44
2 / 17 Les professionnels du vol aux instruments 4 5 Avec passion Le brigadier Dattrino est le nouveau commandant de l’Ecole d’état-major général 14 Les spécialistes de la chute libre Service spécialisé parachutistes 16 Sécurité pour les observateurs militaires 10 ans de mesure du rayonnement ionisant en Corée

Les professionnels du vol aux instruments

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

2 / 17

Les professionnels du vol aux instruments4 5 Avec passion

Le brigadier Dattrino est le nouveau commandant de l’Ecole d’état-major général

14 Les spécialistes de la chute libreService spécialisé parachutistes

16 Sécurité pour les observateurs militaires10 ans de mesure du rayonnement ionisant en Corée

armée.ch 2 / 172

Editorial

Rien n’est plus constant que le changement, le développement de l’ar-mée en est un parfait exemple. De nouvelles formations ont été créées, d’autres dissoutes, de nouveaux processus ont été introduits et les droits et devoirs des militaires ont été en partie adaptés. Ces change-ments n’épargnent pas la communication : vous tenez entre les mains le dernier numéro du magazine de la troupe armee.ch.

À l’avenir, les Grandes Unités, et par conséquent les brigades, les di-visions et les formations d’application, seront tenues de communi-quer davantage avec la troupe en utilisant les médias sociaux. Vous ne serez donc pas privés des informations provenant de vos « familles » militaires.

Pour cette dernière édition d’armee.ch, nous n’avons une fois encore pas lésiné sur les moyens. Vous y trouverez un article sur la préven-tion NBC de la mission suisse de promotion de la paix en Corée, une interview du chef d’engagement de la Sécurité militaire en charge lors des accidents d’avion et d’hélicoptère au Lopper, au Susten et au Gothard, ainsi qu’un reportage au sujet de la vente aux enchères, en Thurgovie, des chevaux du Centre de compétences du service vétéri-naire et des animaux de l’armée.

Même si armee.ch ne sera désormais plus livré régulièrement chez vous, dans votre boîte aux lettres, vous aurez toujours la possibilité de suivre les activités de l’Armée suisse et les engagements des troupes dans toute leur diversité et quasiment en temps réel, par exemple en consultant le compte officiel Instagram de l’Armée suisse (armee.ch) sur lequel sont publiées quotidiennement des images et des vidéos des troupes en service. Anciennes lectrices, anciens lecteurs, nous se-rions ravis de vous compter parmi nos followers.

Et maintenant, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une dernière fois bonne lecture !

Caspar ZimmermannRédacteur en chef

Chères lectrices, Chers lecteurs,

Phot

o: C

ME

armée.ch 2 / 17 3

4 Les professionnels du vol aux instruments L’escadrille de vol aux instruments 14

5 Avec passion Le brigadier Dattrino est le nouveau commandant de l’Ecole d’état-major général

6 Il y a aussi eu l’histoire des chevaux … Vente aux enchères de chevaux au Centre de compétences du service vétérinaire

et des animaux de l’armée

7 Des connaissances que l’on ne trouve dans aucun livre Ecole de sous-officiers de l’E trm / aide cdmt 61

8 Survie en mer Entraînement de survie pour les équipages d’avion

10 La réussite passe obligatoirement par une étroite collaboration Expériences d’un chef d’engagement de la Sécurité militaire

11 Quel avenir pour la formation d’application de l’aide au commandement 30 ? L’avenir de la formation d’application de l’aide au commandement 30

12 Les talents aéronautiques d’aujourd’hui, les pilotes militaires de demain SPHAIR – La première étape pour les futurs pilotes

14 Les spécialistes de la chute libre Service spécialisé parachutistes

16 Sécurité pour les observateurs militaires 10 ans de mesure du rayonnement ionisant en Corée

Sommaire

5 Avec passionLe brigadier Dattrino est le nouveau com - man dant de l’Ecole d’état-major général

14 Les spécialistes de la chute libreService spécialisé parachutistes

16 Sécurité pour les observateurs militaires10 ans de mesure du rayonnement ionisant en Corée

Impressum«armée.ch», le magazine des militaires de l’Armée suisse, édition du Chef de l’Armée, paraît deux fois par année en français, italien et allemandEditeur : Communication DéfenseDirection de la rédaction : Communication Défense, rédaction, Stauffacherstr. 65/31b, 3003 BerneTraduction : Services de traduction du DDPSMise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLAImpression : Kromer Print AG, LenzburgChangements d’adresse: Par écrit au chef de section de leur lieu de domicileCopyright : DDPS, domaine DéfenseInternet : www.armee.ch

armée.ch 2 / 174

Portrait de l’escadrille de vol aux instruments 14

Les professionnels du vol aux instrumentsDepuis 27 ans, l’escadrille de vol aux instruments 14 participe à l’instruction des pilotes ; en sa qualité de formation de milice possédant une vaste expérience et un grand savoir-faire, l’escadrille apporte ainsi son soutien aux Forces aériennes.

Texte et image: Martin Michel Traitement pour armee.ch : Of spéc (Mmaj) Sandro Genna, chef Communication de la Formation d’application de l’aviation 31

Au sein des Forces aériennes suisse, les pilotes de l’escadrille sont les spécialistes du vol aux instruments. Anciens pilotes de jets de com-bat et d’hélicoptères, ils possèdent un bagage remarquable dans le domaine du vol aux instruments. Ils ont acquis ces connaissances durant leurs années de travail dans l’aviation civile et les mettent dé-sormais à profit quotidiennement au sein de la formation de milice.

Subordonnés à la Formation d’application de l’aviation 31, les membres de l’escadrille de vol aux instruments 14 fournissent des prestations en faveur de l’école de pilotes des Forces aériennes ; ils y instruisent les aspirants pilotes, que ce soit au simulateur de vol ou dans la cabine du NCPC-7. Le capitaine Peter Rothen, remplaçant du commandant, déclare : « Pour que nos pilotes soient disponibles tout au long de l’année, il faut avoir un sens aigu de l’organisation et faire un gros travail de planification. »

Soutien dans le cadre de l’instruction des pilotesLe lieutenant-colonel Beat Hedinger est à la tête de l’escadrille de vol aux instruments 14 ; il s’engage principalement en tant que directeur du processus de SPHAIR. Aujourd’hui, l’escadrille compte en tout 25 pilotes, dont 22 sont de purs pilotes de milice. La plupart d’entre eux ont été pilotes de jets de combat et presque tous ont une activité pro-fessionnelle dans le domaine de l’aviation civile. Ils accomplissent leur service par blocs de une à deux semaines répartis sur toute l’année. Une grande partie des engagements a pour but de soutenir la phase de sélection pour l’entraînement dans un simulateur de vol et pour l’en-trée à l’école de pilotes à Locarno. L’introduction dès 2006 du nou-

veau NCPC-7 (Avionic Upgrade) a redonné ses lettres de noblesse au travail du moniteur de vol aux instruments. La cure de jeunesse à la-quelle a été soumis le turbotrainer de presque 35 ans a permis de dé-velopper ses fonctionnalités ; depuis, les procédures de vol aux ins-truments peuvent être appliquées conformément aux règlementations civiles en la matière. L’école de pilotes des Forces aériennes suisses étant reconnue, les élèves pilotes obtiennent une qualification civile de vol aux instruments (Instrument rating) sur le PC-7. Les vols d’exa-men ainsi que les « skill tests » sont menés par les pilotes de l’escadrille de vol aux instruments 14 ; en cas de besoin, ils peuvent également se charger de l’instruction des aspirants. Chaque année, ils accom-plissent un volume de formation équivalent à près de 1000 heures de vol, entraînement dans un simulateur de vol compris.

Un avenir assuréLe quotidien d’un instructeur dans le domaine du vol aux instru-ments, que ce soit sur NCPC-7 ou au simulateur, n’a rien de mono-tone ; la plupart des membres de l’escadrille ont en effet déjà dépas-sé la cinquantaine ou vont bientôt l’atteindre et pourtant, ils se sont engagés volontairement à accomplir durant quelques années supplé-mentaires leur travail d’instructeurs, couvrant ainsi le besoin en la matière. Au cours des prochaines années, leurs services seront cer-tainement plus demandés que jamais. Le développement de l’instruction des pilotes, qui entrera en vi-gueur le 1er janvier 2018, prévoit que la formation de base des can-didats pilotes soit à nouveau confiée aux Forces aériennes. Cela implique que les instructeurs de l’escadrille devront dès le début enseigner aux élèves pilotes les règles en matière de vol aux ins-truments.

Les membres de l’escadrille de vol aux instruments 14 sont principalement engagés à Locarno en tant qu’instructeurs chargés de former les candidats pilotes de l’armée.

armée.ch 2 / 17 5

Maurizio Dattrino, brigadier et nouveau Cdt EEMG

Un vrai passionnéDepuis le 1er juillet 2017, le brigadier Maurizio Dattrino assure le commandement de l’Ecole d’Etat-major général (EEMG) sise à Kriens. Pour lui, un rêve est devenu réalité, comme il nous l’a expliqué lors d’un entretien.

Franziska Walt

Monsieur Dattrino, vous êtes officiellement, depuis le 1er juillet 2017, commandant de l’EEMG. De 2005 à 2009, vous y avez déjà travaillé, tout d’abord en tant que chef de groupe puis en tant que coach d’état-major ; dès 2009, vous avez en outre remplacé le commandant. Aujourd’hui, c’est vous qui dirigez cette école : à l’époque, auriez-vous imaginé qu’une telle chose soit possible?Non, absolument pas ! Même si c’est avec des sentiments mitigés que j’ai commencé en 2005 à Kriens, les années passées à l’EEMG comptent parmi les meilleures de ma carrière. Un rêve s’est en effet réalisé lorsque j’ai été nommé commandant. J’ai toujours gardé en tête l’idée de retourner dans cet établissement, peu importe dans quelle fonction. Cela a finalement fonctionné, j’en suis très heureux !

L’école a-t-elle changé au cours des huit dernières années?J’étais à l’époque chef de groupe ; à ce poste, je connaissais mon do-maine et les stages de formation mais je n’avais pas une vue d’ensemble complète de l’institution. En ce moment, j’essaie de remédier à cette lacune. Je prends quelques semaines de congé et, comme à mon retour l’école sera encore fermée pour cause de vacances, j’aurai le temps d’étudier la question.

Avez-vous des objectifs personnels que vous souhaitez atteindre durant votre mandat en tant que commandant? Oui, I have a dream… (Il rit) L’EEMG est importante pour la carrière des officiers ; mais les stages de formation sont très exigeants, tout le monde le sait avant de commencer le premier cours. Mon plus grand rêve est que les officiers, au terme de l’une des formations proposées, se réjouissent de pouvoir suivre le prochain cours figurant au pro-

gramme. Il est important qu’ils soient convaincus que l’EEMG est l’école de l’Armée suisse par excellence. Chaque jour qu’ils passent ici doit leur être profitable. Je souhaite que tous ceux qui terminent l’EEMG aient envie d’y retourner aussi vite que possible, comme ce fut mon cas !

Jusqu’à la fin de l’année, vous n’êtes pas seulement commandant ici à Kriens mais aussi à Bellinzone, auprès de la brigade d’infanterie de montagne 9. Celle-ci sera définitivement dissoute le 15 décembre 2017. Comment parvenez-vous à exercer cette double fonction?C’est relativement simple. J’ai deux bataillons au service et je m’occupe également des questions ayant trait au personnel. Comme le comman-dement de la brigade à Bellinzone se trouve à cinq minutes de mon lieu de résidence, je vais jusqu’à la fin de l’année y travailler les vendredis ou les week-ends. Lorsque le commandement sera dissous, une grande partie des corps de troupe de la brigade seront transférés vers la nouvelle division territoriale 3 ; il y aura donc encore de quoi faire.

Avez-vous des attentes par rapport à vos nouvelles tâches et à votre nouvel environnement de travail ?Non, je sais ce que j’ai à faire et j’essaie de donner le meilleur de moi-même. J’ai pourtant une priorité essentielle : au centre de toute réflexion militaire, qu’elle soit pratique ou théorique, se trouve toujours l’être humain, et ce dans tous les domaines. Nous ne devons pas oublier que le soldat qui doit exécuter un ordre est en premier lieu quelqu’un comme vous et moi : j’estime que c’est très important. Mes collaborateurs doivent savoir qu’ils peuvent venir me parler de leurs problèmes et que nous trouverons ensemble une solution. Mais si je m’aperçois que quelqu’un essaie d’abuser de mon indulgence, alors je m’emporte.

Portrait du brigadier Maurizio Dattrino

Le brigadier Maurizio Dattrino, commandant de l’Ecole d’Etat-major général (EEMG) *Né en 1965, Maurizio Dattrino vit à Bellinzone (TI), il est marié et père d’une fille. Après avoir suivi un apprentissage de mécanicien sur camion, il a entamé une carrière militaire, qu’il poursuit maintenant depuis 28 ans. Durant son temps libre, il fait du dessin au crayon, s’intéresse à l’histoire de l’art et est fan du club de hockey Ambri Piotta.

armée.ch 2 / 176

Vente aux enchères des chevaux

Il y a aussi eu l’histoire des chevaux …En août dernier, le Centre de compétences du service vétérinaire et des animaux de l’armée a soudainement attiré l’attention du public et des médias : après que le service vétérinaire cantonal thurgovien a mis sous séquestre les 93 animaux abandonnés à leur sort dans une ferme d’élevage du canton, ceux-ci ont été acheminés le 8 août dans des bétaillères jusqu’à la caserne Sand à Schönbühl (BE) pour être placés sous la protection de spécialistes.

Kirsten Hammerich

Pendant les neuf jours suivants, les recrues, vétérinaires et maré-chaux-ferrants se sont donnés corps et âme pour le bien de ces bêtes. Elles ont été toilettées, récurées, nourries et menées au pâturage. Les sabots avaient impérativement besoin d’être traités, et la crinière a parfois dû être taillée.

Le 16 août, treize animaux pour lesquels leurs propriétaires avaient pu prouver leur légitimité ont été récupérés et le jour sui-vant, les 80 bêtes restantes ont été vendues sur le site de la caserne Sand. Pour toutes les parties concernées, c’était un engagement tout à fait inédit. Quelques jours après la vente, Armee.ch a pu s’entrete-nir avec le col Jürg Liechti, commandant du Centre de compétences.

M. Liechti, pourriez-vous nous raconter comment l’histoire a commencé?Le vendredi matin, j’ai reçu une première demande informelle de la rég ter 4 et répondu que nous pourrions a priori apporter notre soutien. J’ai toutefois indiqué que la demande de soutien devrait suivre la voie hiérarchique (NdlR : du canton à l’EM cond A, via la rég ter). Le lundi matin, j’ai eu un premier entretien avec Ueli Weideli, le vétérinaire cantonal de Thurgovie, qui m’a dit qu’il aurait besoin d’aide pour le transport et l’hébergement d’environ 60 chevaux pour quelques jours. Le matin-même, j’ai convoqué mes gens l’of carr de l’unité, le chef des maréchaux-ferrants, mon aide de commandement, le responsable des chevaux et le sof carr de l’unité – et les ai informés que quelque chose d’inhabituel pourrait nous tomber dessus. Un peu après midi, nous avons appris qu’une demande était parvenue à l’EM cond A et que les choses allaient désormais s’enchaîner rapidement. La confirmation est arrivée dans l’après-midi : le transport des chevaux devrait avoir lieu dès le mardi. Mes gens et moi avons ensuite évalué les moyens nécessaires ; le soir, nous savions que 93 chevaux allaient être placés sous notre protection. Mardi matin donc, une dizaine de personnes

a quitté la caserne Sand en direction d’Hefenhofen, arrivant sur place aux alentours de 13h pour récupérer les chevaux. Pendant toute la durée de l’opération, j’ai été en contact téléphonique permanent avec eux et le soir à 18h, nous avions réceptionné et logé tous les chevaux à Sand.

Grosso modo, qu’est-ce que cela signifiait du point de vue du timing? Combien de temps s’est-il écoulé entre le moment où vous avez reçu l’ordre et son exécution?A vrai dire, tout s’est fait entre lundi matin et le soir-même. Nous avons dû prendre les mesures immédiates nécessaires dès lundi matin pour être prêt si l’engagement devait se concrétiser. Autrement dit, nous avons commencé à déplacer nos propres chevaux dans d’autres écuries, à nettoyer ces dernières, et à monter des tentes pour créer des places supplémentaires. Mardi matin, tout était fin prêt à Sand.

Comment avez-vous su que l’engagement allait être couronné de succès?Tous les gens à qui j’ai eu affaire étaient d’une part très motivés, et d’autre part sans exception des experts qui savaient de quoi il en retournait. J’étais absolument convaincu que chacun ferait ce qu’il a à faire, au moment où il doit le faire. Et c’est ce qui s’est passé.

Quel bilan en tirez-vous?Nous avons eu l’opportunité de pouvoir accomplir l’une des trois missions de l’armée et par chance, nous n’avons pas failli. Mes gens – la troupe, les cadres et moi-même – avons beaucoup appris de cet engagement. Nous avons pu atteindre tous les objectifs que nous nous étions fixés : tous les chevaux ont pu être placés en temps utile, et la marche du service est revenue à la normale en peu de temps. Et même s’il s’est avéré que certains chevaux souffraient malheureusement de la gourme, nous avons cependant eu un engagement concret qui nous a tous beaucoup appris, y compris aux vétérinaires.

93 chevaux ont été recueillis et pris en charge à Sand.

Instruction des cadres de l’Armée suisse

«Des connaissances que l’on ne trouve dans aucun livre»La formation de sous-officier ne se résume pas à des principes théoriques d’apprentissage du commandement, mais accorde également une place centrale à leur mise en pratique. Le lieutenant-colonel Michael Fäs y prête une attention particulière. Pendant plusieurs années, il a planifié et coordonné le stage de formation pour aspirants sous-officiers au sein des écoles de transmission et d’aide au commandement 61. Dans cette interview, il nous explique la portée de son travail et rappelle l’impor-tance du chef de groupe.

Of spéc (cap) Sandro Büchler, Communication FOAP aide cdmt 30

Michael Fäs, qu’est-ce qui attend les aspirants sergents au cours de leur instruction de sous-officier? Celles et ceux qui choisissent de poursuivre une carrière de cadre seront confrontés à une instruction pour adulte, une instruction offrant une vraie valeur ajoutée pour résoudre des problèmes. Les compétences d’instruction – quel comportement adopter face à un groupe, comment organiser une leçon et transmettre des connais-sances – sont très importantes à mes yeux.

Sur quoi mettez-vous l’accent pendant l’instruction?Nous insistons particulièrement sur la conduite d’un groupe en tenant compte des différentes dynamiques et des comportements conflictuels. Nous abordons aussi bien les techniques de travail personnelles que celles de conduite, ou que la gestion du stress. Nous veillons à ce que les aspirants soient à même de réfléchir aux différentes dynamiques. C’est intéressant de voir les chefs de groupe faire l’expérience concrète de processus jusqu’alors purement théoriques. C’est d’ailleurs ce qui différencie l’armée des autres institutions offrant une instruction à la conduite : nous essayons de mettre la théorie en pratique le plus tôt possible, et faisons en sorte que les aspirants conduisent vite et souvent. Chez nous, la pratique est quotidienne et se déroule du matin au soir.

Comment les aspirants apprennent-ils à identifier les situations conflictuelles? Le sergent passe ses journées avec les recrues et doit être capable de reconnaître lorsqu’il y a un problème. Il ne faut pas oublier que les sous-officiers sont nos yeux et nos oreilles sur place. Ils repèrent quand quelque chose cloche ou risque de dégénérer et doivent intervenir, afin

notamment de minimiser les risques. Reste que les élèves sous-officiers n’ont pas une longue expérience en la matière. Il est d’autant plus important que les mili-taires de carrière partagent avec eux leur propre expérience, leur parlent de situa-tions qu’ils ont vécues et leur montrent quelles solutions sont envisageables, car cela ne figure dans aucun livre.

Un rôle plutôt difficile à endosser pour des jeunes d’à peine 20 ans.C’est indéniable. Le chef de groupe est en permanence avec la troupe. Quand il pleut, il est aussi mouillé que les recrues, et il reste sur le terrain jusqu’à la fin de la journée. Pour cette raison, le commandant et le chef de section doivent être attentifs à leurs sergents et leur demander activement des feedbacks. Les sous-officiers sont des cadres.

Quels changements le DEVA entraîne-t-il dans l’instruction des sous-officiers?Etant donné que chaque aspirant aura accompli une ER complète, l’instruction des cadres sera davantage basée sur l’expérience. Grâce à cette dernière, nous pourrons commencer l’instruction des sous-officiers totalement différemment. Les aspirants auront déjà connus plusieurs styles de conduite ; ils pourront donc adopter et adapter ce qu’ils ont trouvé positif, ou au contraire éviter ce qu’ils ont trouvé négatif. Il sera plus facile de les hisser jusqu’à l’échelon de sous-officier.

« Les chefs de groupe jouent un rôle impor-tant », explique le lieute-nant-colonel Michael Fäs

La conduite, ça s’apprend.

armee.ch 2 / 17 7

Phot

o: O

f spé

c (c

ap) S

andr

o Bü

chle

rPh

oto

: Sdt

Mila

n Ro

hrer

Sea Survival

Entraînement de survie pour les équipages des Forces aériennesQue ce soit lors d’un atterrissage d’urgence ou d’une évacuation parachutée, l’équipage d’un hélicoptère ou d’un avion peut, selon les circonstances, se retrouver en terrain peu praticable. Afin d’augmenter leurs chances de survie, les pilotes et les loadmasters des Forces aériennes suisses suivent un entraînement organisé en trois étapes.

Alina Gysin

En cas d’urgence, il peut arriver que l’équi-page se voie contraint d’abandonner un ap-pareil, qu’il doive actionner le siège éjectable ou poser aussi rapidement que possible un hélicoptère au sol. Dans de telles situations, l’aire d’atterrissage est rarement choisie. Il se peut qu’elle se trouve en montagne, dans une forêt ou, lors d’un engagement à l’étran-ger, en pleine mer ou dans une jungle. Pour survivre, les équipages doivent être parés à tout, c’est pourquoi leur instruction com-prend un entraînement de survie spécifique en trois étapes. Les pilotes et les loadmasters y apprennent l’art de la survie en mer, en montagne, en forêt et en territoire ennemi. L’équipe du service spécialisé Survie leur enseigne à maîtriser les gestes essentiels pour réagir lorsque leur vie est en danger : de l’hélicoptère en train de couler tête en bas aux températures glaciales lors d’un crash en haute montagne, aucun thème n’est laissé de côté.

Survie en merEn 1985, les premiers pilotes de jets suisses qui ont effectués des engagements d’instruction au-dessus de la Méditerranée, au large de la Sardaigne, ont été confrontés à de nouveaux défis. En effet, au-dessus de l’eau, un accident nécessite de prendre des mesures de survie particulières. C’est pourquoi un premier Sea Survival Training a été organisé pour les pilotes suisses auprès de l’escadrille de la marine allemande à Nordholz, dans le nord de l’Allemagne. Par la suite, une instruction a été développée en Suisse. Dispensée sur le lac de Neuchâtel, celle-ci fait désormais partie de l’instruction de survie standard.

Après le tsunami dévastateur qui a ra-vagé plusieurs pays d’Asie en 2004, la Suisse a aussi participé aux opérations d’aide d’ur-gence en envoyant des hélicoptères. Il s’est alors rapidement avéré nécessaire de prévoir des exercices de survie marins également pour les équipages héliportés, raison pour laquelle un Sea Survival Training spécifique a été mis sur pied. Destiné aux pilotes et aux équipages d’hélicoptère, celui-ci est organisé

en partie en Suisse et en partie auprès de la marine allemande. Des entraînements noc-turnes et hivernaux sont aussi nécessaires vu les campagnes de vols de nuit qui ont lieu régulièrement.

Entraînement des équipages d’hélicoptèreLe rotor d’un hélicoptère est plus lourd que la partie inférieure (d’autant plus lorsque le réservoir est à moitié vide). Avec ce centre de gravité élevé, l’appareil se retourne iné-luctablement s’il est plongé dans l’eau. Le pilote se retrouve alors tête en bas quelques secondes après avoir été immergé. Pour ne pas perdre le sens de l’orientation, il est vital qu’il se retourne avant de se décrocher de son siège pour quitter l’hélicoptère. Un appareil respiratoire à air comprimé – le STASS pour Short Term Air Supply System – lui permet de gagner quelques minutes sous l’eau. La procédure est répétée à l’aide d’un simula-teur (Modular Egress Training Simulator) afin d’éviter les réactions de panique en cas d’accident.

L’entraînement de survie comprend aus-si un exercice avec l’îlot de sauvetage pour dix personnes. Les membres de l’équipage sautent tous à l’eau depuis l’hélicoptère qui plane et doivent se regrouper vers l’îlot. Ce dernier ne peut être gonflé que lorsque tout le monde est là car sinon, le risque est grand que les retardataires ne puissent plus se hisser hors de l’eau. Une fois à l’abri sur l’îlot, les militaires répètent l’utilisation des signaux de détresse. En effet, ce point peut avoir une influence capitale sur la procédure de sauvetage.

Procédure de survie en mer pour pilotes de jetLa particularité de l’entraînement des pilotes de jet est l’utilisation du siège éjectable, puis l’amerrissage avec un parachute qui peut oc-casionner deux situations particulièrement dangereuses. Par temps venteux, le pilote risque d’être attiré sous l’eau et doit adopter une position corporelle particulière afin d’éviter de s’enfoncer, tout en se libérant des sangles. En l’absence de vent, le parachute

pourrait lui retomber dessus et il risquerait alors de s’empêtrer dans le tissu mouillé qui pourrait même entraver sa respiration. Dans les deux cas, il s’agit d’agir avec calme, en économisant ses mouvements pour se déga-ger du parachute.

Lors d’un exercice sur le lac, le harnais du parachute des pilotes est accroché derrière un bateau. Après avoir exécuté les manœuvres d’urgence sur le parachute, les pilotes sont largués et tirés à l’arrière du bateau. Pour eux, il s’agit désormais de se libérer du pa-rachute et de récupérer le kit de survie qui contient un îlot de sauvetage individuel leur permettant de se protéger de l’hypothermie. À la fin de l’exercice, les pilotes sont évacués par hélicoptère. Un plongeur militaire aide les « accidentés » à quitter l’îlot de sauvetage. Cet exercice est répété régulièrement par les pilotes.

Pour les personnes non averties, ces entraînements semblent peut-être dispropor-tionnés mais les membres d’équipage des aé-ronefs savent que de telles situations peuvent rapidement devenir une réalité. Afin d’éviter les tragédies, la préparation des pilotes ne laisse rien au hasard. Ces expériences leur apprennent à évaluer les risques de l’engage-ment en tenant aussi compte des aspects non techniques. Ils apprennent notamment que la sortie de l’appareil n’est pas le seul élément problématique : la survie une fois cette étape accomplie peut également s’avérer difficile. Les exercices permettent aux pilotes de se développer psychiquement, physiquement et moralement. Ils prennent non seulement davantage conscience de leur responsabilité mais renforcent aussi leur courage. En effet, savoir que l’on est théoriquement capable de se tirer de situations qui semblent inextri-cables peut donner des ailes.

armée.ch 2 / 178

Le gilet de sauvetage des membres d’équi-page d’un hélicoptère pèse près de 4 kg et comprend un gilet de flottaison, une radio de secours, des moyens de signalisation, des médicaments et des bandages ainsi qu’un appareil respiratoire (STASS – Short Term Air Supply System) permettant de reprendre son souffle une vingtaine de fois sous l’eau.

Les pilotes d’hélicoptère s’entraînent avec le SWET (Shallow Water Egress Trainer), un dispositif qui les plonge dans l’eau tête en bas.

Ce paquet contient un grand îlot de sauve-tage qui permet aux rescapés de se mettre au sec, ainsi que du matériel de survie.

Sous l’eau, le pilote doit être capable de se dégager à l’aveugle afin d’entraîner son sens de l’orientation.

Une fois gonflé, l’îlot peut offrir un abri durant plusieurs jours et sauver ainsi la vie d’une dizaine de personnes.

Le pilote de jet est accroché au simulateur de parachute.

Si l’on reste prisonnier sous la toile du para-chute, il s’agit de rester calme pour trouver son sens de l’orientation et se dégager.

armée.ch 2 / 17 9

armée.ch 2 / 1710

Chef d’engagement au sein de la Sécurité militaire

Seule la plus étroite collaboration est synonyme de succèsCes dernières années, l’Armée suisse a déploré plusieurs accidents aériens dans le secteur de Lopper, dans le Jura, au col du Susten et au col du Saint-Gothard, à proximité de l’hospice du même nom. Parmi ces quatre accidents, trois ont malheureusement causé des morts. Le lieutenant-colonel Thomas Zumbühl, chef d’engagement au sein de la Sécurité militaire (Séc mil), a vécu de près ces événements tragiques.

Caspar Zimmermann

Le fait que Thomas Zumbühl ait été en service en tant que chef d’en-gagement de la Séc mil lors de ces crashs aériens mortels est avant tout lié aux secteurs dont il a la responsabilité. En effet, la région de Lopper située dans le canton d’Obwald, le col du Susten dans la région limitrophe entre les cantons de Berne et d’Uri, et le col du Saint-Go-thard dans le canton du Tessin, se trouvent dans des zones qui re-lèvent de sa compétence.

Thomas Zumbühl, les crashs aériens sont rares mais, lorsqu’ils se produisent, dévastateurs. En tant que chef d’engagement de la Séc mil, que faites-vous lorsque vous vous rendez sur les lieux d’un tel accident ?Tout d’abord, je dois me forger une vue d’ensemble de la situation. D’autres partenaires, comme la police civile, les sapeurs-pompiers et les services de sauvetage sont toujours sur les lieux avant moi. Il est même arrivé que la patrouille de la police militaire soit déjà sur place à mon arrivée ; dans ce cas, je demande que me soit fourni un rapport de coordination pour pouvoir assumer mes responsabilités au mieux.

Comment peut-on aller au-delà du chaos engendré par un tel accident pour mener à bien les travaux d’investigation nécessaires ?Cela dépend surtout des personnes impliquées dans ces travaux ; pour maîtriser ce genre de catastrophe, heureusement rare, il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de personnel à disposition, mais plutôt des spécialistes compétents. C’est uniquement au sein de l’armée que l’on trouve par exemple des experts dans le domaine des F/A-18, capables d’investiguer un crash aérien. Les personnes impliquées dans les événements tragiques qui se sont multipliés ces dernières années étaient donc toujours les mêmes ; une équipe très soudée, collaborant étroitement, s’est ainsi formée. La routine constitue un autre aspect de la question. Il y a eu plusieurs accidents : cela est bien évidemment regrettable mais le fait que les événements se soient succédé ainsi nous a permis de nous améliorer. Le système de déclenchement de l’alarme ARABELLA ayant été mis en œuvre, les processus sont maintenant bien établis. Lorsque c’est la deuxième voire la troisième fois que l’on est appelé sur le site d’un crash aérien, l’appréhension ressentie diminue peut-être, mais le respect ne se perd jamais. Je pense aussi qu’il n’est pas possible de s’endurcir au point de ne plus rien ressentir face à ce genre de catastrophe.

C’est vous qui abordez ce sujet : vous avez dû récupérer des restes humains. Comment avez-vous géré cette situation ?Dans le feu de l’action, je n’y pense pas, je ne fais que fonctionner. Comme je l’ai dit auparavant, le fait de travailler en équipe a beaucoup facilité les choses. De nouvelles amitiés très fortes se sont créées, qui ont fortifié les uns et les autres. Pour ma part, j’ai la possibilité de donner des conférences sur mon travail et de relater mes expériences

personnelles, ce qui m’aide à « digérer » ces événements. Ma famille est également très importante : son soutien me donne la force nécessaire à l’accomplissement de mon travail.

Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous lors de ces travaux d’investigation ?Le moment où les proches des victimes arrivent sur le site du crash est difficile. Les responsables des Forces aériennes leur apportent un très bon soutien, mais sur le site, je suis en tant que chef d’engagement seul responsable. J’ai pris l’habitude de décrire aux proches, de la manière la plus précise possible, le déroulement des événements : recevoir des informations claires les aide à surmonter leur traumatisme. J’estime qu’il est important, si les proches le souhaitent, de fournir une aide au long terme. Je pense notamment à une famille qui avait déposé sur le site de l’accident une photo et une lettre adressée au pilote disparu ; après avoir discuté avec les membres de cette famille et obtenu leur accord, j’ai emmené ces objets chez moi, pour les protéger des intempé-ries, mais aussi pour préserver la vie privée des personnes en deuil. Je garde ces documents à la maison, dans un endroit sûr ; je peux donc les renvoyer en bon état si la famille en question souhaite les récupérer.

Portrait :

Le lieutenant-colonel Thomas Zumbühl, âgé de 53 ans, est le remplaçant du commandant de la région PM 3 à Sarnen. Il est marié et père de deux enfants. Durant son temps libre, il pratique le tennis et, en hiver, s’adonne avec passion au ski.

armée.ch 2 / 17 11

Changements dus au développement de l’armée

Quel avenir pour la formation d’application d’aide au commandement 30?Depuis 2008, la formation d’application d’aide au commandement 30 (FOAP aide cdmt 30) était responsable, via ses écoles de recrues, de l’instruction de l’aide au commandement de l’ensemble de l’armée et, via ses différents groupes, de l’enga-gement de l’aide au commandement des Forces aériennes (ACFA). La mise en œuvre du DEVA au 1er janvier 2018 entraîne la disparition de la FOAP aide cdmt 30 sous sa forme actuelle.

Maj Kathrin Loppacher, cheffe comm FOAP aide cdmt 30

Avec le DEVA, les effectifs de l’armée ne seront plus répartis principalement entre les Forces terrestres et les Forces aériennes, mais entre le commandement de l’Instruc-tion (cdmt Instr) et le commandement des Opérations (cdmt Op). La FOAP aide cdmt 30 est donc amenée, après dix fructueuses années, à être dissoute à la fin 2017.

Le nouveau commandant est l’ancien commandantUne grande partie des ER de la nouvelle FOAP aide cdmt seront intégrées au cdmt Instr. Le brigadier René Baumann, ac-tuellement cdt FOAP aide cdmt 30, sera le commandant de cette nouvelle FOAP. Très enthousiaste envers la formation d’applica-tion, il déclare : « Nous avons des militaires exceptionnels qui fournissent des prestations remarquables ». A l’avenir, il se concentrera surtout sur l’instruction. « Je ne rendrai plus visite aux groupes en engagement ; en revanche, le volume d’instruction dans les écoles va considérablement augmenter », explique-t-il. Et les projets ne manqueront pas : « Nous allons recevoir une nouvelle ER et nous devons effectuer pour 300 millions de francs de rénovation des infrastructures à la caserne de Frauenfeld. »

Ensemble pour les Forces aériennesLa nouvelle brigade d’instruction et d’entraî-nement des Forces aériennes (br IE FA) sera

intégrée au commandement des Opérations et englobera l’aviation et l’aide au comman-dement des Forces aériennes. Elle sera dirigée par le br Pedro Soller, aujourd’hui cdt de la FOAP av 31, dont sont issues trois écoles : l’école de pilotes, qui forme les futurs pilotes d’hélicoptère et d’avion, l’ER aviation 81, qui forme le personnel des bases aériennes, et le commandement drones 84 qui forme les opé-rateurs de drones de reconnaissance et mène les engagements de drones. L’école ACFA 95, aujourd’hui au sein de la FOAP aide cdmt 30, sera transférée au nouveau commandement de l’entraînement 82. Toutes les fonctions de l’aide cdmt FA continueront d’y être formées, comme c’était le cas jusqu’à présent.

Engagement de formations de milice combinéesQue vont devenir les formations de milice de la FOAP aide cdmt 30 ? Le groupe de conduite de la guerre électronique 3, le groupe de renseignement FA 6 et le groupe

météorologique 7, associés à une partie du groupe de transmission FA 5, formeront les deux nouveaux groupes de renseigne-ment des Forces aériennes 1 et 2, avec une structure identique. Le groupe radar mobile FA 2 sera le seul à être transféré au sein de la br IE FA sans subir de modifications. Les groupes auront toujours pour mission d’établir une image dense et précise de la situation aérienne, laquelle servira de base décisionnelle aux FA. Le groupe radar FA 1 et certaines parties du groupe de transmis-sion FA 5 seront quant à eux intégrés à la brigade d’aide cdmt 41.

Br Baumann en extérieur avec la troupe.

Phot

os: S

dt M

ilan

Rohr

er, g

roup

e M

édia

s FO

AP a

ide

cdm

t 30

«FOAP aide cdmt 30 : quel avenir? » en bref

En 3 minutes, la vidéo du groupe Médias FOAP aide cdmt 30 explique de manière simple les changements engendrés par le DEVA. Pour la visionner, rendez-vous la page Facebook de la FOAP aide cdmt 30 (facebook.com/lvbfu30), sous l’onglet Vidéo.

Première étape pour les futurs pilotes

Les talents aéronautiques d’aujourd’hui, les pilotes militaires de demainSPHAIR, tel est le nom du tremplin sur lequel les jeunes talents prennent leur élan pour accéder aux professions de l’aé-ronautique. Cet examen d’aptitude pour futurs pilotes de carrière a été mis sur pied en 2004 par les Forces aériennes et favorise depuis lors la relève des pilotes militaires.

Martin Michel, Communication Sphair

Grâce à sa méthode en plusieurs étapes, SPHAIR est la plateforme idéale pour les jeunes qui veulent apprendre à voler et se familiariser avec la profession de pilote, un métier de rêve. L’examen d’aptitude s’adresse aux jeunes de seize à vingt ans. Les officiers de l’Armée suisse peuvent s’inscrire avant d’avoir 22 ans révolus. L’examen de SPHAIR comporte quatre étapes clairement structurées. La première consiste en des tests d’autoévaluation en ligne, qui permettent aux candidats de se préparer aux exigences du screening. La deuxième étape com-porte l’enregistrement et l’inscription, tandis que la troisième est le screening proprement dit, c’est-à-dire une journée de tests portant sur les connaissances et les aptitudes, organisée à l’Institut de méde-cine aéronautique (IMA) de Dübendorf. Ce dernier obstacle franchi, le candidat voit déjà s’entrouvrir devant lui la porte qui mène à sa profession de rêve dans le domaine aéronautique. Ensuite, les talents font leurs premières expériences de la troisième dimension lors d’un cours de deux semaines. Sous la houlette de moniteurs de vol breve-tés et expérimentés, les jeunes pilotes reçoivent une formation pra-tique standard, couplée à des leçons théoriques. La récompense des candidats qui ont franchi avec succès cette dernière étape de la for-mation SPHAIR : une appréciation de leurs prestations ainsi qu’une recommandation pour la suite de leur carrière dans l’aviation. L’ob-tention du certificat SPHAIR est un gage de qualité, qui confirme le talent et la motivation des candidats. Après la réussite de l’examen d’aptitude SPHAIR, les candidats pilotes disposent d’une expérience et d’une formation de base en aviation.

En guise de gratification pour les efforts fournis, les diplômés SPHAIR peuvent participer à un événement spécial annuel, une sorte de jour-née « découverte » pour pilotes, organisée par les Forces aériennes en collaboration avec un partenaire, Swiss International Airlines par exemple. Pour les diplômés, c’est une journée mémorable. Cette an-née, ils ont pu effectuer un vol au-dessus des Alpes suisses à bord d’un avion de ligne, y compris exercice de service de police aérienne avec deux F/A-18 Hornet des Forces aériennes suisses. Ensuite, à la Base aé-rienne d’Emmen, ils ont assisté à des exposés passionnants sur l’avia-tion avant de rentrer à Dübendorf à bord du Super Puma. Un événe-ment unique dont les candidats se souviendront longtemps encore.

Si cette formation mène principalement à la cabine de pilotage d’un avion de combat ou d’un hélicoptère des Forces aériennes, elle offre également d’autres possibilités, comme une car-rière de pilote à bord d’un avion civil ou l’accès à des professions apparentées, par exemple contrô-leur du trafic aérien ou technicien sur aé-ronefs. Par conséquent, les nombreux jeunes qui bénéficient d’une re-commandation sans restric-tion SPHAIR voient les portes du monde de l’aviation s’ouvrir de-vant eux.

Informations complémentaires sur SPHAIR

→ Web: sphair.ch

→ Facebook : sphair.ch

→ Instagram: sphair_talents_for_the_sky

armée.ch 2 / 1712

armée.ch 2 / 17 13

armée.ch 2 / 1714

Service spécialisé parachutistes

Les spécialistes de la chute libre Le Service spécialisé parachutistes établi à la Base aérienne de Locarno fait également partie des Forces aériennes. La petite équipe qui le compose s’occupe de tout ce qui a trait au parachutisme au sein de l’Armée suisse.

Of spéc (maj) Sandro Genna, Chef communication FOAP av 31

Un pilote des Forces aériennes qui doit action-ner en urgence son siège éjectable, voilà par chance un scénario rarissime. Cependant, les futurs pilotes militaires sont instruits en détail pour maîtriser ce genre de situation. C’est le Service spécialisé parachutistes basé dans le hangar n° 5 de la Base aérienne de Locarno qui assure cette instruction. L’équipe de cinq personnes dirigée par le major Dario Carrozza est responsable de toutes les activités liées au parachutisme au sein de l’armée. Et ces acti-vités sont nombreuses : outre l’instruction au parachutisme des pilotes militaires de carrière, il y a également la formation à la technique de parachutisme des éclaireurs parachutistes et des membres de l’unité spéciale détachement de reconnaissance de l’armée 10, le recrutement de nouveaux éclaireurs parachutistes avec le programme SPHAIR, visant à promouvoir les nouveaux talents, l’organisation de sauts de dé-monstration lors de manifestations militaires et civiles, le test de matériel et la participation à l’achat de nouveaux équipements. La structure actuelle du Service spécialisé parachutistes a été mise en place en 2011 ; sur le plan organisa-tionnel, ce service fait partie de la Formation d’application de l’aviation 31.

Comme des moines en pleine méditationChangement de décor ; nous nous retrouvons à Locarno par une belle journée de prin-temps. Un Pilatus Porter PC-6, le moteur vrombissant, décolle du tarmac de la base aérienne. Son but : un point de largage fixé à quelque 2500 mètres au-dessus du sol. À bord

du Porter, se trouvent quatre futurs éclaireurs parachutistes de l’Armée suisse. Ils en sont à leur deuxième semaine d’instruction du service de saut auprès du Service spécialisé parachutistes. Ils ont déjà à leur actif quelques semaines intensives d’instruction de base des fantassins à Isone ; enfin, ils peuvent

Rien n’échappe à leur vigilance : Thomas Rappo (à droite) et Markus Lorez observent attentivement les éclaireurs parachutistes à l’atterrissage.

Un groupe d’éclaireurs parachutistes peu avant le grand saut.

armée.ch 2 / 17 15

s’adonner au saut en parachute, et ce à l’issue de la rude sélection menée dans le cadre du programme SPHAIR des Forces aériennes. Entretemps, l’avion s’est élevé à 500 mètres au-dessus du sol. C’est le moment pour les parachutistes de se remémorer la procédure de secours. En effet, comme l’indiquent les statistiques, un incident nécessitant l’ouver-ture du parachute de secours se produit en moyenne tous les 1000 sauts. C’est pourquoi les processus sont répétés des centaines de fois, jusqu’à ce que les parachutistes puissent les exécuter les yeux fermés. Les éclaireurs parachutistes, concentrés sur eux-mêmes, reviennent inlassablement sur les scénarios d’urgence : ils sont ce faisant presque comme des moines en pleine méditation. « Encore trois minutes », c’est la voix du pilote. Les parachutistes se préparent, contrôlent à nou-veau leur parachute et ajustent leur casque et leurs lunettes de protection. « Encore une minute ». À l’intérieur de l’avion, l’adrénaline monte. Les quatre parachutistes se souhaitent bonne chance et le chef de patrouille indique au pilote qu’il a atteint le point de largage. Peu après, la porte coulissante s’ouvre et les quatre parachutistes sautent dans le vide, en chute libre pendant plusieurs secondes.

Des regards inquiets tournés vers le cielL’adjudant d’état-major Thomas Rappo, chef du Service spécialisé parachutistes, et Markus Lorez, enseignant spécialisé, se tiennent près de la zone d’atterrissage à proxi-mité du hangar n° 5. Leurs regards vigilants sont tournés en permanence vers le ciel. Avec leurs paires de jumelles, ils peuvent observer comment les parachutistes sautent de l’avion et s’ils respectent le programme prévu. À partir de cet instant, les deux profession-nels, qui cumulent une trentaine d’années de parachutisme, n’ont plus aucune possibilité d’intervenir. « Nous ne pouvons qu’espérer qu’ils mettront correctement en pratique ce qu’ils ont appris chez nous, que le vol et l’at-terrissage se passeront bien », déclare Thomas Rappo. Le soulagement est manifeste lorsque, après l’ouverture de tous les parachutes, les futurs éclaireurs sont « suspendus dans les airs », comme on le dit dans leur jargon. Une grande prudence et une bonne planification sont requises lors d’exercices exigeants tels des sauts nocturnes ou des atterrissages dans le terrain. Chaque saut est noté par Thomas Rappo et Markus Lorez, puis discuté de manière approfondie. Pas le moindre détail lors du saut ou de l’atterrissage n’échappe à ces deux spécialistes. Quiconque ne remplit pas tous les critères requis peut être exclu de manière permanente. Seuls les meilleurs se voient décerner au terme de leur formation

le titre de « paras » ou d’éclaireurs parachu-tistes.

Tester du nouveau matérielOutre le recrutement et l’instruction, le Ser-vice spécialisé parachutistes s’occupe surtout de développer le matériel et la technique de saut. Dario Carrozza et son équipe viennent par exemple de tester un nouveau casque ; avant que l’achat de ce matériel ne soit auto-risé, il s’agit d’en éprouver les propriétés lors de nombreux sauts d’essai à des altitudes et à des températures différentes, avec divers

équipements. De plus, dans le cadre d’un autre test, les membres de l’équipe ont sauté de la rampe arrière d’un avion, avec la corde de déclenchement ; ils ont également visité un simulateur de chute libre « indoor » à Sion, dans le but d’améliorer la technique de saut et l’instruction. « Il faut de l’engagement et une bonne dose de motivation pour pouvoir assumer des telles tâches à côté de notre mission d’instructeur », explique Thomas Rappo, dont la passion pour le parachu-tisme demeure intacte, même après 30 ans de carrière.

Donat Curti, responsable SPHAIR (à droite) et Thomas Rappo établissent la planification de l’engagement.

Libre comme un oiseau. Un éclaireur parachutiste dans les airs à Locarno.

Phot

os: S

andr

o G

enna

armée.ch 2 / 1716

Sécurité

10 ans de mesures de la radioactivité en CoréeDepuis 10 ans, les officiers suisses surveillent le débit de radiation à la frontière entre les deux Corées. Ni l’accident de Fukushima, ni les essais nucléaires de la Corée du Nord n’ont nécessité pour l’instant de mesure de protection supplémentaire.

Stéphane Maillard, Chef engagement du détachement d’engagement ABC

Dans les zones de crise où la sécurité des sources radioactives (par exemple indus-trielles ou médicales) ne sont potentielle-ment plus assurées, les soldats en service à l’étranger sont équipés d’un dosimètre électronique d’alarme. Suite au premier essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre 2006, le contingent suisse de la CSNN à Panmunjeom mesure le débit de radia-tions ambiantes matin et soir et transmet les résultats pour évaluation au centre de compétences NBC-DEMUNEX à la fin du mois. L’objectif des mesures est la détection d’une éventuelle augmentation artificielle et la mise en œuvre – si nécessaire – de mesures de protection adéquates. Le rythme de mesure et de transmission est adapté en fonction de la situation et des résultats.

Entre septembre 2007 et août 2017, soit sur une période de 3’653 jours, la CSNN a pro-cédé à 7’306 mesures. Avec une fiabilité de plus de 98%, elle est le service de détection NBC le plus endurant de l’armée suisse. L’évaluation des données se base sur l’évolution tempo-

relle, les valeurs moyennes et la répartition statistique des mesures. Les valeurs mesurées sont similaires à celles mesurées sur le plateau suisse. Le débit de dose moyen s’élève par exemple à 0.112µSv/h pour le mois d’août 2017 et à 0.111µSv/h pour les douze derniers mois.

En 2007 et 2013, des échantillons ont été prélevés sur place puis analysés dans les laboratoires du centre de compétences NBC-DEMUNEX à Spiez. Ces mesures ponctuelles permettent une validation indépendante des mesures manuelles et l’identification des différentes sources du débit de radiation local. La contribu-tion naturelle est composée de 74% de rayonnement d’origine terrestre (thorium 232, uranium 238 et potassium 40) et de 25% de rayonnement cosmique. La seule contribution artificielle détectée est due au césium 137 disséminé lors des essais nucléaires atmosphériques (1945–1973) et de l’accident de Tchernobyl (1986) ; cette contribution reste inférieure à 1%. Aucune modification significative n’a pu être mise en évidence entre les 2 séries d’échantillons de 2007 et 2013.

L’analyse des résultats montre que seul l’accident nucléaire de Fukushima-Daiichi a brièvement influencé la situation radiolo-gique à Panmunjom. Cette contamination atmosphérique passagère a également été mis en évidence par différentes autorités et instituts de recherche sud-coréens. La mesure des échantillons de sol montre par contre qu’elle n’a entrainé aucune contamination détectable du sol. Les essais nucléaires de la Corée du nord n’ont eu aucune incidence radiologique à Panmunjom et aucune me-sure de protection supplémentaire n’a été nécessaire.

Eidgenössisches Departement für Verteidigung, Bevölkerungsschutz und Sport VBS

Schweizer Armee Führungsstab der Armee FST A - Kompetenzzentrum ABC-KAMIR

1/2

10 Jahre Strahlungsmessungen in Korea

Seit 10 Jahren überwachen Schweizer Offiziere die Radioaktivität an der Grenze zwischen Nord- und Südkorea. Weder der Atomunfall in Fukushima noch die nordkoreanischen Nukle-artests erforderten bislang zusätzliche Schutzmassnahmen.

Stéphane Maillard

In Krisenzonen, wo die Sicherheit von radioaktiven Quellen (z. B. industriellen oder medizini-schen Quellen) möglicherweise nicht mehr gewährleistet ist, sind die Soldaten im Ausland-einsatz mit einem elektronischen Alarmdosimeter ausgerüstet. Seit dem ersten Nukleartest in Nordkorea am 9. Oktober 2006 misst das Schweizer Kontingent der NNSC1 in Panmunjom morgens und abends die Ortsdosisleistung und übermittelt die Messergebnisse am Monats-ende zur Auswertung an das Kompetenzzentrum ABC-KAMIR2. Die Messungen haben zum Zweck, eine allfällige künstliche Erhöhung zu entdecken und nötigenfalls geeignete Schutz-massnahmen ergreifen zu können. Der Mess- und Übermittlungsrhythmus wird je nach Situ-ation und Messergebnissen angepasst.

Zwischen September 2007 und August 2017 – ein Zeitraum von 3653 Tagen – hat die NNSC 7306 Messungen vorgenommen. Mit einer Zuverlässigkeit von über 98 % ist sie der ausdau-erndste ABC-Spürdienst der Schweizer Armee. Die Datenauswertung erfolgt auf Basis des zeitlichen Verlaufs, der Durchschnittswerte und der statistischen Verteilung der Messresulta-te. Die gemessenen Werte entsprechen ungefähr jenen, die im Schweizer Mittelland gemes-sen werden. Die durchschnittliche Dosisleistung beträgt beispielsweise 0,112 µSv/h3 im Au-gust 2017 und 0,111 µSv/h in den letzten zwölf Monaten.

Legende: Zeitlicher Verlauf der Ortsdosisleistung (blau), Bereich der statistischen Fluktuati-

onen (grün) und wichtige Ereignisse (rot): Nukleartests (1, 3, 5, 6 und 7), Ato-munfall im Kernkraftwerk Fukushima-Daiichi (2) und Störung des Messapparats (4).

2007 und 2013 wurden vor Ort Proben entnommen und in den Labors des Kompetenzzent-rums ABC-KAMIR in Spiez analysiert. Diese Stichprobenentnahmen erlauben eine unab-

2/2

hängige Validierung der manuellen Messungen und die Bestimmung der unterschiedlichen Quellen der Ortsdosisleistung. Deren natürliche Komponente besteht zu 74 % aus terrestri-scher Strahlung (Thorium-232, Uran-238 und Kalium-40) und zu 25 % aus kosmischer Strah-lung. Die einzige entdeckte künstliche Komponente ist Cäsium-137, das während der atmo-sphärischen Nukleartests (1945–1973) und der Nuklearkatastrophe von Tschernobyl (1986) freigesetzt wurde; dieser Bestandteil beträgt weniger als 1 %. Zwischen den zwei Probenrei-hen von 2007 und 2013 konnte kein signifikanter Unterschied festgestellt werden.

Die Analyse der Ergebnisse zeigt, dass einzig der Atomunfall im Kernkraftwerk Fukushima-Daiichi kurzzeitig einen Einfluss auf die radiologische Situation in Panmunjom hatte. Diese vorübergehende Kontamination der Atmosphäre wurde auch von verschiedenen südkoreani-schen Behörden und Forschungsinstituten bestätigt. Die Auswertung der Bodenproben zeigt hingegen, dass der Unfall keine messbare Kontamination des Bodens verursacht hat. Nord-koreas Nukleartests hatten keine radiologischen Auswirkungen in Panmunjom, sodass sich keine zusätzlichen Schutzmassnahmen aufdrängten.

1 Neutrale Überwachungskommission für den Waffenstillstand in Korea (NNSC) 2 Kompetenzzentrum ABC-KAMIR (atomar, biologisch, chemisch, Kampfmittelbeseitigung und Minen-räumung) der Armee 3 Die Masseinheit Sievert (Sv, mSv oder µSv) wird zur Bestimmung der gesundheitlichen Belastung durch ionisierende Strahlung und der Dosisleistung (mSv/h oder µSv/h) verwendet.

Chronologie du débit de radiation (bleu) avec domaine de fluctuations statistiques (vert) et événements importants (rouge) : essais nucléaires (1, 3, 5, 6 et 7), accident nucléaire de Fukushima-Daiichi (2) et dérangement de l’appareil de mesure (4).

3 Une grande reconnaissance pour l’engagement de l’armée De l’aide pour le val Bregaglia

6 Encore en train d’écrire ou déjà en train de freiner? La campagne de sécurité de la prévention des accidents et des dommages militaires

7 Problèmes épidémiologiques Lorsque vivre ensemble devient un facteur de risque

9 Atterrissage dans le nouveau port d’attache La police militaire se déplace à Sion

11 Tout ce que vous devez savoir Questions fréquemment posées concernant le développement de l’armée

12 La Marche de quatre jours de Nimègue Une plateforme idéale pour l’Armée suisse

14 Le test d’endurance ultime La Patrouille des Glaciers

16 Comment cela se passera-t-il à l’avenir? La mobilisation en bref

17 Le service militaire : un avantage de taille ! Les avantages d’une instruction militaire

18 Les sports d’hiver à la rencontre de la Patrouille Suisse Les bobeurs et les pilotes échangent leurs expériences

19 Protection des informations Comment choisir la bonne classification ?

20 Nouvelles bases légales pour la taxe d’exemption de l’obligation de servir Droits et devoirs des militaires

14 Le test d’endurance ultime La Patrouille des Glaciers

2 / 17

armée.ch 2 / 172

Editorial CdA

Chers militaires de milice,

L’année 2018 approche à grands pas, il s’agit d’une année décisive pour nous tous. En effet, le développement de l’armée, le DEVA, entre en vigueur le 1er janvier. Comme vous le savez, sa mise en œuvre se-ra étalée sur cinq ans et se terminera donc le 31 décembre 2022. Je me permets donc de réitérer mon message : relevons le défi et met-tons-nous au travail.

Une chose est claire, l’armée de demain existera uniquement grâce à la milice et à ses prestations. Une armée, ce sont des hommes et des femmes. J’ai donc besoin de vous, et de vous tous ! Comme le disait déjà très justement Paul Valéry : « Le chef, c’est celui qui a besoin des autres. »

Le DEVA apporte une amélioration considérable dans la formation des cadres. Les futurs cadres commenceront par accomplir intégrale-ment une école de recrues et passeront ensuite quatre semaines dans une école de sous-officiers. Ils auront l’opportunité d’approfondir et de consolider les capacités acquises en payant leurs galons dans le cadre d’un service pratique. Les sous-officiers supérieurs et les offi-ciers paieront leurs galons dans un nouveau service pratique et pen-dant une écoles de recrues entière.

Mais il est une chose qui ne change pas : en 2018 et les années suivantes, l’armée restera la meilleure école de conduite pratique de Suisse.

La société profite directement de la valeur ajoutée de notre formation à la conduite. À ce sujet, je vous recommande vivement la lecture du présent numéro d’armee.ch, et en particulier de l’article sur l’utilité du service militaire, qui présente les avantages d’une formation mi-litaire de cadre. Je me réjouis également de vous présenter dans ce magazine les officiers qui viennent de recevoir leur brevet et qui s’ap-prêtent à mettre leurs compétences de conduite fraîchement acquises au service de l’instruction minutieuse de nos recrues et de nos soldats.

N’oublions pas que les soldats et les cadres de notre armée de milice s’engagent pour notre sécurité à tous. A ce titre, ils méritent notre profond respect. Nous avons tous besoin de nous sentir en sécurité. C’est la base qui permet à l’économie de prospérer, à la formation et à la culture de se développer. Sans sécurité, rien de tout cela n’est pos-sible. Elle est indispensable pour que la Suisse fonctionne jour après jour, selon le courant normal.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous présente mes meilleurs vœux pour 2018.

LE CHEF DE L’ARMÉE Commandant de corps Philippe Rebord

Phot

o: C

ME

armée.ch 2 / 17 3

Après deux mois, la crise se dénoue à Bondo

Val Bregaglia: une aide militaire appréciéeLes images dramatiques du val Bregaglia coupé en deux par l’éboulement du 23 août dernier et enseveli sous les coulées de boue qui ont suivi ont fait le tour du monde. Il a fallu presque deux mois d’un travail éprouvant et ininterrompu pour rétablir les services de base dans le village de Bondo, comme l’eau, l’électricité et les télécommunications. Les éboulis qui se sont détachés du Piz Cengalo avaient par ailleurs obstrué les routes d’accès. Aujourd’hui, après avoir fourni un appui d’urgence pour la recherche des disparus et l’installation d’un système d’alarme et de télécommunication, l’armée est toujours à l’œuvre sur place avec des soldats du génie.

Giorgio Krüsi

Mercredi 23 août 2017 à 9h30, d’importantes masses rocheuses se sont détachées de la pa-roi du Piz Cengalo pour se déverser dans le val Bregaglia et une coulée a déferlé sur le village de Bondo, emportant dans le même temps huit randonneurs qui se dirigeaient vers le val Bondasca. Quelque 150 habitants ont été évacués et 6000 frontaliers n’ont plus pu traverser la vallée pendant plusieurs se-maines. En tout, quatre millions de mètres cubes d’éboulis ont fini au fond du val Brega-glia, semant la destruction sur leur passage : maisons, ateliers, pâturages, infrastructures, véhicules et routes ont été balayés.

L’armée impliquée dès les premières heuresSous la houlette d’Anna Giacometti, syn-dique de la commune de Bregaglia, la cellule de crise s’est montrée aussitôt opérationnelle ; elle a réuni des spécialistes du canton et de la commune, ainsi qu’un officier de l’état-major de liaison de la région territoriale 3 qui réside dans les environs. Les Forces aériennes ont mis un hélicoptère muni de caméras infra-rouges à disposition pour survoler la zone et appuyer les équipes de recherche au sol. Quant à l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC), il a fermé l’espace aérien sur un rayon de 5 km pour faciliter les opérations de secours.

Après les mesures d’urgence, le déblaiementLes jours suivant l’éboulement, des coulées de boue se sont déclenchées, détruisant les conduites d’eau et d’électricité ainsi que le système d’alerte mis en place au Piz Cengalo. L’armée a réagi immédiatement à la demande des autorités civiles en envoyant notamment des spécialistes de montagne chargés d’ob-server la situation ; de même, elle a établi une liaison militaire pour donner l’alerte et mis en place des bassins permettant de récolter l’eau nécessaire aux sapeurs-pompiers. Le canton des Grisons a aussi demandé par la suite du personnel militaire afin de surveiller la zone évacuée. Il a fallu attendre début octobre pour que les risques diminuent avec la stabilisation

des masses rocheuses et qu’en aval, le bassin de rétention retrouve sa capacité. L’armée a également été chargée de dégager le centre du village de Spino, d’éclairer les chantiers afin que le travail puisse se poursuivre tard dans la nuit et de construire une voie d’accès provisoire jusqu’à Bondo, où elle a érigé un pont militaire de 46 mètres de long.

Une collaboration exemplaireNombreuses sont les organisations civiles et militaires qui ont été appelées à intervenir au val Bregaglia : police cantonale, protection civile, sapeurs-pompiers locaux, Club Alpin Suisse, Rega, Redog, compagnies de trans-port civil, autorités cantonales et fédérales,

auxquels se sont ajoutés divers détachements de soldats de milice en service long ou ac-complissant leur cours de répétition, que ce soit au sein du service alpin de l’armée, de l’aide au commandement, de l’infanterie, du génie et du sauvetage ou des Forces aériennes. Quelque 150 civils et militaires ont été en-gagés dans la zone sinistrée, fournissant un travail plus ou moins intense selon l’évolu-tion de la situation.

« L’armée assure notre protection », affirme Martin Bühler, chef d’engagement à Bondo et directeur du service des affaires militaires et de la protection civile du canton des Grisons. Quelle meilleure satisfaction pour les militaires engagés sur place que de recevoir au quotidien de nombreux témoi-gnages d’estime de la part des habitants?

Le moment est venu de passer à l’étape suivante, avec des moyens plus lourds et des travaux de prévention. A la fin de l’hiver au plus tard, les acteurs privés interviendront dans la reconstruction. En attendant, les au-torités ont défini une zone de planification qui englobe tout le territoire de Bondo, de Promontogno, de Sottoponte et de Spino. La chaîne de solidarité qui s’est mise en place a montré l’immense sympathie que suscite cette région sinistrée, désormais en recons-truction. Nouvelle voie d’accès à Bondo.

Surveillance du dispositif de sécurité de Bondo de la part des sdt inf SL.

armée.ch 2 / 174

L’Armée suisse à partir du 1.1.2018(état de planification d’octobre 2017, liste non exhaustive)* le CdA ne dispose pas d’un propre badge et porte celui de l’état-major de l’armée** Badges proposés mais pas encore approuvés

**

CdA

armée.ch 2 / 17 5

FU Br 41/SKS

AZ

A

*

CdA

armée.ch 2 / 176

Prévention des accidents

Encore en train d’écrire ou déjà en train de freiner?En 2016, environ 44% des accidents de la circulation routière militaire étaient imputables à la distraction au volant, engendrant des dommages pour plus de quatre millions de francs. Afin de sensibiliser les conducteurs aux dangers de la distraction au volant et au travail, la Prévention des accidents et des dommages militaires (PADM) a repris la paire d’yeux Lefty et Righty dans le domaine militaire.

Michelle Steinemann

Un coup d’œil sur son smartphone pour voir où le service de navigation par satellite nous conduit, et on a déjà provoqué un accident en ne respectant pas une priorité. De tels sinistres sont non seulement fâcheux et coû-teux, mais surtout facilement évitables. Pour cette raison, l’Association suisse d’assurances (ASA) a lancé en partenariat avec le Touring Club Suisse (TCS) la campagne « Garde les yeux sur la route ». L’Armée suisse a repris la campagne à partir d’octobre 2016 et l’a adaptée à ses besoins. La prochaine étape concerne un élargissement à tous les autres domaines militaires.

Lefty et Righty endossent l’uniforme L’armée a l’obligation légale de garantir à ses militaires que leur période de service sera aussi sûre que possible. Lefty et Righty se font les ambassadeurs du message visant à y parvenir et sont désormais équipés de bérets militaires. Ils doivent transmettre les informations, les connaissances ainsi que

les faits. Dans de courtes séquences vidéo, ils entendent montrer aux militaires les risques liés à la distraction au volant afin de les éviter. La paire d’yeux en bande-dessinée sera encore présente sur des affiches dans les casernes, les salles de cours et divers gadgets de sensibilisation au moins jusque fin 2018, afin que le message de prévention marque durablement les esprits.

Les bons exemples sont indispensablesSi l’on veut que les militaires adoptent égale-ment un comportement propice à la sécurité au quotidien, pour Stefanie Stettler, direc-trice de campagne à la PADM, l’enjeu est clair : « Les cadres doivent, à tous les échelons, montrer l’exemple et faire comprendre l’im-portance des prescriptions de sécurité et du travail de prévention, ainsi que prévoir du temps dès la planification pour inculquer la sécurité. » Pour rapprocher de la vie quo-tidienne les conséquences que les accidents liés à la distraction peuvent avoir, la Police militaire (PM) et la PADM illustrent leurs exposés de prévention de cas réels.

La campagne prend de l’ampleur …Alors qu’à son lancement, la campagne incitait principalement à ne pas utiliser d’appareils de communication et de divertissement au volant, un thème de prévention a été ajouté dans la campagne en raison du nombre d’accidents. L’interrogation de Lefty et Righty, « Dormir ou conduire, il faut choisir », s’inspirant d’un slogan bien connu, se retient facilement. La distraction et l’inattention n’engendrent pas seulement des accidents sur la route ; c’est pourquoi la campagne sera également élargie à d’autres domaines d’activité militaires tels que le tir, la santé, le sport ou le travail avec des machines.

… Et remporte un franc succèsIl est encore trop tôt pour pouvoir évaluer l’efficacité de la campagne, des résultats tan-gibles apparaissant au plus tôt après un an. Stefanie Stettler reçoit toutefois de nombreux retours positifs : la campagne et ses ambas-sadeurs, grâce à leur ton un peu insolent et authentique et en ne se posant pas en don-neurs de leçons, sont très bien accueillis par la troupe et les cadres de l’armée.

Stefanie Stettler, directrice de campagne (2e depuis la d.), pose devant le camion-école de l’Armée suisse nouvellement placardé en compagnie du moniteur de conduite et des deux poseuses d’affiches.

armée.ch 2 / 17 7

Problèmes épidémiologiques

Lorsque vivre ensemble devient un facteur de risqueLes journaux se font régulièrement l’écho de la présence de maladies ou de parasites dans les casernes de l’Armée suisse. Ces problèmes épidémiologiques ne sont pas dus à un manque d’hygiène mais plutôt au grand nombre de personnes qui cohabitent dans un espace restreint.

Michelle Steinemann

« Les punaises de lit attaquent les recrues », « Deux semaines de CR avec des punaises de lit », « Recrues malades – les cas d’oreillons se multiplient » et « 90 soldats touchés par un norovirus »: voici un flo-rilège des titres que l’on a pu lire dans la presse ces derniers mois. On peut distinguer deux types de problèmes : d’une part, les maladies in-fectieuses, comme la grippe, les norovirus et plus rarement, la rou-geole, les oreillons et la méningite bactérienne ; d’autre part, les in-festations parasitaires, comme les punaises de lit.

Beaucoup de monde dans un espace restreintCes titres pourraient laisser penser que l’hygiène est déficiente dans l’ar-mée. Cependant, la cause de ces problèmes épidémiologiques tient à la coexistence dans un espace restreint sur une période prolongée, ce qui fournit un terrain propice à la prolifération des virus et autres parasites. Il convient en outre de mentionner que les norovirus par exemple peuvent être identifiés seulement après que la maladie s’est déclarée, tandis que c’est avant l’apparition des symptômes que le risque de contagion est le plus élevé. Ainsi, la maladie se propage avant même d’avoir pu être identifiée.

Les punaises de lit sont un autre sujet récurrent. Elles sont pré-sentes dans le monde entier ; elles peuvent donc être ramenées de vacances dans un sac de voyage à son insu et atterrir ainsi dans les logements de la troupe et les casernes. Là, elles se multiplient faci-lement dans la literie, les vêtements et autres éléments textiles. Ain-si, une seule personne suffit pour infester toute une école de recrues.

Ecoles, EMS, hôpitaux et dans le cas des punaises de lit, hôtels, où elles sont très fréquentes : ces établissements souffrent tous des mêmes maux. Les problèmes épidémiologiques se posent à tout lieu où l’on séjourne un certain temps proches les uns des autre, et l’armée ne dé-roge pas à la règle.

La prévention est d’autant plus importanteAfin de lutter tant bien que mal contre l’apparition des maladies, des règles d’hygiène sont placardées dans les casernes et les loge-ments de la troupe. Celles-ci expliquent comment se laver les mains correctement ou éviter de répandre de la salive partout en éter-nuant. De plus, les militaires ont la possibilité de se faire vacciner gratuitement.

Si les militaires tombent malades malgré les mesures d’hygiène déployées, une réaction idoine et normalisée est mise en œuvre. Les personnes concernées sont transférées à l’infirmerie et en cas de risque contagieux élevé, placées en isolement. En cas d’infes-tation parasitaire, l’intégralité du linge de lit et des vêtements est nettoyée de façon appropriée, les locaux désinfectés et les mili-taires pris en charge.

Afin de réduire au maximum les chances de toute future appa-rition de maladie ou de parasites, il faudrait soit annihiler tous les agents infectieux et parasites, soit pouvoir offrir une chambre in-dividuelle à chaque recrue. Comme aucune des deux solutions n’est possible, les militaires ne seront jamais totalement épargnés, mal-gré toutes les mesures de prévention déployées.

En cas de coexistence dans un espace restreint sur une période prolongée, les problèmes épidémiologiques sont inévitables malgré une bonne hygiène.

L’infrastructure de la caserne en ville de Sion sera également occupée par la Police militaire.

La riche infrastructure offre un environnement idéal.

Les places de tir qui se trouvent à proximité directe favorisent les conditions d’entraînement.

Le colonel EMG Yves Gaillard coordonne « l’atterrissage » du com-mandement de la Police militaire sur la base aérienne de Sion.

armée.ch 2 / 178

Sion comme nouveau port d’attache

Nouveau site pour le commandement de la Police militaire La « Sécurité militaire » a vécu, vive le « commandement de la Police militaire ». Mais avec le développement de l’armée DEVA, il n’y a pas que le nom qui change, ce sont aussi les emplacements et les structures qui sont remaniés. Depuis début octobre, le commandant de la Sécurité militaire, le brigadier Hans Schatzmann, et son état-major ont rejoint leur nouvel emplacement sur la base aérienne de Sion. Le commandement de la Police militaire sera officiellement opérationnel dès le 1er janvier 2018.

Nicole Anliker

« Pour nous, l’infrastructure ici à Sion est idéale », se réjouit le brigadier Hans Schatz-mann. Le commandant de la Sécurité mili-taire (commandement de la Police militaire – cdmt PM – dès le 1er janvier 2018) et le reste de son état-major travaillent dans l’ancien Centre d’instruction des pilotes depuis le 2 octobre. Une organisation disséminée jusqu’à présent sur tout le territoire suisse est désormais centralisée sur quelques ki-lomètres carrés : le commandement et son état-major, la planification et la conduite de l’engagement ainsi que l’instruction des professionnels et de la milice ont rejoint la base aérienne de Sion (voir encart).

Homogénéité, efficacité et profession-nalisme accrusSur la base aérienne de Sion, la PM dispose de nombreux bâtiments. Le commandant de la PM et son état-major se sont installés dans les anciens bâtiments d’instruction des pilotes (CIP). Le commandement d’engagement de la Police militaire, le commandement d’engage-ment Service de sécurité de la Police militaire, le Centre de compétences de la Police mili-taire ainsi que le commandement de la place d’armes seront quant à eux stationnés dans le bâtiment de l’ancien commandement de la base aérienne. La caserne en ville de Sion accueillera les nouvelles ER/ESO PM 19 ainsi que l’instruction de base et le perfectionne-ment des policiers militaires professionnels. Les cantonnements et les places d’instruction à Sion et à proximité seront utilisés aussi bien par les professionnels de la Police mi-litaire que par les militaires des formations de milice.

Le nouveau commandant de la place d’armes, le colonel EMG Yves Gaillard, a déjà rejoint le nouveau site de la Police militaire à la mi-août. Lui aussi voit de nombreux avantages avec ce nouvel emplacement : « Les places d’instruction, les salles de théorie et les cantonnements, les halles d’entraînement pour l’instruction au combat rapproché, les places de tirs et les entrepôts se trouvent

tous à proximité directe. Diriger, s’entraîner, dormir, manger, s’exercer, entreposer le ma-tériel – le tout en un seul endroit, cela permet d’économiser du temps et de l’énergie » se réjouit-il. Car ainsi, l’instruction sera plus homogène, plus efficace et plus profession-nelle.

Centre de compétences et port d’attacheToute la Police militaire ne sera pas centra-lisée à Sion. A l’avenir, le site accueillera une bonne centaine des 572 postes que compte au total la Police militaire. Seize postes de police militaire chargés du travail de police au sein de l’armée, et 15 détachements PM chargés de protéger les personnes, les biens et les emplacements (centres logistiques de l’armée, bases aériennes et commandements) seront répartis sur toute la Suisse tout en étant dirigés depuis Sion. Ce principe permettra de conserver la proximité entre la PM et les emplacements de la troupe, de même que celle entre les ouvrages militaires et les pres-tations de police militaire de base. La centrale d’engagement sera tout d’abord stationnée à

Payerne avant de rejoindre elle aussi le site de Sion en été 2018.

La base aérienne de Sion reste un aéro-drome de dégagement dans les cas d’urgence. Et le DDPS continuera d’y exploiter les ate-liers des apprentis polymécaniciens jusqu’en juillet 2029.

Le brigadier Schatzmann se rend bien compte que ce déménagement à Sion n’est pas une mince affaire pour tous les colla-borateurs de la Sécurité militaire. « Nous mettons tout en œuvre pour éviter les cas de rigueur et pour trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde », explique-t-il en témoignage de son engagement au profit du personnel. Toutefois, le commandant n’entend pas et ne pourrait pas revenir sur la décision de déménager, alors il regarde vers l’avenir d’un œil optimiste : « C’est à Sion que nous devons créer les conditions idéales, développer un véritable centre et aménager le port d’attache de la Police militaire. »

De la Sécurité militaire à la Police militaire

Avec ses formations professionnelles, d’intervention et de milice, le nouveau commandement de la Police militaire constitue la police et le service de sécurité de l’armée. Il fournit l’ensemble des pres-tations de sécurité, de police de la circulation et de police judiciaire dans tout l’éventail d’engage-ment de l’armée, et assure la protection des infrastructures critiques au sein de l’armée en Suisse et à l’étranger. Grâce à l’augmentation de ses effectifs dans les formations professionnelles, au dou-blement des bataillons de Police militaire qui passeront de deux à quatre, ainsi qu’à la constitution d’une formation d’intervention, la Police militaire pourra désormais remplir ses engagements de ma-nière encore plus efficace.

Les quatre régions de Police militaire actuelles seront dissoutes au 1er janvier 2018. Un commande-ment d’engagement de la Police militaire (cdmt eng PM, c’est-à-dire la police de l’armée) et un com-mandement d’engagement Service de sécurité de la Police militaire (cdmt eng S séc PM, c’est-à-dire le service de sécurité de l’armée) seront constitués pour reprendre les tâches du commandement de la Police militaire sur l’ensemble du territoire suisse. Les trois centres d’instruction actuels seront rattachés au Centre de compétences de la Police militaire (cen comp PM).

Le nouveau détachement d’intervention (de milice) de la Police militaire (militaires en service long de la Police militaire) sera subordonné au cen comp PM dès la phase 2 de l’instruction en formation, et il se-ra engagé en premier lieu pour protéger l’infrastructure de l’armée au profit du cdmt eng PM S séc.

Le détachement de protection du Conseil fédéral (DPCF) sera dissout et transféré dans le comman-dement d’engagement Recherche et protection de la Police militaire (cdmt eng rech prot PM) en même temps que les éléments du Service de sécurité de la Police militaire (SSPM). Les bataillons de police militaire 1 et 4 (actuellement bat PM 2) deviendront des formations de milice à disponibilité élevée (MADE) dès 2018. Le bataillon de police militaire 2 sera constitué en 2018 et le bataillon de police militaire 3 en 2020.

armée.ch 2 / 17 9

armée.ch 2 / 1710

Promotions et mutations d’officiers généraux au 1er janvier 2018Subordonnés directs du chef de l’ArméeLe commandant de corps Aldo C. Schellenberg devient chef du commandement des Opérations. Il est confirmé dans sa fonction de remplaçant du chef de l’Armée.Le commandant de corps Daniel Baumgartner devient chef du commandement de l’Instruction.Le divisionnaire Claude Meier est confirmé dans sa fonction de chef de l’Etat-major de l’armée.Le divisionnaire Jean-Marc Halter devient officier général adjoint du chef de l’Armée.Le divisionnaire Jean-Paul Theler devient chef de projet commandement du Soutien.Le divisionnaire Thomas Kaiser est confirmé dans sa fonction de chef de la Base logistique de l’armée.Le brigadier Thomas Süssli devient chef de la Base d’aide au commandement. Il est promu au grade de divisionnaire.

État-major de l’arméeLe commandant de corps Dominique Andrey est confirmé dans sa fonction de conseiller militaire du chef du DDPS jusqu’au 30 juin 2018.Le divisionnaire Roland Favre devient officier général au Centre de politique de sécurité à Genève.Le divisionnaire Peter Wanner est confirmé dans sa fonction d’attaché de défense à Washington.Le divisionnaire Jean-Philippe Gaudin est confirmé dans sa fonction d’attaché de défense à Paris.Le colonel EMG Patrick Gauchat devient chef de délégation de la Commission des États neutres pour la surveillance de l’armistice en Corée. Il est promu au grade de divisionnaire pour la durée de son engagement.Le brigadier Markus A. Mäder est confirmé dans sa fonction de chef des Relations internationales de la Défense.Le brigadier Marcel Amstutz est confirmé dans sa fonction de représentant militaire auprès de l’OTAN et de l’UE.Le brigadier Rolf André Siegenthaler est confirmé dans sa fonction de chef de la Planification de l’armée et remplaçant du chef de l’État-major de l’armée.Le colonel EMG Raynald Droz devient chef d’état-major du chef de l’Armée. Il est promu au grade de brigadier.

Commandement de l’InstructionLe divisionnaire Daniel Keller est confirmé dans sa fonction de commandant de la Formation supérieure des cadres de l’armée et nommé remplaçant du chef du commandement de l’Instruction.Le brigadier Germaine J.F. Seewer est confirmée dans sa fonction de cheffe du Personnel de l’armée.Le brigadier Franz Nager est confirmé dans sa fonction de commandant de la Formation d’application de l’infanterie.Le colonel EMG Gregor Metzler devient commandant de la Formation d’application blindés/artillerie. Il est promu au grade de brigadier.Le brigadier Stefan Christen est confirmé dans sa fonction de commandant de la Formation d’application génie/sauvetage/NBC.Le brigadier Guy Vallat est confirmé dans sa fonction de commandant de la Formation d’application de la logistique.Le brigadier René Baumann est confirmé dans sa fonction de commandant de la Formation d’application de l’aide au commandement.Le brigadier Jacques Frédéric Rüdin devient chef d’état-major du commandement de l’Instruction.Le brigadier Maurizio Dattrino est confirmé dans sa fonction de commandant de l’Ecole d’état-major général et remplaçant du commandant de la Formation supérieure des cadres de l’armée.Le brigadier Peter Baumgartner est confirmé dans sa fonction de commandant de l’Ecole centrale.Le brigadier Peter Candidus Stocker est confirmé dans sa fonction de commandant de l’Académie militaire.Le brigadier Heinz Niederberger est confirmé dans sa fonction de commandant de l’Ecole des sous-officiers de carrière.

Commandement des OpérationsLe divisionnaire Melchior Albrecht Stoller devient remplaçant du chef du commandement des Opérations.Le divisionnaire Bernhard Müller devient commandant des Forces aériennes.Le brigadier René Wellinger devient commandant des Forces terrestres. Il est promu au grade de divisionnaire.Le brigadier Yvon Langel devient commandant de la division territoriale 1. Il est promu au grade de divisionnaire.Le divisionnaire Hans-Peter Walser est confirmé dans sa fonction de commandant de la division territoriale 2.Le divisionnaire Lucas Caduff est confirmé dans sa fonction de commandant de la division territoriale 3.Le divisionnaire Hans-Peter Kellerhals est confirmé dans sa fonction de commandant de la division territoriale 4.Le brigadier Alain Vuitel est confirmé dans sa fonction de chef du Renseignement militaire et du Service de la protection préventive de l’armée.Le brigadier Laurent Michaud devient chef d’état-major du commandement des Opérations.Le brigadier Hans Schatzmann est confirmé dans sa fonction de commandant de la Police militaire.Le brigadier Werner Epper devient remplaçant du commandant des Forces aériennes.Le brigadier Peter Soller est confirmé dans sa fonction de commandant de la brigade d’instruction et d’entraînement des Forces aériennes.Le brigadier Mathias Tüscher devient commandant de la brigade mécanisée 1.Le brigadier Alexander Kohli devient commandant de la brigade mécanisée 4.Le brigadier Willy Brülisauer est confirmé dans sa fonction de commandant de la brigade mécanisée 11.Le colonel EMG Hugo Roux devient commandant de la Formation d’application DCA. Il est promu au grade de brigadier.Le colonel EMG Markus Ernst devient remplaçant du commandant de la division territoriale 2. Il est promu au grade de brigadier.Le colonel EMG Stefano Laffranchini devient remplaçant du commandant de la division territoriale 3. Il est promu au grade de brigadier.Le colonel EMG Markus Näf devient remplaçant du commandant de la division territoriale 4. Il est promu au grade de brigadier.Le remplaçant du commandant de la division territoriale 1 n’est pas encore connu.

Base logistique de l’arméeLe divisionnaire Andreas Stettbacher est confirmé dans sa fonction de médecin en chef de l’armée et mandataire du Conseil fédéral pour le Service sanitaire coordonné.Le brigadier Silvano Barilli devient commandant de la brigade logistique 1.

Base d’aide au commandementLe brigadier Marco Schmidlin est confirmé dans sa fonction de commandant de la brigade d’aide au commandement 41/SCS.

armée.ch 2 / 17 11

Développement de l’armée (DEVA)

Foire aux questions concernant le DEVAAu deuxième semestre 2017, tous les membres de l’armée ont dû faire compléter leur livret de service: les informations relatives à leur incorporation ainsi que celles concernant la marche à suivre en cas de mobilisation ont été inscrites dans ce livret, qui leur a ensuite été renvoyé. Pour éclaircir les questions en suspens, l’armée a créé une page Internet et a mis en place un numéro vert. Les jours de service qui restent encore à accomplir, notamment, suscitent de nombreuses interroga-tions. Vous trouverez ci-après toute une série de questions concernant le DEVA ainsi que les réponses correspondantes.

Eve Hug

Le DEVA induit une réduction des jours de service, qui passent de 260 à 245. Est-ce que cette mesure s’applique également aux soldats qui sont déjà incorporés?Le nombre de jours de service à effectuer par tous les soldats s’abaissera à 245, et ce dès le 1er janvier 2018. Cette mesure s’applique aussi aux soldats qui ont terminé leur école de recrues (ER) dans le cadre d’Armée XXI, c’est-à-dire avant 2018. Font toutefois exception à cette règle les grenadiers et les militaires en service long, qui sont tenus d’accomplir le service d’instruction obligatoire d’une durée de 280 jours.

J’ai fait l’ER d’infanterie en 2009 et accompli jusqu’ici 243 jours de service. Est-il exact qu’à partir du 1er janvier 2018, je ne devrai effectuer que 245 jours de service au lieu de 260?C’est exact. En 2018, vous ne devrez accomplir que deux jours de service. Cependant, vu que vous n’aviez pas encore comptabilisé tous les jours de service requis à fin 2017, vous restez astreint au service militaire pendant douze ans. Cette réglementation transitoire s’applique à tous les soldats et à tous les sous-officiers qui n’auront pas encore, au 31 décembre 2017, accompli la totalité de leur service d’instruction obligatoire. Les soldats qui ne doivent plus effectuer aucun jour de service fin 2017 ainsi que les militaires qui termineront leur ER après le 1er janvier 2018 resteront désormais incorporés pendant neuf ans au total (même s’ils ont accompli les jours de service requis).

A fin 2017, j’ai déjà accompli tous mes jours de service. Suis-je donc à l’avenir entièrement libéré du service militaire?Si vous justifiez de tous les jours de service correspondant à votre grade, vous avez accompli votre service d’instruction obligatoire. Toutefois, même si vous ne devez plus accomplir aucun jour de service, vous restez incorporé durant neuf ans. En outre, vous êtes toujours astreint au service. Après avoir terminé l’ER, les soldats et les sous-officiers sont libérés du service militaire au plus tôt à la fin de la douzième année.

Jusqu’à présent, un officier subalterne était tenu d’accomplir 600 jours de service. Avec le DEVA, il doit désormais justifier de 680 jours de service; dois-je donc effectuer 80 jours de service militaire supplémentaires?Non, le nombre total de jours de service d’instruction obligatoire à effectuer est de 680 pour les officiers subalternes promus après le 1er janvier 2018. Lorsque la promotion au grade actuel est survenue avant cette date, les jours de service à accomplir sont au nombre de 600. Vous ne devez donc effectuer aucun jour de service supplémentaire.

Je suis incorporé au sein d’une formation de milice à disponibilité élevée (MADE). Qu’est-ce que cela signifie?Lors d’une situation de crise qui ne peut être maîtrisée par les troupes au service, il est possible de mobiliser les MADE en quelques heures seulement. Ces formations doivent se présenter au plus vite, avec leur équipement complet ; ses membres trouveront, dans leur livret, des informations concernant le lieu d’entrée en service. Si vous faites partie d’une MADE, vous êtes tenu d’annoncer aux autorités militaires cantonales, dans un délai de quatorze jours, tout changement d’adresse ou de coordonnées. En outre, vous devez immédiatement annoncer au commandant votre nouvelle adresse e-mail ou votre nouveau numéro de téléphone (mobile ou fixe). En cas de mobilisation, vous serez contacté par sms, appel téléphonique ou courriel (e-alarme). S’agissant des cours de répétition, les MADE s’alignent sur les autres formations.

Vous trouverez de plus amples informations sous www.armee.ch/deva-faq. En cas de questions personnelles, n’hésitez pas à contacter la ligne verte mise en place en composant le 0800 424 111.

armée.ch 2 / 1712

La Marche de quatre jours de Nimègue aux Pays-Bas

Une plateforme idéale pour l’Armée suisseDu 19 au 22 juillet 2017, la ville de Nimègue aux Pays-Bas a été le théâtre de la 101e édition de la légendaire Marche de quatre jours à laquelle la Suisse a participé pour la 59e fois. Près de 160 militaires ont accompli avec succès les quatre fois quarante kilomètres de marche.

Lt col Stefan Wyer, PIO de la délégation suisse de marche lors de la Marche de quatre jours de Nimègue

C’est encore l’aube lorsque le camp de Heu-mensoord commence à s’agiter. Oubliées la fatigue de la veille, les ampoules et toutes les autres petites douleurs. Les dix groupes du bataillon suisse de marche sont prêts à partir et se réjouissent d’entamer la marche. D’in-nombrables kilomètres parcourus lors des entraînements ont soudé l’équipe. On sent la puissance de la formation lorsque les groupes se mettent simultanément en mouvement le matin pour franchir la prochaine étape de la fameuse Marche de quatre jours de Nimègue.

Une grande fête populaire consacrée à la marcheCette marche, ou « Vierdaagse » comme l’appellent les Néerlandais, est un événe-ment d’envergure qui n’a pas son égal dans le monde entier. En effet, pas moins de 48 000 personnes, dont 5000 militaires, ont participé cette année à la marche. La foule jalonnant dès

le petit matin les bords de route durant ces quatre jours donne encore plus de couleurs au spectacle. A peine deux cents mètres de la sortie du camp Heumensoord, la base mili-taire de la Marche de quatre jours, les premiers spectateurs attendent les marcheurs pour les encourager. Pour les habitants de la région, la « Vierdaagse » constitue l’événement phare de l’année. Beaucoup d’entre eux déposent leurs chaises de camping déjà plusieurs jours à l’avance sur le bord des routes afin de s’assurer les meilleures places. On pourrait croire que certains vont même jusqu’à y passer la nuit. Et lorsqu’il fait chaud, ils n’hésitent pas non plus à étendre leurs « tribunes » et à applaudir les marcheurs depuis des bassins remplis d’eau.

L’enthousiasme et la sollicitude témoignés en faveur des marcheurs sont exceptionnels. Pas de problème si l’on a manqué son petit-dé-jeuner, le ravitaillement est quand même assu-ré tout au long du parcours par la population. Les marcheurs expriment leur reconnaissance en tapant au passage dans des milliers de mains d’enfants, en distribuant de petits cadeaux

et en chantant des chansons de marche, ce qui est d’ailleurs aussi une excellente recette pour oublier les pieds fatigués. Il arrive même que des groupes de différentes formations et différents pays chantent ensemble pendant plusieurs kilomètres. Les « Vierdaagse » rap-prochent les nations au sens propre du terme.

Un événement fait pour la miliceDepuis 59 ans, la Suisse envoie régulièrement une délégation à la marche internationale de Nimègue. Cette année, quelque 160 partici-pants se sont inscrits dans 10 groupes. L’évé-nement constitue une plateforme idéale pour présenter l’armée au public, d’autant plus que les Suisses sont réputés être de bons marcheurs et qu’ils bénéficient d’une grande popularité.

Ce succès est certainement dû aussi à la particularité de notre armée de milice. Contrairement à d’autres forces armées, les participants helvétiques sont pour la majeure partie recrutés auprès des associations et so-ciétés militaires, à l’exception des membres du bataillon de militaires en service long de

« Il faut l’avoir vécu pour le décrire»Colonel Edgar Gwerder, commandant de la délégation suisse de marche

armée.ch 2 / 17 13

l’infanterie 143 et du groupe de marche de la Garde suisse pontificale. Mais ce qui les unit tous, c’est le plaisir dans l’effort, même si cha-cun l’exécute selon des méthodes et styles de conduite différents. Les habitués connaissent le parcours par cœur et savent exactement où, en dehors des postes de ravitaillement ordinaires, les Suisses peuvent trouver de petites attentions supplémentaires. Le but n’est pas de finir le parcours au plus vite, mais d’y parvenir ensemble en tant que formation. Les groupes de marche suisses se distinguent par leur homogénéité, une vitesse de marche plus rapide ainsi qu’une certaine légèreté que seule une armée de milice peut se permettre. Les étendards des différents groupes se voient de loin et sont aussi bien présents sur les images diffusées à la télévision. Tout cela crée une ambiance euphorique qui correspond parfaitement au public néerlandais.

Des moments particuliersEt puis il y a aussi des moments plus calmes. Selon une tradition bien établie, la délégation suisse s’arrête le troisième jour au cimetière de guerre canadien de Groesbeek afin d’y déposer une couronne en l’honneur des soldats tombés lors de la Seconde Guerre mondiale. Chaque militaire a en outre la possibilité de déposer une rose sur l’une des nombreuses tombes, de s’arrêter un instant et de méditer sur les hécatombes que peut causer la lutte contre

la tyrannie. Ce sont des moments de grande émotion qui rappellent l’importance de garder une armée afin de protéger la société.

La présence des Suisses fait forte impres-sion, et la Suisse peut soutenir sans complexe la comparaison avec d’autres armées. « Nous avons tout à fait le niveau », affirme le colonel Edgar Gwerder, commandant du bataillon de marche. « Nous faisons partie des plus grandes délégations et appartenons ainsi aux Leading Nations qui ont droit à leur propre bataillon de marche. » Le colonel Gwerder est lui-même un vétéran des « Vierdaagse ». Avec le briga-dier Germaine Seewer, qui est officiellement la cheffe de la délégation et qui a également parti-cipé plusieurs fois à la Marche des quatre jours, il accompagne les groupes de marche sur des portions du parcours. « C’est la meilleure façon de se faire une idée du moral des troupes. »

La traditionnelle semaine suisse à Bemmel, l’un des lieux de passage autour de Nimègue, constitue une autre particularité de la manifes-tation. Elle trouve son origine dans la période après la Seconde Guerre mondiale lorsque la

Suisse a pris en charge des enfants néerlandais pour les soigner. Le concert de gala donné cette fois-ci par l’harmonie de Kriens a été l’un des moments forts de l’événement. L’harmonie a également accompagné la cérémonie des dra-peaux du bataillon de marche le jour de l’ou-verture. A la fin du quatrième jour, elle a rejoint les marcheurs sur les derniers cinq kilomètres du parcours le long de la Via Gladiola et assuré ainsi une arrivée spectaculaire de la délégation suisse. Pour compléter le tableau glorieux de ce défilé final, le colonel Gwerder a fait en sorte que les troupes soient précédées par le groupe de marche de la Garde suisse pontificale dans son uniforme traditionnel et encadrées par les différents drapeaux cantonaux.

60 ans de participation en 2018La prochaine édition de la Marche de quatre jours de Nimègue aura lieu du 17 au 20 juillet 2018. La Suisse y participera alors pour la 60e fois. A cette occasion, le colonel prévoit déjà une apparition encore plus remarquable de la délégation de marche suisse.

La Marche de quatre jours de Nimègue est ouverte à tous les militaires ayant accompli une ER. Les participants ne doivent pas avoir plus de 65 ans. Le parcours s’étend sur 40 kilomètres par jour avec une charge minimale de 10 kilos. Pour être admis, il faut avoir parcouru au minimum 300 kilomètres au sein d’un groupe en guise d’entraînement et avoir accompli avec succès la Marche de deux jours à Berne/Belp. L’inscription se fait idéalement par le biais d’un groupe de marche reconnu. De plus amples informations sont disponibles sur le site Internet de l’unité Tir et activités hors du service SAT (http://www.vtg.admin.ch/fr/mon-service-militaire/dehors-du-service/sat.html).

La Patrouille des Glaciers

Le test d’endurance ultimeLe parcours de Zermatt à Verbier met les athlètes à rude épreuve dans un paysage de glace et de rochers à des altitudes variant de 1500 à 3600 mètres. Le délai d’inscription vient d’être atteint et il faut s’attendre une fois de plus à ce que le nombre d’équipes inscrites dépasse largement le nombre de places effectivement disponibles.

Lt col Stefan Wyer

La prochaine Patrouille des Glaciers (PDG) se déroulera du 17 au 21 avril 2018 pour la 20e fois si l’on compte aussi les trois événements organisés pendant les années quarante. Quelque 1500 équipes de trois y sont admises, alors que le nombre d’intéressés atteint presque le double. Car une fois « contaminé » par le virus, on ne peut plus y échapper. Avec un total de 4000 mètres de dénivelé sur plus de 53 ki-lomètres à parcourir dans les hautes montagnes valaisannes, la PDG est en effet considérée comme la course de ski d’alpinisme par ex-cellence. Sa réputation est comparable à celle de l’Ironman à Hawaii pour les triathlètes.

Des exigences alpines hors du communLes temps où seuls les alpinistes les plus endurcis tentaient cette aven-ture sont finis depuis longtemps. On y retrouve de plus en plus des amateurs plus ou moins novices.

Le départ a lieu de nuit entre 22h00 et 03h00 sous les applaudis-sements des nombreux spectateurs venus encourager les athlètes. Les premiers 1000 mètres de dénivelé sont effectués à pied en raison du faible niveau d’enneigement à cette période de l’année. Ce n’est qu’à partir de Stafel que les patrouilleurs chaussent les skis pour entamer d’abord un passage relativement plat sur 4 kilomètres et grimper en-suite 1000 mètres de dénivelé pour atteindre la Tête Blanche, le point culminant du parcours. De l’autre côté de la cime, une longue des-cente attend les coureurs jusqu’à Arolla. Encordés dans le noir, sur des glaciers au relief escarpé où se bousculent les patrouilles, les ath-lètes sont confrontés à des conditions dantesques. D’autant plus qu’ils doivent respecter un délai pour des raisons de sécurité et se présenter avant 06h30 au poste de contrôle d’Arolla pour ne pas être éliminés de la course. Tout montagnard chevronné sait qu’il faut avoir emprunté encore avant midi les pentes délicates de la deuxième partie du par-cours pour ne pas risquer de déclencher une avalanche.

Les « petites patrouilles » rejoignent la course à partir d’Arolla. Avec le goulet d’étranglement qui se forme, il s’agit de traverser le Col de Riedmatten le plus rapidement possible. En effet, ce passage n’est pas à sous-estimer d’un point de vue technique alpin. Et descendre un couloir verglacé à l’aide de cordes fixes n’est pas l’affaire de tout le monde. Pour atténuer la situation, le commandement de la PDG a ouvert en 2016 un deuxième passage par le Col de Tséna Réfien qui se situe un peu plus au sud.

L’importance de la force mentaleLa Patrouille des Glaciers reste et restera une compétition de haute montagne qui requiert de l’expérience dans le milieu alpin. L’armée propose depuis plusieurs années des camps d’entraînement à cet effet. Afin d’acquérir l’expérience requise, le Club Alpin Suisse recommande par ailleurs aux intéressés de participer à l’une ou

plusieurs des nombreuses autres plus petites courses civiles en Suisse. Plus on en fait, mieux c’est. Car la PDG n’est pas seulement exigeante sur le plan physique, elle demande aussi de la force mentale. Après le passage des cols de Riedmatten ou Tséna Réfien, il faut endurer une longue section plate le long du barrage de la Grande Dixence pour affronter ensuite de plus belle le passage de La Barma où même des athlètes célèbres ont déjà échoué. Ceux qui « survivent » doivent alors s’attaquer à pied à l’ascension épuisante du couloir de la Rosablanche, généralement sous un soleil de plomb. Et lorsque l’arrivée approche à vue d’œil et que les muscles font mal, il faut encore surmonter la traversée du col de la Chaux qui est courte mais meurtrière. Un excellent esprit d’équipe, un grand sens des responsabilités, la persévérance ainsi qu’une stratégie de course et d’alimentation élaborée sont les qualités indispensables pour relever les défis de la PDG. La discipline, une vertu typiquement militaire, devient un facteur de succès déterminant. Il n’y a pas de place pour des combattants solitaires.

Difficilement réalisable sans l’arméeCela fait trois fois que la PDG d’Arolla a dû être interrompue préma-turément à ce jour. En 1986, les organisateurs avaient été surpris par un brusque changement de la météo. Heureusement que l’armée a pu faire appel à ses propres spécialistes pour obtenir des prévisions mé-téorologiques plus détaillées. Les conditions climatiques aux environs de Zermatt, d’Arolla et de Verbier peuvent être très variables. En 2002, une avalanche a bloqué le chemin vers Verbier, tandis qu’un réchauf-fement soudain des températures a mis fin à la course en 2010. Il est connu que la météo en haute montagne est imprévisible, et les par-ticipants à la course en sont pleinement conscients. Lorsque l’un des deux itinéraires a dû être complètement fermé en 2016, les patrouil-leurs concernés étaient certes très déçus, mais peu de voix s’étaient opposées à la décision des responsables. L’armée en tant qu’organi-satrice de la PDG jouit d’une grande confiance. Aucune autre course ne veille autant à la préparation et la réalisation des mesures de sé-curité que la Patrouille des Glaciers.

Les exigences posées à l’infrastructure, aux liaisons, à l’organisa-tion du sauvetage, à la logistique et à la conduite sont élevées. L’espace aérien de la PDG est fermé afin d’assurer les transports de matériel ou de sauvetage. Les Forces aériennes détiennent la souveraineté absolue à cet égard. Il est même interdit d’utiliser des drones pour filmer. En 2018, le bataillon d’infanterie de montagne 7 et le bataillon d’état-major appuie-ront la division territoriale 1, en collaboration avec la compagnie sani-taire 6, les spécialistes de montagne, des éléments du bataillon d’ondes dirigées 21 et d’autres troupes spécialisées. Sans vouloir sous-estimer le soutien civil, il serait presque impossible d’organiser une course de cette envergure sans l’ordre et le support militaires. La réputation ex-ceptionnelle de la Patrouille des Glaciers au niveau international repose justement sur ces qualités.

armée.ch 2 / 1714

«La PDG n’est pas une course ordinaire, elle est simplement légendaire»Colonel Max Contesse, commandant de la Patrouille des Glaciers

armée.ch 2 / 17 15

armée.ch 2 / 1716

Développement de l’armée

La mobilisation en brefL’un des éléments centraux du développement de l’armée est la réintroduction d’un système de mobilisation. En cas de nécessité, les troupes peuvent être alarmées à l’aide de moyens électroniques pour être engagées très rapidement. Mais comment cela fonctionne-t-il exactement ?

Eve Hug

Le processus de mobilisation est le même pour toutes les formations, ce qui est particulièrement important quand on sait que les troupes doivent pouvoir être mobilisées en toutes circonstances, même quand la situation est difficile.

Phase 1Le commandement des Opérations déclenche la mobilisation pour engager les troupes le plus rapidement possible. Les militaires qui ne sont pas en service sont avertis par des moyens électroniques (SMS, téléphone, courriel) ou au moyen d’un ordre de marche. L’alarme peut en même temps être diffusée par les médias (radio, télévision, etc.) et aussi par les sirènes. Les militaires convoqués doivent alors entrer en service le plus rapidement possible (ou conformément aux indications figurant dans leur ordre de marche) avec leur équipe-ment complet. Dans cette situation, le port de l’uniforme suffit pour pouvoir emprunter gratuitement les transports publics.

Phase 2Les militaires re-joignent le lieu d’en-trée en service qui leur a été attribué, avant de rallier ensemble leur place de mobili-sation (normalement une place d’armes ou une base aérienne). Une fois sur place, les unités s’organisent elles-mêmes : elles procèdent en toute autonomie à l’iden-tification, à la visite sanitaire d’entrée, à l’orientation à la troupe ainsi qu’à l’occupation, à l’or-ganisation et à la sé-curisation du site. La place d’armes assiste la troupe entrant en ser-vice en lui attribuant des infrastructures, en lui fournissant un appui logistique et une

aide à l’instruction et en participant au dis-positif de sécurité de la place de mobilisation.

Phase 3Dès que les détachements chargés de récep-tionner le matériel et les véhicules sont prêts, ils se rendent dans le centre logistique de l’ar-mée qui leur a été attribué et commencent à toucher l’équipement selon le principe « aller chercher ». Lors de la réception au centre lo-gistique, la troupe vérifie qu’elle récupère bien l’intégralité des effets d’équipement indispen-sables. Les chauffeurs participent à un cours préparatoire avant de récupérer leurs véhicules. Enfin, les détachements retournent sur leur place de mobilisation avec le matériel et les véhicules. La troupe procède alors au contrôle de fonctionnement de l’équipement reçu.

Phase 4Normalement, le corps de troupe mobilisé se retrouve au complet sur la place de mobilisation en l’espace de 24 heures. Après l’établissement de la préparation à la marche ou la fin du proces-sus de mobilisation, la formation prend position dans le secteur d’attente, laissant la place de

mobilisation libre pour la formation suivante. Dans le secteur d’attente, la formation procède à l’instruction axée sur l’engagement. Elle se déplace ensuite vers le secteur d’engagement. Les formations de milice à disponibilité élevée constituent une exception dans le sens où elles sont susceptibles de passer directement de la place de mobilisation au secteur d’engagement ; elles peuvent ainsi être prêtes à l’engagement en l’espace de 24 à 96 heures.

Pour que tout fonctionne sans accroc le jour où la situation l’exige, tous les corps de troupe s’entraineront dorénavant à la mobili-sation lors des cours de répétition annuels. Il est cependant peu probable qu’une mobilisation soit nécessaire ; en cas d’évènement imprévu, on continuera en effet à procéder comme d’ha-bitude, à savoir que les premiers engagés seront les militaires des formations professionnelles de l’armée, suivis par les militaires en service long et les militaires déjà en service. Ce n’est que dans le cas où ces troupes ne suffiraient pas que d’autres formations seraient mobilisées. Dans tous les cas, une décision politique prise au niveau de la Confédération est nécessaire pour lancer une mobilisation.

armée.ch 2 / 17 17

Les avantages de l’instruction militaire

Le service militaire: un avantage de taille ! Dans le cadre de la Formation supérieure des cadres de l’armée (FSCA) il est possible d’acquérir ce que l’on appelle des soft skills, c’est-à-dire des qualités telles que la résistance au stress, la compétence sociale et la capacité marquée à comman-der et à s’imposer. Ces compétences sont également très utiles dans le monde du travail civil. En ce sens, le service mili-taire peut constituer un avantage de taille pour ce qui touche à la formation et au perfectionnement, notamment grâce aux accords de coopération conclus entre les établissements d’enseignement supérieur et l’armée.

Franziska Walt

L’optimisation de la formation des cadres constitue l’un des quatre points principaux du Développement de l’armée (DEVA) ; lors de sa mise en œuvre au 1er janvier 2018, il faudra sélectionner les meilleurs candidats susceptibles de devenir cadres et, au moyen d’une formation efficace, les préparer de ma-nière optimale afin qu’ils puissent effectuer les tâches qui leur incomberont. La durée de l’école de recrues (ER) de 18 semaines pour tous constitue une des nouveautés introduites par le DEVA, tout comme la possibilité offerte aux cadres d’approfondir les connaissances acquises durant les quatre mois et demi de service pratique. Les futurs cadres choisis parmi les recrues devront suivre, durant la période qui s’étend entre la fin de l’ER et le début du service pratique, un cours préparatoire d’une semaine. S’ils

souhaitent effectuer une formation civile (cours, entretiens d’embauche), l’armée leur octroie pour cela jusqu’à trois semaines avant la fin de l’ER. S’agissant de la préparation aux études, les recrues ont le droit de prendre pour cela cinq jours de congé. Le licenciement anticipé est compensé dans le cadre du cours de répétition.

L’objectif à long terme est que les for-mations civiles et militaires se complètent le plus possible. Dans ce contexte, la FSCA cherche depuis 2007 à collaborer avec les uni-versités, les hautes écoles spécialisées et les hautes écoles pédagogiques. Les compétences acquises lors de la formation militaire au commandement et de la pratique en matière de conduite doivent être, lors de programmes de formation et de perfectionnement, prises en compte sous la forme de crédits ECTS ou d’un justificatif de stage. L’état de la situation au mois de septembre 2017 est le suivant : des

contrats ont été signés avec six universités, une université à distance, huit hautes écoles spécialisées et une haute école pédagogique ; ces établissements sont situés dans les diffé-rentes régions de Suisse. D’ici à fin 2018, le but est de conclure des accords de coopération à l’échelle du pays avec tous les établissements d’enseignement supérieur.

Il est prévu de mettre en place une indemnité de formation garantie pour tous les cadres de l’armée, indépendamment du grade et de la durée de la formation en question. Une telle indemnité peut égale-ment être utilisée pour une formation ou un perfectionnement civils. La forme de l’indemnité, tout comme son ampleur, se-ront réglées de manière contraignante dans une ordonnance du Conseil fédéral, qui est en cours d’élaboration.

armée.ch 2 / 1718

Swiss Sliding Team

Les sports d’hiver à la rencontre de la Patrouille SuisseL’équipe Swiss Sliding, composée d’athlètes de bobsleigh et de skeleton, a assisté à un entraînement de la Patrouille Suisse près de Morat. A la fin, les sportifs ont même pu monter à bord des avions posés sur la base aérienne de Payerne. L’objectif de la journée était de permettre un échange sur les points communs entre les deux disciplines de sport d’hiver et la Patrouille Suisse, et sur leurs défis respectifs.

Claudia Hauswirth

« Pour préparer l’équipe aux J.O. d’hiver, j’ai cherché un moyen de montrer aux athlètes qu’il existe d’autres équipes qui doivent re-lever des défis similaires aux leurs », déclare Thomas Lamparter, chef Sport d’élite du Swiss Sliding, pour expliquer la visite que son équipe a rendu à la Patrouille Suisse (PS). Lamparter a donc fait une demande au commandant de la PS, afin d’organiser une rencontre entre les pilotes et les candidats aux Jeux Olympiques. Les athlètes ont tout d’abord assisté à un entraînement de la PS, suite à quoi les deux équipes ont pu discuter sur les points communs entre leurs disci-plines respectives et, surtout, sur les défis qu’ils doivent relever pendant l’entraînement et les compétitions.

Entraînement de la Patrouille SuisseAérodrome de Bellechasse, non loin de Morat : les douze athlètes de l’équipe Swiss Sliding se mêlent aux 50 curieux qui attendent impatiemment aux abords de la piste d’atterrissage gazonnée que débute l’entraînement de la Patrouille Suisse. Dans le ciel, un petit Pilatus Porter apparaît. Une fois l’avion posé, le commandant de la PS Nils Hämmerli sort de l’appareil. Il explique brièvement à la Swiss Sliding le déroulé de l’entraînement du jour, juste avant que les six F-5 Tiger survolent l’aérodrome dans un bruit assourdissant. Pendant leurs démonstrations d’entraînement, les pilotes font montre de leur incroyable savoir-faire, notamment en volant en formation Swan, Tunnel et Sha-dow, où concentration et précision sont de rigueur. Pour clore leur entraînement, ils accomplissent leur dernière figure et partent se poser sur la base aérienne de Payerne.

La Swiss Sliding se met lui-aussi en route pour Payerne, où un dîner en compagnie des pilotes est organisé. Certains s’y rendent en voiture tandis que d’autres, tout excités, grimpent à bord du Porter aux côtés du lieutenant-colonel Hämmerli, avec lequel ils s’apprêtent à survoler le lac de Neuchâtel. La bobeuse Eveline Rebsamen, assise à l’avant, a même la chance de pouvoir prendre les com-mandes. Elle effectue avec plaisir un premier tour au-dessus du lac ; Nils Hämmerli re-prend ensuite les rennes pour effectuer un vol

parabolique et placer l’avion en impesanteur. Lentement, les objets légers à l’intérieur du cockpit commencent à flotter, et les passagers, qui vivent une expérience unique, sont au septième ciel.

Partage d’expériences Sur la base aérienne de Payerne, le repas de mi-di est surtout l’occasion pour les deux équipes de discuter et d’échanger leurs opinions sur les points communs entre leurs disciplines respectives. Tous sont unanimes : agir avec précision, même à grande vitesse (jusqu’à 150 km/h pour le bobsleigh et jusqu’à plus de 1000 km/h pour les jets), représente un vrai défi. S’ils sont stupéfaits de découvrir les forces g extrêmes auxquelles les pilotes sont soumis, les athlètes sont également étonnés

d’apprendre qu’un candidat doit recueillir l’unanimité des membres de la PS pour inté-grer l’équipe. Les visiteurs se rendent ensuite dans le hangar pour un face à face avec les F-5 Tiger. Avoir l’occasion de prendre place à bord du cockpit les enchante et leur laissera un souvenir mémorable.

Parmi les athlètes présents ce jour-là, qui auront peut-être la chance de participer aux Jeux Olympiques d’hiver de février 2018, se trouvent six soldats sportifs d’élite. Parmi eux, Simon Friedli, 25 ans, qui a accompli l’ER pour sportifs d’élite l’année dernière : « J’ai l’immense privilège de pouvoir continuer à pratiquer mon sport en tant que militaire. Je peux participer aux camps d’entraînement et accomplir mon ER. » Occupant la fonction de pousseur, Simon est assis en troisième position dans le bob à quatre. « Je dois pousser le plus fort possible et ensuite sauter à bord. Il faut surtout être un bon sprinter et avoir de la force explosive », explique-t-il. Il voit des similitudes entre le bobsleigh et le pilotage de jets : « Nous sommes une équipe. Nous de-vons donc faire en sorte que tout fonctionne bien entre nous ». Et le jeune homme, heureux d’avoir pu participer à cette rencontre, de conclure en ces termes : « La confiance en ses partenaires est essentielle ».

Pour achever cet échange comme il se doit, les pilotes de la Patrouille Suisse ren-dront visite cet hiver à l’équipe de bobsleigh, afin de découvrir le couloir de glace en sa compagnie. Nils Hämmerli et ses coéquipiers s’en réjouissent déjà.

Sur la base aérienne de Payerne, les F-5 Tiger sont passés à la loupe.

Le sportif d’élite Simon Friedli, rayonnant, a pris place dans le cockpit.

armée.ch 2 / 17 19

Protection des informations

Comment choisir la bonne classificationLa Confédération prévoit un système de classification à trois niveaux : INTERNE, CONFIDENTIEL et SECRET. Mais souvent, ces classifications ne sont pas appliquées au sens de l’ordonnance concernant la protection des informations. Elles sont aussi faci-lement mal interprétées en rapport avec la protection des données. Voici comment éviter les erreurs les plus courantes.

Markus Niederhauser

Le principe du « besoin d’en connaître » constitue l’élément essentiel de la protection des informations ainsi que la base des niveaux de classification INTERNE, CONFIDENTIEL et SECRET. Dès qu’une information a été classifiée, il convient de protéger tout enregistre-ment (qu’il s’agisse de copies sur papier ou de supports de stockage électroniques) et toute communication liés à ce sujet.

La classification vise toujours à protéger les intérêts nationaux, et non ceux de l’administration ou de l’armée. La définition du niveau INTERNE signifie donc que l’accès par des personnes non autori-sées pourrait porter atteinte aux intérêts de la Suisse. La classifica-tion CONFIDENTIEL veut dire que cela pourrait porter préjudice et SECRET même un grand préjudice aux intérêts du pays.

Les niveaux de classification et leur utilisation dans la langue couranteEn tant que niveaux de classification, les termes « interne » et « confi-dentiel » prennent un sens totalement différent par rapport à leur usage dans la langue courante. Par exemple, un entretien ou un do-cument concernant le salaire ou les qualifications d’une personne doit bien entendu être traité de manière confidentielle. Mais la Suisse ne subirait probablement aucun préjudice si ces informations étaient rendues publiques. Il serait donc inapproprié de les classifier CONFI-DENTIEL.

L’invitation à une soirée de compagnie ou d’entreprise ne justi-fie normalement pas non plus la classification INTERNE. En effet, le pays ne subit aucun inconvénient si des tiers prennent connaissance

d’un tel événement. Dans ce cas, la classification peut même présen-ter un obstacle parce qu’elle empêcherait la publication de l’invitation sur le tableau d’affichage, dans l’intranet ou dans les médias sociaux.

Intérêt public ou pas?Un document non classifié n’est pas forcément soumis au principe de la transparence. Outre la protection des informations, les collabora-teurs sont également soumis au secret professionnel, au secret d’af-faires et au secret de fonction. Par ailleurs, les militaires sont tenus de sauvegarder le secret militaire et d’être discrets dans le cadre du traitement des données personnelles. En cas d’indiscrétions vis-à-vis de tiers, même si les informations transmises ne sont pas classifiées, ils peuvent faire l’objet de poursuites légales.

Une classification n’est pas non plus une protection en soi contre le principe de la transparence. Dans la mesure où cela n’a pas d’inci-dence sur les intérêts nationaux, l’accès aux informations, que celles-ci soient classifiées ou non, doit être octroyé aux personnes intéressées.

Et pour terminer, une dernière remarque : le principe de trans-parence ne s’applique pas aux ébauches et aux informations desti-nées à l’usage personnel.

Informations complémentaires

Vous trouverez de plus amples détails sur la classification et la protection des informations sur LMS (www.lmsvbs.admin.ch) à l’aide de la fonction de recherche.Insérez 52.066 pour obtenir une vue d’ensemble sur l’utilisation correcte des documents chiffrés, et 52.064 pour les prescriptions sur la protection de l’information.

armée.ch 2 / 1720

Revision de la loi

Nouvelles bases légales pour la taxe d’exemption de l’obligation de servirLa révision de la loi fédérale sur la taxe d’exemption de l’obligation de servir (LTEO) doit entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Elle introduit de nombreux changements.

Kurt Rieder, administration fédérale des contributions

La LTEO est révisée dans le cadre du dévelop-pement de l’armée (DEVA), ce qui requiert également une adaptation du modèle de ser-vice et de la loi fédérale sur le service civil. Le Parlement se penchera sur cette révision au cours des prochains mois. Les modifications devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Les informations fournies ci-dessous visent à permettre aux personnes concernées de planifier en conséquence les services qu’ils devront accomplir ces prochaines années.

L’année de transition (2018/2019) est soumise aux dispositions suivantes : les taxa-tions pour l’année 2019 se fondent sur l’année 2018. En d’autres termes, les jours de service effectués en 2018 sont déterminants pour savoir si la taxe d’exemption de l’obligation de servir (TEO) doit être versée pour la première fois selon le nouveau droit. Le taux actuel de 3% du revenu net de l’impôt fédéral direct et la taxe minimale de 400 francs devraient continuer de s’appliquer.

Avec le DEVA, la durée des obligations mi-litaires sera réduite de quatorze (maximum actuel) à dix ans. La libération des obligations militaires se déroulant la dixième année, au-cun jour de service d’instruction n’est géné-ralement accompli cette année-là. La durée totale des services obligatoires pour les grades de la troupe est réduite de 260 à 245 jours de service imputables. Si ces derniers sont accom-plis, il est possible de faire valoir un droit au remboursement de la TEO. Celui-ci dépend de l’année légale de libération : les militaires libérés en 2017 doivent avoir accompli les 260 jours de service de la durée totale des services obligatoires d’ici au 31 décembre 2017 pour faire valoir un droit au remboursement. S’ils ont effectué moins de 260 jours de service imputables, ils n’ont pas droit à un rembour-sement. Ce principe s’applique aussi aux de-mandes de remboursement présentées après le 1er janvier 2018. En revanche, les militaires libérés à partir de 2018 peuvent faire valoir un droit au remboursement s’ils ont accompli au moins 245 jours de service.

Pas de TEO en cas de déplacement de l’école de recrues (ER)L’obligation de s’acquitter de la TEO com-mence désormais au plus tôt au début de la 19e année et dure au maximum jusqu’à la fin de sa 37e année. Pendant cette période, les personnes inaptes au service ou astreintes au service de protection civile doivent s’acquitter de onze paiements de la TEO. Les personnes qui accomplissent du service militaire ou du service civil et qui sont déclarées inaptes doivent aussi effectuer au maximum onze services ou paiements de la TEO. Dans ce cadre, une ER accomplie, un cours de répéti-tion (CR) ou une affectation dans le cadre du service civil comptent comme un versement de la TEO. L’ER peut être effectuée au plus tôt durant la 19e année et doit être accomplie au plus tard d’ici la 25e année. Jusqu’à présent, les personnes qui n’avaient pas terminé l’ER au cours de leur 20e année devaient s’acquitter de la TEO pour cette année-là et n’étaient remboursées qu’après l’achèvement de la durée totale des services obligatoires. L’obligation de s’acquitter de la TEO est désormais supprimée jusqu’à l’achèvement de l’ER. La taxe est donc perçue au maximum d’ici la 25e année.

Dans le cadre du DEVA, il faut en prin-cipe aussi accomplir un CR chaque année. En vertu du chiffre 89, al. 5, du règlement de service, les personnes astreintes au ser-vice militaire sont tenues de s’annoncer à l’instance de convocation si elles n’ont pas été convoquées. Cette obligation n’est toute-fois pas respectée systématiquement, ce qui contrevient au principe de l’équité en matière d’obligations militaires. C’est pourquoi le principe suivant s’appliquera dès l’année de libération 2019 : les personnes astreintes qui n’auront pas accompli l’ensemble des jours de service requis au moment de la libération des obligations militaires devront s’acquitter d’une TEO finale. Concrètement, cette régle-mentation touchera les personnes astreintes au service militaire à qui il manquera, lors de leur libération, au moins 16 jours de service imputables sur la durée totale des services obligatoires. Cette TEO finale vise à susciter une motivation à ce que tous les jours de service requis soient réellement accomplis.

Voici deux exemples illustrant la per-ception de la TEO finale.

armée.ch 2 / 17 21

Exemple d’une TEO finale due

22e année

23e année

24e année

25e année

26e année

27e année

28e année

29e année

30e année

31e année

32e année

ER

124 JS

NC NC NC NC CR

19 JS

DS

TEO

CR

19 JS

DS

TEO

CR

19 JS

LIB

0 JS

CalculLe militaire a effectivement accompli 181 JS au total. S’y ajoutent 38 JS, car il s’est acquitté deux fois de la TEO. Pour respecter la durée totale des services obligatoires, il lui manque encore 26 JS.

RésultatLa TEO finale est due. De plus, les TEO déjà versées ne sont pas remboursées.

Exemple d’une TEO finale due pour un militaire d’un détachement d’exploitation

22e année

23e année

24e année

25e année

26e année

27e année

28e année

29e année

30e année

31e année

32e année

ER

124 JS

CR

10JS

DS

TEO

CR

10JS

NC CR

10JS

CR

10JS

CR

10 JS

CR

10JS

DS

TEO

LIB

0 JS

CalculLe militaire a effectivement accompli 184 JS au total. S’y ajoutent 20 JS, car il s’est acquitté deux fois de la TEO. Pour respecter la durée totale des services obligatoires, il lui manque encore 41 JS.

RésultatLa TEO finale est due. De plus, les TEO déjà versées ne sont pas remboursées.

Légende CR (cours de répétition), DS (déplacement de service), ER (école de recrues), JS (jour de service), LIB (libération), NC (non convoqué), TEO (taxe d’exemption de l’obligation de servir)

Pas d’exception pour les spécialistes

Jusqu’à fin 2017, il existe de nombreuses fonctions pour lesquelles des militaires sont engagés en tant que spécialistes. Ces derniers ne sont en principe pas juridiquement contraints de s’acquitter de la taxe, à moins qu’ils ne déplacent un service planifié pour des rai-sons personnelles. Les fonctions en question concernent principale-ment les états-majors spécialisés des Forces terrestres et des Forces aériennes, les états-majors d’ingénieurs, l’Aumônerie de l’armée, le Service social de l’armée, le Service psycho-pédagogique de l’ar-mée, les juges et juges suppléants des tribunaux militaires, l’état-ma-jor spécialisé de l’instruction, le commandement de l’instruction au management, à l’information et à la communication, ainsi que l’état-major spécialisé du sport.

Dans le cadre du DEVA, les personnes qui assument ces fonc-tions ne sont plus définies comme des spécialistes (conformément

à l’ordonnance sur les obligations militaires [OMi], annexe 5, va-lable dès le 1er janvier 2018). Le changement du statut militaire in-duit aussi une modification du traitement de la TEO sur le plan ju-ridique. Comment toutes les autres personnes astreintes au service militaire, les militaires concernés doivent accomplir un service de 19 jours chaque année. Les militaires déjà incorporés dans un dé-tachement d’exploitation avant le 1er janvier 2018 doivent effectuer chaque année un service d’au moins 10 jours pour que leur service d’instruction obligatoire soit considéré comme accompli (art. 114 OMi). En revanche, les militaires nouvellement incorporés dans un détachement d’exploitation à partir du 1er janvier 2018 doivent ef-fectuer chaque année un service de 19 jours. Si le service n’est pas accompli dans son intégralité, la TEO est exigible pour cette caté-gorie de militaires.

22

Adler Pascal Etzgen

Aellig Jacques Goldiwil

Affolter Luca Pieterlen

Al Jundi Jonathan Chernex

Alpiger Rico Staufen

Alt Jeffrey Safnern

Amrein Basil Stans

Andenmatten Julien Sion

Andres Nils Ammerzwil

Armendinger Kilian Hägendorf

Arnold Markus Zürich

Auzannet Pierre-Emmanuel Zürich

Azemi Arben Zürich

Baima Matteo Prangins

Barillà Emanuel Männedorf

Bartlome Christoph Bern

Baumann Daniel Oberkulm

Beck Fabio Malix

Benisowitsch Aljoscha Hütten

Benitz Frederic Stans

Benz Florian Widen

Berger Marc Lengnau

Bernet Frederick Egolzwil

Bernhardsgrütter Roger Langnau b. Reiden

Berther Gianluca Thalwil

Betschart Andreas Küssnacht am Rigi

Bieri Joel Niederbüren

Binkert Philipp Winterthur

Blatter Simon Müswangen

Böhni Patrick Frauenfeld

Bösch Cedric Hergiswil

Bogado Gabriel Genestrerio

Boldini Nelson Courtelary

Bortot Nick Zofingen

Boschung Tobias Oliver Kerzers

Boss Christoph Starrkirch-Wil

Brauchli Luca Wilchingen

Brigger Lucien Naters

Bruder Alessandro Auenstein

Bucher Raffael Derendingen

Büchler Fabian Winterberg

Bügler Fabio Wattwil

Bühlmann Raphael Entlebuch

Bürki Lars Alexander Münchenbuchsee

Büttler Dominik Mümliswil

Burkhalter Patrick Michael Grünenmatt

Cabalzar Adrian Andiast

Caldelari Tiziano Bellinzona

Calvetti Christopher La Sarraz

Camenzind Patrick Simon Einsiedeln

Casty Corsin Trin

Caubergh Philippe Muri

Chatelanat Loïc Payerne

Cina Marco Uster

Coester Bernd St. Gallenkappel

Conrad Jean-Michel Valeyres-sous-Rances

Corvi Antonio Schänis

Costello Jack Jarrah Basel

Danieli Florian Interlaken

De Souza Moreira Rosalie Morges

del Rio Guillaume Penthalaz

Dirren Colin Heimberg

Dratva Martin Bottmingen

Ebbing Loïc Morrens

Egger Leon Herrliberg

Egli Quentin Gérard Sersales

Ehrat Aaron Flawil

Eicher Yannic Zug

Eigenmann Mathias Muolen

El Kinani Sami Fribourg

Eugster Remo Brugg

Fama Antoine Colombier

Fischer Nicolas Trimmis

Fournier Jean Servion

Frei Andrin Seuzach

Frei Lukas Aesch

Frei Simeon Neuenhof

Freidig Simon Hilterfingen

Friemel Reto Gossau

Fuchs Benjamin Gümmenen

Füger David Mörschwil

Furrer Florian Menziken

Furrer Kilian Sarmenstorf

Gaillard Alexandre La Tour-de-Peilz

Gasser Patrick Corbières

Gatti Leonardo Sion

Geissbühler Kevin Diegten

Gelmi Dino Gland

Gentizon Cyril Font

Gerber Florian Veyrier

Gerber Nino Mörigen

Ghirlanda Luca Caslano

Giagnorio Lorenzo Nicolás Ostermundigen

Gilgen Benjamin Burgistein

Gilliéron Raphaël Bougy-Villars

Giordano Raphaël Vevey

Gloor Tobias Zetzwil

Götti Joël Bettingen

Gras Johann Berolle

Grimm Fabian Sursee

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

23

Adler Pascal Etzgen

Aellig Jacques Goldiwil

Affolter Luca Pieterlen

Al Jundi Jonathan Chernex

Alpiger Rico Staufen

Alt Jeffrey Safnern

Amrein Basil Stans

Andenmatten Julien Sion

Andres Nils Ammerzwil

Armendinger Kilian Hägendorf

Arnold Markus Zürich

Auzannet Pierre-Emmanuel Zürich

Azemi Arben Zürich

Baima Matteo Prangins

Barillà Emanuel Männedorf

Bartlome Christoph Bern

Baumann Daniel Oberkulm

Beck Fabio Malix

Benisowitsch Aljoscha Hütten

Benitz Frederic Stans

Benz Florian Widen

Berger Marc Lengnau

Bernet Frederick Egolzwil

Bernhardsgrütter Roger Langnau b. Reiden

Berther Gianluca Thalwil

Betschart Andreas Küssnacht am Rigi

Bieri Joel Niederbüren

Binkert Philipp Winterthur

Blatter Simon Müswangen

Böhni Patrick Frauenfeld

Bösch Cedric Hergiswil

Bogado Gabriel Genestrerio

Boldini Nelson Courtelary

Bortot Nick Zofingen

Boschung Tobias Oliver Kerzers

Boss Christoph Starrkirch-Wil

Brauchli Luca Wilchingen

Brigger Lucien Naters

Bruder Alessandro Auenstein

Bucher Raffael Derendingen

Büchler Fabian Winterberg

Bügler Fabio Wattwil

Bühlmann Raphael Entlebuch

Bürki Lars Alexander Münchenbuchsee

Büttler Dominik Mümliswil

Burkhalter Patrick Michael Grünenmatt

Cabalzar Adrian Andiast

Caldelari Tiziano Bellinzona

Calvetti Christopher La Sarraz

Camenzind Patrick Simon Einsiedeln

Casty Corsin Trin

Caubergh Philippe Muri

Chatelanat Loïc Payerne

Cina Marco Uster

Coester Bernd St. Gallenkappel

Conrad Jean-Michel Valeyres-sous-Rances

Corvi Antonio Schänis

Costello Jack Jarrah Basel

Danieli Florian Interlaken

De Souza Moreira Rosalie Morges

del Rio Guillaume Penthalaz

Dirren Colin Heimberg

Dratva Martin Bottmingen

Ebbing Loïc Morrens

Egger Leon Herrliberg

Egli Quentin Gérard Sersales

Ehrat Aaron Flawil

Eicher Yannic Zug

Eigenmann Mathias Muolen

El Kinani Sami Fribourg

Eugster Remo Brugg

Fama Antoine Colombier

Fischer Nicolas Trimmis

Fournier Jean Servion

Frei Andrin Seuzach

Frei Lukas Aesch

Frei Simeon Neuenhof

Freidig Simon Hilterfingen

Friemel Reto Gossau

Fuchs Benjamin Gümmenen

Füger David Mörschwil

Furrer Florian Menziken

Furrer Kilian Sarmenstorf

Gaillard Alexandre La Tour-de-Peilz

Gasser Patrick Corbières

Gatti Leonardo Sion

Geissbühler Kevin Diegten

Gelmi Dino Gland

Gentizon Cyril Font

Gerber Florian Veyrier

Gerber Nino Mörigen

Ghirlanda Luca Caslano

Giagnorio Lorenzo Nicolás Ostermundigen

Gilgen Benjamin Burgistein

Gilliéron Raphaël Bougy-Villars

Giordano Raphaël Vevey

Gloor Tobias Zetzwil

Götti Joël Bettingen

Gras Johann Berolle

Grimm Fabian Sursee

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

Grunder Dominic Niederrohrdorf

Guédon Jean-Christophe Lausanne

Gygax Basil Bellmund

Hämmerli Tobias Basel

Häner Matthias Vordemwald

Häseli Lukas Schwerzenbach

Harzenmoser Flurin Niederteufen

Herger Livio Rothenburg

Hmamda Florian La Sagne

Hügli Joshua Appenzell

Hürlimann Dominic Baar

Hungerbühler Nicolas Epalinges

Hurtlin Dany La Chaux-de-Fonds

Isenring Marco Cham

Jaggi Oliver Spiez

Jeger Selim Brislach

Jerkic Bojan Bellinzona

Jin Fabian Heerbrugg

Jossen Flurin Engelberg

Jutzi Nico Alexander Zimmerwald

Kaabi Sammy Granges-Paccot

Kamber Colin Rothrist

Kamber Jesco Lutzenberg

Kammerlander Cyrill Winterthur

Karlen Luca Selzach

Kauffmann Kenzo La Croix

Keim Gaëtan Plan-les-Ouates

Keller Noah Winterthur

Ketterer Fabio Bern

Kisling Sandro St. Gallen

Kleindl Pascal Oberstetten

Kley Tobias Niederrohrdorf

Klingelfuss Marc Steinhausen

Kofler Michael Benken

Kohler Michael Thörigen

Kolb Nicola Martin Baar

Koller Rodrigo Crissier

Kostine Ivan Onex

Krasniqi Fatos Luzern

Kunz Marco Trubschachen

Lanfranchi Martino Chur

Latscha David Hochwald

Lazzarini Renato Chur

Leimbacher Thierry Stilli

Lenz Patrick Richterswil

Lerch Florian Küsnacht

Leu Jonas Sebastian Langenthal

Leu Maxence St-Blaise

Leuba Paul Champvent

Leuthold Mike Horgen

Locher Pascal St. Gallen

Louis Sam Weggis

Lüchinger Janik Bergdietikon

Luccchinetti Fabiano Preonzo

Lustenberger Michael Luzern

Malesevic Petar Lugano

Marchesi Filippo Osogna

Maret Samuel Corminboeuf

Maritsch Gabriel Dominik Hergiswil

Martin Cédric Kerzers

Megert Roger Schmerikon

Meier Dario Kirchdorf

Meier Dominic Solothurn

Mendes Schöpfer Rafael Winterthur

Mengual Stephen Les Paccots

Mermoud Jérémy Founex

Meyer Alexander Männedorf

Meyer Ben Dottikon

Meyer Jonas Kaiseraugst

Minder Fabian Arthur Bern

Moggi Tristan Tesserete

Molteni Paolo Cureglia

Monod Anne Katarine St-Léonard

Morgan Daniel Maurice Tentlingen

Morgenthaler Stefan Thun

Muff Stefan Sursee

Mutschler Johannes Wollerau

Nydegger Frank Anglikon

Nyffenegger Lukas Dintikon

Öngören Cem Winterthur

Obrist David Genève

Oeri Sebastian Samedan

Ogi Brian Pfeffingen

Orgas Yannick Swen Thun

Pauli Marco Luzern

Percy Thomas Balgach

Perret Anthony Grandson

Perrot Mike Colombier

Phy Monorum Philippe Biel

Piccolin Dario Eggersriet

Pini Mattia Bellinzona

Polla Victor Delémont

Poncini Nicolas Breno

Potenza Sandro Hausen

Räss Christoph Stans

Rainoldi Loris Vaglio

Rapin Loris Payerne

Richard Damien Longirod

Rivera Matthias Biasca

Römer Marc Steven Herzogenbuchsee

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

24

Roh Christophe Granges

Rossier Antoine La Tour-de-Peilz

Rüegg Dario Bütschwil

Rüttimann Nicolas Aettenschwil

Ruckstuhl André Engelberg

Rudolf David Crans-Montana

Rutter Jack Jonen

Schär Mario Madiswil

Schaller Manuel Delémont

Schaller Olivier Vicques

Schamaun Andrea Davos Platz

Schelbert Philipp Horw

Schenk Lorenzo Porza

Schibli Oliver Winterthur

Schlatter Leonardo Thun

Schlatter Pascal Seedorf

Schlup Pascal Jegenstorf

Schmassmann Rico Birsfelden

Schmidt Paul Werdenberg

Schneider Gabriel Grafstal

Schnetzer Yves Sonnental

Schreibmayr Markus Baar

Schürch Michael Seon

Schulthess Reto Ehrendingen

Schwab Andreas Franz Sumiswald

Senaud Alexis Renens

Senn Lorenzo Kleindöttingen

Senn Markus Brugg

Senn Severin Rheinau

Seydoux Tom Meyrin

Silletti Gianluca Dänikon

Singer Robin Merlin Matten b. Interlaken

Sirna Gary Les Bois

Spengler Kevin Andwil

Spigaglia Fabiano Minusio

Stadler Robin Chur

Staenz Yannick Zürich

Stalder Patrick Menziken

Staub Michel Jona

Staub Sven St. Gallen

Steiner Jonas Beinwil

Steinhauser Robin Seon

Stoll Christian Riffenmatt

Storni Damian Castagnola

Storrer Tobias Uster

Strazzarino Lukas Schafisheim

Streller Tobias Amriswil

Streuli Lars Suhr

Stritt Pascal Plaffeien

Studer Cyrill Rickenbach

Tanner Lukas Stein

Thüler Lars Langenthal

Thut Thomas Flanthey

Todisco Nicola Bonaduz

Trovatelli Dario Rudolfstetten-Friedlisberg

Troxler Sandro Menziken

Ummel Seraina Suhr

Vallat Joël Winterthur

Vazquez Manuel Oftringen

Villalba Nahuel Schöfflisdorf

Vokinger Etienne Bergdietikon

von Ehrenberg Martin Freienwil

Wenk Jonathan Riehen

Widmer Kevin Marc Schönenwerd

Willi Laura Kradolf

Wolfson Yaron Sargans

Wong Edward Kah Meng Monthey

Wüthrich Jonas Timon Oberburg

Xhahysa Elson St-Aubin

Zahnd Raphael Oliver Herzogenbuchsee

Zahner Urban Illighausen

Zanella Nino Walchwil

Zemp Thierry Rothrist

Zollikofer Giacomo Winterthur

Zoss Ueli Thun

Zschorn Joe Basel

Zürcher Jannis Weinfelden

Zurflüh Patrik Joel Grosshöchstetten

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

25

Roh Christophe Granges

Rossier Antoine La Tour-de-Peilz

Rüegg Dario Bütschwil

Rüttimann Nicolas Aettenschwil

Ruckstuhl André Engelberg

Rudolf David Crans-Montana

Rutter Jack Jonen

Schär Mario Madiswil

Schaller Manuel Delémont

Schaller Olivier Vicques

Schamaun Andrea Davos Platz

Schelbert Philipp Horw

Schenk Lorenzo Porza

Schibli Oliver Winterthur

Schlatter Leonardo Thun

Schlatter Pascal Seedorf

Schlup Pascal Jegenstorf

Schmassmann Rico Birsfelden

Schmidt Paul Werdenberg

Schneider Gabriel Grafstal

Schnetzer Yves Sonnental

Schreibmayr Markus Baar

Schürch Michael Seon

Schulthess Reto Ehrendingen

Schwab Andreas Franz Sumiswald

Senaud Alexis Renens

Senn Lorenzo Kleindöttingen

Senn Markus Brugg

Senn Severin Rheinau

Seydoux Tom Meyrin

Silletti Gianluca Dänikon

Singer Robin Merlin Matten b. Interlaken

Sirna Gary Les Bois

Spengler Kevin Andwil

Spigaglia Fabiano Minusio

Stadler Robin Chur

Staenz Yannick Zürich

Stalder Patrick Menziken

Staub Michel Jona

Staub Sven St. Gallen

Steiner Jonas Beinwil

Steinhauser Robin Seon

Stoll Christian Riffenmatt

Storni Damian Castagnola

Storrer Tobias Uster

Strazzarino Lukas Schafisheim

Streller Tobias Amriswil

Streuli Lars Suhr

Stritt Pascal Plaffeien

Studer Cyrill Rickenbach

Tanner Lukas Stein

Thüler Lars Langenthal

Thut Thomas Flanthey

Todisco Nicola Bonaduz

Trovatelli Dario Rudolfstetten-Friedlisberg

Troxler Sandro Menziken

Ummel Seraina Suhr

Vallat Joël Winterthur

Vazquez Manuel Oftringen

Villalba Nahuel Schöfflisdorf

Vokinger Etienne Bergdietikon

von Ehrenberg Martin Freienwil

Wenk Jonathan Riehen

Widmer Kevin Marc Schönenwerd

Willi Laura Kradolf

Wolfson Yaron Sargans

Wong Edward Kah Meng Monthey

Wüthrich Jonas Timon Oberburg

Xhahysa Elson St-Aubin

Zahnd Raphael Oliver Herzogenbuchsee

Zahner Urban Illighausen

Zanella Nino Walchwil

Zemp Thierry Rothrist

Zollikofer Giacomo Winterthur

Zoss Ueli Thun

Zschorn Joe Basel

Zürcher Jannis Weinfelden

Zurflüh Patrik Joel Grosshöchstetten

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

Abt Lukas Rottenschwil

Ackermann Pascal  Robin

Neuhausen am Rheinfall

Agudelo Stouvenel Felipe

Satigny

Allio Alessio Arzo

Arriagada Diego St-Sulpice

Asamoa Elvin Ziegelbrücke

Ataman Ilker Uerzlikon

Audrain Loïc Corcelles-sur-Chavornay

Auf der Maur Jonas Bennau

Avdil Xhezair Le Lignon

Banz Mathias Adligenswil

Barchitta Alex S. Antonio

Baresic Dominik Baar

Basic Martin Zürich

Baudat Loïc L’Isle

Baudin Fanny Lausanne

Baur Frederic Oberrieden

Beck Adrian Riehen

Benker Yannick Liebefeld

Benz Joshua Neuendorf

Berner Kay Baar

Bersier Denis Cugy

Beyeler Leonardo Stefano Oppligen

Bilotta Gian-Domenico Trimmis

Bischof David Arnegg

Bleiker Jonathan Lütisburg

Bloch Oliver Winterthur

Boon Nolan Vionnaz

Borner Lukas Martin Gümmenen

Boss David Joel Uttigen

Bossuat Delphine Le Mont-sur-Lausanne

Bourquin Théo Château-d’Oex

Bräm Thomas Chandon

Braselmann Cédric Ziefen

Brehm Nino Wiesendangen

Brodbeck Steve Corcelles-près-Payerne

Bruderer Kevin Wallisellen

Brügger Roman Oberburg

Brunner Yves Lützelflüh

Brunner Mike Thun

Bühler Luca Altendorf

Bulundwe- Murengerantwari Gioia

Genève

Burri Alexander Erlinsbach

Bütschi Tobias Wimmis

Calame Karim La Chaux-de-Fonds

Callà Simone Winterthur

Canevascini Noè Novazzano

Cellana Raffael Meilen

Charbonnet Sylvain Penthalaz

Christen Andrea Oetwil am See

Ciurlia Gianluca Schafisheim

Costantini Lucas Emmen

Coulon Alexandre Ecublens

Crivelli Mario Stäfa

Curssow Alexander Elgg

de Groot Joritz Saland

De Marco Mischa Binningen

Del Siro Giacomo Castro

Demierre Alexandre Villars-sur-Glâne

Dhekhang Jan Grenchen

Disic Dusan Agno

Djaferi Resul Kefikon

Dubois Julien La Chaux-de-Fonds

Eggenschwiler Omar Tavannes

Ehry Tim Nürensdorf

Eichenberger Joel Ehrendingen

Eltschinger Bastien Grenilles

Emmenegger Konrad Neuenkirch

Erni Mischa La Chaux-de-Fonds

Fanchini Kilian Luchsingen

Fardel Jean-Luc Seuzach

Fernandes Sandro Bern

Fiore Camillo Marly

Flury Jonas Trimbach

Fol Prisca Goldach

Frei Philipp Herisau

Frey Luca Bischofszell

Fringer Livio Arosa

Fuhrmann Michael Eichberg

Galland Adrien Pully

Gasser Pascal Flüh

Geissbühler Silas Heimberg

Gemperle Ruben Oberwangen

Gerster Moritz Brütten

Giardinelli Dario Urdorf

Giovanelli Luca Mario Gümligen

Giudici Sonny Bellinzona

Glauser Bendicht Gabriel Riggisberg

Gloor Tariq Jona

Gotsch Niklas Pontresina

Götschi Joanna Bettlach

Grams Sven Genève

Grand Clévia Cressier

Gruber Yannick Zürich

Guidotti Huaquil Losone

Guillaume Nicolas Yverdon-les-Bains

Günthart Martin Rueun

Guraziu Ritfort Fehraltorf

Habegger Jonas Simon Trub

Hachen Valentin Jegenstorf

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

26

Häner René Bretzwil

Hari Csaba Hinwil

Hartmann Samuel Russikon

Hauser Fridolin Fehraltorf

Hausmann Dario Oberkulm

Heiniger Matthias Lars Ortschwaben

Henggi Patrick Richterswil

Herzig Francis Seengen

Hilario Dennis Nänikon

Hintermann Nick Treiten

Hirt Severin Thun

Hobi Manuel Teufen

Hribernik Matjaz St. Gallen

Huber Joël Hedingen

Hug Simon Wetzikon

Hungerbühler Timothée Epalinges

Imhof Jean-Luc Uerikon

Ingold Christian Dübendorf

Jaquet Vincent Corcelles-près-Concise

Jauslin Severin Lenzburg

Kägi Raphael Kloten

Kammermann Andrea Oberentfelden

Kaufmann Remo Rütschelen

Knüsel Raphael Gisikon

Koller Maximilian Luzern

Kötter Alexander Edlibach

Kramer Marc Rapperswil

Kubli Christian Niederweningen

Kuhn Patrick St. Gallen

Kummer Matthias Remo Thayngen

Küng Thomas Lengwil-Oberhofen

Künl Mathias Etoy

Kunz Johannes Richenthal

Kurmann Jan St. Erhard

Kusche Kevin Beinwil

Kusio Tom Muri b. Bern

Lagares Victor Carouge

Landolt Simon St. Gallenkappel

Lanfranconi Elena Lina Worb

Lanners Steven Randogne

Lanz Joshua Reitnau

Lawso-Dalekou Manuel Grenchen

Lehmann Roy Silvano Toffen

Leibundgut Roman Gerlafingen

Leu Adrian Schöftland

Lieberherr Luca Wangen an der Aare

Limacher Roman Greifensee

Lüthi Daniel Wädenswil

Luthiger Chiara Baar

Mäder Damien Maracon

Mannhart Joel Grabs

Manz Dimitri St-Prex

Marcucci Luca Lenzburg

Matter Sascha Rothenburg

Maurer Serafin Pfaffhausen

Meier Marcel Lorenz Langenthal

Meier Tim Beckenried

Meier Ralph Kirchdorf

Merlato Marco Winterthur

Messina Aurélien Grandson

Mock Lukas Appenzell Steinegg

Monney Vincent Marly

Montandon Valentin La Chaux-de-Fonds

Müller Jonas Hallau

Müller Nicolas Neuenhof

Mürset Steve Twann

Nallbani Florian Binz

Niedermann Luca Herisau

Nydegger Dominik Gretzenbach

Oberson Léonard Vallorbe

Odermatt Giulia Uster

Oswald Mattia Pontresina

Ottiger Christoph Emmen

Ouvrard Maxime Chapelle

Öztürk Selim Zürich

Pahud Gabriel Lausanne

Palani Ako Biel/Bienne

Palazzi Kevin S. Bernardino

Papastavridis Kevin Prangins

Paul Ilbien Adliswil

Pavic Ante Menzingen

Petrovay Tristan Vufflens-le Château

Petrovski Filip Kreuzlingen

Phengrasmy Philippe Yverdon-les-Bains

Piatti Sandro Volketswil

Piatttini Fabio Luzern

Pinto Bruno Zürich

Poli Jonas Brusino Arsizio

Puthod Loris Saxon

Raffini Matthieu Nyon

Raggenbach Brian Neftenbach

Rakovic Luca Grengiols

Ramadani Vedzi Greifensee

Reichmuth Nils André Euthal

Renggli Giulia Däniken

Rentsch Lukas Utzigen

Repond Emmanuel Jacques

Grolley

Rey-Mermet Valentin Vouvry

Richard Micha Toffen

Rodrigues Pereira Olaf Zürich

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

27

Häner René Bretzwil

Hari Csaba Hinwil

Hartmann Samuel Russikon

Hauser Fridolin Fehraltorf

Hausmann Dario Oberkulm

Heiniger Matthias Lars Ortschwaben

Henggi Patrick Richterswil

Herzig Francis Seengen

Hilario Dennis Nänikon

Hintermann Nick Treiten

Hirt Severin Thun

Hobi Manuel Teufen

Hribernik Matjaz St. Gallen

Huber Joël Hedingen

Hug Simon Wetzikon

Hungerbühler Timothée Epalinges

Imhof Jean-Luc Uerikon

Ingold Christian Dübendorf

Jaquet Vincent Corcelles-près-Concise

Jauslin Severin Lenzburg

Kägi Raphael Kloten

Kammermann Andrea Oberentfelden

Kaufmann Remo Rütschelen

Knüsel Raphael Gisikon

Koller Maximilian Luzern

Kötter Alexander Edlibach

Kramer Marc Rapperswil

Kubli Christian Niederweningen

Kuhn Patrick St. Gallen

Kummer Matthias Remo Thayngen

Küng Thomas Lengwil-Oberhofen

Künl Mathias Etoy

Kunz Johannes Richenthal

Kurmann Jan St. Erhard

Kusche Kevin Beinwil

Kusio Tom Muri b. Bern

Lagares Victor Carouge

Landolt Simon St. Gallenkappel

Lanfranconi Elena Lina Worb

Lanners Steven Randogne

Lanz Joshua Reitnau

Lawso-Dalekou Manuel Grenchen

Lehmann Roy Silvano Toffen

Leibundgut Roman Gerlafingen

Leu Adrian Schöftland

Lieberherr Luca Wangen an der Aare

Limacher Roman Greifensee

Lüthi Daniel Wädenswil

Luthiger Chiara Baar

Mäder Damien Maracon

Mannhart Joel Grabs

Manz Dimitri St-Prex

Marcucci Luca Lenzburg

Matter Sascha Rothenburg

Maurer Serafin Pfaffhausen

Meier Marcel Lorenz Langenthal

Meier Tim Beckenried

Meier Ralph Kirchdorf

Merlato Marco Winterthur

Messina Aurélien Grandson

Mock Lukas Appenzell Steinegg

Monney Vincent Marly

Montandon Valentin La Chaux-de-Fonds

Müller Jonas Hallau

Müller Nicolas Neuenhof

Mürset Steve Twann

Nallbani Florian Binz

Niedermann Luca Herisau

Nydegger Dominik Gretzenbach

Oberson Léonard Vallorbe

Odermatt Giulia Uster

Oswald Mattia Pontresina

Ottiger Christoph Emmen

Ouvrard Maxime Chapelle

Öztürk Selim Zürich

Pahud Gabriel Lausanne

Palani Ako Biel/Bienne

Palazzi Kevin S. Bernardino

Papastavridis Kevin Prangins

Paul Ilbien Adliswil

Pavic Ante Menzingen

Petrovay Tristan Vufflens-le Château

Petrovski Filip Kreuzlingen

Phengrasmy Philippe Yverdon-les-Bains

Piatti Sandro Volketswil

Piatttini Fabio Luzern

Pinto Bruno Zürich

Poli Jonas Brusino Arsizio

Puthod Loris Saxon

Raffini Matthieu Nyon

Raggenbach Brian Neftenbach

Rakovic Luca Grengiols

Ramadani Vedzi Greifensee

Reichmuth Nils André Euthal

Renggli Giulia Däniken

Rentsch Lukas Utzigen

Repond Emmanuel Jacques

Grolley

Rey-Mermet Valentin Vouvry

Richard Micha Toffen

Rodrigues Pereira Olaf Zürich

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

Roffler Marco Celerina

Rossetti Mattia Camorino

Rossier Sébastien Lovens

Rossier Emile Fribourg

Rusch Lukas Algetshausen

Sallin Florin Neyruz

Sanfilippo Marco Lengwil

Scacchi Massimiliano Agno

Schärli Thomas Ermensee

Scherer Ramon Meggen

Schindler Benjamin Basel

Schmid Wieland Basel

Schmitt Patrick Greifensee

Schmucki Peter Nussbaumen

Schmugge Linus Julian Flurin

Samedan

Schneeberger Luca Reinach

Schneider Jan Oberrohrdorf

Scholl Zhané Rorschach

Schoop Michael Amriswil

Schweizer Benedict Wil

Schuitemaker Yannick Obernau

Schwitter Marc Brütten

Sciamanna Fabio Tartar

Seeholzer Stephan Tegerfelden

Seiler Sven Schwerzenbach

Shahini Besmir Nyon

Siegert Joel Frutigen

Simonek Andrea Therwil

Soltermann Jonathan Kirchdorf

Sonnay Patrick Les Tavernes

Sottile Severin Davos Platz

Stabile Luca Pambio-Noranco

Städeli Fabian Winterthur

Stalder Fabian Hermetschwil-Staffeln

Staub Marco Grafstal

Staub Dario Ennetbürgen

Steinemann Vincent Rüti

Steiner Benedikt Küsnacht

Stoffer Luc Heerbrugg

Stucki Nik Kloten

Studer Sascha Marc Uetendorf

Sturzenegger Melchior Dübendorf

Stutz Milo Lenzburg

Sulmoni Marco Arogno

Tato Germain Perly-Certoux

Thiangtham Moritz Thal

Thomann Adrian Martin Brienz

Thomet Dominic Innerberg

Trottmann Michael Rekingen

Tschannen Tim Lommiswil

Tschopp Jean-Gabriel Venthône

Utz Mathias Ruswil

Vallat Johann Mauborget

Vogel Marc Turbenthal

Vogel Steve Oftringen

Vögeli Alessandro Luzern

Vuichard Lionel Zürich

Vukovic Uroš Luzern

Wachouschek Manuel Wiezikon b. Sirnach

Waeber Julien Le Mouret

Walter Nina Courgevaux

Wild Urban Rüthi

Wiler Roman Schötz

Wili Leo Luzern

Willimann Dominik Olten

Wipfli Jessica Ostermundigen

Wiss Joel Menziken

Witschard Anthony Onex

Wüthrich Marco Brugg

Wyrsch Elias Unterägeri

Wyss Oliver Tägerwilen

Yemofio Cyril Confignon

Zberg Leonid Ebikon

Zehnder Joel Davos Monstein

Zehnder Salomon Oberflachs

Zenger Roman Rüti

Zimmermann Fabio Bern

Zobel Philipp Bellach

Zuber Fabio Dübendorf

Zumbühl Nicolas Toni Rickenbach b. Schwyz

Zürcher Amoury Lausanne

Zwahlen Sandro Bösingen

Zwicky Misha Wil

La Suisse a de nouvelles compétences de conduiteLes personnes ci-après ont achevé la formation d’officier de l’Armée suisse – la meilleure école de Suisse en matière de formation pratique à la conduite.

@armee.ch F O L L O W T H E S T O R I E S .

81.2

12 f

Laura, 21 ans La routine te joue des tours.