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Des moutons à Sosoye - Agenda des activités
| MAI | AOÛT | 2003 | N° 2
LIFE Pelouses Sèches
de Haute Meuse &
du Viroin
Les coteaux de Devant BouvignesLes coteaux de Devant Bouvignes
Le pâturage sous la loupeLe pâturage sous la loupe
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L'Echo des Coteaux est une feuille d'information réalisée et financée dans le
cadre du programme européen LIFE-Nature "Pelouses sèches de la Haute
Meuse ". Ce programme, coordonné par les associations Ardenne & Gaume et
Réserves Naturelles RNOB, est soutenu par trois communes (Dinant, Doische
et Viroinval) et co-financé par la Région wallonne.
Ce bulletin est distribué gratuitement à toute personne interpellée par la sau-
vegarde de ce précieux patrimoine que constituent les pelouses sèches.
Jusqu'en juillet 2006, 11 numéros devraient permettre de mieux faire
connaître les objectifs et les réalisations du LIFE. Nous vous ferons également
découvrir la plupart des sites naturels compris dans le périmètre concerné. Les
expériences acquises seront partagées et les initiatives locales mises en valeur.
La mise en place d'un pâturage constitue le fil rouge du programme. Il est donc
logique d'attirer l'attention de nos lecteurs sur cette problématique, les expé-
riences menées ailleurs en Belgique ou à l'étranger.
Les activités organisées dans les sites naturels concernés seront mentionnées
au fil des numéros : visites guidées, chantiers de gestion. Une attention toute
particulière sera consacrée à la faune et à la flore spécifiques qui feront égale-
ment l'objet d'articles.
L'Echo des Coteaux constituera, durant quatre ans, un formidable outil d'infor-
mation et de sensibilisation du public et des acteurs locaux.
CONTACTS
Gaëtan GRAUX
Fabrice ETIENNE
Stéphane TOMBEUR
Rudi VANHERCK
LIFE Haute Meuse
3, Rue Léopold, Bte 75500 DINANT
Tél. / fax : 082/66.75.35E-Mail : [email protected] : http://users.skynet.be/life.hautemeuse
De la tour de Crèvecoeur (Bouvignes), vue sur les réserves naturelles domaniales
de Champalle et Poilvache et sur la réserve RNOB de Devant Bouvignes.
Sommaire
Éditorial 3
Le LIFE sous la loupe
Vous avez dit Pâturage ? 4
Premiers moutons sur
ttttttttttttttttttla Montagne de Sosoye 5
A la découverte de ...
La réserve naturelle de Devant Bouvignes 6
Le LIFE en histoire...
Devant Bouvignes,
une terre âprement disputée 7
En tête à tête avec....
André SMOOS,
.un amoureux de la Montagne de Sosoye 8
Les chantiers du LIFE 9
Actualités du LIFE 10
L’Agenda des activités 11
Ont participé à la réalisation de ce numéro :Gaëtan Graux, Robert Lambert, Jacques Olivier, André Smoos, Stéphane Tombeur, Rudi Vanherck
Comité de lecture : Willy Delvingt, Joëlle Huysecom, Franck Hidvegi
Photos : Ch. Goffin, E. Leprince, R. Vanherck
Impression : Imprimeries Fortemps - Liège
Mise en page : LIFE Haute Meuse
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Sur tous les fronts...
Un " LIFE " est avant tout l'occasion de créer une dynamique forte autour de la restauration
d'un type de milieu (semi-)naturel particulier, dégradé et/ou menacé, dans l'élan initié par
le programme européen Natura 2000.
Voilà près de dix mois que le projet " restauration et gestion durable des pelouses sèches
de Haute Meuse et du Viroin " a débuté et la dynamique est à présent bien lancée : la "
grosse machine LIFE " semble avoir trouvé son régime de croisière …
Après plusieurs mois essentiellement consacrés à jeter les bases de ce programme, à mettre
en place une structure opérationnelle et efficace, à établir et développer un bon climat de
travail avec tous les partenaires au projet, un certain nombre d'initiatives très concrètes ont
pu être lancées voire déjà concrétisées, sur tous les fronts du projet.
Du renforcement progressif des structures de pâturage existantes à l'expérimentation de
nouvelles formules de collaboration avec des éleveurs locaux, de la mise en œuvre de chan-
tiers de restauration mécanique à l'amélioration de la planification et de la coordination
entre actions de restauration mécanique et par pâturage, de la mise en place progressive
de l'infrastructure nécessaire au pâturage aux nombreux contacts noués avec les proprié-
taires fonciers locaux en vue d'acquisitions, des séances d'informations aux folders de pré-
sentation du projet en passant par l'Echo des Coteaux, … l'équipe veille à ne négliger aucun
aspect de son copieux programme.
Parmi toutes ces actions, épinglons particulièrement deux avancées sensibles en matière de
pâturage : l'acquisition cet été d'une bergerie par la commune de Viroinval à Olloy-sur-Viroin
et le lancement en septembre d'une première expérience de pâturage dans la réserve doma-
niale de Sosoye, en collaboration avec un éleveur local et avec la participation remarquable
de la population locale à la surveillance du troupeau.
Que tous nos partenaires enthousiastes soient déjà remerciés pour ces premiers acquis !
Gaëtan Graux, coordinateur.
Editorial
Les moutons découvrent une pelouse de la Montagne de
Sosoye ce 15 septembre 2003.
La touche automnale apportée par les Colchiques sur
une pelouse de la réserve naturelle de la Roche Madoux.
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Aujourd'hui, le constat est le même danstous les pays rencontrant ce problème : il estdifficile de maintenir encore les reliquats depelouses sèches par des moyens méca-niques de manière durable. Le travail esttitanesque et récurrent. Une solution : leretour au pâturage tel que le pratiquaientnos grands-parents. Mais le retour des mou-tons sur les coteaux secs doit tenir compted'un contexte socio-économique qui a bienchangé. De nos jours et, sur des terresingrates et morcelées, il est difficile pour un
berger de nouer les deux bouts grâce auxproduits de son troupeau… L'activité n’estpas rentable. Pourtant, c'est ce challengeque l'équipe du LIFE Haute Meuse se doitde relever.
Si un pâturage mené en enclos fixe apporteune certaine satisfaction, il reste cependantune solution rigide qui n'apporte pas lesavantages d'un pâturage itinérant. Un trou-peau qui voyage, dirigé par le berger et sonchien reste la pratique idéale. Une pratiqueintermédiaire est l'utilisation de clôturesmobiles, permettant ainsi un déplacementrégulier du troupeau sur des parcelles dedimension choisie.Mais pourquoi le pâturage est-il si propice àla diversité des pelouses ?
La pelouse est un milieu semi-naturel crééquasi de toute pièce par ces pratiques agro-pastorale au cours du temps. Le pâturageexerce une pression sélective sur lesplantes, ce qui conditionne la diversité flo-ristique des pelouses. Il présente aussil'avantage de réduire la hauteur de la végé-tation mais surtout de constituer desmosaïques végétales et des trouées dans letapis végétal favorables à l'apparition et audéveloppement d’espèces moins compéti-tives. Les animaux agissent sur le milieu de
plusieurs manières. Ils auront une action surla végétation par les effets du piétinementdu sol et des végétaux, par l'abroutissementdes plantes à des fins de consommation etenfin par les apports d'excréments sur lesparcelles concernées. De plus, le passage dutroupeau sur différents sites naturels parfoistrès isolés permettra d’assurer une disper-sion non négligeable de graines, voire d’es-pèces animales, d’un site à l’autre. La lainedu mouton peut, en effet, constituer unmode de dispersion pour certaines espècesde plantes ou d’insectes.
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Vous avez dit
Pâturage ?
L’Erythrée petite centaurée fleurit au
mois de juillet. Elle est assez répandue
sur les coteaux calcaires.
Le LIFEsous la loupe
Le herdier a rangé sa houlette depuis longtemps et la pelouse, façonnée par dessiècles de pâturage, se transforme peu à peu en maquis de broussailles avec laperte inévitable du cortège de richesses biologiques propres à ces milieux si par-ticuliers.
Sur les pelouses de la réserve naturelle de
Devant Bouvignes, quelques chèvres sont
mélangées au troupeau de moutons
Mergelland. Les chèvres s’acharnent plus
volontier sur les ligneux, n’hésitant pas à
grimper pour atteindre les dernières feuilles.
Le ppâturage aau ssecours ddes ppelouses
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Les premiers contacts pris avec Monsieur
Detry en juillet ont permis d'envisager un
retour rapide des moutons sur la Réserve
Naturelle Domaniale de Sosoye. Développer
des collaborations avec les acteurs locaux
constitue toujours une voie privilégiée. Fin
août, une réunion d'information s'est tenue
en la salle des “Amis de Sosoye”. L'idée
était d'une part de faire connaître le projet
aux riverains du site et, d'autre part de pro-
poser la mise en place d'une équipe de
bénévoles qui assurerait la surveillance quo-
tidienne du troupeau. Même s'il s'agit d'ani-
maux relativement rustiques, il est néces-
saire de vérifier l'approvisionnement en eau,
l'état des clôtures ainsi que l'état qualitatif
et quantitatif du troupeau. Une dizaine de
personnes se sont portées volontaires pour
cette tâche. Après avoir placé un réservoir
de mille litres pour assurer l'approvisionne-
ment en eau du site, le choix d'une parcel-
le adéquate pour un premier essai et la pose
du système de clôture électrique étaient les
dernières étapes préalables au pâturage. La
transhumance motorisée du troupeau était
fixée au 15 septembre. C'est avec une cer-
taine émotion mais surtout beaucoup d'en-
thousiasme et de curiosité que nous assisté
les moutons dans la découverte de ce milieu
totalement nouveau pour eux. Ils ont en
effet l'habitude de pâturer les prairies plutôt
humides des bords de la Molignée, entre
Sosoye et Falaën. Leur nouvelle parcelle
couvre environ 70 ares. L'expérience est
novatrice car le comportement de cette race
est méconnu sur pareil milieu. Mais les pre-
mières observations sont déjà très encoura-
geantes et nous pouvons d'ores et déjà pen-
ser à la saison prochaine et à une collabo-
ration durable avec non seulement l'éleveur
local mais également avec la dynamique
équipe de bénévoles. Nous en profitons
pour remercier de nouveau toutes les per-
sonnes qui permettent de concrétiser ce
retour du mouton sur la Montagne de
Sosoye.
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Monsieur L. Detry, propriétaire des moutons, observe le
comportement des Rouges de l’Ouest sur la nouvelle pâture.
Premiers moutons sur la Montagne de Sosoye
Ce 15 septembre, 22 brebis de la race Rouge de l'Ouest ont été amenées surune pelouse de la Montagne de Sosoye. Grâce à un contact très positif avec unéleveur local, Monsieur Detry, le projet a pu se mettre rapidement en place.
L’équipe LIFE et quelques bonnes
volontés lors de l’opération de trans-
fert du troupeau.
Houlette est un mot qui provient
de l’ancien français “houler, lan-
cer, jeter” (XIIIe siècle). Il s’agis-
sait d’un bâton de berger se termi-
nant à une extrémité par un petit
fer en forme de bêche (pour
envoyer des mottes de terre aux
moutons trop aventureux) et à
l’autre par un crochet permettant
de saisir les animaux par une
patte. D’où l’expression “Etre sous
la houlette de quelqu’un” qui
signifie être sous la direction de
quelqu’un.
A la découverte du nouveau territoire...
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La réserve naturelle de Devant Bouvignes
Quatre pattes pour des architectes paysagistes
Défrichage et pâturage disparus, lespelouses sèches et les rochers arides sont ànouveau envahis par la végétation arbustiveet forestière. C'est grâce à leur statut deréserve naturelle dont ils bénéficient depuis1972, convention passée entre les RéservesNaturelles RNOB et la ville de Dinant, queces coteaux peuvent toujours s'enorgueillirde leurs richesses naturelles.
En effet, dans ce contexte de protection dusite, de grands travaux de gestion y sont trèsrégulièrement menés afin de maintenir lespelouses. Depuis quelques années, un petittroupeau composé de moutons de la raceMergelland et de quelques chèvres formeune équipe de véritables architectes paysa-gistes. Ces animaux, tout en renouant avecles pratiques d'autrefois, gardent ouvertesles parcelles qui ont fait l'objet de gestionou entretiennent les zones épargnées jus-qu'alors par la recolonisation arbustive.
Outre le passé agro-pastoral, c'est égale-ment la situation géographique et les carac-téristiques géologiques, favorables au main-tien d'un microclimat, qui sont à l'origine del'exceptionnelle richesse floristique et fau-nistique du site. C'est ainsi que de nom-breuses espèces présentes sont à la limitenord de leur aire de répartition. La naturecalcaire de la roche, l'orientation des penteset la faible altitude expliquent les tempéra-tures élevées que l'on peut observer sur lesite. De plus, la faible épaisseur du sol et saperméabilité engendrent une sécheresseassez importante du milieu. Un site natureloù règnent en maître ces conditions clima-tiques extrêmes accueille obligatoirementun cortège de plantes bien adaptées. On yretrouvera ainsi l'hélianthème des Apennins(Helianthemum apenninum) ou encore leCétérach (Ceterach officinarum), une éton-nante petite fougère reviviscente desmilieux secs. A côté des pelouses sèches,aux espèces thermophiles, xérophiles et cal-cicoles, se rencontrent des massifs de buis(buxaies) alors que l'un ou l'autre vallon est
occupé par une frênaie-érablière de ravin.L'ourlet thermophile, transition entre laforêt et les pelouses est l'endroit idéal pourdécouvrir l'Epine vinette (Berberis vulgaris),le Cornouiller mâle (Cornus mas) ou encorela Viorne mantienne (Viburnum lantana).Sur le plateau, là où le sol est plus profondet la végétation herbacée plus dense, lapelouse mésophile accueille de nombreusesespèces d'orchidées. Une telle diversité desmilieux et de la flore qui en résulte ne peutqu'héberger une faune également très riche.Ce sont principalement les invertébrés quipeuvent être mis à l'honneur avec 50espèces de papillons de jour, 18 espèces decriquets et sauterelles mais aussi 27espèces d'escargots ! Quelques chiffres quisoulignent toute l'importance de la protec-tion mais aussi du maintien et de la gestiond'un tel site.
C'est pourquoi le LIFE y réalisera des tra-vaux importants au cours de l'arrière saison2003 (voir aussi les chantiers du LIFE).La réserve naturelle de Devant Bouvignesest accessible au public. Deux parcours ontété balisés. Un premier chemin d'accèsentraîne le visiteur de la vallée de la Meuseau sommet de la montagne. Un second sen-tier l'invite à poursuivre sur le plateau. Despanneaux d'informations, au départ desbalades, précisent les circuits. Pour plus d'infos : Robert Lambert, conser-vateur - tél.: 081-460949 (en soirée).| 6 |
La Montagne Pelée...
Ces versants caillouteux étaient, àune époque pourtant pas si lointai-ne, totalement dépourvus de végé-tation arbustive. Défrichés pour lesbesoins des forges, des tanneries etparcourus par les chèvres et lesmoutons, ils semblaient être un lieude désolation. Pourtant, ils offraientainsi une opportunité pour l'installa-tion et le développement de nosfameuses pelouses calcaires...
Des ruines de Crêvecoeur, vue sur
les coteaux de Devant Bouvignes
A la découverte
de ... Les coteaux situés en face de la petite ville de Bouvignes, sur larive droite de la Meuse, ont été les témoins de nombreusespages d'histoires locales. Couverts en majeure partie depelouses, ils forment aujourd'hui la remarquable réserve naturel-le RNOB de " Devant Bouvignes ". Une première halte s'imposedonc ici dans le cadre de notre périodique.
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Le LIFE en
histoire...
Devant Bouvignes,une terre âprement disputée
Jacques OLIVIER
Président d' " Espère en Mieulx ".
Bibliographie :Edouard GERARD, Une querelle de quatre siècles entre Dinant et Bouvignes, 1199 - 1607, Dinant, 30 pp.
Cartiers en Wallonie, Kaartenmakers in Wallonïe, Nationaal Museum van de Speelkaart, Turnhout, 1994, 160 pp.
Le donjon de Crêvecoeur, au dessus de Bouvignes,
sur la rive gauche de la Meuse
L’ourlet thermophile regorge d’arbustes à baies à la
fin de l’été. Prunelles, Cenelles, Cornouilles,
Cynorhodons ou encore fruits de la Viorne mantien-
ne et de l’Epine Vinette. Ces baies offrent les pre-
mières touches de couleurs automnales aux coteaux
secs. Toutes ne sont pas comestibles et certaines
sont bien souvent ignorées. Pourtant, une soupe de
cynorhdons ou une confiture de cornouilles mérite-
raient d’être mieux connue.
Ci-contre, les baies de la Viorne mantienne.
Tout commence en 1180. Henri l'Aveugle,comte de Namur, possède un grand territoirequi englobe le Namurois (sauf Dinant) et leLuxembourg (province et Grand Duché). Il n'aqu'un héritier, son neveu, comte du Hainaut,à qui il a tout promis. En 1186, ses planssont bouleversés par la naissanced'Ermesinde, sa fille. Le comte de Hainaut(devenu aussi comte de Flandres) revendiqueson dû par les armes.
Un traité, signé en 1199 à Dinant, met fin àce conflit en divisant le territoire du comtede Namur en deux lots. En résumant, unegrande partie du namurois, dont Bouvignes,devient propriété du comte de Namur (mai-son de Flandres), le reste passe au comte deLuxembourg. Ainsi, les terres de Devant-Bouvignes vont dépendre de Poilvache, laMeuse devient la frontière entre les deuxpays.
Ce traité est le point de départ d'une querel-le, qui dura quatre siècles, entre Dinant etBouvignes.
Vers 1245, la ville de Dinant, menant unepolitique d'échange avec les comtes deLuxembourg, obtient la propriété de ce flancde la vallée qui fait face à Bouvignes. Cettedernière refuse la légalité de la transaction.En 1344, lors de la vente de Poilvache aucomte de Namur, Bouvignes va, tout naturel-lement, revendiquer la propriété des lieux.
Les fabricants en dinanderie ont une réputa-tion européenne. Dinant, spécialiste en cedomaine, fait partie de la célèbre LigueHanséatique. Elle tient une place importan-te au point de vue économique. Bouvignes,émule de Dinant dans la fabrication desobjets de cuivre, ne tarde pas à supporter fortmal la prospérité des Dinantais et la dédai-gneuse opulence qui en résultait. Les rela-tions deviennent très tendues.
En 1319, Les Bouvignois établissent unetour sur la Meuse, ils l'appellent Crèvecoeur(à ne pas confondre avec le donjon deCrèvecoeur actuel), les Dinantais répliquenten construisant, juste en face (endroit dontl'emplacement précis, sur Devant-Bouvignes,est inconnu aujourd'hui), une autre tourappelée Montorgueil. C'est de cette tourqu'ils provoquent en de multiples occasionset de multiples façons leurs ennemis. Ladémolition de cette tour est maintes fois
commandée, les Dinantais rasent la tour maisla reconstruisent tout aussitôt.
En 1466, Dinant fut détruite par les troupesde Charles le Téméraire et de son pèrePhilippe le Bon. Les fortifications de la villefurent détruites et, en particulier, la tour deMontorgueil qui disparaît à tout jamais. En1554, Bouvignes subit le même sort desmains du roi de France, Henri II.
En 1607, un accord est ratifié entre les deuxvilles épuisées. La terre de Leffe est diviséeen deux. La partie aval, dont les maisons deDevant-Bouvignes, fait partie de Bouvignes.La partie amont revient à Dinant. Une nou-velle frontière était née, certains astucieux enprofitent.
En 1750, Jean de Wespin et Marc-AntoineJar, deux cartiers, vont établir de part etd'autre de cette frontière une fabrique decartes (Devant-Bouvignes) et une fabrique depapier (Fonds de Leffe). Cette situation leurpermet ainsi de ne pas payer leurs taxes. Lesagents du fisc de l'époque les repèrent assezvite et y mettent fin.
En vous promenant sur ce magnifique site,rappelez vous ces quelques lignes d'histoireet pensez que ces lieux, si paisibles aujour-d'hui, furent à l'origine de bien des conflits.
Doc. : J. Olivier
les coteaux pelés de Devant-Bouvignes au début du 20e siècle
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D'où vous vient cette passion pour la nature ?
De mon enfance d'abord. Originaire du Pays
Noir, le Patro m'a permis ces premiers
contacts qui sont si importants. J’étais alors
plongé dans l'aventure de la nature : dans
les friches industrielles, mais aussi dans les
vastes marais aujourd'hui disparus, au col-
lège à la campagne, en vacances avec mes
parents amateurs de camping et de sports
de plein air et surtout durant les vacances
scolaires passées chez ma grand-mère à
Villers-devant-Orval, à parcourir ce magni-
fique coin de la Gaume. Aujourd'hui, ma
profession de géomètre me donne parfois
l'occasion de parcourir de superbes
endroits. C'est l'émerveillement et cette
expérience convaincante de faire partie
intégrante de l'univers qui sont à la source
de mes engagements en faveur de la nature.
Comment avez-vous découvert le site de
Sosoye ?
Encore adolescent, une balade à vélo avec
un ami m'a fait découvrir la vallée et donc
le site. Je n'ai plus une image précise de
l'état de la pelouse, mais elle devait être
bien dégagée encore (début des années
1960). Ensuite en 1982, j'ai entrepris la
formation de guide-nature à Vierves (Cercles
des Naturalistes de Belgique). J'ai choisi
Sosoye comme lieu pour rédiger le mémoire
que je devais présenter pour l'obtention de
ce brevet. Une fois sur terrain, sensibilisé
aux pelouses calcaires, j'ai découvert la
richesse du site.
Quand et comment a démarré l'équipe de
bénévoles des Amis de la Montagne de Sosoye
? Le début de la restauration des pelouses ?
Entre 1982 et le regroupement des sympa-
thisants sous le vocable " Les Amis de la
Montagne de Sosoye ", il s'est passé bien
des années. En effet, c'est fin 1998, avec la
création de la Réserve domaniale, que j'ai
convié des amis à se regrouper. A cet effet,
une réunion rassemblant une vingtaine de
personnes s'est tenue le 9 janvier 1999
dans le local actuel des Amis de Sosoye.
Au cours des 15 années précédentes, il a
fallu, à chaque gestion annuelle, trouver des
amis bénévoles pour mener à bien l'action
entreprise. Il serait trop long de citer ici
tous ceux qui m'ont aidé (parfois durant des
années). Pourtant cela n'aurait pas pu
démarrer sans l'intervention musclée des
équipes du Centre Marie Victorin qui se sont
déplacées de si loin parce que la commune
avait passé la convention de gestion avec
Ardenne et Gaume (qui confiait ses travaux
à ce Centre des Cercles des Naturalistes de
Belgique), mais aussi par amitié, ce qui m'a
motivé au long de ces nombreuses années.
Pour plus de détails, vous pouvez lire les
rubriques de notre bulletin " Les Echos de la
Montagne de Sosoye ".
A son propos, je profite de ces lignes pour
informer les personnes qui le reçoivent qu'il
sera remplacé par " l'Echo des Coteaux "
durant la période du projet LIFE. Ils com-
prendront que multiplier les échos dans la
vallée risquerait de nous assourdir et puis,
avec l'arrivée des moutons, nous auront fort
à faire !
La disposition particulière du site par rapport
au village entraîne-t-elle des relations particu-
lières avec les habitants ? Comment ceux-ci
perçoivent-ils ces gestions ?
C'est le village qui a créé le site il y a long-
temps. La montagne a une présence très
forte vu sa proximité et sa dominance. Celui
qui a vécu ici ne l'oublie pas. Il en est mar-
qué. Les habitants, aujourd'hui sont favo-
rables à la restauration de la pelouse. Ils
sont peu nombreux mais motivés comme
nous l'a montré la réunion chez les " Amis
de Sosoye " ce 22 août 2003, où quelques-
uns se sont proposés à la surveillance béné-
vole du troupeau qui a brouté son premier
brin ce 15 septembre. Les amis de nos
amis…
En tête àtête avec ...
André Smoos,
un amoureux de la Montagne de Sosoye...
André, satisfait du retour des moutons
André Smoos est un passionné denature. Il est tombé amoureux despelouses de la Montagne de Sosoyeun peu par hasard... comme c’est lecas de la plupart des grands amours.Avec une vie professionnelle bienremplie de géomètre, il a su pourtantconsacrer une bonne part de sestemps libres à la connaissance et àla gestion de ce site au cours des 20dernières années. C’est avec ungrand plaisir que nous faisonsaujourd’hui plus ample connaissanceavec lui, à l’occasion de l’arrivée,sur ces fameux coteaux de Sosoye,de nouveaux gestionnaires que sontles moutons.
Bouquet sur la Montagne de Sosoye, perle de la vallée de la
Molignée
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Aux cours des derniers mois, trois chantiersde gestion LIFE ont été organisés afin d'en-courager et permettre la participationbénévole au projet.
Le chantier de la Montagne-aux-Buis (le 12 juillet), sous un soleil de plomb, a rassemblé unedouzaine de personnes. Leur travail généreux a permis de dégager quelques ares de pelousesxériques envahies par le buis, au bord de la falaise. Les souches seront prochainement brûléespar l'équipe du LIFE.Le chantier de Furfooz (le 30 août) a lui aussi rassemblé une douzaine de courageux qui ontaffronté un temps maussade pour dégager, des noisetiers, une magnifique pelouse à genévriersen surplomb de la Lesse. Quelle splendeur que ce méandre de la rivière et les aiguilles deChaleux ! Le contrôle des rejets sera assuré par les ouvriers du Parc.Enfin, une douzaine d'habitants des environs de Matagne-la-Grande (Doische) s'étaient donnésrendez-vous sur la réserve communale des Hurées (le 6 septembre). Ils se sont employés auramassage des rejets les plus envahissants, préalablement coupés par l’équipe du LIFE. Deszones-refuges ont été maintenues pour favoriser la diversification du milieu. C'était un réel plai-sir de constater le travail efficace des moutons passés quelques mois auparavant…
Merci à tous !!
LesChantiersdu LIFE
Rencontrez-vous des problèmes particuliers quant à la gestion du milieu ?Oui, il y aurait beaucoup à dire. La pelouse est grande, variée mais sur-tout fragile. Les milieux peuvent évoluer très vite et la plus grande pru-dence s'impose. Par contre, la menace du reboisement nous met ensituation d'urgence. Tout l'art est d'allier urgence et prudence. Il estimpératif de mener un suivi scientifique et de gérer par parcelles d'es-sais.
Le site est aujourd'hui une réserve naturelle domaniale. Comment sedéroule la collaboration avec la DNF , gestionnaire des lieux ?Comme membre de la Commission consultative de gestion desréserves naturelles domaniales mosanes, j'ai pu apprécier leur actionet leur détermination à mettre en œuvre les moyens pour gérer aumieux les joyaux qui leur ont été confiés. Monsieur l'ingénieur DUCHE-NE m'a toujours soutenu dans mon projet.
Le LIFE prévoit un pâturage du site de façon durable dès 2004. Serait-cela solution pour maintenir ouvert un site aussi diversifié ?Il n'y a pas de grand risque à reproduire les gestes et actions de nos
aïeux qui ont créé les pelouses. Dire que c'est la solution n'est pas trèsoriginal, mais dire que c'est la seule n'est pas nécessairement vrai par-tout. Ce qui va faire la différence, c'est dans le “où” et le “comment”.La diversité des gestions sera à l'origine de la " biotope-diversité ". Atitre d'exemple, lors de la pose d'une clôture mobile, plutôt que d'en-tourer entièrement une parcelle de même nature (exposition, sol,etc…), il peut être judicieux de diviser la parcelle de manière à lais-ser une parcelle refuge, au moins aussi grande que celle pâturée.
Comment voyez-vous l'avenir du site ?Aujourd'hui, plutôt bien, grâce au LIFE. Nous étions dépassés etinquiets. A travers la DNF et le LIFE, les pouvoirs publics, en prenantleurs responsabilités, vont permettre aux citoyens locaux d'apporterleur part indispensable au maintien du site. Il reste à enthousiasmerles plus jeunes qui bientôt devront reprendre le flambeau. Lespelouses sont une histoire d'amour entre les hommes et la nature. Unehistoire qui se vit à la vitesse de la croissance d'un chêne : quand ilest jeune, il change tous les ans et puis il semble ne plus grandir nise modifier. C'est oublier tous les germes qui sont nés de sa maturité.
Photo : Ch. Goffin
L’équipe de bénévoles devant le chalet du Parc de
Furfooz lors du chantier du 30 août
Le village de Sosoye en avant plan de la Montagne du même nom
La gestion de juillet sur la Montagne-aux-Buis. Les bénévoles pren-
nent le repas de midi dans un cadre exceptionnel.
Appel au bénévolat
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Actualités
du
LIFE
L'équipe du LIFE a assuré une présence au stand des Réserves Naturelles RNOB de la
foire agricole et forestière de Libramont en juillet dernier. Quelques panneaux présen-
taient les différentes approches de la gestion des sites naturels. Le pâturage était mis à
l'honneur avec la présence, en permanence, d'un petit troupeau de Roux Ardennais, une
race rustique de mouton. Difficile d'évaluer l'impact d'une telle opération mais l'idée était
avant tout d'offrir une vitrine positive et moderne de la gestion des espaces naturels. Et
la modernité s'inspire parfois largement des traditions… Notre projet s'inscrivait donc par-
faitement dans ce contexte.
Cette foire fut aussi l'occasion de rencontrer et de discuter mais surtout d'établir un
contact constructif avec un éleveur de Falmignoul qui propose les services de son petit
troupeau de moutons pour pâturer des sites tels que ceux de Furfooz ou d’Herbuchenne.
Si tout se déroule comme espéré, nous aurons l'occasion de revenir largement sur cette
prometteuse collaboration dans un prochain numéro.
Le Life participe…
Afin de mieux faire connaître ses objectifs, le LIFE participe à diversesactivités qui touchent un plus large public.
Foire de Libramont
Dans le cadre des Journées de la Nature du Ministère wallon de la Ruralité (les 06 et 07
septembre), plusieurs réserves concernées par le projet ont accueilli des visites guidées.
Les sites de Sosoye, Furfooz et Moniat (Dinant) ont accueilli au total près de 50 per-
sonnes, qui connaissent désormais un peu mieux la richesse des pelouses calcaires et les
initiatives nécessaires pour les sauvegarder.
Le Front deschantiers...
Après les quelques 6 hectares dégagés au prin-
temps 2003, pas moins de 18 ha de travaux sont
programmés pour cet automne, dans l'ensemble
des périmètres d'action du projet. Les sites de la
Montagne-aux-Buis (Dourbes), Furfooz (Dinant) et
Sosoye (Anhée) sont à nouveau concernés. Et de
premiers travaux seront entamés à Champalle
(Yvoir) et Devant-Bouvignes (Dinant) ainsi que sur
le territoire de la commune de Doische : le Champ
d'Al Vau (Matagne), la Montagne de la Carrière
(Vaucelles) et le Coupu Tienne (Niverlée).
Toutes les démarches sont entreprises avec nos
partenaires pour assurer le suivi de ces nombreux
chantiers, par le pâturage et/ ou le contrôle méca-
nique des rejets. C’est ici l’occasion de souligner
que tous les chantiers du printemps passé ont
bénéficié de l'une ou l'autre, voire des deux tech-
niques de gestion, au cours de cet été.
Journée de la nature
Le Champ d’Al Vau à Matagne fera très prochaine-
ment l’objet d’un important chantier de restauration.
La Roche Madoux a fait l’objet d’un chantier au prin-
temps 2003. Ce sont les moutons qui assurent
aujourd’hui le suivi de la gestion.
Photo : E. Leprince
Le stand des Réserves Naturelles RNOB
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Réserve naturelle
Devant Bouvignes (Dinant)
WWeek-end de gestion - 18 & 19 octobreeek-end de gestion - 18 & 19 octobre
Débroussaillage et déplacement du troupeau.
R.V. le vendredi 17 à 21 h à la gare de Dinant.
Inscription indispensable : A.-L. ou D. Grolaux
(081/65 75 56).
Dimanche 23 novembreDimanche 23 novembre
Dimanche 14 décembreDimanche 14 décembre
R.V. à 9 h 30 à la gare de Dinant; fin de l'activité
vers 16 h 30.
Prévoir gants, bottines et pique-nique.
Inscriptions et infos : R. Lambert (081/46 09 49).
Réserve naturelle Roche Madoux (Viroinval)
Samedi 8 novembreSamedi 8 novembre
Samedi 13 décembreSamedi 13 décembre
R.V. à 9 h 30 devant l'ancien lavoir, rue des
Lavandières (parc du château) à Vierves-sur-
Viroin.
Prévoir : pique-nique, bottines.
Inscription souhaitée : B. Mazy (060/39 02 81 ou
0498/39 21 93).
Les cchantiers ddu LLIFE
La Montagne de SosoyeSamedi 08 novembre Samedi 08 novembre
Perle de la vallée de la Molignée, le haut lieu natura-
liste de Sosoye accueille ce chantier.
Qu’allons nous y faire ?
Dégagement d’un coteau abrupte -la Combe du Village-
encombré par une végétation arbustive.
Rendez-vous: 9h30 à l’église de SosoyeInfos : Rudi Vanherck - 0477-423789
La Roche à Lomme (Dourbes)samedi 29 novembresamedi 29 novembre
Un paysage superbe, un site chargé d'histoires et pour
nous combler d'une richesse biologique exceptionnelle.
Qu'allons nous y faire?
Nous nous occuperons à tempérer la recolonisation
forestière qui menace de banaliser la biodiversité de
cette réserve naturelle (Ardenne et Gaume).
Cette activité est organisée en collaboration avec la
Division Nature et Forêts et les Cercles des Naturalistes
de Belgique.
Rendez-vous : 9h30 Eglise de Nismes
Infos : Stéphane Tombeur - 0495-447905
060-378903
Prévoir Gants et pique-nique.Prévoir Gants et pique-nique.
Prévenir de sa participation s.vPrévenir de sa participation s.v.p..p.
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Un folderLe Life avait besoin d'un outil de vulgarisation, diffusé à grande échelle, et accessible à un large
public. Un folder LIFE Haute Meuse, sorti de presse dans le courant du mois de juillet, joue ce
rôle de relais auprès du grand public. Richement illustré, il donne une idée assez précise des
raisons d'être et des objectifs du LIFE. Le triptyque est disponible dans les syndicats d'initia-
tive, dans certains commerces et distribué lors d'activités.
Les balades
Réserve naturelle Roche Madoux
(Viroinval)
Samedi 25 octobre
Samedi 29 novembre
Samedi 27 décembre
R.V. à 9 h 30 devant l'ancien lavoir, rue des
Lavandières (parc du château) à Vierves-sur-
Viroin.
Prévoir : pique-nique, bottines.
Inscription souhaitée : B. Mazy (060/39 02 81
ou 0498/39 21 93).
Les Chantiers de gestion
Le LIFE au
quotidien
L’Agendades
activités
La bergerie d’Olloy
Dans le cadre du projet LIFE, la Commune
de Viroinval a fait l'acquisition d'un bâti-
ment d'élevage de 210 m² sur un terrain
d'un hectare, à proximité du village d'Olloy-
sur-Viroin, en bordure de la Calestienne. A
l'abandon depuis de nombreuses années, le
bâtiment et le terrain feront l'objet de tra-
vaux de restauration et d'aménagement dans
le courant de l'automne. Ces travaux seront
pris en charge par le projet LIFE.
L'ensemble servira à la fois de site d'agnela-
ge et d'hivernage pour le troupeau commu-
nal et de lieu de stockage pour le fourrage,
l'alimentation et le petit matériel. Cette
acquisition constitue un pas important dans
le sens de la pérennité du pâturage dans la
vallée du Viroin dans la mesure où les ani-
maux pourront y être regroupés sur un seul
site, sain et bien équipé.
Les soins s'en trouveront facilités. Le bâti-
ment permet aussi d'envisager l'accroisse-
ment et la reproduction du troupeau de
chèvres, pour lesquelles un abri est indis-
pensable pendant la mauvaise saison. C'est
un élément crucial quand on sait l'abondan-
ce et la vigueur des rejets ligneux dans les
premières années de restauration des
pelouses.
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L’Echo des Coteaux est publié dans le cadre du projet LIFE-Nature ‘Pelouses sèches de
Haute Meuse’. Ce projet est financé par l’Union européenne et la
Région wallonne. D’une durée de 4 ans, sa mise en œuvre est
confiée à l’auteur du projet, l’asbl Ardenne & Gaume, à l’asbl
Réserves Naturelles RNOB et à la direction générale des Ressources
naturelles et de l’Environnement (DGRNE) du ministère de la Région
wallonne, en collaboration avec les communes de Dinant, de
Viroinval et de Doische.
L'asbl Ardenne & Gaume, créée en 1941, s'est donné pour tâchede sauvegarder l'intégrité de sites naturels remarquables enArdenne, en Gaume et dans les régions limitrophes. L'association a notamment pour but, en région wallonne, decréer ou de participer à la création, de gérer ou de participer à lagestion de parcs et réserves naturelles mais aussi de collaborerde façon générale à toutes actions en vue de la protection del'environnement.La superficie actuellement protégée par Ardenne& Gaume est d'environ 3000 hectares dont près de 80 en pro-priété propre. Contact : Ardenne & Gaume, rue des Croisiers, 8, 5000 NamurTél.& Fax: 081/22 47 65 Site web : http://www.ardenneetgaume.be.tf/
L'asbl Réserves Naturelles RNOB, est également une associationprivée de conservation de la nature qui gère actuellement3000 hectares en Wallonie, dont plus de la moitié en propriété.Parallèlement, l'association poursuit de nombreuses actions enfaveur de la sauvegarde de la biodiversité. Parmi ses prioritésfigurent aussi l'accueil, la sensibilisation et l'information dugrand public. Les Réserves Naturelles RNOB se préoccupent éga-lement de la politique générale de conservation de la nature, sui-vent de près l'action des pouvoirs publics et entretiennent aveceux des relations constructives. Contact : Réserves Naturelles RNOB, rue du Wisconsin 3, 5000 Namur Tel : 081/22.36.32. Site web : www.rnob.be
La DGRNE ayant la conservation de la nature dans ses attribu-tions a pour mission la création et la gestion des réserves doma-niales, la mise en œuvre de la législation sur la conservation dela nature, la mise en place des parcs naturels, des actions de vul-garisation et de sensibilisation... Dans le cadre de ce projet LIFE,les partenaires décentralisés sont la division Nature et Forêts(Cantonnements de Dinant et de Viroinval).
ÉDITEUR RESPONSABLE : RUDI VANHERCK
3, RUE LÉOPOLD, BTE 7, 5500 DINANT
TÉL. : +32 (0)477-42 37 89
BUREAU DE DÉPÔTDE NAMUR 1
BELGIQUE - BELGIË
P.P-P.B.5000 Namur 1
BC 7329
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