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JUIN 1984 No 10

L'Ecole valaisanne, juin 1984

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Page 1: L'Ecole valaisanne, juin 1984

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Page 2: L'Ecole valaisanne, juin 1984

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L'ÉCOLE VALAISANNE

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ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONNEMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Juin 1984 XXVllle année 10

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

Imprimerie Valprint SA, Sion.

Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture: 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

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Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

Page 3: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Sommaire

ÉDITORIAL Jean-François Lovey

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Pierre Pradervand Anna T. Veuthey

ACTUALITÉ PÉDA GOGIQUE Annette Cordonier Chantal Rausis

VIE CORPORATIVE Vincent Dussex Charly Dayer Charly Dayer AVPES \!

ACM Jean-Marie Abbet

NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS ODIS EV EV EV

INFORMATIONS OFFICIELLES

DIP DIP

DIP DIP DIP DIP DIP DIP DIP DIP ODIS

INFORMATIONS GÉNÉRALES EV EV EV EV ASOSP

Les chardons de la prose .

Les saisonniers de l'évasion L'homme quotidien . . . .

Moyens romands d'enseignement; français 2P Lecture en 1 re primaire; résultats de l'enquête .

Le chômage des jeunes dans l'enseignement primaire . Assez, hein! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Programmes romands . . . . . . . . . . . . . . . . A propos de l'enseignement renouvelé de la langue mater-nelle . ... . ...... . Conférence de M. Marcel Rutti Chronique SPVAL . . . . . : .

Liste des récentes acquisitions. . . . . . Appel aux enseignants . . . . . . . . . Jeux d'enfants . . . . . . . . . . . . . Les droits de l'homme dans tous les foyers Ma vie, elle est comme ça.. . . . . . . . .

3

5 9

13 14

17 19 19

20 21 · 22

23 27 28 29 30

Dispositions générales ... . . . . . . . . . . .. 31 Directives concernant les éléves qui désirent «sauter» une classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Indications relatives aux enfants protestants . 35 Enfants en difficultés . . . . . . . . . 35 Dispositions concernant le redoublement . . 36 Aprés-midi sportif . . . . . . . . . . . . . 36 Education physique . . . . . . . . . . . . 37 Procédure à suivre pour les mutations d'élèves 39 Assurance du personnel enseignant . . . . . 39 Activités créatrices manuelles à l'école primaire 40 Horaire durant l'été . . . . . . . . . . . . . 42

Les enfants et le feu ..... .. ....... 44 Services financiers postaux, manuel d'instruction 45 Concours ... . .............. . 46 Nouveau diaporama sur l'aménagement du territoire 47 Communiqué. . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Photo de couverture: Michel Eggs

Les chardons de la prose .

<, Parole de soleil: signe ce que tu éclaires, non ce que tu assombris. »

R. Char

Une science ou une discipline universitaire n'est aujourd'hui prise au sérieux qu'en s'inventant une terminologie propre, truffée de néologismes, de termes complexes, de notions ampoulées, de subtilités linguistiques, de concepts rébarbatifs, de noms et d'adjectifs corsetés de prétention, de toute une sécheresse expressive où meurt l'élégance des mots comme feuilles au sol. On en appelle à l'obscurité comme à une muse supplémentaire, de morgue et d'ennui.

Je sais bien ql;l'écrire c'est poser du noir sur du blanc. Mais il est des encres limpides ...

Il fut un temps où l'on avait pour le langage et l'écriture quelques sages dévotions et quelques esthétiques respects. Probable­ment croyait-on alors aux vertus de la communication et aux ferveurs du style. \! n'était pas indifférent d'être compris et la rigueur d'une science ne se mesurait pas principalement à l'aune de son hermétisme.

\! y a des étangs qu'on entoure soigneusement de barrières et qui n'ont que peu de fleurs à baigner.

Jean-François Lovey

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Les saisonniers de l'évasion

Evasion: «Action de s'évader, de s'échapper d'un lieu où l'on était enfermé» (Dictionnaire Robert).

«Les îles Seychelles, paradis de l'évasion.» «Laissez derriére vous les soucis de la vie quotidienne - évadez-vous avec Sud-Soleil-vers les îles enchanteresses du Pacifique ... » Ce mot est un des plus fréquemment utilisés du vocabulaire touristique, et même nos très respectables CFF nationaux, dans leur publici­té de ce printemps, nous offraient 32 façons de nous évader.

L'analyse du langage constitue une des clés les plus précieuses pour comprendre une société. Ainsi, les esquimaux ont plus de 20 mots pour décrire la neige ... cela semblerait indiquer que cette dernière tient une place respectable dans leur expérience. Les Nuer du Soudan n'ont pas le mot «temps» dans leur langage ... cela laisse supposer qu'ils sont sans doute un peu moins «stressés» qu'un opérateur à la bourse de Chicago ou un cambiste de Zurich.

Si depuis quinze à vingt ans, le mot «évasion» revient avec une fréquence si lancinante dans la publicité touristique, c'est qu'il correspond chez beaucoup de gens à un besoin profond, celui de fuir une réalité quotidienne que l'on ressent, clairement ou confusément, comme opprimante. Alors, de quoi s'évade-t-on? Quelle est la «prison» qui nous enferme?

Parmi les facteurs principaux, et qui varient nécessairement d'un individu à l'autre, quatre nous semblent particulièrement impor­tants , à savoir:

1. Un travail peu créateur, voi­re monotone, qui est le lot de dizaines de millions de nos contemporains, comme cela ressort d'innombrables enquê­tes sur le monde du travail. «Perdre sa vie à la gagner» disait un graffiti d'un centre de chèques postaux paris ien. Combien on comprend cette exclamation quand on sait que, grâce à l'informatique, le nombre de chèques traités par employée dans un grand cen­tre postal parisien a passé de 1 000 à 1250 par jour, et que l'ordinateur relève chaque fau­te de frappe des employées. Big Brother regarde par­dessus votre épaule huit heures par jour - qui n'aurait

pas envie de s'évader d'une telle prison? C'est pour cela qu'il faut accueillir avec une grande méfiance les panégyri­ques de la «société informa­tisée» que nous font certains de ses zélateurs - le Bureau International du Travail a déjà publié une étude approfondie sur les premières maladies professionnelles suscitées par les nombreux emplois d'exé­cutants que nécessite ce système.

Même les enseignants - pour­tant un des groupes profes­sionnels les plus privilégiés de notre société - connaîtraient un taux de dépression particu­lièrement élevé.

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Si on ne peut pas s'investir dans son travail, il est évident que l'on cherchera à s'en échapper par la maladie , par des changements de poste ou d'emplois fréquents (phéno­mènes bien connus de la mé­decine du travail) ou .. . par ces 3-4 semaines de vacances qu'on prépare et dont on rêve les 11 autres mois de l'année.

Entendons-nous bien. Nous n'appartenons pas à ces pané­gyristes naïfs qui peignent du soi-disant «bon vieu~ temps » une image aussi idéalisée et irréelle qu'est gratuite leur ac­cusation inconditionnelle de notre société moderne. Ce «bon vieux temps» ne l'était que pour une petite minorité de privilégiés dont était totale­ment exclue la classe ouvrière par exemple, qui n'aurait même pas pu songer à s'éva­der, tant cela était matérielle­ment inconcevable. Nous dirions même que la possibilité de s'évader représente un réel

progrès par rapport à une si­tuation antérieure matérielle­ment insupportable. Mais cette constatation évidente ne doit pas nous empêcher de souhai­ter autre chose qu 'une société où, trop souvent, l'abondance matérielle devient le placébo d'un vide intérieur trop facile­ment refoulé.

2. Jamais, dans l'histoire de la race humaine, autant de cho­ses ont changé en même temps, dans tous les domai­nes, changements qui s'opè­rent à un rythme de plus en plus rapide. La plupart de ces changements sont reliés entre eux, se produisent souvent à l'échelle mondiale, et ont fré­quemment des conséquences totalement imprévisibles (com­me par exemple la publicité massive pour le lait en poudre qui a causé la mort de millions de nourrissons dans le Tiers Monde). Nous souffrons tous de cette surdose de change­ment. A ce sujet, Aurelio

Peccei , le fondateur du Club de Rome, dans sa préface à l'ouvrage «On ne finit pas d'ap­prendre » remarquait, « II y a peut-être dans ce que nous appelons le progrès un tel de­gré d'arbitraire et de frénésie qu'il suscite la plus grande confusion parmi les popula­tions du monde, et que celles­ci sont incapables de suivre le mouvement de vagues de changement qu'il provoque pour le meilleur et pour le pire. » Et un des plus grands éducateurs américains, Neil Postman, a écrit, «Notre .. . culture souffre d'une surdose de changements . On peut l'appeler «choc du futur », «choc culturel », «choc techno­logique», qu'importe. Le simple fait est que trop de changement, trop rapidement, pendant trop longtemps a pour effet de rendre les institutions sociales inutiles et les indi­vidus perpétuellement in­adaptés à vivre parmi les conditions de leur propre cul­ture ». Or, ce changement va

...

en s'accélérant. Trois chiffres: on a estimé que plus de trente pour cent des professions qui existeront en l'an deux mille n'existent pas encore aujourd'­hui. Moins de 2 % des produits vendus aujourd'hui seront encore dans dix ans sur le marché, et la quasi totalité des produits qui seront vendus en 1990 n'existent même pas aujourd'hui dans les labora­toires (Futuribles, sept. 1983, p.3).

Alors, qui ne ressentirait le be­soin d'oublier, ne serait-ce que pendant un bref laps de temps, ce carnaval fou?

3. L'image artificielle du mon­de (nous insistons sur ce ter­me) présentée par les médias. Nous souffrons d'une surdose d'information, qui conduit à la désinformation pour surinfor­mation, et surtout à une réac­tion de rejet , de fatalisme, d'im­puissance devant l'apparente immensité des problèmes qui apparaissent quotidiennement sur notre écran TV sans que

les commentateurs ne présen­tent les solutions possibles à ces problèmes - et il y en a toujours. La mort des forêts succède à la famine au Sahel et au risque de guerre atomi­que, l'accroissement du chô­mage rivalise avec l'endet­tement du Tiers Monde, devenu le Sisyphe de notre système bancaire, un attentat terroriste succède à un autre un coup d'Etat ici fait la «une >~ des manchettes, reléguant au second rang le coup d'Etat de hier là-bas ... Et tout cela entre­co.upé de publicité pour un nouvel aliment pour chats, le dernier déodorant ou le dernier parfum qui feront se pâmer tous les hommes que vous rencontrerez . (Ce problème de la surinformation sera abordé dans le numéro de septembre de l'Ecole valaisanne.)

Alors qui n'est pas soulagé, 3-4 semaines par an, d'oublier la TV, d'oublier le Sabra et Chatila du jour, le Sahel et sa 2e famine en dix ans?

4. Finalement, ces phéno­mènes se vivent sur l'arrière­plan de vies qui, trop souvent, ressemblent de plus en plus à une course, celle contre le temps. La «course contre la montre », ce ne sont pas seule­ment les coureurs cyclistes qui la connaissent! Et ici encore une analyse du langage est très significative: le mot «stress» (qui signifie «tension» en anglais) est de plus en plus utilisé dans de plus en plus de circonstances. Mêmes nos jeunes élèves se mettent à l'utiliser - n'est-ce pas significatif? Et les vacances, une fois de plus, sont l'occasion de briser le rythme temporel «stressé» de la vie quotidi·enne. Ce change­ment de rythme est d'ailleurs un des aspects les plus impor­tants des vacances du point de vue physiologique et nerveux. Mais il nous faut poser deux questions fondamentales à ces s8.isonniers onirophages que nous sommes presque tous:

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1) Où s'évade-t-on?

De plus en plus, en direction du Tiers Monde. En 1981, 450 000 Suisses sont partis vers cette région , la plupart en vacances. C'est un chiffre stu­péfiant. Or, il faut savoir - et nous y reviendrons dans un article plus détaillé l'an pro­chain - que le tourisme de masse tel qu'il est pratiqué aujourd'hui joue souvent un rôle culturellement et sociale­ment très destructeur dans les pays dits en voie de dévelop­pement. Indépendamment d'un développement massif de la prostitution dans certaines régions et surtout de l'importa­tion d'un mode de vie totale~ ment étranger aux besoins réels des pays intéressés, il ne constitue même pas tou­jours un réel avantage écono­mique. Ainsi, dans certains pays, environ 80 % des som­mes dépensées par les touris­tes occidentaux reviennent en Europe (prix du billet d'avion, de l'hôtel appartenant à une chaîne européenne, de la nourriture et des boissons im­portées, etc.). Même les tenta­tives de tourisme dit «alterna­tif» (par exemple logements -très simples aménagés dans des villages et gérés par les habitants de ces derniers) sou­lèvent de graves problèmes. Il semble très difficile d'avoir un tourisme non destructeur dans le Tiers Monde. Et même si, individuellement, on se com­porte honorablement, on ren­force la plupart du temps un système qui fonctionne au détriment du pays hôte. Ce n'est pas sans raison qu'on a pu dire que «les pauvres des pays pauvres financent les vacances des riches des pays riches».

S'évader. Soit. Mais avons­nous le droit de négliger les graves conséquences que cette évasion aura sur autrui?

2. Evasion-fuite ou vacan­ces-ressourcement?

Si les vacances ne sont qu'une évasion, elles risquent fort de

ressembler aux médicaments anti-rhu matismaux: ils aident à supporter la douleur, mais ils sont totalement incapables de guérir le mal et provoquent parfois des effets secondaires redoutables . On revient au train-train quotidien, avec un nouvel entrain, mais qui s'émoussera vite devant ce quotidien qui ne change pas. Parfois le choc du retour est d'autant plus brutal que le dé­paysement fut grand.

Alors, pourquoi ne pas faire de ces vacances un véritable res­sourcement? Peut-être aller moins loin, - le soleil de nos alpages est le même que celui des Maldives ou du Kenya, quoiqu'en prétendent les dépliants touristiques, et il bronze aussi bien . Et creuser, rechercher cette source iné­puisable et fraîche qui est en chacun de nous si on creuse suffisamment. Lire ou relire ces livres qui nous attendent patiemment et sans murmure mais avec ce secret espoir de nous enrichir depuis deux, trois, quatre ans sur un coin de -notre bibliothèque. Mettre notre esprit réellement en «vacance» - c'est-à-dire le rendre disponible pour l'écoute, pour accueillir ces idées nouvelles qui nous font tressaillir au plus profond de notre être, ou ces idées très anciennes auxquelles nous avions donné congé comme à un vieux serviteur dont on n'espère plus rien tirer, ou un habit démodé, et dont on redé­couvre en un éclair l'extraordi­naire actualité. Tout cela, ça ne se fait pas Minolta au nombril dans un souk de Rabat ou à Harlem. Mais cela peut aussi se faire, dans l'immensité d'une nuit saharienne qUI nous tire hors de cette cour trop étroite où nous avaient enfer­més nos petits soucis quoti­diens, et nous projette vers ces horizons infinis qui nous ramè­nent, non à la cour, mais à la source.

Ce ressourcement, ces vacan­ces intérieures à l'occasion

desquelles nous aurons choisi de donner congé, pour un temps, au changement fou, à nos manies chronophages, à l'idolâtrie du petit écran (au sens propre du mot: culte de l'image) - ce ressourcement rendra possible ces nouvelles attitudes et ces résolutions qui nous permettront, au retour, un cheminement plus serein, moins bousculé, une vie plus faite de choix voulus et non imposés.

Dans un merveilleux passage de son œuvre la moins con­nue, Citadelle, Saint-Exupéry décrit ce choix entre vacan­ces-ressourcement et évasion furtive en dehors de notre être intérieur, et qui est, trop sou­vent, l'expression d'un immen­se vide spirituel ou d'une fuite devant une vie démunie de sens:

«Ainsi ai-je longtemps médité sur le sens de la paix. Elle ne vient que des enfants nés, que des moissons faites, que de la maison enfin rangée. Elle vient de l'éternité où rentrent les choses accomplies. Paix des granges pleines, des brebis qui dorment, des linges pliés, paix de la seule perfection, paix de ce qui devient cadeau à Dieu, une fois bien fait. »Car il m'est apparu que l'homme était tout semblable à

..

la citadelle. Il renverse les murs pour s'assurer la liberté, mais il n'est -plus que forteres- ( se démantelée et ouverte aux étoiles. Alors commence l'an­goisse qui est de n'être point. Qu'il fasse sa vérité de l'odeur du sarment qui grille ou de la brebis qu'il doit tondre. La véri-té se creuse comme un puits.»

«Dans le silence seul, la vérité de chacun se noue et prend des racines.»

Pierre Pradervand Service Ecole Tiers Monde

Nous avons donc vu au cours de nombreux mois que l'œuvre d'éducation d'enfants et de jeunes commence, en fait, par l'œuvre d'éducation de soi-mê­me qu'impérativement elle exi­ge. Sans cette œuvre primor­diale, sans cette œuvre de base, l'instrument que nous sommes ne peut, même s'il a pu l'être au début, rester adap­té à sa tâche, rester adapté aux situations toujours nouvel­les qui se présentent. Quel qu'il soit, l'éducateur doit s'employer à vivre de manière à rester réceptif au monde qui, directement et indirectement le façonne afin que lui puisse, avec amour, le façonner à son tour. L'individu prétendant de quel­que manière que ce soit, dans quelque domaine que ce soit, «élever» le monde en lui res­tant fermé, c'est-à-dire prodi­guant ses compétences physi­ques et/ou manuelles, sa phi­losophie, son savoir, sans tenir compte de la réponse de ce monde (qu'il s'agisse d'une pierre, d'une planche, d'un tis­su, -d'un arbuste, d'un être hu­main) obtiendra, sans doute, aucun des résultats mais des résultats peu favorables SOit totalement opposés à l'évolu­tion créatrice, c'est-à-dire hu­manisante et spiritualisante de notre planète. Autrement dit, tout éducateur, désireux d'apporter sa contri­bution au progrès de l'humani­té doit connaître, doit aimer aussi bien les éléments qu'il veut faire progresser - les élè­ves et la science - que ceux dont il dispose comme -instru­ments à cet usage: lui-même et ses connaissances.

L'homme quotidien

Cette conscience lui permet d'utiliser de manière optimale les richesses dont il dispose en lui-même grâce à son sa­voir et ses techniques et de les adapter et les compléter à l'ai­de de données nouvelles et des exigences que les circons­tances suscitent. A défaut de cette conscience tout ensei ­gnant risque d'ensemencer en automne son champ avec des graines de printemps ou d'hi­ver et d'obtenir une végétation hybride habituellement peu uti­lisable.

«Mais, Madame! c'est un tra­vail pour toute une vie que vous nous proposez là! Ne pensez-vous pas que l'ensei­gnement est, par lui-même suf­fisamment fatigant pour que nous puissions nous satisfaire des expériences jusque-là re­connues comme valables (!!!) sans encore nous alourdir la vie de l'application de vos théories? »

Que l'enseignement est exi­geant, je le sais. Qu'il existe de nombreuses manières d'ensei­gner, cela, je le sais aussi et. .. cherche à le faire savoir.

Que toute activité humaine suppose efforts et exigences personnelles, je ne l'ignore pas non plus.

Pas plus que je n'ignore que plus la tâche à accomplir se déroule suivant les exigences profondes de la nature humai­ne, exigences se révélant les mêmes sous toutes les latitu­des mais se manifestant de manières diverses suivant les cultures, plus cette tâche porte de fruits et bons et durables tant pour l'enseigné que ...

dans l'enseignant. Et moins, de ce fait, elle use et fatigue pour finir par se transformer en source de récréation, pour finir aussi par devenir ... habitude ...

Souvenons-nous! Souvenons­nous de ces cours dont nous sortions, élèves et professeurs, enrichis, nourris, remplis d'une force nouvelle, d'une nouvelle lumière! Ne nous sentions­nous pas, effectivement nour­ris; nourris de l'intérieur?

Pourquoi? Car la connaissan­ce avait fécondé, transformé quelque chose d'essentiel en nous-mêmes, c'est-à-dire au plus profond de nos vies, leur infusant un germe supplémen­taire de vie , éveillant un facteur d'énergie jusque-là endormi.

Elle avait pénétré. Elle avait fécondé. Elle avait pénétré au­delà de l'intellect. Elle n'était plus capital froid , stocké dans nos neurones. Elle était deve­nue nourriture, c'est-à-dire élé­ment capable de favoriser la transformation de la matière après avoir traversé (passé à travers ... ) autant la matière que l'intellect que l'affectivité pour toucher l'élément vital déposé en chacun de nous ... , s'organi­sant ensuite pour servir à l'aide de toutes les capacités (physi­ques y compris ... ) de nos per­sonnes.

Ce résultat JAMAIS ne s'obtient dans les premières années de la vie sans une communication profonde établie entre la matière et l'enseignant, entre l'enseignant et les individus. -

La vie se communique au ni­veau où elle est vécue.

Page 7: L'Ecole valaisanne, juin 1984

...

Si l'enseignant, l'éducateur vit en surface, il communiquera une vie de surface. S'il accepte de vivre en profondeur, il éveil­lera et remplira la vie en pro­fondeur. Et la vie profonde est source de nourriture donc de ressourcement pour la totalité de la personne car elle ne se nourrit elle-même que de nour­ritures de qualité. -

Alors, voyez-vous, de cette maniére, exigeante certes au départ, mais profondément hu­maine et humanisante, l'ensei­gnant se fatigue infiniment moins que s'il utilise ses seules forces et physiques et nerveu­ses pour faire tourner et pro­duire un capital en tant que seul capital. Car il utilise et féconde tout sont potentiel hu­main au lieu d'épuiser sans contrepartie son seul intellect et, pour l'alimenter, ses seules forces nerveuses, celles qui ferment au lieu de dilater.

«C'est trop compliqué, Mada­me, nous n'y comprenons rien!»

Hélas, oui! Et là aussi je suis consciente et regrette de ne disposer que de peu d'occa­sions pour présenter ces réali­tés ... Certains donc me com­prendront, d'autres fort peu, d'autres pressentiront ces

réalités, d'autres se décou­rageront, d'autres d'emblée, rejetteront mes propos. Et je le déplore.

Afin de concrétiser au mieux ces lignes, vu l'approche des vacances, je vous propose donc, tout de même, un petit exercice.

Que chacun au cours de ces mois, choisisse, de temps en temps une activité lui plaisant réellement, une de ces activi­tés que l'on accomplit sans ef­fort. Qu'il la pratique ensuite réguliérement à un rythme qui lui est favorable.

Il peut s'agir de jardinage, de marche, de lecture, de musi­que, de bricolage, de prépara­tion de cours, de méditation ...

Qu'il la choisisse; qu'il l'accomplisse; qu'il s'y installe.

Qu'il s'y installe pour la vivre à fond, oublieux du temps, des théories, des principes, des obligations.

Qu'il cherche d'abord à s'y fon­dre pour s'y abandonner ensui­te entièrement comme l'on s'abandonne à quelque chose que l'on aime et que l'on res­sent très profondément sans pouvoir, alors, le mettre en mots.

Et qu'il constate, au bout du temps que dure cet abandon, les résultats.

Sa tête sera libérée; bien des zones de son corps décris­pées. Il se sentira reposé, nourri, parcouru d'un regain d'énergie à moins qu'une phy­siologie trop délabrée ne per­mette plus cette sensation de récréation.

Pourquoi? Car pendant 10 mi­nutes ou 1 1/2 h, il aura vécu à son rythme, d'après lui-même, en conformité avec les besoins profonds de sa personne, qu'ils se présentent à son es­prit ou à sa physiologie. Et cette vie l'aura nourri.

Ainsi devrait-il en être de l'en­seignement: réponse à et don de l'essentiel.

Les besoins de l'homme sont innombrables et l'un d'eux, le besoin fondamental dont découlent tous les autres, un besoin qui vit en chacun de nous est le besoin d'amour.

D'amour à recevoir; d'amour à donner. Et je commence par celui à recevoir car il est bien difficile de donner ce que l'on ne possède pas, et donc n'a pas reçu ...

Ce besoin s'exprime et peut se vivre d'innombrables manières, l'une d'elles étant la transmission du savoir, c'est­à-dire, des dons qu'en ces domaines - eux-mêmes si vastes! - nous avons reçus.

Dans une classe, consciem­ment ou non, tant les élèves que les professeurs ressentent ce besoin d'amour, entre au­tres formes, sous celle de l'échange. S'il préside à la relation, celle­ci deviendra harmonieuse.

Si l'échange ne se fait pas, le mouvement habituel de la vie: don-réception, réception-don, l'adulte devant commencer, lui, par donner à ceux qui n'ont pas .. . , sera rompu et, de ce fait, s'installera un déséquilibre toujours plus profond.

Ainsi, l'enseignement équilibré s'abandonnera-t-il à sa tâche entièrement, comme il s'aban­donnera, s'il le pratique, à son activité favorite, cœur, corps, esprit. Communiant tant avec la matière qu'il devrait trans­mettre qu'avec les éléves qu'il devrait avoir appris à aimer.

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Il accueillera les événements et leur répondra avec amour. Et ainsi, son don sera indéfini­ment compensé.

Si sa matière ne le féconde pas, s'il ne parvient pas à com­prendre ses élèves, il s'enfer­mera dans la connaissance toujours très partielle et de sa matière et de ses élèves consi­dérés comme objets à ... «for­mer» ... et aucune communica­tion ne s'établissant, isolé et isolant, isolé car... isolant, il s'usera.

Incapable de sentir l'insatisfac­tion, l'interrogation profonde, l'ennui des élèves qui sont au­tant de réponses à son attitu­de, il créera des barrières bien difficiles ensuite à supprimer.

Téléphone (026) 2 21 58

1920 MARTIGNY

Certes, livres, jardin, marche, musique, méditation ne sont pas êtres humains! Mais les infinies richesses de ces der­niers, si nous apprenons à les rechercher, à les déceler, per­mettent d'innombrables points de contact: c'est eux qu'il nous faut aussi apprendre, comme points de départ de la relation, à découvrir.

Avec l'entraînement, et ce tra­vail et la suite deviennent deuxième nature.

Ces contacts toujours plus ai­sés, toujours plus nombreux, toujours plus fructueux en vue d'une année plus riche, plus harmonieuse, en un mot, tou- . jours plus profondément aimants, je les souhaite à tous.

A tous ceux qui, se découvrant ' peu à peu dans l'honnêteté d'une relation toujours à créer, sauront y découvrir ces trésors dont notre Occident matériali-sé et cérébralisé recherche sans cesse la saveur sans pouvoir la découvrir, faute de ces exemples d'amour vrai qui sont là, tout simplement, pour servir.

Pour servir d'après les besoins des hommes, non d'après des idées.

Anna T. Veuthey

Fournitures en gros librairie scolaire

Suggestions pour les cours d'été et les colonies

Notre spécialité: les bibliothèques scolaires

Moyens romands d'enseignement Français 2 P

Dans le courant du mois d'août, les moyens romands d'ensei­gnement 2 P seront à disposition des enseignants.

Ils ont été élaboré sur la base du Plan d'étude romand et de Maî­trise du français; ils remplacent les brochures LEP.

Ces ouvrages non transmissibles se présentent comme suit:

- 1 fascicule Vocabulaire/Grammaire; - 1 fascicule Conjugaison/Orthographe;

- 1 cahier de références contenant : a) le vocabulaire de base 2 P et 3 P, b) 1 série de verbes conjugués;

- le livre du maître, sous forme de guide méthodologique qui comprendra: a) Des commentaires didactiques sur les fiches d'élève; b) des suggestions d'activité; c) des objectifs concernant les différentes notions; d) des démarches se rapportant aux ateliers de Maîtrise du

français; e) l'étude de divers graphèmes; f) l'étude de divers phonèmes.

Ce matériel correspond à une volonté de coordination romande mais respecte notre identité cantonale.

Annette Cordonier membre du comité de rédaction

Page 9: L'Ecole valaisanne, juin 1984

• Lecture e·n 1 re primaire

Des mots en farandole: résultat de l'enquête

En septembre 1983, de nouveaux moyens d'enseignement ont été mis à disposition des élèves et des maîtres de 1 re primaire:

- «Des mots en farandole» 1 er livre de lecture courante. - «Des mots en farandole» cahier d'activités. - «Des mots en farandole » livre du maître.

Afin de connaître les premières réactions des enseignants, un questionnaire a été envoyé à tous les titulaires des classes de 1re année.

49 réponses sont parvenues à la Permanence de français pour le 25 mai 1984. (Le questionnaire était à retourner pour fin mai, hélas pour des délais d'impression, le bilan doit être fait aujour-d'hui!)

Le questionnaire comportait 7 questions.

1. Qand avez-vous commencé à travailler avec le livre?

25 personnes ont introduit le li­vre avant Noël (novembre et décembre surtout), les autres ayant attendu janvier pour le donner aux enfants.

Dans de nombreuses réponses on peut lire: «L'année prochaine je vais essayer de l'introduire plus tôt.»

- Quand avez-vous commen­cé à travailler avec le ca­hier?

La répartition avant/après Noël se fait dans les mêmes propor­tions que pour le livre, l'utilisa­tion du cahier et du livre se fai­sant en principe simultané­ment dans la plupart des clas­ses.

2. L'enfant emmène-t-il son li­vre et son cahier à la mai­son?

Dans la majorité des classes l'enfant emporte son livre à la maison librement ou sur demande du maître:

- pour le montrer aux parents;

- pour lire spontanément; - pour relire un texte travaillé

en classe.

Une maîtresse relève l'impor­tance de présenter ce livre lors de la réunion des parents com­me un premier livre de lecture courante dans lequel il ne faut pas exiger de l'enfant, avant qu'il ait acquis le mécanisme de déchiffrage, la lecture de tous les termes. Il est en effet important de ne pas confondre ce livre avec un manuel d'ap­prentissage. (cf. Avant-propos du livre de lecture.)

Au sujet du cahier, les répon­ses sont plus variées. La plu­part des enfants l'emmènent aussi à la maison mais de fa­çons différentes:

- pour y travailler individuel­lement;

- pour montrer aux parents les fiches réalisées en clas­se;

- pour effectuer un travail de­mandé par le maître;

- sous forme de fiches déta- ~ chées déjà réalisées et join­tes aux autres travaux de la semaine.

Que ce soit , d'une façon ou d'une autre, l'important est que livres et cahiers circulent entre l'école et la maison afin de créer le lien école/famille si im­portant pour l'enfant qui apprend à lire.

3. Les textes du livre sont­ils?

Adaptés Trop faciles Irrop difficiles

42 1 1

Certaines réponses sont nuan­cées. On trouve parfois les tex­tes adaptés mais trop faciles ou alors adaptés mais trop difficiles. Dans la plupart des cas, on relève la nécessité de travailler d'abord les phonè­mes en atelier avant d'utiliser le livre.

4. Les exercices du cahier sont-t-il?

Utiles Inutiles Appréciés

36 39

Dans certaines classes , les en­fants n'ont pas le cahier d'acti­vités . Certains maîtres font des photocopies des fiches pour les enfants.

5. Le livre est-il utilisé:

- collectivement; - individuellement; - par groupes de niveau.

6. Le cahier est-il utilisé:

- collectivement; - individuellement; - par groupes de niveau.

Ici les réponses sont très di­verses et les différentes varian­tes d'utilisation décrites par les maîtres démontrent que ces moyens d'enseignement peuvent s'insérer dans n'importe quel type de péda­gogie et s'adapter à toutes les méthodes. Il est à relever une utilisation collective dans un premier temps pour passer à une lecture individuelle ensuite. (Voir à ce sujet les suggestions dans le livre du maître.)

7 . Appréciations personnelles

Il est impossible ici de relever toutes les appréciations per­sonnelles (faute de place). D'autre part, si les termes utili­sés diffèrent, le contenu de beaucoup d'appréciations offre certaines similitudes. On y re­lève notamment:

- le plaisir des enfants à tra­vailler avec ces docu­ments: très souvent relevé ;'

- les textes: intéressants, plein de fraîcheur, progres­sifs, permettant d'enrichir le vocabulaire, éveillant le goût de lire , adaptés au monde enfantin , amusants, se prêtant bien à des exer­cices d'élocution, de créa­tion, poétique, de mime, de compréhension , bien illus­trés, présentés soigneuse­ment.. .

- le cahier d'activités: riche en idées à exploiter, aéré,

. aux consignes claires, spé-

cialement utile dans les classes à plusieurs degrés, varié , permettant un réel travail de compréhension, favorisant un travail indivi­duel et autonome, permet­tant de mettre au point cer­taines difficultés de lecture, de consolider les acquisi­tions, plaisant aux enfants par ses mots-croisés ...

L'analyse des appréciations personnelles démontre que ces moyens d'enseignement répondent à une attente et donne satisfaction aux maîtres et aux enfants .

Cependant, dans de nombreu­ses réponses, on relève que le livre est trop difficile pour le début de l'année et qu'on au­rait souhaité un manuel offrant d'abord des mots puis des phrases avant d'arriver au tex­te. Bien sûr que cet ouvrage n'est pas à introduire dès les premières semaines de classe (cf. livre du' maître). Il est à si­tuer par rapport au travail ef­fectué en atelier d'une part et aux fiches «d'apprentissage de la lecture» d'autre part , (fiches de couleur) qui, elles, présen­tent des mots et des phrases.

On relève également l'utilité des ouvrages «Des mots en farandole» en début de 2e pri­maire. Il a été admis, en effet, par le CME, que les classes de 2 P disposeraient d'une dizai­ne de livres afin de permettre aux enfants plus lents de ter­miner leur cahier d'activités en début d'année.

Avant de terminer, je tiens à remercier tous les collègues qldi m'ont fait l'amitié de répon-

dre au questionnaire et de les féliciter pour le sérieux de leur réponse.

J'émettrais un dernier souhait: l'an prochain, essayez d'utiliser plus tôt le livre et le cahier. L'enfant y trouve très vite du plaisir et même s'il ne lit pas tout, il apprend à se repérer dans un texte et «baigne» ain­si dans l'écrit.

C'est à une collègue qui pren­dra la retraite en juin et qui a travaillé durant cette année avec les «Mots en farandole» que je vais emprunter ma conclusion car c'est là l'appré- 1

ciation la plus importante pour moi et qui, à elle seule, me fait dire que les «Mots en farando-le », ça valait la peine: «pour les enfants ayant des difficul- , tés, le livre a été une excellen-te motivation et les a aidés à avancer très rapidement».

Merci à toi, chère Denise, et merci à vous tous.

Bonnes vacances.

Chantal Rausis

*

Page 10: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Le chômage des jeunes dans ,l'enseignement primaire du Valais romand

Propositions de mesures

Elles s'orientent dans diverses directions:

1. un mi-temps plus ouvert; 2. une invitation au partage du travail; 3. un corps de remplaçants; 4. une convention avec l'assurance chômage dans le style de

celle qui est de règle en ce qui concerne le salaire et l'APG en cas de service militaire;

5. le maintien du budget rémunération des enseignants; 6. une diminution du nombre de jours d'engagement nécessai­

res à la prise en compte de l'année.

1. Mi-temps ou temps partiel

Le Conseil d'Etat a établi der­nièrement un règlement à ce sujet. Il a défini au préalable la plate-forme pédagogique in­dispensable au bon déroule­ment d'une classe.

Cette disposition étant satisfai­te, pourquoi ne pas ouvrir da­vantage, à titre exceptionnel et temporaire, les conditions d'accès à ce' mode de travail.

Ainsi les conditions dudit rè­glement aux articles 7 et 8 pourraient être:

a) raisons médicales ; b) raisons de formation péda­

gogique; c) raisons familiales; d) raisons de pléthore.

Raisons familiales en vue d'au­toriser les collègues qui le dé­sirent - mères de famille en particulier qui ont simultané­ment d'autres charges à domi­cile - à utiliser la formule mi­temps en vue de pouvoir satis­faire ces charges au mieux tout en demeurant en contact avec la profession à l'extérieur.

Raisons de pléthore en vue d'éviter des licenciements et de permettre à des jeunes sans emploi de prendre soit en commun la charge d'une classe soit d'assurer une de­mi-responsabilité avec une ou un collègue ayant accepté le mi-temps ou le temps partiel.

L'on peut même se demander si cette forme de travail - en­trée progressive dans la pro­fession - n'est pas un bon dé­part d'une carrière d'ensei­gnant, car il faut bien reconnaέtre qu'au début, alors qu'on est encore sans expérience, la responsabilité quotidienne et totale d'une classe est une lourde charge.

A l'inverse, le fait de pouvoir partager, de préparer en com­mun des travaux, de réfléchir ensemble sur un mode de fai­re, de mener collectivement une action et de mettre en commun les résultats est, pour les jeunes travaillant en duo, une forme d'activité récipro­quement enrichissante et dont peuvent aussi bénéficier les élèves qu'ils conduisent ensemble.

Page 11: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Dans une telle forme, l'engage­ment de chaque partenaire est d'ailleurs bien supérieur en du­rée au mi-temps officiel.

C'est pourquoi, en vue d'ouvrir ce mi-temps aux jeunes, il se­rait indiqué que la réserve de l'article 9 de l'arrêté s'y rappor­tant ne s'applique pas aux jeu­nes diplômés en recherche d'emploi, du fait de l'impossibi­lité pour eux d'avoir pu travail­ler antérieurement.

Il est à remarquer enfin qu'au niveau financier cette forme d'activité (mi-temps ou temps partiel) n'engendre pas de dé­penses publiques supplémen­taires.

2. Une invitation au partage du travail

Une fois les conditions de l'em­ploi à mi-temps ou à temps partiel bien définies sur le plan cantonal, le DIP devrait rendre les communes plus sensibles au problème du chômage des jeunes. Celles-ci, à leur tour, établiraient des dispositions en vue d'un meilleur partage du travail et des deniers publics qui y sont consacrés.

3. Le «chômeur stagiaire» Un autre aspect qui mérite réflexion et analyse dans le domaine scolaire, est celui de la rémunération fournie au chômeur (l'indemnité de chô­mage) sans qu'un travail soit fourni.

Il est évident que dans certai­nes catégories de métier, l'on ne peut faire autrement. Dans le monde enseignant, c'est dif­férent. On peut utiliser le chô­meur. Dans une classe de 15 à 20 enfants, il y a toujours des élèves qui demandent une aide particulière, une reprise d'un enseignement donné par­ce que plus lents à la compré­hension et à la fixation des choses.

Cours d'appui, étude surveillée et commentée selon les be­soins de chaque participant, cours intensif de langue pour

élèves étrangers, cours de rat­trapage dans des disciplines spécifiques utilisées momenta­nément par tel ou tel élève: voilà des domaines encore où une structuration nouvelle, très mobile, doit être pensée et mise en place.

En plus de cette aide à cer­tains enfants, il y a aussi tout le service que le chômeur peut rendre au titulaire de la classe dans la collecte de documents, constitution de dossiers, pré­paration de stencils ou autres travaux de recherches.

Ce statut serait pour le «chô­meur stagiaire» une excellente formation complémentaire et d 'un grand bénéfice pour la conduite future de sa propre classe, à plus forte raison s'il a la possibilité d'œuvrer chez de multiples collègues et dans des degrés divers.

Ainsi donc, dans le monde en­seignant, par convention à étu­dier, on pourrait appliquer à ce genre d'activité ce qui est fait lors d'un service militaire d'un titulaire, à savoir: l'Etat encais­serait l'assurance chômage et rétribuerait le chômeur stag iai­re d'un montant à fixer.

Cette formule fournirait au jeune l'occasion d'une motiva­tion à quelque chose, d'un ser­vice à des élèves et à un collè­gue et d'un enrich issement professionnel personnel.

4. Le corps de remplaçants

Cette formule a souvent été évoquée. Elle mérite d'être examinée avec plus d'attention sur le plan cantonal. Une fois structurée et officialisée par le DIP, elle pourrait être gérée par lui en collaboration avec les communes.

Cette formule pourrait aussi être combinée avec la sugges­tion précédente. Dans un cen­tre scolaire, par exemple, le «chômeur stagiaire» fonction­nerait comme remplaçant lors de l'absence du titulaire.

5. Budget: rémunération des enseignants

Les montants prévus au bud­get au titre de la rémunération des enseignants devraient être maintenus, malgré la diminu­tion du nombre de classes . L'excédent pourrait être utilisé à la mise en place d'actions en faveur des sans-emploi ou ser- . vir tout simplement à les rému­nérer dans la perspective de la formule «stagiaire chômeur » ou «corps de remplaçants» énumérée plus haut.

6. Diminution du nombre de jours d'engagement néces­saires à la prise en compte de l'année

Actuellement, il est exigé 90 jours.

Avec le nombre croissant des sans-emploi et par conséquent une répartition plus morcelée des remplacements, cette bar­re est ou peut devenir difficile à atteindre. Il conviendrait de l'abaisser.

Pour les jeunes appelés à faire du service militaire obligatoire, ces 90 jours deviennent parti­culièrement difficiles à satisfai­re.

Cette catégorie ne devrait pas être pénalisée par rapport à ceux qui en sont dispensés. Un bonus pourrait leur être accor­dé.

Conclusion

Les suggestions précédentes ne constituent que quelques pistes de réflexion et de re­cherche. Il en existe d'autres.

L'essentiel, à mon sens, est de considérer le phénomène comme sérieux et de prendre des mesures en vue de gérer cette crise au mieux à court terme d'abord et à moyen ter­me ensuite.

Ces propositions ont été présentées au DIP.

Vincent Dussex

, Assez, hem!

Le 14 juin 1981 , le peuple suis­se et les cantons décidaient d'inscrire dans la Constitution fédérale une disposition expresse concernant l'égalité des droits de l'homme et de la femme .

Oubli impardonnable (ou alors méconnaissance personnelle grave) , les devoirs, les obliga­tions d'application d'une telle disposition constitutionnelle et leur portée n'y fLgurent pas . Cette disposition devient vite «cheval de bataille » pour qui aime claironner et se donner de l'importance. Le citoyen que je suis, lui , pensait plus à un cheval de cirque, généreux dans ses exercices mais à l'écoute de sa cavalière qui sait ne pas trop lui demander.

Programmes romands

Cavalière cette idée des ins­pectrices ACM d'introduire la mixité dans les cours avec la redistribution de la matière qu'elles proposent?

Cavalière cette restriction interdisant, en général, aux maîtres et maîtresses d'ensei­gner les ACT? Est-ce par souci d'égalité?

Cavalier ce souci de ne pas priver les garçons de broderie, tricot ou couture, et de leur en imposer l'exercice? Cela fait bientôt une décennie que, ensemble, maîtres titulai­res et maîtresses ACM, nous exploitons toutes sortes de techniques et matériaux (rotin, bois, textiles ... ) dans des réali­sations communes (décoration de Noël, théâtre de marionnet­tes, porte-revue ... ). Filles à l'atelier, garçon en salle de couture. Mais de grâce, lais­son ceci (broderie , couture ...

Exercice périlleux sans nul doute que celui de dégager les acquisitions essentielles dans les programmes de toutes les discipl ines et de situer le mo­ment de la maîtrise des princi­paux savoirs et savoir-faire.

Concrètement, ce travail porte­ra sur une redistribution des notions, sur la définition d'un fundamentum et conduira à une présentation nouvelle des programmes CIRCE 1 et CIRCE Il,Ies exigences n'étant ni affai­blies ni diminuées.

Constitué en mars 1984, le GRAP (un sigle de plus !), Groupe romand d'aménage­ment des programmes, a siégé par deux fois, ce qui lui a per­mis de débroussailler le terrain et de définir un cadre de travail commun. Ce groupe est formé des représentants des DIP, des délégués SPR, d'un délégué

pour les garçons) en sus du reste et au compte-goutte. Pourquoi ne pas laisser l'en­fant suivre son développement naturel? Le garçon ne veut- il pas se différencier de l'être qui lui est le plus cher, sous peine de n'exister jamais?

Pensons encore à l'action pé­dagogique qui donne à l'enfant cette identité de fille, cette identité de garçon . Différence n'est point synonyme d'inégali­té; et cette différence existe, de nature biologique, sensible dès l'enfance. Peut-être me ra­viserais-je le jour où les pa­rents de mes élèves insisteront pour que, en récréation , j'ap­prenne aux filles la technique du football et aux garçons les astuces du jeu de l'élastique?

En attendant, que les ACMT gardent leur noblesse.

Charly Dayer

de Caresp, d'un représentant de l'IRDP et d'un représentant de SIPRI.

A son tour, le groupe cantonal de référence fonctionnera, et ceci dès juin 1984, français et mathématique, analysant les réalisations et projets canto-naux existants; établissant 1

d'autres pour les présenter au groupe romand; et donnant son avis sur les projets romands.

Souci de clarté, de praticabilité et de verticalité guide notre en­treprise. Patience et volonté mèneront à la réussite de 1'« opération aménagement». Tant dans la séance prépara­toire SPR conduite par M. Mas­pero que lors des séances plé­nières, ces qualités transpa­raissent: c'est de bon augure.

Charly Dayer, délégué SPR

19

Page 12: L'Ecole valaisanne, juin 1984

La Commission de presse AVPES Il a remarqué l'article ci-dessous. Pour la première fois, un homme politique, Monsieur Noël Bianchi, prési­dent du PDC du district de Monthey, s'interroge sur un problème dont l'importance a trop longtemps échappé au monde politique. L'enseigne­ment de la langue maternelle est une pierre d'achoppement pour tous les enseignants, car elle met en question la forma­tion de l'esprit et par là-même l'approche du monde. Il serait souhaitable que d'autres politi­ciens prennent position; ils permettraient ainsi de clarifier une question restée trop long­temps dans la confusion.

Une sourde inquiétude ...

Des questions fondamentales

La loi scolaire vient d'être pro­rogée pour trois ans. De lon­gues manœuvres - pour initiés seulement? - recommencent. Sous la poussée de cette ac­tualité essentielle l'opinion s'est à peine émue. Son refus récent n'a été qu'une péripétie, mais une source de préoccu­pation s'y perpétue, lui devien familière, la ronge impercepti­blement et semble devoir la priver de toute réaction forte et saine.

Pour notre démocratie c'est in­quiétant. Parce qu'un silence dangereux s'insinue, semble être imposé à propos de cer­taines transformations tout à fait fondamentales que les ci­toyens ne maîtrisent plus, qu'ils doivent subir. Ainsi en est-il, par exemple, aujour­d'hui, des nouvelles mesures

A propos de l'enseignement renouvelé de la

langue maternel le

prises pour l'étude de la lan­gue maternelle et, hier, pour la mathématique moderne.

Il n'y a de mauvaise volonté nulle part. Tout le monde sou­haite une amélioration de l'étu­de de la langue française. Mais il faut bien le dire, sur ce point les questions s'accumulent dans l'esprit de beaucoup de parents et d'enseignants. Sans réponse claire. Les voix épar­ses qui osèrent et osent enco­re discuter furent parfois dis­créditées d'un mot. Etouffées par de l'hostilité, le silence.

Pas de débat vraiment ouvert! Pas de réponse sécurisante par son évidence! Pourquoi?

En France il semble que des réformes semblables imposent de sonner une retraite pleine de désillusions, sur un systè­me éducatif dont les insuffisan­ces ne peuvent plus être dissi­mulées; tout le monde admet que l'analphabétisme est en progression et les autorités s'en émeuvent.

Le malaise est certain. La sé­rénité troublée.

Que se passe-t-il chez nous?

Nos autorités doivent pos­séder un dossier bien solide, des résultats probants, testés, pour accomplir leur dessein. Pourquoi ne pas les soumettre à une discussion très large? Il y va du savoir de nos enfants, de leurs rapports avec les adultes, de l'identité valai­sanne et de toute son irrem­plaçable culture.

En effet, si j'en crois un spécia­liste qui fait autorité en la ma­tière chez les linguistes, «Tout

système linguistique renferme une analyse du monde exté­rieur qui lui est propre et qui diffère de celle d'autres langues ou d'autres étapes de la même langue. Dépositaire de l'expérience accumulée de générations passées, il fournit à la génération future une façon de voir, une interpréta­tion de l'univers; il lui lègue un prisme à travers lequel elle devra voir le monde non-lin­guistique».

Le peuple ne s'y trompe pas. Il s'inquiète de voir sa volonté d'améliorer le système actuel détournée, semble-t-il, au pro­fit de quelques méthodes «techniciennes» dont il pres­sent confusément le danger. Et, dans son irrécusable bon sens, reste conscient que le MOT est «Tout puissant et fou qui s'en joue».

De telles questions demandent de multiples réponses. Souhai­tons qu'elles soient posées et que l'autorité nous éclaire sans retard.

Noël Bianchi président du poe

du district de Monthey

Extrait de Valais Demain du 20 avril 1984 p . 1.

Conférence de Monsieur Marcel Rutti

Le 9 mai 1984, au centre scolaire de Moréchon à Savièse, Monsieur Marcel Rutti donnait une conférence ayant pour thème «La créativité, aptitude innée particulièrement perfectible par les ACM».

On peut définir la créativité se­lon 5 niveaux hiérarchisés:

1. la créativité expressive

concerne surtout l'enfant en bas âge. La qualité du produit qu'elle engendre n'est pas du tout en cause, c'est seule la manifestation de la personne qui importe;

2. la créativité productive

est la mise en œuvre de talents et d'aptitudes développés et contrôlés en rapport avec une technique car seule la techni­que permet une productivité;

3. la créativité inventive

conduit à l'utilisation originale de l'expression acquise dans la construction par la percep­tion de relations nouvelles.

Après s'être exprimé et avoir, par les moyens de l'expres­sion, acquis quelques notions, grâce à la qualité productive liée à l'acquisition technique, on a les moyens d'utiliser ces 2 démarches pour la réalisation du projet;

4. la créativité innovante

requiert une capacité d'abs­traction importante. Les gens qui ont la faculté innée d'inno­ver sont des cas spéciaux;

5. la créativité émergente

habite des gens capables de mettre aw point de nouvelles

techniques selon des principes fondamentaux totalement nou­veaux.

Monsieur Rutti insiste sur le fait que la créativité est une aptitu­de innée: tous les hommes re­çoivent ce don à la naissance mais à des degrés divers. Cer­tains sont plus aptes à saisir d'une manière juste ce qu'ils perçoivent par l'ouïe, par la vue ou par ·Ie toucher etc ... Notre rôle est de développer cette créativité en utilisant les dons de chacun selon ses possibilités. Tous les appren­tissages de la vie nous mon­trent que l'enfant est apte à réaliser beaucoup de choses s'il est bien dirigé.

Pour être capable de créer, il faut se mettre en état de re­cherche, observer les maté­riaux à disposition, s'inspirer des artistes, rester ouvert. .. Devant un objet à réaliser, il faut s'entraîner à trouver rapi­dement des solutions diverses tout en étant persuadé que la solution trouvée, et qu'on prati­que maintenant, n'est pas for­cément celle qu'on utilisera par la suite, car elle peut être re­vue, modifiée, rediscutée. Il n'y a jamais qu'une solution mais souvent plusieurs, suivant l'an­gle sous lequel on veut réaliser son projet. L'enfant a un don inné de créativité, mais il faut lui donner le temps et les moyens de développer ce don en n'agissant pas à sa place. Il faut lui laisser faire ses expé-

riences. Cependant, sous le couvert de la créativité, il n'est pas question de condamner un apprentissage technique, c'est la question de l'aborder qui est différente.

Pour terminer, Monsieur Rutti nous propose quelques points à observer pour développer le sens de la créativité chez l'en­fant. Il faut d'abord réfléchir à l'action puis laisser les élèves discuter entre eux et avec le maître avant, pendant et après la réalisation. Nous devons ap­prendre à écouter les enfants et .à tenir compte de leur point de vue. Une leçon ne doit pas toujours commencer de la même façon ni se dérouler toujours de la même manière. Nous devons être constant dans les variations et demeu­rer réceptifs et critiques.

Un groupe de maÎtresses ACM

Page 13: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Chronique Année 1983 - 1984: grande activité

En toute modestie, je crois qu'on peut dire que l'activité de la SPVal et de son comité can­tonal a été intense durant cette année scolaire. La préparation du Congrès SPR à Sion, l'intensification des relations avec les responsables (du DIP, de la SPR, de l'IRDP) et la participation active et soute­nue à toutes les actualités pédagogiques (introduction du français, environnement, appuis pédagogiques) ont nécessité beaucoup d'énergie et de disponibilité de la part des membres du CC et des . présidents des deux commis­sions permanentes. Notre présidente Marie­Josèphe Solioz et notre secré­taire Myriam Albasini ont contribué pour une large part au bilan positif de cette année de travail. Au nom de la SPVal, je les en remercie .

Nombreux et fructueux contacts avec le DIP

C'est dans un excellent esprit de concertation et de collabo­ration, qu'à plusieurs reprises, les responsables du DIP et membres du CC se sont ren­contrés. Certain qu'un tel climat de con­sidération ne peut être que bénéfique pour l'école et les enseignants, le CC tient à ex­primer sa gratitude à MM. Bernard Comby, chef du DIP, Anselme Pannatier, chef de service, Roger Besse, secré­taire ainsi qu'à Mmes et MM. les inspectrices et inspecteurs scolaires .

Félicitations et heureuse retraite!

40 années consacrées à l'édu­cation et la formation de la jeunesse, c'est à la fois un bail et un apostolat.

Sans doute le cœur gros et la mémoire pleine de merveilleux souvenirs, certains de nos col­lègues vont fermer pour la der­nière fois leur salle de classe afin de profiter d'un repos bien mérité dans la satisfaction du devoir accompli.

Le CC se fait un plaisir d'adresser ses félicitations à Mmes Lucienne Chevrier de Monthey, Hélène Jean de Sa­vièse, Denise Morel de Sierre et MM. Philippe Rausis d'Or­sières, Adrien Pitteloud de Sion, André Savioz d'Ayent et Emile Tournier de Monthey. A toutes et à tous: heureuse re­traite! Et maintenant que se profilent quelques semaines de détente bienvenue, le CC vous souhai­te, chers collègues, de VIVI­FIANTES VACANCES!

Pour le CC SPVal : J.-Marie Abbet

SPVAL

Nouvelles acquisitions OOIS

Pédagogie, psychologie

- HECAEN, Henry. - Les gauchers. Paris, PUF, 1984, 310 p. Ce volume réunit les données apportées depuis deux decen­nies par les études de pathologie cérébrale, les méthodes de psychologie expérimentale et les explorations à caractère physiologique chez les sujets normaux.

- GORDON, Thomas. - Enseignants efficaces, Enseigner et être soi-même. Québec, Le Jour, 1981, 501 p. L'auteur propose aux enseignants de devenir plus efficaces en résolvant les problèmes qui réduisent le temps d'ensei­gnement véritable. Il fournit des procédés concrets qu'on peut employer tous les jours en classe.

- SOLIGNAC, Pierre et SERRENO, Anne. - 101 conseils pour développer l'intelligence de votre enfant. Paris, Hachette, 1984, 168 p. «L'enfant roi» est paradoxalement voué à une compétition de plus en plus âpre. A côté d'un système scolaire bouleversé par de nombreuses réformes, les familles peuvent aider les enfants à préparer leur avenir: à partir de la connaissance des étapes et des ressorts du développement de l'intelligen­ce, découvrir comment assister l'enfant dans la conquête de ses outils, dans l'acquisition de ses connaissances, dans son ouverture à la culture et dans l'affirmation de ses capacités d'adaptation aux situations qui l'attendent.

- LEVY, Marc et METROZ, Nicole. - Jeu(x) d'en fan t(s). Program­me d'éducation à la santé pour les élèves de 7 à 9 ans. Lausanne Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme, 1983, 24 p. ill. 2 brochures.

- EXLEY, Helen. - Ma vie, elle est comme ça ... Lausanne, Ed. Pierrot SA, 1984, 127 p. ill. Témoignage et appel d'enfants et d'adolescents handicapés à travers des textes et des dessins: ils veulent qu'on accepte de les voir, qu'on les reconnaisse pour ce qu'ils sont dans leur vérité, qu'on écoute ce qu'ils nous enseignent sur eux et sur nous-mêmes. .

- Vademecum für den Schweizer Leht, 1980, 450 p.

Environnement

- LAMBERT, Mark. - La vie des plantes. Paris, F. Nathan, 1983, 95 p. ill. (Collection Documentation en poche). Documentation claire et pratique. Illustrations en couleur, photographies, schémas et dessins.

- OTTENHEIMER, Laurence et VA LAT, Pierre-Marie. - Le livre de la montagne. Paris, Gallimard, 1983, 92 p. (Coll. «Décou­verte Cadet»).

Page 14: L'Ecole valaisanne, juin 1984

- OTTENHEIMER, Laurence et GALERON, Henri. - Le livre de l'automne. Paris, Gallimard, 1983, 92 p. (Coll. «Découverte Cadet»).

- OTTENHEIMER, Laurence et BOUR, Daniel. - Le livre de l'hiver. Paris , Gallimard, 1983, 94 p. (Coll. «Découverte Ca­det»).

- BOYER, Marie-France et VARIERAS, Claude. - Le livre des fleurs. Paris, Gallimard , 1983, 80 p. (Coll. «Découverte Ca­det»).

- LANDEL, Vincent. - Le livre de mon chat. Paris, Gallimard, 1983, 78 p. (Coll. «Découverte Cadet»).

- OTTENHEIMER, Laurence et CLAVERIE, Jean. - Le livre de l'été. Paris, Gallimard, 1983, 90 p. (Coll. «Découverte Cadet»).

- BORNANCIN, B. et PUIG, G. - Des oiseaux près de nous. Paris, Fernand Nathan, 1983, 32 p. ill. (Coll. «Livret d'éveil scientifique») . Pour les 8 - 12 ans. .

- BORNANCIN, B. et MARSEAU, S. - Portraits d'arbres. Paris , Fernand Nathan, 1982, 32 p. ill. (Coll. «Livret d'éveil scientifi­que»). Pour les 8 - 12 ans.

- BORNANCIN, B. ET MARSEAU , S. - Les plantes et la haie. Paris, Fernand Nathan, 1983, 32 p. ill. (Coll. «Livret d'éveil scientifique»). Pour les 8 - 12 ans.

- SEGUIN-FONTES, Marthe. - Les fruits. Paris, Gautier-Lan­guereau, 1982, 30 p. ill.

- TOMAS, Catherine. - Si tu allais ... cueil/ir des champignons. Paris, Le Sorbier, 1982, 24 p.

- TOMAS, Catherine. - Si tu allais ... à la pêche. Paris, Le Sorbier, 1982, 24 p.

- LANE, Margaret et CORBETTE, Grahame. - La grenouille. Paris, Albin Michel, 1981, 26 p.

- INGVES, Gunilla. - Les cochons. Marcinelle, Dupuis, 1983, 32 p. (Coll. «A la ferme»).

- INGVES, Gunilla. - Les moutons. Marcinelle, Dupuis, 1983, 32 p.

- SCHEFFLER, Ursel et SCHLOSSMACHER, Martina. - Petit Jo, le lièvre. Paris, Centurion, 1983, 14 p.

- TARSKY, Sue. - Des plantes plein la maison. Paris, Le Centurion, 1980, 41 p.

- THONNERIEUX, Yves et MATHIEU, Agnès. - Les hirondelles. Paris, Berger-Levrault, 1983, 30 p.

- CUISIN, Michel. - La vie secrète des bêtes à la campagne. Paris, Hachette, 1982, 52 p.

Ecole enfantine

- BAUDIER, François et TOUVET, Jean. - L'odorat, Petit Croque et les oranges. Paris, Gallimard-Tournesol, 1982, 26 p. (Coll. «La vie à belles dents»).

- BAUDIER, François et TOUVET, Jean. - L'amour, Petit Croque et ses amis. Paris, Gallimard-Tournesol, 1982,28 p. (Coll. «La vie à belles dents»).

- BAUDIER, François et TOUVET, Jean . - Le mouvement, Petit Croque et la musaraigne. Paris , Gallimard-Tournesol, 1982, 28 p. (Coll. «La vie à belles dents »).

- BAUDIER, François et TOUVET, Jean .- La vue, Petit Croque et le perroquet. Paris , Gallimard-Tournesol , 1982, 28 p. (Coll. «La vie à belles dents»).

- BAUDIER, François et TOUVET, Jean. - Le goût, Petit Croque et le loup. Paris, Gallimard-Tournesol, 1982, 28 p. (Coll. «La vie à belles dents»).

- BAUDIER, François et TOUVET, Jean. - L'ouïe, Petit Croque et le rossignol. Paris, Gallimard-Tournesol, 1982,28 p. (Coll. «La vie à belles dents»).

- BAUDIER, François et TOUVEL, Jean. - Le toucher, Petit Croque et le train frantôme. Paris, Gallimard-Tournesol, 1982, 28 p. (Coll. «La vie à belles dents»).

Art - Musique

- CAILLARD, Anne-Marie. - Mon instrument de musique:le violon: alto, violoncelle, contrebasse. Paris, Epigones, 1984, 46 p. ill. Histoire. - Ouvrons un violon. - Fabrication . - Famille du violon. Compositeurs et interprètes. - Violon et musique populaire. - Violon et jazz. - Violon aujourd'hui. - Conte: le violon magique.

- GAUSSIN-BOUDIGUES, Françoise. - Mon instrument de mu­sique: la flûte. Paris, Epigones, 1984, 46 p. ill.

- PREDAL, R. - Le cinéma. Paris, Fernand Nathan, 1981, 169 p. il!. (Coll. «Pédagogie pratique»). Comment apprendre à lire une image, à en saisir le sens? Quelles sont les différentes étapes de la création d'un film? Pour aider les enfants à devenir des spectateurs lucides et exigeants.

- BOESCH , Jacqueline. - Ou gribouillage au dessin figuratif. Paris, Fernand Nathan , 1982, 88 p. ill. (Pédagogie préscolai­re).

Mathématique

- DESSOULAVY, Jean-Jacques. - Les divertissements de Ma­tix. Denges, Delta, 1984, 111 p. Se divertir en s'exerçant au raisonnement mathématique juste, à la logique, à l'expression correcte .

Histoire

- BERG 1ER, Jean-François. - Histoire économique de la Suisse. Lausanne, Payot, 1984, 376 p. ill. L'économie de la Suisse étonne et inquiète les étrangers par ses succès étonnants, et les Suisses par sa fragilité, ses revers, ses malaises, ses mythes. Bref, c'est une économie de paradoxe. D'ou vient celui-ci? Ce livre propose une réponse, celle de l'histoire. Accent mis sur la longue durée, la construction patiente ou passionnée de l'économie de la Suisse. Image d'un pays où il n'y a pas que des banques, de l'or, des multinationales, mais des femmes et des hommes qui ont vécu, travaillé, créé, souffert.

Page 15: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Photo Oswald Ruppen

Allemand

- Méthode «Deutsch 2000». München, Max Hueber Verlag, Cahiers du maître et de l'élève.

Anglais

- REES-PARNALL, Hilary. - Anfangskurs Eng/isch. Teachers­book, München, Max Hueber Verlag, 1981, 32 p.

- REES-PARNALL, Hilary. - Anfangskurs Eng/isch. München, Max Hueber Verlag, 1981, 64 p.

- REES-PARNALL, Hilary. - Anfangskurs Eng/isch. 26 Arbeits­transparente, München, Max Hueber Verlag, 1983.

- SCHATZ, Emil. - Services financiers postaux. Manuel d'ins­truction pour les élèves de la 7e à la ge année scolaire. Edition destinée aux éléves, Berne, Direction générale des PTT, 32 p. ill. + annexes.

- SCHATZ, Emil. - Services financiers postaux. Manuel d'ins­truction pour les élèves de la 7e à la ge année scolaire. Edition destinée au corps enseignant, Berne, Direction générale des PTT, 32 p. ill. + annexes.

Diapositives

- Gaf 42 L'enfant du désert: Fatimettou de Mauritanie, 30 dias.

Quels titres (ou genre) de lectures suivies aimeriez-vous trouver à l'ODIS? Votre collaboration nous permettra de mieux répondre aux souhaits de chaque classe. Nous attendons au plus vite vos suggestions: titres, auteurs et maison d'édition.

Page 16: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Après avoir conçu deux pro­grammes d'èducation à la san­tè, l'un pour les jeunes de 13 à 16 ans, l'autre pour ceux de 10 à 13 ans, l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme (ISPA) lance une troisième sè­rie, sous forme de jeux, qui s'adresse aux enfants de 7 à 9 ans. Même si les problèmes d'al­cool et de drogues ne surgis­sent gènéralement qu'à l'ado­lescence ou à l'âge adulte , c'est très tôt que l'enfant est confronté avec les causes de ces problèmes. Ce programme de prévention a été élaboré en vue d'aider l'élève à vivre mieux les contraintes de la vie en classe et à construire son équilibre , sa propre individuali­té, face à ce milieu parfois dés­équilibrant et perturbant.

Conçue sous forme de jeux, cette série cherche avant tout à développer chez l'enfant l'es­prit critique, les facultés de fai­re des choix réfléchis et d'être soi-même.

Axé sur le développement so­cial, affectif et cognitif de l'indi­vidu, ce programme participe à la prèvention des problèmes d'alcool et de drogues, sans toutefois faire explicitement appel à ces notions; celles-ci sont trop éloignées des inté­rêts des enfants de 7 à 9 ans. Il n'en demeure pas moins une contribution à la prévention des problèmes de drogues puisqu'il aide l'enfant à déve­lopper des capacités pour faire face aux conflits de toutes na­tures. Il soutient l'enfant dans sa marche vers l'autonomie au sens large et face à l'alcool et autres drogues en particulier.

Jeu(x) d'enfant(s)

Programme d'éducation à la santé pour les élèves de 7 à 9 ans

Chacune des deux brochures qui composent ce programme contient trois jeux qui portent chacun sur l'un des trois as­pects explicités plus haut. Le matériel de ces jeux est prévu pour l'ensemble d'une classe (24 élèves au maximum).

L'ISPA met à disposition de tous les enseignants et des personnes intéressées les 2 brochures de jeux. Pour cela, il suffit d'écrire à : l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme, Case postale 1063 1001 Lausanne.

~es droits de l'homme dans tous les foyers

* L'EIP a fait paraître fin mars 1984, un album de dessins et de bandes dessinées intitulé «Dessine-moi un droit de l'homme» dans le but :

1. de nous aider financièrement pour promouvoir nos activités en faveur de l'enseignement des droits de l'homme et de la paix;

2. de mieux faire connaître les diverses dimensions des droits de l'homme à l'opinion publique, et plus particulièrement à la jeunesse, très sensible à ces formes d'expression culturelle que sont la bande dessinée et le dessin humoristique.

53 dessinateurs, de 6 pays (Algérie, Belgique, Espagne, France, Italie et Suisse) ont accepté de participer bénévolement à la réalisation de cet album qui comprend 152 pages.

«Dessine-moi un droit de l'homme» est une véritable petite bombe humaniste et pacifique qui devrait figurer en bonne place dans tous les foyers , à côté des dictionnaires.

Les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par l'ONU en 1948, ainsi que des thèmes la développant sont illustrés par un ou plusieurs dessins ou extraits de bandes dessinées des plus caustiques et nous permettent de prendre conscience qu'il n'y a pas de droits sans devoirs et de devoirs sans droits.

Pu isse le succès que nous souhaitons à cet album favoriser une meilleure compréhension des droits de l'homme et forger de nouvelles mentalités au-dessus des frontières.

* L'Ecole instrument de paix, 5, Rue du Simplon, 1207 Geneve.

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Ce 1 ivre, Ma vie, elle est com­me ça ... , est vraiment le livre des enfants handicapés.

C'est leur livre, composé de leurs mots, de leurs propres dessins, afin d'exprimer ce qu'ils ressentent vraiment.

Pour faire connaissance avec ce livre, il faut commencer par le feuilleter. On est alors frappé par les qualités littéraires et plastiques de plusieurs contri­butions; le talent a forcé la barrière du handicap. Une lec­ture plus attentive révèle une unité profonde dans l'expres­sion de ces enfants et adoles­cents: même les plus mal­adroits ont quelque chose d'importaht à nous dire, et c'est tous ensemble qu'ils nous adressent un témoignage et un " appel.

30

MA VIE, ELLE EST COMME ÇA ... Textes et ~_.ti.)ns d'enfants hll!ldicàl)és

r· Dispositions générales

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'

l ,l,_ '~: ~mckdk:H 1. Plan de scolarité Nous remercions les administrations communales qui nous ont fait parvenir le plan de scolarité pour l'année 1984/1985. a~ant le 10 avril et prions celles qui ne se sont pas encore acquittees de cette tâche de le faire incessamment.

2. Ouverture de nouvelles classes

Les demandes d'ouverture de nouvelles classes pour le début de l'année scolaire 1984/1985 doivent parvenir dès que possible au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion, mais au plus tard pour le 31 mai 1984.

Un nouveau poste d'enseignement ne peut être mis au concours officiellement qu'après avoir été admis par le Département.

Les communes sont également responsables de la suppression de classes lorsque les effectifs sont devenus insuffisants. Elles doivent en informer le Département au plus tôt.

3. Nomination du personnel enseignant

Chaque poste vacant doit être mis au concours:

- poste à plein temps; - poste à temps partiel; - enseignement des ACM: démission ou nouveau poste; - remplacement annuel: congé du titulaire.

Les communes sont invitées à procéder aux nominations dès que possible et sans attendre les derniers délais.

Elles respecteront les dispositions du règlement du 20 juin 1963 concernant les conditions d'engagement du personnel ensei­gnant.

4. Doubie emploi ou double revenu

En cette période de pléthore de personnel enseignant, ne de­vrait-on pas être plus à l'écoute des jeunes maîtres au chômage et se poser des questions au sujet du double emploi ou même du double revenu?

Pour la prochaine année scolaire, nous invitons les autorités de nomination à tenir compte d'une répartition plus équitable du travail.

Nous rappelons à ce sujet l'arrêté du Conseil d'Etat du 7 septembre 1983 concernant l'enseignement à mi-temps et vous demandons d'en appliquer les dispositions si les circonstances le requièrent.

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Page 18: L'Ecole valaisanne, juin 1984

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5. Titres pédagogiques

Les enseignants doivent être au bénéfice des titres délivrés ou reconnus équivalents par l'Etat du Valais.

6. Réintégration dans l'enseignement

Lorsqu'une offre de service émane d'un maître ou d'une maî­tresse qui désire réintégrer l'enseignement après une inter­ruption d'activité de trois années consécutives et plus, l'annonce doit en être faite immédiatement, avant toute nomination, au Département de l'instruction publique.

7. Classes enfantines

Les classes enfantines doivent être confiées à du personnel enseignant formé à cet effet.

8. Enseignants âgés de 58 ans révolus avant le 1er septembre 1984

Selon les dispositions du décret du 12 novembre 1982 concer­nant le traitement du personnel enseignant, le titulaire d'une classe primaire âgé de 58 ans révolus peut être déchargé par le Département de l'instruction publique de trois heures d'enseignement par semaine, sans préjudice pour son traite­ment, s'il a assuré un horaire hebdomadaire de 20 heures au moins, durant les cinq dernières années.

En principe, la décharge ne porte que sur l'enseignement des activités créatrices manuelles ou de l'éducation physique.

La demande de décharge doit être présentée au Service canto­nal de l'enseignement primaire et des écoles normales par l'intéressé avec le préavis de la commission scolaire ou de la direction d'école, pour le 31 mai au plus tard. Proposition est faite sur les mesures envisagées pour la prise en charge de ces trois heures par un maître auxiliaire. Le chef du Département de l'instruction publique décide sur préavis du Service.

9. Etat nominatif du personnel enseignant

Les administrations communales sont priées de remplir ces formules dans le détail avec liste des maîtres et maîtresses dressée selon les catégories et dans l'ordre suivant:

a) classes enfantines; b) classes primaires, dans l'ordre des degrés de la 18 à 68 P; c) classes de développement; d) enseignement des ACM et ACT (les détails concernant les

heures d'enseignement seront communiqués ultérieurement: voir directives annexées);

e) enseignement des branches spéciales ou appuis pédagogi­ques: (chant, gymnastique, etc ... )

Ce document doit être retourné dès que possible, mais au plus tard pour le 10 juil/et 1984, en trois exemplaires.

Ce délai est impératif

Le traitement du personnel enseignant est calculé sur la base de ces informations. L'administration communale peut être tenue pour responsable des indications erronées entraînant des consé­quences dommageables.

.,... 1 O. Remplacements

En vertu des dispositions réglementaires, les remplacements ,survenant en cours d'année scolaire et n'impliquant pas d'enga­gement u~érieur sont du ressort de la commission scolaire, respectivement de la Direction d'école, sous réserve d'approba­tion par le Département de l'instruction publique.

Nous rappelons que tout remplacement doit être annoncé au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales au moyen de la formule adéquate avant qu'il ne devienne effectit

Selon les dispositions de la décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 (annexe N° 16), les commissions scolaires doivent faire appel en priorité aux enseignants formés en Valais qui ne pourraient occuper un poste fixe dès l'automne 1984 en raison de la pléthore.

Dès la mi-juil/et, la liste des personnes qui se seront annoncées en temps opportun sera envoyée aux commissions scolaires.

En conséquence, les autorités responsables sont priées de prendre contact avec le Service susmentionné (tél. 027/21 62 80) avant de procéder à l'engagement d'un remplaçant pendant la prochaine année scolaire.

Les communes ont l'obligation formelle de communiquer au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles nor­males avant l'ouverture des classes, le nom des titulaires empê­chés de commencer l'année scolaire (important pour le traite­ment du personnel enseignant).

Tout remplacement, même de courte durée, est en outre signalé à l'inspecteur scolaire.

Pour les communes qui ne se conformeraient pas à ces directi­ves, l'Etat ne prendra pas à sa charge les salaires des rempla­çants.

11. Congés spéciaux

Selon l'article 18, alinéa 3, du règlement du 30 septembre 1983, l'octroi de congés personnels pour de justes motifs est du ressort de l'autorité de nomination, sous réserve de l'approbation du Département de l'instruction publique. Ces congés ne sont pas payés, mais les frais de remplacement sont pris en charge par l'Etat.

En aucun cas l'enseignant n'a le droit de rétribuer son rempla­çant.

1 2. Classes spéciales

Ces classes doivent disposer de locaux normaux et ne pas être défavorisées sur ce point.

1 3. Utilisation du temps de classe

On se plaint volontiers aujourd'hui de l'insuffisance des ,résu.ltats des élèves de leur faiblesse en orthographe, en mathematlque et l'on attribue parfois cette situation aux méthodes nouvelles et à la carence des enseignants.

Page 19: L'Ecole valaisanne, juin 1984

S'est-on interrogé sur l'utilisation souvent peu rationnelle du temps d'école, sur les congés accordés pour tout et pour rien aussi ~ar les commissions scolaires, sur l'importance parfoi~ ~xcesslve donnée à certaines activités annexes, le ski en particu­lier.

Nous vous demandons donc de veiller à une utilisation plus rigoureuse du temps de classe.

14. Photographes et représentants

Les commissions scolaires et les directions d'écoles ne tolére­ront pas que les photographes, les représentants ou toute autre personne s'introduisent dans les écoles sans une autorisation préalable de l'autorité scolaire locale.

Dans ce même sens, il faut éviter les abus de la publicité à l'école.

Directives concernant les élèves qui désirent «sauter» une classe

Règle

Nous rappelons que les élèves doivent, dans le cheminement de leur scolarité enfantine et primaire, suivre les classes dans leur succession normale et que le fait d'en «sauter» une constitue une exception qui est réglée comme suit.

Exception

Lorsque les parents d'un élève désirent que celui-ci «saute» une classe, ils doivent en faire la demande écrite auprès de la commission scolaire, respecti­vement de la direction d'ècole.

L'autorité scolaire locale exa­mine le bien-fondé de la re­quête, sollicite l'avis 'du maître

ou de la maîtresse intéressé et celui du Service médico-péda­gogique.

Si les deux avis sont négatifs ou divergents, elle communi­que sa réponse négative aux parents.

Si les deux avis sont positifs , elle transmet le dossier avec son préavis à l'inspecteur d'ar­rondissement. Ce dernier étu­die à son tour le cas et le fait tenir, pour décision, au Dépar­tement de l'instruction publi­que.

Les exceptions dont il est question ci-dessus ne se rap­portent qu'à la scolarité pri­maire des élèves, à l'exclusion de l'école enfantine.

Lors des inscriptions en début d'année comme lors de l'arri­vée de nouveaux élèves, il est important que les commis­sions scolaires, les directions d'écoles et leur secrétariat se renseignent sur la confession de l'enfant et inscrivent cette donnée au fichier scolaire .

S'il s'avère que des enfants ap­partiennent à l'église réformée, il incombe à ceux qui les ac­cueillent de signaler à leurs parents l'existence d'écoles protestantes (Monthey, Marti­gny, Sion, Sierre et Brigue) .

Illd ications relatives aux enfants protestants

Les paroisses protestantes et les commissions scolaires de ces écoles renseigneront volontiers les parents sur la spécificité de l'école protes­tante.

Si, pour des raisons géo­graphiques ou autres, les parents d'enfants protestants tiennent à inscrire leur enfant dans une école publique, les commissions scolaire, direc­tion, secrétariat et enseignants veilleront à: - faire connaître aux parents le

document «L'enfant protes-

•••

tant dans l'école publique valaisanne» paru dans l'Ecole valaisanne de sep­tembre 1975, document que le Département fournira volontiers à ceux qui en feront la demande;

- signaler immédiatement la présence de l'enfant à la pa­roisse protestante la plus proche;

- grouper, dans la mesure du possible, les élèves protes­tants dans les mêmes clas­ses pour faciliter leur propre enseignement religieux.

Enfants en difficulté adaptées engendrent de nou­velles difficultés et dévelop­pent le phénomène de rejet.

C'est dans le domaine de la prévention que doit se situer principalement l'action à l'égard des enfants en diffi­culté.

Une observation précoce et continue de tous les élèves de­vrait permettre à l'enseignant d'effectuer les remédiations qui s'imposent et de répondre ainsi aux besoins spécifiques des élèves. Lorsque les adap­tations entreprises dans la classe par le titulaire sont vaines, il faut se référer aux organes spécialisés.

Toute décision de redouble­ment d'une classe ne doit être prise qu'à la condition d'être accompagnée d'un rapport détaillé signalant les mesures propres à garantir le succés de l'année à recommencer.

Les commissions scolaires ont ensuite l'obligation formelle de veiller à l'application des me­sures proposées.

Les promotions pour raison d'âge non accompagnées de mesures psychopédagogiques

En cas de difficultés majeures, les inspecteurs, les spécialis­tes responsables et le Dépar­tement de l'instruction publi­que sont à disposition pour rechercher, avec les autorités scolaires communales, les so­lutions les mieux appropriées. une autorisation accordée par le Département de l'instruction publique.

Nous rappelons pour terminer, que la responsabilité des maî­tres englobe tous les élèves, quels que soient les troubles et les problèmes des uns ou des autres.

Page 20: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Dispositions concernant le redoublement de certaines classes primaires dans la perspective de l'entrée au cycle d'orientation 1. Règle

Les élèves sont admis au Cycle d'orientation conformé­ment aux dispositions du Département de l'instruction publique du 29 octobre 1981 parues dans «l'Ecole valai­sanne» de décembre 1981 et à celles du 9 février 1984.

2. Exceptions

a) Sur demande circonstan­ciée adressée par les pa­rents à la commission sco­laire, respectivement à la direction d'école, des

élèves nés entre le 1 er juillet et le 30 septembre 1971 en retard sur leur programme

peuvent être autorisés à fré­quenter la 6e primaire, ou à la redoubler, si leur retard est dû:

- à la maladie; - au fait que l'enfant n'étu-

die pas dans sa langue maternelle;

- et s'il apparaît que cette mesure profitera mieux à l'enfant.

b) La décision appartient à l'inspecteur scolaire primai­re de l'arrondissement.

Celui-ci communique sa décision par écrit avec les motifs précis aux parents avec copie:

Après-midi sportifs : ski Directives 1. Classes enfantines

a) Les classes enfantines s'ébattront dans la neige près de l'école, mais il n'est pas raisonnable de les amener à ski dans nos sta­tions.

b) A juste titre, certains maέtres s'interrogent même sur l'opportunité de ces sorties pour les classes de 1 re et 2e primaires à moins qu'elles ne soient pas trop éloi­gnées des champs de nei­ge.

c) Ces après-midi devraient être réservés aux élèves de la 3e à la 6e primaires.

2. Nombre d'après-midi

En principe, les classes qui disposent d'une salle de gym­nastique pour leurs leçons ré­gulières font quatre après-midi de ski par hiver (décembre à mars) en remplacement des quatre après-midi mensuels de sport. Dans certains cas, ces sorties peuvent être groupées dans une semaine ou une pé­riode favorable.

Les classes dépourvues de salles de gymnastique peuvent remplacer les cours ordinaires d'éducation physique par des leçons de ski lorsqu'elles 'Sont à proximité des pistes de ski et que cela n'entraîne pas de frais pour les parents.

- à la commission scolaire; - au Service de l'enseigne-

ment secondaire; - au Service de l'enseigne­

ment primaire.

c) Pour les élèves ayant béné­ficié de l'autorisation décrite sous a), les parents doivent prendre l'engagement moral de leur faire accom­plir deux années d'études au cycle d'orientation.

d) Pour les cas douteux, l'ins­pecteur peut faire appel au conseiller pédagogique du Département ou à l'Office d'orientation scolaire et pro­fessionnelle.

Caractère facultatif

Nul ne peut être tenu de recou­rir aux services de l'orientation professionnelle publique. Le conseiller d'orientation n'a pas le droit de communiquer les résultats de la consultation à des tiers sans l'autorisation ex­presse de la personne qui a demandé conseil.

3. Horaire

Deux heures ou deux heures et demie de ski (de 13 h 30 à 16 h 00) représentent une acti­vité suffisante. Par conséquent, la matinée reste consacrée à l'école; le repas de midi peut être pris soit avant le départ, soit dans le car.

4. Elèves non skieurs

Ils méritent une attention parti­culière. Pas de pression mora­le, source de conflits au sein des familles. L'école doit leur offrir une activité sportive de remplacement intéressante: ski de fond, natation, patinage, luge, marche, etc.

On aura soin de limiter les frais . Il ne faut pas attacher une importance excessive au ski à l'école.

Education p.hysique

1. Plans-horaires

Les plans-horaires doivent prévoir trois leçons hebdoma­daires d'éducation physique. Si les salles de gymnastique et les piscines ne suffisent pas à abriter ces cours, les heures complémentaires se donnent en plein air lorsque les condi­tions atmosphériques le per­mettent. Elles peuvent éven­tuellement, dans une mesure raisonnable, être groupées en après-midi de sport supplé­mentaires.

Ces heures doivent également figurer sur le plan-horaire.

2. Plans d'occupation des sal­Ies

Les commissions scolaires ou les directions d 'écoles sont responsables d'organiser un plan d 'occupation des salles de gymnastique. Celui-ci est affiché sur la porte d'entrée du

local, et envoyée au début de chaque année scolaire en deux exemplaires à

M. Erwin Eyer Inspecteur cantonal d 'éducation physique 3900 Brigue Tél. 028/2341 41

N.B. Les leçons d'éducation physique données dans les agglomérations ne disposant pas de salles de gymnastique figureront également sur ces plans qui doivent être envoyés à la même adresse.

3. Révision des engins de gymnastique

Les communes sont rendues attentives au fait que les en­gins de gymnastique - fixes ou mobiles - doivent être contrô­lés périodiquement par les fournisseurs afin de prévenir au maximum les accidents. (Contrats de révision à conclu­re éventuellement.)

Page 21: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Procédure à su ivre pour les mutations d'élèves

Différe'nts cas à envisager

l a) l'élève quitte sa classe pour se rendre

.' dans une autre classe de la même localité (ou commune)

b) l'élève se rend dans une autre commune

c) l'élève se rend dans un ètablissement d'enseignement spécialisé (Bouveret, St-Raphaël, Ste-Agnès, Notre-Dame-de-Lourdes, Don Bosco)

d) l'élève quitte la localité pour se rendre dans une école publique d'un autre canton

e) l'élève quitte la Suisse

Documents à transmettre par la commission scolaire ou

la direction d'école (livret scolaire pour 5e et 6e primaires

dossier scolaire)

l au nouveau titulaire de classe

à la commission scolaire ou à la direction d'école du nouveau domicile

à la commission scolaire ou à la direction de l'établissement en question

au Service de l'enseignement primaire ou secondaire (Planta 3, 1950 Sion) selon les cas

le livret scolaire aux parents de l'élève

~ le dossier scolaire au DIP

Assurance du personnel enseignant contre les risques d'accidents

professionnels ou non professionnels

Nous prions les autorités communales et scolaires responsables de se référer

a) à la décision du Conseil d'Etat relative à cet objet du 21 décembre 1983;

b) à l'information communiquée à tous les enseignants le 13 janvier 1984 et dont vous avez reçu

copie.

Page 22: L'Ecole valaisanne, juin 1984

1. Personnel enseignant

a) Les cours d'activités créa­trices manuelles (dessin et peinture non compris) sont assurés par le titulaire de la classe et, le cas échéant, par une maîtresse spécia­lisée en possession d'un diplôme délivré ou reconnu par le Département.

b) Les cours d'activités créa­trices sur textiles sont assu­rés par des maîtresses spé­cialisées.

Ces maîtresses doivent avoir été formées ou recy­clées pour l'enseignement des activités créatrices ma­nuelles (ACM) et des activi­tés créatrices sur textiles (ACT).

c) La collaboration entre titulai­res de classe et maÎtresses spécialisées porte sur:

- les activités à program-mer'

- les thèmes à développer; - les matériaux à utiliser; - les techniques à appren-

dre.

d) Les échanges d'élèves se pratiquent de la manière suivante:

- le titulaire réalise une activité avec un groupe d'élèves;

- la maîtresse spécialisée en réalise une autre avec l'autre groupe d'élèves;

- et vice-versa.

Chaque groupe travaille sépa­rément dans sa propre salle.

40

Activités créatrices manuelles à l'école primaire

Année scolaire 1984/1985

2. Temps hebdomadaire imparti aux ACM et aux ACT

a) La durée des cours d'ACM en 1 P et 2 P est de 3 heu­res par semaine (2 h 30 en 1 P, si l'horaire de classe est réduit à 25 heures heb­domadaires).

b) La durée des cours d'ACM et d'AC,T en 3 P, 4 P, 5 P et 6 P est de 3 heures par semaine, soit 165 minutes + 15 minutes de récréation.

Remarque

En plus des 3 heures hebdo­madaires réservées aux ACM, le titulaire doit assurer lui-mê­me l'enseignement du dessin et de la peinture (Education artistique) à la classe entière (cf grille horaire).

3. Dispositions générales

Les effectifs d'élèves à l'ouver­ture des classes sont détermi­nants pour l'organisation des cours d'ACM et d'ACT. L'arri­vée de quelques nouveaux élèves en période scolaire ne justifie pas une réorganisation de ces cours.

En principe, le cours d'ACM doit réunir un effectif minimal de: - 12 élèves pour les classes

primaires; - 8 élèves pour les classes

spéciales ou de développe­ment.

4. Organisation des classes de 1 P et 2 P

a) Le titulaire d'une classe de 1 P ou 2 P assure lui-même les cours d'ACM aux élèves de sa classe.

b) Cependant, dès qu'une classe compte:

- 18 élèves d'un seul de­gré,

- 16 élèves de deux degrés,

la commission scolaire procède à l'a//égement* du cours par l'engage­ment d'une maîtresse spécialisée.

* allégement: somme des effectifs de deux classes répartie en trois groupes d'élèves, dont deux sont confiés à leur titulaire res­pectif et le troisième à une maîtresse spéciali­sée.

c) Les classes de 1 P ou de 2 P comptant au moins 26 élèves d'un degré font l'ob­jet de dispositions particu­lières approuvées par le Département.

5. Organisation des classes de 3 p, 4 P, 5 P et 6 P

a) Dans les classes de 3 P, 4 P, 5 P et 6 P, les program­mes d'ACM et d'ACT peu­vent être les mêmes pour filles et garçons, les élèves étant répartis en groupes mixtes, confiés alternative­ment au titulaire de classe (ACM) et à la maîtresse spécialisée (ACT + ACM).

b) Lorsqu'une classe compte au moins:

- 18 élèves d'un seul de­gré,

- 16 élèves de deux degrés,

la commission scolaire procède à l'allégement du cours, selon les disposi­tions générales, chapitre 3, par l'engagement d'une maîtresse spécialisée.

c) Le (la) titulaire d'une classe comptant:

- moins de 18 élèves d'un seul degré,

- moins de 16 élèves de deux degrés,

assure les cours d'ACM

- soit aux élèves de sa classe, - soit à une partie des

élèves de deux classes réunies.

Dans ces classes, seuls les cours d'ACT sont assurés par une maîtresse .. spéciali­sée.

d) Les élèves sont regroupés au besoin et constitués en cours dont l'allégement sur­vient dès que l'effectif at­teint:

- 18 élèves d'un seul de- . gré,

- 16 élèves de deux degrés,

- 14 élèves de trois degrés et plus.

e) Le (la) titulaire d'une classe comptant au moins 22 élè­ves de deux degrés est dé­chargé(e) des cours d'ACM.

Il (elle) peut ainsi consacrer ces demi-journées à l'étude d'autres branches avec les élèves d'un seul degré.

6. Organisation des classes à trois degrés et plus

a) Le (la) titulaire d'une classe comptant au moins 12 élè­ves de trois degrés et plus est déchargé (e) des cours d'ACM

Il (elle) peut ainsi consacrer ces demi-journées à l'étude d'autres branches avec les élèves d'un ou de deux de­grés.

b) Les cas de classes à trois degrés et plus comptant moins de 12 élèves font l'objet de dispositions parti­culières approuvées par le Département.

7. Remarques

Les commissions scolaires ou les directions d'écoles ont la responsabilité de l'organisa­tion des cours d'ACM et d'ACT.

Pour la répartition des élèves, elles doivent cependant faire appel à l'inspectrice des ACM et des ACT de leur arrondisse­ment et lui indiquer le nombre de filles et le nombre de gar­çons de chaque degré, pour chaque classe.

8. Renseignements

Les commissions scolaires et les directions d'écoles rece­vront ultérieurement les formu­les nécessaires à l'engage­ment des maîtresses spéciali­sées.

Ces formules, signées par la commission scolaire et par la maîtresse spécialisée, doivent

être envoyées en double ex­emplaire à l'inspectrice des ACM et des ACT de l'arrondis­sement:

Arrondissement 1 et Il: Mme Suzanne Dubois Rue des Epiney 27 1920 Martigny "Tél. 026/2 17 52

Arrondissement III et IV: Mme Maria Jean 1966 Ayent/Saxonne Tél. 027/381347

41

Page 23: L'Ecole valaisanne, juin 1984

ODIS ·

HORAIRE DURANT L'ÉTÉ

Pour effectuer les travaux de contrôle et de classement,

l'horaire de l'OOIS de Sion, durant l'été, sera le suivant:

JUILLET:

Fermeture des locaux.

AOÛT:

Ouverture de 10 h 30 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00.

SEMAINE PÉDAGOGIQUE:

Ouverture de 09 h 00 à 1 2 h 00 et de 13 h 15 à 17 h 45.

* * *

DÈS SEPTEMBRE:

Ouverture de 10 h 30 à 1 2 h 00 et de 13 h 15 à 17 h 45.

Toutes les personnes qui ont emprunté du matériel à l'OOIS

auront l'obligeance de bien vouloir nous le rendre avant le 30 juin 1984.

Cela faciliterait notre travail.

Merci et bonnes vacances.

La Direction de l'ODIS

Page 24: L'Ecole valaisanne, juin 1984

44

Les enfants et le feu

Les enfants ignorent les dangers d'incendie et adorent même jouer avec le feu . Chaque année, plusieurs centaines d'incendies se produisent parce que des enfants s'amusent, par ignorance ou imprudence, avec des allumettes, des bougies, des briquets ou des articles pyrotechniques. La conséquence en est non seulement la destruction de valeurs irremplaçables mais aussi la mise en danger de vies humaines.

Nous apprécions tous la spon­tanéité et la faculté de s'en­thousiasmer que possédent les enfants. Pourtant nous de­vons reconnaître les limites de l'entendement enfantin et leur inculquer un comportement prudent avec le feu . Les en­fants doivent apprendre la re­lation avec le feu, l'enthousias­me seul est dangereux. Ce n'est pas avec des interdicti­ons qu'on peut mener cette tâche à bien , mais avec une information efficace au sein de la famille et à l'école.

A ce propos, le Centre d'infor­mation pour la prévention des incendies (Ci pi) de Berne don­ne les conseils suivants:

- les enfants doivent appren­dre sous surveillance à se comporter correctement avec le feu. Accordez-vous du temps à cet effet!

- l'éduCation à la prudence avec le feu commence dès le plus jeune âge et repré­sente une tâche permanen­te. Faites sentir déjà à l'en­fant de deux ans que le feu produit de la chaleur;

- l'information est bien plus ef­ficace que des interdictions. L'enfant doit faire l'expérien­ce des dangers du feu et les comprendre;

- conservez les allumettes et les briquets en un lieu où les enfants n'ont pas accès;

- gardez tout «jouet» présen­tant un danger d'incendie hors de portèe des jeunes enfants;

- n'oubliez pas que le compor­tement des enfants est im­prévisible, surtout en grou­pes;

- les parents et éducateurs se doivent d'être un exemple pour les enfants en adoptant un comportement responsa­ble vis-à-vis du feu.

Des fiches d'information sur la prévention des incendies peu­vent être retirées gratuitement auprès du Centre d'information pour la prévention des incen­dies à Berne (téléphone 031/22 39 26). Il existe égaie­ment des documents conve­nant à l'enseignement. Les en­fants ignorent les dangers d'in­cendie , ils ont besoin des re­commandations des parents et des éducateurs. Aidez à pré­venir les· incendies!

Services financiers postaux, manuel d'instruction pour les élèves de la 7e à la ge

année scolaire

Les PTT ont él~boré un nouveau manuel consacré aux Services financiers postaux. Ce manuel rédigé dans un style concis est facilement accessible aux élèves de la 7e à la ge année scolaire . De nombreux graphiques clairs et simples illustrent le texte et permettent aux élèves d'assimiler rapidement la matière.

Une pochette à l'intérieur du manu.el contient un certain n?n:bre de formules des Services financiers postaux que les eleves peuvent remplir et insérer dans le ,texte. Le manu~1 ?'instru~tio,n est délivré gratuitement aux enseignants et . aux eleves qUI s y intéressent. L'édition destinée au corps enseignant prop~s: des solutions aux problèmes et contient en outre une sene de transparents en couleurs .

Les commandes doivent être envoyées à l'adresse suivante: Direction générale des PTT Section publicité «D ocumentation scolaire» 3030 Berne.

Services financiers postaux Manuel d'instruction pour les élèves de la 78 à la 9 8 année scolaire

Documentation scolaire Edition destinée aux élèves

Page 25: L'Ecole valaisanne, juin 1984

Un enfant sur cinq qui fréquen­te l'école suisse est étranger. Ces dernières années, les pro­blèmes liés à cette donnée ont fait l'objet des nombreuses dis­cussions et les tentatives faites pour trouver des solutions di­dactiques et pédagogiques à cette situation sont de plus en plus fréquentes . Elles vont de propositions tendant à faciliter l'intégration des immigrés à des initiatives en vue de déve­lopper leur identité culturelle et de valoriser les aspects origi­naux de leur culture, voire, plus récemment, à des propositions d'éducation interculturelle.

Afin de recueillir les expérien­ces et les efforts faits dans ce sens et de contribuer à leur développement, le groupe mixte Italo-Suisse du « Centro pédagogico-didattico» (institu­tion crèée au sein de l'Ambas­sade d'Italie et s'occupant de la formation continue des en­seignants italiens travaillant en Suisse) organise un concours s'adressant à tous les ensei­gnants, suisses et étrangers, de l'école enfantine, de l'école obligatoire et des cours inté­gratifs de langue et culture d'origine.

Conditions d'admission au concours

a) sont admis à participer au concours tous les ensei­gnants, suisses et étran­gers, travaillant en Suisse aux niveaux suivants: école enfantine, école obligatoire, cours intégratifs de langue et culture d'origine;

b) pour participer au con­cours, il est nécessaire de

Concours

Réalisation et propositions pour une éducation intercul­turelle

présenter un ou plusieurs travaux concernant :

1. des expériences (réali­sées ou en projet) de collaboration entre en­seignants suisses et étrangers;

2. des matériaux d'ensei­gnement valorisant la présence de jeunes étrangers (éducation interculturelle) ;

3. des propositions cher­chélnt à mettre en évidence et à dévelop­per, dans les diverses branches d'enseigne-ment (français, mathématique, CE, etc.) les potentialités inhéren­tes à la présence de jeunes étrangers;

4. des stratégies visant l'in­tégration et la socialisa­tion des enfants étran­gers à divers niveaux: travail en classe, con­tacts avec ' "les parents, etc.

c) les projets devront être en­voyés d'ici le 10 octobre 1984 au « Centro pedagogi­co-didattico », Luisen­strasse 38, 3005 Berne. Il est important de présenter les projets sous .leur aspect opérationnel, en précisant: les objectifs, les méthodes et les moyens utilisés, leur déroulement dans le temps;

d) seront attribués les prix sui­vants: - 5 séjours culturels et tou­

ristiques d'une semaine en Toscane;

- participation à un stage sur l'éducation intercultu­relie, financé par le Con­seil de l'Europe, à Stras­bourg , en décembre 1984;

- des bons pour l'achat de livres.

Il existe, en outre, la possibilité d'un subside en espèces aux contributions jugées particuliè­rement intéressantes.

Pour toute information com plémentaire, prière de s'adres ser à: Centre Pedagogico-Oidattico Luisenstrasse 38 3005 Berne Tél. 031/444752.

Pour pouvoir participer, la po­pulation doit être informée

Nouveau diaporama sur l'aménage­ment du territoire

Pourquoi l'aménagement du territoire est-il nécessaire? Quels buts vise-t-il et quels sont ses instruments? En quoi nous concerne-t-il tous?

Telles sont les questions capi­tales que traite le nouveau dia­porama « la bataille pour le sol» (durée: quelque 12 min). A l'aide d'illustrations actuelles se référant à des problèmes précis, il met en évidence la nécessité, le contenu et l'im­portance de l'aménagement du territoire. Chacune des trois versions disponibles (français, allemand, italien) se fonde ain­si sur des illustrations relatives aux régions concernées. Par son langage clair et compré­hensible, ledit montage audio­visuel entend dès lors inciter la population à participer au pro­cessus d'aménagement.

Ce diaporama élaboré par l'Of­fice fédéral de l'aménagement du territoire (0 FAT) avec le soutien de l'Association suisse pour l'aménagement national (ASPAN) convient donc parfai­tement à des manifestations d'information générale ainsi qu'à l'enseignement scolaire. Quant au contenu, il se base sur la brochure récemment pu­bliée par l'OFAT et également intitulée « La bataille pour le sol ». Une série de documents didactiques, se présentant

La Confédération doit garder son rôle en orientation

Les membres de l'Associa­tion suisse pour l'orienta­tion scolaire et profession­nelle se sont réunis ven­dredi dernier pour leur as­semblée générale à Fri­bourg. Le sujet principal de leurs débats était la sup­pression des subventions fédérales à l'orientation scolaire et professionnelle projetée dans le message du Conseil fédéral. Le Con­seiller d'Etat .Marius Cottier en tant que chef du

Département de l'instruc­tion publique du canton de Fribourg s'est exprimé en présentant les conséquen­ces de la cantonalisation de l'orientation. Le canton de Fribourg devrait trouver les moyens nécessaires pour garantir le maintien des structures actuelles de l'orientation dans le canton. Un élargissement projeté des fonctions de l'orientation en réponse à des sollicitations d'adultes,

sous la forme de feuilles de travail, sera également dispo­nible, dès cet automne vrai­semblablement, afin de per­mettre l'approfondissement des diverses questions évo­quées.

Association suisse pour l'aménagement national

de chômeurs, de femmes .cherchant une réinsertion, de réfugiés, etc ... paraît par contre dans ce contexte difficilement réalisable. Le comité ainsi que l'assem­blée générale ont soutenu la résolution adoptée il y a une année qui refuse la suppression des subven­tions fédérales par des motifs d'ordre social, éco­nomique et de politique régionale .

Page 26: L'Ecole valaisanne, juin 1984

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