Dessin d’observation - Yannick Brès 3. Représenter l’architecture ENSAG 2012

Les dessins de ce cours sont tirés des ouvrages :

17 promenades dans Barcelone

Xavier de Coster & Martine Lecluse

dans la collection Découvrir l’architecture des villes éditions Casterman 1992

16 promenades dans Florence

François Nizet

dans la collection Découvrir l’architecture des villes éditions Casterman 1993

15 Promenades dans Londres

Georges Vranckx

dans la collection Découvrir l’architecture des villes éditions Casterman 1993

15 Promenades dans Prague

Léon de Coster & Xavier de Coster

dans la collection Découvrir l’architecture des villes éditions Casterman 1992

Les autres sont tirés de mes carnets

Dessin d’observation - Yannick Brès 3. Représenter l’architecture ENSAG 2012

Représenter une architecture

1. Choisir le point de vue adapté à la situation

1.1 Vue intérieure

1.1.1 Regard horizontal :

1.1.1.1 Votre regard est dans la diagonale, ou en tout cas, vous avez l’angle

au milieu de votre dessin, donc vous choisissez deux points de fuite à

chaque extrémités de votre feuille (droite et gauche) évaluer la hauteur de

votre œil sur l’angle (h en vert), pour disposer la ligne de l’œil (en bleu) .

1.1.1.2 Votre regard et perpendiculaire au mur du fond (perspective dite

centrée), vous choisissez le point de fuite unique, en générale quand la

composition est symétrique. Vous évaluez la hauteur de votre œil sur le mur

du fond.

1.1.1 Ici la cour n’est pas symétrique et

vous avez la possibilité de prendre ce porche

dans l’angle comme cadre « naturel ». On

voit sur les marches de l’escalier que la

perspective n’est pas tout-à-fait

géométriquement juste, mais l’impression

est juste parce que plus on se rapproche du

dessinateur plus la géométrie s’éloigne de la

perception réelle.

(Barcelone)

1.1.1.2 La pièce est symétrique, on choisit

une perspective centrée, ou même une

coupe perspective comme ici.

(Florence)

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1.1.2 Regard incliné : vers le haut en contre-plongée (quand on a très peu

de recul, ou qu’on s’intéresse au plafond)

ou vers le bas en plongée (quand on domine une pièce ou qu’on s’intéresse

au sol)

Dans ce cas on ajoute un point de fuite très loin vers le haut (contre-

plongée) ou le bas (plongée) pour faire fuir les verticales qui dans les cas

précédents restaient verticales. La ligne de l’œil n’est plus présente sur le

dessin.

On peu faire la même chose avec une vue extérieure pour un clocher par

exemple.

1.2 Vue extérieure

(Prague)

(Prague)

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1.2.1 Vue franchement dans l ‘angle

(Florence)

Lorsque la volumétrie est compliquée,

c’est la vue dans l’angle qui est la plus

parlante.

Mais lorsque des courbes interviennent il

est toujours plus prudent de mettre un

plan quelque part, ou une coupe, pour

expliquer les sinuosités qui pourraient

sembler hasardeuses. (Barcelone)

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1.2.2 Vue de face

Finalement c’est la plus difficile :

Ici on peut remarquer que les limites de la façade sont

gommées pour éviter une fixité désagréable ; et la partie

centrale est représentée avec plus d’acuité. L’ombre sur la

façade contribue aussi à la rendre plus proche de l’impression

sur place. (Londres)

Dans tous les cas, le dessin en perspective est

l’occasion de reconstruire la composition. Donc

pas de vue d’un étage seulement, ou d’un coin

en haut, sans qu’on puisse le situer sur

l’ensemble. C’est le défaut de certains dessins

d’après photo. Ici je pense que la plupart de ces

dessins sont d’après photo, mais le cadrage

est pensé en fonction du futur dessin.

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1.2.3 Vue presque frontale

Ici le point de fuite de droite est presque à l’infini, et à

l’évidence c’est cette façade à pignon qui intéressait le

dessinateur. Notez la partie plus sombre qui vient accentuer

le contraste entre les deux faces du volume, et qui se perd

et s’éclaircit là ou le besoin de contraste n’est plus aussi

évident. (Londres)

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2. Jouer des contrastes et ménager des passages Comme on l’a vu chez les grands maîtres du dessin, les contrastes sont des outils pour donner de l’importance à un élément, qui n’en a pas forcément autant dans la réalité.

(Grenoble)

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Les « passages » (terme cher à André Lothe) sont les parties du dessin dont on ne peut pas décider s’il font partie du fond ou de l’objet qui est placé devant. En général, c’est l’ombre propre et l’ombre portée d’un bâtiment qui se confondent, ou un trait sur la partie éclairée qui s’interrompt comme si la lumière du ciel ne faisait qu’un avec la surface éclairée. Ces passages sont des parties floues du dessin qui aide à rendre la perception humaine, imparfaite mais plus expressive.

(Londres)

(Londres)