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LES HOMMES AU FRONT TRAVAUX REALISES PAR LES CM1 / CM2 DE MADAME LEDUC DE LACHAPELLE ST PIERRE La grande guerre dans les tranchées En 1915, le front ne bouge presque plus. Les armées resteront sur leurs posi- tions: la guerre des tranchées commence et la guerre va durer trois longues an- nées. Les soldats vivent presque tout le temps enterrés dans les tranchées que les généraux ont fait creuser pour éviter les tirs des ennemis. Ainsi, les soldats se déplacent sans se faire voir. « La vie des enfants. La Grande Guerre 1914-1918 », Philippe Godard, édition du Sorbier L'attente, le courrier et la nourriture dans les tranchées Entre deux attaques, le temps paraît parfois interminable. Les poilus bricolent: avec des douilles ou des éclats d'obus, ils fabriquent des coupe-papiers ou des briquets; avec du bois, ils sculptent des cannes qui leur serviront à chasser les rats ou à marcher. Le moment préféré des soldats, c'est la distribution du courrier, son seul lien avec la vie normale. Dans leurs lettres, ils réclament de quoi ne pas mourir de froid et de faim mais il leur est interdit de donner des informations militaires sous prétexte que les espions pourraient intercepter le courrier. Lors des ravitaillements, ils reçoivent du riz, des fayots, de la viande, du vin, du café et du tabac. Le reste du temps, ils se contentent de boîtes de conserve et de pain. Avant l'assaut, ils ont quelquefois droit à un alcool fort: la gnôle. « La guerre 1914-1918 » édition Fleurus Ma petite Alice « le jour de Noël les Boches nous ont fait signe. Cest moi qui me suis rendu à 3 mètres de leur tranchée. Cétait Noel et ils mont demandé quon ne tire aucun coup de fusil pendant le jour et la nuit, eux mêmes affirmant qu ils ne tireraient pas non plus. Ils étaient fatigués de faire la guerre, disaient-ils, étaient mariés, nen voulaient pas aux Fran- çais. Ils me passèrent un paquet de cigarettes à bouts dorés, je leur glissai le « Petit Parisien » en échange dun jour- nal allemand et je rentrai bien vite» Gustave Berthier - 28 décembre 1914 Lettre dun poilu : Gustave Berthier Survivre dans les tranchées Dans les tranchées de première ligne, les soldats vivent un cauchemar. Quand il pleut, les hommes pataugent dans la boue, jus- qu'aux genoux, l'eau potable manque, la nourriture arrive difficilement, parfois mêlée de terre. Les soldats luttent contre le froid glacial en hiver et contre les rats qui pullulent. Pour se protéger du froid et de la pluie, les poilus se couvrent avec tout ce qu'ils trouvent. Ils ont également des poux parce que les soldats ne peuvent pas se laver. Les hommes dorment peu. La nuit, le bruit infernal des bombardements empêche les hommes de dormir. De plus, les vivants côtoient les morts et les blessés. Tout autour d'eux, le paysage est dévasté par les bombardements. Après un mois passé sur le front, les troupes sont renvoyées pour quelques jours à l'arrière, prendre du repos. Les soldats français au front « Au temps de la Grande Guerre » René Ponthus, Ginette Hoffman, édition Casterman L'ABC du poilu Les soldats ont inventé des mots que lon utilise encore aujourdhui. Voici quelques exemples : Un sac un barda Le vin le pinard Un toubib un médecin Un cuistot un cuisiner Un Cabot un chien Les gambettes les jambes Les soldats français dans les tranchées. « Au temps de la Grande Guerre » René Ponthus, Les dix commandements du poilu « Le journal dun POILU », Gallimard jeu- nesse edu.museedelagrandeguerre.eu edu.museedelagrandeguerre.eu edu.museedelagrandeguerre.eu

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LES HOMMES AU FRONT

TRAVAUX REALISES PAR LES CM1 / CM2 DE MADAME LEDUC DE LACHAPELLE ST PIERRE

La grande guerre dans les tranchées En 1915, le front ne bouge presque plus. Les armées resteront sur leurs posi-tions: la guerre des tranchées commence et la guerre va durer trois longues an-nées. Les soldats vivent presque tout le temps enterrés dans les tranchées que les généraux ont fait creuser pour éviter les tirs des ennemis. Ainsi, les soldats se déplacent sans se faire voir. « La vie des enfants. La Grande Guerre 1914-1918 », Philippe Godard, édition du Sorbier

L'attente, le courrier et la nourriture dans les tranchées Entre deux attaques, le temps paraît parfois interminable. Les poilus bricolent: avec des douilles ou des éclats d'obus, ils fabriquent des coupe-papiers ou des briquets; avec du bois, ils sculptent des cannes qui leur serviront à chasser les rats ou à marcher. Le moment préféré des soldats, c'est la distribution du courrier, son seul lien avec la vie normale. Dans leurs lettres, ils réclament de quoi ne pas mourir de froid et de faim mais il leur est interdit de donner des informations militaires sous prétexte que les espions pourraient intercepter le courrier. Lors des ravitaillements, ils reçoivent du riz, des fayots, de la viande, du vin, du café et du tabac. Le reste du temps, ils se contentent de boîtes de conserve et de pain. Avant l'assaut, ils ont quelquefois droit à un alcool fort: la gnôle. « La guerre 1914-1918 » édition Fleurus

Ma petite Alice « … le jour de Noël les Boches nous ont fait signe. C’est moi qui me suis rendu à 3 mètres de leur tranchée. C’était Noel et ils m’ont demandé qu’on ne tire aucun coup de fusil pendant le jour et la nuit, eux mêmes affirmant qu’ils ne tireraient pas non plus. Ils étaient fatigués de faire la guerre, disaient-ils, étaient mariés, n’en voulaient pas aux Fran-çais. Ils me passèrent un paquet de cigarettes à bouts dorés, je leur glissai le « Petit Parisien » en échange d’un jour-nal allemand et je rentrai bien vite… » Gustave Berthier - 28 décembre 1914

Lettre d’un poilu : Gustave Berthier

Survivre dans les tranchées

Dans les tranchées de première ligne, les soldats vivent un cauchemar. Quand il pleut, les hommes pataugent dans la boue, jus-qu'aux genoux, l'eau potable manque, la nourriture arrive difficilement, parfois mêlée de terre. Les soldats luttent contre le froid glacial en hiver et contre les rats qui pullulent. Pour se protéger du froid et de la pluie, les poilus se couvrent avec tout ce qu'ils trouvent. Ils ont également des poux parce que les soldats ne peuvent pas se laver. Les hommes dorment peu. La nuit, le bruit infernal des bombardements empêche les hommes de dormir. De plus, les vivants côtoient les morts et les blessés. Tout autour d'eux, le paysage est dévasté par les bombardements. Après un mois passé sur le front, les troupes sont renvoyées pour quelques jours à l'arrière, prendre du repos.

Les soldats français au front « Au temps de la Grande Guerre » René Ponthus, Ginette Hoffman, édition Casterman

L'ABC du poilu Les soldats ont inventé des mots que l’on utilise encore aujourd’hui. Voici quelques exemples : Un sac › un barda Le vin › le pinard Un toubib › un médecin Un cuistot › un cuisiner Un Cabot › un chien Les gambettes › les jambes

Les soldats français dans les tranchées. « Au temps de la Grande Guerre » René Ponthus,

Les dix commandements du poilu « Le journal d’un POILU », Gallimard jeu-

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