons pas actuellement suffisamment d'éléments pour le

faire, ce qui nous oblige à considérer, en première approximation, cette concentration

proportionnelle à celle de 02. Ainsi, nous avons:

d{N01 = A[ex( 76000 )](N2)(02) (V.3)

où la constante "A" prend en compte tous les termes constants apparus en facteur.

La valeur et l'unité de "A" changera dans les développements suivants pour tenir compte de

nouvelles constantes apparues en facteur.

Pour l'application à un moteur Diesel industriel nous supposons que (N2)=[N2] et

(02){02]. L'hypothèse de concentration d'oxygène constante est la plus forte car celui-ci est

consommé pendant la combustion mais le fort excès d'air de la combustion Diesel permet de

justifier en partie cette hypothèse simplificatrice. La relation (V.3) devient:

Il nous faut déterminer le volume dans lequel a lieu cette réaction. On admet que

les N0 se forment dans un volume à définir entre le lieu de la réaction elle-même (caractérisée

par la température observée) et l'évolution des gaz brûlés. Nous formulons l'hypothèse que la

température des gaz brûlés décroît à partir de la valeur observée par mélange et diffusion de la

chaleur compte tenu des excès d'air habituels à la combustion Diesel. Cette hypothèse peut

s'avérer inexacte dans la phase de compression correspondant aux premiers stades de la

combustion. En effet, les premières fractions de gaz brûlés subissent alors une compression

susceptible de compenser et au-delà leur refroidissement. Par contre, après le maximum de

pression, il nous semble certain que la température réactionnelle observée est bien le maximum

disponible pour justifier la formation des NON. Compte tenu de la très rapide décroissance de

la formation des NO par rapport à la température, nous introduisons donc la notion d'un

volume limité de réaction Vr, qui permet de traduire en masse la cinétique exprimée en

concentration dans la relation (V.4). Le volume de la chambre de combustion dépend de la

position du piston et nous la notons Vol.

d[N0J r I 76000'\lI l[][0] (V.4)dt

=A[ex(RT )j

Page 102: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 95 -

dM0 VrA r ' 76000

)]expl MN2MO2

dt 2Vol L RT

AD2 Vr [( 76000"ì1- ' Jio TVo12V' RT

Enfin, la concentration de NOx exprimée en parties par million est:

NOppm cx-M0

NOAD 'V r 76000

)ldecoYVol2[e RT j]

Nous faisons l'hypothèse que les masses d'azote et d'oxygène sont proportionnelles

à Ia masse d'air présente dans la chambre de combustion à la fermeture des soupapes

d'admission qui est elle aussi proportionnelle à ., où D est le débit d'air entrant dans le

moteur exprimé en normaux mètres cube par unité de temps. S'il existe un balayage (passage

direct de l'air d'admission à l'échappement) ou un contre-balayage (retour de gaz brûlés dans la

chambre de combustion), nous supposerons qu'il est proportionnel à

(V.8)

(V.9)

Nous exprimons le volume de réaction sous une forme différente : supposons que

Ia quantité de combustible soit brûlée pendant l'intervalle dO ; le nombre de moles

döxygène nécessaires à sa combustion lui est proportionnel; sachant qu'il y a moles d'air

Nous réalisons

des degrés vilebrequin

dM0

e

un changement

vitesse de

76000\1

de variable pour exprimer cette relation en fonction

rotation du moteur).

i iMr.Mo (V.6)VrA

= Q

[ (i expiL

=U) Vol2 RT }J

Cette équation est intégrée sur un cycle moteur complet

Vr r 1 76000"IN/mo

U)JV01L2

explRT

)]rvíN2Mo2de (V.7)

(V.5)

Page 103: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 96 -

dans le volume Vol, la variation du volume de la zone de réaction pourra s'exprimer par la

relation de proportionnalité:

dg _VolD1dODO) Vol

En utilisant les relations V.9 et V.10, nous obtenons:

VrcC

dg

NOppm = -_[exp( 76O0O'ldO(i) Vol[ RT

(V.10)

(V.11)

Dans la relation précédente, le terme ne peut pas être calculé sans un modèle

de combustion. Cependant, ce terme peut être pris constant et proportionnel à la quantité

totale de carburant injectée en première approximation. La relation V.11 peut alors être

exprimée de la façon suivante:

NOppmcc (V.12)

Agç i I ( 76000"\lou = pI expl i idO

c J VolL RT )J

En limitant à une partie du cycle, nous pouvons étudier l'évolution de la

concentration instantanée dNO durant toute la combustion (figure V.1).

La figure V.1 montre que la réaction de formation des NO est arrêtée aux

alentours de la position 30 ou 40 degrés du vilebrequin après le point mort haut (PMH) comme

l'a observé Alatas et al. [11 ; ceci est dû à la présence de la températurç (T) dans l'exponentielle

et à celle du volume (Vol) au dénominateur dans l'expression L En comparant ces résultats

avec les variations de température, il apparaît que la formation de NO peut être négligée en

dessous d'une limite proche de 2050 K.

Page 104: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

700

600

500

400

300

200

100

o

-100ioDEGRES VIL

w

o

- 97 -

10 20 30 40 50 60

Figure V.1: Z et (unités arbitraires), pour * 1800 et 1170 tr/mn, 100% de charge.

V-4 COMPARAISON AVEC LES MESURES REALISEES A L'ECHAPPEMENT

Nous comparons sur différents points de fonctionnement les mesures de

concentration de NO réalisées à l'échappement et les valeurs de E représentées sur les figures

V.2 et V.3. Ces deux figures montrent qu'il existe une relation linéaire entre les deux quantités

représentées pour une charge fixée (quantité de carburant injectée fixe) et Pon peut écrire:

NOppm calculée = a+b (V.13)

Page 105: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 98 -

1200

O

O 200 400 600

quantité calculée (unité arbitraire)

800

Figure V.2 Comparaison entre les mesures de [NOJ et les calculs correspondants,

de 1800 à 1000 tr/mn et à 100% de charge.

selon la charge.

Figure V.3 : Comparaison entre les mesures de [NO} et les calculs correspondants,

de 1800 à 800 tr/mn et à 75% de charge.

Ceci conduit aux résultats de la figure V.4 où les coefficients a et b sont différents

1800 tr/mnu 1600 tr/mn

1400 tr/mn

1170 tr/mnX 1000 tr/mn

+ X

G 1800 tr/mn

1600 tr/mn

1400 tr/mn

1170 tr/mn

X 1000 trlmn

o 900 tr/mn

+ 800 tr/mn

0 200 400 600 800 1000

quantité calculée (unité arbitraire)

1000

=600

400

200

1400

1200

1000

800

600

400

200

O

Page 106: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 99 -

1400

1200

1000

800

600

400

200

O

O

nD

D

o 100%D 75%

200 400 600 800 1000 1200 1400

ppm calculées

Figure V.4: Comparaison entre ppm mesurées et calculées, de 1800 à 800 tr/mn.

V-5 CONCLUSION

Les résultats obtenus montrent que la production des oxydes d'azote peut être

correctement prédite par l'utilisation d'un modèle de formation simple et l'utilisation de la

température expérimentale obtenue par notre système de mesure. Néanmoins, cette étude ne

permet pas d'obtenir des résultats absolus satisfaisants car d'importantes hypothèses ont été

nécessaires et elles doivent être approfondies, notamment celles concernant ltinfluence de la

concentration d'oxygène, la détermination du volume de réaction ou la quantité de carburant

brûlé à chaque instant.

Page 107: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- loo -

VI CONCLUSION GENERALE

Pour étudier le déroulement de la combustion et la production des polluants dans

les moteurs Diesel, nous avons développé une méthode de mesure instantanée par pyrométrie

qui utilise trois signaux monochromatiques et permet d'obtenir la température de la fiamme

observée ainsi que sa concentration en particules de suie. Elle repose sur l'utilisation d'un

modèle d'émissivité monochromatique des particules de suie établi par Rayleigh dans

l'hypothèse des particules de petite taille.

Le domaine spectral est adapté pour permettre des mesures sur la totalité de la

phase de combustion dans un moteur Diesel, c'est à dire jusqu'à l'ouverture des soupapes

d'échappement, à condition que le rapport signal sur bruit des chaînes de mesure soit

acceptable. Les choix technologiques que nous avons présentés ont révélé quelques limitations

dans ce domaine mais l'utilisation de systèmes de détection plus performants devrait résoudre

facilement ce problème.

La méthode de mesure proposée nécessite l'introduction d'un coefficient

multiplicatif (appelé K) appliqué aux signaux mesurés de façon à prendre en compte d'une part

la transmission du système d'adaptation des chaînes de mesure sur le moteur et d'autre part le

niveau d'encrassement instantané du hublot d'accès mais surtout la part de la zone de visée

occupée par la fiamme.

Les difficultés d'accès direct à la chambre de combustion d'un moteur limitent le

choix d'emplacements de fenêtre optique. L'utilisation d'une fibre optique unique pour

véhiculer le signal hors de la chambre de combustion apparaît comme un atout important qui

permet d'élargir ce choix d'emplacements. Néanmoins, le système d'adaptation, plus

encombrant, d'un premier pyromètre a été conservé pour les mesures car il semblait situé à un

endroit propice à l'observation des différents phénomènes qui se déroulent durant la

combustion Diesel.

Page 108: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 101 -

L'encrassement moyen du hublot a été étudié sur une période suffisamment étendue

dans le temps pour observer une afténuation régulière du signal transmis. Un fort encrassement

est constaté lorsque les points de fonctionnement sont à faible charge mais il disparaît après

quelques dizaines de minutes de fonctionnement du moteur fortement chargé. Cela nous

permet de penser que la période de transmission correcte d'un hublot placé en permanence sur

unnioteur peut dépasser plusieurs centaines d'heures.

Dans un premier temps, la dispersion cyclique, très présente dans nos mesures, a

été écartée par l'utilisation de moyennes de signaux sur un nombre suffisant de cycles moteur.

Les résultats obtenus par l'utilisation de trois signaux permettent d'observer des

valeurs de température, de fraction volumique et de coefficient K de très bonne qualité mais

sur une plage qui ne s'étend malheureusement pas au delà de 80 degrés après le PMH.

Néanmoins, l'étude de ces signaux permet de penser que la distance de la zone visée à

l'injecteur joue un rôle important dans les délais d'apparition du signal lumineux lié à la fiamme

de diffusion et à la turbulence dans la chambre de combustion. De plus, l'analyse des différents

résultats fait ressortir la présence de trois phases dans les phénomènes observés. La première

caractérise le développement très rapide de la fiamme de diffusion (quelques degrés vilebrequin

soit, entre 0,5 à i ms suivant les régimes de rotation) qui est à l'origine d'une formation

importante de particules de suie qui sont rapidement brûlées. Durant cette combustion, on

remarque une seconde étape pendant laquelle la fiamme présente une température élevée et

occupe la totalité de la zone observée. Enfin, la combustion qui n'est plus alimentée en

combustible s'estompe et la zone occupée par la fiamme dans l'angle solide d'observation se

résorbe progressivement tandis que la température chute régulièrement. La fraction volumique

locale des suies, dans cette dernière phase et pour un grand nombre de nos mesures, présente

une remontée plus ou moins prononcée qui influence sensiblement le coefficient K et la

température. Une analyse plus poussée des phénomènes qui se déroulent lors de cette phase

nécessite une optimisation des signaux et surtout la réalisation d'un grand nombre de mesures.

Les résultats actuels ne permettent pas de mettre en relation la quantité instantanée

de particules de suie et les mesures faites à l'échappement car cela nécessite une amélioration

du rapport signal sur bruit des chaînes de mesure, mais ils permettent de suivre en continu la

Page 109: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 102 -

production de suies. D'autre part, par l'utilisation d'un modèle simple, on observe une très forte

corrélation entre le calcul de la quantité d'oxydes d'azote produits suivant un processus

thermique au cours du cycle moteur et les mesures effectuées à la sortie du moteur.

L'outil que nous avons développé permet de fournir des mesures très riches en

informations. Il peut être adapté à la conduite des moteurs Diesel mais il apparaît surtout

comme un moyen d'investigation important pour le développement de ces moteurs (en

particulier en matière de dépollution) et plus généralement pour l'étude de la combustion dans

les flammes chargées de particules.

Page 110: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 103 -

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Page 115: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

I1023auei

cosmiques

I?'1021 2c io io" io" ionc's

onsZ jrayons X

- 108 -

ANNEXES

i DEFINITIONS ET RAPPEL DE LOIS DU RAYONNEMENT THERMIQUE

[27,49,511

Nous présentons, dans cette partie, les principales définitions et lois du

rayonnement thermique qui nous sont utiles pour notre étude.

Rayonnement thermique:

On réunit sous l'appellation de rayonnement l'ensemble des échanges d'énergie par

ondes électromagnétiques entre les corps. Ce rayonnement peut être décomposé en un spectre

constitué de radiations monochromatiques caractérisées par leur fréquence y ou leur lòngueur

d'onde A.. Ces deux grandeurs sont liées par la relation : C = A. y, dans laquelle C est la vitesse

de propagation des ondes dans le milieu traversé. Cette dernière est déterminée par rapport à la

vitesse dans le vide C0 : C = où n est l'indice de réfraction du milieu traversé. La figure

A. 1.1 représente le spectre des ondes électromagnétiques.

fayonnement

,jmique1,0pm 1 cmi' 10'Z IA lOA 0.1 1pm

i0' IO"

1m 1Km

i& ;& io4 io4 io-' i° io' io' io 1o6,a mtrsrI 10's 10" 100 IO 10 iO' 106 i0 IO' Hz

-. t t 'basses

IR IMRO ONDES ONDES RADIO TELEPHONIE ftequences

I 11.11111 t

Figure A.I.1 Spectre des ondes électromagnétiques [49].

Page 116: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 109 -

Le rayonnement thermique est celui émis par la matière du fait de sa température et

au détriment de son énergie calorifique. Il n'occupe qu'une très faible portion du spectre des

ondes électromagnétiques, située dans la fourchette de longueurs d'onde qui s'étend

approximativement de 0,1 à 100 microns. Celle-ci peut être divisée en trois parties qui sont

l'ultra-violet du côté des courtes longueurs d'onde, le visible situé environ entre 0,4 et 0,8 tm,

et l'infrarouge du côté des grandes longueurs d'onde.

Principales grandeurs physiques:

Les grandeurs physiques liées au rayonnement thermique peuvent être classées

selon deux critères indépendants:

la composition spectrale du rayonnement. Les grandeurs physiques relatives à

tensemble du spectre du rayonnement thermique sont appelées totales et celles relatives à un

intervalle spectral étroit dX, centré autour d'une longueur d'onde , sont dites

irionochromatiques.

la distribution spatiale du rayonnement. Les grandeurs sont dites hémisphériques

lorsqu'elles concernent l'ensemble des directions de l'espace, et directionnelles lorsqu'elles

caractérisent une direction donnée de propagation du rayonnement.

Les qualificatifs total et hémisphérique sont souvent facultatifs.

Grandeurs relatives aux surfaces émettant un rayonnement:

- Flux (total) d'une source. fl désigne la puissance émise par une source dans tout

respace où eile peut rayonner. Ce flux est généralement noté 4i et s'exprime en Watt.

- Intensité (totale) d'une source dans une direction donnée. On considère une

dfrection Ox issue de la surface d'un corps radiant. Si d40 est la portion du flux rayonné dans

un angle solide élémentaire d entourant la direction Ox, on désigne par intensité de la source,

Page 117: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-110-

dans la direction Ox, Io le flux par unité d'angle solide dans cette direction: 'Oxd0 dont

l'unité est W/sr.

- Exitance (totale). C'est le flux total émis par unité de surface dS de la source en

W/m2: M=.dS

- Luminance (totale) dans une direction Ox. On définit la luminance L0 d'une

source d'aire dS, dans la direction Ox comme l'intensité de la source dans cette direction

rapportée à l'aire apparente de cette source dans la même direction. Si O représente l'angle

entre la normale locale à la surface et la direction donnée L s'écrit : L 'f'Ox etOx Ox d dS cosO

s'exprime en W/m2sr.

- Loi de Lambert. Les sources dont la luminance est indépendante de la direction

sont dites obéir à la loi de Lambert, ou encore sources à émission isotrope ou diffl.ise. Dans ce

cas : L0 = L indépendante de la direction et on montre que l'on a dans ce cas : M = ir L.

- Flux, intensité, exitance et luminance monochromatiques. Toutes les grandeurs

totales introduites précédemment peuvent être rapportées aux échanges confinés dans un

domaine spectral étroit, de largeur d, centré sur la longueur d'onde . On définit ainsi

le flux monochromatique 4 en W/p.m,

l'exitance monochromatique M en W/m2i.tm,

l'intensité monochromatique en W/sr .tm,

la luminance monochromatique L0, en W/m2.tm sr.

Grandeurs relatives aux surfaces recevant un rayonnement

Les notions de flux, d'intensité et de luminance s'appliquent aussi bien au

rayonnement incident sur une surface qu'au rayonnement émis par celle-ci. Par contre, la

notion d'exitance est remplacée par celle d'éclairement de la surface réceptrice. Si dS est l'aire

de la surface recevant un flux d4, l'éclairement s'exprime par: E = en W/m2.

Page 118: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-111-

Lois du rayonnement thermique:

Après avoir défini le corps noir, nous ne rappelons ici qu'une partie des lois

générales du rayonnement.

Le corps noir, étalon de rayonnement thermique.

Les substances naturelles rayonnent thermiquement selon des lois différentes d'une

substance à l'autre. On a pu cependant évaluer, à partir de considérations thermodynamiques,

le maximum d'énergie calorifique pouvant être rayonné par la matière à chaque température et

longueur d'onde. L'émetteur idéal qui rayonnerait cette énergie porte le nom de corps noir et

sert d'étalon de rayonnement. Les lois physiques décrivent l'émission d'un tel corps et on évalue

l'énergie émise par les différents corps relativement à celle qu'émettrait le corps noir dans les

mêmes conditions, à l'aide de coefficients appelés émissivité.

Loi de Planck. exitance monochromatique du corps noir.

Cette loi relie l'exitance monochromatique du corps noir à la longueur d'onde A., et

à sa température absolue T. Elle s'exprime sous la forme:

2ic h C2 X5M hC

elT 1avec: . C la vitesse des ondes électromagnétiques dans le milieu où se propage le

rayonnement,

h, la constante de Planck, h = 6,6255 10 J s,

k, la constante de Boltzmann, k = 1,3 805 lOE23 JfK.

Lorsque le rayonnement se propage dans un milieu dont l'indice de réfraction n est

égal à l'unité (c'est le cas de l'air en première approximation), cette loi s'exprime de la façon

suivante:

Page 119: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-112-

o.- C2

1où C1 et C2 sont des constantes, C1 = 3,742 108 Wim4/m2, C2 = 14388 tmK. C'est sous cette

forme et avec ces hypothèses que nous l'utilisons.

La loi de Planck admet une approximation simplificatrice pour les courtes

longueurs d'onde (A.<5 .tm) dite formule de Wien, obtenue en négligeant le i du dénominateur

devant l'exponentielle, ainsi

C2

M=C1?5e ?T

Loi de Wien.

Une des deux lois de Wien permet d'exprimer la valeur de la longueur d'onde 2'm

qui correspond au maximum d'exitance monochromatique du corps noir pour chaque

température T m T = 2898 tmK. Cette valeur de longueur d'onde se déplace vers les

courtes longueurs d'onde lorsque la température croît.

Emission d'un corps réel

L'évaluation des propriétés émissives des substances réelles se fait par rapport à

celles du corps noir placé dans les mêmes conditions de température et de longueur d'onde, à

l'aide de coefficients appelés émissivités, totales ou monochromatiques, hémisphériques ou

directionnelles. Ainsi : M = g M° et M = c M° où c et c sont les émissivités

hémisphériques du corps (totale et monochromatique) toujours inférieures à 1.

Lorsque l'émissivité est supposée indépendante de la longueur d'onde et de la

direction, on dit qu'il s'agit respectivement de substance grise et à émission diffi.jse.

Page 120: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 113 -

Réception du rayonnement par un corps:

Lorsqu'un rayonnement atteint la surface d'un corps, une fraction p de la puissance

totale incidente est réfléchie, une autre fraction a est absorbée dans la masse du récepteur,

constituant un apport énergétique pour ce dernier, et une troisième fraction t peut être

transmise. Si 4j, 4a' 4r et t sont respectivement les flux totaux incident, absorbé, réfléchi et

transmis, on désigne sous les nom de:

absorptivité la quantité c =

réflectivité la quantité p =

transmittivité la quantité t =

Ces grandeurs sont liées par la relation : a + p + t = 1. Elles varient avec la

longueur d'onde, et pour en rendre compte, on peut introduire des grandeurs analogues

monochromatiques ou directionnelles qui sont liées par la même relation.

La loi de Kirchhoff relie les propriétés émissives et absorbantes d'un corps. Elle

indique que, pour chaque longueur d'onde et chaque direction de propagation du rayonnement

émis par une surface ou incident sur celle-ci, les émissivités et absorptivités monochromatiques

directionnelles sont égales : =

Page 121: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 114-

2 INTERACTION ENTRE UNE ONDE ELECTROItAGNETIQUE ET UNE

SPhERE, ThEORIE DE RAYLEIGH, PROPRIETES OPTIQUES DES SUIES

Interaction entre une onde électromagnéticiiie et une sphère:

Une onde électromagnétique monochromatique plane polarisée linéairement qui

rencontre une particule en O conserve la direction de son champ électrique formé d'une

composante horizontale et d'une composante verticale. La figure A.2.1 montre ces

composantes ainsi que la polarité du faisceau incident (angle x) par rapport au plan horizontal

d'observation (O,Y,Z). La lumière diffusée est observée dans la direction O.

O : localisation de la sphère diffusante(O,Y,Z): plan de diffusionO : direction d'observation dans le plan (O,Y,Z)

H

onde incidente

A X

O

Figure A.2i Géométrie théorique de la diffusion de la lumière [3].

onde

H" diffusée

z--

Page 122: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 115

On définit, pour une direction d'observation donnée e et un angle solide autour

de cette direction, des coefficients CyQ qui représentent pour une onde incidente polarisée

selon X la puissance du flux incident diffusé dans l'angle solide fl avec la polarisation Y. Ce

coefficient est appelé section efficace de diffusion angulaire et a les dimension d'une surface par

unité d'angle solide.

Sur l'ensemble de l'espace, après intégration sur ), on définit le coefficient de

diffusion global. Par exemple, pour une onde incidente à polarisation verticale et une particule

unique produisant une onde diffusée à polarité verticale, ce coefficient est:

Cd = 5Cdespace

La puissance absorbée par la particule est elle aussi proportionnelle à la densité de

flux incidente. On définit ainsi la section efficace d'extinction:

Ce, Ca + Cd

Pour un nuage de particules de même taille, on définit le coefficient d'extinction qui

représente l'atténuation du flux incident à travers le nuage de particules par unité de longueur:

Ke = N Ce,

Théorie de RAYLEIGH:

Nous considérons une onde électromagnétique monocliromatique plane polarisée

linéairement qui rencontre une sphère diélectrique, homogène, isotrope, de diamètre d très

petit devant la longueur d'onde ?. On se place donc dans un domaine où le paramètre de taille

a est petit7rda = «1

Cette hypothèse (qui peut être d « suivant les auteurs [511) permet de dire que

le champ électrique instantané est uniforme à travers la particule et que celle-ci se polarise dans

la même direction que le champ électrique. La particule agit alors comme un dipôle oscillant et

rayonnera une onde électromagnétique de même polarisation que l'onde incidente.

Page 123: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

On détermine ainsi les sections globales de diffusion et d'absorption:

2 it5d6Cd=3

x4 m2 +2

itd3 24nka - (2 k2 +2)2 +4n2k2

où m = n - ik est l'indice complexe de réfraction des suies.

On remarque facilement que, pour la suie (n et k du même ordre de grandeur), le

rapport de ces deux coefficients est proportionnel à qui est très faible dans le domaine où

nous sommes placés; donc:

Ce, Ca

Ainsi, en généralisant cela à un nuage de particules, nous obtenons:

it2d3Ke N

24 nk

-116-

4 ( k +2)2 +4n2k2

Nous introduisons la fraction volumique des particules de suie : Fv Nitd3et

nous obtenons:

_Fv 36irnkKe -

(n2 k2 +2)2 +4n2k2

Propriétés optiques des suies [24, 321

Nous nous intéressons à la détermination de l'indice complexe de réfraction des

suies. La théorie classique des électrons permet de représenter l'interaction d'un rayonnement

avec un solide par une série d'oscillateurs ayant chacun une fréquence propre bien déterminée.

On assimile les particules de suie au graphite car ces deux structures possèdent des types

d'oscillateurs très proches. Trois des 4 électrons de valence forment des covalences très fortes

avec ceux des atomes voisins; ils correspondent à des fréquences propres d'oscillation situées

dans une bande (U.V.) qui ne nous concerne pas. Le dernier électron est assimilé à deux types

m2-12

Page 124: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

d'oscillateurs de fréquences propres à 0,26 et 1,5 Jim. Les électrons libres quant à eux n'ont pas

de fréquence particulière d'oscillation.

En utilisant un modèle de dispersion pour ces deux bandes et les électrons libres,

nous obtenons l'expression formelle de l'indice complexe m = n - ik:

18):

-117-

0)2)+ N2(o) 0)2)rnNf

]

N20)g2 rnNfgf i+( _2)2 +2g

+m0(o)2 +gfl]

22+0) g1 (_2)2+0)2g m0(w2+g)

avec:

e: charge de l'électron (1,602189 10.19 C),

e0 : permittivité du vide (8,0854 1878 10-12 F/rn),

m: masse de l'électron (9,10953 iO' kg)

m0 : masse effective de l'électron libre rendant compte du fait que le

déplacement des électrons libres dans le solide ne correspond pas à celui dans le

vide,

N : densité d'électrons associée (m3),

: pulsation propre (s-')

co : pulsation (s1)

gj: constante d'amortissement (sd).

Les valeurs et les expressions de N, (Of, m0 et gj varient suivant les auteurs (32, 24,

- k2 = i

e22nk=

e2 Ni(o)+

me0 (»2o)2

N1ag,

2

me0( +2g

Page 125: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 118-

Tableau A.2. 1: Coefficients des modèles de dispersion.

Nous utiliserons, pour notre étude, les coefficients de Lee et Tien pour une

température de 2000 K.

Les calculs sont réalisés à l'aide des étapes suivantes:

choix et calcul des coefficients et des constantes des corrélations,

choix de la longueur d'onde,

1112_k2.As nous posons:

1 2nk = Boù A et B sont connus et ainsi:

peut facilement être résolu.

k=2n

I BV=1 A+

II\ 4n2

N Co g m°

Libre

Lee et Tien 4,OOE+25 1,2E J T+15 m118V 1450

Daizell et Sarofim 4,OOE+27 6,OE+1 5 m

Habib et Vervisch 7,OOE+24 1,2E JT

+15 m/181450

Lié i

Lee et Tien 4,07E+27 1,25E+15T

5,9E+15 f_V 1450

Daizell et Sarofim 2,69E+27 1,25E+15 6,OE+15

Habib et Vervisch 2,OOE+28 / 12 1,25E+15IT

7,OE+15

Lié 2

Lee et Tien 4,47E+28 7,25E+15T5,6E+15 _

V 1450

Daizell et Sarofim 2,86E+28 7,25E+15 7,25E+15

Habib et Vervisch 2,OOE+28-N1 -N1 7,25E+ 15T

5,6E I+15 _V 1450

Page 126: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

3 CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU PYROMETRE

A Perte = 5.7 dB VOIE: 21.00 1250.75

-119-

197.42nm

875.00 937.50 1000.00 1062.50 1125.00 nm

1.00

0.75

0.50

0.25

ori

0.00

1375.00 1437.50 1500.00 1562.50 1625.00 nm

91.15 nm 0.50

0.25

0. 00

33.15 nm

0.75

91.19 nm 0.50

0.25

192.99 nm

1125.00 1187.50 1250.00 1312.50 1375.00 nm

189.76 nm0.00

1625.00 1687.50 1750.00 1812.50 1875.00 nm

Figure A.3.1 : Bandes passantes des voies du démultiplexeur STIMAX utilisé.

30.67 nm

86.96 nm

Perte = 5.8 dB VOIE: 3 A Perte = 5.7 dB VOIE: 41497.41 1.00 1747.32

A Perte = 7.9 dB VOIE: 11.00 1000.98

32.76 nm

0.750.75

0.50

0.25

Page 127: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

Fig. I Spectral response of Germanium Detectorsal 25 C.

SPECIFICATIONS/ORDERING INFORMATION

At I V bias, with i kLì load resistor. " At wavelength of peak response. At 400 Hz.

Figure A.3.2 Bande passante et caractéristiques des détecteurs au Germanium.

20

..rflT u.rntL. --___Iu.4II11_____ i..Uil_-____n________I..

IJZIU

m

- 120 -

Fig. 3 LInearity of Germanium Detectors at 25°C.

s,

ActtveArea

(mmZ)Capacitance

(pF)

RiseTime(ns)

NEP

(W Hz"y««

Radiant"Sensitivity,jA.Vd)

Detector

Model No.

only

Price

Detector71920 Housing

Model No.

In

Price

Detector71925 HousIng

in

PriceModel No.

5505000

28

8x10'32x10 t2

700700

7115071152

7115571157

7116071162

150 200 230 300 2 3 4 5

nm .Wellenlange i

1 pm *Wave lengthLongueur d'onde

Figure A.3.3 : Bande passante du quartz.

loo

80

00

40

Page 128: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

4 ALGORITHME DE RESOLUTION DES SYSTEMIES D'EQUATIONS

Pour chaque point de mesure, nous cherchons les solutions du système suivant

(paragraphe m-5):

_- explÍKKVi= [1-exP(_36Fvi-'1 Ci( 14388'

J

J KKV= [1-exP(-36Fvi1 Ci 1 14388l--exp2T22)jit2

[3V3 [1exPi Ci ( 1438&

36icFi l--exp

soit, en regroupant les constantes des équations dans les coefficients K, et en

posant désormais: K K1

exp'ÍKKiVi= [1_exP[_36itFvtX!.l14388

k

'expl2)]

KK2V2= [1-exP[-36Fvie-14388

KK3V3 [1exP[36itFv1--'hlexlf_14388x3)j

La résolution de ce système est ramenée à celle d'un système à deux équations dont

les inconnues sont la température T et la quantité de suies Fyi:

T=

?1A2ln

( r _'\i ( F211-expl -36itFi-

KiV1LK2v2r Fi

L'-exp(-36irFvi--

i I14388(? -

14388( - 2)

- 121 -

( rI -exp-36itFvi-1

?3 )jKiVi LK3V3 r

I1-exP-36tFvi)]

L

(111.2)

Page 129: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 122 -

Ce système peut s'écrire plus simplement en introduisant des fonctions et F2

fortement non linéaires, et nous nous proposons de le résoudre par dichotomie:

J 1= F1(Fvl)

'ÌT= F2(Fvl)

Une représentation graphique de ces deux fonctions (figure A.4. 1) montre qu'il

existe une solution du système et une seule sur une plage de valeurs de Fyi physiquement

plausible (nous utilisons la plage O - 2,8 im pour la résolution).

2420 -

2400 -

2380 -

2360 -C'

2340 -

2320 -

2300 -

2280 -

2260 -

2240 -/

2220 -J

2200

4 3

Fyi (.tm)

Figure A.4. 1: Exemple de résolution par approximations successives.

Il est cependant nécessaire de montrer cela de manière plus rigoureuse. Nous allons

raisonner par l'absurde et supposer qu'il existe deux solutions pour le système 111.8 qui sont les

couples (T1, Fyi1) et (T2, Fvl2). Les indices de ces solutions sont choisis de telle façon que 12

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8

Ti

T2

Page 130: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 123 -

soit supérieure à T1. Avec ces deux couples de solutions, nous pouvons écrire les quatre

relations suivantes

T1 F1(Fv11)

T1 = F2(Fv11)

T2 = F1(Fv12)

T2 =F2(Fv12)

Nous pouvons éliminer, entre la première et la troisième équation de ce système, le

terme qui fait partie de la fonction F1 et que nous ne pouvons pas déterminer dans cette

étude. De la même façon, nous éliminerons entre les équations 2 et 4 du système. Après

transformation, nous obtenons les équations suivantes:

Soit, ne regroupant dans des fonctions les expressions obtenues:

Ii i G(Fvl1Fvl2)T1 T2

111

G2(Fv11,Fv12)T1 T2

Ce système suppose que:

G1(Fv11,Fv12)G2(Fv11,Fv12) = o

Si nous restons sur une plage raisonnable de quantité de particules de suie (Fyi

compris entre O et 3 tm), la solution de cette équation est : Fyi1 = FyI2. Les figures A.4.2 et

i 1__ini

(c.(Fv12Y1i ini

(c (Fvl1)

T1 T2 14388(X1?.2) 2(''12)) g,(Fvl1)

11-

13 ini(e(Fvi2Y

i ini(s(Fvi1)

=T2 14388(X1-3) c,(Fv12)) c,3(Fvl1)

Page 131: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 124 -

A.4.3 représentent le premier terme de l'équation en fonction de Fv12 pour une valeur de Fyi1

fixée.

0.00002

0.000015

0.00001

0.000005

2 3 4

Fy12 (pm)

Fy11 = 0,1 pm

Fy11 = 0,5 pm

A FvIl=1,Opm

-X- Fy11 = 1,5 pm

O Fy11 = 2,0 pm

Figure A.4.2 : Résolution graphique de G1 G2 = O pour Fyi1 fixé.

0.00000008 -

0.00000006 -

0.00000004 -

0.00000002 -

I 15 .J'.5 3 3.5 4-0.00000002 -

Fy12 (pm)

-0.00000004 -

-0.00000006

-0.00000008

-0.0000001

Gi -G2(1/K)

Fv112

Fv112.5

A Fv113

Figure A.4.3 : Résolution graphique de G1 - G2 = O pour FyI1 fixé, de valeur élevée.

Page 132: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 125 -

Nous remarquons que la solution Fvl1 = Fyi2 apparaît clairement pour les faibles

valeurs de Fy11, c'est-à-dire pour des flammes optiquement peu épaisses, mais lorsque l'on se

rapproche de valeurs relativement élevées telles que 2,0 im et plus, la méthode que nous

employons devient difficile d'utilisation car elle peut présenter plusieurs solutions et des

problèmes de précision apparaissent. Cependant, des quantités de suies au-dessus de 2 jim

correspondent à des émissivités très proches de I et ces cas ne sont qu'exceptionnellement

observés lors de nos calculs. Nous limiterons donc la plage de résultats pour Fyi de O à 2,8 jim.

Revenons à la résolution du système 111.8 qui ne possède donc au plus qu'une

solution. Nous nous donnons deux valeurs initiales de sorte que la différence des températures

calculées change de signe lorsque l'on passe de l'une à l'autre, par exemple 0,1 et 0,8 jim pour

le cas représenté par la figure A.4, 1. Puis, en déterminant le signe de la différence des deux

températures calculées pour la quantité de particules de suie moyenne, on progresse par bons

successifs en remplaçant par la valeur moyenne soit la valeur la plus élevée de Fyi (étapes 1, 3

ou 4), soit la valeur la plus faible (étape 2) selon les cas. La solution est obtenue lorsque la

différence entre les quantités de particules est inférieure à 0,001 jim (12 itérations), ce qui

correspond à une précision de calcul de 0,25 K sur la valeur de la température obtenue.

Page 133: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 126 -

5 CARACTERISTIQUES DU BANC D'ESSAI [52]

Matériels fixes

Frein hydraulique SCHENCK 1200 kW: D 1200-le.

Balance de consommation de carburant AVL: 713 1-18

Baie d'analyse de gaz COSMA avec lignes chauffées, pompe de prélèvement,

groupe de condensation et filtration:

analyseur CO

analyseur CO2

analyseur 02

analyseur HC

analyseur NO

diluteur 0-100%

gaz étalons correspondants

Matériels mobiles

mesure de pression cylindre : capteur de pression à quartz AVL : 12 QP

300cvk, amplificateur de charge VIBROMETER.

Injecteur levée d'aiguille Bosch modifié par MS LEO.

Centrale d'acquisition rapide 10 voies 200 kHz KRENZ TRC 6010 et micro-

ordinateur pour contrôle en temps réel, stockage et traitement.

Centrale d'acquisition lente 70 voies SAM 70 AOIP et micro-ordinateur pour

contrôle en temps réel, stockage et traitement.

Codeur angulaire ]DEACOD HOHNER n°73 78 : PH90290A/360/l 800.

Tuyère GARRET 2,4".

Page 134: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 127 -

6 CARACTERISTIQUES DU MOTEUIR UTILISE

Définition du moteur:Constructeur BAUDOUIN

Type 6M26SR

Nombre de cylindres :6Puissance nominale 330kW

Régime nominal 1800 tr/mn

Cylindrée 15,9 litres

Alésage 150mm

Course 150mm

Turbo compresseur Schwitzer

Caractéristiques de base:

Rapport volumétrique 14/1

Avance statique 29 degrés vilebrequin

Echappement refroidi

Refroidissement échangeur

Matériel d'injection:Type de pompe PE6P120A320

Type injecteurs DLLA 145S 1019

Trous 8x0,28 mm

Angle des jets 145 degrés

Tarage 250 bars

Régulateur RQV

Diamètre tubes 2x7 mm

Longueur tubes 1470 mm

Arbre à cames:Avance ouverture admission 65 degrés vilebrequin

Retard fermeture admission 51 degrés vilebrequin

Avance ouverture échappement 65 degrés vilebrequin

Retard fermeture échappement 51 degrés vilebrequin

Page 135: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 128-

Figure A.6. I : Schéma du moteur Baudouin 6M26 SR de face.

Page 136: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 129-

Figure A.6.2 Schéma du moteur Baudouin 6M26 SR de côté.

Page 137: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 130 -

Figure A.6.3 : Schéma du moteur Baudouin 6M26 SR de dos.

Page 138: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 131 -

7 PRINCIIAUX POINTS DE MESURE ET RESULTATS

Les graphes présentés dans cette partie sont les résultats de mesures pyrométriques

réalisées sur le moteur pour des points de fonctionnement qui varient par le régime de rotation

et le couple mesurés sur le frein hydraulique. Chacun de ces essais possède un numéro qui le

classe par ordre chronologique. Deux types de séries de mesures ont été réalisés:

variation du régime pour un couple constant,

variation du régime à charge maximale.

Les tableaux suivants permettent de mieux situer les points de mesure. Notons

cependant que les points dont les numéros sont grisés ne sont pas présentés car les niveaux de

signal observés n'étaient pas suffisants pour permettre la résolution des équations dans de

bonnes conditions.

Tableau A.7. 1: Récapitulatif des points de mesure.

Numéros des points de mesures pour divers couples et vitesse de rotation

Couple\régime (tr/mn) 1800 1650 1500 1350 1170 1050 900

2010 Nm 201

2000 Nm 202 203 204

[950 Nm 205 206 207 208

l900Nm 209 210 211 212

1850 Nm 213 214 215 216 217 218

1800 Nm 219 220 221 222 223 224

1700 Nm 225 226 227 228 229 230 231

1500 Nm 232 233 234 235 236 237 238

1250 Nm 239 240 241 242 243 244 245

1000 Nm 246 247 248 249 250 251 252

750 Nm 253 254 255 256 257 - 259

500 Nm 26 261 262 263 264 265 266

250 Nm 267 268 269 270 271

.4

. 272y

273

Page 139: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 132 -

Tableau A.7.2 : Récapitulatif des points de mesure pleine charge.

Les résultats des points n° 274 à 294 sont présentés au paragraphe IV.7. Pour

chaque point, la première courbe représente la température (en K), et la seconde la fraction

volumique des particules de suie (en 10 m3/m3) et le coefficient K (en sr1).

Avant tout résultat, nous présentons le schéma qui regroupe les valeurs maximales

du signal recueilli en fonction des numéros d'ordre des points, c'est à dire du temps (figure

A.7. 1). La durée de fonctionnement du moteur entre le premier et le dernier point de mesure

est d'environ 40 heures. Les quatre courbes montrent que l'encrassement et le vieillissement du

hublot évoluent peu dans le temps mais aussi, que les types de mesures antérieures au point

considéré influencent les niveaux de signal reçus. Cela est très visible lorsque l'on mesure des

points à pleine charge après des points très peu chargés (par exemple, les points 274, 275 et

276). Ensuite, le hublot se nettoie et le signal retrouve son niveau initial après une heure de

fonctionnement à pleine charge.

On observe une décroissance des valeurs maximales des signaux jusqu'au point de

mesure numéro 273 car la charge du moteur est alors régulièrement diminuée. De même, les

oscillations pseudo cycliques sont dues à des variations du régime de rotation du moteur.

Numéros des points de mesures pour diverses vitesses de rotation à loo % de charge

1800 1650 1500 1350 1170 1050 900

274 275 276 277 278 279 280

288 289 290 291 292 293 294

Page 140: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 133 -

Figure A.7. 1: Tensions instantanées maximales pour les quatre voies suivant l'ordre

chronologique de l'acquisition.

Page 141: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 134 -

O 20 40 60 60 100 120

*f2Dlk2O1

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

201 1170 2012 246.9 1161 294.6 1012

Page 142: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

BO

BO

40

20

o

- 135 -

* f2D2+ 12D2

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

202 1347 1997 281.4 1391 288.4 915

-20 O 20 ¿O 60 BO 100 120

Page 143: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 136 -

O 20 40 60 60 ioa 120

*f2oak2O3

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

203 1172 2003 245.5 1162 293.9 1008

Page 144: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

60

40

20

0

- 137 -

* f204'k2D4

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

204 1050 1977 217.7 975 297.7 1004

-20 a 20 40 63 na 100 120

Page 145: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 138 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

205 1500 1951 306.4 1554 285.7 870

Page 146: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

o

- 139 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

206 1346 1948 174.8 1370 285.7 918

-20 ci 20 40 BO 80 100 120

* f206k20ß

Page 147: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

ac

60

20

o

- 140 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

207 1172 1948 2390 1136 2881 1000

-20 0 20 40 60 60 100 120

*k2O7

Page 148: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

BO

60

40

20

o-20 o 20 4°

- 141 -

60 BO 100 120

* f208k20ß

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

208 1052 1956 215.3 972 293.4 1016

Page 149: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 142 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

209 1500 1899 298.3 1517 280.3 876

Page 150: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 143 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

210 1351 1904 269.3 1347 278.8 917

Page 151: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

o-20

- 144 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

211 1167 1897 232.4 1108 281.5 1031

140

120

100

80

60

20

* f211+ k2 11

a 20 40 60 60 100 120

Page 152: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

2400

2300

2200

2100

2000

1900

1800

1700

o

- 145 -

*t212

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

212 1050 1903 209.1 943 289.6 1037

Page 153: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

O

- 146 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

213 1647 1850 319.2 1671 275.1 764

-20 a 20 40 60 80 100 120

* f213+ k2 13

Page 154: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 140

120

100

BO

60

40

20

o

- 147 -

* f214.+ k2 14.

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

214 1505 1853 291.9 1505 272.4 833

-20 O 20 40 60 30 100 120

Page 155: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

6cl

40

20

o

- 148 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

215 1352 1853 262.2 1324 266O 881

20 o 20 4cl 60 60 100 120

* f215+ k2 15

Page 156: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 149 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

216 1172 1848 227.1 1097 272.1 979

Page 157: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

aa

20

0

- 150 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

217 1050 1850 203.3 925 276.1 991

-20 a 20 40 so so 100 120

*+ k2 17

Page 158: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

go

20

Q

-20

- 151 -

*t21g+ k2 i B

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

218 910 1847 174.9 765 288.4 862

Ro 10040 6020o 120

Page 159: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

14a

t2a

to

6C

Za

a

- 152

* f219+ k2 19

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

219 1650 1807 312.2 1658 268.2 782

-20 u 20 40 60 30 100 120

Page 160: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

a-20

- 153 -

120

* f220k220

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

220 1506 1804 284.4 1501 269.6 848

100906020a

Page 161: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 154 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

221 1355 1806 256.2 1321 260.5 944

Page 162: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

BO

60

40

20

0

- 155 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

222 1174 1804 221.6 1081 261.5 1051

-20 O 20 ¿o 60 60 100 120

* f222k222

Page 163: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

- 156 -

100 120

* f2231k223

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

223 1052 1806 199,5 920 268.4 1071

Page 164: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 157 -

20 40 60 60 100 120

* f224k224

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

224 898 1804 169.7 758 289.2 922

-20 O

140

120

100

80

60

20

o

Page 165: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 158 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

225 1804 1701 321,1 1753 265.4 716

Page 166: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

t20

100

60

40

20

o

159 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

226 1649 1697 292.9 1615 251.6 801

-20 o 20 40 60 60 100 120

* f226k226

Page 167: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

24.00

2300

2200

2100

2000

1900

i aoo

1700

140

120

100

60

60

40

20

O

1600-20 0 20 40 60 BO 100 120

160 -

°viL

* t227

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

227 1504 1699 267.6 1441 235.7 898

-20 0 20 40 60 60 100 120

* f227k227

Page 168: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

-20

- 161 -

* f228k22ß

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

228 1351 1696 240.2 1250 247.6 995

o 20 40 60 BO 100 120

140

120

too

ao

ac

40

20

o

Page 169: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

loo

80

60

za

a

- 162 -

* f229'k229

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

229 1173 1706 2093 1019 2513 1151

20 o 23 40 63 60 100 120

Page 170: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

o

163 -

* f230k23D

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

230 1052 1703 187.6 857 253.9 1182

-20 o 20 40 60 60 100 120

Page 171: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 164 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

231 903 1700 16OE8 694 265A 1049

Page 172: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

BO

60

40

20

O

-20

- 165 -

O 20 40 60 BO 100 120

'k232

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

232 1803 1504 283.6 1696 235.5 642

Page 173: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

BO

60

40

20

O

- 166-

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

233 1650 1497 2585 1528 226A 719

-20 O 20 40 60 BO 100 120

* f233k233

Page 174: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 167 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

234 1503 1501 236.4 1340 215.1 807

Page 175: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

0

- 168 -

* f235k235

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

235 1353 1500 212.5 1156 2159 881

-20 o 20 40 60 80 100 120

Page 176: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 169 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

236 1176 1502 184.9 946 220.4 1056

-20 0 20 40 60 60 100 120

Page 177: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

t40

120

100

BO

SO

40

20

O

- 170 -

* f237+ 37

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

237 1052 1497 164.9 784 225.8 1181

-20 u 20 40 60 no 100 120

Page 178: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

o

- 171 -

* f238k238

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

238 903 1507 142.7 626 241.0 1123

-20 o 20 40 60 80 100 120

Page 179: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

- 172 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

239 1801 1257 237.1 1555 206,1 578

Page 180: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

1600-20

140

120

1cc

60

40

20

o-20

0

- 173 -

20 40 60 60 100 120

* t240

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

240 1649 1253 216.6 1374 193.3 642

o 20 40 60 60 100 120

2400

2300

2200

2100

2000

tc0

taco

t70(

* f24Dk24O

Page 181: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

BO

60

40

20

O

- 174 -

*f241'k241

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

241 1501 1254 197.0 1181 184.1 744

-20 a 20 40 60 RO 100 120

Page 182: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

O

- 175 -

* f242k242

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

242 1351 1252 177.0 1002 191.5 846

-20 a 20 40 60 Ba 100 120

Page 183: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

- 176 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

243 1173 1243 1527 813 182.9 1020

0-20 o 20 40 60 no 100 120

Page 184: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

BO

60

40

20

o

- 177 -

* f24,6

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

246 1799 998 188,1 1393 163.0 512

-20 o 20 40 60 BO tao 120

Page 185: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

50

2

Q

- 178 -

-20 0 20 40 60 BO 100 120

* £247+ k247

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

247 1652 1004 173.5 1203 158.7 628

Page 186: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

40

20

a

- 179 -

120

*t24ß+ k248

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3fh)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

248 1503 999 156.9 1007 1549 737

80 100604020a-20

Page 187: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

12cl

ao

5cl

4a

- 180 -

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Mm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

249 1352 1000 141.5 855 153.9 897

o-20 o 20 40 60 60 100 120

Page 188: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

1CC

80

60

40

20

Q

- 181 -

* f250k25D

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

250 1173 1006 123.6 693 147.4 1120

-20 o 20 40 sa 30 .100 120

Page 189: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

120

100

80

60

20

O

-20 0 20 40

182 -

60

iL

80 100 .120

* f253h253

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

253 1802 749 141.4 1212 134.5 412

Page 190: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

140

12

iüa

60

za

a-20 0

- 183 -

60

ovi'

60 100 120

* f254+ k254

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

254 1651 753 130.2 1029 126.1 515

20 40

Page 191: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

14C

120

100

60

60

40

20

184-

0

Numéro Régime

(tr/mn)

Couple

(Nm)

Puissance

(kW)

Débit air

(nm3/h)

Cons/coup

(mm3)

NO

(ppm)

255 1504 752 118.5 847 1175 644

-20 o 20 4° 60 BO 100 120

Page 192: L'ECOLE CENTRALE DE LYON
Page 193: L'ECOLE CENTRALE DE LYON

RESUME

Afin d'étudier la formation des polluants et le déroulement de la combustion dans les moteurs

Diesel, nous avons développé une méthode de mesure pyrométrique qui permet d'obtenir, à

tout instant, la température et la quantité de suies observées mais aussi un coefficient

représentatif de la densité de fiamme. Cette méthode repose sur l'utilisation de trois mesures

monochromatiques placées dans le proche infrarouge entre i et 2 j.im. Les émissivités

monochromatiques des suies sont déterminées par la formulation de Rayleigh.

Un pyromètre a été élaboré et placé sur un moteur Diesel industrie! à injection directe. Il se

compose, pour l'essentiel, d'un démultiplexeur qui utilise des fibres optiques et des détecteurs

au germanium refroidis. L'accès à la chambre de combustion est réalisé par un hublot en quartz

dont l'encrassement reste faible et relativement stable au cours du temps pour permettre des

mesures pendant plusieurs centaines d'heures de fonctionnement. L'emplacement de cet accès

joue un rôle important dans les mesures.

Les courbes de température et de densité sont mesurées pour un moteur industriel de 350 kW

pour l'ensemble des points de fonctionnement pleine charge ou charge partielle. Leur analyse

montre clairement trois phases dans le déroulement de la combustion. Nous observons tout

d'abord le développement de la fiamme de diffusion qui est brutal et fortement chargé en suies.

Puis la combustion est pleinement établie et enfin, la fiamme disparaît de façon régulière

pendant la recombustion progressive des suies accompagnée de concentrations locales élevées.

Un modèle de formation des oxydes d'azote (NO thermiques) est proposé sur la base de la

température mesurée et conduit à des corrélations satisfaisantes avec les analyses réalisées à

l'échappement.

Mots-clés : Pyrométrie, Infrarouge, Flamme Diesel, Mesures instantanée - s Accès

ULTêxINIQUI

optique, Formation des polluants, Combustion