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Les conflits ont un sérieux impact sur le genre. Même si les hommes tout comme les femmes sont touchés par la violence d’un conflit, la façon dont ils sont touchés et leur expérience du conflit seront très différentes. Les aspects d’un conflit que sont les déplacements forcés, l’éffondrement des systèmes de santé, et les violences basées sur le genre – qui sont souvent utilisées comme stratégie de guerre – ont des implications particulières chez les femmes et les filles. Si dans certains cas assumer de neaveaux rôles auparavant tenus par les hommes permet aux femmes de s’émanciper, souvent les conflits armés exacerbent et renforcent les inégalités déjà existantes entre les sexes. Le conflit a des effets dévastateurs sur le système éducatif d’un pays. Les infrastructures scolaires peuvent être détruites ou endommagées – d’après le rapport sur le Développement humain, a peu près la moitié des écoles du Mozambique ont été fermées ou détruites pendant la guerre civile (1976-92) – et la scolarisation des filles et des garçons et leurs capacités à apprendre sont souvent sérieusement perturbées. Dans de nombreux cas, cela n’est pas étranger aux questions de genre. Alors que les garçons ont tendance à être recrutés pour se battre aux côtés des forces rebelles, les filles manquent l’école en raison des nouvelles responsabilités managères qui leur sont attribuées suite à l’absence de leurs parents, ou sont tout simplement retirées d’une école dont le niveau d’insécurité est devenu trop élevé. Les garçons soldats qui tentent de se réintégrer dans leurs communautés à la fin d’un conflit doivent faire face au traumatisme de leur expérience. Les filles soldats combinent souvent les mêmes troubles émotionnels et sont victimes d’ostracisme. On rapporte des cas dramatiques d’exclusion de l’école et de la société suite au retour de filles soldats enceintes ou accompagnées d’enfants en bas âges. Les spirales de la violence basée sur le sexe, y compris les violences sexuelles et conjuguales, le traffic des femmes et la prostitution forcée, ne sont que certains des aspects des conflits qui ont de très nettes implications sur les relations entre les sexes au sein du système éducatif. Les filles sont souvent victimes de telles violences et exploitations, et le traumatisme ainsi que les conséquences sur la santé – y compris les grossesses – qui résultent des abus sexuels, peuvent avoir un impact direct sur leur présence à l’école et leur capacité d’apprentissage. De plus, les institutions scolaires peuvent souvent devenir à leur tour des lieux où s’exerce une violence sur les filles pendant les périodes de conflit, de militarisation ou de répression. Et un climat au sein duquel la violence envers les filles à l’école est susceptible d’émerger à tout moment peut se maintenir longtemps après que le conflit soit officiellement terminé. En Afrique du Sud, malgré la fin de l’apartheid, la violence basée sur le sexe à l’école est courante et toujours en cours, prenant ses racines dans la période répressive de l’apartheid, et ce problème est au centre des préoccupations d’un nombre d’activistes du genre. Newsletter for Beyond Access: Gender, Education and Development Issue 17 Avril- Juillet 2006 ISSN 1745-7505 Les conflits menacent l’égalité des genres Amy North, Elaine Unterhalter et Sheila Aikman IN THIS ISSUE 1-3 3 5 6-7 8 11 12 12 4 Les conflits menacent l’égalité des genres Lettre des éditrices Les adolescents palestiniens se penchent sur leurs droits L’effet conflit: défis et opportunités pour l’éducation des filles “Pour le bien de la famille” – changer l’attitude vis-à-vis de l’éducation des filles et des femmes en temps de guerre en Tchétchénie Evénements récents 9 Critique de livres. “Pauvreté, inégalités et corruption” Voler le futur: corruption à l’école. Dix vraies expériences du monde. Commentaires de conférences Filles à l’école, Cambodge. Les conséquences de la guerre se font toujours sentir au Cambodge qui est encore loin d’atteindre l’égalité entre les sexes en education. Credit: Howard Davies/Oxfam Sur la toile et lecteurs Mise à jour sur le projet Au-delà de l’accès Evénements à venir 4 Présentation du projet KIC 9 Nouveau rapport sur le genre en éducation 10

Les conflits menacent - United Nations Girls' Education Initiative · 2020-06-08 · 2 Libéria: Scolarisation en chute et escalade de la violence envers les filles ... Il en est

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Les conflits ont un sérieux impact sur le genre.Même si les hommes tout comme les femmessont touchés par la violence d’un conflit, lafaçon dont ils sont touchés et leur expériencedu conflit seront très différentes. Les aspectsd’un conflit que sont les déplacements forcés,l’éffondrement des systèmes de santé, et lesviolences basées sur le genre – qui sont souventutilisées comme stratégie de guerre – ont desimplications particulières chez les femmes etles filles. Si dans certains cas assumer de

neaveaux rôles auparavant tenus par les hommes permet aux femmes de s’émanciper, souvent les conflits armés exacerbent etrenforcent les inégalités déjà existantes entreles sexes.

Le conflit a des effets dévastateurs sur le systèmeéducatif d’un pays. Les infrastructures scolairespeuvent être détruites ou endommagées –d’après le rapport sur le Développementhumain, a peu près la moitié des écoles du

Mozambique ont été fermées ou détruitespendant la guerre civile (1976-92) – et lascolarisation des filles et des garçons et leurscapacités à apprendre sont souventsérieusement perturbées. Dans de nombreuxcas, cela n’est pas étranger aux questions degenre. Alors que les garçons ont tendance à êtrerecrutés pour se battre aux côtés des forcesrebelles, les filles manquent l’école en raisondes nouvelles responsabilités managères quileur sont attribuées suite à l’absence de leursparents, ou sont tout simplement retirées d’uneécole dont le niveau d’insécurité est devenutrop élevé. Les garçons soldats qui tentent de seréintégrer dans leurs communautés à la fin d’unconflit doivent faire face au traumatisme de leurexpérience. Les filles soldats combinent souventles mêmes troubles émotionnels et sont victimesd’ostracisme. On rapporte des cas dramatiquesd’exclusion de l’école et de la société suite auretour de filles soldats enceintes ouaccompagnées d’enfants en bas âges.

Les spirales de la violence basée sur le sexe, ycompris les violences sexuelles et conjuguales,le traffic des femmes et la prostitution forcée, nesont que certains des aspects des conflits qui ontde très nettes implications sur les relations entreles sexes au sein du système éducatif. Les fillessont souvent victimes de telles violences etexploitations, et le traumatisme ainsi que lesconséquences sur la santé – y compris lesgrossesses – qui résultent des abus sexuels,peuvent avoir un impact direct sur leur présenceà l’école et leur capacité d’apprentissage. Deplus, les institutions scolaires peuvent souventdevenir à leur tour des lieux où s’exerce uneviolence sur les filles pendant les périodes deconflit, de militarisation ou de répression. Et unclimat au sein duquel la violence envers lesfilles à l’école est susceptible d’émerger à toutmoment peut se maintenir longtemps après quele conflit soit officiellement terminé. En Afriquedu Sud, malgré la fin de l’apartheid, la violencebasée sur le sexe à l’école est courante ettoujours en cours, prenant ses racines dans lapériode répressive de l’apartheid, et ceproblème est au centre des préoccupations d’unnombre d’activistes du genre.

Newsletter for Beyond Access: Gender, Education and Development

Issue 17Avril-

Juillet 2006

ISSN

174

5-75

05

Les conflits menacentl’égalité des genresAmy North, Elaine Unterhalter et Sheila Aikman

IN THIS ISSUE

1-3

3

5

6-7

8 11

12

12

4

Les conflits menacent l’égalité des genres

Lettre des éditrices

Les adolescents palestiniens se penchent surleurs droits

L’effet conflit: défis et opportunités pour l’éducation des filles

“Pour le bien de la famille” – changer l’attitude vis-à-visde l’éducation des filles et des femmes en temps de guerre en Tchétchénie

Evénements récents

9Critique de livres. “Pauvreté, inégalités et corruption”Voler le futur: corruption à l’école. Dix vraiesexpériences du monde.

Commentaires de conférences

Filles à l’école, Cambodge. Les conséquences de la guerre se font toujours sentir auCambodge qui est encore loin d’atteindre l’égalité entre les sexes en education.

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Sur la toile et lecteurs

Mise à jour sur le projet Au-delà de l’accès

Evénements à venir4 Présentation du projet KIC

9 Nouveau rapport sur le genre en éducation

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Libéria: Scolarisation en chute et escalade dela violence envers les fillesBettina Yain, une élève de huitième année duLibéria, espère un jour devenir infirmière. Elleétudie à l’école Gray D. Allison. L’école GrayD. Allison se situe dans le Centre deFormation Barclay de Monrovia, où lesmarques des quinze années de guerre civilesont clairement visibles. Entourée de barbeléset placée dans une vieille église, l’école estdans un état de délabrement complet dû auxannées de négligeance, de tirs et devandalisme de la guerre. Bettina, qui à 18 ansest trop âgée pour sa classe, a dû montrer unedétermination de fer pour reprendre sonéducation après le conflit. Après les cours dumatin, elle doit travailler au marché avec sasœur, vendant du riz et de l’huile pour payerses frais de scolarité et le coût des livres et dutransport.

Avant que la guerre civile ne commence, lesfilles au Libéria avaient déjà moins de chanceque les garçons en ce qui concernel’éducation, l’école étant hors de portée pourelles en raison de la discrimination, de lapauvreté ou des obligations ménagères.Cependant, l’inégalité entre les sexes enmatière d’éducation a été exacerbée par leconflit et l’instabilitié qui s’en ait suivi. Selonle Ministère de l’Education et l’UNICEF, entre2000 et 2002, le ratio brut de scolarisation abaissé de 72.5% à 35.5% . Pendant le conflit,qui a pris fin en 2003, des milliers de fillesont été la cible de violences morales etphysiques basées sur le sexe ou d’abus et ontété sujettes aux viols, à la prostitution forcée,à la torture, aux fins de grossesse forcées etaux mutilations.

Pour essayer d’enrayer les perpétuellesdisparités entre les sexes et le niveau élevédes violences faites aux filles, le Ministère del’Education libérien a travaillé avec l’UNICEFen 2005 pour développer une politiquenationale sur l’éducation des filles.

Encadré mis en forme par Abraham Conneh,Responsable du Programme Education,Oxfam GB Libéria et Heather Johnston,Manager du Programme Régional pourl’éducation pour l’Afrique de l’Ouest, OxfamGB.

Mesurer et faire le suivi de l’égalité des sexesen éducation pendant un conflitL’Indice d’égalité des sexes en éducation(IESE) prouve nettement l’énormedéfi auquel de nombreux pays enguerre ou sortant de périodes deconflits ou de répression militairefont face pour atteindre l’égalité dessexes en éducation. L’IESE a étédéveloppé par le projet Au-delà del’accès, avec l’appui du Secrétariatdes pays du Commonwealth, le bureau del’UNESCO Bangkok et l’UNICEF ROSA. Ilmesure la participation des filles en éducationet les bénéfices qu’elles en retirent grâce àune combinaison d’indicateurs coefficientés –taux net de fréquentation scolaire à l’école

primaire chez les filles, taux de survie desfilles sur cinq années d’école primaire, tauxde scolarisation net des filles en éducationsecondaire et Indice sexo-spécifique dudéveloppement humain (ISDH).

En Asie, le Cambodge, où la guerre qui a prisfin en 1979 a véritablement détruit l’ensembledes infrastructures du pays, a un IESE très bas.Il en est de même pour la RDP Lao, où unconflit à basse intensité, marqué par de fortestensions ethnniques, s’est perpétué pendantdes années après la fin officielle de la guerredans les années 70. De même, en AmériqueLatine, le Guatemala, un pays touché par desdécennies de répression militaire brutale, sesingularise par son rang sur l’IESE par rapportaux rangs relativement plus élevés des autrespays de la région. Dans l’Afrique duCommonwealth, les pays traversés par delongues et dévastatrices guerres comme leMozambique ont un score très peu élevé.

Analyser les changements dans les rangs despays sur l’IESE montre très clairement la façondont les conditions nécessaires pour s’assurerque les garçons et les filles reçoivent uneéducation équitable quelque soit le sexe peutêtre érodées au fil des années de conflit ou derépression. Le Nigéria, qui a débuté avec peu

de points en 1990, avec un IESE de seulement26%, a vu sa situation envers l’égalité dessexes en éducation se détériorer encore plusau cours de la décennie suivante. En 2000, son IESE était de 20, le plus bas des pays del’Afrique du Commonwealth avec leMozambique.

A l’opposé, le Zimbabwé avait en 1990 unIESE relativement élevé de 73, le deuxièmescore le plus élevé de tous les pays africainsdu Commonwealth. Dans les années 80 quiont suivi l’indépendance, l’introduction d’unepolitique d’éducation primaire gratuite dans lepays a entraîné des espoirs de hausse de tauxde scolarisation chez les filles et les garçons.Cependant en 2000, l’IESE du pays étaittombé à 42, le plaçant derrière des pays quiavaient auparavant de bas scores comme laNamibie, le Swaziland ou l’Ouganda.

Pendant les années 90, les programmesd’ajustements structurels et la réintroductiondes frais de scolarité au Zimbabwé ontentraîné la baisse du nombre de ménagespouvant se permettre d’envoyer leurs enfantsà l’école, les filles étant plus touchées par cephénomène que les garçons. Parallèlement, leniveau élevé de répression politique qui acaractérisé la décennie n’a pas offert unenvironnement favorable aux progrès enversune société plus égalitaire en matière degenre au sens large, assurant par là-mêmeque les filles et les femmes puissent prospérerà l’école ainsi qu’à l’extérieur. Malgré le faitque le Zimbabwé ait signé la Convention surl’élimination de toutes les formes dediscrimination à l’encontre des femmes en

1991, la loi au niveau national nepromeut pas de façon adéquatel’égalité entre les sexes ou laprotection des droits des femmes, etla discrimination contre les femmescontinue d’être couverte par la loi.Depuis 2000, une menacesupplémentaire contre le système

scolaire a émergé, les enseignants étantdevenus une cible spécifique des violencespolitiques dans le pays. On a rapporté des casd’enseignants attaqués physiquement etd’enseignantes violées.

“Analyser les changements dans les rangs des pays surl’IESE montre très clairement la façon dont les conditions

nécessaires pour s’assurer que les garçons et les fillesreçoivent une éducation équitable quelque soit le sexe peutêtre érodées au fil des années de conflit ou de répression.”

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Un de signe FAWE pour encourager les filles à recevoir une éducation dans un Libéria enreconstruction.

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Les cas du Zimbabwé et du Nigériadémontrent clairement l’importance vitaled’un suivi serré de la situation relative àl’égalité des sexes en éducation dans les paystouchés par un conflit ou soumis à unerépression politique ou militaire.

Une reconstruction pour l’égalité des sexesL’IESE dévoile également le rôle primordialque la reconstruction peut jouer en s’assurantque les inégalités entre les sexes exacerbéespar le conflit n’affectent plus l’éducation desfilles – et des garçons- une fois le conflitterminé. La Namibie et l’Afrique du Sud, deuxpays qui en dépit de guerres et degouvernements non démocratiques, ont portéune attentionparticulière à lareconstruction et à lagouvernance, ontchacun un indiceIESE relativementélevé.

Afrique du Sud : ledéfi de la violencebasée sur le sexe àl’écoleEn Afrique du Sud,lorsque lesnégotiations sur la paix et la démocratie onteu lieu, la demande relative quel’équité desgenres soit l’un des piliers de lareconstruction d’une nouvelle société futlargement acceptée. La constitution de 1996offre un cadre de travail pour l’équité desgenres, et un pannel de mesures fut introduitdans le but de donner aux questions de genreune dimension significative.

En 1996 une équipe sur l’équité des genresfut nommée afin de conseiller sur les choix àfaire pour résoudre le niveau toujours élevédes violences basées sur le sexe et lesquestions similaires ayant un impact surl’expérience des filles à l’école. Depuis, oncompte un certain nombre d’innitiativespositives – par exemple l’inclusion desquestions relatives au genre dans la révisiondes programmes, et la publication d’un guidepour les enseignants sur les questions degenre en milieu scolaire. Cependant, selon lesreprésentants officiels des syndicats et lesfemmes travaillant pour des ONG, l’échecrelatif à la mobilisation de ressourcessuffisantes et à la faiblesse des liens entre lesunités d’équité des départements éducatifsprovinciaux et nationaux avec lesmouvements de femmes et les activistes dugenre au niveau local ont limité la mesuredans laquelle l’action pour l’équité des genresaurait pu être durable et réplicable. De ce fait,la violence basée sur le sexe continue d’êtreun fait de la vie quotidienne pour les fillesdans de nombreuses écoles d’Afrique du Sud.

Le cas de l’Afrique du Sud illustre bien que leprocessus de paix et le climat dereconstruction nationale offrent desopportunités charnières dans l’établissementdes structures politiques et judiciairessensibles au genre et dans les progrès

susceptibles d’avoir lieu en égalité des sexesen éducation. Cependant cela démontreégalement les difficultés à assurer que lesinitiatives relatives à l’égalité des sexesdéveloppées pendant la période dereconstruction aient un impact vaste etdurable.

L’éducation joue un rôle clé dans lareconstruction des sociétés déchirées par unconflit et, alors que de nombreux pays etrégions traversant actuellement des périodesde conflit font leurs premiers pas vers unprocessus de reconstruction, la refonte dessystèmes éducatifs et l’assurance qu’ils sontdéveloppés pour fonctionner efficacement

pour les filles et pour les garçons doit être unepriorité d’urgence. Pour que cela se passe, ilest primordial que le processus dereconstruction dans son ensemble adopte lesquestions de genre comme questionscentrales, et que les interventions éducativessoient liées à des efforts plus larges visant àassurer le processus de renégotiation desrelations sociales qui suit les troubles d’unconflit soit utilisé pour promouvoir laconstruction de relations plus équitables pourles sexes dans la société de façon globale. Ilest essentiel que des liens étroits soientdéveloppés avec les activistes du genrelocalement et que suffisamment de ressourcessoient mises à disposition pour s’assurer queles initiatives pour l’équité entre les sexessoient mises en œuvre de façon intégraledans le court et long terme.

Le processus de paix et de reconstruction doitêtre utilisé pour s’assurer que les filles et lesfemmes sont en sécurité à l’intérieur et àl’extérieur de l’école, et pour assurer lesfondations d’un climat dans lequel les filles etles femmes peuvent prospérer – au cours deleur éducation et une fois celle-ci achevée.

Pour plus d’information sur L’Indice d’égalitédes sexes en éducation voirwww.ioe.ac.uk/efps/beyondaccess

Lettre deséditricesIrak, Palestine, Afghanistan, Népal, Soudan,Ouganda, Tchétchénie et Colombie représententseulement certains des endroits où descommunautés sont actuellement déchirées partun conflit violent. En juin, la conférence desNations-Unies sur les armes légères s’est réuniepour essayer de trouver un accord et une portede sortie pour s’assurer que des contrôles plusstricts soient conduits sur le commerceinternational des armes légères qui alimententbeaucoup de ces conflits. Cependant, commeelle s’acheva sans promesse d’un accord, conflitet instabilité continuent d’être la réalitéquotidienne de millions de femmes, d’hommes,de filles et de garçons.

De tels conflits ont des conséquences énormessur les systèmes éducatifs et sur l’égalité des sexeset ce numéro de Equals se concentre sur les défis– et les opportunités – relatifs aux progrès enmatière d’égalité des sexes en éducation dans dessituations de conflit ou de reconstruction. Pages 1à 3, nous utilisons l’Indice d’égalité des sexes enéducation pour analyser la situation de l’égalitéentre les sexes en éducation dans les pays ayantune récente histoire de guerre. Page 4, NancyMahmood et Toine van Teeffelen du Centrecréativité des enseignants de l’Institut arabed’education explorent différentes pistes qui ontpermis à des adolescents et adolescentespalestiniens de s’investir dans l’apprentissage et laréflexion dans un contexte violent deconfrontations. Page 5, Megan McKenna et JennyPerlman Robinson de la Commission pour lesréfugiées femmes et filles portent un regard surles interventions utilisées pour aider les femmeset les filles à obtenir une éducation dans unLibéria en reconstruction et dans les camps pourles personnes déplacées à l’intérieur de leurpropre pays au Soudan. Et pages 6-7 Kirsty Stuartexplore la façon dont le conflit en Tchétchénie aeu un impact sur les attitudes envers l’éducationdes filles et des femmes.

Ce numéro d’Equals est le premier de troisnuméros financés par Oxfam NOVIB, résultatd’un nouveau partenariat entre le projet Au-delàde l’accès et le projet KIC (Infrastructure desavoirs avec et entre les partenaires). De plusamples informations sur le projet KIC qui vise àfaciliter l’apprentissage et l’échange d’informationentre les partenaires sont données en page 4.L’une des conséquences du partenariat avec KICest l’augmentation de la distribution d’Equals etnous étudions actuellement des façons de rendreEquals plus attractif. Les numéros 18 et 19 aurontun format un peu différent puisqu’il seront co-édités avec des partenaires sur le terrain.

Comme toujours nous vous invitons à nouscommuniquer vos commentaires et suggestionssur les articles de ce numéro. Ecrivez-nous àl’adresse indiquée en quatrième de couverture.

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Les restes d’une école bombardée en Somalie. En raison du conflit;toute éducation a été suspendue pendant plusieurs années.

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« Tu dois être un battant pour avoir ce que tuveux ou être qui tu veux, et c’est encore plusvrai pour les femmes. C’est l’une des raisonspour lesquelles j’injecte du courage et de laconfiance à mes étudiants adolescents pourqu’ils aient un but et se donnent les moyens del’atteindre », affirmait une enseignantepalestinienne dédiée en 2000.

La deuxième révolte qui a commencé en 2000et la violence extrême de sa suppression parIsraël a eu des conséquences graves sur lesenfants de Palestine. Une étude de Défense desenfants international (DCI) a montré quepresque 80% des enfants de la bande Ouest etde Gaza souffrent de problèmespsychologiques, de problèmes de santé et dedifficultés scolaires.

Engager les communautés dans leur ensemblepour un apprentissage par l’actionLes adolescents et adolescentes ont été affectésdifféremment. De nombreux jeunes garçonshabitant les lieux de confrontation tels que lecamp de refugiés de Jenin dans le nord de labande Ouest attendaient dans les rues avec desarmes fabriquées maison des affrontementsavec l’armée. Comment leur énergie pouvait-elle être canalisée dans une perspectiveconstructive ?

Le Centre decréativité desenseignants a,avec l’UNICEF,adopté uneapprocheglobale. Il étaitimpossibled’aller vers les15-16 ans et detenter de les convaincre. L’atmosphère était toutsimplement trop militant. Tout l’environementsocial devait être impliqué. Les parents, etspécialement les mères, étaient très ouverts auprojet. Quatre-ving ateliers ont été tenus pourles conseillers parentaux, les mères, les centres

de jeunes, les groupes de femmes, les étudiantsd’université ou du secondaire et les conseilslocaux. Environ soixante enseignants locauxont discuté les risques de la participation desjeunes aux actions militantes et lesconséquences en termes physique etpsychologique. Des douzaines d’organisation ycompris tous les partis politiques ont élaboréun texte crucial appelant à la non-participationdes enfants dans les actes militants.

Puis la voie fut ouverte à l’engagement desenfants dans l’apprentissage par l’action. Avecl’aide d’éducateurs formés, et avec l’appuicomplet des communautés, les jeunes ontdiscuté et essayé de trouver des solutions auxproblèmes locaux touchant les droits desenfants tels que le manque d’espace de jeux oule manque de sécurité sur les routes.

S’en sortir grâce à l’écritureA la différence des garçons, les filles et lesjeunes femmes palestiniennes n’ontgénéralement pas été impliquées dans lesaffrontements avec l’armée israelienne. Ellesont souvent ressenti leur impuissance, ont ététémoin d’événements parallèles et ont tâtonnerpour avoir un rôle. L’institut arabe d’éducationde Bethléhem (AEI – fenêtres ouvertes) aencouragé l’écriture personnelle chez les élèvesdans les districts de Bethléhem et d’Hébron,

comme le journalintime, l’histoirede vie, le rêve,l’interview ou lalettre en anglais àun candidat desprésidentiellesaméricaines.

La participationdes filles à ces activités a été généralementforte. Pourquoi ? L’une des raisons possibles estque dans la vie quotidienne, les femmes et desfilles sont les meilleures conteuses d’histoire etnarratrices. Il est plus facile de demander à unefille de tenir un journal. Quand vous vivez

dans une situation deguerre et que vousexpérimentez les couvre-feux prolongés de 24heures, comme il estsouvent arrivé dans laplupart des villespalestiniennes de la bandeOuest, écrire votre hitoirepersonnelle est une façonde s’en sortir, de trouverune voie, un repos, et uneréflexion dans un contextemystificateur etdangeureux. Grâce àl’écriture personelle, vouspouvez exprimer etdifférencier vos émotions

– faire sortir la tension à travers l’humour noirpar exemple. En partageant vos histoires et enen discutant avec d’autres enfants, vous faitespreuve de compassion et de considération. Lorsd’un projet journal intime à l’école St Joseph deBethléhem, dans laquelle les journaux des fillescomme celui d’Anne Frank furent utiliséscomme source d’inspiration, les enfants deniveau onze ont écrit en détail leurs sentimentsrelatifs à la nouvelle de la mort de la jeunesœur d’une camarade de classe, tuée par balle.

Nancy Mahmood est la Coordonatrice enRelations Publiques, Centre de créativité desenseignants à Ramallah

Toine van Teeffelen est le directeurdéveloppement de l’AEI-fenêtres ouvertes

Pour plus d’informations veuillez contacter leCentre de créativité des [email protected] et AEI- fenêtres [email protected]

Présentation du projet KICCes projets sont parmi ceux que le Centre decréativité des enseignants, AEI-fenêtres ouverteset un autre partenaire palestinien d’Oxfam, leCentre de ressource sur la petite enfance, vontdocumenter dans le palpitant projet KIC(Infrastructure du savoir avec et entre lespartenaires). KIC est un projet Oxfaminternational basé sur les besoins existants despartenaires d’améliorer leur savoir sur les unsles autres. Il vise à promouvoir l’échangesystématique de savoir et d’apprentissage enpartant d’expériences valables et de réseautageautour de 5 thèmes, dont l’éducation.

KIC offre l’infrastructure : un portail KIC virtuel,où les partenaires et les autres peuvent serencontrer, localiser d’autres partenairestravaillant dans le même secteur, surfer sur dessites thématiques, documenter leurs pratiqueset recherches, trouver des sources d’informationet participer à des chambres de discussionsvirtuelles, connues sous le nom de «Communauté de pratique. »

Les trois prochains numéros d’Equals serontsponsorisés par le projet KIC, qui collaboreavec le projet Au-delà de l’accès pour renforcerles savoirs sur le genre et l’éducation. Onespère que cette collaboration encouragera lespartenaires et les lecteurs d’Equals à utiliserEquals pour partager activement leur propresavoir relatif au genre et à l’éducation, enpubliant des exemples de pratiques, en prenantle rôle d’éditeurs-invités, et réagissant auxarticles d’Equals et en participant à lamédiation des discussions en-ligne desCommunautés de Pratiques ou des forums quiseront hébergés par le site internet de KIC.

Pour plus d’informations sur le project KIC, voirwww.oxfamkic.org

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Les adolescents palestiniensse penchent sur leurs droitsNancy Mahmood et Toine van Teeffelen

“Quand vous vivez dans une situation de guerre et quevous expérimentez les couvre-feux prolongés de 24

heures, comme il est souvent arrivé dans la plupart desvilles palestiniennes de la bande Ouest, écrire votrehitoire personnelle est une façon de s’en sortir, de

trouver une voie, un repos, et une réflexion dans uncontexte mystificateur et dangeureux.”

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Enfants palestiniens s’engageant dans l’action pour l’apprentissage

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“J’ai étudié une année au Soudan. Je prendsdes cours d’aphabétisation. Je me sens bienquand j’étudie pour lire. Si on comparequelqu’un qui a fait des études à quelqu’un quin’en a pas fait, on compare les ténébres à lalumière. Je sais comment écrire mon nom,comment tenir un stylo, et je crois en un futur.Je veux que ma fille finisse son éducation. Ellea 10 ans. ” -- Aza, 35, Camp de réfugiés Mille,Tchad

L’accès équitable à une éducation de qualitépour les filles dans un contexte de guerre ou dedéplacements reste un sérieux défi. Cependant,ironiquement, le conflit offre une « fenêtred’opportunités » pour augmenter la présence etla survie des filles à l’école. Dans les situationsde déplacement, les filles ont parfois la chanced’aller à l’école pour la première fois, cequ’elles n’auraient pas pu faire si elles étaientrestées dans leurs villages natals.

Libéria et Darfour, Soudan, mettent en lumièrecertains des défis – et des opportunités-auxquels font face les filles pour accéder àl’école en situation de conflit ou dereconstruction. Les deux pays offrent aussi desexemples de stratégies efficaces pour s’assurerque tous les enfants – filles et garçcons- soientcapables de réaliser l’un de leurs droitshumains de base : le droit à l’éducation.

Libéria, décembre 2005L’une des façons d’encourager les filles àcontinuer leur éducation est d’avoir desenseignantes comme modèle. La présenced’enseignantes peut réduire significativementles abus sexuels et le commerce du sexe enéchange de frais de scolarité ou de passage enclasse supérieure. La situation au Libériaprésente une occasion de taille pour entraînerplus de femmes dans l’enseignement, uneprofession généralement dominée par leshommes. Cependant, avec seulement 27 pourcent de filles qui finissent leurs 5 annéesd’école primaire, créer un équilibre entre lessexes dans le système éducatif du Libéria est undéfi décourageant. L’établissement de codes deconduite pour les éducateurs – strictementsuivis et appliqués – est aussi important pourempêcher l’exploitation trop commune desfilles et des jeunes étudiantes par leséducateurs. Save the Children Royaume-Uni enconjonction avec l’UNICEF et le Ministère del’éducation a travaillé sur le développementd’un code de conduite national pour lepersonnel éducatif.

Afin de compenser le temps que les fillespassent à l’école et leur permettre de contribuerà la famille, des clubs de filles du Libéria ontété formés pendant les heures de cours pourdonner aux filles une chance de gagner un peud’argent tout en allant à l’école. Ces activitésont permis l’augmentation de la scolarisation de20-30 pour cent et ont accru l’auto-respect etl’indépendance des filles. Devenir membre estcontingent à la scolarisation et cela encourageles filles à aller à l’école. L’argent pour les clubset entreprises peut être fourni par l’aide audéveloppement et par le biais d’ONG locales

comme le Forum des femmes africaines(FAWE).

Darfour, juin 2006Au Soudan, le nombre de filles à l’école estparmi les plus bas au monde. En réponse à cesécarts dans la scolarisation des filles, leMinistère soudanais fédéral d’éducation a établiun département d’éducation des filles en 2000,même si les officiels admettent qu’en raison denombreux défis, le département n’a pas encoreatteint son objectif d’équité entre les sexes. Ledépartement met l’accent sur les problèmes dumariage précoce, de l’attitude négative desparents face à l’éducation des filles, desdistances à parcourir pour aller à l’école ensécurité et de l’énorme manque de fonds. AuDarfour, la scolarisation des filles était parmi lesplus basses des états du Soudan, mais aaugmenté en raison du nombre de filles qui onteu accès à l’école pour la première fois dans lescamps pour personnes déplacées à l’intérieurde leur propre pays .

Dans les camps pour personnes déplacées duDarfour, les associations de parents etd’enseignants peuvent être un important lienentre les enseignants et la communauté –soutenant l’éducation des filles et offrant unmécanisme pour reporter les abus et lesproblèmes. Les membres de ces associationsont joué un rôle positif en mettant l’accent surl’importance de l’éducation des filles dans lacommunauté et en encourageant plus deparents à scolariser leurs filles. Les associationsqui sont constituées presque uniquementd’hommes, seraient encore plus efficacescependant si plus de femmes étaientencouragées à devenir membres.

Les centres de jeunes ont également fourni desopportunités aux jeunes femmes pourcommencer ou continuer leur éducation etapprendre plus de compétences génératrices derevenus. Une fille de 17 ans interviewée dansle camp IDP de Secali au Darfour du Sudn’avait jamais été à l’école avant parce que sonvillage n’en avait pas. Dans le camp elle s’estrendue à un centre de jeunes appuyé par le

Commité de Secours International et a apprisl’arabe, le calcul et un rudiment d’anglais pourla première fois. Elle a affirmé « ça me fait mesentir bien. Je veux apprendre parce que c’estimportant pour mon futur pour devenir undocteur ou un professeur. »

Accroître la sensibilisation parmi les mères del’importance de l’éducation est une autrestratégie qui a eu des résultats positifs. Lesclasses d’alphabétisation pour adultes sont trèspopulaires dans les camps IDP où elles sontoffertes, et souvent elles sont la premièrechance offerte aux femmes d’apprendre. Suite àde nombreux entretiens, la Commission desfemmes a appris que les classes non seulementaidaient les femmes à apprendre à lire et écrire,mais les convainquaient également del’importance de l’éducation de leurs filles.

L’éducation des filles est le meilleurinvestissement qu’un pays puisse faire pourpromouvoir la paix et la réconciliatipon etaméliorer la santé et le bien-être de lacommunauté. Progresser en matière d’accès desfilles à une éducation de qualité dans les paystouchés par la guerre va demander une révisioncontinue des besoins des groupes vulnérablescomme les adolescentes, les filles-mères, lesfilles associées aux combattants, et un travailsans relâche avec les enseignants, les parents etla communauté. Les interventions éducativesdoivent se concentrer non seulement sur l’offrede services éducatifs formels et non formels,mais aussi sur comment répondre aux obstaclestels que la discrimination, les frais de scolaritéet la barrière des langues. Dans des payscomme le Libéria et le Soudan, les interventionsen faveur de l’éducation des filles doiventcommencer au départ dans l’urgence etcontinuer pendant les périodes de transitionvers la paix et la réhabilitation.

Megan McKenna est Coordinatrice en chef,Médias et Communications, Commission desfemmes pour les réfugiés femmes et enfants Jenny Perlman Robinson est Coordinatrice enchef, Education en situations d’urgenceCommission des femmes pour les réfugiésfemmes et enfants

Pour plus d’informations sur la Commission desfemmes et pour accéder à ses récents rapportssur l’éducation en période de conflit et post-conflit au Libéria, voirwww.womenscommission.org/

5Une femme et sa fille dans un camp de personnes déplacées

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L’effet conflit: défis et opportunitéspour l’éducation des fillesMegan McKenna et Jenny Perlman Robinson

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“L’éducation est très importante pour lesfemmes en ce moment parce qu’en temps deguerre, le fardeau d’inquiétude vis-à-vis de lafamille repose tout entier sur les épaules desfemmes.”

Cette affirmation par une femme tchétchènerésume l’une des raisons principales pourchanger les attitudes envers l’éducation des fillesen Tchétchénie. Il y a un confliet violent enTchétchénie qui fait partie de la Fédération deRussie et de l’ancienne république soviétiquedepuis 1994, même si celui-ci a été moinsintense ces dernières années. Comme dans denombreux autres pays, le conflit en Tchétchéniea changé les rôles traditionnels du genre.

Rôles traditionnels et attitudes enversl’éducationMalgré l’influence soviétique, avant le conflit laplupart des femmes tchétchènes ne sortaient paspour travailler – leur rôle était à la maison entant que femmes et mères. Traditionnellement, lamaternité est extrêmement importante pour lesfemmes tchétchènes et la mère est sacrée dansla culture tchétchène : même les fils à l’âgeadulte n’ont pas le droit de leur désobéir.

Avant la période soviétique, il y avait très peud’écoles en Tchétchénie et en 1917 seulement2.7% des tchétchènes étaient alphabètes, encomparaison des 40% de la population pourl’Empire russe. La politique d’éducation

soviétique transforma cette situation et en 1970le niveau d’alphabétisation en Tchétchénie avaitatteint 99%. A la fin des années 80, lesdiplômées de l’Université étaient plusnombreuses que leurs compatriotes mâles,même si le nombre total de diplômes était leplus bas de tous les peuples soviétiques. En1990, une étude sur les attitudes enversl’éducation révéla que 70% des jeunestchétchènes hommes et 65% des jeunestchétchènes femmes valorisaient l’éducation.

J’ai posé des questions à deux anciennescollègues, des femmeséduquées tchétchènes,sur les attitudes enversl’éducation enTchétchénie depuis ledébut du conflit. J’ai enparticulier insisté surl’attitude enversl’éducation des filles etdes femmes et lamotivation des fillespour recevoir une éducation. La plupart desinformations ci-dessous proviennent de leursréponses.

Les deux femmes ont affirmé que l’éducationétait importante pour elles personnellement, leurpermettant de comprendre pleinement ce qui sepasse dans le monde et d’avoir un emploi bienrémunéré afin de soutenir les membres de leurfamille, et y compris pour payer l’éducation de

leurs enfants. Elles conçoivent égalementl’éducation comme quelque chose de vital pourla société tchétchène aujourd’hui, afin de mettrefin au conflit et de reconstruire la république.Leurs visions semblent partager par denombreux jeunes gens – l’une des femmes aaffirmé que lors d’une récente visite à Grozny (lacapitale tchétchène) elle avait été « très surprisede voir à quel point les jeunes voulaient recevoirune éducation. »

L’éducation, un moyen de trouver un bonemploiLe conflit a fait que les femmes tchétchènesdoivent maintenant travailler à l’extérieur de leurmaison et ces dernières voient maintenantl’éducation comme un moyen d’augmenter leurschances de trouver un emploi bien payé. Alorsque précédemment la plupart des tchétchènesfemmes n’étaient pas engagées dans un emploirémunérateur, aujourd’hui elles sontfréquemment le principal ou l’unique gagne-pain de la famille. Les hommes sont parfoismorts ou devenus inaptes au travail, étant donnéque les disparitions et les meurtres arbitraires quisont toujours pratiques courantes, touchent enpremier lieu les hommes. Quelquefois leshommes restent à la maison, désoeuvrés etdésilussionnés, pendant que les femmes vont autravail. Même dans les endroits de montagne lesplus traditionnels la société est devenue plustolérante envers la participation sociale desfemmes suite à la reconnaissance du fait qu’ellesont littéralement gardés les villages en vie en se

rendant aux marchéspour faire ducommerce pendant lespériodes les plusintenses de combatsquand il était tropdangereux pour leshommes de faire ledéplacement.

Les deux collègues quej’ai interviewées ont affirmé que le conflit a faitque les femmes devaient maintenant prendredes responsabilités pour leurs familles, leshommes rencontrant des difficultés à trouver dutravail ou ayant été tués. L’une d’elle a expliquéque grâce à elle et au bon niveau d’étude de sasœur, elles ont été capables de soutenir leurfamille lorsqu’il était impossible pour leshommes de trouver du travail en Tchétchénie.

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“Pour le bien de lafamille” – changer l’attitudevis-à-vis de l’éducation des filleset des femmes en temps deguerre en TchétchénieKirsty Stuart

“Même dans les endroits de montagne lesplus traditionnels la société est devenue plustolérante envers la participation sociale des

femmes suite à la reconnaissance du faitqu’elles ont littéralement gardés les villagesen vie en se rendant aux marchés pour fairedu commerce pendant les périodes les plus

intenses de combats quand il était tropdangereux pour les hommes de faire le

déplacement.”

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Des enfants tchétchènes déplacés à Ali-Yurt, Ingushetia, tenant leur uniforme scolaire.

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Questionnées sur la valeur accordée àl’éducation par la société, l’une des femmespense que malheureusment ce n’est pas le cas,mais que les communautés de la Diasporacommençaient à « comprendre graduellementque l’éducation des filles est essentielle. » Parcontre, l’autre femme pense que seulement unpetit nombre de familles « arriérées »soutiennent encore le fait que l’éducation debase seule est suffisante pour leurs filles. Cesréponses montrent que la société tchétchène vavers une reconnaissance de l’importance del’éducation des filles, que ce soit un processus àson commencement ou déjà bien avancé. Leconflit a indubitablement joué un rôle dans cechangement d’attitudes.

Les valeurstraditionnelles restentimportantesLe désir d’éducation,cependant, n’a pas faitd’ombre aux valeursplus traditionnelles.Ceci a été clairementexprimé par les deuxfemmes.

« L’éducation est vraiment importante pour lesfemmes, particulièrement pour les femmestchétchènes. La situation actuelle en Tchétchénieveut qu’une femme soit indépendante et capablede nourrir ses enfants. Ceci ne veut pas dire quela famille en tant qu’institution est devenuemoins importante. En aucune façon. La famille(et non la carrière) sera toujours la priorité pourune femme tchétchène. »

S’éduquer pour se marierLes motivations pour recevoir une éducation nesont pas seulement limitées à trouver un emploibien rémunéré pour soutenir sa famille. Lespertes masculines conséquentes dues au conflitsignifient également qu’il y a peu d’hommesjeunes. Alors qu’auparavant une fille aurait étéplus concernée de savoir si son mari seraithonorable, aujourd’hui tout le monde se rendcompte qu’il n’y a tout simplement pas assezd’hommes, entraînant chez les femmes la peurde peut-être ne pas pouvoir se marier.

L’une des femmes a expliqué que les hommesnon mariés étaient généralement inéduqués, ne

pouvant pas subvenir aux besoins d’une famille,et par conséquent les filles qui gagnaient déjàleur vie étaient en grande demande. Ainsi,comme l’éducation est liée à un potentiel derevenus plus élevés, elle est devenue un moyenpour les filles d’augmenter leur potentielmariage. Alors que cela est en contradictionavec le scénario traditionnel de l’hommegénéralement peu à même de prendre enmariage une femme plus éduquée que lui,l’objectif final des femmes relatif à l’éducationsemble plus lié à la famille qu’à la carrière et parconséquent ne menace pas les rôles des genrestraditionnels sous-jacents.

“Tous nos problèmes prennent racines dansnotreignorance” Une autreraisonexpliquant lavaleurrécemmentaccordée àl’éducation enTchétchénie

(qui s’applique aux jeunes gens des deux sexes)est la croyance que « tous les problèmesprennent racine dans notre ignorance ». Lesjeunes gens ayant peu d’éducation sontinévitablement plus faciles à manipuler et il estaisé de leur faire prendre les armes. Ilsrencontrent aussi de plus grandes difficultés àtrouver un emploi et de ce fait peuvent rejoindreun camp ou l’autre pour des raisons financièresou pour se réaliser.

Etudier peut aussi être une réaction conscienteou sub-consciente au stéréotype russe qui veutque les tchétchènes soient tous des sauvages etdes terroristes. Ca peut être aussi une façon depasser le temps de manière utile lorsqu’aucuntravail n’est disponible et pour les femmes celapeut être une façon de se donner plus de tempsavant de trouver un mari convenable, ou de seréaliser pour celles qui voient mariage etmaternité empêchés par le conflit.

Ce qui est frappant dans ces motivations pourl’éducation (emploi futur et mariage) et que lesfemmes interviewées ont mentionné, est quel’éducation et une carrière sont considérées nonpas comme une satisfaction personnelle ou un

prestige; à l’inverse, chercher une éducation estla première réponse à la façon dont le conflit achangé les circonstances sous lesquelles lesfemmes remplissent leurs rôles de femmes et demères – rôles que les femmes semblent décidéesà continuer à remplir.

Les « bénéfices de guerre » des femmes?L’expression « bénéfices de guerre » des femmesest parfois utilisée pour caractériser deschangements dans les rôles des genres pendantles périodes violentes de conflit, y compris lesrôles accrus de production et de décision. En cequi concerne les femmes tchétchènes, laquestion a besoin d’être posée pour savoir sil’emploi et l’éducation avancée sont perçuscomme des bénéfices directs par les femmeselles-mêmes ou si ils sont simplement un moyende continuer à remplir leurs rôles traditionnelsdans des circonstances qui rendent le mariageplus compétitif, qui placent un fardeau relatif àla sécurité financière sur les femmes et quirequièrent qu’une nouvelle génération fortementallement et physiquement reconstruise unenation de paix.

Immanquablement, les motivations des femmestchétchènes pour recevoir une éducation ettrouver un emploi rémunérateur sont complexesen ces temps de conflit. On doit reconnaître queces motivations ne sont pas nécessairement liéesaux défis des domaines traditionnellementmasculins, mais peuvent en fait être unemanifestation du sens bien ancré desresponsabilités chez les femmes et de leurattention à leur famille et à la plus large famille-nation. Cependant, il est également possiblequ’une fois que la paix et le retour au mode devie traditionnel soit à nouveau réalité, lesfemmes ne veuillent pas abandonner leurs «bénéfices de guerre ».

Kirsty Stuart effectue un Masters en Education,genre et développement international à l’Institutde l’éducation, université de Londres. Elle aauparavant travaillé au Centre pour la paix et ledéveloppement communautaire à Moscou.

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“L’une des femmes a expliqué que les hommes nonmariés étaient généralement inéduqués, ne pouvant

pas subvenir aux besoins d’une famille, et parconséquent les filles qui gagnaient déjà leur vie

étaient en grande demande. Ainsi, commel’éducation est liée à un potentiel de revenus plusélevés, elle est devenue un moyen pour les filles

d’augmenter leur potentiel mariage.“

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Des filles et des garcons tchétchènes déplacées à l’école d’Ingushetia

Une fille au milieu des restes du collège No. 41,Grozny, Tchéchénie

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La tournée de Quthing est la deuxième tournéerégionale à avoir lieu à l’initiative de l’UNICEFpour s’attaquer aux taux très élevés d’infectionHIV parmi les jeunes gens du Lésotho. Ci-dessous, Ntombizodwa Machinini, LehlohonoloMohola et Nthabeleng Thakalehana ; troisjeunes gens impliqués dans cet événement, fontleur rapport sur trois jours de tournée.

En tant qu’entreprise pour réduire la propagationsans fin de l’épidémie de VIH/SIDA, la tournéeéducative de Quthing pour les jeunes acommencé par une marche amusante d’unebanlieue de Mount Moorosi appelée Tamblok àl’école secondaire de Maseribane au cœur de laville de Mount Moorosi. Divers messages relatifsau VIH/SIDA étaient étalés sur des banderolesfaites par des jeunes. Par exemple « Les jeunes :une ressource pour un changement positif » aété adopté comme thème principal pour latournée afin de faire prendre conscience auxjeunes de la tragédie existante. Tous lesparticipants reçurent également un T-shirt avec

le slogan imprimé.

Une variété d’activités scolaires et récréativeseurent lieu. Educateurs mentors, ateliers théâtre,ateliers d’écriture, conseils, jeu de la corde, lejeu des serpents et des échelles du SIDA,activités sportives et culturelles. Tout cela visait àéduquer les jeunes sur les hasards du VIH/SIDAtout en leur permettant de s’amuser.

Le responsable pour l’éducation de Quthing, MrJoseph Marole, saisit l’opportunité del’événement pour rappeler aux participants lesObjectives du Millénaire pour leDéveloppement (OMD) dont on espère qu’ilsseront atteints d’ici à 2015 : « Offrir uneéducation de qualité » et « Combattre leVIH/SIDA ». Mr Marole a exprimé ses craintes :« A moins qu’on ne vous donne l’occasion departiciper à la lutte contre l’épidémie, je crainsque d’ici à 2015, aucun des deux objectifsOMD ne soit atteint. »

Les coordinateurs de la tournée ‘M’e KekeletsoMorolong et ‘M’e Selloane Mokuku partagentcette opinion et font les mêmes remarques : «Cette tournée a été un vrai succès grâce au désiret à la détermination des jeunes gens de réussir.La jeunesse devrait par conséquent se rendrecompte de sa capacité. Elle ne doit pass’appuyer entièrement sur la direction desadultes… parce que le futur de ce pays est entreles mains des jeunes. »

Cette remarque fait écho au thème de la sessionspéciale sur le VIH/SIDA de l’AssembléeGénérale des Nations-Unies de 2000. Ellerenforce le fait qu’il est primordial d’impliquerles jeunes dans les problèmes qui lesconcernent. Autrement dit « Changer le mondeavec les enfants et non pour eux. »

Pour plus de renseignements sur la tournée duLésotho, voir:http://www.unicef.org/infobycountry/lesotho_30733.html

TCette année la semaine d’action mondiale a vul’attention internationale se porter vers la crisemondiale relative à l’éducation et en particulierle besoin d’investir dans la force enseignante. Denouvelles études faites par l’UNESCO annoncentun manque d’enseignants beaucoup plusimportant que prévu. 18 millions d’enseignantssupplémentaires sont nécessaires si l’on veut quechaque enfant reçoive une éducation de qualité.

Du 24 au 30 avril, les coalitions de la sociétécivile du monde entier, faites d’activistes du droitdes enfants, de syndicats enseignants et d’ONGont montré qu’elles portaient véritablementbeaucoup d’attention au fait que chaque enfantreçoive une éducation de qualité, délivrée par unenseignant de qualité. Des millions d’enfants etde personnes impliquées dans la campagne ontorganisé des audiences judiciaires blanches, ontenseigné, ont marché dans les rues, ont fait desdessins, des posters, ont rencontré des officiels,ont voté pour des enseignants et ont rajouté leurvoix à la campagne.

112 pays dans le monde ont participé à cettesemaine d’action. Nombre d’entre eux ontrassemblé les preuves de la nécessité d’avoir plusd’enseignants et des enseignants mieux qualifiéset les ont présentées aux officiels qu’ils ontinvités dans leurs écoles et à des « Grandesaudiences » nationales. Ces grandes audiencesont été l’occasion pour les activistes de mettre lesofficiels sur le banc des accusés pour non tenuedes promesses relatives à l’éducation et pourexiger des promesses de mieux faire.

A l’une des grandes audiences au Malawi, unejeune fille appellée Lusubilo Nyondo a demandéla chose suivante au Ministre de l’éducation :

« Monsieur le Ministre, m’avez-vous demandéce dont j’ai besoin en tant qu’élève ? Alors quevous êtes assis confiant devant les autres est-ceque vous pensez également à ce dont j’ai besoinpour m’asseoir à votre place dans le futur ? »

En Tanzanie, où la plupart des enseignants du

primaire sont des femmes, les activistes ontdonné voix aux enseignantes et ont mis enlumière les liens existants entre éducation etémancipation des femmes et la nécessité desoutenir les enseignantes dans leur propreémancipation. Ils ont permis aux enseignantes deparler à la radio et à la télévision nationales afind’expliquer leur travail et les défis auxquels ellesfont face, et de faire leurs propres demandes auMinistre de l’éducation.

On espère que les dirigeants du monde vontrépondre aux millions de personnes ayantparticipé à la campagne et qui se sont réuniespour leur dire que « chaque enfant a besoin d’unenseignant » en mettant les enseignants au cœurdes efforts nationaux pour s’assurer que d’ici à2015 toutes les filles et les tous les garçonspuissent recevoir une éducation de qualité.

Pour plus de renseignements sur la semained’action mondiale, voirwww.campaignforeducation.org

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Evénements récents“Chaque enfant a besoin d’un enseignant” – Semaine d’action mondiale 2006

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Lehlohonolo, Nthabeleng et Ntomizodwa pendant la tournée.

“Les jeunes : une ressource pour un changement positif ” – La tournée de QuthingNtombizodwa Machinini, Lehlohonolo Mohola et Nthabeleng Thakalehana avec Sharon Walker

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Voler le futur est un petit livre court et accessiblequi offre des examples concrets de différentstypes de corruption et de situations menant à despratiques de corruption. Il met en lumière, àtravers de courtes études de cas les aspectsprincipaux de projets qui ont été conduits par lesbranches de Transparence Internationale dansdix pays différents ces deux dernières années.Argentine, Bosnie Herzégovine, Brésil, Géorgie,Mexique, Népal, Nicaragua, Sierra Léone etZambie.

Les nombreux prétextes à corruption sontprésentés à travers des exemples pratiques etentendus comme des problèmes qui nousconcernent tous. Les formes de corruption lesplus communes comprennent payer des coursparticuliers avec le professeur de la classe aprèsles heures de cours, les parents « recommandés» d’acheter des livres écrits par les enseignantsde leurs enfants et les résultats scolaires(examens ou contrôle continu) dépendants descontributions « volontaires » des parents pour lamaintenance de l’école. Les études de cas dechaque pays donnent aussi des exemples deprojets pratiques mis en place pour éliminerdifférentes formes de corruption.

Ce livre et sa finalité pratique vient à pointnommé. Avec l’augmentation de l’aide dans lesecteur de l’éducation et les gouvernementsdéveloppant des plans d’action pour l’éducationpour tous, venir à bout de la corruption soustoutes ses formes est extrêment important. A cemoment précis le semaine d’action mondiale de

la Campagne pour l’éducation travaille avec lescoalitions nationales pour l’éducation de par lemonde appelant les gouvernements et lacommunauté internationale à faciliter lerecrutement et la survie d’une force enseignantemotivée et professionnelle. Au Niger, lesparticipants à l’étude pensent qu’il sera difficilede combattre la corruption tant que les salairesdes fonctionnaires resteront bas.

Les chapitres relatifs aux études de cas proposentde bonnes idées sur la relation entre la pauvreté,les inégalités et la corruption. Il est intéressant denoter que le projet du Brésil a révélé que lesfuites de fonds dans le système décentraliséétaient dues pour une large part au manque decompétences de base et de capacité au niveauadministratif local. D’un autre côté, l’étude enZambie a montré que lorsque les associations deparents et enseignants bien organisées étaientresponsable de la gestion des budgets de l’écoleet que leurs membres avaient un véritable intérêtpour la scolarisation de leurs enfants, il n’y avaitque peu d’irrégularités dans les dépenses dudistrict en éducation. La participation de lacommunauté dans la gestion de l’école est, dece fait, importante puisqu’elle augmente lesentiment d’appartenance mais doit êtrecomplétée par un renforcement des capacitéspour s’assurer que ce contrôle est efficace.

Le livre a des choses importantes à dire sur lesONG et leur rôle dans les mesures et lesapproches anti-corruption. Le suivi transparentpar les organisations de société civile

indépendantes augmente la confiance enl’administration scolaire et la bonne gestionfinancière. Cependant, il y a également lanécessité d’un peu plus de réflexion sur lespratiques professionnelles des ONG. Par le biaisd’un engagement constructif avec les universitéset les gouvernements au niveau national et auniveau local, les projets de TransparenceInternationale ont motivé les personnespubliques pour devenir plus orientées sur lesservices et plus réactives. En Argentine, un «Pacte d’intégrité » a été signé entre les maisonsd’édition et le Minsitère de l’éducation pourrenforcer la crédibilité sur le processus desélection des livres scolaires, un processus quin’était pas sans problèmes.

Transparence Internationale doit être félicitéepour son petit livre. La recherche empiriquefournit des aperçus sur des situations réelles auniveau local et offre encouragement etstimulation pour ceux qui veulent s’attaquer à lacorruption en éducation. Le livre estaccompagné des références sur la toilepermettant aux questions et méthodologies d’êtreexaminées de plus près. Je recommande ce livreaux ONG, aux professionnels du développementaux décideurs et aux activistes.

Sheila Aikman est Conseillère l’Éducation pourOxfam GB

Voler le futur est disponible sur athttp://www.transparency.org/publications

Ce rapport met en lumière le fait que de 14 à22.5 millions d’enseignants doivent être recrutéslors les dix prochaines années, formés et avoirles incitations nécessaires afin de permettre àtoutes les filles et tous les garçons de recevoirune éducation publique de qualité d’ici à 2015.Il met également en valeur le fait que dans despays qui ne manquent pas d’enseignants,nombre de ces derniers ne sont pas formés ousont démotivés, ce qui freine sérieusement leurcapacité à fournire une éducation de qualité.

Le rapport examine en détails la situation desenseignants dans les pays pauvres aujourd’hui,les problèmes auxquels ils sont confrontés et les

effets négatifs que ces problèmes ont sur lacapacité des filles et des garçons à finir desétudes de bonne qualité. Il donne nombre derecommendations pour résoudre ces problèmeset montre qu’un investissement massif estnécessaire pour s’assurer qu’il y ait assezd’enseignants formés et motivés pour tous lesenfants.

Tout au long du rapport la façon dont le genre,aussi bien que d’autres domaines d’exclusiontels que le handicap ou l’ethnicité, sont reliésaux problèmes plus généraux relatifs auxenseignants sont explorés. Le manqued’enseignantes, et les effets négatifs que cela

entraîne sur l’éducation des filles dans denombreux pays est traîté. De même le besoin des’assurer que les enseignantes ne souffrent pasde discrimination et reçoivent le soutient dontelles ont besoin pour travailler de façon efficaceet en sécurité, et la nécessité d’incorporer lesquestions relatives au genre et à la diversité engénéral dans les programmes de formation desenseignants afin de leur permettre à tous,hommes ou femmes, d’enseigner de manièreinclusive et de façon équitable pour le genre.

www.campaignforeducation.org

Critique de livres“Pauvreté, inégalités et corruption”Voler le futur: corruption à l’école. Dix vraies expériences du monde.Bettina Meier et Michael Griffin (editeurs)

Berlin, Transparency International, 2005, No ISBN, 84p.

Critique par Sheila Aikman

Nouveau rapport sur le genre en éducationPar la Campagne mondiale pour l’éducationDes enseignants pour tous : ce que les gouvernements et les bailleurs doivent faire

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Cette année la Conférence des femmes dansle développement en Europe s’est tenue àVarsovie, une avancée stratégique pourl’organisation pour voir l’Europe non entermes d’Etats de l’Ouest, mais pour englobertous les pays d’Europe de l’Est, comme laPologne. La conférence a exploré les thèmesde la femme dans l’Etat et les marchés,posant la question « Dans quel « Etat »sommes-nous ? » - « nous » étant lesfemmes, et particulièrement les femmesd’Europe et au-delà.

L’objectif de la conférence était de trouverdes stratégies concrètes pour des alternativespour les femmes et les féministes voulantrépondre à ce que certains participants ontappelé le « cauchemar de l’attaque du néo-libéralisme, mondialisation et économie demarché ». De nombreuses discussions ont eulieu sur les implications des marchéscroissants et des états réduisant leur pouvoir,sur le genre telles que l’emploi précaire (dontla majorité des employés sont des femmes etoù les droits des travailleurs sont baffoués) etle retrait des services de base (comme

l’éducation ou la santé), qui touchesévèremment les femmes en particulier.

Certaines des réponses apportées à cesdifficultés discutées pendant la conférencecomprennent le budget sensible au genre enAfrique du Sud, les coopératives de femmesen Europe de l’Est et les campagnes pouraméliorer les droits des travailleurs femmes.L’idée de comment les féministes peuventtravailler à la fois à l’intérieur et à l’extérieurdu « système » utilisant des « outils demaître/linguistiques » et de modèles/outilsalternatifs pour défier le statu quo a été unsujet de débat constant. La conférence a misen lumière l’importance pour les femmes etles féministes, d’avoir la capacité detravailler à la fois à l’intérieur et à l’extérieur,et de choisir des stratégies appropriées, despoints d’ancrage et des moments propices.De plus, la conférence à mis l’accent surl’importance de liens forts entre les réseauxde femmes et leurs alliés, particulièremententre le Sud et l’Europe de l’Est, étant donnéque les participants de ces régions ont trouvédes points communs et pourraient bénéficier

considérablement de plus de dialogue, etbien sûr d’un dialogue à trois avec lesfemmes d’Europe de l’Ouest également.

Même si l’éducation n’a pas été mentionnéeexplicitement, les thèmes de cette conférencesont les questions-mêmes que celles qu’uneéducation équitable pour les deux sexes doitse poser. La réduction du pouvoir de l’étatinfluence de manière considérable lesservices de base, y compris l’éducation, etles marchés émergents et la mondialisationsont directement liés aux résultats possiblesde l’éducation des filles en termesd’opportunité pour l’emploi par exemple.Voir l’éducation comme un moyen de créerdes résultats égaux pour les filles et lesfemmes signifie porter plus d’attention surces larges questions et créer des liens avecceux qui travaillent sur ces questions,comme WIDE.

Pour plus de renseignements sur WIDE voirwww.wide.gloobal.net

Le séminaire international: Equité entre lessexes dans les réformes éducativesd’Amérique latine s’est tenu à Santiago duChili les 17 et 18 mai 2006. Un nombrevarié de participants – académiques,organisations internationales et décideursen éducation – se sont rassemblés pourdébattre de l’intégration de la dimensiongenre dans les réformes éducatives. Lesdiscussions se sont appuyées sur lesrésultats des études faites sur les réformeséducatives par l’Argentine, le Chili, laColombie et le Pérou, avec l’appui de laFondation Ford.

Les conclusions principales de ces étudessont :1. Lors des réformes éducatives des années1990, en dépit des cibles atteintes tellesque l’éducation universelle et la paritéentre les sexes, particulièrement au niveaudu primaire, l’intégration du genre étaitencore faible,2. L’équité entre les sexes n’a pas été lapriorité du secteur de l’éducation,

3. Si certains pays ont mis en place desmécanismes pour répondre aux questionsde genre dans les programmes, letraîtement de la dimension genre dans lesenseignements n’a pas été institutionalisé nimis au cœur des pratiques,4. Les relations de pouvoir hiérarchiques,l’exclusion et le différentiel d’opportunitésface à l’apprentissage continuent de sereproduire par le biais des programmesofficiels et des pratiques et par le biais desoutils pédagogiques.

Parmi les défis clés de la promotion depolitiques éducatives incluant la dimensiongenre, on compte :1. La nécessité d’intégrer une perspectivedu genre dans les politiques éducativespour aller au-delà du centrage sur la ciblede l’équité et de l’égalité pour égalementquestionner les systèmes éducatifs dans leurensemble,2. La nécessité que les politiques pourl’équité en éducation comprennent nonseulement des actions affirmatives mais

aussi des actions transformatives prenant encompte les inégalités culturelles,3. La nécessité de développer desindicateurs pour l’égalité des sexes enéducation,4. La nécessité d’élargir la compréhensionde l’égalité et d’abandonner la pré-conception que l’école est un espaceneutre,5. La nécessité d’articuler un ordre du jourpour le genre avec d’autres ordres du jouret de construire des alliances, suite à laperte de pouvoir de l’ordre du jour dugenre6. La nécessité de travailler sur la formationinitiale et continue des enseignants,7. La nécessité d’établir une compréhensiongénérale et partagée de la dimension genreà l’école.

De plus amples informations sur leséminaire sont disponible surwww.hexagrama.cl/seminario

Commentaires de conférencesConférence sur les femmes dans le développement en Europe (WIDE)Rapport de Kate Greany

Séminaire international: Equité entre les sexes dans les réformes éducatives d’Amérique latineRapport de Fanni Muñoz

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Courrier des lecteurs

Sur la toileLeçons dans la terreur : les attaques subies par l’éducation en AfghanistanHuman Rights WatchCe rapport examine la situation de l’éducation en Afghanistan alors que de violentes attaques par les groupes armés de l’opposition ont eu lieusur des enseignants afghans, sur des élèves, et sur leurs écoles pendant ces derniers mois, à travers le pays et particulièrement dans le Sud. http://www.hrw.org/reports/2006/afghanistan0706/index.htm

La dimension genre dans les initiatives de paix : opportunités et défisChhabra, S.Cet article examine différentes façons dont les femmes sont impliquées dans et touchées par les conflits et met en lumière les défis et lesopportunités de l’intégration de la dimension genre dans les opérations de paix.http://www.eldis.org/fulltext/womenslinkjournal_gender_peaceinitiatives.pdf

Les filles et les sciences : un module de formation pour motiver les filles à embrasser des carrières technologiques et scientifiquesUNESCOCe manuel examine diverses manières de réduire les disparités entre les sexes dans le domaine des sciences et de la technologie en Afrique etd’offrir aux filles et aux femmes la possibilité d’embrasser des carrières scientifiques.http://portal.unesco.org/education/en

Droits économiques, sociaux et culturels: le droit des filles à l’éducationRapporteur spécial sur le droit à l’éducation, Mr V. Muñoz VillalobosCe rapport met l’accent sur la nécessité de voir l’éducation des filles comme un droit humain plus que comme un service, et examine comments’assurer que les filles aient non seulement accès à l’école mais surtout puisse la terminer.www.ungei.org/resources

L’impact des enseignantes sur l’éducation des fillesUNESCO BangkokCe petit livret de mobilisation examine la question du recrutement des enseignantes. Il met en valeur l’importance du rôle des enseignantes etmet l’accent sur la nécessité d’une dimension genre plus large lors du développement des programmes pour les enseignantes.http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001459/145990e.pdf

Le portail KICLe Portail KIC permet aux partenaires d’Oxfam International et à d’autres de se rencontrer, de localiser d’autres partenaires travaillant dans lemême secteur, de surfer sur des sites thématiques, de documenter leurs pratiques et leurs recherches et de trouver des sources de savoir dans les« chambres de discussions virtuelles ». Ce numéro d’Equals est produit en collaboration avec KIC.www.oxfamkic.org

Je voudrais féliciter et remercier l’équipe d’Au-delà de l’accès pourson travail réussi. Le projet m’a beaucoup inspirée. Je voudrais aussipartager quelques nouvelles liées au commencement de monpropre travail au Pérou sur les questions soulevées par le projet. Enmars, un livre en espagnol sur le genre, l’éducation et l’équité a étépublié (Las Brechas Invisibles, IEP-UNFPA-UPCH 2006),rassemblant des articles présentés lors d’un séminaire internationalà Lima qui a eu lieu en juin l’année dernière. Ce livre a été trèsbien reçu au Pérou et il était sur la liste des dix premières ventes del’édieur le mois dernier. Suite au séminaire, nous avons égalementcréé un réseau virtuel au Pérou, qui est toujours actif, pour partagerdes informations, des travaux et des annonces d’événements, etpour promouvoir le débat sur ces questions.

Le Pérou vient juste d’élire un nouveau gouvernement, qui a promisde suivre les actions exemplaires de Michele Bachelet, la premièrefemme-président élue en Amérique latine, et d’avoir un nombred’hommes et de femmes égaux aux postes ministériels. Cesdernières élections ont aussi créé un nouveau congrès dont environ30% des membres sont des femmes, proportion pour la premièrefois atteinte dans le pays. De nombreuses choses sont en train de sepasser dans cette partie du monde qui j’espère vont contribuerd’une certaine façon à promouvoir le progrès relatif aux objectifs del’égalité et de l’équité. Il y a encore beaucoup de travail à faire,puisque les chiffres de parité en éducation primaire sont interprétéscomme si les questions de genre n’étaient plus un problème, et qued’autres dimensions telles que l’ethnicité, la pauvreté et le lieu derésidence attirent davantage d’attention. Cependant, j’espère que lelien entre le genre et les autres dimensions deviendra clair et quedavantage de progrès puissent avoir lieu.

Patricia Ames, Pérou

Je voudrais partager avec vous cepoème que j’ai écrit lors d’un atelierrégional sur l’éducation et l’approcheReflect à I Niamey, Niger, Afrique de l’Ouest

L’ordre du jour du genreQu’est-ce que l’ordre du jour dugenre ?C’est l’égalité des droits et des rôlesPour chaque homme et chaquefemmeEt pour chaque garçon et fille

Pourquoi les gens doivent-ils penserQue les hommes doivent être sujetsQue les femmes doivent être objetsPour faire plaisir à l’égo masculin ?

Arrête et réfléchis un instant!Si nous étions tous mâlesLe monde serait aggressifSi nous étions tous femellesLe monde serait assertif

On a besoin d’une culture équilibréeDans un monde de paritéQui rend le monde partialPar normes et pratiques sociales

Emanciper les hommes et les femmesEt regarder le monde changerD’aggressif devenir affirmatifD’assertif devenir attractifPour combattre la pauvreté sociale

Abraham P. Conneh, ResponsableéducationOxfam GB Libéria

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Ecrivez aux éditrices àl’adresse ci-dessous :[email protected]@oxfam.org.uk

School EducationalFoundations and PolicyStudies, Institute ofEducation, University ofLondon, 20 Bedford Way,London WC1H OAL

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Contact Au-delà de l’accès fut créé en janvier 2003. Sesprincipaux objectifs sont:

• ∑De contribuer à la réalisation de l’OMD 3 –Promotion de l’égalité des sexes et del’autonomisation de la femme – en générant etportant un examen critique sur le savoir relatifà l’égalité des sexes en éducation.

• ∑D’offrir des ressources appropriées à partager et à disséminer dans le but d’influencer les politiques des gouvernements, des ONG nationales et internationales et des institutions internationales, y compris les agences des Nations Unies.

Pour plus d’information ou pour faire uncommentaire, veuillez contacter:Beyond Access Project, Institute of Education,University of London:Rajee RajagopalanSchool of Educational Foundations and PolicyStudiesInstitute of Education20 Bedford WayLondon WC1H OALTel: 0044 (0) 207 612 6394Fax: 0044 (0) 207 612 6366www.ioe.ac.uk/efps/beyondaccessEmail: [email protected] Email [email protected]

Website: www.ioe.ac.uk/efps/beyondaccess orwww.oxfam.org.uk/what_we_do/issues/education/genderequality_educationEvénements à venir

9 août Journée internationale des peuples indigènes du monde

12 août Journée internationale de la jeunesse

13-18 août XVI Conférence Internationale sur le SIDA Toronto, Canada Pour plus de détails, voir www.aids2006.org

6 septembre Sortie du rapport sur l’Etat de la population mondiale, 2006 Pour plus de détails, voir www.unfpa.org/

6 septembre Combler la division Nord-Sud sur les communications Pour plus de détails, voir www.codesria.org/news.htmacadémiques sur l’Afrique Leiden, The Netherlands

8 septembre Journée internationale de l’alphabétisme

8-10 septembre Conférence de l’Association britanique pour l’éducation Pour plus de détails, voircomparative et internationale “Diversité et inclusion” www.qub.ac.uk/edu/baice/Université Queen de Belfast, Irlande du Nord, Royaume-UniNorthern Ireland, United Kingdom

19-20 septembre FMI & Groupe BM Réunion annuelle du conseil des gouverneurs Singapour

septembre 18ème réunion annuelle des officiels de haut rang du G77New York, USA

septembre 30ème réunion annuelle des Ministères des Affaires Etrangères du G77New York, USA

5 octobre Journée mondiale des enseignants

17 octobre Journée internationale pour l’éradication de la pauvreté

24 octobre Journée mondiale du développement de l’information

25-28 octobre Forum mondial économique et social; “Développement Pour plus de détails, voiréconomique axé sur les gens … pour une mondialisation plus juste” www.global-economic-and-social-forum.comLyon, France

26 octobre Sortie du rapport de suivi mondial de l’EPT Pour plus de détails, voir " Education et protection de la petite enfance" http://portal.unesco.org/education/en

20 novembre Journée universelle des enfants

novembre 6ème réunion annuelle du Haut Groupe sur l’EPT Pour plus de détails, voir UNESCO, Le Caire, Egypte http://portal.unesco.org/education/e

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Les opinions exprimées dans ce numérosont entièrement celles des auteurs et nereflètent pas forcément celles du projet

ou de leurs partenaires et sponsors.

Mise à jour sur le projet Au-delà de l’accèsCes derniers mois ont été remplis pour Au-delà del’accès alors que la première phase du projetsoutenue par le Departement pour leDéveloppement International (DFID) prenaitofficiellement fin. Deux ateliers sur le genre,l’éducation et les médias ont eu lieu à Nairobi avecANCEFA, et avec CAMPE et Des Pas vers ledéveloppement à Dhaka. L’enthousiasme desparticipants et d’autres ont contribué audéveloppment du Guide sur le genre, l’éducation etles médias qui sortira bientôt. Nous avonségalement produit 20 versions courtes des serpentset des échelles : le jeu de l’éducation des filles quiont été disséminées aux ONG intéressées.

De nombreuses autres activités vont avoir lieupendant les prochains mois. Oxfam GB a acceptéde publier un second livre Au-delà de l’accès sur legenre, l’éducation et le VIH, qui sera un secondvolume du livre à succès déjà existant. Ce nouveau

livre se basera sur les articles commissionnés parles séminaires d’Au-delà de l’accès, et sur denouveaux écrits suite à une nouvelle collaborationavec Aide et Action. Tania Boler co-éditera le livreavec Elaine et Sheila. Nous espérons sa sortie pourle second semestre 2007.

Par le biais du partenariat Aide et Action, Save theChildren Royaume-Uni et Oxfam GB pour le fondde l’éducation du Commonwealth, Oxfam GB asécurisé des fonds pour un projet de renforcementdu genre de deux ans pour travailler avec lescoalitions en éducation de 16 pays à faiblesrevenus du Commonwealth. Cela sera un moyenimportant de promouvoir l’action d’Au-delà del’accès d’une façon très pratique et appliquée enutilisant les leçons du projet et en aidant lescoalitions pour l’éducation à mettre en œuvre desinterventions efficaces pour la mobilisation sur legenre en éducation.