Le cadre Champ hors champ

Angle de vue Point de vue Profondeur

Echelle de plan

Le cadre Il isole l’image du monde réel en la désignant comme étant une image.

Edouard Boubat Lewis W Hine Magritte “la trahison des images” 1929

C’est une fenêtre sur le monde, une fenêtre découpée sur la scène présentée. Cadrer, c’est isoler, choisir, éliminer, former une image.

Le cadre fait partie des données formelles de la peinture occidentale. N’oublions pas que les représentations et les documents que nous avons des grottes pariétales ou des peintures chinoises sont en

réalité des recadrages photos. Le rectangle est donc la forme dominante, fortement dépendant de la perspective classique.

Format portrait ou paysage

Picasso « chaise cannée »1912 Viallat »bâche kaki » 1981 Mélange d’huile, de toile cirée et de tissu sur un support encadré de corde

Le cadre, c’est aussi le bord matériel de l’image, matérialisé souvent par un accessoire décoratif.

Bien sûr, comme les autres données formelles, il a été remis en question dans l’art contemporain. Beaucoup d’invention en illustration et BD

Myriam Simard CPD arts visuels 52

Champ hors champ

.

Ici se joue le rapport entre l’espace réel et l’espace représenté. Le champ, c’est la partie d’espace visible, montré. Cette représentation est comprise comme étant une partie d’une réalité plus vaste dont l’image atteste l’existence. Le hors champ Nous postulons que le monde dont l’image est le témoin existe. Le hors champ existe potentiellement. Nous reconstruisons par des images mentales des réalités vraisemblables. En fonction : -des indices visuels de l’image -de notre imaginaire -des références culturelles -de notre expérience personnelle -de la connaissance des codes de l’image Les effets du hors champ : -il suscite la curiosité, l’attente, la surprise. Edouard Boubat

- il introduit aussi une dimension temporelle (avant, après) -dans les codes de l’image, le hors champ est le plus souvent perçu latéralement (droite, gauche)

Angle de prise de vue

Il dépend de la place occupée par l’opérateur. L’angle de prise de vue peut avoir simplement une fonction narrative ou informative. Il faut se méfier des significations conventionnelles.

En vertical

Plongée : montre une scène de dessus Contre plongée : montre une scène de

dessous Elle allonge les verticales et le sujet en leur conférant plus de puissance.

Valeur informative ou narrative (vue d’avion) Valeur esthétique Le spectateur est en position dominante

Henri Cartier Bresson 1955

A hauteur d’homme et de face Impression de réalité, de scène « naturelle », Cet angle fait oublier le preneur de vue.

Ici à hauteur d’enfant

On peut aussi avoir une vue de dos, de profil ¾

En illustration, On trouve parfois cet effet quand le personnage représenté est en complicité avec le lecteur ; la vue de dos est souvent utilisée en dernière image.

Le point de vue

Implicitement la vue de face de niveau est considérée comme naturelle, mais le spectateur pourrait être un enfant, une souris, un géant. La vision à hauteur de souris d’un personnage serait très étonnante

La représentation de la profondeur

L’image en deux dimensions donne l’illusion de profondeur. Les plans sont les surfaces planes qui servent de répères spaciaux pour situer les objets plus ou moins lointains

L’étagement des plans La perspective linéaire

Premier plan, arrière plan

Myriam Simard CPD arts visuels 52

Les échelles de plans

Pus la distance est grande, plus le champ de vision est large, plus les personnages semblent lointains.

Le plan de grand ensemble a une valeur d’information, de description. Il situe l’action, l’atmosphère de l’époque (ex 1ere vignette de BD, premières images de film)

Le plan large

Plus la distance se réduit, plus le champ de vision se rétrécit, plus on distingue les personnages et les objets et notre attention est attirée par eux. Le cadrage plus ou moins serré implique le spectateur dans une relation plus ou moins forte

Le plan moyen (en pied) Le plan américain (aux cuisses) Correspond à une vision « naturelle »

Myriam Simard CPD arts visuels 52

Le gros plan C’est une transformation radicale de la distance. D’une grande force indicative, le détail est grossi, le hors champ évacué. On isole, on fragmente, on donne à voir l’objet, Yakari le visage dans des dimensions nouvelles. Le gros plan Implique le spectateur, il joue sur l’émotion

Myriam Simard CPD arts visuels 52