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Vol. 10, no 1, mars 1999 Les urgences! JOURNAL DE LA FIIQ Réinvestir dans la santé Condition féminine 2000 bonnes raisons de marcher 2 bonnes causes à faire avancer 8 MARS Entrevue Au-delà de la convention collective Solidarité Stage au Mexique Le réseau santé d’Amnistie internationale Équité salariale : Un droit Conseil des services essentiels : Un suivi Profil des infirmières retraitées Photo : La Presse Hôpital Sacré-Coeur de Montréal Photo : Journal de montréal

Les urgences! JOURNAL DE LA FIIQ

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Page 1: Les urgences! JOURNAL DE LA FIIQ

Vol. 10, no 1, mars 1999

Les urgences!JOURNAL DE LA FIIQ

Réinvestir dans la santé

Condition féminine

2000 bonnes raisonsde marcher

2 bonnes causes à faire avancer

8 MARS

EntrevueAu-delà de la

convention collective

SolidaritéStage au Mexique

Le réseau santé d’Amnistie

internationale

Équité salariale : Un droit

Conseil des services essentiels :

Un suivi

Profil des infirmières retraitées

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Hôpital Sacré-Coeur de Montréal

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Le réseau santé d’Amnistie internationale 9Équité salariale : Un droit 10Conseil des servicesessentiels : Un suivi 11D’un océan à l’autre, une pénurie d’infirmières 12Les plans de consolidation : La FIIQ est présente 13

Infirmière retraitée :Rapport de recherche 14

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Dans cette édition du printemps, le FIIQ Actualités vous présente une entrevue avec Daniel Gilbert,responsable politique des relations de travail, un rapport sur les représentations de la FIIQ auprèsde différentes régies régionales et vous donne des nouvelles des infirmières du Canada anglais.Pour souligner le 8 mars, journée internationale des femmes, le journal vous informe sur lethème de l’Intersyndicale des femmes, sur la Marche mondiale des femmes et sur le point devue de la FIIQ concernant l’équité salariale.De plus, cette édition vous présente un suivi sur le stage organisé par le CISO au Mexique et vousfait connaître le réseau santé d’Amnistie internationale. Enfin, vous trouverez des informationscocernant le mandat du Groupe de travail sur la planification de la main d’oeuvre infirmières.Comme vous l’avez sans doute remarqué, dans notre dernière parution, certaines pages conte-naient de la publicité. En effet, le comité Journal a accepté d’offrir des espaces publicitaires àdes organismes avec lesquels la Fédération des infirmières et infirmiers a des ententes de ser-vices. Ces publicités permettent de faire connaître différents services offerts aux infirmières touten contribuant un tant soit peu à diminuer les coûts de production du journal.Bonne lectureLe comité Journal

Vol. 10, no 1, mars 1999

FIIQ Actualités, journal de laFédération des infirmièreset infirmiers du Québec(FIIQ), est publié trois foispar année et distribué en20 000 copies.

■ Conception et écriture :Comité Journal:André BergeronMichelle Choquette Benoît FrenetteMarielle Ruel

Conseillères au service Communication-Information :Danielle CoutureMicheline Poulin

Responsable politique :Régine Laurent, secrétaire

■ Collaboration :Marie-Andrée Comtois,conseillèreThérèse Laforest, conseillèreOdette Pouliot, conseillère

■ Secrétariat :Céline Bourassa

■ Conception graphique :Josée Roy, graphiste

■ Photographie :Page couverture :JOURNAL DE MONTRÉAL(Pierre Vidricaire)JOURNAL LA PRESSEJacques Lavallée

■ Impression :Litho Acme PrescomAtelier syndiqué

ISSN 1203-9829

En contactRéinvestir dans la santé : Il faut investir dans lesressources humaines 3

En page couverture Les urgences

Cité de la santé de LavalPhoto de La Presse

Hôpital Sacré-Coeur de Montréal

Photo du Journal de montréal (Pierre Vidricaire)

En vracLes assurances collectives 15Un 10e

anniversaireça se souligne 16

Condition féminine2000 bonnes raisons de marcher2 bonnes causes à faire avancer 4En route vers la Marche mondiale des femmes 5EntrevueAu-delà de la convention collective 6Les urgences 7SolidaritéStage au Mexique 8

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Rappelons-nous que ce sontles infirmières qui, depuis lafin janvier, ont dénoncé lasituation insoutenable dansles urgences. Des infir-mières ont refusé de tra-vailler dans des conditionsdangereuses, d’autres ontmanifesté leur ras-le-bol pardu piquetage symbolique,d’autres ont dénoncé, parl’entremise des médias, desurgences bondées et desconditions de travail intena-bles et ce, pas seulement àl’urgence. La FIIQ a, pour sapart, été de toutes les tri-bunes publiques en accor-dant plus de cent entrevuessur la situation dans leshôpitaux et sur la probléma-tique infirmière. Les politi-ciens ont compris qu’il fal-lait faire quelque chose.

Le premier ministreBouchard a déclaré, dansson discours inaugural du 2 mars dernier, « Donner lapriorité aux personnes, c’est également reconnaîtrel’essoufflement du person-nel, notamment du person-nel infirmier et d’y répondrepar des ajustements appro-priés ».Quelques jours plustard, le 5 mars, la ministreMarois présentait ses orien-tations ministérielles pour leréseau de la santé et desservices sociaux etdéclarait : « La situationactuelle des infirmières mepréoccupe grandement…Il faut diminuer la précaritéd’emploi et stabiliser leséquipes de travail». LaMinistre a conclu sur le personnel infirmier endisant : « En somme, nous

ajusterons les conditionsd’exercice de la professionafin que celle-ci retrouveses attraits concurrentiels ».

Nous avons déjà dit clairement que pour garderet ramener les infirmières àl’exercice de leur profession,il faut offrir des conditionsde travail qui permettent unevie normale au travail et àl’extérieur du travail, desprogrammes de formationadéquats, des équipes debase stables et l’affichage deposte permanents. Laministre doit comprendreque les infirmières ont déjàatteint le point de rupture etce, pas seulement dans lesurgences, mais dans toutesles unités de soins.

L’organisation du travail estaujourd’hui synonyme defardeaux de tâche, d’équipesinstables, de gérance au jourle jour, d’heures supplémen-taire, de conditions de tra-vail dangereuses, de sallesd’urgence bondées, demalades en attente, etc.

Permettons-nous d’êtresceptiques et inquiètesquant à la capacité duréseau de régler les problè-mes des infirmières. Lesoffres salariales déposéespar le gouvernement, soit5%, sont très loin de nosdemandes, n’apaisentaucunement nos inquié-tudes. Quant à l’affichage de2000 postes permanentsd’infirmières, annoncé le 11mars dernier par la ministreMarois, nous croyons qu’ils’agit d’un soulagement cer-tain et d’un pas dans la

bonne direction pour éviterun été d’enfer. Mais il y abeaucoup à faire encorepour attirer et retenir larelève infirmières.

Ce que nous souhaitonsmaintenant c’est que lerythme de négociation pourrenouveller notre conventioncollective s’accélère puisquede meilleures conditions detravail et de salaire aurontun effet direct sur l’attrac-tion et la rétention des infir-mières dans le réseau de lasanté.

Personne ne gagne àessouffler les infirmières duréseau de la santé. LaFédération des infirmières etinfirmiers du Québec continuera à exprimerpubliquement, auprès desemployeurs et du gouverne-ment, que les infirmièresméritent de meilleures con-ditions de travail et unsalaire à la mesure de leurcharge de travail et de leurs responsabilités.

Au moment de mettre souspresse le FIIQ Actualités, lesdéléguées réunies enConseil fédéral ont rejeté lesoffres salariales et norma-tives et ont adopté un pland’action qui sera soumis auxmembres dans les jours quiviennent.

Jennie Skene,présidente

Réinvestir dans la santé : il faut investir

dans lesressources

humaines

Depuis quelquessemaines, nousn’avons jamais

autant entendu par-ler de réinvestisse-ment dans la santépar nos gouverne-

ments. Après lebudget Martin, c’estmaintenant le bud-

get Landry qui réin-vestit dans la santé.

Les infirmières, lesautres travailleuses

de la santé et lapopulation y trou-

veront-elles leurcompte?

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grande solidarité. Ainsi,plusieurs ont choisi decélébrer cette fête avecl’ensemble des travailleusesde l’établissement. Unefaçon de mettre en communune réflexion, des expérien-ces mais aussi de partager,comme femme, une visiond’une société juste, égali-taire et démocratique.

Odette Pouliot, conseillère,secteur Condition féminine

Déjà plusieurs sont à suivrece vaste mouvement de soli-darité ; plus de 1500groupes à travers le monde,partagent l’espoir d’éliminerla pauvreté et la violenceavec le troisième millénaire.Rappelons que le plan d’ac-tion du secteur Conditionféminine de la FIIQ pour l’an-

née 1999 a comme objectifd’impliquer les équipeslocales en vue de favoriserune participation importantede leurs membres.Cette année, l’Intersyndicaledes femmes a choisi demettre en évidence 2 bonnes causes à faireavancer ou mieux encore à

gagner. Toutes les deux con-cernent la reconnaissancedes droits des femmesnotamment l’égalité salarialeentre les sexes et des droitsà obtenir pour mieux con-cilier le travail et la vie per-sonnelle. Plusieurs activitésont été organisées dans lesmilieux de travail autour deces deux thématiques (repascommunautaire, kiosqued’information, spectacled’humour, conférence, etc.).La Journée internationaledes femmes a aussi été l’oc-casion de vivre une plus

2000 BONNES RAISONS DE MARCHER

2 BONNES CAUSES À FAIRE AVANCER

Sans doute avez-vous participé au 8 mars dansvotre établissement ou dans votre région. Un

rendez-vous important puisque ensemble vousavez célébré la dernière Journée internationale

de ce siècle. La fin d’un siècle que l’on peutsûrement associer au développement du mouve-ment des femmes partout sur la planète. Quantau thème de cette année, 2000 bonnes raisons de

marcher, il est la première manifestation dumouvement des femmes vers la Marche mon-

diale de l’an 2000. Une mobilisation exception-nelle des femmes débutera le 8 mars prochainpour se terminer le 17 octobre 2000 lors de la

Journée internationale pour l’élimination de lapauvreté décrétée par l’Organisation des

nations unies.

Le 8 mars au pavillon Saint-François d’Assise, CHUQ

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discuter, à préciser despropositions, à ajouter leurspropres idées et à indiquerleurs revendications et leursactions prioritaires. Lecomité Condition fémininede la FIIQ participe à cetteconsultation.

Les idées soumises à la consultationPour mettre fin à la violence faite aux femmes,je marcherai pour un pland’action échelonné sur 10 ansportant quatre axes :■ une campagne de sensi-

bilisation■ la loi, les agresseurs et

les femmes■ le soutien aux victimes■ un mécanisme de suivi

des revendicationsPour éliminer la pauvreté, jemarcherai pour :■ une meilleure redistribu-

tion de la richesse■ une loi-cadre sur l’élimi-

nation de la pauvreté■ un meilleur exercice de la

citoyenneté fondé sur l’ab-sence de discrimination

■ les droits des personnessans emplois

■ une véritable politiqued’emploi

■ un environnement sainCertains critères ont égale-ment été proposés pour dis-cuter des revendicationsnationales :■ les revendications doivent

toucher prioritairementles femmes ;

■ elles s’adressent aux deuxpaliers de gouvernement(Québec et Ottawa) ;

■ chaque femme doit sereconnaître dans aumoins une revendication.Une attention particulière

EN ROUTEVERS LAMARCHE

MONDIALE DESFEMMES

En l’an 2000, desfemmes du mondeentier marcheront

contre la pauvreté etla violence faite aux

femmes. Chaque paysou région y partici-

pant organisera unemarche, une cam-

pagne d’éducationpopulaire ou d’autresactions liées au projet

de la Marche en l’an2000. Les revendica-tions internationalesadoptées en octobre1998 seront parties

intégrantes desrevendications for-

mulées par lesfemmes du Québec et

celles du Canada

Une vaste consultation La Coalition nationale desfemmes contre la pauvretéet la violence, qui regroupeprès d’une cinquantained’organisations de femmes,dont la FIIQ, travailleactuellement à formuler desrevendications et desactions québécoises etcanadiennes et organise unevaste consultation auprèsdes femmes à ce sujet.Cette consultation se veutdonc une occasion pourtoutes les femmes de rêver,de réfléchir ensemble et deproposer des solutions. Les groupes de femmesintéressés seront appelés à

sera apportée à la situa-tion de différentes caté-gories de femmes ;

■ les revendications doiventêtre concrètes et serontexpliquées au moyen d’ou-tils d’éducation populaire ;

■ elles doivent êtreatteignables à court oumoyen terme et êtresoutenues par le projet desociété féministe ;

■ elles porteront sur la pau-vreté des femmes et la vio-lence faite aux femmes etl’on y retrouvera des liensavec la Marche mondiale ;

■ les femmes de toutes origi-nes devront s’y retrouver.Une attention spéciale seraapportée aux femmesautochtones, inuits etcelles des communautés

culturelles afin qu’ellesdéfinissent elles-mêmesles revendications qui leurparaissent importantes ;

■ les revendicationsdevront être mobilisanteset donner aux femmes legoût de marcher.

Pour suivre les activités etles événements entourant laMarche de l’an 2000 voicil’adresse d’un site WEB :www.ffq.qc.ca/marche 2000.Le site est mis à jourrégulièrement en français,en anglais et en espagnol.De plus, on y trouve denombreuses adresses dedifférents groupes defemmes de la planète.

Micheline Poulin, conseillère,service Communication-Information

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Au-delà de la convention collective

Un des secteurs clés d’une organisation syndicale est celui des relations de travail.

Puisqu’il requiert une grande vigilance pourfaire respecter la convention collective,

le service aux membres repose sur un travaild’équipe : conseillères, coordonnatrices et

responsable politique. C’est pourquoi le FIIQActualités a rencontré Daniel Gilbert,

responsable politique de ce Secteur.

Marielle Ruel, infirmière

Est-il essentiel d’avoirun responsable politique en relations de travail ?Pour une organisation de lataille de la nôtre _ plus de47 000 membres, 107 syn-dicats, 341 établissements _il est important de se donnerdes façons de faire et undiscours uniforme. Ainsi,comme responsable poli-tique, ma responsabilité estde m’assurer, en collabora-tion avec l’équipe des rela-tions de travail, que les ser-vices en regard des relationsde travail soient conformesaux orientations mises del’avant par les déléguées. Il est aussi de ma responsa-bilité de m’assurer que lesservices répondent auxbesoins des membres, des

équipes locales et des syn-dicats. Il est égalementimportant que les servicessoient donnés dans lesmeilleurs délais possible etce, bien sûr, en tenantcompte des ressourcesdisponibles.

Depuis ton arrivée ausein de la FIIQ, y a-t-il un dossier en particulier qui anécessité plus de travail de ta part?Le principal dossier que j’aieu à gérer concernait le suivide l’ordonnance du Conseildes services essentielsémise en juin à la suite del’arrêt des heures supplé-mentaires. Rappelons que lefardeau de tâche a été iden-tifié par plus de 93 % d’infir-

mières comme étant unproblème majeur. Au coursde l’été, nous avons faitbeaucoup d’interventionspolitiques auprès des asso-ciations patronales et desétablissements, afin de fairerespecter la première étapede l’ordonnance du Conseildes services essentiels, soitl’affichage de tous lespostes qui étaient vacantsau 30 juin 1998. À cet effet,l’ensemble des ressourcesde la Fédération ont étémonopolisées pour réussircette action. Nous avonsdonc beaucoup investi,comme organisation, poursoutenir les équipes localesdans toute l’opérationfardeau de tâche.

Le travail des conseillères en relationsde travail est de plus enplus exigeant. Comment l’expliquer ?Les conseillères ont un rôleimportant de support à la viesyndicale locale. Outre l’ap-plication de la conventioncollective, elles interviennent,entre autres, dans desdossiers d’organisation dutravail, de santé et sécuritéau travail, de violence enmilieu de travail. En collabo-ration avec les équipes

locales, elles participent à lamobilisation des infirmièresafin d’avoir, localement, unrapport de force. En tempsde négociation, commetoutes les militantes de l’or-ganisation, elles seront aussiinterpellées pour appuyer etsoutenir les revendicationsdes infirmières. Aujourd’hui,les recours ne relèvent plusstrictement de la conventioncollective et du Code du tra-vail. On doit agir surplusieurs fronts si on veutque les droits des membressoient défendus correcte-ment. C’est un travail quidemande une grandedisponibilité et beaucoupd’énergie.

Quelles sont tes responsabilités en tant que membre del’Exécutif ?Comme responsable poli-tique du secteur Relationsde travail j’assiste dans lamesure du possible à toutesles rencontres de servicedes conseillères en relationsde travail. Je suis donc enmesure d’informer les mem-bres du Comité exécutif dessituations particulièresvécues dans les établisse-ments. C’est ainsi,qu’ensemble, les membres

Daniel Gilbert

■ 2e vice-président depuis 1998

■ responsable politique du secteur

Relations de travail

■ diplômé de niveau collégial au Séminaire

de St-Georges de Beauce et militant syn-

dical depuis 1985

■ infirmier au CH St-Georges de Beauce

■ administrateur du SPIIQ en 1987, puis

secrétaire général en 1989 et, enfin,

président de 1990 à 1998.

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de l’Exécutif analysent etprennent les meilleures déci-sions possible. De plus,régulièrement, je rencontreles affiliés, soit pour répondreà certains questionnementsou, encore, tout simplementpour échanger sur certainesproblématiques.Comme toutes les membresde l’Exécutif, je dois aussim’assurer que les orienta-tions, les dossiers et lesactions de la Fédérationsoient traduits de façon con-forme aux décisions prisespar les déléguées eninstance.

Récemment, tu as participé à un stage enHaïti en tant quereprésentant de la FIIQ.Peux-tu nous en direquelques mots ?Précisons d’abord que cestage était surtout axé sur lesecteur de la santé. Il s’agis-sait de développer des liensde solidarité avec desgroupes et des syndicats dudomaine de la santépartageant les mêmespréoccupations que nous.Même dans une contextedifférent, ces groupesdéfendent des revendica-tions similaires aux nôtres.Par exemple, nous avons

rencontré des représen-tantes du Syndicat du per-sonnel infirmier (SPI), quiluttent pour l’améliorationde leurs conditions de tra-vail. Ce syndicat s’impliqueaussi dans le processus dedémocratisation du pays.Ces travailleuses ontdemandé le support de laFédération pour les aider às’organiser, pour mieux fairevaloir leurs revendicationsaux diverses instances.

Comment arrives-tu àconcilier travail et vieprivée sur deux villes ?Comme président du SPIIQ,je connaissais déjà l’ampleurde l’engagement exigé parde telles responsabilités. Àla FIIQ, c’est un peu pluscompliqué. Non seulementje dois travailler de façonrégulière à Québec et àMontréal, mais je suis aussiappelé à me déplacer un peupartout au Québec afin derépondre aux besoins dessyndicats affiliés ou de fairedes représentations auxrégies régionales. Toutefois,j’arrive quand même àgarder du temps pour moi.C’est important, mêmeessentiel, afin de garder uncertain équilibre et continuerà militer.

Les urgences!

Situation dans les urgences : les infirmières agissent

Qui n’a pas vu les multiples manchettes sur lesurgences bondées, à la télé comme dans

les journaux ?À travers le Québec, plusieurs infirmières

appuyées par leur syndicat ont dénoncé cette situation en utilisant des moyens de pression.

Le FIIQ Actualités vous décrit quelques-unes deces actions.

Le droit de refusÀ Québec, les infirmières de l’urgence de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus et celles du CHUL ont exercé leur droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Dans ces deuxendroits des inspecteurs de la Commission de santé et sécuritéau travail ont enquêté et ont donné raison aux infirmières enordonnant des avis de correction aux administrateurs des hôpitaux.À Montréal, les infirmières de l’urgence de l’Hôpital du Sacré-Cœur ont aussi exercé leur droit de refus et un avis de correc-tion a été émis par la CSST à l’employeur. Quant aux infirmièresde la Cité de la santé de Laval, elles ont déposé une plainte à laCSST et elles ont également obtenu gain de cause.

Des manifestationsÀ l’Hôpital Hôtel-Dieu de St-Jérôme et à la Cité de la santé deLaval, les infirmières ont manifesté pour démontrer leur ras-le-bol et dénoncer la situation dans les urgences. ÀChicoutimi, les infirmières du Complexe hospitalier de laSagamie, pavillon Saint-Vallier, ont manifesté pour exiger desmeilleures conditions de travail et des augmentations salariales.

Des rencontres avec les médiasLes infirmières au Pavillon LaSalle du CH Angrignon ont convoqué les médias pour dénoncer le transfert improvisé etinhumain de patient-e-s âgé-e-s en perte d’autonomie entre lePavillon Verdun et le Pavillon LaSalle pour répondre aux problèmes des urgences. Les infirmières du CH Gatineau et lesinfirmières du CH Rimouski ont rencontré les médias pourdénoncer publiquement la situation des urgences et l’épuise-ment du personnel.À d’autres endroits, comme au Centre hospitalier Lakeshore, les infirmières ont menacé d’utiliser des moyens de pression et ont ainsi forcé les employeurs à trouver rapidement des solutions aux débordements de l’urgence.

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Libre-échange, mondialisation,

néolibéralisme sonttoutes des expres-

sions qu’on entendpresque à tous les

jours. En effet, il nese passe pas une

semaine sans que lapresse écrite ou élec-

tronique n’y fasseréférence en y con-

sacrant des analysesou encore des émis-

sions d’affairespubliques.

À la fin de juin 1998, leCentre international de soli-darité ouvrière (CISO) aorganisé un stage auMexique dont un des objec-tifs était de connaître leseffets de la mondialisation etde l’accord de libre-échangesur l’économie et sur les tra-vailleur-euse-s mexicain-e-s.Une délégation de 15 mili-tant-e-s, provenant de laCEQ, de la FAC, de la FIIQ,du SFPQ et du CISO ainsique quatre syndicalistesaméricains de la UnitedElectrical Radio and Machi-ne Workers of America(U.E.) a participé à ce stage.Marjolaine Théberge, SophieFontaine et Danielle Couture,toutes trois conseillères à laFIIQ, ont donc eu l’occasionde se rendre au Mexiquepour observer sur place lesimpacts de l’ALENA.

Ainsi, les stagiaires ont puconstater, lors d’échangesavec les syndicats mexicainsde travailleur-euse-s oeu-vrant dans des secteurscomme ceux de l’industriemanufacturière, de la fonc-

tion publique, de l’éducationet de la santé, que les tra-vailleuses et les travailleursmexicains sont aux prisesavec les mêmes probléma-tiques que les travailleuseset travailleurs québécois.Privatisations, compressionsbudgétaires, déréglementa-tion, flexibilité de la main-d’œuvre, chômage, réformede l’éducation, de la santé,de la sécurité sociale et dutravail sont autant d’effets dela mondialisation de l’éco-nomie et des marchés et dela montée du néolibéralisme.Avec une population de plusde 93 millions d’habitants, leMexique est un pays qui avécu de crises, en crises. Ence sens, les dirigeants mexi-cains ont fait miroiter à lapopulation que l’ALENAaméliorerait la situationéconomique, l’emploi et leniveau de vie.Que de déception, alors quele secteur économique aaugmenté de 20 %, lesemplois ont diminué d’au-tant, le salaire minimum esten chute libre et le contenumexicain manufacturier estpassé de 92 % en 1982 à35 % en 1997.Pour les militant-e-s rencon-tré-e-s, le seul aspect positifde l’ALENA est qu’il a provo-qué l’union des travailleuseset travailleurs des trois payssignataires : les États-Unis -le Mexique et le Canada.Dans toutes les visites, lesstagiaires ont été à même deconstater que les travailleu-ses et travailleurs mexicainsfont partie d’une immensechaîne de production quis’étend à travers le monde.Par exemple, la compagnieOtis (ascenseurs) fabriqueau Mexique la cage et laporte de l’ascenseur ; enAllemagne, le moteur ; au

Japon, le système électro-nique et ainsi de suite. Lacommercialisation est géréedepuis la maison mère auÉtats-Unis qui s’assure quetoutes les pièces soientlivrées et assemblées direc-tement chez l’acheteur auQuébec. Avec une tellechaîne de production, où estle contrôle de l’organisationdu travail ? Où est la satis-faction d’avoir et de voir unproduit fini...Pis encore, la mondialisa-tion des marchés, la montéedu libéralisme et la signa-ture de l’ALENA ont accéléréle processus de développe-ment des zones franches.C’est dans ces zones ques’installent des entreprisesqui produisent surtout pourl’exportation, tout en bénéfi-ciant d’un bon nombred’abris fiscaux et financiers.Au Mexique, ces usines sontcommunément appeléesmaquiladoras. Lors de lavisite à Ciudad Juarez, lesstagiaires ont pu constaterla maquiladorisation de laproduction au Mexique.Travailler dans unemaquiladoras signifie :cadence de travail trèsrapide, gestes répétitifs etaliénants, peu ou pas depause, licenciement lors degrossesse, représailles lors

de tenue de réunions oucongédiement lors de tenta-tive de syndicalisation salaired’environ 25 $/semaine.En plus de conditions de vieau travail difficiles, lestravailleur-euse-s viventdans des quartiers où lamajorité des gens n’ont pasd’eau, d’électricité, d’équipe-ments sanitaires. La régionfrontalière mexicaine, prèsdes États-Unis, est une zonefranche où on compteactuellement plus de 2300maquiladoras employant600 000 Mexicain-e-s.Heureusement, la résistances’organise. Que ce soit par leREMALC (Réseau mexicaind’action sur le libre-échange)le FAT, (El Frente AutenticoDel Trabajo), le CETLAC (Cen-tre d’étude et de formationouvrière), l’UNT (Unionnationale des travailleurs);tous ces mouvements travail-lent à bâtir une alternative aulibre-marché et à la mondiali-sation. Il est important decréer un réseau syndical etpopulaire à l’échelle continen-tale pour affronter les nou-velles règles du jeu. Il fautêtre conscientes qu’un robotmondial se construit àl’échelle planétaire avec, à satête, le Nord et, au Sud, lespetits doigts qui collent etassemblent.

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▼▼▼Stage auMexique

Faites parvenir votre don au : Centre international

de solidarité ouvrière 9405, rue Sherbrooke Est,

Montréal (Québec) H1L 6P3Tél. : (514) 356-8888

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Le réseau santé d’Amnistie internationale

En 1961, en réaction à l’emprisonnement de deux étudiants portugais qui avaient porté untoast à la liberté, un avocat britannique, Peter Benenson, et d’autres militants lançaient le 28mai dans les journaux une campagne intitulée « Appel pour Amnistie ». En moins d’un mois,plus de mille personnes avaient offert leur aide. Ainsi est née Amnistie Internationale, un mou-vement mondial indépendant et impartial formé de bénévoles qui interviennent pour la défensedes droits humains. Cet organisme agit partout dans le monde grâce à l’appui de plus d’un mil-lion de membres et de sympathisant-e-s réparti-e-s dans plus de 192 pays. Ce mouvementdémocratique autogéré est libre de tout contrôle extérieur, ne sollicite et n’accepte aucune sub-vention gouvernementale et il est exclusivement financé par des dons et des cotisations.

Pourquoi un réseau santé à Amnistie internationale ?

Que ce soit aux États-Unis, en Irak, en Chine, en Turquie, au Kenya ou ailleurs,des médecins participent à la violation des droits humains, soit par l’adminis-tration de la peine de mort ou par la supervision d’actes de mutilation et dechâtiments corporels à des prisonnier-ère-s. Ces prisonnier-ère-s sont sou-vent détenu-e-s dans des conditions inhumaines et dégradantes sans avoiraccès à des soins médicaux.C’est pourquoi les groupes de professionnel-le-s de la santé d’Amnistie inter-nationale s’élèvent contre la conduite des médecins qui ne respectent pas ladéontologie médicale. Ils font également campagne en faveur des détenu-e-s vic-times de violation de leurs droits fondamentaux à caractère médical. De plus, ils interviennenten faveur de leurs collègues qui refusent de participer à ces formes de violation.

Que fait concrètement le réseau santé ?

Le réseau santé de la section francophone d’Amnistie internationale, créé en 1978, privilégiequatre moyens d’action : l’envoi de lettres, l’éducation, l’assistance aux victimes de torture etdes pressions pour que soit respecté le code d’éthique médicale.Les membres du réseau santé mis au courant de violations commises sur le plan médical sontinvité-e-s à écrire des lettres aux responsables de celles-ci, avec une copie conforme à tousceux et à toutes celles qui peuvent avoir une influence sur les instances décisionnelles.Le réseau santé travaille aussi à informer les professionnel-le-s de la santé sur les violationsdes droits fondamentaux partout dans le monde. Il explique les aspects médicaux des viola-tions commises dans certains pays. Il peut aussi participer à des campagnes thématiques s’opposant, par exemple, à la peine de mort. Les membres sont invité-e-s à prendre la parolelors de réunions et de séminaires, et à publier des articles dans des revues professionnelles.Le réseau santé d’Amnistie est en relation étroite avec des organismes qui traitent des victimesde torture. Il permet également aux victimes d’accéder plus facilement à ces services. De plus,il aide les médecins désireux de travailler dans ce domaine à joindre les rangs de ceux-ci. Finalement, le réseau santé fait aussi pression pour que les associations nationales et interna-tionales de toutes les catégories de professionnel-le-s de la santé, développent et soutiennentles codes d’éthique médicale qui s’opposent à la peine de mort, à la torture et à toute autrepeine dégradante et inhumaine.La Fédération est membre d’Aministie internationale depuis plusieurs années. Elle invite doncles syndicats et les infirmières à joindre les rangs de cette organisation de défense des droitshumains. Pour de plus amples informations :Amnistie internationale6250, boul. Monk, Montréal (Québec) H4E 3H7Téléphone : (514) 766-9766 Internet : amnistie.qc.caBenoît Frenette, Infirmier

Les suites du stageUn projet

Dès le retour au Québec, lesstagiaires ont développé unprojet afin d’appuyer finan-cièrement le FAT dans sacampagne de syndicalisationde maquiladoras. La coordon-natrice du CETLAC, BéatriceLujan, sera au Québec du 14 au 29 mars prochain pourune tournée de solidarité. À ce moment-là, une vastecampagne de levée de fondssera alors lancée.Danielle Couture, conseillère,service Communication-Information

Appuyons la syndicalisation

dans lesmaquiladoras

Pour aider les travailleuses et lestravailleurs des maquiladoras, tant

dans leurs milieux de travail quedans leurs communautés, à

améliorer les conditions de travailet de vie inhumaines qu’entraîne

l’application de l’ALENA, contribuons à la campagne de

levée de fonds menée parle CISO et le FAT.

L’ACDI (Agencecanadienne de développe-

ment international) ajoutera le dou-ble de votre contribution.

ex. : pour une contribution de 5 $l’ACDI ajoute 10 $

Pour travailler dans la dignitéUn 2 $, un 5 $

ou un 10 $Faites parvenir votre don au :

Centre international de solidarité ouvrière

9405, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H1L 6P3

Tél. : (514) 356-8888

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Page 10: Les urgences! JOURNAL DE LA FIIQ

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Équité salariale : Un droit

Principal enjeu pour les infirmières

La FIIQ est convaincue que le programme gouvernemental de rela-tivité salariale ne peut corriger les écarts salariaux dus à la dis-crimination systémique fondée sur le sexe. Ce type de discrimina-tion loge au centre des préoccupations de la FIIQ car les infir-mières en sont victimes ; elles en subissent en effet de lourdesconséquences dont la discrimination salariale. Cette dernière s’explique notamment par le fait que les infirmières occupent unecatégorie d’emploi où la ségrégation professionnelle prévaut,ségrégation professionnelle qui n’est pas étrangère au fait que lesinfirmières exercent une profession dont l’ensemble des rôles,tâches et fonctions font l’objet d’une sous-évaluation.La tentative du Conseil du trésor de se soustraire à la Loi surl’équité salariale démontre bien que la lutte des femmes engénéral, et des infirmières en particulier, visant à obtenir un salaireégal pour un travail de valeur égale doit se poursuivre. LaFédération demeure convaincue que l’équité salariale est un droitet non un privilège. C’est pourquoi, pour elle, toutes les démar-ches entourant la mise en place d’un véritable programme d’équitésalariale doivent être entreprises rapidement avec le Conseil dutrésor et ce, dans le cadre général de la Loi sur l’équité salariale.Thérèse Laforest, conseillère, Ricrard Beaulé, conseiller,secteur Tâche et Organisation du travail secteur Négociation

Le 21 novembre 1997, entrait en vigueur la Loi surl’équité salariale adoptée un an plus tôt par le

gouvernement du Québec. Au cours des derniersmois, plusieurs infirmières se sont enquises auprès dela Fédération de l’évolution des travaux effectués à cejour dans le cadre de ce dossier, démontrant ainsi un

intérêt certain pour cette question éminemment d’actualité.

Il apparaît ici utile de rappeler que cette loi « a pourobjet de corriger les écarts salariaux dus à la discrimi-

nation systémique fondée sur le sexe à l’égard despersonnes qui occupent des emplois dans des caté-

gories d’emplois à prédominance féminine ». Un pro-gramme d’équité repose, pour l’essentiel, sur la com-

paraison entre les catégories d’emplois à prédomi-nance féminine et celles à prédominance masculine.

Cette loi s’applique à tout employeur dont l’entre-prise compte 10 employés ou plus, y compris le

Conseil du trésor en sa qualité d’employeur du gou-vernement ; elle précise quelles sont les étapes à

suivre pour réaliser un programme d’équité salarialeet impose des critères rigoureux ainsi que des

échéanciers précis.Un programme d’équité salariale diffère d’un pro-gramme de relativité salariale car ce dernier vise à

évaluer tous les emplois dans une organisation, peuimporte leur composition en termes d’effectifs. À cepropos, il est opportun de rappeler que, par le biais

de la convention collective, la FIIQ s’est inscrite en1989 dans une démarche de relativité salariale; en

effet, celle-ci prévoit l’examen conjoint de la positionrelative des emplois d’infirmière et d’infirmière

bachelière dans la structure salariale des emplois dusecteur de la santé et des services sociaux.

Prétention du Conseil du trésorLa Loi sur l’équité salariale donne aux employeurs qui ontentrepris ou complété un programme de relativité salarialeavant l’adoption de cette loi, l’opportunité de se soustraire àl’obligation de préparer un programme d’équité salariale si laCommission de l’équité salariale détermine qu’un tel pro-gramme de relativité remplit les conditions prévues dansladite loi. Pour ce faire, les employeurs intéressés par une telleopportunité doivent transmettre à la Commission un rapportdétaillé afin de démontrer que leur programme de relativitésalariale est conforme à la Loi sur l’équité salariale. Le 20novembre 1998, le Conseil du trésor déposait un tel rapport àla Commission sur l’équité salariale.

Ainsi, suivant la prétention du Conseil du trésor, le programmegouvernemental de relativité salariale entrepris à la fin desannées 1980 remplirait les conditions d’un programme d’équitésalariale.

Point de vue de la FIIQLa FIIQ s’inscrit en faux contre une telle prétention. Elle con-sidère que ce programme de relativité salariale ne peut sesubstituer à un programme d’équité salariale en ce qui con-cerne les infirmières qu’elle représente.Sous peu, conformément aux dispositions de la Loi surl’équité salariale, la FIIQ fera part à la Commission de l’équitésalariale, de ses observations et commentaires sur cette pré-tention du Conseil du trésor. Bien qu’au moment d’aller souspresse, la Fédération était à compléter ses observations etcommentaires, il est possible d’en tracer ici brièvement lesgrandes lignes. L’argumentation portera principalement surquatre points, à savoir :■ le caractère essentiellement distinct des deux types de pro-

grammes concernés, i.e. le programme de relativité salaria-le et le programme d’équité salariale ;

■ la discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égarddes infirmières ;

■ les lacunes et les limites de l’outil de mesure utilisé ainsique celles de la démarche suivie pour réaliser le pro-gramme gouvernemental de relativité salariale ;

■ les conséquences de l’émergence de nouvelles réalitésdans le réseau sociosanitaire sur la valeur des donnéesrecueillies dans le cadre de l’exercice gouvernementalvisant la relativité salariale.

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proposer des mesuresfavorisant l’attraction et larétention de cette main-d’œuvre. »

Un mandat ad hocLes travaux de ce groupe sesont jusqu’à présentdéroulés de façon satis-faisante. Récemment, suiteà une demande expresse dela ministre de la Santé etdes Services sociaux,madame Pauline Marois, leplan de travail sur lequel lesmembres de ce groupe s’é-taient entendus initialementa été mis temporairement enveilleuse. Appréhendant quela situation dramatiquevécue par les infirmièresl’été dernier ne se repro-duise pendant la prochainepériode estivale, madameMarois a demandé augroupe de travail de luisoumettre des recomman-dations visant à régler, àcourt terme, le problèmerécurrent d’attraction et derétention de la main-d’œuvreinfirmière.

La date butoir fixée par laministre étant le 5 mars, legroupe de travail s’est ren-contré le 24 février et le 4mars pour réaliser ce man-dat ad hoc. À l’instar desautres organisationsreprésentées au sein de cegroupe (ACHAP, ACCQ,AHQ, RRSSS, OIIQ, MSSS),la FIIQ a soumis, pouranalyse et discussion, undocument de travail intituléOrientations de la FIIQ rela-tivement à la planificationstratégique de la main-d’œu-vre dans lequel elle précisait

11

notamment certaines pistesde solution qui, à courtterme, lui apparaissaientsusceptibles de remédier àla problématique liée auxeffectifs infirmiers. Plusieursdes recommandations pro-posées par la FIIQ ont étéaccueillies, de façongénérale, assez favorable-ment par les représentant-e-sdes autres organisations travaillant au sein de cegroupe.

Des recommandationsLes recommandations surlesquelles les membres dugroupe de travail se sontentendu-e-s ont fait l’objetd’un rapport intitulé«Rapport ad hoc sur la pla-nification stratégique de lamain-d’œuvre infirmière àcourt terme (la période esti-vale 1999), à moyen termeet à long terme *».

Comme certaines desrecommandations con-tenues dans ce rapportnécessitaient, pour leur réa-lisation, l’injection rapide desommes assez importantes,ce rapport a été acheminéavec célérité à la ministreMarois afin que de tellesrecommandations soientprises en considération lorsde la présentation du budgetdu 9 mars par le ministredes Finances, monsieurBernard Landry.

Les informations donnéespar la ministre Marois le 11mars dernier, relatives à lafaçon dont elle entendaitrépartir le 1,747 milliardaccordé par le gouverne-

ment afin d’accroître la qua-lité et l’accessibilité des ser-vices à la population, nous apermis de constater queplusieurs des recommanda-tions du groupe de travailavaient reçu un accueilfavorable auprès demadame Marois.

Nous anticipons, à trèscourt terme, des retombéespositives de plusieurs desrecommandations formuléesdans le rapport ad hoc dugroupe de travail. Entre-temps, la FIIQ continue etcontinuera de multiplier sesinterventions pour que trèsrapidement des mesuresconcrètes allant dans lesens de ces recommanda-tions soient mises de l’avant.

Pour sa part, le groupe detravail sur la planificationstratégique de la main-d’œu-vre infirmière entend pour-suivre sans retard sestravaux afin de dégager denouvelles pistes de solutionà moyen et long termespour remédier de façondurable aux problèmesrécurrents reliés à la problé-matique infirmière qui per-durent.

Thérèse Laforest,conseillère,secteur Tâche etOrganisation du travail

Le 25 juin 1998, à lasuite de l’annonce durefus des infirmières

de faire du tempssupplémentaire, le

Conseil des servicesessentiels ordonnait

l’affichage des postesvacants au 30 juin

1998, l’instaurationde mécanismes pour

régler le problème defardeau de tâche que

subissaient les infirmières.

Une autre disposition_ moins connue et

moins diffusée celle-là _ prévoyait égale-

ment la mise sur piedd’un groupe de tra-

vail national pourexaminer les

meilleures solutionsafin de redresser dans

le temps la situationproblématique qui

prévalait alors. Un telgroupe a effective-ment entrepris des

travaux en ce sens le21 octobre 1998.

Le mandatLe mandat de ce groupe,appelé Groupe de travail surla planification stratégiquede la main-d’œuvre infir-mière, « est d’apporter auxparties nationales et auxparties locales l’éclairagesuffisant en vue de doter leréseau de la santé et desservices sociaux d’unedémarche alliant planifica-tion stratégique des effec-tifs, organisation du travailet développement desressources humaines et de

Conseil des services essentiels :Un suivi

* Les deux documents mentionnés dans cet article ont été remis à la délégation réunie en conseil fédéral les 17, 18 et 19 mars 1999.

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Les organisations syn-dicales qui représen-

tent les infirmières detoutes les provinces

du Canada se rencon-trent deux fois l’an

pour échanger de l’in-formation et discuter

de problématiquescommunes qui con-cernent leurs mem-

bres. La premièrerencontre de l’année

1999 a eu lieu àOttawa, les 8 et 9

février dernier, et laFIIQ y a participé

activement.

Les discussions avec les syn-dicats d’infirmières des autresprovinces du Canada ont per-mis aux participantes de laFédération de constater qu’unproblème de pénurie d’infir-mières sévit dans presquetoutes les provinces cana-diennes. En Saskatchewan,cette pénurie est telle quedurant la première semaine defévrier les gestionnaires ontdécidé de fermer temporaire-ment 64 lits à l’hôpital deRégina afin de pouvoir dispo-ser du personnel suffisantpour soigner, en toute sécurité,les patient-e-s hospitalisé-e-s.

Dans plusieurs provinces, descomités paritaires ont été missur pied pour étudier la ques-tion. Le plus souvent, ceux-cisont composés de représen-tant-e-s du gouvernement, del’Ordre ou du Collège profes-sionnel et des syndicats con-cernés. Ces comités cherchentdes moyens pour recruter denouvelles infirmières et retenircelles d’expérience qui quit-tent pour la retraite ou pouraller travailler dans d’autresprovinces. Les propositionsde ces comités sont de toutordre. Alors que certains veu-lent développer et promouvoirdes politiques de plan de car-rière et de formation, d’autres

Des régimes de négociation fort

différents

Le dossier négociation aégalement été à l’ordre dujour. Certaines organisationsviennent de conclure leurconvention collective tandisque d’autres négocientprésentement ou s’y prépa-rent activement. Là encore,la situation varie d’uneprovince à l’autre maisnotons que les augmenta-tions salariales obtenues sontfaibles : 0, 2 % (1er avril2000) en Colombie-Britannique, ou encore 1,5 %par année pour les NursingHomes du Nouveau-Brunswick. Au moment de larencontre, les infirmières deTerre-Neuve étaient en grèveet les organisations syndi-cales présentes à la rencon-tre d’Ottawa se sont empres-sées de faire parvenir unmessage d’appui à leur prési-dente.Il est à remarquer que lessyndicats du reste du Canadaont d’autant plus de diffi-cultés à négocier que dansplusieurs provinces ilsdoivent négocier l’ensembledes conditions de travail etde salaire à des tables spéci-fiques pour chaque catégoried’établissements ou pourcertaines catégories d’infir-mières, telles les infirmières

D’un océan à l’autre,une pénurie d’infirmières

en psychiatrie en Colombie-Britannique. Dans d’autresprovinces, la négociations’effectue encore localementet quelquefois régionalement.

Alors que la privatisationpréoccupe l’ensemble desorganisations syndicales, onconstate qu’encore une foisc’est en Alberta, avec le gou-vernement de Ralph Klein,que le danger est ressentiavec le plus d’acuité. Cegouvernement avait mêmedéposé un projet de loi quidevait permettre l’ouvertured’hôpitaux privés pour offrirdes services à une richeclientèle américaine.L’opposition des organisa-tions progressistes l’a forcé àreculer mais les infirmièresde cette province craignentque cela ne soit que partieremise.

Finalement, les participantesà la rencontre d’Ottawa ontéchangé sur plusieurs autressujets tels l’organisation dessoins de longue durée, leproblème de l’engorgementdes urgences, le sous-finan-cement du système de santé,les changements dans la pra-tique infirmière, etc. Aprèsdeux jours de rencontres lesparticipantes se sont donnérendez-vous pour l’automneprochain.

Marie-Andrée Comtois,conseillère, secteur Santé

recommandent la mise surpied d’une équipe provincialede candidates ou suggèrentde développer des stratégiesde recrutement qui s’adres-seraient plus particulièrementaux hommes et aux autoch-tones et d’autres, finalement,préconisent l’établissementd’un programme de recrute-ment à l’extérieur de leurprovince.

En Saskatchewan, le SUN,syndicat de 8 300 infirmières,qui négocie actuellement lerenouvellement de la conven-tion collective des infirmiè-res, s’est vu proposer uneclause de convention collec-tive assez particulière. Cetteclause viserait à reconnaître,à toute infirmière quidéciderait d’aller travailler enSaskatchewan, l’anciennetéet la banque de congés demaladie acquises chez unemployeur canadien (horsSaskatchewan). Cette for-mule d’ancienneté pancana-dienne favorisant la mobilitédes infirmières à travers leCanada a suscité de vivesréactions de notre part.Plusieurs autres organisa-tions syndicales l’ont aussiquestionnée, ce qui aura per-mis de constater que, dansce cas comme dans biend’autres, la situation est dif-férente d’une province àl’autre : certaines reconnais-sent l’ancienneté au niveaurégional et d’autres, commeau Québec, la reconnaissentau niveau local (les établisse-ments). Par contre, certainesorganisations canadiennesaspirant à des normes et àdes standards nationaux, ontavancé que le concept demobilité pancanadienne n’estpas à écarter pour toujours.Mais cette position minori-taire a été fortement con-testée par les représentantesde la FIIQ et de plusieursautres syndicats.

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Depuis décembre, la FIIQ a présenté avis,mémoires ou commentaires lors de consultations

sur les plans de consolidation 1999-2001 desrégies régionales de l’Outaouais, de la

Montérégie, du Bas St-Laurent, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Mauricie-Centre-du-

Québec.Lors de ces consultations, la FIIQ et ses syndicats affiliés ontinterpellé les différents conseils d’administration, entre autressur le financement du réseau, sur les ressources humaines, surl’utilisation optimale du potentiel infirmier, sur la qualité dessoins et sur la création de commissions infirmièresrégionales.Dans la presque totalité des documents préparés parles régies régionales, il n’est nullement mentionné laproblématique des soins infirmiers. La FIIQ a fait valoir qu’une meilleure utilisation des infirmières pourraitêtre bénéfique pour la santé des populations desservies.Dans tous les milieux où elles exercent leur profession,les infirmières sont des intervenantes actives de la trans-formation du réseau de la santé et elles peuvent aussidevenir des personnes clés de la consolidation en s’as-surant que les services sont avant tout coordonnés etpersonnalisés. Lors de ses présentations, la Fédération aégalement souligné l’importance d’investir dans les ser-vices de promotion et de prévention, particulièrementauprès des jeunes dans les écoles. Dans plusieurs régions, la question de la pénurie demédecins préoccupait les gestionnaires des régiesrégionales. La FIIQ a mentionné que certaines régionsfaisaient aussi face à une pénurie d’infirmières et ques’il n’était pas approprié de parler de pénurie de main-d’œuvre en soins infirmiers dans toutes les régions, ils’avérait que partout les équipes de base étaientinsuffisantes et qu’il manquait de personnel spécialisé.Les représentantes de la FIIQ ont rappelé que leséquipes de travail se situent en deçà des besoins desétablissements et que la gestion des effectifs infirmiersse fait au jour le jour et se limite à l’octroi de statutsprécaires. Les représentantes de la Fédération ontréitéré la demande de stabiliser les équipes de travailet de créer des postes permanents.Auprès de plusieurs régies régionales, la FIIQ a mis engarde les gestionnaires quant au développement desservices de santé dans le secteur privé. Que ce soit parla création de mégacliniques ou par le développementde ressources d’hébergement assumées par le secteurprivé, la FIIQ s’y est opposé vivement et a réclamé desservices de soins et de maintien à domicile financépubliquement en plus d’exiger un débat public à ce sujet.Quant à la création de commissions infirmièresrégionales, la Fédération a soumis sa demande auprèsde toutes les régies régionales où elle a participé.Rappelons que cette proposition s’appuie sur des con-sidérations exclusivement liées à l’organisation et à ladispensation des soins infirmiers à la population, quelque soit le milieu de vie ou le milieu de soins.

Les plans de consolidation :La FIIQ est présente

Enfin, la FIIQ a souligné aux régies régionales qu’elles doiventoffrir à leur population locale l’accès à tous les services de pre-mière ligne, et ce gratuitement, tel que prévu dans les principesà la base de notre système de santé.Pour connaître plus en détail le contenu des avis et desmémoires présentés par la FIIQ, ils sont disponibles sur notresite WEB : www.fiiq.qc.ca. N’hésitez pas à les consulter.Micheline Poulin, conseillère,service Communication-Information

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L’infirmière retraitéeest à la retraite

depuis moins de deuxans. Elle gagnait

entre 40 000 $ et49 000 $ avant la

prise de la retraite,alors que maintenant

son revenu oscilleentre 10 000 $ et

29 999 $. Elle a pris saretraite en raison des

offres de départfavorables, mais aussià cause de la démoti-

vation et de la chargede travail ; voilà lesprincipales conclu-

sions qui se dégagentd’un rapport de

recherche réalisé parIsabelle Nadeau en

collaboration avec laFIIQ et le RIIR.

mières aujourd’hui retraitéesont surtout été forméesdans les écoles d’infirmières(67,1 %). Plus du tiers desrépondantes, soit 35,4 %,demeurent seules alors queprès de la moitié, 47,2 %,vivent avec un conjoint. Latrès grande majorité d’entreelles n’ont aucun enfant àcharge et elles sont surtoutpropriétaires d’une maisonunifamiliale.Par ailleurs, l’état de santédes infirmières à la retraiteest généralement bon. Laconsommation de médica-ments tout comme le nom-bre de maladies augmententlégèrement avec l’âge.Cependant, il importe dementionner qu’entre 50 et 59ans, plus de 80 % des répon-dantes consomment peu oupas de médicaments quoti-diennement. Ce pourcentagechute à 68,3 % entre 60 et64 ans, pour remonter à74,2 % entre 65 et 69 ans, etpour terminer à 66,7 % pourles 70 ans et plus.

Les raisons du départà la retraite

Chez les plus jeunes infir-mières retraitées ( 50-54ans), il semble que la tropgrande charge de travail etla démotivation aient été lesdeux facteurs les plus déter-minants de leur décision.Chez les 55-59 ans, plus de80 % des répondantes ont

Infirmière retraitée :Rapport de recherche

été influencées par les offresfavorables. Ces offres ontégalement contribué audépart à la retraite de39,1 % des infirmièresâgées de 60 à 64 ans. Prèsde la moitié des infirmièresde 65 à 69 ans avaient plani-fié depuis longtemps leurdépart à la retraite. Enfin, ilest à noter que les départspour cause de démotivationdiminuent avec l’âge.L’enquête révèle aussi quece sont les infirmières quiont quitté pour des raisonsde santé et pour des raisonsde surcharge de travail quisont les moins heureuses,les plus déprimées et lesplus isolées. Cette constantese vérifie également enfonction de la satisfaction enregard des loisirs, de lasanté et du niveau de vie.La grande majorité des infir-mières à la retraite, indépen-damment des raisons lesayant menées à celle-ci,souhaitent que le RIIR s’im-plique en prenant positionpubliquement sur desgrands débats sociaux. Ellesdésirent également que leurorganisation s’associe defaçon circonstancielle àd’autres regroupements deretraitées et qu’il fasse lapromotion d’activités surune base régionale.En fait, une recherche quicontient une mine de ren-seignements concernant lesinfirmières retraitées ; pourcelles qui aimeraient con-naître l’ensemble du rapportde recherche, rendez-voustout simplement sur le siteWEB de la FIIQ et cliquez surle bouton RIIR ou encore à votre local syndical, unecopie doit être disponible.Bonne lecture !Danielle Couture, conseillère,service Communication-Information

La méthodologie etles objectifs

Au début de l’été 1998, laFIIQ et le RIIR ont décidé deprocéder à une enquête aumoyen d’un questionnairedans le but d’orienter leursactions et leurs revendica-tions dans le dossier de laretraite et ce, en fonctiondes caractéristiques et desattentes des infirmièresretraitées. Le rapport derecherche a comme objectifprincipal de tracer un profilpsychologique, social etéconomique des membresdu Regroupement des Infir-mières et Infirmiersretraitées. Au moment de l’envoi duquestionnaire, le RIIR comp-tait environ 3500 membres.Un échantillon aléatoire de350 personnes a donc étéchoisi, et 246 d’entre ellesont retourné un question-naire dûment complété.

Quelques caractéristiques

des données démographiques

Les retraitées de la profes-sion infirmière sont desfemmes à 95,5 % ; plus de84 % d’entre elles sontâgées entre 50 et 64 ans etune grande proportion,72,4 %, sont retraitéesdepuis moins de deux ans.Mentionnons que les infir-

État de santé 56 22,8

Charge de travail 79 32,1Démotivation 73 29,7Offres de départ favorables 153 62,2Planifié depuis longtemps 56 22,8Autres 26 10,6

RAISONS DU DÉPART À LA RETRAITE

RIIRRegroupement

des Infirmières

et Infirmiers

Retraitées

Fédération des infirmières

et infirmiers du Québec

ProfilRapport de recherche

PSYCHO-SOCIO-ÉCONOMIQUE

DE L’INFIRMIÈRE

RETRAITÉE

Profil

Nombre de répondantes Pourcentage

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LES ASSURANCES COLLECTIVES

Service CAPSSÀ la fin de février, l’Assurance vie Desjardins-Laurentienne(AVDL) a fait parvenir à toutes les infirmières de la FIIQ unenouvelle carte d’adhésion sur laquelle apparaît un numéro d’identification CAPSS (Centre d’autorisation et de paiementdes services de santé). D’ailleurs, chaque personne à chargedevraient également avoir sa propre carte avec son numéropersonnel. Désormais, grâce à ce service, ce sera le-la phar-macien-ne qui transmettra les demandes de remboursementdes médicaments. Plus de formulaire à remplir, plus de fac-tures à chercher, plus de frais postaux à payer. Mais attention,comme il s’agit d’un service, CAPSS à paiement différé, l’infir-mière devra payer la totalité des coûts des médicaments etc’est la demande de remboursement qui sera transmiseautomatiquement à l’AVDL.L’utilisation de la carte CAPSS ne devrait en aucune façonentraîner une hausse des prix des médicaments. Si cela seproduisait, n’hésitez pas à communiquer avec les ressourcesdu secteur Sécurité sociale (1-800-463-6770 ou (418) 626-2226).Le remboursement se fera selon la première des éventualitéssuivantes :■ lorsque le montant des frais à rembourser atteint 50 $, ou■ dès qu’un délai de 30 jours sera écoulé depuis la date du

dernier remboursement de frais de médicaments.

Assurance invaliditélongue durée, vie et MMADepuis le renouvellement du contrat d’assurance, le salaire debase servant à établir la prestation minimale en assuranceinvalidité de longue durée est passée de 10 000 $ à 12 000 $.Ce montant s’appliquera à toutes les infirmières qui travaillentà temps partiel et ce peu importe le pourcentage du temps tra-vaillé.Un autre changement depuis le 28 février dernier : le taux deprime en assurance invalidité pour l’infirmière travaillant 25 %ou moins d’un temps complet est établi maintenant en pour-centage du salaire. De plus, si elle travaille dans plus d’unétablissement, elle doit participer au régime complémentaire IIdans chaque établissement où elle est syndiquée avec la FIIQ.L’AVDL a fait parvenir, à toutes les membres, un communiquéexpliquant les modifications apportées au contrat d’assurancelors de son renouvellement. Si ce n’est déjà fait, consultez-le,c’est important.Danielle Couture, conseillère,service Communication-Information

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Un 10e

anniversaireça se souligne

C’est le 13 janvier dernier queles infirmières du pavillon

Notre-Dame du CHUM ontsouligné le 10e anniversaire deleur syndicat. Plus de 500 tra-

vailleuses de nuit, de jour etde soir se sont donné rendez-vous au déjeuner, au dîner etau souper pour se rencontrer

et échanger de bons souvenirs.Cette journée a aussi permis aux infirmières

de rencontrer la présidente de la Fédération,Jennie Skene. Les membres de l’Exécutif du

syndicat ont profité de ce moment importantpour remettre à chaque infirmière un sou-

venir : une veste arborant le sigle duSyndicat des infirmières et infirmiers de

l’Hôpital Notre-Dame et celui de la FIIQ. Unefête réussie ; un moment de solidarité intense.

Siège social2050, de Bleury, 4e étage, Montréal (Québec) H3A 2J5 (514) 987-1141 Téléc. (514) 987-7273Adresse internet : www.fiiq.qc.ca

Bureau de Québec 1260, bd Lebourgneuf, # 300, Québec (Québec) G2K 2G2 (418) 626-2226 Téléc. (418) 626-2111Adresse internet : www.fiiq.qc.ca

FÉDÉRATION DES INFIRMIÈRESET INFIRMIERS DU QUÉBEC

▼ ADRESSE DE RETOUR

POSTE-PUBLICATION_________________Convention 1466445

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