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PANIZZOLI YANN LES CHRONIQUES DE RIN Le gardien de la fôret

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PANIZZOLI YANN

LES CHRONIQUES

DE RIN

Le gardien de la fôret

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1

Laissez moi vous conter l'histoire du roi du Lodor, qui pensais que la forêt et les hommes pouvait vivre ensemble sans haine .Tout commença avec un ciel bleu où le chant des oiseaux mélodieux rebondissait sur les branches des arbres. La vie de la foret se leva en ce matin de printemps. Dans un arbre, un petit trou. De là, un écureuil sortit sa petite frimousse. Il respira l'air ambiant afin de détecter un danger potentiel. Il descendit le tronc sans peur ni crainte. A quelques centimètres du sol, le petit animal se retrouva sur une surface de velours. Sans s'en rendre compte le résident des lieux fut posé sur l'épaule d'un homme qui dormait au pied de sa demeure. La présence de l'écureuil tira l'homme de son sommeil. Leurs regards se croisèrent mais aucun d'eux ne fuit.

– Bonjour,dit l'étranger, je suis navré de m'être installé ici. Mais je voulais me reposer un peu avant de reprendre mon chemin. Je ne voulais pas te déranger.

L'écureuil huma l'odeur de son visiteur et se mit à émettre de légers couinements. L'homme lui sourit.

– Merci je n'ai pas faim. Mais toi, par contre, surement, dit l'étranger amusé.

L'homme ramassa un gland et l'offrit à son nouvel ami. Le petit animal, intrigué, renifla le présent. Dans le même temps, l'homme saisit un sac accroché à sa ceinture, l'ouvrit et s'adressa à l'animal.

– Mon ami, prends une pierre et je te dirai si cette journée est bénéfique pour toi.

L'animal lâcha le fruit et plongea sa petite patte au fond du sac de toile. Pendant un bref instant, le bruit des pierres qui s'entrechoquaient fit sourire l'inconnu. L'écureuil fini par sortir du sac un caillou et le donna à l'homme qui l'examina.

– Prends garde, petit écureuil, cette journée est dangereuse pour toi. Je te conseil de rester tranquille et de ne pas sortir de chez toi.

Sur cette prédiction, l'animal retourna en vitesse dans son trou sans oublier de prendre le gland au passage. L'étranger se leva et s'étira. Sous sa cape de velours noire, il portait une chemise à col ouvert dont la couleur passée montrait la rudesse de la vie en foret. Son pantalon était fait de vulgaires morceaux de tissus marrons cousus ensemble avec du fil blanc. Ses chaussures ressemblaient plus à des chaussettes de la même qualité que son pantalon. A sa ceinture, il portait une épée ainsi que deux petits sacs de toile. La capuche de sa cape ne laissait entrevoir que sa bouche cernée d'une barbe courte et encadrée de quelques mèches de cheveux noirs.

L'inconnu reprit sa route en suivant le sentier qui longeait l'endroit de son repos. Après une heure de marche, il arriva à une croisée de chemins et ne sut quelle direction prendre. Alors, il posa sa main sur le sol et tourna la tête vers un sentier où un groupe de soldats galopaient.

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Six chevaux étaient montés par des hommes en armure argentée frappées d'armoiries représentant un loup et une lune. L'un d'eux portait une armure quelque peu différente, qui se démarquait par des épaulettes d'un acier bleuté; surement le chef de la troupe. Parmi eux, se trouvait également une femme qui portait une robe bordeaux et ses longs cheveux blonds comme les blés étaient coiffés en tresse. L'inconnu en cape de velours, ne pouvait qu'en être charmé. Le cavalier aux épaules bleutées s'avança au pas.

- Dis-moi, paysan, comment rejoint-on le château du roi Feld ? Allez, parles !– Je ne suis pas un paysan. Répondit calmement l'homme encapuchonné.– Tu n'es pas un paysan ? Mais pourtant tu en as l'odeur. Réponds-moi c'est un ordre !– Un ordre et de qui ?– Le Capitaine Gail de la garde royale du roi Feld. Le roi de ces terres.– Cette forêt n'appartient qu'a elle même. La foret n'a point de roi !– Tu paiera cette insolence! Mais, réponds moi avant que je tue cette puanteur qui émane

de toi.– En parlant de puanteur, est-ce l'odeur de l'arrière de votre cheval ou celle de votre bouche

qui me voile le doux parfum de ces lieux ?

Non loin, la femme se mit à rire discrètement.

– Tu vas mourir insolent ! Éructa le capitaine.

L'officier sortit son épée et la pointa en direction du soi disant paysan. La femme avança en direction de l'altercation.

– Capitaine! Il suffit. Cessez d'importuner cet homme.– Bien votre majesté, dit-il en rengainant son arme.

La femme descendit de cheval imitée par tous les cavaliers et s'adressa à l'inconnu.

– Mon brave, pouvez vous nous indiquer la route pour ce rendre au château ?– Bien sur! Continuez ce sentier et vous y serez.– Merci beaucoup.

Tout le monde remonta en selle. En quittant les lieux, la femme s'arrêta un instant et se retourna vers l'homme de la forêt.

– Dites moi, où vous vous rendez ? Demanda-t-elle– Où le vent me porte, Madame.– Suivez donc le sillage de nos chevaux vers le château de mon père. Vous pourrez vous y

restaurer et ensuite reprendre votre route hasardeuse. C'est une invitation bien sur...– Je l'accepte avec plaisir, Madame.

L'homme à la capuche marcha donc à la suite du cortège de la fille du roi vers la sortie de la foret. Après trois heures de marche lente, le château fut enfin en vue. Ses portes devaient mesurer au moins la taille de six hommes de bonne constitution. Les murs d'enceinte étaient

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formés d'énormes blocs de pierre tachetés à leur base d'un rouge sang. Sûrement les vestiges d'une ancienne bataille. Au delà de ces murs, de petites maisons faites de bois peuplait la cour intérieur du château . Devant de petites ruelles, la tour était le lieu de résidence du roi et de sa cour. Les gardes de la cité reposait dans un bâtiment juste derrière la tour ayant accès aux murailles afin de mieux défendre la ville. L'escorte de la princesse entra dans la cour intérieur et le son des trompettes résonna, annonçant l'arrivée royale. Sur le seuil du donjon, un homme attendait. Charismatique, il portait des vêtements bleu étaient cousus d'or. Le capitaine se présenta devant lui et s'agenouilla.

– Sire! Permettez moi de vous présenter mes humbles excuses pour cette promenade un peu longue.

– Relevez vous, Capitaine. Cela peut arrive à tous le monde de se perdre !

Le roi s'avança vers sa fille.

– Alors ma fille, tu fais perdre le sens de l'orientation à mes hommes, maintenant ?– Père, voyons. Je n'oserai faire une chose pareille ! Dit-elle en souriant. Mais laissez-moi

vous présenter un homme qui nous a conduit jusqu'ici.

Le roi s'avança vers l'étranger toujours encapuchonné dans sa cape.

– Acceptez mes remerciements pour m'avoir ramené ma fille.– Je vous en prie. Je n'est pas fait grand chose ,mon Seigneur.

Le capitaine s'approcha d'un pas menaçant, l'épée à la main.

– A genoux, devant ton roi. Misérable !– Je n'ai point de roi et point d'ordre à recevoir de vous. Lui répondit l'étranger.– Tu vas payer cette insolence, paysan !– Capitaine, il suffit ! Ordonna le roi.– Mon seigneur, votre capitaine agit de la sorte car sa frustration est telle qu'elle réside

dans son épée. Avec votre accord, j'aimerai remettre cet homme sur un chemin digne de son rang.

– Je n'y vois pas d'inconvénient. Répondit le roi.

Les personnes présentes s'écartèrent pour faire place à un affrontement important. L'inconnu dégrafa sa cape et l'assistance découvrit ce visage si longtemps dissimulé. Les cheveux étaient longs et d'un noir intense. L'œil gauche avait été mutilé sûrement par un animal sauvage. D'un geste théâtral, il jeta sa cape au sol. On pouvait apercevoir une épée sur le coté gauche ainsi qu'une dague au niveau de sons dos. Il mit ses mains sur les hanches et attendit le capitaine avec les jambes légèrement écartées.

– Je vous attends capitaine. Ne ratez pas votre coup.

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Le capitaine se rua en sa direction. Sa cible préférée était la tête. Il attaqua horizontalement. L'inconnu esquiva en se baissant puis exécuta une roulade pour se retrouver dans le dos de son agresseur. Avec un léger sourire, il lui donna un coup de pied dans les fesses. L'assistance commença à rire.

– Alors capitaine, comme ça on laisse quelqu'un venir dans votre dos ?

Le capitaine grommela puis fonça tel un taureau enragé sur l'inconnu qui pivota pour eviter la charge. Il dégaina son épée pour désarçonner l'officier dans un courant d'air. A la fin de son esquive, il pose sa lame sur le cou du vaincu.

– Capitaine, je crois que vous êtes mort.

L'épée du vaincu finit sa course en se plantant dans le sol. Devant cette victoire, l'assistance exulta. Au même moment, une personne sortit du donjon en applaudissant, avec un grand sourire sur les lèvres. Puis s'adressa à l'inconnu :.

– Bravo Rinwall ! Je vois que tu es toujours aussi fort.

Les deux hommes s'échangèrent un regard complice.

– Et toi, Infernae, je vois que tu n'a toujours pas de poils sur le cailloux, lui lança Rinwall en s'avançant.

– Les poils me fuient toujours comme la peste. Je vois que tu as réussit à sortir de ta foret, répondit son ami imberbe.

Les deux hommes se firent face sans qu'aucunes émotions ne transparaisses sur leurs visages, mais leurs regards étaient toujours aussi intenses. La foule envisageait déjà un nouvel affrontement. Ils se sourirent et se jetèrent dans les bras l'un de l'autre. Après une brève accolade, ils s'attrapèrent les épaules en riant.

– Je suis content de te revoir Rin ! Dit Infernae– Moi aussi mon ami, répondit Rinwall.

Devant cette scène touchante de retrouvailles, la princesse eut un léger sourire. Le foule présente pouvait sentir au plus profond d'elle même une chaleur bienfaisante. Le roi toussa pour interrompre ce grand moment.

– Veuillez nous excuser, votre Majesté. Annonça Infernae.– Ce n'est rien. Cet homme a ramené ma fille, il est donc notre invité. Faites en sorte de lui

faire visiter les lieux.– Bien, votre Majesté. Infernae ponctua sa phrase par une révérence.

Les deux amis marchèrent en se poussant de l'épaule dans les ruelles de la ville en laissant paraitre un lien fort entre eux. La princesse était étonnée d'un tel comportement de la part d'Infernae et cela la fit sourire.

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2

Les deux amis marchèrent le long des remparts du château.

– Alors Rin, vas – tu enfin me dire pourquoi tu es sortis de la foret et pourquoi tu te battais contre le capitaine ?

– La princesse m'a demandé son chemin et le capitaine a été irrespecteux.– Laisses moi deviner, paysan ?– Oui et il a insinué que je pouvait être un pleutre. Répondit Rinwall avec un léger sourire.

Donc tu sert cet homme que j'ai vu ?– Oui, il est bon et honnête avec son peuple. Tu l'appréciera en le connaissant.– Si tu le dit. Mais que fais tu pour ce roi ?– Je suis médecin.– Médecin ?!.. Hahaha... C'est la meilleur celle là !– Te moques pas ! Je suis sérieux dans mon travail.– C'est bien pour ça que je ris.

Une femme du peuple courue vers eux et tenta de reprendre son souffle.

– Sir Infernae ! Venez vite ! Mon petit garçon est très malade!...– Je vous suis...

Dans la chambre à l'étage de la petite maison de la femme, le garçon se tordait de douleur sur son lit. Ses lèvres étaient violettes et il se tenait le ventre fortement. Infernae examina l'enfant sous le regard intéressé de Rinwall. Le médecin mit deux doigts à la gorge de l'enfant et attendit quelques secondes puis mit sa main sur son front. Infernae ouvrit les yeux de son patient pour trouver un symptôme sur la nature de son mal.

– Je ne comprends pas ce qu'il a... Annonça Infernae en regardant Rinwall.– Et bien, tu fait un piètre médecin mon ami. Il a mangé un fruit de la foret qu'il n'aurai pas

du toucher. Madame, prenez une pomme et mettez lui son jus sur les lèvres. Il devrait aller mieux d'ici quelques minutes.

La mère du jeune homme coupa une pomme et frotta la moitié sur les lèvres de son fils. Les lèvres du garçon commencèrent à redevenir normal. Le petit ne se tenait plus le ventre et soudain le jeune garçon eu une selle imprévisible. Infernae regarda Rinwall étonné qui souleva les épaule avec une léger étonnement.

– Un effet secondaire...

Les deux amis quittèrent la petite maisonnée.

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– Rin, je suis épaté par ce que tu viens de faire.– J'ai des éclairs de génie parfois. Ricana Rinwall– Je te propose maintenant d'aller voir le Roi, qu'en dis tu ?– Pourquoi ?– D'une part car tu es son invité et d'une autre part c'est l'heure de sa divination. Ça pourrait

t'intéresser...– Les runes ?– Non, les cartes. Une sorcière vient le voir toutes les semaines.– Eh bien, il aime pas les surprises.– En effet, mais gérer un royaume n'est pas chose facile.– Je m'en doute...

La salle du trône était vaste. Un long tapis rouge aux bordures dorées montrait le chemin vers le trône du roi du Lodor. Sur les trois quart de sa longueur, d'énorme pilier de pierres ornés du blason royal créaient une frontière invisible avec le reste de la salle. Étrangement, la grande salle ne possédait aucunes fenêtres et la seul lumière présente était celle des brasiers se consumant dans de grande coupelles suspendu par de grande chaînes. Le roi remarqua son médecin ainsi que son invité et leur fit signe de venir.

– Votre majesté, vos prédictions sont – elles bonnes ? Demanda Infernae.– La guerre frappera le Lodor. – La guerre ? Mais contre qui ?– Impossible de voir. Répondit le roi.

La sorcière regarda Rinwall et le montra du doigt.

– Roi Feld, cet homme causera votre perte. Il deviendra votre plus grand ennemi...– Une menace ? – Rin, dis quelque chose...chuchota Infernae.– Je ne crois pas les dires de cette femme. Mais il est vrai que le premier qui touche à ma

forêt aura affaire à moi. Mais je ne vous considère nullement comme mon ennemi mon seigneur.

– Rin, on dit “mon roi” et non,” mon seigneur”. Lui chuchota Infernae– Je n'ai pas de roi et tu le sais.– Nous n'allons pas discuter des formules de politesse messieurs. Annonça Feld. Rinwall,

serait-il possible de visiter votre forêt afin de comprendre votre point de vue ? Voir où vous vivez ce genre de chose afin de mieux nous connaitre.

– Je serai honoré de vous montrer la foret ainsi que Mère.– Très bien, nous partirons donc demain.

Le lendemain matin, Rinwall attendit les visiteurs de la forêt aux portes du château. La fille du roi était la première arrivée.

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– Madame...– Rinwall... S'il vous plait ne m'appelez pas comme ça. Quand personne d'important n'est là

appelez moi juste Linya.– Très bien Linya...– Nôtres promenade sera-t-elle dangereuse ?– En aucuns cas. Nous éviterons les territoires des animaux pouvant vous nuire.– Vous me rassurez... tiens voilà mon père.

Le roi arriva en compagnie de son capitaine et d'Infernae.

– Bonjour Rinwall. Déclare le roi.– Mon seigneur... Si vous êtes prêt nous pouvons y aller.

Le capitaine s'avance vers Rinwall.

– Je passe devant ! Déclara sèchement le capitaine.

Le groupe traversa la clairière qui se trouvait devant le château. Arrivé à l'orée de la foret, le groupe de visiteur pouvait observer des arbres d'une taille impressionnantes, le capitaine s'arrêta net.

– Par où allons nous pleutre ! Cria l'officier.– Débrouillez vous Capitaine. Dit calmement Rinwall. Vous avez voulu ouvrir la marche,

alors assumez et insultez moi encore une fois, je vous n'aurez plus de tête pour le faire. Je me suis bien fait comprendre Capitaine ?! Demanda Rinwall avec un regard déterminé.

– Capitaine protégez mes arrières. Ordonna le roi.– Bien mon roi.

Rinwall pénétra dans sa forêt avec ses invités en écartant délicatement les branches hostiles.

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Après une heures de marches couplées d'explications, le groupe de visiteurs arriva sur un espace dégagé. L'air y était pur et l'on pouvait distinguer de petite lucioles scintiller sous l'ombre des arbres .Au centre de cet espace se trouvait un arbre gigantesque dont les racines sortaient du sol où de petite créatures avaient leur domicile.

– Rinwall, pouvons nous faire une pause ? Je n'en peux plus. Déclara le roi.– Nous sommes arrivé mon seigneur. C'est ici que je vis.– C'est un endroit splendide Rinwall. Remarqua Linya.

Infernae regarda l'arbre avec émotion. Rinwall le regardait avec le même sentiment.

– Rin... C'est...– Oui mon ami. C'est elle.

Infernae se mit à genoux les larmes aux yeux. A ce moment le capitaine tapota sur l'arbre avec une dague.

– Sir Infernae, vous êtes pathétique mon pauvre. Ce n'est qu'un arbre comme les autres. Cette forêt est au roi et son blason doit y figurer.

Soudain, le capitaine planta sa dague et commença à dessiner sur l'écorce. Rinwall se plia de douleur.

– Capitaine ! Arrêtez vous allez les tuer ! Hurla Infernae en pleurant.– Capitaine arrêtez ! C'est un ordre ! Cria le roi.

Le capitaine stoppa son massacre. Rinwall était à genoux en train de pleurer les mains devant lui posées sur le sol.

– Capitaine... Annonça Rinwall. Je ne peux plus rien faire pour vous...

Des craquements se firent entendre dans les fourrés qui encerclaient l'habitation de Rinwall. Plusieurs animaux en sortirent, ils étaient énormes, deux fois la taille d'un homme .Le capitaine fut surpris.

– Protégez le roi ! Hurla le capitaine fautif.

Rinwall se releva lentement.

– Ils sont là pour vous capitaine et non pour le roi. Vous avez blessè Mère et ceci est impardonnable. Je vous ai protégé jusqu'à maintenant mais là je ne peux plus rien faire pour vous.

– Je n'ai pas peur de ces sales bêtes ! Je vous attends ! Hurla le capitaine épée au clair.

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Rinwall ferma les yeux. Les animaux se calmèrent doucement.

– Capitaine, je vais moi même vous punir. Personne ne pourra vous sauver du jugement de cette forêt. Vous avez attaquez ma Mère et ce geste ne sera venger que par votre mort.

– Approches paysan... Je n'ai pas peur.– Qu'il en soit ainsi...

Rinwall sortit lentement son épée et marcha vers l'agresseur de Mère. Le capitaine attaqua Rinwall par des coups latéraux. Rinwall les contra un par un pour finir par toucher le capitaine à l'épaule. On pouvait observer que le regard de Rinwall souhaitait la mort du capitaine. Le capitaine alla contre Mère pour se protéger comme il pouvait.

– Tu es à moi paysan ! Hurla l'officer.

Il frappa l'arbre à coups d'épée. Sous chaque coups, Rinwall se plia de douleur. Ses yeux passèrent du vert au blanc et sur ses joue, d'étranges marques noirs apparurent formant des volutes et des spirales inconnues de tous.

– Vous allez mourir ! Hurla Rinwall d'une voix qui n'était pas la sienne.

Tous étaient stupéfait. L'aura meurtrière de Rinwall était telle que le ciel s'assombrit tout d'un coup. Rinwall lâcha son épée qui se planta dans le sol et marcha vers le capitaine. Son ennemi voulait lui fendre le crane mais Rinwall bloqua la lame avec une seule main. Le capitaine usa de toute sa force pour tuer son ennemi mais rien n'y fit. La main de Rinwall saigna sous la pression de la lame et le capitaine remarqua également des larmes de sang.

– Combien de temps penses-tu tenir paysan ?– Votre acier n'est rien et je vous en donne la preuve.

Soudain la lame du capitaine se brisa en plusieurs fragments. Rinwall attrapa le capitaine par la gorge et le souleva du sol et de son autre bras il martela le ventre du pantin avec rage. A chaque coups de poing, le capitaine crachait du sang sur le visage du possédé. La scène choqua le roi et les autres spectateurs. Le capitaine perdit connaissance et Rinwall le lâcha, le laissant tomber sur le sol. Rinwall se tenait en face de Mère et l'a prit dans ses bras ce qui cicatrisa les plaies de l'arbre. A ce moment là, le capitaine repris ses esprits et courra prendre l'épée de Rinwall pour l'attaquer à nouveau.

– Rin ! Cria Infernae.

Rinwall se retourna pour esquiver le coup du capitaine et d'un coup de pied le projeta à quelques mètres. L'officier se releva avec peine mais Rin lui sauta dessus. Les épaules bloquées par les genoux de Rinwall le capitaine était sans défenses sous les coups de son adversaire. Rinwall reprit son épée et se recula pour lever ses mains vers le ciel. Sa bourse de dégrafa de sa ceinture puis lévita pour s'ouvrir devant son visage.

– Feoh, je demande ton pouvoir pour vaincre.

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Une rune sortit du sac et se brisa laissant visible le caractère runique briller. Le capitaine se leva avec difficulté. Le caractère se transforma en un cerf majestueux et lumineux qui fonça à travers le capitaine qui était toujours debout.

– Ta magie n'est rien ! Hahahaha... ria le capitaine.

Soudain son euphorie pris fin par l'apparition de plusieurs blessures le transperçant de part en part. La douleur mit le capitaine à genoux.

– Allez tous au diable. Dit il agonisant.– Toi d'abord... Lui répond sèchement Rinwall sortant de sa transe.

Le roi s'avança vers lui.

– Puis je savoir ce qui vient de se passer ?– Votre capitaine à payé son affront. Lui répondit Rinwall.

– Oui j'ai cru comprendre ça. Mais quelle est cette magie ?– L'art des runes... Ce n'est pas de la magie. C'est un langage mon seigneur .J'ai demandé

assistance à l'esprit du cerf Feoh et il a répondu.– Je pense que je comprends ce que vous vouliez dire par un respect mutuel.– Oui, les runes renforcent ce respect.– Bien, Infernae, emmenez dont ce pauvre capitaine au château. Nous avons fait assez de

dégâts ici. Rinwall, merci pour cette courte visite.– Je vous en prie mon seigneur.– Nous remettrons la suite à un autre jour si vous le voulez bien ?– Bien sur. Répondit Rinwall.

C'est ainsi que le roi Feld prit conscience que la foret était à part de son royaume. Il s'engagea à la respecter du mieux qu'il pourrait. Rinwall resta seul devant Mère pour la garder pendant son repos réparateur. Le capitaine fut enterré sans les honneurs une fois ramené au château.

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4

Plusieurs mois se sont écoulés depuis l'incident de la forêt. Le roi avait interdit toutes chasses. Seul Rinwall pouvait ramener du gibier. Chaque soir, la foret chantait son bonheur par le biais des cris des loups sous la lune. Linya rendait souvent visite à Rinwall dans son sanctuaire. Quand à Infernae, il ne cessa de soigner les gens du peuple. Le royaume de Lodor était prospère, mais ce calme et cette joie de vivre voyaient au loin un épais nuage chargé de mauvaises nouvelles. Le roi avait convoqué ses représentants des campagnes du Lodor. L'ordre du jour était une lettre d'un poste avancé du nord décrivant une menace importante. Le conseil de guerre , était constitué de quatre représentants. Le Sir Ulrich de l'Estanie, Sir Mohad de Sobroune, Sir Nanta de Ouesline et pour finir, sir Morgaf du Nowand. Chacun étaient accompagnés de son champion .Seul le roi n'en avait pas ou plutôt n'en avait plus. Sir Morgaf se leva. Ses mots firent bouger son énorme barbe rousse.

– Roi Feld , pourquoi votre champion n'est – il pas ici ? Si mes souvenirs sont bons, le capitaine Gail devrait être à vos cotés lors des conseils.

– Représentants des campagnes du Lodor, j'ai le malheur de vous annoncer que mon champion est mort. Il a été exécuté pour haute trahison. Toute fois, j'ai nommé un autre champion que j'ai fait envoyé cherché. Je compte sur votre patience pour le rencontrer et lui faire un accueil digne de son nom. Commençons le conseil si vous le voulez bien...

Sir Morgaf se rassit sous la réponse de son roi.

– J'ai reçu cette lettre d'un des postes avancé du nord. Selon les éclaireurs, une flotte hostile de grande envergure s'approche de nos cotes.

– Mes hommes les arrêteront sans difficulté mon roi. Répliqua sèchement Morgaf.– Je ne pense pas Sir Morgaf. Car si je lis cette lettre il y aurait presque milles navires de

guerre avec un nombre inconnu de soldats. Annonça le roi abattu.– C'est impossible ! Crièrent les représentants.– Du calme je vous prie. Vos réactions reflètent notre inquiétude face à cette menace. Nous

devons nous préparer à la plus grande bataille de notre histoire. J'envisage dans un premier temps une issue diplomatique sans négliger une issue militaire.

Soudain, les portes de la salle du trône s'ouvrirent stoppant toutes conversations entre les représentants. Infernae accompagné de Rinwall pénétrèrent sous le regard intrigué du conseil de guerre du Lodor.

– Infernae, vous pouvez nous laisser. Déclara le roi de son trône.– Bien mon roi.

Après une simple révérence, Infernae quitta la salle en refermant les portes. Rinwall fut étonné du ton sur lequel le roi s'était adressé à Infernae.

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– Laissez moi vous présenter Rinwall, mon champion.– Mon seigneur, vous m'avez fait demander, puis je en connaitre la raison ?– Bien sur... Le royaume s'apprête à entrer en guerre. Annonça le roi.– En guerre ? Et contre qui mon seigneur ?– Une armée de milles navires qui arrive du nord.– Si je comprends bien,vous allez vous battre en infériorité numérique et la foret va en

subir certaines conséquences... Je vous aiderai si je le peux.– Nous sommes ici pour trouver la meilleur tactique possible pour diminuer les pertes.

– Je reste à votre disposition mon seigneur. Vous savez où me trouver.

Le roi répondit par un signe de la tête. Rinwall commença à partir quand le Sir Ulrich se leva en signe de protestation.

– Mon roi, qu'est ce que c'est que ce champion ?! Ce n'est qu'un vulgaire paysan sans courage ! Il n'est pas digne d'être votre champion !

Rinwall stoppa net son départ. Le roi se mit la main sur son visage en secouant la tête doucement.

– Paysan ? Je préfère être un paysan courageux qu'un noble ayant les bourses de la taille d'une mure.

– Comment ?! Savez vous à qui vous vous adressez ?!– Oui je sais. Je m'adresse à un homme dont le courage est semblable à celui d'un écureuil.

Je vous conseil de vous rassoir et de méditer sur vous même.

Sir Ulrcih regarda son champion. Ce dernier sortit une dague et la lança dans la direction de Rinwall alors que son seigneur commença à se rassoir sur son énorme siège. Rinwall bloqua la dague avec simplement deux doigts et la relança aussi tôt sur Ulrich. La dague se planta à quelques centimètres du visage du représentant.

– Mon seigneur, avec tout le respect que je vous doit, essayez de mieux vous entourer sinon vous le regretterez un jour. Sur cet échauffement, je vous laisse.

Rinwall quitta la salle laissant le roi affichant un léger rictus face à l'humiliation de l'un de ses représentant.

– Bien, reprit le roi, sur ce léger incident nous devons prendre une décision. Ceux qui sont pour l'offensive militaire levez la main.

Toutes les mains se levèrent. Le roi se leva et prit une posture distinguée.

– Moi, le roi Feld du Lodor, déclare que le pays est en guerre contre l'armée des milles navires ! Toutes personnes aptes à se battre rejoindra les rangs de l'armée du Lodor.

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L'état de siège n'inquiéta personne du conseil. Ils s'esclaffèrent aux éclats relatant leur passé guerrier douteux.

Pendant ce temps, sur les cotes du nord, le ciel était chargé des cendres des avants postes. Les soldat du Lodor étaient capturés par une armée de plus de vingt milles hommes et ces captifs étaient alignés devant le chef ennemi équipé d'une armure impressionnante.

– Vous êtes encore en vie grâce à la générosité de Garmine, le dieu suprême. Retournez voir votre roi et priez pour qu'il se plie aux exigences de Garmine. Partez et rapportez ce que vous avez vu et entendu.

Les soldats du Lodor partirent en courant comme jamais ils n'avaient couru. Le chef ennemi regarda son armée avec fierté. Il retira son casque laissant tomber ses cheveux blonds sur un visagemarqué par de nombreuses batailles.

– Armée de Garmine, vous avez triomphé une fois de plus ! Vous êtes protégés par la force du vénéré dieux tout puissant ! Il est temps de prier Garmine pour le remercier de sa protection et lui demander sa force pour conquérir sa terre promise !

Chaque soldats se mirent en tailleur et récita une prière dans une langue étrange. Devant ce spectacle leur chef eut un sourire de satisfaction.

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5

La nuit etait tombée sur le château du roi Feld. Rinwall était assis sur les remparts admirant la lueur apaisante de la lune. Infernae ne tarda pas à le rejoindre.

– Alors Rin, tu te sens bien ?– Inquiet... – Tu penses qu'on a une chance ?– Non.– Tu es toujours aussi direct...– C'est toi qui a posé la question. Ce qui m'inquiète c'est mon pouvoir. Je ne le maitrise

toujours pas et tu sais comment je suis dans ces cas là.– Il ne te reste plus qu'à essayer de le contrôler.– Çà c'est du conseil...– En même temps je ne suis qu'un simple médecin.– Tiens qu'est ce qu'il fait dans le coin ?

Un oiseau vola vers eux. Il se posa sur le bord des remparts et émit un chant pénible.

– Que dit- il ? Demanda Infernae.– Il dit que des hommes parcourent la foret venant du nord.– Surement les éclaireurs du front. Ils sont à combien d'ici ?– Sept jours.– Ça fait long pour aller les chercher....– Je vais les ramener.– Tu peux faire ça ?– Oui, mais ça ne vas pas être facile.

Rinwall sortit une rune de son petit sac. Il la déposa sur ses lèvres et la jeta du haut des remparts. Il leva ses mains vers le ciel.

– O Esprit du vent, j'implore ton aide pour protéger des vies. Je te demande d'aider ses hommes venant du nord afin de les soulager de leurs douleurs. Aides les je t'en supplie.

Soudain le vent se lèva. Infernae eut un regard étonnés.

– Ça a marché ? Demanda Infernae– On va bientôt le savoir.

Au loin, les deux amis aperçurent des ombres dans le ciel entourés d'un fil de lumière. Plus elles avancèrent et plus leurs images se dessinèrent. Il s'agissait des rescapés du front entourés d'un nuages de poussières scintillantes. En quelques secondes ces hommes furent déposés aux portes du château. Infernae se pressa de descendre pour donner les premiers soins. De son côté Rinwall ferma les yeux et remua les lèvres pour remercier l'esprit du vent de son geste héroïque. Le roi était sorti pour voir ses hommes qui s'agenouillèrent en voyant leur roi.

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– Votre majesté... Dirent les soldats.– Relevez vous. Rentrez dans la salle du trône et restaurez vous comme il se doit. Nous

parlerons plus tard de ce que vous avez vu.

Le roi emmena ses hommes accompagné de Linya qui les avait rejoint. Elle aperçu Rinwall et monta le trouver.

– Ces hommes vous doivent la vie.– Ils ne me doivent absolument rien car ils se sont battus pour survivre. Tout le mérite leur

reviens.– Mon père vous fait confiance. Et je doit dire que j'ai une confiance aveugle envers vous.– Merci beaucoup Linya. Vous savez me toucher avec vos compliments.– J'ai encore beaucoup de chose à vous dire. Mais je ne peux vous les révéler sans une

certaine personne...– Je suis curieux... Quelle personne vous faut – il ?– Votre mère.– Ma mère ? Vous amenez à elle ne me cause aucuns problèmes mais que va dire votre

père ?– Mon père est occupé par l'invasion du nord et par le retour de ses soldats. Allons-y

Rinwall !– Très bien.

Rinwall et Linya prirent un cheval et galopèrent au cœur de la foret. En quelques minutes, ils arrivèrent devant l'arbre Mère qui émettait une légère lueur verte. En leur présence, les fanaux installés par Rinwall s'allumèrent comme par magie.

– Bonsoir mon fils... Commença l'arbre Mère.– Bonsoir Mère. Vous vous souvenez de Linya ? – Oui bien sur . La charmante princesse... Que puis je pour toi Princesse Linya ? Demanda

Mère– Eh bien... Une chose très simple... J'aimerai vous demander... vous demander... La main

de votre fils !

Les yeux de Rinwall furent sur le point de sortir de leurs orbites. La peau de Linya vira au rouge.

– J'attendais ce moment avec impatience. Annonça Mère.– C'est donc oui ? Demanda Linya.– Oui.

Rinwall les regarda en croisant les bras avec un regard contrarié.

– Excusez moi mesdames, j'ai peut être mon mot à dire non ?– Non. Lança Mère.

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Rinwall eut le visage décomposé.

– Rinwall, vous ne m'aimez pas ? Demanda Linya.– Bien sur que si, mais nous ne nous connaissons presque pas. Répondit Rinwall– Oui c'est vrai. Je suis prête à vous attendre . L'important pour moi , c'est que vous

m'aimiez.– Je suis tellement heureuse mon fils. Mais je perçois une autre inquiétude. Tu penses

souvent au futur conflit du Lodor.– Oui en effet. Je ne peux laisser la guerre détruire la forêt ainsi que le château.– Tu devrais aller voir le Cœur de la foret.– Mais comment ? Demanda Rinwall.– Pour voir le Cœur de la Foret, tu doit d'abord passer les quatre saisons.– Les quatre saisons ? Demande Rinwall– Je ne peux te répondre mon fils. Tu devras le découvrir par toi même. Entre en moi pour

commencer ta quête.

Rinwall regarda Linya pendant que le tronc de Mère s'ouvrit pour laisser place à un passage.

– Je reviendrai sains et sauf avec de l'aide. Promit Rinwall– J'ai confiance.

Linya déposa un doux baiser sur les lèvre de Rinwall qui le fit partir gonflé de courage et il courrut vers sa mère et sauta dans le passage.

– Linya, ne vous inquiétez pas, il reviendra.– Je sais. Mais il en fait tellement que j'ai peur qu'il atteigne ses limites.– Rinwall a de la ressources. Il est destiné à rencontrer le Cœur de la Foret.

Linya pris son mal en patience et fit les cents pas devant le passage mystérieux.

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6

Rinwall fut transporté dans une pièce à l'aspect peut connu. Personne n'aurait pu définir si il y avait des murs et le sol n'était pas rigide mais bel et bien organique. Cette matière vivante était celle d'une plante et à chaque pas le sol remuait. Soudain, une voix féminine venant du néant résonna.

– Qui es – tu pour fouler le sol de mon plan ?– Je suis désolé. Je suis Rinwall. Je viens de la foret au dessus de votre plan. Je suis ici

pour demander de l'aide au Cœur de la Foret.– Et tu t'en crois digne humain ?– Je ne sais pas. A vous de me le dire... Répondit Rinwall.

Après quelques secondes de silence, une forme sortit du sol. Rinwall ne put définir le phénomène qui se déroulait devant lui. La forme en question n'était qu'une tige avec à son extrémité une fleur close aux couleurs rouges vif rayée de jaune. Rinwall voulait s'approcher de la fleur mais le sol se mit à trembler. Rinwall surpris par le tremblement se recula quand la fleur commença à s'ouvrir laissant une lumière aveuglante passer entre ses pétales délicats. La lumière ne l'effraya pas car elle lui procurait un bien être qu'il n'avait encore jamais ressentit. Une ombre absorba la lumière et provoqua une onde de choc luminescente. Rinwall remarqua une femme vêtue d'une combinaison unie jaune tout comme son masque qui avait des dessins noirs. Ses cheveux verts étaient coiffés en queue de cheval et dans l'une de ses mains, elle tenait un bâton d'or fermement.

– Je suis Orchidée, gardienne du printemps. Se présenta-t-elle d'un ton sec.– Enchanté... comme je vous le disait tout à l'heure... – Silence ! Vous n'êtes pas en mesure de parler. Aucuns humains ne peut fouler mon plan.

Sur cette phrase la femme d'or sauta de son pétale pour enchainer une foulée vers Rinwall à sa réception. Une fois en face de l'humain, Orchidée attaqua avec son bâton. Rinwall esquiva de justesse. La femme se mit en garde en observant son ennemi.

– Arrêtez ! Je ne veux pas me battre. Je n'ai rien contre vous ! Je ne veux pas gâcher mon temps avec vous... Je dois sauver la forêt !

Orchidée l'attaqua de plus belle. Chaque coups de bâton avaient pour cible la tête du protecteur de la foret. Les deux combattants reculaient dans le néant au fur et à mesure des coups donnés par Orchidée. Rinwall bloqua l'un de ces coups mettant un temps mort au combat. Les yeux de Rinwall ne montraient aucunes hostilités.

– Arrêtez. Je ne veux pas me battre. Je veux juste de l'aide pour sauver la foret du dessus....– Les humains ne souhaitent que se sauver eux même .

Orchidée donna un coup de pied dans l'abdomen de Rinwall qui le projeta au sol. Il se releva.

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– Je ne suis pas un humain comme les autres. J'ai toujours été un habitant de la foret et j'aide les humains pour la sauver d'une armée étrangère. Croyez moi.

– Je ne peux croire un humain. Vous n'êtes rien !– Je crois que je n'ai pas le choix que de vous battre... Rinwall sortit son épée de son

fourreau et la maintient devant lui.– Vous vous êtes enfin décidé. Annonça Orchidée en faisant tourner son bâton à ses cotés.

Orchidée courue vers Rinwall et fit s'abattre une avalanche de coups rapides et puissants qu'il para avec son épée quand soudain il eut une douleur qui le fit plier. Il reçu tous les coups d'Orchidée. Une fois les coups stoppés, Rinwall à genoux pleura . Ses larmes lavèrent le sang de son visage et étonna Orchidée. Rinwall regarda vers le haut.

– Vous ne ressentez pas cette douleur ? Vous ne sentez pas les arbres périrent sous les coups des haches étrangères ? Je sens tous ! Hurla-t-il. J'aime cette forêt ! Je ne peut vivre sans elle ! Si vous voulez me tuer allez y ! Mais sauvez la foret. Je vous en supplie !

Le bâton disparu de la main d'Orchidée. Rinwall la regarda toujours en pleurant timidement. Elle mit genoux à terre et d'une main elle retira son masque. Son visage était celui d'une femme magnifique que l'on ne pouvait imaginer que dans les rêves. Orchidée pleurait également.

– Je les sens aussi. Répondit elle. Je souffre aussi des pas étrangers sur les plantes délicates de la foret du dessus.

– Laissez moi voir le Cœur de la Foret. J'ai besoin d'aide.

Orchidée se redressa.

– Il va vous recevoir. J'espère qu'il vous aidera....

Orchidée remit son masque et son bâton réapparut dans sa main droite. Avec, elle frappa trois coups sur le sol, et à chaque coups, une onde de choc dorée apparaissait. Soudain un trou se matérialisa sous Rinwall qui le fit tomber dans le néant. Une fois Rinwall disparut, le sol se referma et Orchidée brilla fortement pour disparaître dans une explosion de particules dorées.

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7

Rinwall se retrouva dans une pièce sombres avec les pieds dans l'eau. Devant lui, un petit îlot avec une arbres en son centre était éclairé par un faisceau de lumière. L'arbre se transforma en homme dont la peau était l'écorce. A ses cotés quatre personnes apparurent et Rinwall reconnut Orchidée. A cotés d'elle se tenait un homme aux vêtements et au masque rouge. Rinwall scrutaient le reste de la garde de l'homme arbre. Le troisième gardien portait un masque et une tenue marron. A coté de lui, les formes du dernier gardien laissait à penser qu'il s'agissait dune femme qui arborait la couleur blanche. Rinwall avait les yeux d'un enfant ayant devant lui le plus beau paysage du monde.

– Rinwall, commença l'homme arbre, tu es ici pour me voir et me demander quelque chose. Je t'écoute.

– Je... j'ai besoin d'aide .La foret est sur le point d'être mêlée à une guerre terrible. Elle commence déjà à souffrir. Je ne peux rester là sans rien faire.

– Orchidée m'a tous raconté. Mais en t'aidant, j'aide les humains et il n'est hors de question.– J'ai cru comprendre que les humains vous ont fait du tort. Rétorqua Rinwall.– Du tort ? Tu ne connais pas la vrai nature des humains. Laisse moi t'enseigner leur vrai

visage. Dit l'homme arbre. Tout commença il y a des milliers d'années, un homme fut banni des siens. Il trouva refuge dans la foret et se lia d'amitié avec un lapin,un renard et un ours. Après quelques années l'homme voulut retrouver les siens. Pour leur prouver son envie de revenir, l'homme tua le lapin et leur donna sur leur feu. La foret s'est sentit trahit et devint hostile avec les hommes. Pour calmer cette hostilité, un fermier apporta un enfant et l'offrit à la foret. Il voulait que la foret s'apaise. J'ai donc accepté son présent et j'ai confié l'enfant à un arbre. Depuis ce jour, la foret accepte les hommes en son sein. Maintenant tu me demande d'aider des humains qui pourraient bruler la foret pour sauver les leurs.

– Attendez... Cet enfant est ce que ...? Demanda Rinwall la voix tremblante.– Oui c'est toi Rinwall. Tu ne le savais pas ? Ta mère aurait du te raconter cette histoire. Tu

es le fils de la foret. Ton père voulait que tu vive en harmonie et surtout en paix. Ta demande aujourd'hui vient à l'encontre de la promesse que j'ai faites à ton père. Mais je n'interdit pas aux gardiens des saisons de t'aider. Je les laisse libre de choisir leur destin.

– Merci. Dit Rinwall d'une voix basse.– Je sais que je te déçois. Mais je ne te laisse pas partir les mains vides. Laisse moi te

donner les armes nécessaires à ton combat.

Devant Rinwall, une armure brillante sortit du sol dans un faisceau de lumière verte. Les épaules de l'armure étaient faites d'un métal étincelant avec des gravure runiques. Sur les pectoraux, un arbre et une feuille y étaient gravés. Le reste de l'armure était fait du même métal fixé sur un tissu vert. L'homme arbre souria en voyant cette armure.

– Voilà l'armure de la foret. Elle te protégera de bien des attaques. Son pouvoir est immense. Ne la sous estime jamais.

Sur cette phrase, l'armure fonça sur Rinwall et en quelques secondes, l'équipa, laissant ses anciens vêtements flotter au sol. Rinwall fut fier de ce présent.

– Pour finir, voilà la Branche de la foret. Elle fendra tes ennemis.

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L'homme arbre lança une épée vers Rinwall qui vint d'elle même se placer dans son dos. Rinwall mit un genoux à terre.

– Je suis honoré de la confiance que vous m'accordez. Dit Rinwall les yeux fermés.– Il est temps pour toi de partir d'où tu viens. Les Gardiens se joindront à toi si ils le

souhaitent. Adieu.

Rinwall disparu et les Gardiens se mirent devant l'homme arbre lentement et en silence.

– Je vous laisse le choix Gardiens. Je ne vous retiens d'aucunes manières.

Orchidée s'avança d'un pas.

– Je serai à ces côtés. Son dévouement est tel qu'il mérite mon respect et mon aide.– Très bien. Orchidée tu sera donc aux côtés du protecteur de la foret. Bonne chance à toi.– Attendez ! Dit l'homme habillé en rouge. Nous allons tous l'aider.– Bien je respecte votre décision. Soyez prudent mes enfants. Partez accomplir votre

destin. Conclut l'homme arbre.

L'homme arbre resta seul sur son ile.

– Mes enfants, soyez fort et protégez nous du mal. Je ne suis plus en état de le faire...

L'homme arbre disparut comme par magie dans une brise légère.

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8

Rinwall apparut devant Mère. Linya vit son amour transformer, son armure et sa nouvelle épée voulaient dire que le Cœur de la foret avait décidé d'aider le Lodor.

– Comment cela c'est passé ? Demanda la princesse.– Je reste seul. Mais j'ai de quoi recevoir nos ennemis. – Maintenant que vous êtes revenu je vais retourner chez mon père. Je vous y attendrait.

Annonça Linya en montant son cheval.

Linya partit au galop laissant Rinwall seul.

– Alors mon fils. Que penses-tu qu'elle va faire ?– Je pense qu'elle va tout ramener à son père. A notre prochaine rencontre, il risque d'être

en colère contre moi. Mais pour le conflit, j'espère que les Gardiens m'aideront.– J'ai confiance mon fils. Reposes toi un peu. Il faut que tu sois en forme pour les étapes

suivantes vers la victoire. – Bien mère.

Rinwall grimpa avec une grande facilité dans un arbre pendant que Linya arriva aux portes du château. Son père était entouré de ses représentants et elles'arrêta net .

– Vous rentrez bien tard ma fille.– Oui père, j'étais avec Rinwall. – Et en quel honneur étiez vous dans la foret avec mon champion ?– Père, je désire avoir votre champion comme époux.– Ma fille, je regrette mais cela est impossible. Votre futur époux est déjà choisit.– Mon père a choisit un époux sans m'avoir consulté comme à son habitude ? Demanda

Linya.– Je n'ai point à vous consulter lorsqu'il s'agit de la sécurité du Lodor.– Je ne comprends pas...– J'ai reçu une visite lors de votre escapade... Laissez moi vous présenter votre époux et

ancien ennemi. Seigneur Barak de l'armée des milles navires.

Le commandant de l'armée qui menaçait le royaume de Lodor débarqua de nulle part.

– Je suis honoré de vous rencontrer enfin. Commença t il en saluant la princesse.– Je n'ai point d'honneur à vous connaitre.

Linya donna un coup de talon à son cheval qui partit au galop en évitant de justesse de renverser le roi et son hôte. Après une petite heure, Linya était à sa fenêtre entrain de pleurer. Une larme coulait le long de sa joue droite venant s'écraser en un instant sur le bord de sa fenêtre. En bas du donjon, le roi parlait avec ses représentants. De sa place, la princesse aperçut un cheval arrivant au galop. C'était Rinwall qui se présenta devant le roi.

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– Rinwall, vous tombez à pic. J'ai une grande nouvelle ! Annonça le roi.– Et quelle est -t-elle mon seigneur ?– J'ai évité au Lodor la guerre ! J'ai donné la main de ma fille à Barak l'envahisseur. Et

pour leur mariage, j'ai organisé un tournoi pour renforcer nos liens. N'est ce pas fantastique ?

– Monseigneur, j'ose espérer que vous n'avez pas vendu par la même occasion la foret ?– La foret fait partit du Lodor... répondit le roi embarrassé.

Les yeux de Rinwall se remplirent de rage et de déception.

– Je croyais que vous aviez compris que la foret ne vous appartenait pas. Vous avez trahi la confiance que j'avais envers vous. Vous ne valez pas mieux que votre ancien capitaine.

Sur ces mots Rinwall retourna au pas vers la foret. Le roi regarda son champion disparaître peu à peu. Ses dents grincèrent de rage. Comment un homme pareil avait pu lui parler avec un ton aussi insolant.

– Rinwall ! Revenez ! Cette foret est sur mes terres ! Rinwall revenez c'est un ordre ! Hurla le roi.

Rinwall s'arrêta net. Il galopa jusqu'au roi. Pendant cette course tout le château s'est réuni aux remparts pour imager les sons entendus.

- Un ordre ? Qui êtes vous pour me donner un ordre ? Demanda Rinwall surpris.– Je suis le roi du Lodor ! Et cette foret est à moi ! Vous me devez obéissance ! Cria le roi.

Les cris du roi mirent Rinwall dans une rage démesurée.

– La foret est à la foret... Vous n'êtes rien. Vous vous croyez roi mais vous n'êtes qu'un homme. Vous vous croyez supérieur à la foret ? Soit ! Je vais vous montrer de quoi la foret est capable. Vous pensez qu'elle existe pour vous servir ? Vous allez ramper devant elle ! Vous croyez avoir évité une guerre ? Laissez moi vous dire que je vais vous faire une guerre que vous ne pouviez imaginer même dans vos pires cauchemars. Hurla à son tour Rinwall.

– Comment ? Vous êtes seul pauvre sot !– Vous allez payer ! Hurla Rinwall en sortant son épée.

Le visage du roi fut décomposé. Les représentants furent paniquer par les menaces de Rinwall. Soudain un bruit grave résonna dans la plaine. D'énormes animaux sortirent de la foret en courant. Il y avait des sangliers qui devaient mesurer plus de quatre hommes. Personne aurait pu compter les alliés de Rinwall qui avait les yeux injectés de sang prêt à exécuter son massacre comme il l'avait dit.Le roi regarda son champion affolé.

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– Ne faites pas ça. Pensez au peuple... Il est innocent.– Ce n'est pas le peuple qui sera tuer mais vous et vos bougres. Et si cela n'est pas assez, je

ferai bruler le Lodor tout entier !– Quoi ?! Hurla le roi.– Que se passe-t-il ici ? Demanda Barack. Qui est cet homme ?– Seigneur Barack. Dit le roi soulagé. Rinwall veut nous déclarer la guerre.– Vraiment ? Eh bien il ne manque pas de courage. J'ai entendu parler de vous. Et je tiens à

vous dire ceci : Vous ne me faites pas peur avec votre armée de petites bêtes de la foret.– Je vois que cela ne vous suffit pas à reconnaître ma détermination. Vous ne me donnez

pas d'autres choix. IBOC ! Hurla Rinwall

Sous cet appel des plus inattendu, le ciel laissa sortir des éclairs menaçants. Un cri descendit des cieux et un dragon à la peau blanche apparut et vint se poser prés de Rinwall. Ses yeux étaient d'un rouge intense, le roi tomba sur ses fesses à la vue du monstre tandis que Barack recula de quelques pas. Rinwall exécuta un saut de son cheval vers le sommet du crane de son dragon, Iboc.

– Vous avez défié la foret qui allait vous aider, maintenant vous allez payer. Annonça Rinwall d'une voix calme.

Le maitre d'Iboc chuchota un ordre à son compagnon de bataille. Ce dernier s'envola légèrement et cracha un jet de flamme. Le roi fut estomaqué de la scène et ne bougea pas, Barack pris la fuite vers le donjon et les représentants se couchèrent au sol en poussant des cris de peur. Le jet de flamme frappa le sol entourant le roi et ses représentants d'un cercle de feu. La chaleur faisait fondre les huiles de beauté des visages des représentants et du roi. Infernae débarqua de la porte du château et d'un geste de la main il fit disparaître le cercle de flammes.

– Rin, arrêtes !– Infer...– Je sais ce que tu ressens. Je ne suis pas d'accord avec le roi mais il reste le roi et ses

décisions ne sont pas discutables.– Il n'est pas mon roi et tu le sais.– Oui je le sais. Répondit Infer. Mais soit raisonnable.– Je vous laisse deux heures pour proposer une solution. Et je le fais pour toi. Passé ce

délai je rase tout. Déclara Rinwall.– Merci.

Le roi et ses représentants rentrèrent pour discuter du siège de Rinwall. Les animaux conservèrent leurs positions et attendirent le moment de déchainer leur vengeance.

Dans la salle du trône, la tension était à son comble. Le roi Feld était sur son trône la tête entre ses mains.

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– Le Lodor est perdu... Chuchota le roi.– Voyons roi Feld. C'est un homme seul et j'ai plus de milles hommes à disposition.

Attaquons le sans plus attendre pour que nous puissions démarrer le tournoi. Annonça calmement Barak.

– Seigneur Barak, je vous serrez grès de vous taire. Infernae trouvez moi une solution... Je vous en prie.

– Mon roi, il n'y a qu'une seule solution. Faire participer Rinwall au tournoi.– Donner ma couronne à un homme qui me menace ?– Vous l'avez bien fait pour le seigneur Barak.– Bien Infernae annoncez lui la nouvelle. Le tournoi aura lieu demain dans la plaine.– Bien mon roi. Dit Infernae en reculant.– Roi Feld qu'est ce que ça signifie ? Demanda Barak.– Seigneur Barak, il me semble que vous n'êtes pas le seul à vouloir mon trône et ma fille.

Retirez vous et reposez vous pour demain.

Barak fit une révérence rapide et quitta la salle du trône fâché.

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9

Rinwall s'était retiré de la plaine du château du roi Feld à la nuit tombée pour se reposer avant le grand jour. Pour lui, c'était l'occasion de faire coexister la foret et les hommes. Il voulait prouver à l'esprit de la foret que les hommes peuvent devenir respectueux. Il avait le dos appuyé contre un tronc les yeux fermés. Dans les fougères à quelques mètres, Linya était cachée et observait « son » Rinwall.

– Linya sortez donc de là.– Vous m'avez vu...– Vu non, mais plutôt senti.– Dites de suite que je sens mauvais. Dit Linya en haussant légèrement le ton.– Votre parfum est fort. Et la foret ne produit pas cette odeur.– Je suis me suis cachée par peur de votre accueil.– Vous n'êtes pas votre père. Ce n'est pas vous qui avait invité l'ennemi dans vos murs.– Rinwall je vous en conjure, ne participez pas à ce tournoi. Vous risquez votre vie.

Seigneur Barak est très fort. Je veux dire... Il à l'air fort.– Je tuerai ce Barak. Si il le faut je tuerai tous ceux qui se mettront en travers de ma route.– Même Infernae ? Demanda timidement Linya.– Il est prêt à mourir de mes mains.– Votre haine à tous les deux est- elle si grande ?– Haine ? Il n'y a aucune haine.– Racontez moi votre histoire, s'il vous plait.– Très bien. Rinwall ferma les yeux pour conter. Il y a environ trente ans, j'aidais un enfant

sanglier à retourné chez lui quand j'ai rencontré Infernae. Il était à genoux devant un arbre et il lui parlait.

– Quel age avait-il ?– Sept ans. Il était jeune et un peu idiot je dois l'avouer. Dit Rinwall avec un léger sourire.– Et vous quel age aviez vous ?– Deux cent soixante dix ans.– Pardon ?– Je suis très vieux je sais.– Oui et mais il est loin d'être aussi sage que son age. Annonça Infernae en sortant de

l'ombre.– Tiens mais qui voilà ?– Princesse, votre père vous cherche. Vous devriez rentrer.– Écoutez le Linya. Ce n'est pas le moment de créer d'autres conflits.

La princesse quitta les lieux résignée.

– Rin, pour demain...– Je sais. Si je tombe contre toi, je ne te ferai pas souffrir. Tu as ma parole.– Merci. Barak à poster son armée derrière le château. Je pensais que ça pourrait

t'intéresser.– Je m'occuperai de ça le moment venu.

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Infernae partit lentement. Rinwall resta immobile. En un éclair, quartes ombres débarquèrent des branches avec un genou à terre. Rinwall avait toujours les yeux fermés.

– Gardiens, quel est votre décision ? Demanda Rinwall.

Orchidée se leva et présenta son bâton.

– Moi Orchidée, gardienne du printemps, je suis à ton service.

Rinwall se leva et hocha de la tête. Le gardien aux masque et armure rouges présenta son épée d'ambre.

– Moi Balmung, gardien de l'été, je met ma vie et mon épée à ton service.

Le gardien aux masque marron et son armure de la même couleur se leva et présenta une hache immense.

– Moi Alia, gardien de l'automne , je suis à votre service.

La gardienne aux masque et tenue légère de voile blanc se leva et présenta son sceptre.

– Moi Brune, gardienne de l'hiver, je suis à votre service.

Rinwall les regarda.

– Merci de m'aider. Je suis honoré de vous avoir à mes côtés.– Avez vous des ordres à nous donner ? Demanda Balmung.– Oui, derrière le château du roi Feld, il y a une armée d'environ milles hommes peut être

même plus. Ils empêcheront surement le tournoi demain.

Soudain les gardiens disparurent dans une brise. Rinwall eut un léger rictus.

– C'est tout à fait ce que je voulais... Barak on va voir de quel métal tu es fait...

Rinwall se rassit au pied de l'arbre sur lequel il était appuyé et s'endormit paisiblement.

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Le jour du tournoi était enfin arrivé et Le soleil brillait déjà de si bon matin. La clairière du château du roi Feld était parsemée de drapeaux avec l'emblème royale. Des habitants avait monté plusieurs petits baraquements pour servir à boire et à manger. La zone de combat était un grand cercle de sable, autour que laquelle, il avait plusieurs personnes qui attendaient les participants. En face du cercle des combattants , le roi et ses représentants étaient assis sur une estrade. Le roi se leva.

– Peuple du Lodor, je suis heureux de vous éviter la guerre. C'est pour cela que je remettrais ma couronne ainsi que ma fille au vainqueur de ce tournoi.

Le peuple le siffla et l'insultèrent. Le roi se rassit avec le visage décomposé. Un vieil homme se mit devant le roi.

– Moi Marcus, serviteur du roi et du peuple, j'ai l'honneur de vous présenter à tous les participants de ce tournoi. J'appelle le champion d'Estanie Meta et son adversaire Nimo du Sobroune.

Les deux hommes vêtus d'une énorme armure entrèrent dans le cercle. Ils se regardèrent un bref instant. Nimo hurla en attaquant Meta. Meta pointa son épée vers Nimo qui l'esquiva un et répliqua aussi tôt. La tête de Meta roula sur le sol pendant que le champion du Sobroune salua la foule qui était déçu de sa prestation légèrement expéditive. Marcus annonça le prochain duel, il s'agissait du champion Fungus du Ouesline et Golian de l'armée des milles navires. Le champion de l'ouest était un homme de petite taille avec un visage d'enfant et était armé d'une simple épée. Golian portait une armure impressionnante avec en main un marteau qui à en juger par sa taille devait peser un certain poids. Fungus courra vers son adversaire en mettant son épée droit devant lui. Golian encaissa le coup sur son armure et attrapa Fungus à la gorge en le soulevant. Le champion de Barak écrasa la tête du pauvre lodorien à l'aide de son marteau. Le public restait sans voix face à cette démonstration de force.

Pendant que les champions du royaume se battaient, Rinwall était aux abords de la foret. Il avait les yeux fermé avec son épée devant lui. Balmung lui mit sa main sur l'épaule.

– Ce n'est que de vulgaires petits hommes de pailles. Dit le gardien en souriant.– Ne pas sous estimer un homme car souvent il surprend le guerrier trop confiant.

Balmung leva ses épaule et remit son masque en place de quelques millimètres, histoire d'avoir quelque chose à faire. Marcus annonça le prochain combat.

– J'appelle Nazu et Parn du Nowand qui se battrons contre Rinwall de la Forêt. Annonça Marcus étonné.

Le peuple soupçonneux regarda le roi qui se cacha derrière ses mains tremblantes.

– Rinwall n'est pas ici ? Demanda Marcus.– Si je suis là.

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Rinwall entouré des quartes gardiens traversa la foule. Il regarda ses adversaires.

– Eh bien roi Feld, vous m'étonnez. Deux contre un... A moins que ce soit une idée de Barak pour tester ma valeur.

Le roi ne releva pas les paroles de son ancien champion.

– Messires je suis à vous. Dit Rinwall en sortant son épée.

Nazu et Parn armés d'une hache à double tranchants se jetèrent sur Rinwall. En voyant les haches s'approche de lui, Rinwall fit un pas en arrière, les hache étaient si lourde qu'elle se plantèrent dans le sol. Nazu et Parn n'arrivèrent pas à les extraire du sol et Rinwall en profita pour couper les manches d'un coup d'épée. Les deux guerriers se regardèrent bête. Rinwall planta son épée dans le sable et leur sourit. Il sauta au dessus d'eux sans son épée et une fois derrière ses ennemis, il prit dans chaque mains une tête et les fit se heurter. Assommés Nazu et Parn ne se relevèrent pas. Les gens de l'assistance rirent aux éclats. Barak se présenta sur la surface de combat.

– De quel droit avez vous défait mon armée ?!– Votre armée ? Moi ? Voyons je suis fort mais à ce point...– Je sais que c'est vous. Accusa Barak– O et bien mon cher Barak revoyez votre vue car j'ai peur qu'elle vous fasse défaut.

Barak sortit l'une de ses deux épées et menace Rinwall.

– Voyez, le seigneur Barak ne pense qu'a tricher ! Annonça Rinwall.

Infernae s'avança vers le cercle.

– Messire, respectez les règles du tournoi je vous prie. Chacun ici mérite un certain respect.– Vous le bouffon, vous ne méritez pas de me combattre.

Barak lança son épée dans le cœur d'Infernae.

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Sous le choc du lancé de Barak, Infernae s'écroula. Barak se mit à rire en se tenant les hanches. Rinwall lui donna un coup de poing qui mit Barak au sol et alla voir son ami.

– Infer !– Rin... C'est la fin.... Dit Infer agonisant.– Non c'est le début mon ami. Me laisse pas.– C'est l'heure pour moi... – Ne dis pas de sottises. On a encore des étoiles à voir ensemble.– Les étoiles...?– Oui.

Les gardiens de la foret mirent leurs mains devant eux et baissèrent la tête. Les gens qui portaient une coiffe l'enlevèrent et fermèrent les yeux en signe de deuil. Infernae eu un sursaut de douleur.

– Quand tu regarderas le ciel, tu me verra mon ami....

La vie d'Infernae s'envola vers les cieux. Rinwall le serra dans ses bras aussi fort qu'il pouvait. Il ne put retenir ses larmes. Barak se releva en sortant sa deuxième épée. Le roi fit signe au seigneur Barak de pas faire ça.

– Alors paysan, je crois que la finale est avancée.– Vous avez tuez un homme désarmé et qui plus est mon ami. Dit Rinwall en serrant

toujours son ami.

Rinwall se releva.

– Vous allez le payer cher Barak.

Les cheveux de Rinwall qui cachaient son visage s'éclaircirent soudainement et devinrent blanc. Sur son visage il y avait les même marque inconnue et noires que contre le capitaine de roi.

– Je vais vous tuer Barak ! Je vais vous massacrer.

Rinwall courut vers Barak qui voulut donner un coup d'épée. Rinwall glissa sur le sol pour esquiver et récupéra son épée. Une fois son arme en main, Rinwall fonça une nouvelle fois. Les épée s'entrechoquèrent pendant un moment. Barak repoussa Rinwall pour pouvoir souffler, mais Rinwall attaqua dés qu'il eut pu. Barak pliait sous chaque coup qui étaient chargés de colère et de haine. Le champion de la foret tourna autour de Barack le laissant reprendre son souffle.

– Tu ne devrait pas me laisser reprendre des forces paysans.– Je n'aurais aucunes satisfaction à tuer un homme essoufflé.

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Barak s'empressa de se relever pour assener des coups rapides et précis. Rinwall les para tous sans aucunes difficultés et tenta une riposte. Barak esquiva de justesse et toucha Rinwall au ventre. Rin continua d'attaquer malgrés la gavité de sa blessure. Dans un élan, Rinwall hurla et réussit à couper le bras droit de Barak et en faisant un pas sur le côté il sectionna une de ses jambe. Barak hurla de douleuret Rinwall mis son épée sous la gorge de l'assassin de son ami.

– Une dernière chose à dire avant de mourir ? Demanda Rinwall alors que son visage et ses cheveux redevinrent normaux.

– Ma mort n'est rien. Garmine le dieu suprême te fera payer.– Je n'est que faire de ton dieu.– Il te connait et il te tuera un jour. Dit Barak agonisant.– Va l'attendre en enfer misérable !

D'un coup sec, Rinwall lui trancha la tête avec des yeux grand ouverts de satisfaction. Rinwall rangea son épée à sa ceinture et pris le corps d'Infernae pour se diriger dans l'enceinte du château. Le roi se leva rapidement.

– Rinwall ! Je vous interdit de rentrer dans mon château !

Rinwall s'arrêta et le regarda.

– Je suis le nouveau roi. Votre couronne est mienne. Mais contrairement à vous je n'ai pas besoin de fer sur ma tête pour le prouver.

Rinwall regarda un garde possédant un arc.

– Faites lui fermer son clapet. Ordonna-t-il aux garde en regardant son arc.

Le garde banda son arc et tira une flèche sur Feld qui tomba sur le coup. Le peuple suivit Rinwall silencieusement. La princesse Linya était à sa fenêtre et regarda son roi en pleurant.

– Je suis désolé pour votre père. J'ai pensé que vous auriez envie de dire en revoir à Infernae.

Linya descendit aussi vite qu'elle le pouvait. Un fois sortie, elle regarda Rinwall.

– La mort de mon père était elle nécessaire ? Demanda Linya.– Oui. Si il n'avait pas inviter Barak ici, Infer serait encore en vie. Je sais que vous devez

être peinée mais j'ai jugé juste que votre père rejoigne notre ami pour vraiment être jugé. Répondit Rinwall en regardant le visage calme d'Infernae.

Linya caressa la joue du cadavre.

– Il va me manquer...

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Rinwall le posa par terre délicatement et mis ses mains contre le sol.

– Repose en paix mon ami. Mère te bercera pendant les nuits de ton voyage vers les étoiles.

Soudain le corps d'Infernae s'enfonça dans le sol. Un fois que son corps eut disparu, Rinwall regarda les citoyens.

– Peuple du Lodor, je suis votre nouveau roi. Je ne veux que votre respect. Je ne veux pas vos récoltes ni de votre argent. Je désires simplement que vous respectiez la forêt qui vous entoure. Si vous êtes bon avec elle, elle sera bonne avec vous. Vous êtes les seuls à décider comment vous voulez vivre.

Le peuple hurla de joie. Un vieillard tenant à peine sur sa canne avait les larmes aux yeux et s'approcha du roi. Les cris cessèrent.

– Mon roi, il fut un temps où le Lodor était heureux comme aujourd'hui. Merci de m'avoir fait vivre ce moment avant de mourir. Vous auriez aimé cette cité quand elle était digne de porter pour nom Arboria. Dit le vieux à la voix tremblante.

Le roi lui mit sa main sur sa tête et ferma les yeux pendant un instant.

– Je vais vous rendre Arboria. Annonça le roi d'une voix douce et chaleureuse.

L'ancien le regarda étonné. Rinwall se tourna vers la demeure royale et posa ses mains contre les pierres et ferma les yeux. Soudain sortant du sol, un arbre vint entourer la demeure. Les yeux du vieillard étaient pleins d'émotions. Orchidée leva les bras et des fleurs de toutes les couleurs apparurent sur l'écorce de l'arbre.

– Je ne me suis pas trompé j'espère ? Demanda le roi à l'ancien.– Non mon roi... dit le vieux en pleurant à chaudes larmes. C'est l'Arboria de ma jeunesse...– Vous m'en voyez heureux. Dit Rinwall en souriant.

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12

La nuit tomba sur Arboria qui était en fête. Le peuple était heureux de leur nouveau roi qui par son courage a sauvé le Lodor de l'ignoble Barak. Pour l'occasion, les habitants d'Arboria avait édifié deux sièges de bois sur une estrade où siégeait le roi et la reine du Lodor. La musique s'arrêta doucement et Marcus s'approcha du roi.

– Roi du Lodor, veuillez pardonner l'interruption des festivité, mais j'ai ici quatre personnes qui souhaitent vous parler.

– Prenons quelques minutes pour les écouter.

Les représentants du roi Feld regardèrent le roi avec une triste mine.

– Que voulez vous ? Ma fête ne vous plait pas ? Vous n'avez pas assez à boire ? Demanda le roi.

– Nous voulions savoir le futur de nos terres mon roi ? Demanda Sir Ulrich.– Vos terres ? Pour commencer se ne sont plus vos terres. Elles appartiennent au peuple et

non à des seigneurs. Quand à vous, vous allez travailler dans les champs. Vous pouvez disposer.

Les anciens seigneurs des provinces furent choqué de la décision du roi et quittèrent Arboria. Le roi regarda Marcus.

– Marcus, je crois qu'il est temps pour le Lodor de se protéger efficacement contre de futurs envahisseurs. Je laisse à vos bons soins de désigner des personnes responsables aptes à défendre le pays. J'aimerai également que les navires restants de Barak soient entreposé dans les provinces maritimes. Cela pourrait varier la qualité de nos ressources.

– Cela me paraît être une excellente idée mon roi.– Merci Marcus. Que la fête recommence !

La musique repartit de plus belle. Les gardes en poste à la porte battaient le rythme de leur lance. Le roi était heureux de voir son peuple si heureux. Les gardiens vinrent trouver le roi sur son trone.

– Mes amis, qu'y a t il ? Demanda le roi.– Roi du Lodor, je crois que notre mission s'achève ici. Annonça Balmung.– J'aimerai vous garder à mes côtés. Bien sur je ne force personne...– Ce monde n'est pas le notre. Continua Alia.– Je vois... Sachez que vous êtes les bienvenus ici.

Balmung, Alia et Brune commencèrent à partir à l'exception d'Orchidée.

– Orchidée ? Tu viens ? Demanda Alia.– Non je reste. Cet homme a prouvé que l'on pouvait être au dessus et protéger

efficacement la foret. Je crois en lui donc je reste.– Orchi... Pourquoi faut-il toujours que tu complique les choses... Chuchota Balmung.

Nous restons également Rinwall. Nous te servirons jusqu'à la mort.

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Le roi se leva.

– Vous m'en voyez heureux et surtout, appelez moi Rin.

Les quatre gardiens se mirent aux garde à vous. Après la fin de la fête le roi du Lodor resta sur les remparts seul et regardait la forêt aux arbres immenses qui entouraient la ville. Son regard se perdit dans les étoiles ce qui le faisait penser à Infernae. Orchidée le rejoignit.

– Vous pensez à votre ami ? Demanda-t-elle.– Oui. Il était le seul ami que j'avais. Il n'aurais jamais du mourir comme ça.– Vous n'êtes pas responsable de sa mort.– Je sais. Mais je n'y peut rien.– J'ai une question.– Oui laquelle ?– Votre dragon, Iboc, comment l'avez vous eu ?– Iboc... Je l'ai trouvé alors je marchait vers l'est. Quand je l'ai ramené, Mère m'a dit qu'il

était très spécial. En quelques jours il était déjà énorme et Mère m'a demandé de le renvoyer vers les siens et que si j'avais besoin de lui il viendrait du ciel.

– Les Anomungens. Ce sont de très bonnes montures.– Vous les connaissez ?– Nous autres gardiens avons la notre. Nous ne la sortons que dans les cas extrêmes.– Je vois... Je vais me coucher. Je vous verrai demain Orchidée.

Le roi quitta Orchidée. Aprés quelques minutes, une vapeur en forme du Cœur de la foret apparut devant elle.

– Orchidée... Je sens ton inquiétude ma fille... Je sens tes doutes...– Père, je penses que c'est lui. Je ne saurai dire pourquoi.– Bientôt le temps sera venu pour lui de devenir ce qu'il est vraiment. A ce moment, il aura

besoin de toi et des autres. Et vos destins pourront être liés.– Comment saurons nous que le temps est venu ? Demanda Orchidée– Quand les ombres viendront par la lumière, il partira vers elles. Quand un lien devra se

briser il devra choisir. A cet instant précis, vos destins seront liés à jamais.– Mais Père cela veut dire que...– Ma fille, il n'est pas bon de trop en savoir sur son destin. Laisse les événements arriver.

L'image vaporeuse se dissipa lentement. Orchidée commença à se diriger vers le donjon. Les autres gardien l'attendait à l'entrée.

– Tu as vu Père n'est ce pas ? Demanda Balmung– Oui. Il m'a dit que le temps était bientôt venu.– Hé bien, nous ferons ce que l'on doit.– Orchi, on a tous notre destin. Nous devons nous y préparer. Continua Alia.– Je le sais bien.

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Le lendemain, tout Arboria s'était mis sur son trente et un pour le mariage de Rinwall et Linya. Le roi avait décidé de l'organiser devant Mère. Linya avait pris Marcus pour témoin et le roi, Orchidée. Très tôt ce matin là, les habitants d'Arboria avaient tracé le chemin vers Mère de pétales de fleurs apporté par Orchidée. Balmung avait préparé les soldats à leur présentation, Alia s'était occupé du banquet qui aura lieux après la cérémonie et Brune préparait une petite surprise pour les mariés. Rinwall et Linya sortirent du donjon et furent acclamé par le peuple. Une pluie de pétales s'abattait sur eux. On pouvait lire sur leurs visages que le bonheur était au rendez vous. Dans les ruelles de la ville, le sol était recouvert de pétales multicolores. Le roi et la reine avancèrent lentement avec leur témoin prés d'eux. Orchidée se pencha vers Rinwall

– Pourquoi ils hurlent tous comme ça ? Demanda-t-elle en chuchotant.– C'est leur coutume. Ca ne me plait pas non plus. Çà sera plus calme tout à l'heure.

Répondit le roi faisant semblant d'être à l'aise.

Le couple royal arriva à la grande porte où deux grade en tenue d'apparat les attendait. Un fois leur souverain à leur hauteur, ils présentèrent les armes. Devant eux la clairière était décorée par les bannières du royaumes avec une grande partie de l'effectif militaire du pays. Tous les soldats étaient alignés et présentèrent les armes en hurlant

– Longue vie au roi et à la reine ! Longue vie au roi et à la reine !

Devant la loyauté des soldats leur fit signe de la main. Le couple finit par arriver à l'entrée de la foret. Les arbres, fougères, mauvaises herbes avaient laissé un sentier pour le couple qui était recouvert de pétales. Le long du chemin, les animaux saluait leur roi selon leurs possibilités. Quand la lumière du jour se fut plus sombre, de petites lucioles escortaient Rinwall et son épouse jusqu'à Mère. Autour de l'arbre immense, un arche de lianes fut édifié sur lequel se trouvait des oiseaux ainsi que des petits rongeurs en armures. Seul quelques personnes de peuple pouvait suivre le cortège dans la foret. Rinwall et Linya était devant Mère.

– Je suis honoré de votre présence. Déclara Mère.

Soudain il n'y avait plus un bruit.

– J'ai l'honneur d'unir Rinwall le fils de la foret à Linya fille du Lodor. Votre union est le symbole de l'unité entre les hommes et la nature. Rinwall, jures-tu devant la forêt de prendre pour épouse Linya de l'aimer et de lui être fidèle ?

– Oui je le jure. Dit Rinwall en regardant Linya.– Et toi Linya, jures-tu devant la forêt et ton peuple de prendre Rinwall comme époux, de

l'aimer et de lui être fidèle ?– Oui je le jure.– J'ai l'honneur de vous déclaré Pere et Mere du Lodor

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Mère bougea ses racines vers le dessus des têtes royales pour y déposer une couronne de fleurs.

– Mon fils tu peux embrasser la mariée...

Rinwall se tourna vers Linya et l'embrassa. Les animaux se mirent à pousser leurs cris et les gens à applaudir. Des oiseaux s'envolèrent pour colporter la nouvelle dans tous le pays. Rinwall entendit un long son de cor ainsi qu'un cris grave.

– Mais qu'est ce que...

– Ne t'inquiète pas Linya, nous venons de recevoir les félicitations des Kors et des Limus. Rassura Rinwall

Le couple royale repartit vers la ville quand Orchidée et Rinwall entèrent une présence familière. Ils se retournèrent et aperçurent le Cœur de la foret prêt de Mère.

– Je suis fier de toi Rinwall... Annonça le Cœur de la foret.

Rinwall lui répondit par un signe de tête. Une fois ressortit de la forêt le couple subissait une nouvelle fois les acclamation du peuple. Soudain un cri venant du ciel retentit. Iboc perça les nuages et survola le couple. Rinwall le regarda.

– Merci d'être passé Iboc. Ca me touche !

Le dragon blanc s'envola en crachant un jet de flamme vers le ciel formant les contours de deux personnes qui s'embrassait.

– Comme c'est mignon. Dit alors Linya.– Je suis sous le charme également. Il m'étonnera toujours... Rétorqua Rinwall.

Orchidée se tourna vers Rinwall et Linya.

– Excusez moi, mais je dois me joindre aux autres.– Pourquoi ? Tu es mon témoin...– Laisse là donc faire. Dit Linya.

Orchidée quitta le cortège et rejoignit les autres gardiens à la porte d'entrée de la ville. Rinwall était curieux de savoir ce que les gardiens avait mijoté. Balmung fut le premier à se dévoiler en sautant dans les airs et arrivé sur le dos d'un phœnix flamboyant apparut par enchantement. Le couple et l'assistance étaient estomaqués. Brune continua le bal en sautant également dans les airs et elle fut récupérée par une ray mantha. Ce fut le tour d'Alia qui se fit porter par une taupe sortant du sol. Orchidée sauta à son en l'air et retomba sur le dos d'un papillon d'or. Tous les gardiens firent un ballet de montures pour le couple royale qui était submergé par l'émotion.

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Après quelques figures aérienne et terrestre pour Alia, les gardiens et leurs montures se mirent de chaque coté de la portes attendant le couple royal.

– Gardiens, je suis touché par votre prestation. Je tenais à vous en remercier. Annonça le roi.

Orchidée regarda Linya.

– Si la reine souhaite faire un tour avec moi j'en serai honoré.– Tiens ce n'est pas une mauvaise idée. Qu'en dis tu ? Demanda le roi à sa reine.– Allons-y dame Orchidée.

Linya monta sur le papillon et vola avec Orchidée.

– Dites moi Orchidée, Rinwall vous plait n'est ce pas ?– Je vous demande pardon ?– Rinwall, vous l'aimez ?– Je ne sais pas ce qu'est l'amour Reine Linya. Répondit Orchidée.– Sachez juste une chose Orchidée, si Rinwall n'est plus roi, je serai heureuse qu'il soit

avec vous.– Je ne sais quoi dire Reine Linya– Et bien ne dites rien et posons nous tranquillement.

La gardienne du printemps fit poser son papillon prés du roi.

– Comment c'était ? Demanda le roi.– Très intéressant. On voit tous différemment de là haut, n'est-ce pas Orchidée ?– Oui reine Linya.

Le couple continua son chemin à l'intérieur de la ville. Les gardiens quittèrent leurs montures qui disparurent immédiatement. Balmung alla voir Orchidée.

– C'était si intéressant que ça ?– Oui comme l'as dit la Reine. Répondit Orchidée.– Tu nous caches quelque chose.– Balmung arrêtes d'imaginer des choses qui n'existent pas. Ne gâches pas cette journée.

Déclara Orchidée en partant.– Je le saurai crois moi sur parole...

Au centre de la ville, une énorme table dévoilait un repas somptueux. Il y avait de grande corbeilles de fruit, des poulets fermiers et d'autres merveilles culinaires. Rinwall et Linya prirent place en bout de table. Marcus resta debout.

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– Nous sommes tous réuni ici à Arboria pour fêter la venue de notre nouveau roi, Rinwall ! Puisses la chance et le courage guider vos pas sur le chemin de la gloire.

– Marcus, vous me surprenez... Vous êtes intendant, héro de tournoi et poète. Avez vous d'autres talents ? Demanda le roi.

– Je ne fais que servir mon roi votre majesté.– J'aimerai que vous serviez uniquement le Lodor. Bon, asseyez vous tous et remplissez

vos estomacs de son bon repas.– Rin, les gens du peuple vont manger avec nous ? Chuchota Linya– Je ne fais aucunes différences.

Le roi se leva avec une cuisse de poulet à la main. Il regarda un homme qui regardait la tablée.

– Vous. Venez me voir un instant.– Que puis-je pour mon roi ?– Mangez cette cuisse avec moi.

L'élu du roi ne savait plus où se mettre et ne bougea plus.

– Vous ne voulez pas manger avec moi une si belle cuisse ? Demanda Rinwall.– Si... Bien sur que si. Répondit l'homme d'une voix tremblante.– Allons-y dans ce cas là.

Rinwall tendit la cuisse à l'homme qui mordit dedans et prit un morceau et la tendit à son roi. Rinwall prit une bouchée.

– Aller Arboria tous à table !

Les gens du peuple vinrent autour de la tablée royale et mangèrent avec les hauts de la ville. Linya quitta sa place pour se réfugier dans le hall du donjon, Rinwall la retrouva.

– Quelque chose ne vas pas ? Demanda le roi– Ça ne vas pas ! Boire avec les gens du peuple passe encore, mais manger avec eux je ne

peux pas !– Ils ne sont pas si différents que toi. Ils ne sont pas méchants, ne te veulent aucuns mals.

Pourquoi être aussi hostile envers eux ?– Je ne suis pas hostile, je ne mange pas avec ces gens.– Très bien, alors je ne mangerai pas avec toi.– Comment ?!– Tu m'a très bien compris. Sois tu manges avec nous tous ou sois tu mangera seule.– Mais je suis reine du Lodor !– Et moi roi depuis peu. Quelle est ta décision ?– Très bien. Je vais faire un effort.

Linya sortit du donjon pour rejoindre le repas royal. Rinwall soupira et leva les yeux.

– La suite risque d'être prometteuse. Dit-il d'une voix légère.

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13

Pendant ce temps, à l'autre bout du monde, une forteresse aux pierres sombres flottait au dessus d'un lac de lave en fusion. Le ciel était noir comme la nuit avec des reflets gris où des éclairs frappaient le sol. Aux abords du lac, un cavalier portant une tenue légère bordeaux mit pied à terre. Soudain devant lui apparut une vapeur sombre.

– Que veux tu Kork ? Demanda l'ombre– Je viens faire mon rapport au seigneur Garmine.– Qui te dit qu'il aimerai l'entendre ?– Fais moi entrer si tu ne veux pas que je t'envoie rejoindre les tiens.

L'ombre commença à grossir pour envelopper Kork et ils disparurent. En quelques secondes, le cavalier se retrouva dans une salle à l'ambiance ténébreuse. Les colonnes soutenant le plafond aux fresque morbides étaient décorée de cranes en tous genre et de torches. Au sol, un tapis noir reliait la porte au trône où se dirigea Kork. A quelque pas de son souverain, le cavalier mit genou à terre.

– Gloire à vous grand Garmine.

Sur le trône il y avait un homme aux cheveux rouges qui portait une armure en argent.

– Général Kork que me vaut l'honneur de votre visite ? Demanda Garmine– J'ai une mauvaise nouvelle mon dieu... le capitaine Barak est mort.– Comment ? Général comment un capitaine avec plus de milles hommes peut mourir dans

un pays où le nombre de soldats est dix fois inférieur ?– Je... Je....– Vous ne savez pas. Vous me décevez Général. Je vous croyais plus compétent.– Pardonnez moi mon dieu...– Je sais que vous avez fait votre possible Général et pour cela je vous pardonne. Vous

connaissez le sort des incompétents n'est-ce pas ?

L'officier se releva et pris son épée et se la planta dans le cœur. A peine le corps de Kork «était tombé sur le sol que de nombreux insectes commencèrent à le dévorer. Les portes s'ouvrirent faisant détaler les vermines affamés. Un homme de pierre et une femme aux cheveux et à la robe noir s'avancèrent vers Garmine.

– Mon fils, je vins d'apprendre que le Lodor t'as résisté ? Demanda l'homme en pierre.– Oui. Barak est mort mais je ne sais par qui.– Il est mort par le fils de Jadoza.– Le temps est donc venu Père ?– Oui, l'heure du combat est venu. Il est temps pour toi d'accomplir ton destin. J'ai

demandé à Valda de faire les préparatifs.– Dieu Garmine, mon armée est prête à vous servir. Annonça Valda– Votre armée ?– J'ai à mon service plus de cent milles ombres mon dieu.– Prenez position et attendez mon ordre avant d'attaquer.– Bien mon dieu.

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Valda quitta la salle laissant Garmine et son père. L'homme de pierre attendit que valda ait refermé les porte pour parler avec son fils.

– Tu auras besoin de l'épée et de l'armure d'Aldim si tu veux réussir.– Où puis je les trouver ?– Je les ai en possession.– Je n'ai donc pas à m'en faire.– Je ne te les donnerai pas mon fils.– Mais pourquoi ?– Ce sont des objets uniques et très puissants. Tu dois les mériter.– Comment vous prouvez que je suis digne de les posséder ?– J'ai préparé une épreuve pour toi, tu devras te battre contre un Kurios.– Je me suis battu contre eux dans le passé. Ils me sont fidèles.– Un Kurios n'est fidèle qu'a lui même. Tu devra le battre sans ton pouvoir et surtout sans

armes.– Vous voulez ma mort ? Demanda Garmine en se levant.– Le choix t'appartient mon fils.

L'homme en pierre quitta lentement la salle et Garmine le regarda avec un regard haineux.

– Je suis prêt Père ! Cria Garmine en jetant son arme au sol.

Le père s'arrêta et regarda son fils et posa sa main au sol. Soudain, un homme sortit de la terre dont le corps musclé était couvert de cicatrices et sa tête était celle d'un rhinocéros. Le Kurios et Garmine se firent face.

– Battez vous jusqu'à la mort ! Cria l'homme de pierre.

Le Kurios donna un coup d'un revers de la main, Garmine l'évita en faisant une roulade sur le côté pour enchainer par une série de coup de poings dans le ventre de son ennemi. Le Kurios ne bougea pas sous les coups de Garmine.

– On te dit un dieu, mais ce que je vois n'est pas digne d'un dieu.

Le Kurios attrapa Garmine entre ses bras et commença à serrer. Le dieu était en difficulté face à la pression des bras du Kurios. Garmine tenta de frapper de toutes ses forces les bras le tenant prisonnier.

Le Lodor était enfin en paix et le roi rendit le peuple heureux et en harmonie avec la forêt mais ceci, est une autre histoire...

– Hahaha.... Je vais te briser...

Page 41: LES CHRONIQUES DE RINs2.e-monsite.com/2010/03/17/91766162les-chronique... · – Mon ami, prends une pierre et je te dirai si cette journée est bénéfique pour toi. L'animal lâcha

Garmine souriait face à cette phrase et du tranchant de sa main il sectionna une corne au Kurios qui lâcha prise. Garmine recula la corne à la main.

– Je suis désolé mais ça ne sera pas pour aujourd'hui mon gros.– Tu vas me le payer! Hurla le Kurios

L'homme courra vers Garmine comme pour charger, le dieu se prépara à le recevoir mais il prit un violent coup de poing dans le visage qui le fit voler dans une des colonnes de la salle. Garmine se releva en essuyant sa bouche par laquelle un filet de sang coulait et sauta sur le Kurios la corne à la main.

– Je te rends ta corne !

Garmine la planta à son endroit d'origine qui mit le Kurios à genoux de douleur. Le dieu se mit derrière et commença à l'étrangler. L'homme rhinocéros ne pouvait s'échapper malgré les coups de coudes qu'ils pouvait donner.

– Tu voulait combattre un dieu ? Alors laisse moi te montrer la force d'un dieu !

Garmine enroula ses jambes autour du buste de son adversaire qui le fit tomber. Dans un élan de force, la prise d'étranglement arracha la tête du Kurios. Garmine prit la tête du vaincu et la lança vers son père.

– Sans armes ni pouvoir.– Tu es digne d'Aldim mon fils. Voici ta récompense.

Le père de Garmine claqua des doigts. Son fils lévita et son armure se brisa. Une lueur rouge l'enveloppa pour laisser place à une armure noire ornée de symboles inconnu rouge. Comme par magie, une épée apparut dans les mains de Garmine dont la lame était d'un rouge éclatant.

– Tu es prêt pour le combat final mon fils.– Oui, je suis prêt à conquérir le monde !

La paix du Lodor allait être un nouvelles fois menacée, mais cela est une autre histoire...