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"Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l’impact du
Chèques-Vacances et l’accompagnement des publics les plus fragiles"
Philippe LAVAL, Directeur Général de l’Agence National pour les
Chèques-Vacances (ANCV)
Le mardi 26 novembre 2013 de 16h à 18h
à l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris
Compte rendu réalisé par les étudiants du M1 TOURISME de l’IREST
spécialité Economie du Développement du Tourisme International (EDTI)
A. Approche générale : le tourisme social en France et ses acteurs
Le sujet abordé: l’accès aux vacances pour tous.
Près d’un tiers des Français ne part pas en vacances. Ce sujet est souligné par de nombreux
acteurs, comme l’Agence Chèques Vacances, l’Association du Secours Populaire Français,
l’Association des Restaurants Du Cœur.
«Les vacances n’est pas du luxe. Parce que les vacances permettent de s’évader de ces
problèmes quotidiens, de passer des moments inoubliables ».
Aujourd’hui en France, un accès aux vacances pour tous est un objectif national.
Les acteurs en place sont:
L’État;
Les Acteurs économiques ;
La Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF).
L’Agence Nationale pour les Chèques Vacances;
Les collectivités territoriales
Le plan de la conférence est le suivant:
I. L’objectif national d’accès aux vacances pour tous ;
II. L’agence pour les chèques vacances ;
III. Les perspectives pour le futur
L’agence pour les chèques vacances est un établissement public créé en 1982 par une
ordonnance du Ministère du Temps Libre (André Henry);
L’objectif national de l’accès aux vacances pour tous
Le droit aux vacances n’est pas une réalité pour tous. Les plus démunis, mais aussi les jeunes
et les classes moyennes en sont de plus en plus exclus. Après avoir augmenté régulièrement
jusqu’au début des années 1990, le taux de départ en vacances s’est mis à stagner: 35 à 40%
des Français ne partent jamais, selon la Caisse Nationale d’Allocation Familiales. Partir ou ne
pas partir en vacances est très fortement lié au niveau de vie, à l’âge et à la position sociale.
Autres freins au départ: des résistances psychologiques. Pour des personnes qui n’ont jamais
quitté leur univers quotidien pour des raisons financières ou sociales, le départ est au mieux
une véritable aventure, souvent une grande inquiétude. Inquiétude du voyage, peur de se
retrouver dans un environnement diffèrent avec des personnes que l’on ne connaît pas…
L’accès aux vacances du plus grand nombre de personnes est devenu un indicateur social et
un signe d’intégration dans la société, car les vacances fonctionnent de nos jours comme une
norme sociale et culturelle. Ne pas partir en vacances c’est être exclu de la société collective.
Le non partants, qui sont-ils? Et d'abord combien sont-ils?
Il est dit qu’un français sur trois, il faut savoir qui c'est en fait extrêmement difficile à
évaluer. Tout simplement parce qu'il n'y a pas d'enquête INSEE, INSEE en France évidement
c’est la référence. Par contre, il y a des études, comme celles qu’on mène à l’agence,
notamment une en 2009 avec l’institut BVA. Il y a également d’autres études qui sont
beaucoup plus régulières qui sont menés par le CREDOC.
On en retire qu’il y a une tendance à la dégradation du taux de départ en vacances ces
dernières années. On a eu tout un mouvement qui a permis dans l’après-guerre, c’est-à-dire
finalement le moment où les congés payés sont réellement mis en œuvre. Ils ont été créés
juste avant-guerre, c’est sûr qu’il y a eu la période de la guerre qui a complètement
bouleversé la donne en France. Et la mise en place des congés payés c’est fit toute suite dans
l’immédiat après-guerre. C’est intéressant de se souvenir qu’on était á 15% de taux de départ
en 1950, on est monté jusqu’à 50% en 74, 60% en 92 et là on s’est à peu près stabilisé à 65%.
Donc les 2 français sur 3 que j’ai évoqué toute à l’heure qui partent en vacances, dans l’autre
sens 1 français sur 3 ne partent pas en vacances.
Il faut savoir que depuis les années 2004 on a une légère évolution du taux de départ en
vacances. Le point très important qui souligne le CREDOC et qui va dans l’idée que ne pas
partir en vacances c’est une forme d’exclusion qui s’ajoute à d’autres formes d’exclusion,
c’est le fait que certes on a 1 français sur 3 qui ne partent pas en vacances mais c’est d’abord,
bien sûr et comme toujours, dans les catégories défavorisées. Toutes les catégories sociales ne
sont pas logées à la même enseigne comme nous dit l’étude CREDOC de juillet 2012. Et
notamment dans ce taux de dégradation c’est elle qui subisse. 47% des foyers les plus pauvres
partaient en vacances en 2007, il n’y a plus que 37% en 2012. En fait le nombre de départ en
vacances est d’abord tiré vers le bas par ces catégories.
Et l’érosion qu’on constate depuis 2004, c’est d’abord ces catégories les plus défavorisés. Une
fois qu’on voit combien il y a de non partants, en gros on dit aujourd’hui qui c’est autour de
40% non partants. Il était 1sur 3 au bout des années 2000, probablement 40% aujourd’hui.
Quels sont les freins alors ? Le premier frein du départ en vacances c’est bien sûr le manque
de ressources. C’est cela la première cause quand on interroge les personnes. Mais il y
d’autres freins que je voudrais souligner : D’abord il y a des freins culturels ; on avait fait une
enquête dans l’agence avec BBA en 2009 et on a constaté que l’isolement social et les motifs
organisationnels sont des freins importants.
Des freins psychologiques aussi : tout simplement on n’a pas envie de partir en vacances,
c’est la logique que j’ai décrit toute à l’heure, la logique du « ce n’est pas pour nous »,
appréhension à l’idée de quitter l’environnement familier. Crainte aussi de ne pas pouvoir
faire face au coût du séjour, c’est un budget, il faut se préparer. Et puis ensuite les freins
méthodologiques, c’est ceux qui j’ai évoqué toute à l’heure brièvement, quand on est peu parti
en vacances, voire pas parti en vacances, ce n’est pas si simple de monter un projet vacances,
il faut quand même connaître un minimum le marché du tourisme. Il y en a d’autres freins
également qu’on constate, c’est que ces publics ont une vision très utopiques des vacances, il
ne faut pas non plus les proposer n’importe quoi. Et la vision utopique qui revient c’est quand
même d’abord la mer et le soleil.
Envoyer ces publics en vacances à la campagne c’est quand même plus compliqué et pas
forcément ce que à quoi ils aspirent. Et puis il ne faut pas l’ignorer, il y a un certain nombre
de difficultés pour les publics les plus sensibles à s’intégrer harmonieusement sur les sites de
vacances. Sachant que notre logique, quand on aide à partir en vacances, c’est d’assurer de la
mixité sociale. On ne cherche pas à reproduire une forme d’exclusion spatiale au quotidien
dans une autre forme en vacances. D’où la nécessité de s’intégrer harmonieusement sur le site
de vacances. Sur le non partants il y a quand même deux catégories que je voulais souligner,
deux catégories sur lesquelles on une attention particulière, qui partent moins que d’autres en
vacances.
D’abord les seignors de plus de 70 ans, il y a aussi des raisons de santé évidentes. Mais pas
que ça, les seignors sont les personnes que en France, notamment ceux en situation
d’isolement, partent le moins en vacances. Et puis également les jeunes adultes, je ne parle
pas des mineurs parce qu’il y a toute politique qui a été mise en place pour les mineurs et on
constate que les familles s’attachent à faire partir leurs enfants même si eux-mêmes ne
peuvent pas partir en vacances. Par contre les jeunes adultes, dès lors qu’on est passé le 18 et
on arrive à 25 ans, c’est l’une des deux catégories qui partent les moins en vacances. Il y
aussi les raisons des études, les raisons des stages pendant les vacances mais il n’y a pas que
ça. Au total on a des besoins spécifiques de certains publiques sur lesquels on a travaillé et sur
lesquels je vais revenir.
Déjà les personnes handicapés, ça c’est une évidence mais il faut quand même le rappeler. Là
aussi vous allez travailler dans le secteur du tourisme et vous serez amenez á travailler à tous
ceux qui est accessibilité aux personnes handicapés et c’est un sujet important. Les aidants
familiaux, il y a toute une thématique vacance au niveau des aidants familiaux, les seigneurs
et les personnes en situation de vulnérabilité. Tout ceci nous conduit à cette situation, de
nécessite de permettre à tout le monde de partir en vacances, a un objectif national qui est
celui de l’accès aux vacances pour tous. La première raison de cet objectif c’est d’abord la
lutte contre les exclusions, il y a un point majeur qui est important à connaître. C’est la loi de
98 sur la lutte contre les exclusions, si on revient à son article 140 : « l'égal accès de tous,
tout au long de la vie, à la culture, à la pratique sportive, aux vacances et aux loisirs constitue
un objectif national. Il permet de garantir l'exercice effectif de la citoyenneté ». Elle nous dit
deux choses en fait : aujourd’hui et finalement ça rejoint ce que j’ai dit toute à l’heure sur
l’imaginaire collectif de vacances et toute forme d’exclusion. De la même manière qu’il est
important d’accéder à la culture et à la pratique sportive, aux loisirs, mais également aux
vacances. C’est important et cela fait partie de l’exercice de la citoyenneté.
Donc on rejoint cette idée que l’imaginaire collectif, englobe l’idée qu’un certain moment on
va partir de vacances. Et ceci c’est dans la loi, c’est quand même intéressant de le souligner.
On sait tous, c’est très connu en France qu’on a une politique culturelle et c’est bien, une
politique en faveur du sport également et c’est très bien. Il faut savoir que dans la loi il y a
également les éléments sur les vacances. La deuxième chose qu’on voit à travers nos actions
c’est que cet égal accès poursuit un enjeu de développement personnel, de transformation
sociale. Au-delà des personnes qui en sont exclus, d’une manière générale, le temps libre dans
la société moderne. Le départ en vacances recouvre des enjeux en termes de socialisation. Là
aussi si vous êtes partis en vacances, et on va le voir particulièrement dans le public comme
les seniors, cela vous permet de vous socialiser et de rentre à nouveau en contact avec
d’autres personnes et peut-être parler d’autre chose que les problèmes du quotidien et
notamment de santé. La mobilité également c’est une qualité cruciale en termes d’intégration
au sein de la société, je viens d’autre sphère comme cela été dit tout à l’heure. Notamment je
me suis occupé à des entreprises en difficulté et malheureusement des restructurations et
sauvegarde de l’emploi. Les questions de mobilité sont cruciales quand on est à la recherche
d’un emploi et le départ en vacances c’est aussi une manière de participer à la mobilité.
L’autre point qui est important c’est de voir que il y avait la loi de 90 sur les exclusions, il y a
aussi l’idée qu’aider tout le monde à partir en vacances c’est égal à la réalisation effective
d’un droit. Ce n’est pas parce qu’on a droit à par exemple une semaine de plus de congé payé,
ce qui fut le cas en 81, qu’on peut réellement le mettre en œuvre. Et c’est pour cela que quand
l’agence a été créée, il était écrit dans l’ordonnance de 82, création de chèques vacances, le
droit aux vacances reconnus aux travailleurs en 36, n’a pu s’inscrire dans les faits que parce
qu’a été mis en place certains moyens de l’exercer. C’est dans ce courant que s’inscrit l’idée
du chèque vacances. Les vacances, le droit aux vacances et l’accès aux vacances c’est aussi
l’idée que ce n’est pas la peine de droits supplémentaires comme une semaine de congé payé.
Derrière la politique publique et la politique des différents acteurs ne permettent pas de
favoriser les départs en vacances du plus grand nombre.
A l’époque, c’est vrai qu’on parlait beaucoup des salariés les plus défavorisés, aujourd’hui la
dénomination perdure, on parle parfois dans la presse des travailleurs pauvres. On est
beaucoup sur le sujet au niveau de l’agence des chèques vacances des salariés des petites
entreprises parce qu’on va y revenir mais le dispositif a été créé au départ pour des salariés
d’entreprises qui avaient au comité d’entreprise. Or il y n’a pas dans les entreprises de moins
de 50 sauf exception, le sujet des apprentis et le sujet des contrats aidés. Les vacances au fil
du temps c’est un objectif national, c’est aussi parce qu’il est devenu un support à part entière
des politiques sociales. J’ai cité tout à l’heure les acteurs associatifs, il faut savoir que d’autres
acteurs comme la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse) et la CNAF également
pour la famille. Beaucoup d’acteur institution sociale, utilisent les vacances comme un outil
au service de la stratégie globale. Pour une raison bien simple, c’est parce que c’est un
support socio-indicatif qui est positif et attrayant.
Faire partir en vacances des gens, des gens en difficulté c’est une manière de les faire sortir
de leur quotidien et c’est aussi une manière de s’adresser à eux sur d’autres problématique
mais sous une forme peut être plus sympathique que la simple rencontre auprès de chez elle
par exemple dans un centre social ou dans un CCAS d’une collectivité de commune. En
pratique départ en vacances de l’agence tient 4 politiques de cohésion sociale. Les vacances
aujourd’hui et ça doit être souligne à mon sens, il y a tout ce temps de bien être mais ça
participe aussi à des politiques sociales telles que l’inclusion de personnes en situation de
handicap : faciliter pour les personnes handicapés l’inclusion dans la vie de la société, la lutte
contre l’isolement et la dépendance des seigneurs : c’est une politique qui on construit avec la
CNAV et d’autres caisses retraites, l’insertion des publics fragiles et aussi des territoires en
difficulté : on travaille beaucoup la dessus par exemple avec l’agence pour la cohésion et
insertion professionnelle des personnes en situation d’exclusion.
Ainsi, on démontre que l’accès aux vacances permet d’avoir une dizaine d’effets sur les
publics. Les vacances favorisent le lien parental dans le cas de familles en difficulté. Le fait
de partir en vacances tous ensemble, pas uniquement à travers des colonies, cela permet de
sortir de ce quotidien et passer du temps tous ensemble dans une autre logique.
Également le renforcement du lien social, la détente et l’épanouissement, l’émancipation, la
reconquête de l’estime de soi : cela a aidé les jeunes adultes à montrer qu’ils pouvaient eux-
mêmes construire quelque chose. Construire un projet à plusieurs et puis après partager une
fois qu’on est revenu. Cela permet aussi de remobiliser on est sorti du quotidien, on a vu autre
chose avec ces camarades, ces copains et cela permet de se canaliser ces énergies pour la
recherche d’un emploi.
Je reviens sur les acteurs de l’aide au départ en vacances, alors bien sûr il y a l’agence
nationale pour les chèques vacances, mais en fait on est très nombreux à aider à partir en
vacances. Au premier rang de ces acteurs il y l’État, il aide en France beaucoup sur les
politiques en faveur du départ en vacances ne se reste qu’en ayant favorisé la création
l’ANCV. Les collectivités locales, il faut savoir que les collectivités locales ont plein de
politique sur le départ aux vacances à travers les offices du tourisme mais d’autres points
notamment le soutien à un certain nombre d’acteurs touristiques. Je pense aux acteurs du
tourisme social. Également la caisse d’allocations familiales et je vais y revenir. Deux
institutions de protection sociale : caisse de retraite et mutuelle et institution de prévoyance.
Beaucoup d’acteurs de la protection sociale qu’on connait sur d’autres types d’action ont des
actions en faveur du départ en vacances. Là aussi on réconcilie quelque part le social et
l’économique : pour eux ce sont des politiques sociales, pour vous si vous êtes des opérateurs
du tourisme ça peut être quelque part un métier, un business, un marché à conquérir. Vous
avez les comités d’entreprises et les employeurs, je vais y revenir parce que c’est un acteur
particulier, le secteur associatif et enfin les professionnels du tourisme et des loisirs.
Il y a deux catégories d’acteurs qu’il est important de mentionner : les comités d’entreprises,
qui ont historiquement apporté une aide déterminante au développement du tourisme social et
associatif. Entreprises comme l’EDF, la RATP, et Air France, toutes des grandes entreprises.
Dès le moment de leur conception elles ont aidé ses employés à partir en vacances. Ce
système à perduré plusieurs années et même s’il n’est pas l’exemple essentiel pour le secteur
touristique, il continue à être caractéristique dans le pays.
Une étude récente d’Atout France sur l’accès aux vacances et le rôle des comités d’entreprises
et des organisations syndicales en France et en Europe, montre qu’une majorité continue à
avoir une politique à faveur des vacances. Au départ ils avaient une politique qui était à
travers des infrastructures. C’est la politique de la pré-guerre, c’est aussi parce que à l’époque
il n’existait pas l’infrastructure qu’existe aujourd’hui en matière d’accueil au public et donc
cette politique continue à épurer. Par contre, comme le montre aussi l’étude d’Atout France,
ces activités sont beaucoup plus variées qu’au départ ; au départ, ils construisaient et géré leur
propre infrastructure. Certains continuent à le faire mais, cette action diminue
progressivement pour d’autres types de politiques comme les chèques-vacances et une offre
d’hébergement propre. Donc les comités d’entreprises reste aujourd’hui, des operateurs
importants du départ en vacances en tout cas pour ce qui correspond au salarié et leur famille.
Le deuxième acteur sont les CAF, les Caisses d’Allocations Familiales. Ils sont des acteurs
très important pour le départ en vacances. En termes d’ampleur c’est du même niveau que
l’ANCV, la seule différence c’est que les CAF c’est quelque chose de beaucoup plus large. Ils
sont en charge des aides aux familles en général et les vacances sont une partie de leur activité
qui reste minoritaire dans ses activités. Ils ont deux types de dispositifs, les aides génériques,
ceux qu’une famille a le droit s’ils remplissent un certain nombre des conditions, et des
dispositifs propres, des programmes originaux qui sont variables selon le territoire. Les aides
génériques sont regroupes en trois types d’aides. Pour les familles autonomes, les aides des
vacances familiales pour favoriser l’accès en vacances d’un plus grand nombre. Pour les
familles de plus bas revenue ou des familles fragilisées qui nécessite un accompagnement ils
ont des aides spécifiques et enfin pour les vacances des enfants.
Dans leurs politiques plus originales, où les cas dépendent de chaque territoire, il existe des
dispositifs comme les chèques-vacances. L’ANCV travaille avec un certain nombre de CAF
en France. Ils achètent les chèques-vacances et les redistribuent à leurs allocataires. Ils font
des prêts ou donnent des aides au premier départ aussi. En tout cas elles ne sont pas des
incitatives qui pourraient être trouvés dans l’ensemble du territoire.
Il existe deux types d’aides de départ en vacances proposés par les différents acteurs, soit
publics ou privés (comme les comités d’entreprises ou le secteur associatif). La première,
pour le public ciblé, un public défavorisé. La deuxième, des aides qui vont plutôt sur les
infrastructures, où les acteurs essaient de mettre en place une offre touristique destinée et
adaptée au public (notamment ciblé), comme par exemple les personnes en mobilité réduite.
Cela pour favoriser à la mixité sociale en vacances, pour aider à la disparition des « ghettos »
qui peuvent exister sur les territoires d’origine. Ce qui veut dire aussi qu’accueillir ce public
n’est pas seulement un rôle que pour le tourisme social, mais qu’il est aussi une thématique
qui peut intéresser un certain nombre d’acteurs.
B. Intervention de Monsieur Louis JOLIN, partenaire de l’Office International du
Tourisme Social
M. Laval laisse la parole au M. Louis Jolin, partenaire l’Office International du Tourisme
Social.
C’est vrai qu’actuellement dans le domaine de départ en vacances pour tous (politique
française) d’être une illustration de ce qui se fait au niveau mondial, peut être pas dans toutes
les parties du monde, mais dans une partie représentative. Cette politique actuellement est
centralisée sur une forme de forum d’échanges, au niveau d’une organisation international du
tourisme social. M. Louis Jolin nous dira que fait l’ITS et que fait lui-même et l’action qu’il
mène sur ce secteur en particulier. Il est une personne à la retraite de l’Université du Québec à
Montréal au Canada, particulièrement dans le secteur du tourisme où il a travaillé pour 33 ans.
Il dirige la maison des étudiants canadiens à la cité universitaire à Paris. Il est une personne
active dans l’Organisation Internationale du Tourisme Social (OITS) qui s’appelé auparavant
le Bureau International du Tourisme Social. Depuis quelques années a changé son nom et a
élargie ses objectifs. En France l’ANCV a fêté son 30ème
anniversaire et l’Organisation vient
aussi de fêter son 50ème
anniversaire. Est une institution qui travail pour la promotion et
l’accessibilité aux vacances et au tourisme social. Il affirme que l’ANCV est un acteur très
important en France mais aussi au niveau international, membre de l’OITS, connue par ses
actions, ses écrits et l’évolution des dispositifs d’accès aux vacances. Cette organisation est
composée de 140 ou 150 membres entre associations, mutuelles, collectivités locales,
organismes publics, qui travaillent au niveau international à favoriser l’accès aux vacances et
au tourisme en Europe, en Amérique, en Afrique, pas beaucoup d’action en Asie mais il y a
actuellement des initiatives intéressantes qui existent dans certains pays asiatiques et
notamment au Japon.
Est une organisation qui permet de faire un partage des expériences et des analyses sur la
situation du départ en vacances. Depuis quelques années cette organisation a dans son sein un
groupe de chercheurs, des professeurs de différentes institutions universitaires qui ont une
préoccupation de formation et de recherche justement sur le tourisme social. En 2012
l’organisation a tenu un important colloque justement pour réfléchir au phénomène du
tourisme social dans le monde et que à la fin a laissé un ouvrage qui s’intitule « Regardes
croisés sur le Tourisme social dans le monde : l’apport de la recherche », ouvrage avec des
articles en français et en anglais, écrit par plus de 25 chercheurs de 13 pays différents, une
contribution internationale significative et qui montre le points de convergence justement
similaires à ceux des institutions comme l’ANCV, et propose aussi une autre façon d’aborder
la question de l’accès au départ en vacances et au tourisme. Elle réunit vraiment les points de
vue et les perceptions des chercheurs pour faire une analyse de ce qui se passe dans leurs
pays. Il prend comme exemple l’article du français Gilgaire qui fait dans l’ouvrage une étude
sur l’évolution de la clientèle dans les villages vacances famille. Il y a aussi des études
d’impacte, entre autres.
M. Jolin explique comment les gens peuvent obtenir cet ouvrage sur Internet et dans quelques
librairies canadiennes à Paris. Il finit sa participation à la conférence en expliquant que le
tourisme social n’est pas une préoccupation exclusivement française, même si c’est dans ce
pays et en Belgique que la question a été déterminante ; mais que actuellement fait partie des
politiques et des préoccupations en matière touristique dans différents pays.
C. Présentation de l’ANCV (Agence Nationale pour les Chèques-Vacances)
M. Laval prend à nouveau la parole et commence la présentation de l’Agence
L’ANCV est un operateur d’Etat (établissement public industriel et commercial) qu’en 1982
vit sur la double tutelle du ministre en charge de l’économie et des finances et du tourisme. Il
est intéressant de noter que l’agence est sur la tutelle en particulier du tourisme, donc pour
faire une politique de départ en vacances d’un plus grand nombre, elle et vécu comme une
politique publique en faveur du tourisme. L’agence est régie par le Code du Tourisme,
administrée par un Conseil d’Administration et elle compte avec 200 collaborateurs dans tout
le territoire français. Elle est considérée comme un établissement public de taille moyen.
Ils sont sur le territoire nationale mais pas par tout parce qu’ils n’ont pas la dimension qu’il
faut ; pour ca ils ont découpe la France en 6 zone : ile de France, installé sur Sarcelle, ouest du
coté de Nantes, sud-ouest à Toulouse, sud-est à Aix-en-Provence, Rhône-Alpes à Lyon et
après Lille et Metz.
La mission (favoriser le départ en vacance de plus grande nombre des personnes) est mise en
œuvre à travers deux activités complémentaires :
Le dispositif sociale et solidaire des chèques-vacances aux salaries des entreprises qui a
permis a 3 800 000 bénéficiers et avec les familles devient 10 000 000 des personnes. Le
cheque vacance est un chéquier en forme papier de 10, 20 ou 25 euros pour payer des
prestations dans le secteur touristique. Les communautés d’entreprise distribuent a leurs
salaries avec un bas revenue les chèques vacances. Le CV peux être utilisé pour payer les
transportes, pour les hébergements et pour la restauration. Il y a deux catégories qui montent :
la culture & découverte et le loisir sportif et d’attente. 160 000 des prestataires de tourisme et
loisir qui les utilisent.
Le dispositif complémentaire de solidarité pour des personnes exclues des vacances.
Le dispositif de la personne sont indique pour les señor, les travailleurs poivres ou des
personnes en situation d’exclusion. Les organismes qui promeuvent le tourisme social ou pour
les personnes en situation d’handicap sont subventionnes par l’agence.
L’ANCV est créé depuis 30 ans quand les comités d’entreprise veulent se désengagé de la
gestion direct des équipements et mettre en ouvre un dispositif plus pratique. Le CV est
considérée comment une manière de payement et au début pas tous les acteurs du tourisme les
accepté. En 1994 ANCV a un aide sociale pour les infrastructures touristiques, en 1998 le
législateur a étendu la « situation de vacancier » a une partie plus vaste et en 1999 les petite
entreprise ont commence a utiliser les CV. En 2000 l’agence se professionnalise et s’installe a
Sarcelle, surtout pour une politique d’image. Le volume des missions est autour de 1 milliard
d’euros en 2005, en 2010 il y a la dématérialisation des moyens de payements.
Les années 2010 : l’enjeu principal - la dématérialisation. L'agence est dans la sphère
touristique et dans la politique de cohésion sociale. Mais on peut dire aussi que l'agence c'est
une forme d'établissement financier, qui gère le fond de monnaies et le chèque vacances
comme un moyen de paiement. Un volume d'émission est de plus de 1,4 milliard, donc il y a
également des mesures de sécurité, des facilitations de paiement. L'agence se trouve dans la
démarche de dématérialisation des moyens de paiement. Par exemple, demain les téléphones
portables peuvent remplacer les cartes bleues, etc.
L'ANCV (Agence Nationale pour les Chèques-Vacances) est un modèle original pour
plusieurs raisons :
– le fait d'être dans un cadre de dialogue social unique et d'avoir la mission unique –
favoriser l'accès aux vacances pour tous.
– l'agence a un outil particulier pour mettre en œuvre cette politique sociale et solidaire,
comme le chèque vacances.
– l'agence c'est un lieu d'échange et de concertation.
Cependant il faut noter, que l'agence n'est pas un organisme paritaire. Par exemple, on
retrouve des organismes paritaires dans la gestion de l'assurance vieillesse. Dans les
organismes paritaires ce sont des syndicats et des employeurs qui rentrent en dialogue social.
D'un autre côté, dans l'administration de l'agence on retrouve des syndicats, des employeurs
(qui sont en nombre de 3, donc il n'y a pas de parité) et 4 représentants de l'État (l'État se
considère également comme un employeur, puisqu'il utilise aussi des chèques vacances). Mais
il y a également d'autres personnes, qu'on ne trouve pas dans les organismes paritaires. Par
exemple, les parties prenantes de l'industrie touristique et des représentants des personnes
exclues (handicap, grande exclusion, etc.).
Toutes les décisions sont prises au niveau du Conseil d'Administration dans le cadre d'une
politique publique qui est gérée de manière consensuelle. Cependant cette politique n'est pas
financée par l'État, ce qui constitue sa particularité.
Le modèle économique de l'ANCV
Le modèle économique de l'agence est original et repose sur 2 piliers : le chèque vacances et
l'action sociale ; le financement qui provient complètement de la sphère privée. La chaîne
démarre par un client, que ce soit comité d'entreprise ou les employeurs dans des petites
entreprises. Même si le comité d'entreprise est un client de l'agence, l'argent provient toujours
de l'entreprise même.
L'agence perçoit des commissions sur les ventes de chèque vacances. Cela constitue un
montant pour faire fonctionner l'agence. D'un autre bout de la chaîne, les chèques-vacances
seront données par les comités d'entreprise aux bénéficiaires.
Quand les entreprises touristiques demandent de remboursement l'agence prélève la deuxième
commission. Donc l'agence est financée à la fois au point de départ par les comités
d'entreprise et à l'arrivée par les prestataires du tourisme. Toutes les deux commissions sont à
la hauteur de 2% chacune. Sur 1,4 milliards de volume d'émissions constitue 28 millions
d'euros, ce qui est l'essentiel du chiffre d'affaires de l'ANCV.
D'un autre côté, il y a un deuxième volume important – les placements des produits financiers.
La trésorerie de l'ANCV est importante et la contre-valeur est placée jusqu'au moment où les
professionnels du tourisme sont financés par l'agence. Cette période dure plusieurs semaines
ou mois durant laquelle la trésorerie est placée dans les caisses de l'agence. Cela génère des
produits financiers, qui s'ajouteront au chiffre d'affaire. Tout cela permet à l'agence de
financer l'action sociale.
La politique de l'agence est une politique publique, fixée par le Code du Tourisme. L'État est
une partie prenante du conseil d'administration de l’ANCV et le directeur est nommé par le
décret du Président de la République. Cette politique est totalement couverte par le
financement privée volontaire. Cette politique fonctionne déjà depuis 30 ans. Cette politique
publique a plusieurs dimensions :
– dimension sociale : l'aide aux salariés à bas revenus, au public fragilisé
– dimension économique : 1,4 milliards d'euros dans l'industrie touristique sont générés
à travers les chèques-vacances.
– dimension sociale et culturelle. Ces dotations sociales des entreprises sont définies par
la loi – l'employeur ne peut pas donner moins une année que le montant moyen de 3 années
précédentes. A l'heure actuelle, la plupart des entreprises ne rencontrent pas des difficultés
économiques, qui pourraient justifier une baisse des dotations sociales.
L'épargne des salariés
Ce système est à la fois le dépenseur d'argent dans l'industrie touristique et créateur d'emploi
en France. Il faut souligner, que l'argent ne provient pas seulement des comités d'entreprise. Il
y a également le système d'épargne – les salariés rajoutent au comité d'entreprise. Par
exemple, si le salarié a un chèque-vacances de 100€ donné par le comité d'entreprise, les
autres salariés en fonction de leur revenus donnent leur dotation pour composer cette somme
(par exemple, 20€ pour moins favorisés, 80€ pour les plus favorisés). Le chèque-vacances est
donc le collecteur de l'épargne des salariés. Cependant, en étant en vacances le salarié
dépensera plus de 100€, ce qui constitue un effet levier des chèques-vacances. Les salariés
ainsi décident de placer une partie de leurs revenus sur l'épargne des chèques-vacances.
Dimension économique de chèques-vacances
Le chèque-vacance a donc une véritable dimension économique, ce qui explique d'une part
son rattachement au Ministère du Tourisme et d'autre part sa longévité. Le chèque-vacances
existe puisqu'il y a une niche sociale et fiscale. Du point de vue du Parlement cela constitue
une dépense fiscale, même s'il n'y a pas de dotation de l'État. Malgré tout, les parlementaires
comprennent bien l'enjeu des chèques-vacances.
Le système mis en place il y a 30 pour les salariés les plus défavorisés afin de favoriser l'accès
aux vacances de plus grand nombre révèle aujourd'hui une vraie dimension économique. Il a
un vrai impact macro-économique sur le secteur du tourisme. Cela se sent de manière
évidente dans l'agence, par le fait que de plus en plus les professionnels du tourisme
s'adressent à ANCV afin d'être conventionnés pour pouvoir accepter un chèque-vacances.
L'action de l’ANCV contribue donc de manière importante au tourisme social à travers tous
les aides apportés.
Une politique d'aménagement du territoire
ANCV a également une politique d'aménagement du territoire. L'agence vise un politique de
développement de la France équilibré et le tourisme y contribue d'une manière ou d'une autre.
Cependant le tourisme c'est un certain nombre de régions en France : Île-de-France, PACA,
les régions côtières, la montagne. Les initiatives de l'agence au niveau du tourisme social sont
faites dans des régions où le tourisme n'irait pas naturellement. L'agence favorise donc le
développement du territoire. Il y a une étude faite cette année, qui démontre que le tourisme
social est un secteur avec l'investissement équilibré entre la mer, la montagne et campagne.
L'investissement est important dans les communes de moins de 3000 habitants éloignées des
filières habituelles du tourisme.
L'impact social et économique des programmes de l’ANCV
Chèque vacances
Il y a 4 manières de voir l'impact du programme Chèques-Vacances :
– en partant de client
– des bénéficiaires
– des prestataires du tourisme et de loisirs
– des petites entreprises, qui est un sous-ensembles des clients
Les clients. On doit écouter ce que les clients (les employeurs et les comités d'entreprise)
parlent à l'agence.
Madame Picelot, responsable des aides sociales et culturelles des agents de la région Rhône-
Alpes (au sein de l'organisme Ocicar) : « 91% des adhérents ont demandé des chèques-
vacances. Le chèque-vacances est très demandé dès lors qu'il est mis en place. Deux
formules sont proposées : avec ou sans épargne. L'attrait de chèque-vacances fait qu'on
multiplie les fonctions ce qui permet de financer des activités de plus en plus diverses. »
Monsieur Pros, secrétaire général de comité d'entreprise de PSA : « C'est une des prestations
préférées des salariés. C'est un produit qui plait, car il offre une liberté de dépense. »
Madame Stéphanie Gori, adjointe trésorière de comité d'entreprise : « Pouvoir d'achat
supplémentaire formidable. », etc.
Si on écoute les clients, on déduit que les chèques-vacances est un produit social et solidaire.
Les entreprises l'utilisent dans le cadre de leur politique sociale pour favoriser l'accès aux
vacances des salariés à plus basses rémunérations. Aujourd'hui ANCV a 26 000 clients, ce qui
est un chiffre énorme. Il y a 9 000 parmi les petites entreprises et 17 000 sont des comités
d'entreprise COSCA. Ça veut dire que les COSCA ont une action sociale et solidaire, ce qui
n'est pas le cas de toutes les entreprises. Ceux, qui ont des moyens d'action utilisent
aujourd’hui assez largement le chèque-vacances. Il reste cependant quelques exceptions. Les
principales exceptions viennent de ceux qui ont leur propre infrastructure. Tout le reste des
entreprises, qui n'ont pas leur infrastructure propre utilisent aujourd'hui les chèques-vacances.
Les comités d'entreprise ont mis en place dans 80% des cas un abondement des salariés. Cela
veut dire qu'ils ne financent pas 100% des chèques qui sont remis, mais ils demandent aux
salariés de financer une partie. Ainsi ils donnent de la valeur au chéquier des chèques-
vacances. L'expérience montre, que si on reçoit quelque chose gratuitement, cela perd de
valeur. On retrouve cela de l'autre bout de la chaine – chaque année il y a des chéquiers
perdus. La plupart de ces chéquiers étaient sur la formule de non participation des salariés. Et
donc les salariés n'ont pas compris la réelle valeur de ce programme. C'est pourquoi, les
comités d'entreprise poussent à la formule de l'épargne. D'un autre côté, on pousse les gens à
préparer leurs vacances. Si régulièrement on verse de l'argent, cela incite les salariés à
réfléchir sur l'usage de cet argent. L'agence ANCV a des enquêtes de satisfaction, qui
démontrent qu'en grande majorité les clients sont satisfaits de prestation fournie.
Bénéficiaires
On interroge également les bénéficiaires :
Un conseiller en assurance chômage explique, comment il utilise son chèque-vacances :
règlement de maison d'hôte au bord de la mer, etc. L'avantage de chèque c'est qu'il permet de
ne pas avancer l'argent.
Employé d'une banque l'a utilisé pour réserver les billets de train. Pour elle cela a constitué
une économie appréciable. Une autre personne souligne que c'est un passeport pour la culture
et le loisir. Ou encore que cela servira pour acheter des billets d'avion pour la capitale
autrichienne – Vienne.
Au total il y a 3 800 000 de bénéficiaires. 9,4 millions avec des familles. Les études sont
effectuées pour bien connaître la cible, en sachant que parmi les bénéficiaires il n'y a pas que
des personnes à bas revenus. Statistiquement la clientèle majoritaire est composée des femmes
âgées de 35 à 40 ans, en couple, mères de famille, employées, dont le revenu annuel brut de
foyer était de 35 000€ en 2007 (qui est le revenu plus faible que le revenu moyen).
On est dans la cible de travailleurs au foyer dont le revenu est plus faible que le revenu
moyen.
Les prestataires de tourisme et de loisirs ce qu’ils en disent. Là aussi, c’est intéressant de
regarder quel est l’intérêt pour un prestataire de loisirs d’avoir des chèques vacances.
C’est un prestataire particulier Village Club du Soleil qui est un acteur du tourisme social. Il
est attaché à la dimension sociale des Chèques Vacances, l’idée qu’il y ait cette action sociale
est aussi associé à une politique de réduction tarifaire. Il le mette en place en l’associant à des
promotions. Si vous payez avec des chèques vacances vous avez le droit à une réduction de
tant de pourcent. 10% des clients paient en chèques vacances.
Autre acteur, un camping caravaning utilisent les chèques vacances. On constate l’utilisation
croissante du chèque vacances sur les dernières années utilisées sur des séjours de 7 à 10
nuits. Un point intéressant, car il nous dise que cela permet de fidéliser les clients et est aussi
une garantie de paiement. C’est quelque chose qu’on va beaucoup retrouver dans l’intérêt du
chèque vacances. Cela permet de fidéliser, solvabiliser, de sécuriser. Quand on gère une
infrastructure de tourisme, le problème de sécurisation de paiement est important. Le chèque
vacances apporte une sécurité pour un certain nombre de prestataires.
C’est l’illustration de ce que j’ai dit auparavant, 170 000 des professionnels du tourisme
achètent, acceptent les chèques vacances en paiement. On nous dit que cela élargit la saison
touristique et enfin des titres prépayés, totalement sécurisés et aussi toutes les catégories que
j’ai citées auparavant.
Donc voilà, l’impact des chèques vacances des prestataires de tourisme et de loisirs.
La dernière catégorie de chèque vacances sont les petites entreprises. Les petites entreprises,
un point intéressant. J’ai pris une déclaration qui est assez classique dans les petites
entreprises : « Le chèque vacances c’est d’abord, un outil de reconnaissance, le travail
effectué par le personnel. » Mr Menard a mis en place le chèque vacances pour faire une
surprise à ses salariés avant les grandes vacances. Cela permet d’assurer un complément
appréciable très centré sur l’usage vacances mais aussi de reconnaître le travail des salariés.
Dans les petites entreprises, c’est une politique de mise en place qui s’appuie sur des
partenaires. Alors, je cite quand même pour ceux qui ne connaissent pas ou ce ceux qui sont
attentifs à la chose que le chèque vacances n’est pas diffusé par l’agence mais par les
partenaires. Je pense à chèque déjeuner, BNP. L’agence peut également diffuser en direct. Il y
a des campagnes que l’on met en place régulièrement, vous avez peut être entendu récemment
à la radio sur France info par exemple, et on travaille aussi avec des organisations patronales.
Au total aujourd’hui, il y a 130 000 bénéficiaires dans les petites entreprises. Sur l’ensemble
des bénéficiaires cela reste inférieur à ce que l’on a sur l’ensemble des entreprises car nous
avons 3,8 millions au total. Comme cela a démarré en 2009, 127 000 est convenable lorsque
l’on a des progressions en 2, 3 ans. C’est désormais à peu près le tiers de nos clients. 26000
clients au total, un tiers sont des petites entreprises ce qui fait qu’en terme de gestion pour
l’agence cela a un vrai coût. On est vraiment dans la logique d’une politique publique. Une
entreprise privée gérerait ça probablement d’une manière différente.
J’ai donné l’impact du chèque vacances, en termes de politique publique, maintenant l’action
sociale de l’agence. Je crois qu’il y a 3 messages que l’on peut faire passer. Aujourd’hui on
est devenu un support pertinent d’une politique sociale publique. On contribue au projet de
partenaire et on fait régulièrement des évaluations sur l’action sociale.
Avant de présenter tout cela, je voulais vous passez un film pour illustrer ce qu’est l’action
sociale au niveau de l’agence. Un petit film vaut mieux qu’un long discours. Je vous rassure,
ce n’est pas très long.
Vidéo : « l’ANCV organise chaque année senior en vacances. Cela permet de faire partir les
personnes qui n’ont pas les moyens de partir ou qui n’ont pas l’habitude de se rendre en
vacances. L’ANCV prend en charge une partie du court séjour, devant ainsi plus abordable
pour les séniors ayant des revenus modestes. »
Ce film est censé illustrer un de nos programmes qui est Seniors en Vacances. Ce programme
est destiné aux personnes âgées, qui ont pour la plupart plus de 75 ans, sous convictions de
ressources à 70%. Cela nous amène à l’évaluation de l’impact de ces programmes sociaux. Ce
qui est important, c’est que cela est devenu un support social, politique et public. Je l’ai dit
précédemment, les vacances au-delà du bien-être, cela favorise certaine politique publique.
Si je prends un exemple sur les personnes âgées que l’on a vu dans le film, l’objectif est de
partager avec la CNAF c’est de maintenir pour les personnes âgées à domicile dans les
meilleures conditions santé et physiques, mentales et sociales de créer des situations de
rupture pendant les vacances notamment pour les personnes en maison de retraite ou encore
d’offrir aux aidants familiaux des séjours de répit donc les vacances c’est quand même
quelque chose qui est utilisé dans un cadre qui paraît à priori extrêmement éloigné du sujet
qui est finalement le bien-vieillir et on va retrouver ça pour les personnes en situation de
handicap, pour les personnes issues de territoire en difficultés. Les vacances, ça part quelque
part d’un moyen de favoriser la réussite éducative et de citoyenneté etc. et sur l’insertion
sociaux-professionnelle des personnes en situation d’exclusion. On travaille avec beaucoup de
partenaires, on fait pas mal d’études notamment avec la CNAF qui est bien sûr un grand
acteur des vacances. Egalement la CNAF on a signé un accord pour promouvoir les vacances
auprès des seniors en situation de fragilité. La CNAF est une grosse entreprise action sociale
qui est extrêmement importante et au sein de cette action sociale, ils consacrent une partie à la
promotion du départ vacances. On travaille aussi la MSA, mutualité sociale agricole c’est vrai
qu’il y a un vrai sujet de culture de vacances sur les territoires ruraux. On travaille avec
l’ACSE agence pour la cohésion sociale et égalité des chances. Et là on met des jeunes des
territoires pour la politique de la commune.
Ce qui important c’est que tout ça montre qu’on a des acteurs majeurs politiques et social qui
utilisent ces vacances comme outil de leur politique sociale. Tout ce que l’on fait, d’une
manière générale, contribue aux projets des partenaires. Tout à l’heure j’avais parlé des resto
du cœur, du secours populaire, d’autres acteurs associatifs vont nous dire la même chose. Si
on reprend l’exemple de solidarité laïque, association sur l’éducation et la lutte contre
l’exclusion, là aussi ils vont nous faire passer le même message. Les vacances font parties
d’un processus d’insertion et d’inclusion pour les personnes fragilisées même si ça n’est pas
une solution miracle.
Donc des témoignages comme ça on en a pleins, on l’a également pour l’association des
paralysés de France. Les vacances sont un véritable espace de participation à la vie sociale, les
adultes en situation de handicap sont très isolés dans les centres et ont très peu de contact avec
l’extérieur. Les vacances c’est une manière de les faire sortir de ce type d’institutions. Donc
ce qu’on constate c’est qu’on prenne nos partenaires et l’aide aux départs en vacances fait
partie des leviers d’intervention. Il faut savoir que sur l’exemple de sénior vacances,
programme destiné aux séniors, on est aujourd’hui en contact avec 800 organismes
territoriaux ce qui est assez considérable au niveau national.
L’idée à travers toute cette approche partenariale c’est bien sûr de démultiplier notre capacité
d’intervention. Alors j’ai cité un certain nombre de partenaires, ils n’y sont pas tous mais il
faut savoir que le grand type de partenaire c’est le secteur associatif, des professionnels du
tourisme et loisirs, des services de l’état, des collectivités territoriales et bien sûr les grands
organismes sociaux que sont la CNAM, les caisses de retraite et les mutuelles.
Alors on évalue tout ça, on a notamment fait une enquête auprès de nos bénéficiaires de 2012
on a eu 76 500 bénéficiaires dont 45 000 des chèques vacances. Ce sont des enquêtes assez
lourdes dans le domaine du champs de l’action sociale et qui montre 3 types de choses : c’est
qu’on a bien des programmes de service public vulnérables, des impacts psycho-sociaux
avérés, c’est ce que je disais tout à l’heure de l’étude et des programmes qui sont au bout du
compte au service de l’économie touristique des territoires.
Je propose que l’on avance dans la présentation pour en arriver à la synthèse. En synthèse, si
on regarde ensemble nos programmes, on a 3 800 000 bénéficiaires, 26 000 clients, 29 000
cartes entreprise, 170 000 professionnels du tourisme, 1 400 000 € d’émission, 200 000
bénéficiaires des programmes d’action sociale, 28 millions d’€ de crédit d’intervention pour
les aides à la personne pour le tourisme social et 3 500 partenaires du tourisme social.
Pour vous qui allez travailler dans le secteur du tourisme, sachez que là il y a une opportunité
pour vous. Cela peut être une opportunité si vous faites de la responsabilité sociale et
environnementale d’avoir des actions en soutien de ces politiques, c’est ce que fait un
partenaire comme Pierre & Vacances qui a la volonté de participer à ce type d’actions.
Les grands enjeux de demain c’est traduire à travers notre contrat d’objectifs et de
performances puisqu’on est un établissement public au service de l’état. Le premier enjeu
c’est d’allé encore plus loin 3 millions 8 de salariés aujourd’hui, on espère en avoir 4 millions
2 en 2016, renforcer la diffusion de CV auprès des salariés des PME. On a signé le contrat
l’an dernier, on était à 100 000 bénéficiaires, 130 000 cette année, on espère 800 000 en 2016.
Ça semble facile mais ça n’est pas si évident, 200 000 bénéficiaires avec 300 € de chéquier
par personne ça veut dire qu’il faut mobiliser 60 millions € de ressources, il faut quand même
aller les chercher dans les entreprises et auprès des bénéficiaires et ça ne se fait pas tout seul.
On est en train de créer actuellement, à la demande du ministre, un nouveau dispositif d’aide
aux départs en vacances des jeunes de 19 à 25 ans, l’objectif étant d’aboutir à 20 000
bénéficiaires. Alors pour le moment la page est vierge, on ne part de rien. Jusqu’à
aujourd’hui, on travaillait plus sur des jeunes en situation difficile grâce à des associations.
On voudrait faire quelque chose de plus large à partir de plateformes internet et plus
généralement ce que l’on souhaite c’est préparer la dématérialisation du chèque vacances ça
c’est un des gros enjeux de l’agence pour les prochaines années c’est vrai qu’on a un système
depuis maintenant 30 ans sur la base de ce chéquier et c’est vrai qu’à la demande d’un certain
nombre de bénéficiaires, se pose la question du gros sujet de la dématérialisation. C’est un
sujet qui est assez compliqué et qui va bouleverser notre concept pour des raisons très simples
à comprendre on est sur une masse globale qui est assez importante, 1 milliard 4. Si on
imagine un système dématérialisé, cela fait des centaines de millions de transactions, enfaite
cela coûte extrêmement cher par rapport aux bénéfices qui en sont retirés et ça fait changer
l’agence de métier. Aujourd’hui on a 26 000 clients à qui on répond chaque année, ça fait de
l’ordre de quelques centaines de milliers de commande et d’envoi de chèques papiers après
c’est au client en charge de les distribuer aux bénéficiaires, charge au bénéficiaire de les
utiliser chez le prestataire de loisirs, charge au prestataire de loisirs de demander le
remboursement. On est sur des milliers de transactions et en plus, on n’est pas sur un système
qui est disponible 24h/24 7j/7. On voit les chéquiers à la commande et on rembourse à la
commande. Ça peut se faire pendant la semaine, pendant les heures d’ouverture. Quand on va
passer à la dématérialisation du chèque vacances, en tout cas si on imagine le système comme
cela, on est plus du tout là-dedans. On est sur du 24h/24 - 7j/7, gestion de comptes en direct et
en fait c’est compliqué pour l’agence.
C'est pour cela pour nous la dématérialisation de chèque vacances on sait qu'elle va un jour ou l'autre
s'imposer, parce que toute simplement le chèque papier un jour ou l'autre on sait bien que il a vocation
à disparaître, mais la question de la mise en place est beaucoup plus complexe qu'il failli paraître pour
un acteur qui a vécu aujourd’hui parce que le système a peut-être des défauts mais il a une grande
qualité – c'est d’être simple est pas cher du tout. Voilà, le grand enjeu de demain, aujourd’hui on
l'aborde sous un autre angle, quand on en parle aux bénéficiaires et contenu des coûts c'est la
facilitation des paiements sur internet. Ce que nous disent nos bénéficiaires, les principales problèmes
qu'ils rencontrent avec les chèques vacances, c'est un problème que vous pouvez imaginer très
simplement : Vous passez votre commande, vous faites tous les étapes en ligne, vous réservez, vous
arrivez à l'état du paiement, vous choisissez votre mode de paiement « chèque-vacances » ; et là : Il
faut les envoyer sous format papier. Donc nous, ce qu'on essaye d'inventer c'est des solutions, il y'en a
qui existent, qui combine la souplesse et la simplicité du caractère peu cher du chèque papier, et la
possibilité de l'utiliser sur internet. L'astuce qui existe actuellement sur le CESU qui a dû mettre en
place cela, le CESU ont dû associer à chaque chèque un numéro derrière une zone grisée qui permet
de faire un paiement sur internet. Voilà, c'est une idée, je ne sais pas si c'est la piste qu'on va forcément
suivre parce qu'elle a d'autres inconvénients par exemple vous avez 30 chèques, valeur de chaque
chèque 10 Euro, les informaticiens m'ont expliqué que pour que les transactions soient sûre il faut
mettre les 6 ou 7 identifiants du chèque et plus bien sûr pour éviter toute tentative de fraude, les 16
identifiants par chèque alphanumériques ! Cela veut dire que pour chaque chèque de 10 Euro vous
allez taper à peu près 26 codes alphanumériques, si vous en avez des centaines - je vous laisse
imaginer le succès du dispositif. Il y a quelques enjeux pour nous qui se présentent, mais toujours est-
il que la voix qui me semble prometteuse est de faciliter le paiement sur internet avec nos chèques
papier.
Voilà l'aide au départ en vacances, moi je voudrais dire que c'est un secteur intéressant. J'ai plutôt un
parcours qui vient de l'industrie, à travers le ministère d'industrie, avec des problématiques
industrielles que je trouve que le secteur de l'aide au départ en vacances du plus grand nombre est un
secteur passionnant parce qu'il a tant d'enjeux qu'on va retrouver ailleurs, des enjeux industriels, des
enjeux de type sociaux et des enjeux de type d’aménagement de territoires. Je pense qu'on a vraiment
besoin d'un engagement de chercheurs, Monsieur Jolin a dit que c'est travail était fait, mais ont
vraiment beaucoup besoin d'engagement de chercheurs. On a besoin des gens qui sont de pensants, qui
réfléchissent à ce sujet et redonner la bonne place à un sujet comme l'aide au départ en vacances du
plus grande nombre. C'est vrai qu'en quelque part je suis …, je fais partie du système, le regard d'un
chercher doit être avec un peu plus de recul. On a surtout besoin de jeunes, on a des enjeux assez
considérablement bon, par exemple la dématérialisation, mémé si celui-là est probablement le plus
longue. Pour présenter les modes d'actions de demain Ce système a peut-être des défauts mais il a le
mérite de fonctionner depuis 30 ans et d'avoir canalisé encore une fois [10 mots incompréhensibles]….
des emplois en France.
Un dernier point que je voudrais souligner : On fait un beau métier et on a régulièrement des gens
qu'on aide qui nous font part de leur bonheur. Là j'ai pris 2 exemples, l'une est une aide familiale pour
la maladie d’Alzheimer, qui nous dit toute la parenthèse que ça a généré pour un bénéficiaires de
témoignages comme ça on a beaucoup et la photo c'est un clin d'œil de départ, des vacances c'est avec
la mer et la plage.
Question d’un auditeur dans la salle : En France, nous avons quand même des spécificités
par exemple le statut associatif qui est un potentiel, qui était ensuite je dirais le support sans
doute du tourisme social associatif, la ANCV s'est greffée sur tous cela, nous avons sans doute
le savoir-faire à se faire connaître au niveau international. Est-ce qu'en dehors des relations
institutionnelles avec le OITS il y a des pays en Europe ou dans le monde qui se sont adressé
à la ANCV pour que la ANCV leur donne des éléments de savoir-faire, je pense par exemple à
des pays récemment intégré dans l'UE ?
Philippe Laval : Il y en a très peu. Il y a quelques exemples, un exemple récent c'est la
Russie, mais il y a pas tant d' exemples que ça pour un raison bien simple : on est sur une
politique publique qui a un financement privé et volontaire, c'est encore plus compliqué de
trouver des systèmes équivalents dans d'autres pays. En Italie ils essaient de mettre en place
un dispositif de sous-titre, ça fait partie du financement publique, mais vu la situation en Italie
aujourd'hui, notamment de financement publiques, ils s'ont dû abandonner la piste. On a peu
d'exemples sur les marchés d’étranger, tout simplement parce que ce système de comité
d'entreprise et d'action sociale et culturelle est quand même assez franco-français. On a
néanmoins une OITS qui est très vivant, il y a des pays très intéressé pas le sujet, il y a
quelques contre-actions en Europe. Il y a une que je veux sous-ligner, parce que je la trouve
très astucieuse, c'est celle qui mène l'Espagne. L'Espagne a un programme pour les seniors.
Plusieurs millions de seniors sont envoyé en vacances hors de saisons touristiques dans leur
infrastructure de tourisme avec une double volonté. Une volonté sociale, d'aider des gens de
partir en vacances, mais également une volonté «économique, c'est-à-dire à tourner les
infrastructures pendant les périodes touristiques. C'est un programme extrêmement astucieux
et là en occurrence c'est plutôt nous qui se sont inspiré de l'exemple espagnole. La France a
tenté à travers seniors en vacances de copier ce que était mis en place en Espagne.
Question d’un auditeur dans la salle : J’ai deux, trois questions, tout d’abord l’Espagne qui
finance le programme calypso de l’union européen, et comment la LCD s’inscrit et bénéficie
de ce programme et est-ce que cela vous permet de répondre à certains des 8 critères de
développement dans le tourisme durable, la deuxième question, fait référence la somme
d’argent que vous faites tournez soit 28 millions d’euros, vous dites que vous investissez une
partie de cette somme dans des fonds de manière à faire tournez ce qui est tout à fait logique,
donc on parle ici de l’argent qui provient du tourisme sociale, est ce que vous investissez cet
argent dans des fonds sociaux et responsables ou simplement dans les marchés boursiers sans
aucun critère je dirais sociologique, ma troisième question est sur les chômeurs, en fait, cela
offusque souvent les gens, mais les chômeurs aussi devrait avoir le droit aux vacances car être
chômeur ne veut pas dire forcement qu’on ne fait rien de nos journées et puis enfin une
question sur la dématérialisation, est ce que vous vous êtes inspirés aussi pourquoi pas de
compagnes qui serait la pour la communication sur les chèques vacances, utilisé vraiment
comme moyen de paiements, ou avoir par exemple une carte bancaire pour les vacances ou
sont crédités tous nos chèques vacances.
Philippe Laval : Très bien, sur la première question et sur le financement en Espagne, à ma
connaissance en Espagne, c’est un financement public, qui permet aux familles de partir en
vacances, alors est ce qu’il vient du ministère du tourisme ? , je n’ai pas l’information puisque
c’est un pas un système français, en tout cas cela ne peut pas être un financement
d’entreprises, puis sur le programme calypso, la France tient de bonnes relations l’ONTS, on
les soutient ponctuellement sur des opérations mais on n’a pas vraiment profité du programme
calypso, après la commission européenne a effectué un nouvel appel d’offre donc on verra
d’ici-là, sur le nouveau système de dématérialisation, vos idées font parties des pistes, sans
vouloir rentrer dans le détail, car il a plusieurs scénarios donc certains ne sont pas viables tel
que les cartes bancaires, car cela voudrait dire que nous devrions gérer des comptes de
vacances, ce qui est extrêmement lourd en terme financier et juridique, aujourd’hui les
chèques vacances tendent à se dématérialiser parce que je ne connais pas les clients, les
contacts se font à travers les comités d’entreprises, après il y’a des systèmes astucieux type
PAYPAL qui permet d’éviter le cout de carte bancaire, qui se monnaie 6 €/carte, sur
l’ensemble des bénéficiaires, cela devient énorme, dernier point sur les sommes financières
qu’on gère, alors il y’a plusieurs sommes, il y’a ce qu’on appelle la contrevaleur, la banque de
France nous oblige à avoir de l’argent dans nos caisses, c’est-à-dire quand on émit 10 € en
chèque, il faut qu’on est 10 € en caisse pour pouvoir rembourser les offres, après il y’a 2% du
montant qui constitue notre chiffre d’affaire, donc on a d’un côté les produits financiers et de
l’autre le chiffre d’affaire, donc on 28 millions d’euros de chiffres d’affaires, et 1,4 milliards
en trésorerie donc en produit financier, et sur mes recettes je vais faire des actions sociales, en
soldant à peu près 25 millions d’euros aux associations et organismes sociaux, puis un dernier
point sur les chômeurs, alors on est pas dans une problématique directe sauf à travers ce que
peuvent faire les associations avec qui on travail, mais ce n’est pas notre cible direct.
Directeur de Vacances de la CCAS, organisme partenaire de l’ANCV : Bonsoir. Deux
petites remarques et une question. La première remarque c’est sur la dématérialisation. Vous
évoquez le cout de la dématérialisation mais il faut certainement mettre dans la balance les
économies en papier, en affranchissement sécurisé et l’autres etc qui viennent compenser les
couts de la dématérialisation… mais ca c’est un sujet très technique. Il y avait une remarque
tout à l’heure, une définition du tourisme social. Dans cette salle où il y a des étudiants et des
professionnels, c’est pour moi un peu dommage de montrer un tourisme social défini tel qu’il
a été dans la mesure où ce n’est pas un tourisme pour les pauvres , c’est vraiment un tourisme
qui est aujourd’hui, et demain peut être encore plus, à vocation à favoriser le traçage de
population avec des vacances, n’importe quel contenu et une dimension sociétale un peu forte.
Oui, bien sûr, historiquement, les acteurs du tourisme social ce sont un peu égarés on voulant
faire du social en réduisant les couts pour permettre le départ d’un plus grand nombre.
Aujourd’hui les opérateurs du tourisme social sont des opérateurs du tourisme qui cherchent à
rentabiliser et gérer les établissements à vocation social mais le social n’est pas une dimension
destinée au public défavorisé. C’est une dimension destinée à favoriser autres choses dans les
vacances que la seule opération business qui consiste à reverser des dividendes aux
actionnaires. On est sur une autre chose. On est sur du contenu culturel, on est sur des
rencontres, sur du vivre ensemble sur certains appels de pouvoir trouver du rétrograde de ma
situation mais qui a vraiment du sens encore aujourd’hui et demain. Je crois que c’est
important et puis c’était une remarque pour vous dire que ce passe encore quelques bricoles
dans le tourisme social aujourd’hui, qui laissent penser qu’il y a un avenir pour ce secteur
d’activité et que pour des étudiants il y a des belles ambitions, des projets professionnels et
des projets de vie qui mérite d’être identifiés. Il y a une série d’acteurs. Vous avez cité VVF,
pourquoi pas ? Mais ils sont très nombreux. En gros le tourisme social identifié c’est plus de
260.000 lits touristiques marchands en France, c’est des milliers d’emplois. Et puis, le dernier
point c’est une question. Quand on évoque le fait que cette main de l’ANCV va vers les
opérateurs du tourisme ; oui le McDonalds qui est en face de chez moi n’est pas un opérateur
du tourisme et aujourd’hui malheureusement c’est une déviation d’utilisation. Les sommes
distribués par des comités d’entreprises qui font des chèques vacances sont peut-être,
malheureusement utilisées pour la restauration de proximité, pendant l’année et totalement
déconnectés de tout accès aux vacances.
Oui, tout à fait. Je pense que votre précision sur le tourisme social, on les partage, on a la
même vision. C’est un secteur important, d’ailleurs je vous ai cite à plusieurs reprises et entre
autres, on va retrouver ses acteurs assez largement au sein de l’ACT qui est un site alternatif
et qui a plein de promotions et c’est vrai que pour des gens qui sont dans la filiale touristique
je pense qu’il y a des belles opportunités dans ce secteur en particulier où l’agence fait partie
de grandes partenaires.
Sur le premier point, oui, on a des économies, d’un coté sur le papier avec la dématérialisation
mais réellement on a fait des études et on n’est pas du tout dans la même auto grandeur parce
qu’on change radicalement de métier et que contrairement à une idée reçu, le papier, pour
l’agence en tout cas, ce n’était pas aussi cher. Ce n’était pas aussi cher pour un raison très
simple, c’est que le service qu’on rend il est éclaté sur les opérateurs. Quand vous recevez en
tant que prestataire de payement de chèques vacances finalement on diffuse sur vous un
partie de la gestion de la complexité du système, et cela vous savez bien, c’est à vous de
rassembler ces chèques vacances, envoyer le remboursement à notre sous-traitant etc. Donc
pour l’agence et pour le financement du système c’est un cout caché qu’on ne voit pas et
qu’on va ré-internaliser. Sur votre troisième point, sur la restauration, oui, c’est une remarque
qu’on a. Sut tout système il y en a toujours des problèmes, est-ce que pour autant il faut
abandonner le système ? oui, sur la restauration rapide, il y a effectivement des personnes qui
peuvent utiliser et compris le weekend … nous ce qu’on répond c’est qu’on n’assure
absolument pas la promotion. Dans nos relations avec les comités d’entreprise client on est
très claire qu’il y a une idée qu’on est sur des dépenses touristiques, sur des dépenses de
vacance. On travaille également avec nos clients pour augmenter la valeur des chèques
vacances. Aujourd’hui on propose deux nouvelles coupures. Quand je dis aujourd’hui c’est
que cela date du 30 septembre, donc c’est très récent. On pousse là-dessus. Et sur la
dématérialisation je pense qu’on aura un des avantage, c’est qu’on aura un meilleure contrôle
la dessus cela étant ; effectivement ils peuvent y avoir des usages qui sortent du cadre strict
des vacances, mais je crois que tout système a un vide. Mais cela n’empêche que globalement
le système a apporté beaucoup au niveau français pour le départ en vacances.