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http://portaildoc.univ-lyon1.fr
Creative commons : Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France (CC BY-NC-ND 2.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD –LYON 1
FACULTE DE MEDECINE LYON EST
Année 2015 N°224
CARACTERISTIQUES CLINIQUES ET SURVIE DES
PATIENTS ATTEINTS DE CANCERS BRONCHIQUES NON A
PETITES CELLULES PORTEURS D’UNE MUTATION BRAF
THESE
Présentée
à l’Université Claude Bernard Lyon 1
et soutenue publiquement le 08 octobre 2015
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
Claire TISSOT épouse FILIPPELLO
Née le 28 Avril 1985 à Champagnole
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
1
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
. Président de l'Université François-Noël GILLY
. Président du Comité de Coordination François-Noël GILLY
des Etudes Médicales
. Secrétaire Général Alain HELLEU
SECTEUR SANTE
UFR DE MEDECINE LYON EST Doyen : Jérôme ETIENNE
UFR DE MEDECINE
LYON SUD – CHARLES MERIEUX Doyen : Carole BURILLON
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES (ISPB) Directrice : Christine VINCIGUERRA
UFR D'ODONTOLOGIE Directeur : Denis BOURGEOIS
INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE
READAPTATION Directeur : Yves MATILLON
DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE
DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE Directeur : Pierre FARGE
SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES
UFR DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES Directeur : Fabien de MARCHI
UFR DE SCIENCES ET TECHNIQUES DES
ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS) Directeur : Claude COLLIGNON
POLYTECH LYON Directeur : Pascal FOURNIER
I.U.T. Directeur : Christian COULET
INSTITUT DES SCIENCES FINANCIERES ET ASSURANCES (ISFA) Directeur : Véronique MAUME-DESCHAMPS
I.U.F.M. Directeur :Régis BERNARD
CPE Directeur : Gérard PIGNAULT
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
2
Faculté de Médecine Lyon Est Liste des enseignants 2014/2015
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers Classe exceptionnelle Echelon 2 Cochat Pierre Pédiatrie Cordier Jean-François Pneumologie ; addictologie Etienne Jérôme Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Gouillat Christian Chirurgie digestive Guérin Jean-François Biologie et médecine du développement
et de la reproduction ; gynécologie médicale Mauguière François Neurologie Ninet Jacques Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie Peyramond Dominique Maladie infectieuses ; maladies tropicales Philip Thierry Cancérologie ; radiothérapie Raudrant Daniel Gynécologie-obstétrique ; gynécologie
médicale Rudigoz René-Charles Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers Classe exceptionnelle Echelon 1 Baverel Gabriel Physiologie Blay Jean-Yves Cancérologie ; radiothérapie Borson-Chazot Françoise Endocrinologie, diabète et
maladies métaboliques gynécologie médicale Denis Philippe Ophtalmologie Finet Gérard Cardiologie Guérin Claude Réanimation ; médecine d’urgence Lehot Jean-Jacques Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence Lermusiaux Patrick Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Martin Xavier Urologie Mellier Georges Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale Michallet Mauricette Hématologie ; transfusion Miossec Pierre Immunologie Morel Yves Biochimie et biologie moléculaire Mornex Jean-François Pneumologie ; addictologie Neyret Philippe Chirurgie orthopédique et traumatologique Ninet Jean Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Ovize Michel Physiologie Ponchon Thierry Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie Pugeat Michel Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques
gynécologie médicale Revel Didier Radiologie et imagerie médicale Rivoire Michel Cancérologie ; radiothérapie Thivolet-Bejui Françoise Anatomie et cytologie pathologiques Vandenesch François Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Zoulim Fabien Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
3
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers Première classe André-Fouet Xavier Cardiologie Barth Xavier Chirurgie générale Berthezene Yves Radiologie et imagerie médicale Bertrand Yves Pédiatrie Beziat Jean-Luc Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie Boillot Olivier Chirurgie digestive Braye Fabienne Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
brûlologie Breton Pierre Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie Chassard Dominique Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence Chevalier Philippe Cardiologie Claris Olivier Pédiatrie Colin Cyrille Epidémiologie, économie de la santé et prévention Colombel Marc Urologie Cottin Vincent Pneumologie ; addictologie D’Amato Thierry Psychiatrie d’adultes ; addictologie Delahaye François Cardiologie Di Fillipo Sylvie Cardiologie Disant François Oto-rhino-laryngologie Douek Philippe Radiologie et imagerie médicale Ducerf Christian Chirurgie digestive Dumontet Charles Hématologie ; transfusion Durieu Isabelle Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie Edery Charles Patrick Génétique Fauvel Jean-Pierre Thérapeutique ; médecine d’urgence ; addictologie
Gaucherand Pascal Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale Guenot Marc Neurochirurgie Gueyffier François Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie Guibaud Laurent Radiologie et imagerie médicale Herzberg Guillaume Chirurgie orthopédique et traumatologique Honnorat Jérôme Neurologie Lachaux Alain Pédiatrie Lina Bruno Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Lina Gérard Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Mabrut Jean-Yves Chirurgie générale Mertens Patrick Anatomie Mion François Physiologie Morelon Emmanuel Néphrologie Moulin Philippe Nutrition Négrier Claude Hématologie ; transfusion Négrier Marie-Sylvie Cancérologie ; radiothérapie Nicolino Marc Pédiatrie Nighoghossian Norbert Neurologie Obadia Jean-François Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Picot Stéphane Parasitologie et mycologie Rode Gilles Médecine physique et de réadaptation Rousson Robert-Marc Biochimie et biologie moléculaire Roy Pascal Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication Ruffion Alain Urologie
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4
Ryvlin Philippe Neurologie Scheiber Christian Biophysique et médecine nucléaire Schott-Pethelaz Anne-Marie Epidémiologie, économie de la santé et prévention Terra Jean-Louis Psychiatrie d’adultes ; addictologie Tilikete Caroline Physiologie Touraine Jean-Louis Néphrologie Truy Eric Oto-rhino-laryngologie Turjman Francis Radiologie et imagerie médicale Vallée Bernard Anatomie Vanhems Philippe Epidémiologie, économie de la santé et prévention Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers Seconde Classe Allaouchiche Bernard Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence Argaud Laurent Réanimation ; médecine d’urgence Aubrun Frédéric Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence Badet Lionel Urologie Bessereau Jean-Louis Biologie cellulaire Boussel Loïc Radiologie et imagerie médicale Calender Alain Génétique Charbotel Barbara Médecine et santé au travail Chapurlat Roland Rhumatologie Cotton François Radiologie et imagerie médicale Dalle Stéphane Dermato-vénéréologie Dargaud Yesim Hématologie ; transfusion Devouassoux Mojgan Anatomie et cytologie pathologiques Dubernard Gil Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale Dumortier Jérome Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie Fanton Laurent Médecine légale Faure Michel Dermato-vénéréologie Fellahi Jean-Luc Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence Ferry Tristan Maladie infectieuses ; maladies tropicales Fourneret Pierre Pédopsychiatrie ; addictologie Gillet Yves Pédiatrie Girard Nicolas Pneumologie Gleizal Arnaud Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie Guyen Olivier Chirurgie orthopédique et traumatologique Henaine Roland Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Hot Arnaud Médecine interne Huissoud Cyril Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Jacquin-Courtois Sophie Médecine physique et de réadaptation Janier Marc Biophysique et médecine nucléaire Javouhey Etienne Pédiatrie Juillard Laurent Néphrologie Jullien Denis Dermato-vénéréologie Kodjikian Laurent Ophtalmologie Krolak Salmon Pierre Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie Lejeune Hervé Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale Merle Philippe Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie Michel Philippe Epidémiologie, économie de la santé et prévention Monneuse Olivier Chirurgie générale Mure Pierre-Yves Chirurgie infantile
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Nataf Serge Cytologie et histologie Pignat Jean-Christian Oto-rhino-laryngologie Poncet Gilles Chirurgie générale Raverot Gérald Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques
gynécologie médicale Ray-Coquard Isabelle Cancérologie ; radiothérapie Richard Jean-Christophe Réanimation ; médecine d’urgence Rossetti Yves Physiologie Rouvière Olivier Radiologie et imagerie médicale Saoud Mohamed Psychiatrie d’adultes Schaeffer Laurent Biologie cellulaire Souquet Jean-Christophe Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie Vukusic Sandra Neurologie Wattel Eric Hématologie ; transfusion Professeur des Universités - Médecine Générale Letrilliart Laurent Moreau Alain Professeurs associés de Médecine Générale Flori Marie Lainé Xavier Zerbib Yves Professeurs émérites Chatelain Pierre Pédiatrie Bérard Jérôme Chirurgie infantile Boulanger Pierre Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Bozio André Cardiologie Chayvialle Jean-Alain Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie Daligand Liliane Médecine légale et droit de la santé Descotes Jacques Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie Droz Jean-Pierre Cancérologie ; radiothérapie Floret Daniel Pédiatrie Gharib Claude Physiologie Itti Roland Biophysique et médecine nucléaire Kopp Nicolas Anatomie et cytologie pathologiques Neidhardt Jean-Pierre Anatomie Petit Paul Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence Rousset Bernard Biologie cellulaire Sindou Marc Neurochirurgie Trepo Christian Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie Trouillas Paul Neurologie Trouillas Jacqueline Cytologie et histologie Viale Jean-Paul Réanimation ; médecine d’urgence Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers Hors classe Benchaib Mehdi Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale
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Bringuier Pierre-Paul Cytologie et histologie Davezies Philippe Médecine et santé au travail Germain Michèle Physiologie Jarraud Sophie Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Jouvet Anne Anatomie et cytologie pathologiques Le Bars Didier Biophysique et médecine nucléaire Normand Jean-Claude Médecine et santé au travail Persat Florence Parasitologie et mycologie Pharaboz-Joly Marie-Odile Biochimie et biologie moléculaire Piaton Eric Cytologie et histologie Rigal Dominique Hématologie ; transfusion Sappey-Marinier Dominique Biophysique et médecine nucléaire Streichenberger Nathalie Anatomie et cytologie pathologiques Timour-Chah Quadiri Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie Voiglio Eric Anatomie Wallon Martine Parasitologie et mycologie Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers Première classe Ader Florence Maladies infectieuses ; maladies tropicales Barnoud Raphaëlle Anatomie et cytologie pathologiques Bontemps Laurence Biophysique et médecine nucléaire Chalabreysse Lara Anatomie et cytologie pathologiques Charrière Sybil Nutrition Collardeau Frachon Sophie Anatomie et cytologie pathologiques Cozon Grégoire Immunologie Dubourg Laurence Physiologie Escuret Vanessa Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Hervieu Valérie Anatomie et cytologie pathologiques Kolopp-Sarda Marie Nathalie Immunologie Laurent Frédéric Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Lesca Gaëtan Génétique Maucort Boulch Delphine Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication Meyronet David Anatomie et cytologie pathologiques Peretti Noel Nutrition Pina-Jomir Géraldine Biophysique et médecine nucléaire Plotton Ingrid Biochimie et biologie moléculaire Rabilloud Muriel Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication Ritter Jacques Epidémiologie, économie de la santé et prévention Roman Sabine Physiologie Tardy Guidollet Véronique Biochimie et biologie moléculaire Tristan Anne Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Vlaeminck-Guillem Virginie Biochimie et biologie moléculaire
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Maîtres de Conférences – Praticiens Hospitaliers Seconde classe Casalegno Jean-Sébastien Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Chêne Gautier Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale Duclos Antoine Epidémiologie, économie de la santé et prévention Phan Alice Dermato-vénéréologie Rheims Sylvain Neurologie Rimmele Thomas Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence Schluth-Bolard Caroline Génétique Simonet Thomas Biologie cellulaire Thibault Hélène Physiologie Vasiljevic Alexandre Anatomie et cytologie pathologiques Venet Fabienne Immunologie Maîtres de Conférences associés de Médecine Générale Chanelière Marc Farge Thierry
Figon Sophie
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Le Serment d'Hippocrate
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans
l'exercice de la Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans
discrimination.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans
leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de
mes connaissances contre les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de
mon travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés
et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement
la vie ni ne provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse
mes compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux
ma mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
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COMPOSITION DU JURY
Président: Monsieur le Professeur Jean-Yves Blay
Membres : Monsieur le Professeur Nicolas Girard
Monsieur le Professeur Pierre-Jean Souquet
Monsieur le Docteur Pierre-Paul Bringuier
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
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REMERCIEMENTS
A mon Président de jury,
Monsieur le Professeur Jean-Yves Blay,
Merci d’avoir accepté de juger ce travail. Les deux semestres que j’ai effectués au Centre
Léon Bérard ont été plus que formateurs. Je suis très honorée que vous présidiez ce jury. Je
vous prie de croire en ma grande admiration.
Aux membres du jury,
Monsieur le Professeur Nicolas Girard,
J’admire ton approche scientifique de la pneumologie, et la qualité de l’ensemble de tes
travaux. Je te remercie de ton aide et d’avoir accepté de faire partie de mes juges. Sois
assuré de ma profonde reconnaissance et de mon sincère respect.
Monsieur le Professeur Pierre-Jean Souquet,
Je vous remercie de m’avoir encadrée et aidée dans ce travail. Vous m’avez guidé dans
mes premiers pas d’interne, et m’avez fait découvrir l’oncologie thoracique. Votre sens
clinique, votre humanité et vos compétences sont un exemple pour moi. Merci aussi de
votre soutien dans les moments difficiles.
Monsieur le Docteur Pierre-Paul Bringuier,
Je vous remercie de votre aide dans ce travail ainsi que d’avoir accepté de faire partie de ce
jury. Croyez en l’expression de ma respectueuse considération.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
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Au Docteur Sébastien Couraud, tu as été mon premier chef, merci de m’avoir guidée
dans mes premiers pas d’interne, de m’avoir fait découvrir le monde de la recherche, et de
m’avoir épaulée dans nos différents travaux, Ta motivation et ton sens de la pédagogie sont
exemplaires. Merci de ton soutien.
Au Docteur Emilie Perrot, j’admire ton parcours médical et personnel. Je regrette de ne
pas avoir pu plus travailler avec toi.
Au Docteur Ronan Tanguy, merci pour ton aide dans ce travail, pour ta disponibilité, tes
compétences scientifiques, et ta gentillesse.
Au Professeur Vincent Cottin, j’admire l’étendue de vos connaissances, ainsi que votre
approche médicale et scientifique de la pneumologie. Soyez assuré de mon profond
respect.
Au Professeur Jean-Francois Mornex, merci de m’avoir aidée. Soyez assuré de mon
sincère respect.
Au Professeur Jean-François Cordier, je suis honorée d’avoir pu travailler dans votre
service et découvrir votre pratique inoubliable de la pneumologie.
Au Docteur Fabrice Piegay, tu es brillant, quoi que tu en dises j’ai beaucoup appris à tes
côtés, j’admire ta rigueur et ta motivation à toute épreuve. Je garde de notre collaboration
un excellent souvenir.
Au Docteur Bénédicte Etienne-Mastroianni, merci pour les connaissances et les valeurs
humaines que tu m’as transmises, j’ai adoré travailler avec toi.
Au Docteur Maurice Pérol, je suis très honorée d’avoir pu passer six mois à vos côtés,
j’admire l’étendue de vos connaissances médicales et scientifiques, votre sens clinique,
votre humanité, votre humour. Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez appris.
Au Docteur Virginie Avrillon, merci pour ta rigueur, ta disponibilité, ta bonne humeur. Je
me souviendrai de toutes tes « Astuces ».
Au Docteur Louis Tassy, pour ton regard d’oncologue, mais aussi pour ta motivation, tes
conseils et ton soutien.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
13
A tous les médecins qui ont fait la richesse de mon internat :
Emilie Perrot, Laurence Gérinière, Nathalie Freymond, Gael Bourdin, Julie Traclet,
Veronique Leray, Bertrand Delannoy, Fréderique Bayle, Sophie Debord, Safia Khennifer,
Stéphane Durupt, Pr. Isabelle Durieu, Raphaelle Nove-josserand, Claire Grange, Pr Jean-
Christophe Richard, Pr Claude Guérin, Pascale Nesme, Véronique Porot, Sylvie Ernesto,
Lize Kiakouama, René Chumbi-Flores, Pr Devouassoux, Thomas Perpoint, Annissa
Bouaziz, Florence Ader, François Biron, Patrick Miahle, Judith Karsenty, François Philit,
Agathe Sénéchal, Chahéra Khoutra, Line Claude, Isabelle Martel-Lafay, Marie-Pierre
Steineur, Souad Assaad, Jerôme Fayette, Eve-Marie Neidhart, Romain Hernu, Martin
Cour, Gérard Chatté.
Merci à l’ensemble de l’équipe du CIRC, de m’avoir accueillie pour mon Master. En
particulier:
Au Docteur Stéphanie Vilar de m’avoir tout appris au labo.
Au Docteur Magali Olivier, pour ton encadrement rigoureux et attentif.
A mes co-internes:
Amélie Boesflug (ma première co-interne, je serais là à ta thèse de sciences), Clara
Delaruelle-Fontaine, Annissa Bouali, Nadège Cueille, Emilie Périno, Anne-marie Rabain,
Julie Kuntz, Magali Offner, Ingrid Masson, Charline Estublier, Adeline Grateau (tu es
tellement brillante), Thomas Barba, Nader Chebib (merci pour ton soutien), Valentine
Guimas, Gaelle Fossard (merci de ton écoute et de tes bons conseils), Gabriel Brisou,
Philippe Domici, et Cecilia Gibelin (vive l’HDJ !)
Aux internes de pneumo : Marie Bernardi, Marine Desseigne, Marylise Ginoux (merci
de votre soutien !), Laure Folliet, Soazic Grard, Aurélie Swalduz.
A l’ensemble des équipes paramédicales et des secrétaires avec lesquelles j’ai
travaillé, on apprend tellement grâce à vous.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
14
A mes amis :
A Rémi, et dire qu’on révisait nos cours de P1 ensemble… tu es comme un frère pour moi,
je t’admire. A Morganne.
A Laura, Merci d’être toujours là. A Paul, Eve et Athéna.
A Anne-Flore, Merci pour ton soutien toutes ces années. A Cédric, Lou et Elsa.
A Jess et Jaymes, et au petit bout à venir.
A Jeremy, Camille et Oscar, vous êtes notre famille.
A Clémentine, Julien, Lélio, Abdoul, Charlotte, Alexandre, Sabrina, Guillaume, Elisa,
Maxence, Marianne, Florent et Maude pour tous ces bons moments passés ensemble.
Aux copains d’Annecy : Loïc, Cécile, Tom, Cécilia, Emilie.
A ma « Belle » belle famille :
Alain, Christine, Gigi, Laurent, Sophie, Damien, Louise, Elodie, Mickey, Thérèse, Pépé,
Mémé, Papi, Marraine. Merci de m’avoir accueillie comme l’avez fait, vous êtes
merveilleux.
A ma Famille :
A Mamie Colette, et Mamie Daï,
A Papi Georges et Mathieu, vous nous manquez
A Leïla, ma petite sœur Australienne, j’ai hâte que tu rentres.
A Laurent, tu es bien plus qu’un frère pour moi, merci pour ta présence, ton soutien et de
tout ce que tu as fait pour moi. Je suis très fière de toi et d’être ta petite sœur.
A Sophie, Anna, Louis et Maël, vous êtes une famille formidable.
A Françoise, merci pour ta gentillesse.
A Papa, Merci pour tout ce que tu m’as transmis et pour ton soutien, je t’aime.
A Jean Claude, merci pour tous les bons moments que nous passons à vos côtés.
A Maman, Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, pour toutes ces années passées toutes
les deux rue Laurent Vibert, pour tous les souvenirs d’enfance, et ceux qui ont suivis, il n’y
a pas de mot pour exprimer ce que je ressens, j’espère que tu es fière de moi. Je t’aime.
J’espère être une aussi bonne mère pour Paul que tu l’as été pour moi.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
15
A Alexandre, j’aime chaque seconde passée avec toi, merci d’être toujours là, merci d’être
toi.
A Paul, mon trésor, je suis déjà tellement fière de toi, j’espère être à la hauteur.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
16
LISTE DES ABREVIATIONS UTILES
ALK: Anaplastic Lymphoma Kinase
AKT: Akt1 ou protéine kinase B
BRAF: V-raf murine sarcoma viral oncogene homolog B1
CBNPC : Cancer Bronchique Non à Petites Cellules
CR1: Conserved Region 1
CR2: Conserved Region 2
CR3: Conserved Region 3
EGFR: Epidermal Growth Factor Receptor
EML4: Echinoderm Microtubule Associated Protein Like 4
ERK: Extracellular signal Regulated Kinase
FGFR: Fibroblast Growth Factor Receptor
GDP: Guanosine DiPhosphate
GTP: Guanosine TriPhosphate
GEF: Guanine Nucleotide Exchange Factors
HER: Human Epidermal growth factor Receptor
IGFR: Insulin Growth Factor Receptor
KIT: v-kit Hardy-Zuckerman 4 feline sarcoma viral oncogene homolog
MAP Kinases: Mitogen Activated Protein Kinase
MEK: Mitogen activated Extracellular signal regulated Kinase
mTor: mamilian Target Of Rapamycin
PDGFR: Platelet Derived Growth Factor Receptor
PD1: Programmed cell death 1
PIK3: PhosphatidylInositol3-OH Kinase
RAS: Rar Sarcoma
RET: REarranged during Transfection receptor
SH2: Src homology-2
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
17
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION…………………………………………………………………… 18
2. RESUME……………………………………………………………………………...20
3. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE………………………………………………………21
3.1 Rappels concernant les cancers broncho-pulmonaires………………………………..21
3.2 La protéine BRAF et la voie RAS/RAF/MAPK……………………………………...22
3.3 Caractéristiques cliniques et survie des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF….25
3.4 Traitement spécifiques anti-BRAF dans le CBNPC………………………………….28
4. ARTICLE……………………………………………………………………………..30
5. DISCUSSION…………………………………………………..…………………….52
5.1. Fréquence des mutations BRAF……………………………………………..………53
5.2. Mutations BRAF et autres mutations………………………………………………...53
5.3 Caractéristiques des patients mutés BRAF……………………………………………53
5.4 Caractéristiques des patients porteurs de CBNPC mutés V600E versus non-V600E..54
5.5 Survie des patients mutés BRAF……………………………………………………...54
5.6 Forces et limites de notre étude……………………………………………………….55
6. CONCLUSION……………………..………………………………………………...56
7. BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………59
8. ANNEXES..…………………………………………………………………………..64
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
18
1. INTRODUCTION
La découverte de certaines anomalies moléculaires peut radicalement modifier la stratégie de
diagnostic et de prise en charge thérapeutique des patients ayant un cancer. Ainsi, les
anomalies du gène KIT ont permis de faire émerger la pathologie des tumeurs stromales
gastro-intestinales comme une entité à part entière et cette pathologie orpheline des années
1990 est devenue un véritable modèle en oncologie solide (1).
Plus récemment, la prise en charge du Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC)
métastatique a été révolutionnée par la découverte des mutations oncogéniques et l’avènement
des thérapies ciblées. D’une classification simple basée sur l’histologie, nous sommes passés
à un « démembrement » moléculaire permettant d’isoler de nombreux sous-groupes de
patients en fonction de leur profil d’altération moléculaire tumoral. Ces altérations
moléculaires activent de façon continuelle une voie oncogénique et permettent un
échappement tumoral avec l’acquisition d’avantages sélectifs déterminants pour la croissance
tumorale. Elles représentent, en raison de leur importance pour la viabilité tumorale, des
cibles potentielles pour des thérapeutiques spécifiques (2).
Les mutations oncogéniques les plus connues dans les CBNPC sont les mutations activatrices
de l’Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR). Les mutations activatrices de l’EGFR sont
présentes dans environ 10% des CBNPC et sont associées à des caractéristiques cliniques
particulières. Elles sont plus fréquentes chez les femmes, chez les patients asiatiques, non-
fumeurs, et ayant une histologie d’adénocarcinome (3,4). Les inhibiteurs de tyrosine kinase de
l’EGFR comme le gefitinib, l’erlotinib et l’afatinib sont devenus le traitement de choix en
première ligne des patients porteurs de CBNPC métastatiques et porteurs d’une mutation
activatrice de l’EGFR (3–5).
Les réarrangements du gène de l’Anaplastic Lymphoma Kinase (ALK) dont le réarrangement
des gènes EML4-ALK ont été mis en évidence pour la première fois dans le CBNPC en 2007
(6). Ils surviennent dans environ 4% des CBNPC le plus souvent chez des patients non-
fumeurs, jeunes, porteurs d’adénocarcinomes et tant chez les hommes que chez les femmes
(7). Le crizotinib, inhibiteur de ALK a connu un développement rapide et a démontré chez les
patients porteurs d’un CBNPC avec un réarrangement EML4-ALK une supériorité
significative par rapport à la chimiothérapie standard en termes de survie sans progression, en
première ligne de traitement (8).
Depuis le plan cancer de 2003 ayant promu la création de l’Institut National du Cancer (INCa)
en 2005, 28 plateformes de biologie moléculaire se sont développées sur l’ensemble du
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
19
territoire français. Selon les recommandations de l’INCa de 2011, pour tout carcinome non à
petites cellules non épidermoïde, en cas de patient présentant une tumeur localement avancée
ou métastatique, du matériel tumoral doit être envoyé à la plateforme de génétique
moléculaire dont relève le centre pour recherche de mutation du gène EGFR et pour analyses
complémentaires des biomarqueurs émergents BRAF, KRAS, HER2, PI3KCA, translocation
EML4-ALK (9).
C’est dans ce contexte, que l’on a assisté à l’émergence de nouveaux biomarqueurs comme
les mutations BRAF (V-raf murine sarcoma viral oncogene homolog B1) dans les CBNPC.
Les mutations BRAF sont retrouvées dans près de 50% des mélanomes, 10% des cancers
colorectaux, 40% des cancers de la thyroïde, et 30% des tumeurs séreuses de l’ovaire (9).
Les CBNPC mutés BRAF représentent approximativement 2% des CBNPC (9,10). Les
inhibiteurs de BRAF comme le trametanib et le vémurafenib font déjà l’objet d’études dans
les CBNPC et ont montré des résultats prometteurs avec des taux de réponse et des données
de survie intéressants (11,12). Compte tenu de la rareté de ces mutations dans les CBNPC, les
caractéristiques cliniques des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF et la valeur
pronostique de ces mutations sont mal connues. Les études sur le sujet sont peu nombreuses,
portent sur des effectifs limités. De plus, ces études s’intéressent bien souvent uniquement aux
mutations V600E, alors que dans les CBNPC près de 50% des mutations BRAF sont des
mutations non-V600E (13,14).
L’Objectif de notre travail a donc été d’étudier les caractéristiques cliniques et la survie des
patients porteurs de CBNPC mutés BRAF (V600E et non-V600E). Dans ce but nous avons
collecté les données de patients consécutifs porteurs de CBNPC mutés BRAF ayant bénéficié
d’une recherche de biomarqueurs dans le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Centre
Hospitalier Universitaire de Lyon, dans le cadre du programme de l’Institut National du
Cancer. Une meilleure connaissance de cette sous-population de CBNPC et de leur pronostic
est primordiale afin d’améliorer la prise en charge de ces patients, voire de mieux sélectionner
les patients éligibles à une thérapie ciblée.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
20
2. RESUME
Introduction : Les mutations BRAF (v-Raf murine sarcoma viral oncogene homolog B) sont
présentes dans environ 2% des Cancers Bronchiques Non à Petites Cellules (CBNPC).
Compte-tenu de leur rareté, les caractéristiques cliniques associées à ces mutations et leur
valeur pronostique est mal connue.
Matériels et méthodes : Nous avons collecté les caractéristiques cliniques et les données de
survie des patients consécutifs porteurs de CBNPC mutés BRAF ayant bénéficié d’une
recherche de biomarqueurs dans le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Centre Hospitalier
Universitaire de Lyon, dans le cadre du programme de l’Institut National du Cancer, entre
Février 2012 et Octobre 2014. Nous avons également comparé les données de survie de ces
patients porteurs de CBPNC mutés BRAF à celles de patients non mutés EGFR, BRAF, KRAS,
HER2, PIK3CA.
Résultats : Parmi les 2690 patients porteurs de CBNPC ayant bénéficié d’une recherche de
biomarqueurs, des mutations BRAF ont été identifiés chez 80 patients (3%). 42 patients (53%)
avaient une substitution V600E et 38 patients (48%) avaient une mutation non-V600E.
Aucune co-mutation n’a été identifiée chez les patients porteurs de CBNPC mutés V600E, par
contre, des mutations KRAS étaient présentes chez 5 patients porteurs de CBNPC mutés non-
V600E. Les mutations non-V600E survenaient le plus souvent chez des patients fumeurs,
comparé aux mutations non-V600E. Nous n’avons pas mis en évidence de différence
statistiquement significative de sexe, d’âge, de performance status, de stade au diagnostic
entre les cas mutés V600E et non V600E. Nous n’avons pas mis en évidence de différence de
survie globale entre les cas non mutés, mutés V600E et non-V600E.
Conclusion : Il s’agit de la plus grande série de patients porteurs de CBNPC mutés BRAF.
Nos résultats suggèrent que les mutations BRAF définissent un sous-groupe spécifique de
patients porteurs de CBNPC. Leur rôle oncogénique et leur valeur prédictive de l’efficacité
des thérapies ciblées notamment pour mutations non-V600E reste à déterminer.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
21
3. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
3.1. Rappels concernant les cancers broncho-pulmonaires
Les cancers broncho-pulmonaires sont des cancers fréquents et de mauvais pronostic. Le
cancer broncho-pulmonaire est le premier cancer en terme d’incidence et de mortalité à
l’échelle mondiale (15). En France, il se classe au 4ème rang des cancers en termes d’incidence
avec 39495 nouveaux cas par an rapportés en 2012 et au 1er rang en termes de mortalité avec
29949 décès en 2012 (16). Le principal facteur de risque de cancer broncho-pulmonaire est le
tabac (17). Sur le plan histologique, on distingue deux types principaux : Les Cancers
Bronchiques Non à Petites cellules (CBNPC) qui représentent plus de 80% des cas et les
Cancers Bronchiques à Petites Cellules qui représentent près de 15% des cas (4). La survie à
5 ans des patients porteurs de cancer broncho-pulmonaire est inférieure à 15% car la majorité
des cancers broncho-pulmonaires est diagnostiquée à un stade localement avancé ou
métastatique. Le traitement standard de première ligne des CBNPC métastatiques reposait
jusqu’il y a peu de temps uniquement sur la chimiothérapie par un doublet à base de sels de
platine (18). Ces dernières années ont été marquées par des progrès dans la prise en charge
thérapeutique des CBNPC métastatiques ayant permis de faire passer la médiane de survie
d’environ 9 mois à plus de 12 mois avec l’utilisation du pémétrexed dans les carcinomes non-
épidermoïdes (19), l’utilisation d’antiangiogéniques (20) le cas échéant et le développement
des stratégies de maintenance (21). Mais la prise en charge des CBNPC métastatiques a été
véritablement révolutionnée par la découverte de mutations au niveau de gènes codant pour
des molécules de signalisation impliquées dans la prolifération et la survie des cellules
tumorales appelées drivers oncogéniques. Ces mutations sont responsables d’un phénomène
d’addiction oncogénique ayant conduit à fonder l’approche thérapeutique sur l’inhibition
spécifique de la protéine mutée. L’inhibition ciblée de ces protéines mutées conduit à un arrêt
de la prolifération, à un dépérissement des cellules tumorales et à une réponse tumorale
supérieure à celle des traitements standards. C’est notamment le cas des mutations activatrices
de l’EGFR et des réarrangements du gène ALK (2).
En effet, les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de l’EGFR ont une efficacité supérieure en
termes de taux de réponse et de survie sans progression à la chimiothérapie standard en
première ligne thérapeutique des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC)
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
22
métastatiques, avec mutation activatrice de l’EGFR (3)(4). De même le crizotinib, inhibiteur
de la protéine ALK a montré de meilleurs résultats en termes de survie sans progression et de
taux de réponse, à la chimiothérapie standard en première et en deuxième ligne thérapeutique
chez les patients atteints d’un CBNPC métastatique avec réarrangement d’EML4-ALK(8). Ces
avancées récentes ont contribué à l’émergence de nouveaux biomarqueurs comme BRAF.
3.2. La protéine BRAF et la voie RAS/RAF/MAPK
La protéine BRAF (V-raf murine sarcoma viral oncogene homolog B1) est une sérine
thréonine kinase appartenant à la voie des MAP Kinases (Mitogen Activated Protein Kinase).
Cette voie est activée par la liaison d’un facteur de croissance ou d’une cytokine à un
récepteur transmembranaire à activité tyrosine kinase. Les principaux récepteurs capables
d’activer cette voie sont l’EGFR, les autres membres de la famille HER (Human Epidermal
growth factor Receptor), le FGFR (Fibroblast Growth Factor Receptor), l’IGFR (Insulin
Growth Factor Receptor), le PDGFR (Platelet Derived Growth Factor Receptor) et RET
(REarranged during Transfection receptor). Dans des conditions physiologiques, cette liaison
cytokine-Facteur de croissance induit la dimérisation du récepteur, active sa fonction tyrosine
kinase intracellulaire et entraîne sa transphosphorylation. Les résidus phosphorylés servent
ensuite de site d’amarrage pour un certain nombre de protéines intracellulaires contenant un
domaine Src homology-2 (SH2) capable de reconnaitre ces tyrosines phosphorylés. Ces
protéines adaptatrices et notamment le complexe Grb2/hSos recrutent des facteurs d’échanges
de nucléotides (guanine nucleotide exchange factors, GEF) qui, à leur tour, activent RAS
(RAt Sarcoma2 viral oncogene homolog) en remplaçant un GDP (Guanosine DiPhosphate)
par un GTP (Guanosine TriPhosphate). RAS activée (sous la forme RAS GTP) va ensuite
activer RAF, en la recrutant sur la membrane. RAF ainsi activée déclenche en cascade la
phosphorylation et l’activation de MEK (Mitogen activated Extracellular signal regulated
Kinase), puis de ERK (Extracellular signal Regulated Kinase). ERK est ensuite transloquée
dans le noyau où elle active différents facteurs de transcription de gènes favorisant pour la
survie, la prolifération et la croissance cellulaire. Des interactions avec d’autres nombreuses
voies de signalisation intracellulaires peuvent être mises en jeu. La voie Pi3K/AKT/mTor
(PhosphatidylInositol3-OH Kinase/Akt1/ mamilian Target Of Rapamycin) peut être activée
par le biais de la protéine RAS. AKT peut inhiber RAF en la phosphorylant sur son domaine
de régulation. Enfin RAF peut être soit promoteur de Pi3K en activant la production de
facteur de croissance comme HB-EGF, soit inhibiteur de la voie Pi3K via le récepteur de
l’Ephrin EphA (22–25).
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
23
Figure 1 : Schéma simplifié de la voie RAS/RAF/MAPK adapté de Fremin et al (26)
La protéine BRAF est codée par le gène BRAF situé sur le chromosome 7q. Chez l’homme,
les protéines RAF existent sous 3 isoformes ARAF, BRAF et CRAF. Les isoformes de RAF
ont en commun 3 régions conservées CR1 (Conserved Region 1) et CR2 (Conserved Region
2) dans la partie N terminale et CR3 (Conserved Region 3) dans la partie C terminale, CR3
correspond au domaine kinase et contient le segment d’activation. Les mutations de BRAF
sont des mutations somatiques non germinales. Des expérimentations menées chez la souris
ont montré que les mutations germinales de BRAF étaient létales chez l’embryon (27). Dans
les cancers, la majorité des mutations BRAF sont situées dans le segment activateur de l’exon
15 ; d’autres mutations touchent les résidus glycine du domaine kinase de l’exon 11.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
24
Figure 2 : Schéma simplifié de la protéine BRAF adapté de Michaloglou et
al(28)
La mutation la plus fréquemment décrite est la mutation V600E dans l’exon 15. Elle
correspond à une substitution d’une Valine V en acide Glutamique E (la thymine T en
position 1799 a été transformée en Adénine A gTg-gAg). La protéine mutée BRAF V600E a
une activité kinase 500 fois plus élevée que la protéine BRAF sauvage (9).
Les mutations BRAF ont été identifiées dans les mélanomes, les CBNPC, les cancers colo-
rectaux (29), les cancers papillaires de la thyroïde (30), les glioblastomes (31), les
cholangiocarcinomes(32) la leucémie à tricholeucocytes (33), le myelome multiple(34),
l’histiocytose langerhansienne (35), le syndrome d’Erdheim-Chester (36).
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
25
Figure 3 : électrophorégrammes correspondant à un patient WT et un muté (source laboratoire
de biologie moléculaire du CHU de Lyon) : la thymine T en position 1799 est transformée en
Adénine A
3.3. Caractéristiques cliniques et Survie des patients porteurs de CBNPC mutés
BRAF
Caractéristiques cliniques des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF
Seulement une dizaine d’études dont une méta-analyse se sont intéressées aux caractéristiques
cliniques des patients Porteurs de CBNPC (Tableau 1). Les effectifs de ces travaux sont
faibles et ne dépassent pas 73 patients (14). La fréquence des mutations BRAF varie de 1,7%
au Japon à 4% aux Etats-Unis, et l’âge médian des patients varie de 62 à 71 ans. Les
mutations BRAF surviennent dans les 2 sexes à part égale. Dans près de 50% des cas les
mutations BRAF sont des mutations non-V600E sauf dans l’étude de Brustugun (37) qui ne
s’est intéressée qu’aux mutations V600E et dans le travail de Gautschi (38) qui a rapporté les
caractéristiques d’une cohorte de patients porteurs de CBNPC mutés et traités par inhibiteurs
de BRAF. Les CBNPC mutés BRAF sont dans la grande majorité des adénocarcinomes, et
surviennent le plus souvent chez des patients fumeurs ou anciens fumeurs. Ils sont comme la
majorité des CBNPC diagnostiqués à un stade tardif. Les co-mutations associées sont rares ; il
s’agit le plus souvent de mutations KRAS et EGFR.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
26
Tableau 1 : Résultats des principales études sur les caractéristiques cliniques des patients
porteurs de CBNPC mutés BRAF
Etude Gautschi
2015
Litvak
2014
Brustugun
2014
Cardella
2013
Kinno
2013
Paik
2011
Marchetti
2011
Pays Europe USA Norvège USA Japon USA Italie
N patients inclus NC NC 979 883 2001 687 1046
N mutés BRAF 35 63 17 (1,7%) 36 (4%) 26 (1,3%) 18 (3%) 37 (3,5%)
Type mutation
V600E
Non-V600E
29 (83%)
6 (17%)
36 (57%)
27 (43%)
17 (100%)
0
18 (50%)
18 (50%)
8 (31%)
18 (69%)
9 (50%)
9 (50%)
21 (57%)
16 (43%)
Histologie
Adénocarcinome
C.Epidermoïde
NOS
35(100%)
0
0
63(100%)
0
0
15 (88%)
0
2 (12%)
24 (96%)
2 (6%)
0
25 (96%)
1 (4%)
0
18 (100%)
37 (100%)
Sexe
Femmes
Hommes
18 (51%)
17 (49%)
34 (54%)
29 (46%)
10 (59%)
7 (41%)
19 (53%)
17 (47%)
13 (50%)
13 (50%)
11 (61%)
7 (39%)
18 (49%)
19 (51%)
Tabac
Fumeurs
Non-Fumeurs
21 (60%)
14 (40%)
58 (92%)
5 (8%)
12 (71%)
5 (29%)
29 (81%)
7 (19%)
14 (54%)
12 (46)
18 (100%)
0
27 (73%)
10 (27%)
Age 63 (42-85) 65 (33-
85)
71 (54-83) 62 (41-
94)
64 (44-
81)
64 (44-81) 67 (+/- 7)
Stade
I
II
III
IV
0
1 (3%)
4 (11%)
30 (86%)
17 (27%)
4 (6%)
17 (23%)
27 (43%)
5 (29%)
1 (6%)
5 (29%)
6 (35%)
4 (11%)
1 (3%)
6 (17%)
25 (69%)
17 (66%)
4 (15%)
5 (19%)
0
I-IIIA: 8
(44%)
IIIb-IV: 10
(56%)
17 (46%)
7 (19%)
11 (30%)
2 (5%)
Co-mutation
KRAS
EGFR
Translocation ALK
PIK3CA
1
0
0
0
0
7
6
1
0
0
2
1
0
1
0
3
2
0
0
1
5
0
5
0
0
0 2
0
2
0
0
C.Epidermoïde: Carcinome Epidermoïde, NOS: Non Otherwise Specified
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
27
Survie des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF
Dans certaines études la présence de mutation BRAF ne semble pas être un facteur pronostic
indépendant (39); en effet, plusieurs études ont montré qu’il n’y avait pas de différence
statistiquement significative entre les patients porteurs de CBNPC mutés BRAF et la
population « générale » de patients porteurs de CBNPC (37) que cela soit dans les séries
chirurgicales dans les études incluant tous les stades (40). Litvak et al ont montré que les
patients porteurs de CBNPC de stade IV ou IIIb non résécables mutés BRAF présentaient des
chiffres de survie intermédiaires entre les patients porteurs de CBNPC mutés KRAS ou EGFR
(puisque la survie globale à 3 ans de ces patients était de 24% pour les patients mutés BRAF
versus 38% chez les patients mutés EGFR et de 13% chez les mutés KRAS) mais ces chiffres
n’étaient pas statistiquement significatifs (14).
D’autres études, suggèrent au contraire que les mutations BRAF V600E semblent avoir un
impact pronostic. Dans leur série de patients opérés, Marchetti et al (13) ont montré que les
patients porteurs de CBPNC mutés V600E avaient une survie globale plus courte que les
patients non mutés (29.3 v 72.4 mois; P 0.001, HR=2.97 p<0,001), alors qu’aucune différence
statistiquement significative de survie n’était retrouvée chez les patients porteur d’un CBNPC
muté non-V600E. Aucune différence significative de survie n’était retrouvée pour les patients
porteurs d’un CBNPC quelle que soit le type de mutation.
L’impact pronostic de la présence d’une mutation BRAF sur la survie des patients porteurs de
CBNPC reste peu connu.
Caractéristiques cliniques des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF V600E versus non-
V600E
Les mutations V600E sont le plus souvent retrouvées chez les non-fumeurs tandis que les
mutations non-V600E sont le plus souvent présentes chez des patients fumeurs. En effet, dans
certaines études, toutes les mutations non-V600E étaient retrouvées chez des patients
fumeurs, mais en dehors du tabagisme aucune association significative avec des
caractéristiques clinique n’était mise en évidence (13).
La réponse au traitement de chimiothérapie semble différer selon le type de mutation BRAF.
Cardarella et al ont montré que les patients mutés V600E avaient des taux de réponse à la
chimiothérapie à base de sel de platine moins bons que les patients non-V600E, ainsi qu’une
survie sans progression plus courte mais ces résultats n’étaient pas statistiquement
significatifs (41). Ces résultats sont contradictoires avec une étude publiée récemment par
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
28
Gautschi (38) rapportant les résultats de la cohorte européenne EURAF, chez 34 patients
rapporte une survie globale de 25,3 mois pour les patients V600E et de 11,8 mois pour les non
V600E après une première ligne de chimiothérapie.
3.4. Traitements spécifiques anti-BRAF dans le CBNPC
Sur le modèle du mélanome, les traitements spécifiques anti-BRAF ont été développés et
testés dans le CBNPC (42,43)
Le dabrafenib est un inhibiteur spécifique des protéines RAF. Le dabrafenib a montré des
résultats prometteurs dans le CBNPC, comme le suggèrent les résultats intermédiaires d’un
essai de phase 2, (présentés au congrès de l’ESMO 2014), évaluant le dabrafenib en
monothérapie. Les données de 78 patients inclus après échec d’une première ligne de
chimiothérapie ont été présentées, le taux de réponse était de 32% (IC95% :22-44%) et le
taux de contrôle de la maladie était de 56% (IC95% :45-68%) après 12 semaines de traitement
chez les patients après échec d’une première ligne de chimiothérapie. Le profil de tolérance
en monothérapie est semblable à celui décrit dans les essais sur le mélanome. Les effets
secondaires les plus fréquents étaient de la fièvre (chez 36% des patients, une asthénie (30%),
une hyperkératose (30%), une perte d’appétit (29%), une toux (26%), des nausées (27%) de la
fatigue (26%), des papillomes cutanés(36%) et la survenue de carcinome épidermoïdes
cutanés (44). De cette étude dont les résultats définitifs ne devraient pas tarder à être publiés,
deux cohortes additionnelles sont issues, l’une évaluant l’association dabrafenib et trametinib
(inhibiteur de MEK) chez des patients en seconde ligne thérapeutique (au moins), l’autre
étudiant la même association en première ligne.
Les premiers résultats d’un essai de phase II évaluant l’efficacité de l’association dabrafenib +
trametinib chez des patients atteints d’un CBNPC porteur d’une mutation BRAF V600E après
échec d’au moins une ligne de chimiothérapie ont été rapportés au congrès de l’ASCO 2015 :
le taux de réponse était de 63% (IC95 : 40,6-81,2) avec un taux de contrôle de la maladie de
88% (IC95 : 67,6-97,3). La plupart des effets indésirables étaient de faible grade (1-2) comme la
fièvre, les diarrhées, des nausées, des vomissements, une baisse de l’appétit, de l’asthénie, de
la toux et un rash. Les résultats définitifs de cette étude ne sont pas encore publiés, mais
l’association dabrafenib et trametinib pourrait constituer l’association de référence dans les
CBNPC mutés V600E (44).
Le vemurafenib est un inhibiteur de la protéine kinase BRAF mutée V600. Le vemurafenib à
l’AMM en monothérapie dans le mélanome non résécable ou métastatique porteur d’une
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
29
mutation BRAF V600 depuis 2011. Des cas cliniques avaient déjà suggérés l’efficacité du
vemurafenib dans le traitement du CBNPC muté V600 (44,45)
Les résultats de l’essai de phase 2 « basket » visant à étudier l’efficacité du vemurafenib dans
le traitement des patients porteurs de cancers mutés BRAF V600 hors mélanome ont été
publiés récemment (11). Chez les 19 patients porteurs de CBNPC, le taux de réponse était de
42% (IC 95 : 20-67). Une régression du volume tumoral a été observée chez 14 des 19
patients. La survie médiane globale n’a pas été atteinte et la survie sans progression médiane
était de 7,3 mois (IC95 : 3,5-10,8). Ces résultats sont prometteurs par rapport au taux de
réponse de 7% du docetaxel en seconde ligne de traitement chez les patients (non sélectionnés
sur le plan de la biologie moléculaire) (46)(47). Les principaux effets secondaires sont un rash
(68%), une asthénie (56%) et des arthralgies (40%) (11).
Un autre essai évaluant l’efficacité du vemurafenib est actuellement en cours, il s’agit de
l’essai AcSé vemurafenib (NCT02304809) qui est le deuxième essai clinique du programme
AcSé (Accès Sécurisé aux innovations thérapeutiques), coordonné par UNICANCER, et
soutenu par l’INCa et la fondation ARC pour la recherche sur le cancer. Cet essai de phase 2
lancé en octobre 2014 vise à évaluer l’efficacité et la tolérance du vemurafenib sur environ
500 patients atteints de divers types de cancer, dont les CBNPC, et ayant comme point
commun de présenter une mutation V600 du gène BRAF ciblée par ce traitement. Les patients
doivent être âgés de plus de 18 ans, diagnostiqués avec un cancer localement avancé
inopérable ou métastatique pour lequel il n’existe pas une autre thérapie validée et non
éligibles à un autre essai clinique ouvert en France. Le critère de jugement principal est le
taux de réponse objective selon les critères RECIST 1.1 pour les CBNPC, l’essai vise
également à étudier le profil de tolérance du vemurafenib.
Enfin Gautshi a rapporté les résultats de la cohorte européenne EURAF. Dans cette cohorte de
25 patients le taux de réponse aux inhibiteurs de BRAF était de 53% et le taux de contrôle de
la maladie était de 85%, la survie globale des patients traités par inhibiteurs de BRAF était de
10,8 mois.
L’immunothérapie est en train de modifier la prise en charge du CBNPC métastatique. Le
nivolumab (un anticorps anti PD1), vient d’obtenir l’Autorisation de mise sur le marché en
seconde ligne de traitement des carcinomes épidermoïdes et a montré des résultats également
intéressants dans les adénocarcinomes (48,49). Sur le modèle de ce qui est expérimenté dans
le mélanome, des stratégies thérapeutiques associant de l’immunothérapie à des inhibiteurs de
BRAF pourraient être testées dans les CBNPC (50).
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
30
4. ARTICLE
L’article qui va suivre est en cours de relecture dans la revue Lung Cancer. Il comporte,
comme cela est exigé par la revue, une page de titre, un résumé, puis le corps de l’article, la
bibliographie puis les figures et les figures supplémentaires.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
31
ORIGINAL ARTICLE
Clinical characteristics and outcome of patients with lung cancer harboring BRAF
mutations
Claire TISSOT 1, Sébastien COURAUD MD PhD 1,2, Ronan TANGUY MD 3, Pierre-Paul
BRINGUIER MD 4, Nicolas GIRARD MD PhD 5, Pierre-Jean SOUQUET MD 1
1 Acute respiratory medicine and thoracic oncology department, Hôpital Lyon Sud, Hospices
Civils de Lyon, 69495 Pierre Bénite, France.
2 EMR 3738 « Therapeutic targeting in oncology », Lyon sud – Charles Mérieux faculty of
medicine, Lyon 1 university, 69600 Oullins, France
3 Radiotherapy unit, Lyon Cancer Center Léon Bérard, 69008, Lyon, France
4 Molecular Diagnostics laboratory, Hôpital Édouard-Herriot, 69437 Lyon cedex 03, France
5 Respiratory Medicine and Thoracic Oncology Service, Hôpital Louis Pradel, Hospices
Civils de Lyon, 69677 Lyon cedex, France.
Corresponding author
Pierre-Jean SOUQUET
Service de pneumologie aigue spécialisée et cancérologie thoracique
CH Lyon Sud, Hospices Civils de Lyon
165 chemin du grand Revoyet
69495 Pierre Bénite CEDEX
Phone +33 4 78 86 44 05
Fax +33 4 78 86 44 19
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
32
Word count:
Abstract: 278 words
Manuscript: 2509 words
References: 29
Tables: 2 Figures: 3 Supplemental material: 1
Key words: BRAF mutations, V600E mutation, lung cancer, EGFR mutations, smoking
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
33
Abstract
Introduction: BRAF (v-Raf murine sarcoma viral oncogene homolog B) mutations are
identified in approximately 2% of non-small cell lung cancer (NSCLC). Because of the rarity
of those mutations, associated clinical features and prognostic significance have not been
thoroughly described so far.
Methods: Here we took advantage of the French National Cancer Institute Program of
systematic molecular profiling of metastatic lung cancer, to collect clinical characteristics and
analyze the outcome of consecutive patients with NSCLC harboring BRAF mutations at the
Lyon University Hospital laboratory between February 2012 and October 2014. Especially,
we compared those variables with that of patients with EGFR- , BRAF- , KRAS- , HER2- ,
PIK3CA- wild-type NSCLCs.
Results: Among 2690 patients with genotyped NSCLC during the study period, BRAF
mutations were identified in 80 (3%) cases, consisting of V600E substitution in 42 (53%)
cases; non-V600E mutation were observed in 38 (48%) cases. Concurrent mutations were not
observed in case of BRAF V600 mutation, and were identified in 5 patients with BRAF non-
V600E mutations, in all cases consisting of KRAS mutations. Non-V600E mutations were
more likely to be observed in smokers, as compared V600E mutations. There was no
significant difference in age, histologic type, performance status, and stage at diagnosis
between cases of V600E and non-V600E mutations. Overall survival did not significantly
differ in BRAF wild-type, V600E, and non-V600E patients.
Conclusion: This is the largest series of patients with BRAF mutant NSCLC. Our clinical data
suggest that BRAF mutations define specific subsets of patients with NSCLC; while their
oncogenic nature is yet to be established in lung cancer, especially for non-V600E mutations,
the value of BRAF mutations to predict the efficacy of targeted agents remains unclear.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
34
1. Introduction
The management of non–small-cell lung cancer (NSCLC) has been transformed by the
identification of oncogenic driver mutations, predicting the efficacy of specific inhibitors
leading to the implementation of precision medicine strategies [1,2]. Epidermal Growth
Factor Receptor (EGFR) mutations and Anaplastic Lymphoma Kinase (ALK) rearrangements
defines subsets of patients for whom treatment with specific tyrosine kinase inhibitors provide
major benefits, as compared with standard chemotherapy, in terms of tumor response and
survival [3–6].
Besides EGFR and ALK molecular alterations, V-raf murine sarcoma viral oncogene homolog
B (BRAF) mutations may be observed in NSCLC. BRAF is a serine/threonine kinase
downstream from KRAS in the RAS-RAF-MEK-ERK signaling pathway [7]. When it is
activated by oncogenic mutations, BRAF phosphorylates MEK and promotes cell growth,
proliferation, and survival. BRAF mutations occur with a high prevalence in melanoma [8],
but is far less frequent in others cancers such as papillary thyroid cancers, colorectal cancers,
ovarian cancers and lung cancers [8]; only 2% of lung adenocarcinomas have been reported
to harbor such mutations.
Previous series aiming at describing the clinical characteristics of patients with BRAF mutant
NSCLC were actually limited by relatively small effectives, and mainly focused on V600E
mutations, while multiple other mutations were reported in NSCLC [9].
Here, we analyzed the clinical features and the outcome of patients with NSCLC harboring
BRAF mutations. A better knowledge of those variables is though to facilitate the
management of this subset of patients, as well as the selection of patients for treatment with
specific targeted agents.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
35
2. Methods
2.1. Data Collection
Patients were identified through the database of the Molecular Diagnostics Laboratory of the
Lyon University Hospital. We included all patients diagnosed with BRAF-mutant NSCLC
between February 2012 and October 2014. Specimens from malignancies other than lung
cancer were excluded. Results for BRAF, EGFR, KRAS, HER2, PI3K mutations and ALK
rearrangements were available for all patients. Clinical characteristics including detailed
smoking history, occupational exposure, medical history, performance status, stage, initial
localization, treatment history, best response by Response Evaluation Criteria In Solid
Tumors (RECIST) version 1.1 and survival were retrospectively collected, using a dedicated
questionnaire, directly or by the referring clinician from medical records. This study was
approved by the Lyon University College de Pneumologie Ethics Committee.
2.2. Routine mutational profiling
Tumor specimens were shipped to the Molecular Diagnostics Laboratory by the pathologist in
charge of the case, under clinicians request as part of the French National cancer institute
(INCa) Program for Routine Sequencing of Oncogenic Alterations in Cancer. In France,
patients with adenocarcinomas or non-otherwise specified carcinomas, and non-smokers with
squamous cell carcinomas, who are not eligible for a loco regional treatment are
recommended to be tested for EGFR, KRAS, BRAF, HER2 mutations and ALK-
rearrangements.
Tumor tissue specimens were then micro dissected (microdissector LMD2000, Leica,
Germany) in order to select areas with the most tumor cells and the smallest amount of
normal tissue. Thus, samples comprised at least 75% tumor cells. Tumor DNA was then
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
36
extracted using QIAampl DNA micro kit (Qiagen, Valencia, CA, USA). BRAF exon 11, and
exon 15 were amplified using polymerase chain reaction (PCR) with the primers detailed in
supplementary table 1 with QIAGEN multiplex PCR Kit (Qiagen, Valencia, CA, USA). PCR
products were purified using ExoStar (GE Healthcare Life Sciences, Buckinghamshire, UK).
Then products from PCR were then sequenced by using the same primers. Direct sequencing
used the big dye Terminator v1.3 and the genetic analyzer ABI PRISM 3100 (both from
Applied Biosystem, Life Technologies Carlsbad, CA, USA). Sense and antisense sequences
were performed with two independent PCR products and were read by the biologist of the
platform.
2.3. Case-control Analysis
In order to better analyze the clinical characteristics and the prognostic value of BRAF
mutations in NSCLC, we performed a case-control analysis, where controls were randomly
sampled among lung cancer patients without ALK rearrangement and wild-type for EGFR,
BRAF, KRAS, HER2 and PIK (all performed commonly in our center). Two controls were
randomly matched to one BRAF mutated case on the year of the molecular analysis.
2.4. Statistical method
Statistical analysis was performed with SPSS v19.0 (IBM, Armonk, NY, USA). A
comparison of proportion was done using the χ² test or Fischer’s exact test as recommended.
Mean comparison was done using the student t test after variance comparison. Survival curves
were designed with the Kaplan-Meier method. Comparison of median survivals was
calculated by the log rank test. A p value of < 0.05 was considered significant.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
37
3. Results
3.1. Incidence of BRAF mutations
From February 2012 to October 2014, 2887 specimens from 2690 patients with NSCLC were
analyzed for BRAF mutation. Overall, BRAF mutations were identified in 80 (3%) cases
(Table 1), consisting of V600E substitution in 42 (53%) cases; non-V600E mutation were
observed in 38 (48%) cases (Table 1), and were distributed in narrow areas between codons
591, 594, 597, 599 (exon 15) and 464, 465, 466, 469 (exon 11). All the BRAF mutation types
detected in the present study were already registered as being somatic in the Catalog of
Somatic Mutation In Cancer (COSMIC) database (http://www.sanger.ac.uk/cosmic).
Concurrent mutations were not observed in case of BRAF V600 mutation, and was identified
in 5 patients with BRAF non-V600E mutations, in all cases consisting of KRAS mutations
(Table 1).
3.2. Patients’ characteristics
Patient characteristics are summarized in Table 2. There were no significant differences in
age, histology, PS and stage at diagnosis between patients with V600E and non-V600E
mutations. There were more men harboring a non-V600E mutation whereas the proportion of
men was less elevated in patients with V600E mutation, but this difference was not significant
(p= 0.104). The majority of BRAF mutant cases were diagnosed at an advanced stage: 46
(57.5%) cases had stage IV cancer at diagnosis. Patients with non-V600E mutations were
more likely to be smokers compared to patients with V600E mutations (p<0.001).
Tumor histology was predominantly adenocarcinoma, consistent with the patient population
primarily targeted by clinical genotyping part of the French NCI program. No histological
subtype emerged in our study, to be in association associated with V600E or non-V600E
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
38
mutations. The proportion of smokers was significantly more important in non-V600E cases,
and consequently, there were less smokers in V600E mutated patients (95% versus 62%
p<0.0001).
In the control group, the sex repartition and the mean age were similar to the BRAF mutant
cases with 33% of male and 67% of female (p= 0.566), and a mean age of 65 years (p=
0.618), but these results were not statistically significant.
Amino Acid Change Nucleotide Change Frequency (%) Associated mutations
Exon 15 64 (80)
V600E 1799 T›A 42 (52,5)
K601E 1801 A›G 6 (7,5)
D594G 1781 A›G 4 (5) KRAS G13D
D594N 1780 G›A 4 (5) KRAS G13C, KRAS
G12V
K601N 1803 A›T 2 (2,5)
L597Q 1790 T›A 2 (2,5)
L597R 1790 T›G 1 (1,25)
K601I 1802 A›T 1 (1,25)
T599I 1796 C›T 1 (1,25)
K591R 1772 A›G 1 (1,25)
Exon 11 16 (20)
G466V 1397 G›T 4 (5)
G469E 1406 G›A 3 (3,75) KRAS G12C
G469A 1406 G›C 2 (2,5)
G466E 1397 G›A 2 (2,5) KRAS G13C
G464V 1391 G›T 1 (1,25)
G466A 1397 G›C 1 (1,25)
G469R 1405 G›A 1 (1,25)
G469S 1045 1046 CG›TC 1 (1,25)
S465F 1394 C›T 1 (1,25)
Table 1: Somatic BRAF mutations identified
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
39
Variable All (n=80) V600E (n=42) Non-V600E (n=38) P
Sex
Female
Male
29 (36%)
51 (64%)
19 (45%)
23 (55%)
10 (26%)
28 (74%)
0.104
Mean age
(+/- SD)
66 67 (+/- 10.8) 65 (+/- 11.4) 0.46
Smoking history
Never or Non-smoker
Smoker
18 (22.5%)
62 (77.5%)
16 (38%)
26 (62%)
2 (5%)
36 (95%)
<0.0001
Histology
Adenocarcinoma
Squamous cell carcinoma
Others
70 (88%)
1 (1%)
9 (11%)
35 (83.3%)
1 (2.4%)
6 (14.3%)
35 (92%)
0 (0%)
3 (8%)
Concurrent KRAS mutation
Yes
No
Unknown
5 (6%)
69 (86%)
6 (8%)
0 (0%)
37 (88%)
5 (12%)
5 (13%)
32 (84%)
1 (3%)
0.054
PS
0
1
2
3
19 (24%)
42 (52%)
17 (21%)
2 (3%)
10 (24%)
20 (48%)
11 (26%)
1 (2%)
9 (23.7%)
22 (57.9%)
6 (15.8%)
1 (2.6%)
0.732
Stage at diagnosis
I-II
III
IV
16 (20%)
18 (22.5%)
46 (57.5%)
8 (19%)
7 (17%)
27 (64%)
8 (21%)
11 (29%)
19 (50%)
0.244
Response (RECIST)
Complete response
Partial response
Stable disease
Progressive disease
Non evaluable
20 (25%)
14 (17%)
27 (34%)
16 (20%)
3 (4%)
10 (23.8%)
9 (21.4%)
14 (33.3%)
8 (19.1%)
1 (2.4%)
10 (26.3%)
5 (13.2%)
13 (34.2%)
8 (21%)
2 (5.3%)
0.854
Table 2: clinical characteristics of BRAF mutant Non-Small Cell Lung Cancer patients
3.3. Treatment with specific inhibitors
9 patients (11%) have been treated by BRAF tyrosine-kinase inhibiting agents, in all cases as
part of clinical trials: 3 patients received dabrafenib, 3 patients received vemurafenib and 3
were treated by a combination of dabrafenib and trametanib. In 5 patients, BRAF inhibitor
was given as second or third line treatment (one patient was treated in the first line setting,
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
40
one in the fourth, and one in the fifth line setting). After a median follow up of 19 months, 6
of these 9 patients were still in treatment. The overall survival (OS) of the 3 others patients
was 13 months, 13 months and 25 months, respectively.
3.4. Survival analysis and results of the case-control analysis
As shown in Figure 1, median OS of patients with BRAF mutant NSCLC was 22.1 months, as
compared to 14.5 months in patients with wild-type tumors (control group); these results were
not statistically different (p= 0.095).
Considering the type of BRAF mutation, median OS of patients with BRAF V600E mutant
NSCLC was longer than that of patients with NSCLC harboring a BRAF non-V600E mutation
(25 versus 13 months, respectively, p=0.153). The OS of stage IV V600E-mutated-patients
was also longer than the non-V600E, but this was not statistically significant (16 months vs 7
months p=0.272).
4. Discussion
Activating BRAF mutations are present in around 2% of lung carcinomas [10]. Whereas, in
more than 80% of cases, BRAF mutated melanomas carry a V600E amino acid substitution at
exon 15, only 50% of NSCLC have a V600E mutation, the other oncogenic mutations are
non-V600E mutations and occur in exon 11 and 15 [11,12] .
Reports of lung cancers bearing mutations in BRAF have recently generated considerable
interest because BRAF tyrosine-kinase inhibiting agents had shown an early anti-tumor
activity with manageable safety profile [13], but the clinical characteristics of these patients
are still not thoroughly described.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
41
The frequency of BRAF mutations in our study is 3%, which is similar to other studies in
Caucasian populations [14]
To our knowledge, our study is the largest series of BRAF mutated lung cancer patients and
especially of non-V600E lung cancer patient to date. Similar to previous studies, we found
significant differences in the smoking status of patients with NSCLC harboring BRAF
mutations, as well in V600E and non-V600E cases: BRAF mutations were more frequently
observed in smokers, as compared to never smokers; non-V600E mutation occurred only in
smokers, which is consistent with the results previously reported [15,16]. We did not find any
association between sex, age, histology, stage and performance status at diagnosis and BRAF
mutation type. With regards to histology, there was a majority of non-squamous cell lung
cancer, because few patients with squamous cell lung cancer have been tested in our
molecular analysis center.
Our data confirmed that non-V600E mutations are more common in lung cancer than in
melanomas [8]. In our study, as many as 38 (47%) cases of non-V600E mutations were
included, consisting of kinase activating ( K601E [8][17],K601N [18], L597Q [17], L597R
[17], K601I [17], T599I [19], G469A [8], G464V [8], 469E, G469R, G464V, G499S, G466A
[19] ) and inactivating mutations ( D594G [20], G466V, D594N [20]); some mutation with
uncertain role (K591R, S465F [21]) were observed . This is consistent with the distribution
reported in others studies, Cardarella et al found 53% of V600 mutations and 47% of non-
V600 mutations [22].
It has been reported that BRAF, EGFR, KRAS mutations and EML4-ALK translocations are
mutually exclusive events in NSCLC [14]. For example, Litvak and al, did not find a
concomitant mutation in EGFR and KRAS or a rearrangement in ALK in their series of 63
BRAF mutant cases [16]. In our work, while we confirmed this finding for V600E mutations,
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
42
BRAF non-V600E mutations (one D594G, two D594N, one G469E, and one G466E) were
associated with KRAS mutations (two G13C, one G13D, one G12V, and one G12C) in 5
cases. These five patients were all smokers, and this finding may be due to the tobacco-related
carcinologic effect. These results are consistent with the data of Kinno et al, who found one
concomitant KRAS mutation in patients harboring non-V600E mutation whereas there was no
concomitant mutation in patients with V600E mutation [14]. These authors also reported 5
cases of concomitant non-V600E BRAF and EGFR mutation, but the study was conducted in
an Asian population with a lower prevalence of EGFR mutation. Brustugun et al [23] reported
one patient harboring a V600 and a KRAS mutation, this patient was a heavy smoker and this
might explain the mutational pattern. In their series of 63 BRAF mutated NSCLC, Litvak et al
[16] reported that – of 32 patients with an early stage disease (19%) developed secondary lung
cancer harboring a KRAS mutation and that 6 secondary lung cancer carrying a KRAS
mutation, and 4 of these patients harbor a non-V600E mutation. Some authors reported a
KRAS mutation in a BRAF-mutated tumor upon progression on treatment with dabrafenib
[24]. It has been recently shown that inhibition of BRAF V600E-mutated kinase can activate
feedback leading to increased activity of and dependence on RAS [25]. So, they hypothesized
that the acquired KRASG12D mutation was primarily responsible for acquired dabrafenib
resistance [24].
In our series, the median OS of all stages BRAF-mutated-patients was 22.07 months. This is
consistent with the data published by Brustugun et al who reported a median OS of 23.2
month for BRAF mutant NSCLC [23]. We found that patients with NSCLC harboring BRAF
mutation had a longer OS than wild-type-patients, but this result wasn’t statistically
significant. In contrast, previous report on surgical series showed that BRAF-V600E mutation
was associated with a worse prognosis as compared to wild type cases [15]. It has to be noted
that our study included all stage NSCLC which samples were sent for molecular analysis.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
43
In our series, 9 BRAF V600E mutated patients (11%) received an agent targeting BRAF as
part of a clinical trial. The outcomes of patients treated with either BRAF or MEK inhibitors
is part of ongoing studies with clinical trials of those agents and will be reported separately as
part of clinical trial manuscripts. Previous report on surgical series showed that BRAF V600E
mutated patients had a worse prognosis compared with wild type patients. We excluded
patients with others oncogenic mutations or translocations such as EGFR and EML4/ALK and
that can explain the worse survival of our wild type patients.
Litvak et al, found that survival was similar between V600E and non-V600E patients in early
stage patients and in advanced patients and showed that patients with advanced-V600-mutant-
lung-cancer have an improved OS compared with non-V600 mutant lung cancers [16].
Cardarella et al found no difference in the prognosis of BRAF mutated and wild type patients
treated by platinum-based chemotherapy [22]. Considering the small number of patients
included in these studies, the prognosis value of BRAF mutation is still unclear.
Some case studies had described important and durable response to vemurafenib and
dabrafenib in BRAF V600E mutated NSCLC [13,26,27]. Moreover, the interim results of a
phase II study testing the association dabrafenib plus trametanib in V600E BRAF mutated
NSCLC reported at the ASCO annual meeting 2015, showed an objective response rate of
63% (95% confidence interval [CI] 40.6-81.2) and a control rate of 88% (95% CI: 67.6-
96.3).The results of dabrafenib in monotherapy reported at the ASCO annual meeting 2012
had already shown a 60% disease control rate and an objective response rate of 40% [13]. The
results of vemurafenib have been recently reported in V600 BRAF-mutated NSCLC. The
response rate was 42% (95% CI: 20-67) and the median progression-free survival was 7.3
months (95% CI: 3.5-10.8) [28]. The results from the European EURAF cohort found an
overall response rate of 53% and a disease control rate of 85% with BRAF therapy [29].
Much less is known about non-V600E mutations. Some non-V600E BRAF mutations may
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
44
induce the MEK-ERK pathway at a lower levels. And some, such the D594G, seem to be
inactivating [15]. But the clinical significance of these mutations remains to be elucidated.
Our results should be interpreted within the context of the retrospective observational design.
Some of our results did not reach statistical significance, this is probably due to our small
effective.
5. Conclusions
In conclusion, this is the largest series of patients with BRAF mutant NSCLC. About a half of
BRAF mutations are non-V600E. BRAF non-V600E mutations were more likely to be
observed in smokers and to be associated with concurrent KRAS mutations. A better
knowledge of those variables is though to facilitate the management of this subset of patients,
as well as the selection of patients for treatment with specific targeted agents.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
45
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TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
48
FIGURES
FIGURE 1A: Overall survival of BRAF mutated patients versus wild type patients.
The black curve corresponds to the patients with BRAF mutant non-small cell lung cancer
and the gray curve corresponds to the patients with wild type non-small cell lung cancer.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
49
FIGURE 1B: Overall survival of BRAF mutated patients V600E versus non-V600E
The black curve corresponds to the patients with BRAF V600E mutated non-small cell lung
cancer and the gray curve corresponds to the patients with BRAF non-V600E non-small cell
lung cancer.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
50
FIGURE 1C: Overall survival of stage IV BRAF mutated patients V600E versus non-V600E
The black curve corresponds to the patients with BRAF V600E mutated non-small cell lung
cancer and the gray curve corresponds to the patients with BRAF non-V600E non-small cell
lung cancer.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
51
SUPPLEMENTARY MATERIAL:
Supplementary Table 1: Primers used for Amplification of BRAF exon 11 and exon 15
Exon Primer
BRAF 11 S3 TGG TAG ACG GGA CTC GAG TG
BRAF 11 AS3 CTT GTC ACA ATG TCA CE CAT TAC ATA
BRAF 15 S3 ACT GTT TTC CTT TAC TTA CTA CAC CTC AG
BRAF 15 AS1 AAT TCT TAC CAT CCA CAA AAT GGA TCC AG
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
52
5. DISCUSSION
5.1. Fréquence des mutations BRAF
La fréquence des mutations BRAF dans notre étude est de 3%, ce qui est semblable aux
chiffres rapportés dans la littérature pour les CBNPC, puisque la fréquence des CBNPC mutés
BRAF varie de 1,3% (40) dans les populations asiatiques à 4% dans les populations
caucasiennes (41). En France une fréquence de 2% a été rapportée sur les 10000 premiers
patients de l’étude Biomarqueurs France (10). La fréquence des mutations BRAF dans le
CBNPC est moins importante que dans certains cancers. En effet, les mutations BRAF sont
retrouvées dans près de 50% des mélanomes, 10% des cancers colorectaux, 40% des cancers
de la thyroïde, et 30% des tumeurs séreuses de l’ovaire (9).
Nous avons mis en évidence que 50% des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF étaient
porteurs d’une mutation V600E et que près de la moitié des patients mutés BRAF avaient une
mutation non-V600E que cela soit dans l’exon 11 ou dans l’exon 15. Ceci est cohérent avec
les autres études ayant inclus des patients porteurs de CBNPC mutés V600E et non-V600E
(13, 40, 41). Par contre, les types de mutation BRAF diffèrent selon le type de cancer, dans les
mélanomes les mutations de BRAF sont dans 80% des cas des mutations V600E, dans les
tumeurs de l’ovaire les mutations V600E représentent près de 95% des mutations BRAF (9),
dans le cancer colorectal les mutations V600E représentent de 50 à 96% des mutations BRAF,
et dans les cancers thyroïdiens les mutations V600E représentent près de 98% de l’ensemble
des mutations.
La mutation V600E a un rôle oncogénique bien connu puisque la protéine BRAF mutée
V600E a une activité kinase 500 fois plus importante que la protéine «sauvage » (9). Le rôle
oncogénique des mutations non-V600E a été très peu étudié dans le CBNPC. L’ensemble des
mutations BRAF que nous avons décrites étaient déjà répertoriées dans la base de données
COSMIC (http://www.sanger.ac.uk/cosmic). Les mutations K601E (9)(51),K601N (52),
L597Q (51), L597R (51), K601I (51), T599I (53) sont activatrices et associées à une activité
kinase augmentée, d’autres, comme les mutations D594G (54), G466V, D594N (54);
présentent une activité kinase réduite in vitro , et certaines ont un rôle oncogénique inconnu
(K591R, S465F (55)).
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
53
Cette hétérogénéité des mutations non-V600E pourrait avoir des implications thérapeutiques
différentes selon le type de mutations, notamment pour les mutations inactivatrices car les
inhibiteurs de BRAF ne sont pas efficaces pour le traitement des CBNPC porteurs de
mutations inactivatrices. La plupart des études sur les inhibiteurs de BRAF dans le CBNPC a
été menée sur les CBNPC mutés V600 (11,12).
5.2. Mutations BRAF et autres mutations
Les mutations EGFR, BRAF, KRAS et les translocations EML4-ALK sont généralement
mutuellement exclusives. Dans la plus grande série de CBNPC, Litvak n’a pas retrouvé de
mutation associée aux mutations BRAF. Par contre, dans leur étude, six patients présentaient
un second CBNPC muté KRAS. Dans notre série, nous n’avons pas retrouvé de mutations
associées aux mutations BRAF V600E, en revanche, nous avons mis en évidence chez cinq
patients porteurs d’une mutation BRAF non-V600E, la présence d’une « co-mutation » KRAS.
Tout comme Brustugun (37), Kinno (40) avait déjà rapporté, dans sa série un patient porteur
d’une mutation KRAS et BRAF. L’ensemble de nos cinq patients porteurs d’une mutation
BRAF et KRAS étaient des patients fumeurs, et la présence de ces deux mutations pourrait être
liée au tabac. La présence de ces 2 mutations pourraient également s’expliquer par
l’hypothèse de l’hétérogénéité tumorale suggérant qu’au sein d’une même tumeur il puisse y
avoir des cellules mutés KRAS et des cellules mutées BRAF (56). Ceci pourrait avoir des
conséquences thérapeutiques car des études pré-cliniques ont montré qu’en présence de la
protéine RAS activée, la protéine BRAF inhibée forme un complexe avec CRAF, aboutissant
à une hyperactivation de CRAF puis de MEK. Ceci a été montré que l’inhibition de BRAF
soit liée à une mutation inactivatrice ou pharmacologique (inhibiteur de BRAF). Ces résultats
suggérant qu’il ne faut pas utiliser d’inhibiteurs de BRAF chez des patients présentant une
activation de RAS (54).
5.3. Caractéristiques des patients mutés BRAF
Concernant les caractéristiques des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF dans notre série
(quel que soit le type de mutation), il y avait plus de patients fumeurs (77%), ce qui concorde
avec les études réalisées dans des populations caucasiennes qui rapportent des proportions de
fumeurs de 60 à 100% chez les patients porteurs de CBNPC mutés BRAF (38,39). Il y avait
plus d’hommes que de femmes souffrant de CBNPC mutés BRAF (64 versus 36%), alors que
dans la littérature la répartition selon le sexe est plus de l’ordre de 50% d’hommes et 50% de
femmes (40). Cette différence pourrait venir du fait que nous avons inclus plus de patients
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
54
porteurs de mutations non-V600E et que les mutations V600E sont plus fréquentes chez les
femmes (57). Enfin la très grande majorité des CBNPC mutés BRAF étaient des
adénocarcinomes, car la plupart des prélèvements adressés au centre de biologie moléculaire
de Lyon pour recherche de biomarqueurs étaient des adénocarcinomes, selon les
préconisations de l’INCa. Les CBNPC porteurs de mutations BRAF constituent bien un sous-
groupe moléculaire de CBNPC avec des caractéristiques cliniques particulières.
5.4. Caractéristiques des patients porteurs de CBNPC mutés V600E versus non-V600E
Nous n’avons pas mis en évidence de différence statistiquement significative de sexe, d’âge,
d’histologie de stade et de performance status au diagnostic entre les CBNPC mutés V600E et
non-V600E. Les mutations non-V600E sont significativement associées au statut tabagique et
dans notre série 98% des patients mutés non-V600E étaient des fumeurs, tandis que dans les
CBNPC mutés V600E la proportion de fumeurs était de 62%. Dans sa méta-analyse, Chen
avait déjà mis en évidence une différence de statut tabagique entre les patients porteurs de
CBNPC mutés V600E et non-V600E (57). Il avait également mis en évidence une association
entre le sexe féminin et les mutations non-V600E que nous n’avons pas retrouvée.
5.5. Survie des patients mutés BRAF
La survie médiane de nos patients était de 22 mois ce qui est comparable aux données de
survie publiés dans la littérature. Nous avons trouvé que les patients porteurs de CBNPC
avaient une survie globale plus longue que celle des patients wild-type, mais cette différence
n’était pas statistiquement significative. Cette constatation va plutôt à l’encontre des données
publiées suggérant que les patients porteurs de CBNPC mutés non-V600E avaient un
pronostic moins bon que les patients porteurs de CBNPC sans mutation BRAF (13). Nous
avons choisi de comparer les patients porteurs de mutation BRAF à des patients ne présentant
pas de mutation EGFR, KRAS ni de translocations EML4-ALK, ceci peut expliquer la moins
bonne survie des patients « wild-type » et expliquer ces discordances. Contrairement à
Litvak(14), nous n’avons pas réussi à mettre de différence statistiquement significative entre
la survie globale des patients porteurs de CBNPC mutés V600E et non-V600E même si on
peut noter une moins bonne survie chez les patients porteurs de CBNPC mutés non-V600E,
mais notre étude manquait très probablement de puissance. Enfin, dans notre série, 9 patients
ont bénéficié d’un traitement par inhibiteurs de BRAF dans le cadre d’essais thérapeutiques, 6
de ces 9 patients étaient toujours en cours de traitement à la fin du recueil ce qui a pu
influencer les données de survie. La tolérance des traitements anti-BRAF était marquée par
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
55
des troubles cutanés avec des lésions dyskératosiques chez 3 patients, et des troubles digestifs
chez 2 patients.
La valeur pronostique des mutations BRAF reste donc difficile à déterminer compte-tenu des
faibles effectifs des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF.
5.6. Forces et limites de notre étude
La première force de notre étude est son effectif car il s’agit du travail avec le plus grand
effectif de mutés BRAF publié dans les CBNPC et particulièrement concernant les mutations
non-V600E, puisque nous avons inclus 80 patients porteurs de mutations BRAF et plus
particulièrement 38 patients porteurs de CBNPC mutés non-V600E.
Nous avons mis en évidence que la proportion de fumeurs et de « co-mutation » KRAS
étaient significativement associés aux mutations non-V600E.
Enfin l’originalité de ce travail était l’analyse de survie comparant les patients porteurs de
CBNPC mutés BRAF et Wild-type, qui même si les résultats n’étaient pas statistiquement
significatifs, a permis de mettre en évidence des tendances, notamment le pronostic meilleur
des mutations V600E par rapport aux mutations non-V600E.
Cependant, notre étude présente plusieurs limites en raison de son caractère rétrospectif
Tout d’abord, notre étude est susceptible d’être affectée par un biais d’information ou de
classement lié aux erreurs de recueils de données ou à sa non exhaustivité. Nous avons
collecté des données dans 24 centres différents et nous avons tenté de limiter ce biais en
utilisant un questionnaire standardisé pour le recueil de données (Annexe 1).
Bien que les patients aient été suivis « cliniquement » dans des centres différents, l’analyse de
biologie moléculaire a été unicentrique puisque tous les prélèvements ont été analysés au sein
de la plateforme de biologie moléculaire de Lyon, ce qui a pu engendrer un biais de sélection
lié à la représentativité de notre population. Malgré le fait que notre étude couvre une période
de seulement 22 mois, les modalités de PEC des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF
(notamment) V600E et leur survie a évolué pendant cette période avec notamment le
développement d’essais thérapeutiques avec des traitements anti-BRAF.
Aussi, on peut regretter la durée de suivi limitée, qui peut également expliquer la non-
significativité statistiques de certaines données de survie.
Enfin, malgré son large effectif pour une étude sur les CBNPC mutés BRAF, notre étude
manque de puissance et beaucoup de résultats n’ont pas atteint à significativité statistique.
Ceci peut être lié au trop grand nombre de sous-groupes ou de catégories pour certaines
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
56
statistiques (Annexe ; par exemple le grand nombre de sous –type de mutations BRAF non -
V600E.
Notre travail ouvre des perspectives d’autres études concernant les patients porteurs de
CBNPC mutés BRAF, puisqu’il pourrait être élargi à l’ensemble des plateformes de biologie
moléculaires françaises, afin de réaliser une avec des effectifs suffisamment importants et
donc suffisamment puissante. L’étude BIOMARQUEURS France, dont les résultats définitifs
devraient être publiés cette année, devrait également rapporter des données concernant les
caractéristiques cliniques des patients porteurs de CBNPC mutés BRAF.
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
57
6. CONCLUSIONS
Les cancers broncho-pulmonaires sont des cancers fréquents et graves, ils représentent la
première cause de mortalité par cancer en France et dans le monde. Longtemps
asymptomatiques, ils sont le plus souvent diagnostiqués à un stade avancé ou métastatique. La
découverte de biomarqueurs comme les mutations activatrices de l’EGFR et les
réarrangements du gène ALK, pouvant faire l’objet de thérapies ciblées a révolutionné la
prise en charge du Cancer broncho-pulmonaire.
BRAF est un biomarqueur émergent et ses mutations sont retrouvées dans environ 2% des
Cancers Bronchiques Non à Petites Cellules. Les traitements ciblant la protéine BRAF mutée
sont en cours d’évaluation, les premiers résultats de ces études sont très prometteurs avec des
taux de réponse élevés et des durées médianes de traitement prolongées. Cependant, la rareté
de ces mutations limite les connaissances concernant les caractéristiques cliniques,
histologiques, la prise en charge et la survie des patients porteurs de cancers broncho-
pulmonaires mutés BRAF. Notre objectif a été de décrire les caractéristiques cliniques, la
prise en charge et la survie de patients porteurs de cancers bronchiques non à petites cellules
mutés BRAF.
Nous avons effectué une étude rétrospective en collectant les données de patients porteurs de
cancer broncho-pulmonaire et ayant bénéficié d’une recherche de mutations au sein de la
plateforme de biologie moléculaire du CHU de Lyon de Février 2012 à Octobre 2014. Les
caractéristiques cliniques et la survie de ces patients ont été analysées. Nous avons également
comparé la survie globale des patients BRAF mutés à celle de patients non mutés EGFR,
BRAF, KRAS, HER2, PIK3 et ne présentant pas de translocation EML4-ALK.
Parmi les 2690 patients porteurs de cancer broncho-pulmonaire et ayant bénéficié d’une
recherche de mutations au CHU de Lyon, 80 (2.97%) patients présentaient une mutation
BRAF. 42 d’entre eux (52.5%) avaient une mutation V600E et 38 (47.5%) étaient porteurs
d’une mutation non-V600E. 5 patients porteurs d’une mutation non-V600E avaient aussi une
mutation KRAS, tandis qu’aucun patient muté V600E n’avait de co-mutation. Les patients
porteurs de mutations non-V600E sont en grande majorité des fumeurs. Nous n’avons pas
retrouvé de différence statistiquement significative concernant l’âge, l’histologie, le
Performance Status et le stade au diagnostic entre les patients mutés V600E et non-
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
58
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
59
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TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
64
8. ANNEXES
1. FICHE DE RECUEIL DE DONNEES
IDENTIFICATION DU PATIENT Numéro identification : DIAGNOSTIC HISTO-PATHOLOGIQUE
Type de prélèvement : ☐ cytologie bronchique ☐ Biopsie bronchique ☐ ponction transpariétale
☐ médiastinoscopie ☐EBUS ☐ Autre cf ☐ Pièce opératoire (chirugie première) Date du diagnostic histo-pathologique : // FACTEURS DE RISQUE
Tabagisme : ☐oui ☐non Si Oui : ☐actif ☐sevré : date d’arrêt : / / quantité : Cliquez ici pour entrer du texte.paquets années
exposition professionnelle reconnue ou suspectée : ☐Non ☐oui : ☐Amiante ☐HAP ☐Autre : BILAN D’EXTENSION INITIAL Stade au diagnostic : T Cliquez ici pour entrer du texte.NCliquez ici pour entrer du texte.MCliquez ici pour entrer du texte. Stade :
Métastases : ☐Foie ☐Cerveau ☐Surrénale ☐Os ☐Autres CLINIQUE
ATCD néoplasique : ☐oui (détail) ☐non
PS au diagnostic : ☐0 ☐1 ☐2 ☐3 ☐4
Symptômes au diagnostic : ☐Non ☐Oui : ☐Douleur thoracique ☐Dyspnée ☐Hémoptysie ☐fièvre
☐Amaigrissement ☐syndrome cave sup ☐SNP ☐douleur
☐symptômes liés à la présence de métastase :
☐autre
Localisation tumorale initiale (TDM) : ☐ LSD ☐LM ☐LID ☐LSG ☐LIG ☐poumon D ☐poumon G ☐mediastin TRAITEMENT DE PREMIERE LIGNE
☐Chirurgie ☐lobectomie ☐pneumonectomie
☐Chimiothérapie ☐exclusive ☐préopératoire ☐adjuvante Produits : Nombre de cures :
☐Chimiothérapie de maintenance☐Non ☐Oui, produit N cures :
☐TKI EGFR: ☐Erlotinib dose : ☐Gefitinib dose :
☐Radiothérapie thoracique ☐Exclusive ☐Concomitante ☐séquentielle ☐préopératoire☐Adjuvante
☐Autres Date de début (ou de chirurgie) : //
Réponse objective (meilleure réponse) : RECIST ☐RC ☐RP ☐S ☐P Date de réponse : //
Arrêt du traitement : Raisons d’arrêt de traitement : ☐toxicité ☐fin programmée ☐progression Date d’arrêt d traitement : // Si maintenance : date de début du traitement : date d’arrêt :
Raisons d’arrêt de traitement : ☐toxicité ☐fin programmée ☐progression PREMIERE RECIDIVE ou PROGRESSION : Date : // Localisations :
☐Pas de récidive actuelle (date de point //) TRAITEMENT DE SECONDE LIGNE
☐Chirurgie ☐lobectomie ☐pneumonectomie
☐Chimiothérapie ☐exclusive ☐préopératoire ☐adjuvante
Produits :☐Doublet : ☐Triplet : Nombre de cures :
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☐Chimiothérapie de maintenance☐Non ☐Oui, produit N cures :
☐TKI EGFR: ☐Erlotinib dose : ☐Gefitinib dose :
☐Radiothérapie thoracique ☐Exclusive ☐Concomitante ☐séquentielle ☐préopératoire☐Adjuvante
☐Autres Date de début (ou de chirurgie) : //
Réponse objective : RECIST ☐RC ☐RP ☐S ☐P Date de réponse : //
Arrêt du traitement : Raisons d’arrêt de traitement : ☐toxicité ☐fin programmée ☐progression Date d’arrêt d traitement : // date de début du traitement : date d’arrêt :
Raisons d’arrêt de traitement : ☐toxicité ☐fin programmée ☐progression Si maintenance : date de début du traitement : date d’arrêt :
Raisons d’arrêt de traitement : ☐toxicité ☐fin programmée ☐progression SECONDE RECIDIVE : Date : // Localisations :
☐Pas de récidive actuelle (date de point //) NOMBRE DE LIGNE THERAPEUTIQUE : TKI BRAF
☐oui : molécule : dose : n ligne :
☐non Date de début : // date d’arrêt : //
Raisons d’arrêt de traitement : ☐toxicité (type) ☐fin programmée ☐progression sous traitement
Toxicité ☐oui ☐non détails :
SURVIE GLOBALE : ☐Décédé ☐Vivant Date des dernières nouvelles : // Date du décès : //
Cause du décès : ☐Evolution néoplasique ☐Complications iatrogènes ☐Autre :
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2. Tableaux exhaustif des caractéristiques cliniques des mutés BRAF
Variable Effectif Pourcentage
Centre de suivi
CHU
CHG
Privé
36
22
22
45
27,5
27,5
Année de prélèvement
2012
2013
2014
31
37
12
39
46
15
Moyen de Prélèvement
Biopsie Bronchique Fibroscopie
Ponction Trans pariétale
Chirurgie pulmonaire
Chirurgie site métastatique
EBUS
Médiastinoscopie
Ponction adénopathie superficielle
21
16
12
16
1
6
4
26, 3
20
15
20
1,3
7,5
5
Type de prélèvement
Tumeur primitive
Adénopathie
Métastase
51
10
19
12,5
23,8
63,7
Histologie
Adénocarcinome
Adénosquameux
Carcinome Epidermoïde
Indifférencié à grandes cellules
Neuroendocrine à grandes cellules
70
1
1
7
1
87,5
1,3
1,3
8,8
1,3
Sous type Adénocarcinome
Acineux
Lépidique
Micropapillaire
Papillaire
Solide
9
5
3
9
7
11,3
6,3
3,8
9
7
TTF1
Positif
Négatif
Manquant
61
13
6
76,3
16,3
7,5
Tabagisme
Oui
Non
62
18
77,5
22,5
Détail Tabagisme
Actif
Sevré
28
34
35
42,5
Exposition Professionnelle
Oui
Non
4
76
5
95
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
67
Variable Effectif Pourcentage
PS
0
1
2
3
19
42
17
2
23,8
52,5
21,3
2,5
Symptômes au diagnostic
Oui
Non
65
15
81,3
18,8
Symptômes
Amaigrissement
Asthénie
Douleur thoracique
Dyspnée
Fièvre
Hémoptysie
Liés à la présence de métastases
Syndrome para néoplasique
Syndrome cave supérieur
Toux
7
2
4
19
1
4
15
3
1
7
8,8
2,5
5
23,8
1,3
5
18,8
3,8
1,3
8,8
Localisation tumorale initiale
LSD
LM
LID
LSG
LIG
LID LSD
Poumon D
Poumon G
Bi-pulmonaire
Médiastin
18
4
9
14
8
1
8
8
5
5
22,5
5
11,3
17,5
10
1,3
10
10
6,3
5
Stade au diagnostic
IA
IB
IIA
IIB
IIIA
IIIB
IV
7
2
1
6
7
11
46
8,8
2,5
1,3
7,5
8,8
13,8
57,5
Sites Métastatiques
Cerveau
Foie
Os
Plèvre
Surrénales
Multiples
2
2
8
16
1
15
2,5
2,5
10
20
1,3
18,8
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)
TISSOT Claire : CARACTERISTIQUES CLINIQUES ET SURVIE DES PATIENTS ATTEINTS DE
CANCERS BRONCHIQUES NON A PETITES CELLULES PORTEURS D’UNE MUTATION BRAF
6 f.4 tab. Th. Méd : Lyon 2015 n° 224 ____________________________________________________________________________
Résumé :
Introduction : Les mutations BRAF (v-Raf murine sarcoma viral oncogene homolog B) sont présentes
dans environ 2% des Cancers Bronchiques Non à Petites Cellules (CBNPC). Compte-tenu de leur
rareté, les caractéristiques cliniques associées à ces mutations et leur valeur pronostique est mal
connue.
Matériels et méthodes : Nous avons collecté les caractéristiques cliniques et les données de survie
des patients consécutifs porteurs de CBNPC mutés BRAF ayant bénéficié d’une recherche de
biomarqueurs dans le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Centre Hospitalier Universitaire de
Lyon, dans le cadre du programme de l’Institut National du Cancer, entre Février 2012 et Octobre
2014. Nous avons également comparé les données de survie de ces patients porteurs de CBPNC
mutés BRAF à celles de patients non mutés EGFR, BRAF, KRAS, HER2, PIK3CA.
Résultats : Parmi les 2690 patients porteurs de CBNPC ayant bénéficié d’une recherche de
biomarqueurs, des mutations BRAF ont été identifiés chez 80 patients (3%). 42 patients (53%) avaient
une substitution V600E et 38 patients (48%) avaient une mutation non-V600E. Aucune co-mutation
n’a été identifiée chez les patients porteurs de CBNPC mutés V600E, par contre, des mutations KRAS
étaient présentes chez 5 patients porteurs de CBNPC mutés non-V600E. Les mutations non-V600E
survenaient le plus souvent chez des patients fumeurs, comparé aux mutations non-V600E. Nous
n’avons pas mis en évidence de différence statistiquement significative de sexe, d’âge, de
performance status, de stade au diagnostic entre les cas mutés V600E et non V600E. Nous n’avons
pas mis en évidence de différence de survie globale entre les cas non mutés, mutés V600E et non-
V600E.
Conclusion : Il s’agit de la plus grande série de patients porteurs de CBNPC mutés BRAF. Nos résultats
suggèrent que les mutations BRAF définissent un sous-groupe spécifique de patients porteurs de
CBNPC. Leur rôle oncogénique et leur valeur prédictive de l’efficacité des thérapies ciblées
notamment pour mutations non-V600E reste à déterminer.
____________________________________________________________________________
MOTS CLES : mutations BRAF, mutations V600E, cancer bronchique, tabagisme JURY : Président : Monsieur le Professeur Jean-Yves Blay Membres : Monsieur le Professeur Nicolas Girard
Monsieur le Professeur Pierre-Jean Souquet Monsieur le Docteur Pierre-Paul Bringuier
____________________________________________________________________________ DATE DE SOUTENANCE : le 8 octobre 2015 ____________________________________________________________________________
Adresse de l’auteur : 28 rue de la commune de Paris 69600 OULLINS [email protected]
TISSOT (CC BY-NC-ND 2.0)