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Les jumeaux : une réponse à la question de l in uence ... · PDF filedice sur la nécessité d une interception ou d un trai-tement orthodontique précoce [18]. L étude des familles

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Page 1: Les jumeaux : une réponse à la question de l in uence ... · PDF filedice sur la nécessité d une interception ou d un trai-tement orthodontique précoce [18]. L étude des familles

Orthod Fr 2007;78:63–67 63c© EDP Sciences, SFODF, 2007DOI: 10.1051/orthodfr:2007002

Les jumeaux : une réponse à la question de l’influencegénétique/environnement sur le développement ?

Julia C-La*, Ariane Bb

a Faculté de chirurgie dentaire Université Paris VII, 5 rue Garancière, 75006 Paris, Franceb Faculté de chirurgie dentaire Université Paris V, 1 rue Maurice Arnoux, 92120 Montrouge, France

RÉSUMÉ – Cet article reprend les données récentes sur la gémellité humaine et tente d’expliquer combien elleconstitue un moyen précieux d’étude de la croissance cranio-faciale. Ces expériences naturelles de la croissancepeuvent donner des indices sur l’interaction entre génétique et environnement au cours du développement.

MOTS CLÉS – Jumeaux / Croissance

ABSTRACT – This article presents recent data about human twinning and explains how twin studies can bringprecious informations about craniofacial growth. These natural experiences of growth phenomenon can give cluesabout genetic/environment interactions during development.

KEYWORDS – Twinning / Human Growth

1. Introduction

Dans la pratique, l’orthodontiste constate sou-vent que les membres d’une même fratrie présententdes malocclusions similaires. . . à tel point qu’il estprouvé que l’examen des aînés peut procurer un in-dice sur la nécessité d’une interception ou d’un trai-tement orthodontique précoce [18].

L’étude des familles s’avère une voie d’investiga-tion fructueuse pour déterminer le rôle de l’héréditésur la morphologie dentaire et cranio-faciale ; l’héri-tabilité y est exprimée en termes de coefficients decorrélation parents/enfants ou coefficients de corré-lation au sein d’une fratrie, parmi lesquels les ju-meaux constituent un groupe particulier. Les proto-coles de recherche clinique menés sur les jumeauxoffrent aux généticiens des informations importantespour l’analyse des caractères complexes, à condi-tion d’être menés avec rigueur. La déterminationexacte de la chorionicité et du statut zygotique partests sanguins sont des éléments clés, et sont aujour-d’hui largement préférés aux questionnaires de simi-larité ou au simple relevé des observations obstétri-cales [22, 24, 30].

* Auteur pour correspondance : [email protected]

Cet article reprend les données récentes sur la gé-mellité humaine et tente d’expliquer combien elleconstitue un moyen précieux d’étude de la crois-sance cranio-faciale, mais aussi comment les fac-teurs génétiques et environnementaux interagissentau cours du développement.

2. Jumeaux et grossesses gémellaires

Chez l’Homme, l’uniparité est de règle, mais lesgrossesses multiples se rencontrent dans des propor-tions non négligeables, les jumeaux représentant en-viron 1,1 % des naissances. Ce pourcentage tend àaugmenter, avec l’âge plus tardif des grossesses etles traitements contre la stérilité. On distingue deuxtypes de jumeaux : les jumeaux monozygotes (MZ)et les jumeaux dizygotes (DZ).

2.1. Les jumeaux monozygotes (MZ)

Ils sont issus du clivage de l’œuf après fécon-dation (ou morula). Le clivage peut survenir plusou moins tôt après la fécondation et ceci déterminel’intimité des jumeaux pendant la grossesse. Ces ju-meaux MZ sont génétiquement identiques et concor-dants pour tous les caractères génétiquement déter-minés, en dehors de quelques exceptions et ce, quel

Article published by EDP Sciences and SFODF, and available at http://www.orthodfr.org/ or http://dx.doi.org/10.1051/orthodfr:2007002Article published by EDP Sciences and SFODF, and available at http://www.orthodfr.org/ or http://dx.doi.org/10.1051/orthodfr:2007002Article published by EDP Sciences and SFODF, and available at http://www.orthodfr.org/ or http://dx.doi.org/10.1051/orthodfr:2007002

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que soit le mode de transmission ou les gènes im-pliqués. Ils peuvent être soit bichoriaux (chacun sonpropre chorion), soit monochoriaux (ils partagent lemême chorion).

2.2. Les jumeaux dizygotes (DZ),ou hétérozygotes

Ils partagent en moyenne la moitié de leurs gènes,comme toute paire de frères. Ils sont issus de deuxovules séparés et de deux fécondations différentes.Ils sont bichoriaux, mais leurs placentas, bien queséparés au départ, peuvent se rapprocher jusqu’àfusionner.

L’occurrence de jumeaux monozygotes spontanésconcerne 1/250 naissances, et ce taux serait mul-tiplié par deux avec les techniques de stimulationovarienne, ou de fécondation in vitro. Au contraire,l’occurrence de jumeaux DZ serait influencée parl’ethnie, les facteurs génétiques, l’âge maternel ou lanutrition maternelle [8].

Certains avancent l’hypothèse d’un autre type dejumeaux hétérozygotes, les jumeaux semi identiquesou du globule polaire, en référence à leur origine em-bryologique. Ils résultent de la division de l’ovo-cyte après ovulation, mais avant la fécondation. Dansce cas, les jumeaux partagent des gènes véritable-ment identiques issus de leur mère, mais des gènesdifférents issus de leur père (deux spermatozoïdesdifférents) [2].

Les caractères génétiques sont donc censés pré-senter une concordance supérieure chez les jumeauxMZ que chez les jumeaux DZ. L’étude se base sur leprincipe que les différences observées au sein d’uncouple de jumeaux MZ (dont le génotype est iden-tique) sont dues à l’environnement et que les dif-férences observées chez des jumeaux DZ (qui par-tagent 50 % de leur composant génétique) sont duesà la fois à l’environnement et à la génétique.

On cherche à déterminer en quelle mesure lesjumeaux MZ se ressemblent plus que les jumeauxDZ. Plus cette différence entre catégorie de ju-meaux est marquée, plus le composant génétiqueest déterminant sur la variabilité du caractère étu-dié. Aujourd’hui, il est possible de tester le caractèremonozygote des jumeaux par des tests génétiques enidentifiant un grand nombre de marqueurs enzyma-tiques et de polymorphismes sanguins.

3. Interprétation des études

3.1. Les jumeaux monozygotesne sont pas identiques

Il est généralement admis que tous les jumeaux sedivisent, au même moment de la vie embryonnaire,en deux segments comparables et qu’ils sont doncla répétition d’un même développement. En fait, ilexiste de grandes différences dans la chronologie dela séparation des jumeaux.

3.1.1. La date de clivage

Elle contrôle si les jumeaux partageront le mêmeplacenta, ce qui influence fortement le phénotypefinal. Si le clivage advient dans les deux jours aprèsfécondation, à un stade précédant le blastocyste, lesjumeaux auront chacun un amnios et un chorion in-dividuels ; s’il advient entre le troisième et le sep-tième jour, ils auront un amnios séparé, mais unmême chorion (70 % des cas [4]). Plus rarement, sila séparation advient le 8e jour, ils auront le mêmeamnios et le même chorion, et ne seront donc passéparés par une membrane.

Un clivage intervenant entre le 10e et le 13e jourcrée des jumeaux dits en « miroir », copies inversesl’un de l’autre. Ces jumeaux présentent en généralune symétrie de latéralité (un gaucher, un droitier),mais également de détails anatomiques [7, 20, 21,28], tels le sens d’enroulement des mèches de che-veux, les images en miroir de certaines anomaliesoculaires ou auditives, voire même de localisation detumeurs. Pour les organes dentaires, le même phé-nomène a été rapporté, au sujet d’incisive tempo-raire surnuméraire [1], de gémination incisive [25],de mésiodens [26] ou d’agénésie de prémolaire man-dibulaire [15].

Grâce à ces expériences de la nature, certainsauteurs ont mis en évidence que la latéralisationdroite/gauche est mise en place dès les premièresdivisions cellulaires [16, 17]. Au contraire, l’asymé-trie de la plupart des organes internes ne serait pasencore spécifique, ou du moins assez plastique à cestade, puisque le reste du développement est parfai-tement normal pour les deux jumeaux [16, 17].

Au-delà du 13e jour de développement, le clivagene sera pas complet et les jumeaux seront dits « sia-mois » ou « joints » [29]. Seules 60 % de ces gros-sesses donnent naissance à des enfants vivants et,

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parmi eux, seuls 25 % survivent assez pour être can-didats à la chirurgie en vue d’une séparation [14].Leur occurrence spontanée est heureusement raris-sime (incidence de 10,25 pour un million de nais-sances) ; les jumeaux sont alors parfaitement symé-triques par rapport à leur axe de fusion et peuventse trouver liés. Il existe une dernière éventualité, oùun jumeau se développe à l’intérieur de l’autre : le« jumeau parasite » (10 %).

3.1.2. Développement intra-utérin

L’environnement des jumeaux pendant la gros-sesse n’est pas identique, que ce soit pour les ju-meaux MZ ou DZ [30]. En fait, les jumeaux MZont souvent des conditions de développement intra-utérin difficiles. Malgré une corrélation génétique de1,0 ces jumeaux peuvent naître avec une différencede poids atteignant près de 1 kg [30].

Les jumeaux MZ dichoriaux survivent beaucoupmieux que les jumeaux monochoriaux. Le partagedu placenta peut également conduire à un défautde développement fœtal, du fait d’un faible apportsanguin :

– Transfusion de jumeau à jumeau

Parce que l’apport sanguin est partagé, un des ju-meaux peut prendre une partie de la vascularisationde l’autre. Le « donneur » se développe avec un faiblepoids et une anémie, alors que le « receveur » estgros et peut même développer des problèmes car-diaques du fait du trop grand afflux sanguin. Ce syn-drome de transfusion surviendrait dans 5 à 15 % desgrossesses monozygotes monochoriales [5]. L’envi-ronnement prénatal de chaque jumeau est ainsi trèsdifférent.

– Disparition d’un jumeau au cours de la grossesse« vanishing twin » [12]

Un certain nombre de naissances monofœ-tales serait au départ des grossesses gémellaires, ledeuxième jumeau se résorbant complètement ou in-complètement au cours du premier ou deuxième tri-mestre de grossesse [12].

3.2. Les jumeaux DZ partagent des conditionsparticulières in utero

Les jumeaux DZ sont parfois plus similaires qu’onne pourrait l’imaginer.

Il semblerait que 10 % de ces jumeauxconnaissent un échange sanguin avec leur paire hé-térozygote pendant la grossesse, par des anastomosesplacentaires.

Ils possèdent pour certains des cellules ori-ginaires initialement de leur frère ou sœur. Parexemple, ils peuvent présenter des globules rougesd’un groupe différent, ou « mosaïque erythrocy-taire » : ce sont des « chimères », mélange de cellulesde deux individus génétiquement distincts [3,13]. . .

3.3. Influence de la période périnataledans le développement dento-facial

3.3.1. Conditions lors de la grossesse

Les grossesses multiples peuvent constituer desconditions de développement difficiles pour les fœ-tus, qui peuvent se trouver refoulés dans une posi-tion contrainte, avec une mobilité réduite.

Le torticolis congénital témoigne d’une at-teinte du muscle sterno-cléido-mastoïdien qui peutconduire au développement d’une plagiocéphalie etd’une asymétrie faciale. L’étude d’enfants présentantun torticolis congénital a pu montrer l’association ducôté affecté par la contracture, avec celui de la posi-tion céphalique in utero et la présentation à la nais-sance [6].

3.3.2. Prématurité et soins néo-nataux

Les grossesses gémellaires demandent une sur-veillance plus importante, et présentent un risque defaible poids à la naissance et/ou de prématurité su-périeur à la moyenne.

Les enfants prématurés peuvent présenter des hy-poplasies amélaires généralisées sur la denture tem-poraire, ou des défauts amélaires localisés, ou encoreune modification de développement dentaire et desphénomènes éruptifs [27].

Une étude multicentrique finlandaise a pu mettreen évidence de façon significative une plus grandeprévalence de décalage de classe II chez le groupeprématuré [9].

On a émis l’hypothèse que certains soins néces-saires à la réanimation néonatale, comme l’intuba-tion ou la nécessité d’alimentation par sonde, per-turbent la mise en place normale des séquencesde succion/déglutition du nouveau-né. Les consé-quences rapportées à long terme seraient le déve-loppement d’une voûte palatine étroite, profonde

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et/ou asymétrique [23]. Une revue de la littératurerécente [11] a souligné l’absence de consensus surces études et le manque de suivi à long terme surces enfants. Les auteurs ont relevé certaines lacunesméthodologiques, mais finissent par recommanderune prise en charge orthodontique précoce chez lesgrands prématurés.

4. Conclusions

Les vrais jumeaux ne sont pas véritablement iden-tiques, même avant la naissance. Ils ont connu undéveloppement intra-utérin différent de leur pairehomozygote et, dès leur venue au monde, vont per-cevoir des expériences différentes et s’engager dansun développement propre.

Les similitudes entre jumeaux restent trou-blantes, que ce soit au niveau morphologique oucomportemental, mais leurs différences sont éga-lement fascinantes à étudier. Ainsi, même s’ils nesont pas des copies exactes, ils permettent, à chaquenouveau rapport de cas, d’approcher la vérité etd’estomper un peu les inévitables biais des étudescliniques [10, 30].

Des approches pluridisciplinaires, utilisant lesoutils d’ingénierie biomédicale, de génétique, etde biologie quantitative, sont aujourd’hui mises enplace pour tenter de discerner les composants de lacroissance cranio-faciale. L’influence des forces mé-caniques, notamment les forces répétées de façon cy-clique, qui entraînent de fortes réponses au niveaudes sutures faciales et cartilagineuses, serait particu-lièrement importante [19].

À la lumière des expériences récentes, quimontrent que les contraintes transmises aux tissus,puis aux cellules, sont transformées en signaux qui,à leur tour, régulent l’expression génique, la prolifé-ration cellulaire, la maturation et la synthèse de ma-trice extra-cellulaire, il ne convient plus d’opposer lecomposant environnemental au composant génétique.Il s’agit plus de percevoir leur contribution respec-tive, qui peut différer considérablement en fonctiondes structures.

Alors qu’il n’est pas possible d’extrapoler direc-tement, à partir de simples observations sur les ju-meaux, on peut espérer que la mise en place de méta-analyses et de protocoles de recherche cliniquesmulticentriques, apporte bientôt des réponses àl’orthodontiste.

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