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TD90..11UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
***ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES
(E 1 S M V)
ANNEE: 1990
LES DOSAGES ENZYMATIQUESDANS L'EXPLORATION FONCTIONNELLE DU FOIE
CIIEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 26 juin 1990devant la Faculté de Médecine et de Pharmacie de DAKAR
pour obtenir le grade de DOCTEUR VETERINAIRE(DIPLOME D'ETAT)
PAR
Jeall-Jacques NDZEMBA
Né le 25 septembre 1958 à Mouyondzi (CONGO)
PRESIDENT DU JURY :
DIRECTEUR ETRAPPORTEUR :
MEMBRES:
M.Dedeou SIMAGAProfesseur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie deDAKAR
M.Théodore ALOGNINOUWAProfesseur agrégé à L'EISMV de DAKAR
M. Germain Jérôme SAW ADOGOProfesseur agrégé à L'EISMV de DAKAR
M.Mamadou BADIANEProfesseur agrégé à la Faculté de Médecine et de Pharmaciede DAKAR
i
__._ ..._ ..._ ..._. .-...-f
ANNEE UNIVERSITAIRE 1989-199ü
ECOLE INTER-ETATSDES SCIENCES ET MEDECINE
VETERINAIRE DE DAKAR
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT
1. - F'ERSOtffl AFtEIN TEIfS-! - ANATDMIE-H!SfOLC6IE EMBRYOlOGIE_ ••••_._•••••• •••_. •• _ ••••• _ •• __ ••• ••••_.__.R •
Kondi M. AGM
Jacques ALAMARGOT
Papa El Hassane DIOP
Cheikh Li
t Maître de conférences Agrégé
Assistant
Moni teur
AS:-lstant
moni trl::e
Assistant
Malang SEYDI
!brahill3 SPiAMI
Rianatou ALAKBEDJI (MIel
IdrisSDu MPtTEL
ta lIa'i"tre de Calférences Agrégé
tbliteur
Protes.seur Ti tulaire
Assistante
Moni teur
Louis Joseph PAtalI
Jean !fLOT
Charles IWIDE
ta llaître de Conférences Agrégé
llaître-Assistant
tloniteur
, - F'AJlftCP3 !E 1\ED.!I~.~~.~j~T.ç~.!.~ ..F~T~1~J.!Mç".1~.Li!.J.)t>.E!jAlINI~
Théodore AL üGN1NOiJWA
Roger PARENT
Jean PARANT
Yalac~ Y. KABfJRET
Lucien ~lJIi't{)DJI
8- ~a~.:I.Q.WJlLJ)§.!.É
François A. ABIOlA
l10c tar KAR1l'lJJ
Al d!:sane SERE
I10ussa ASSANE
bihamadou !t LAiliANl
Dota Dabio TfIIINI
U Maitre de cor.f~rences Agégé
l1àître-Assistant
l1aître-Iissistant
Assistant
"aliteur
U l1aître de Croférences Agrég~
l'Ioni teur
PrDfes~r Titulaire
l1àître-tlssistant
"'oniteur
!'\on1teur
Sermain Jérôme SAWAD~j ** Maître de Croférences Agrégé
Addll A~ l'Ioni teur
Assistant
~Bm.1.~.L ..fJ.:.E.tOO.~Io..ŒL~JlB!,i.UIYoe:S ~11BJJ~IRE~ (CPEV)
Tchala rAllA
*!"œsieur ~~ondi M. ABBAadf.is au grade de ~aître de Ccnférences Agr~g~
le 15 Octobre 1983
U !'lessieursPapa El Hassane DlrfMalang SEYDILoois Joc...eph PANGUIFrançois Ad~bayo ABIOLA6erlllain JerÔle 5AWAOO6OTheodore AlOONllfiIIIA
sont adlis au grade de l1àître de Coof~rences Agrég~
le 15 Novetbre 1'18l1
II : - F~RSC~L VACATAIRE
René N[iOYE
Jacqueline PWLfT (Mee)
Sylvie G?\SSHMA (Mme)
tv1 toine I(N{JN1ERWl
ProfesseurFaculté de llédecine et dePharaacieUniversi té Ch. A. DIOP
C~.argée d'enseignementFacul té de l'lédecine et dePharaadelJl1lversi te Ch. A. DlüP
llaitre de ConférenŒ AgrégéeFacul té de l'IMecine et dePharaacieUniversité Ch. A. DIiJ'
ProfesseutIF,. InsUtut Ch. A. DUfUniwsi!é Ch. A. DIœ
lI! : - pt:..?SÜNNEL EN i'i!SS!CJf.l (Prévu pour 1089-1990)
_1111II1II
Ph. rOOIES
S. IIIRTS
A. DENAELE
H. BR\HRE
Professeur00 - Hl.lCUSE
[Nv 5IDI THA.'€T llunlSiej
ProfesseurInsti tut ~ecine VHérinaireTropicale - lWv'ERS(Belgique)
F'rofesseurFacum Vétérinaire deS'JlSf€'l - Unil'mi té deUEGE (Belgique)
ProfesseurENV - ~.f(P.T
J. Ftf:GEAS
J. ClJDAF:
N. HAnDAD (Mlle)
l. EL BAh'H!
Professeur00 - TO.1OOSE
ProfesseurENV - LYew
Maître de Conférences~règèe - ENV SID! THAŒT(Tunisie)
ProfesseurENV SID1 THP.BET(Turlisie)
..~ ...;;r!.
--.~
EE=-ËË---
- Dieu Tout-Puiss.nt ; le Cllient, le ~isITicoTdieux.
t. bOltl nE peuvent s'lva1ueT.
IflrE exelplaiTe, lIre dlvoule~ j'ai toujours loul ta bral'OUrE.
- ~or; PIre: tu as su trIs tôt donner le )filleur de toi à t.
proglr,iture. Travailleur c.~evronnl, deI/ouI et persll'lrant ; la
rlussite dP tes en fards est la sigrliltUTe des gtlles qu'ils ont
- ~es Frtres et SOEUrs; Ce travail est le fruit de votre patience,
Dans l'Espoir que VOllS fET in lieux.
- ~fS Neveux Et ,~itces ~ CousiT:s et CousinEs.
- ~on Dr:c1e ,1oseph ~OUA.~DA ; in MIor iUI.
- HM! Oncle lIaurJ<:f BATOU~D!JEHI ; fr: Uloignage de la TEWlna15sar:Cf.
- ifes Tantes.
- Thlopnile ,~O(lSSDU et Falille ; puim ce travail mtribuer au- .
·"E~:tC!:E!erit ;Jf TiC!; ~;n'5.
- Au Docteur Isidore ,~ongueJil lai/A: en soumir des nuits blanches
à la FK. que CP lodes!e travilil soit j'expression d'urie nitil
irtdlfedible.
- Au Profmeur ,4qrlgl Josrph L P,4H6UI ; en ttloigrlage de votre
- Au Docteur Alphonse BAWOU notre aînl de Dahr ; franche considhation.
- Ernestine Rocha TA~',4RES ; en tlloignilge d'une alitil franche.
-~.:n Dodeurs YWrinaim ]WLAKOU,~Dü, IBARA, BHDOULA, OPOrE,
HDA~8A, EiEH6A et 6(lI~B!.
- Tous les Hudiants de 1'(lniversitl de Dilta' : courilge dm les grtves 1
la15 I,itez les a~nFes blanches.
-~ SIT:lgal 1 P.ys hSte ; tu l'as forgl.
,~onsieur DE DEDU SJM5,4Professeur à la FacuItt de Udecine et de Pharmie de Dakar,~ajqr~ l'otre elploi du telps charg~, YOUS ayez al'E( plaisir, accepter deprhder ce jury de tMse.,~ous saississons ici 1'occasioll pour YOUS expr ilu notre grande adliratioTIet nos siTlctres relercielents.
Le lomt tant attendu est enfin arriyt. Les lots sont yains }orqu'i} 5'agitGe louer l'd,e grande dispoliibiliU et ]"attention que YOUS àyeZ, tout aulong de nos travaux, bien youlu priter à notre endroit.Votre oumtm d'esprit nous a nt d'une grande utilitt.,~ous al'OTls à chaque Nape de nos UudES, rEnCl11:tr~ auprts de vous toute laCOlpttebce et la rigueur ntcessaires anetre forlation.Hous YOUS pr ions de trouver ici, }'expressioT/ de notre Yive reconnaissanceaiT/si que nl'tre attacMmt indUectible.
~ons i eur 6mai fi Hr Sie SAJiADOGOProfESSeur agrtqt a}'E.J.S.If.V. de Datir.
i 'occasion nous est enfin offerte pour l'OU5 EXpriler notre aGliration et nos
nalqrt vos lTifiOlbrables occupatiolis, l'OS cOTlselis et votre soutien lattrieirte nous a .ralais fait d~faut tout au lorlg de r:os tr3~}atn',
Hous tErlinons CE tral'ail al'ec la cOHictiCTI que Gelair; encore nous aurCTIS graTldbesoin de yous.
,~Ofl5ieur ~3I3dou B,I,DJAJiEProfeSSEur agrtgt à la FacuItt de UdeciTle et de PhmaciE de Dakar.
Vou: T:-aus faite:. ! -"ir:5iyrre hOT/rieur eT: ac-ceptard d~ sitqer à ce jury de tb~se,
Dussiolls-nous pour cel a, être eTI large de toute ftconnaissaTlce ?
Votre prtseflce dans ce jury est UTI scuJagelent
./
HDS R[~fRC]EnEN7S
- Au Profmeur agr~g~ Th~odore ALOGHINüUIIA.
YOU$ avez su diriger ce travail al'ee brio.
- An"Jisieur Aladou .~üJ,4r[ •Ptlur la DactyLlgraphie de ce travail.
- ,4 ~admisel1e SENGHOR r.hadidiatou.Pou;, ton soutien .athie! dan$ la r~alisa!ioT: de ce travail.
- A tous ceux qui de pris ou de loin ont contribuer à la rtalisatioTl deee travail.
.. Par délibération, la Faculté et l'EGole ont décidé que les
opinions émises dans les dissertations qui leur seront présentées
doivent être Gonsidérées comme propres à leurs auteurs et qu'elles
n" entendent leur dç'llner aucune approbation."
Page
INTB'.ODUCTION ...........................•..................
PREHIERE PARTIE BASES ET PRINCIPES
DE L·HEPATOLOGIE .Chapitre l Foie et fonctions hépatiques .
1
4
5
2.3.3.3. Méta~jlieme protidique .
2 . 4. Pl' inc ip.~l.lx f.~.etelJ.rf": d i1rIiTll.1.!';I.nt, le~..: c.~p.?c i téf":
fOrLct,ionnellee du foie .
2.4.1. Faeteurs paraeitairee .
2.4.2. Facteure toxiques et médicamenteux .
2.4.3. Facteurs infect~iel.lx .
2.4 ..'3.1. Les infeet~ione virales .
2.4.3.2. Lee infect ione b.~.cteriennes .
2 . 4. 4 . F.~.et,eure ifml'ilJ.TlO log iguee .
2.4.5. Facteurr:; nutritionnelr:; .
2.4.6. Ler:; affections diverses .
2.5. Particularités métaboliques chez le chat .
1.
2.
2.1.
2.2.
2 ..'3 .
2.3.1.
2.3.2.
2.3.3.
2.3.3.1.
Aepect biometrique .
Aepect fonct~iorme 1 .
PouvI')ir de régénération du foie .
Fonction exocrine biliaire .. '" .
Fonction endocrine .
Fonet ion .ant i t,oxiql.l.e .
Fonet iOIt mart ia le .
Les fonctions métaboliques .
Met.~.bolieme gll.l.cid.ique .
Metabolisme dee gra1eeee '" .
6
6
6
6
7
7
8
8
8
9
9
12
12
12
12
13
14
14
14
14
15
Chapitre II Knzymes et Pathologie
hép.!!ttique . 18
1.
2.
2 .1.
2.1.1.
Historique - Définition - Classification .
Les [:tases de l··utilisatic.tl) des eJlzymes"""",."""
Les enzymes, marqueurs de lésions cellulaires .
Origine biologique .
19
22
22
22
2.1.2.
2.1. 3.
2.1.4.
2.2.
2.2.1.
3
3.1.
3.2.
3.3.
3.4.
Localisation intrac~llulair~ .
Modalit.és de la libération des enzymes cellulaires.
dans le plasma .
Devenir des enzymes cellulaires dalls le sang .
Répart.it.ion t.issulaire des enzymes .
Identificat.ion du tissu lesé .
Répart.ition des enzymes selon les espèces :
Not.ion de profil enzymat.ique .
Principes de l'analyse enzymatique .
Les prélevement.s .
Mesure de l'act.ivit.é enzymat.ique .
Modifications de l'activité enzymat.ique .
Expressh.in des résult.ats .
24
25
2526
26
27
30
3031
32
32
DEUXIEME PARTIE EXPLORATION ENZYMATIQUE DES GRANDESFONCTIONS HEPATIQUES . 35
Chapitre l schéma d·une exploration enzymologique
du foie .
1 Dimunit.ion des act.ivités enzymat.iques .
ou insuffisance hépat.ocellulaire .
2 Augmentation des activités enzymatiques .
2.1. Enzymes évoquant. l'inflammation .
36
36
36
3737
2.2.
2. a.Enzymes évoquant. la che·lest.ase .
Enzymes évoquant. la cytolyse .37
37
Chap1 tre Il : Cho1x des Enzymes . 39
1.
1.1.
Explora.tion de l" insl).ffie.':1nee hépatocellulaire .
Qu"est ce que l"insuffisance hépatique .
40
401.2. Enzyme recherchée: la c~)linestërase
1.2.1.
2.
3.
3.1.
3.1.1.
p l,~.f..;rtlat. iql.l.e .
Général i t.ée .
Va.leure d.e référence et intérét Sélfliologiql.l.e .
Apparition ("rune ré.'lction inflaulm.'ltoire .
Mise en évidenee d·une chole8tase .
Enzymes recherchées .
Phof.iph:ataee alcaline (PAL) .
41
41
4244
44
4545
3.1.1.1
3.1.1.2.
3.1.2.
3.1.2.1.
3.1.2.2.
4.
4.1.
4.1.1.
4.1.1.1.
4.1.1.2
4.1.2.
4.1.2.1.
4.1.2.2.
4.1.3.
4.1.3.1.
4.1.3.2.
5.
6 .
6.1.
6.2.
6.3.
6.4.
("".. .' ·1' t .' 4.J8nera. ].. .efJ - - - - - - .. - - - . - . . . . . . . . . . . .. 5
V.~ leurs de référence et int.érêt sélIl iolog ique. . . . . . . 46
GarrJltl.~ g lut·~lIIY l-transférase (. GT'> 49
Généra l i t.és. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
V.~ leurs de référence et int.éret S élIlV) lr..giqll.e 50
Mise en Evidence d·une Cytolyse 53
Enzymes recherchées 53
Alanine alIlinot.l.'.3.nsférase (ALAT) 54
Génér.'3.1 i t.éF'; 54
Valeurs de référence et. intérêt. sélIli'')logiqlJ.e 55
Gh ....t•.7.1II.7.t.e déf'; hydrogen.~se (GLDH.> .•.•............•... 58
(;énéra lit.és 58
V.!;t.leurs de référence et intél'et F.;élIliologique 58
OrIlithine ':::arb·~lIIYl-transfér1.t.se (OCT) 61
(}énér.7.1it.és 61
Valeurs de référence et. intéret. sélIlio logique 61
LeFj autres enzymes 64
E:t,l)de Cortlp.'jr."tive en clinique hUltl.7.ine., .. ", 65
ALAT 65
PAL •.......................................•....... 66
. GT 66
()CT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Chapitre III : Hétérogéneité des valeurs de
réfél·ence critique et suggestion 70
1.
2
2.1.
2.1.1.
2.1. 2.
2.1.3.
2.2.
2.2.1.
2.2.2.
2.2.3.
2.2.4.
Facteurs méthodologiques , 71
Fact.eurs biologiql.lef..: 74
Variation inter-individuelle , 74
LPhomogéneitë génétique 75
LPhomogéneité sanitaire , 75
L" hOlIlogéneit.é écologique 75
Variation intra-individuelle 76
Variations selon le sexe '" 77
Variat.ioIls diles ii 1" .~e 77
Variat. iOIlS diles au clilllat , 79
Variat.ione diles au st.ref..:f..: , 79
2.2.5
2.2.6.
2.2.7.
2.2.8.
3.
Varia~ion~ dUes i l~activi~~ physique .
Va.riations di1es au grOl).pe sanguin .
Variations daes à la gestation .
Vari.~t iOnfJ dùes aux médicaments .
Conrlu i te à tIen i r .
79
80
80
80
81
CONCLUS ION .
Bl BL l OG RA PHI K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .82
85
1
L'exercice d "lUle médecine vét.érinaire moderne
vétérinaire praticien une connaissance apPl"ofondie des
diagnostic, lesquels. en étallt d'usage pratique. doi vent
aussi efficaces.
exige du
moyells de
se mont.rer
Les épreuves de laborat.oire. autrefl,.")is considérées comme
réservées pour la recherche sont rapidement. apparues comme des
auxiliaires précieux ell cliJlique. t.ant chez l"homme que chez l'animal
(9), surt('Il~t. les canlivI,)res domestiques qui ;30nt. l'·obJet. de soins
attentifs et fréquents pour des raisons affectives et ut.ilit.aires.
Al' }leure actuelle oü l' int.érêt économique de nos ét.ats
implique l' éle\'age des animaux de rente (',U l" exerch:~e de la médecine
dl~ grc.s bét.ail, il n'·est. pas inut.ile que le chiel) et le chat soient
aussi réhabilités. du fait de leur impact réel dans la société (=i8).
L' c'n ne peut Jj}-ër l ~mp;:;rt::HJ('e du chielJ -ët du chat dans 1:1 ..rie de
l 'he,mme : c;.~lmme ce,mpagl}C>l) de travail, comme refuge affectif, refuge de
la libido, substi t.ut de la richesse, enfin comme mo],'en de trai t.ement
de troubles de COD)portement chez l" enfant.
La possession du chien a engendré sur la civilisatioll humaine
un":? influe!}.,>? certaine. C' ':?zt J'espëce qui par s':?s aptl tU;)-ë;.": a fai t
passer la
"donnant"
actuelle
société.
société humain':? de l'état primitif â l"état pastoral en lui
le troupeau (60). Sa domestication est considérée â l'heure
G('mme une date essentielle dans l"établissement de la
le sujet le mieux adapté â de nombreux usages expérimentaux, en
partL::ulier a la cbirurgie experlment.;:lle (fie). L "ati,)ut majeur de la
connaissance apPJ:"c,fondie de l'anatomie. de la physiologie et de la
sémic!logie du chien fai t que de nombreuses maladies spcmtanées du
chien peuvent aujourd'hui
servir de modëles expériment.aux pour l'ét.ude des maladies humaines
(37) (85) (49).
3
En revanche, le cha t., parmi tous les aninlaux domes t.iques es t
l'animal auquel on s'est. intéressé le moins du fai t de sa nature
indépendante (7fl '), Mais cela n' enléve en rien à la question affective
et utilitaire. En effet.. le chat qui vit en communauté avec ses
maîtres, développe une sensibilité supra-normale. une faculté de
perception à l'égard de t.(HJt. danger. Les chats SCl11t en proie à une
attitude anormale comme présage des événements qui surviendront (7).
Ce domaine métaphysique comporte bien des incomlUes que résoudront
peut être un jour, ceux qui cherchent à pénétrer les mystères de son
être. Mais ces faits sont. encore rest.és au stade de la simple
constatation sur laquelle se scmt établies les crl,)yances p'.)pulaires.
Si nl.)s "frères inférieurs" pouvaient nous c1,)mmuniquer leurs
impressions, ils nous apporteraient peut être la lumière sur hien des
choses que JH)tre int.élligence ignore,
Le chat mérit.é encore plus la réhabilitat.ion de par son rôle usuel non
moins impe,rtant de lut.t.e cont.re les n:mgeurs qui, à la ville comme à
la campagne, commettent des dommages cCI115idérables tout en menaçant la
sant.:§. publique. Il serait injuste, PC'lU' toutes ses raisons de lui
refuser notre protecti('.'11 à laquelle il a drelit.
Le t.ravail que nous présentl,)ns ici. se subdivise en deux
parties,
La première se rapporte à l'étape actuelle des connaissances
sur le foie (.... rgane régulateur des prl,)cessus bi.:)chimiques les plus
importants de l',,)I"ganisme et appelé à juste titre : "le lab',)ratoire
central de l'organisme".
La seconde partie se rapporte â l'exploration proprement dite du
foie chez les carnivores domestiques. par la nécessité d'un choix des
enznDes, lequel est défini en fonction de l" exigence ck'.tlJble de la
spécificité et de la sensibilité, aussi bien de la nature clinique de
l'atteinte hépatique.
- 4 -
PREMIERE PARTIE
BASES ET PRINCIPES VE L'HEPATOLOGIE
********************
5
Chapitre l : Foie et Fonctions hépatiques
Dans ce chapitre un bref raI'pe l de la fOT1l'~tion hëpat igue sera
fait pour montrer f.wn importance rhmf'; lef'; pr(...~essus mét.!"1boliques de
l' org.!"1n isme et pour bien situer au niveau. du foie les enzymes que nOl;l.8
devonf.: së lel~tionner poux l" ex.p lorat, ion fonct ionne lle chez les
carnivoref" domestiquef.:.
1. Aspect biométrique
L' importance bit.:·llogique du f('lie est suggérée par sem volume
et sa densité cellulaire c'est la masse viscérale la plus
volumineuse de l" organisme (~lp.100 en IDi.)yenne du poids vif C}lez le
chien) (19). Il ('ICCllpe une positic1n physil,)lcigique clé; car interp()sé
entre le courant sanguin provenant du jéjunum et le reste de
l'organisme. il contrôle ainsi tout l'apport alimentaire.
Le développement du foie dans l'échelle zoc.lclgique est en
relation avec l'existence du glucose dans le sang circulant. En effet,
les organismes supérieurs ne recevant pas leurs aliments de façon
continue. ils métabolisent incessamment les nutriments ingérés la
grande fonction du foie est de f(H~rnir un courant continu de matériaux
énergétiques.
Le métabolisme, la circulation sanguine.
et l' immuni té SOllt. à des dégrés
fonctionnement hépatique correct.
2. Aspect fonctionnel
la respiration. la digestion
différents dépendants d'un
. . "un orgi:1ne necessalre a la survie de l'organisme
comme le montrent les expériences d'hépatectomie
G"est le seul
chacune des cellules
fonctions
('Irgane possédant une mul ti tude de fonctions,
du foie étant capable d'assurel' différentes
6
2.1. Pouvoir de régénération du foie
Le foie est le Beul org.~ne capable d'une régénération en trlaese
. Si 75 1'.100 de l~ maBse du foie eet enlevée chirurgic~lement. il y a
reconf.;t i tutüm comp lète de l~ trlaeee pondér.~le. l l f.~ut. poux ce l~ un
délai (20).
Chez le chien reccmsti tution en fi semaines
- .. - chat - .. - 6 ..- -- .. - rat ..
~-l..- - - -
- .. - homme .. - 16 ..- - -
D'autres tissus de l'organisme sont susceptibles de renouvellement
cellulaire, mais aucun ne présente une puissance de régénération
semblable â celle du foie. Ses potentialités de multiplication
cellulaire sont supérieures â la croissance du foetus (20) et au plus
"ma l in" des .:ancers.
Cette régénération anatomiquement harmonieuse s'accompagne d'une
régénération fonctionnelle tout aussi rapide,
La foncticm hépatique la plus connue, car la plus évidente est la
fonction biliaire.
2.2, La fonction exocrine b1l1aire
Produire et évacuer la bile est l'une des principales fonctions
du foie. Cette bile contenant des sels, des pigments et des substances
toxiques,
- Les sels biliaires provienrlent des acides cholique, desoxycholique
et li thocholique, issus de la dégradation du cholestérol. Ils
permettent la digestion intestinale des graisses.
- Les pigments bilaires (bilirubine) et d'autres substances toxiques
sont destinés â être éliminés.
7
La foncth"'ln d'élimination de la bile est mise à profit pour
l'épura tion d'un certain nombre de subs tances étrangéres â l' I,)l"ganisme
: les antibiotiques, les colorants (B.S.P), etc ...
Enfin, la bile est aussi une voie d'élimination de la p}losphatase
alcaline (PAL).
Si la fonction exocrine du foie est la plus évidente dans l'organisme
il y a en revanche, des fonctions complexes.
2.3. Fonction endocrine
Ils'" agi t ici des enseignemen ts déct....ulant des fonctions du
parenchyme hépatique, le foie cellulaire.
2.3.1. Fonction antitoxique
C'est un corollaire de la fonction biliaire. Le foie intervient
ici POUl' la détoxification et l" élimination des substances endogenes
et exogènes.
La détoxification se fai t par oxydation de la molécule toxique mais
également par conjugaison des substances.
Après la détoxification, survient l'élimination biliaire. Ainsi, de
nombreux colorants étrangers au serum sont éliminés â partir du foie :
c"est la fonction chromagogue.
L'élimination de la BSP est probablement l' epreuve de fonctionnement
hépatique la plus largement utilisée chez les animaux domestiques
(89). Quand il est injecté en IV, ce colorant entre en compêti tion
pOLlr son absorption avec la bilirubine dans le fç·ie. Le retard à
l'élimination du sang de la BSP peut indiquer une nécrose ou une
sclérose hépatique réduisant le volume du parenchyme hépatique.
8
Alors que le test de rétention de la BSP est parfois utile chez les
chiens, il ne sert. à l'ien t~hez les chats, les chats excrétent la BSP
beaucoup plus vite que les dliens et ont un taux de rétention normal
de la BSP après 30 mm, inférieur à 2 p.l00, alors qu'il est de 5 p.l00
chez les chiens (34)
2.3,2. Fonction _artiale
Le ft.)ie jl.)ue un I"i.:He dans l' hêmat('!p.~..,iese il assure le
stockage de la vitamine B12. dll fer, du cuivre et du Cobalt.
Il joue aussi un rôle dans la coagulation sanguine
l'absorption intestinale de la vi tamÏJle K produi te
organismes du tube digestif, grâce à la présence de
l'intestin.
en permettant
par les micro
la bile dans
2.3.3, Les fonctions .étaboliques
Le foie est impliqué dans les trois grands métabt:~lismes
2.3,3,1.
Rien de précis n" a pu se dégager du foie jUfiqU" Ji ce q1.l"on ait
pu enlever chir'l.lrgicalellent '~et organe (58). Rn effet, l"ablation du
foie chez le chien est suivie, quelques heurefi .~près. de '~()nt,ractiQns
musculaires allant jusqu" au cOlla. La mort. peut survenir après une
ph8f-je de c:c,nvl.'l.lf-ji(mf-j gi;;n,;,:ralüj,;,:efj di}ef..i à un ét.3.t, rl'"hypoglycé"atie.
L·.?dminüjtr.3tion .-:J.u g1J.l'::.Of-..ie intra.-veineuse r.3mène 1.':1 glycémie à 1.3
norala.le 0:: t, da.Ilf..i ,-:.ef..i '~onditionfj, le chien retrOlJ.ve de façon
spectaclJ.laire son apparence habitue Ile.
"L'un des
sanguin". le
et végétale.
BfŒNAEi'.D (20)
le g Il.lct',,Ise
8.nimale
pressent.i Glal.lde
est de fOlu''Ylir
tl')l.lte ce lll.lle
Ceci confirme ce qu·'av.~it
rôles principaux du foie
combustible normal de
9
C'est dans le foie seul que le glucose est mis en réserve sous
forme po1}rosidique (glycogène). Le foie synthétise son glycogène à
partir non seulement du glucose, mais encore d'autres oses (Hexoses,
pentoses), produits de la digestion.
La synthèse du glycogène peut se faire également à partir des protides
et lipides c'est la néoglycogénese.
Enfin, le .foie possède la propriété spécifique d' e.ffectuer la
transformath'Jl) du glycogène en glucose gTaCe à la glucose 6
phospha tase .
2.3.3.2. Hétabolis.e des graisses
Le foie comme le tissu adipeux réalise la synthèse des acides
gras à partir des glucides et des acides aminés la plaque tournante
entre ces mêt3bolismes est }"acetyl coenzyme A.
Chez l' allimal, le foie est le lieu principal de la dégradation des
lipides. Il réalise également la synthèse du cholestérol, le stocke,
l'esterifie et le dégrade pour former des acides biliaires
2.3.3.3. Métabolis.e protidique
Le rôle du foie y est très important dans
- le stockage des proteines
- la synthèse des protéines plasmatiques
- le cat.abolisme proteique : Amml.:miogenèse, Uréogellèse.
--- --
- ~o·
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1
1 AT)P
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1 c.;~'\.'\.( Il;~e. 1
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Ac. f"'t'>1Q(191.A9
~Ac.. ..., Q 11·4v e.
Acoo'a'c o/
At.. OIi"~'nO
~Li('.fi r\ 1'91.(.t
Fig. 1 ; M~cani8me de l·uriog'n~se.
(1) Transamination
(2) Garbamylphosphate synthétase
(3) Glutamique déshydrogenase
11
Tableau 1 : Parasitoses principales du foie chez les carnivores domestiques
AFFECTIONS AGENTS MANIFESTATIONSPARASITAIRES ETiOLOGIQUES CLINIQUES
Amphimérose Amphimerus pseudofelineus Cirrhose hépatique
Capillariose Capillaria hepatica -
Clonorchose Clonorchis sinensis -CN
Eu rytrémose Eurytrema procyonis EpaissisRement desCN canaux biliaires
"
Fasciolose· Fasciola hepatica Obstruction des canaux biliairesAnémieIctère
Métorchose Metorchis conjunetus Cirrhose hépatique
Opistorchose Opistorchis felineus Obstruction des conduits biliairesCarcinome hépatique
Platynosomose Platynosomum fastosum Epaississement des canauxCT biliaires
Hypertrophie du foieCachexie
Source: COLLES (24) complétée• MAC SHERRY et Coll (56)CN : Affection courante chez les chiensCT : Affection courante chez les chats
1-:'
Le foie assure l'hydrolyse des protéines en libérant des acides aminés
qui seront à leur tour dégradés au niveau du foie, pour conduire aux
produi ts d' éliminathm du métabolisme azoté ; le foie limi te ainsi la
toxicité de certains acides aminés en les captant.
Toute une série de travaux concordent pour montrer que chez les les
animaux, l'urée est synthétisée à partir du groupement NH2 des acides
aminés et que cette synthèse se réalise principalement dans le foie.
La participation de l' orni thine carbamyl transfêrase (OCT) aux seules
réacti(!J}s du cycle de l'urée indique que c· est une enzyme
du foie, et donc particulièrement représentative
fonctictllnement.
2.4. Pr1ncipaux facteurs d1minuant les
capacités fonctionnelles du foie
spécifique
de son
nombreux facteurs qui conduisent au syndrôme d'insuffisance
2.4.1. Facteurs parasitaires
Une liste non exhaustive des parasitoses du foie des carnivores
domestIques est établie dans le tableau 1 page!1
Le foie, (Irgane vulnérable est aussi trës électif aux parasi tes
ubiquitaires.
2.4.2. Facteurs tox1ques et médicamenteux
C'est grâce à des agents chimiques que l'on a pu produire les
le~.l;)nS expérimentales du foie ces agents tOXIques uti lisés sont
d'origine minérale ou organique
l& .._t~J,.'[9çlüQr~!J.:ç, _~ie. .._u._j;3.l.:.b.Qn~ LÇDLJll u ti l i sé j ad i s comme agen t
douvicide prOV1')que chez le chien une nécrose et~ une dégénéres'~ence
graisseuse def" hép.~tocytes. r.aes injections répét~ée8 peu'lent conduire il
une cirrhose. voire à un cancer du foie.
13
- L~.tlli1.l1iy.m utilisé couramment contre les rongeurs est à l'origine
de l" oedème diffu.s et, de hi I~ongestion du. f.:de chez le dVtt _ La DL50
efit de 50 mg daw:; cet.t,e espèce (20)_
- le Plomb
- le Benzène
- le f;e len i UItl •
L' hépat.ot.oxici t.é médicament.euse prend de nos jours une grande
importance du fai t de l' utilisat.ion fréquente des drogues qui ne sont
pas t("lUjl.)lU·S inoffensi ves : l" et.her > le I.:.~hloroforme>
2.4.3. Facteurs infectieux
2.4.3.1. Les infections virales
Les principales viroses connues chez le chien et. le chat. sont.
L'infection par voie orale chez le chien provoque une atteinte
hépatique sévère. La mult.iplication virale dans les cellules de
RUPPFER et. les cellules endothéliales ent.raine la lyse hépatocytaire
et. un phénomèlle de Goagulat.i(1ll Îllt.ravasculaire disséminée (CIVIl).
Souvent un phénomène secondaire d 'hypersensibili té ret.ardée est à
1" origine d' une hèpati t.e chronique act.ive plusieurs D} ••-,is. a plusieurs
années après l'infect.ion
Dùe à un Adenovirus à l' ......rigine d' une hépat.i t.e sereuse et
hémorragique> d' lm oedeme et épaississement de la vésicule biliaire
14
Les lésions endothéliales sont. responsables du phénomene de CIVD à
l'origine des exsudats séro-hêmorragiques
Mal.~d.ie d.ùe .fi un eoron.~virus i.i l ~()rigine de l" ietére et def'; lésioTlf.;
infL~mlh,~toires gr.~Tll.l.1ornatel.\ses dl), f(".)ie,
2.4.3.2. Les infections bactériennes
- Chez le chien • nous signalons la leptospirose .fi Leptospira ictéro
hétll(,Irr,3.giae dont le trl':.•pisme endothélial provoque des tr(.ll.l.bles de la
coagulation en liaison avee les lésions vasculaires. Il y . a synthèse
par 1er:; lept.ospires de mét.~bolites hëp~.totoxiques
- Chez le chat. l"infection dile i.i Yersinia psel.\dotuberculosis
2,4,4. Facteurs immunologigues
Les dépote d" immuns complexes :peuvent étre i.i l" origine d "l.l.ne
cytolYf,;e def.i cellulef.i hépatiql.\es
Par aillelu"s, l'existenee des auto-ant.ieorps est quelquefois eause
d"insuffisance hépato-cellulaire
2.4.5. Les Affections diverses
Dans la pancréatite aigue, il y a libération de trypsine, de
phosphc,tlipase, de Lysolèci thine et d" au tres enz}rroes pro té...) l y tiques
pouvant détruire le parenchyme hépatique.
2.4.6. Facteurs nutritionnels: la lipidose
hépatique
C'est une maladie dégénérative dans laquelle les triglycérides
s'aceumulent dans les hépatoeytes. secondairement à
une perturbation du métab.."I1isme des S'raisses, Les facteurs en cause
sont d'une grande complexité:
...... Elle est consécutive au diabète sucré chez certains
chats (56),
..... Des éléments comprenant des toxines, des substallces
médicamenteuses et les carences nutrh:mnelles ont été
incriminées chez le chine et le chat (100),
* Elle est souvent associé â certaines anorexies
profondes chez le cha t (94" (8),
2,5, Particularités aétaboliques chez le chat
Le métabolisme hépatique du chat diffère de celui du chien ou
celui de l"homme (~14), En effet, toute extrapolatioll au chat des
données rassemblées sur la pathologie hépatique canine est souvent
source d'erreur pour le clinicien.
Des travaux récents ont montré que les processus métaboliques du chat
carnivüre domestique, différent en beaucoup de points de ceux des
espèces omnivl..''Il°es comme l 'homme et les rongeurs, La structure et la
fonction du foie du chat sont â l'origine de deux causes importantes
d'atteintes hépatiques dans cette espèce la lipidose hépatique et le
complexe chç,langio-hépatique (G.G.H),
Anatomiquement, le foie du chat est très semblable â celui du
chien. La principale particulari té chez le chat est la reunie-n du
canal chc·lél"k,que avec le canal pancréatique princi pal (de WIRSUNG)(60) avant leur entrée dans le duodénum (74).
Beaucoup de chats ont en plus un secünd canal pancréatique
(de SANTORINI) en position distale.
16
Les rapport.s exist.ant. ent.re ces canaux peuvent en part.ie, expliquer
l'existence d'une cholangiohépatite (100),
L'ét.iologie du G, C:. H est actuellement inconnue ; THORNBURG sugs-ère que
la cholestase est. la principale cause et. qu'une infect.ion ascendant.e
de l'arbre biliaire peut aussi jouer un rôle important. A l'aut.opsie
on note t.rès souvent l'existence d'une boue biliaire.
Il est not.é, chez les chat.s une déficience relat.ive en
glycuronyl transférase,
d'un certain nombre de
glycuronique (6) (99).
enzyme nécessaire a la
susbtances endogène et.
conjugaison hépat.ique
exogène avec 1-' acide
Chez le chien et autres espèces animales dont. l'homme, la
glycuronoconjugaison est la voie d' excréth'Jl) hépat.ique principale de
la bilirubine. En raison de cet.t.e déficience, les chats ont. des
difficul tés il ex,~rèteI' d.,:-,s médicaments tels que les nar,~ot.lques, les
ant.i-inflammat.oires non-stéroldiens, le chloramphénicol et. cert.ains
sulfamides.
Par ailleurs, du fait. d'une glycuronoconjugaison lente chez les chat.s,
il y a st.ockage hépatocyt.aire de bilirubine non-conjuguée. Ceci
explique en partie pou~luoi les chat.s atteints d'affections hépatiques
ont. t.endance a présent.er une hyperbilirubinémie plutôt dans
l'évolut.ion de l"affect.ion et. plus fréquemment que chez les chiens
(34).De plus les chats ont t.endance à présenter une hyperbilirubinémie
légère l,.)rs d'affections autres que hépatiques ce qui les différencie
des chiens (100).
TWEDT et GILBERTS (cité3 par GARVEY) ont établi une classification des
maladies du chat associés a l'hyperbilirubinémie.
a) Les chats dont. le taux de bilirubine sérique t.ot.ale
élevé ne dépasse pas 30 mg/l ; ils seraient atteints
17
d'affections non hépatiques rénales, gastrointestinales
de Panleucopennie, de pyometre, de lymphosarcome ou
de diabete sucré,
b) En revanche, dans les affections hépatiques primitives
on observe toujours un taux de bilirubine sérique
supérieur à 30 mg/l.
Ce renseignement peut être utile cliniquement car il permet de
distinguer à coup sOr "l'ictere clinique", dO â des désordres
hépatiques primitifs et "l'ictere biochimique" dti à des affections non
hépatiques.
Autre aspect métabolique particulier. Les chats sont incapables de
synthétiser l'arginine (63), acide aminé nécessaire au cycle de
l' orni thine, cycle dans lequel est détoxifié l' amml"lniac pour élaborer
l'urée. Un apport quç.tidien en arginine alimentaire est donc essentiel
d1e.z les ch,::;ts (f;t;), au risque de pr,,:',v\)quer une hyper ammoniémie et
une encephalophathie hépatique.
fonctions.
1 l est reconnu au
L'exploration de
foie
ces
une trop
f('mctions
grande
doit
complexi té de
faire appel
nécessairement a des moyens diagnostics efficaces et d'usage pratique.
19
Chapitre II : Enzymes et pathologie hépatique
Le fQn(;t~ionnement n()l-m,~l de l' organü.:me dll Iu')int de vue
biQchiu'liqu.e est le resultat~ de l'·a.~tion harlllonieuse de tOllS les
systémee enzymat.iqlles. Il est d(.ln.~ naturel de penf;er qlle l"alteration
d'une enzyme ou f.iI')lL absen.~e totale elLtl·,~inerait un t.r(.Il.l.ble dans le
déroulement nOl'1n,~l du pro.~eseus Illet.a b(.1l iql.le.
L'experien.:;e montre en l':ffl':t, quI': 1.:>reCju'·on int.rod.l).it el':rt.,r;,.ins
inhibitl':urs specifiques (anti-vitamines,anti-subetrats, anti-
enzYllll':e'> , les
altére f;ubit.
en.ZYllles correelu')ndant.es sont
des '~onseCjllen'~es pat~holog iqu.ee
b lOCjl.léee
diversee
et~ l'" orgr...n ie1l'le
ItOllvant~ aller
juequ"à la mort (13).
Inversement, il est légitime de chercher dans le défaut d'un système
enzymatique, l'origine d'un trouble pathologique nat.urel. Dans cette
optique, tc·ut symptôme patho}(·,gique pourra êt.re ra t.t.adlé â un
proces03:US JlJBtah.-,l iq.ue perturbé, c·" e03: t il dire quO il aura sa cause dans
le comportement anormal d'un ou de plusieurs enzymes.
Quelle que soi t. l'étiologie d'une maladie (infectieuse. traumatique,
congénitale), les troubles résultent de l'altération des syst.èmes
enzymatiques, et en ce sens "te'ute maladie est une maladie métabolique
(la). En effet, le métahe,l isme général, la respirathm, la digestion
et l' immuni té sont. à des degrés quelconques dépendant d'un
fonctionnement hépatique correct lequel fonct.ionnement. à son tour
est rég'ule par des substances biochimiques : les enzymes.
principaux aspects de mesure d" .acti Il i tés
des enzymes, leur connaissance préalable est t<.:'-'tltefois nécessaire pour
leur utilisation Judicieuse et efficiente
La notion d'enzyme a été très longue a se dégager. Les
recherches cohérentes sur la nature de ces activités
datent de REAUMUR qui, en 1713. étudie la digestion des
1. Historique - Définition - Classification
* Historique
premières
biologiques
viandes par le suc gastrique de la buse.
En i88a, PAYEN et PERSOZ isolent a partir d'un précipi té alcoolique
d'orge de blé, une substaJ1Ce qui, remise en solution aCllueuse est
capable de séparer les produits solubles de l'enveloppe du grain
d'amidon et d" autre part de transfc'rmer 1" amidon en Buere l lB lui
donnent le nom de diastase: c'est l'amylase.
En latin, P.A,STEUR :.'\ffirme que les ferments sont inextricablement liés à
la structure et il la ~,ie des "cellules de la levure",
En 1878. le terme "Enzyme" fut proposé pour la première fois par Von
KUHNE ; le mot vient du grec
"En" : dans
"Zume": Levain.
Mais il faut attendre 1897 avec les expériences célébres des frères
BUCHNER pour que les notions fondamentales se précisent. En effet, ces
derniers ont réussi a extraire de la levure des enzymes responsables
de la fermentathm alcoolique.
C"est seulement en 1936 qu'à ete acceptee l'idée de la nature
protéinique des enzymes avec les travaux de NORTHOP qui isole BOUS
forme cristalline. la Pepsine. la Trypsine et la Chymotrypsine.
20
* Définition
Les enzymes sont des composés de nature protéinique, produits
par la cellule vivante et doués d"activité catalytique : ce sont des
catalyseurs biologiques.
Le eatalyseur bi(',logique étant une substanee qui sans éprouver de
transformation visible, et â faible dose modifie la cinétique d'une
réaction chimique. Il agit en augmentant la vitesse de la réaction et
se retrouve intacte â la fin de la réaction c'est donc un
accélérateur de la réaetion biochimique.
Une même enzyme peut exister sous différentes formes appelées Iso
enzymes, de propriétés enzymatiques identiques, mais de structure
chimique quelque peu différente.
,,#:' Classlfleatloll
Depuis 1964, une classification des enzymes fut adoptée par
l'Union intel~ationale des Biochimistes.
Cette clas-zificat.!on est l1asée sur la rêacti ..,)n catalysée et non sur la
compos! tion de
structurale.
l'enzyme, elle est Lkmc fonctiollJlelle et non
On distingue six (6) groupes d'enzymes et chaque enzyme est désignée
par un nç,m1:"I'e formé de qUi.'ltre chiffres séparés par un p('>int,
Exemple ~ Ornithine carbamyl transférase (OCT).
E.C. 2.1.~1.~1.
Ce numéro de code est précédé par les lettres E.G. (Enzyme
commission"). Le premier chiffre indique l" appartenance â l" un des six
groupes,
- _..L!.:.f.i.....Çlx.y.JlQ.=.1~.6.d.!)_~:t~f.i.~f; ..__...~ .._.J~ .•J;...•..1
L'oxydo-rêduction biologique consiste en un transfert
d'électrons accompagnés ou nCIl} de protons. depuis
le substrat initial donneur jusqu'à l'accepteur terminal.
- .....L~jL..t..r.ill}~.fê.1.~~_e~ .._;__...E.~._c..<_2.
Il y a transfert d'un groupement d'une molécule à un
autre.
Il y a introduction d'une molécule d'eau au niveau d'une
des liaisons d'un substrat. les réactions étant réversibles.
E.,Ç ..4
Elles catalysent. assurent le déplacement d' un groupement à
partir d'un substrat. avec apparition sur le substrat d'une
double liaison.
- _...Le..$ .....i.sç~.ln~J·_,~$.~ ..~ . ....E r (~...! ...fl
Ce sont des réarrangememnts intra-moléculaires.
Elles catalysent les réactions de synthêse, utilisant
essentiellement l'A. T. P Ci,)mme source d' énergie.
de molécule sur
sous-classe quichiffres indiquent la
réaction, puis le type
Les deuxième et troisième
précise d'" abord le type de
lequel la réaction a lieu.
Enfin. le quatriême chiffre est un simple numéro d'ordre de l'enzyme
dans le sous-groupe considéré et. désigne le substrat particulier sur
lequel porte la réaction.
22
2. Les bases de l'utilisation des enzy~es
2.1. Les enzy.es .arqueurs de lésions cellulaires
L'origine des enzymes rencontrées dans les différents
prêlêvements biologiques est variée
- __L~__.._~n;;;;.Y.mt;;.~ u.r.i..n:a.J.l.:&.~.
Elles appartiennent très souvent â des tissus en contact avec
l'urine (SEI) (:i) rein, voies urinaires, vessie. Lors de lésions
rénales, Ge Si,:mt principalement ces structures qui libêrent des
enzymes dans l'urine (59) (29).
A priori, une .!tugment..!tt. ion d" .!tct i v i te des enzymes d.!tns le LGE'
parait liée à '-lne lésion des cellules du système nerveux neurones,
cellules gliales ou cellules menir~ées.
Le taux des enzymes augmente dans le liquide synovial lors de
lésions articulaires> de telles mesures s('m t plus faci lement
effectuées chez les grandes espèces et particulièrement le cheval.
N,:,u:.:: limi ter;:·n:.:: netre choix aux seules enzymes reneç·ntrêes dans le
sérum sanguin pour rêaliser l'exploration fonctionnelle du foie.
2.1.1. Origine biologique
Le sérum sanguin comporte deux types d'enzymes qui se
différencient par leur origine biologique (83).
Fig. 2
A
X .6
D.,°X
L'hêpatocyte : localisation intracellulaire des enzymes.
D'apr~5 CAHN et calI
• QLD: Glutamate deshydrogênase
,: ALAT: Alanine aminotra.nsfêrase
/j. : LDI-! : Lactate deshydrogénase (LDH)
o :A~AT: Aspartate aminotransférase
X ~DH:Malate deshydrogénase
~ Cil uc.:':.::-=- E; ph.)spha te
GD: Glw~("'se Ei phosphate deshydrogenase
GR: Glutathion réductase
H : Hydr;:~lases
24
- Les enz)-'mes(spécif iques::.::. du sérum le lieu normal d' actietl) de
ces composés est le sérum sanguin. Il s'agit en particulier des
enzymes interT,renant dans la coagulation sanguine telle la Prothr<.)mbine
; leur dosage se fait rarement en médecine vétérinaire.
- Les enzymes «non spécifiques::'> du sérum qui. dans les conditions
physiologiques sont presque teltalement absentes du sérum sanguin ou y
existent. à des concentrations très faibles par rapport â celles
qu'elles ont dans certains tissus. Ce groupe se subdivise en deux
* Les enzymes sécrétoires
sont rapidement éliminées par
urinaires et biliaires.
(amylase. lipase et phosphatases) qui
les voies excrétrices intestinales,
* Les enzymes associées au métabolisme cellulaire. Ce sont des
grosses molécules protéiques dont la synthèse se fai t à l'intérieur
des cellules et d(lllt la taille s'oppose à leur diffusion vers le
mili~u è-xt!'3;~elluLlire. Cepelij~;nt, le rencw.'ellement physiole,gique se
tradui t chaque jelur par la lyse d . lU} certain nombre de cellules dont
le contenu s'échappe dans les espaces lacunaires de l'organisme et
passe alors en partie dans le sérum. Ces enzymes const! tuent de ce
fait des témoins de cytolyse étendue.
2.1.2. Localisation intracellulaire
Les enzymes ont des localisations intracellulaires différentes
(voir figure 2).
Cette notion présente un intérêt pour la compréhension des phénomènes
survenant lors de troubles cellulaires.
En effet, cette connaissance permet dans une certaine mesure
d'évaluer l'intensité et l'étendue de la lésion. Il s'établit un
parallèle entre 1" augmentatic·n du taux sérique des enzymes à
localisation cytoplasmique et les enzymes de divers organites
intracellulaires. L'accroissement de ces dernières est généralement
consécutif à une atteint.e plus grave de la cellule sans pour autant
qu'elle soit plus étendue au niveau du tissu (88) (84).
2.1.3. Modalités de la 11bératlon des enzymes"
cellulaires dans le plasma.
Que l"origine soit l"anoxie, l"ischémie ou tout autre agent
toxique, le phént,)mene de cyt.olyse de l "hépatocyte se tradui t par la
libération dans le sang de mat.ériaux intracellulaires.
Si la quantité d"enzymes cellulaires en circulation dans le plasma est
en rapport direct. avec le degré de nécrose tissulaire. 1" existence
d"une activité accrue dans le plasma n"implique pas des lésions
détectables morphologiquement. Il suffit
légère de la membrane cellulaire pour
d"enzymes dans le plasma.
d"une modificat.ion même
observer une libération
Les dosages enzymatiques pratiqués dans le sérum ou le plasma sont
autant de tests de perméabili té membranaire que de nécrose ou de
cytolyse (31)
CAHN et HENON ont mt.:mtré qu" il existe une chronologie dans la fui te
des enzlrmes intracellulaires> lin ordre préferentiel qui parai t.
dépendre de la perméabili té des membranes cellulaires et de celle des
organites intracellulaires.
au
endes val"iations
expérimentale
De même> le taux sérique de ces enzymes subi t
fonction du temps. En effet, l"hépatite toxique
tétrachlorure de carbone (CCL4) montre chez l'homme comme chez
l"animal des lésions de même "âge" (18).
Les Schémas A,B.e de la page 23 présentent la chronologie des
atteintes enzymatiques du cytoplasme. du microsome. de la mitochondrie
et du Lyst,)some.
2.1.4. Devenir des enzymes cellullaires
dans 1 e sa/l8.
Apres leur libél"ation. les enzymes disparaissent rapidement
mais â des vitesses variables suivant l"enzyme considérée.
On a pu déterminer pour chaque enzyme un temps de 1/2 vie dans le
plasma qui correspond â la période pendant laquelle l"activIté sérique
de l"enzyme diminue de moitié.
Le mode d"~limination ne semble pas être urinaire; on pense que c"est
le systeme réticulo-endc/thelial (GRE) qui catabolise ces enzymes. La
voie biliaire est une voie d'élimination des phosphatases alcalines.
La connaissance de la vi tesse de dispari tion de l' acti vi te
enzymatique est tres utile pour juger de l' intérêt d'un dosage
enzymat.ique
Une enzyme à durée de 1/2 vie longue comme la Gamma-glutamyl
transférase (. GT) peut être utile pour la recherche d·· une affection en
cours mais aussi pour la recherche d'une affection ancienne.
Par contre, la présence en quantité anormale d'une enzyme à durée de
vie courte cc/mme la Transaminase (ASAT), daJ}':: le sérum, signifie que
l'affection persiste ou qu'elle est récente.
ISPlCl IIZT" 1/2 '11
Glu no 11)C)ie. LJI 1'~ ..CHe, TCP Ug"C)jt. Sil 2Jl11c)it. en 11'"C)Jt. PAL S)
Oit•• PAL 71 )Jo,l. Art1uIf Il.C)(ml en 1" •
Demie vie dee enzymee.
Souree : Ff:EEDLAND (31) eomplétée
* : GABVEY (34)
2.2. La répartition tissulaire des enzymes
Largement rep,~nd.1.1ee d.aw:.; l "organieftle anim,~l. lee enzymes n" ont
pae la même localieatioD. L"équipement enzymatique cellulaire de
différentEi tieEius d "u.n même animal varie selon 1" orientation dQlrlinante
du métabolieme de eef.i eellules (47) (7B) (BO). Certaines enzymef.i
2.2.1. Identification du tissu lésé
cellu.laire. les enzymee permettent a1.1eF.;i d~identifier l.ln tiSSl.l lésé.
27
On d iF..t ingue deux groupes d'" enzymee
Gellee qu,i S':lnt, impliquées dane les réaction6 générales du
Iflétabo 1 ieIlle ce llulai re et quine possèdent p.~s une étroitie BI'éeifici té
d -organe, C" ef.. t le caf.. des tirh,ns.~llIin,~ses ou de l.~ l.~et,.~te deehy
dr()gén.~se (['DH).
mét.abolique
possèdentune
de l' orni thine
chaineune
enzymes
L'allgnlentatic>l}
que dans
t.elles
Les enzymes qui n' int.erviennent.
caractéristique d'" un organe. De
::.pécificité tissulaire ét.roite.
carbamyl- transférase <. OCT) par exemple fai t suspecter une att.einte
hépatique.
Par ailleurs, les isoenzymes, variétés moléculaires d'une même enzyme
pel~1{ent. aussi ci,)ntribuer au diagnostic du tissu lésé (12) (f,l) (50)
(30).
2.2.2. Répartition des enzymes selon les
espèces ani.ales
Notion de profil enzy.atlque
Pour un même tissu, la distribution des enzymes varie d'une
espèce animale il lIne autre.
Ces enzymes ne présentent dc,nc pas t(',utes, le mèn)e
intérêt de dosage chez tout.es les espèces.
Chez l'animal, la connaissance
sérique offre donc un intérêt
pronost.ic de multiples affect.ions.
préalable du
majeur dans
"profil enzymatique"
le diagnost.ic et. le
Le profil enzymat.ique peut se définir comme un bulletin d'analyse qui
transeri t les résul tats de dosages enzymatiques effectués Sllr un
sujet.
Ce test d'analyse biochimique encore appelé "profil biochimique" ou
"profil métabolique", vise à déceler toute anomalie indicatrice d'un
trouble biochimique il l'origine d'une maladie.
29
comprend des
bÜ'Ichimiques
pi,)Ur l' homme se
En médecine humaine, ce type d'examens (check up)
investigations qui ne sont pas toutes
(électrocardiogramme par exemple), l" ()bjectif médical
situant essentiellement au niveau de l'individu.
Le mot "profil" qui évoque l"idée d'un tracé, représente en
abcisse, la variable qualitative (nature du constituant étudié), et en
ordonnée le niveau de celle-ci dans le sang de l'animal étudié, le but
du pn:',fil ét.ant de earact.ériser la sit.uathm métabc·lique de l'animal
au moment. même de l'intervent.ion.
métabolique donné tenant lieu de diagnostic de
t.rouve amené à se demander s'il est normal au plan
Devant un profil
laboratoire, on se
médical.
Cet.te simple quest.ic.oJ} amène â réfléchir sur la n("lt.ion classique de
"valeurs normales".
Il est cl;:'lir ce:pend;.,nt, qlJ'UU profi l bii_',,_~himique queIce'tique ne: peut
être interprêté que par référence â un profil normal. En effet
l'anomalie d'un profil peut. se porter sur un ou plusieurs const.ituants
(enzymes) .
Les animaux normaux, c' est. â dire en bonne sant.é au plan clinique ont.,
pour chaque ci.::onsti t.uant sanguin une valeur par défini t.ion normale au
sens clinique, ,,=,t tc·ut.es les valeurs norm.ales sont. distribuées selon
une loi st.atist.ique caractérisée par une moyenne et un écart-type (Loi
de GAUSS).
C'est dire en fait. que la 'taletu' normale d'un constituant ..:h:mné est
inscri te dans un domaine (nl)rmal) de variations des concent.rations
trouvées chez des sUJer.s cliniquement sains.
. 29·
N.
oVI
~ H
~. l'alu~u (0" 'Id edt
~ J t ~.~. P.,<i- Gl~to~t~
"~,,r
A: 3-12 h
B: 12-24 h
c: 24-48 h
Fig. 3 Sehémas chronologiques des fuites enzymatiques
de l'hepatocyte dans l'hepatite toxique expériemntale.
Source : (18)
30
3. Principes de l~analyse enzymatique.
DanF'; t,')uteF'; lee .~n.~lYf:ies biochimiqueF';, la b")fme qU.Jllité du
pré lévt::ment. g.Jlr8.nt i t. l.~ fiabi 1 i té dee ré1'';1,l1tat6 .
3.1. Les prélévements_
* N~t)).r~ Q1J.._pr..~..lf.:.Yf.aIl!'::.nt.
p") lU' interpréter valablement un bilan enzymatique en
pathologie hépatique, il est impératif que les prêlévements aient été
effectués dês l'apparition des premiers symptômes cliniques. car
l'évolution des taux enzymatiques dans le sérum est souvent rapide.
Il faut un sérum et non un plasma (32), En effet, de nombreux
anticoagulants manifestent un pouvoir inhibi teur vis à vis de
certaines enzymes. Par contre, certains autres n'affectent aucunement
l'activit~ de ces mêmes enzymes. Le tableau 3 page 37
montre par exemple que 1" EDTA a la dose de 1 mg par ml de sang est
sans interférence sur l'activité de la PAC, mais en revanche, présente
une forte inhibi th")l) vis à vis de la PAL,
Les enzymes ét..JlIlt des molécules fragiles ; la perte d 'activité
eF..:t coneidér.Jlble en 24 heures. IUle J,eut at.teindre 50 p.l00 et plus à
la tempér.~t.ure ambi.~nt..e, el'1lev.Jlnt ainf": i toute signific.~.tiCIIl au d06.~t::.
1 l t::t:;t CO'M'..:e i llé d" effectl).er let:; dOf': .":;l.ges iWlI1léd. i.~.t.eIllent et de ne p.~.f":
const::rver les pré lévt::lIlent.s J,luf..: de 6 ht::ures à la tempér.~t1).re ambi.Jlnte,
ou plus dt:: 48 heul.-es d.~nf": le réfrigér,7.tt::ur sinon, il cc.nv ient dt::
congeler les liquides à -20" c (j.~nf": deI''': tubes bouchéF": (47) (91).
Le prélévement doit être recueilli .Jlf.;eptiquement pOllr éviter toute
interférence .~vec lef'; enzymes d'origine micrl':,lbienne car. les liquides
biologiques sont rl'"excellent..e milieux de culture.
31
Le f~erUl1'l .ne doit, pref.;enter .~U(;l.l.ne trace d, "hel1'loly:::e r.t,fin
d'éviter d"eventlJ.elles ,'xmt,amirlat, ions par dee enzyml".:s globulaires
qu'il eet p:~,r .~,illellrs J1o:::eible de dosel· sép,~remlllent" A tit,re
d'exemple, on note qu.e lee globu.les rOl.l.ges contiennent, 5 fois plue de
t r,~nf.;aminasee que le sél~lm (31.) (86)
3.2. Mesure de lractivité enzymatique.
La CjuJ;I,nt i t,é ,rune en.zyme est.. si faible dans 11".: 8el~llD Cju ri lest..
irnpo::::::ible en pr.7,tique de l" i:::oler puis de l,~ pu.rifier pour l,~ d(l:::er.
En règle genel'.7le. on met l'l'ofit, 1.7. etroite
spécificité des enzymes pour leur sub:::trat et l"on mesure la vites:::e
de 1.3. réaction qu"elles catalysent.
Soit par exeu(ple. l"en.zyme x '~atalys.~.nt la reaction
A B
A est le substrat de la réaction, B l''.:n eet le produit.
En mesurant la concentration en produit (ou en substrat) avant la
réaction et celle obtenue aJ1rès un tempf'; de réaction donne, on peut
c e:::t la
paramètres
résultats
"methode en deux point,:::".
Par ailleurs, il est ~')ssible de suivre l'évolution des concentrations
directement par spectrophott.)metrle pendant 3 â 5 mm
C'est la "méthode en continu", beaucoup plus précise (80).
Les facteurs définissant les conditions expérimentales, comme la
temperature, le pH et la ci,)ncentrati'.)n du substrat, Si.:mt autant de
qu'il est indispensable de préciser dans l'énoncé des
étant donné qu·· ils t.:mt une acti(',tJ) sur la vitesse de la
réaction.
32
Actuellement. la radio immunologoie permet de mesurer des
concentrations enzymatiques et non des activités grâce â des procédés
nécessitant un matériel lourd, utilisé seulement dans les laboratoires
de rec}lerches. La radio immunologie permet notamment â lo'heure
actuelle. la Dlesure d'enzymes biologiquement inactives telles que le
plasminogène, le trypsinogène. la chymotryp-sinogène.
3,3. Modification de l'activité enzy.atique
L'activité enzymatique possède trois propriétés
essentielles elle est spécifique, l'éversible et m(HUfiable. Ge
dernier aspect est utilisé par l'action de certaines substances:
- Les unes potentialisemt cette activite et sont dites activatrices.
LeUl' acticoln est souvent non spécifique, au moins au niveau
micros;.)mial. Parmi ces substances. nous ci terons le Phénobarbi tal.
le DDT.
- Les autres, dépriment cette même activité : ce sont des inhibiteurs.
Parmi les· substances inhibitrices. cert.aines sont spécifiques d'un
système enzymatique donné ce sont ces dernieres qui sont les plus
importantes en sémicllogie. A ti tre do' exemple. nous ci tel'ons : le Plomb
et les organophosphores.
3,4. Expression des résultats.
Depuis 1972, fut recommandé par le VI I Ië Congres mondial
d'anatomie pathologique et clinique de Munich. l'expression des
résultats en unit~8 intel~ationales (UI) (4).
LOUnité intel'natioJlale d'activit.é enzymatique est la quant.ité d'enzyme
qui l'rovclque la dégradation (ou l' appari tion) do' une micro-mole de
substrat (ou de produit) par minute dans les conditions réactionnelles
optimales.
33
Tableau 3: Effets d'anticoagulants sur l'activité de certaInes enzymes(Test Mémo BOEHRINGER).
CITRATE OXALATE FLUORURES EDTA HEPARINE
mg/ml de sang 1 10 1 10 2 20 1 10 0,2 2,0ou de sérum
Aldolase Test UV - + - - - - - (+) - (+)Aldolase Testcalorimétrique . - - + - - - - - -Chrolinestérase - + + +++ ++ +++ - - + ++Chymotrypsine + ++ - - - - - - - -CPK - - + ++ - ++ +++ +++ - -GLDH - + (+) + + ++ - - - -GOT Test UV - - + - - - - - - -GOT Testcolorimétrique - - - + - - - - - -GPT Test UV - - - +GPT Test - - - - - (+)colométrique - - - + - - - - - +G-S-PDH - + - + + ++ - + - +ICDH - + + ++ + ++ - - ++ +++IAP + + - - + + ++ ++ - -LDH - - + ++ - - - - - ++LDH-1-lsoenzyme . - + ++ - - - - - ++MDH - - - - - - + + - +PAC - + - ++ ++ +++ - - - -PAL - - - - - - +++ +++ - -SDH - - - + + + - - - -TRYPSINE + + - - - - + ++ ++ +++
Source : PODA (77)
Sans Interférence(+) Interférence légère++ Interférence+++ Fortel~erféffince
34
Quelles méthodes d" investigations du foie semt offertes au
clinicien '?
Il existe bien entelldu de nombreuses méthodes pour évaluer
les différen tes femetions du foie.
Le foie anatomiquement est. mal si tué pour se prêter aux
méthodes habituelles de sémiologie clinique. Mais on ne peut cependant
négliger les Jl;)mbreux examens clinique et paracliJlique (palpation,
pression, eche,graphie ... ").
Il n(HlS reste demc 1" exploration fç·netionnelle de l'organe.
La phu"ali té de son rôle va devenir un att.)ut puisqu'il sera possible
d'apprécier chacune de ses multiples fonctions par l'analyse des
différents produi ts des métabl,)lismes quO il contrôle.
Dans ce travail. il sera présellté un certain
nombre de valeurs de dosages enzymatiques. Valeurs indicatives. étant
entendu quO elles sont variables. quO elles différent énormément d" un
lab.:;r~t,~··ire à l' ::wtre. Il sera ;j')llC imp':·rt:\llt de tenir cc·mpte de ses
flu(~tllatic.·ns.
- 35 -
VEUXIEME PARTIE
EXPLORATION ENZYMATIQUE DES GRANDES
FONCTIONS HfiPATIQUES
36
Chapitre l : Schéma drune explorationenzymologigue du foie
L'·exph.lrat.ion en.zymo1l')gique du f(.de pourr,~it se faire fi p,~rtir
de pluf.:ieurf.: utiliellx biologiques urine. sucs digestifs (bile). leserum s.~nguiT1. le tiSf':U hëp,~tique prélevé par :ponction bioPf.:ie (25).
Les dosages de l "urine ne sont guère effectlJ.és car les enzymes
int.ert'::F"r:;a.nteô ont un poid.f': uloléculaire trop é levé pour fr,!';l.I1ch il' 1.9.
barrière rénale (72).
- Four le suc digestif (bile), on se heurte à des difficultés de
prélé,,·ements.
- Quant aux ponctIons biopsies, leur indication semble se limiter â la
mise en évidence d'un défici t congeni tal en telle ou telle enzyme et à
la surveillance des greffes de foie.
Nous limiterons notre étude aux dosages effectués dans le serum
sanguin dont la variation aux cours. des hépatl".... pathies rêvêle des
mécanismes physiopathologiques différents.
1. Diminution des activités enzymat1ques
L'insuffisance hépatocellulaire est la signification clinique
d'un "foie al"lsent" ou insuffisant (70), earactérisé par une diminution
des activités enzymatiques, Les principales enzymes impliquées sont :
- La Pseudocholinestérase
- La cholestérol estérase
- La lipoprotéine kinase
- La triose ph('~sphate isomél·ase.
3 7
2. Augmentation des activités enzymatiques
Le "foie présent (70). lesé. se ln.~nifeste par une élev.~tion des
a.ctivités en.zym.~.ticll.'eS sériques di1e soit fi une cholest.~se. soit fi une
infl~.mm.~tion • ou une lésion héJlat~ocellul".ire.
2.1. Hnzymes évoquant une cbolestase.
- La B-glucuronidase
- L.~__ -glut.~myl-tr.~nsfér.~.se
- La Glueose - 6 - phosJlh.~te deehyd.rogén.~ee
- La LelJ.eine aminopeptidase
- La phosphataee alealine
- La 5" nueléotidaee
2.2. Hnzyme évoquant l~inflammation
2.3. Hnzymes évoquant une cytolyse
Le nombre des enzymef.. ét.~.nt~ très ünJlort.~nt une
clasf.. ifie.~_tion en fonct.i.')ll dee mét.~bolif..mee Cjl.l. 'ellef" contrôlent nOUf.. a
P;jTU n~cef.. s.~.ir,,= pOl.1.r mieux sit,uer le dysf"YClct,ionnement, h.sp.~t,iq1J.e. Ges
enzymef.. figurent .~insi dans le t~ableall n" 4.
Ce tableau donc. dégage un certain nombre d'enzymes qui sont.
classées en fonction des physiopathologiqlles et de
l' app.~rten.~nce mét~.bolique des enzymee.
Le second aspect du ehoix des enzymes rëside en leur nombre.
En effet. l"emploi (l"un nombre limit,é de dOf...~ges suffit fi assurer le
diagnoet,ic de la Illupart des hép.~topat,hiee. et qu"il est inutile de
multiplier les ex.?mens dont lef" réf..u.ltr.t.t,s ont l.~. "Iéme eignifi.,:.~ti()n
physiopat,holQgiCjue et. l.~ même valeur prat.ique.
38
Tableau 4 : Mise en évidence d'une cytolyse: classification biochimique des enzymes
ORIGINES METABOLIQUES ENZYMES
Voie de la glycolyse - Fruetose-diphosphate isomérased'EMBDEN-MEYERHOF - Fructose-monophosphate aldolase
- Glucose-phosphate isomérase- Glucose-6-phosphate- lactate déshydrogénase
METABOLISME Voie des Pentoses de - Glucose-6-phosphate-déshydrogénaseGlUCIDIQUE DICKENS-HORECKER - Phosphogluconate-déshydrogénase
Cycle critique · Isocitrate-déshydrogénasede · Malate-déshydrogénase
KREBS - Succinate-déshydrogénase
Divers - Sorbitol-déshydrogénase
Cycle de l'urée • Orn~hine carbamyl transférasede - Arginase
KREBS-HENSElEIT • Arginosuccinate-IyaseMETABOLISME
PROTEIQUEBases puriques · Guanine-amino hydrolase
- Xanthine oxydase
Divers - Glutathion réductase· Aspartate amino-transférase• Alamine amino-transférase- Urocanase
33
IChaPitre II : Choix de8 enz y me8!
Dans l·-évent.~il des .~ctivitF.:s enzym.!J.tic,lu.es de signification
clinique, lUl choix f.. "impof..e pour l"applic:atioTl clinique .• choix qu,i
sera guidé par la dou.ble exigence (colrlmune .ft t~outes les épreu,ves
fonctionnelles) de spécificité et de sensibilité.
La spécificit~é du. dosage est la première qualit~é exigée p.~r le
clinü;ien, Les rechel."chef" actuelles s"orient~ent non eeulemerlt~ vers
sphère hépato-bilaire, maie
ind icat ion pou.r un type
lés iorme Ile.
f"U.rt~out~ vers ceux qui
particu lier d" ~.ffect ion
const i tU.erlt une
ou d" ai".t~einte
-La sensibilité elle, est aussi envisagée pour une double raison : la
fréquence des modificat.iüns rencontrées dans les diverses affections
et surt('Jllt l"amplitude de ses modifieati,·,)ns. Il est. eapital en effet,
de disp,)ser d' un test. sensible qui i..~';)lme l' alerte.
Cependant, certaines enzymes répondant parfait.ement aux critères
de spécificité et de sensibilit.é ne sont pas düsées en pratique
courante, en raison du prix prohibitif du substrat nécessaire â leur
détermination ou encore parcequ'elles font appel â des mesures
is,:.·tc,piques qui ne s.:mt pas il 13 p':·rtëe de tous les laboratoires
enfin, pan:~e qu'elles sont. v ietimes des aléas de "1" enzymologie de
rüutine". En effet, certaines enzymes ont. connu au cüurs des derniêres
années leur "heure de glüire" (55), car une spécificité d'organe ou de
maladie leur avai t. été attribuée â la légere leur valeur
sémiologique n' étant pas supérieure â celle d' un autre système
enzymatique plus facile â di~ser, ces enzymes. sont d' intérêt, . l .seml c· ("'15 lque restreint.
NOliS envisagerons tour il tour, les différents systemes explorés en
cl 1l1ique.
4ü
1. Exploration de lrinsuffisance cellulaire
1.1. Qurest ce que lrinsuffisance hépatique?
E{.!:I.isonner en t.erme d" iru:m,ffis,!:I.nce hép.~tiqlJ.e lors d" atteinte
hépatique quelconque est l.l.ne source de confusion t.out à fait
regrett.::r.ble pour le p.9.t ient., une eX;-:;l;l.F.;e pour le (; l ini,~ien lorsque f..:ef":
poeeibilitef.. di.::r.gnof..tiques se revelent. insuffisantes .
Cepend.!:I.nt., Ge t.erme se justifie ql.l..!:I.nd il s"agit d"une consequence
d·alter.!:I.ti.:>n .:3. def" degres v.~.ri.~bles, d ·'u.ne ou de plusiel).rs fonctions
de la Gellule hepatiqlle.
Les manifestations cliniques de l'insuffisance hépatique sont encore
hélas peu spécifiques. témj,)ignant de la di versi t.é du rôle du foie.
qui peu faire défaut dans une hépatite
slU·aigue. et qui par ailleurs peut ne
pas être dil â une léa:lion du pal"enchyme
hépatique.
L.~:JL..sy:m.l-:t·ô.mt;;,-Q__ n.s::l.:_Y-SillX. : Ca rac téri sés pa r 1" h ypel'ex i
tabilitê, le coma et la somnolence, tra
duisant souvent l"atteint.e de la fonc
tion antit.oxique et glycogénique .
. Lç$çj/~dç,me~çt lq;,:"?\çllt,;x,ie : sc·nt le fait de }., insuf
fisance de la synthese des prot.éines
pr,;)voquant Ulle dimiJwtic.,n de la pres
sion ancotique.
Lt;;-.J.~_h.ém..Ql.:l~:Bg,i~_$ , cClJ}sêcu ti ves â }' insuffisance de la
synthèse des facteurs de la coagulat.ion.
4 1
L!"&-Ü~.l:l1L6S:..__~:t_ CQ.nf.i.:tipatiQll par diminl.l.tion des eele
biliaires qui ont un rôle laxatif,
antiseptique.
Le.JL_a~~\.~i.d.~n_t.îL..~le_ ..-.Jili.Qt.Q.~:.ns1.b.il.l.~.at ..i~"I.l1 : Le foi e ne pou van t
arrêter certains toxiqlles et ne pOllvant les
éliminer, ceux-ci provoquent IUle I,hotoeensi
bilieation de la peau aux rayons solaires.
tot~.lemertt abf,;ents lorf'; d" irlf,;uffif,;alv;;e hépat, iql.l.e modérée. G"est, donc ii.
l'exploration enzymatique qu'il est nécessaire de recourir pour
déceler les symptômes subcliniques.
1.2. Enzyme rechercheé : L~ cholinesterase
pla.smatique
1.2.1. Généralités.
Il existe llne cholinesterase di te vraie, à l' OppI,)sé de la
cholinestérase plasmatique (Pseudocholinestérase) qui nous intéresse.
(al) (42) (80). Elle les esters de la che,line,
choline
l'acetylcholine en particulier.
oIl / CH 3
R - C - 0 - CH - CH - N - CH2 2 " 3
CH3
acétylcholine
/ CH 3HO - CH - CH - N - CH
2 2 " 3CH
3
+ H2
0
1t 0
Il+ R - C - OH
acide
Fig. 4 Schéma de la réaction catalysée par les
Pseudocholinestérases
1.2.2. Valeurs de référence et intérêt séaiologique
Les v.3leurs expérünent.ales Ghez le Ghien sont. résumées dans le
tableau n" 5.
Le taux de pseudocholinesterase s'abaisse de maniêre significative
lors d'atteinte du parenchyme hépatique qui, d,::lns les condi tions
normales, réalise sa synthêse. Ainsi, lors de nécrose hépatique
aigue, lors de poussées èvoluti ves de cirrhose et hépati te chronique,
lors d'intoxication par les organoph~"'sphores, il y a diminution de
l'activité cholinestérasique (84).
L'intoxication aiguê entraine une inhibition
cholinesterasique de 57 p. 100 le premier jour chez
faut 5 jours pour que cette enzyme soit synthétisée
retrouver son taux habituel (96) (98) (90).
de l' activi té
le chien, et il
par le foie, pour
La det,ermination de la pseudochç·linesterase chez le chien et le
chat est considérée comme l'élément de diag'nostic de lab.·..... ratoire le
plus efficace lors d"intoxication par les organl.)phosphores (83) (1).
En revanche, lors de cholestase intrahépatique ou d'ictêre par
obstruction l'activité cholinestérasique est inchangée (101).
43
Tableau 5:: YatcurS ü~ ;référence plamatiques des ètiolinestérases"èhez lesi:" ".::, : =' ..' tarnh'ores domestiques '..~ .
Espèce Moyenne Unité Méthode Référence
CN 0,16 6pH/h AW KRUCIŒNBERG
CN 1000 Ull BU TAMARELLE
CN 0.82 6pH /2h AU MEINECKE(7 - 9 mois)
CN 1,07 6pH/2h AU MEINECIŒ(13 -15 mois)
CN 1,18 6pH/2h AU MEINECIŒ(19-21 mois)
CNm 10,3 Ua AQ WARD
CNf 12,1 Ua AQ WARD
Source: TAMARELLE (92) complétée.(m) =mâle(0 =femelle
Annexe: Lexique des Unités utilisées dans les tableaux
U = Unité InternationaleUa =Unité arbitraireUKa =Unité KamenUSF = Unité Sigma FrankelURF = Unité Reitrnan FrankelUW = Unité Wroblewski
UB = Unité BadanskyUKA = Unité King AmstrongURB = Unité Roe-BylerUWa = Unité WackerUS = Unité SigmaUBL = Unité Bessey Lowry
4 4
2. Apparition d'une réaction inflammatoire
Ici, la place dévolue il. l"explor.~tion enzymat,ique est nU.lle.
tant chez les c;~.rnivores domestiql1ee ql1e chez l'homme. Lee enzymes ql1e
l'on pourrait déterlldner ont, une répartition t,r(.lp ubiquitaire, et
al.l.Cl1ne ne eaurait évoquer une at,teinte dl1 parenchyme hépatique (68)_
Cependant, d".!1utres épreuves biologiques peuvent, être mises en oel1vre.
en l OGc,urence le dos,~.ge deI''; ga.lllm.7.globulines :p 1a.F';1I1'::I.t. iques et les
reactions de floculation, dont la plus fidêle est celle de MAC LAGAN
(test 1..1.11 thymol) (65) (73).
3. Mise en évidence d'une cholestase
L.7. cho leet.7.se est. 1 "enselIlble de::; ma.nifef.;t,r;.t ions 1ieee ,';1. la
dinainution où il. 1 "arrêt de la secrét.ion biliaire.
differente contribuent i eon eX1stence :
Deux (2)
L'obstruction des voies biliaires (ou cholestase
- L" arrêt de la formation de la bile par les hépatocytes
(cho1eatase intrahêpatique).
Les COllSéqueJ1CeS de la cholestase sont mul tiples
L'absence de bile dans le tube digestif entraîne une
malabsorption des graisses (stéatorrhée) et des vitamines
A,D et. K .
. Les selles sont décolorées, les urines foncées
La l1i1 irubine cCll)juguée, les acides bi liaires refluent
dans l "organisD)e, d'('ll~ l'ictere.
La biologie du foie cardiaque est â peu pres comparable â celle d'une
cholestase, mais tres souvent il existe en plus un syndr/,)me hépato
rénal.
qui
très
4 5
3.1. Knzymes recherchées
Pour la mise en évidence d'une cholestase chez ces animaux
deux enzymes sont dignes d'intérêt
- La PAL, de valeur pratique.
- La .GT, dont la sensibilité et la précocité sont de p.remfer ordre,
lors d'atteintes hépatiques d'étiologies diverses.
3.1.1. Phosphatase alcaline
3.1.1.1. Généralités
La phosphatase alcaline (PAL) ou phosphohydro1ase de monoesters
orthophosphoriques (E. G. ~l. 1. 3.1 . ., est une enzyme
scinde une liaison ester-phosphorique à pal"tir de substrats
variés et 1ibére ainsi de l"acide phosphorique. Son pH optimum est
voisin de 10.
Il existe une autre phosphatase dite acide (PAG) qui agit a un pH
voisin de 5.
OH1
R-O-P = 0
1OH
+ R -OH
OH/
+ HO - P = 0
" OH
ester phosphorique alcool Ac. phosphorique
Schéma de réaction catalysée par les phosphatases.
4 G
La phosphat.ase alcaline est essent.iellement. présente dans le
foie, le cerveau, la muqueuse intestinale, la glande mammaire, les
zones de croissance des os et le cortex renal (86).
L'élimination des PAL se fai t par voie biliaire chez le cJlien, par
voie renale chez le chat.. L"augment.at.ion de l"activit.é sérique pourra
provenir soi t d" un t.l'ouble cellulaire des t.issus qui en sont. riches,
soit d'un trouble de l'excrét.ion biliaire ou renale.
3.1.1.2. Valeurs de référence etintérêt sém1olog1que
Les normes référent.ielles sont. données dans le tableau 6 page
Le dosage de la PAL sérique est. demandé, lorsque le clinicien
soupçonne un syndrome cholest.atique, le t.issu osseux ét.ant normal.
Les indicat.icllls cliniques de la PAL int.éressent :
G)_b~.r,u~t.iJ..!,n__ ~ieS., ycl~~Ül.laire8 Peu repandue chez le chien.
Cep'.:.mdant> les compress ions tumorales du I~ho ledoql.\e (79) • les
cholëlithiasee impc1rtantes entrainent une élev,~tion de l ~.~Gtivitë dès
le 2è jour (23'>.
- L...:ltépatitt;Llli;"~oxiQ!.~ : on note une augmentat.ion légére (3(1) (95),
ma is en corre 1.!it ion .!ivec 1.7.- grav i te de l'" .!iffect ion ..
* Lors d'intoxicat.ion par le CCL4
la PAL dàs la 72à heure (23).
on not.e une augmentation lente de
- L~,rJlptl,u·~Çlçç,..iden:teJled,lLçqn~lçh(':llèdQ!,ll.Je : l'augmentatit.:Hl de la
PAL ef.;t tréf'; forte POI.l,v.~nt .!it,teindre 50 x 1.!i v.~.leur normale (12'>.
- L4..__.!:ü.rrhflf.if: l ." act, i vit,é enzymat ique al.\gment,e gradue llelllent de la
1ère fi la 7è sem.!iine puis se st.!ibilise fi un niveau élevé (26) ..
4?
- Chez les ehat.s. la PAL sérique est un indicateur m.:-ins senFJible de
l' atteirlte hép.~tique. Pour une at.teinte hépatique similaire J
l'élev.!";.tion d_e la PAL est cOllsidér.!";.blement moine iml'ort.!";.nte chez le
chat que chez le chien (34). DeFJ élev.!1tions modérées en PAL seront
donc significatives chez le ch.!1t.
En effet, dans cette espèce, la concentration en PAL par gramme de
foie est égale au 1/3 de celle du chien (39) ; de plus la 1/2 vie des
PAL est plus cc·urte (fi h) que chez le chien (72 h) (41), il faudrait
donc une grande production de PAL pour obtenir des élevations
détectables dans le sérum.
Ce dosage utile pour distinguer l'ictère pf.."lst-hépatique et l'ictère
hépatique est sans grande sig-nification dans l'espèce féline, en
raison aussi de l'élimination rénale de la PAL dans cette espèce.
- Chez le chien, la réparti tion tissulaire trop ubiqui taire des PAL
est. à 1- or igine de n.:·mbreuses affect.ions autres qu· hépatiques.
4B
- -Tablèau-6:- Valeurs de référence sériques de la PAl..-- - (~hez les carnh·ores domestiques
Espèce Moyenne Unité Méthode Référence
CN 11 UKA/l00m 1 BV TEGERIS
CN 0,8 UKA AN HARVEY
CNm 7). UKA/l00m 1 B LITeHFIELD
CNf 7,0 UKA/lOOm 1 B LITCHFIELD
CN 2,43 US BN HAMILTON
CN 1,7 USF /ml BN VANVLEET
CN 27,7 U /1 CB SZABO
CN 105 Ull BQ SNOW
CN 133,0 Ua AA ELUS
CN > 130 mU/ml - KRAFf
CT > 70 mU/ml - KRAFT
Source: KRAFr (59) complétée
49
3.1.2. Gamma glutamyl-transférase3.1.2.1. Généralités
La Gamma glutamyl-transférase (E.C. 2.3.2.2.) est une enzyme
qui cat.alyse les l-éact.ions de transfert et d "hydrolyse schématisée par
la figure 8.
Encore peu ut.ilisée chez nos animaux domestiques. elle a néanmoins
fait l"objet d"expérience comme test sensible et de grande simplicité
des maladies du foie et des voies biliaires (22).
Le rôle de la . GT est encore peu connu. on sai t cependant
qu" elle agi t au ni "'eau de la synthèse protéique dans le transport
d" acides aminés (de l'" extérieur vers 1" intérieur de la cellule). au
moyen d" un cycle métaboliq,ue énergie-dépendant le cycle .GT.
compatible avec les particularités métaboliques du foie du chat.
En effet, le besoin alimentaire en protéines est plus élevé
chez le chat que chez le chien (63).
/NH2Peptide - NH-C-(CH2 )2 -CH,
COOH
+
/NH2R-CH
'COOH
,
Peptide - NH2
Fig. 6," '. ~ l -"" :>ar la . GT~ h" ~~ la 1-t"aj~tl'J1l cata YB_.e );:""lC ema (Ir,:: .. -'" -". •
50
La .GT est présente essentiellement dans le rein. et
accessoirement dans le foie. la rate. l'intestin (55).
NAPHTALIN a également observé. à la suite de recherches histochimiques
et biochimiques que la .GT se trouvait dans les canaux biliaires. au
niveau des cellules épithéliales de la muqueuse.
3.1.2.2. Valeurs de référence et 1ntérêtsémiologique
Bien que le foie ne soit pas. et de très loin l'organe le plus
riche en .GT. l'intérêt sémiologique de celle-ci est réel. On
l'exploite dans les affections suivantes
- _H.épa..t,i.lS;:_~ ...._.Y.l.l::aJ.~ ..Q..... ..ajg~Les.
- _.M.I!Mll!';:f.Lç.h.r..Qn.iÇll).~
- __1,:;:t.è]."~f.,:_II.,2.1~. Q..bf..i:tl.~~,l!~:t..lon-_.ç;Qn':;:~J:;Q,Pl:5mitii$...du_fQj~, tout cc,mme dans les metastases
hép,~tiql.l.es.
Enzyme d'actualité en clinique vétérinaire. peu d~expérimentations ont
êté jusque là réalisées chez nos animaux domestiques.
Chez le chien et le chat. la .GT permet de confirmer l'origine
hépatique de certaines élevations de PAL (E;2) (f;l) (22).
Chez le chien toutefois. la .GT a une très faible activité.
Chez le chat. elle s'éléve uniquement dans des cas
exceptionnnels. KREBS ci té par MANFRED et c(',ll (198r., ') a observé
une élevation dans la cholestase post-hépatique expérimentale
chez le cha t.
En bilan. il apparai t que l'exploration enzymatique de la cholest.ase
chez les carni vores domesti1lues peut s' effel,.~tuer à partir du couple
enz}'mat.ique (PAL. . GT) .
51
Figil~e7:,: Phospltatase alcaline ct y.,. Glutamyl • transférase··:/.~<.:';:·:d~nslesprincipaux organes du·chien ct du chat
PAL
90 -+---------------
80 -+---------------
70 -t---------------
60 -t---------------
50 -+---------------
40 -t---------------
30 -+---------------
20 -+--------------......
10 -+---------------
• Chien
ml Chat
Cœur Foie Muscle squel. Rein Cerveau
Fig. 7a : Concentration de la PALSource: MANFRED et FOSTNER (74)
52
0,2 0,05o 0,1 0,2 0,20~-=---~~~......=--..:4---.:....:.-=..:.-._+
11
80 4--------------
40 4---------------
90 +--------------
70 +--------------
60 4---------------
20 -t---------------
10 4-------
30 4--------------
50 4--------------
"(Gr 100 100100o/cor-------------- ,...-----
Cœur Foie Muscle Rein1- Chien mJ Chat 1
Cerveau
Source: MANFRED et FOSTNER (74)Fig. 7b : Concentration de la 'Y GT
53
Mise en évidence d'une cytolyse
Il n"est pas exagéré de dire que le diagnostic d'une cytolyse
hépatique repose en grande pal't!e sur les examens de laboratoire,
parmi lesquels, l'exploration enzymatique a une part prépondérante.
En effet, on assiste lors d"une destruction cellulaire â la libération
dans le sang de toutes les substances stockées dans l'hépatocyte et,
en particulier les enzymes.
4.1. Enzymes recherchées
Plusieurs qualités doivent être simultanément réunies pour qu'une
enzyme mérite de figurer dans le bilan de cytolyse hépatique.
- L'étroite spécificitê hépatique est primordiale :
Si l'enzyme est absente (ou presque) du sérum, son apparition évoquera
d" emblée une clr't,~;lyse hépatique. C' est le cas de 1" OCT, la GLDH et la
SDH.
La précocité d"apparition dans le sang
localisathm cellulaire cyt..)plasmique sera
diagnostic d'une hépatite; c'est le cas de
périphérique, liée â une
lU} atout majeur pour le
l'OCT, l'ALAT et la SDH.
Enfin une très grande sensibili té qui permettra de déceler de
petites poussées évolutives cytolytiques ; c'est le cas de l'(~T.
Chez les cal~ivores domestiques, les
sélectionner, susceptibles de figurer
répondent â cette triple exigence.
enzymes
dans le
que nous devons
bi lan hépatique,
54
4.1.1. Alanine amino-transférase
4.1.1.1. Généralités
Les transaminases I,)U aminotransférases sont des enzymes qui
interviennent dans le métal"lolisme des acides amillês pour catalyser
l'échange de la fonction aminée d'un acide alpha-aminé donneur avec la
fonction carbonyle d·" un acide alpha - cétonique receveur.
Dans l'organisme. l'acide aminé donneur est souvent l'acide glutamique
ainsi transf("·rmé en acide alpha-cét("lglutarique pOlnrant lui. s·' inserrer
dans le cycle de KREBS.
De nombreuses transaminases sont connues :
l'Aspartate aminotransférase (ASAT) ou TGO.
l'Alanine aminotransférase (ALAT) ou TGP.. laquelle
retiendra notre attention.
~i~. 7
NH 21
HOOC - CR2
- CH 2 - CH - CO OH
Ac.L.glutamique
+
H3 C - C - COOR] 1
o
Ac. pyruvique
oIl
HOOC - CH - CH -C - COOH2 2
Ac.a .cétog lutarique.
+
L. Alanine
L· ...\L.'\T (EG.2.Ei, 1.2.) est une enzyme à localisation
cytoplasmique. Elle est considérée eomme spécifique de }.' hépatocyte
chez le chien et chez le chat. mais on la retrouve aussi dans le coeur
et les reins (2) (11).
55
4.1.1.2. Valeurs de référence et intérêt sémiologique
L" 8.L~nine amino-tr,~nfjféraBe (ALAT'> ou TGP est une enzyme
c lassiCjue de fui t#e hépat#ique.
*" Chez le chiell, il y" a aug'melltaticll1 du taux sérique
- _.D.~nfL_.1,~.I1.6~r.Q.f.i.~ b.6.II_.a:tiq!.le.. __tQXim!.e ..LC.C.L! ......liC.Cl_ (" 76 )
- ._..f&I.l.r;;.l..::h~.I'.~t,,-.i:t,,--;;: __ÇQ.n:t~.if:_~f.i..e...-..lde-li'.JlBATH.l. :l"8.ugtl'lentation est illlII(.lrt#ant#e (x 15) entre le 3è et
le fi è jour ; et# retol:lr li la normale d.~ne UTl délai de 10
jours (30).
- __I}an$._l~~.hél:"'atit_';;Q ..I:"'.al~ ...,rètent.l.I.)n (choléli thiases et ligature
du c,~nal cholédoque).
- __.D.~I1.f.i lf.;fi.._h6.I'.~t/.it/f.:.f.L_çbrQn.iq~.\f.:.6.._~:t,,- ....!.:..i.r.l~b.!:.!_S~ (45'>.
*' Chez lefj ch.~t#s. l ,- interprét.~tion d "une .~l.l.gtl'Ient.~t#ion en ALAT
est la méme que chez lee chiens. Gepend.~nt. leB ch.~ts présentent
habitue llement des é levat# ions moine imI't')rtanteB ql.le les chieTls (34).
56
.... . . .Tableaù ri: Valeurs de référence sériques de l'ALAT. .. .' chez les carnivores domestiques
Espèce Moyenne Unité Méthode Référence
CN 19 U/I BE COLL
CN 4,1 Ull BZ SZABO
CN 64,14 Ull CL MARJANOVIC
CN < 30 USF AG HOE
CNm 11,0 Ull BE urcHFIELD
CNf 9,8 Ull BE urCHFIELD
CN(4-12 mois 21,4 Ua BN CRAWLEY
CN (l-5ans) 21,2 Ua BN CRAWLEY
CN> Sans 21,9 Ua BN CRAWLEY
CN 20,6 VRP BE LINDBLAD
CN 23 UWD - ELLIS
CN 36000 Ull BE HENRY
CN 3,8 U/ ml 362 ZlNKL
CN 21,8 USF BY CORNELIUS
CN 17 UKa/m 1 BV LANE
CN > 50 mU/mi - KRAFf
CT > 50 mU/ml . KRAFT
CT 21 USF BE MORAILLON
CT 36,S USF - LOEB
CT 16 USF BN LOEB
Source: SAUTET (86) complétée
Figure 10: Alanine et Aspartatc aminutransférascs dans les principauxorganes du chien ct du etUtt
Fig 10a
Fig lOb
ALAT
100%,----
90+-----
80+-----
70+-----
60+-----
50 +-----
40 +-----
30 +-----
20
10
oCœur
ASAT
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Cœur
Foie
FOIe
M. squel.
M. squel.
Rein
Rein
Cerveau
Cerveau
~~
• Chien
liJ Chat
Fig. 10a : Concentration de l'ALATFig. lOb: Concentration de l'ASATSource: KELLER (58)
4. 1.2. Glut~m~te déshydrogen~se
4.1.2.1. Généralités
La GLDH : E.C:. 1.4.1.~1. est une en:.::yme qui catalyse la réaction
de dès.:'IDlinatic,n ("'xydati~re du L-GlutaDlate en alpha-cétoglutarate après
hydrolyse du dérivé iJltermédiaire alpha-amillo-acide. C' est une enzyme
mitochondriale et spécifique de l "hépatocyte (83) (57).
COOH1
H N-C-HZ 1
CHZ1
CH21
COOH
+
COOH1
RN = C1 H+--> CHZ + NADH +1 (NADPH)CHZ1COOH
Ac. glutamique Ac.a iminoglutarique
Fig. 7 Schéma de la réacth:m catalysée par la GLDH
4.1.2.2. Valeurs de référence et intérêt
sémiologique
TC,lutes les hépati tes se traduisent par un accrc,.issement de
l'activité de la GLDH sérique.
GLDH est plus concentrée au niveau du foie que dans les autres
organes, sa localisation mitochondriale explique gue seules des
lésions hëpa.t.o(;yt.:t.ires gr.:t.ves fjOnt à l"origine de fj(.ln .:t.pp.3.rition d.~.ns
le sérum sanguin.
Chez le chien et le chat, la GLDH est l'enzyme la plus caractéristique
dans les affections hépatiques sévêres (KRAFT 1983).
59
. :. Tableau 8: Valeurs de référence sériques de la GLDU..;.: .:;:.. :':'~;' :::-:"'..:: .·:::.:{::)1~i:i~i:~~~::::;é!r~/.'}~: .:.-:: thez les. -carnivore~i domestiques '" ".
Espèce Moyenne Méthode Référence
CN 2,79 BJ CATARSINl
CN 0,4 BI HENRY
CN 3,4 BJ SZABO
CN 2,6 362 ZINKL
CN >6,0 - KRAFT
CT >6,0 - KRAFT
Source: KRAFf (44) complétée
Tableau 9: VaJeurs de référence sériques de J'OCT: c ez les carnivores dODlestiques
Espèce Moyenne Unilé Méthode Référence
CN 350 Ull AX HENRY
CN 29,2 Ull V DOTTA
CNm 0,06 Ull BP LITCHFIELD
CM 0,06 Ull BP LITCHFIELD
CN 102,8 US BC CHAUFOUX
CN 0,2 Ull BV TEGERIS
CT 100 US - MORAILLON
Source: SAUTET (86) complétée
6r:
Figure 12: Glutamate désh)'drogénase dans les principaux organes.>_.. .' :<:;:;:: .,:.:, '. :'.: '{.'.' du (hien et du chat..'. .......', .. ,' .,.. .:' ::"': ( .... : :":" :".:.' ..... .":.. . . :. .
100%.--------
90 -+------
ao -+------
70 -+------
60 -+------
50 -+------
40 -+------
30 -+------
20 -+------
10 -+------
o
11-----------------}tt~t\f
jlll~llllllllllllli:t-·------• Chien
El Chat
Cœur Foie Muscle squel. Rein . Cerveau
Concentration de la GLDHSource: MANFRED et FOSTNER (74)
61
4.1.3. Ornithine carbamyl-transférase4.1.3.1. Généralités
L' orni thine carbamyl- transférase (OCT) ou carbamyl phosphate
(E.G. 2.1.3.3. ), est une enzyme qui catalyse la réaction de
condensation du carbamyl-p}}osphate sur la L-Ornithine dans le cycle de
KREBS-HENSELEIT, réaction au cours de laquelle l'ornithine est
transformée en citrulline.
L. ornithine
+
II
ff / OHH
2N-C-O-P = a
.........OH
carbamyl. Ph
Hoac"'-
CH-(CH Z)3- NH "
H N~ C = a2 H N/
2
L. citrulline
+
OH
HO - P -<' a"- OH
Ac. phosphorique
Fig. 8 Schéma de la réaction catah'sée par l' OCT
4.1.3.2. Valeurs de référence et
L'(~T, exclusivement liée aux seuls processus d'uréogenese et
n,)rméllement lç,c?llisée au sein du seul hepatocyte (7H), ne peut ëtre
présente dans le plasma qu'à la faveur d'une souffrance de la cellule
hépatique.
82
Sa détermina tit.:m revêt un intérêt considérable car dans de nombreux
cas, ses variatit.:ms sont plus sensil..,les et plus précoces que celles
des autres tests d'exploration (35).
Chez le chien, t('Illtes les hépati tes aigues se traduisent par une
augmentation de l-activité de l'OCT.
LÇ!.~ _11ê.P..~t ..i..t.~.ô?_ _ai.g.~le.~_ çyJ,Q.1Y.t.i.q~~.";:.~ , i..nf..e.j.;_tl.e!!.§.eQ._ _Q.ll._ _t.Qx.i.qy~.s
détern'liü,:;;nt une éleva,ticlTl de l'.'7,ctivit.. é de l 'OCT 10 ,'7. 30 foie la
nortrl,'7.1e (83).
- ... LÇ!~... içtë..r~~ .. p~r .. Q.l1.~.tl.~q~;tlQ.n se taduisent par une lente augmentation
de l"activité eérique.
Dan~_....J€:.,s tumeqrs tels que les carcin('!n);;~s hépatiques, leur taux est
multiplié par 20 (86).
E.n.fln ....le~._ ...h.~I?atj.t~~ ..._~ ..~.l?é.,rill'-.~n.tal ..~.~ toxiques au CCL4 ou par
rétention (lig.'7.t..ure do (;.'7.n.7.1 choléd,oque), f.;'·,7.cCOltrpa.gnent.. d"une
augrnent.'7.tion d.··.'7.ct.. ivit..é f.;érique pouv.'7.nt .'7.t.. t..eindre phl.fJieurfJ milliere
de foie la normale (23) (64) (16).
La cytolyee hépatique chez lee carnivoree domestiquee sera
AL"'.T + GLDH ;
ALAT + OCT ;
pour une cyt(.• lYf,;e gr.~ve
pour une cytolyee modérée, légère.
63
..,
.. ,.' ,. ... , ",.."',./.,, ,... ..'.Tableau 10: Répartition tissulaire des enzymes (ALATJ GDLH. OCT. PAL)
chez le chien normal
......•.....
ALAT GLDH a.C.T. P.A.L.{1 \ (2\
Foie 100 100 100 <1
Rein 26 75 <1 3
Pancréas 13 7 <1 <1
cœur 30 34 <1 <1
Muscle sauelettiaue 10 9 <1 <1
Diaphragme - 9 . -
Poumons 1 10 <1 <1
Rate - 7 - -
Estomac 1 - 1 -
Intestin <1 - 1 100
Ganglion lymphatique <1 6 <1 -
Encéphale . 7 - .
Source: ZINKL et Coll (102) complétée(1) : LINDBLAD et Coll (52)(2) : NAGODE et Coll (69)
64
5. Les autres enzymes
Les enzymes que nous venons d'étudier ne sont pas les seules
dosées chez le chien et. le chat, D'autres enzymes peuvent également
être exploitées
partiellement aux
précédents.
ell patholog'ie
criteres de
hépatique, mais ne
choix énoncés dans
répondant que
les chapitres
En effet, nous distinguons dans ce groupe : des enzymes ubiquitaires,
des enzymes don t le dl,)sage est l imi té a cause du cOll t des réactifs
correspondants, enfin les enzymes dont les renseignements
bibliographiques sont insuffisants, Dans ce groupe nous citons :
L'aspartate aminotransférase (ASAT)
La lactate déshydrogenase (LDH)
- La Sorbitol deshydrogenase (SDH)
La leucine aminopeptidase (LAP)
L'aldolase (ALD)
EG 2.6.1.1
EG 1.1.1.27
EC 1.4.1.12
EG ~1.4.1.1
EG 4.1.2.1
Tableau 11 Activités enzymatiques tissulaires chez
le chien.
7QJ UI SIl I.tP
em- n.1 11.1 . .
e-r Il.J Il.7 1 1
lacJ, 1. ,. J 1
latt 13.1 26.9 5 -
Faie t16.D Ju 1~ 6
P.ucrÂfI 13.1 21.1 J ,IeH ~.t 12.' !II JZ
Sources (77) (86)
a5
6. Etude comparative en clinique humaine
En cl inique hUIMI,ine, les enzymef'; sériqu.es exploitées li des fins
sémio logiquef'; repc.ndent .~ux 1I1éllieS critéres de spécificité et
de sensibilite exigés ('l.~nf'; l"enzymoil':.lgie clinique anim~le.
Parmi les en.zymes f.;eriqu.es utiles en clinique ~ll.l.m.aine nou.S citerons ~
Les tr~nsaminases(ASAT, ALAT)
- L.~, LDH
- La CPK
- Les Phosphatases (PAC, PAL)
- La 5' nuc1éotidase
- L'amylase
- La .GT- L" a1do1ase
L'étude comparative se limitera aux seules enzymes du chien et du chat
ayant fait l'objet d'une étude analytique au chapitre précédent.
6,1. ALAT.
Le sérum humai.n possede une activi té transaminasique faible 5 à 25
mUllml (55).
Pratiquement t('lutes les affections hépatiques imposent un dosage de
l'ALAT ; les plus importantes sont :
- L~~ ....hèpat_itÇ!.l;1.... _.aigue.p
- -..Lefj -.l16I'_~:t...it_~,f.i.._.f;b.r:Q.IÜ.q~ ..l~.fi.
- _L~l;1.QbQtJ;"I.Jcti')n;;}_dÇ!~.YQj~s.J,..üll~.J.:.:.O:.;:: .._(l'augmentation du taux
de l"ALAT se situe aux environs de 100 mUI/ml.
En conclusion, l" ALAT est une enzyme qui doit être demandée dans le
bilan de cytolyse hépatique tant chez l"homme que chez les ca.rnivores
domestiques (14).
6.2. P.A.L.
C~ez l'homme et chez les carnivores domestiques, les PAL se
trouvent largement réparties dans l" orgallisme . TI,)utefl,)is, c'est
les pathologies osseuse et hépatique que l'exploitation de
évaluation parait intéressante.
dans
leur
Les PAL, enzymes ubiquitaires posent souvent un problème
d'interprétatioll des dosages. En effet, chez l"homme (55) toutes les
affections hépatiques même chl,)lestatiques ne donnent lieu qu" à de
petites augmentations de phosphatasèmie.
Par contre, bon lh)mbre d" affections osseuses telles que ostéomalacie
et rachi tisme s" acc~)mpagnent d" une augmentation du taux sérique de
l'enzyme, et dans la maladie de PAGET, on a signalé des augmenta tions
atteignant 20 x la "raleur normale (70).
Par ailleurs, au cours des derniers mois de grossesse chez la femme,
il a été sigllalé une lég'êre augmentation des PAL, ce qui est sans
signification pathologique.
En conclusion, les P.~L du fait de leur manque de spécifité vis-à-vis
des atteintes hépato-biliaires, sont souvent délaissées au profit des
enzymes qui paraissent dignes d'intérêt la .GT et la 5'
nucléotidase.
6 . 3. .'6. G • T .
Dans les conditions de mesure â 25~C, l'activité de la .GT
dans le serum nornlal est de :
15 mDI/ml (5 à 25) chez l'homme (55)
10 mDI/ml (5 à 15 ) chez la femme
Chez l' homme comme chez l" animal, l'intérêt. sémiologique de l'enzyme
concel~e avant tout la pathologie du foie et de ses annexes (55).
- ~.atj.t!:,jL_'l.l.I:al.fo:Jl..-A.iglœJ1
niveal;J. de 50-100 mUr/mL
Le taux de oGT chez l' homme se si tue au
61
- HèQ.at..i.t.e.lL_chl:.!.~n.Lq!J.~ : Le t.aux sérique atteint 100 à 200 mUI/ml, Par
aillel.l.re, toute ëlev.3.tion r.~pide au deesl.l.s de 100 mUI/ml amène à
suspecter un carcinome hëp.~tique,
- H.~l?_a.tl..t.e..~ _tQx..i.qU~.~_ _d...:~9..l.:.ig.i.n.~ .._ f:..t~}l.y:l ..i.qu~.
foie deux effets imI~rtants :
L' ah:~ool prl,xiui t. sur le
St.imulathm de la product.ion d" en~ymes dans les microsomes
des hépat.ocyt.es c'est. le processus d'induction en~ymat.i
que,
Ensuite, libération des en~ymes dans le t.orrent. circula
t.oire consécut.ive à l'hêpat.ot.oxicité de l'alcool,
Le taux de iGT s" élé,,'e jusqu" à 500 mUI/ml ([... f, ') . Gepelldant,
comparat.ivement aux aut.res en~}rmes, le signe le plus illt.éressallt. dans
le diagnl,)stic et le pronost.ic est. représent.é par le retour à une
valeur presque normale lors du sevrage.
Les récent.s travaux de LAMY, WEIL et. AR(~ montrent par ailleurs que la
.GT est. un marqueur d'abst.inence che~ le cirl~otique alcoolique (17),
- Le~_lçJ,~I'.e~ 'p.~.,r Ql'!..~.tnlçJJ...Qn L'augmentation
nette (aO(l-l(10(l mUI/ml), constant.e, rapide et.
celle de la PAL (55).
du taux sérique est
plus importante que
- L.ekL.I,.~n.Q.t:.1:~_dJ..L.fQ...i~ : La ,GT apparai t. êt.re un témoin plus précoce et
plus sensible que la PAL (55),
Au t.otal, la ~GT, t.est de grande simplicité technique (17) est
un élément de choix du bilan biologique en hépatologie, cancérologie
hépatique) , dans 1" étude de l'induct.ion thérapeut.i1lue et pour le
dépistage et la surveillance du buveur excessif,
68
Protocolt Ir.tiliutio. dt la CAJA CT CtWt tnt dt tri~t
d. "rtllr tlctlll/1, Glua CT iltrtt ; Call1tl :
- CioltlUIt, )t~toPlUif.l dirtrstl- li tllt.altl,- lId.ctio. : alCf)(ll, barbituriq.tl. a.tiCOl"llir,.u,
DtltrDPfOItl ta tiIl,
--} halt'I COI,lilt.tairn i,t.tutls (h, 'i11rIlb1't,,)ospatast alcall.t) tt i.ttrrotawin ,rkil d. sujtt
Z, 51 1'l.d.ett" tlt r alCf)(ll tt)rliq.t- 'li.i.tr autn ca'lt d'1.ductiOl (~icalt,uJ
. ft ~I Clfblltr ••t 15 J ln du "jtU .t rt,.,Ht.t~s D# 131
- l.d.ctio. clainlt.t établit si COIlo..atio. i.,.,rta.ttSIf ,lusiturs ..til
- ,érl/itr la décroil:IJICt (cbtt d. t3UJ' dt taDl ttlors d'", dtlS1ht ,rtltrtlt.t t.tn 4 tt , jHN "nIlt ,relitr
J, co.trolt dt l'irolutio. daiS lt tt." (ruo,tét dt la ttli 'rtltlct "OIrtal dt 1'l.d.ctarl,
4, Alitns tl31t1l6Jf.roc,tose ; ltA, Tra.s/errilt. ; Al~~lê.je J ctrtal.esbtllU ; ,1Cf)(llurie.
Tableau 12: La 1GT, Test de triage en clinique humaineD" aprés BRETON et FERON,
6.4. O.C.T.
L"augmentation de son taux sérique est le stigmate d'une lésion
cellulaire hépatique quelle qu'elle soit, sans préjuger de son
étiologie.
Chez l'homme, les valeurs les plus élevées sont notées dans les
hépatites aigUes (3 â 8 x. le taux normal (55).
69
En bilan, le chien est tributaire des recherches effectuées
chez l' homme, les local isaticllls des enzymes chez l'" }};,)mme et chez le
chien étant superposables (77).
Il apparait cependant que si les principes généraux d"utilisation des
enz~r:nes en bh',logie cl inique animale s(,lllt les mêmes qu" en biologie
humaine. quelques particularités méritent d"être comlUes pour éviter
les erreurs analytiques ou de mauvaises interprétations. Ces quelques
limitations étant connues. l "enzymologie diagnostique reste, en
biochimie clinique animale tout comme en clinique humaine. 1" un des
moyens les plus utilisés et les plus riches d"enseignement.
Quoi qu"il en soit. l"évaluation des activités enzymatiques n"est
jamais un acte isolé ou gratuit. Les valeurs des enzymes présentées en
référence dans ce chapi tre, si variables selclll les auteurs et selon
les méthodes, est une matiere â réflexion certaine. Ces valeurs
indicatives sont-elles exploitées dans nos différentes cliniques ?
7 '''L.
Chapitre rrr: Lrhétérogeneité des valeursde référence : critique et suggestion
diversitégrandesoulignenttrT.:t,vail.
d"expresF.;ion. Malgre les recoInInand,9,ti.')ns de l"union int.ernati.')nale de
biochimie ou le VI lé congrée In.')ndial de Pathologie (' Munich 1972'> sur
d "unité. d" al.lteurs
utilisent encore leur propre définit.ion de l"unité chl""..IÏsie. il en
résulte une flor,~ison de mode rl"e,xpression.
De II'lélhe. au sein d "un F.;ystéme d "unité choisi. la comparaison des
valeurs fournies par différents laboratoires reste délicat.e et parfois
impossible, du f.9.it. de 1.9. mult.iplicit.é des techniql.l.es de dosages
uti lieéeF';,
Cette dt,)uble hétérogenei té est une S('llU"Ce de c('·nfushm ti)ut â fai t
regrettable :
- dans la repr('I(.iuction des valeurs (de référence'), nécessa ire â la
conceptit.:m des profils enzymatiques chez nos animaux domestiques.
- dans l'in terpréta tion cl inique d" llne valeur is(',lée> comparée â un
intervalle de référence.
L'interprétation ~es dosages enzymatiques â partir des valeurs
de référence des différents laboratoires serait donc très délicate et
cela nous invite â très grande prudence pour nos animaux domestiques.
En général, deux grands facteurs sont â l" origine de l" hétérogenei te
des résultats d'analyses en~ymatiques :
71
Il importe donc ici, de définir une stratégie qui permettra le
contrôle de ces facteurs de variations, considérés en général comme
parafd tes des mesures biochimiques effectuées
domestiques.
1. Facteurs méthodologiques
sur n(."'s animaux
Les facteurs méthodologiques sont d'ordre technique ou
instrumental, d6s le plus souvent â certaines négligences techniques.
* Sur la nature du type d'examen.
Le dosage d'une enzyme est fc·ndamentalement différent de celui d'une
substance minérale ou organique. Les enzymes étant des molécules
protéiniques fragiles, Leur perte d"activité enlève toute
signification au dosage.
En effet, lorsque l" on examine les variaticms physiologiques totales,
on peut dist1l1guer trois catégol'ies de composants (f,., :
- ceux qui ne subissent que de faibles variations les
électrolytes, l'albumine.
- ceux qui ne subissent que des variations de moyenne
amplitude: le glucose, le cholestérol, impliqués en partie
dans les mécanismes de synthèse.
Enfin, ceux qui subissent des variations importantes les
enzymes libérées par les tissus.
Il est recommandé d"effectuer les dosages aussitôt après le
prélèvement car, la conservation de ce dernier est sujette a une perte
de l'activité des enzymes.
Le tableau 1:: p::lge 73 nous renseigne
enzymes après prélèvement,
sur la stabili té de certaines
... La précisicm et la reproductibili té des résul tats d'analyses
dépendent. du soin avec lequel le prélévemellt est. reeueilli et la
manipulation effect.uée, En effet, le sang recueilli ne d("'li t provenir
d'un animal traumat.isé. La peur et l'exercice physique pouvant influer
sur les déterminations enzymatiques.
MANFRED et FOSTNER conseillent de prélever le Bang 12 heures après la
derniere ingestion alimentaire.
72
'f, Le sérum sanguin doi t. êt.re exempt. de t.raee d" heJJ)c~lyse. On éearte
ainsi une évent.uelle cont.aminat.ion par des enzymes eryt.hrocyt.aires.
Plusieurs faet.eurs peuvent. oeeasionner l'apparit.ion de
l'hemolyse
- Une eent.rifugat.ion t.rop rapide.
- Une aspirat.ion excessivement. vigoureuse
- L'int.erférenee de l'hémoglobine avee certaines
subst.anees chimiques.
- La eongest.ion
- Froid ou chaleur excessif
- La eont.aminat.ion avee cert.ains dét.ergent.s.
* La diversit.é des mét.hode et. t.echnique de dosage est l'une des
principales sources de variat.icllls des mesures biochimiques, d' Ol! la
nécessité d'adopt.er des appareils standardisés et. des t.echniques
codifiées.
* La stérilit.é du matériel ressort. plus de l'hygiênique que du
technique. Il est. préféral..,le d'ut.iliser des inst.rument.s (séringues,
aiguilles ... ) â usage unique.
* Une bonne t.echnique de manipulat.ion des pipet.t.es garant.it la
fiabilit.é des mesures effectuées.
't: Une S('Ilu"ce import.ant.e d'erreurs est la Dlauvaise ut.ilisat.ion
des st.andards p")lU" vérifier la précision du mat.ériel. En
spectrl,)p}wtonlêtrie, le viei llissement des standards agi t
part.iculiêrement. sur la source lumineuse.
* Les erreurs d'enregistrement. (mauvaise lecture de l'appareil)
sont aussi â prendre en eompt.e.
En cc,nclusicm ; Les principales S',)lU"CeS d" erreurs t.echniques
déjâ connues, int.erviennent souvent. par négligence et inat.t.ention dans
les manipulations. Leur cont.rôle est donc possible.
73
. Tableau 12 : Stabilités de certaines enzymes en fonctionde la température de conservation du séruln
Conditions de conservation du sérum
ENZYME +4°C + 20° C - 25° C _20° C
PAC (0) - 6 mois+5 NaHS0
4/ ml après 7 j.
PALUnchanged -l. 10% 7 joursaprès 7 j. après 7 j.
Cholinestérase (0) (0) 3 moisaprès 7 j. après 7 j.
-l. 5% -l. 15%GLDH après 3 jours après 3 jours 7 jours
ASAT -l. 8% -l. 10% 7 joursaprès 3 j. après 3 j.
ALAT -l. 10% -l. 17% 7 joursaprès 3 j. après 3 j.
"rGT (0) (0) -après 7 j. après 7 j.
LAP (0) (0) 7 joursaprès 7 j. après 7 j.
SDH Dosage immédiat Dosage immédiat 2 jours
Source: MANFRED et FOSTNER (1986)
-l. = pene d'activité(0) = pas de changement
74
2. Facteurs biologiques
L'étude des facteurs biologiques BUppl.)se que les facteurs
méthodc·1ogiques soient COllllUS et mai trisés.
Les variations biologiques concel~ent essentiellement celles dGes â la
physiologie animale et â 1" environnement.
Bien qu'il soit difficile chez l'homme comme chez l'animal de classer
les ik'lllrCeS de varia tions biologiques (5"), nous prOpOSOJ1S dans les
grandes lignes, la décomposition schénlat.ique suivante.
'.10. (\'~h~"i\ll.shv~kr-ole.
Va..vî~IIOI1.
pre.'. i~Ü·"vrnt! ..r.d~Vo./lé:tt..OI'l-
ivt!'u. ,,'\J.iv,·~velle.
I_~I
Vo"Qh~l'\,.11I~i-'" Cl do IOjj~ue.
Vo.n~t~"lto,..C\Ie.
Va no ho"\,.bio\o~;ll.4e.
Fig. H Schéma simplifié des facteurs de variations
2.1. Variation inter-individuelle
Les variations â l'int.érieur d' une population animale donnée
peuvent être importantes si le lot est hétérogène.
Dans ce cas, la recherche d" une popula tion animale hi.)mogeme s'impose.
Dans le cadre de la biologie de l'animal sain, travailler sur un lot
homogène revient a fixer les facteurs de variabili té considérés comme
parasites par rapport à l'objectif poursuivi. La notion d'homogeneitê
est pluridisciplinaire.
75
2.1.1. L'homogénelté génétlque
Elle est â envisager PI.) lU' prl.x~uire des animaux st.andardisés,
des t.inês aux expérimentat.ions. Gela consis t.e à rechercher des lots
d'animaux présentant. non seulement. une communaut.é de race, mais
évent.uellement. un cert.ain degré de consanguinit.é. Mais le chien et. le
chat., cont.rairement aux rongeurs de la1"II.:H·atoire font. l' \.....bjet de peu
d'expériences de génét.ique pure.
2.1.2. L'homogenelté sanitaire
C'est. un fact.eur de première import.ance qui milit.e contre les
dispersions des réponses expériment.ales. En effet., l'ut.ilisation
fréque'lte d" animaux de ("::ramassag'e>::-, souvent. âgés, pose le problème
de multiples affect.ions frappant les cal~ivores domest.iques. Les
résult.at.s des dosages effectués sur de t.els sujet.s sont. souvent
aléat.oires en raison de l'hét.erogeneit.é fonctionnelle des animaux.
Le ri,::,}e des déparasi t.ages préliminaires t.rouve ici t.out.e son
importance. Il est necessaire de séparer les animaux .; <:standardisês> >
et les sujets de ramassage.
A l'heure actuelle, on sait. produire des
obtenus par césarienne asept.ique et élevés
chiot.s axéniques (1(1'),
en isolat.eurs. Mais le
fact.eur limitant réside dans le prix et. ent.retien de ces animaux.
2.1.3. L"homogeneité écologique
L" inf luence des facteurs soc iaux (re lat ions des an imr.tux .~vec
leur tllicl"o-milieu entre eux et .9.vec l"hc1tnme) est mieux c(.rmue d..9.ns les
differentes espe(~es dmnestiques et, les .?nim,9.lJ.X de lr.tbclr.~toire.
effet" les .?pt i ·tud,es pf.;yche.logique et .9.ffect, ive du chien (il). du
lee rendent, p.3.rticulièrel1ent f..;eneiblef"; à 1" isolement.
cond. i t ionnement et, à 1.3. douceur des 1Il.3.niplJ,l.~t.ions (" gent l ing)
En
au
76
2.2. Variation intra-individuelle.
Cette notion s·applique essentiellement â la variation dUe â
l'.9.nilll.9.1 lui 1llëme en tant qlJ'·individu.. IUle inclut donc tClllS les
phénoltlènes phys io logiquef; rég1llation, rythme biologique, les
tenrhmces COlflme 1;;.. croissance et le vieillissement.
S'il y .~. des difficultefJ dUls le cl.9.esement dee sources de
vari.9.tionfJ, c est p.9.rceque lee f.9.ctel.l.rfJ intra et int.er-individl.l.e ls ne
sont pas indépendants.
Ainsi, sous forme de mots clés, nous avons rassemblé dans le tableau
14, des facteurs qui à Jlotre connaissance peuvent influencer les
examens de laboratoire, A ti tre d" exemple, ne-us décriverons certains
d'entre-eux.
biologiques.
Source : (5) modifiée.
Acc«1p1-.tJetiriU {IIInlqœAItAtt=i"" {ltnIIJA1iM1tAllaltae1t (LxtJtù.)
bit0u1:urCrc1e otItnlDélidt s rit •laII d'lli.taU."'i~tFroiJ(&tti""
Ge$tatiOlCnwpe Ii1IIIIImJrpertbmitIfPl)tbmieJnmie1aJbilil3ti""
JMtu.iètlidic-.t (dtut mtNfm.œ)~l~e
Pli CItait'*tia: (1«alisatiœ)POli tiOl dtbtPœiti.~ (Jkttb.iÛlIJ1'uIIerttIactlétiJt 11iMt.1i/f, (diéUJ
Jrtla!'s cin:a4ital (r.uilti.JIrUttts sai:ullit-l'SSalt JtÜritl. rel." capilllire~tJritt
Seses.ei1Slrhct corporelleTailleTe.pénw/f, dt Habi tilt
77
2.2.1. Variations dfies au sexe
La corrélation enzyme-sexe fut déja démontrée chez nos
animaux domestiques. SAWAIK~O et coll (1987) ont montré des variations
chez le zébu Gobra du Sénégal (87).
Chez l' }lomme, les PAL, la GPK, l' ASAT et l" ALAT sont plus élevées que
chez la femme. En revanche, l'amylase est plus élevée chez la femme
que chez l' h(·,mme .
2.2.2. Variations selon lr!ge
Cee
sép1.t,rer les
observables
v.3.riat iOnfJ SQnt, déj à bien c:onlLl.leS .
v,~riationfJ diles .!;f.U developpement,.
Il est nec:essaire de
l~ "est à dire celles
lefJ Jeunes de l,:;e lles
observées c:he3 les adl.llt,es.
Ainsi, dans la plus part des especes,
décroi t-elle avec la maturatioll du
diminution des PAL plasmatiques.
l'activité
squelette,
des P.~L ",)sseuses
entrainant une
Dans d'autres cas, certaines enz}rmes n"ont une activité notable que
pendant la vie foétale ou néonatale, disparaissent presque totalement
chez l'adulte mais pouvant être de nouveau induites. L'exemple le plus
frappant est probablement celui de la . GT hépatique de la sl,)uris.
Cette enzyme presque totalement absente du parenchyme hépatique chez
les adul tes apparai t précocement dans les cellules transfol'mées lors
de cancèrogenese chimique expérimentale (15). La détection des modules
"'(GT + ea:t même de\renue un tea:t de routine en cancérologie
expérimentale.
La figure H', memtre les variatil,:ms des
normal. Il est absolument nécea:saire de
chaque dosage.
transaminases chez le chien
tenir compte de l" âge pour
Unités Wroblewsky
60
50
40
30
20
1 0
o
78
1_ A5AT lm ALAT 1
56
Ij 1·2 mois 3-6 mois 7-12 mois 13 mois·8 ans 9-15ans
Age
> 15 ans
30
1 0
Unités Wroblewsky
40
20 X••••••'.'.'.'.'...... //
"X'"
1"- ASAT -0- AlAl ~
o ~r------t----+----+----t-----t-----iIj 1-2 mois 3·6 mois 7-12 mois 13 mois-8 ans
Age
9-15ans > 15 ans
Fig. 10 Les transaminases chez le chien normal.Ses variations avec l'âge.
79
2.2.3. Variations dQes au climat
VALGE (1971) cité par MOU'rHON observe une ac~t,ivit,é PAL plus
élevée l~été que l~hiver d~ns les sé~)ms de v~ches.
HOPES et, coll (1!~73) cités par le même au.t,eur. lftont,rent, une évolut,ion
inverse des PAL et, du phos:phore sanguin. De plus. une pluie :pendant la
saisl')n hl.uraide üt.it v~,rier le t,,,.UX de ces enzylftes. Enfin. ROUSSEL et
coll (1967 )citë par MOUTHON mettent en éviderlce des différerlces
d"activité LDH d,~ne le eéru.1I1 de bovinfJ selon la saison. avec un
IIIa x irrlum l" hiver.
Chez les carllh'ores domestiques une telle corrélation demande à voir
le jour.
2.2.4. Variations daes au stress
L'influence de l'agression est plus nette chez le chat, sujet
adrenergique. Le stress est responsable de l'augmentation dalls le
plasma sanguin (5), des constituants tels que les triglycérides,
cholestérol, acide urique, cortisol, glucose, hormone de croissance,
iode proteique, acides gras non-estérifiés,
L'agressioll ou stress est dc·nc un facteur de variatioll il prelldre en
compte, en particulier au moment du prélévement sangu!ll.
2.2.5. Variations selon l'activité physique
L ,' .e):e.r(':~(':e ml~sculaire , même fait varier certaines
enzymes sanguines. Si l'exercice est important, on peut observer une
augmentation d'enzymes telles que la LDH, l'aldolase, l·OCT.
MOUTHON et coll (Ei7) observent des variations de la créatine-ph",",spho
kinase (CPK) et de l'A5AT avec l'exercice. Ils concluent à une
possibili té d" utilisation de la CPK comme reflet de l" !lltellsi té d'un
exercice et l" A5AT comme signe de surentrainement. En effet, le même
auteur a lloté dans un cas de tétanos chez le boeuf, une activité
sérique 10 x plus élevée que la normale.
80
2.2.6. Variations dûes au groupe sanguin.
Chez l'· h(.ffrlme • deux exemp les i llustl·ent leF'; l'::orré lat ions de
certains conf.;t. i t.u'~ontEi pV;f.smat igues avec lee groupee eangl.;üne (5).
- Le cholestér(";l ef.;t plus élevë chez lef" f..ujet.f'; llIascu.lins du groupe A.
- Les phoephatases alcalines (PAL) sont plus élevées chez les sujets
dl). group.:: 0.9
Chez nos mammifères domestiques, de telles corrélations ne sont pas
encore signalées dans la littérature.
2.2.7. Variations dûes â la gestation
Lors de cet état physiologique, on observe des augment.ations
en particulier des PAL sériques qui s" élèvent de 2 â 3 fois par
l'apport de la PAL d'origine placentaire.
D"autres enzymes sont. aussi augmentées la Bet.a-glucuronidase,
l"amylase, la leucine aminopeptidase.
2.2.8 Variations dûes aux aédlca.ents
Le8 interférences qu'ils provoquent sont très importantes et
mieux f~onnues des blt.:'llogistes et des Gliniciens (5), tant chez lo'homme
que chez l'aJlimal. Ce scmt les paramètres liés au fcmctionnement
hépatique qui sont les plus souvent perturbés : Bilirubine, PAL, ALAT,
A8AT et .GT ; variant dans le sens d'une augmentat.ion.
De même, diminution de la bilirubine sous l'effet d'un traitement par
le phênobarbi tal, aussi que les PAL sous 1" effet des trai t.ements par
les dêrivês du Clofibrate.
81
3. Conduite à tenir
La dispersil,.,n des répc.ns€:s expérimentales en enzymologie
animale est un problème réel qui laisse au clinicieJl aucune marge de
sûreté pI,:'Illr un diagnostic qui se veut efficace.
La notieJJ} de valeur de référence n'a de sens que lorsq.u·" elle est
évaluée par le même laboratoire d'" analyse.
Il serai t illusoire en effet d" interprêter cliniquement une
valeur isolée à partir d'un intervalle de référence quelconque le
choix des facteurs de variations étant ignoré chez le clinicien.
Chaque laboratoire s" efforcera donc d" établir ses normes référen tiels
propres. La reproductibilité ou la précision de ceux-ci n'étant
obtenue que par l'utilisation repétée de la même méthode pl.."Iur la même
analyse.
Il est évident que le nombre de facteurs biologiques
nécessaires à contl<Her est très g'rand et qu'il est difficile en
pratique de les atteindre tous. Un el1ç.ix de ces facteurs s'imposera ;
lequel dépendra, de leur importance relative par rapport à la
variation méth('.dologique. Il sera donc inutile) de contrôler un
facteur dont l'importance est tres inférieure à la variation
méthodl:.logique <. instrumentale') .
En d'au tres termes, la biolog"ie de l'animal prime sur la mètl1(',de
d' aJlalyse.
82
83
Brancbé entre le flux sanguin provenant du
jejunum et le reste de l'orgoanisme, le foie constitue le receptacle
biochimique de tout apport exogêne physiologiquement donc, l'organe
le plus important sur le plan vital (58).
Le foie possède par excellence, une multiplicité de fonctions assurées
par chacune de ses cellules constitutives, Toutefl:,is, l'un des rôles
essentiels de l'organe est son pouvoir régulateur de la glycémie (20).
Le foie des carnivores domestiques contrairement à celui de
l 'homme a un métabolisme différent, surtout celui du chat (déficience
relati ve en glycuronyl- transférase, incapaci té de synthèse de
l'arginine nécessaire au cycle de l' orni thine, élimination renale de
bilirubine neuf fois plus élevée que celui des chiens).
Dans tous les cas chez les carni Vt.)l'eS domestiques, les facteurs de
variation de 1 0
' activi té métabc,lique du foie sont en général de
plusieurs ordres facteurs parasitaires, toxiques, infectieux et
nutritionnels.
Parmi les métht.x"les d" inves tiga tion qui sont offertes au cl inicien, le
profil enzymatique sérique est l'une des meilleures conduites en
clinique vétérinaire.
Certes, l'intérêt de la détermination des activités
enzymatiques sanguines chez les an imaux tout comn>e chez 1 00 homme, nO" est
plus à démontrer dans la confirmation ou la détection d'états
pathologiques. Lors de souffrance cellulaire, on assiste presque
toujours à la fuite des enzymes cellulaires dans les liquides
circulants. Lorsque ces enzymes sont spécifiques du tissu atteint, la
mise en évidence de leur taux anormal permet de localiser précisément
la nature des cellules malades et parfois même d'en préciser
L'exploration fOllctiolUlelle du foie chez les carnin.... res domestiques
passe par 1" étude d o' un nombre restreint d o' enzymes dont le choix des
dosages sera dicté par l'examen clinique préalable.
84
- La eh('·lestase chez les carnivores sera révélée par le dc-sage de la
PAL carrelé avec celui de la .GT.
Chez le chat, le dosaS'e de la GLIŒ peut se substi t.uer à celui des PAL
qui est sans grande signification pathologique dans cette espèce.
L'insuffisance hépatocellulaire
pseudocholinestérase, surtout,
organ ...."'lphosphores.
sera évaluée par le dosage
lors d'int.oxication par
de la
les
La cytolyse hépatique sera mise en évidence à partir de deux
enzymes: l'ALAT, enzyme classique de fuite hépat.ique.
GLDH ou OCT, dont la présence dans le plasma sanguin reflète
â coup sar la souffrance cellulaire hépatique.
ALAT GLDH, pour une cytolyse grave. sévère.
ALAT OCT, lors d" atteinte modérée.
Cependant, la réalisation pratique d'une évaluation
enzymatique n'est. jamais un acte isolé ou gratuit. Technique qui
differe fondamentalement du dosage d'une substance minérale ou
organique, elle s·' inspire étroi tement des cOnJlaissances cliniques,
autant qu'elle en assure le progrès constant.
L'hétérogeneité des résultats d'analyses est un problème réél qui nous
invite â très grande prudence dans le diagnostic de multiples
affecti(Hls renci.)ntrées chez nos animaux domestiques.
L'établissement des valeurs de référence doit être pour chaque
laborat('dre un obJect.if à at.teindre. L'essent.iel en ce domaine est de
connai tl'e l'ordre de S'randeur des valeurs normales, de la méthode
utilisée dans l'espèee considérée.
Le profil enzymatique normal tenant
labi.)ratoire, ne peut. se définir que SUI'
destinés aux expérimentations. Un contrôle
demeure indispensable pour la fia~i]it~
effectués.
-
lieu de rêf-.?rentiel de
des animaux "st.andardisés",
des facteurs de variations
j 72' fj ::. '2. ::: ç -~"---~ :-- ~~.: :.r;-- _~ -:- :: i. U è";:
ôS
66
1. ABDRLSALAM R.B.Toxieity in domestic animaIs in organophosphorou6
Compl,)luH.is.
Veto Res. Comm., 1987, vol II, 3, 211-220.
2. ABDERHALDEN ~J.
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le chie}}.
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~~ VE".r.ERINAI~ DI~
LJE LMKAR~~~~~~~~~~~~~'~~'~'~t~~~ll~~~~t~~~'~t~l~~~~~l~tl;~~~~~~~~~~tl~H~~~~~~~~~~~~l~~~~~m~~~-.~~~;
• Fimemt attacM aux dimtim de CLAUDE BOURGHAT, Fo»dateur
devant .e:: .aftres et IP5 a;nts :
- D'aloi! en tou5 ';l,ent; et eTi tous lieux le souci de la
dJgr:it! et df l'honneur dE' il p!ofes:.ùm v~ttrir:aire,
- De prouver par la =onduite, la' conviction, que la fortune
- De Tle po1r:t lettre à trop haut prix le savoir que .ie dois à
la ;t~~rosit~ de ta p~t,iê et ~ la sollicitude de to~s ceux
qui J"o~t pelais dF r~ali5Er là vocitio~,
vuLE DIRECTEUR
de l'Ecole Inter-Etats des
Sciences et Médecine Vétérinaires
vuLE DOYEN
de la Faculté de Médecine
et de Pharmacie
Le Candidat
LE PROFESSEUR RESPONSABLE
de l'Ecole Inter-Etats des Sciences et
Médecine Vétérinaires
Profeneur 11L Al.OGNtNOUWAE.I.S.M.V. DAKAR
LE PRESIDENT DU JURY
vu et permis d'imprimer
LE RECTEUR~ PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE DE L'UNIVERSITE DE DAKAR