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(Co ˆte d’Or) font l’objet d’un enregistrement informatique. Les donne ´es collecte ´es concernent la personne accidente ´e, sa prise en charge et le type de sport pratique ´ lors de l’accident. Elles ont fait l’objet d’une analyse descriptive. Re ´sultats.— Au 13 novembre 2008, 661 accidents de sport ont e ´te ´ de ´nombre ´s, touchant deux fois plus les hommes que les femmes. C’est entre 10 et 14 ans que les accidents de sport sont les plus nombreux (29 %). Plus de deux accidents de sport sur cinq (44 %) sont survenus lors de la pratique de sports d’e ´quipe, le football e ´tant le plus fre ´quemment concerne ´. Les sports sur roues et les sports hippiques sont ensuite les deux cate ´gories les plus a ` risque (23 et 7 % respectivement). La grande majorite ´ (90 %) des 695 diagnostics principaux correspondait a ` des le ´sions d’une seule partie du corps : pre `s de 44 % ont concerne ´ les membres infe ´rieurs et 40 % les membres supe ´rieurs. A ` la suite de leur passage aux urgences, les deux tiers (64 %) des patients ont e ´te ´ renvoye ´s chez eux sans suivi ulte ´rieur apre `s avoir e ´te ´ examine ´s. Un suivi ulte ´rieur a e ´te ´ ne ´cessaire pour 31 % des patients et une hospitalisation pour 4,5 %. Une personne est de ´ce ´de ´e sur le lieu de l’accident. Discussion.— Ces re ´sultats sont globalement en accord avec ceux de la litte ´rature, a ` l’exception du taux d’hospitalisation, infe ´rieur de pre `s de moitie ´ aux valeurs publie ´es. Il est possible que la gravite ´ des motifs de consultations aux urgences dans les petits e ´tablissements comme celui de Chatillon-Montbard diffe `re de celle des gros e ´ta- blissements. Conclusion.— Cette e ´tude permet d’avoir une vision locale de l’acci- dentologie sportive, celle-ci diffe ´rant selon les zones ge ´ographiques. Une e ´tude de ´taille ´e sur les accidents graves de sport en Coˆte d’Or, actuellement en cours, permettra de documenter l’influence de facteurs, tels que l’encadrement, le niveau sportif ou le type de pratique. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.503 16 Les accidents de quads dans le Rho ˆne F. Fayard a, * , A. Ndiaye b , M. Chiron b , G. Bagou a , P.Y. Gueugniaud a a Po ˆle des urgences me ´dicales, SAMU 69, groupe hospitalier E ´ douard- Herriot, Lyon, France b UMRESTTE, INRETS, universite ´ Lyon-I—InVS, Lyon, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : fl[email protected] Motscle´s: Quad ; Traumatisme ; Accident Introduction.— Depuis son introduction en France dans les anne ´es 1990, le quad connaı ˆt un succe `s grandissant. Son impact en termes de traumatologie n’est pas connu. Mate ´riel et me ´thode.— Les dossiers des victimes d’accidents de quad de 1996 a ` 2006 ont e ´te ´ analyse ´s a ` partir du registre ARVAC qui recueille depuis 1995 les donne ´es des victimes d’accidents de la circulation survenus dans le Rho ˆne (caracte ´ristiques accidentologi- ques, individuelles, le ´sionnelles et e ´volution). Le codage par l’AIS90 permet de calculer l’indicateur de gravite ´ globale (ISS) prenant en compte les 3 zones les plus gravement atteintes. Re ´sultats.— Parmi les 107 668 victimes d’accident de la route du de ´partement de 1996 a ` 2006, 127 utilisateurs de quads ont e ´te ´ recense ´s avec une croissance tre `s marque ´e a ` partir de 2002 : en moyenne 4 victimes par an en 1997—2001, 26 par an en 2002—2006. Les accidents ont lieu en zone non urbaine (90 %) hors du re ´seau routier (53 %). Quatre-vingt-neuf pour cent des victimes sont conduc- teurs (11 % passagers), adultes jeunes (< 18 ans : 16 % ; 18—24 ans : 38 % ; 25—44 ans : 56 %), de sexe masculin (86 %). La plupart des victimes sont casque ´es (73 des 79 % ou ` l’information est connue). La gravite ´ mesure ´e se re ´partit en 49 % de blessures mineures (ISS 1 a ` 3), 31 % mode ´re ´es (ISS 4 a` 8), 14 % se ´rieuses(ISS 9 a` 15), 6 % se ´ve `res (ISS 16 a ` 24). Elle est supe ´rieure a ` celle des usagers de 2 roues a ` moteur pour lesquels les ISS 1 a ` 3 comptent pour 62 % et les plus de 16 pour 3 %. Un utilisateur de quad est de ´ce ´de ´ (ISS 17). Les le ´sions les plus graves (AIS 4 et plus) sie `gent au thorax (fractures costales, e ´pan- chements) et a ` la te ˆte (fractures de la base du craˆne, he ´morragies ce ´re ´brales) alors que les plus fre ´quentes touchent les membres. Quatre-vingt-quatre pour cent des victimes casque ´es n’ont pas de le ´sion a ` la te ˆte (78 % des non casque ´es) ; les non casque ´es sont plus gravement touche ´es (11 % ont un AIS 3 contre 1 % pour les casque ´es). Les fractures sont fre ´quentes : 62 % (79/127) et concer- nent les co ˆtes (20 % des fractures), les verte `bres (13 %), l’avant-bras (13 %), la face (11 %), la clavicule (10 %) et la jambe (9 %). Au total, 28 % des accidents ont justifie ´ l’intervention du SMUR. Discussion.— Les victimes d’accidents de quads sont peu nombreuses mais leur nombre a conside ´rablement augmente ´( 6) depuis 2002. Bien que marginal, ce phe ´nome `ne est a ` surveiller en raison de sa gravite ´e ´leve ´e lie ´e avant tout aux le ´sions thoraciques et ce ´re ´brales. Une information renforce ´e aupre `s des usagers devrait e ˆtre re ´alise ´e. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.504 17 Accidentologie en VTT de descente : nouvel enjeu pour le secours en montagne me´dicalise´ M. Blancher a,b, * , I. Favier a,b , K. Berthelot a , F. Rocourt b , M.H. Schmidt a , V. Danel a a SAMU 38, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Association nationale des me ´decins du secours en montagne (ANMSM), France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots cle ´s : VTT de descente ; Secours en montagne ; Me ´dicalisation Introduction.— Le VTT de descente est une activite ´ sportive de plus en plus pratique ´e l’e ´te ´ dans les stations de skis. Le nombre d’accidents rapporte ´s dans la litte ´rature est de 1 sur 1000 des- centes [1]. L’utilisation de suspensions perfectionne ´es, en mino- rant les sensations de secousses, pousse les pratiquants a ` atteindre des vitesses e ´leve ´es dans des zones escarpe ´es, acciden- te ´es et inaccessibles. Objectif .— Re ´aliser un e ´tat des lieux de l’accidentologie lie ´e au VTT de descente en termes de gravite ´ et de spe ´cificite ´ de prise en charge. Me ´thode.— E ´ tude re ´trospective, monocentrique, de l’activite ´ du secours en montagne me ´dicalise ´ du SAMU 38, au cours des 2 mois de l’e ´te ´ 2008. Re´sultats.— Quarante victimes d’accidents de VTT de descente ont e ´te ´ prises en charge par le secours en montagne me ´dicalise ´, contre 13 en 2003 (soit +220 %). Dans 96 % des cas, l’utilisation du vecteur he ´liporte ´ associe ´ aux e ´quipes du secours en montagne e ´tait indis- pensable en raison des contraintes lie ´es au milieu pe ´rilleux. Les traumatismes cra ˆniens (40 %), les le ´sions du rachis (40 %) et les fractures de membres (43 %) e ´taient les le ´sions les plus fre ´quem- ment constate ´es. Quatre-vingt-trois pour cent des patients ont justifie ´ d’une analge ´sie intraveineuse de palier 3. Deux patients ont ne ´cessite ´ une re ´animation lourde avec intubation orotrache ´ale. Vingt pour cent ont e ´te ´ admis directement dans l’unite ´ de de ´cho- cage de la re ´animation chirurgicale. Les re ´sultats pre ´liminaires semblent montrer une corre ´lation entre l’absence de protections ade ´quates (casque inte ´gral, protection de colonne et de membres) et la gravite ´. Conclusion.— L’accidentologie lie ´e au VTT de descente prend une part de plus en plus importante dans l’activite ´ du secours en monta- gne me ´dicalise ´. La cine ´tique e ´leve ´e des chocs et la gravite ´ poten- tielle justifie une prise en charge me ´dicalise ´e. Cette e ´tude sugge `re que de `s l’alerte, compte tenu des difficulte ´s d’acce `s a ` la victime, ce type d’accident fasse l’objet d’un recours syste ´matique au secours en montagne he ´liporte ´. A8 Re ´sume ´s

Les accidents de quads dans le Rhône

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Page 1: Les accidents de quads dans le Rhône

A8 Resumes

(Cote d’Or) font l’objet d’un enregistrement informatique. Lesdonnees collectees concernent la personne accidentee, sa priseen charge et le type de sport pratique lors de l’accident. Elles ontfait l’objet d’une analyse descriptive.Resultats.— Au 13 novembre 2008, 661 accidents de sport ont etedenombres, touchant deux fois plus les hommes que les femmes.C’est entre 10 et 14 ans que les accidents de sport sont les plusnombreux (29 %). Plus de deux accidents de sport sur cinq (44 %) sontsurvenus lors de la pratique de sports d’equipe, le football etant leplus frequemment concerne. Les sports sur roues et les sportshippiques sont ensuite les deux categories les plus a risque (23 et7 % respectivement). La grande majorite (90 %) des 695 diagnosticsprincipaux correspondait a des lesions d’une seule partie du corps :pres de 44 % ont concerne les membres inferieurs et 40 % les membressuperieurs. A la suite de leur passage aux urgences, les deux tiers(64 %) des patients ont ete renvoyes chez eux sans suivi ulterieurapres avoir ete examines. Un suivi ulterieur a ete necessaire pour31 % des patients et une hospitalisation pour 4,5 %. Une personne estdecedee sur le lieu de l’accident.Discussion.— Ces resultats sont globalement en accord avec ceux dela litterature, a l’exception du taux d’hospitalisation, inferieur depres de moitie aux valeurs publiees. Il est possible que la gravite desmotifs de consultations aux urgences dans les petits etablissementscomme celui de Chatillon-Montbard differe de celle des gros eta-blissements.Conclusion.— Cette etude permet d’avoir une vision locale de l’acci-dentologie sportive, celle-ci differant selon les zones geographiques.Une etude detaillee sur les accidents graves de sport en Cote d’Or,actuellement en cours, permettra de documenter l’influence defacteurs, tels que l’encadrement, le niveau sportif ou le type depratique.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.503

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Les accidents de quads dans le Rhone

F. Fayard a,*, A. Ndiaye b, M. Chiron b, G. Bagou a, P.Y. Gueugniaud a

a Pole des urgencesmedicales, SAMU 69, groupe hospitalier Edouard-Herriot, Lyon, FrancebUMRESTTE, INRETS, universite Lyon-I—InVS, Lyon, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles : Quad ; Traumatisme ; AccidentIntroduction.— Depuis son introduction en France dans les annees1990, le quad connaıt un succes grandissant. Son impact en termes detraumatologie n’est pas connu.Materiel et methode.— Les dossiers des victimes d’accidents de quadde 1996 a 2006 ont ete analyses a partir du registre ARVAC quirecueille depuis 1995 les donnees des victimes d’accidents de lacirculation survenus dans le Rhone (caracteristiques accidentologi-ques, individuelles, lesionnelles et evolution). Le codage par l’AIS90permet de calculer l’indicateur de gravite globale (ISS) prenant encompte les 3 zones les plus gravement atteintes.Resultats.— Parmi les 107 668 victimes d’accident de la route dudepartement de 1996 a 2006, 127 utilisateurs de quads ont eterecenses avec une croissance tres marquee a partir de 2002 : enmoyenne 4 victimes par an en 1997—2001, 26 par an en 2002—2006.Les accidents ont lieu en zone non urbaine (90 %) hors du reseauroutier (53 %). Quatre-vingt-neuf pour cent des victimes sont conduc-teurs (11 % passagers), adultes jeunes (< 18 ans : 16 % ; 18—24 ans :38 % ; 25—44 ans : 56 %), de sexe masculin (86 %). La plupart desvictimes sont casquees (73 des 79 % ou l’information est connue). Lagravite mesuree se repartit en 49 % de blessures mineures (ISS 1 a 3),31 % moderees (ISS 4 a 8), 14 % serieuses (ISS 9 a 15), 6 % severes (ISS16 a 24). Elle est superieure a celle des usagers de 2 roues a moteur

pour lesquels les ISS 1 a 3 comptent pour 62 % et les plus de 16 pour3 %. Un utilisateur de quad est decede (ISS 17). Les lesions les plusgraves (AIS 4 et plus) siegent au thorax (fractures costales, epan-chements) et a la tete (fractures de la base du crane, hemorragiescerebrales) alors que les plus frequentes touchent les membres.Quatre-vingt-quatre pour cent des victimes casquees n’ont pas delesion a la tete (78 % des non casquees) ; les non casquees sont plusgravement touchees (11 % ont un AIS � 3 contre 1 % pour lescasquees). Les fractures sont frequentes : 62 % (79/127) et concer-nent les cotes (20 % des fractures), les vertebres (13 %), l’avant-bras(13 %), la face (11 %), la clavicule (10 %) et la jambe (9 %). Au total,28 % des accidents ont justifie l’intervention du SMUR.Discussion.— Les victimes d’accidents de quads sont peu nombreusesmais leur nombre a considerablement augmente (� 6) depuis 2002.Bien que marginal, ce phenomene est a surveiller en raison de sagravite elevee liee avant tout aux lesions thoraciques et cerebrales.Une information renforcee aupres des usagers devrait etre realisee.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.504

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Accidentologie en VTT de descente : nouvel enjeu

pour le secours en montagne medicaliseM. Blancher a,b,*, I. Favier a,b, K. Berthelot a, F. Rocourt b,M.H. Schmidt a, V. Danel aa SAMU 38, CHU de Grenoble, Grenoble, FrancebAssociation nationale des medecins du secours en montagne(ANMSM), France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles : VTT de descente ; Secours en montagne ; MedicalisationIntroduction.— Le VTT de descente est une activite sportive deplus en plus pratiquee l’ete dans les stations de skis. Le nombred’accidents rapportes dans la litterature est de 1 sur 1000 des-centes [1]. L’utilisation de suspensions perfectionnees, en mino-rant les sensations de secousses, pousse les pratiquants aatteindre des vitesses elevees dans des zones escarpees, acciden-tees et inaccessibles.Objectif.— Realiser un etat des lieux de l’accidentologie liee au VTTde descente en termes de gravite et de specificite de prise en charge.Methode.— Etude retrospective, monocentrique, de l’activite dusecours en montagne medicalise du SAMU 38, au cours des 2 moisde l’ete 2008.Resultats.— Quarante victimes d’accidents de VTT de descente ontete prises en charge par le secours en montagne medicalise, contre13 en 2003 (soit +220 %). Dans 96 % des cas, l’utilisation du vecteurheliporte associe aux equipes du secours en montagne etait indis-pensable en raison des contraintes liees au milieu perilleux. Lestraumatismes craniens (40 %), les lesions du rachis (40 %) et lesfractures de membres (43 %) etaient les lesions les plus frequem-ment constatees. Quatre-vingt-trois pour cent des patients ontjustifie d’une analgesie intraveineuse de palier 3. Deux patientsont necessite une reanimation lourde avec intubation orotracheale.Vingt pour cent ont ete admis directement dans l’unite de decho-cage de la reanimation chirurgicale. Les resultats preliminairessemblent montrer une correlation entre l’absence de protectionsadequates (casque integral, protection de colonne et de membres)et la gravite.Conclusion.— L’accidentologie liee au VTT de descente prend unepart de plus en plus importante dans l’activite du secours en monta-gne medicalise. La cinetique elevee des chocs et la gravite poten-tielle justifie une prise en charge medicalisee. Cette etude suggereque des l’alerte, compte tenu des difficultes d’acces a la victime, cetype d’accident fasse l’objet d’un recours systematique au secoursen montagne heliporte.