Les baobabs : des espèces Introduction Botanique de l ... · près des cours d’eau, ... 1 à 2 m (jusqu’à 3 m) Cette espèce se reconnaît ... il occupe la partie nord-ouest

• Savez-vous que les baobabs sont visibles et identifiables depuis l’espace ?

• Que leurs fleurs ne vivent qu’une nuit ?

• Connaissez-vous les mille usages du baobab ?

• Savez-vous quels dangers les menacent ?

À travers un voyage dans le temps et l’espace, de l’infiniment grand à l’infiniment petit,

les chercheurs et étudiants français et malgaches vous invitent à découvrir les mystères

qui entourent ces géants.

Ils vous guideront à travers une exposition où la science rencontrera l’art et la gastronomie

afin de partager leurs connaissances, leur émerveillement… mais aussi

leurs questions encore sans réponses.

Les baobabs des géants bien mystérieux

Innovons ensemble pour les forêts tropicales et le monde de demain

ExpoBaobab-2.2-Intro © Cirad • Délégation à la communication • 10/2011

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© Cirad • Délégation à la communication • 10/2011


ExpoBaobab-A9.1-Madagascariensis

Adansonia madagascariensis celui qui aime l’eau

Ce baobab se rencontre dans le nord de Madagascar, près des cours d’eau, dans les talwegs et le long des côtes.

Quatre pieds de cette espèce ont été trouvés récemment à Mayotte !

Nom scientifique :

Noms vernaculaires : Hauteur :

Diamètre :

Adansonia madagascariensis Baillon (ce qui signifie « de Madagascar », car cette espèce malgache fut la première décrite en 1876. Paradoxalement, c’est la seule que l’on trouve hors de la Grande Île et qui n’est donc pas à 100 % malgache !)

bozy, zabe 10 à 15 m 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

Cette espèce se reconnaît par son tronc souvent renflé à la base. Son écorce rugueuse est gris argenté. Son caractère le plus distinctif réside

dans sa superbe fleur rouge vif. Ses fruits sphériques sont de petite taille.

Distribution géographique et habitatEspèce inféodée à l’eau (proche des rivières, des talwegs - lignes de fond des vallées - et des côtes), son aire de présence (35 000 km2) est située dans le tiers nord-ouest de Madagascar. Le botaniste Perrier de la Bâthie aurait localisé cette espèce au sud de Tuléar et à l’ouest de Fort-Dauphin. Cependant, des prospections récentes dans ces zones n’ont pas permis de les retrouver. On soupçonne les cabosses d’être transportées par les eaux (rivières et mer).UsagesCertains sont sacrés. Dans la baie de Diego-Suarez (aujourd’hui Antsiranana), plusieurs baobabs de cette espèce rassemblés sur un îlot servent de sépultures aux enfants mort-nés. Leurs corps enveloppés de linceuls sont abandonnés dans les fourches des branches. Conservation L’espèce est classée « Quasi menacée (NT) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La principale menace vient de la destruction de son habitat par l’aménagement des bas-fonds. L’espèce est actuellement protégée dans la réserve marine de Nosy Hara, le parc national de l’Ankarana et la réserve spéciale d’Analamera.

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www.cirad.frExpoBaobab-A9 Bota-Madagascariensis-80x120-v3.indd 1 27/10/11 09:48



ExpoBaobab-A15.1-Za

Adansonia za une espèce tout-terrain

Cette espèce est présente du sud au nord de Madagascar, elle a développé des stratégies

qui lui permettent de s’adapter à des habitats très divers

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia za Bail.(« za » signifie « baobab » en malgache, c’est le seul baobab qui a conservé son nom vernaculaire comme nom d’espèce)

za, bozy 10 à 25 m 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

Adansonia za possède un tronc cylindrique avec une écorce rugueuse et grisâtre.

Sa silhouette avec un houppier en boule est souvent comparée à celle d’un pommier.

Les pétales sont généralement jaunes, mais selon les régions peuvent varier du blanc

au rouge ou être panachés de jaune et de rouge. Les fruits sont gros et d’apparence très variable :

cylindriques ou en forme de grosse courge.

Distribution géographique et habitatEspèce la plus plastique, son aire de présence est la plus vaste. Sa distribution sur tout l’ouest de Madagascar (environ 130 000 km2) exclut seulement la région très humide du Sambirano au nord et le bush aride au sud. À noter qu’un petit îlot de présence a été identifié à l’est d’Ihosy. Elle occupe aussi bien les zones forestières que les parcelles exploitées pour les cultures vivrières ou intensives.UsagesAu-delà de l’utilisation alimentaire ou médicinale de son écorce et de son fruit, on peut noter deux usages très spécifiques. Les Mykea, ethnie mystérieuse du sud-ouest de Madagascar, utilisent son bois pour fabriquer des cercueils. Plus au sud, les Mahafaly creusent dans le tronc des baobabs de cette espèce des citernes, essentielles à leur survie dans cette région aride. Conservation L’espèce est classée « Quasi menacée (NT) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La grande menace provient de l’activité humaine de défriche pour établir des cultures de subsistance (maïs, manioc) ou de rente (arachide, cacao, café). Elle est présente dans de nombreuses aires protégées parmi lesquelles Andohala, Tsimanampetsostse, le Zombitse, et l’Ankarafantsika.

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www.cirad.frExpoBaobab-A15 Bota-Za-80x120-v3.indd 1 27/10/11 10:18



ExpoBaobab-A11.1-Grandidieri www.cirad.fr

Adansonia grandidieri un géant célèbre

Qui ne connaît pas l’Allée des baobabs à Morondava ? Véritable icône du tourisme malgache, ce site est célèbre

dans le monde entier pour ses alignements spectaculaires d’A. grandidieri

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia grandidieri Baillon(en hommage au grand botaniste Alfred Grandidier, grand découvreur de la biodiversité malgache)

renala, reniala jusqu’à 25 m 3 à 4 m ( jusqu’à 8 m)

Ce baobab se reconnaît à son tronc parfaitement cylindrique, surmonté d’un houppier plat caractéristique. Le milieu a une influence sur sa morphologie,

comme dans le cas extrême d’Andavadoaka où la forte salinité des sols entraîne le développement d’arbres nains.

Son écorce lisse varie entre l’ocre et le gris. Il fleurit entre mai et août. Ses fleurs de taille moyenne

sont composées de cinq pétales blanc crème et de 600 à 1 100 étamines.

Distribution géographique et habitatSe rencontre en plaine dans les forêts sèches à feuilles caduques, à proximité des rivières ou des mares dans le sud-ouest de Madagascar. Son aire de présence (20 000 km2) s’étend entre le fleuve Tsiribihina au nord, le lac Ihotry au sud et la ville de Beroroha à l’est.UsagesSes fruits sont ramassés au sol ou directement cueillis au sommet de l’arbre. Dans ce dernier cas, des chevilles en bois sont enfoncées dans le tronc pour permettre l’ascension de l’arbre (tâche généralement confiée aux enfants). Les graines produisent une huile comestible. L’écorce et le bois spongieux sont très utilisés. De nombreux baobabs de cette espèce font l’objet de cultes. Conservation L’espèce est classée « En danger (EN) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La plus grande menace vient de la transformation de son habitat forestier en terres agricoles (hatsake). L’espèce est actuellement protégée dans le parc national de Kirindy-Mitae, dans l’aire protégée de Bekonazy (Allée des baobabs) et dans l’aire protégée d’Andranomena.

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ExpoBaobab-A14.1-Digitata

Adansonia digitata l’Africain

Le plus connu et le plus répandu des baobabs. Il est considéré comme un arbre-miracle par les populations qui l’ont domestiqué

Nom scientifique :

Noms vernaculaires :

Hauteur : Diamètre :

Adansonia digitata L.(qui tire son nom de la forme de sa feuille palmée composée de cinq à sept folioles évoquant les doigts de la main)

très nombreux selon les ethnies, bouye en wolof (Sénégal), mbuyu en swahili (Tanzanie), m’bouyou en mahorais (Mayotte)jusqu’à 25 m 3 à 5 m (plus de 11 m pour le plus gros baobab au monde, « L’arbre de Platland », en Afrique du Sud)

Arbre massif à tronc simple ou multiple, dont l’écorce est grise. Ses fleurs sont pendantes,

contrairement à celles des autres espèces qui sont érigées. Ses fruits pendent à l’extrémité d’un long pédoncule.

Distribution géographique et habitatPour pousser, il a besoin d’une pluviométrie moyenne comprise entre 300 et 800 mm d’eau par an. Il est présent dans les forêts sèches et les savanes d’Afrique. Il se rencontre également dans l’archipel des Comores en bordure de mer, parfois même sur les plages. À Madagascar, il occupe la partie nord-ouest du pays, où son plus célèbre représentant est le baobab de Majunga. UsagesArbre aux mille usages : écorces, fruits et feuilles sont très largement consommés par les populations africaines. En Afrique de l’Ouest, ses fruits appelés « pains de singe » servent à la fabrication de jus. Les feuilles séchées au soleil, puis réduites en poudre, constituent le lalo utilisé en sauce pour la préparation du couscous de mil. Le baobab est souvent un point de rassemblement des villageois, appartenant à la grande famille des « arbres à palabres ». Associé à de nombreux contes et légendes, il occupe une place à part dans la mythologie africaine. Conservation Les baobabs africains déclinent, car ils sont très largement exploités. Cependant, l’homme l’ayant domestiqué, il le plante autour et dans les villages. Sa conservation est assurée sur le continent africain dans de nombreuses aires protégées.

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www.cirad.frExpoBaobab-A14 Bota-Digitata-80x120-v3.indd 1 27/10/11 10:14



ExpoBaobab-A16.1-Perrieri

Adansonia perrieri l’espèce la plus secrète

Découverte il y a cinquante ans, Adansonia perrieri est l’espèce la plus discrète, la plus étrange.

Elle se cache au cœur des forêts du nord de Madagascar en petites colonies

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia perrieri Capuron(ou « baobab de Perrier », hommage rendu par René Capuron, son découvreur, au botaniste Henri Perrier de la Bâthie)

bozy 15 m ( jusqu’à 35 m) 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

L’espèce est caractérisée par un tronc cylindrique qui s’élargit à la base.

Son écorce rugueuse et grisâtre se distingue par la présence d’un réseau d’alvéoles rectangulaires.

Sa fleur de grande taille ( jusqu’à 30 cm de long), blanc crème à jaune est munie d’un très long tube staminal.

Dernière particularité, la face inférieure de ses feuilles vert mat est recouverte d’un duvet. Les fruits sont

généralement ovoïdes et de grande taille.

Distribution géographique et habitatActuellement moins de deux cents individus ont été recensés ! Ils se rencontrent dans les forêts sempervirentes de basse altitude, le long des rivières dans le nord de Madagascar. L’espèce se développe en petites colonies éparses au sein de forêts difficiles d’accès. Au regard de sa distribution large mais éclatée, il est probable que ses effectifs soient sous-évalués.

UsagesDu fait de sa rareté, l’espèce est très peu utilisée. Mais, récemment, lors de la découverte d’une petite colonie d’une dizaine d’individus dans la forêt de Daraina dans l’Est, il a été observé qu’un baobab de cette espèce venait d’être abattu pour servir de bordure à une meule de charbon de bois !

Conservation L’espèce est classée « En danger (EN) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Adansonia perrieri est en grand danger actuellement. Beaucoup d’individus pourraient disparaître avant d’avoir été recensés. Sa conservation est assurée dans les parcs nationaux de l’Ankarana, de la Montagne d’Ambre et du site protégé d’Andrafiamena.

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www.cirad.frExpoBaobab-A16 Bota-Perrieri-80x120-v3.indd 1 27/10/11 18:18



ExpoBaobab-A13.1-Suarezensis

Adansonia suarezensis l’espèce la plus menacée ?

L’espèce est présente sur une aire limitée à l’extrême nord de Madagascar.

Sa survie pourrait être compromise à brève échéance

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia suarezensis H.Perrier (qui signifie « baobab de Suarez » car son aire de présence est située à proximité de la ville de Diego-Suarez, aujourd’hui Antsiranana)

bozy arbre de taille moyenne ( jusqu’à 15 m) 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

Cette espèce est caractérisée par un tronc cylindrique, surmonté d’un houppier plat caractéristique.

Son écorce lisse varie du rouge bordeaux au gris. A. suarezensis fleurit entre mai et août.

Ses fleurs de taille moyenne sont composées de cinq pétales blanc crème et de 800 à 1 100 étamines.

Comme les autres espèces de baobabs, sa forme est influencée par l’environnement. En bord de mer, il prend des allures rabougries, parfois grotesques.

Distribution géographique et habitatIl se rencontre sur les pentes en terrains accidentés entre le cap d’Ambre et le sud de la montagne des Français. Son aire de présence (1 000 km2) est la plus petite connue pour une espèce de baobabs.

UsagesLes fruits de grande taille ( jusqu’à 30 cm de long) sont ramassés par les enfants qui en consomment la pulpe. Les graines produisent une huile comestible. Son écorce a la réputation de soigner le diabète mais n’est pas utilisée pour sa fibre.

Conservation L’espèce est classée « En danger (EN) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Son aire de présence très limitée, associée à un déficit de fructification, pourrait en faire une victime du changement climatique à brève échéance ! L’espèce est présente dans l’aire protégée marine de Nosy Hara.

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www.cirad.frExpoBaobab-A13 Bota-Suarezensis-80x120-v3.indd 1 27/10/11 10:09



ExpoBaobab-A12.1-Rubrostipa

Adansonia rubrostipa l’arbre bouteille

Ce baobab de petite taille est celui qui supporte le mieux le climat aride du sud de Madagascar.

Il ne s’éloigne jamais de la mer et montre une variété de formes surprenante

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia rubrostipa Jum. & H.Perrier (du latin rubro = rouge et stipa = pied, que l’on peut traduire par « baobab-au-tronc-rouge »)

fony 3 à 8 m ( jusqu’à 15 m) 1 à 2 m ( jusqu’à 4 m)

Adansonia rubrostipa est un arbre de petite taille au tronc en forme de bouteille (de gaz),

surmonté d’un maigre houppier. Comme son nom l’indique,

son écorce varie de l’ocre à l’orange. Elle est lisse et se détache en plaques comme

chez les platanes. Ses feuilles se distinguent de celles des autres espèces par leur bord denté.

De février à mai, il porte de grandes fleurs orange, au parfum agréable.

Ses fruits de petite taille sont ronds.

Distribution géographique et habitatEspèce xérophyte (adaptée au climat aride), on la rencontre en compagnie d’euphorbes et d’alluaudias dans le bush épineux du sud-est de Madagascar. Son aire de présence (20 000 km2) s’étend sur plus de 800 km entre Itampolo au sud et la presqu’île de Narinda au nord où il pousse sur des tsingy maritimes. On ne le rencontre que rarement à plus de 20 km de la côte. UsagesLes fruits sont consommés. Ils sont ramassés au sol ou directement cueillis au sommet de l’arbre. L’écorce broyée est utilisée comme masque de beauté chez les femmes mahafaly. De nombreux baobabs de cette espèce sont sacrés. Conservation L’espèce est classée « Quasi menacée (NT) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La plus grande menace vient de la défriche des espaces où il vit (hatsake) et de la déforestation. L’espèce est actuellement présente dans les aires protégées de Tsimanampetsotsa et d’Andranomena.

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www.cirad.frExpoBaobab-A12 Bota-Rubrostipa-80x120-v3.indd 1 27/10/11 10:00




Adansonia madagascariensis Photo : Cyrille Cornu




ExpoBaobab-A15.2-Za

Adansonia za Photo : Cyrille Cornu





Adansonia grandidieri Photo : Cyrille Cornu





Adansonia digitata Photo : Sébastien Garnaud




ExpoBaobab-A16.2-perrieri

Adansonia perrieri Photo : Cyrille Cornu





Adansonia suarezensis Photo : Pascal Danthu





Adansonia rubrostipa Photo : Cyrille Cornu

www.cirad.frExpoBaobab-A12 Bota-Rubrostipa-80x120-v3.indd 2 27/10/11 10:00



ExpoBaobab-A17-Répartition www.cirad.fr

Distribution géographique Chaque baobab occupe une niche écologique qui lui est propre, qui détermine son aire de présence. • A. za est l’espèce la plus commune, celle dont l’aire de présence est la plus grande. A. perrieri est la plus rare, les deux cents individus actuellement connus vivent en petites populations isolées dans le nord de l’île. • A. suarezensis est l’espèce la plus septentrionale et A. rubrostipa se développe généralement à moins d’une vingtaine de kilomètres de la mer.• A. madagascariensis vit près des côtes ou à proximité des cours d’eau. C’est la seule espèce endémique de Madagascar présente hors de la Grande île puisque quelques rares pieds de cette espèce existent à Mayotte.

• Les aires de présence des différentes espèces forment une vaste mosaïque de régions. Dans certaines régions il n’existe qu’une seule espèce, alors que dans d’autres cohabitent plusieurs espèces (on dit alors qu’elles vivent en sympatrie). Par exemple, dans la région de Morondava, à proximité de l’Allée des baobabs, A. za, A. rubrostipa et A. grandidieri vivent ensemble.

Les aires de présence des différentes espèces des baobabs à Madagascar • Repérage couleur et nom de chaque espèce.Puis, de gauche à droite :• Reproduction des deux posters qui donnent les détails d’information sur chaque espèce ;• Une silhouette type de l’espèce ;• Une fleur type de l’espèce.

Les baobabs : des espèces de l’ouest de Madagascar

L’aire de présence des baobabs à Madagascar décrit un grand arc de cercle allant du cap d’Ambre

au nord de Diego-Suarez jusqu’à Tuléar, au sud-est de l’île. Elle correspond aux forêts sèches de l’ouest et du sud du pays.




Adansonia madagascariensis Photo : Cyrille Cornu





Adansonia madagascariensis celui qui aime l’eau

Ce baobab se rencontre dans le nord de Madagascar, près des cours d’eau, dans les talwegs et le long des côtes.

Quatre pieds de cette espèce ont été trouvés récemment à Mayotte !

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia madagascariensis Baillon (ce qui signifie « de Madagascar », car cette espèce malgache fut la première décrite en 1876. Paradoxalement, c’est la seule que l’on trouve hors de la Grande Île et qui n’est donc pas à 100 % malgache !)

bozy, zabe 10 à 15 m 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

Cette espèce se reconnaît par son tronc souvent renflé à la base. Son écorce rugueuse est gris argenté. Son caractère le plus distinctif réside

dans sa superbe fleur rouge vif. Ses fruits sphériques sont de petite taille.

Distribution géographique et habitatEspèce inféodée à l’eau (proche des rivières, des talwegs - lignes de fond des vallées - et des côtes), son aire de présence (35 000 km2) est située dans le tiers nord-ouest de Madagascar. Le botaniste Perrier de la Bâthie aurait localisé cette espèce au sud de Tuléar et à l’ouest de Fort-Dauphin. Cependant, des prospections récentes dans ces zones n’ont pas permis de les retrouver. On soupçonne les cabosses d’être transportées par les eaux (rivières et mer).UsagesCertains sont sacrés. Dans la baie de Diego-Suarez (aujourd’hui Antsiranana), plusieurs baobabs de cette espèce rassemblés sur un îlot servent de sépultures aux enfants mort-nés. Leurs corps enveloppés de linceuls sont abandonnés dans les fourches des branches. Conservation L’espèce est classée « Quasi menacée (NT) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La principale menace vient de la destruction de son habitat par l’aménagement des bas-fonds. L’espèce est actuellement protégée dans la réserve marine de Nosy Hara, le parc national de l’Ankarana et la réserve spéciale d’Analamera.

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ExpoBaobab-A10.2-Gregorii

Adansonia gregoriiPhoto : Pascal Danthu

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ExpoBaobab-A10.1-Gregorii

Adansonia gregorii au pays des kangourous

L’Australie abrite une espèce endémique proche des baobabs malgaches. Trapu, d’assez petite taille, ce baobab des antipodes est séparé de ses cousins africains

par plusieurs milliers de kilomètres

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia gregorii F.Muell. (en hommage à l’explorateur Augustus Charles Gregory qui dirigea en 1855 une expédition scientifique dans le nord de l’Australie)

boab, baob arbre de petite taille ( jusqu’à 10 m) 1 m ( jusqu’à 3 m)

De taille modeste, ce baobab se caractérise par un tronc gibbeux (bossu, d’où son ancien nom

scientifique : Adansonia gibbosa), souvent multicaule, surmonté d’un houppier irrégulier

aux longues branches dressées. Son écorce lisse est grise.

Il fleurit de novembre à janvier. Ses fleurs érigées sont blanches et portent

entre 170 et 350 étamines.

Distribution géographique et habitatOn le rencontre dans les forêts ouvertes et sur les affleurements rocheux du Nord-Ouest australien (région de Kimberley) sur un territoire plus vaste que la France.UsagesDans la culture aborigène, les baobabs occupent une place particulière. Ils sont étroitement liés à la Création et à la Nature. Ils sont source de nourriture, d’eau, de médicaments, mais sont aussi des points de repère dans le paysage, des lieux d’échange et de rencontre.Parmi les usages singuliers des baobabs australiens, on peut citer celui de Boab Prison Tree, au tronc entièrement creux, de 14 m de circonférence, qui fut utilisé comme prison dans les années 1890.Notons également que cet arbre occupe une place importante dans la culture et le folklore du pays. Il apparaît régulièrement dans les médias, comme récemment dans le film Australia aux côtés de l’actrice Nicole Kidman.Conservation L’espèce n’est pas menacée et sa conservation semble assurée par un réseau d’aires protégées adapté.

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Adansonia grandidieri Photo : Cyrille Cornu





Adansonia grandidieri un géant célèbre

Qui ne connaît pas l’Allée des baobabs à Morondava ? Véritable icône du tourisme malgache, ce site est célèbre

dans le monde entier pour ses alignements spectaculaires d’A. grandidieri

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia grandidieri Baillon(en hommage au grand botaniste Alfred Grandidier, grand découvreur de la biodiversité malgache)

renala, reniala jusqu’à 25 m 3 à 4 m ( jusqu’à 8 m)

Ce baobab se reconnaît à son tronc parfaitement cylindrique, surmonté d’un houppier plat caractéristique. Le milieu a une influence sur sa morphologie,

comme dans le cas extrême d’Andavadoaka où la forte salinité des sols entraîne le développement d’arbres nains.

Son écorce lisse varie entre l’ocre et le gris. Il fleurit entre mai et août. Ses fleurs de taille moyenne

sont composées de cinq pétales blanc crème et de 600 à 1 100 étamines.

Distribution géographique et habitatSe rencontre en plaine dans les forêts sèches à feuilles caduques, à proximité des rivières ou des mares dans le sud-ouest de Madagascar. Son aire de présence (20 000 km2) s’étend entre le fleuve Tsiribihina au nord, le lac Ihotry au sud et la ville de Beroroha à l’est.UsagesSes fruits sont ramassés au sol ou directement cueillis au sommet de l’arbre. Dans ce dernier cas, des chevilles en bois sont enfoncées dans le tronc pour permettre l’ascension de l’arbre (tâche généralement confiée aux enfants). Les graines produisent une huile comestible. L’écorce et le bois spongieux sont très utilisés. De nombreux baobabs de cette espèce font l’objet de cultes. Conservation L’espèce est classée « En danger (EN) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La plus grande menace vient de la transformation de son habitat forestier en terres agricoles (hatsake). L’espèce est actuellement protégée dans le parc national de Kirindy-Mitae, dans l’aire protégée de Bekonazy (Allée des baobabs) et dans l’aire protégée d’Andranomena.

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Adansonia rubrostipa Photo : Cyrille Cornu

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Adansonia rubrostipa l’arbre bouteille

Ce baobab de petite taille est celui qui supporte le mieux le climat aride du sud de Madagascar.

Il ne s’éloigne jamais de la mer et montre une variété de formes surprenante

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia rubrostipa Jum. & H.Perrier (du latin rubro = rouge et stipa = pied, que l’on peut traduire par « baobab-au-tronc-rouge »)

fony 3 à 8 m ( jusqu’à 15 m) 1 à 2 m ( jusqu’à 4 m)

Adansonia rubrostipa est un arbre de petite taille au tronc en forme de bouteille (de gaz),

surmonté d’un maigre houppier. Comme son nom l’indique,

son écorce varie de l’ocre à l’orange. Elle est lisse et se détache en plaques comme

chez les platanes. Ses feuilles se distinguent de celles des autres espèces par leur bord denté.

De février à mai, il porte de grandes fleurs orange, au parfum agréable.

Ses fruits de petite taille sont ronds.

Distribution géographique et habitatEspèce xérophyte (adaptée au climat aride), on la rencontre en compagnie d’euphorbes et d’alluaudias dans le bush épineux du sud-ouest de Madagascar. Son aire de présence (20 000 km2) s’étend sur plus de 800 km entre Itampolo au sud et la presqu’île de Narinda au nord où il pousse sur des tsingy maritimes. On ne le rencontre que rarement à plus de 20 km de la côte. UsagesLes fruits sont consommés. Ils sont ramassés au sol ou directement cueillis au sommet de l’arbre. L’écorce broyée est utilisée comme masque de beauté chez les femmes mahafaly. De nombreux baobabs de cette espèce sont sacrés. Conservation L’espèce est classée « Quasi menacée (NT) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La plus grande menace vient de la défriche des espaces où il vit (hatsake) et de la déforestation. L’espèce est actuellement présente dans les aires protégées de Tsimanampetsotsa et d’Andranomena.

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Adansonia suarezensis Photo : Pascal Danthu





Adansonia suarezensis l’espèce la plus menacée ?

L’espèce est présente sur une aire limitée à l’extrême nord de Madagascar.

Sa survie pourrait être compromise à brève échéance

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia suarezensis H.Perrier (qui signifie « baobab de Suarez » car son aire de présence est située à proximité de la ville de Diego-Suarez, aujourd’hui Antsiranana)

bozy arbre de taille moyenne ( jusqu’à 15 m) 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

Cette espèce est caractérisée par un tronc cylindrique, surmonté d’un houppier plat caractéristique.

Son écorce lisse varie du rouge bordeaux au gris. A. suarezensis fleurit entre mai et août.

Ses fleurs de taille moyenne sont composées de cinq pétales blanc crème et de 800 à 1 100 étamines.

Comme les autres espèces de baobabs, sa forme est influencée par l’environnement. En bord de mer, il prend des allures rabougries, parfois grotesques.

Distribution géographique et habitatIl se rencontre sur les pentes en terrains accidentés entre le cap d’Ambre et le sud de la montagne des Français. Son aire de présence (1 000 km2) est la plus petite connue pour une espèce de baobabs.

UsagesLes fruits de grande taille ( jusqu’à 30 cm de long) sont ramassés par les enfants qui en consomment la pulpe. Les graines produisent une huile comestible. Son écorce a la réputation de soigner le diabète mais n’est pas utilisée pour sa fibre.

Conservation L’espèce est classée « En danger (EN) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Son aire de présence très limitée, associée à un déficit de fructification, pourrait en faire une victime du changement climatique à brève échéance ! L’espèce est présente dans l’aire protégée marine de Nosy Hara.

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Adansonia digitata Photo : Sébastien Garnaud





Adansonia digitata l’Africain

Le plus connu et le plus répandu des baobabs. Il est considéré comme un arbre-miracle par les populations qui l’ont domestiqué

Nom scientifique :

Noms vernaculaires :

Hauteur : Diamètre :

Adansonia digitata L.(qui tire son nom de la forme de sa feuille palmée composée de cinq à sept folioles évoquant les doigts de la main)

très nombreux selon les ethnies, bouye en wolof (Sénégal), mbuyu en swahili (Tanzanie), m’bouyou en mahorais (Mayotte)jusqu’à 25 m 3 à 5 m (plus de 11 m pour le plus gros baobab au monde, « L’arbre de Platland », en Afrique du Sud)

Arbre massif à tronc simple ou multiple, dont l’écorce est grise. Ses fleurs sont pendantes,

contrairement à celles des autres espèces qui sont érigées. Ses fruits pendent à l’extrémité d’un long pédoncule.

Distribution géographique et habitatPour pousser, il a besoin d’une pluviométrie moyenne comprise entre 300 et 800 mm d’eau par an. Il est présent dans les forêts sèches et les savanes d’Afrique. Il se rencontre également dans l’archipel des Comores en bordure de mer, parfois même sur les plages. À Madagascar, il occupe la partie nord-ouest du pays, où son plus célèbre représentant est le baobab de Majunga. UsagesArbre aux mille usages : écorces, fruits et feuilles sont très largement consommés par les populations africaines. En Afrique de l’Ouest, ses fruits appelés « pains de singe » servent à la fabrication de jus. Les feuilles séchées au soleil, puis réduites en poudre, constituent le lalo utilisé en sauce pour la préparation du couscous de mil. Le baobab est souvent un point de rassemblement des villageois, appartenant à la grande famille des « arbres à palabres ». Associé à de nombreux contes et légendes, il occupe une place à part dans la mythologie africaine. Conservation Les baobabs africains déclinent, car ils sont très largement exploités. Cependant, l’homme l’ayant domestiqué, il le plante autour et dans les villages. Sa conservation est assurée sur le continent africain dans de nombreuses aires protégées.

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Adansonia za Photo : Cyrille Cornu




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Adansonia za une espèce tout-terrain

Cette espèce est présente du sud au nord de Madagascar, elle a développé des stratégies

qui lui permettent de s’adapter à des habitats très divers

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia za Bail.(« za » signifie « baobab » en malgache, c’est le seul baobab qui a conservé son nom vernaculaire comme nom d’espèce)

za, bozy 10 à 25 m 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

Adansonia za possède un tronc cylindrique avec une écorce rugueuse et grisâtre.

Sa silhouette avec un houppier en boule est souvent comparée à celle d’un pommier.

Les pétales sont généralement jaunes, mais selon les régions peuvent varier du blanc

au rouge ou être panachés de jaune et de rouge. Les fruits sont gros et d’apparence très variable :

cylindriques ou en forme de grosse courge.

Distribution géographique et habitatEspèce la plus plastique, son aire de présence est la plus vaste. Sa distribution sur tout l’ouest de Madagascar (environ 130 000 km2) exclut seulement la région très humide du Sambirano au nord et le bush aride au sud. À noter qu’un petit îlot de présence a été identifié à l’est d’Ihosy. Elle occupe aussi bien les zones forestières que les parcelles exploitées pour les cultures vivrières ou intensives.UsagesAu-delà de l’utilisation alimentaire ou médicinale de son écorce et de son fruit, on peut noter deux usages très spécifiques. Les Mykea, ethnie mystérieuse du sud-ouest de Madagascar, utilisent son bois pour fabriquer des cercueils. Plus au sud, les Mahafaly creusent dans le tronc des baobabs de cette espèce des citernes, essentielles à leur survie dans cette région aride. Conservation L’espèce est classée « Quasi menacée (NT) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La grande menace provient de l’activité humaine de défriche pour établir des cultures de subsistance (maïs, manioc) ou de rente (arachide, cacao, café). Elle est présente dans de nombreuses aires protégées parmi lesquelles Andohala, Tsimanampetsostse, le Zombitse, et l’Ankarafantsika.

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Adansonia perrieri Photo : Cyrille Cornu




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Adansonia perrieri l’espèce la plus secrète

Découverte il y a cinquante ans, Adansonia perrieri est l’espèce la plus discrète, la plus étrange.

Elle se cache au cœur des forêts du nord de Madagascar en petites colonies

Nom scientifique :


Diamètre :

Adansonia perrieri Capuron(ou « baobab de Perrier », hommage rendu par René Capuron, son découvreur, au botaniste Henri Perrier de la Bâthie)

bozy 15 m ( jusqu’à 35 m) 1 à 2 m ( jusqu’à 3 m)

L’espèce est caractérisée par un tronc cylindrique qui s’élargit à la base.

Son écorce rugueuse et grisâtre se distingue par la présence d’un réseau d’alvéoles rectangulaires.

Sa fleur de grande taille ( jusqu’à 30 cm de long), blanc crème à jaune est munie d’un très long tube staminal.

Dernière particularité, la face inférieure de ses feuilles vert mat est recouverte d’un duvet. Les fruits sont

généralement ovoïdes et de grande taille.

Distribution géographique et habitatActuellement moins de deux cents individus ont été recensés ! Ils se rencontrent dans les forêts sempervirentes de basse altitude, le long des rivières dans le nord de Madagascar. L’espèce se développe en petites colonies éparses au sein de forêts difficiles d’accès. Au regard de sa distribution large mais éclatée, il est probable que ses effectifs soient sous-évalués.

UsagesDu fait de sa rareté, l’espèce est très peu utilisée. Mais, récemment, lors de la découverte d’une petite colonie d’une dizaine d’individus dans la forêt de Daraina dans l’Est, il a été observé qu’un baobab de cette espèce venait d’être abattu pour servir de bordure à une meule de charbon de bois !

Conservation L’espèce est classée « En danger (EN) » d’extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Adansonia perrieri est en grand danger actuellement. Beaucoup d’individus pourraient disparaître avant d’avoir été recensés. Sa conservation est assurée dans les parcs nationaux de l’Ankarana, de la Montagne d’Ambre et du site protégé d’Andrafiamena.

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Documents

Les baobabs : des espèces Introduction Botanique de l ... · près des cours d’eau, ... 1 à 2 m (jusqu’à 3 m) Cette espèce se reconnaît ... il occupe la partie nord-ouest