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UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD. LYON I INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LA READAPTATION Directeur Professeur Yves MATILLON LES HOMMES ET LES FEMMES SONT- ILS EGAUX DEVANT L’APPAREILLAGE AUDITIF ? MEMOIRE présenté pour l’obtention du DIPLOME D’ETAT D’AUDIOPROTHESE par Luxin Didier Autorisation de reproduction LYON, le 08/10/2010 Gérald KALFOUN N° 462 Directeur délégué à l’enseignement

Les hommes et les femmes sont-ils égaux devant l ...bibnum.univ-lyon1.fr/nuxeo/nxfile/default/67ce0470-1093-47f3-a03a-… · universite claude-bernard. lyon i institut des sciences

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  • UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD. LYON I

    INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LA READAPTATION

    Directeur Professeur Yves MATILLON

    LES HOMMES ET LES FEMMES SONT- ILS EGAUX DEVANT L’APPAREILLAGE AUDITIF ?

    MEMOIRE présenté pour l’obtention du

    DIPLOME D’ETAT D’AUDIOPROTHESE

    par

    Luxin Didier

    Autorisation de reproduction LYON, le 08/10/2010

    Gérald KALFOUN N° 462 Directeur délégué à l’enseignement

  • UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON I

    Président Pr. Lionel COLLET Vice-Président CA Pr. GUY ANNAT Vice-Président CEVU Pr. Daniel SIMON Vice-Président CS Pr. Jean-François MORNEX Secrétaire Général M. Gilles GAY

    Secteur Santé

    Comité de Coordination des Médicale (C.C.E.M.) Directeur Pr. GILLY François Noël

    U.F.R. d'Odontologie Directeur Pr. BOURGEOIS DENIS

    U.F.R. de Médecine LYON-EST U.F.R. de Médecine LYON-SUD

    Directeur

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    Pr. GILLY François Noël INSTITUT des SCIENCES

    PHARMACEUTIQUES Et BIOLOGIQUES

    Directeur

    Pr. LOCHER François

    INSTITUT des SCIENCES et TECHNIQUES de

    READAPTATION

    Directeur

    Pr. MATILLON Yves

    Département de FORMATION et CENTRE

    de RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE

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  • Secteur Sciences et Technologies

    U.F.R. des SCIENCES ET TECHNIQUES DES

    ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES Directeur M. COLLIGNON Claude

    I.S.F.A. ( Institut de SCIENCE FINANCIERE ET

    Directeur

    Pr. AUGROS Jean-Claude

    D’ASSURANCES )

    U.F.R. des Science et de la Technologies

    Directeur

    Pr. GIERES François

    Ecole Polytechnique Universitaire de LYON

    Directeur

    Pr. LIETO Joseph

    (EPUL) et IUT LYON 1

    Ecole Supérieure de Chimie Physique Electronique de LYON (CPE)

    Directeur

    Pr. PIGNAULT Gérard

    I.U.F.M

    Directeur

    Pr. BERNARD Régis

  • Remerciements Je tiens à remercier chaleureusement :

    Madame LERMIGEAUX-BARBERET Sylvie, mon maître de mémoire pour son

    soutien et ses conseils qui m’ont été précieux pour la réalisation de ce mémoire.

    Toute l’équipe du centre AMPLIFON BOURGOIN JALLIEUX :

    Mademoiselle REVILLON Caroline (audioprothésiste), et Madame PELLEGRINI

    Antoinette (secrétaire) pour leur aide et leur gentillesse.

    Les patients de Madame LERMIGEAUX et Mademoiselle REVILLON qui ont bien

    voulu participer à cette étude.

    Ma mère, mon père, mon frère David et ma femme Aurélie pour leurs conseils

    durant tout mon cursus.

  • SOMMAIRE INTRODUCTION p 3

    I) RAPPELS ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE

    I.1 L’oreille externe p 4

    I.2 L’oreille moyenne p 5

    I.3 L’oreille interne p 6

    I.4 Les différences anatomiques p 8 II) LA PRESBYACOUSIE

    II.1 Ses manifestations p 11

    II.2 Sa prise en charge p 12 III) L’APPAREILLAGE

    III.1 Présentation de la prothèse auditive p 14

    III.2 Fonctionnement et principe p 15

    III.3 L’importance de l’adaptation p 16 IV) L’EXPERIMENTATION

    IV.1 Le groupe de patients p 19

    IV.2 Le matériel utilisé p 19

    IV.3 Le protocole p 22

    1

  • V) RESULTATS

    V.1 L’audiométrie tonale en champ libre p 28

    V.2 L’audiométrie vocale dans le silence en champ libre p 32

    V.3 L’audiométrie vocale dans le bruit de DODELE en champ libre p 36

    V.4 La classification de la gêne auditive avant et après appareillage avec les

    moyennes et les écarts types de chaque population p 40

    V.5 Les réponses au questionnaire de fin d’étude p 43 DISCUSSIONS p 49

    CONCLUSION p 52

    BIBLIOGRAPHIE p 54

    ANNEXES p 59

    2

  • INTRODUCTION

    Ce mémoire de fin d’études a pour but d’étudier les différences qui pourraient

    exister entre les hommes et les femmes concernant l’appareillage. Est-ce que la

    différence de sexe peut avoir une influence? On est en droit de se poser la question.

    Pourtant rien ne laisse envisager qu’il y aura une réponse à ce sujet car les hommes

    et les femmes sont quasiment semblables. Selon une étude menée par Y. Dallaire

    (1996), les hommes et les femmes sont semblables à 97,83%. Leur corps est

    structuré quasiment de la même façon et leur besoin sont similaires : «survivre,

    aimer, être aimé, s’épanouir, et se reproduire ». Malgré tout, il reste 2,17 % de

    différences qui « résident dans notre nature humaine, dans notre code génétique,

    dans nos atavismes (hérédité) ». On trouve notamment des distinctions anatomiques

    et physiologiques entre l’homme et la femme au niveau de la sphère auditive.

    D’autres facteurs (génétique, hormonal, social, émotionnel…) influent sur les

    disparités entre sexe comme nous pouvons le constater dans une étude de l’INSEE

    (1998-1999 : annexe 1). Il est donc intéressant d’étudier l’impact de ces aspects sur

    l’appareillage. Pour cela, je vais tout d’abord faire quelques rappels anatomiques et

    physiologiques sur l’audition. Dans un deuxième temps, j’aborde la presbyacousie

    (définitions, manifestations et prise en charge). Puis j’expose mon expérimentation

    avec le groupe de patients, le matériel, les méthodes et les moyens utilisés. Pour

    finir, je présente les résultats en confrontant les différentes valeurs répertoriées.

    3

  • Schéma anatomique de l’oreille

    http://www.audika.com/dyn/pages/19/tout-sur-l-oreille.jpg

    http://www.audika.com/dyn/pages/19/tout-sur-l-oreille.jpg

  • I) RAPPELS ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE

    Les différentes parties de l’oreille sont incluses dans l’os temporal. Trois os les

    composent : l’écaille, le rocher et le tympanal (Figure 1). On a coutume de décrire

    l’oreille en trois parties : externe, moyenne, interne.

    I.1. L’oreille externe

    Elle comprend deux parties :

    -Le pavillon : c’est la partie visible de l’oreille. Il est essentiellement cartilagineux et

    jonché de nombreuses saillies et dépressions. Il forme un cône légèrement

    oblique plus incliné vers le bas que l’avant. Sa forme particulière lui permet de

    focaliser les sons par voie aérienne directement au tympan. Cela lui donne un rôle

    d’amplification sonore de 10 à 15 dB, sur une gamme de fréquence comprise

    entre 1,5 et 7 kHz avec une résonance à 2 kHz (SHAW 1974, Figure 2).

    -Le conduit auditif externe : correspond à un canal ostéocartilagineux formé par

    l’écaille du temporal en haut, la mastoïde en arrière, le tympanal en bas et en

    avant. Il fait suite à la conque et s’étend jusqu’au tympan. Il a une forme de « S »

    italique et est oblique. Sa partie fibro-cartilagineuse possède des glandes

    sébacées et des glandes cérumineuses qui vont fabriquer le cérumen jouant un

    rôle de protection contre les impuretés.

    4

  • Figure3 Photographie d’un tympan sain.

    http://www.conseils-orl.com/otologie/anatomie/images_anatomie/tympan_normal.jpg

    Figure4

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/20/Ore illeinterne.jpg/300px- Oreilleinterne.jpg

    http://www.conseils-orl.com/otologie/anatomie/images_anatomie/tympan_normal.jpghttp://www.conseils-orl.com/otologie/anatomie/images_anatomie/tympan_normal.jpghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/20/Ore

  • I.2 L’oreille moyenne C’est la partie qui se situe entre le tympan et la fenêtre ovale. Elle comprend des

    cavités remplies d’air : la caisse du tympan, la trompe d’Eustache et les cellules

    mastoïdiennes. Elle transmet les sons de l'oreille externe vers l'oreille interne

    par :

    -Le tympan (Figure 3) : mesure un centimètre de diamètre. Il est très mince et

    est composé de deux types de membrane de résistances différentes : la pars-

    flacida formant le sommet du tympan de forme triangulaire et la pars-tensa

    occupant tout le reste de la surface tympanique. Il vibre sous la pression des

    ondes sonores qu’il transmet à l’oreille interne par la chaîne ossiculaire. Il joue

    le rôle d’amplificateur sonore. Cela permet d’éviter la perdition de puissance

    entre le niveau aérien (avant l’oreille interne) et le milieu liquidien (dans l’oreille

    interne) qui est d’environ 30 dB SPL. Cette amplification est assurée par la

    différence de surface entre le tympan (55 mm²) et la fenêtre ovale (3,2 mm²).

    Ce mécanisme augmente la pression au niveau de la fenêtre ovale qui sera

    alors 17 fois supérieure à celle exercée sur le tympan (55/3.2=17).

    -La chaîne ossiculaire (Figure 4): composée du marteau, de l’enclume et de

    l’étrier. Trois articulations permettent son mouvement et la bonne transmission

    sonore à l’oreille interne par le biais de la fenêtre ovale: les articulations

    incudo-maléaire, incudo-stapédienne et stapédo-vestibulaire. Cette chaîne

    ossiculaire amplifie la puissance sonore grâce à un mécanisme de levier. La

    longueur du manche du marteau et de la branche descendante de l’enclume

    5

  • Figure 5

    http://www.giliane.fr/photos%20et%20video%20tpe/oreille4.jpg 

    http://www.giliane.fr/photos et video tpe/oreille4.jpg

  • forme un bras de levier qui exerce un coefficient d’amplification de puissance

    1,3 fois supérieure sur la fenêtre ovale.

    Ces deux mécanismes permettent d’exercer sur les liquides de l’oreille interne

    une pression 17x1.3 =22 fois plus grande que la pression acoustique au niveau du

    tympan. Un gain de 27 dB SPL en résulte couvrant les pertes dues au changement

    de milieu.

    On trouve aussi, dans la caisse tympanique, la trompe d’Eustache. Elle a pour

    fonction d'égaliser la pression de l'air de part et d'autre du tympan et empêche ainsi

    son accumulation dans l'oreille. Elle s'ouvre à la déglutition et égalise ainsi la

    pression à l'intérieur et à l'extérieur de l'oreille.

    I.3 L’oreille interne

    Est la partie la plus médiale de l’appareil auditif. Elle est composée de la

    cochlée, du vestibule et du nerf auditif. On ne détaillera ici que la composition de la

    cochlée :

    -La cochlée : a une forme de coquille d’escargot qui s’enroule sur elle même en

    faisant deux tours et demie. Sa longueur est de 34mm. Si on la découpe de façon

    transversale, on remarque qu’elle est divisée en trois compartiments sur toute sa

    longueur (Figure 5).

    6

  • Figure 6 Schéma de l’organe de corti.

    http://www.mobile.clinique-causse.com/images/corti02.jpg

    http://www.mobile.clinique-causse.com/images/corti02.jpg

  • Le premier compartiment est la rampe vestibulaire qui communique avec

    l’oreille moyenne par la fenêtre ovale. Elle est remplie de périlymphe (solution liquide

    riche en sodium et pauvre en potassium). C'est par cette paroi que les vibrations

    émises par l’oreille moyenne entrent et se propagent du bas de la cochlée (la base)

    vers le sommet de celle-ci (l’apex).

    Le deuxième compartiment est la rampe tympanique située en bas dans la

    cochlée et contient également de la périlymphe. Elle est reliée à la rampe vestibulaire

    par l'hélicotrème qui est un orifice situé à l'apex de la cochlée. Ainsi les vibrations

    provenant de la rampe vestibulaire vont être transmises à celle-ci par cette ouverture.

    Elles vont ensuite se propager jusqu'à la base de la cochlée, où elles traversent la

    fenêtre ronde. Cette dernière subit des déformations opposées à celles de la fenêtre

    ovale.

    Entre ces deux rampes réside le dernier compartiment : le canal cochléaire

    rempli d’endolymphe (riche en potassium et pauvre en sodium). Il contient l’organe

    noble de l’audition appelé l’organe de Corti (Figure 6). Il fait jonction avec ces deux

    rampes par l’intermédiaire respectivement de la membrane basilaire et de la

    membrane de Reissner. On trouve dans cet organe des cellules sensorielles

    capables de transformer un mouvement mécanique en influx nerveux. Ces cellules

    se nomment les cellules ciliées. Il en existe deux types :

    -Les Cellules Ciliées Internes (CCI) au nombre de 3500 environs reliées

    principalement à des fibres nerveuses afférentes. Elles sont des transducteurs

    7

  • Figure 7

    Dépolarisation d’une cellule ciliée interne.

    Cours de neuroscience de monsieur PERRIN en première année à Lyon

  • mécano-électriques et communiquent au cerveau la présence de vibrations dans

    l'organe de Corti en changeant la nature du signal.

    -Les Cellules Ciliées Externes (CCE) sont au nombre de 12500 environs. Elles

    sont capables de se contracter et de mettre en mouvement la membrane tectoriale

    qui va dépolariser les CCI (Figure 7) pour faire circuler l’information au cerveau. Un

    test appelé l'OtoEmission Acoustique Provoquées (OEAP) permet l’enregistrement

    des réponses des CCE en réponse à une stimulation sonore et reflète leur activité et

    leur bon fonctionnement dans la cochlée sur la bande de fréquence 500 à 4000 Hz.

    I.4 Les différences anatomiques

    Nous venons de voir l’anatomie détaillée de l’oreille. A présent, nous allons

    mettre en avant les différences entre les sexes. Les études menées par MCFADDEN

    (1993) puis MCFADDEN et PASONEN (1998) ont montré que le sexe a un impact

    sur des structures anatomiques et des mécanismes physiologiques impliqués dans

    l’audition. Ils ont ainsi mis en évidence des différences de volumes au niveau de

    l’oreille externe et moyenne. De plus ils prouvent que les hommes ont une sensibilité

    aux bruits accentuée et une cochlée plus fragile. Ce dernier point pourrait s’expliquer

    par le vieillissement plus rapide des CCE présentent dans leur cochlée. MILLER

    (2007) nous explique que SATO et Coll. (1991) ont prouvé que la cochlée des

    hommes est, en moyenne 3.6% plus longue que celle des femmes. Cela

    correspond à 1,11 mm de longueur de plus. La cochlée mesure donc de

    34mm chez les hommes contre approximativement 33mm chez les femmes.

    MILLER, nous dit ensuite que J. B. NADOL a démontré en 1988 l’influence de

    8

  •  Prévalence de la déficience auditive selon l ’âge  

    http://www.iurc.montp.inserm.fr/cric51/audition/francais/explo/f_audiogramme.gif 

      

    Figure 8                                                                                  Séquences de destructions des cellules ciliées

    CCI

    CCE

    Séquences de destruction des cellules ciliées Images Marc Lenoir et Jing Wang‐ http://www.neuroreille.com/images/cochlee/trauma_anim.gif 

    http://www.iurc.montp.inserm.fr/cric51/audition/francais/explo/f_audiogramme.gifhttp://www.neuroreille.com/images/cochlee/trauma_anim.gif

  • la longueur cochléaire sur l’audition. En effet il démontre, comme le prouve

    les études menées sur les chinchillas par BOHNE et Coll. (en 1979 et 1982), que

    plus la cochlée est longue, plus il existe un nombre important de cellules

    sensorielles et de fibres afférentes primaires dans celle-ci. Cela pourrait donc

    créer une différence entre sexe au point de vue auditif. Une autre étude faite par

    ROBINETTE et GLATTKE (1992) met en avant un impact hormonal sur les OEA.

    Leur étude a concerné des femmes enceintes de jumeaux garçons et qui sont donc

    soumises à des hormones androgènes. Il acte que les otoémissions ressemblent à

    celles des hommes avec une reproductibilité et une amplitude plus faible que la

    normale. Ces études démontrent bien l’influence du sexe sur le fonctionnement et le

    développement de l’appareil auditif qui évolue alors de manière différente.

    Voyons à présent l’influence de l’âge sur l’audition.

    II) LA PRESBYACOUSIE

    Le système auditif subit un vieillissement physiologique entraînant une

    régression de ses fonctions qui se caractérise par la dégénérescence des cellules

    sensorielles notamment des CCE situées dans l’oreille interne (Figure 8). Le non

    renouvellement des CCE entraîne une diminution progressive et symétrique de

    l’audition surtout sur les fréquences aiguës et une perte de compréhension de la

    parole. Cette baisse auditive dite de perception est appelée presbyacousie et

    apparaît vers notre cinquième décennie. Plusieurs phénomènes périphériques sont

    responsables de la presbyacousie. Selon Schuknecht (1993), il existerait quatre

    facteurs majeurs :

    9

  • - La presbyacousie sensorielle : correspond à une dégradation définitive des

    cellules sensorielles de l’oreille interne donc une perte dans les fréquences

    élevées. L’âge est en cause principalement.

    - La presbyacousie nerveuse : est liée à une dégénérescence des neurones

    reliée aux cellules ciliées. Elle se manifeste par une perte importante de

    discrimination auditive.

    - La presbyacousie métabolique : se manifeste par une atrophie de la strie

    vasculaire engendrant une perte auditive plate sur toutes les fréquences.

    - La presbyacousie mécanique : est caractérisée par une altération des

    propriétés biomécaniques de la cochlée. La courbe audiométrique tonale à

    un aspect de pente régulière vers les fréquences élevées.

    Selon des sondages actuels, 9% de la population est atteint de problèmes

    auditifs soit 6 millions de Français. La presbyacousie est la pathologie la plus

    couramment retrouvée. On note qu’en France, environ 2/3 des adultes ressentent

    une gêne auditive.

    L’étude menée en 1993 par JERGER et son équipe a mis en évidence une

    différence de perte en fréquence entre homme et femme de plus de 60 ans. Il a

    observé que les hommes ont une perte plus marquée dans les fréquences élevées

    se répercutant sur la compréhension auditive. Cela s’expliquerait par leurs

    expositions plus importantes au bruit durant leur vie professionnelle et par la fragilité

    10

  • Figure 9

    DYNAMIQUE AUDITIVE PINCEMENT DE LA DYNAMIQUE AUDITIVE

    Normo-entendant Malentendant

    http://pagespro-orange.fr/espace.audition/comprendre.htm

    http://pagespro-orange.fr/espace.audition/

  • de leurs cellules ciliées. Les femmes souffrent d’une baisse dans les basses

    fréquences, le plus souvent associée à des pathologies vasculaires.

    Nous allons à présent voir quels sont les signes qui doivent nous alerter sur cette

    surdité.

    II.2 Ses manifestations

    Le patient n’a pas toujours conscience de la dégradation de son audition. C’est

    souvent l’entourage qui lui conseille de consulter. Des signes sont évocateurs :

    - La gène en milieu bruyant entraînant l’apparition de recrutement. Il

    correspond au pincement de la dynamique auditive lié à l’augmentation du

    seuil de perception et à l’abaissement du seuil d’inconfort (Figure 9). Cela

    provoque une diminution des aptitudes au niveau central comme la

    suppléance mentale.

    - La perception des sons aigus est diminuée notamment les voix féminines et

    celles des enfants.

    - Les troubles de compréhension dans les conversations.

    - Les bourdonnements dans les oreilles (acouphènes) qui peuvent être

    associés à cette surdité.

    - L’isolement social. Il est une conséquence majeure de cette surdité. Le

    patient préfère éviter toutes situations communicationnelles le mettant en

    difficultés. Il se replie alors sur lui-même provoquant souvent un isolement

    social, familial voir une dépression.

    11

  • Une prise en charge rapide dès les premiers symptômes est donc nécessaire.

    II.2 La prise en charge

    - Par la famille et l’entourage du sujet atteint de presbyacousie. Certaines

    habitudes permettent d’entretenir la communication dans les premiers temps : ne

    pas marmonner, s’approcher de la personne au moment de parler, exagérer

    l’articulation et parler à un niveau plus élevé. Un dispositif d’aide pour la télévision

    est conseillé pour limiter la gêne pour la famille.

    - Par les audioprothésistes, avec en général la mise en place d’un

    appareillage prothétique. C’est de nos jours la seule méthode permettant de

    ralentir l’évolution de la presbyacousie, d’aider le cerveau à ré-exploiter les

    informations sonores et de retrouver des conditions de vie plus confortables pour

    le patient et son entourage.

    III) L’APPAREILLAGE

    Dans la population française, l’appareillage auditif est mal perçu et représente

    souvent une étape difficile à franchir. Il est soumis à une prescription médicale et l’on

    doit retrouver chez le patient des critères spécifiques :

    - Au niveau audiométrique : la perte tonale moyenne doit être égale à

    30 dB, la perte sur la fréquence de 2 kHz doit être supérieure à 35

    dB et/ou si la compréhension est difficile à l’audiométrie vocale.

    - Au niveau social, la surdité doit avoir un retentissement important

    12

  • L’intra-auriculaire Le contour d’oreille L’open

    http://www.appareils-auditifs.eu/gfx/p1.jpg

    http://www.appareils-auditifs.eu/gfx/p1.jpg

  • sur la qualité de vie du patient.

    C’est dans ces conditions que l’appareillage donne le meilleur résultat et que le

    patient perçoit le bénéfice de l’appareillage.

    III.1 Présentation de l’aide auditive

    De nos jours la technologie de pointe a pris sa place dans les aides auditives

    permettant de proposer une gamme de produits esthétiques et performants aux

    patients. Les plus couramment utilisés dans ce panel sont :

    Le contour d ’oreille se place derrière le pavillon et est maintenu par un

    embout fait sur mesure correspondant à l’identique au conduit auditif externe

    et à la conque du patient. Il convient à tous les types de surdité, légère comme

    profonde.

    Les intra-auriculaires se placent dans le conduit auditif. Ils sont donc

    petits, discrets, esthétiques mais moins puissants que les contours. L’intra-

    conque, plus volumineux, se positionne dans le conduit et la conque du

    pavillon. Ce type d’appareil convient difficilement aux patients présentant des

    otites à répétitions et/ou une surproduction de cérumen et/ou une dextérité

    réduite. Cette aide auditive est utilisée pour les surdités légères, moyennes

    voir sévères.

    13

  • Figure 10 Schéma d’un aide auditive.

    Cours d’audioprothèse de monsieur GRENIER en première année à Lyon

  • Les appareillages dits open. L’embout est remplacé par des ailettes qui

    permettent au conduit auditif d’être aéré. Cette aide auditive est utilisée pour

    les surdités légères dont l’atteinte est localisée dans les fréquences aiguës.

    Il existe d’autres prothèses adaptées à des types de surdités plus spécifiques que je ne détaille pas dans ce mémoire.

    Maintenant, étudions la composition et le fonctionnement d’une prothèse

    auditive comme le contour ou l’intra-auriculaire.

    III.2 Fonctionnement et principe : L’aide auditive est découpée en trois grandes parties (Figure10):

    La première correspond à l’étage d’entrée qui est composé d’un microphone

    omnidirectionnel ou directionnel qui joue le rôle de transducteur électroacoustique. Il

    permet de transformer le signal acoustique en signal électrique. Une bobine inductive

    capte les champs magnétiques comme le téléphone, la télévision... Enfin, une entrée

    audio permet de brancher des sources audio extérieures (ordinateur, baladeur…).

    La seconde correspond à l’étage d’amplification où se réalisent tous les

    réglages du signal sonore établis avec le patient, l’audioprothésiste et l’ordinateur.

    Cet étage est composé de la pile qui représente la source d’énergie du système.

    Elle est soit de type zinc-air soit rechargeable (accumulateur). Le potentiomètre de

    gain tend à disparaître pour laisser place au contrôle automatique. Ce dernier ainsi

    14

  • que les tonalités et les filtres ne sont accessibles que par l’audioprothésiste. Le

    Convertisseur Analogique Numérique (CAN) convertit le signal électrique du micro en

    une suite de nombres binaires qui va être traitée par le DSP (Digital Sound

    Processor). Le DSP est le cœur de la prothèse. C’est lui qui va, en effectuant des

    calculs sur ces nombres, traiter le signal et effectuer les réglages fait par

    l’audioprothésiste. Un Convertisseur Numérique Analogique (CNA) convertit cette

    nouvelle suite de nombres obtenue en un signal électrique amplifié.

    Le dernier étage correspond à l’étage de sortie où l’on trouve l’écouteur qui

    est un transducteur électroacoustique. Il transforme le signal électrique amplifié en

    signal acoustique. L’écouteur est parfois remplacé par un vibrateur qui traduit le

    signal électrique amplifié en impulsion mécanique. Ce nouveau signal acoustique est

    alors transmis au patient.

    Les aides auditives sont de plus en plus puissantes et précises permettant

    d’obtenir les informations sonores d’une zone fréquentielle où les cellules ciliées sont

    lésées (transposition ou compression fréquentielle). Elles aident également à mieux

    gérer l’effet d’occlusion, à faire émerger la parole en milieu bruyant et à mettre en

    place des programmes multiples selon les besoins environnementaux du patient.

    Une aide auditive n’est pas une nouvelle oreille saine. De ce fait, le patient

    peut rencontrer des situations où la compréhension est difficile malgré l’appareillage.

    L’audioprothésiste a donc un rôle important d’écoute, d’information et d’adaptation

    pour chaque patient.

    15

  • III.3 L’importance de l’adaptation

    L’adaptation prothétique est l’étape essentielle de l’appareillage. Cela représente

    l’aboutissement du diagnostique, des choix et des tests effectués avec le patient.

    Première étape : réglages et période d’essai

    Les premiers réglages visent le confort du patient. C’est pourquoi, le gain est

    augmenté de manière progressive en fonction du ressenti de la personne. Des

    recommandations sont apportées sur les sons métalliques et aigus ainsi que la mise

    en place de l’embout qui peut être difficile les premiers jours.

    La période d’essai rassure le patient qui peut tester ses prothèses auditives dans sa vie quotidienne.

    Deuxième étape : le suivi

    Il s’effectue sur plusieurs rendez-vous espacés d’une semaine pour relever les

    sentiments et l’évolution du patient. Toutes ses remarques nous permettent d’affiner

    les réglages et aident le patient à accepter progressivement ses aides auditives.

    16

  • Troisième étape : le dernier rendez-vous

    L’audioprothésiste test le gain apporté par l’appareillage par rapport à la

    surdité du patient et l’interroge sur le confort avec les prothèses. L’adaptation est

    terminée quand le patient est autonome avec ses aides auditives.

    Cette adaptation est pour moi, la partie la plus intéressante de notre

    profession mais aussi la plus délicate. Durant celle-ci, l’audioprothésiste ne s’attaque

    pas seulement aux problèmes auditifs mais il doit prendre en charge les autres

    troubles liés à celui-ci, dont l’aspect psychologique.

    L’aspect psychologique prend une place importante pour la réussite d’un

    appareillage. Le déni de la réalité, la honte de porter des prothèses, l’état dépressif,

    la fatigue physique due à l’âge et la perte de confiance en soi rendent cette

    adaptation plus difficile. C’est pour cela que chaque aspect de la personnalité du

    patient doit être pris en compte durant l’adaptation.

    GARSTECKI ET ERLER (2002) ont étudié de 1995 à 1999 le ressenti du

    patient, selon le sexe, face à la possibilité du port d’une aide auditive. L’étude montre

    que les femmes acceptent mieux l’appareillage car elles sont plus confrontées à une

    surdité sévère. Elles sont plus désireuses de conserver une vie sociale correcte pour

    éviter ainsi la solitude et, dans les cas extrêmes, une dépression.

    Les hommes et les femmes ont des personnalités variées. Les différentes

    études citées auparavant ont démontré également des divergences au point de vue

    17

  • auditif entre les deux sexes. Toutes ces informations m’interpellent et je trouve

    intéressant de confronter ces deux aspects psychologique et physiologique face à

    l’appareillage d’où le sujet de mon mémoire.

    IV) L’EXPERIMENTATION

    Pour le bon déroulement de celle-ci il me faut réunir différents éléments comme :

    IV.1 Le groupe de patients

    Il est constitué de 32 patients dont 16 hommes et 16 femmes d’âges divers

    venus réaliser leur premier appareillage. Dans ce groupe, la moitié des

    patients avaient débuté leur adaptation auditive dans le mois précédant mon

    arrivée sur le lieu de stage. Les 32 sujets sont séparés selon leur sexe en 2

    groupes dont l’âge moyen est de 72 ans. Pour effectuer notre sélection, les

    patients doivent répondre aux critères suivants:

    - Seule une presbyacousie sensorielle est acceptée.

    - Les patients ne doivent avoir aucun antécédent familial, professionnel,

    génétique ou ORL.

    - La perte tonale moyenne doit être comprise entre 21 dB HL et 55 dB

    HL. Celle-ci est calculée par la somme de la perte en dB HL aux

    fréquences 500Hz, 1kHz ,2kHz et 4kHz divisée par quatre.

    - La surdité doit être symétrique à plus ou moins 10 dB HL.

    18

  • O

    Figure 11 Le local insonorisé.

    Figure 13 La platine CD.

    Figure 15

    Figure 12 L’audiomètre.

    Figure 14 Les enceintes.

    Listes de LAFON au casque . D Listes de LAFON au casque OG.

  • IV.2 Le matériel utilisé

    - Un local insonorisé (Figure 11) dans lequel tous les tests ont été effectués.

    - Un audiomètre de type OB 822 CLINICAL AUDIOMETER avec son

    Casque (Figure 12).

    - Une platine CD (Figure 13) pour passer les listes de mots pour les tests

    vocaliques.

    - Deux enceintes (Figure 14) pour les tests en champ libre et en présence de

    bruit.

    - Les listes de mots de LAFON (Figure 15) pour la vocale en milieu calme.

    J’ai choisi ces listes plutôt que celles de FOURNIER car la suppléance

    mentale intervient moins durant le test. Elles sont aussi spécifiques à la

    presbyacousie sensorielle car elles permettent de rechercher les erreurs de

    distorsion du message phonétique générées par la cochlée lésée. Ce test est

    phonétiquement équilibré et est constitué de 20 listes de 17 mots composés

    de 3 phonèmes chacun. Ces listes sont passées à différentes intensités pour

    avoir une représentation globale de la compréhension. Le sujet doit répéter les

    mots comme il les a entendus. Une erreur de phonème correspond à une

    faute. Lorsque la liste de mots est finie, les points sont comptabilisés. Le

    résultat obtenu est multiplié par deux et retranché de 100 pour avoir un score

    en pourcentage. Le test s’arrête lorsque le patient fait 25 fautes sur la liste.

    19

  • Figure 16 Listes de DODELE

  • - Les liste de mots de L. DODELE pour la vocale en milieu bruyant (Figure

    16). La vocale dans le bruit permet de placer le malentendant dans des

    conditions proches de la réalité. C’est d’ailleurs souvent cette situation

    d’écoute dans le bruit et les difficultés qu’il rencontre dans ce cas qui le

    pousse à consulter. Cette liste est structurée sur la base des listes vocaliques

    de LAFON (décrites ci-dessus) auxquelles un mot est rajouté au début de liste

    pour attirer l’attention du patient. Ces mots, dans les listes de DODELE, sont

    sans signification et sont appelés logatomes. Ces derniers ont pour but

    d’enlever toutes formes de suppléance mentale et de cibler l’audition

    périphérique. La liste de DODELE varie en difficulté représentée par des

    indices statistiques à coté de chaque logatome. Elle respecte toutefois

    l’occurrence des voyelles et des consonnes présentes dans la langue

    française. A cette liste s’ajoute, durant le test, un bruit de cocktail party. Ce

    bruit est équilibré et écrêté pour reproduire le spectre de la parole à long

    terme. Il est aussi discontinu et composé d’un mélange de voix de deux

    couples, un français et l’autre anglais, incompréhensibles pour le patient

    pendant le test. Le principe de cet examen est de choisir une intensité

    confortable pour le patient pour passer les logatomes. On peut notamment

    choisir celle qui permet d’avoir 100% d’intelligibilité en vocale dans le silence.

    Cette intensité reste fixe durant tout le test seul, le bruit varie de 3 dB SPL par

    rapport aux mots. Le bruit évolue de +6 dB SPL à -6 dB SPL. Les erreurs sur

    les listes se calculent de la même manière qu’avec les listes de LAFON

    puisque l’unité étudiée est le phonème. Dans ce test, même si le patient ajoute

    un phonème au logatome, qu’il répète sans faute, le logatome est validé. On

    stoppe le test lorsque le patient fait 25 fautes sur la liste.

    20

  • Figure 17 Echelle visuel analogique.

  • - Une Echelle Visuelle Analogique (EVA) dont le score va de 1 à 10 (Figure 17)

    pour évaluer leur gêne auditive.

    - Un questionnaire de fin d’appareillage (Figure 18) pour estimer leur

    satisfaction vis à vis de l’appareillage.

    - Et enfin une aide auditive (constituant notre appareillage binaural

    stéréophonique) de même catégorie, de même caractéristique technologique

    chez tous les patients et de marque Phonak (Figure 19). J’utilise la même

    marque pour que tous les sujets bénéficient des mêmes méthodologies de

    calculs sur les réglages. Ces aides auditives ont un niveau de sortie maximum

    aux alentours de 128 dB SPL et un gain maximum autour de 60 dB SPL (selon

    la norme IEC 60-118-7 qui réalise les mesures à l’aide d’un coupleur 2cc

    représentant l’oreille occluse). Les aides auditives sont toutes adaptées en

    micro-tubes avec des micro-embouts ou des embouts conduits aérés (Figure

    20).

    21

  • IV.3 Le protocole

    A J0 : cette date correspond à la première rencontre avec le patient où les tests

    de sélections sont effectués :

    o Une anamnèse est réalisée pour vérifier si les patients correspondent

    aux critères d’inclusions notés précédemment.

    o L’échelle EVA est présentée aux patients pour qu’ils puissent estimer

    leur gêne auditive.

    o Après un examen otoscopique, une audiométrie tonale au casque est

    pratiquée. Avec ce test, nous recherchons le plus petit son audible pour

    le patient. On utilise des sons pulsés que le sujet perçoit à travers le

    casque. On évalue l’oreille gauche puis l’oreille droite sur différentes

    fréquences testées par octave de 250 à 8000Hz. Il doit lever sa main

    pour nous signaler dès qu’il entend un son. Ceci nous permet de tracer

    sa courbe de seuils auditifs.

    o Il est soumis ensuite à une audiométrie vocalique au casque avec les

    listes de LAFON. On utilise 4 listes de mots, diffusées par le lecteur CD,

    à différentes intensités pour chaque oreille. Le pourcentage de

    compréhension obtenu à ce test me permet d’effectuer un ultime

    contrôle avant d’inclure le patient à l’étude. Ainsi nous vérifions

    l’absence de trouble d’intelligibilité trop important.

    22

  • Figure 21 Listes de LAFON pour le champ libre.

  • Une fois que l’on est sûr que le patient convient pour notre étude, nous lui

    faisons un test en champ libre, oreilles nues, pour avoir une base à comparer à l’aide

    auditive. Pour cela, nous avons besoin de deux haut-parleurs et d’un CD contenant

    les listes de mots de LAFON et DODELE.

    a. On commence par une audiométrie tonale en champ libre. Le patient

    est placé en face de deux haut-parleurs émettant les stimulations.

    Seule la stimulation change dans la pratique par rapport à celle faite

    casque. Ici nous utilisons un son vobulé qui est plus facile à discerner

    avec les aides auditives.

    b. Ensuite, nous effectuons une audiométrie vocalique dans le silence à

    partir de 4 listes de LAFON prisent dans celles utilisées lors du test

    réalisé au casque (Figure 21). Le patient reste à la même distance des

    haut-parleurs que le test précédent. Les listes sont passées à une

    intensité de 60, 50, 40, 30 dB SPL.

    c. Et pour finir, nous réalisons un test de DODELE dans le bruit. Nous

    expliquons au patient qu’il va entendre une liste de mots sans

    signification, noyée dans un bruit de conversation. Il doit répéter ce qu’il

    a entendu. Le patient est placé au milieu de deux haut-parleurs. Celui

    qui lui fait face émet les logatomes, celui qui est derrière lui émet le

    bruit de cocktail party. Nous choisissons de passer 6 listes de mots à

    65 dB SPL. Cette intensité représente la valeur où l’intelligibilité de

    chaque patient dans le silence est la plus proche de 100%. La première

    23

  • d. liste est un entrainement qui permet de familiariser le patient au test.

    Pour cette liste 0, le rapport signal sur bruit est de 9 dB SPL. Les cinq

    autres listes sont émises aussi à 65 dB SPL, mais le niveau de bruit

    varie. Les listes 1, 2, 3, 4, 5 sont passées à 6 dB, 3 dB, 0 dB, -3 dB, -6

    dB SPL de rapport signal sur bruit. Les erreurs sur les phonèmes sont

    comptabilisées. Elles permettent de tracer la courbe d’intelligibilité dans

    le bruit sans appareils et de mettre en avant l’inconfort des patients.

    A J7 : mise en place de l’appareillage stéréophonique :

    o Un réglage des aides auditives est effectué de manière automatique à

    l’aide de l’audiogramdirect du logiciel Phonak qui correspond à une

    audiométrie in-situ. Cela permet de prérégler les aides auditives à partir

    du seuil auditif et des sensations du patient. Ensuite, on effectue un

    équilibrage pour chaque oreille et on applique une baisse de deux crans

    sur le gain global. Ceci a pour but de réduire le MPO (Maximum Output

    Power) globale à 109 dB SPL permettant ainsi au patient de s’habituer

    avec un réglage de confort. Le Sound Recover est désactivé s’il est

    présent.

    24

  • A J15 : premier contrôle et ajustement :

    o On vérifie les manipulations et on redonne les consignes d’usage si

    nécessaire. On augmente ensuite le gain d’un cran pour pouvoir débuter

    les tests prothétiques la semaine suivante. Le réglage ne change plus

    jusqu'à la fin de notre étude. Chaque patient est ainsi mis dans les mêmes

    conditions. Cette semaine d’attente, entre le réajustement des aides

    auditives et le début des tests, permet de réduire la variabilité produite par

    des problèmes de manipulation et de familiarisation face à l’appareillage.

    De plus cela permet d’étudier tous les patients (ceux appareillés avant

    mon arrivée et ceux que nous avons appareillé ensuite) à partir d’une

    durée d’adaptation équivalente de trente jours.

    A J30 : début des tests prothétiques avec les aides auditives :

    Ils vont nous servir à vérifier le gain apporté par l’appareillage et de voir s’il existe

    une différence, entre sexe, au niveau de l’adaptation prothétique. Ces tests sont

    effectués en champ libre de la même manière que ceux réalisés à J0 sans appareils.

    On effectue :

    o Une audiométrie tonale.

    o Une audiométrie vocale dans le silence avec les mêmes listes utilisées à

    J0.

    o Une audiométrie de DODELE dans le bruit avec les listes de J0.

    25

  • A J45 : fin des tests prothétiques :

    On effectue un dernier bilan global avant de classer les résultats. Nous effectuons

    à cette date :

    o Une audiométrie tonale en champ libre.

    o Une audiométrie vocale dans le silence en champ libre avec les mêmes

    listes utilisées à J0.

    o Une audiométrie de DODELE dans le bruit avec les listes de J0 en champ

    libre.

    o Une audiométrie vocale et tonale en champ libre sans aides auditives. On

    veut estimer une possible amélioration des seuils auditifs et d’intelligibilité

    due à la mise en place des aides auditives.

    o L’échelle EVA est présentée aux patients pour qu’ils estiment leur gêne

    auditive depuis le port de leur appareillage.

    o Un questionnaire ciblant leur appréhension, leur vécu face à l’aide auditive

    et le regard de leur entourage leur est adressé.

    26

  • RECAPITULATIF DU PROTOCOLE

    Date Activités effectuées

    J0 Anamnèse. Audiométrie tonale et vocale au casque. Inclusion ou exclusion des patients du mémoire. Estimation de la gêne auditive sur l’EVA. Test en champ libre sans aides auditives avec une audiométrie

    tonale, vocale dans le silence et vocale de DODELE dans le bruit.

    J7 Mise en place de l’appareillage stéréophonique avec un premier

    réglage de confort.

    J15 Premier contrôle de la manipulation et de la familiarisation avec les

    aides auditives. Augmentation du gain globale des aides auditives d’un cran. Celui-

    ci fixe le début des tests avec les aides auditives.

    J30 Début des tests prothétiques. Audiométrie tonale en champ libre. Audiométrie vocalique dans le silence en champ libre. Audiométrie vocalique de DODELE dans le bruit en champ libre.

    J45

    Audiométrie tonale en champ libre. Audiométrie vocalique dans le silence en champ libre. Audiométrie vocalique de DODELE dans le bruit en champ libre. Fin des tests prothétiques avec les aides auditives. Test en champ libre sans aides auditives avec une audiométrie

    tonale, vocale dans le silence et vocale dans le bruit de DODELE. Estimation de la gêne auditive depuis le port de leur appareil sur

    l’EVA. Exposition du questionnaire de fin d’appareillage.

    A présent, nous allons confronter les résultats trouvés entre les deux groupes.

    27

  • INT

    EN

    SIT

    ES

    EN

    dB

    SP

    L

    INTE

    NSI

    TES

    EN d

    B S

    PL

    Figure 22 Tonale en champ libre

    TONALE EN CHAMP LIBRE POUR LES HOMMES

    0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

    100

    FREQUENCES EN HERTZ 250 500 1000 2000 4000 8000

    SAA J0 SAA J45 AAA J30 AAA J45

    TONALE EN CHAMP LIBRE POUR LES FEMMES

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    FREQUENCES EN HERTZ

    250 500 1000 2000 4000 8000

    SAA J0 SAA J45 AAA J30 AAA J45

  • V) RESULTATS

    Dans ce chapitre, tous les tests vont être repris sous forme graphique et sont

    étudiés à l’aide de statistiques. Nous utilisons les statistiques de Student et de Khi-

    deux avec deux abords différents. Premièrement, nous testons les patients

    appartenant au même groupe de manière unilatérale. Ceci permet de mettre en

    évidence les améliorations entre J X ET J +X dans les deux populations. Puis

    deuxièmement, nous effectuons un test bilatéral pour verifier si cette évolution est

    différente ou similaire au sexe opposé. Ceci dans le but de répondre à la question

    posée.

    V.1.L’audiométrie tonale en champ libre (Figure 22).

    MOYENNE DES SEUILS AUDITIFS EN dB SPL DES HOMMES ET DES FEMMES

    FQ (Hz) Date

    250

    500

    1000

    2000

    4000

    8000

    SAA JO 13.75 18.75 18.13 24.06 27.50 31.25 39.06 40 54.38 49.38 64.38 61.25

    AAA J30 13.44 19.06 14.38 18.75 18.75 21.56 26.88 27.19 42.19 39.69 58.75 55.31

    AAA J45 13.44 17.19 14.38 17.19 18.75 20.63 26.88 26.56 41.88 37.81 57.81 56.56

    SAA J45 13.75 24.06 18.13 24.06 27.50 31.25 39.06 39.69 53.75 50 64.38 61.25

    HOMME ------ FEMME ----- SAA (sans aides auditives)

    AAA (avec aides auditives)

    28

  • Nous remarquons avec ce tableau que les hommes à J0 ont une conservation

    des fréquences graves et médiums (de 250 à 1000 Hz) nettement supérieure à

    ceux des femmes. Par contre, pour la même période les femmes ont des meilleurs

    résultats dans les aiguës que les hommes (4000 à 8000 Hz).

    Maintenant, nous allons étudier les différences de progressions entre sexe.

    Toutes les valeurs obtenues aux tests constituent des variables quantitatives que

    nous allons étudier de manière statistique à l’aide du test de Student.

    Dans un premier temps, nous réalisons un test de Student unilatéral sur les

    populations des hommes et des femmes par pair. Il permet de vérifier s’il existe une

    amélioration significative des seuils auditifs au sein d’une même population sur la

    période de test. Pour cela, nous posons les hypothèses suivantes :

    Hypothèse 0 (H0) : La valeur du seuil auditif est équivalente.

    Hypothèse 1 (H1) : La valeur du seuil auditif est améliorée.

    Le Degré De Liberté (DDL) du test est de 15, le risque alpha = 5% et la valeur t lue

    sur la table de Student est de 2,131.

    Si la valeur de probabilité appelée p calculée est < à alpha, alors celle-ci est peu

    significative et nous validons H0. Par contre, si la valeur p calculée est > à alpha

    cela entraine le refus de H0 et la validation de H1 car p est significatif.

    29

  • Valeur p des hommes et des femmes pour la tonale en champ libre

    FQ (Hz) Différences 250 500 1000 2000 4000 8000

    SAA JO – SAA J45 1 1 1 1 1 0.50 1 0.17 0.22 0.22 0.5 1

    AAA J30 – AAA J45 1 0.45 1 0.028 1 0.094 1 0.081 0.34 0.014 0.094 0.082

    SAA JO – AAA J45 0.17 9.8E-3 2.6E-4 8.3E-6 9.31E-8 2.8E-7 3.2E-12 1.5E-9 4.6E-11 3.4E-8 4.1E-6 0.019

    Si p > à alpha pour les hommes, p est significatif et noté valeur

    Si p > à alpha pour les femmes, alors p est significatif et noté valeur

    HOMME ------ FEMME -----

    Ensuite, nous effectuons un test de Student bilatéral sur les populations des

    hommes et des femmes par variance égale. Ce test permet de vérifier s’il existe une

    différence significative d’amélioration des seuils auditifs entre les deux sexes sur la

    même période de test. Pour cela nous posons les hypothèses suivantes :

    H0 : leur progression est équivalente.

    H1 : leur progression est différente.

    Le DDL est de 30, le risque alpha = 5%, la valeur t lue sur la table de Student est

    de 2.042 :

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    Si la valeur p calculée est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée.

    30

  • Valeur p pour une possible différence de progression entre hommes et femmes sur

    l’audiométrie tonale en champ libre:

    FQ (Hz)

    Différences 250 500 1000 2000 4000 8000

    SAA J0 –SAA J 45 1 1 0,34 0,34 0,262 1

    AAA J30 – AAA J45 0,005 0,047 0,178 0,154 0,149 0,054

    SAA J0 – AAA J 45 0,074 0,033 0,252 0,331 0,515 0,420

    Si p > à alpha, alors p est significatif et sera noté valeur

    D’après ces résultats nous pouvons dire que l’amélioration des seuils auditifs

    dans chaque population sur les périodes SAA J45 – SAA J45 et AAA J30 – AAA J45

    n’est pas ou très peu significative. Seule la période SAA J0 – AAA J45 s’avère

    significative pour les deux groupes. La comparaison des deux populations met en

    évidence trois différences qui se situent sur les fréquences graves (250 et 500hz)

    lors du port d’aides auditives à AAA J30 – AAA J45 et SAA – AAA J45. Ces

    différences sont induites par le fait que les femmes retrouvent une sensibilité plus

    importante pour ces fréquences que les hommes durant notre période de test.

    31

  • INT

    ELLIG

    IBILIT

    EEN

    %IN

    TELLIGIB

    ILITEEN

    %

    Figure 23 Audiométrie vocale dans le silence

    VOCALE DANS LE SILENCE EN CHAMP LIBRE POUR LES HOMMES

    INTENSITE EN dB SPL 30 40 50 60

    100

    90

    80

    70

    60 SAA J0 SAA J45 50 AAA J30 AAA J45 40

    30

    20

    10

    0

    VOCALE DANS LE SILENCE EN CHAMP LIBRE POUR LES FEMMES

    INTENSITE EN dB SPL

    30 40

    SAA J0 SAA J45 AAA J30 AAA J45

    50 60

    100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

  • V .2 .L’audiométrie vocale dans le silence en champ libre (Figure 23).

    MOYENNE D’INTELLIGIBILITE EN % DES HOMMES ET DES FEMMES

    I (dB SPL) Date

    60

    50

    40

    30

    SAA J0 83.38 88.75 67 74.94 36 55.25 9.75 26.38

    AAA J30 94.25 96.63 84.38 87.25 65.75 73.13 38.38 50.38

    AAA J45 95.38 96.63 86 89.88 69.45 76.63 42.13 53.50

    SAA J45 83.75 88.50 67.38 75.44 36 56.13 11 27

    HOMME ------ FEMME ----- SAA (sans aides auditives)

    AAA (avec aides auditives)

    Ce tableau montre qu’à J0 les femmes ont une intelligibilité supérieure à celle

    des hommes sur toutes les intensités. Avec notre étude nous allons observer les

    différences de progressions entres les deux sexes. Comme pour le cas précédent,

    nous allons appliquer aux variables quantitatives, le test de Student pour traiter nos

    résultats de manière statistique.

    TEST DE STUDE NT EFFECTUE SUR L’AUDIOMETRIE VOCALE DANS LE

    SILENCE EN CHAMP LIBRE :

    Tout d’abord, nous appliquons un test de Student unilatéral sur les populations des hommes et des femmes par pair. Il permet de vérifier s’il existe une amélioration

    32

  • significative du taux d’intelligibilité au sein d’une même population sur la période de

    test. Pour cela nous posons les hypothèses suivantes :

    H0 : Le taux d’intelligibilité est équivalent.

    H1 : Le taux d’intelligibilité est amélioré.

    Le DDL est de 15, le risque alpha = 5%, la valeur t lue sur la table de Student est

    de 2.131 :

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    Si la valeur p calculée est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée.

    Valeur p des hommes et des femmes pour l ’audiométrie vocale dans le silence

    I (dB SPL)

    Différences 60 50 40 30

    SAA JO – SAA J45 0.041 0.0819 0.094 0.052 0.50 0.0070 0.086 0.028

    AAA J30 – AAA J45 0.017 0.50 0.024 0.0038 0.014 0.0032 0.005 0.053

    SAA JO – AAA J45 3.1E-7 5.3E-6 9.3E-7 5.1E-6 4.3E-9 4.4E-6 1.3E-10 1.3E-9

    Si p > à alpha pour les hommes, alors p est significatif et noté valeur.

    Si p > à alpha pour les femmes, alors p est significatif et noté valeur

    HOMME ------ FEMME -----

    33

  • Dans un deuxième temps, nous effectuons un test de Student bilatéral sur les

    populations des hommes et des femmes par variance égale. Il permet de vérifier s’il

    existe une différence significative de progression d’intelligibilité entre les hommes et

    les femmes sur les mêmes périodes de test. Pour cela nous posons les hypothèses

    suivantes :

    H0 : leur progression est équivalente.

    H1 : leur progression est différente.

    Le DDL est de 30, le risque alpha = 5%, la valeur t lue sur la table de Student est

    de 2.042 :

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    Si la valeur p calculé est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée.

    Nous comparons ensuite les valeurs des femmes et des hommes obtenues durant la

    même période afin de mettre en avant ou non une différence de progression

    significative d’intelligibilité.

    34

  • Valeur p pour une possible différence de progression d ’intelligibilité entre hommes et femmes pour l’audiométrie vocale dans le silence :

    I (dB SPL)

    Différences 60 50 40 30

    SAA J0 –SAA J 45 0,0246 0,7548 0,0225 0,5038

    AAA J30 – AAA J45 0,0370 0,3870 0,9208 0,7795

    SAA J0 – AAA J 45 0,0381 0,2442 0,0099 0,1001

    Si p > à alpha, alors p est significatif et sera noté valeur.

    D’après ces résultats, la progression d’intelligibilité dans le silence de chaque

    population change sur toute notre période de test de forte à faible intensité. La

    comparaison des deux populations montre cinq différences de progression

    significative. Il y en a trois à forte intensité (60 dB SPL) sur toutes les périodes

    testées et deux à intensité moyenne (40 dB SPL) à SAA J0 –SAA J45 et SSA JO –

    AAA J45. Les différences observées pour ces deux intensités sont induites

    majoritairement par une progression d’intelligibilité plus significative chez les

    hommes.

    35

  • INTE

    LLIG

    IBIL

    ITE

    EN %

    IN

    TE

    LLIG

    IBIL

    ITE

    EN

    %

    Figure 24 Audiométrie vocale dans le bruit

    VOCALE DANS LE BRUIT L DODELE POUR LES HOMMES

    100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

    RAPPORT SIGNAL/BRUIT 6 3 0 -3 -6

    SAA

    SAA J45

    AAA J30

    AAA J45

    VOCALE DANS LE BRUIT L DODELE POUR LE FEMMES

    100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

    RAPPORT SIGNAL/BRUIT 6 3 0 -3 -6

    SAA SAA J45 AAA J30

    AAA J45

  • V .3 .L’audiométrie vocale dans le bruit de DODELE en champ libre (Figure24).

    MOYENNE D’INTELLIGIBILITE EN % DES HOMMES ET DES FEMMES

    S/B Date

    6 3 0 -3 -6

    SAA J0 88.94 89.63 79.63 81.13 62.75 66.75 44.13 50 18.75 27.50

    AAA J30 96.25 98 89.88 91.63 79.63 81.75 62.75 70 37.13 55.50

    AAA J45 97 98 91 94 81.75 86.75 67.25 74.63 40.88 61

    SAA J45 89.31 90.38 80 81.88 63.25 67.88 47.88 51.50 23 29.75

    HOMME ---- FEMME ---- SAA (sans aides auditives)

    AAA (avec aides auditives)

    Ici nous faisons le même constat observé pour l’audiométrie vocale dans le

    silence à J0. Les femmes ont une intelligibilité supérieure à celle des hommes sur

    toutes les intensités testées. Nous allons traiter statistiquement les résultats obtenus

    comme pour la vocale dans le silence et vérifier les différences de progressions entre

    les sexes.

    TEST DE STUDENT EFFECTUE SUR L’ AUDIOMETRIE VOCALE DANS LE BRUIT

    DE DODELE EN CHAMP LIBRE :

    Premièrement, nous effectuons un test de Student unilatéral sur les

    populations des hommes et des femmes par pair. Il permet de vérifier s’il existe une

    36

  • amélioration significative du taux d’intelligibilité dans le bruit au sein d’une même

    population sur la période de test. Pour cela nous posons les hypothèses suivantes :

    H0 : Le taux d’intelligibilité dans le bruit est équivalent.

    H1 : Le taux d’intelligibilité dans le bruit est amélioré.

    Le DDL est de15, le risque alpha = 5%, la valeur t lue sur la table de Student est

    de 2.131 :

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    Si la valeur p calculée est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée.

    Valeur p des hommes et des femmes pour l ’audiométrie vocale dans le bruit de DODELE

    S/B

    Différences

    6

    3

    0

    -3

    -6

    SAA JO – SAA J45 9.4E-2 1.2E-1 9.4E-2 9.4E-2 1.5E-1 6E-2 6.4E-8 2.6E-4 3.4E-10 8.3E-3

    AAA J30 – AAA J45 5.5E-2 1 2.9E-2 1.4E-7 1.8E-3 1.3E-6 3.4E-5 3.6E-7 2.9E-3 2.1E-6

    SAA JO – AAA J45 2.7E-5 2.6E-5 9.6E-5 3.2E-7 1.6E-5 7.9E-7 2.7E-7 1.6E-7 1.8E-7 8.24E-8

    Si p > à alpha pour les hommes p est significatif et sera noté valeur.

    Si p > à alpha pour les femmes alors p est significatif et sera noté valeur.

    HOMME ------ FEMME -----

    37

  • Deuxièmement, nous réalisons un test de Student bilatéral sur les populations

    des hommes et des femmes par variance égale. Il permet de vérifier s’il existe une

    différence significative de progression d’intelligibilité dans le bruit entre les hommes

    et les femmes sur la même période. Pour cela nous posons les hypothèses

    suivantes :

    H0 : leur progression est équivalente.

    H1 : leur progression est différente.

    Le DDL est de 30, le risque alpha = 5%, la valeur t lue sur la table de Student est

    de 2.042 :

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    Si la valeur p calculé est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée.

    Ici nous allons vérifier s’il existe une différence de progression significative

    d’intelligibilité entre les hommes et les femmes sur la même période de test.

    38

  • Valeur p pour une possible différence de progression d’intelligibilité entre hommes et femmes pour l’audiométrie vocale dans le bruit de DODELE :

    S/B

    Différences 6 3 0 -3 -6

    SAA J0 –SAA J 45 5,75E-01 5,42E-01 4,55E-01 1,87E-04 3,21E-02

    AAA J30 – AAA J45 1,00E-01 1,56E-01 3,97E-03 9,02E-01 2,23E-01

    SAA J0 – AAA J 45 8,82E-01 5,96E-01 8,13E-01 7,09E-01 1,67E-02 Si p > à alpha, alors p est significatif et noté valeur.

    D’après ces résultats, nous observons que la progression d’intelligibilité dans

    le bruit de chaque population change sur toute notre période de test. Cette

    amélioration est nettement significative pour un rapport signal sur bruit (S/B) de -3 et

    -6. En comparant les deux populations, on constate qu’il n’y a pas de différence pour

    des S/B de 6 et 3. Seul les S/B de 0, -3 et -6 présentent des différences

    d’intelligibilité caractéristiques en milieu bruyant. On peut voir pour AAA J30 – AAA

    J45 et SAA J0 - AAA J45, avec un S/B respectif de 0 et -6 que les femmes

    progressent plus rapidement que les hommes avec les aides auditives. Par contre,

    pour SAA J0 – SAA J45, avec un S/B respectif de -3 et -6, on remarque que les

    différences entre sexe sont induites par les hommes. On peut conclure que les

    hommes retrouvent plus rapidement un taux d’intelligibilité, sans aides auditives, que

    chez les femmes.

    39

  • V.4. La classification de la gêne auditive avant et après appareillage.

    Premièrement, nous appliquons un test de Student unilatéral sur les

    populations des hommes et des femmes par pair. Il permet de vérifier s’il existe une

    amélioration significative du taux de gêne auditif au sein d’une même population sur

    la période de test. Pour cela nous posons les hypothèses suivantes :

    H0 : Le taux de gêne est équivalent.

    H1 : Le taux de gêne est amélioré.

    Le DDL est de 2, le risque alpha = 1%, la valeur t lue sur la table de Student est

    de 31.6:

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    Si la valeur p calculé est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée.

    40

  • Ici nous vérifions s’il existe une amélioration significative du taux de gêne auditif au sein d’une même population sur la période de test.

    Valeur p des hommes et des femmes

    SEXE Différence

    Homme

    Femme

    3.53E-11 3.11E-11 AVANT - APRES

    Si p > à alpha pour les hommes p est significatif et noté valeur.

    Si p > à alpha pour les femmes alors p est significatif et noté valeur.

    HOMME ------ FEMME -----

    Deuxièmement, nous effectuons un test de Student bilatéral sur les

    populations des hommes et des femmes par variance égale. Ce test permet de

    vérifier s’il une différence significative du taux de gêne auditif entre les hommes et les

    femmes sur la même période de test. Pour cela nous posons les hypothèses

    suivantes :

    H0 : leur ressenti est équivalent.

    H1 : leur ressenti est différent.

    Le DDL est de 2, le risque alpha = 5%, la valeur t lue sur la table de Student est

    de 4.3 :

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    41

  • Si la valeur p calculée est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée. Valeur p pour une possible différence de ressenti entre hommes et femmes sur

    l’échelle EVA :

    SEXE

    Différence HOMMES-FEMMES

    AVANT - APRES 0.025

    Si p > à alpha, alors p est significatif et noté valeur.

    Nous voyons nettement, d’après notre étude, que la gêne auditive est réduite

    après la mise en place de l’appareillage chez les deux sexes. De plus, entre les deux

    populations, cette diminution est significativement différente puisque les hommes

    plus gênés au début (7,43 pour eux contre 7,03 pour les femmes) ressentent au bout

    de 45 jours une baisse de gêne auditive de plus de moitié (3.26 en fin d’étude). Au

    bout de 45 jours, les femmes manifestent une gêne plus persistante que celle des

    hommes.

    42

  • V.5.Les réponses au questionnaire de fin d’étude.

    Toutes les questions du questionnaire vont être traitées à l’aide d’un test

    statistique : le Khi deux. Ceci nous permet de confronter les réponses des hommes

    et des femmes et de voir si leurs ressentis diffèrent sur l’appareillage.

    Les trois premières questions n’ont pas fait l’objet de test statistique puisque que la réponse attendue était ouverte. Voici un résumé des réponses données :

    POURQUOI/POUR QUI VOUS ETES VOUS APPAREILLE?

    A cette question, les hommes sont, en majorité, les initiateurs de leur

    demande d’appareillage tandis que les femmes répondent plus à une demande de

    leur famille. De plus, l’envie de se sentir mieux et de sortir de l’isolement favoriserait

    les hommes dans cette démarche tandis que le besoin de communiquer plus

    aisément en société motive plus les femmes.

    DURANT LA MISE EN PLACE DES AIDES AUDITIVES:

    QUELLES ONT ÉTÉ LES PROBLEMES RENCONTRES?

    QUELLE A ÉTÉ VOTRE PLUS GROSSE DIFFICULTE?

    Personne n’a réellement rencontré de problème particulier à part l’habituation

    au nouvel environnement sonore propre à la mise en place d’aide auditive.

    Les autres réponses sont traitées de manière statistique en posant comme

    hypothèses :

    43

  • H0 : Les réponses entre sexe sont équivalentes

    H1 : Les réponses entre sexe sont différentes

    Le DDL et la valeur t lue sur la table du Khi deux sont précisés pour chaque

    question, le risque alpha = 5%:

    Si la valeur p calculée est < à alpha alors H0 est acceptée.

    Si la valeur p calculée est > à alpha alors H0 est réfutée et H1 est acceptée.

    Pour pouvoir calculer la valeur p du khi deux, nous avons dû construire des tableaux

    de valeurs théoriques pour chaque réponse qui n’apparaissent pas dans la suite du

    mémoire.

    AVEC LES AIDES AUDITIVES:

    AVEZ-VOUS DES PROBLEMES DE MANIPULATION? JAMAIS PARFOIS SOUVENT TOUT LE TEMPS HOMME 13 3 0 0 FEMME 11 5 0 0

    Le DDL est de 3, la valeur de t est de 7.82 et p est égale à 0,41.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    FAITES-VOUS REPETER EN MILIEU CALME? JAMAIS PARFOIS SOUVENT TOUT LE TEMPS HOMME 10 6 0 0

    FEMME 7 6 3 0

    44

  • Le DDL est de 3, la valeur de t est de 7.82 et p est égale à 0,17.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    FAITES-VOUS REPETER EN MILIEU BRUYANT? JAMAIS PARFOIS SOUVENT TOUT LE TEMPS HOMME 3 8 5 0 FEMME 7 6 3 0

    Le DDL est de 3, la valeur de t est de 7.82 et p est égale à 0,30.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    AUGMENTEZ-VOUS LE VOLUME DE LA TV? JAMAIS PARFOIS SOUVENT TOUT LE TEMPS HOMME 11 5 0 0 FEMME 13 3 0 0

    Le DDL est de 3, la valeur de t est de 7.82 et p est égale à 0,41.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    ETES VOUS GENE PAR LES BRUITS FORTS? JAMAIS PARFOIS SOUVENT TOUT LE TEMPS HOMME 9 7 0 0 FEMME 10 5 1 0

    Le DDL est de 3, la valeur de t est de 7.82 et p est égale à 0,50.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    45

  • ESTIMEZ- VOUS PORTER VOS APPAREILS?

    PLUS DE 8H ENTRE 6-8H ENTRE 4-6H MOINS DE 4H HOMME 5 7 4 0 FEMME 9 4 3 0

    Le DDL est de 3, la valeur de t est de 7.82 et p est égale à 0,35.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    DE QUELLE MANIERE VOTRE HUMEUR EST-ELLE INFLUENCE PAR LES

    AIDES AUDITIVES? DE FACON + DE FACON - PAS D INFLUENCE HOMME 5 1 10

    FEMME 10 2 4

    Le DDL est de 2, la valeur de t est de 5.99 et p est égale à 0,10.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    En acceptant H0, nous commettons une erreur de seconde espèce puisque

    l’influence des aides auditives sur leur humeur est opposée. Avec un nombre plus

    important de patient nous aurions pu rejeter H0 et valider H1.

    LE REGARD DE VOTRE ENTOURAGE A-T-IL CHANGE? oui non

    HOMME 0 16 FEMME 0 16

    Le DDL est de 1, la valeur de t est de 3.84 et p est égale à 1.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    46

  • VOTRE ENTOURAGE A-T-IL RESSENTI DES AMELIORATIONS? oui non

    HOMME 16 0 FEMME 16 0

    Le DDL est de 1, la valeur de t est de 3.84 et p est égale à 1.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée. Le constat à été le même pour les deux sexes. Les familles des patients ont constaté

    que les répétions ont diminué et qu’ils participent plus aux conversations en famille.

    VOTRE VIE SOCIALE A-T-ELLE CHANGE? oui non

    HOMME 9 7 FEMME 10 6

    Le DDL est de 1, la valeur de t est de 3.84 et p est égale à 0.72.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    QUELLES SENTIMENTS AVIEZ-VOUS AU DEBUT? péjoratif positif neutre

    HOMME 2 3 11 FEMME 4 3 9

    Le DDL est de 2, la valeur de t est de 5.99 et p est égale à 0,65.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    47

  • QUELLES SENTIMENTS AVIEZ-VOUS A LA FIN? péjoratif positif neutre

    HOMME 0 16 0 FEMME 0 16 0

    Le DDL est de 2, la valeur de t est de 5.99 et p est égale à 1.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    AVEZ-VOUS PLAISIR A PORTER VOS AIDES AUDITIVES? oui non

    HOMME 14 2 FEMME 16 0

    Le DDL est de 1, la valeur de t est de 3.84 et p est égale à 0,14.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    Le constat est le même pour les deux sexes. Avec les aides auditives les

    patients reprennent confiance en eux et mettent en avant le confort procuré par

    celle-ci lors des discussions.

    ETES VOUS SATISFAITS GLOBALEMENT DU DEROULEMENT DE VOTRE 1ER

    APPAREILLAGE? oui non

    HOMME 16 0 FEMME 16 0

    Le DDL est de 1, la valeur de t est de 3.84 et p est égale à 1.

    P étant > à alpha H0 est alors acceptée.

    48

  • Aucune réponse au questionnaire n’a été statiquement exploitable pour mettre

    en avant des différences sur le ressenti des deux populations. D’après les résultats,

    nous pouvons dire, de manière subjective, que les deux sexes ont un ressenti sur

    l’appareillage qui diffère peu l’un de l’autre durant ces 45 jours de test.

    DISCUSSIONS

    Notre étude proposait de mettre en évidence des différences entre les

    hommes et les femmes durant la mise en place d’un appareillage auditif. Durant nos

    45 jours de tests, nous avons réussi à mettre en avant quelques différences qui

    sont :

    Une différence de seuil auditif tonale entre sexe sans aides auditives à

    J0. Nous avons remarqué que les hommes ont des fréquences graves

    mieux conservées que les femmes tandis qu’elles ont des fréquences

    aiguës meilleures que les hommes. Ceci est surement dû aux

    différences physiologiques et anatomiques démontrées par

    MCFADDEN (1993) et JEGER (1993). Ces résultats se reflètent

    directement sur les valeurs obtenues à l’audiométrie vocale où le taux

    d’intelligibilité chez les femmes est supérieur à celui des hommes.

    Lors de la mise en place d’aide auditive sur une période de 45 jours

    nous avons constaté des différences au niveau de la sensibilité sonore

    sur l’audiométrie tonale en champ libre. Les femmes améliorent

    nettement leur score par rapport aux hommes sur les fréquences

    49

  • graves. Cela vient du fait que les hommes ont besoin de moins de

    correction sur les graves que les femmes.

    L’audiométrie vocale dans le silence montre des différences de

    progression entre les sexes. On remarque que les hommes, au bout de

    45 jours, ont une amélioration d’intelligibilité plus significative que celle

    des femmes. Cela s’explique par le fait qu’on apporte une amplification

    sur les aigus plus importante chez les hommes par rapport à celle

    nécessaire pour les femmes.

    L’audiométrie vocale dans le bruit montre quatre différences de

    progression entre sexe. Avec cette étude, on voit que les femmes ont

    une progression avec les aides auditives meilleure pour des S/B de 0 et

    -6. L’apport de la prothèse leur permet donc de faciliter la distinction de

    la parole dans le bruit pour des S/B négatif. On observe ensuite un

    début de réhabilitation auditive, sans appareils, plus rapide chez les

    hommes que chez les femmes puisque l’amélioration d’intelligibilité

    entre J0 et J45 est statiquement plus significative.

    On note une disparité dans la classification de la gêne auditive de J0 et

    J45. Au bout de notre étude, la gêne auditive a nettement diminué dans

    les deux groupes. Néanmoins, cette baisse est moins importante chez

    la femme que chez l’homme.

    50

  • Le questionnaire de fin d’étude réalisé, sur les divergences de ressenti

    entre sexe sur l’appareillage auditif comme GARSTECKI et ERLER

    (2002), n’a pas montrer de différences significatives entre les sexes.

    Nous venons à présent d’énoncer les conclusions obtenues à nos tests

    cependant nous ne savons pas si ces différences sont dues à la passation de notre

    étude ou à des facteurs pouvant les induire comme :

    Premièrement, la durée de l’étude qui n’est pas suffisante pour contrôler

    l’évolution de nos résultats. Est-ce que les différences augmenteraient ou

    s’atténueraient si nous continuons l’étude sur une durée plus longue ?

    Deuxièmement, le nombre de patients est encore faible pour pouvoir effectuer

    des statistiques et mettre en avant des disparités possibles sur tous nos tests. Avec

    un nombre de patients plus élevé les réponses au questionnaire auraient, peut être,

    pu être exploité. Nous aurions pu ainsi vérifier si les ressemblances validées étaient

    réelles.

    Troisièmement, les améliorations obtenues en audiométrie vocale dans le

    silence pourraient aussi venir d’un apprentissage procédural durant ces 45 jours et

    des listes de LAFON.

    Quatrièmement, un groupe témoin non appareillé pour chaque sexe aurait été

    nécessaire pour appuyer nos résultats et vérifier leurs cohérences.

    51

  • Et finalement, la différence écouteurs déportés et micro tubes peut provoquer

    des diversités de résultats puisque la puissance sonore sortant du micro et arrivant

    au tympan n’est pas la même entre les deux systèmes.

    Il serait intéressant de pouvoir refaire l’étude sur une plus longue période,

    avec un échantillon plus important de patients appareillés avec un seul et même

    système (micro tube ou écouteur déporté) et posséder un groupe contrôle non

    appareillé. Ainsi l’influence de l’appareillage sur nos populations serait plus

    représentative pour chaque sexe et les conclusions des tests seraient plus

    significatives.

    CONCLUSION

    La problématique de ce mémoire était de vérifier s’il y existait des différences

    entre sexe lors d’un appareillage auditif dans le but d’améliorer leur prise en charge.

    Nous savons par des études qu’il existe des différences entre les hommes et les

    femmes notamment au niveau anatomique (la longueur du pavillon et de la cochlée

    plus grande chez les hommes que chez les femmes) et psychologiques. Au bout de

    45 jours, quelques différences significatives ont été mises en évidences en particulier

    sur l’audiométrie tonale, vocale dans le silence et dans le bruit. Le questionnaire de

    fin d’étude, sur les divergences de ressenti des deux groupes, n’a pu être exploité de

    manière statistique dû au nombre insuffisant de patients.

    A la fin de cette étude, les différences anatomiques et psychologiques ont

    surement un impact sur la conduite d’un appareillage puisque des divergences sont

    52

  • constatées dans les tests. Cependant, il serait intéressant d’effectuer l’étude sur une

    période plus longue, sur une population plus grande avec un groupe témoin, non

    appareillé pour chaque sexe, qui servirait de référence pour nos tests. Ainsi nous

    pourrions voir l’impact réelle qu’exercent les divergences anatomiques et surtout

    psychologiques liées au sexe sur l’appareillage.

    VU ET PERMIS D’IMPRIMER

    LYON, le 08/10/2010

    Le Maître de Mémoire

    Mme. Sylvie LERMIGEAUX

    Le Directeur délégué à l’Enseignement

    Gérald KALFOUN

    53

  • BIBLIOGRAPHIE: CHAPITRE D’OUVRAGE

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  • ANNEXES :

    A.1

    Cambois E et coll, Femmes et hommes ne sont pas égaux face au handicap, Gérontologie et société 2004/3, n° 110, p. 283-291.

    59

  • 60