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19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 A27 patient repose sur le respect d’un certain nombre de règles avant, pendant et après l’EB. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.014 68 Les complications en bronchoscopie : l’intérêt d’un consensus J.-L. Legodec 1 , G.-M. Mangiapan 2 , J.-M.-V. Vergnon 3 , B.-E. Escarguel 4 1 Service de pneumologie, HIA Sainte-Anne, Toulon, France 2 Service de pneumologie, CHI Créteil, Créteil, France 3 Service de pneumologie, hôpital Nord, Sainte-Étienne, France 4 Service de pneumologie, hôpital Saint-Joseph, Marseille, France Introduction L’accréditation est devenue obligatoire pour les établissements de santé. L’HAS fait officiellement de la bronchosco- pie (BS) des événements porteurs de risque et exige une évaluation régulière de nos pratiques professionnelles, notamment par la cons- titution de revue de morbi-mortalité. La majorité des retours d’expérience colligés par l’HAS sont des évènements indésirables secondaires à des complications survenues pendant ou après nos BS. Pourtant, les complications de nos actes mini-invasifs sont rares et mineures. Mais la définition et la déclaration de ses complications souffrent de l’absence de consensus. Méthode Enregistrement prospectif des complications survenues durant des actes de BS souples standard et/ou avancées, au sein des centres hospitaliers généraux de Créteil et Toulon, de juin 2007 à juin 2014, sans définitions consensuelles au préalable. Résultats Durant ces 7 dernières années, 14 418 BS ont été enre- gistrées. Sur 7500 BS, Créteil rapporte 605 complications, soit un taux global 8,06 %. Sur 6918 BS, Toulon rapporte 438 complications, soit un taux global 6,33 %. Entre les deux centres, il existe d’importantes différences dans la dénomination et la définition des complications, et d’importantes différences de taux spécifiques de complications. Toulon rapporte un taux de complications de l’EBUS de 22 %. Ces différences ne sont pas statistiquement significatives. Conclusion La définition et la déclaration des complications en BS sont différentes au sein de deux unités dirigées par des membres actifs du GELF. Nos pratiques sont harmonisées. Pour mieux les éva- luer, il convient d’en harmoniser les conséquences. Le GELF est actif sur ce sujet, notamment en rapport avec l’EBUS. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.015 AD02 — Pneumopathies interstitielles 69 Intérêt pronostique du TEP au 18F-FDG dans la fibrose pulmonaire idiopathique A. Justet 1 , A. Laurent-Bellue 2 , M.-P. Debray 3 , R. Borie 1 , R. Lebtahi 2 , G. Thabut 4 , M. Aubier 1 , B. Crestani 1 1 Service de pneumologie A, hôpital Bichat, Paris, France 2 Service de médecine nucléaire, hôpital Beaujon, Clichy, France 3 Service de radiologie, hôpital Bichat, Paris, France 4 Service de pneumologie B, hôpital Bichat, Paris, France La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une pathologie incu- rable, mortelle, d’incidence croissante et d’évolution imprévisible. Des marqueurs pronostiques et de l’activité de la maladie font défaut. L’objectif de cette étude rétrospective monocentrique est d’évaluer l’intérêt pronostique de la tomographie par émission de positons avec injection de 18F-fluorodésoxyglucose couplée à un scanner thoracique (TEP-scanner). Vingt-sept patients atteints de FPI (groupe FPI), 11 patients atteints de fibrose pulmonaire non idiopathique (groupe PID) et 15 patients suivis pour une tumeur neuroendocrine sans localisation thoracique (groupe témoin) ont réalisé un TEP scanner. Nous avons mesuré le SUV moyen et le SUV maximum pulmonaire et l’avons comparé aux données cliniques et paracliniques et à la survie. Le SUV moyen (p < 0,00001) et le SUV maximum (p < 0,00001) des patients FPI étaient plus élevés que ceux des témoins, mais comparables à ceux des PID. Dans le groupe FPI, le SUV moyen et le SUV maximum étaient corrélés avec la sévérité de l’atteinte pulmonaire mesurée par la PaO 2 , la CVF et la DLCO, mais pas avec l’atteinte tomodensitométrique appréciée par les scores de fibrose et de verre dépoli. Dans le groupe FPI, un SUV moyen supérieur à la médiane était associé à une survie plus courte (Chi 2 = 2,5, p = 0,05). Dans un modèle de Cox univa- rié, l’augmentation du SUV moyen était associée à un risque de décès plus élevé (Hazard ratio = 1,26, p = 0,058). Cependant, en ana- lyse multivariée, le SUV moyen n’est plus associé à la survie. Nous concluons que l’intensité de fixation pulmonaire du FDG est corrélée à la sévérité de la FPI mais ne constitue pas un facteur pronostique indépendant de survie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.016 70 Seconde enquête de pratique sur la prise en charge de la fibrose pulmonaire idiopathique en France V. Cottin 1 , E. Bergot 2 , A. Bourdin 3 , J. Cadranel 4 , P. Camus 5 , B. Crestani 6 , J.-C. Dalphin 7 , C. Dromer 8 , D. Israel-Biet 9 , S. Jouneau 10 , R. Kessler 11 , G. Marchand-Adam 12 , C.H. Marquette 13 , G. Prévot 14 , M. Reynaud-Gaubert 15 , D. Valeyre 16 , B. Wallaert 17 , B. Bouquillon 18 , J.-F. Cordier 1 1 Hôpital Louis-Pradel, Lyon, France 2 CHU de Caen, Caen, France 3 CHU de Montpellier, Montpellier, France 4 Hôpital Tenon, Paris, France 5 CHU de Dijon, Dijon, France 6 Hôpital Bichat, Paris, France 7 CHU de Besanc ¸on, Besanc ¸on, France 8 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 9 Hôpital HEGP, Paris, France 10 CHU de Rennes, Rennes, France 11 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 12 CHU de Tours, Tours, France 13 CHU de Nice, Nice, France 14 CHU de Toulouse, Toulouse, France 15 CHU de Marseille, Marseille, France 16 Hôpital Avicenne, Bobigny, France 17 CHU de Lille, Lille, France 18 Opened Mind Health, Roubaix, France Une nouvelle enquête de pratique, menée à l’initiative du centre de référence et des centres de compétences (CR/CC) pour les mala- dies pulmonaires rares, a interrogé 547 pneumologues ; 260 (49,6 %) ont répondu, dont 166 suivant au moins un patient atteint de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ont rempli un questionnaire. Les pneumologues (72 % d’hommes) avaient une activité hospita- lière (65 %), libérale (24 %), ou mixte (11 %). Les CR/CC suivaient un nombre moyen de patients plus élevé par centre (53) que les autres CHU (33), CHG (14), et en activité libérale (9). Les patients suivis en CR/CC tendaient à avoir plus souvent une FPI légère à modérée (63 %), une capacité vitale 50 % théorique (46 %), et une

Les complications en bronchoscopie : l’intérêt d’un consensus

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Page 1: Les complications en bronchoscopie : l’intérêt d’un consensus

19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A27

patient repose sur le respect d’un certain nombre de règles avant,pendant et après l’EB.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.014

68Les complications en bronchoscopie :l’intérêt d’un consensusJ.-L. Legodec 1, G.-M. Mangiapan 2, J.-M.-V. Vergnon 3,B.-E. Escarguel 4

1 Service de pneumologie, HIA Sainte-Anne, Toulon, France2 Service de pneumologie, CHI Créteil, Créteil, France3 Service de pneumologie, hôpital Nord, Sainte-Étienne, France4 Service de pneumologie, hôpital Saint-Joseph, Marseille, France

Introduction L’accréditation est devenue obligatoire pour lesétablissements de santé. L’HAS fait officiellement de la bronchosco-pie (BS) des événements porteurs de risque et exige une évaluationrégulière de nos pratiques professionnelles, notamment par la cons-titution de revue de morbi-mortalité. La majorité des retoursd’expérience colligés par l’HAS sont des évènements indésirablessecondaires à des complications survenues pendant ou après nosBS. Pourtant, les complications de nos actes mini-invasifs sont rareset mineures. Mais la définition et la déclaration de ses complicationssouffrent de l’absence de consensus.Méthode Enregistrement prospectif des complications survenuesdurant des actes de BS souples standard et/ou avancées, au seindes centres hospitaliers généraux de Créteil et Toulon, de juin 2007à juin 2014, sans définitions consensuelles au préalable.Résultats Durant ces 7 dernières années, 14 418 BS ont été enre-gistrées. Sur 7500 BS, Créteil rapporte 605 complications, soit untaux global 8,06 %. Sur 6918 BS, Toulon rapporte 438 complications,soit un taux global 6,33 %. Entre les deux centres, il existed’importantes différences dans la dénomination et la définition descomplications, et d’importantes différences de taux spécifiques decomplications. Toulon rapporte un taux de complications de l’EBUSde 22 %. Ces différences ne sont pas statistiquement significatives.Conclusion La définition et la déclaration des complications en BSsont différentes au sein de deux unités dirigées par des membresactifs du GELF. Nos pratiques sont harmonisées. Pour mieux les éva-luer, il convient d’en harmoniser les conséquences. Le GELF est actifsur ce sujet, notamment en rapport avec l’EBUS.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.015

AD02 — Pneumopathies interstitielles

69Intérêt pronostique du TEP au18F-FDG dans la fibrose pulmonaireidiopathiqueA. Justet 1, A. Laurent-Bellue 2, M.-P. Debray 3, R. Borie 1,R. Lebtahi 2, G. Thabut 4, M. Aubier 1, B. Crestani 1

1 Service de pneumologie A, hôpital Bichat, Paris, France2 Service de médecine nucléaire, hôpital Beaujon, Clichy, France3 Service de radiologie, hôpital Bichat, Paris, France4 Service de pneumologie B, hôpital Bichat, Paris, France

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une pathologie incu-rable, mortelle, d’incidence croissante et d’évolution imprévisible.Des marqueurs pronostiques et de l’activité de la maladie font

défaut. L’objectif de cette étude rétrospective monocentrique estd’évaluer l’intérêt pronostique de la tomographie par émission depositons avec injection de 18F-fluorodésoxyglucose couplée à unscanner thoracique (TEP-scanner). Vingt-sept patients atteints deFPI (groupe FPI), 11 patients atteints de fibrose pulmonaire nonidiopathique (groupe PID) et 15 patients suivis pour une tumeurneuroendocrine sans localisation thoracique (groupe témoin) ontréalisé un TEP scanner. Nous avons mesuré le SUV moyen et le SUVmaximum pulmonaire et l’avons comparé aux données cliniqueset paracliniques et à la survie. Le SUV moyen (p < 0,00001) et leSUV maximum (p < 0,00001) des patients FPI étaient plus élevésque ceux des témoins, mais comparables à ceux des PID. Dans legroupe FPI, le SUV moyen et le SUV maximum étaient corrélés avecla sévérité de l’atteinte pulmonaire mesurée par la PaO2, la CVF etla DLCO, mais pas avec l’atteinte tomodensitométrique appréciéepar les scores de fibrose et de verre dépoli. Dans le groupe FPI,un SUV moyen supérieur à la médiane était associé à une survieplus courte (Chi2 = 2,5, p = 0,05). Dans un modèle de Cox univa-rié, l’augmentation du SUV moyen était associée à un risque dedécès plus élevé (Hazard ratio = 1,26, p = 0,058). Cependant, en ana-lyse multivariée, le SUV moyen n’est plus associé à la survie. Nousconcluons que l’intensité de fixation pulmonaire du FDG est corréléeà la sévérité de la FPI mais ne constitue pas un facteur pronostiqueindépendant de survie.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.016

70Seconde enquête de pratique sur laprise en charge de la fibrosepulmonaire idiopathique en FranceV. Cottin 1, E. Bergot 2, A. Bourdin 3, J. Cadranel 4, P. Camus 5,B. Crestani 6, J.-C. Dalphin 7, C. Dromer 8, D. Israel-Biet 9,S. Jouneau 10, R. Kessler 11, G. Marchand-Adam 12,C.H. Marquette 13, G. Prévot 14, M. Reynaud-Gaubert 15,D. Valeyre 16, B. Wallaert 17, B. Bouquillon 18, J.-F. Cordier 1

1 Hôpital Louis-Pradel, Lyon, France2 CHU de Caen, Caen, France3 CHU de Montpellier, Montpellier, France4 Hôpital Tenon, Paris, France5 CHU de Dijon, Dijon, France6 Hôpital Bichat, Paris, France7 CHU de Besancon, Besancon, France8 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France9 Hôpital HEGP, Paris, France10 CHU de Rennes, Rennes, France11 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France12 CHU de Tours, Tours, France13 CHU de Nice, Nice, France14 CHU de Toulouse, Toulouse, France15 CHU de Marseille, Marseille, France16 Hôpital Avicenne, Bobigny, France17 CHU de Lille, Lille, France18 Opened Mind Health, Roubaix, France

Une nouvelle enquête de pratique, menée à l’initiative du centrede référence et des centres de compétences (CR/CC) pour les mala-dies pulmonaires rares, a interrogé 547 pneumologues ; 260 (49,6 %)ont répondu, dont 166 suivant au moins un patient atteint defibrose pulmonaire idiopathique (FPI) ont rempli un questionnaire.Les pneumologues (72 % d’hommes) avaient une activité hospita-lière (65 %), libérale (24 %), ou mixte (11 %). Les CR/CC suivaientun nombre moyen de patients plus élevé par centre (53) que lesautres CHU (33), CHG (14), et en activité libérale (9). Les patientssuivis en CR/CC tendaient à avoir plus souvent une FPI légère àmodérée (63 %), une capacité vitale ≥ 50 % théorique (46 %), et une