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Jeunes Vignerons, un bon millésime... L’ESCOUBO, le seul magazine d’informations générales de votre terroir Connaître et découvrir au cœur de notre terroir Trimestriel gratuit n°16 - Août 2006 L’ESCOUBO Gard rhodanien, Haut-Vaucluse, Drôme provençale, Ardèche méridionale... Magazine La vie des gens au cœur de notre terroir

L'escoubo n°16 - août 2006

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La vie des gens au coeur de notre terroir :Gard rhodanien, Haut-Vaucluse, Drôme provençale, Ardèche méridionale

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Jeunes Vignerons,un bon millésime...

L’ESCOUBO, le seul magazine d’informations générales de votre terroir

Connaîtreet découvrir

au cœur de notre terroir

Trimestriel gratuitn°16 - Août 2006

L’ESCOUBOGard rhodanien, Haut-Vaucluse, Drôme provençale, Ardèche méridionale...

MagazineLa vie des gens au cœur de notre terroir

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L’ESCOUBOLa vie des gens au cœur de notre terroir

Magazine

Un arbre rabougri qui ne paie pas de mineSon feuillage argenté sous le soleil d'été,En terre Provençale épouse la clarté.Son fruit délicieux s’utilise en cuisine.

On peut se délecter en mangeant la bombine.Un ragoût préparé avec facilité,Qui convient à chacun,dans sa sobriété,Lorsqu’il est parfumé à l'huile super fine.

Ce bel arbre fruitier qui vient du fond des âgesQui fournit un décor à tous nos paysagesNous donne de bons fruits que nous apprécions.

En terrain caillouteux il pousse en plate bandeAu flanc de la colline,avec pour horizon,Une montagne fauve aux reflets de lavande.

naient sa forme à la main, onpeut comprendre que cer-tains le conserve comme unevraie relique de notre passé.Avant de donner votrelangue au chat et lire laréponse en page 24,regardezl’objet en pensant à une belleaprès midi ensoleillée avecles cigales cela devrait vousaider.

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Mais qu’est ce que c’est ?

L’Olivier de Rose Carme

>>>> SommaireVIE CITOYENNEVenasque ne vérouille pas le débatP 12

MUSIQUEMarie DAZZLERP 14

DÉCORATIONLe relooking d’espaces professionnnelsP 14

VINSVins du Ventoux : des vignerons désireux de vous faire découvrir leur terroir P 06La Courtoise : l’alliance d’unterroir et d’un savoir-faireP 11Les Coteaux de VisanP 13La SuzienneP 16

REPORTAGESJeunes vignerons, un bon millésimeP 04/05À la table de Frédéric Mistralet des FélibresP 07Le pain de jadis, un paincomme avantP 07La coutellerie, du silex à l’acierP 08/09

BRÈVES DE TERROIR150e anniversaire de ChristopheP 05Féminin 2006/2007P 13

LECTUREUne nouvelled’Isabelle MartinP 10-11

INNOVATIONTrophéliaP 12

Ça c’est un vrai petit mor-ceau de terroir ! À l’origine d’une passionbien de chez nous, l’objetaujourd’hui proposé a évo-lué dans le temps. Il est vraique de nos jours cet objet estfabriqué par une machinecertainement très sophisti-quée, mais quand on penseque nos anciens lui don-

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Chères lectrices,chers lecteurs,notons que plusieurs sup-ports grandissimes de lapresse écrite sont de plusen plus en difficulté etnotons aussi que la conclu-sion de tout cela vientd’après de grands experts,du fait que l’on ne s’occupepas assez de l’informationde proximité ! Eh bien !Disons le tout haut : « Quetout le monde se rassure,c’est exactement ce queL’ESCOUBO Magazinedonne à tous ses lectrices etlecteurs ». Juste un bémol,ce qui serait souhaitablepour qu’au sein des terroirscomme le nôtre cette pres-se de proximité puisse sedévelopper, ce serait parexemple des aides substan-tielles à l’embauche après,bien sûr, comme L’ESCOU-BO Magazine l’a prou-vé, quelques années d’expé-rience et de bon fonction-nement. Mais ça ! C’est uneautre histoire. Restons zenet n’oubliez surtout pas dedonner votre avis sur lemagazine, cela ne peut quelui rendre service. Je voulaisvous parler d’une techniqueincroyable : La nanotechno-logie. Dans la nanotechnolo-

La république boer de l’Étatlibre d’Orange (coïnciden-ce) (1854-1902)Au centre de l’Afrique duSud, les Boers avaient créé,au milieu du XIXe siècle,deux républiques indépen-dantes : l’État libre d’Orange(1854) et le Transvaal(1852). Le terme d’Orangeétait un hommage à la famil-le princière des Orange-

Nassau des Pays-Bas, métro-pole d’origine de la majoritédes pionniers boers.Bloemfontein qui signifie « fontaine aux fleurs » en estsa capitale.Les Boers (boer : mot néer-landais, se prononçant[bour] signifiant bouvier,paysan, est le nom donnéaux colons de l’Afrique duSud, originaires des Pays-Bas, tant du Nord indépen-dant (actuels Pays-Bas) quedu Sud espagnol (actuelsBelgique et Nord-Pas-de-Calais). Une autre vagued’immigration s’est produi-te lorsque les huguenotsfrançais ont dû quitter laFrance suite à la révocationde l’Édit de Nantes. Si noslecteurs connaissent l’origi-ne de cette étiquette nousnous ferons un plaisir d’enpublier l’explication.

gie, il y a des nano parti-cules, mais à quoi ça sert ?Eh bien avec plaisir et délec-tation, je vous en fais uneliste non exhaustive : leschaussettes qui ne sententpas, les tissus antitaches, lepapier photo qui ne s’abî-mera jamais, les raquettes detennis plus légère que laballe, une crème solaire quirepousse la lumière, unepeinture pour voiture quirésiste au rayures, etc. Unechose est sûr, je ne crainspour notre « ESCOUBO »aucune de ces nano parti-cules. J’allais arrêter là monédito sans vous parler de lacoupe du monde de foot-ball. Juste une petite chosepuisque L’ESCOUBOMagazine fonctionnegrâce à des annonceurs, laseconde de publicité avantet après le match de la fina-le a coûté aux nombreuxannonceurs plus de 8500 €la seconde de clip.Revenons sur terre et profi-tez bien du chant descigales, des vendanges, dusoleil, de nos bons produitsrégionaux et de nos fêtestoutes plus belles les unesque les autres, enfin...Profitez bien de notreTerroir !

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Yves Furic

Premier ouvragedes éditions de l’ESCOUBO

Les contes du maset

sortent en livre de poche

>> Éditorial

Est-ce là, la bonne explication decette étiquette de balai où il estécrit : « As des Boërs » Comme le ressentent beaucoup d’écrivains, le calme et la

beauté sont souvent les alliers de l’imagination. Pour celail est nécessaire de se trouver un petit havre de paix. C’estsur la plaine de l’abbaye de Villeneuve-lez-avignon que jel’ai découvert sous la forme d’un maset que l’on appelleaussi dans cette région : un cabanon. Mais, pour l’acquérir,il a fallu trouver le propriétaire. C’est donc au gré de cettequête que j’ai rassemblé : des anecdotes, des historiettes,des rumeurs, récoltées par-ci par-là et les acteurs n’ayantpas forcément le temps de vous les conter, j’ai décidé departager avec vous ces événements souvent inconnus maisfaisant partie de l’histoire de tout un terroir.

Yves Furic

« Bon sang ! Qu’elle est belle cette maisonnette ! Si jeconnaissais le propriétaire et bien sûr si elle ne lui servaitplus à rien, je lui demanderais l’autorisation de m’y ins-taller et de pouvoir ainsi goûter à la quiétude du lieu quim’inspire déjà. »

Comment vous le procurer ?En envoyant un courrier sur papier libre et en précisant :le nombre d’exemplaires, votre nom, votre prénom et votreadresse complète accompagné d’un chèque de 12 € (10 €le livre + 2 € pour frais d’envoi) à L’ESCOUBOMagazine - 9 RUE SAINT-LOUIS - 84860 CADEROUSSE.Vous recevrez votre commande sous 8 jours avec une dédi-cace personnelle de l’auteur

Le

s Editionsde

L'ESCOUBO

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>> Reportage

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Aubanel, Daudet ou autresillustres personnages denotre terroir. C’est en toutcas ce que l’on ressentquand on veut bien prêter :le regard, l’odorat et l’ouïedans toutes ces cours demas et de bastides deProvence. Un soleil blanc,un ciel bleu, au loin les den-telles de Montmirail et der-rière le Ventoux ! Voilà dansce décor de rêve, le terroirde leurs vignes. Mais lais-sons là le lyrisme de l’écri-vain et essayons de mieuxconnaître nos hôtes.

Dans ce petit coin deJonquières, Julien Biscarratperpétue le savoir-faire deson père Laurent, de songrand-père, de son arrièregrand-père et ainsi de suitejusqu’au moment où ce der-nier s’installa à Château-neuf-du-Pape et y achetaquelques arpents pour yplanter des vignes. Sa fille(ma grand-mère préciseJulien) se marie avec un cer-tain Julien Biscarrat déjàpropriétaire à Camaret et àJonquières. Aidé par sonfrère, ils font ensemble pros-pérer le Domaine. C’est làque Laurent et son frèrevont travailler pendant 30années. En 2004 ils se sépa-rent et Laurent offre la pos-sibilité à son fils Julien detravailler avec lui, aidé pourle côté administratif de sasœur Marie. Aujourd’hui, siLaurent et Julien s’occupentdes terres, Sébastienl’époux de Marie est deve-nu le caviste du Domaine.Une affaire de famille estune bonne chose mais ilfaut veiller au grain et la par-tie commerciale n’est pas sifacile. Julien souhaiteraitproduire plus de bouteilles

Jeunes vignerons, un bon millésime

la valeur ajoutée est indé-niable. Avec une productionde 2500 hectos par an vini-fiés dont 175 enChâteauneuf-du-Pape, 800en Côtes-du-Rhône et lereste en vin de pays, Julienvoit l’avenir dans la qualitéet la simplicité comme lesétiquettes par exemple quisemblent aujourd’hui tropcompliquées à lire et surtouttrès chargées. Malgré lemanque de structure com-merciale et les chargesimportantes, le courage nemanque pas. « Les clients ne

viennent pas tout seuls, ilfaut aller les chercher ». Etc’est au téléphone que lescavistes intraitables négo-cient. « Notre plus gros pro-blème : c’est de ne pas pouvoir s’aligner sur les « gros » ! »

Si Damien lui, n’est pastombé dans le vin dès sanaissance, il descend tout demême d’une famille d’agri-culteur. Son père élevait dugibier.Certes pour le mangeril faut bien ouvrir une bou-teille de bon vin et là,

Damien nous assure quetoute la famille ne s’enprive pas. « J’ai grandi àChâteauneuf-du-Pape »Nous précise Damien. Sonorientation scolaire est agri-cole elle lui permettra d’em-pocher un BTS et une maî-trise en chimie végétale.Quatre années d’études quivont lui permettre d’entréedans la vie active. En 2002,le secteur de la vigne estporteur et Damien imagineet prépare un projet. Sonbanquier croit en son projetet permet à Damien d’ache-ter 2,5 ha de vieilles vignessur un très bon terroir « leplan de Dieu » à Orange. lamême année il construitune cave afin d’accueillir lesvendanges 2003. Il prévoitalors de produire 50% devrac et 50% de bouteilles.Damien souligne que la pré-sence et l’aide de sesparents étaient nécessaires.Il va démarcher la clientèlelocale et développe uneautre clientèle auprès descomités d’entreprises etabandonne les négociationsavec les cavistes (toujourseux !) qui « tirent » trop lesprix. C’est en 2004 qu’illoue 10 ha de plus des 5qu’il possède déjà.Aujourd’hui Damien lancedes prospections vers lesEtats-Unis et l’Europe du

Qu’ils soient tombésdans le pressoirquand ils étaientpetits ou qu’ils aientbâti leur Domaine deleurs propres mains,Julien et Damien,deux jeunes vigne-rons ont une belle etmerveilleuse pas-sion en commun :l’Amour de leurMétier.

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150e anniversaire de ChristopheNé le 25 mai 1856 à Lure (Haute-Saône), Georges Colomb, ditChristophe, est l’auteur d’histoires dessinées bien connues que sont «les facéties du sapeur Camember », « la famille Fenouillard », « l’idée fixedu savant Cosinus », « les Malices de Plick et Plock ». Fils du principaldu collège de sa ville, il étudie à Besançon. Le milieu de son enfance luiinspire plus tard les décors du Sapeur Camember. Il intègre l'École nor-male supérieure en 1878.À sa sortie, il épouse Hélène Jacquet en 1882et enseigne les sciences naturelles au futur lycée Condorcet où ilcomptera parmi ses élèves le jeune Marcel Proust. En 1884, il estnommé professeur à Lille dont la cité va fortement l'inspirer pour lafamille Fenouillard. Il passe son doctorat de sciences en 1887. Deretour à Paris il est nommé maître de conférences à la Sorbonne ettermine sa carrière au poste de sous-directeur de laboratoire auMuséum d'histoire naturelle. Il continue ses publications sous lepseudonyme de Christophe (en référence au grand ChristopheColomb). Durant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie avec safamille dans la zone sud.Dessinateur de la tradition ancienne des his-toires en images, sans phylactères (les bulles), il est un des maîtresvénérés des auteurs contemporains de la bande dessinée, aujour-d’hui le « neuvième art ». Oublié, sauf des cinquantenaires et plusqui l’ont apprécié dans leur jeunesse, l’occasion du 150ème anni-versaire de sa naissance permet de le remettre au goût de l’actuali-té et de le faire découvrir aux jeunes générations. Il est d’ailleurstoujours édité par la librairie Armand Colin dans le format à l’ita-lienne du début. Il meurt des suites d'une occlusion intestinale le3 Janvier 1945 à Nyons (Drôme).

Cuvée Vinsobres : Christophe 2005Les vignerons de Vinsobres, à 7 kilomètres de Nyons, à l’occasiondu 150ème anniversaire de sa naissance ont tenu à lui rendre hom-mage en lui dédiant une cuvée spéciale. L’oxymore (Vin etSobre) de « Vinsobres » a sûrement bien plu à Christophe, luiaussi friand de calembours et autres calembredaines(Camember n’est-il pas le fils d’Anatole Camember et dePolymnie Cancoyotte !).à la sauce gardianne

Nord. Il n’a qu’une obses-sion : « Il faut se démarquer,les Côtes-du-rhône ont uneimage vieillotte, il faut revoirl’étiquetage et adopter unepolitique de marketing bienplus agressive. Ceci bien sûren privilégiant la qualitépour être toujours lemeilleur. »

Pour Julien et Damien, leurambition est en tout cas degagner leur vie en fonctiondu travail qu’ils fournissentet pourquoi pas, créer desemplois peut-être 4 ou 5 sala-riés.

Pour la petite histoire,notons que bien que leurmétier soit identique, toutles oppose dans leur rêve carsi Julien aurait aimé être pilo-te de chasse, Damien lui vabientôt exaucer le sienpuisque il vient d’acquérirun cheval de trait de 800 kg

qui répond au doux nom dePonpon. Il a même décidé detravailler ses vignes les plusvieilles avec comme seulmoyens, une charrue etPonpon. Et pour tous lesjeunes qui souhaiteraient tra-vailler dans un bureau, je nepeux que répéter la phrasede Julien : « J’ai le plus beaubureau du monde à 5heuresdu matin au-dessus de mesvignes. »

Yves Furic

CONTACTS :Damien Rozier Domaine ROSE DIEU Tél. : 04 90 51 64 18

Julien Biscarrat Domaine de L’ARNESQUETél. : 04 90 70 66 57

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Dans le cadre de l’étudesur la valorisation despaysages, menée depuis 3ans par le Syndicat desCôtes-du-Ventoux, le diag-nostic paysager réalisé surle territoire del’Appellation a contribuéà la réalisation de labrochure « Cheminsvignerons dans lespaysages des Côtes-du-Ventoux ».

De Vaison-la-Romaine àApt via Carpentras, cinqitinéraires s’offrent auvoyageur en quête d’au-thenticité. Ils invitent àdécouvrir au fil dessaisons cinq paysagesoriginaux : entre Ventouxet Dentelles (vin etromanité), le piémont duVentoux (les plus hautesvignes du Géant deProvence), les terrassesdu Comtat (restanques,bancaus et belvédères),les coteaux de la Nesque(l’eau, le paysan et lerocher) et les Monts deVaucluse (des goûts et descouleurs).

Vieux de plus de deuxmille ans et façonnés pardes générations deV i g n e r o n s - A r t i s t e s ,vignes, vignobles etpaysages sont une paletted’arômes et d’images auxnuances inépuisables.Caves et domaines sont

CHEMINS VIGNERONS DANS LES PAYSAGES DES COTES-DU-VENTOUX :UNE INVITATION A LA DÉCOUVERTE...

DES VIGNERONS DESIREUX DE FAIRE DECOUVRIR LEUR TERROIR...

les plus secrètes, cheminspour visiteurs peu pressésà parcourir en auto ou àvélo.

Les sentiers vigneronssont quant à eux, tracéspar les vignerons eux-mêmes, désireux de fairedécouvrir leur terroir.

Où se procurer labrochure ?Dans les offices detourisme de l’aire desCôtes-du-Ventoux, lescaveaux de l’A.O.C Côtes-du-Ventoux et sur le site :www.cotes-ventoux.com

les étapes incontourn-ables qui feront du visi-teur l’amateur averti, ledégustateur comblé. Quelque soit le lieu d’observa-tion, le Ventoux se con-temple au pluriel...

Ce guide met à la portéedes visiteurs la diversitédes paysages viticoles,associée à la richesse dupatrimoine. Chaque cir-cuit propose tout au longde l’itinéraire : monu-ments et points de vue,villages et festivités,saveurs du terroir etmarchés, patrimoinenaturel ou rural, caveauxde dégustation. Leschemins buissonniersviennent compléter l’of-fre de découverte avecune approche en pro-fondeur, dans les parties ▼

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Horizontalement :1. Champion. 2. Noir - Use. 3. Radiner - Tu. 4. On - Noter. 5. Mousses. 6. Épi - Épée. 7. Lilas - Trop. 8. Nl - Arte. 9. Née - Muette. 10. Nr – Je - Er.Verticalement :A. Caramel - Nn. B. Opiner. C. Andouille. D. Moins. E. Pin - Sésame. F. Irène - Ru. G. Rosettes. H. Nu - Prêt. I. Stéréo - Té. J. Leur - Épier.

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>> Reportage

Solution des mots croisés p 14

À la table de Frédéric Mistral et des FélibresA l’aube de ce 21e siècle, lavie retrouvée de nos arrièregrands- parents nous donneune belle leçon de chosesde la vie, celles qui, repro-duisent les gestes, les jours,les senteurs de notreGrande Provence. Le par-cours de la cuisine à l’assiet-te, de l’assiette au goût,senti, ressenti, analysé, faitrevivre quelques momentsde nos Félibres à la fin du19e siècle. En même tempsqu’il porte au plus haut saculture et sa langue,Frédéric Mistral et avec lui,une belle lignée de poètes(félibres), impose un art devivre où la table et le vinjouent un rôle essentiel.Un siècle fantastique, peuconnu, que nous parcou-rons par quelques momentschoisis; mais ces retrou-vailles ne pouvaient se fairesans porter à nos lèvres leliquide divin. Certains de

ces vins ont disparu,d’autres sont déjà classés ennotoriété. La bouteille sur latable en appelle une autre,cette autre est choisie sui-vant le moment, l’hôteconvié, le désir d'un plaisirpartagé où se lie bien à nul'âme des choses.

Les auteurs : Patrick Galantest un homme de notre ter-roir.Né en Avignon, il exercesa profession d’œnologue etdirige depuis sa créationl’Université du Vin enDrôme Provençale. MaïtéLaurent, après la Sorbonne,écrit pour le journal de l’as-

Contact : Université du Vin,Le Château – 26790 Suze-la-Rousse Tél. 04 75 97 21 30

sociation « Lou Flouregian »et fait des conférences. En1976 elle participe à larédaction de « l’Histoire duFlourège ». En 1999 paraitson livre « Goult,chroniquesd’un village en Provence » etsuivra « Goult au XVIIesiècle ».

Le pain de JADIS, un pain comme avant !

Le four est à température et dans un geste précis muni de lagrande pelle, Jacques Granier enfourne les futurs pains enles griffant avec une lame. C'est sur la sole chauffée à 220°Cque le pur levain, la farine provenant exclusivement del'agriculture biologique, le sel de Guérande et l'eau vont pro-duire leur alchimie. Il utilise de la poudre de noyaux d’olivespour fleurer la pelle à enfourner. Cette technique de fleura-ge lui vient d'un boulanger du Diois. Vingt minutes et déjà lespains sortent du four, des gestes précis et rapides lient le jeude la pelle et de la bouche du four qui s'ouvre et se refermedonnant ainsi à cette tâche un rythme avec, en fond, le cré-pitement des graines de sésame qui éclatent sous la chaleurdu four. Chaque geste est un poème. Pain, amour et poésie.

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>> Reportage

Si la chasse et la pêche fontpartie des grandes tradi-tions rurales dans nombrede terroirs, il faut savoir queces deux activités entraî-nent derrière elles une gran-de diversité de métiers. Au23e salon Chasse et Pêchequi a eu lieu sur l’hippodro-me de Saint-Gervais deL’Isle-sur-la-Sorgue, nousavons rencontré deux deces artisans qui contribuentà pérenniser l’art de la cou-tellerie mais aussi à aider larecherche scientifique etarchéologique.

Commençons par le com-mencement et pour celarendons nous sur le standde Bernard Ginelli devenule maître incontesté du cou-telier tailleur. Né à Tamnièsen Dordogne, Bernard gran-dit dans une petite ferme.Ladécouverte sur les champsdont il s’occupe, d’outils ensilex lui insuffle la passionde l’archéologie.Autodidacte de laPréhistoire, il cherche àcomprendre commentl’homme préhistorique amaîtrisé la taille du silexafin de créer des outils fonc-tionnels.Très rapidement, laqualité de son travail estreconnue par les grands del’archéologie et c’est en1988 qu’il arrête son activi-té agricole et se consacreentièrement à son art. Afinde vivre de sa passion, ildécide de fabriquer descouteaux à lame de silex etmanche en bois de cerf. Ladécouverte du couteau deCatal-Huyuck en Turquie (-8000 ans) puis de celui deDlebel-el-Arak en Égypte (-3500 ans) le conforte dansson choix. En 1990, Bernardouvre un atelier de taille desilex aux Eyzies. Avec unsimple galet comme outilprincipal, Bernard, parpetits coups très précis, faitnaître non pas une armemais un outils qui contri-buera à l’évolution de l’êtrehumain : le couteau.

En suivant l’histoire, il faut

La coutellerie du silex à l’acier

se projeter des siècles et dessiècles après la techniquede Bernard pour découvrirla technique de Christophe,lui aussi expert auprès deschercheurs dans la tech-nique de forge des outils del’ère gauloise et médiéval.Infirmier dans la marinenationale au sein destroupes spéciales,Christophe Moussa forgedes pointes de flèches, desgrands et des petits cou-teaux d’origines : Celte,Gauloise,Romaine et médié-vale. Devant son brasier etson enclume, en se servantde longues pinces et demassettes, il forge etapplique les méthodes defabrication que lui a donnéson maître forgeronChrisian Avalian àFrancil lon-sur-Roubion.C’est en 2004 que Christianquitte la marine et travaille

dans un centre archéolo-gique « Samara » (Nomromain de la ville

d’Amiens). Il développe lestechniques de la forge gau-loise en collaboration avec

le CNRS, afin de reproduireles objets tels qu’ils étaientfabriqués en partant du

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Cette plante appelée aussi Eustoma est cultivée pour sa spectaculairefloraison estivale. C’est à l’origine une fleur sauvage nord-américaine

du Nebraska, Colorado et Texas où elle est connue sous les jolis noms de« Gentiane des prairies » et « Campanule du Texas ». C’est dans les annéestrente que les premiers croisements sont effectués. Il faudra attendre1982 pour pouvoir la contempler en Europe via les Pays-Bas. Elle portedes feuilles ovales et pointues. Elles sont plus grandes à la base de la plan-te qu'à ses extrémités. Assez larges, elles mettent la floraison en valeur.L’Eustoma russellianum est la seule espèce cultivée en appartement. Lafloraison est estivale et peut être obtenue de la mi-mai à septembre dansle meilleur des cas. Les tiges florales apparaissent par groupes de 2 à 4,chacune portant plusieurs boutons floraux. Ceux-ci ressemblent d'abordà des boutons de rose avant de prendre l'aspect de fleurs de pavots. Lesfleurs sont simples ou doubles et de couleur rose, pourpre ou blanche.L'Eustoma se plaira dans une pièce chaude et lumineuse. Cette espèceconvient pour la décoration estivale des fenêtres ou pour être placée àl'extérieur, en situation chaude et abritée. Arrosez abondamment en été,le moindre dessèchement du mélange provoque l'affaissement de la plan-te. Si cela arrive, immergez le pot pendant une vingtaine de minutes dansun récipient d'eau. Les plantes achetées n'ont pas besoin d'être rempo-tées.

minerai avec commemoyen de chauffe le brasieréquipé d’un soufflet à main.

Deux couteliers de l’histoi-re qui pérennisent avec destechniques venues d’un

autre temps le savoir-fairede l’homme et de son évo-lution.

Contacts : Bernard Ginelli Tél. : 06 88 92 71 33 Christophe Moussa Tél. : 06 29 73 40 78

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LA HALTENul ne savait mieux que luiles taches grises en ronds éta-lés qui constellaient le trot-toir. Nul n'aurait pu dire lesirrégularités du macadam, lesfientes de pigeon, les reliefsde mouchoirs jetables, lespapiers d'alu abandonnés aupied des touffes d'herbes oules capsules de Heinekenécrasées. Ce chemin, il le fai-sait depuis quinze ans. Il enavait quatre-vingt-quatre.Deux fois par semaine, ilavait rendez-vous à la cli-nique où il rencontrait desgens attentionnés qui se pen-chaient sur son corps. Lekiné surtout, il l'aimait bienparce qu'il lui donnait l'illu-sion de progresser. Il l'appe-lait le K.

Le K disait chaque semaineque c'était mieux que lasemaine passée, qu'il notaitde nets progrès et le trouvaità chaque fois plus mobile.Mais non, il n'était pas plusmobile,pas en progression etça n'allait pas mieux.Il le sen-tait bien lui, le savait bien lui,c'était son corps et il lescomptait les longues minutesà marcher de chez lui à la cli-nique et retour. Pour deuxcent cinquante mètres, il luifallait toujours trente cinqminutes à l'aller et quarantecinq minutes au retour,parcequ'il était tellement plus fati-gué !

Aujourd'hui 24 mai, le K luiavait fait faire tant de mouve-ments, en haut en bas, à droi-te à gauche, pour améliorerla latéralité, la souplesse,qu'ilen avait eu la tête tournée. Ilarrivait au bout du trottoirplus épuisé que d'habitude.Maintenant il fallait traverserla rue, de ses tout petits pastraînés, petits, si petits qu'iln'aurait jamais imaginé qu'unjour l'homme en belle santéqu'il était, put se mouvoir aupas d'un automate rouilléavec les plus grandes difficul-tés à soulever ses jambes

récalcitrantes. La rue devaitpouvoir se traverser plusvite, il le savait, pour ne pasgêner la circulation. Maisc'était impossible, comme sises semelles avaient étéplombées.Il traversa donc enune minute entière, créantun début d'encombrement.Ilse disait que les chauffeursétaient bien obligés de le res-pecter en tant que vieillard,mais que chacun rongeaitson frein en constatant sonaffligeante lenteur. Pourquoiest-ce qu'on maintient cesvieux en vie si longtemps ?Lui semblait-il entendre.Sous-entendu ces sous-hommes,ces handicapés, cesparasites, ces cloportes,peut-être.Bon, il ne fallait pas troppenser, juste tenter d'accélé-rer un peu,pour leur prouversa bonne volonté.

Il s'était fait beau et proprepour la clinique. Il avait taillésa barbe de cinq jours et samoustache blanche,avait misson jean noir et sa chemise àpetits carreaux bleus. Sur satête, son bob parce qu'il fai-sait soleil. Un bob jaune àbords blancs qu'il avaitretroussés sur ses oreilles oùétait imprimé « innova » enlettres rouges. C'était amu-sant « innova ». Lui le peintreen bâtiment avec son bobpublicitaire, lui, le vieuxencore prêt à innover. C'était

son humour à lui.Ça le faisaitsourire tout seul. Ce trottoirn'en finissait pas.Toujours leschewing-gums, un paquet dePhilips écrasé, un bout deplastique de supermarché,non il n'y avait rien d'autrepour sourire que son bob. Etd'ailleurs il ne souriait pas, ilsouffrait abominablement aufur et à mesure de sa marche.Son bras gauche restait plié àjamais, la main pendante,alors que son bras droit étaitengagé dans la béquille enprolongement, seule jambevraiment valide à laquellefaire confiance un pas surdeux. Comme il les comptaitses pas ! 46 pour traverser larue et 174 pour arriver aubout de l'immeuble. 228 jus-qu'à la pharmacie. Restaientles 150 pour atteindre l'en-trée de son bloc.Mais là, il enétait à peine à 180 et il n'enpouvait plus. Contre la haiede lauriers amande, il y avaitune double barrière enciment,dont la barre du hautlui permettait juste de poserses fesses, pour souffler. Despapillons noirs dansaientdevant ses yeux. Il s'arrêta,pivotant le buste pour seposer. Les jambes suivraientbien, elles traîneraient, voilàtout. Malgré son nez pincé, ilrespirait fort. Peu à peu savision reprit de la netteté.C'est alors qu'il la vit.

Elle était assise dans sa voitu-re à attendre. Tout à sonredoutable effort, il n'avaitpas remarqué que la rue étaitbloquée à hauteur de la phar-macie par une camionnettede livraison de produitsmédicaux.La femme le regar-dait attentivement, soucieu-se, le portable à l'oreille. Cedevait être une dame de laquarantaine active, unefemme à responsabilités. Ellereposa le portable sur lesiège à côté d'elle, en lefixant toujours, sourcils fron-cés. Il pensa qu'elle étaitcontrariée par son travail oudans sa vie. Elle l'observaittoujours et la ride à son frontdisait son chagrin.Subitement elle coupa lemoteur, chercha quelquechose dans un papier kraft àcôté d'elle et ouvrit la portiè-re. Elle venait vers lui. Elles'assit sur la barrière enbéton à côté de lui. Il euthonte d'être là, incapable debouger. Elle avait deux abri-cots dans la main et lui entendit un. Il la regarda, éton-né. Elle lui souriait.- « Un peu de glucose,ça vousfera du bien ! Ça vous dit ? »Elle lui offrait le fruit entreses trois doigts bronzés auxongles soignés.- « En plus ils sont délicieux !»Il lâcha la béquille qui cognacontre la rambarde. I1 s'em-pressait soudain, comme sicet abricot était plus pré-cieux que le présent d'un roimage. Cette femme était unrêve, qui allait s'évanouir s'ilne se dépêchait pas.Il morditdans le fruit et le jus lui coulale long des doigts. Elle luisouriait toujours et morditdans son propre fruit. Elleregardait maintenant lacamionnette d'un air dégagéavec la patience que confèrel'attente acceptée. Voyantqu'il ne savait que faire de sesdoigts juteux, elle dit :- « Attendez ! »Lui savait qu'il ne pouvaitrien faire d'autre, quoi qu'ilen fût. Elle revint avec un

>> LectureUne nouvelle d’Isabelle MARTEN

1er Prix du 3e concours de nouvelles deMartigues sur le thème « Un vrai bonheur... »

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La nouvelle gamme « authentiques cépages »Vin de Pays blanc, cépage : Chardonnay, millésime 2005, 13°.Une robe brillante, jaune à reflets dorés. Nez puissant dominé par des arômes de fleurs et souligné de fruits secs.Ample en bouche, c’est un vin puissant et complexe.

Vin de Pays rouge, cépage : Caladoc, millésime 2005, 13,5°.Couleur rouge intense avec des reflets violacés. En bouche les tanins sont très présents. Vin très corsé avec une peti-te amertume en fin de dégutation.

Vin de Pays rouge, cépage : Merlot, millésime 2005, 13°.Une robe grenat soutenu à reflet violine. Limpide e brillant. Un nez épicé et complexe, en bouche les tanins sontsouples et onctueux.

Une nouvelle gamme de conditionnements bag-in-boxidentifiés par « LA FONT DE ST GENS ».Rouge AOC Côtes-du-Ventoux en 5 litresRosé AOC Côtes-du-Ventoux en 5 litresBlanc AOC Côtes-du-Ventoux en 5 litresRouge AOC Côtes-du-Ventoux en 10 litresRosé AOC Côtes-du-Ventoux en 10 litresRouge Vin de table de France en 5 litresRosé Vin de table de France en 5 litresRouge Vin de table de France en 10 litresRosé Vin de table de France en 10 litres

C’est lors d’une grande sécheresse que Saint-Gens vit arriver sa mère. N’ayant ni vin ni eau à lui offrir pour la désaltérer, il fit jaillir du rocher deux sources : l’unede vin et l’autre d’eau. C’est sur ces mêmes terroirs que les vignerons de La Courtoise perpétuent la culture de la vigne et vous invitent à déguster leurs vins.

Le Caveau est ouvert le lundi de 9h à 12h et de 14h à 18h et du mardi au samedi de 8h à 12h et de 14h à 18h.Cave La Courtoise, 84210 Saint-Didier / Tél. : 04 90 66 01 15 / Fax : 04 90 66 13 19 / Courriel : [email protected]

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – sachez consommer avec modération

L’alliance d’un terroir et d’un savoir-faire

Au cœur du très ancien vignoble des Côtes-du-Ventoux, la sélection rigoureuse des terroirset des méthodes de vinification alliant l’artancestral aux techniques les plus sophisti-quées, permettent aux vignerons de « LaCourtoise » d’obtenir des vins dans lesquelss’équilibrent élégance, souplesse et caractère.

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signe de la main et redémar-ra. Il regarda longuement lavoiture s'éloigner avec unefée au volant. De longuesminutes plus tard, il n'y avaitplus de voitures dans la rue.Ils'avisa alors qu'il avait tou-jours le noyau d'abricot dansla main.Il le considéra.Il étaitbrun-roux et dodu. Le glis-sant dans sa poche, il réajustasa main dans la béquille.Il fal-lait bien aller au bout,mais lachaleur de l'air lui parutmoins accablante et il y déce-la le parfum extraordinairedes acacias en fleurs.

FIN

mouchoir de papier, et ômerveille ! Lui essuya lesdoigts :- « Voilà. »Il était ému et ne savait quedire.Alors il murmura « merci». Elle dit « pas de quoi, vrai-ment. » Elle demeura quinzesecondes assise auprès delui,surveillant la camionnettedu coin de l'œil. La situationse débloquait.Le livreur redé-marrait. Elle demanda :- « Ça va mieux, j’espère ! Jepeux vous laisser ? »Il hocha la tête :-« Vous allez loin ? »- « Non, juste après la phar-macie. »- « Vous voulez que je vousdépose ? »

Il imagina le temps qu'il luifaudrait pour aller jusqu'à lavoiture, l'effort terrible poury entrer et celui pour en res-sortir. Impossible. Il dit :- « Non merci, ça va allermaintenant,votre abricot m'afait du bien. J'y arriverai. »

Elle dit :- « Tant mieux ! Alors aurevoir, Monsieur, bon coura-ge. »Il dit :- « Merci. »Elle remontait déjà, claquantla portière.Elle lui fit un petit

Isabelle MARTEN

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Les Rencontres citoyennesde Vénasque ont réuni prèsde 500 personnes autourd’un débat organisé sur lethème « Les médias ver-rouillent-ils le débat ? » le 8juillet dernier.Pour animer la discussionsur ce sujet brûlant d’ac-tualité, des intervenants dequalité avec Arnaud Monte-bourg, avocat et hommepolitique, Jean-FrançoisKahn, journaliste, écrivain,directeur de l’hebdomadai-re Marianne, StéphanePaoli, journaliste à France

Inter, Serge Moati, réalisa-teur, animateur de l’émis-sion de débats « Ripostes »sur FR 5 et Bruno Masure,journaliste et écrivain.

La quatrième édition desRencontres de Vénasque asuscité nombre d’échangeset de réflexion ; une réussi-te pour le président GérardTisserant et l’équipe del’association « Les Rencon-tres Citoyennes ».

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Trophélia ou les trophées étudiants de l’innovation alimentaire

Vénasque ne verrouille pas le débat

Trophélia a connu sa 7e édi-tion en juillet. La création etla mise sur le marché d’unnouveau produit alimentai-re est un long et délicat pro-cessus. Deux écoles supé-rieures spécialisées enagroalimentaire ont portéhaut les couleurs de notreterroir et sans même seconsulter auparavant, ellesont créé deux produitsbasés sur la simple logiqued’une question qui nous tur-lupine depuis fort long-temps : « Comment faire ava-ler facilement à nos tendresenfants les fameux légu-mes ? »

Ainsi pour tous ces parentsen quête d’équilibre et defacilité, mais aussi pour tousles enfants de quatre à neufans, une équipe d’étudiantsde l’ISEMA (Institut supé-rieur d’enseignement aumanagement agro-alimentai-re) d’Avignon, crée «Légoumiz » C’est une super-position de trois moussesde légumes en formeludique d’étoile à sixbranches. Chacune des troiscouches de mousse estcomposée d’une purée depommes de terre mélangéeà des purées de différentslégumes : tomates, brocoliset épinard, carottes etcourges. Et comme le disentles étudiants : « Vous allez

l’aimer et vos enfants vontl’adorer parce qu’avecLégoumiz, les légumesdeviennent gourmandise ! »

À croire que les étudiantsdu sud de la France ont eules mêmes problèmes étantpetits avec les légumes, carl’Agro.M (Ecole nationalesupérieure agronomique)de Montpellier a rassembléune autre équipe d’étu-diants qui, eux, ont vouludonner plusieurs formesaux purées de légumes.Avec les « Légu’miam », finila morosité des légumes !Cet assortiment de petitesgalettes au goût subtil etaux formes amusantes nemanquera pas d’apporterune touche de gaieté et deplaisir à l’heure du repas.

65% de purée de légumesoui, mais le tout relevé avecune noisette de crèmefraîche et d’épices sélec-tionnées pour satisfaire leplus gourmet des enfants.

Même si nos étudiants n’yvont pas avec le dos decuillère, la commercialisa-tion n’est pas si facile. Ceserait pourtant tellementchouette de voir nos cherset tendres bambins rede-mander des légumes souscette forme. Mais ! Car il y aun mais, ces plats superspratiques pour les parentset alléchants pour les pluspetits ne sont pas encoredans le commerce et ne leseront certainement jamaissi des fabricants ne se rap-prochent pas de ces écoles.

>> Innovation

Alors, vous les grandsgroupes agroalimentaires,faîtes un petit effort et ren-dez un grand service auxparents qui vont devoirencore ce soir faire : l’avionqui atterrit avec la cuillèreoù la voiture qui rentre augarage où encore le fameuxchantage : « si tu manges teslégumes tu auras un bon-bon ! ».

Y.F.

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A découvrir au caveau de dégustation ouvert 7j/7 : Expositions de peinture – Dégustation et tom-bola gratuites. - Visite des chais de vieillissement et initiation à la dégustation, sur rendez-vous.

Renseignements et réservations à la Cave Les Coteaux de Visan : B.P 22 - 84820 VisanTél: 04 90 28 50 80 - e-mail: [email protected] - http://www.coteaux-de-visan.fr

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Créée en 1897 par Ferdinand Delaye, cette cave hors du commun bénéficie d’un terroir excep-tionnel. Les vignerons visanais ont su perpétuer la tradition de la qualité et mettent tout en œuvre pour obtenir des cuvées d’exception.

A découvrir : Cuvée du Marot : désencavée à l’occasion du chapitre d’été après un an de vieillissement dans les caves du château, Cuvée« Saint-Vincent » : élevée en fûts de chêne dans une magnifique cave creusée dans le safre, Cuvée « Des mots dans mon vin » : une collectionde 12 bouteilles, inspirée du livre et du spectacle de Bernard Sorbier, mis en scène par Gérard Vantaggioli.

Offre spéciale « escapade gustative » avec la cuvée « La Garde des Lions » rosé et blanc

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé , sachez consommer avec modération

Un guide pas comme les autres : Non pas « féministe » mais où les vins sont sélectionnés pour les femmes. Axé surle palais féminin particulièrement subtil, privilégiant des arômes fruités, des vins soyeux, veloutés, moins tanniquesque ceux qui relèvent du choix traditionnel masculin. En première partie, une initiation aux vins et des conseils pra-tiques pour apprendre à l'acheter, le déguster, le conserver, mais aussi le marier avec les plats proposés suivant dessituations de consommation et le servir dans les meilleurs conditions. Isabelle Forêt vous initie à la volupté des sen-teurs du vin, elle informe les consommatrices sur les modes de culture et explique clairement comment lire les éti-quettes, ne pas se faire piéger par des packaging féminins racoleurs, comprendre les multiples appellations, découvrirle lexique. Mais aussi s'informer sur le vin et la santé, la beauté, les régimes et y trouver des astuces et des « bonsplans » pour conserver le vin et aménager soi-même sa cave. Pour la deuxième partie, des accords mets et vins, facilesclassés par situation de consommation, des bonnes adresses de bars et bistrots à vins très féminins qu’elle a testé pourvous, ainsi que les cours d’oenologies, les soirées dégustations et écoles du vin. Ce Guideconsacre des rubriques sur les meilleurs vins. D’abord une tendance, ceux vendus en Bag in Boxet les vins de vos stars, puis des vins « hors normes » enfin une exclusivité : les vins « After-calins

» (ceux que les femmes aiment boire la nuit après leurs élans amoureux) vous y trouverez un choix de vins d’apéritifs, de vins effer-vescents, de vins de desserts et vins de Noël, les meilleurs vins rosés mais aussi les meilleurs vins de Pays, au total près de 450 vinsprovenant de toutes les appellations que l’auteur vous commente et vous conseille en accord avec des mets. La troisième partie, desétapes de charme chez les vignerons dans nos plus beaux châteaux. Ce Guide propose un choix de chambres d’hôtes, de gîtes, d’hô-tels et châteaux à louer dans les vignobles avec des commentaires et des suggestions de vins à déguster aux alentours enfin tout y estproposé pour réussir un séjour bachique idéal. Et enfin, un dictionnaire bachique pour mieux comprendre et pour apprendre lesmots du vin.

Prix 22 € € Sortie le 8 mars 2006 / Site : www.femivin.com

FÉMIVIN 2006/2007 Le Guide du Vin au Féminin d’Isabelle Forêt

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Ensuite pour des hôtels BestWestern,Mercure ou encoredes indépendants, je crééedes décors adaptés auxbesoins fonctionnels etesthétiques, car il n’y a pasde déco réussie, sans res-pect, au préalable, desbesoins du personnel,et desimpératifs techniques.

Enfin, je mets mes clients en

relation avec des profession-nels du mobilier sur mesu-re, d’agenceurs spécialisés,de grossistes, et de profes-sionnels du bâtiment pourla réalisation de mes idées.

Mon intervention offre unservice clef en main, leshôteliers n’ont plus alorsqu’un soucis : bien servirleur clients !

La décoration et l’ambianceque l’on souhaite retrouverdans un restaurant sontdevenues fondamentales. Eneffet, s’il y a 20 ans nousallions au restaurant parceque « l’assiette » était bonne,aujourd’hui, cela ne suffitplus. Nous souhaitons, enplus, une ambiance dépay-sante et chaleureuse.

Concernant l’aménagementde chambres d’hôtels, lesouhait des clients est lemême. Las des chambresstandardisées, desambiances identiques deLille à Nice, les clients sou-haitent retrouver des filsconducteurs communs, desnormes communes tout enétant « comme à la maison ».

C’est dans ce cadre que j’in-terviens, pour le groupeLOUVRE HOTELS. J’adapteleur concept national auxparticularités locales pourque tous les franchisés etfranchiseurs soient satis-faits.

Anne-Sophie CARLIOZ

Relooking d’intérieurFranckd.

06 80 99 82 60

www.franckd.com

Ce deuxième CD,a été enre-gistré à Nashville sous ledirection de Jim Mc Kell. Unalbum dont elle est auteurcompositeur. De quoi ravirles pieds de « line-dancers »et les oreilles de tous lesamateurs de Country Music.

Contact :[email protected] : 06 20 25 71 79

Marie Dazzler Passionnée de CountryMusic, Marie Dazzler com-mence sa carrière en repre-nant les tubes de ses idoles.Depuis 1984, Marie, artistecharismatique balade savoix et son énergie surtoutes les scènes françaiseset internationales. MarieDazzler est une des raresartistes de l’hexagone àavoir signé avec une sociétéde production américaine.

Relooking d’espaces professionnels :Quand hôtellerie et restauration riment

avec « ambiance »

>> Musique

>> Déco

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Phrase célèbre« La dépression, c’est avoir une mauvaise image de soi.

Ce qui m’étonne c’est qu’il n’y ait pas plus de personnesdéprimées ! »

Albert Meslay

Journal trimestriel :numéro 16 août 2006

Directeur de la publicationRédacteur en chefPublicitéYves Furic9, rue Saint Louis84860 CaderousseTél. : 06 63 62 62 28

04 90 51 98 66Fax : 04 90 40 25 84Site internet :www.lescoubo-magazine.presse.fr

courriel :contact@lescoubomagazine.

presse.fr

Création : novembre2002Dépôt légal : août 2006ISSN : 1638 – 0088

Conformément aux lois et règlement en

vigueur, l’annonceur est seul responsable

du contenu de ses annonces publici-

taires.

La direction se réserve le droit de refuser

de publier les textes ou publicités sans

en donner le motif.

Mise en pages Martine MendezDimension1, rue de l’église84500 BollèneTéléphone : 04 90 40 12 89fax : 04 90 40 14 65e-mail :[email protected]

Impression Delta Color140, rue E. Lenoir30900 NîmesTéléphone : 04 66 04 98 50Fax : 04 66 04 98 59

L’ESCOUBO

Le parler que j’aime,c’est un parler simple et naïf,

tel sur le papier qu’à la bouche.

Je parle au papiercomme je parle

au premier que je rencontre.

Michel de Montaigne(1533 - 1592)

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La vie des gens au cœur de notre terroir Les mots croisés de Jeannine Poirier

Horizontalement1 Soutient sa cause sur le champ.2 Obscur, affaibli.3 Revenir à l’argot, personnel.4 Personne vague, consigner.5 Pas très tranchantes.6 Pointe végétale, pointe de métal.7 Fleur, débordant.8 Dans la lune, chaîne.9 Arrivée, sans son.10 Dans le noir, personnel, infinitif.

VerticalementA Bonbon, milieu d’année.B Lever le bonnet.C Tripes et boyau.D Infériorité.E Arbre, graine.F Impératrice, ruisseau.G Sur les boutonnières.H Nature, disposé.I Relief acoustique, tiens dans le midi.J Possessif, observer secrètement.

(solution page 7 )

A

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

B C D E F G H I J

Mais qu’est ce que c’est ?

Abonnez-vousNotez sur papier libre : votre nom, prénom, adresse com-

plète et numéro de téléphone, accompagnés d’un chèque

d’un montant de 12 €, couvrant uniquement les frais d’envoipour 4 numéros, à l’ordre de L’ESCOUBO à l’adresse suiv-

ante : L’ESCOUBO Magazine / 9, rue Saint-Louis, / 84860

Caderousse. Bonne lecture !

Magazine

Ah la pétanque ! La Franceet l’Italie sont à l’avantgarde de cet « art » de notreProvence, mais des dif-férences apparaissent : EnFrance, les traditionnellesboules en bois se couvrentde clous alors qu’on les ver-nit dans la péninsule. En1904,un alsacien du nom deFélix Rofritsch avait fab-riqué ses premières boulescloutées dans son atelier dela rue des Fabres, dans lecentre de Marseille. Ce n’estqu’en 1907 que naît le jeusans élan, la véritablepétanque.

Son nom vient du provençal« pèd tanco » c'est-à-dire « pieds joints ».On joue sur un terrain pluscourt et le joueur lance saboule sans élan,à partir d'uncercle tracé au sol.

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