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Lésions fraîches des tendons extenseurs – étude prospective : à propos de 62 cas

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Page 1: Lésions fraîches des tendons extenseurs – étude prospective : à propos de 62 cas

416 Congrès annuel de la Société francaise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 33 (2014) 415–469

en charge en urgence de ces patients, notamment concernant le parage ini-tial, le management des lésions ostéo-articulaires et cutanées de la premièrecommissure, les échecs de revascularisation et les difficultés de couverture.Les traumatismes de la main par explosifs ont des conséquences fonction-nelles, esthétiques et sociales importantes pour les patients. Elles nécessitentune prise en charge initiale optimale, mais requièrent également un investis-sement important à la fois des chirurgiens, du personnel paramédical et dupatient, dont dépend de facon étroite le résultat final. Ces lésions de blasterequièrent une prise en charge en milieu spécialisé en microchirurgie et chi-rurgie réparatrice. Il s’agit souvent d’une chirurgie de sauvetage difficile, maisdevant prendre en considération dès premiers gestes les éventuelles interven-tions secondaires envisageables pouvant améliorer les résultats fonctionnels etesthétiques.Mots clés Mortier ; Blaste ; Amputation

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.006

CP003

Couverture des « mains de portière » parassociation d’une cheiroplastie et d’unlambeau interosseux postérieur, à propos de3 casC. De Cheveigné ∗, P. Croutzet , B. Ferreira , A. Gaston-NouvelChirurgie de la main, clinique de l’Union, Toulouse, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. De Cheveigné)

Les pertes de substance massives du dos de la main dépassent souvent les pos-sibilités de couverture locale et obligent à recourir à des lambeaux unguinauxou des traitement par VAC prolongés. Cette série inhabituelle de 3 patients pré-sentant à la fois un dégantage dorsal étendu et un délabrement du squelette del’index a été traitée par une chéiroplastie de l’index associée à la réalisation d’unlambeau interosseux postérieur.Les trois patients, âgés de 78, 24 et 31 ans avaient perdu tout le revêtementcutané dorsal de la main avec des pertes de substance tendineuse des extenseurset des lésions irréparables du squelette de l’index dont la peau palmaire étaitconservée. Il s’agissait d’une morsure de chien chez une patiente démente sénile,d’une main de portière classique et d’une abrasion sévère lors d’une chute demoto.Les trois patients ont été opérés en urgence avec une ablation du squelettede l’index jusqu’en base de M2 et la réalisation d’un lambeau cutané basésur les paquets collatéraux permettant de recouvrir environ la moitié de laperte de substance dorsale. La partie restante a été couverte par un lam-beau interosseux postérieur réalisé simultanément sans anastomose veineuse dedrainage.Le geste a été complété par des greffes de peau chez deux patients. Un transfertarticulaire partiel a été effectué à partir de l’index banque chez l’un d’entre eux.L’évolution des lambeaux a été favorable dans les trois cas. Un geste secondairede ténolyse a été réalisé chez un patient et la mise en place de tiges de siliconepour une greffe des extenseurs chez un deuxième.Le résultat fonctionnel final était excellent chez un patient avec une mobilitéquasi complète des trois doigts restants et le deuxième patient a renoncé audeuxième temps de greffe des extenseurs, mais présentait une excellente flexiondes doigts. La patiente sénile n’utilisait pas sa main avant ni après l’accident,mais le geste a permis d’éviter une amputation de la main.Une vaste perte de substance dorsale de la main et la destruction isolée dusquelette d’un doigt sont une association exceptionnelle. Cette série illustrenéanmoins les possibilités d’utilisation du doigt banque et de la combinaison delambeaux locaux.Mots clés Main de portière ; Doigt banque ; Lambeau interosseuxpostérieur

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.007

CP004

Le lambeau hétérodactyle commereconstruction des amputations pulpaires.Résultats à long termeF. Rabarin ∗, H. Mahdane , J. Jeudy , Y. Saint Cast , B. Césari , Pa. Fouque ,N. Bigorre , G. RaimbeauCentre de la main, Angers, Trélazé, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Rabarin)

L’amputation digitale distale (ADD) est un traumatisme grave de la main.La reconstruction pulpaire doit aboutir à la restitution d’une pulpe sensible,trophique et indolore – conditions nécessaires à la restauration de la fonctiondigitale. Le lambeau hétérodactyle (LH) permet cette restauration. Le but de cetravail est de présenter les résultats fonctionnels et sensitifs à long terme de celambeau.Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée chez 32 patients opé-rés d’une ADD, sans fragment conservé, (22 type 3, 8 type 2, 2 type 4) de 1992 à1995. Le LH était prélevé sur un doigt adjacent, à la face dorsale de la deuxièmephalange, emportant le tissu cutané et sous-cutané jusqu’au périmysium tendi-neux. Une charnière dorso-palmaire était respectée afin d’assurer la viabilité dulambeau. La reconstruction pulpaire était réalisée et le lambeau était sevré à undélai moyen de 18,7 jours (14–22). La zone de prélèvement était greffée en peautotale (Hypothénar ou avant-bras). Les patients ont été revus à 19,3 ans de reculmoyen. Ont été évalués : le volume pulpaire (comparé avec la pulpe digitalecontrolatérale par radiographie de profil), la présence ou non de névrome, lasurvenue de complications (nécrose, infection, site donneur), la gène au froid,la sensibilité discriminative statique (Weber) et tactile (filaments de Semmes etWeinstein), l’enroulement digital et la satisfaction du patient (EVA 0–10).Résultats Au dernier recul 17 patients (53 %) ont été revus, 3 décès et12 perdus de vue. L’âge moyen était de 59 ans (27–82) avec une nette prédomi-nance masculine (15 hommes et 2 femmes). La trophicité pulpaire moyenne dudoigt lésé était de 9 mm (8–12), celle du doigt controlatéral était en moyenne de9,66 mm (8–13,2). Il n’a pas été retrouvé de névrome. Aucune complication post-opératoire n’a été notée. Une sensibilité au froid était présente chez 11 patients,sans gène fonctionnelle associée. La re-sensibilisation du lambeau a été obtenuechez tous nos patients, avec une sensibilité discriminative statique moyenne de7,3 mm (6 mm dans 8 cas, 8 mm dans 7 cas, et 10 mm dans 2 cas) et une sensi-bilité tactile moyenne de 3,98 (3,61 dans 8 cas, 4,31 dans 9 cas). L’enroulementdigital était complet chez 14 patients, un flexum de 10◦ de l’articulation inter-phalangienne distale a été noté chez 3 patients. La satisfaction subjective despatients était de 9 (8–10).Conclusion Le LH permet de facon très satisfaisante la reconstruction del’extrémité digitale. Ce traitement nécessite toutefois deux interventions (recons-truction initiale et sevrage du lambeau). Cependant, les résultats sur à long termemontrent une trophicité quasi comparable à la pulpe controlatérale, l’absencede raideur digitale et surtout une sensibilité digitale distale fonctionnelle et nondouloureuse qui réapparaît. C’est une technique de reconstruction fiable, simpleet pérenne.Mots clés Amputation distale ; Lambeau hétérodactyle ; Resensibilisation

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.008

CP005

Lésions fraîches des tendonsextenseurs – étude prospective : à propos de62 casKarim Aitallaoua ∗, Smail Rezzik , Abdeslam Benamirouche ,Abderrahmane BenbouzidService d’orthopédie, hôpital Benaknoun, Alger, Algérie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (K. Aitallaoua)

Introduction L’objectif de l’étude est d’analyser les résultats fonctionnelsd’une immobilisation statique après traitement chirurgical des lésions fraîches

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du tendon extenseur, pour une durée de 3 semaines, excepté les lésions de la zone3 de Verdan, suivie d’une auto-rééducation avec un recul moyen de 60 jours.Matériel et méthode L’étude est prospective de 62 patients victime d’une oude plusieurs plaies des tendons extenseurs des doigts longs entre d’octobre 2013au mois de mars 2014. L’âge moyen est de 48 ans avec des extrêmes allant de15 et 85 ans. Il existe une prédominance masculine (61 hommes et 1 femme).Les lésions tendineuses sont consécutives dans la majorité des cas à un accidentdomestique (le jour de l’AÏD, sacrifice du mouton). L’atteinte d’un seul doigtest retrouvée dans 95 % des cas. Le côté gauche est le plus fréquemment touché(48 cas) ; la plaie était simple linaire dans 56 cas, 1 cas associé à une lésionosseuse et 6 cas à une perte de substance tendineuse et cutanée. Vingt-neuf foisla lésion intéressait l’index, 16 fois le pouce. La lésion était unique sur un seuldoigt chez 59 cas et multiple sur au moins deux doigts chez 3 cas. La zone 3 estla plus touchée avec 17 cas. Pour le pouce, la zone T2 est la plus touchée.Protocole thérapeutique Le traitement a consisté en une réparation chirurgi-cale sous anesthésie locale et suture au fil Vicryl 4/0. Pour les lésions complexes,on a procédé à une plastie de dédoublement – retournement pour 2 patients et unegreffe par le tendon long palmaire pour un patient. Pour les doigts longs, tous lespatients ont bénéficié du même type d’immobilisation statique par attelle anté-rieure en extension de 21 jours suivie d’une auto-rééducation ; sauf pour la zone3, une immobilisation supplémentaire de 3 semaines par une attelle bloquantl’IPP en extension ; pour le pouce, une attelle antérieure bloquant la colonne enabduction. L’évaluation des résultats a été étudiée selon le système TAM (TotalActive Motion).Résultats La mobilité : les résultats globaux retrouvent 88,7 % d’excellent etbon résultats avec une perte d’extension de moins de 25◦ contre seulement 6 %de mauvais résultats ;– pour l’écart pulpo-palmaire : moins de 0,3 cm en moyenne pour 53 cas, deuxcas de mauvais résultats avec un écart de plus 02 cm. La force a été retrouvéeidentique au côté sain dans 93 % ;– complications : deux cas de boutonnière et un cas de détente du cal.Discussion L’évaluation tendineuse digitale est un problème complexeencore non résolu. Sur les 62 lésions, nous avons obtenu des résultats satis-faisants. Selon le score fonctionnel de TAM, on a eu 89 % d’excellent etbon résultats (55 patients), contre 11 % entre moyen et mauvais résultats(07 patients). On a comparé nos résultats aux études faites avec différentestypes de protocoles. Dans l’étude de B. Le Jacques (CHRU de Brest), sur156 cas de rupture traumatique des tendons extenseurs, les résultats ont étéévalués selon le score de TAM, la suture au fil Prolene avec un protocolede rééducation passive assistée avec une orthèse dynamique. Leur résultatsétaient proche de notre série, avec 95 % de bon résultats, méthode difficile àappliquer nécessitant une étroite coopération du patient, sans assistance desruptures secondaires peuvent être observé comme décrites par certains auteurs.Une étude publiée par G. Frère, portant sur 137 patients porteurs d’une sectionde tendon extenseur d’un seul doigt, une immobilisation de 15 jours par uneorthèse dynamique de Levame avec un taux de succès de 80 % de très bon et bonrésultats.Conclusion Les résultats obtenus sont comparables aux séries publiées depatients traités par une méthode de mobilisation précoce active où la mobilisationest commencée presque immédiatement. On préfère la méthode statique carelle est simple, efficace et particulièrement utile pour les patients les moinscoopérants.Mots clés Doigt ; Extenseur ; Immobilisation

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.009

CP006

Résultats à long terme de la reconstructionchirurgicale des ruptures de poulies souscutanées chez les grimpeurs de haut niveauselon la technique de Lister : à propos de38 patientsMichael Bouyer ∗, Alessandro Semere , Virginie Mesquida , Alexandra Forli ,Denis Corcella , Francois MoutetChirurgie de la main et des brûlés, CHU A. Michallon, Grenoble, France

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Bouyer)

Introduction Les ruptures sous-cutanées des poulies digitales sont le quasi-apanage des grimpeurs et peuvent nécessiter une reconstruction. L’objectif del’étude est d’évaluer les résultats à long terme du traitement chirurgical et de lecomparer au traitement orthopédique.Patients et méthodes Trente-huit grimpeurs de haut niveau présentant unerupture de poulie sous cutanée complète (A2, A3, A4, A2/A3, A3/A4) ontété inclus. Ils ont tous bénéficié d’une reconstruction chirurgicale par la tech-nique de Lister utilisant un prélèvement du quatrième compartiment du ligamentannulaire dorsal du carpe (LADC) comme greffon, dont 2 après échec du trai-tement orthopédique. L’évaluation de ces patients a mesuré la force de la pincedigito-palmaire et termino-terminale, les amplitudes articulaires et la corde d’arctendineuse résiduelle en échographie. Ont été exclues de l’analyse : les don-nées échographiques concernant les poulies A3 (poulie mobile), les mesuresd’amplitudes et de force chez des patients ayant un doigt controlatéral anté-rieurement lésé. Nous avons comparé nos résultats à une cohorte de 14 patientsayant bénéficié d’un traitement orthopédique par bague rigide.Résultats Le recul moyen était de 7,1 ans (0,9–17,3). Soixante-quatorze pourcent patients ne présentaient plus de douleurs, 79 % avaient récupéré leur niveaud’escalade initial (en un délai moyen de 6,4 mois) et 15 avaient amélioré leurniveau. Les forces n’étaient pas différentes par rapport au côté sain (p > 0,05).Six patients (25 %) présentaient un flessum de l’IPP (12◦–32◦) et l’amplitudeglobale du doigt opéré était de 97,2 % par rapport à celle du côté sain. Le score deBuck Gramcko était excellent dans tous les cas. Quatre patients présentaient unegêne au site de prélèvement du greffon dont 2 en rapport avec une légère saillietendineuse en regard du LADC. Au niveau du doigt atteint, il était retrouvé unediminution de la corde d’arc échographique de 2 mm (p < 0,01) et une différencede 0,97 mm avec le doigt sain (p < 0,01). Cette corde d’arc post-opératoire étaitcorrélée avec le flessum de l’IPP (p = 0,02). Ni la corde d’arc postopératoire, nila persistance des douleurs, ni la force n’étaient corrélées avec la récupérationdes performances sportives. La satisfaction des patients était bonne ou excellentepour 35 (92,1 %) patients et il y avait 2 récidives de ruptures. Il n’y avait aucunedifférence entre le traitement chirurgical et orthopédique sur le plan de la force,des amplitudes, du délai de récupération et sur les données échographiques.Conclusion Le traitement chirurgical des ruptures de poulies chez les grim-peurs de haut niveau montre de bons résultats cliniques et échographiques à longterme, mais pas supérieur au traitement orthopédique. Nous recommandons cetraitement surtout en cas d’échec du traitement orthopédique.Mots clés Grimpeurs ; Ruptures de poulies sous cutanées ; Corde d’arctendineuse

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.010

CP007

Protocole de mobilisation en flexion activeprotégée des sutures des tendonsfléchisseurs : résultatsJ. Lamouille 1,∗, A. Gonzalez 2, M. Loret 1, A. De Smet 1, P. Vostrel 1,F. Delaquaize 3, J.Y. Beaulieu 1

1 Unité de chirurgie de la main, hôpitaux universitaires de Genève, Genève,Suisse2 Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur,hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse3 Rééducation de la main, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J. Lamouille)

Introduction Les plaies palmaires avec des lésions des tendons fléchisseurssont fréquentes en chirurgie de la main. Dans ce contexte, nous présentons nosrésultats du protocole de mobilisation en flexion active protégée (MFAP), quenous utilisons depuis bientôt 20 ans dans notre centre. Les études ayant éva-lué ce protocole sont encore peu nombreuses dans la littérature et l’influencedes lésions associées (par exemple nerveuses) sont également rarement abor-dées. Dans les publications actuelles, le protocole MFAP semble démontrer desrésultats satisfaisants par rapport aux protocoles passif ou semi-actif.