Ledéfidelafilièredes événementsprofessionnels · 2015-11-02 · Le développement d ' une véritable dynamique d ' économie circulaire dans l ' événementiel et les métiers

Ledéfidelafilièredesévénementsprofessionnels:FAIREDEL' ÉPHÉMÈREUNEACTIVITÉDURABLEGABRIELA K?NZLIConsultante ( RSE et stratégies de

développement durable) , E-Senses

Vice-présidente fondatrice d ' Amat

igkunzlesenses-e .

la

Plus que toute autre , la filière des

événementsprofessionnels ( salons , foires et

congrès) se doit de répondre aux enjeux de

transition énergétique . L ' événement , outil de communication par

excellence , se doit d ' être exemplaire , ne serait-ce que pour répondre

aux exigences des ( grandes) entreprises ayant mis en place une

démarche RSE ( responsabilité sociétale des entreprises) . Si bien

que la filière se révèle particulièrement innovante en la matière , avec

des avancées notables en matière de bilan CO2 des événements

eux-mêmes , d ' efficacité énergétique des lieux de réunion (centres de

congrès , parcs des expositions . . . ) , de traçabilité de la

consommationénergétique , voire d ' économie circulaire ( recyclage des matériaux

des stands et autres panneaux d ' affichage . . . ).

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PAYS : France PAGE(S) : 98-103SURFACE : 440 %PERIODICITE : Mensuel

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haque année, en France , lesfoires et salons accueillent plusde 130 000 exposants avecquelque600 000 entréesdevisiteursétrangers . Au total , l'

activitéfoires, salonset congrèsproduit en?lede-France3,9 milliards d ' euros ; elle yreprésente61 600 emplois équivalents tempsplein . Lesretombéséconomiquessontrépartiesà quasi parts égalesentre les acteurs dutourisme (hébergement, restauration,transports, shopping, sorties) et lesacteursde l '

accueilet de l'

organisation (sitesd ' accueil,organisateursd ' événements , prestataires deservices).

Les événementsprofessionnels, et

spécifiquementles salons, foires et congrès,constituentaujourd ' hui un enjeu crucial dans larelation de l'

entreprise avec l' acheteur ou le

grand public . Les étudesrécentesconfirmentune forte tendance des annonceurs àaccorderune place privilégiée à la communication"

vivante" ou (living communication) , c'

està-direà la rencontre "

humaine" et à l '

échangeréel et non virtuel . Les dépensesconsacréesaux foireset salonsont ainsi progresséde 1 %%

entre 2013 et Les salons, foires etcongrès représentent par conséquent unmoteur économique important qui concernel ' ensembledesprofessionnelsdu tourisme. Ilscontribuent à réduire les déplacements descommerciaux par la concentration sur site etdans un temps donné de l ' ensemble desacteurs d' un secteur économique.

EXEMPLARITÉ. Les attentesdes annonceurs(les entreprisesqui exposent dans cesévénements), et notamment desgrands comptes,sont désormais fortement orientées vers desdémarchesd ' exemplarité en matière de RSE(responsabilité sociétale des entreprises). La

publication obligatoire derapports RSEpourlesgrandesentreprisesincite celles-ci àorienterleur politique d ' achat et de choix deprestataireset fournisseurs . Par ailleurs et, pardéfinition , un événement doit être visible etdevient ainsi un indicateur en toute premièreligne de la démarche RSEd' un annonceur.

Cette tendance lourde n' est pas sanseffetsur l' industrie événementielle . Lesgestionnairesde sites, organisateurs et bureauxd ' étudessont désormais obligés d ' êtretransparentsen matière de RSE. Cette attente ouexigencea eu pour conséquencel '

émergencede procédésd' évaluation " hors sol" (visitesd ' évaluateurs, formulaires ou questionnairesinternesaux entrepriseset groupes), souventpeu adaptés à la complexité de la mise enoeuvred' un événement.

PRESSIONCONCURRENTIELLE. La pressionconcurrentielle s' est fortement accrue depuisquelquesannées. En vue de la bonne santédu

" média événement" , les sites d ' accueil maisaussi toute la chaînedevaleur sont désormaissoumis à des défis concurrentiels de plus enplus forts et "

impactants" .

Pour un événement international , la zonede chalandiseest aujourd ' hui mondiale,phénomènequi accélèreledéveloppementdenouveauxcentres et plates-formes consacrésausecteurévénementielet laisseprésagerladélocalisationd' événementsprestigieux, dans touslesdomaines(événementsmarchands, sportifs,culturels) . Les villes , régions et paysredoublentd ' efforts pour renforcer l ' attractivité deleur destination et améliorer la qualitéperçueet vécuede leurs sites d' exposition.

Lesenjeux sont les mêmespour l' ensemblede la filière , qui regroupe à la fois desexploitantsde sites, desorganisateursd ' événementsainsi que les prestataires. Parmi lesprestataires, une grande diversité de métiers etsavoir-faire sont impliqués dans unévénementéphémère: bureaux d' études et standsdesigners, entreprises deprestationsaudiovisuelles, prestatairesde servicesdivers commedes entreprises de location de mobilier , desagencesd ' hôtessesou encore desentreprisesde nettoyage . Par ailleurs , un ensemble decorps de métiers et artisans sont directementimpliqués dans l ' organisation d ' unévénement:traiteurs , électriciens, menuisiers, etc.

La pression sur les budgets et temps defabrication et d' installation pèselourd sur lesmodèleséconomiques desentrepriseslocales.

(1)EmmanuelRODIERet

ChristopheHORTUS, Salonset

FoiresenFrance un

puissant de

développementpourles

entreprises. Auxet chiffres

d ' affairesréaliséspar les

entreprisesexposantesen

Franceet enlie-de-France,

2015Ihttp /www.

cci-parisidtfrisitesidefautt/filestetudes

/pdf/documents/

etudessalons-foires-1506.pdf].

(2)UNIMEV(UNIONFRANWEDES

DE , Mémo.

Donnéesgénéraleset

économiquesdes

, sakinset congrèsen

Franceet enke-de-France

2013-2014

nimev.fr/publidunimev_mem

o_chiffres_2013_2014.pdf].

(3)Op. cit [note



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La profession fait face à un paradoxe majeur : créer des

événementséphémères dans le respect des ambitions du développement

durable . Elle se doit alors de créer une offre de qualité qui associe

la créativité , l ' innovation et le style à cette nouvelle dimension

qu' on pourrait appeler " éphémère durable"

La concurrence d ' acteurs de pays tiers estféroce et les chefs d '

entreprise , souvent deTPE ou de PME , ne sont pas toujours enmesure de faire face à l ' évolution desméthodes de travail de la filière.

ÉPHÉMÈREDURABLE. Lesdifférents typesdestandsqui sont commercialiséslors d' un salonou congrès reflètent la taille et l ' image demarque du salon . Lors d ' un salon àenvergureinternationale , comme par exemple leMondial de l' auto ou le Salon internationalde l ' aéronautique (SIAE), un grand nombrede stands et chalets spécialementconstruitsfont l'

objet d' un designet deréalisations hautde gamme; leur surface dépassesouvent plusde 300 m2. Par son design, sesmatériaux , lestand valorise l '

image de l'

entreprise, de sesproduits et de sesservices. Le concepteur destand devient alors un conseiller quiaccompagnel ' annonceur dans le choix de l '

emplacement, dans l'

optimisation desespaces, dansle respect des normes , dans la gestion descontraintes techniques . Il est par ailleursgarant d ' un engagementRSEdésormaisincontournablepour lesannonceursinternationauxet les institutions.

La profession fait donc faceà un paradoxemajeur : créer desévénementséphémèresdansle respect des ambitions du développementdurable.

Ellesedoit decréer une offre dequalité quiassociela créativité , l' innovation et le style àcettenouvelledimension qu' on pourraitappeler"

éphémère durable " . Cette nécessitése

décline danstoute la chaînede valeur etassocielesgestionnairesde sites, lesorganisateursd ' événementset les prestataires, maiségalementles professionnels de l ' accueil (hôtels,transports privéset publics). exemplarité dela destination est un enjeu majeur etnécessiteune volonté d' innovation , de synergie etde créativité transversale pour fédérer l '

ensembledesmétiers et acteurs par un objectifcommun et partagé.

MESURE DES IMPACTS. Une démarche dedéveloppementdurable n' estcrédible quedansla mesureoù sa progression peut êtremesurée!Cependant, devant lacomplexité du tissusocio-économique impliqué dans la mise enoeuvre d ' un événement, les rares outilsdisponiblesne s' appliquent en général qu' à une

partie bien spécifique de l ' événement . Lesbilans CO2, par exemple, sont encorepeufréquentset trop souvent partiels . Lesméthodologiesstandardiséesd' évaluationfont défautet remettent en question la fiabilité desrésultats. Les démarches de labellisation etcertifications(Iso20121, Prestadd, Objectif CO2)se développement dans le métier, mais ellesont surtout pour objectif la miseen place de

plans d' action interentreprises; ellesn' offrentpas de donnéesstatistiques homogènes.

Pour pallier ce manque , l ' ensemble desacteurs de la filière , avec l ' Unimev (Unionfrançaise des métiers de l' événement)en tantque maître d ' oeuvre délégué , travaillent

depuis 2014 à développer un outilpermettantde mesurer les impacts financiers, envi-



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ronnementaux et sociétauxde l' industrieévénementielle, en partenariat avecdes acteursinstitutionnels nationaux et régionaux (ministèreschargésdes Sports et de l'

Agriculture ,l' Ademe, le Medef , le comité régional dutourismeParis - ?le-de-France, la chambre decommerce et d ' industrie de Paris - ?le-de-France, etc.).

Ce calculateur de performance globale del' industrie françaisede l ' événementintégrera,dans sapremière version, six axesprincipaux(impactséconomiques, fiscaux, sociaux,environnementaux, scientifiques et médiatiques)et jusqu'

à neuf indicateurs par axe.EFFICACITÉÉNERGÉTIQUEDUB?TIMENT. Les

exploitants des sites sont en première lignepour améliorer l '

impact des événements,notamment enmatièred ' efficacitéénergétique(du bâtiment lui-même jusqu' au stand) .

exposition aux conditions météorologiques(grand froid ou picsdechaleur) desbâtimentstertiaires (de type halls d'

exposition)accueillant le public a un fort impact sur laconsommation énergétique d ' exploitation.Cette "

variable" représente un enjeufinancieret environnemental majeur, tant pour legestionnaire du site que pour l '

organisateurd ' un événement qui subit directement lesvariations des coûts.

Acteur majeur en ?le-de-France, Viparis ,gestionnaire des dix principaux centres decongrèset lieux de réunion' 41deParis - ?le-de-France, estcertifié Iso 20121 en2014. Il agità différents niveaux pour répondreàcet enjeud ' efficacité énergétique du bâtiment.

La rénovation complète des deux parcsd '

exposition majeurs, Paris-Nord-Villepinteet Paris-PortedeVersaillesestencours depuis2008. Construit en 2010, le hall 7 de Paris -Nord-Villepinte , qui propose35 500 m2d'

espacesd'

exposition , a été lepremier hall d '

expositioncertifié HQE (haute qualitéenvironnementale)en France. Dans lerespect ducahier des charges HQE , plus de 60 %% desdéchetsprovenant du chantier ont étévalorisés. Sa toiture-terrasse végétalisée de18 000 m2contribue à la miseen relation du

bâtiment à son environnement , agitfavorablementsur la biodiversité, améliore leconfortacoustique et thermique du bâtiment etpermetde réguler les eaux de pluie.

TRAÇABILITÉDELACONSOMMATIONÉNER-GÉTIQUE. Un autre axe d' amélioration à fort

potentiel est la traçabilité fine de laconsommationénergétiquevia desdispositifsintelligents, développésen étroite coopération avecdes spécialistesde ce métier.

Cube Technologies, par exemple, équipelessitesde Viparis avecde nombreux dispositifset équipementsde distribution del ' électricité,du hall jusqu' aux stands - cesderniersdisposentd' outils deprogrammation (calibragedes puissances, coupure nocturne , etc.), demesuredesconsommations (entemps réeleten fin d' événement).

Cesdispositifs ont pour objectif de disposerde données fiables. Ils ouvrent de nouvellespistesd' amélioration de l'

impact énergétiqued' un événement (coffrets mieux adaptésaux

éclairagesLed nécessitantuneconsommationréduite , ajustement de l ' offre électrique auplus près des besoinsdes exposants, lissagesdespics deconsommation) . Par ailleurs, unetelle politique dequalité deserviceaméliorelesrelations entre l ' exploitant du site, sonorganisateuret les exposants, par la mise àdispositionde donnéestransparentes.

IMPACTSENVIRONNEMENTAUXDEL' ÉVÉNE-MENT. Les organisateurs d ' événements onteux aussiun rôle majeur à jouer en matièrededurabilité . Le Salon international de l '

aéronautiqueet de l ' espace (SIAE) est engagédepuis plusieurs annéesdans une démarcheRSE exemplaire . Il a obtenu la certificationIso 20121 en 2014.

Pour l' édition 2015 du Salon, en juindernier, la démarche RSE fixait trois objectifsqui ont été développés à l ' aide d ' un guidepratique destiné aux usagers et auxexposants. Outre les aspects de sécurité et deconfort liés à la miseen oeuvredu Salon, l '

organisateurs' est engagéà maîtriser , voire àréduire , les impacts environnementaux del ' événement.

14)Carrousel du Louvre,

Cnit-Paris La Défense.

Espace Champerret, Espace

Grande Arche, palais des

congrès de Paris, palais des

congrès d '

Issy, palais des

congrès de Versailles. parcs

des expositions de Paris-Le

Bourget, Paris-Nord

Villepinte et Paris-Porte de

Versailles.



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Le développement d ' une véritable dynamique d ' économie circulaire

dans l ' événementiel et les métiers de la communication est un

enjeu majeur de la transition énergétique de la filière . Il représente

un axe de travail à haut potentiel d ' économie pour tous les acteurs

Six dispositifs concretset hautementinnovantsont été mis en place pour la premièrefois dans ce type d ' événement. Ils proposentdessolutions sur lespoints critiques suivants :la sécurité , le recrutement de compétenceslocales, le transport (sur site et accèsau site),la démarche d' économie circulaire , l '

incitationà l' utilisation dematériaux à faible impactenvironnementalet la gestiondesdéchets(dispositifRe-Use).

Gestiondes déchets. Re-Usevise àcollecterles matériaux de construction et lesmobiliersquelesexposantsne souhaitent pasrécupérerà l ' issuedu Salon. Le dispositif vise à:réduire la production desdéchetsde miseenoeuvre du Salon ; augmenter la durée de viedesmatériaux par leur réemploi ; favoriser laréalisation deprojets associatifs territoriaux.Re-Useestaussiuneréponseconcrèteà l ' idéereçue quetoute démarche dedéveloppementdurable est obligatoirement une source decoûts supplémentaires.

Le partenariat avec quatre fabricants dematériaux destinésaux solset aux fauxplafondsdes chalets permet d ' offrir auxexposantset bureaux d ' étudesdestarifspréférentielslors del ' achatdesmatériaux . À la fin duSalon, lespartiesprenantesdu dispositifréduisentde façon significative les dépensesliéesaux traitements desdéchetsgrâceà la reprisegratuite des matériaux par les fabricants envue du recyclage organisé avecces dernierset les associations du territoire.

Par ailleurs , la gestion groupée descommandeset leur acheminementsur site,organisésdirectement par lesfabricants ou distri

buteurs impliqués , permet un taux de

chargementoptimisé des camions et réduit ainsiconsidérablement l ' impact du transport . Cet

aspectlogistique constitue un véritable enjeud ' amélioration desdépensesénergétiquesetde la mise en oeuvre efficace de l ' économiecirculaire dans la filière.

opération Re-Useestencadréedeprès parl ' organisateur du Salon afin de garantir saréussite. Toutes les phasesde livraison et de

reprise des matériaux sont géréesvia le pôlemanutention du salon , et des critères deconformité rigoureux sont à respecterpar lespartenaires (palettisation desmatériaux ,étiquetage, etc .). Les parties prenantes du

dispositifsignent une charte en amont de l '

opérationet leur engagementestvalorisé par unlabel interne " Prestataire engagé" .

Éco-conceptiondes espaces. LeSIAE intègrela "

matériauthèque" Amat à son dispositifpour favoriser les démarches d '

éco-conceptiondesespaces, avec un accèsgratuit aux

concepteursde standset exposantsentrejanvieret juin 2015 . Concrètement , un standéco-conçulimite l'

impact sur l' environnementpar une démarche standardisée qui intègretoutes les phasesdu projet - de la conceptionjusqu' à la fin devie du stand.

La matériauthèque Amat est une base dedonnéeset sélection dematériaux et deproduitsdestinés à l '

éco-conception d ' un standou d ' un événement. Cette base est publiéedepuis 2013 dans un site d ' informations etde ressourcesen ligne

Lesmatériaux sont classésencinqgroupes de produits : revêtements de sol ,



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parois et plafonds, éclairageet mobiliersignalétique, décors et accessoires. Lamatériauthèquea été crééeet estanimée (recensementdes matériaux par veille constante,notamment)par Amat , association fondée enpartenariatétroit avec la FFM2E (Fédérationfrançaise des métiers de l '

exposition et del ' événement).

ÉCONOMIECIRCULAIRE. Le développementd ' une véritable dynamique d' économiecirculairedans l ' événementiel et les métiers dela communication est un enjeu majeur de latransition énergétique de la filière . Ilreprésenteun axe detravail àhaut potentiel d'

économiepour tous les acteurs !On peut en mesurer toute la dimension à

travers l '

exemple de la moquette aiguilletée,matériau utilisé de façon fréquente dans lessalonset événements(9 à 10 millions de m2-10 000 tonnes , soit 41 %% des 26 millionsdem2-24000 tonnes - dela consommationannuelle totale' ) . Un grand fabricant demoquetteexplique : " estpossiblederecyclerla moquette et il estessentielque cerecyclageait vraiment lieu. En collectant lesmoquettesusagéesde nosclients, d ' unepart, nousempêchonsqu' ellessoientenvoyéesà ladéchargeetfinissent souvent enfouies et, d ' autre part ,nous mettons à profit une source précieusede matièrespremières à utiliser pour denouveauxproduits . Le concept `cradle to cradle'

(du berceau au berceau) pose un défiparticulierà un secteur comme le nôtre , où desmillions de mètrescarrésdemoquette usagéesont vouésà la déchargechaque année. "

Modéliser l ' économiecirculaire dans l '

événementiel, c' estagir sur trois axesdistincts :- impliquer les fabricants et distributeurs enleur proposant des solutions de reprise deleurs matériaux pour une mise en recyclageou une valorisation ;- structurer les métiers de la collecte et durecyclageau niveaulocal pour, non seulementtrouver une solution à la gestion de fin decycle devie d ' un événement, mais égalementcréer des emplois et de la richesseau niveauterritorial ;

- stimuler la coopération des acteurs de lafilière , en premier lieu les agencesévénementielles, stands designers et menuisiers . Àl '

exemple deplates-formes mutualiséespourla collecteet la réutilisation dedécorsetmatériaux, déjà en place dans les domaines de laculture et du cinéma (www .artstock .fr ,www .lareservedesarts.org) . La filièreévénementiellepourrait s' engagerde façonproactivepour améliorer le taux de réutilisationdesmatières premièreset ressources.

Par exempleMétropole , sociétéspécialiséedans l' impression numérique en grandformat(170000 m2de bâches, adhésifset autresimprimés produits par an) propose depuisjuillet 2014 une bennede collecte desbâchessur son site de production à Gennevilliers("

près desesclients " ). Les annonceurs, régiespublicitaires et agencesde communication ,sont invités à y déposerleur bâchesaprèsutilisation; en général, ils le font lors de l '

enlèvementde la commande suivante. Au coursdes six premiers mois de mise enplace deceservice, cinq tonnes de bâchesPVC (sur septtonnesproduites)ont été collectéespour miseen recyclage, soit environ 70 %% du volume.Les bennes, une fois remplies, sontacheminéespar un opérateur de collecte sur un sitederetraitement, situéàmoins de80 kilomètresde distance , pour broyage et revente descopeaux.

Au-delà de cette initiative vertueuse ,Métropole travaille avec l ' institutpolytechniqueLa Salle Beauvais (Oise) sur unprogrammede rechercheet développement surle recyclagedes bâcheset tissus utilisés dansle métier . Une contribution financière desannonceurs, par l '

application d' unemajorationde l ' ordre de 1%% sur les tarifs d'

impression, pourrait être mise en place à moyentermepour contribuer solidairementaufinancementdecestravaux.

La transition énergétiquedans lesecteurdel' événementiel est une expression pleine desens! C' est aussi un potentiel d' innovation

pour tous lesacteurs de la filière.

(5) Source : FFM2E

(Fédération française des

métiers de l'

exposition et de'

événement).



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