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LES CORRECTIONS THERMIQUES
Introduction
C’est une nécessité vitale pour un individu en santé de maintenir sa température
corporelle entre les limites de la normale 36°3 et 37°8.
La température est maintenue constante grâce à un système de thermorégulation
qui est sous la dépendance de l’hypothalamus.
L’ homme est homéotherme L’équilibre de la température ou
homéothermie est assuré par des phénomènes de:
thermogénèse = production de chaleur
thermolyse = déperdition de chaleur.
La thermogenèse
La production de chaleur est liée au métabolisme cellulaire.
Elle est dépendante de l’apport alimentaire.
La production calorique moyenne est d’environ 2400 Calories par jour pour une activité modérée.
La thermolyse
La déperdition de chaleur se fait par:
La peau : rayonnement, diffusion, sudation;La respiration : évaporation d’eau éliminée
par l’expiration, réchauffement de l’air inspiré;Les pertes caloriques pour le réchauffement
des aliments ingérés.
Le maintien de cette constante thermique
La constante thermique est facile à
obtenir si la température extérieure reste
dans la zone de neutralité thermique.
Mais dès que la température s’écarte de
cette zone, l’organisme met en jeu des
moyens de lutte.
Lutte contre le froid par :
l’augmentation de la thermogenèse : augmentation des combustions cellulaires, de l’activité musculaire consciente et involontaire : frisson.
la diminution de la thermolyse : la diminution des mouvements d’eau des
territoires superficiels. les moyens externes: vêtements, l’alimentation, les boissons
chaudes.
Lutte contre le chaud par :
l’augmentation de la thermolyse : vasodilatation cutanée, sudation, évaporation.
les moyens artificiels :
vêtements légers, réduction de l’alimentation, réduction de l’effort.
La température du corps peut être :
normale : on dit que le patient est apyrétique
en dessous de la normale : en dessous de 36°5. Le patient est en hypothermie
au dessus de 37°5 : il est en hyperthermie
L’élévation de la température du corps
fébricule : température de 37°5 à 38° pic fébrile : élévation brutale et brève de la température fièvre intermittente : périodes d’accès fébriles entrecoupés
de périodes où la température redevient normale (paludisme) fièvre en plateau : maintient d’une température élevée avec
disparition de la différentielle entre le matin et le soir fièvre hectique : grandes oscillations thermiques avec 37,
37°5 le matin, et 41° le soir fièvre en marche d’escalier : montée progressive de la
température fièvre ondulante ou récurrente : courbe caractérisée par
des périodes d’hyperthermie séparées de périodes d’apyrexie de durée sensiblement égale (typhus)
Le réchauffement ou le refroidissement d’un
malade doit toujours être progressif et effectué
avec des méthodes bien surveillées dénuées
de tout danger.
LE REFROIDISSEMENT
La mise en œuvre des mesures de refroidissement est du domaine et
sous la responsabilité de l’infirmière.
Toutefois l’AS doit en connaître les principes car elle est souvent amenée
à participer à la surveillance de ces malades .
LE REFROIDISSEMENT
Avant toute tentative il faut : contrôler la température corporelle. enlever les couvertures (c’est une erreur
de vouloir couvrir les personnes qui ont de la fièvre).
fermer les radiateurs pour faire baisser la température de la pièce, éviter les courants d’air.
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
DESCRIPTION : Vessie de glace : poche en caoutchouc
munie d’un bouchon où l’on introduit de la glace pilée , glaçons arrondis pour ne pas endommager le caoutchouc ( vérifier la machine à fabriquer ou le congélateur )
Poche de gel : poche toute prête contenant un liquide gélatineux bleu se plaçant au congélateur pour congeler ce dernier .
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
Plusieurs sites sont possibles pour la placer: sur le front ou la tête ( hyperthermie ou céphalées); à la racine des cuisses (hyperthermie); sur l’abdomen sur prescription médicale si infection
exemple : appendicite; à noter que l’on peut employer simultanément
plusieurs vessies de glace en plusieurs points du corps:
se faire préciser par l’IDE la ou les zones corporelles où le froid doit être appliqué.
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
La vessie de glace ou la poche de
glace peuvent être prescrites comme
antalgique sur un site opératoire : digestif; traumatologique orthopédique;etc.
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
PRECAUTIONS : intercaler un linge avant de déposer la
vessie ou la poche de glace pour isoler la peau du patient du froid et ainsi éviter les brûlures et gelures;
éduquer le patient de cette nécessité; ne jamais mettre la poche de froid sur la
cage thoracique ; les alvéoles pulmonaires sont fragiles;
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
renouveler les glaçons régulièrement en fonction de la température du malade et de celle de l’atmosphère, la poche doit être toujours froide, au maximum toutes les 2 heures;
surveiller les patients en restriction hydrique stricte car ils peuvent être tentés de sucer les glaçons;
si le patient supporte mal le poids de la poche, ne remplir la poche qu’à moitié;
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
contrôler régulièrement la température corporelle;
éviter les incidents : fuite d’eau; éduquer le patient sur la nécessité de
conserver la poche précisément sur la zone à soulager.
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
Renouvèlement de la vessie de glace : se laver les mains ou SHA; déposer les glaçons au 2/3 (ou à moitié si le
poids de celle-ci procure des douleurs) dans une vessie nettoyée et désinfectée;
chasser l’air en comprimant la vessie entre les deux mains (sans tordre le caoutchouc);
refermer hermétiquement avec le bouchon; envelopper la vessie dans un linge; caler la vessie à l’endroit voulu; donner au patient la sonnette.
LA VESSIE DE GLACE ou POCHE DE GEL
Entretien de la poche de gel: nettoyer et désinfecter celle-ci après usage, la
sécher et la ranger ou la remettre au congélateur;
Entretien de la vessie de glace : nettoyer et désinfecter celle-ci après usage; la sécher à l’air libre en la retournant : face interne
à l’extérieur; la talquer si nécessaire pour éviter que le
caoutchouc adhère; la stocker à l’abri de la poussière et de l’humidité.
ELEMENTS D’OBSERVATION
La diminution de la fièvre; La diminution de la douleur; La tolérance cutanée : peau fraîche au
toucher mais non marbrée et sans perte de sensibilité ni irritation;
Heure de la pose et / ou du renouvellement.