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Feuillets de Radiologie 2007, 47, n° 4,231-243© 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
Feuillets de Radiologie © 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
231
Lésions post-traumatiques de l’oreille moyenne : aspects en imagerie
C. Chammakhi-Jemli
1
, L. Ben Hassine
1
, N. Ben Khedher
1
, O. Ben Gamra
2
, C. Mbarek
2
, A. Lekhdim
2
, S. Shili
1
, M.H. Daghfous
1
1. Service d’imagerie médicale, hôpital Habib-Thameur, Tunis, Tunisie.2. Service d’ORL, hôpital Habib-Thameur, Tunis, Tunisie.
Correspondance :C. Chammakhi-Jemli,
8, rue Essafa et Maroua Montfleury,1089 Tunis, Tunisie.
Email : chammakhi [email protected]
L
es lésions traumatiques de l’os temporal sont fréquen-
tes et d’interprétation difficile du fait de la diversité des for-
mes cliniques et de la complexité de l’anatomie de l’oreille.
Elles sont isolées ou intégrées dans le cadre d’un traumatisme
crânien. Elles sont compliquées dans plus de 25 % des cas [1]
de lésions de l’oreille moyenne dont les signes cliniques pré-
dominants sont l’otorragie et la paralysie faciale.
Après un rappel clinique et paraclinique, nous nous proposons
de détailler les moyens d’exploration des traumatismes du
rocher et de passer en revue les différents aspects en image-
rie des lésions traumatiques de l’oreille moyenne.
Bilan clinique et paraclinique
L’exploration du traumatisme du rocher, et en particulier de
l’oreille moyenne peut être faite dans trois circonstances [1-5] :
• en urgence : il s’agit le plus souvent d’un polytraumatisé ou
le problème vital : neurologique et/ou abdominal passe en
premier plan. Un certain nombre de signes cliniques peuvent
3333
mise au point
3333
ORL
Résumé
Summary
Les traumatismes de l’os temporal sont fréquents, isolés ou inté-
grés dans le cadre d’un traumatisme crânien. Ils sont compliqués
dans plus de 25 % des cas de lésions de l’oreille moyenne, dont
les signes cliniques prédominants sont l’otorragie et la paralysie
faciale.
La clinique et l’audiométrie permettent de suspecter le diagnostic.
L’examen clé est la tomodensitométrie en haute résolution, per-
mettant une évaluation très précise des lésions sur les coupes
natives et les reconstructions dans différents plans de l’espace.
Post traumatic middle ear lesions: imaging features.
Temporal bone trauma is frequent, involving a unique injury or
an association with other skull injuries. Middle ear lesions are
observed in more than 25% of cases.
The predominant symptoms include hemorrhage from the ear
and facial nerve palsy. Clinical and audiometric features suggest
the diagnosis.
High resolution CT scan is the gold standard, evaluating the
lesions accurately in native acquisitions and in multi planar ren-
dering techniques.
Mots-clés :
Oreille, Traumatisme
Key words:
Ear, Trauma
Lésions post-traumatiques de l’oreille moyenne : aspects en imagerie
232
déjà évoquer une lésion de l’oreille moyenne telle qu’une
otorragie ou une paralysie faciale ;
• en semi urgence : c’est la circonstance dans laquelle l’exa-
men tomodensitométrique est le plus souvent réalisé, motivé
par la présence d’une otorragie, d’une paralysie faciale
périphérique ou d’une surdité dans les jours ayant suivi le
traumatisme ;
• à distance du traumatisme : il s’agit soit d’un problème de
surdité de transmission avec antécédent traumatique, soit
d’un problème médico-légal pour bilan d’expertise ou
demande d’invalidité.
Les signes fonctionnels comprennent :
• la surdité de transmission [6-10] qui complique 52 % des
fractures de l’os temporal, habituellement unilatérale, pou-
vant être temporaire ou permanente. Elle est observée dans
55 % des fractures extra-pétreuses. Elle est en rapport avec :
une déchirure de la membrane tympanique, un hémotympan
ou une lésion de la chaîne ossiculaire ;
• la paralysie faciale [11-15] qui est observée dans 50 % des
fractures du rocher ;
• l’otorragie [6, 8, 11] : conséquence de l’extériorisation d’un
épanchement sanguin de la caisse du tympan par une perfo-
ration tympanique.
L’examen clinique et en particulier otoscopique [16, 17] per-
met de mettre en évidence une perforation tympanique ou
des lésions ossiculaires : luxation du bloc incudo malléaire,
fixation du malléus décelable au spéculum pneumatique de
Siegle ou luxation incudo stapédienne.
L’acoumétrie permet de différencier une surdité de transmis-
sion d’une surdité de perception.
L’audiométrie objective ou impédancemétrie apporte des
éléments sur l’intégrité et la mobilité du système tympano-
ossiculaire [18]. Elle permet l’enregistrement du tympano-
gramme et l’étude du réflexe stapédien. Le tympanogramme
est pathologique en cas de perforation tympanique ou
d’épanchement résiduel. Le réflexe stapédien peut être aboli
en cas de fracture de la branche descendante de l’enclume ou
de luxation, il reste présent dans une fracture des branches de
l’étrier.
Moyens d’exploration
Les progrès de l’imagerie, notamment en résolution spatiale,
tant en tomodensitométrie (TDM) qu’en imagerie par réso-
nance magnétique (IRM), permettent une meilleure appro-
che des structures les plus fines de l’os temporal. La TDM est
l’examen d’évaluation de référence des structures fines de
l’oreille moyenne.
Scanner monocoupe
L’examen commence par un « scout view ». Il s’agit d’une
radiographie du crâne de profil digitalisée servant à position-
ner les séquences de coupes.
Plans de coupe
Plan horizontal
[19, 20]
L’incidence axiale est de réalisation facile, le sujet étant en
décubitus dorsal, strictement de face. Le plan le plus physio-
logique est le plan orbito méatal passant par le nasion, l’angle
externe de l’orbite et le bord supérieur du tragus
(fig. 1)
.
Cette technique permet l’exploration de la quasi totalité des
structures de l’oreille moyenne. Néanmoins, elle a l’inconvé-
nient d’être irradiante pour le cristallin.
Les coupes s’étageront de part et d’autre des conduits auditifs
externes (CAE) : 2 mm en dessous de la paroi inférieure du
CAE à 4 mm au dessus de son bord supérieur.
Dans ce plan, toutes les structures osseuses dont les parois
sont obliques au plan de coupe sont visibles ainsi que les par-
ties molles : tympan, tendon et ligaments. En revanche, les
structures parallèles au plan de coupe comme le plancher de
la caisse, ne seront pas visualisées. De ce fait, des coupes en
incidence frontale sont nécessaires.
Plan frontal
[21, 23]
Le plan frontal exige une souplesse cervicale, le plus souvent
réalisable chez le sujet jeune, mais de réalisation difficile,
voire impossible chez le sujet âgé.
Les coupes sont réalisées en procubitus, la tête en hyper
extension maximale
(fig. 2)
. Le statif est basculé au maxi-
mum pour réaliser une incidence orthogonale à 75
°
à l’inci-
dence axiale.
Figure 1. Repérage du plan orbito méatal.
C. Chammakhi-Jemli
et al.
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Feuillets de Radiologie © 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
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Le faisceau lumineux est centré sur le milieu des CAE. La
coupe la plus postérieure est située à 15 mm en arrière du
plan de référence. La série doit être effectuée le plus rapide-
ment possible car la position est inconfortable.
Chez le petit enfant, il est préférable de réaliser ces coupes en
plaçant le sujet en décubitus dorsal sur un coussin qui suré-
lève le corps et les épaules, la tête étant en hyper extension
(fig. 3)
.
Le plan frontal peut également être réalisé indirectement à
partir d’un empilement de coupes horizontales, si d’une part
une immobilité stricte est obtenue, et d’autre part si l’exa-
men est réalisé à l’aide d’une machine permettant l’acquisi-
tion de coupes fines infra-millimétriques.
Cette incidence est particulièrement utile pour l’étude des
osselets, de l’articulation incudo stapédienne et du plancher
de la caisse. Elle est par ailleurs utile pour compléter le plan
horizontal dans l’évaluation de la topographie des osselets.
Épaisseur et intervalle de coupe
[24-27]
L’épaisseur de coupe doit être la plus faible possible, ne
dépassant pas 1 à 1,5 mm. Au-delà de 2 mm, l’effet de
volume partiel est trop important rendant impossible l’étude
des structures anatomiques fines telles que les branches ou la
platine de l’étrier.
L’intervalle de coupe doit être de 0,5, permettant notamment
au moins 3 coupes sur l’étrier et des reconstructions correctes
en mode bidimensionnel au niveau de l’ensemble de la
chaîne.
La position de la 1
re
coupe doit être située à un niveau infé-
rieur, sous le tympanal, la dernière coupe horizontale
passe par le tegmen et se situe donc au dessus du ganglion
géniculé.
Filtres, fenêtres et champs d’études
[23]
Les filtres ont pour but de privilégier la résolution spatiale. Il
convient donc d’utiliser des filtres « durs ». Les fenêtres utili-
sées sont en général de 4 000 UH, avec un niveau situé entre
200 et 800 UH. Une étude fine de l’étrier nécessite de l’abais-
ser un peu, pour apprécier correctement les branches stapé-
diennes et d’une manière générale, d’évaluer les relations
des osselets avec les ligaments environnants. L’étude de la
platine stapédienne nécessite en revanche de relever le
niveau à 700 ou 800 UH.
Constantes d’études
Elles se situent entre 400 et 600 mAs à 120 Kv. Les temps
de pose sont de 4 secondes chez l’adulte, pouvant être
réduites à 2 secondes par acquisition (avec 200 ou 300 mAs)
chez l’enfant. Des constantes à 600 mAs sont utiles si une
étude fine de la platine et des branches stapédiennes est
demandée.
Scanner multicoupe [28-31]
Le but de la multidétection est d’obtenir l’acquisition de volu-
mes importants en un temps limité ou des coupes plus fines à
temps égal. Dans l’exploration des rochers, les acquisitions
hélicoïdales en coupes très fines de l’ordre de 0,5 mm avec
des reformatages de type MPR rendent inutile une deuxième
acquisition perpendiculaire, ce qui permet d’éviter une posi-
tion inconfortable et de réduire la dose d’irradiation. Des
reconstructions dans tous les plans de l’espace sont alors
possibles.
Figure 2. Repérage du plan frontal en procubitus.
Figure 3. Repérage du plan frontal en décubitus.
Lésions post-traumatiques de l’oreille moyenne : aspects en imagerie
234
Reconstructions bidimensionnelles
Les reconstructions sagittales obliques parallèles à la bran-
che courte de l’incus sont
réalisées après repérage sur les
coupes axiales et acquisition dans un plan parallèle à la
2
e
portion du canal facial ou au muscle tenseur du tympan.
Elles permettent une étude parfaite des branches longue et
courte de l’incus, du muscle tenseur du tympan et de
l’ensemble du trajet de la corde du tympan
(fig. 4 et 5)
.
Les reconstructions sagittales obliques parallèles au manche
du malléus
sont réalisées après repérage sur les coupes fron-
tales du manche du malléus ou de la membrane tympanique.
Ce plan est très intéressant dans l’étude du malléus et de la
branche longue de l’incus
(fig. 6A et 6B)
. Il permet également
de bien visualiser l’articulation incudo-malléaire.
Les reconstructions frontales obliques perpendiculaires au
grand axe du rocher :
ce plan permet, quand son axe est per-
pendiculaire à la platine de l’étrier, de bien évaluer la longue
branche de l’incus et son contact avec le bouton stapédien
formant le classique « V ossiculaire »
(fig. 7A,
fig. 7B et 8)
. Il
rend beaucoup plus sensible l’appréciation des lésions incu-
dales à ce niveau.
Imagerie tridimensionnelle
C’est une méthode adjuvante, ne dispensant nullement de la
production des sections bidimensionnelles. Elle donne une
vue d’ensemble de la course de la contrainte traumatique
mais n’a pas la précision des coupes directes ou indirectes de
référence.
Imagerie virtuelle
Elle repose sur les mêmes principes que l’acquisition 3D
statique, à savoir un empilement de coupes horizontales
directes. Les données sont traitées par un programme 3D
qui, par un logiciel d’approche dynamique, autorise un voyage
à l’intérieur des cavités de l’oreille moyenne selon les voies
Figure 4. A : Coupe TDM frontale passant par le malléus. B : Reconstruction TDM sagittale oblique parallèle à la branche courte de l’incus permettantde dérouler le malléus en totalité.
BA
BA
Figure 5. A : Coupe TDM axiale passant par l’articulation incudo malléaire. B : Reconstruction TDM sagittale oblique parallèle à la branche courte del’incus déroulant mieux l’articulation incudo malléaire (flèche rouge) et l’incus.
C. Chammakhi-Jemli
et al.
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Figure 6. A : Coupe TDM coronale passant par la branche longue de l’incus. B : Reconstruction TDM sagittale oblique parallèle au manche du malléusmettant parfaitement en évidence la branche longue de l’incus.
BA
Figure 7. A : Coupe TDM axiale passant par le manche du malléus. B : Reconstruction TDM frontale oblique perpendiculaire au grand axe du rocherdéroulant mieux la branche longue de l’incus et le bouton du stapes, formant le V ossiculaire.
BA
Figure 8. Reconstruction TDM frontale oblique perpendiculaire au grand axe du rocher : branche postérieure du stapes.
Lésions post-traumatiques de l’oreille moyenne : aspects en imagerie
236
chirurgicales connues. Toutes les structures de la cavité
tympanique sont accessibles par approche antérieure,
latérale ou postérieure.
Lésions de l’oreille moyenne [2, 4, 7, 8, 10, 18]
Avant d’aborder ces différentes lésions, il est important de
rappeler que l’os temporal peut être soumis, à la faveur d’un
traumatisme, à des contraintes mécaniques d’intensité et de
direction variables, expliquant la diversité des trajets anato-
miques des fractures de l’os temporal.
La direction du trait de fracture parallèle au grand axe du
rocher définit la fracture longitudinale
(fig. 9A,
9B et 9C)
dont
la fréquence est estimée à 3 %. La direction perpendiculaire
au grand axe du rocher définit la fracture transversale
(fig. 10A,
10B et 10C)
, représentant 12 % des fractures de l’os
temporal.
Les deux types longitudinaux et transversaux s’associent dans
9 % des lésions. Le type le plus fréquent (75 %) est celui de
l’axe oblique du trait fracturaire par rapport à l’axe du rocher
(fig. 11A,
11B et 11C)
.
La classification des fractures du rocher oppose les fractures
extra pétreuses aux fractures pétreuses.
Les fractures extrapétreuses épargnant la capsule otique sont
responsables de lésions de l’oreille moyenne et sont en cor-
rélation avec la fréquence des lésions de la chaîne ossiculaire.
Dans les fractures extrapétreuses longitudinales
(fig. 12A à
12C)
, l’onde de choc fracture l’écaille verticale, en venant du
dehors vers le dedans, avec 5 points possibles de propagation
(partie antérieure pré méatique de l’écaille horizontale,
A B C
Figure 9. Schéma et coupe TDM axiale illustrant une fracture parallèleau grand axe du rocher.
CBA
Figure 10. Schéma et coupe TDM axiale illustrant une facture perpen-diculaire au grand axe du rocher.
C. Chammakhi-Jemli
et al.
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partie postérieure sus méatique de l’écaille horizontale,
écaille horizontale rétro méatique, scissure pétro squameuse
et région mastoïdienne).
L’onde de choc peut s’arrêter à ces zones anatomiques ou se
poursuivre vers l’avant en direction de l’oreille moyenne.
Dans ce cas, le toit de la caisse plus au moins mince est sou-
vent lésé. Si l’onde de choc se poursuit encore, elle aborde la
paroi antérieure de la caisse, en dedans de la suture pétro
squameuse antérieure. Ce type de fracture est responsable
d’otorragie, de surdité de transmission dues à l’épanchement
de sang dans la caisse, ou à une lésion ossiculaire.
Les lésions de l’oreille moyenne revêtent deux types compli-
qués par la présence constante d’un hématome de la caisse :
les lésions ossiculaires et les lésions pariétales.
Lésions ossiculaires
Fixée en 2 points : le ligament suspenseur tympano malléaire
et la platine stapédienne ; la chaîne ossiculaire peut se rom-
pre de diverses façons.
Luxation incudo stapédienne
Elle est la plus fréquente (82 % selon Houg). Elle va de la sim-
ple distension capsulo-ligamentaire à la luxation franche avec
perte des rapports articulaires normaux. Cette luxation pour-
rait également être due à la contraction violente et simulta-
née du muscle stapédien et du muscle du malléus. Le dépla-
cement de l’incus se fait souvent en avant et en dehors au
niveau de son extrémité inférieure ou apophyse lenticulaire.
Figure 11. Schéma et coupe TDM axiale illustrant une facture oblique.
A CB
Figure 12. Coupes TDM axiales montrant en pointillés rouges les zones de propagation des fractures extra pétreuses. A : Coupe passant par le conduitauditif externe. B : Coupe passant par l’atrium. C : Coupe passant par l’antre mastoïdien. Passages : A : Passage à la partie antérieure pré-méatiquede l’écaille horizontale. B : Passage à l’écaille horizontale rétro-méatique. C : Passage à la région mastoïdienne. D : Passage à la scissure pétro-squameuse.
CBA
Lésions post-traumatiques de l’oreille moyenne : aspects en imagerie
238
Luxation incudo malléaire
Elle est retrouvée dans 57 % des cas
(fig. 13)
, souvent asso-
ciée à une fracture de l’apophyse antérieure de l’incus, à des
fractures des branches de l’étrier ou à une luxation incudo
stapédienne.
Lorsque le déplacement est majeur, l’incus est projeté dans la
caisse, libre de toute attache avec parfois une rotation de
180
°
sur son grand axe. Beaucoup plus rarement, le bloc
incudo malléaire peut être luxé.
Ces lésions s’accompagnent assez fréquemment d’une
fibrose importante de la caisse à l’origine de fixations ossicu-
laires par brides.
Luxation stapédo vestibulaire
Elle est rare, en rapport avec une fracture transversale ou un
traumatisme direct de la chaîne ossiculaire, avec désinsertion
de la platine de la fossette vestibulaire et rupture du ligament
annulaire.
Fractures
De l’incus : c’est la plus fréquente du fait de la fragilité de sa
branche longue. L’incus se brise généralement au contact du
relief osseux du canal facial, provoquant ainsi des lésions du
nerf. Une luxation incudo malléaire peut s’y associer.
Du malléus : elle est beaucoup plus rare (11 % dans la série
de Houg), se produisant habituellement au niveau du col ou
du manche.
De l’étrier : dont les branches sont fracturées dans 30 % des
cas, en rapport le plus souvent avec une fracture transversale.
La fracture se fait au ras de la platine, de manière symétrique
ou non. Elle s’associe souvent à une luxation incudo stapé-
dienne. La fracture platinaire est beaucoup plus rare en
dehors d’un traumatisme direct.
Le jeu de l’articulation stapédo vestibulaire est parfois dimi-
nué ou même bloqué à la suite d’une fracture du rebord de la
fenêtre vestibulaire ou par l’enfoncement de l’étrier dans
celle-ci.
L’ankylose de l’articulation avec calcification partielle ou
totale du ligament annulaire pose alors le problème du rap-
port de l’ankylose traumatique et de l’otospongiose.
Lésions pariétales
Elles sont à l’origine de complications diverses. La brèche
engendrée par la déchirure ou la rupture du tympan et du
cadre tympanal est souvent minime, centrale ou para cen-
trale, mais parfois importante. Les fractures du toit de la
caisse comportent des risques infectieux méningo encéphali-
ques. D’autres fissures osseuses peuvent siéger sur la paroi
interne de la caisse, dans la région des fenêtres, du canal
facial (avec possibilité de paralysie faciale immédiate) et du
canal semi circulaire latéral.
Le cholestéatome post-traumatique peut se développer à la
suite d’une inclusion épidermique, conséquence de la rupture
de l’annulus ou d’une invagination cutanée dans un trait de
fracture du conduit.
Hémorragie dans la caisse
Elle s’évacue à travers la brèche tympanique ou par la trompe
auditive, mais peut se compliquer, évoluant alors vers :
• l’otite post-traumatique : en cas de surinfection provenant
du méat auditif externe ou du cavum.
• l’organisation : à l’origine de brides génératrices de surdité
par réduction du jeu tympano ossiculaire.
• la compression : donnant ainsi des signes de souffrance
labyrinthique ou une paralysie faciale secondaire.
Aspect tomodensitometriques [31-37]
La tomodensitométrie permet de typer les fractures de l’os
temporal, de recherche une lésion ossiculaire ou un épanche-
ment de l’oreille moyenne.
Les fractures de l’os temporal
Le trait de fracture apparaît sous forme d’une hypodensité
plus au moins linéaire, présentant parfois des angulations et
des traits de refend. L’analyse sémiologique du trait s’attache
Figure 13. Coupe TDM axiale : augmentation de la distance entre latête du malléus et le corps de l’incus en rapport avec une luxationincudo malléaire (flèche noire).
C. Chammakhi-Jemli
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à préciser sa localisation, son point de départ, son trajet, sa
terminaison et ses éventuelles irradiations.
Les luxations ossiculaires
En termes de fréquence, la luxation incudo stapédienne est la
lésion la plus souvent rencontrée, suivie par la luxation incudo
malléaire.
Luxation incudo stapédienne
La coupe permettant l’analyse de l’articulation incudo stapé-
dienne est celle montrant l’image des trois points correspon-
dant au manche du malléus, à la branche longue de l’incus et
au bouton de l’étrier.
Il faut analyser les rapports de ces 2 dernières structures et
notamment la distance qui les sépare.
Le diagnostic est facile en cas de déplacement important de
l’incus. Parfois, tout se résume à une mauvaise visibilité du
bouton de l’étrier ou de ses branches, sans modification appa-
rente au niveau de la longue branche de l’incus
(fig. 14)
.
Luxation incudo malléaire
L’articulation peut être analysée sur les coupes axiales montrant
l’image en « cornet de glace » ou «
ice cream cone
». Les struc-
tures visualisées sont le corps de l’incus et la tête du malléus.
Cette dernière affecte normalement des contacts étroits avec le
corps de l’incus : la tête du malléus repose sur le corps incudal.
Les signes de luxation sont les suivants :
• la tête ne repose plus sur le corps de l’incus (augmentation
de la distance entre les osselets) ; séparation de l’
ice cream
de son cornet ;
• la tête n’est pas exactement en face du corps de l’incus
(subluxation) ;
• les rapports classiques n’existent plus (luxation importante)
avec souvent un déplacement latéral de l’incus réalisant
l’aspect d’image en
Y
(fig. 15 à 18)
.
Luxation du bloc incudo malléaire
La luxation du malléus et de l’incus en bloc apparaît plus rare.
La direction de la luxation est antérieure, vers le bas ou bien
divergente entre les osselets. Les signes scanographiques
sont évidents : l’incus et le malléus ne sont pas en situation
anatomique normale.
Luxation stapédo vestibulaire
Elle doit être individualisée en raison de la fistule péri lym-
phatique qu’elle entraîne, et du traitement rapide qu’elle
impose.
Due à la rupture du ligament annulaire, elle est exception-
nelle en raison de la solidité de ce dernier. Cette luxation est
responsable d’un déplacement de l’étrier vers l’intérieur du
vestibule, réalisant une luxation stapédo vestibulaire interne,
ou vers l’extérieur (caisse), réalisant une luxation stapédo
vestibulaire externe. Elle est d’approche plus aisée sur les
scanners actuels.
Figure 14. Patient âgé de 18 ans, otorragie et surdité de transmissiondroite post-traumatique. Coupe TDM axiale : fracture associant traitstransversal et longitudinal (pointillés rouges), luxation incudo stapé-dienne avec petit hématome péri stapédien (flèche bleue), hématomeen regard de la longue apophyse de l’incus (tête de flèche rouge).
Figure 15. Patient âgé de 67 ans, otorragie et surdité de transmissiongauche post-traumatique. Coupe TDM axiale : fracture de l’écaille rétroméatique (tête de flèche), luxation du malléus en haut (flèche noire),comblement de l’oreille moyenne et des cellules mastoïdiennes.
Lésions post-traumatiques de l’oreille moyenne : aspects en imagerie
240
BA
Figure 16. Patient âgé de 38 ans, surdité de transmission droite post traumatique séquellaire. A : Coupe TDM axiale. B : Coupe TDM frontale. Luxationincudo malléaire, perte de l’alignement entre le corps de l’incus (tête de flèche rouge) qui est en décalage par rapport à la tête du malléus.
BA
Figure 17. Surdité de transmission droite et vertiges post traumatiques. A : Coupe TDM axiale : fracture oblique du méat auditif externe irradiant au canalcarotidien (pointillés rouges). B : Coupe TDM axiale : hémotympan et diastasis incudo malléaire en rapport avec une subluxation (flèche bleue).
Figure 18. A : Schéma d’une articulation incudo malléaire normale et luxée. Patient âgé de 42 ans, surdité de transmission post-traumatique droite.B : Coupe TDM axiale, déplacement latéral de l’incus par rapport à la tête du malléus en rapport avec une luxation incudo malléaire (flèche bleue).C : Coupe TDM frontale. Cette luxation est médiale réalisant l’aspect en Y.
CA B
C. Chammakhi-Jemli et al.2222mise au point
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Les fractures ossiculaires
Fractures du malléus
Il faut étudier l’osselet sur l’ensemble des coupes. Le trait de
fracture n’est pas visible et ce sont les signes indirects qui per-
mettent le diagnostic. En effet, la fracture peut s’accompa-
gner d’une angulation et le manche du malléus n’apparaît
plus comme un petit trait hyperdense, témoignant de sa bas-
cule. Cette lésion est toutefois d’appréciation difficile.
Fractures de l’incus
Les signes scanographiques sont identiques à ceux de la frac-
ture du manche du malléus, appliqués à la branche longue de
l’incus qui n’est plus visible alors que le corps est en place.
Fractures de l’étrier
De diagnostic difficile, il faut toutefois l’évoquer lorsque
l’étrier ne présente pas l’aspect habituel (aspect flou ou petit
hématome au contact de la fenêtre vestibulaire), et qu’aucune
autre anomalie ne permet d’expliquer une surdité transmis-
sionnelle.
La fracture de la platine de l’étrier se manifeste par un aspect
angulé en V de la platine.
Tardivement, une ankylose de l’articulation avec calcification
partielle ou totale du ligament annulaire peut être observée,
et poser alors un problème de diagnostic différentiel avec
l’otospongiose (fig. 19).
Confrontation radiochirurgicale
Cette confrontation à propos des atteintes traumatiques de la
chaîne ossiculaire, montre que le scanner permet une appro-
che intéressante de ces lésions avec une bonne corrélation
radiochirurgicale.
Le facteur limitant ne se situe pas au niveau de la sémiologie
radiologique qui est bien établie, mais au niveau de la taille
des structures à analyser.
L’évolution de l’imagerie tomodensitométrique a permis une
meilleure approche de ces lésions, en particulier stapédien-
nes. En effet, les lésions articulaires de l’étrier sont diagnosti-
quées sur les coupes axiales.
Les luxations et fractures du malléus et de l’incus nécessi-
tent par contre l’association de coupes axiales et frontales ;
les reconstructions multidimensionnelles peuvent être
intéressantes.
Conclusion
Les traumatismes de l’oreille moyenne et en particulier de la
chaîne ossiculaire accompagnent plus de 25 % des fractures
de l’os temporal. Les luxations incudo stapédiennes et incudo
malléaires sont les plus fréquentes.
Le scanner en coupes natives avec possibilité de reconstruc-
tions dans tous les plans de l’espace et maintenant l’imagerie
tomodensitométrique tridimensionnelle permettent une vérita-
ble dissection anatomique de l’os temporal, et donc une éva-
luation très précise des lésions.
Figure 19. Surdité mixte gauche post-traumatique. Coupe TDM axialeplusieurs années après le traumatisme : fracture transversale irradiantvers la capsule otique (pointillés rouges), labyrinthite ossifianteséquellaire (flèche bleue) et disparition des reliefs du stapes.
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1. Le signe fonctionnel le plus retrouvé au cours des
fractures du rocher est :
A : Surdité de transmission ;
B : Paralysie faciale ;
C : Otorragie ;
D : Otorrhée ;
E : Surdité de perception.
2. Les reconstructions sagittales obliques parallèles à la
branche courte de l’incus permettent l’étude de la ou des
structures suivantes :
A : L’incus avec ses deux branches longue et
courte ;
B : L’articulation incudo stapédienne ;
C : Le bouton de l’étrier ;
D : Le muscle tenseur du tympan ;
E : La corde du tympan ;
3. L’os temporal peut être soumis à la faveur d’un
traumatisme à des contraintes mécaniques d’intensité et
de direction variables, expliquant la diversité des trajets
anatomiques des fractures du rocher (répondre par vrai
ou par faux) :
A : La direction du trait de fracture parallèle au
grand axe du rocher définit la fracture
transversale ;
B : La direction du trait de fracture perpendiculaire
au grand axe du rocher définit la fracture
longitudinale ;
C : Les fractures extra pétreuses épargnent la
capsule otique ;
D : Les fractures extra pétreuses sont en
corrélation avec la fréquence des lésions de la
chaîne ossiculaire.
4. Les lésions tomodensitométriques en rapport avec une
luxation incudo malléaire sont les suivantes :
A : Séparation de l’ice cream de son cornet ;
B : La tête du malléus est en face du corps de
l’incus ;
C : Aspect d’image en Y entre l’incus et le
malléus ;
D : Absence de visibilité du bouton de l’étrier ou
de l’une de ses branches ;
E : Perte de l’image de V ossiculaire sur les
reconstructions frontales obliques.
Réponses : p. 304