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Soixante-huitième année 17 CINQ centimes le Numéro Jeudi 21 Janvier 1909 ABONNEMENT Un an. 18 fr. Six ii ois... 9 » Trois ois 4.50 INSERTIONS Annonce^ î ligne 0.2C Réclames, ......... 0.30 Faits divers, 0.75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires PARAISSANT TOUS LES. JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE et d'Avis Divers L'tDonnementeit renouvelé d'office «i, â l'BiplTatlOn,le» !•« n«» ne «ont pa» refusé». —La quittance est présentée i l'abonné uns dérangement pf lui. Les " Progrès de l'Instruction " La plus belle conquête du régime ac-j tuel est incontestablement la proclama-j tion de l'instruction laïque et obliga- toire. I Il Combien a dépensé la République 'pour laïciser l'instruction et la répandre dans le peuple ? Je ne sais au j uste,mais le chiffre global ne doit pas être infé- rieur à plusieurs milliards. |j Voulez-vous, maintenant, savoir com- ment pour ce prix plutôt « salé » on apprend l'histoire de France à nos futurs maîtres d'écoles. j || Je puis vous en donner un aperçu,] grâce à M. Jules Payot,recteur de l'Aca-J démie d'Aix, lequel vient de publier, 1 dans sa revue pédagogique le VolutneJ un grand nombre de questions sur l'his-| toire posées à des candidats au brevet! élémentaire, ainsi que les réponses de ! ces derniers. Voici quelques échantillons : Connaissez-vous les grandes épo-| ques qu'on a coutume de distinguer dans l'histoire? Il y a le Moyen-Age, qui j comprend le 1 er et le 2 e siècles ; puisi l'antiquité qui va jusqu'au 13 e siècle;! puis l'histoire contemporaine. i Qu'appelle-t-on Carlovingiens dans] l'histoire de France ? C'est la race des rois dont Hugues-Capet fut le chef.! Et dans quelle race placez-vous Char- lemagne ? Parmi les Mérovingiens. il Voudriez-vous me parler de Louis XI, de ce qu'il était, de ce qu'il a fait ? Louis XI, c'était un très bon roi ; il avait du Guesclin sous ses ordres; ils tirent beaucoup de bien à la France... | |t Dites ce que vous savez sur la Ré-' jfonne... La Réforme, en France, fut Iprêchée à Genève par Calvin, qui était lévêque de Noyon. | |l Connaissez-vous les causes de ce jmouvement religieux? Oui, c'est la Renaissance, la prise de Constantino- ple par les Turcs, l'arrivée des savants grecs qui furent bien reçus en Italie, 1 principalement par les Médicis. A.I quelle époque 1a Réforme s'introduisit- elle en France ? Sous Henri IV ; les Albigeois se firent protestants, le roi fut obligé d'envoyer Simon de Montfort leur faire la guerre... » j \\ Les candidats au Brevet, futurs insti- tuteurs, ne sont pas moins brillants sur l'histoire moderne ou contemporaine, j \\ Voici quelques-unes de leurs répon- ses : I i| En 1815, il y eut les Cent-JoursJ pendant lesquels régna Charles X, qui remit la royauté au pouvoir. | il Louis XVIII était le descendant de Louis XVI par Philippe-Egalité .. | I ' La « Terreur Blanche » fut la ré- volte des libéraux. I 'I La Commune se souleva contre l'Assemblée, en 1871, pour rétablir la royauté. , | Napoléon III fit la guerre au Mexi- que pour lui enlever la Grimée et forti- fier son indépendance. Il envoya une Hotte sous le commandement de Fer- nand Cortez, mais celui-ci fut assassi- né. » I C'est ainsi qu'on apprend l'histoire sous la troisième République, qui se 'vante orgueilleusement d'avoir arraché la jeunesse française à l'obscurantisme de l'enseignement clérical. ï Pauvre père Loriquet, à propos du- quel nos pseudo-libres penseurs ont écrit tant de mensongères inepties, tu n'avais certainement jamais rêvé ven- geance aussi cruelle ! Mais nous autres, qui avons payé, et qui payons toujours les frais de la « réforme de l'enseigne- ment », nous sommes peut-être en droit de dire qu'on ne nous en a pas donné pour notre argent... A. DE BoisANDRÉ. i » t . L'Indiscipline dans l'Armée Dernièrement, dans une garnison voi- sine de Dijon, la manœuvre du lundi matin dut être supprimée, les permis- sionnaires du dimanche n'étant pas tous rentrés assez tôt et beaucoup de ceux rentrés étant malades, j Des incidents analogues se multi- plient dans les régiments de la région, et, en raison du nombre croissant des malades se présentant à la visite médi- cale du lundi matin, le général d'Arma- gnac, commandant le 8 e corps, vient de prescrire aux colonels de ne plus accor- der de permissions du dimanche à plus d'un quart au maximum de l'effectif pré- sent, et sauf de très rares exceptions laissées à l'appréciation des chefs de corps, les permissionnaires devront être rentrés à minuit au plus tard. Contre M, Thalamas Un appel de l'Union «li* =i Patriotes Nous recevons communication de l'ap-' pelsuivant : Camarades, Des individus, réunis sur l'initiative des sieurs BItich, Kahn, Guth et Cie, se sont, parait-il. donné mission, sous le titre de « Fédération des étudiants répu- blicains de France », d'assurer l'insul- teur patenté de Jeanne d'Arc et de l'his- toire de France contre les risques du vil métier que ce Thalamas a ainsi assumé. La jeunesse française de toutes opi nions suffirait à relever cette grossière manœuvre et à châtier ses impudents auteurs: mais une protestation collective. s'impose. i La tactique du groupe Bloch, Kahn, Guth et Cie fut. en effet, aggravée par leur stipendié Thalamas, qui, portant un suprême défi à l'opinion publique et aux sentiments les plus respectables, tint à souligner les raisons pour lesquel- les il lut nanti d'une chaire à la Sorbon- ne, en portant dans les quartiers popu- laires sa propagande infâme contre la libératrice de la France. Devant ces outrages répétés au senti- ment national, tous les Français sans distinction d'opinion doivent s"unir, pro- tester et s'employer, par des manifesta- tions vigoureuses qui ne se termineront qu'avec l'expulsion de Thalamas, à mon- trer qu'ils ne sont pas résignés à subir un enseignement officiel dirigé contre notre patrie. | Dorénavant, la cause des étudiants patriotes est celle de tous les Français.; Thalamas et les Juifs qui le protègent en ont ainsi décidé. I Relevons le défi et que tous les patrio- tes se réunissent mercredi, à quatre heu- res, pour montrer à Thalamas et à ses metteurs en scène qu'ils ne sont pas dé- finitivement les maîtres de notre pays malgré l'appui des métèques. ! Un Prêtre poursuivi Le parquet de Brest vient d'ouvrir une information contre l'abbé Jouanne, prê- tre libre à Landerneau, inculpé d'avoir, au cours d'une leçon de catéchisme, cri- tiqué le gouvernement et les lois actuel- les. J LA QUESTION D'ORIENT^ } La situation / Vienne. On peut aujourd'hui caracté- riser brièvement, la situation dans les Bal- kans. i L'arrangement austro-turc est définitive- ment établi sur les bases déjà connues, i L'accord tureo-bulgarc est en bonne voie et l'on croit que la forte acceptera de Fer- dinand fer une Indemnité de 1U0 millions, à la condition d'obtenir, en outre, une légère rectification de frontière. C'est du côté serbe que subsistent les points noirs. Au cours des conversations qu'il a eues ces jours-ci avec des diplomates européens, M. Milovanovifch, ministre des Affaires étrangères de Serbie, a nettement déclaré qu'il ne se contenterait pas des compensa- tions économiques qu'on lui suggérait. Il persiste à réclamer, d'accord avec le Mon- ténégro, des compensations territoriales. Or ces compensations, l'Autriche ne veut à aucun prix, dis moins jusqu'ici, les envisa- ger. I La tension austro-serbe subsiste donc, et les armements du cabinet de Vienne conti- PLACE DD MARCHÉ-NOIR, SAUMUR Les abonnements et les Insertions doivent Stra payés d'avance. nuenten Dalmatie èt en Bosnie. La recons- titution du cabinet serbe avec quelques élé- ments nouveaux ne modifiera en rien l'état d'esprit qui règne à Belgrade. / Un submersible manté an six heures Toulon. Lundi, sur les cales du Mou- riIIon, a été monté le submersible 86, en six heures, par quarante ouvriers de l'arse- nal du Mourillon. ("est le plus grand re- cord de vitesse établi par tous les arsenaux de France. Le cas de Camajore / Marseille. L'enquête de contrôle sur les révélations faites par Camajore est ter- minée. Le procureur delà République en a transmis le résultat au parquet d'Aix. En dehors de Panetti, tué dans une rencontre avec la police, il a été impossible de trou- ver trace des autres complices aux adres- ses indiquées par le condamné. Parmi les individus dénoncés par Camajore, se trouve un nommé Molinan, que les photographies du service anthropométrique représentent plusieurs l'ois, mais le prisonnier n'en re- connaît aucune. I D'autre part, Camajore invoquait comme alibi qu'il se trouvait, à neuf heures, le soir de l'assassinat du père Dejean, chez un ca- baretier d'Aubagne. Celui-ci a été entendu par le commissaire de police de cette loca- lité. Ses souvenirs sont demeurés très pré- cis, ei il .affirme qu'il était près de minuit, le 16 août, lorsque Camajore, sa maîtresse et un autre individu arrivèrent dans son établissement. Or, le crime fut commis, d'après l'autopsie, vers huit heures du soir, et les meurtriers ont eu grandement le temps de se rendre à Aubagne et d'y arri- ver avant minuit, d'autant plus qu'ils avaient une voiture à leur disposition. ACCIDENT DE DE FER Munich.Mardi matin une collision s'est produite entre un train express et un train de marchandises près de Karolinenfeld. Plusieurs wagons ont été mis en miettes ; un voyageur a été blessé mortellement, plusieurs autres légèrement. Les dégâts matériels sont très impor- tants. ; ' La paperasserie militaire / Paris. Le sous-secrétaire d'Etat de la guerre vient d'adresser une circulaire aux généraux commandants de corps d'armée leur faisant part de certaines mesures ayant pour but de réprimer « l'excès de paperas- series », qui règne dans les bureaux de la guerre. / Faux mandats internationaux Paris. Sur mandat de M. Boucher, juge d'instruction, des inspecteurs de la Sûreté viennent d'arrêter plusieurs militants, ap- partenant à l'administration et à la rédac- tion de la Guerre Sociale, dans diverses villes ils s'étaient rendus pour émettre et tou- cher de faux mandats-cartes postaux et in- ternationaux. < i Les individus arrêtés sont : A Bàle, M. Da- niel Gerbault, vingt-huit ans, administra- teur de la Guerre Sociale et Mme Antoinette Tribier, sœur de M. Tribier, directeur de l'Avenir Social, vingt-huit ans, demeurant à Paris, rue des Trois-Frères ; [ A Mannheim : M. Henri Martini, vingt- quatre ans, rédacteur ft la Guerre Sociale', demeurant avenue de Montsouris ; | A Berlin : Mlle Marguerite Gerbault, vingt- cinq ans, sœur du précédent ; ! A Nice: M. Fernand Desprez, trente-qua- tre ans, correcteur de la Guerre Sociale, de- meurant à Paris, rue Froidevaux, chez des réfugiés russes ; | I A Paris, enfin : M. Guillaume Tourrette, vingt-cinq ans, rédacteur à la Guerre Sociale, rue Dejean. i | La Sûreté qui, depuis quelque temps; surveillait ces individus, avait appris qu'ils devaient se rendre en Suisse, en Allema- gne, en Belgique et en Italie, pour émettre et toucher les faux-mandats. A la suite d'une surveillance, tous ont été arrêtés comme ils se présentaient dans les bureaux de poste. Ils étaient munis de faux livrets d'identité. Aussitôt après ces arrestations, M. Ha- mard s'est rendu 123, rue Montmartre, il a perquisitionné dans les locaux de la Guerre Socvilr, et particulièrement dans le bureau de M. Gerbault. j ' Outre la perquisition opérée à la Guerre Sociale, d'autres perquisitions ont eu lieu au domicile des faussaires. La bande voya- geait un peu partout à l'étranger, et c'est en surveillant les voyages de ses membres et leurs agissements dans les bureaux de poste, que la police a pu les prendre sur le fait. I Pour les arrestations opérées à l'étran- ger, une demande d'extradition va être faite auprès du gouvernement allemand. L'expîosion à bord du «Jeanne d'Arc » 1 -Brest. Le mécanicien en chef îNouillhe- tas, embarqué sur le croiseur cuirassé « Gueydon » de l'escadre du Nord, à Brest, 1 qui avait été rendu responsable de l'explo- sion du «Jeanne d'Arc», au cours de la- quelle plusieurs hommes ont été blessés mortellement, vient, malgré sa protestation auprès du ministre et sa demande pour être traduit devant un Conseil de guerre, de re- cevoir l'ordre de cesser immédiatement ses services dans la marine et d'être mis à la retraite. Le choléra en Russie i Saint-Pétersbourg. Il y a eu à Saint-Pé- tersbourg 39 cas de choléra et 24 décès. Le Sous=Marin « Z )) ! Cherbourg. Le sous-marin « Z » avait désarmé il y a trois ans, pour être muni de moteurs à pétrole. A la suite d'une rupture d'arbre d'hélice on décida de retirer les nouveaux appareils et le sous-marin resta immobilisé à la station. Des ordres minis- tériels sont parvenus au port prescrivant la transformation complète de ce bâtiment abord duquel les travaux viennent d'être repris. - ' Les trésoriers généraux Paris. Aux termes d'un décret rendu sur le rapport du ministre des finances, le traitement fixe attribué aux trésoriers- payeurs généraux est de 12,000 francs, quelle que soit la classe à laquelle appar- tient la trésorerie générale. | Cette nouvelle mesure recevra son appli- cation à partir du 1er janvier 1909. Arrestation d'un espion Clermont-Ferrand. On vient d'arrêter à la gare de Vichy, au moment il allait prendre le train pour Paris,le nommé Jean- Pierre Gilberfis, se disant originaire de Vol-! loreville (Puy-de-Dôme). Cet individu est inculpé d'espionnage. II aurait fourni, parait-il, à un amiral alle- mand des renseignements sur des navires en construction à Toulon. Il a été écroué à la prison de Cusset. Le pain de guerre des troupes : ' Paris. Afin d'assurer l'écoulement, en 1909, du pain de guerre d'ancienne fabrica- tion, le sous-secrétaire d'Etat à la Guerre vient do procéder à la répartition entre les diverses régions de corps d'armée du pain de guerre de nouvelle fabrication à prove- nir tant de la gestion directe que des der- niers marchés en cours. En outre, en vue d'éviter les demandes de pain de guerre qui se produisent à l'é- poque des manœuvres, demandes auxquel- les il est difficile de satisfaire et qui néces- sitent souvent des transports fort onéreux, les directeurs de l'intendance ont été invi- tés à prendre leurs dispositions pour que la consommation des produits anciens soit réglée de manière à ce qu'il existe des stocks disponibles suffisants pour assurer la dis- tribution pendant les manœuvres. Désertions de légionnaires i Oran. Un télégramme de Colomb-Bé- char annonce qu'une douzaine de légion- naires,appartenant à la compagnie mon- tée du 2 e étranger, et qui tenaient garnison àBou-Denib, ont quitté ce poste en empor- tant leurs munitions. Les déserteurs ont pris la direction de l'ouest, remontant la vallée du Guir. i Le caïd du ksour Tiouzazuine, fort village situé un peu au sud-ouest des sources du Guir, les "a arrêtés et a pu s'emparer de neuf d'entre eux, à 100 kilomètres environ de Bou-Denib. Il fit prévenir aussitôt le commandant d'armes de Bou-Denib de ces arrestations. Tous les déserteurs sont d'origine alle- mande. ; : Les autorités militaires se montrent par- ticulièrement satisfaites de ce témoignage de loyalisme que vient de donner le caïd du ksour Tiouzazuine, lequel avait fait preuve, d'ailleurs, de neutralité absolue quand nos troupes pourchassèrent les débris de la harka du Talilalet jusqu'aux environs de son territoire. 1 Déclarations du S t ait halte r ! Berlin. On se rappelle le récent inci- dent de Thionville et l'interdiction d'une ! représentation française projetée à Stras-' bourg,dans laquelle les autorités ont voulu voir une propagandeinadmissible en faveur de la langue française. I Cette dernière mesure a donné au cor- respondant à Strasbourg du Lokalanzeiger' l'idée de demander au baron Zorn de Bu- lach, le nouveau secrétaire d'Etat d'Alsace- Lorraine, son opinion sur la situation ac- tuelle en Alsace. j Le baron Zorn de Bulach a fait au jour-i naliste allemand d'assez longues déclara-i lions, et au cours desquelles il a d'abord fait ressortir qu'il était l'initiateur de cette me- sure d'interdiction et qu'il en prenait très' volontiers toute la responsabilité. Puis il ai déclaré que deux courants existent en A1-! sace-Lorraine : le courant pan-germain et le courant pan-français. i : Il était Impossible au lieutenant de l'em-j pereur et au secrétaire d'Etat de les con-' tenter tous les deux à la fois. Aussi laissè- rent ils résolument aller leur jugement' droit devant eux, sans demander avis ni à droite ni à gauche. j Vers la fin de ces déclarations, M.Zorn de Bulach a remarqué « avec le plus grand calme et comme un tait reconnu » que dans ces derniers temps, le courant fran- çais s'était manifesté d'une façon plus vive, mais la cause en était moins à l'état de cho- ses intérieur en Alsace-Lorraine qu'à la si- tuation politique générale. Aussitôt que celle-ci aurait une apparen- ce plus calme, les symptômes disparaî-i traient d'eux-mêmes ; mais il pensait res- ter maître de la situation, et qu'on pouvait être sans inquiétude à ce sujet. - 1 Expériences de tir M. Alfred Picard, accompagné lirai Aubert, chef d'état-maior! ' Paris du vice-amirat Aimert, ener aetat-major général, du général Gossot, directeur cen- tral de l'artillerie navale, a assisté lundi à la poudrerie nationale de Sevran-Livry, à d'intéressantes expériences sur les moyens de prévenir les retours de flamme, qui cau- sent de nombreux accidents sur les mari-' nés de guerre. I Avant de quitter la poudrerie, le minis-, tre de la Marine a examiné plusieurs mo- dèles de canons. Le Cataclysme italien La souscription rie la Presse / française Paris. M. Arthur Meyer, secrétaire gé- néral, a lu au comité général des Associa-/ tions de presse, son rapport sur l'organisa- [ tion des secours pour les sinistrés de Sicile et de Calabre. || 11 en résulte que les souscriptions re- . jueillies ont atteint la somme de 1 million '±92,927 francs en espèces et 242,000 francs en nature Nouvelle secousse Messine, Une forte secousse ondula- toire a été ressentie à 3 h. 30 de l'après- midi, | La construction des baraques se poursuit, mais pas encore avec l'activité désirée, faute de bois ; celui-ci cependant a été commandé en grandes quantités. On continue l'inspec- 1 tion des décombres, dans l'espoir d'effec- tuer encore des sauvetages. J Les incendies à Messine 1 Messine. Pendant la nuit, s'est déclaré un incendie violent dans les maisons en 1 ruines le long de la Marine. I L'incendie est favorisé par un vent vio-' lent. Les troupes et les équipages des navi- res sont accourus promptement et après avoir essayé inutilement do l'éteindre, ont' se borner à l'isoler, /j

Les Progrès de l'Instruction - Château de Saumurarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo_saumurois/pdf/1909/...comprend erle e1 et le 2 siècles ; puisi l'antiquité

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Soixante-huitième année — N° 17 CINQ centimes le Numéro Jeudi 21 Janvier 1909

ABONNEMENT

Un an. 18 fr.

Six ii ois... 9 »

Trois ois 4.50

INSERTIONS

Annonce^ î ligne 0.2C

Réclames, — ......... 0.30

Faits divers, — 0.75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires PARAISSANT TOUS LES. JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE

et d'Avis Divers

L'tDonnementeit renouvelé d'office «i, â l'BiplTatlOn,le» !•« n«» ne «ont pa» refusé». —La quittance est présentée i l'abonné uns dérangement pf lui.

Les " Progrès de l'Instruction " —

La plus belle conquête du régime ac-j tuel est incontestablement la proclama-j tion de l'instruction laïque et obliga-toire. I

Il Combien a dépensé la République 'pour laïciser l'instruction et la répandre dans le peuple ? Je ne sais au j uste,mais le chiffre global ne doit pas être infé-rieur à plusieurs milliards. |j Voulez-vous, maintenant, savoir com-ment — pour ce prix plutôt « salé » — on apprend l'histoire de France à nos futurs maîtres d'écoles. j || Je puis vous en donner un aperçu,] grâce à M. Jules Payot,recteur de l'Aca-J démie d'Aix, lequel vient de publier,1

dans sa revue pédagogique le VolutneJ un grand nombre de questions sur l'his-| toire posées à des candidats au brevet! élémentaire, ainsi que les réponses de!

ces derniers. Voici quelques échantillons : — Connaissez-vous les grandes épo-|

ques qu'on a coutume de distinguer dans l'histoire? — Il y a le Moyen-Age, qui j comprend le 1er et le 2e siècles ; puisi l'antiquité qui va jusqu'au 13e siècle;! puis l'histoire contemporaine. i

— Qu'appelle-t-on Carlovingiens dans] l'histoire de France ? — C'est la race des rois dont Hugues-Capet fut le chef.! — Et dans quelle race placez-vous Char-lemagne ? Parmi les Mérovingiens. il —Voudriez-vous me parler de Louis XI, de ce qu'il était, de ce qu'il a fait ? — Louis XI, c'était un très bon roi ; il avait du Guesclin sous ses ordres; ils tirent beaucoup de bien à la France... |

|t — Dites ce que vous savez sur la Ré-' jfonne... — La Réforme, en France, fut Iprêchée à Genève par Calvin, qui était lévêque de Noyon. | |l — Connaissez-vous les causes de ce jmouvement religieux? — Oui, c'est la Renaissance, la prise de Constantino-ple par les Turcs, l'arrivée des savants grecs qui furent bien reçus en Italie,1

principalement par les Médicis. — A.I quelle époque 1a Réforme s'introduisit-elle en France ? — Sous Henri IV ; les Albigeois se firent protestants, le roi fut obligé d'envoyer Simon de Montfort leur faire la guerre... » j \\ Les candidats au Brevet, futurs insti-tuteurs, ne sont pas moins brillants sur l'histoire moderne ou contemporaine, j \\ Voici quelques-unes de leurs répon-ses : I

i| — En 1815, il y eut les Cent-JoursJ pendant lesquels régna Charles X, qui remit la royauté au pouvoir. |

il — Louis XVIII était le descendant de Louis XVI par Philippe-Egalité .. | I ' — La « Terreur Blanche » fut la ré-volte des libéraux. I

'I — La Commune se souleva contre l'Assemblée, en 1871, pour rétablir la royauté. , | — Napoléon III fit la guerre au Mexi-que pour lui enlever la Grimée et forti-fier son indépendance. Il envoya une Hotte sous le commandement de Fer-nand Cortez, mais celui-ci fut assassi-né. » I C'est ainsi qu'on apprend l'histoire sous la troisième République, qui se

'vante orgueilleusement d'avoir arraché la jeunesse française à l'obscurantisme de l'enseignement clérical. ï Pauvre père Loriquet, à propos du-quel nos pseudo-libres penseurs ont écrit tant de mensongères inepties, tu n'avais certainement jamais rêvé ven-geance aussi cruelle ! Mais nous autres, qui avons payé, et qui payons toujours les frais de la « réforme de l'enseigne-ment », nous sommes peut-être en droit de dire qu'on ne nous en a pas donné pour notre argent...

A. DE BoisANDRÉ. —i» i »t—.

L'Indiscipline dans l'Armée

Dernièrement, dans une garnison voi-sine de Dijon, la manœuvre du lundi matin dut être supprimée, les permis-sionnaires du dimanche n'étant pas tous

rentrés assez tôt et beaucoup de ceux rentrés étant malades,

j Des incidents analogues se multi-plient dans les régiments de la région, et, en raison du nombre croissant des malades se présentant à la visite médi-cale du lundi matin, le général d'Arma-gnac, commandant le 8e corps, vient de prescrire aux colonels de ne plus accor-der de permissions du dimanche à plus d'un quart au maximum de l'effectif pré-sent, et sauf de très rares exceptions laissées à l'appréciation des chefs de corps, les permissionnaires devront être rentrés à minuit au plus tard.

Contre M, Thalamas Un appel de l'Union «li* =i Patriotes

Nous recevons communication de l'ap-' pelsuivant :

Camarades, Des individus, réunis sur l'initiative

des sieurs BItich, Kahn, Guth et Cie, se sont, parait-il. donné mission, sous le titre de « Fédération des étudiants répu-blicains de France », d'assurer l'insul-teur patenté de Jeanne d'Arc et de l'his-toire de France contre les risques du vil métier que ce Thalamas a ainsi assumé.

La jeunesse française de toutes opi nions suffirait à relever cette grossière manœuvre et à châtier ses impudents auteurs: mais une protestation collective. s'impose. i

La tactique du groupe Bloch, Kahn, Guth et Cie fut. en effet, aggravée par leur stipendié Thalamas, qui, portant un suprême défi à l'opinion publique et aux sentiments les plus respectables, tint à souligner les raisons pour lesquel-les il lut nanti d'une chaire à la Sorbon-ne, en portant dans les quartiers popu-laires sa propagande infâme contre la libératrice de la France.

Devant ces outrages répétés au senti-ment national, tous les Français sans distinction d'opinion doivent s"unir, pro-tester et s'employer, par des manifesta-tions vigoureuses qui ne se termineront qu'avec l'expulsion de Thalamas, à mon-trer qu'ils ne sont pas résignés à subir un enseignement officiel dirigé contre notre patrie. |

Dorénavant, la cause des étudiants patriotes est celle de tous les Français.; Thalamas et les Juifs qui le protègent en ont ainsi décidé. I

Relevons le défi et que tous les patrio-tes se réunissent mercredi, à quatre heu-res, pour montrer à Thalamas et à ses metteurs en scène qu'ils ne sont pas dé-finitivement les maîtres de notre pays malgré l'appui des métèques. !

Un Prêtre poursuivi Le parquet de Brest vient d'ouvrir une

information contre l'abbé Jouanne, prê-tre libre à Landerneau, inculpé d'avoir, au cours d'une leçon de catéchisme, cri-tiqué le gouvernement et les lois actuel-les. J

LA QUESTION D'ORIENT^ } La situation

/ Vienne. — On peut aujourd'hui caracté-riser brièvement, la situation dans les Bal-kans.

i L'arrangement austro-turc est définitive-ment établi sur les bases déjà connues,

i L'accord tureo-bulgarc est en bonne voie et l'on croit que la forte acceptera de Fer-dinand fer une Indemnité de 1U0 millions, à la condition d'obtenir, en outre, une légère rectification de frontière.

C'est du côté serbe que subsistent les points noirs.

Au cours des conversations qu'il a eues ces jours-ci avec des diplomates européens, M. Milovanovifch, ministre des Affaires étrangères de Serbie, a nettement déclaré qu'il ne se contenterait pas des compensa-tions économiques qu'on lui suggérait. Il persiste à réclamer, d'accord avec le Mon-ténégro, des compensations territoriales. Or ces compensations, l'Autriche ne veut à aucun prix, dis moins jusqu'ici, les envisa-ger. I

La tension austro-serbe subsiste donc, et les armements du cabinet de Vienne conti-

PLACE DD MARCHÉ-NOIR, SAUMUR Les abonnements et les Insertions doivent Stra payés d'avance.

nuenten Dalmatie èt en Bosnie. La recons-titution du cabinet serbe avec quelques élé-ments nouveaux ne modifiera en rien l'état d'esprit qui règne à Belgrade. /

Un submersible manté an six heures

Toulon. — Lundi, sur les cales du Mou-riIIon, a été monté le submersible 86, en six heures, par quarante ouvriers de l'arse-nal du Mourillon. ("est le plus grand re-cord de vitesse établi par tous les arsenaux de France.

Le cas de Camajore /

Marseille. — L'enquête de contrôle sur les révélations faites par Camajore est ter-minée. Le procureur delà République en a transmis le résultat au parquet d'Aix. En dehors de Panetti, tué dans une rencontre avec la police, il a été impossible de trou-ver trace des autres complices aux adres-ses indiquées par le condamné. Parmi les individus dénoncés par Camajore, se trouve un nommé Molinan, que les photographies du service anthropométrique représentent plusieurs l'ois, mais le prisonnier n'en re-connaît aucune. I

D'autre part, Camajore invoquait comme alibi qu'il se trouvait, à neuf heures, le soir de l'assassinat du père Dejean, chez un ca-baretier d'Aubagne. Celui-ci a été entendu par le commissaire de police de cette loca-lité. Ses souvenirs sont demeurés très pré-cis, ei il .affirme qu'il était près de minuit, le 16 août, lorsque Camajore, sa maîtresse et un autre individu arrivèrent dans son établissement. Or, le crime fut commis, d'après l'autopsie, vers huit heures du soir, et les meurtriers ont eu grandement le temps de se rendre à Aubagne et d'y arri-ver avant minuit, d'autant plus qu'ils avaient une voiture à leur disposition.

ACCIDENT DE DE FER Munich.— Mardi matin une collision s'est

produite entre un train express et un train de marchandises près de Karolinenfeld.

Plusieurs wagons ont été mis en miettes ; un voyageur a été blessé mortellement, plusieurs autres légèrement.

Les dégâts matériels sont très impor-tants. ;

' La paperasserie militaire

/ Paris. — Le sous-secrétaire d'Etat de la guerre vient d'adresser une circulaire aux généraux commandants de corps d'armée leur faisant part de certaines mesures ayant pour but de réprimer « l'excès de paperas-series », qui règne dans les bureaux de la guerre. /

Faux mandats internationaux Paris. — Sur mandat de M. Boucher, juge

d'instruction, des inspecteurs de la Sûreté viennent d'arrêter plusieurs militants, ap-partenant à l'administration et à la rédac-tion de la Guerre Sociale, dans diverses villes où ils s'étaient rendus pour émettre et tou-cher de faux mandats-cartes postaux et in-ternationaux. <

i Les individus arrêtés sont : A Bàle, M. Da-niel Gerbault, vingt-huit ans, administra-teur de la Guerre Sociale et Mme Antoinette Tribier, sœur de M. Tribier, directeur de l'Avenir Social, vingt-huit ans, demeurant à Paris, rue des Trois-Frères ; [ A Mannheim : M. Henri Martini, vingt-quatre ans, rédacteur ft la Guerre Sociale', demeurant avenue de Montsouris ;

| A Berlin : Mlle Marguerite Gerbault, vingt-cinq ans, sœur du précédent ;

! A Nice: M. Fernand Desprez, trente-qua-tre ans, correcteur de la Guerre Sociale, de-meurant à Paris, rue Froidevaux, chez des réfugiés russes ; |

I A Paris, enfin : M. Guillaume Tourrette, vingt-cinq ans, rédacteur à la Guerre Sociale, rue Dejean. i

| La Sûreté qui, depuis quelque temps; surveillait ces individus, avait appris qu'ils devaient se rendre en Suisse, en Allema-gne, en Belgique et en Italie, pour émettre et toucher les faux-mandats.

A la suite d'une surveillance, tous ont été arrêtés comme ils se présentaient dans les bureaux de poste. Ils étaient munis de faux livrets d'identité.

Aussitôt après ces arrestations, M. Ha-mard s'est rendu 123, rue Montmartre, où il a perquisitionné dans les locaux de la Guerre Socvilr, et particulièrement dans le bureau de M. Gerbault. j

' Outre la perquisition opérée à la Guerre Sociale, d'autres perquisitions ont eu lieu au domicile des faussaires. La bande voya-geait un peu partout à l'étranger, et c'est en surveillant les voyages de ses membres et leurs agissements dans les bureaux de poste, que la police a pu les prendre sur le fait. I

Pour les arrestations opérées à l'étran-ger, une demande d'extradition va être faite auprès du gouvernement allemand.

L'expîosion à bord du «Jeanne d'Arc »

1 -Brest. — Le mécanicien en chef îNouillhe-tas, embarqué sur le croiseur cuirassé « Gueydon » de l'escadre du Nord, à Brest,1

qui avait été rendu responsable de l'explo-sion du «Jeanne d'Arc», au cours de la-quelle plusieurs hommes ont été blessés mortellement, vient, malgré sa protestation auprès du ministre et sa demande pour être traduit devant un Conseil de guerre, de re-cevoir l'ordre de cesser immédiatement ses services dans la marine et d'être mis à la retraite.

Le choléra en Russie

i Saint-Pétersbourg. — Il y a eu à Saint-Pé-tersbourg 39 cas de choléra et 24 décès.

Le Sous=Marin « Z )) ! Cherbourg. — Le sous-marin « Z » avait désarmé il y a trois ans, pour être muni de moteurs à pétrole. A la suite d'une rupture d'arbre d'hélice on décida de retirer les nouveaux appareils et le sous-marin resta immobilisé à la station. Des ordres minis-tériels sont parvenus au port prescrivant la transformation complète de ce bâtiment abord duquel les travaux viennent d'être repris. - '

Les trésoriers généraux

Paris. — Aux termes d'un décret rendu sur le rapport du ministre des finances, le traitement fixe attribué aux trésoriers-payeurs généraux est de 12,000 francs, quelle que soit la classe à laquelle appar-tient la trésorerie générale. |

Cette nouvelle mesure recevra son appli-cation à partir du 1er janvier 1909.

Arrestation d'un espion Clermont-Ferrand. — On vient d'arrêter

à la gare de Vichy, au moment où il allait prendre le train pour Paris,le nommé Jean-Pierre Gilberfis, se disant originaire de Vol-! loreville (Puy-de-Dôme).

Cet individu est inculpé d'espionnage. II aurait fourni, parait-il, à un amiral alle-mand des renseignements sur des navires en construction à Toulon.

Il a été écroué à la prison de Cusset.

Le pain de guerre des troupes :' Paris. — Afin d'assurer l'écoulement, en 1909, du pain de guerre d'ancienne fabrica-tion, le sous-secrétaire d'Etat à la Guerre vient do procéder à la répartition entre les diverses régions de corps d'armée du pain de guerre de nouvelle fabrication à prove-nir tant de la gestion directe que des der-niers marchés en cours.

En outre, en vue d'éviter les demandes de pain de guerre qui se produisent à l'é-poque des manœuvres, demandes auxquel-les il est difficile de satisfaire et qui néces-sitent souvent des transports fort onéreux, les directeurs de l'intendance ont été invi-tés à prendre leurs dispositions pour que la consommation des produits anciens soit réglée de manière à ce qu'il existe des stocks disponibles suffisants pour assurer la dis-tribution pendant les manœuvres.

Désertions de légionnaires i

Oran. — Un télégramme de Colomb-Bé-char annonce qu'une douzaine de légion-naires,appartenant à la 3« compagnie mon-tée du 2e étranger, et qui tenaient garnison àBou-Denib, ont quitté ce poste en empor-tant leurs munitions. Les déserteurs ont pris la direction de l'ouest, remontant la vallée du Guir. i

Le caïd du ksour Tiouzazuine, fort village situé un peu au sud-ouest des sources du

Guir, les "a arrêtés et a pu s'emparer de neuf d'entre eux, à 100 kilomètres environ de Bou-Denib. Il fit prévenir aussitôt le commandant d'armes de Bou-Denib de ces arrestations.

Tous les déserteurs sont d'origine alle-mande. ; :

Les autorités militaires se montrent par-ticulièrement satisfaites de ce témoignage de loyalisme que vient de donner le caïd du ksour Tiouzazuine, lequel avait fait preuve, d'ailleurs, de neutralité absolue quand nos troupes pourchassèrent les débris de la harka du Talilalet jusqu'aux environs de son territoire. •

1 Déclarations du S t ait halte r

! Berlin. — On se rappelle le récent inci-dent de Thionville et l'interdiction d'une ! représentation française projetée à Stras-' bourg,dans laquelle les autorités ont voulu voir une propagandeinadmissible en faveur de la langue française. I

Cette dernière mesure a donné au cor-respondant à Strasbourg du Lokalanzeiger' l'idée de demander au baron Zorn de Bu-lach, le nouveau secrétaire d'Etat d'Alsace-Lorraine, son opinion sur la situation ac-tuelle en Alsace. j

Le baron Zorn de Bulach a fait au jour-i

naliste allemand d'assez longues déclara-i lions, et au cours desquelles il a d'abord fait ressortir qu'il était l'initiateur de cette me-sure d'interdiction et qu'il en prenait très' volontiers toute la responsabilité. Puis il ai déclaré que deux courants existent en A1-! sace-Lorraine : le courant pan-germain et le courant pan-français. i

: Il était Impossible au lieutenant de l'em-j pereur et au secrétaire d'Etat de les con-' tenter tous les deux à la fois. Aussi laissè-rent ils résolument aller leur jugement' droit devant eux, sans demander avis ni à droite ni à gauche. j

Vers la fin de ces déclarations, M.Zorn de Bulach a remarqué « avec le plus grand calme et comme un tait reconnu » que dans ces derniers temps, le courant fran-çais s'était manifesté d'une façon plus vive, mais la cause en était moins à l'état de cho-ses intérieur en Alsace-Lorraine qu'à la si-tuation politique générale.

Aussitôt que celle-ci aurait une apparen-ce plus calme, les symptômes disparaî-i traient d'eux-mêmes ; mais il pensait res-ter maître de la situation, et qu'on pouvait être sans inquiétude à ce sujet.

- 1

Expériences de tir M. Alfred Picard, accompagné

lirai Aubert, chef d'état-maior! ' Paris du vice-amirat Aimert, ener aetat-major général, du général Gossot, directeur cen-tral de l'artillerie navale, a assisté lundi à la poudrerie nationale de Sevran-Livry, à d'intéressantes expériences sur les moyens de prévenir les retours de flamme, qui cau-sent de nombreux accidents sur les mari-' nés de guerre. I

Avant de quitter la poudrerie, le minis-, tre de la Marine a examiné plusieurs mo-dèles de canons.

Le Cataclysme italien La souscription rie la Presse

/ française Paris. — M. Arthur Meyer, secrétaire gé-

néral, a lu au comité général des Associa-/ tions de presse, son rapport sur l'organisa- [ tion des secours pour les sinistrés de Sicile et de Calabre. ||

11 en résulte que les souscriptions re-. jueillies ont atteint la somme de 1 million '±92,927 francs en espèces et 242,000 francs en nature

Nouvelle secousse Messine, — Une forte secousse ondula-

toire a été ressentie à 3 h. 30 de l'après-midi, |

La construction des baraques se poursuit, mais pas encore avec l'activité désirée, faute de bois ; celui-ci cependant a été commandé en grandes quantités. On continue l'inspec- 1 tion des décombres, dans l'espoir d'effec-tuer encore des sauvetages. J

Les incendies à Messine 1 Messine. — Pendant la nuit, s'est déclaré un incendie violent dans les maisons en1

ruines le long de la Marine. I L'incendie est favorisé par un vent vio-'

lent. Les troupes et les équipages des navi-res sont accourus promptement et après avoir essayé inutilement do l'éteindre, ont' dû se borner à l'isoler, /j

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L'AFFAIRE STEINHEIL 1 I A l'instruction 7 Paris. — M. le juge d'instruction André avait convoqué mardi à son cabinet, pour 2 heures, Mme Koeh, alias comtesse Alba Ghirelli. Le témoin n'esL arrivé qu'a deux heures et quart, avec son avocat, M« Ca-mille Dreyfus. Après avoir raconté a qui voulait l'entendre ce que tout le monde connaîtja comtesse est entrée chez lejuge. Elle lui a refait le récit que, dès le 28 no-vembre, son avocat colportait dans les cou-loirs de l'instruction et qui fut considéré par chacun comme dépourvu de toute espè-ce d'authenticité.

Elle a raconté également qu'a son départ de la prison de Saint-Lazare, elle avait été fouillée très superficiellement et que Mme Steinheil lui aurait remis une lettre pour Unie Prévost.

La, déposition de Mme Voglev Au cours de l'interrogatoire que lui a fait

Subir M. André; lundi, Mme Vbglcr, la garde-malade de Aime Steinheil n'a fait que répéter ce qu'elle avait déjà dit à M.Lcydet, qu'elle avait toujours considéré Mme Stein-heil comme une simulatrice.

Ajoutons (pie M. A miré a reçu également le rapport île M. Tournior, expert-horloger, d'où il résulte que la pendule a bien été arrêtée à l'heure marquée, et que la per-sonne qui a fait cesser le mouvement a .simplement immobilisé le balancier.

Les aiguilles n'ont pas été touchées, soit pour être portées en avant, ou ramenées en arrière; et aucune des deux n'est iaus sée.

lit' cas île .11. Sembel Dans l'après-midi de lundi, le chaulfeur

' Sembel dont il a été beaucoup question ces jours-ci s'est rendu au service de la Sûreté où Al.Ilamard l'avait convoqué pour l'inter-roger sur les Interviews qui lui ont été prê-tées.

.Mes paroles ont été mal rapportées, cxpliqua-t-il. Ainsi, je n'ai jamais dit à per-sonne que j'avaisquitté Paris le 12 mai pour

. ine rendre à la liourhoule. Sur ce, il confirma sa première déposi-j

tion et expliqua comment il avait connu'. JtfnieSteinheil elqu'ilno l'avait conduit que' quatre fois. j

M. Ilamard posa, alors, cette autre quos-' tion au chaulfeur. |

- Avez-vous mené, dans la nuit du 3(L 'au :il mai, quelqu'un soit impasse Uonsin, soit aux environs ?

— Non, et je puis l'affirmer, répondit Sembel, S'il eh était autrement, ce fait au-!

.rail attiré mon attention, le lendemain, piand je lus, comme tout lo monde, dans

les journaux, le récit du double assassinat., [le n'aurais pas manqué d'en faire parti (spontanément.à la justice. ' La longue déposition de M. Sembel a] isenililé des plus concluantes à M. Ilamard,! ; jiii s'est empressé d'aller la communiquer ; ù M. André. Il convient d'ajouter qu'aucun fait nouveau n'en était ressorti, les déclara-tions faites par le chauffeur, n'étaient que la reproduction de ses précédentes. Et cel-les ci avaient été soigneusement contrôlées jt reconnues exactes. )

Voici donc encore une piste à abandon-ner. i Wmi JM DÉPUTÉS

(Service télégraphique spécial)

I 1 séance du 19 janvier 1909

f La séance est ouverte à 2 h. 45, sous] iU présidence de M. Brisson.

Un projet de loi portant ouverture au] mihîstorë des Affaires étrangères, pourj l'exercice 1909, d'un crédit extraordinaire vie cent mille francs pour secourir les fa-milles françaises victimes du tremblement de terre d'Italie, donne lieu à quelques ob-j

[ sorvations, mais il est adopté à l'unani-mité.

On reprend la discussion de l'impôt sur ' le rêve m à l'article 80 nui avait été réser-1

ivc, et qui oblige aux déclarations et preu-ves les bénéficiaires des professions libéra-les auxquels peuvent être appliquées les dispositions relatives aux professions in-dustrielles et commerciales. '

M. René Reuoult, rapporteur, dit que l'article nouveau donne satisfaction Ètux amendements précédents déposés par M\l Dubuissofl, Varenne et Colin et il de-njan le à la Chambre de discuter rapide-ment le litre II qui a trait à l'impôt supplé-mentaire. .... , ,. '

M. Ayiiard. — Il faudrait d adord lixer le taux.'

M. il. Reuoult. — J'ai propose un mode de travail sur lequel la Chambre doit se prononcer. ,

M, OIlïvieE» demande qu'en cas de dé-clarations prétendues fausses par l'adminis-tration que ce soit celle-ci et non le contri-buable qui soit tenu de faire la preuve en C squi concerne les professions libérales.

M. R. Reuoult demande le rejet de i amendement OUivier. j

SÉNAT (Service télégraphique spécial)

Séance du 19 janvier 190 9

: La séance est ouverte à:i heures, sous la firésidence de M. Lourties. vice-président. ' On valide l'éiection des sénateurs des Vosges. , , ,

Puis, après urgence déclarée, on aborde la discussion d'un projet do loi ayant pour objet la construction, au port de Marseille, d'un nouveau bassin dit de la Madrague.

L'amiral de Cuverville développe un contre projet.

Bulietën Commercial Du 19 Janvier 1909

FARINES -FLEURS (les 100K.) BLÉS (1ODkilosnelS.) cou u AN r... 29 40 20 40 COURANT ... 22 90 22 lit PROCHAIN.. 29 (iii 29 75 PROCHAIN... 23 .. 23 0 ivmtOÊf». 30 10 30 25 4 DERNIERS. 23 30 23 3.

AVOINES (les 100 k. nets) SEIGLES(leslOOkll. nets) COURANT.. . 18 .. PROCHAIN,.. 18 20 4 DERNIERS. 18 35

18 10 COURANT... 16 40 16 40 18 20 PROOAIAN.. 16 40 16 40 18 40 4 DERNIERS. 16 40 16 40

HUILES de COLZA (100 k. lût compris) HUILES de LIS COURANT... 62 50 PROCHAIN .. 62 75 (DERNIERS. 62 25

62 .. COURANT.... 52 25 52 21 62 .. PROCHAIN... 52 .. 52 .. 61 75 4 DERNIERS. 51 25 51 71

SUCRES BLANCS (les 100k.) ALCOOLS QWolliri.) COURANT. .. 30 42 PROCB VIN .. 30 28 4 DKIlNfRHS*

30 . COURANT... 3G 32 36 50 30 12 pitoniiAiN .. 36 62 36 7;*i

A HKUNIKIH. 3T :J5 -H iiC

CHRONIQUE LOCAL] ET RÉGIONALE

OBSERVATINS DE M. SAVY, OPTICIEN CLiCR CI LA BILAHGX, Ï5, SAOMDR

ëïMi MtétrtUfiut i* 20 Janvier ■■riipètrt Ih»rn>omèlre

Hie? jolr, A 5 k, su-dessus 4' Ce matin. A 8 k. au-dessus 0' Midi, 770 au-duiuf 2» tUuiss » »/» !Ualiiee: 5 T«wpêrït«ie ralnlmadeUnnlt : au-deifoui 2»

Crue «le la Loire

Le maximum de la crue de la Loire a élé observé à Saumur le 18 janvier à 6 heures du soir : il s'est élevé à 4ra10.

Les eaux sont eo décroissance. 20 21 22

Saumur 3m40 2ra80 MoDtjean 3,n90 3ra40 2ra80

Encore la Pluie ! Le soleil qui, pendant deux jours,

s'était montré comme à regrets, mais enfin s'était montré, disparut hier encore sous une épaisseur de nuages.

La pluie tomba mais refroidie cette fois par le vent du Word. De sorte que nous pataugeons à nouveau dans nos rues qui commençaient à peine à s'étan-cher.

Et la Loire va davantage grossir si la pluie persistait ; car les terres sont totalement imprégnées.

Aussi les jours d'hiver qui s'écoulent ainsi dans l'humidité font-ils craindre une réaction froide au printemps.

Croix-Rouge Française Société de Secours aux Blessés Militaires

De Terre et Mer

Comité de Saumur

Dans une réunion tenue le 17 janvier, le Comité des hommes ému des catas-trophe* survenues en Italie et s'associaot à l'élan de générosité du monde entier, a voté une somme de mille francs des-tinée à secourir les victimes de Messine et de R^ggio.

Les nouveaux régiments d'artillerie

Dans la dernière séance du Conseil municipal de Poitiers, nous voyons qu'à propos des garnisons des nouveaux régiments d'artillerie, la maire de cette ville « fait observer que tontes les villes voisines : Tours, Chàtellerault, Angers,Saumur,Châleauroux se déclarent prêtes à faire tous les sacrifices pour obtenir un régiment d'artillerie.

» Il exprime le regret que le ministère de la guerre ne laisse pas aux villes intéressées un temps plus long de réflexion. »

Or nous n'avons jamais entendu dire que la ville de Saumur ait fait la moindre démarche pour obtenir un de ces nou-veaux régiments.

Toutefois si l'idée n'en est pas venue à notre municipalité il est encore temps peut-être de s'occuper de cette intéressante question ; car il serait très possible que le ministre de la guerre, comprenant l'utilité de relations d'un régiment d'artillerie avec notre Ecole de Cavalerie, ne soit disposé à accorder à Saumur ce régiment.

Conférence vltlcole

Dimanche 31 janvier, à 1 heure et demie du soir, salle Geniller, place du

Champ-de-Foire, à Doué-la-Fontaioe, aura lieu une conférence faite par M. Moreau, directeur de la Station Œnolo-gique d'Angers.

Le conférencier traitera diverses ques-tions viticoles, notamment des moyens pour arriver à la destruction de la cochylis ou teigne de la grappe et du « cigarien », dénommé sussi «pbilibert» ou « piquant » suivant les régions.

MM. les viticulteurs de la contrée sont instamment priés d'assister à cette réunion qui promet d'être très intéres-sante.

Accident Mme Boulard, habitant le hameau de

Sanziers, prés du Puy-Notre-Dame, a été victime d'un accident qui aurait pu lui' coûter la vie. Cette dame qoi habite dans une cave en tuffeau comme il en existe dans cette contrée, était à balayer dans sa cour, lorsqu'un pan de mur se déta-cha subitement et une grande quantité de pierres lui tombèrent sur le corps ; à ses cris, plusieurs personnes accouru-rent et constatèrent qu'elle n'avait aucune blessure à la lête, mais en revanche, le corps était couvert d'ecchymoses.

Le docteur Druet, du Puy-Notre-Dame, croit qu'il n'y aura rien de grave, mais lui a recommandé du repos.

Un pugilat Un nommé Charles Juré, remouleur

sans domicile, vient d'être arrêté par la gendarmerie de Montreuil, à Coolon, commune d'Antoigné.

Cet individu avait été autorisé avec d'autres voyageurs à coucher dans un local désigné par le garde-champêtre; mais, au cours de la nuit, une discus-sion éclata entre les passagers et Juré, liquida le différend à l'aide de son cou-teau. Tout les belligérants, y compris une femme, étaient en état d'ivresse.

Amené à Saumur, le « surineur » a été écroué.

Vol avec effraction Une dame Marchillet, marchande

ambulante à Montrevault, a été victime d'un filou qui, après avoir coupé la toile fermant son étal, sur la place publique de Nueil, lui déroba des marchandises qu'elle estiment 6 francs.

Sur sa plainte, les gendarmes de Nueil ont enquêté immédiatement.

Vol de planches ASoulanger, un vol de planches estimé

26 fr. 50, vient d'être commis au préju-dice de M. Ploz.

Une enquête est ouverte et les soup-çons portés sur un habitant du lieu éclairont bientôt la justice.

Ivresse

Louis Rouleau, journalier à Douces, et Henri Frouin, maréchal-ferrant à Marti, goé Briand, ont contrevenu aux règle-ments de la tempérance.

Contravention leur fut dressée.

Perles et trouvailles Rapporter au Commissariat une chaus-

sure caoutchouc perdue de la gare à la place de la République.

— Remettre, 25, rue d'Orléans, UQ

porte-carte cuir beige, coins argent, perdu de la rue Bury à la rue de la Petite-Douve.

— Do chien de garde noir, s'est égaré. Le ramener à Mme Buteau, lle-du-Saule, contre récompense.

Etat Civil de Saumur MABÏK-K

Le 19 janvier. — M. Lucien-Marie-François Alliot, coiffeur à Nozay (Loire-Inférieure), a épousé Mme Florentine-Emilie Pommerais, v6uve, couturière à Saumur.

DÉCÈS Le 18 janvier. — Mathurin-Joseph

Bineau, veuf Aubin, 76 ans, à l'hospice.

mariage Mardi, à 11 heures, M. l'abbé Baron,

curé de Daumeray, frère de M. Jules Baron, ancien député de Maine-et-Loire et cousin de la mariée, a béni en l'église St-Joseph le mariage de M. de Bonet de Lachapoulie, avec Mlle Louise Contant, sœur de notre confrère Henry Coûtant, directeur de VAngevin de Paris ; il a adressé aux époux une charmante allo-cution.

Faax-monnayenr

Des pièces fausses de 20 fr. ayant été mises en circulation dans Poitiers, le commissaire central a procédé à une perquisition au domicile d'un nommé Maurice Roy, demeurant 7, boulevard du Pont-Guillon.

Au cours de cette perquisition, il a élé saisi un certain nombre de pièces d'or aux millésimes de 1854, 1857, 1864, et tout un attirail de faux-monnayeur.

Il circnle dans la région des pièces fausses de dix francs.

Ces pièces, au millésime de 1860, sont imitées à la perfection ; elles sont en mé-tal blanc doré et ont un son identique aux véritables pièces d'or, mais plus lé-gères et d'un teint mat.

Elles sont néanmoins assez faciles â reconnaître, car, sur la plupart, la 'do-rure se détache et laisse voir des taches blanches.

Un drame d'amour Le nommé Charbonnier, âgé d.e 25 ans,

1 FKUILLKTOH DK h'Echo Smmurois

A DIX-flllT m. PAU M. AIGDBPERSB

PREMIÈRE PARTIE

Mon enfance ï

Etant très franche, je commence par me dire à moi-même que cela m'ennuie beaucoup d'écrire ces pages. D'abord, je suis assise devant mon pupitre, mon papier, avec une plume qui fait un petit « cric crac » monotone. Or, j'aime folle-ment le mouvement, le bruit. Puis je trouvais déjà 1res sot qu'on se racontât son histoire, et je le trouve encore plus sot depuis ma conversation avec grand'-mère. Mais celte pauvre graud'uaère pa-raissait si désireuse de me voir rester un peu tranquille ces jours-ci que je me suis engagée, snr l'honneur, â m'aonon-cer ma naissance, à m'apprendre le nom de mes parents et le mien, à me décrire ma maison, mes habitudes, mon carac-

tère, etc., etc.. Voilà comment cela s'est fait ; Miss Obtirn, appelée, hier, en Angle-

terre pour un règlement de compte pressé, a dû partir subitement. Leçons, devoirs, tout a été oublié dans la bous-culade délicieuse des bagages à empor-ter. On a empilé: plaid, robes, para-pluies, chaussures, voiles ,de gaze, cha-peaux, mauieaux, linge et, du fond du landau, du milieu des paquets, une voix dolente a jeté :

— Dans huit jours... J'étais ravie, absolument ravie. Bien

que je ne craigne pas Miss,— je ne crains personne—elle représente assez bien le fil qui tient un hanneton à la patte. Le hanneton s'envole trop, crac, on le fourre dans sa boite, avec des feuilles de laitue ou de lilas. Il est en-tendu que si je m émancipe trop, j'irai au couvent. Le hanneton a la philosophie de manger sa verdure, malgré sou em-prisonnement, mais je sais que, der-rière des grilles, je mourrai de chagrin.

Or, j'aime mieux vivre. Donc, je subis Miss, et ne vole pas... trop.

Avec grand'mère, c'est autre chose. Dès lors qu'elle n'a pas sa crise de rhu-matisme, et que mes folies ne sont pas absolument folles, je puis être « moi », ce qui est ravissant. Tout en aidant Miss à envelopper ses pantoufles, — de vrais transatlantiques ! — j'avais combiné une promenade en bateau, puis une course échevelée sur le poulain de Mascotte, je ne sais plus quoi encore. Hélas! la pluie s'est mise à tomber ; pas une que-relle de nuages,pluie fine qui vous arrose gentiment, non, un combat acharné entre les cumulus et les stratus (comme l'ex-pliquait gravement, ce matin, le maître d'école à Gothe), qui trempe jusqu'aux os les pauvres humains.

Oh I je serais très bien sortie. Les rages des cumulus m'importent fort peu. Mais grand'mère, soupçonnant mes des-seins d'escapade, a dit, de sa voix des circonstances graves:

— Tn me contrarierais beaucoup,

Géva, si tu allais dehors par un temps pareil.

Et voilà deux jours que ce déluge continuel Deux jours de réclusion, c'est à devenir folle. Le premier jour, j'ai mis sens dessus dessous la cuisine de Gothe; puis, nettoyé et aéré si bien l'écnrie, en l'absence de Sidoine, que le poulain a pris la clé des champs; enfin, j'ai dépoté les camélias de la serre, espérant leur donner plus de vigueur.

Colère terrible de Gothe, de Sidoine et d'Eusébe.

« Mademoiselle Géva, vous avez, pour sûr, le diable au corps. »

Ceci, à trois voix différentes, mais avec la même indignation, la même convic-tion. Alors, ce matin, en attendant qu'on me rouvre cuisine, écurie et serre, —ce qui ne tardera pas, car ces bons'vieux m'adorent,—j'ai promené mon « diable» dans toute la maison.

t Promené » n'est pas exact. Le nez aplati contre les vitres de ma chambre, je regardais la tranformation des allées

en ruisseaux, et des pelous es en étangs, quand ce cher gros nigaud de Tourbillon, ouvrant la porte avec so Q adresse habi-tuelle, est venu sans taç0n poser ses pattes sur mes épaules, lécher mes joues avec ivresse, puis» les yeux pleins de malice il a remué, sr,n panache de queue-d'une façon qap, j« connais bien, et qu'il sait irrésistible. Cala veut dire : « Géva, aoausons-nr.us tons les deux. »

Ce« tp,as les deux » attendrirait un uhlan,. •»„ p|

as f

orte rais0Q mQ^

SQn amie;

dont j'ai répondu « oui » par une petite tepe sur le maseau. Et nous voilà à cou-rir dans les corridors, les escaliers, les chambres, nous cachant tour à tour, et maoifestaoi notre plaisir, lui, par ses aboiements, moi, par des cris et des rires.

Nons nous amusions beancoup,quand, au premier étage, j'entends la voix d« grand'mère ;

— Qn'y art-il donc? Qu'est-ce que «• vacarme ?

{A suivre.)

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blanchisseur au Puy-Saint-Bonoet, près Cholet, devait se marier prochainement avec une jeuue fille, domestique dans uu

café de Mortagoe. Tout était prêt, le ménage commandé,

quand on ne sait pour quel motif, la jeune fiancée éconduisit son amoureux, dimanche dernier, qui était allé la voir.

Celui-ci furieux profila d'un moment où elle allait à la cave et se jetant sur elle chercha à l'étrangler.

A ses cris des consommateurs vinrent, et Charbonnier prit la fuite.

Il rentra chez lui et rédigea une lettre déclarant son intention de se donner la mort, puis se rendit à la blanchisserie de M. Durand, où il travaillait et se pendit dans la sècherie.

ÉTRENNES ÉLECTORALES

Avec les étrennes revient non moins régulièrement la revision des listes élec lorales, et il nous faut entonner encore le leitmotiv annuel de janvier.

A quoi bon, dira-t-on, puisque cette année ne sera troublée par aucune élec-tion générale ? Laissez-nous cette fois la paix I

Eh bien! non, la vie politique, comme toute vie humaine, est un combat inces-sant : il faut en prendre son parti.

Des scrutins partiels municipaux, dé-partementaux, ou législatifs peuvent être provoqués à l'improviste par les décès, les démissions des élus.

En l'état d'anarchie et d'incohérence endémiques où nous vivons, tout est possible, même l'invraisemblable.

Ne nous laissons donc pas surprendre j au dépourvu.

Et puis, mettons-nous bien dans la tête que pour faire en 1910, l'année si importante des élections législatives, une revision des listes, méthodique, sérieuse, approfondie, il faut l'avoir faite déjà l'année précédente avec beaucoup de soin.

Ainsi seulement on se familiarise avec la procédure à suivre, on s'habitue à re-miser les pièces et à constituer des dos-siers, on s'exerce à vaincre les peiites difficultés courantes, on s'entoure peu à peu des auxiliaires nécessaires; on fait, en un mot, son apprentissage.

Si, an contraire, nous attendons 1910 pour débuter, nous serons débordés et acculés à une revision étriquée, superfi-cielle et sans réelle utilité.

Du courage donc et en avant. La seule époque de l'année où il soit

possible à tout électeur, non seulement de s'inscrire, mais de faire inscrire ou rayer d'autres électeurs, est la période qui va commencer vendredi 15 janvier pour se terminer inexorablement le 4 février à minuit : après, il sera trop lard : il n'y aura plus rien à faire.

.N'attendons pas à la dernière minute : allons à la mairie dès le 16 janvier.

Si ce n'est déjà fait, étudions la liste électorale, nom par nom, prenons-en copie au besoin, comme c'est notre droit absolu, afin de l'étudier avec nos amis en Trie d'éliminer tous les intrus.

Soyons-en bien convaincus, la victoire électorale est le fruit de ce travail ingrat et obscur de la revision et de la sur-veillance du scrutin, beaucoup plus que des plus éloquentes cam pagnes de con férences.

L. LAYA.

Ponr être électeur en France il faut :

i. Etre Français. H. Etre âgé de 2i ans. m. Jouir des droits civils et politi-

ques. iv. Etre inscrit sur la liste électorale |

d'une commune.

Pour être inscrit sur la liste électorale de sa commune, il est nécessaire, mais il suffit, de remplir une des conditions suivantes :

1° Ou bien avoir son domicile réel .dans la commune.

3° Ou bien habiter la commune de-puis six mois.

3° Ou bien être inscrit au rôle des .quatre.contributions directes on au rôle I a es prestation en nature. \

4° Ou bien être membre de la famille ! •-d'un des prestataires. |

•t>° Ou bien être habitant dispensé de

l'impôt des prestation a raison de l'âge et de la santé.

6° Ou bien avoir une résidence obli-I gatoire dans la commune comme fonc-

tionnaire public. On peut réclamer l'inscription ou la

radiation d'un citoyen, non seulement j dans la commune où l'ont est inscrit, j mai'! encore dans toutes celles de l'ar-! rondissement.

Les réclamations ne sont assujetties à aucune forme ; elle peuvent être faites soit verbalement au secrétaire de la mairie, soit par lettre adressée au maire de la commune, de préférence sous pli recommandé avec avis de réception.

Le moyen le plus sûr est de se rendre à la mairie, de remettre au secrétariat une note indiquant le nom de l'électeur à inscrire ou à rayer, en énonçant les motifs. Le secrétaire devra consigner la réclamation sur un registre et sera tenu de délivrer gratuitement un récépissé de la demande.

Nous conseillons vivement à nos lec-teurs qui désireraient s'occuper de la revision de la électorale, de se pro-curer la brochure « Revision des listes électorales », par Me Laya (0 loc franco) aux bureaux de ['Action Libérale, 7, rue Las-Cases, Paris.

tion, les guides d'Italie (6 fr.), d" Algérie-Tunisie (5 fr.) et d'Esp:ign'-Portugal (7 fr. 50).

r

Société de Notre-Dame du Fort

Les jeunes gens de N.-D. du F..rt, vraiment inlassables, vont donner aux souscripteurs et aux amis de l'Œuvre deux représentations, le dimanche 24 et le mardi 26 janvier.

Au programme : I. A qui le Neveu ? comédie en 2

actes, de Théodore Botrel. II L'Elève Caporal, comédie militaire

en 1 acte, par Julien Richer. Cette comédie, déjà donnée à la dernière séance, a tellement plu qu'on a bien voulu la redemander.

La soirée débutera par un lever de rideau qui est de nature à réjouir toute la salle. Deux acteurs, bien connus et toujours favorablement accueillis des spectateurs, interpréteront une comédie en 1 acto, de Fernand Beissier : Un Beau-Père pas commode.

Intermèdes variés : monologues, chan-sonnettes, morceaux de piano et de violon.

On commencera à 8 h précises. — Tout sera terminé vers 11 h. — La salle sera chauffée.

La nappe lumineuse

D'une revue scientifique nous ex-trayons :

Chaque jour amène de nouvelles et in-génieuses applications de l'électricité.

Une des dernières est la nappe élec-trique qui fait en ce moment fureur à Londres.

Cette nappe est composée d'un simple drap feutré gris, chargé d'électricité, et se pose à même sur le bois de la table. Ou recouvre cette nappe feutrée d'une nappe ordinaire, sur laquelle on pose les candélabres.

Ces candélabres ressemblent à tous les candélabres, avec cette particularité qu'ils sont munis d'un mince fil, qui part du haut de la lampe et qui se ter-mine au pied par une pointe effilée. En posant le candélabre sur la table, ta pointe traverse la nappe damassée, vient en contact avec le drap de feutre chargé d'électricité et le courant électrique est établi.

La nappe électrique présente cet avan-tage qu'on peut disposer sur la table au-tant de lampe que l'on veut, les grouper et les changer de place à son gré.

Voila qui va permettre de jolis effets de décoration lumineuse.

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venons de traverser, on éprouve le besoin d'aller revoir le soleil sur la Côte d'Azur ; mais comment se décider sur le choix de la station hiveriale ? En achetant le guide Conly, « Méditerranée et Corse », dont la 7e éuition vient de paraître, remise à jour et augmentée de nombreux plans et cartes ; elle est complétée par la description de la Corse et des principales routes pour automobiles. Son prix modique de 3 fr. 50, le met i la portée de tous.

A cette époque, signalons, dans la même collée-

A Travers 8a Presse Prétendu propos de 31 .Clemenceau l 7!

Du Figaro, éditorial : Un de nos confrères a raconté que M. Cie-'

menceau aurait prononcé ies paroles sui-| vantes : « Je suis certain que nous aurons au printemps prochain la guerre avec l'Al-lemagne. » / i La vérité est tout autre. \ I Envisageant diverses hypothèses pour des" projets à longue échéance dont l'entrete-j naient les membres du syndicat, le prési-dent du conseil, parlant de la situation gé-| nérale européenne a fait allusion aux diffi-cultés que la diplomatie s'occupe actuelle-ment à résoudre : et il a ajouté que si les. solutions souhaitées n'étaient pas trouvées,1

le printemps prochain pouvait amener des complications. I Ce simple propos tenu, dans l'abandon d'une conversation, devant d'anciens con-

I frères, a été, on le voit, inexactement répé-J té et démesurément grossi,

il On nous affirme d'ailleurs que M. Cie jmenceau, très contrarié des conversations] i qu'on lui prête à ce sujet, va susciter un» 'occasion de les démentir nettement dans un discours où dans un document où il décla-j

jrera la conviction qu'il a du maintien gé-i lierai de la paix en Europe.

Cette affirmation, devenue presque indis-pensable,étant données certaines rumeurs, ne pourra ([lie produire le meilleur effet.

Le Maroc à ïa Chambre / De M. E. Judet, dans l'Eclair : Quand Jaurès demande l'évacuation îm-,

médiate do tout le territoire marocain pour, plaire à l'Allemagne et consolider la paix universelle, quand Denys Cochin croit op-! portunau contraire de prodiguer contre les gens de Merlin des sarcasmes et des ironies sans portée,on est un peu surpris de tant de verbiage pour cacher l'absence de pro* grammes et d'idées. /

Du Soleil, M. Charles Dtipuy : i 1 1 Comme l'a observe avec sa netteté habi-tuelle l'éloquent député de Paris, M. Denys Cochin : « Est-ce pour aboutir à un si piè-tre résultat que nous avons accompli un si grand effort ? » \

Les Marocains estiment (pie notre fai-blesse dans l'action est un aveu de notre impuissance, et nous évacuerons ayant diminué notre influence et compromis no-tre prestige. |

Ce pitoyable résultat provient de ce qu'en; allant au Maroc on ne savait ni ce qu'on voulait, ni ce qu'on pouvait. |

Nous évacuerons comme nous étions partis n'ayant ni plan, ni but, et ne retire-rons ni honneur ni profit du sang versé et, de l'argent dépensé.

C'est la moralité de l'aventure qu'une fois déplus le gouvernement nous a prouvé par son incohérence et son imprévoyance qu'il ne méritait ni les félicitations ni la confiance du pays. | UHumanité, M. J. Jaurès f On peut dire, si M. Pichon tient sa parolej et si la Chambre veille à l'exécution desj engagements solennels qu'il a pris, que l'oj Dération marocaine, qui fut si stérile et si dangereuse, est terminée.Il a parlé du nou* veau sultan sur un ton de prévenance amij cale et il a affirmé la nécessité de ne rien

1 faire au Maroc,même sur la frontière orierw »tale, que d'accord avec lui. *

La Lanterne, éditorial : - I Politique de collaboration, cela veut dire

que, au Maroc, avec le nouveau sultan Moulai Hatid, plus encore qu'avec Abd el|| Aziz, nous entendons ne rien faire qui

{misse porter atteinte à l'indépendance et à a souveraineté du sultan. C'est avec lui;

avec son consentement, par une collabora-tion amicale, que nous comptons poursui vre notre œuvre. I Quelle œuvre ? L'ordre du jour dit très

, heureusement une œuvre de civilisation. Du Rappel, éditorial :

i Est-ce le retour à une politique plus saine, de prudence et de circonspection ? Est-ce la promesse de mettre fin à un long et inutile gaspillage d'or et de sang ? Est-ce le début d'une entente loyale, dépourvue de toute familiarité compromettante avec le sultan du Maroc "? Est-ce le retour à la sa-gesse ? |

j EJons voudrions bien le croire. Mais à ▼rai dire la leçon du passé est là pour nous dicter la méfiance et le doute.

h'Action, M. Charles Dumont: ,1 L'œuvre semble terminée. Que le nou-veau sultan prenne l'engagement d'empê* Cher le retour des assassinats et des vols. Qu'il ait le pouvoir et la force de faire ré-gner l'ordre. Que le Maroc nous paie les lirais de notre expédition. C'est tout ce que jéclame la France, assurée qu'elle est, par l'acte d'Algésiras, qu'aucune puissance eu/ rppéenne ne cherchera à prendre au Maroc] iineprépondérance politiquequi rendrait/in-tenable notre situation en Algérie.

i Le cumul j ' Le Radical, éditorial :

On a tout dit sur le cumul, et il semble-rait qu'il n'y eût plus rien à ajouter. Qui dit cumul, dit négation des plus simples principes républicains. A maintes et main-tes reprises, à la Chambre, au Sénat, par> tout, on s'est élevé, avec rudesse, contre la cumul. Et, cependant, le cumul a résisté à toutes les objurgations et à toutes les réso>

■luttons. Il trône même aux sommets. Nous 'sommes si surs, en attaquant ici le cumul 1 d'être dans la vérité et dans la justice, que nous ne doutons pas un instant, pas UD seul,que le président du conseil lui-même,

iM. Clemenceau, partage notre humble avis.

rj

( BULLETIN FINANCIER 19 janvier 1909

j Marché assez calme, sans affaires. ! L'hésitation reste la note dominaute i même parmi les professionnels l'ab&ten-; tion de la clientèle est complète. Les ; indications des places étrangères ne sau-

raient contrebalancer cette impression de malaise général. Berlin a été lourd. Londres est vendeur. New-York est mauvais.

La tenue plus ferme de notre rente qui finit 'à 96,55 a quelque peu raffermi l'ensemble du compartiment. La publi-cation du protocole Austro Turc fait assez bonne impression et le 4 0/0 Turc s'avan-ce à 94,22. Le Serbe le suit à 77,77. L'Extérieure est délaissée à 96. Les fonds Russes se maintiennent à peu près aux cours d'hier avec une nuance plus ferme. Le nouvel emprunt est toujours irès dis-cuté. A ce sujet il importe de mettre au poiût très exactement celte question fort délicate.

Les établissements de crédit sont assez fermes : la Banque de Paris fioit à 1532, le Lyonnais 1209. Ces deux sociétés voot réaliser sur l'emprunt des bénéfices im-portants. Banque Ottomane 709 Grands Chemins et Chemins Espagnols peu trai-tés. Industrielles Russes maintenues. Tractions soutenues. Rio très agité, il termine à 1819 après 1802 malgré la nouvelle baisse du cuivre. Le groupe élec-trique est toujours très animé. On peut commencer à réaliser sur la Jeumont.

En Banque, Mine d'or assez fermes. De Beers maintenue par quelques rachats.

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