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Résumés des communications particulières S295 et le Mayo Wrist score r = 0,44 (p = 0,019). Une amélioration non significative de la douleur, de la mobilité et de la force était également constatée dans le plan frontal. Aucune corrélation signi- ficative n’a été mise en évidence entre les résultats cliniques et fonctionnels et les mesures réalisées dans le plan sagittal. Discussion.— Cette étude biométrique permet de montrer pour la première fois que la congruence radiocapitale conditionne le résul- tat fonctionnel des résections de première rangée. Conclusion.— La morphologie de la tête du capitatum et de la sur- face lunarienne du radius devraient être pris en considération dans le choix d’indication thérapeutique des arthrose radio-carpiennes sans lésion médiocarpienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.065 104 Complications du site donneur lors des transferts articulaires vascularisés d’IPP à la main : à propos de 18 cas avec 8 ans de recul moyen Cédric Paressant , Denis Corcella , Franc ¸ois Moutet , Alexandra Forli Villa les Laure, Chemin Bois-Neuf, 97240 Le Franc ¸ois, Martinique Auteur correspondant. Introduction.— Les destructions traumatiques ou dégénératives de l’IPP peuvent être appréhendées par différentes techniques comme, l’arthroplastie prothétique ou d’interposition, la greffe conventionnelle de cartilage ou le transfert d’une unité articulaire vascularisée ou non et prise aux dépends de l’orteil. Si la prothèse donne de bons résultats chez le patient âgé, elle ne saurait pleine- ment satisfaire le cahier des charges fonctionnelles chez le patient jeune et actif. Nous rapportons une série de 18 cas de transferts articulaires d’orteil vascularisés de l’IPP évalués à long terme tant au niveau du site receveur que donneur. Patients et méthodes.— Dix-huit patients d’âge moyen 23 ans [3—48] ont bénéficié d’un transfert IPP depuis 1997 dans le centre où l’étude a été réalisée. L’indication princeps est la destruction articulaire de l’IPP avec perte de substance ou arthrose post- traumatique sévère chez un patient jeune et actif. Tous les patients ont été revus avec un délai moyen de 8 ans et évalués par des critères cliniques, radiologiques et de satisfaction. Résultats.— Quinze transferts ont survécu soit un taux de 83 %. Le volant de mobilité moyen est de 42 [0—95], pour un déficit d’extension de 27 [0—70]. Radiographiquement et cliniquement, on constate une stabilité de l’état articulaire entre la fin de la 1 er année et la 8 e année. Les transferts vascularisés ont permis de conserver le potentiel de croissance des enfants opérés. Après plu- sieurs années, apparaissent des complications du site donneur non décrites par les autres auteurs : 7 crosses de l’hallux, 3 hallux val- gus, 3 métatarsalgies dont une maladie de Freiberg et 2 névromes de Morton. Conclusion.— Tout l’intérêt de cette étude repose sur le fait qu’elle présente un recul important. De nouvelles complications appa- raissent tardivement. Ce travail souligne l’importance de restituer une fonction de propulsion et d’amortissement au 2 e orteil afin d’éviter les complications mécaniques. Une analyse préopératoire du canon de l’avant-pied semble nécessaire. Dans les cas de pieds grecques, carrés ou d’index minus, il faudra réaliser une greffe osseuse afin de restituer la longueur native à l’orteil. Dans les cas de pieds égyptiens, une simple arthrodèse suffira. Les implants utilisés dans les cas de griffes d’orteil irréductibles peuvent être utilisés afin de diminuer le risque de pseudarthrodèse. Le transfert vas- cularisé doit faire parti de notre arsenal thérapeutique ; mais afin que les séquelles du site donneur ne deviennent par plus préju- diciables que la lésion initiale du doigt, nous devons reconstruire systématiquement le site donneur. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.066 Séance du mardi 12 novembre 10 h 30—12 h 30, salle Passy Traumatologie — Modérateurs: Véronique Molina (Le Kremlin Bicêtre), Éric Vandenbusche (Paris) 108 Les luxations sterno-costo-claviculaires récentes : résultats d’une nouvelle technique d’arthrorise, à propos de 8 cas Dominique Saragaglia , Éric Carpentier , Brice Rubens-Duval 3, allée du Joanny, 38640Grenoble, France Auteur correspondant. Introduction.— L’objectif de ce travail était d’évaluer les résul- tats de 8 luxations sterno-costo-claviculaires (LSCC) opérées entre 2007 et 2012 selon une nouvelle technique d’arthrorise. Patients et méthodes.— La série était composée de 7 hommes et une femme, âgés en moyenne de 23 ans au moment du traumatisme (13—42 ans). Il y avait 1 LSCC antérieure et 7 postérieures, 5 droites et 3 gauches. Dans tous les cas, la lésion a été consécutive à un accident à haute énergie : VTT de montagne, 3 fois ; rugby, 2 fois ; ski acrobatique, 1 fois ; judo en compétition, 1 fois ; BMX, 1 fois. Le diagnostic, suspecté par l’examen clinique, a été confirmé par un scanner. Le délai moyen entre l’accident et l’intervention a été de 5 jours (1 à 21 jours). L’indication a été posée 1 fois en raison d’une saillie ventro-craniale hyperalgique de l’extrémité sternale de la clavicule chez un VTTiste de niveau européen et 7 fois en raison de la luxation postérieure. La technique consiste, après réduction de la luxation, à insérer une vis corticale de diamètre 3,5 mm avec ron- delle dans l’extrémité sternale de la clavicule et une vis spongieuse de diamètre 4 mm également avec rondelle dans le manubrium ster- nal. Les 2 vis sont ensuite solidarisées par plusieurs passages (4 ou 5) d’un lac ¸age en 8 de chiffre à l’aide d’un fil incassable (Fiberwire — société Arthrex). Le serrage des vis, assure ensuite la stabilité du montage. Les patients ont été soit recontactés par téléphone (3), soit revus cliniquement (5). Résultats.— Le recul moyen est de 33 mois (6—67 mois). Nous ne déplorons aucune complication. Il n’y avait ni instabilité résiduelle ni douleur résiduelle, ni limitation des amplitudes de l’épaule. Le sport a été repris, dans tous les cas, entre le 3 e et 4 e mois postopé- ratoire. Deux vis ont été notées saillantes mais n’ont pas demandé leur ablation. Deux ablations de vis ont été réalisées de principe (entre 6 mois et 1 an). Conclusion.— Cette technique, outre ses bons résultats, est simple, rapide avec une morbidité moindre que les autres techniques décrites dans la littérature. Elle est particulièrement indiquée dans les LSCC postérieures des sujets jeunes et sportifs. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.067 109 Disjonctions acromio-claviculaires : traitement chirurgical par vissage coracoclaviculaire utilisant une vis en PEEK Marie-Pierre Mirous , Thomas Sanchez , Thierry Gaudin, Jacques Teissier 394, chemin de la Qualité, 34980Montpellier, France Auteur correspondant. Introduction.— Il n’existe pas actuellement de technique de référence dans le traitement chirurgical des disjonctions acromio- claviculaires (DAC) stade IV et V de Rockwood. Le vissage

Les luxations sterno-costo-claviculaires récentes : résultats d’une nouvelle technique d’arthrorise, à propos de 8 cas

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Résumés des communications particulières S295

et le Mayo Wrist score r = 0,44 (p = 0,019). Une amélioration nonsignificative de la douleur, de la mobilité et de la force étaitégalement constatée dans le plan frontal. Aucune corrélation signi-ficative n’a été mise en évidence entre les résultats cliniques etfonctionnels et les mesures réalisées dans le plan sagittal.Discussion.— Cette étude biométrique permet de montrer pour lapremière fois que la congruence radiocapitale conditionne le résul-tat fonctionnel des résections de première rangée.Conclusion.— La morphologie de la tête du capitatum et de la sur-face lunarienne du radius devraient être pris en considération dansle choix d’indication thérapeutique des arthrose radio-carpiennessans lésion médiocarpienne.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.065

104Complications du site donneur lorsdes transferts articulaires vascularisésd’IPP à la main : à propos de 18 casavec 8 ans de recul moyenCédric Paressant ∗, Denis Corcella ,Francois Moutet , Alexandra ForliVilla les Laure, Chemin Bois-Neuf, 97240 Le Francois, Martinique∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les destructions traumatiques ou dégénérativesde l’IPP peuvent être appréhendées par différentes techniquescomme, l’arthroplastie prothétique ou d’interposition, la greffeconventionnelle de cartilage ou le transfert d’une unité articulairevascularisée ou non et prise aux dépends de l’orteil. Si la prothèsedonne de bons résultats chez le patient âgé, elle ne saurait pleine-ment satisfaire le cahier des charges fonctionnelles chez le patientjeune et actif. Nous rapportons une série de 18 cas de transfertsarticulaires d’orteil vascularisés de l’IPP évalués à long terme tantau niveau du site receveur que donneur.Patients et méthodes.— Dix-huit patients d’âge moyen 23 ans[3—48] ont bénéficié d’un transfert IPP depuis 1997 dans le centreoù l’étude a été réalisée. L’indication princeps est la destructionarticulaire de l’IPP avec perte de substance ou arthrose post-traumatique sévère chez un patient jeune et actif. Tous les patientsont été revus avec un délai moyen de 8 ans et évalués par descritères cliniques, radiologiques et de satisfaction.Résultats.— Quinze transferts ont survécu soit un taux de 83 %.Le volant de mobilité moyen est de 42◦ [0—95], pour un déficitd’extension de 27◦ [0—70]. Radiographiquement et cliniquement,on constate une stabilité de l’état articulaire entre la fin de la1er année et la 8e année. Les transferts vascularisés ont permis deconserver le potentiel de croissance des enfants opérés. Après plu-sieurs années, apparaissent des complications du site donneur nondécrites par les autres auteurs : 7 crosses de l’hallux, 3 hallux val-gus, 3 métatarsalgies dont une maladie de Freiberg et 2 névromesde Morton.Conclusion.— Tout l’intérêt de cette étude repose sur le fait qu’elleprésente un recul important. De nouvelles complications appa-raissent tardivement. Ce travail souligne l’importance de restituerune fonction de propulsion et d’amortissement au 2e orteil afind’éviter les complications mécaniques. Une analyse préopératoiredu canon de l’avant-pied semble nécessaire. Dans les cas de piedsgrecques, carrés ou d’index minus, il faudra réaliser une greffeosseuse afin de restituer la longueur native à l’orteil. Dans les cas depieds égyptiens, une simple arthrodèse suffira. Les implants utilisésdans les cas de griffes d’orteil irréductibles peuvent être utilisésafin de diminuer le risque de pseudarthrodèse. Le transfert vas-cularisé doit faire parti de notre arsenal thérapeutique ; mais afinque les séquelles du site donneur ne deviennent par plus préju-diciables que la lésion initiale du doigt, nous devons reconstruiresystématiquement le site donneur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.066

Séance du mardi 12 novembre 10 h 30—12 h 30,salle Passy

Traumatologie — Modérateurs : Véronique Molina(Le Kremlin Bicêtre), Éric Vandenbusche (Paris)

108Les luxationssterno-costo-claviculaires récentes :résultats d’une nouvelle techniqued’arthrorise, à propos de 8 casDominique Saragaglia ∗, Éric Carpentier ,Brice Rubens-Duval3, allée du Joanny, 38640 Grenoble, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’objectif de ce travail était d’évaluer les résul-tats de 8 luxations sterno-costo-claviculaires (LSCC) opérées entre2007 et 2012 selon une nouvelle technique d’arthrorise.Patients et méthodes.— La série était composée de 7 hommes etune femme, âgés en moyenne de 23 ans au moment du traumatisme(13—42 ans). Il y avait 1 LSCC antérieure et 7 postérieures, 5 droiteset 3 gauches. Dans tous les cas, la lésion a été consécutive à unaccident à haute énergie : VTT de montagne, 3 fois ; rugby, 2 fois ;ski acrobatique, 1 fois ; judo en compétition, 1 fois ; BMX, 1 fois. Lediagnostic, suspecté par l’examen clinique, a été confirmé par unscanner. Le délai moyen entre l’accident et l’intervention a été de5 jours (1 à 21 jours). L’indication a été posée 1 fois en raison d’unesaillie ventro-craniale hyperalgique de l’extrémité sternale de laclavicule chez un VTTiste de niveau européen et 7 fois en raison dela luxation postérieure. La technique consiste, après réduction dela luxation, à insérer une vis corticale de diamètre 3,5 mm avec ron-delle dans l’extrémité sternale de la clavicule et une vis spongieusede diamètre 4 mm également avec rondelle dans le manubrium ster-nal. Les 2 vis sont ensuite solidarisées par plusieurs passages (4 ou5) d’un lacage en 8 de chiffre à l’aide d’un fil incassable (Fiberwire— société Arthrex). Le serrage des vis, assure ensuite la stabilité dumontage. Les patients ont été soit recontactés par téléphone (3),soit revus cliniquement (5).Résultats.— Le recul moyen est de 33 mois (6—67 mois). Nous nedéplorons aucune complication. Il n’y avait ni instabilité résiduelleni douleur résiduelle, ni limitation des amplitudes de l’épaule. Lesport a été repris, dans tous les cas, entre le 3e et 4e mois postopé-ratoire. Deux vis ont été notées saillantes mais n’ont pas demandéleur ablation. Deux ablations de vis ont été réalisées de principe(entre 6 mois et 1 an).Conclusion.— Cette technique, outre ses bons résultats, est simple,rapide avec une morbidité moindre que les autres techniquesdécrites dans la littérature. Elle est particulièrement indiquée dansles LSCC postérieures des sujets jeunes et sportifs.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.067

109Disjonctions acromio-claviculaires :traitement chirurgical par vissagecoracoclaviculaire utilisant une vis enPEEKMarie-Pierre Mirous ∗, Thomas Sanchez ,Thierry Gaudin , Jacques Teissier394, chemin de la Qualité, 34980 Montpellier, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Il n’existe pas actuellement de technique deréférence dans le traitement chirurgical des disjonctions acromio-claviculaires (DAC) stade IV et V de Rockwood. Le vissage