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IMAGERIE ET COMPLICATIONS DE LA CHIMIOTHERAPIE DANS LA POPULATION PEDIATRIQUE:
A PROPOS DE 46 CAS
L. El Assasse, I. Lechqar, R. Dafiri Service de Radiologie
Hôpital d’Enfants-Maternité
CHU Rabat- Maroc
Introduction
Le pronostic des pathologies malignes pédiatriques a considérablement changé ces dernières années par le développement et l’amélioration des moyens thérapeutiques, tels que la chirurgie, la radiothérapie et notamment la chimiothérapie.
Le nombre et la diversité des traitements antimitotiques n’a cessé d’augmenter, permettant d’obtenir de plus en plus de rémissions complètes au prix d’une toxicité de plus en plus importante, à court terme ou à long terme.
Les complications des chimiothérapies sont multiples et très variables selon les classes thérapeutiques utilisées.
La toxicité peut être directe, ou indirecte.
Les complications infectieuses sont les plus fréquentes.
L’imagerie joue un rôle important dans le diagnostic de ces complications permettant une prise en charge adaptée et précoce.
Tous les mécanismes de toxicité des traitements antimitotiques ne sont
pas bien élucidés, néanmoins trois principales actions sont reconnues:
Un effet immunosuppresseur: à l’origine des complications infectieuses.
Une action directe, notamment sur les muqueuses entraînant une
inflammation nécrosante.
Une action indirecte surtout par la L- Asparaginase qui entraîne des
anomalies de la coagulation.
MATERIELS ET METHODES
Etude rétrospective de 46 cas.
Age : 2ans1/2 à 14 ans.
Moyens d’ imagerie : Radiographie standard
Echographie
TDM
IRM
Répartition par appareil : Digestif (19 cas )
Neurologique (10 cas)
Pulmonaire (10cas )
Urologique (4cas)
Musculo-squelettique (3cas)
RESULTATS
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES ASPERGILLOSE PULMONAIRE INVASIVE
Foyer de verre dépoli entourant un
nodule central plus dense (signe du
halo). Aspergillose invasive.
Foyers de condensations bilatéraux avec
des nodules et masses denses en leur
sein. Aspergillose invasive.
PULMONAIRES
A B
Opacité en cible postérobasale gauche , avec signe du croissant gazeux à
la TDM. Aspergillose .
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
PULMONAIRES TUBERCULOSE PULMONAIRE
Tuberculose pulmonaire: Lésions
excavées bilatérales et multiples chez un
enfant suivi pour Maladie d’Hodgkin.
ASPERGILLOSE HEPATO-SPLENIQUE
Microabcès disséminés
hépatiques et spléniques.
Aspergillose multifocale. Microabcès hépatospléniques.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
ABDOMINALES
Microabcès
spléniques.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
ABDOMINALES
COLLECTIONS ABCEDEES INTRA-
ABDOMINALES
Fille de 4 ans suivie pour lymphome de
Burkitt: Collection abcédée paracolique droite.
Garçon de 10 ans suivi pour LAL: Collection
abcédée intra-abdominale. Tuberculose
OESOPHAGITE FUNGIQUE
Enfant suivi pour LMNH: Epaississement circonférentiel
et diffus de l’œsophage cervical, avec hypervascularisation
au doppler. Oesophagite fungique.
A
B
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
TUBE DIGESTIF APPENDICITE
Enfant suivi pour LAM et présentant des rectorragies:
Rectite neutropénique.
RECTITE
NEUTROPENIQUE
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
OSSEUSES
Garçon de 10 ans suivi pour maladie d’hodgkin:
Spondylodiscite.
SPONDYLODISCITE
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Garçon de 9 ans suivi
pour LAL : Hémorragies
parenchymateuses.
COMPLICATIONS HEMORRAGIQUES ET ISCHEMIQUES
NEUROLOGIQUES
Fille de 13 ans sous
chimiothérapie: Hématome
profond gauche.
Garçon de 2 ans ½ suivi
pour LAL: Hémorragie
intraventriculaire.
Hématome extradural
Fronto-pariétal gauche.
Infarcissement
veineux hémorragique
Garçon de 12 ans suivi pour lymphome:
Thrombose du sinus longitudinal supérieur
(flèche) avec infarcissement veineux.
THROMBOPHLEBITE CEREBRALE
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
NEUROLOGIQUES
Hypersignal T1 du sinus longitudinal
supérieur:Thrombose du sinus longitudinal
supérieur
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
THORACIQUES HYPERPLASIE THYMIQUE
Radiographie et TDM thoraciques: Hypertrophie
thymique.
CHOLECYSTITE ALITHIASIQUE
Enfant suivi pour LMNH: Œdème de la paroi
vésiculaire (flèche) en rapport avec une
Cholécystite alithiasique.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
DIGESTIVES
STEATOSE HEPATIQUE
Fille de 3 ans suivie pour LAL: foie
hyperéchogène avec une hypodensité
marquée à la TDM. Stéatose hépatique.
PANCREATITE
Garçon de 14 ans suivi pour LMNH:
Pancréatite nécrotico-hémorragique (A),
contrôle: pseudokyste (B).
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
DIGESTIVES
A
B
A
B
Fille de 11 ans suivie pour LAL :
Pancréatite nécrotico-hémorragique (A) +
Épaississement digestif colique (B).
CYSTITE
Epaississement pseudotumoral des parois antérieures et latérales de la
vessie hypervascularisé au doppler : Cystite post chimiothérapie
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
URINAIRES
Enfant suivi pour maladie d’hodgkin:
Vessie d’aspect feuilleté.
Hématome pariétal vésical.
HEMATOME PARIETAL VESICAL
Hyperéchogénicité corticale :
Nécrose tubulaire.
NECROSE
TUBULAIRE
A B
Echographique du mollet gauche chez un enfant sous
chimiothérapie: Hypertrophie musculaire du triceps sural gauche (A)
avec désorganisation architecturale. Hématome intramusculaire.
HEMATOME INTRAMUSCULAIRE
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
MUSCULAIRES
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
OSSEUSES
Garçon de 6 ans sous chimiothérapie:
Nécrose de la tête humérale gauche.
NECROSE EPIPHYSAIRE HUMERALE
DISCUSSION
Les chimiothérapies utilisées en oncologie pédiatrique sont susceptibles d’entraîner d’importantes toxicités sur les différents systèmes:
SNC
Poumons
Cœur
Appareil digestif
Appareil urinaire
Système ostéo-articulaire
Ces complications sont fonction de la classe thérapeutique, des doses cumulées, des protocoles combinés, et de l’association à une radiothérapie.
La toxicité peut être précoce ou tardive.
GENERALITES
• Sont les plus fréquentes.
• Morbidité importante.
• Elles sont dues à l’immunosuppression causée par le traitement antimitotique,
et particulièrement par la neutropénie.
• Tous les produits peuvent donner une neutropénie sauf les vinca alkaloïdes.
• Les germes pathogènes sont principalement des germes opportunistes à faible
pathogénie.
• La présence de cathéters et de sondes gastriques ou urinaires est un facteur
favorisant.
• Les signes cliniques peuvent être discrets, avec une fièvre isolée.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Poumons: Les infections peuvent être bactériennes, virales, ou fungiques.
L’imagerie n’est pas spécifique.
On distingue 3 types d’atteinte:
Condensation segmentaire ou lobaire, fréquemment avec
cavitation: Cet aspect suggère une atteinte bactérienne.
BGN : klebsiella, enterobacter, pseudomonas, E colli…
Staphylocoque, pneumocoque
Tuberculose, legionella
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Tuberculose
pulmonaire
Nodules pulmonaires à croissance rapide, avec ou sans cavitation:
Atteinte fungique
Contexte d’hémopathie maligne avec neutropénie sévère.
Aspergillose invasive: la plus fréquente
c’est une urgence thérapeutique
TDM : signe du halo au début:
hyperdensité en verre dépoli
entourant un nodule ou une
masse.
signe du croissant gazeux:
apparaît lors de la réparation de
la neutropénie.
Candidose ou mucormycose: un signe du
halo peut aussi être retrouvé.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Signe du halo
Signe du croissant gazeux
Aspergillose
invasive
Poumons
Atteinte pulmonaire diffuse: la cause la plus fréquente est le Pneumocystis carinii ++
Radiographie du thorax au début: peut être normale.
typiquement: opacités linéaires
périhilaires bilatérales, avec un
aspect de verre dépoli, évoluant
vers des opacités alvéolaires
diffuses en 3 à 5j, avec respect de
la périphérie.
les infections virales peuvent aussi être responsables
d’atteinte diffuse, notamment CMV,
Herpes zoster,ou Herpes simplex.
Imagerie: CMV: opacités nodulaires et linéaires bilatérales et
symétriques associées à des foyers de
verre dépoli.
Herpes simplex: foyers de condensation bilatéraux non
spécifiques, nodules diffus mal limités de 3 à 20mm.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Pneumocystose
Poumons
SNC: Méningite: c’est la complication neurologique la plus fréquente.
Bactérienne, virale ou fungique.
TDM ou IRM après injection de produit de contraste:
Rehaussement global de l’ensemble de l’enveloppe méningée.
Ventriculite: TDM ou IRM: Rehaussement global des parois
ventriculaires après injection de PC.
Abcès cérébraux: Rehaussement
en périphérie.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Méningo-encéphalite +
abcès cérébral
Méningite + abcès cérébraux
Abdomen et tube digestif: Foie, Rate et Reins: Infections bactériennes et fungiques
Aspergillose et candidose +++
Echographie: lésions hypoéchogènes uniques ou multiples
disséminées.
TDM: lésions hypodenses, se rehaussant peu après injection.
L’aspect en œil de bœuf est caractéristique des
infections fungiques.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Tuberculose splénique
Candidose splénique Candidose rénale.
Oesophagite fungique: En cas de neutropénie sévère +++
Candida albicans et aspergillus +++
Toutes les drogues peuvent être impliquées, surtout
Doxorubicine et Actinomycine D +++.
Facteurs de risque associés: * Hospitalisation
prolongée
* Radiothérapie
* Antibiothérapie à large
spectre.
Echographie: étudie l’oesophage cervical et recherche
un épaississement pariétal.
TDM: permet une exploration globale de l’atteinte
œsophagienne. On retrouve un épaississement diffus
de la paroi non spécifique.
Le diagnostic est fait par endoscopie et biopsie.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Oesophagite fungique post chimiothérapie
Abdomen et tube digestif
Colite: Les colites compliquant une chimiothérapie sont de deux types:
► Colite ou entérocolite neutropénique: incidence 2,6%
C’est une inflammation pariétale nécrosante
Prédominance: caecum et iléon terminal
Surtout dans un contexte de leucémie ++
avec neutropénie.
Echographie: Epaississement pariétal
circonférentiel régulier > 3mm, avec
œdème sous muqueux, et infiltration de
la graisse mésentérique de voisinage.
TDM> Echo pour les complications:
pneumatose pariétale, infarctus
transmural, aéroportie, pneumopéritoine
ou abcès péricolique.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Rectite neutropénique
Colite
neutropénique
Abdomen et tube digestif
► Colite pseudomembraneuse: due à Clostridium difficile.
Facteur de risque associé: antibiothérapie à large spectre.
Echographie: épaississement majeur de la paroi et des haustrations (12 mm en
moyenne) de l’ensemble du cadre colique (pancolite), avec un
œdème sous muqueux net , et une incidence plus élevée de l’ascite.
TDM: rehaussement muqueux important après injection de produit de contraste
réalisant le classique signe de l’accordéon.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Abdomen et tube digestif
Appendicite: rare
surtout dans un contexte de leucémie aigue avec neutropénie.
Vincristine +++
Echographie + TDM: permettent de poser le diagnostic positif,
et d’éliminer une colite neutropénique qui est beaucoup plus
fréquente.
Collections intrapéritonéales: A rechercher en sous diaphragmatique, en sous hépatique, dans les régions paracoliques, et au niveau du pelvis.
LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES
Abdomen et tube digestif
Sont assez fréquentes, mais leur incidence exacte est difficile à estimer.
La toxicité est fonction de la capacité à traverser la barrière hémato-encéphalique
(BHE).
Les médicaments diffusant aisément à travers la BHE (petit poids moléculaire,
liposolubilité) entraînent une toxicité neurologique importante:
Alkylants (métabolites du cyclophosphamide et de l’ifosfamide, le thiotépa, et le
melphalan)
Busulfan
Dérivés du platine
Aracytine
Méthotrexate
Asparaginase
Les complications neurologiques
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
AVC ischémiques ou hémorragiques: L- Asparaginase +++
Pathogénie: toxicité indirecte par
anomalies de la coagulation, avec état
d’hypo ou d’hypercoagulabilité entraînant un
saignement ou une thrombose.
Risque de survenue avec l’utilisation
de l’ Asparaginase: est de 1-2%.
TDM ou IRM: diagnostic positif.
Autres complications hémorragiques: L- Asparaginase
Hémorragie sous arachnoidienne
Hématome sous dural ou extradural
Hémorragie intraventriculaire
Thrombophlébite cérébrale: très rare, L- Asparaginase. SLS ou sinus latéraux ++.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Les complications neurologiques
AVC hémorragique post
chimiothérapie
AVC ischémique post
chimiothérapie
Leucoencéphalopathie postérieure réversible:
Methotrexate, Dactinomycine, Cyclophosphamide ++
Pathogénie: toxicité directe sur l’endothélium avec vasoconstriction.
IRM>TDM: atteinte constante de la substance blanche, touchant préférentiellement
la région postérieure des lobes pariétaux, temporaux ou occipitaux, avec un
hyposignal T1, hypersignal T2 et FLAIR, paramédian bilatéral et symétrique, sans
anomalie à la séquence de diffusion attestant de l’absence d’un œdème cytotoxique.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Les complications neurologiques
Poumons: Toxicité pulmonaire:
Bleomycine, Cyclophosphamide, Methotrexate, BCNU (bischloroethylnitrosourea)
Facteur de risque associé: radiothérapie.
Radiographie du thorax ou TDM: initialement on retrouve un œdème pulmonaire,
puis apparition d’anomalies interstitielles évoluant vers une fibrose.
Les complications thoraciques
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Cœur:Doxorubicine et Daunorubicine +++
Cardiomyopathie et insuffisance cardiaque congestive tardive.
Autres facteurs de risque: irradiation médiastinale, sexe féminin.
Radiographie du thorax: initiale peut être normale, cardiomégalie.
Thymus: Hyperplasie thymique: Apparition quelques mois après la fin de chimiothérapie.
Hypertrophie de rebond après une atrophie induite
au cours de la chimiothérapie.
Phénomène spontanément résolutif en quelques mois.
Radiographie de thorax: Elargissement médiastinal.
TDM: masse médiastinale antérieure, qui peut poser
problème de diagnostic différentiel avec une récidive
tumorale, indiquant un suivi radiologique par scanner ou
la réalisation d’une biopsie.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Les complications thoraciques
Les complications digestives Foie Atteinte parenchymateuse hépatique:
►Stéatose: accumulation des triglycérides
L Asparaginase +++
Echographie: augmentation de l’échogénicité hépatique
TDM: foie plus hypodense que la rate
IRM: hyposignal en opposition de phase.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
► Fibrose: Méthotrexate, 6- Mercaptopurine +++
Echographie: foie hyperéchogène, signes d’hypertension
portale peuvent être retrouvés.
TDM: foie homogène ou hétérogène.
IRM: bandes hypo intenses en T1, hyper intenses en T2 et
se rehaussant après injection de gadolinium.
► Sidérose: accumulation du fer
Chez 14 à 70% des enfants traités pour LAL
Echographie: HMG hétérogène.
TDM: HMG avec plages hyperdenses diffuses au C-.
IRM: hyposignal diffus du à l’effet paramagnétique du fer.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Les complications digestives
Maladie veino-occlusive: Surtout par combinaison de Dactinomycine, Vincristine, et
Cyclophosphamide +++
Atteinte inflammatoire de l’endothélium et obstruction des veines sous lobulaires et terminales HTP post sinusoïdale qui peut aboutir à une nécrose et à des lésions cicatricielles fibreuses. La thrombose porte s’associe rarement à cette entité.
Echographie et TDM: HSMG, TP>8mm, œdème périportal, réduction du calibre des VSH<3mm.
Doppler : flux portal inversé, augmentation de l’index de résistance de l’artère hépatique.
Les complications digestives
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Hyperplasie nodulaire focale: rare, incidence 0,45% Complication tardive, délai moyen d’apparition: 14,4 ans. Busulfan, Melphalan +++ Facteur de risque associé: radiothérapie Pathogénie: lésions vasculaires intrahépatiques. TDM ou IRM: lésions hépatiques multiples de petite taille (< 3cm), se rehaussant de manière intense au temps artériel, devenant isodenses ou isointenses au temps portal, sans cicatrice centrale dans la majorité des cas.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Les complications digestives
Vésicule biliaire: Calculs et sludge vésiculaire: Cystarabine et Asparaginase +++
Cholécystite alithiasique: Vincristine, Cyclophosphamide, Cytosine- Arabinoside+++ Echographie ou TDM: œdème de la paroi vésiculaire, avec ou sans distension vésiculaire, sans calculs.
Les complications digestives
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Vésicule biliaire multilithiasique
Cholécystite alithiasique
post chimiothérapie
Pancréas: Pancréatite: Doxorubicine, Vincristine, Prednisolone, L-Asparaginase +++
Elle peut être due à la toxicité directe, ou peut être secondaire à la migration de calculs induits
par d’autres produits antimitotiques. Echographie ou TDM: Pancréatite œdémateuse: pancréas augmenté de taille avec des contours flous et infiltration de la graisse péripancréatique. Pancréatite nécrotico-hémorragique: pancréas augmenté de taille, hétérogène, avec présence de coulées de nécrose mixte (liquidienne et tissulaire). L’association des agents de chimiothérapie augmente l’incidence de la survenue de la pancréatite et la complication vers la nécrose.
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Les complications digestives
Pancréatite nécrotico- hémorragique
post chimiothérapie
Reins: Cisplatinum, Ifosfamide, Méthotrexate +++
Facteurs de risque associés: âge <5ans, radiothérapie. La chimiothérapie augmente le risque de néphrite radique en cas d’association à la radiothérapie.
Pathogénie: atteinte tubulaire par formation de cristaux
d’acide urique entraînant un bloc tubulaire diffus pouvant
aboutir à une nécrose tubulaire.
UIV: néphrogramme persistant
Echographie : * Reins augmentés de taille
* Hyperéchogénicité corticale
Doppler: augmentation de l’index de résistance
des artères intra-rénales >ou = à 0.85.
* Tardivement: atrophie rénale.
Les complications urinaires
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Nécrose tubulaire post chimiothérapie
Vessie: Cystite hémorragique: Cyclophosphamide +++
Autres produits: Ifosfamide, Bleomycine,
Doxorubicine.
Pathogénie: le cyclophosphamide est éliminé
sous forme active l’Acrolein, entraînant la
nécrose de la muqueuse vésicale.
Echographie: Epaississement régulier de la
paroi vésicale.
Complications: Fibrose avec petite vessie
Reflux vésico-uretéral
Tumeur vésicale d’histologie
particulière: Léiomyosarcome.
Les complications urinaires
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Cystite post chimiothérapie
Au niveau de l’os: Surtout par utilisation prolongée des corticoïdes
( leucémies et lymphomes).
Déminéralisation de l’os.
Fractures surtout au niveau des vertèbres.
Nécrose avasculaire du fémur ou de l’épiphyse humérale.
Retard de l’âge osseux.
Au niveau des parties molles: hématome musculaire.
Les complications musculo-squelettiques
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Agents alkylants et inhibiteurs de la topoisomérase II.
Leucémies principalement.
Les néoplasies secondaires
LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CHIMIOTHERAPIE
Conclusion Les complications de la chimiothérapie chez la population pédiatrique
sont nombreuses.
Elles sont spécifiques à certaines thérapeutiques, et sont
potentialisées par des protocoles combinés et l’association à une
radiothérapie.
La connaissance de ces différentes complications et de leurs aspects
en imagerie permet une prise en charge adaptée et un arrêt des
thérapeutiques concernées.
Un suivi à long terme des enfants traités par chimiothérapie est
nécessaire pour le dépistage des complications tardives.