Leçon 8 Lascience àlatélévision · 8.7 La planification d'un récit narratif télévisé ... 11 8.8 Créer des infographies éclairantes 8.8.1 Pour décrire des processus complexes

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Cours électronique de journalisme scientifique – Le çon 8

Cours électronique de journalisme scientifique Créé par la WFSJ et SciDev.Net

Leçon 8 La science à la télévision

Šárka Speváková et Carolyn Robinson, avec une contribution de Mikoláš Herskovič



Bienvenue au premier cours en ligne de journalisme scientifique. Il a été conçu par la Fédération Mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) en étroite collaboration avec le réseau de Science et Développement SciDev.Net. 8.1 Introduction ................................... ........................................................................................................ 4 8.2 Avant le tournage.............................. .................................................................................................... 5 8.3 Le défi du reportage télévisuel en science..... .................................................................................... 6 8.4 Planifier l'histoire 8.4.1. Les séquences d'action...................... .............................................................................................. 7 8.4.2 La proposition de sujet (votre argument de ve nte) ............................................... ......................... 8 8.5 Le repérage des lieux et pré-entrevues ......... ..................................................................................... 9 8.6 Inclure des personnages pour illustrer son hist oire............................................... ........................ 10 8.7 La planification d'un récit narratif télévisé.. ..................................................................................... 11 8.8 Créer des infographies éclairantes 8.8.1 Pour décrire des processus complexes......... ............................................................................... 12 8.8.2 Énumérer une liste plus efficacement ......... .................................................................................. 13 8.8.3 Quel graphisme choisir ....................... ............................................................................................ 14 8.9 Le scénario préliminaire....................... .............................................................................................. 15 8.10 L'organisation du tournage.................... .......................................................................................... 19 8.11 L'équipement de tournage ...................... ......................................................................................... 20 8.12 Sur les lieux ................................. ...................................................................................................... 21 8.12.1 Les Séquences descriptives.................. ....................................................................................... 22 8.12.2 Le tournage au laboratoire.................. .......................................................................................... 23 8.12.3 Filmer le déroulement du travail............ ....................................................................................... 24 8.12.4 Le tournage en laboratoire de biologie...... .................................................................................. 25 8.12.5 Le tournage des animaux de laboratoire...... ............................................................................... 26 8.12.6 Tourner en salle d'opération................ ......................................................................................... 27 8.12.7 Prendre des notes en cours de tournage...... .............................................................................. 28 8.12.8 Ce que vous découvrez sur place ............. ................................................................................... 29 8.13 Le travail avec votre interlocuteur 8.13.1 La préparation du tournage .................. ........................................................................................ 30 8.13.2 Les aspects techniques ...................... .......................................................................................... 31 8.13.3 L'après-tournage............................ ................................................................................................ 32 8.13.4 Le chercheur, ami, ennemi, ou ni l'un ni l'a utre?.............................................. .......................... 33 8.14 Les vérifications pendant le tournage ......... ................................................................................... 34 8.15 Le post-production ............................ ............................................................................................... 35 8.16 La transcription .............................. ................................................................................................... 36 8.17 Retenez le meilleur matériel pour le montage .. ............................................................................. 37 8.18 La finalisation du scénario................... ............................................................................................ 38 8.19 Le montage .................................... .................................................................................................... 39 8.20 Le commentaire, le son et la musique.......... .................................................................................. 40 8.21 Ressources sur internet ....................... ............................................................................................ 41 8.22 Questions d'auto-apprentissage ................ ..................................................................................... 42 8.23 Réponses au premier exercice des questions d'a uto-apprentissage .................................. ....... 44 8.24 Questions d'auto-apprentissage ................ ..................................................................................... 46 8.25 Réponses à l’exercice 2 des questions d’auto-a pprentissage ....................................... ............. 51 8.26 Questions d'auto-apprentissage ................ ..................................................................................... 53 8.27 Réponses au troisième exercice des questions d ’auto-apprentissage ................................ ...... 54 8.28 Questions d'auto-apprentissage ................ ..................................................................................... 55 8.29 Réponses à l’exercice 4 des questions d’auto-a pprentissage ....................................... ............. 56 8.30 Travaux pratiques (1-9) ....................... ............................................................................................. 56 8.31 Travaux pratiques (10)........................ .............................................................................................. 61



Ce projet est financé par: Le Centre de recherches pour le développement international (www.crdi.ca) Department for International Development (UK) [ http://www.dfid.gov.uk/ ] Swedish International Development Agency (Sweden) [ http://www.sida.se/ ]

Consultez les cours en ligne: www.wfsj.org/course/



8.1 Introduction

Pour produire un bon vidéo scientifique (ou autre), vous devez penser en trois dimensions: d’abord, vous devez détenir une histoire remarquable, ensuite, il vous faut trouver une manière de bien l'illustrer et finalement, il faut définir une atmosphère sonore. Il n’y a aucun autre travail journalistique qui exige autant d'habiletés pratiques que le reportage télévisuel. Non seulement devez-vous bien comprendre l'histoire mais vous devez aussi planifier le tournage pour enfin faire le montage de tout ce que vous aurez recueilli. Pour mener l'entreprise à bon port, il vous faudra utiliser d'innombrables appareils: caméras, micros, logiciels de montage sur ordinateur, etc. Normalement, vous aurez l’aide de spécialistes pour les utiliser mais il se pourrait aussi que vous deviez vous en charger vous-même. Mais même si vous n'aviez pas à le faire, vous avec tout intérêt à bien connaître les possibilités et les limites de votre équipement pour mieux utiliser le potentiel de votre équipe. Vous devez donc comprendre à la fois les étapes de la réalisation d'un vidéo scientifique, la technologie requise ainsi que la manière de bien communiquer votre idée au reste de l'équipe. À la fin de cette leçon, vous saurez l'essentiel des étapes qui vous attendent, des obstacles éventuels et de la manière de les surmonter.



8.2 Avant le tournage

Il faut d'abord avouer que la télévision est le plus superficiel de tous les médias. Elle tire sa force de la puissance des images bien plus que du travail que vous y avez investi ou du nombre d'idées que vous espérez transmettre. Même si vous vous êtes mieux préparé et même si vous avez fait une recherche plus fouillée que vos collègues de l'écrit, votre reportage ne transmettra jamais qu'une toute petite fraction des informations qu’on retrouverait dans un article de journal. Quand bien même vous déborderiez d'un savoir fraîchement acquis, vous découvrirez vite que vous ne pouvez en transmettre qu'une infime partie dans le temps dont vous disposez. Vous constaterez qu'il est impossible d’expliquer les nuances de la mécanique quantique ou le fonctionnement d’une cellule dans un reportage de deux minutes… ou même de dix! Le spectateur ne peut jamais interrompre votre reportage pour prendre le temps de réfléchir à ce qu'il vient d'entendre ou pour chercher la définition d'un mot nouveau. L’émission de télévision doit aussi rivaliser avec toutes les distractions de la maison et avec les autres stations de télévision disponibles. Vous devez donc expliquer très simplement l’essentiel du contenu d’une manière attrayante et divertissante pour retenir l'attention du téléspectateur. Heureusement, ce dernier aime découvrir les liens entre la recherche et sa vie quotidienne et voir comment la science peut changer sa vie. De toute évidence, vous avez intérêt à bien connaître vos téléspectateurs. Peut-être aurez-vous accès aux analyses d’auditoire faites par vos patrons. Quoi qu’il en soit, considérez toujours que vos auditeurs ne sont pas des spécialistes. Ce n’est pas parce qu’une personne est cultivée qu’elle connaîtra nécessairement tous les sujets scientifiques dont vous allez parler. Attention! Vos spectateurs ne sont pas stupides. Ce sont des personnes intelligentes mais qui n’ont pas nécessairement toutes les informations sur un enjeu particulier. Il est toujours utile de valider votre niveau de langage auprès de votre patron. S’il - ou elle - comprend votre histoire, il est probable que vos spectateurs la comprendront aussi.



8.3 Le défi du reportage télévisuel en science

Quand vous choisissez le thème d’une histoire, ne tenez pas seulement compte de son importance pour l’avenir de l’humanité, pour votre pays ou pour un groupe spécifique de personnes; tenez aussi compte des moyens à votre disposition et de vos propres possibilités. Il vous faudra faire preuve de résilience psychologique quand vous vous heurterez à l’incompréhension et aux critiques, quand on vous invitera à tout reprendre à zéro avec une approche différente. Ayez l’humilité de reconnaître ce que vous ignorez. Vous devrez aussi maîtriser assez bien votre sujet pour pouvoir l’expliquer de manière claire et simple à une personne ordinaire. Il vous faudra de l’endurance physique car vous pourriez avoir à traverser de profonds précipices et à gravir des montagnes pour parvenir à filmer une minuscule fleur rare. Si vous partez en tournage dans une région frappée par la maladie, vous devrez vous faire vacciner et vous plier aux règles d’hygiène les plus strictes. Dans les zones de conflit, il faudra observer les consignes de vos gardes du corps ou des militaires qui vous entourent. Si vous vous couvrez la médecine et les nouvelles techniques chirurgicales, il ne faudrait pas vous évanouir à la vue du sang ou d’un corps humain démembré. Il vous faudra une détermination à toute épreuve car vous allez vous heurter à toutes sortes d’obstacles, comme c’est courant en journalisme d’enquête, quel que soit le média. Il pourrait même arriver que l’on ne vous reconnaisse même pas la paternité du travail que vous avez abattu à titre de journaliste indépendant. (Cela peut aussi se produire dans l’écrit, les médias électroniques ou dans internet!) Tirez donc l’essentiel de votre satisfaction de votre travail lui-même: le reportage scientifique à la télé.



8.4 Planifier l'histoire 8.4.1. Les séquences d'action La science s’appuie sur les faits mais la télévision s’alimente surtout d’images captivantes. On dépense souvent beaucoup d’énergie pour obtenir toutes les entrevues essentielles en oubliant que l’histoire passera surtout à travers un bon visuel. L’image demande autant de travail -sinon plus !- que la recherche des experts et les entrevues. Quand vous élaborerez votre histoire, fermez-vous les yeux et imaginez comment vous allez débuter. Quelle action véhiculera au mieux votre contenu scientifique? C’est parfois évident mais il faut souvent déployer des trésors d’imagination pour trouver l’image qui convient le mieux à votre histoire. Et si vous devez expliquer un processus ou des sujets difficiles, il est aussi très utile d’avoir accès à des infographies en trois dimensions. Souvent, mieux vaut surprendre votre public avec vos images plutôt que de seulement l’informer avec des mots.



8.4.2 La proposition de sujet (votre argument de vente) Si vous avez déjà imaginé les images qui illustreront votre histoire, vous pourrez les inclure dans votre proposition de sujet pour l’éditeur/réalisateur. Normalement, votre proposition de sujets à votre partron devrait tenir en 150 à 200 mots. Vous devez y mettre une amorce frappante, qui agira comme hameçon pour impressionner le responsable des affectations télévisées. Ensuite, vous expliquez en quelques phrases le contenu et l’importance de votre histoire. Vous aurez intérêt à examiner la manière dont on a l’habitude de rédiger ces propositions dans la station où vous proposez votre sujet. Et par-dessus tout, elle doit être convaincante. Ce sera la preuve que vous savez résumer en quelques mots l’essentiel de l’histoire et la situer dans son contexte. Il est souvent préférable d’étonner votre auditoire, de le surprendre avec le visuel plutôt que de simplement l’informer avec des mots. EXEMPLE : Vous retrouverez l’exemple qui suit dans le premier exercice dans les questions d’auto-apprentissage de la section 8.22. Du champ de bataille à la maison Une substance révolutionnaire qui avait d’abord été mise au point pour neutraliser des gaz de combat pourrait maintenant dépolluer l’air de votre maison. Des chercheurs tchèques ont été les premiers à trouver une substance capable de décontaminer des gaz de combat sans endommager les instruments électroniques sophistiqués. Maintenant, cette substance a aussi des applications civiles, par exemple à titre de composant des peintures que l’on applique à l’intérieur ou à l’extérieur de nos maisons. Notre environnement est plein de dangereuses particules invisibles qui s’échappent des colles, du caoutchouc, des tapis, des vernis, des crèmes émollientes et qui peuvent nous rendre malades. Grâce à une nouvelle technologie, la modification anatas du dioxyde de titane ( TiO2), les chercheurs de l’institut de chimie de l’Académie des sciences tchèque ont créé une substance photocatalytique en collaboration avec la société Rokospol. En présence de lumière, cette substance déclenche une réaction chimique qui brise les substances organiques. Au bout de dix heures, elle aura donc réduit d’environ 10% les éléments nuisibles présents dans l’air et les aura transformés en eau et en gaz carbonique inoffensifs. On prévoit utiliser cette substance dans des peintures tout-usage qui, en plus de protéger et embellir nos murs, vont aussi améliorer l’air que nous respirons.



8.5 Le repérage des lieux et pré-entrevues Une fois que vous avez trouvé et fait approuver autant l’histoire que le chercheur le plus approprié et le centre de recherche, il vous reste à repérer les lieux. Contrairement aux journalistes de l’écrit qui peuvent faire toute leur recherche par téléphone ou dans internet sans quitter leur bureau, la télévision exige que vous alliez au laboratoire et que vous voyiez sur place la meilleure manière de tout illustrer. En plus du laboratoire, demandez à visiter aussi tout le reste des installations, de la cave au grenier si possible. Examinez tout l’équipement de recherche, les instruments, la ménagerie et tout ce qui peut s’y rapporter. Approchez-vous, touchez à tout, posez des questions pour tout comprendre. Comme il est souvent impossible de tourner les procédures de recherche en direct, demandez qu’on vous organise des simulations. On peut vous préparer des échantillons qui ne risqueront pas d’être contaminés lors du tournage et qui vous permettront tout de même d’illustrer les principales étapes de la recherche. Souvent, il y a peu à filmer car tout l’équipement est scellé dans des boîtes ou tout se passe dans un ordinateur sans intérêt visuel. Il arrive aussi que le bureau du chercheur ne soit pas montrable tellement il est en désordre. Pourtant, vous n’avez pas le choix; vous devez illustrer votre sujet. Vous aurez donc souvent intérêt à demander au chercheur qu’il vous montre comment il -ou elle- fait son travail, comment il obtient les échantillons (ou d’autres objets), comment il les manipule, les transvide ou les entrepose. Portez attention aux personnes qui prennent part à l’activité et à tout ce qui a de la couleur, qui bouge, ou qui clignote. Enfin, recherchez des sons pour accompagner ces images. Une bonne image de départ sera toujours accompagnée d’un son. Si vous débutez avec l’image et le son d’un cercueil qu’on ouvre avec une pelle… vous serez certain d’accrocher les spectateurs! Le repérage et les pré-entrevues vous aideront à gagner la confiance des chercheurs, à voir à quoi ils ressemblent, comment ils s’expriment et à mesurer leur degré de collaboration. Et réciproquement, eux aussi apprendront à vous connaître. Le jour du tournage, vous serez devenus de vieilles connaissances. Le repérage vous apportera toutes sortes d’information qu’on ne peut obtenir en lisant des documents. Les rapports de recherche vous fournissent des conclusions mais ils ne vous dévoileront jamais les embûches qu’il a fallu surmonter pour arriver à ce résultat. Il arrive parfois que le repérage soit impossible. Il se peut que le laboratoire soit à l’étranger et que vous n’ayez pas les moyens de faire deux voyages. (Par contre, il est parfois possible d’arriver la veille du tournage pour faire une petite visite des lieux…) À défaut, réglez le plus grand nombre de détails par téléphone ou par courriel et faites ensuite confiance à votre talent d’improvisation et à la chance.



8.6 Inclure des personnages pour illustrer son histoire Les journalistes scientifiques aiment comprendre les travaux de recherche et les données qui ont mené aux découvertes. Le public, lui, est beaucoup moins porté sur la technique. Si le spectateur est submergé, il pourrait fort bien vous quitter avant que vous n’arriviez à l’intéresser. Le meilleur antidote, c’est de personnaliser vos histoires. Le public s’intéresse davantage aux histoires humaines qu’aux chiffres et aux données techniques. Si vous savez montrer les émotions du chercheur et expliquer comment ses résultats peuvent changer la vie du citoyen ordinaire, vous avez plus de chances de toucher les gens.

a. Les personnes en exemple Vous pourriez par exemple trouver quelqu’un qui illustre une des conclusions de votre histoire. Si vous racontez comment un phénomène scientifique a transformé sa vie, vos auditeurs seront accrochés sans même s’en rendre compte.

exemple: Dans ce reportage en anglais d’Euronews, les femmes et les enfants d’un village Masai désinfectent leur eau potable dans des bouteilles de plastique exposées au soleil. Les médecins d’une clinique voisine affirment que cela a réduit les maladies liées à la salubrité de l’eau. [ http://www.rcsi.ie/sodis/about/smaller.mp4 ]

Les personnes fournissent de bonnes images, du son et de l’intérêt humain Un autre avantage de raconter la vie de personnes particulières: elles vont vous fournir le son et l’image dont la télévision a besoin. (Et même dans un texte écrit, elles apportent de l’intérêt humain.) Cela peut faire toute la différence entre des spectateurs qui demeurent à l’écoute ou qui changent de poste.

b. Les personnes aident à bien tricoter l’histoire Ne vous contentez pas de raconter une situation humaine dans l’amorce du reportage. Faites-y ensuite référence tout au long de l’histoire pour relier les éléments disparates que vous désirez mettre en relief. Revenez aussi à ces personnages en conclusion de l’histoire. Le public voudra savoir ce qui leur est arrivé.

exemple: Le lien qui suit inclut un vidéo dans le menu de droite. Il débute par une conversation avec un homme qui a subi une chirurgie à un genou trois ans auparavant à cause de son arthrite. Les traitements de l’arthrite du genou sont souvent aussi efficaces que la chirurgie [ http://www.cbc.ca/health/story/2008/09/10/knee-surgery.html ]



8.7 La planification d'un récit narratif télévisé

Certaines stations de télévision font un effort spécial pour organiser des récits narratifs télévisés. Voici ce qu’écrit Jan Lublinski: En Allemagne les journalistes scientifiques de la télévision ont de plus en plus l’habitude de résumer leur histoire en une phrase (tel que vu dans le cours 1 [ http://www.wfsj.org/course/fr/L1/L1P09.html ]). Dans sa forme la plus simple, la phrase qui résume le sujet se lit ainsi : « Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire de mon personnage qui se nomme… Il ou elle s’est buté à telle difficulté/défi/conflit/adversaire. Il/elle a réagi de telle façon si bien qu’en fin de compte, les difficultés/défis ont été surmontés ou bien rien n’a changé. » Il s’agit ici de décider de la structure fondamentale de l’histoire avant même d’aller la tourner. Beaucoup de journalistes scientifiques doivent présenter d’abord leur histoire à travers une phrase de récit. Leur patron peut alors saisir, au delà du contenu scientifique, quelle histoire on va lui livrer. Pour sa part, le journaliste a une meilleure idée de ce qu’il devra tourner pour construire son histoire. De toute évidence, il va suivre son personnage dans ses difficultés. Rien n’exige que votre personnage principal soit un chercheur. Vous pourriez tout autant choisir une classe d’enfants qui s’initient aux ordinateurs. (« Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire d’un groupe d’enfants du Nigeria qui obtiennent leur premier ordinateur portable. Malheureusement, ces ordinateurs tombent en panne au bout de quelques jours et il n’y a personne pour les réparer ou les remplacer. ») Vous pourriez aussi suivre plutôt les professeurs. (« Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire d’une enseignante dont la classe utilise des ordinateurs pour la première fois. Elle en est très heureuse mais personne ne lui a montré comment intégrer ces nouvelles machines à son enseignement. Elle demeure quand même très intéressée à initier ses élèves aux nouvelles technologies de l’information. ») Votre personnage principal pourrait être un nuage de sauterelles qui menace une récolte, ou encore le vent, ou encore une bouteille à la dérive sur la rivière… Tout dépend de l’histoire que vous voulez raconter. Note : Cette technique est très utile mais ce n’est qu’une manière parmi bien d’autres de construire un reportage scientifique intéressant.



8.8 Créer des infographies éclairantes 8.8.1 Pour décrire des processus complexes Quand vous expliquez visuellement une histoire scientifique, vous pouvez vous retrouver en manque d’images. Surtout si le détail du processus joue un rôle important dans votre intrigue, ne vous contentez pas d’illustrer votre propos en montrant des instruments de laboratoire ou des gens qui marchent sur la rue. Utilisez des illustrations, de l’animation. Pour cela, il vous faut un graphiste qui comprenne ce que vous voulez expliquer et comment vous voulez le dire. Il doit être assez habile pour transposer vos concepts en illustrations graphiques mais vous devez aussi lui laissiez le temps de concevoir un produit de qualité. Ne vous attendez pas à une infographie exceptionnelle si vous ne lui laissez qu’une journée ou deux pour la concevoir! Vous devez aussi lui venir en aide : trouvez-lui des ouvrages scientifiques avec des illustrations de ce que vous voulez expliquer.



8.8.2 Énumérer une liste plus efficacement Si vous devez énumérer une série d’éléments, c’est l’occasion en or de faire appel au graphisme. Les téléspectateurs risquent d’oublier plusieurs items si vous vous contentez de lire la liste. Par contre, leur tâche sera bien plus facile si vous illustrez chaque élément. L’infographie n’a pas à reproduire mot à mot tous vos propos, surtout si le commentaire est un peu long. Quand le spectateur a le choix entre une information verbale et une information visuelle, c’est toujours le visuel qui gagne. C’est cela, la télévision! Commencez par résumer l’idée avec un symbole ou en quelques mots pour annoncer ce dont vous parlez, puis expliquez en narration les choses plus en détail au fil dess images. Gardez la liste simple et claire. exemple : Il y a des listes graphiques dans l’article cité plus haut sur l’arthrite du genou : Les traitements de l’arthrite du genou sont souvent aussi efficaces que la chirurgie [ http://www.cbc.ca/health/story/2008/09/10/knee-surgery.html ]



8.8.3 Quel graphisme choisir Le plus important, c’est de toujours miser sur la simplicité visuelle. Mieux vaut montrer information simple que de submerger votre auditeur avec un écran qui regorge de détails. L’esprit humain ne peut absorber qu’une quantité limitée d’information en un temps donné. Il est inutile de concevoir un schéma compliqué s’il n’apparaît que brièvement. Personne ne comprendra. Si vous devez transmettre visuellement une grande quantité d’information, pourquoi ne pas avoir recours à une succession d’images plutôt qu’à une seule? Mieux encore, si vous avez accès à une équipe technique capable de transposer votre message dans une animation plutôt que dans un plan fixe, cela serait encore bien plus efficace! Mais il faut toujours la garder simple, avec de grosses lettres et de gros chiffres. La musique et les effets sonores peuvent améliorer considérablement vos illustrations. Elles incitent le téléspectateur à s’attarder plus longtemps,- surtout sur un plan fixe! - sans que l’image ne perde son intérêt. Demandez au chercheur qu’il vous fournisse des photos, des graphiques, des vidéos ou des animations qui auraient servi à la recherche. Ça peut vous être très utile. exemple : Ce reportage de l’émission Daily Planet utilise l’infographie pour montrer comment la Chine modifie le climat de manière à augmenter la pluie et à réduire la grêle dans certaines régions. [ http://watch.discoverychannel.ca/#clip40250 ]



8.9 Le scénario préliminaire À l’usage, vous verrez que même si on écrit une chose, on en tourne une autre et on en monte finalement une troisième. Le reportage vidéo est un processus de création du début à la fin. Vous devez procéder étape par étape, en corrigeant votre concept du départ au gré des situations. Mais il est quand même important d’avoir un plan de départ, une vision de l’histoire finale et une idée des séquences à tourner. Votre plan de travail indiquera :

1. Les séquences d’ouverture et de conclusion; 2. La structure narrative, avec la durée des diverses séquences; 3. L’organisation des séquences en fonction de votre angle de traitement, avec les conflits,

les tensions et les moments amusants; 4. Une idée approximative de ce que chacun dira; 5. Les plans dont vous avez besoin – quoi et où tourner.

Pour accompagner le plan de traitement, il vous faut aussi (surtout pour ne rien oublier):

1. Une liste des centres de recherche et des lieux de tournage; 2. Une liste des personnes à qui parler et des questions à leur poser; 3. Une liste des tournages disponibles (venant des archives, d’autres organismes, de

groupes non-gouvernementaux ou des chercheurs eux-mêmes); 4. Une liste de vos contacts avec leur numéro de téléphone et leur adresse de courriel.

Le plan de travail vous aidera à clarifier votre vision et à organiser les étapes suivantes. Il tient normalement en 1 000 mots à peu près. Sa présentation varie selon les pays, les stations et même les usages régionaux. On le divise parfois en deux colonnes (visuel à gauche, commentaire et son à droite). Parfois, on disposera plutôt le visuel en haut avec les commentaires et témoignages/entrevues en dessous, séquence par séquence. Exemple : Voici un plan de travail que vous reverrez plus en détail dans la section 8.24, le deuxième exercice des questions d’auto-apprentissage. Fascinantes araignées, projet de scénario

1. Présentation générale

Visuel: Diverses araignées en gros plan Commentaire: Rares sont les animaux qui suscitent à la fois autant d’admiration et autant de dégoût. Peu de phobies sont aussi puissantes que la peur des araignées. Essayons donc de transformer cette peur des araignées en respect pour cette phase unique dans l’évolution des êtres vivants. Visuel: Pallas Athena transforme Arachne en une araignée Commentaire: Les araignées ont donné lieu à de nombreux mythes et légendes. Même le nom de la discipline scientifique qui concerne les araignées vient d’une ancienne légende grecque. Arachne était si fière de ses talents de tisserande qu’elle avait lancé un défi à la déesse des arts et des sciences. Malheureusement, l’image qu’elle avait tissée



n’était pas assez belle pour Pallas Athena, si bien qu’Arachne fut transformée en araignée.

2. Présentation d’un organisme où l’on étudie les araignées.

Visuel: Un plan extérieur de la faculté des Sciences Naturelles de l’université de J. E. Purkyně, Ústí nad Labem; Un plan intérieur d’un laboratoire du département de Biologie; le professeur J. H. qui explique quelques données fondamentales sur les araignées : elles sont apparues il y a plus de 350 millions d’années, il en existe maintenant des milliards réparties en 36 000 espèces et 200 espèces nouvelles font leur apparition chaque année.

3. les caractéristiques des araignées

Visuel: gros plans de membres d’araignées Commentaire: Les araignées ont huit yeux, et leur corps est formé d’une tête fusionnée au thorax ( le céphalothorax) ainsi que d’un abdomen. Près de la bouche, leur chélicère abrite des crochets venimeux. Contrairement aux insectes qui ont six pattes, les araignées en ont huit. Elles sont des prédateurs constamment à la recherche de nouvelles proies. Leurs trois caractéristiques principales sont leurs glandes à venin, leur digestion externe, et une méthode originale de fabriquer de la soie et de l’utiliser. Visuel: Des araignées à la chasse, qui tuent une souris. Gros-plan des mandibules, leur proie paralysée. Commentaire : Comme les araignées ont une gorge étroite qui ne leur permet pas d’avaler de gros objets, la digestion des proies se fait à l’extérieur. La proie est engourdie ou tuée par le venin qui est sécrété dans des glandes situées à la base des énormes mandibules. L’araignée lui injecte alors ses sucs digestifs qui vont progressivement liquéfier ses tissus internes en quelques minutes ou en quelques heures. L’araignée peut alors aspirer le tout par un petit trou.

4. Le danger des araignées

Visuel: des photos d’araignées venimeuses et les blessures qu’elles ont infligées à des humaines ou à des animaux. Commentaire : Presque toutes les araignées fabriquent du poison mais les seules espèces dangereuses pour l’être humain sont la veuve noire, certaines araignées de la famille des Mygales, des Loxoscèles et des Antrax, les seules qui sont capables de perforer la peau humaine. La Veuve Noire, par exemple, peut injecter quatre milligrammes de toxine, assez pour tuer une souris en vingt minutes, un cobaye en six heures et demie et un chat en cinq jours. Pour les gros animaux comme le cheval et le chameau, il est rare qu’on voie des décès attribuables à des morsures d’araignées. Les moutons et les chèvres ont une très grande résistance aux morsures d’araignées.

5. Les bons côtés des araignées

Visuel: Archive – une personne en crise d’épilepsie Commentaire: Le venin d’araignée peut être utile à l’homme. les sociétés pharmaceutiques achètent du venin d’araignées, dit-on, pour fabriquer d’éventuels médicaments contre les crises d’épilepsie.

6. La soie d’araignée

Visuel: Belles toiles d’araignées Le professeur Hajer explique que les glandes et les filières à soie (et la toile qui en résulte) sont l’élément le plus caractéristique des araignées. Sur le plan chimique , la toile ressemble à la soie du ver à soie mais le fil d’araignée est beaucoup plus



sophistiqué. 6a. Dissection d’une araignée- les filières Visuel: Dissection d’une araignée, détail des filières. Commentaire : Les organes de production sont constitués de trois à quatre paires de filières attachées à l’abdomen. La particularité du fil d’araignée ne vient pas d’abord de sa résistance mais plutôt de son extrême élasticité. On peut l’étirer de 30% avant qu’il ne brise tandis que les fibres de ligament humain ne s’étirent que de 10%. 6b. La pesée des araignées, les usages de leurs toiles Visuel: La pesée d’araignées, de leur cocons et de leurs toiles. Commentaire : Les araignées utilisent leurs filières à quatre fins différentes. Elles servent d’abord à l’assemblage des cocons soyeux dans lesquels elles enrobent leurs œufs. Elles servent aussi à fabriquer des abris fibreux. Troisièmement, les filières permettent de fabriquer et à réparer les toiles avec lesquelles elles capturent leurs proies. Enfin, la soie leur sert de câble. M. Hajer dit que les plus grosses araignées, des individus de 75 microgrammes peuvent créer des toiles de 125 microgrammes. Une toile de ce genre peut avoir deux mètres de diamètre et retenir même un petit oiseau! 6c. Les fibres au microscope Visuel: Laboratoire de microscopie à force atomique, disposition d’un échantillon de fibre sous le microscope, examen de l’échantillon sur le moniteur. Commentaire : le microscope à force atomique, avec sa définition de quelques nanomètres, fournit une image en relief des échantillons biologiques. Il nous renseigne sur les propriétés mécaniques, électriques et magnétiques des fibres. Des recherches américaines ont révélé que les fibres de araignées de jardin européennes sont plus solides que l’acier à poids égal et comparables au Kevlar, un matériau synthétique ultra-résistant. Visuel: vues microscopiques des fibres de la toile Commentaire : Les fibres d’une toile doivent pouvoir attraper un insecte en vol et dissiper son énergie cinétique. La structure d’une toile distribue l’énergie depuis l’endroit de l’impact vers toute la surface de la toile. Cette énergie cinétique se transforme en chaleur, si bien qu’il ne se produit aucun rebond qui pourrait projeter l’insecte au loin.

7. L’observation des araignées

Visuel: Une serre, l’extérieur, l’intérieur, un cactus opuntia couvert de fibres Commentaire : Afin d’identifier les fibres les plus intéressantes pour la recherche, les scientifiques doivent étudier se tourner vers l’éthologie des araignées : comment utilisent-elles vraiment leur toile? Visuel: Une araignée de maison détache une cochenille, la recouvre de fibres et aspire ses sucs. Commentaire : Ici, une araignée est avertie par la vibration des fibres qu’une cochenille vient d’arriver. Elle tente de séparer la cochenille de la plante. Les fibres flexibles projettent la cochenille dans la toile où l’araignée peut la recouvrir de soie, la remplir de sucs digerstifs et la dévorer. Ce savoir-faire pourrait aussi nous servir. M. Hajer explique qu’il s’intéresse surtout aux petites araignées qui vivent dans des conditions extrêmes. Il a donc développé tout un arsenal scientifique pour étudier la miniaturisation de tous les organes nécessaires à la survie de l’araignée.

8. La reproduction des araignées

Visuel: La reproduction de l’espèce Argyrodes – le détail des chélicères, les cocons, le mâle et la femelle. Commentaire: Les araignées ont une façon bien particulière de se reproduire. L’espèce des Argyrodes fait partie des klepto-parasites : ces individus se tiennent à proximité des toiles des araignées européennes des jardins afin de leur dérober leurs proies. Lors de la copulation, le mâle tempère l’agressivité de la femelle en sécrétant une sorte de potion



amoureuse par une protubérance à l’avant de son thorax. Visuel: La reproduction of Theridiosoma – La femelle traîne le mâle sur un câble pour l’obliger à s’approcher. Commentaire : Les mâles de l’espèce Theridiosoma ont un triste sort. Ses copulations de quelques secondes se répètent pendant 40 à 50 minutes. À chaque pause, le mâle tente de s’enfuir mais la femelle le retient par un fil et le ramène vers elle. Au même moment, elle déroule la soie des filières du mâle pour s’en nourrir et obtenir les protéines dont elle a besoin. En fin de compte, le mâle meurt d’épuisement.

9. Les araignées, animaux de compagnie

Visuel: Des aquariums d’araignées, gros plans de belles grosses araignées poilues. Commentaire: Les araignées n’ont pas bonne réputation, sans doute à cause de leur méthode de reproduction, au nombre de leurs pattes, à leur corps poilu ou à leur agressivité. Par contre, elles ont d’indéniables habiletés et des mécanismes de défense et d’attaque très efficaces. C’est pourquoi on les garde souvent à la maison comme d’aimables animaux de compagnie.



8.10 L'organisation du tournage

Supposons que vous ne travaillez pas à une grande production - elles sont peu nombreuses et il y a à peine quelques pays capables de les financer. Il est plus probable que vous soyez aux prises avec des contraintes budgétaires et que votre équipe de tournage n’ait pas l’habitude de tourner des sujets scientifiques. Idéalement, votre équipe devrait compter trois personnes : vous-même (le journaliste scientifique), le cameraman et un technicien du son (mais parfois vous devrez travailler sans technicien). Parfois, vous aurez aussi un réalisateur qui sera responsable de la logistique et qui pourra participer à la recherche visuelle et au montage. Même si tous les membres de cette équipe seront passablement occupés lors du tournage, il est quand même possible de tout faire avec seulement deux personnes: le journaliste et le cameraman. Le journaliste peut évidemment planifier l’histoire, faire le scénario et diriger le tournage quand aucun réalisateur n’est disponible. Le caméraman peut aussi s’occuper du son et de l’éclairage s’il n’y a pas de technicien. Enfin, le journaliste ou le caméraman devront agir comme chauffeur puisqu’il vous faut un véhicule pour transporter tout l’équipement. Il peut aussi arriver que vous soyez tout seul même s’il est toujours préférable d’être accompagné d’une équipe. Même alors, chacun devra s’investir pleinement dans sa fonction. Plus l’équipe est importante, moins vous risquez de faire des erreurs ou de négliger certains aspects. Les autres participants peuvent aussi faire des suggestions très utiles, surtout quand vous vous retrouvez dans une impasse. Choisissez vos équipiers avec soin, en tenant compte de leur caractère autant que de leur compétence professionnelle. Pensez esprit d’équipe, ponctualité, fiabilité et résistance au stress. Tous les tournages sont éprouvants et si jamais vous devez calmer un collègue qui perd son calme, vous aurez gaspillé des énergies nécessaires à votre propre travail. Malheureusement, il y a bien des stations qui ne vous laissent pas choisir votre équipe. Faites alors pour le mieux avec les personnes qu’on vous affecte. Votre aptitude à établir de bonnes relations avec le reste de l’équipe est aussi un élément de votre compétence professionnelle. Faites leur sentir que vous appréciez leur travail. Plusieurs journalistes médiocres blâment leur cameraman pour les faiblesses du reportage mais le bon journaliste parvient à faire des reportages adéquats même avec une équipe difficile. Évidemment, vous n’avez pas à faire le tournage dans l’ordre prévu au plan de travail. Vous pouvez tourner dans un ordre aléatoire et tout remettre en ordre lors du montage. Demeurez assez flexible pour exploiter toutes les possibilités visuelles qui se présentent. Vous ne savez jamais ce que vous trouverez sur les lieux! Le tournage demande aussi beaucoup de temps et vous ne pouvez jamais prévoir tous les obstacles. Prévoyez donc quatre heures quand vous pensez qu’il vous en faut deux. Réservez une journée complète même si vous pensez tout boucler en une demi-journée. Comme cela, personne ne va piquer une crise de nerf au moindre délai. Et si tout va rondement, tout le monde sera content.



8.11 L'équipement de tournage C’est au moment du repérage que vous déterminerez l’équipement requis.

• Le trépied est indispensable pour les entrevues, les plans panoramiques ou la téléphoto. • Il vous faudra des micros-cravate (qu’on peut épingler à la chemise) pour les entrevues. • Il est utile de prévoir une lentille macro si vous prévoyez filmer de tout petits objets, des

échantillons ou des insectes. • Ayez un téléobjectif pour faire un « zoom-in » sur un édifice ou pour aller chercher un

phénomène naturel à grande distance. • Pensez aussi aux câbles qui permettront de brancher votre caméra à la sortie vidéo des

microscopes. Par contre, beaucoup de microscopes modernes sont raccordés à un ordinateur et vous pouvez alors repiquer l’image depuis le moniteur.

• Si vous prévoyez filmer les moniteurs d’un laboratoire, assurez-vous d’avoir une caméra à vitesse variable. Si elle n’a qu’une vitesse, vous ne verrez rien de clair à l’écran dans votre reportage. S’ils utilisent un écran plat à cristaux liquides -LCD- il n’y aura aucun problème.

• Enfin, tout aussi important, vous pourriez avoir besoin d’un éclairage blanc et de filtres de couleur.

Dans un monde idéal, il suffirait d’expliquer au cameraman vos projets ainsi que le contexte du tournage pour qu’il puisse choisir tout l’équipement requis. En pratique, vous gagnez à vous familiariser avec tous les progrès technologiques qui rendent ces activités de plus en plus faciles. Ne partez jamais sans vous assurer que toutes les pièces d’équipement fonctionnent bien. Vous êtes toujours à leur merci. Apportez toujours plus de cassettes qu’il n’en faut, au cas où vous tomberiez sur une scène fascinante que vous n’aviez pas prévue.



8.12 Sur les lieux Le tournage ira d’autant mieux que vous vous serez bien préparé et que vous aurez aussi préparé votre interlocuteur. N’oubliez jamais que c’est souvent la première fois qu’il se trouve devant une caméra. Il ne sait pas comment cela va se dérouler ni ce que vous attendez de lui. Il est toujours utile de lui répéter vos objectifs et de résumer ce que vous voulez tourner sur les lieux. Il vous faut peu de psychologie pour bien interagir avec chacun. En agissant comme réalisateur, vous devenez le patron et votre équipe doit sentir que vous savez ce que vous faites.



8.12.1 Les Séquences descriptives Souvenez-vous de ne pas rechercher uniquement l’image évidente pour raconter votre histoire. Pensez aussi aux autres éléments qui pourraient offrir du visuel intéressant même s’ils ne sont pas au cœur de l’histoire. Si votre reportage touche aux recherches sur les maladies gravement infectieuses et que vous obtenez accès à un centre de haut niveau, comme l’institut Karolinska de Stockholm, l’Institut Pasteur à Paris ou le Centre sur le contrôle des maladies (Center for Disease Control) d’Atlanta, vous pourriez filmer les chercheurs qui revêtent leur scaphandres stériles et qui doivent franchir des sas de façon à illustrer ces procédures fascinantes qui sont requises pour leur protection personnelle et celle du grand public. Si l’image est forte, vous pourriez avoir intérêt à insister davantage sur cet élément secondaire que vous ne le feriez dans l’écrit. Faites aussi attention aux réactions des personnes concernées. Si votre histoire porte sur un nouveau traitement médical, montrez les personnes qui en bénéficient plutôt que de vous limiter aux machines requises. Vous pouvez aussi illustrer les bénéfices du traitement en mettant en scène les parents et les proches du malade, surtout s’il est trop atteint pour vous faire lui-même une déclaration. Chaque fois que parvenez à humaniser la science en montrant son impact sur des personnes, vous augmentez vos chances de retenir un spectateur qui serait moins intéressé à votre sujet qu’aux personnes impliquées.



8.12.2 Le tournage au laboratoire Il peut arriver que les installations de recherche soient fascinantes, offrant à la caméra toutes sortes d’installations intrigantes, avec de la verrerie scientifique et des solutions multicolores. Mais c’est l’exception. Le plus souvent, vous vous retrouverez dans des lieux tristes où tout se passe dans des ordinateurs insipides et des machines sophistiquées qu’on ne peut même pas voir. Ou encore, les laboratoires sont désuets et laids, au point qu’on se demande comment on a bien pu y trouver ou régler quoi que ce soit. Et pourtant, vous devez quand même vous débrouiller pour créer un visuel fascinant! Vous y arriverez parfois avec des prodiges d’éclairage, par exemple en laissant toute la pièce dans le noir et en n’éclairant que les éléments dont vous avez besoin. La lumière et l’obscurité créent alors une belle atmosphère un peu mystérieuse. Les chercheurs ont parfois tendance à effectuer leurs manipulations les plus cruciales face à un mur ou, pire encore, dans un petit coin où la caméra ne peut rien voir. Il vaut alors la peine de les inciter à se déplacer à un endroit où vous pourrez plus facilement installer votre caméra et filmer sous tous les angles.



8.12.3 Filmer le déroulement du travail N’oubliez jamais que vous ne tournez pas des affaires publiques mais du travail scientifique. Vous ne pouvez pas seulement voleter tout autour en filmant en temps réel. Vous devez plutôt filmer une étape à la fois. Et puisque vous filmez dans un lieu de travail, faites attention aux autres chercheurs qui ne sont pas impliqués dans votre histoire mais qui ont quand même des choses importantes à faire. Repérez quelle sorte « d’action » vous pourriez filmer dans le laboratoire. Plus vous en tournerez, mieux ce sera. Il n’y a rien de pire que de manquer de visuel. En plus d’être informatives les séquences doivent être belles. Même pour une seule scène, il vaut mieux utiliser plusieurs angles de vue et divers cadrages, plus ou moins serrés. Plus vous avez de visuel, plus vous aurez de flexibilité lors du montage. Exemple: Le travail à la pipette est une des tâches les plus fréquentes dans un labo. D’une main, un technicien saisit la pipette de son support sur la paillasse. De l’autre main, il ouvre une boite et en retire un embout propre qu’il fixe à l’extrémité de la pipette. Il ouvre ensuite un flacon de liquide, il en aspire un peu dans la pipette et il relâche le tout dans un autre tube rempli d’un liquide différent. Un travailleur expérimenté fera le tout en cinq ou dix secondes tandis que vous, il vous faudra facilement trente minutes pour filmer toute la complexité de la manœuvre. Un conseil : il est souvent plus rapide de filmer avec une petite caméra à la main ou à l’épaule pour bien suivre les mouvements du technicien. Gardez la caméra sur trépied pour les plans serrés. Il est essentiel que le technicien soit assis de manière que vous puissiez voir ses mains et tout ce qu’il fait. Éclairez-le ainsi tout son espace de travail. Variez vos plans en fonction de la distance :

1. Commencez par exemple avec un plan moyen de la main qui se tend vers la pipette. 2. Demandez alors à la personne de ne plus bouger. Changez d’angle et faites un plan

serré sur la main qui saisit la pipette. 3. Nouvelle immobilité, nouveau changement d’angle à la caméra et dites au technicien de

poursuive son mouvement. En plan moyen, tournez alors l’autre main qui ouvre la boite remplie d’embouts propres, qui en saisit un et qui l’installe sur la pipette.

4. Changez à nouveau l’angle de la caméra pour filmer en plan moyen le liquide qui monte dans la pipette.

5. Demandez alors qu’on recommence le mouvement pendant que vous tournez en très gros plan avec la caméra sur trépied pour voir à la fois le niveau qui baisse dans le flacon et le liquide qui monte dans la pipette.

Et c’est ainsi, en changeant sans cesse d’angle et de plan, que vous obtiendrez un plus grand choix de matériel pour le montage. N’oubliez surtout pas de tourner aussi toute l’opération en plan très large pour bien situer le chercheur dans son laboratoire. De cette manière, vous aurez tout le matériel requis pour expliquer la procédure de recherche. Cela vous laissera aussi le temps de faire d’autres commentaires. Et une fois montée, cette séquence ne durera que 30 secondes… ou peut-être 10!



8.12.4 Le tournage en laboratoire de biologie Il peut arriver que votre chercheur utilise des échantillons qui risquent d’être contaminés pendant votre tournage. Dans ce cas, demandez-lui de préparer à l’avance des échantillons inoffensifs que vous pourrez manipuler sans crainte de les contaminer et sans vous infecter vous-mêmes. Parfois, quand les cultures de bactéries se développent dans un plat de pétri, il se forme des motifs variés à mesure que la croissance se poursuit. Demandez donc au chercheur de s’assurer qu’il aura des échantillons à diverses phases de leur croissance pour le tournage. En somme, vous devrez souvent tourner une simulation de la recherche plutôt que le véritable travail de laboratoire.



8.12.5 Le tournage des animaux de laboratoire Dans certains pays, l’idée de faire des expériences sur des animaux pourrait indisposer le public. Soyez donc à l’écoute de vos spectateurs. Il y a des régions où vous pourrez filmer toute l’expérience sans provoquer les défenseurs des animaux. En Suisse par contre, ou en Grande Bretagne et aux États-Unis, vous risqueriez de susciter des réactions féroces. Soyez conscient que le public peut s’en prendre aux chercheurs eux-mêmes. Assurez-vous qu’ils en sont conscients avant le tournage pour être franc et honnête à leur égard.



8.12.6 Tourner en salle d'opération Lors d’une chirurgie, vous devez organiser le tournage de manière à ne pas nuire au chirurgien et à ne rien toucher puisque tous les instruments doivent demeurer stériles. Le repérage vous permettra de comprendre le déroulement de l’intervention et d’en prévoir les phases les plus intéressantes. Placez sur le chirurgien un micro-cravate qui vous permettra d’enregistrer ses commentaires derrière son masque chirurgical. Parfois, le chirurgien peut prendre une pause pendant l’opération pour vous permettre de mieux filmer le champ opératoire. Vous pouvez aussi vous raccorder aux caméras qui seraient intégrées dans les appareils médicaux ou aux enregistrements qui sont visibles sur les moniteurs. N’oubliez pas de filmer en gros-plan l’équipement chirurgical, les mains et les yeux du médecin ainsi que le visage du patient sous le masque respiratoire (si vous avez son consentement). Faites aussi des vues générales de la salle d’opération. Demandez au médecin ou au chercheur s’il connaît un patient qui accepterait de passer à la télévision. Soyez patient. Si vous essuyez un refus, revenez à la charge. Lors de votre première rencontre avec le patient (il vaut toujours mieux le rencontrer avant le tournage), faites preuve d’un réel intérêt et prenez le temps de l’écouter. Expliquez-lui votre travail de reporter à la télévision. N’oubliez pas que le patient vous fait confiance. Vous devez donc le traiter avec respect. Lors de l’entrevue, laissez le patient expliquer lui-même sa vie et ses souffrances. Le médecin, lui, devrait plutôt parler de la maladie et du traitement. Donnez au chirurgien un micro-cravate qui vous permettra d’enregistrer ses commentaires derrière son masque chirurgical. Parfois, le chirurgien peut prendre une pause pendant l’opération pour vous permettre de mieux filmer le champ opératoire. Vous pouvez aussi vous raccorder aux caméras qui seraient intégrées dans les appareils médicaux ou aux enregistrements qui sont visibles sur les moniteurs. Faites aussi des vues générales de la salle d’opération. N’oubliez pas de filmer en gros-plan l’équipement chirurgical, les mains et les yeux du médecin ainsi que le visage du patient sous le masque respiratoire (si vous avez son consentement).



8.12.7 Prendre des notes en cours de tournage À chaque séquence que vous tournez, prenez note de tout ce que vous faites. Mieux encore, demandez au chercheur de commenter lui-même ce qu’il fait pour que vous puissiez ensuite vous remémorer facilement ce que vous voyez à l’écran.



8.12.8 Ce que vous découvrez sur place Malgré vos efforts pour tout organiser à l’avance, vous pourriez quand même découvrir, à votre arrivée sur les lieux qu’on n’a rien préparé. Il vous faudra alors improviser et il est toujours utile d’avoir un plan B pour limiter les dommages. Les trois prises de vue les plus importantes sont

1. le plan large (pour montrer toute la pièce qui sert de contexte) 2. le plan moyen pour montrer le chercheur qui manipule des objets intéressants; 3. le gros-plan, très serré, pour faire voir les détails les plus importants.

Pour aller plus à fond sur les mesures d’urgence quand un problème survient, voyez la section 8.28, la quatrième question d’auto-apprentissage et de quatrième travail pratique, dans la section 8.30.



8.13 Le travail avec votre interlocuteur 8.13.1 La préparation du tournage Il est important de rencontrer la personne à l’avance, pour mieux la connaître. Cela peut se faire lors du repérage ou à une autre occasion. Expliquez-lui que ce ne sera pas une diffusion en direct mais plutôt un enregistrement qui sera retravaillé. Avant l’entrevue, passez vos questions en revue et assurez-vous que votre libellé est clair et précis. Le chercheur se sentira plus à l’aise s’il sait vos questions à l’avance et s’il est conscient que ses pauses, ses hésitations ou ses lapsus pourront être effacés avant la diffusion. Il est normal qu’il craigne de perdre la face aux yeux de ses collègues et du public. Il aimera savoir qu’on peut interrompre et reprendre l’entrevue en tout temps. Lors de l’entrevue, votre interlocuteur doit garder un contact visuel avec vous. Dites-lui que la caméra n’est qu’un détail secondaire qui ne mérite aucune attention. Et pendant l’entrevue, prenez soin de toujours conserver le contact visuel pour qu’il ne regarde pas la caméra. Bien sûr, il est préférable de connaître vos questions par cœur mais il est aussi utile de les avoir par écrit : vous pourrez relire votre liste avant de conclure l’entrevue, pour ne rien oublier. Posez d’abord des questions simples et banales que vous n’utiliserez probablement pas. Le chercheur va prendre de l’assurance et il donnera ensuite de meilleures réponses aux questions suivantes. Réagissez à ses réponses. S’il vous fait une déclaration étonnante, n’hésitez jamais à demander autant de précisions qu’il faudra, jusqu’à ce que vous soyez satisfait. Revenez à la charge s’il ne répond pas à une question importante. Il est toujours bon de terminer l’entrevue en demandant au chercheur s’il n’y aurait pas des éléments qu’on aurait oubliés ou qu’il aimerait ajouter. Ne laissez jamais votre interlocuteur lire ses notes! Cela rend toujours l’entrevue peu naturelle. Mieux vaut des réponses embrouillées et naturelles qu’une présentation qui ressemble à un cours ou à un discours politique! Laissez le chercheur parler du mieux qu’il peut. Vous pouvez certes lui demander de résumer ou de réexpliquer les éléments qui vous intéressent davantage mais vous pouvez toujours vous rattraper lors du montage. C’est un outil fantastique! Par contre, plus l’entrevue est mauvaise, plus vous aurez de travail à faire en studio. N’oubliez jamais de tourner assez de visuel pour dissimuler vos coupures avec des images qui conviendront au contenu de l’entrevue. Assurez-vous qu’il n’y a aucun bruit indésirable sur la piste sonore (réfrigérateur, ventilateur, centrifugeuse, circulation automobile, travaux routiers, etc.).



8.13.2 Les aspects techniques Quand vous faites une entrevue, assurez-vous d’avoir au moins une autre personne avec vous, un cameraman de préférence. Ne vous placez jamais derrière la caméra sinon votre invité aura tendance à regarder la lentille. Placez-vous juste à côté de la lentille, à gauche ou à droite, selon ce qui vous donnera le meilleur cadrage. Dans une petite pièce, vous pouvez vous retrouver à genoux ou coincé entre une table et un réfrigérateur mais c’est votre interlocuteur qui doit se sentir confortable, pas vous. Dites-vous bien que le meilleur endroit, pour l’entrevue, n’est pas toujours à l’intérieur. Ce peut aussi se faire à l’extérieur si l’endroit illustre bien un événement de la vie ou du travail de l’invité. Pendant que vous ajustez l’éclairage avant l’entrevue, assoyez-vous à la place de l’invité. Le cameraman pourra ainsi vous déplacer et de vous tourner à sa guise jusqu’à ce que l’éclairage soit parfait. Certains chercheurs n’aiment pas qu’on les bouscule ainsi. Pendant l’entrevue elle-même, le cameraman peut faire un lent « close-up » sur le visage de l’invité. Pendant que vous posez une question, il peut revenir à un plan moyen et resserrer à nouveau pour aller chercher les détails expressifs du visage. ATTENTION! Le cameraman fait trop souvent l’erreur de faire sa mise au point sur l’arrière-plan plutôt que sur l’invité lui-même!



8.13.3 L'après-tournage Certains chercheurs voudront savoir quelles séquences et quelles déclarations vous allez retenir. Soyez sensible à leurs inquiétudes. Réexpliquez-lui comment vous allez travailler et ce que votre station attend de vous. Vous pouvez lui offrir de le (ou la) rappeler si vous avez des détails à vérifier mais évitez de discuter inutilement les détails de votre scénario et de vos coupures. (Il vaut mieux en parler avec d’autres journalistes qui ont l’habitude de construire des reportages.) Si vous avez une bonne relation avec le chercheur, vous pouvez lui demander de vous faire confiance. N’oubliez pas que c’est un échange: le chercheur vous donne de l’information et des citations tandis que vous lui apportez de la publicité et la possibilité de s’exprimer en public. La confiance doit être mutuelle. Bien des journalistes scientifiques se demandent s’il est bon que les chercheurs puissent relire le texte du reportage, connaître les extraits retenus de leur entrevue ou même venir assister au montage. Évitez cela dans toute la mesure du possible! Vous ne devriez y consentir que dans des situations extrêmes, un reportage exclusif par exemple, ou un sujet technique particulièrement difficile à comprendre. En général, le chercheur veut simplement l’assurance qu’il sera présenté avec honnêteté et que l’information sera exacte. Il suffira souvent de lui montrer une ébauche de votre commentaire. Plutôt que de l’inviter à la salle de montage, il sera plus simple de placer des extraits sur un serveur FTP ou de lui faire parvenir votre narration par courriel pour qu’il puisse le lire à distance. Même s’il y avait désaccord sur le libellé, votre invité se sentira plus à l’aise. Par contre, il y a aussi le danger que votre brouillon se retrouve sur la place publique. Et même si ce n’était pas le cas, soyez conscient que si vous impliquez trop le chercheur, vous risquez inconsciemment de vouloir lui plaire à lui, plutôt qu’à votre auditoire. Et dès que vous admettez un chercheur dans votre salle de montage, vous pourriez être accusé de partialité et de malhonnêteté si vous n’accordez pas le même traitement aux autres intervenants. Dans 99% des cas, vous devriez refuser tout invité lors des étapes finales du reportage.



8.13.4 Le chercheur, ami, ennemi, ou ni l'un ni l'autre? Les réponses varient selon les situations: vous pourriez être en train de tourner une histoire d’affaires publiques sur un chercheur qui a trafiqué ses résultats de recherche pour obtenir un meilleur accès à des subventions futures. Mais vous pourriez tout autant préparer un documentaire sur une technique révolutionnaire susceptible de sauver des millions de vies humaines! Vous devez toujours conserver une certaine distance professionnelle tout en collaborant étroitement avec le chercheur. Il est généralement le meilleur expert disponible dans votre pays et il se peut que personne d’autre ne puisse vous fournir de l’information ou vous suggérer des corrections. Le chercheur peut vous conseiller sur la manière d’aborder le sujet, vous souligner les détails significatifs et vous diriger vers d’autres experts éminents. Et pourtant, vous ne devez jamais le laisser vous dicter l’histoire que vous devez raconter.



8.14 Les vérifications pendant le tournage Lors d’un tournage sur les lieux, assurez-vous de bien étiqueter et ranger vos rubans. Vérifiez, sur un moniteur ou directement sur la caméra, que vous obtenez bien les plans que vous voulez. C’est maintenant ou jamais! Relisez vos listes et assurez-vous que vous avez bien tout ce qu’il vous faut, autant les extérieurs, les intérieurs, les lieux de travail, les procédures et les entrevues que les plans larges, les plans moyens et les gros plans.



8.15 Le post-production Non, tout ne se termine pas au tournage! Ce n’est que le début de la phase suivante. Le matériel doit encore être numérisé sur ordinateur et transposé sur d’autres supports que vous pourrez visionner plus aisément (VHS, DVD, etc.). De nos jours, on utilise de plus en plus les fichiers FTP. Le technicien va y placer tout le tournage de la journée pour que vous puissiez le visionner sur votre ordinateur à la maison. Cela n’a pas la qualité d’une bande de diffusion mais cela suffit pour vos besoins. Pour une histoire de dix minutes, vous débuterez souvent avec deux heures de tournage et une heure d’entrevues… mais cela peut varier énormément selon le format de votre émission et la station pour laquelle vous travaillez. À cela se rajoutent parfois aussi des photos, des graphiques ou d’autre matériel que vous aurez pu trouver.



8.16 La transcription La phase suivante peut être terriblement longue et ennuyeuse à moins que vous n’ayez un assistant qui puisse visionner tout le matériel et retranscrire pour vous les « time codes » (références temporelles) de chaque séquence avant d’élaborer le scénario. Profitez de ce visionnement pour identifier les passages que vous prévoyez utiliser et ceux que vous laisserez de côté. Transcrivez aussi toutes les parties importantes de vos entrevues, incluant les lapsus et les pauses. Cela pourrait vous être utile lors de l’édition et cela peut vous aider à repérer les endroits où vous pourriez raccourcir les entrevues et éliminer les bruits indésirables.



8.17 Retenez le meilleur matériel pour le montage Le travail de montage peut être une des étapes les plus satisfaisantes de votre travail si vous êtes bien préparé. Avant d’examiner cela plus en détail, commençons par quelques considérations plus générales.

a. Commencer avec une ouverture percutante Les séquences d’ouverture et de conclusion sont toutes deux très importantes. Vous voulez « accrocher » les spectateurs pour qu’ils écoutent votre histoire et vous voulez les laisser avec une forte impression à la fin. Pour ces deux éléments, retenez vos éléments visuels les plus dramatiques. Vous avez aussi intérêt à présenter dans votre amorce les principaux personnages de l’histoire.

b. Construisez l’histoire avec des séquences Une séquence, c’est une suite de prises de vues qui montrent toutes les étapes d’un événement. Il ne suffit pas de montrer le résultat final d’un processus scientifique ou d’une activité humaine. Il vaut mieux en montrer toutes les étapes au spectateur. Ajustez votre commentaire au déroulement de la séquence pour expliquer au spectateur ce qu’il voit.

c. Laissez respirer l’histoire avec du silence, du son naturel et de la musique Le reportage télévisé n’est pas seulement un assemblage de faits et de chiffres; ce doit être aussi une bonne histoire. Utilisez les outils dramatiques du récit narratif pour accroître votre impact. La musique peut être très efficace -surtout dans les plus longs reportages- mais il faut l’utiliser avec doigté et discernement. Assurez-vous que la musique est en accord avec l’atmosphère du reportage. N’utilisez pas une musique entraînante dans un reportage triste… ou vice-versa. Le son d’ambiance est aussi un élément important d’un bon reportage de télévision. Certains cameramen ont la mauvaise habitude de fermer leur micro-caméra quand ils filment leurs images. Ne les laissez pas faire! Vous vous priveriez inutilement d’un élément essentiel! Un monteur expérimenté peut intercaler de petites pauses de son ambiant dans votre commentaire. Cela donnera au public une impression de réalité bien plus vive que s’ils ne voient que des images muettes. Et n’oubliez surtout pas à quel point le silence peut être efficace. C’est-à-dire une pause de votre commentaire, pas d’une image silencieuse! Quand vous venez d’expliquer un élément important, laissez au public le temps de l’intégrer avec quelques instants de silence et l’appui d’un bon visuel approprié avant de reprendre le commentaire.

Exemple: Ce reportage porte sur un homme et sa fille qui aident à la croissance des coraux. En ouverture, il montre des plongeurs en action avec du son naturel frappant (au sens propre). Des séquences visuelles illustrent le processus de la croissance du récif corallien grâce aux matériaux d’origine humaine. Collaboration coralienne [ http://watch.discoverychannel.ca/#clip19425 ]



8.18 La finalisation du scénario Nous arrivons ici à l’une des parties les plus exigeantes et les plus fascinantes de votre travail. À partir des nombreuses heures de tournage à votre disposition, avec des séquences désorganisées et le reste du matériel, vous devez construire une histoire significative avant de vous présenter en salle de montage. C’est à cette étape que vous allez finaliser votre histoire. Vous devriez aussi décider du rythme de votre reportage, surtout s’il est long: son rythme, ses rebondissements, les séquences plus vives, les plus lentes, les séquences d’information très denses et les séquences strictement musicales. Plus vous avez de matériel et plus votre reportage est long, plus cette phase est importante. Vous pouvez découvrir que vous avez trop de ceci et pas assez de cela. Il vous faudra alors combler les trous avec des photos, des animations, des graphiques, etc. Choisissez les meilleurs pleins-sons et les portions d’entrevues; indiquez comment les divers éléments du dialogue doivent se structurer, quels mots seront effacés. En général il est préférable de présenter les faits brièvement et clairement dans le commentaire en ayant recours aux pleins-sons pour mieux montrer les émotions personnelles, les opinions ou les déclarations étonnantes.



8.19 Le montage Plusieurs journalistes parviennent à faire leur propre montage. Cependant, si vous en avez la chance, il est préférable de travailler avec un monteur d’expérience qui connaîtra toutes les subtilités du logiciel. Il sera aussi votre premier public et il pourra vous aider à surmonter les problèmes qui pourraient survenir. C’est vous qui lui donnez vos instructions et qui lui présentez l’idée d’ensemble mais le monteur pourra quand même le mettre mieux en valeur sur le plan formel. Vous pourriez dire par exemple : « du time code 10 05 07 à 10 20 15 (ruban DV 12 345) nous avons une séquence avec une pipette. Il faut la ramener à 15 secondes et j’aime particulièrement la prise où le niveau de l’échantillon descend dans le tube. » Le monteur devrait pouvoir respecter cela tout en ajoutant sa propre contribution. Ses yeux seront toujours ceux d’un spectateur naïf tandis que votre propre regard est influencé par tout ce que vous avez vu et entendu pendant le tournage. Vous pourriez même être surpris: vous pourriez penser, par exemple, que certains éléments sont évidents dans le visuel alors que le monteur ne les verra même pas. Alors, tenez compte de son opinion! De nos jours, le montage se fait surtout sur ordinateur et il y a une vaste gamme de logiciels qui s’améliorent constamment. Vous n’avez pas besoin de savoir les utiliser mais vous devez connaître leurs possibilités. L’ordinateur vous permet d’ajouter des couleurs, de modifier les contours, d’insérer du visuel d’appoint dans une fenêtre, d’ajouter du texte, de ralentir, d’accélérer, de faire un plan serré à l’intérieur d’une photo, de faire virevolter des images et de teindre des illustrations, pour ne citer que les fonctions les plus simples et les plus courantes. Lors du montage, il se peut que vous découvriez que tel ou tel visuel que vous aimiez tant n’a tout simplement pas sa place dans l’histoire finale. Mais tout n’est pas perdu pour autant, archivez-les pour plus tard!



8.20 Le commentaire, le son et la musique Une fois le montage de base terminé, il vous reste à ajuster le son.

1. Calculez le temps exact de chaque séquence et ajustez chaque mot. 2. Déterminez quel bruit de fond doit demeurer et quel son vous devriez ajouter. 3. Choisissez la musique en prenant soin de l’adapter à chaque changement d’humeur ou

d’environnement. La musique peut débuter avant la séquence ou elle peut s’évanouir peu à peu.



8.21 Ressources sur internet

Pour plus d’information sur le journalisme scientifique télévisé, veuillez consulter le guide pratique du réseau de science et du développement, SciDev.Net: [ http://www.scidev.net/en/practical-guides/reporting-science-news-for-television.html ] Pour de bons conseils sur le reportage télévisé général ou scientifique, voyez Newslab ([ www.newslab.org ]), un site Internet américain de ressource et de formation en journalisme télévisuel. Cliquez sur « ressources », « stratégies » et « liens » pour obtenir plus de détails sur des aspects spécifiques du reportage télévisuel, comme la manière de couvrir le SIDA/VIH, la grippe aviaire et les enjeux environnementaux.



8.22 Questions d'auto-apprentissage Exercice 1 Veuillez lire les deux propositions de sujet qui suivent. ( Vous en avez déjà vu une dans la section 8.4.2 « La proposition de sujet (votre argument de vente) ». Répondez ensuite aux questions avant de vous attaquer au Travail 1. Proposition 1: Du champ de bataille à la maison Une substance révolutionnaire qui avait d’abord été mise au point pour neutraliser des gaz de combat pourrait maintenant dépolluer l’air de votre maison. Des chercheurs tchèques ont été les premiers à trouver une substance capable de décontaminer des gaz de combat sans endommager les instruments électroniques sophistiqués. Maintenant, cette substance a aussi des applications civiles, par exemple à titre de composant des peintures que l’on applique à l’intérieur ou à l’extérieur de nos maisons. Notre environnement est plein de dangereuses particules invisibles qui s’échappent des colles, du caoutchouc, des tapis, des vernis, des crèmes émollientes et qui peuvent nous rendre malades. Grâce à une nouvelle technologie, la modification anatas du bioxyde de titane ( TiO2), les chercheurs de l’institut de Chimie de l’Académie des Sciences Tchèque ont créé une substance photo-catalytique en collaboration avec la société Rokospol. En présence de lumière, cette substance déclenche une réaction chimique qui brise les substances organiques. Au bout de dix heures, elle aura donc réduit d’environ 10% les éléments nuisibles présents dans l’air et les aura transformés en eau et en gaz carbonique inoffensifs. On prévoit utiliser cette substance dans des peintures tout-usage qui, en plus de protéger et embellir nos murs, vont aussi améliorer l’air que nous respirons. Proposition 2 Le retour d’une « étrange » thérapie Les virus qui mangent les bactéries peuvent guérir des maladies qu’on croyait incurables. Partout dans le monde, les spécialistes de la santé crient que les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques. La bactérie Staphylococcus aureus multi-résistante est même devenue une menace dans de nombreux hôpitaux où elle provoque des maladies inflammatoires incurables chez les patients affaiblis. Les entreprises pharmaceutiques ont de la difficulté à mettre au point de nouveaux antibiotiques car ce sont des recherches longues et coûteuses. En Pologne, on a donc recours à un traitement inhabituel à base de bactériophages, des virus qui s’attaquent aux bactéries. Ces phages sont les organismes les plus répandus et les plus nombreux sur toute la planète. Dès 1896, Ernest Hankin avait observé que l’eau du Gange, en Inde, pouvait empêcher la propagation du choléra. Félix D´Hérelle avait ensuite expliqué que cela provenait d’un virus qu’il avait baptisé « bactériophage » ou « mangeur de bactéries. Il existe des phages capables de tuer chaque variété de bactéries mais ils sont inoffensifs pour les plantes, les animaux et les êtres humains. Au début du XXe siècle, l’utilisation des phages s’était répandue en Union Soviétique et aux États-Unis mais ce traitement prometteur est ensuite tombé dans l’oubli quand on eut découvert les antibiotiques. Maintenant, on redécouvre les phages! QUESTIONS :

1. Quels sont les « hameçons » des propositions 1 et 2? 2. Quelle information est inutile dans ces propositions?



3. Pouvez-vous imaginer des phrases supplémentaires qui démontreraient que vous avez consulté plusieurs experts et que vous pouvez évaluer les répercussions de cette histoire?

4. Faites la liste du matériel visuel dont vous pourriez éventuellement avoir besoin pour expliquer ces histoire à vos spectateurs. Incluez les personnes, les animaux, les activités, les lieux, le matériel d’archives, les photos, les graphiques et décrivez en détail ce que vous voudriez que le spectateur voie.



8.23 Réponses au premier exercice des questions d'auto-apprentissage

1. Quels sont les « hameçons » des propositions 1 et 2 ? Réponse: Proposition 1: Une substance révolutionnaire, créée d’abord pour neutraliser les gaz de combat, pourrait bientôt nettoyer l’air pollué de nos maisons. Propositon 2: Des virus qui tuent les bactéries peuvent remplacer les antibiotiques devenus inefficaces. 2. Quelle est l’information inutile? Réponse : Proposition 1 Probablement le paragraphe: « Grâce à une nouvelle technologie, la modification anatas du bioxyde de titane ( TiO2), les chercheurs de l’Institut de chimie de l’Académie des sciences tchèque ont créé une substance photo-catalytique en collaboration avec la société Rokospol. En présence de lumière, cette substance déclenche une réaction chimique qui brise les substances organiques. Au bout de dix heures, elle aura donc réduit d’environ 10% les éléments nuisibles présents dans l’air et les aura transformés en eau et en gaz carbonique inoffensifs. » On pourrait le réduire ainsi : « Les chercheurs de l’institut de chimie de l’Académie des sciences tchèque et de la société Rokospol ont créé une substance qui détruit les substances dangereuses présentes dans l’air en les transformant en gaz carbonique. » Proposition 2 On peut se passer du contexte historique : « Dès 1896, Ernest Hankin avait observé que l’eau du Gange, en Inde, pouvait empêcher la propagation du choléra. Félix D´Hérelle avait ensuite expliqué que cela provenait d’un virus qu’il avait baptisé « bactériophage » ou « mangeur de bactéries. » 3. Pouvez-vous imaginer des phrases supplémentaires qui démontreraient que vous avez consulté plusieurs experts et que vous pouvez évaluer les répercussions de cette histoire? Réponse: Voici deux additions possibles : Proposition 1: « En outre, l’entreprise évalue encore de nouveaux matériaux. Elle prévoit mettre bientôt un premier produit sur le marché et cela semble possible. Je cherche présentement un expert qui pourrait m’expliquer quel règlement ou quelle loi pourrait régir un nouveau produit de ce genre. » Proposition 2: « Les chercheurs d’autres pays font des recherches similaires mais les Polonais sont les premiers à débuter une étude clinique. » (Bien sûr, vous pouvez aussi donner d’autres informations que vous avez réellement obtenues et comprises. Ne faites jamais une proposition trop gonflée. Les rédacteurs en chef ne sont pas fous et ils peuvent s’en rendre compte.) 4. Faites la liste du matériel visuel dont vous pourriez éventuellement avoir besoin pour expliquer ces histoire à vos spectateurs. Incluez les personnes, les animaux,



les activités, les lieux, le matériel d’archives, les photos, les graphiques et décrivez en détail ce que vous voudriez que le spectateur voie. Réponse: Toutes sortes de réponses sont possibles.



8.24 Questions d'auto-apprentissage

Exercice 2 Vous trouverez ci-après le projet de scénario que vous avez vu dans la section 8.9 (insérez le lien ici) ainsi que quelques listes en prévision d’un reportage de dix minutes sur les araignées. Tentez ensuite de répondre aux questions et procédez au deuxième travail pratique. (insérez le lien ici) Fascinantes araignées, projet de scénario

1. Présentation générale

Visuel: Diverses araignées en gros plan Commentaire: Rares sont les animaux qui suscitent à la fois autant d’admiration et autant de dégoût. Peu de phobies sont aussi puissantes que la peur des araignées. Essayons donc de transformer cette peur des araignées en respect pour cette phase unique dans l’évolution des êtres vivants. Visuel: Pallas Athena transforme Arachne en une araignée Commentaire: Les araignées ont donné lieu à de nombreux mythes et légendes. Même le nom de la discipline scientifique qui concerne les araignées vient d’une ancienne légende grecque. Arachne était si fière de ses talents de tisserande qu’elle avait lancé un défi à la déesse des arts et des sciences. Malheureusement, l’image qu’elle avait tissée n’était pas assez belle pour Pallas Athena, si bien qu’Arachne fut transformée en araignée.

2. Présentation d’un organisme où l’on étudie les araignées.

Visuel: Un plan extérieur de la faculté des Sciences Naturelles de l’université de J. E. Purkyně, Ústí nad Labem; Un plan intérieur d’un laboratoire du département de Biologie; le professeur J. H. qui explique quelques données fondamentales sur les araignées : elles sont apparues il y a plus de 350 millions d’années, il en existe maintenant des milliards réparties en 36 000 espèces et 200 espèces nouvelles font leur apparition chaque année.

3. les caractéristiques des araignées

Visuel: gros plans de membres d’araignées Commentaire: Les araignées ont huit yeux, et leur corps est formé d’une tête fusionnée au thorax ( le céphalothorax) ainsi que d’un abdomen. Près de la bouche, leur chélicère abrite des crochets venimeux. Contrairement aux insectes qui ont six pattes, les araignées en ont huit. Elles sont des prédateurs constamment à la recherche de nouvelles proies. Leurs trois caractéristiques principales sont leurs glandes à venin, leur digestion externe, et une méthode originale de fabriquer de la soie et de l’utiliser. Visuel: Des araignées à la chasse, qui tuent une souris. Gros-plan des mandibules, leur proie paralysée. Commentaire : Comme les araignées ont une gorge étroite qui ne leur permet pas d’avaler de gros objets, la digestion des proies se fait à l’extérieur. La proie est engourdie ou tuée par le venin qui est sécrété dans des glandes situées à la base des énormes mandibules. L’araignée lui injecte alors ses sucs digestifs qui vont progressivement liquéfier ses tissus internes en quelques minutes ou en quelques heures. L’araignée peut alors aspirer le tout par un petit trou.

4. Le danger des araignées



Visuel: des photos d’araignées venimeuses et les blessures qu’elles ont infligées à des humaines ou à des animaux. Commentaire : Presque toutes les araignées fabriquent du poison mais les seules espèces dangereuses pour l’être humain sont la veuve noire, certaines araignées de la famille des Mygales, des Loxoscèles et des Antrax, les seules qui sont capables de perforer la peau humaine. La Veuve Noire, par exemple, peut injecter quatre milligrammes de toxine, assez pour tuer une souris en vingt minutes, un cobaye en six heures et demie et un chat en cinq jours. Pour les gros animaux comme le cheval et le chameau, il est rare qu’on voie des décès attribuables à des morsures d’araignées. Les moutons et les chèvres ont une très grande résistance aux morsures d’araignées.

5. Les bons côtés des araignées

Visuel: Archive – une personne en crise d’épilepsie Commentaire: Le venin d’araignée peut être utile à l’homme. les sociétés pharmaceutiques achètent du venin d’araignées, dit-on, pour fabriquer d’éventuels médicaments contre les crises d’épilepsie.

6. La soie d’araignée

Visuel: Belles toiles d’araignées Le professeur Hajer explique que les glandes et les filières à soie (et la toile qui en résulte) sont l’élément le plus caractéristique des araignées. Sur le plan chimique , la toile ressemble à la soie du ver à soie mais le fil d’araignée est beaucoup plus sophistiqué. 6a. Dissection d’une araignée- les filières Visuel: Dissection d’une araignée, détail des filières. Commentaire : Les organes de production sont constitués de trois à quatre paires de filières attachées à l’abdomen. La particularité du fil d’araignée ne vient pas d’abord de sa résistance mais plutôt de son extrême élasticité. On peut l’étirer de 30% avant qu’il ne brise tandis que les fibres de ligament humain ne s’étirent que de 10%. 6b. La pesée des araignées, les usages de leurs toiles Visuel: La pesée d’araignées, de leur cocons et de leurs toiles. Commentaire : Les araignées utilisent leurs filières à quatre fins différentes. Elles servent d’abord à l’assemblage des cocons soyeux dans lesquels elles enrobent leurs œufs. Elles servent aussi à fabriquer des abris fibreux. Troisièmement, les filières permettent de fabriquer et à réparer les toiles avec lesquelles elles capturent leurs proies. Enfin, la soie leur sert de câble. M. Hajer dit que les plus grosses araignées, des individus de 75 microgrammes peuvent créer des toiles de 125 microgrammes. Une toile de ce genre peut avoir deux mètres de diamètre et retenir même un petit oiseau! 6c. Les fibres au microscope Visuel: Laboratoire de microscopie à force atomique, disposition d’un échantillon de fibre sous le microscope, examen de l’échantillon sur le moniteur. Commentaire : le microscope à force atomique, avec sa définition de quelques nanomètres, fournit une image en relief des échantillons biologiques. Il nous renseigne sur les propriétés mécaniques, électriques et magnétiques des fibres. Des recherches américaines ont révélé que les fibres de araignées de jardin européennes sont plus solides que l’acier à poids égal et comparables au Kevlar, un matériau synthétique ultra-résistant. Visuel: vues microscopiques des fibres de la toile Commentaire : Les fibres d’une toile



doivent pouvoir attraper un insecte en vol et dissiper son énergie cinétique. La structure d’une toile distribue l’énergie depuis l’endroit de l’impact vers toute la surface de la toile. Cette énergie cinétique se transforme en chaleur, si bien qu’il ne se produit aucun rebond qui pourrait projeter l’insecte au loin.

7. L’observation des araignées

Visuel: Une serre, l’extérieur, l’intérieur, un cactus opuntia couvert de fibres Commentaire : Afin d’identifier les fibres les plus intéressantes pour la recherche, les scientifiques doivent étudier se tourner vers l’éthologie des araignées : comment utilisent-elles vraiment leur toile? Visuel: Une araignée de maison détache une cochenille, la recouvre de fibres et aspire ses sucs. Commentaire : Ici, une araignée est avertie par la vibration des fibres qu’une cochenille vient d’arriver. Elle tente de séparer la cochenille de la plante. Les fibres flexibles projettent la cochenille dans la toile où l’araignée peut la recouvrir de soie, la remplir de sucs digerstifs et la dévorer. Ce savoir-faire pourrait aussi nous servir. M. Hajer explique qu’il s’intéresse surtout aux petites araignées qui vivent dans des conditions extrêmes. Il a donc développé tout un arsenal scientifique pour étudier la miniaturisation de tous les organes nécessaires à la survie de l’araignée.

8. La reproduction des araignées

Visuel: La reproduction de l’espèce Argyrodes – le détail des chélicères, les cocons, le mâle et la femelle. Commentaire: Les araignées ont une façon bien particulière de se reproduire. L’espèce des Argyrodes fait partie des klepto-parasites : ces individus se tiennent à proximité des toiles des araignées européennes des jardins afin de leur dérober leurs proies. Lors de la copulation, le mâle tempère l’agressivité de la femelle en sécrétant une sorte de potion amoureuse par une protubérance à l’avant de son thorax. Visuel: La reproduction of Theridiosoma – La femelle traîne le mâle sur un câble pour l’obliger à s’approcher. Commentaire : Les mâles de l’espèce Theridiosoma ont un triste sort. Ses copulations de quelques secondes se répètent pendant 40 à 50 minutes. À chaque pause, le mâle tente de s’enfuir mais la femelle le retient par un fil et le ramène vers elle. Au même moment, elle déroule la soie des filières du mâle pour s’en nourrir et obtenir les protéines dont elle a besoin. En fin de compte, le mâle meurt d’épuisement.

9. Les araignées, animaux de compagnie

Visuel: Des aquariums d’araignées, gros plans de belles grosses araignées poilues. Commentaire: Les araignées n’ont pas bonne réputation, sans doute à cause de leur méthode de reproduction, au nombre de leurs pattes, à leur corps poilu ou à leur agressivité. Par contre, elles ont d’indéniables habiletés et des mécanismes de défense et d’attaque très efficaces. C’est pourquoi on les garde souvent à la maison comme d’aimables animaux de compagnie. Les araignées- les listes préparatoires. Lieux: À la faculté des Sciences Naturelles de l’université de J. E. Purkyně, Ústí nad Labem; le Département de Biologie et le Laboratoire de microscopie de force atomique Chercheur: J.H. (téléphone, courriel, adresse)



À tourner à la Faculté :

1. le plus grand nombre d’araignées possible, avec leurs cocons, leurs toiles et leurs rejetons

2. des terrariums remplis araignées à clapet affamées qui vont dévorer leur proie avec appétit

3. Le traitement préparatoire des filières d’araignées 4. la pesée des araignées et la mesure de leurs toiles 5. le laboratoire de microscopie de force atomique 6. des extérieurs des édifices, les intérieurs des laboratoires

Les listes des tournages à obtenir des chercheurs:

1. des prises de vue en très gros plan des mandibules 2. diverses araignées : araignées à clapet, Veuves noires, Loxoscèles, Atrax 3. gouttes de venin 4. une araignée qui tisse sa toile 5. très gros plan des organes de tissage : les filières, leur sortie, les extrémités 6. les cocons, la mère araignée qui déchire les parois d’une grappe, les jeunes qui en

surgissent. 7. une araignée qui tisse un câble, qui se balance dessus et qui le mange. 8. vue microscopique d’une fibre, coupe transversale d’une fibre 9. le comportement des araignées Argyrodes 10. la toile d’une femelle araignée, avec ses jeunes

Liste de plans d’archives: Un patient en crise d’épilepsie, une électroencéphalographie (EEG) Des représentations d’Arachne et de Pallas Athena Les questions à J.H.: Qu’est-ce qui vous fascine tant chez les araignées? Quand les araignées ont-elles fait leur apparition et quelles sont leurs principales caractéristiques? Quels traits rares ou uniques des araignées a-t-on découvert dans votre centre de recherche? Combien pèse une araignée? Quelle taille peuvent avoir leurs toiles? Quelle est la solidité de leurs fils? Combien y a-t-il de variétés de fils d’araignées? Quelles sont leurs différences?

Questions d’auto-apprentissage Question 1 Combien d’institutions l’équipe doit-elle visiter?

a. 1 institution b. 2 institutions c. 3 institutions

Question 2 Parmi les éléments suivants, qu’est-ce que le chercheur doit faire en prévision du tournage?

a. Passer en revue le matériel vidéo qu’il a accumulé au fil de ses observations pour en tirer les meilleurs extraits.

b. Réserver les divers laboratoires où il y aura du tournage.



c. Obtenir les autorisations de tournage auprès de la direction de son institution

Question 3 Le journaliste tirera-t-il l’essentiel de son matériel visuel de son propre tournage ou de ce qui lui est fourni par le chercheur?

a. L’essentiel viendra du chercheur. b. L’essentiel du matériel sera tourné par l’équipe de tournage.



8.25 Réponses à l’exercice 2 des questions d’auto-apprentissage

Question 1 Combien d’institutions l’équipe doit-elle visiter?

1. 1 institution 2. 2 institutions 3. 3 institutions

Réponse: a) 1 institution L’équipe ne tournera qu’à la Faculté des Sciences de l’université de J.E. Purkyne (Ústí nad Labem, Cz), mais il y aura plusieurs lieux dans cette institution : le bureau du chercheur (pour l’entrevue), le laboratoire de pesée des araignées, le laboratoire de dissection des araignées, le laboratoire de microscopie, la maison vitrée et la salle du terrarium qui contient diverses espèces. Question 2 Parmi les éléments suivants, qu’est-ce que le chercheur doit faire en prévision du tournage?

a. Passer en revue le matériel vidéo qu’il a accumulé au fil de ses observations pour en tirer les meilleurs extraits.

b. Réserver les divers laboratoires où il y aura du tournage. c. Obtenir les autorisation de tournage auprès de la direction de son institution

Réponse: a, b et c En réalité, le chercheur aura à faire beaucoup de travail pour vous.

• Il doit faire autoriser le tournage à l’université par le directeur des relations publiques. (Vous pourriez avoir à fournir une demande officielle signée de vos supérieurs.)

• Le chercheur doit choisir des vidéos appropriés parmi tous ceux qu’il a accumulés pendant ses recherches et vous devrez aussi visionner ce matériel avec lui.

• Le chercheur doit trouver une grosse femelle particulièrement affamée ainsi qu’une proie à son intention, une souris dans le cas présent.

• Le chercheur doit demander à ses étudiants de faire la dissection d’une araignée. Il doit aussi demander au technicien de faire une démonstration de l’étude des fibres sur le microscope de force atomique.

Il vous restera ensuite à vérifier si tout cela a été fait un peu avant le tournage. Question 3 Le journaliste tirera-t-il l’essentiel de son matériel visuel de son propre tournage ou de ce qui lui est fourni par le chercheur? Réponse : b. L’essentiel du matériel sera tourné par l’équipe de tournage. Le journaliste devra surtout puiser dans son propre tournage, en ne retenant que les meilleurs fragments de ce que lui fournira le chercheur. Les prises de vue des chercheurs ont été tournées pour d’autres fins et sont généralement trop longues. Ce matériel aura



aussi une pauvre qualité technique, si bien qu’on devra le réduire dans un cadre qui ne couvrira que le quart de l’écran. En même temps, ces images seront tellement exceptionnelles que cela va contrebalancer leur mauvaise qualité visuelle.)




Exercice 3 Vous avez besoin, pour votre histoire, d’une séquence de 20 secondes d’un chercheur qui travaille au microscope. Faites une liste des 5 prises de vue qui composeront cette séquence.



8.27 Réponses au troisième exercice des questions d’auto-apprentissage

Question: Vous avez besoin, pour votre histoire, d’une séquence de 20 secondes d’un chercheur qui travaille au microscope. Faites une liste des 5 prises de vue qui composeront cette séquence. Réponse: Il vous faut une combinaison de plans larges, de plans mi-moyens, de plans moyens, de gros plans et même des microphotographies. Ces plans seront pris sous divers angles :

• plan large : l’ensemble du laboratoire ou du lieu de travail du chercheur. • plan mi-moyen : le chercheur assis au microscope. Il tend la main pour prendre un

échantillon. Il s’approche de l’oculaire. • plan moyen : Sa main prend l’échantillon, la main place l’échantillon sous le microscope. • gros plan : L’échantillon sur le plateau, la main qui fait la mise au point du foyer, l’œil

qui approche de l’oculaire. • la microphotographie : L’échantillon vu au microscope.




Exercice 4 Au dernier moment, votre interlocuteur décide qu’il ne peut vous accorder qu’une entrevue de dix minutes et qu’il n’a pas le temps de vous admettre dans son labo. Voici donc cinq réactions possibles. Dans quelle situation chacune de ces réactions serait elle appropriée?

1. Vous lui expliquez pourquoi il est important que les chercheurs collaborent avec les médias, pourquoi les chercheurs ont besoin de publicité télévisée. Vous évoquez son intérêt personnel : des millions de personnes pourront le voir. En même temps, vous l’éveillez à la possibilité que vous puissiez le laisser de côté à l’avenir s’il ne consacre pas assez de temps et d’effort pour tout vous expliquer,.

2. Vous fixez une nouvelle date de tournage. 3. Vous faites une entrevue rapide. Vous posez d’abord les questions les plus importantes

et vous prolongez l’entrevue dans toute la mesure du possible. 4. Après une courte entrevue, vous tentez de lui expliquer pourquoi il serait utile que votre

équipe puisse aussi tourner dans le laboratoire. 5. Vous laissez tomber le tournage et vous cessez de collaborer avec ce chercheur.



8.29 Réponses à l’exercice 4 des questions d’auto-apprentissage

Au dernier moment, votre interlocuteur décide qu’il ne peut vous accorder qu’une entrevue de dix minutes et qu’il n’a pas le temps de vous admettre dans son labo. Voici donc cinq réactions possibles. Dans quelle situation chacune de ces réactions serait elle appropriée?

1. Vous lui expliquez pourquoi il est important que les chercheurs collaborent avec les médias, pourquoi les chercheurs ont besoin de publicité télévisée. Vous évoquez son intérêt personnel : des millions de personnes pourront le voir. En même temps, vous l’éveillez à la possibilité que vous puissiez le laisser de côté à l’avenir s’il ne consacre pas assez de temps et d’effort pour tout vous expliquer,.

Réponse: Ce serait la bonne réaction si vous sentez que le chercheur n’a pas pris de décision ferme et que vous pouvez encore le persuader.

2. Vous fixez une nouvelle date de tournage.

Réponse: Ce pourrait être la bonne réaction si son laboratoire n’est pas trop éloigné et si l’organisation d’une nouvelle entrevue ne demande pas trop d’effort ou de moyens financiers.

3. Vous faites une entrevue rapide. Vous posez d’abord les questions les plus importantes et vous prolongez l’entrevue dans toute la mesure du possible.

Réponse: C’est la bonne réaction si vous tenez à avoir au moins une contribution minimale de ce chercheur et si vous avez déjà des images de laboratoires pour illustrer le sujet. Vous pouvez aussi lui demander de vous faire parvenir des photos par courriel. Vous pouvez enfin tourner d’autres images qui vous permettraient d’illustrer le sujet autrement.

4. Après une courte entrevue, vous tentez de lui expliquer pourquoi il serait utile que votre équipe puisse aussi tourner dans le laboratoire.

Réponse: C’est une bonne réaction. Vous avez déjà obtenu un peu de matériel et il est possible que le chercheur ait changé d’avis entre-temps. Vous n’avez rien à perdre.

5. Vous laissez tomber le tournage et vous cessez de collaborer avec ce chercheur.

Réponse: Ce peut être la bonne réaction si vous vouliez faire un reportage fouillé, surtout si vous pouvez aussi tourner le même sujet avec d’autres chercheurs.

8.30 Travaux pratiques (1-9)

Travail 1:



Relisez les deux propositions de sujet dans la section 8.22 Discutez ensuite des aspects suivants avec votre mentor.

• Pouvez-vous imaginez une amorce différente? • Ces propositions pourraient-elles être plus courtes? Est-ce qu’elles stimulent vraiment

votre curiosité? Vous poussent-elles à vouloir en apprendre davantage? • Ces propositions sont-elles claires et compréhensibles? Comment les reformuler pour

que l’on comprenne mieux? • Mettez-vous à la place de l’affectateur. Ces sujets sont-ils utiles à votre public? Les

retiendriez-vous pour le bulletin de nouvelles télévisé? Pourquoi? • Pouvez-vous décrire le matériel visuel fascinant et les personnes remarquables qui vous

permettraient d’illustrer votre histoire? Décrivez aussi comment vous pourriez avoir accès aux lieux et aux personnes dont vous avez besoin.

• En reprenant le rôle du journaliste, quels changements augmenteraient vos chances de faire adopter vos projets de sujet?

• Rédigez votre propre proposition de sujet et soumettez-la à votre mentor.

Travail 2 : Relisez la section 8.24. Rédigez votre propre plan de traitement pour une histoire sur un animal de votre pays que vos spectateurs ne connaissent pas tous très bien. Assurez-vous que vous avez bien :

• L’idée maîtresse de l’histoire et tous les faits requis • tous les lieux où il vous faudra tourner • toutes les prises de vue que vous prévoyez faire • tous les experts à qui parler et toutes les questions que vous leur poserez.

Discutez-en avec votre mentor. Travail 3 : Voici une liste de ce qui peut mal aller pendant un tournage:

• Panne de caméra. • La caméra fonctionne mais certains plans sont flous ou disparus. • Vous n’avez aucun son. • Il y a du son mais certains passages sont couverts par d’étranges craquements. • Vous n’avez pu tourner que la moitié de ce que vous aviez prévu. • Vous avez oublié l’éclairage. • Vous avez oublié le trépied. • Vous n’avez aucun micro.

Imaginez les autres malheurs qui peuvent survenir et réfléchissez aux solutions disponibles. Échangez avec votre mentor et vos collègues des problèmes techniques que vous avez déjà éprouvés. Travail 4 : Le montage à la camera Préparez une courte nouvelle de 30 secondes sur une découverte. Imaginez que vous n’avez pas accès à la salle de montage. Vous pouvez alors faire ce qu’on appelle du « montage à la caméra ». En réalité, cela



n’inclut aucun montage. Chaque section est plutôt tournée dans l’ordre prévu et la séquence demeure ensuite telle quelle. On a donc un reportage complet dès que la dernière image a été tournée. On utilise parfois cette méthode aux nouvelles mais cela exige un cameraman expérimenté qui a déjà une habitude du montage. Cela exige aussi une planification rigoureuse au départ. Vous devez connaître la longueur totale de la nouvelle et la durée exacte des séquences qui accompagneront chaque phrase. Vous devez aussi connaître à l’avance votre image de conclusion. Une fois que vous avez convenu de tout cela avec votre équipe, vous pouvez commencer à tourner dans l’ordre où cela sera diffusé. Commencez avec un plan large et alternez ensuite avec des plans mi-moyens et des gros plans, sans oublier un court extrait de votre chercheur. Travail 5 : Vous désirez filmer une classe qui utilise des ordinateurs pour la première fois dans une école africaine. Vous n’avez qu’un créneau d’une heure. Quels plans allez-vous prendre? Parlez-en à votre mentor. Pensez aussi à l’angle éthique : si ces enfants en sont à leur premier contact avec un ordinateur, ils feront sans doute des erreurs grossières. Vous devez éviter qu’ils aient l’air stupides. Travail 6 : Voyez à nouveau la section 8.24.

a. Faites votre propre liste des obstacles les plus probables dans votre pays. b. Énumérez vos propres stratégies pour surmonter ces difficultés.

Parlez-en à votre mentor. Travail 7 : (avec l‘aide de Mikoláš Herskovič) Choisissez-vous un logiciel de montage par ordinateur. Il y a plusieurs logiciels de montage gratuits sur Internet. Trouvez le meilleur logiciel de montage vidéo parmi les plus populaires sur le marché. (Vous pouvez les mettre à l’essai avant de les acheter définitivement.) La plupart des logiciels gratuits sont des versions édulcorées de programmes plus complets et ils vous arrivent généralement sans soutien technique ni manuel. Vous serez alors livrés à vous-mêmes pour l’installation et l’apprentissage.

1. Video Edit Magic v4.26 www.deskshare.com/vem.aspx Video Edit Magic est un logiciel de montage qui vous permet de combiner des formats JPEG, WMV, ASF, MPEG, AVI, etc. sur la même piste. Le logiciel ne fonctionne que sur les ordinateurs avec système d’exploitation Windows et il peut fournir un produit final en PAL ou en NTSC. La version gratuite de Video Edit Magic ne permet qu’un essai de 30 jours. Vous devez ensuite vous procurer la version complète pour 70$ ou trouver un autre logiciel de montage. Le site de l’entreprise contient plusieurs démonstrations en flash ainsi que des modes d’emploi qui aident à comprendre le logiciel et à découvrir tout ce que vous pouvez en faire.



2. Windows Movie Maker www.microsoft.com/windowsxp/using/moviemaker/default.mspx La version complète de Windows Movie Maker arrive toute installée sur la plupart des ordinateurs neufs dotés d’un système Windows XP. Si vous utilisez déjà XP sans que Movie Maker ne soit installé sur votre ordinateur, vous pouvez l’obtenir en téléchargeant le dernier « service pack » du système d’exploitation sur le site de Microsoft. Movie Maker possède tous les outils de montage de base dont vous aurez besoin pour monter vos vidéos personnels. Il vous permet aussi de publier vos vidéos sur Internet ou encore de les graver sur CD ou sur DVD.

3. Apple iMovie 6 www.apple.com iMovie arrive tout installé sur chaque ordinateur neuf de marque Apple. On peut aussi se le procurer séparément avec la suite de logiciels Apples iLife. iMovie contient des musiques de films, des effets vidéo, des effets sonores, et de l’aide pour un podcast. Un des avantages de iMovie, c’est qu’il est parfaitement intégré avec iTunes et iDVD, de sorte qu’on crée facilement des DVD d’allure professionnelle.

4. Jump Cut www.jumpcut.com Parmi les produits en ligne, le logiciel de montage gratuit de Jump Cut vous permet de couper vos séquences directement sur Internet et d’ajouter du son, des photos, des effets ou des titres.

5. Jahshaka www.jahshaka.org Jahshaka est un logiciel de montage vidéo gratuit à code public qui vous donnera de puissantes possibilités de montage.

6. Zwei-Stein www.zs4.net Ce logiciel de montage gratuit fonctionne aussi bien avec les systèmes Mac, PC et Linux. Il est facile de le télécharger et son interface est simple et colorée.

Travail 8 : (avec l‘aide de Mikoláš Herskovič) Téléchargez le logiciel de montage désiré. Avant d’entamer le montage, assurez-vous que vous possédez l’ordinateur, les logiciels et les accessoires qui conviennent. La liste de vérification suivante résume l’expérience que les utilisateurs des logiciels ont mis en commun sur Internet. Cela pourrait faciliter votre première expérience de montage. Votre ordinateur convient-il? Movie Maker and iMovie viennent avec la plupart des ordinateurs neufs PC ou Apples. Si le logiciel est déjà installé, tout est parfait. Sinon, ou si vous utilisez un autre logiciel, vous devrez obtenir le logiciel du fabricant. Assurez-vous d’abord que votre ordinateur est capable d’utiliser ce logiciel. Beaucoup de machines plus anciennes ne sont pas suffisamment rapides pour faire du montage vidéo et vous pourriez avoir à changer d’ordinateur. Libérez de l’espace sur vos disques Avant de vous lancer, assurez-vous que vous avez suffisamment d’espace libre pour enregistrer tous vos fichiers. Une heure de matériel vidéo numérique de bonne qualité, comme ce que vous donnera un vidéo-caméra mini-DV, occupera presque 13 Go sur vos disques durs. Si vos disques sont trop petits, il est assez simple d’ajouter des disques externes. Il est bien pratique de créer un répertoire de vidéo sur votre nouveau disque pour y regrouper tous vos projets vidéo. Vous aurez plus de facilité à retrouver chaque projet.



Branchez-vous correctement Il vous faudra toutes sortes de câbles pour que votre ordinateur, votre disque dur, votre source sonore et votre caméra puissent bien communiquer entre eux. Règle générale, vous utiliserez des câbles FireWire ou USB pour brancher votre disque dur, votre ordinateur et votre caméra. Cela peut varier selon les modèles d’ordinateur et de caméra et vous avez intérêt à consulter vos manuels avant de commencer. Il vous faudra aussi une alimentation en courant alternatif pour votre ordinateur et la caméra. Ne vous fiez jamais aux piles quand vous importez ou que vous montez du matériel vidéo. Ces activités demandent beaucoup d’énergie et vous risquez de tout perdre votre travail si un de vos appareils s’éteint en cours de montage. Numérisez vos images Pour pouvoir monter, il vous faut d’abord des images. iMovie et Movie Maker acceptent un grand nombre de formats vidéo s’ils sont numériques. Si vous tournez avec une caméra moderne en format mini-DV, il sera facile de transférer le piétage(repères). Si vous partez d’un matériel vidéo analogique, un ruban VHS par exemple, il vous faudra d’abord le transférer en numérique pour pouvoir l’importer dans le logiciel de montage. Liens utiles [ www.touslesdrivers.com ] [ http://fr.wikipedia.org/wiki/Montage_vidéo ] [ http://en.wikipedia.org/wiki/Comparison_of_video_editing_software ]

Travail 9 : Tout le monde connaît la cuisine. Cette activité ressemble beaucoup à ce qui se passe dans bien des laboratoires. Ce peut donc être un excellent sujet pour un entraînement.

1. Rédigez une proposition de 150 mots sur la préparation d’une recette excitante. 2. Rédigez un projet de scénario en insistant sur un angle scientifique. Voici quelques

possibilités: a. l’hygiène b. les changements de structure moléculaire liés à la préparation de la nourriture c. les facteurs nutritionnels 3. Filmez un membre de votre famille qui fait la cuisine. Montrez : a. la préparation (l’achat des aliments, l’obtention de l’eau, le marché, l’abattage) b. la préparation des aliments bruts (le lavage, la coupe) c. la cuisson (dans l’eau ou dans la poêle) d. Pour obtenir une valeur ajoutée, montrez les coutumes locales de votre pays. 4. Choisissez le logiciel de montage qui vous convient le mieux et créez votre propre

histoire. 5. Montrez-la à votre entourage et prenez bien note des critiques.



8.31 Travaux pratiques (10)

Ce travail un peu exigeant convient aux bons journalistes courageux. A. Veuillez d'abord vous familiariser avec les bases de la microscopie cellulaire sur les pages Internet suivantes: La tomographie microscopique électronique http://www.lbl.gov/Science-Articles/Archive/sabl/2006/Jan/01-resolution-gap.html http://www.fei.com/applications/biology-life-sciences.aspx? http://jcb.rupress.org/cgi/content/full/153/6/F25 http://fr.wikipedia.org/wiki/Microscope_%C3%A9lectronique http://fr.wikipedia.org/wiki/Saccharomyces_cerevisiae La microscopie confocale http://fr.wikipedia.org/wiki/Microscope_confocal http://neurochem.u-strasbg.fr/5plateformes/la_microscopie_confocale.pdf http://depts.washington.edu/keck/intro.htm http://www.loci.wisc.edu/confocal/confocal.html Le microtome http://fr.wikipedia.org/wiki/Microtome La hotte à flux laminaire http://fr.wikipedia.org/wiki/Hotte_%C3%A0_flux_laminaire B. Téléchargez le matériel vidéo d'entraînement si votre branchement Internet vous le permet: (le fichier pèse 113 Mo. !) C'est un tournage qui a été réalisé dans un Institut de recherche où l'on examine des cellules sous divers types de microscopes. Tout en visionnant ce vidéo, veuillez interpréter chaque prise de vue à la lumière des informations que vous avez glanées sur Internet. Pour faciliter la tâche, vous pouvez vous référer à la liste des prises de vue qui suit. Imaginez ensuite les prises que vous retiendriez, l'ordre dans lequel vous les utiliseriez et le commentaire qui les accompagnerait. D- Détail PML - plan mi-large PM - plan moyen PL - plan large PTL - plan très large PTS plan très serré PMS plan mi-serré Le laboratoire de tomographie microscopique électronique

• 01:00 Le treillis de l’échantillon est placé sur un support ( plusieurs essais), D • 01:01 Chocs sur le support pour replacer le treillis, D • 01:10 Détail du treillis sur son support, D • 01:20 Nouvel essai – le treillis est placé sur un support, la caméra suit le mouvement, D • 01 43 Prise d’un bâtonnet et fixation du treillis, D • 01 58 Chercheur A choisit un échantillon, D • 02 15 Chercheur A place un treillis sur un support (son visage en arrière-plan), PM • 02 30 Chercheur A prend un bâtonnet, fixe le treillis et retire le support, D • 03 02 Retrait du treillis et de son échantillon du plateau d’échantillons, D



• 03 34 Retrait du treillis et de son échantillon du plateau d’échantillons – deuxième prise, D

• 03 53 Chercheur A, devant le microscope, prend le support, PML • 04 12 Chercheur A, devant le microscope, prend le support et le place sous le

microscope • 04 39 Chercheur A place le support sous le microscope – changement d’axe, PML • 04 59 Pousse le support sous le microscope, D • 05 08 Pousse le support sous le microscope, PML, changement d’axe • 05 32 Clic de souris, moniteur en arrière-plan, PM • 05 45 Chercheur A regarde dans le microscope, tourne des boutons, PML • 05 53 Main gauche tourne les boutons, D • 06 01 Chercheur A regarde dans le microscope, PML • 06 22 Le visage du chercheur A qui regarde dans le microscope, PM • 06 29 Main droite saisit la commande, D • 06 35 Chercheur A regarde dans le microscope, PML, changement d’axe • 06 44 Visage du chercheur A, PM • 07 05 Main droite sur la souris, mouvement de caméra vers le visage • 07 20 Chercheur A devant son moniteur, PML • 07 29 Chercheur A se déplace du moniteur au microscope en roulant sa chaise. la

caméra suit, PML, • 07 50 Portion de cellule sur le moniteur, D, mouvement de caméra vers le visage • 08 17 Visage du chercheur A, D • 08 27 Cellules sur le moniteur, vues de derrière le chercheur A, PM, les photos de

cellules changent. • 09 00 Chercheur A devant un ordinateur, changement d’axe, PML • 09 23 Chercheur A regarde dans le microscope, changement d’axe, PML • 09 31 Manipulations à la main gauche, D • 09 42 Chercheur A change son oculaire, PM • 09 53 Chercheur A observe l’écran du microscope • 10 05 Chercheur A regarde dans le microscope, changement d’axe, PML • 10 16 Rotation d’un segment du microscope is turning (d’où rotation du plan de

l’échantillon), D • 10 32 Chercheur A et le microscope, rotation du segment, PML • 10 57 Chercheur A devant le microscope, PL, il “travaille” • 11 25 Image 3D d’un fragment de nucléole de levure, grossissement 19000x, 131

tranches que l’ordinateur assemble en un vidéo • 11 59 Saccharomyces cerevisiae (levures), grossissement 7800x, 70 tranches

Laboratoire de microscopie confocale

• 12 25 Chercheur B devant un microscope confocal, regarde dans l’oculaire, PM • 12 45 Chercheur B devant un microscope confocal, regarde dans l’oculaire, PML • 12 53 Main droite touche une commande, D • 12 59 Chercheur B devant un microscope confocal, PML, de derrière • 13 05 Visage du Chercheur B, D • 13 25 Chercheur B devant un microscope confocal, qui regarde dans l’oculaire, PML • 13 35 Un doigt pointe vers des données sur un petit moniteur, les données changent, D • 13 46 Chercheur B devant un microscope confocal, regarde dans l’oculaire, PML,

changement d’axe • 12 52 Chercheur B passe du microscope à un ordinateur , PML, mouvement de caméra

vers ses mains sur le clavier • 14 06 Main droite manipule des commandes, D • 14 14 Visage du chercheur B, D • 14 45 Cellule luminaire sur un écran, vue de derrière le chercheur B, PM • 15 06 Main gauche et des commandes, D



• 15 35 Chercheur B devant un écran, PML, changement d’axe • 15 39 Cellules luminaires sur un écran, vert, micro • 16 29 Cellules luminaires sur l’écran, se divisent en accéléré, rouge, micro • 16 44 Cellules en mouvement au microscope, accéléré, micro • 17 05 Chercheur C observe un échantillon dans un petit boîtier, D • 17 35 Chercheur C place un échantillon sur un support, (2x) PML • 18 06 Chercheur C, changement d’axe • 18 13 Verse une solution dans un boîtier, PM • 18 28 Place le boîtier sous le microscope, PM • 18 35 Place le boîtier sous le microscope, D, changement d’axe (6x) • 19 48 Chercheur C éteint le microscope, PM • 19 52 Échantillon dans le microscope, D • 20 02 Bulles d’air dans un cylindre, D • 20 15 Bulles d’air dans un cylindre changement d’axe, changement de focale, D • 20 27 Oculaire, changement de focale, D • 20 42 Cellules dans un boîtier sous le microscope, D • 20 57 Écrans avec diverses informations, D • 21 35 Chercheurs B et C pointent vers des moniteurs, Mouvement de caméra vers divers

détails , PML

La préparation d’échantillons pour le microscope confocal-- le microtome.

• 22 36 Un assistant prend une solution de cellules dans un incubateur, PM • 22 52 Un assistant prend une solution de cellules dans un incubateur – 2e prise • 23 08 Aspiration d’une solution avec une pipette, hotte à flux laminaire, PM • 23 17 Visage de l’assistant, D • 23 27 Aspiration d’une autre solution d’une petite bouteille – changement d’axe • 23 40 Libération de la solution dans une bouteille de culture, PM • 23 59 Déballe un objet neuf en verre, PM • 24 12 Aspiration d’une solution rouge, libérée dans une bouteille de culture • 24 33 Inspection de la solution, PM • 24 50 Inspection de la solution, D • 24 59 visage, D • 25 05 La solution, D • 25 09 Assistant assis devant la hotte à flux laminaire, PM • 25 18 Vue à travers la vitre, mélange les solutions de cellules, PM – D • 25 45 Visage, D • 25 50 Assistant assis devant la hotte à flux laminaire, PM • 25 56 Assistant assis devant la hotte à flux laminaire, changement d’axe, met

l’échantillon dans le contenant en verre ( pour utilisation au microscope confocal) • 26 15 Une main prend le contenant en verre

La préparation d’échantillons pour le microscope électronique

• 26 31 Chercheur D au microtome • 26 37 Chercheur prend un échantillon de cellules (enrobé de résine) dans un plat et le

fixe au microtome (pour faire des tranches ultra-minces), PM • 26 49 Attache l’échantillon au mécanisme, D • 27 17 Chercheur regarde dans l’oculaire – vérifie la position de l’échantillon, PM • 27 28 Déplace le support, D • 27 43 Déplace le support vers une autre partie du microtome, D • 27 55 Prend un récipient qui sera rempli d’eau, D • 28 17 Chercheur tourne un bouton, PM • 28 32 Visage du chercheur D, D • 28 43 L’eau est versée dans le récipient, D – PM – D



• 29 08 La surface de l’eau, D • 29 28 La pièce mobile est approchée du bout de l’échantillon, PM – D • 29 50 Le bout de l’échantillon cellulaire (enrobé de résine) est approché du couteau, au

bord du contenant, PTS • 32 23 Le bout de l’échantillon cellulaire est approché du couteau, PMS, zoom-in • 36 46 On coupe enfin les tranches ultra-minces, PTS • 34 02 Chercheur ramasse la tranche à la surface de l’eau avec le treillis. (34 23) • 34 40 Le treillis est placé dans le boîtier d’échantillon, D • 35 22 Le treillis est placé dans le boîtier d’échantillon, 2e essai, D • 35 50 Le treillis est placé dans le boîtier d’échantillon, 3e essai • 35 05 Le treillis est placé dans le boîtier d’échantillon, 4e essai

Les extérieurs

• 36 16 Extérieurs, édifice de l’Institut de biologie cellulaire et de pathologie, PTL • 36 05 Extérieurs, édifice de l’Institut de biologie cellulaire et de pathologie, changement

d’axe • 36 44 Extérieurs, édifice de l’Institut de biologie cellulaire et de pathologie, changement

d’axe

N.B.:

1. On entend en arrière-plan les instructions du caméraman et du réalisateur ( en tchèque).

2. Les images ont été tournées à l’Institut de biologie cellulaire et de pathologie, première faculté de médecine, Université Charles, à Prague [ http://lge.lf1.cuni.cz/emikr.html ].

3. Le tournage est une gracieuseté d'Herafilm Science Media [ http://www.herafilm.cz/english.php ]. Le caméraman est Jaromir Herskovic.

C. Téléchargez les deux fichiers suivants: Training OK ( 12,5 Mo.) ainsi que Training BAD ( 9,3 Mo. ) Ce sont deux montages vidéo. Regatrdez-les, laissez-vous impressionner par l'image et répondez aux questions suivantes:

1. Êtes-vous d'accord pour dire que le premier plan est bon et que le second ne l'est pas? Pourquoi?

2. Qu'est-ce qui manque? Qu'est-ce qui est superflu? 3. À partir de quel plan commencez-vous à mieux comprendre la procédure? 4. Quels plans vous donnent une impression de chaos? 5. Comment évaluez-vous l'ordre les prises de vues ( détail, plan moyen, plan large) ? 6. Que pensez-vous du rythme des plans ( leur longueur, la possibilité de comprendre ce

qui se passe) ? 7. Ces plans sont-ils trop courts ou trop longs? Quel critère utilisez-vous pour le

déterminer? 8. Certains plans vous semblent-ils étranges ou déplacés?

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Leçon 8 Lascience àlatélévision · 8.7 La planification d'un récit narratif télévisé ... 11 8.8 Créer des infographies éclairantes 8.8.1 Pour décrire des processus complexes