36
1,20 JEUDI 30 OCTOBRE 2008 - N° 19 984 - www.lefigaro.fr - France métropolitaine uniquement I RENDEZ-VOUS Les derniers poèmes amoureux de Paul Valéry FIGARO LITTÉRAIRE. Bernard de Fallois publie une centaine de poèmes inédits et passionnés que Valéry écrivit à sa maîtresse Jean Voilier entre 1938 et 1945. Presse : la guerre des quotidiens sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l’éditeur de L’Équipe et du Pari- sien/Aujourd’hui en France, doit mettre en place lundi 200 000 exemplaires de son nouveau quotidien sportif à bas prix, Aujourd’hui Sport. Une offensive musclée vouée à contrer le lan- cement le même jour du quoti- dien Le 10 Sport créé par Michel Moulin et Alain Weill. Les deux titres seront vendus 50 centimes. ÉCONOMIE Page 19 F. Bouchon/Le Figaro, S. Roudeix/Le Figaro Magazine La Tradition Breguet Boutique et Musée Breguet, Paris, tél. 01 47 03 65 00 Boutique Breguet, Cannes, tél. 04 93 38 10 22 COLLECTION MA DÉCO Rangements 16 e volume, au prix de 7,90 €* * en plus du prix du journal Baisse du livret A : le gouvernement n’a pas tranché chés s’assagissent. Mais dans le contexte de crise financière, il est trop tôt pour prendre des paris, a fait savoir hier le gouvernement, décideur en dernier ressort. ÉCONOMIE Page 15 ÉPARGNE. Calculé deux fois par an, le taux du livret A restera-t-il à 4 % après le 1 er février ? C’est peu probable si, comme les écono- mistes le prévoient, l’inflation et le loyer de l’argent sur les mar- UN TRADER DES CAISSES D’ÉPARGNE EN GARDE À VUE PAGE 8 SELON un nouveau décret, à paraître en fin de semaine au Journal officiel, les candidats au regroupement familial devront apprendre le français dès le pays d’origine. Brice Hortefeux, le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, a en effet souhaité qu’avant même d’arriver en France les migrants disposent de rudiments. Ce dispositif d’apprentissage précoce du français entrera en vigueur à partir du 1 er décembre. Page 8 Cours de français obligatoire pour les candidats à l’immigration Négociations avec la Chine : la grande lassitude du dalaï-lama La grande figure spirituelle et politique des Tibétains est pessimiste sur les possibilités de parvenir à un accord avec la Chine concernant l’autonomie de la province himalayenne. Lors d’une réunion en novembre, la communauté tibétaine pourrait examiner d’autres options que la diplomatie modérée défendue par Sa Sainteté le dalaï-lama. Page 4 NOUVELLE SÉANCE histori- que, hier, à la Bourse de Paris. Le CAC 40 s’est envolé de plus de 9 %. L’euphorie était également de mise sur les autres places européen- nes, à l’exception de Franc- fort. Les indices ont été dopés par la perspective d’une baisse des taux de la Fed et une intense chasse aux bonnes affaires. Comme attendu, la banque centrale américaine a effecti- vement réduit de 0,5 % à 1 % son principal taux directeur. La Fed a noté un ralentisse- ment sensible de l’activité aux États-Unis. ÉCONOMIE Pages 13 et 18 Les taux américains baissent, la Bourse s’envole Le marché français a grimpé hier de plus de 9 % dans l’attente de la réduction des taux de la Fed, confirmée dans la soirée. Wall Street repartait à la hausse. ROCARD MENACE DE QUITTER LE PS SI ROYAL L’EMPORTE PAGE 3 3 325,26 Politique Pages 2 et 3 International Pages 4 à 7 Société Pages 8 et 9 Sport Page 10 Le carnet du jour Pages 11 Économie Pages 12 à 18 Médias et publicité Page 19 Culture Page 21 Vin Page 23 Tendance Page 24 Télévision Pages 27 et 28 Toute l’actualité en direct sur lefigaro.fr 3 350,41 3 402,57 3 114,92 9h00 17h40 Évolution de l’indice CAC 40 , hier mercredi 29 octobre 2008 Clôture du 28/10 Clôture du 29/10

Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

1,20 € JEUDI 30 OCTOBRE 2008 - N° 19 984 - www.lefigaro.fr - France métropolitaine uniquement

I

RENDEZ-VOUS

Les dernierspoèmesamoureuxde Paul Valéry

FIGARO LITTÉRAIRE. Bernardde Fallois publie une centainede poèmes inédits et passionnésque Valéry écrivit à sa maîtresseJean Voilier entre 1938 et 1945.

Presse:la guerredes quotidienssportifsMÉDIAS. Le groupe Amaury,l’éditeur de L’Équipe et du Pari-sien/Aujourd’hui en France, doitmettre en place lundi 200000exemplaires de son nouveauquotidien sportif à bas prix,Aujourd’hui Sport. Une offensivemusclée vouée à contrer le lan-cement le même jour du quoti-dien Le 10 Sport créé par MichelMoulin et Alain Weill. Les deuxtitres seront vendus 50 centimes.→ ÉCONOMIE Page 19

F.B

ouch

on/L

eF

igar

o,S.

Rou

dei

x/Le

Fig

aro

Mag

azin

e

La

Tra

dit

ion

Bre

gu

et

Bout ique et Musée Breguet , Par i s , té l . 01 47 03 65 00

Bout ique Breguet , Cannes , té l . 04 93 38 10 22

COLLECTION MA DÉCO

Rangements16e volume, au prix de 7,90 €** en plus du prix du journal

Baisse du livret A :le gouvernement n’a pas tranché

chés s’assagissent. Mais dans lecontexte de crise financière, il esttrop tôt pour prendre des paris, afait savoir hier le gouvernement,décideur en dernier ressort.→ ÉCONOMIE Page 15

ÉPARGNE. Calculé deux fois paran, le taux du livret A restera-t-il à4 % après le 1er février ? C’est peuprobable si, comme les écono-mistes le prévoient, l’inflation etle loyer de l’argent sur les mar-

UN TRADER DESCAISSES D’ÉPARGNEEN GARDE À VUEPAGE 8

SELON un nouveau décret, àparaître en fin de semaine auJournal officiel, les candidatsau regroupement familialdevront apprendre le français

dès le pays d’origine. BriceHortefeux, le ministre del’Immigration et de l’Identiténationale, a en effet souhaitéqu’avant même d’arriver en

France les migrants disposentde rudiments. Ce dispositifd’apprentissage précoce dufrançais entrera en vigueur àpartir du 1er décembre. Page 8

Cours de français obligatoirepour les candidats à l’immigration

Négociations avec la Chine :la grande lassitude du dalaï-lama

La grande figure spirituelle et politiquedes Tibétains est pessimiste sur les possibilitésde parvenir à un accord avec la Chineconcernant l’autonomie de la province

himalayenne. Lors d’une réunion en novembre,la communauté tibétaine pourrait examinerd’autres options que la diplomatie modéréedéfendue par Sa Sainteté le dalaï-lama. Page 4

NOUVELLE SÉANCE histori-que, hier, à la Bourse deParis. Le CAC 40 s’est envoléde plus de 9 %. L’euphorie

était également de mise surles autres places européen-nes, à l’exception de Franc-fort. Les indices ont étédopés par la perspectived’une baisse des taux de laFed et une intense chasse auxbonnes affaires.

Comme attendu, la banquecentrale américaine a effecti-vement réduit de 0,5 % à 1 %son principal taux directeur.La Fed a noté un ralentisse-ment sensible de l’activitéaux États-Unis.→ ÉCONOMIE Pages 13 et 18

Les taux américainsbaissent, la Bourses’envole

Le marchéfrançais a grimpé hier

de plus de 9 % dans l’attente de la réductiondes taux de la Fed, confirmée dans

la soirée. Wall Street repartait à la hausse.

ROCARD MENACE DE QUITTERLE PS SI ROYAL L’EMPORTE

PAGE 3

3 325,26

Politique Pages 2 et 3

International Pages 4 à 7

Société Pages 8 et 9

Sport Page 10

Le carnet du jour Pages 11

Économie Pages 12 à 18

Médias et publicité Page 19

Culture Page 21

Vin Page 23

Tendance Page 24

Télévision Pages 27 et 28

Toute l’actualité en direct sur lefigaro.fr

3 350,41

3 402,57

3 114,929h00

17h40

Évolution de l’indice CAC 40, hiermercredi 29 octobre 2008

Clôture du 28/10

Clôture du 29/10

Page 2: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

FrancePolitique2 jeudi 30 octobre 2008 1

I

MAJORITÉLes députés de droite font valoirque les emplois aidés ne sontqu’« une mesure conjoncturelle ».

« LES GENS sont inquiets et le président essaie de ras-surer tout le monde, soupire Jean-Pierre Gorges,député maire UMP de Chartres. Mais c’est agaçantde voir le retour des vieilles recettes périmées commeles emplois aidés. » Certains députés de la majoriténe cachent pas leurs réserves envers la mesure laplus surprenante du plan « antichômage » présentémardi par Nicolas Sarkozy à Rethel. Les emploisaidés demeurent en effet emblématiques d’unepolitique de gauche. Et quelques-uns s’inquiètentd’un « brouillage » de l’action du chef de l’État enmatière économique.

S’efforçant de rasséréner les électeurs de la majo-rité, Chantal Brunel, porte-parole de l’UMP et dépu-tée de Seine-et-Marne, a assuré que les emplois aidésconstituent « une mesure conjoncturelle » en atten-dant la reprise de l’emploi. « À situation exceptionnel-le, mesures exceptionnelles, a plaidé le président de lacommission des affaires économiques de l’Assem-blée, Patrick Ollier. Les contrats aidés vont servir desoupape de sécurité. » Raymond Soubie, conseillersocial à l’Élysée, a pour sa part affirmé sur FranceInter qu’« il y aura moins de contrats aidés dans l’éco-nomie française en 2009 qu’il n’y en avait quand Nico-las Sarkozy est devenu président de la République. Onne peut donc pas dire qu’il s’est renié », a insisté Sou-bie. Le conseiller du chef de l’État a ajouté que lesemplois aidés devraient coûter quelque 100 millionsd’euros, et que les crédits nécessaires seront dégagéspar des économies équivalentes.

Interpellé hier à l’Assemblée lors des questionsd’actualité, le secrétaire d’État à l’Emploi, LaurentWauquiez, a précisé que 40 000 des 100 000 emploisaidés supplémentaires prévus seront réservés « ausein de l’Éducation nationale, à l’accueil des élèves ensituation de handicap ». Selon lui, le gouvernementveillera à ne pas « retomber dans les errances du trai-

les partenaires sociaux à leurs responsabilités. Syndi-cats et représentants des employeurs devraient eneffet être reçus dans un mois à l’Élysée pour négocierla mise en œuvre de plusieurs dispositions sensiblesdu plan pour l’emploi : droit pour les PME de recourirplus largement aux CDD, réforme de l’indemnisationdu chômage, accélération de la fusion de l’ANPE etde l’Unedic. L’entourage du chef de l’État a déjà indi-qué que celui-ci passerait en force à défaut d’accord.Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier lespartenaires sociaux à « prendre à bras-le-corps » lesréformes annoncées par Nicolas Sarkozy.

G. P.

cées « excellentes et, me semble-t-il, tout à fait dansle sens de ce que l’on peut souhaiter dans cette pério-de ». Pour le secrétaire général de l’UMP, PatrickDevedjian, le chef de l’État « continue à décliner sonplan de sauvegarde de l’économie française en s’atta-quant maintenant à la protection de l’emploi avec unvolontarisme caractéristique ».

Surtout, l’UMP essaie de quitter le terrain glissantde la controverse sur les emplois aidés en mettantl’accent sur les autres mesures annoncées par Nico-las Sarkozy. Le parti majoritaire a ainsi salué hier la« sécurité sociale professionnelle » évoquée par le chefde l’État. Et l’UMP a également cherché à renvoyer

tement social du chômage (…) Il ne s’agit pas de fairedes contrats aidés l’alpha et l’oméga de notre politi-que de l’emploi. »

La « sécurité sociale professionnelle » saluéeLes personnalités de premier plan de l’UMP ont

elles aussi donné de la voix pour soutenir le planpour l’emploi de l’hôte de l’Élysée. Le président del’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a salué « lapolitique volontariste et courageuse du président »ainsi que « sa réactivité à proposer des mesuresconcrètes ». Le président du groupe UMP à l’Assem-blée, Jean-François Copé, a jugé les mesures annon-

L’UMP assume le tournant économique

L’UMP a salué le volontarisme du plan « antichômage » de Nicolas Sarkozy, annoncé mardi à Rethel (ici à l’inauguration du pôle emploi). PhotoPQR/L’Union de Reims

Le député UMP de la Drôme,de sensibilité libérale, estime que, « pas plusaujourd’hui qu’hier l’État n’a réponse à tout ».

LE FIGARO. – Le retourdes emplois aidés est-ilune bonne nouvelle ?

Hervé MARITON. – On peutne pas être enthousiaste. Lesemplois aidés ne se justifient paspar la situation du chômage. Ilsont pour objectif de soutenir lemoral de nos concitoyens et d’évi-ter la déprime. C’est un panse-ment qui permet de dire aux Fran-

çais : « On est là, on s’occupe devous ! », et de garantir des embau-ches d’ici à deux mois dans les col-lectivités publiques. Le prix àpayer est cependant élevé : l’Ély-sée stoppe l’évolution des menta-lités, alors que les Français – et lesélus locaux – commençaient enfinà comprendre que le salut consis-te à créer des emplois dans l’éco-nomie réelle, et non dans l’écono-mie administrée. Les emploisaidés, ce n’est pas une solution àlong terme. Ce dispositif nedevrait pas durer plus de six mois,faute de quoi il aura plus d’incon-vénients que d’avantages.

Estimez-vous que le messagedu président de la Républiqued’un « retour de l’État »est une erreur ?

Pas plus aujourd’hui qu’hierl’État n’a réponse à tout. La gestionimmédiate de la crise financièrepar Nicolas Sarkozy a été excellen-te. Mais la situation économiquen’est heureusement pas aussi dra-matique que celle des marchésfinanciers. Si certains indicateurssont préoccupants, le chômagedemeure nettement moins élevéque voilà cinq ou dix ans. Il nes’agit pas de nier les difficultés,mais simplement d’éviter le catas-

trophisme. Et ne nous détournonspas des réformes structurelles quirestent à accomplir.

Quels chantiers vous paraissentprioritaires pour les mois à venir ?

Certains ont été identifiés parle président de la République lui-même avant-hier, dans son dis-cours de Rethel. L’assouplisse-ment du marché du travailaccompli jusqu’ici reste trèsmodeste. Le recours plus aisé auxCDD pour les PME et le souci delibéraliser le travail le dimanchesont donc bienvenus. La fusionde l’ANPE et de l’Unedic est lon-

gue et laborieuse. L’objectif d’unréférent unique pour chaque chô-meur d’ici à « l’été 2009 », rappeléavant-hier par Nicolas Sarkozy,est ainsi très louable. Mais il fautaller plus loin. Jacques Attaliassure que deux tiers des proposi-tions de son rapport pour leverles obstacles à la croissance ontcommencé à être appliquées. Jevois dans ses propos le plaisir dese rassurer soi-même. En réalité,la mise en œuvre de ses recom-mandations reste beaucoup troptimide.

Propos recueillis parGUILLAUME PERRAULT

Hervé Mariton : « Les emplois aidés ne sont pas une solution à long terme »

Hervé Mariton : « Les emploisaidés ont pour objectif de soutenirle moral de nos concitoyenset d’éviter la déprime. » Le Figaro

Relancée par NicolasSarkozy dans le cadrede la lutte contrele chômage, l’idéeest contestée par une partiede la majorité.

EN THÉORIE, toute la majoritédevrait défendre le droit de travaillerle dimanche. L’idée, relancée parNicolas Sarkozy, mardi, dans lecadre de l’arsenal antichômage quele président a déployé à Rethel, cor-respond à une promesse du candi-dat, sur le thème « travailler pluspour gagner plus ». Les parlemen-taires ne peuvent donc pas se plain-

dre d’être pris par surprise. En prati-que, la discussion s’annonce tendueautour de la proposition de loi deRichard Mallié, qui vise à autoriserde nouvelles dérogations à la ferme-ture dominicale des magasins.

L’examen du texte a déjà étéreporté, en juin, pour caused’encombrement de calendrier. Ilest actuellement programmé pourla mi-janvier, mais depuis le dis-cours de Rethel, le ministre desRelations avec le Parlement, RogerKaroutchi, s’efforce de dégager uncréneau d’ici à la fin de décembre.Ce coup d’accélérateur en réponseà l’injonction présidentielle n’est

pas fait pour apaiser les esprits,dans un contexte où les couacs semultiplient entre l’exécutif et samajorité.

Héritage chrétien« Le meilleur moyen de les éviter,

c’est d’avoir une majorité qui parti-cipe », fait valoir Jean-FrançoisCopé. Le patron des députés UMPva créer la semaine prochaine ungroupe de travail sur la situationéconomique. L’ouverture desmagasins le dimanche figurera aumenu des discussions. « Pendant lacrise financière, il fallait agir dansl’urgence et dans l’unité, et on l’a fait,

explique Copé. Mais la crise écono-mique, elle, est malheureusementappelée à durer et réclame qu’onréfléchisse à une stratégie. »

Le président du groupe UMP abeau assurer que ses troupes « cher-chent à aider le gouvernement », letravail dominical constitue un thè-me porteur pour les élus de la majo-rité qui veulent faire entendre leurspécificité. Et au premier chef, pourceux qui se réclament de l’héritagechrétien, comme le député des Yve-lines Jean-Frédéric Poisson, sup-pléant de Christine Boutin, farou-chement opposé à la généralisationde l’ouverture des magasins le

dimanche. Pierre Méhaignerie estégalement réservé, comme la plu-part des élus de l’Ouest, mais aussicomme Jérôme Chartier, député duVal-d’Oise. Peu suspect d’anti-sarkozysme, ce jeune Turc del’UMP refuse que « le dimanche soitconsidéré comme un jour ordinai-re ». « Au-delà de la référence auxracines chrétiennes, que j’assume, ledébat est historique et culturel avantd’être économique, plaide-t-il. Je neveux pas que l’autorisation du tra-vail le dimanche soit, un jour, invo-quée comme une justification de ladisparition de la vie familiale. Il fautlimiter le nombre de dimanches tra-

vaillés par salarié. » Jérôme Chartiertrouve néanmoins de grands méri-tes à la proposition de Richard Mal-lié : « Elle évite de laisser la justicetrancher, ce qui pourrait conduire àde nombreuses fermetures, notam-ment dans la grande distributionspécialisée, et elle ne se contente pasde valider des situations acquises oudes particularismes régionaux ».

Ces « particularismes régio-naux », qu’ils s’exercent en faveurdes grandes surfaces ou, aucontraire, du petit commerce, ris-quent aussi de compliquer le débatparlementaire.

JUDITH WAINTRAUB

L’ouverture des magasins le dimanche suscite des réserves à droite

Page 3: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

FrancePolitique31jeudi 30 octobre 2008

I

DEVENEZ FRANCHISÉ !

Plus de 75 magasins en France et à l’étrangerInfo franchises : 01 48 70 97 97 - www.marcoserussi.com

CRÉEZ VOTREPROPRE ENTREPRISE

Un choix de plus de200 modèles de chemises

à partir de 25 €

Pas de royaltiesPas de redevanceRetour rapide surinvestissement

OPPOSITIONL’ancien premier ministren’exclut pas de quitterle PS si la présidentede Poitou-Charentess’empare du parti.

Toulouse

SÉGOLÈNE ROYAL à la tête duPS ? La perspective fait frémirMichel Rocard. « Je vais fêter l’anprochain mes 60 ans de parti. J’aitout endigué : la guerre d’Algérie,les trahisons de Guy Mollet, la foliedes premières nationalisations de1981 qui ont failli mettre notreéconomie à genoux. On a digérébeaucoup de choses. C’est vrai quece résultat ne me ferait pas plai-sir », a assuré hier sur la chaîneLCP l’ancien premier ministre,qui a confié qu’en cas de victoirede la présidente de Poitou-Cha-rentes, il n’excluait pas de rendresa carte du parti. « Ce n’est pasune décision que l’on prend seul(…), cela dépend de ce qui va être

dit au congrès. Elle a encore letemps de faire des bons discours,on ne sait jamais, mais elle a aussile temps d’en faire des mauvais »,a indiqué Michel Rocard.

De son côté, Ségolène Royals’est refusée à commenter lespropos de l’ancien premierministre mais a tout de mêmeindiqué, avec le sourire, les avoirentendus. De toute façon, elle nefait plus attention aux bisbillesinternes du PS. Et elle se prépare àaccélérer sa campagne en débutde semaine prochaine, justeavant le vote des militants.

Lundi soir, l’ancienne candi-date à la présidentielle tiendra unmeeting à Montpellier avant de serendre dans l’Aude pour undéplacement dans une communerurale sur le thème des servicespublics. Mercredi, elle sera à Parisavec toute son équipe pour unmeeting à la Bellevilloise, dans lasalle où elle s’était déclarée, enmai, candidate à la succession deFrançois Hollande. Enfin, jeudi,

Royalignore Rocardet accélèrele rythme

elle votera à Melle dans sa sectiondes Deux-Sèvres. « Ce n’est pasune accélération mais l’aboutisse-ment d’un processus, indique-t-on dans son équipe. Après avoirsillonné la France, toute son équi-pe se retrouve à Paris où elle conti-nuera à s’adresser aux Français. »

Se démarquerde ses adversaires

Les Français, c’est à traverseux que Ségolène Royal s’adresseaux militants du PS. Comme hiersoir, à Toulouse, où elle a tenu un

meeting en configuration Zénith :seule en scène, sans notes, unprompteur et l’habituelle fouleenfiévrée. À l’entrée de la dernièreligne droite qui la mène aucongrès de Reims, la présidente dePoitou-Charentes a centré sondiscours sur le social. « Il ne fautpas que la crise financière soit leprétexte à un recul du social, a-t-elle expliqué avant son discours.Or le pouvoir continue à dérégle-menter le marché du travail.C’était encore le cas hier avec lesCDD. » Un cadeau au Medef,

selon Ségolène Royal, qui dénonceune « connivence de classe » entreles banquiers, le patronat et lepouvoir, au détriment du peuple.« Sarkozy autorise le Medef à fairede l’autodiscipline sur les rémuné-rations des patrons et, dans lemême temps, ils dézinguent par laloi le Code du travail. C’est complè-tement invraisemblable. »

En orientant son discours surle social, Ségolène Royal a aussivoulu se démarquer de ses adver-saires. Selon elle, la crise finan-cière a validé l’ensemble du dia-

gnostic qu’elle portait il y a un anet demi dans son programme pré-sidentiel. « Les problèmes de tari-fication bancaire, les superprofits,les traders, les paradis fiscaux…Nicolas Sarkozy s’attaque aujour-d’hui à tout ce que je dénonçaishier. Sauf que lui n’avait rien vuvenir. C’est pourtant cela, la poli-tique : la capacité d’être vision-naire et de rendre possibles leschoses que l’on disait impossi-bles. » Par exemple, SégolèneRoyal à la tête du PS…

FRANÇOIS-XAVIER BOURMAUD

Ségolène Royal, mardi à Paris, avec son équipe de Désirs d’avenir, notamment Julien Dray, Manuel Valls et Vincent Peillon. Face to Face

BUDGET. Les huit maires UMP dela capitale ont dénoncé hier« l’arbitrage régalien, en grandsecret » de Bertrand Delanoë à lasuite de la conférence de program-mation budgétaire. En conséquen-ce, ils souhaitent que soit revue laloi PLM (Paris Lyon Marseille) quidonne les pleins pouvoirs aux mai-ries centrales. « On a des proposi-tions, a affirmé le député-maire duXVe arrondissement, PhilippeGoujon, on cherche un créneau,une ouverture », pour revoir cetteloi dont « le statut a beaucoupvieilli » et qui « ne correspond plusaux attentes de la population ».Réaction immédiate d’AnneHidalgo, la première adjointe, quia jugé « inacceptable tout projet quiviserait à mettre en cause l’unité deParis » et dénoncé l’UMP qui « par

une manœuvre politicienne etquelque peu caricaturale, souhaitecorriger à sa façon le verdict desélecteurs aux dernières municipa-les ». Elle attend que « l’UMP clari-fie les desseins institutionnelsqu’elle nourrit » et se demande s’ils’agit d’une « loi d’exception pourParis ». Dans ce cas, a-t-elle dit,« nous aurions à nous en expliquerdevant les Parisiens ».De son côté, le maire UMP du Ier

arrondissement, Jean-FrançoisLegaret a dénoncé au nom de sesconfrères « l’absence de dialogueentre le maire et les maires d’arron-dissement ». Selon lui, Delanoë« décide tout, il n’y a aucune discus-sion possible sur les arbitrages.Même les maires de gauche ontmanifesté leur agacement… »

SOPHIE DE RAVINEL

Paris : les maires UMP cherchentun créneau pour revoir la loi PLM

GOUVERNEMENT. Un HautConseil de la famille, placésous la présidence du premierministre, a été créé hier par décretprésenté en Conseil des ministres,afin d’«améliorer le paysagede la politique familiale,aujourd’hui trop dispersée».

TÉLÉVISION. Frédéric Lefebvre« ne croit pas du tout à cette idéede faire une émission spécialegouvernementale surune télévision ». Le porte-parolede l’UMP réagissait à une idéedu délégué interministériel à lacommunication, Thierry Saussez.

EN BREF

Hamon croit en sa candidaturePS. « Ma candidature n’a pas vocation à amuser la galerie, mais à rassem-bler dès le lendemain du 6 novembre. Ça va être difficile, mais rappelez-vous Mitterrand à Épinay : il avait fait 12 % », a déclaré le député euro-péen Benoît Hamon hier dans Libération.

Annulation du voyage de Jégo : Karam déçuOUTREMER. Antoine Karam, président du conseil régional de Guyane,regrette l’annulation du voyage d’Yves Jégo, secrétaire d’État à l’Outre-mer. Pour Cayenne, « il y a un avion par jour. Celles et ceux qui veulentvenir viennent, ceux qui ne veulent pas venir ne viennent pas », a-t-il dit.

ÉLYSÉELe chef de l’État suit une desinnovations préconisées parle livre blanc sur la défense.

C’ÉTAIT la grande innovation vou-lue par Nicolas Sarkozy pendant sacampagne. Un concept d’organisa-tion « à l’américaine », où les dos-siers de sécurité sont gérés en directpar la présidence. Un modèleimporté de la Maison-Blanche, où leNSC (National Security Council)veille, aux avant-postes, sur tous lessujets de sécurité et de défense, aus-si bien intérieurs qu’extérieurs.

Annoncé au début de l’année, leConseil de défense et de sécuriténationale (CDSN) a finalement étécréé hier, en Conseil des ministres.

Depuis le début, l’idée a rencon-tré l’opposition aussi bien du minis-tère de la Défense que du Quaid’Orsay. Elle faisait partie des pro-positions du livre blanc sur la défen-se qui avait provoqué, avant l’été,une réaction de rejet d’une partie del’état-major militaire. NicolasSarkozy ne voulait pas faire reposerles choix sur un « cénacle étroit demilitaires, aussi compétents soient-ils », explique aujourd’hui un mem-

bre de son entourage, qui insiste surles nouvelles menaces terroristes,qui nécessitent une approche à 360degrés. Le CDSN aura donc pourmission de mieux coordonner lesmoyens civils et militaires afin derépondre aux enjeux de sécuriténationale.

Pilotage plus efficaceL’Élysée voit dans la création de

cet organisme l’une des « grandesinnovations » du livre blanc, qui metfin, de facto, au Conseil de défensecréé au début de la Ve République. Ils’agit, selon l’Élysée, d’une nouvelle

approche et d’une nouvelle structu-re de pilotage, « plus efficace ». Sacomposition devrait être arrêtéedans les prochaines semaines. Ilsera présidé par Nicolas Sarkozy, eten son absence, par le premierministre. Siégeront aussi les minis-tres de la Défense, de l’Intérieur, duBudget et de l’Économie.

Mais, afin de tenir compte desinstitutions françaises et de la coor-dination interministérielle, le secré-tariat de ce nouveau conseil seraassuré par le SGDN (Secrétariatgénéral de la défense nationale).Rebaptisé SGDSN (Secrétariat géné-

ral de la défense et de la sécuriténationale), il est rattaché à Mati-gnon. Enfin, un conseil consultatif,composé d’experts, sera chargé deproposer des réflexions de long ter-me et aura auprès du CDSN un rôledélibératif.

Tout en concrétisant une pro-messe de campagne de NicolasSarkozy, le nouveau Conseil desécurité n’aura sans doute pas tou-te l’ampleur que les discours del’époque pouvaient suggérer.« Jean-David Levitte, le conseillerdiplomatique de Nicolas Sarkozy,n’était pas favorable à la création

d’une usine à gaz de sécurité auniveau de l’Élysée, écrasant tant lesdécideurs du Quai d’Orsay que ceuxde la Défense », commente unesource proche du dossier.

La loi de programmation mili-taire crée aussi le Conseil nationalde renseignement (CNR), égale-ment présidé par le chef de l’État.Cet organisme fonctionne déjàavec comme coordonnateur Ber-nard Bajolet, ancien ambassadeurà Alger, Bagdad, Damas ou encoreSarajevo.

CHARLES JAIGU

et ANNE ROVAN

Sarkozy regroupe défense et sécurité intérieure

GOUVERNEMENTLa secrétaire d’État à la Villeétait hier l’invitée du « TalkOrange-Le Figaro ».

LA FRANCE vient seulementd’entrer en récession mais FadelaAmara redoute déjà les effetsqu’elle aura dans les cités. « Lasituation est délicate, nous vivonsdans les quartiers aussi lesimpacts de la crise économique »,a admis la secrétaire d’État à laVille qui était hier l’invitée du« Talk Orange-Le Figaro ».Confrontée aux difficultés de cesquartiers fragiles où le chômagepeut grimper jusqu’à 42 %, la fon-

datrice de Ni pute ni soumise asalué les mesures en faveur del’emploi annoncées mardi parNicolas Sarkozy lors de son dépla-cement dans les Ardennes. « J’aiété heureuse d’entendre le prési-dent », explique l’ancienne mili-tante socialiste au moment oùl’opposition reproche au chef del’État de vouloir remettre en selleles contrats aidés qu’il avait sivivement critiqués au cours de sacampagne. « À situation excep-tionnelle, réponse exceptionnel-le », a lancé la secrétaire d’État quivoit surtout dans ces contrats unmoyen « de faire baisser le chôma-ge dans les quartiers ».

Interrogée sur un éventuel ris-que d’embrasement dans les cités,Fadela Amara a admis que « per-sonne ne peut le dire », ajoutantnéanmoins que depuis 2005« quelque chose a changé, avecl’utilisation de la violence commeméthode de revendication » et que« cette méthode s’est retournéecontre les habitants des quartiersqui en sont les premières victi-mes ».

Impatience des habitantsLa secrétaire d’État a par

ailleurs dressé un bilan assez posi-tif du plan banlieue. « Je pense quel’on réussit, peu à peu, à casser le

sentiment d’exclusion et d’aban-don des quartiers. La détermina-tion du gouvernement pour que leschoses changent dans les quartiersa créé une vraie dynamique. » Pre-nant acte de l’impatience deshabitants à voir la situation chan-ger plus vite, elle a admis qu’il fau-drait du temps pour remettre àniveau ces quartiers. « On ne peutpas régler en 48 heures un problè-me qui existe depuis longtemps »,a-t-elle répété à plusieurs reprises,ajoutant que les programmes quiconcernent l’éducation n’ontcommencé qu’à la rentrée. Sur lefond, Fadela Amara s’est néan-moins félicitée de la méthode qui

a été choisie pour ce plan banlieuequi consiste à travailler sur le fonddes politiques publiques et non,comme précédemment, à les« empiler ».

Interrogée sur Barack Obamaet de la possibilité qu’un présidentissu de minorités accède à la pré-sidence française, Fadela Amara aindiqué : « L’opinion publique estprête à ça, ce sont les partis politi-ques qui le sont moins. »

ANNE ROVAN

Aujourd’hui, à 18 heures,Henri Emmanuelliwww.lefigaro.fr

Amara redoute les effets de la crise dans les quartiers fragiles

Fadela Amara, hier,dans le studio du Figaro.J.-C. Marmara/Le Figaro

Page 4: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

International4 jeudi 30 octobre 2008 1

I

TIBETLe chef spiritueldes Tibétains envisagede réviser sa stratégiedevant l’impasse despourparlers avec Pékin.

SA SAINTETÉ le dalaï-lama n’apas le moral. La grande figure spi-rituelle et politique des Tibétainsestime qu’il n’est plus possible deparvenir à un accord avec la Chinesur l’autonomie de la « province »himalayenne, annexée par Pékinen 1951. Selon un de ses prochesconseillers qui faisait dimancheces confidences, « nous devonsêtre réalistes, il n’y a pas d’espoir, legouvernement chinois ne souhaitetout simplement pas régler la ques-tion » du Tibet.

Dans ce contexte, quelque 300représentants de la communautétibétaine se réuniront du 17 au22 novembre à Dharamsala, dansle nord de l’Inde, où le dalaï-lamavit en exil depuis 1959. Selon sonentourage, les participants de cet-te grande réunion examineront« d’autres options » que la diplo-matie modérée suivie jusqu’à pré-sent par le leader tibétain. Celui-cia en effet renoncé en 1987 à l’indé-pendance pour adopter une « voiemoyenne », se bornant à prôner« l’autonomie culturelle » pour leTibet. Mais plusieurs sériesd’entretiens menés officiellementdepuis 2002 entre ses émissaireset Pékin – deux rencontres ont

déjà eu lieu cette année – n’ontrien donné. Son conseiller, TenzinTalkha, vient tout de mêmed’apporter deux précisions impor-tantes. D’une part, a-t-il indiqué,le dalaï-lama n’envisage pas deprendre sa retraite. Des proposvraisemblablement destinés àcouper court aux rumeurs consé-cutives à l’hospitalisation du lea-der tibétain pour « douleurs abdo-minales », début septembre, et à lalongue convalescence d’un moisqui a suivi. Ses voyages prévus aumois d’octobre, en Allemagne eten Suisse, ont été annulés.

« La frustration croît »Toutes les incertitudes ne sont

toutefois pas levées, TenzinTalkha ayant souligné dimancheque « Sa Sainteté ne veut pas deve-nir un obstacle à la question tibé-taine et a par conséquent envoyéune lettre au Parlement concer-nant les possibilités qui s’offrent àlui ». D’autre part, le conseiller duPrix Nobel de la paix a confirméune orientation majeure en assu-rant que « le mouvement tibétaindemeurera non violent ». D’aprèsTenzin Taklha, « c’est là unedimension non négociable surlaquelle tout le monde estd’accord ».

Quelle peut-être, dès lors, laréorientation stratégique du gou-vernement tibétain en exil vis-à-vis de la Chine ? Dignitaire reli-gieux et diplomate pragmatique,

le dalaï-lama s’est toujours mon-tré assez conciliant avec Pékin,même lors des émeutes survenuesau printemps dernier à Lhassa.Des événements qui n’ont finale-ment guère remis en cause latenue des Jeux olympiques, cetété, dans la capitale chinoise.

Il n’en demeure pas moinsque « la frustration croît » chez lessix millions de Tibétains, selon unautre fidèle du dalaï-lama, le pre-mier ministre du gouvernementen exil, Samdhong Rinpoche. Lemois prochain à Dharamsala, « lesgens vont soulever cette question »de l’indépendance et « personnene pourra l’empêcher », a-t-il esti-mé. « L’indépendance est la seulesolution et nous aimerions sou-mettre une proposition en ce sensen novembre », a déclaré pour sapart le président du Congrès de lajeunesse tibétaine, Tsewang Rig-zin.

En l’absence de toute perspec-tive, il n’est pas étonnant qu’unepartie des Tibétains en exil,notamment les jeunes, soient ten-tés de durcir le ton. En finmanœuvrier, le dalaï-lama peutaussi avoir été tenté de faire resur-gir aux yeux de Pékin le spectre denouveaux débordements. Oncomprend aussi que, dans ces cir-constances, la Chine ait vouluconfirmer hier la tenue prochained’une nouvelle rencontre avec lesenvoyés du dirigeant tibétain.

ALAIN BARLUET

Le dalaï-lama lassé du«dialogue» avec la Chine

CATASTROPHE. Des centaines depersonnes pourraient avoir ététuées ou blessées et des milliersd’autres laissées sans abri à la sui-te d’un tremblement de terre demagnitude préliminaire 6,5 qui asecoué le Sud-Ouest du Pakistanpeu avant l’aube, a déclaréAndrew Bartles-Smith qui conduitl’équipe du (CICR) dans la ville deQuetta. Selon Dilawar Kakar, lemaire de la cité historique de Zia-rat, à une cinquantaine de kilomè-tres de Quetta, 170 personnes ontpéri dans la région et 400 ont étéblessées. Le district de Ziarat, quicompte environ 50.000 habitants,a été le plus sévèrement touchépar le séisme, selon le CICR.

Pakistan :un séisme faitdes centainesde morts

CORNE DE L’AFRIQUE. Cinq atten-tats à la voiture piégée ont visé hierdes bâtiments stratégiques etl’ONU en Somalie, causant aumoins 25 victimes et plusieursblessés, et plongeant un peu plusdans le chaos ce pays où progresseune insurrection des radicaux isla-mistes.Les attaques, commises quasisimultanément dans les deux vil-les principales du Nord, n’avaienttoujours pas été revendiquéeshier. Elles surviennent aumoment où les dirigeants despays membres de l’Autorité inter-gouvernementale pour le déve-loppement (Igad, regroupant septpays d’Afrique de l’Est) plan-chaient à Nairobi sur les moyensde sortir le pays de l’impasse poli-tique et sécuritaire totale aprèsdix-sept ans de guerre civile.

Dimanche, un accord a été signésous l’égide de l’ONU entre le gou-vernement somalien et l’opposi-tion islamiste modérée visant àmettre en œuvre un cessez-le-feu.Accord catégoriquement rejetépar les « shebab », combattantsislamistes extrémistes à la tête del’insurrection en Somalie.À Hargeisa, capitale de la Républi-que autoproclamée du Somali-land, trois attentats ont visé lepalais présidentiel, les bureaux duProgramme des Nations uniespour le développement (PNUD) etla représentation diplomatique del’Éthiopie. Tandis qu’à Bosasso,capitale économique du Punt-land, région semi-autonome duNord-Est, ce sont les bâtimentsdes services de renseignements(PIS), chargé de la lutte antiterro-riste, qui ont été touchés. AFP

Cinq attentats ont fait au moins25 victimes en Somalie

CORÉE DU NORD. Les médiasasiatiques étaient hier pessimis-tes sur l’état de santé du dirigeantnord-coréen Kim Jong-il qui, à encroire une télévision japonaise,aurait fait appel à un neurochi-rurgien français. Selon les servi-ces de renseignement américainset sud-coréens, le « Cher diri-geant » a probablement été victi-me d’une attaque cérébrale enaoût. Hier, le journal sud-coréenDong-a Ilbo cite un responsableofficiel anonyme qui affirme :« Une note sur une évolution

importante de l’état de santé duprésident Kim a été signaléedimanche 26 octobre et est analy-sée par les services de renseigne-ment. » Séparément, la chaîne detélévision japonaise Fuji Televi-sion a diffusé des images d’uncertain professeur François-Xa-vier Roux, présenté comme unneurochirurgien à l’hôpital Sain-te-Anne de Paris. Ce médecinétait filmé le 24 octobre à l’aéro-port de Pékin, en partance pourPyongyang. Fuji précise que lePr Roux s’était déjà rendu dans la

capitale nord-coréenne en aoûtoù il aurait soigné le dirigeantcommuniste. Le neurochirurgienfrançais a toutefois opposé hierun démenti formel au fait qu’il seserait rendu en Corée du Nord auchevet du président.Mardi, le premier ministre japo-nais, Taro Aso, avait déclaré, surla foi d’évaluation de différentesagences de renseignement, queKim Jong-il était probablementhospitalisé, ajoutant que son étatlui permettait vraisemblablementde prendre des décisions.

Les rumeurs s’accélèrent sur la santé de Kim Jong-il

Avant la réunion de 300 représentants de la communauté tibétaine à Dharamsala, le dalaï-lama a indiquéavoir perdu tout espoir de négociation avec la Chine pour l’autonomie du Tibet. F. Bouchon/Le Figaro

Page 5: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

International51jeudi 30 octobre 2008

I

ALLEMAGNELe dernier vol commercialdécollera ce soir à 21 h 50.Symbole du nazismeet du communisme,le bâtiment principalde l’aéroport est classémonument historique.

De notre correspondant à Berlin

LES DERNIERS passagers atten-dent leurs bagages, perdus aumilieu du gigantesque hall envahipar une foule de curieux, de pho-tographes et de protestataires. Letableau des arrivées n’affiche plusque trois destinations : Graz, Man-nheim, Bruxelles. Les loueurs devoitures ont déjà démonté leursbureaux. La capitale de l’Alle-magne réunifiée s’apprête à tour-ner une page de son histoire. Cesoir, l’aéroport mythique de Tem-pelhof, qui avait permis à Berlin-Ouest d’échapper au blocus sovié-tique en 1948-1949, fermera défi-nitivement ses portes après que ledernier vol commercial auradécollé, à 21 h 50.

L’architecte britannique Nor-

man Foster l’avait baptisé « lamère de tous les aéroports ». Crééen 1923, Tempelhof a été réamé-nagé entre 1936 et 1941 sous ladirection d’Albert Speer, l’archi-tecte fétiche d’Hitler. Cette ported’entrée au IIIe Reich devait être àla hauteur de Germania, la capita-le rêvée d’une grande Allemagnequi ne verra jamais le jour.

Le hall d’entrée en marbre – 14mètres de hauteur sous plafondsur 90 mètres de long – reflète lamégalomanie du Führer. Le bâti-ment principal semi-circulaire,qui borde les deux pistes, mesure1 230 mètres de long, et son toitavait été conçu pour accueillir85000 spectateurs, pour des défi-lés à la gloire du Reich.

Premier aéroport équipé determinaux séparés pour les arri-vés, les départs et le fret, Tempel-hof a marqué l’histoire du trans-port aérien moderne. Lamunicipalité a décidé la fermetu-re de Tempelhof, devenu tropcoûteux et inadapté aux besoinsactuels, pour rassembler d’ici àjuillet 2011 l’ensemble du traficsur l’aéroport de Schönefeld.

Après avoir accueilli jusqu’à6 millions de passagers dans lesannées 1970, Tempelhof n’en avu transiter que 350 000 l’annéepassée, contre 19 millions à Tegelet Schönefeld, les deux autresaéroports desservant Berlin.

Attraction touristiqueIl existe de nombreux projets

de reconversion de ce vaste site,qui s’étend sur 396 hectares enplein centre de la capitale, entreMusée de l’aviation, centre cultu-rel, parc ou encore ensembleimmobilier. Des projets difficiles àconcrétiser, car le bâtiment princi-pal, classé monument historiqueet symbole de deux totalitarismes– le nazisme et le communisme –,ne peut être détruit. Et les investis-seurs ne se bousculent pas pourdébarrasser la ville surendettée dece fardeau.

En attendant, les trois étagesen sous-sol et les dix étages en sur-face du bâtiment principal ontdéjà pris des allures de ville fantô-me. Wolfgang Holfeld, ancienfonctionnaire chargé de l’entre-tien du bâtiment, est l’un des der-

niers à connaître l’utilité de chacu-ne des 9000 clés qui commandentles lieux. Des bunkers aux murscramoisis des nazis qui s’étendentdans les gigantesques sous-solsjusqu’au terrain de basket, la pistede bowling et les vastes bureauxdésaffectés des espions améri-cains qui gardaient d’ici un œil surle monde communiste, Wolfgangconnaît chaque recoin. À la fin desannées 1940, le site avait accueillijusqu’à 1400 Américains.

À l’époque, un avion atterris-sait toutes les 90 secondes, pourravitailler Berlin-Ouest, îlot occi-dental enclavé en plein cœur del’Allemagne de l’Est. Les « Rosi-nenbombers », ces DC 3 reconver-tis en « bombardiers à friandises »pendant le pont aérien, devenusune attraction touristique, ferontleur dernier tour de piste ce soiravant de faire un pied de nez àl’histoire en établissant leurs nou-veaux quartiers à l’aéroport deSchönefeld, situé sur le territoirede l’ex-RDA. Wolfgang Holfeld,quant à lui, s’est déjà reconverti enguide pour touristes.

PATRICK SAINT-PAUL

Situé au centre de la ville, l’aéroport de Tempelhof et ses DC 3 avaient permis à Berlin-Ouest d’échapper au blocus soviétique en 1948-1949. Schwarz/Reuters

Le mythique Tempelhof ferme

POLOGNELe premier ministreDonald Tusk et le présidentLech Kaczynski se déchirentsur la politique étrangère.

DONALD TUSK est « écœuré ».Face à l’opiniâtreté de son ennemiintime, le président Lech Kaczyns-ki, le placide premier ministrepolonais a jeté l’éponge. Il se ditprêt à renoncer au sommet extra-ordinaire de l’Union européenneprévu le 7 novembre prochain et à« céder la place » au chef de l’État« pour ne pas porter atteinte auprestige de la Pologne ».

À Varsovie, moins d’un anaprès les législatives qui ont portéau pouvoir la droite libérale, lacohabitation a viré à la farce. LaConstitution polonaise est sansambiguïté. Proche du système par-lementaire allemand, elle stipuleque la politique étrangère relève duchef du gouvernement. Mais leprésident l’interprète à sa guise.Outrepassant son rôle protocolai-re, il fait valoir que la loi fondamen-tale lui accorde un droit de regarddont il use sans réserve avecl’espoir d’inverser une cote depopularité déclinante. Chaquesommet européen est devenu dumême coup l’enjeu d’un psycho-drame qui, résume Lech Walesa,« ridiculise la Pologne ».

Cette guerre des chefs a culmi-né lors du sommet de Bruxelles à lami-octobre, Tusk et Kaczynski ydonnant la pleine mesure de lazizanie qui règne dans les officinesdu pouvoir. Indifférent aux suppli-ques du chef de la diplomatie,Radoslaw Sikorski, qui avait « sup-plié à genoux » le président derenoncer à se rendre à Bruxelles,Lech Kaczynski s’y était imposéavec ostentation.

Face à l’obstruction du gouver-nement, qui avait refusé de mettreun avion à sa disposition, le prési-dent avait loué pour 40000 euros,selon la presse, un avion commer-cial et bénéficié à Bruxelles d’unlaissez-passer VIP, la liste de ladélégation polonaise ne compor-tant aucun représentant de la pré-sidence. Aucun de ses conseillersn’ayant été accrédité, Lech Kac-

zynski s’était contenté d’y faire dela figuration assaisonnée de cri-tiques sur les résultats « largementinsuffisants » de la réunion.

Ce vaudeville politique ne faitplus rire personne. Les Polonaisen premier lieu, qui constatent àune majorité écrasante (85 %) queces « querelles de bac à sable »affectent la crédibilité de la Po-logne sur la scène internationale.Lié par une solide haine auxjumeaux Kaczynski, ses anciensconseillers, Lech Walesa suggèreun départ du président avant la finde son mandat en 2010. Le chef dela diplomatie, Radoslaw Sikorski,est quant à lui sorti de ses gonds.Le comportement du président est« inadmissible », a-t-il reconnu, et« la Pologne ne peut avoir deuxpolitiques étrangères ».

Mission impossibleÀ bout de ressources, Donald

Tusk a demandé à la Cour consti-tutionnelle de trancher ce nœudgordien. Mais un verdict en safaveur ne suffira sans doute pas àneutraliser la capacité de nuisan-ce de Lech Kaczynski et de sonfrère Jaroslaw Kaczynski, chef duparti Droit et justice (PiS). Ce der-nier a fait ainsi savoir qu’ils’opposait à l’entrée de la Polognedans la zone euro début 2012,comme le souhaite le gouverne-ment. Or son appui est une condi-tion sine qua non, le passage àl’euro nécessitant un amende-ment constitutionnel voté à lamajorité des deux tiers.

Les Polonais ne sont pas lesseules victimes de cette propen-sion naturelle des redoutablesjumeaux à jouer les agitateurs. Letraité de Lisbonne, ratifié par leParlement polonais en avril der-nier, n’a toujours pas été signé parle président, qui se refuse à l’enté-riner tant, a-t-il dit, que les Irlan-dais ne l’auront pas adopté.Impuissant à amadouer LechKaczynski, Donald Tusk a appeléà la rescousse Nicolas Sarkozy. Leprésident français pourrait se ren-dre début décembre en Polognepour tenter de remplir cette mis-sion impossible.

ARIELLE THEDREL

Guerre des chefs àla tête de l’État polonais

DIPLOMATIELe chef de la diplomatieaustralienne, StephenSmith, était hier à Parispour relancer les relationsentre l’UE et Canberra.

LE FIGARO. – Quelle contributioncomptez-vous apporter, en tantque membre du G20, aux effortscontre la crise financière ?

Stephen SMITH. – Dans sondiscours devant l’Assembléegénérale de l’ONU, le mois der-nier, le premier ministre KevinRudd a estimé que le G20 étaitl’institution appropriée pour trai-ter de la crise financière parcequ’elle regroupe à la fois les éco-nomies développées et celles endéveloppement. L’Australie estbien placée pour constater le glis-sement économique, politique etstratégique qui s’opère actuelle-ment vers la région Asie-Pacifi-que. On le voit notamment à tra-

vers la croissance des économieschinoise, indienne et celle despays de l’Association des paysd’Asie du Sud-Est (Asean). Le G20est donc le bon format. Nous esti-mons qu’une réponse suffisam-ment forte de la communautéinternationale est nécessaire, entermes de régulation prudentielleet financière, pour qu’une tellecrise ne se reproduise pas. Ainsique Nicolas Sarkozy et JoséManuel Barroso l’ont déclaré, desproblèmes globaux appellent dessolutions globales. Nous sommesfavorables à l’économie de mar-ché mais à une économie de mar-ché régulée. Outres les mesuresde court terme qui s’imposent, ilfaudra aussi moderniser nos insti-tutions financières qui remontentau siècle dernier et qui ne reflè-tent plus le monde d’aujourd’hui.

Nous souscrivons aussi à laproposition faite récemment parle président Sarkozy selon laquel-

le le sommet de Washingtondevrait également se pencher surle changement climatique, lasécurité alimentaire et énergéti-que… Puisque le cadre du G20 aété retenu pour traiter de la crisefinancière, il devra continuer às’occuper de ces grandes ques-tions, que ce soit à travers leschefs d’État et de gouvernement,les ministres des Finances ou leschefs de la diplomatie.

Est-ce à dire que les Européensvont enfin commencerà s’intéresser à l’Australie ?

Le but de ma visite était deprésenter hier le nouveau cadrede partenariat entre l’Union euro-péenne et l’Australie. La France,en tant que présidente du Conseileuropéen, est étroitement asso-ciée à ce processus. Nous souhai-tons avoir avec l’UE des relationsà un niveau beaucoup plus élevéque celles qui ont prévalu jusqu’à

maintenant. Pendant longtemps,la seule chose qui venait à l’esprit,à propos de ces relations, était lapolitique agricole commune. Ilfaut aller bien au-delà. Ce nou-veau cadre de partenariat estdonc très important à nos yeux. Ilouvre entre l’Australie et l’UE unenouvelle ère de coopération enfixant des objectifs assortisd’actions à poursuivre dans plu-sieurs domaines distincts : les ins-titutions multilatérales, la sécuri-té, la non-prolifération, lesrelations commerciales, la coopé-ration régionale en Asie et dans lePacifique, le changement climati-que et le développement durable.Nous sommes heureux que cetterelance du dialogue ait lieu enFrance avec laquelle nous entre-tenons d’excellentes relations. Laprésidence française de l’UE nousoffre ainsi l’opportunité d’appor-ter notre contribution aux grandsenjeux mondiaux.

L’Australie, qui a finalementratifié le protocole de Kyoto,va-t-elle pleinement s’engagerpour aboutir l’an prochainà un accord global sur le climat ?

Le premier acte du nouveaugouvernement australien a étéde ratifier le protocole de Kyoto,envoyant le message que lechangement climatique repré-sentait désormais pour nous unequestion majeure, au plan natio-nal et international. Noussommes engagés dans uneréflexion approfondie, compara-ble au rapport Stern, pour abou-tir, d’ici à la fin de l’année, à desrecommandations détaillées surla réduction des émissions degaz à effet de serre. Mais cettequestion, comme la crise finan-cière, appelle une réponse coor-donnée de la communauté inter-nationale.

Propos recueillis parALAIN BARLUET

« Une nouvelle ère entre l’Australie et l’Europe »

Stephen Smith : « Nous souhaitonsavoir avec l’UE des relationsà un niveau beaucoup plus élevéque celles qui ont prévalu jusqu’àmaintenant. » J.-Ch.Marmara/Le Figaro

EN BREF

UKRAINE. Le Parlement a rejetéhier un projet de loi du partiprésidentiel Notre Ukrainesur le financement de législativesanticipées, mettant en périlla tenue de ce scrutin ordonnépar le président Iouchtchenko.

ALGÉRIE. Le président AbdelazizBouteflika a annoncé hier à Algerune prochaine révisionde la Constitution permettant« au peuple d’exercer son droità choisir ses gouvernants », a-t-onindiqué de source officielle.

ITALIE. Un Roumain a étécondamné hier à 29 ans de prisonpour le meurtre d’une Italienne.Ce fait divers avait secoué l’Italieet conduit le gouvernementà prendre un arrêté facilitantl’expulsion d’étrangers.

MALDIVES. Un ex-prisonnierpolitique a remporté la premièreprésidentielle démocratiqueaux Maldives en battant un chefd’État jugé autocratiqueaprès trente ans de règne danscet archipel de l’océan Indien.

ISRAËL. Des candidatesaux élections municipalesà Jérusalem se sont plainteshier que leurs photos aient étéretirées des autobus de la ville,sous la pression de groupes juifsultraorthodoxes.

GAZA. Un bateau de volontairesinternationaux, parti de Chyprepour briser symboliquement parla mer le blocus israélien imposéà la bande de Gaza, est parvenusans encombre hier au territoirepalestinien.

RD Congo : l’armée a abandonné GomaAFRIQUE CENTRALE. Hier, les forces armées de la République démocrati-que du Congo ont abandonné Goma, à l’est, devant l’avancée de la rébel-lion de Nkunda, selon des sources militaires. Environ 45000 personnesont fui dans la panique un camp de déplacés, a annoncé le Haut-Com-missariat de l’ONU pour les réfugiés. Tandis qu’une réunion d’urgencedu Conseil de sécurité devait se tenir hier après-midi.

Vingt-cinq militaires limogés en ColombieAMÉRIQUE DU SUD. L’armée colombienne a radié hier 25 officiers, donttrois généraux, mis en cause dans la disparition de jeunes gens dont lescorps ont été découverts dans des charniers. Ces sanctions ont étéannoncées par le président Alvaro Uribe après une série de critiques for-mulées par des associations de défense des droits de l’homme surl’implication supposée des forces de sécurité dans la mort de civils.

Le Sénat italien vote la réforme de l’éducationITALIE. Une réforme controversée de l’éducation a été adoptée défini-tivement hier sur fond de protestations et de manifestations, alors queles opposants au gouvernement de Silvio Berlusconi se préparent àune grève générale aujourd’hui dans toutes les écoles du pays. Ledécret gouvernemental, déjà approuvé par les députés, est devenu loiavec le vote des sénateurs par 162 voix contre 134 et 3 abstentions.

Page 6: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

I

Son passé glorieuxde pilote de chasse torturéau Vietnam donneà McCain un avantagecertain. Mais le messaged’Obama trouve un échoauprès de la nouvellegénération des soldatsenvoyés en Iraket en Afghanistan.

New York

« QUE vous soyez ou non pour laguerre, il est temps d’honorer lesvétérans qui se sont sacrifiés pournous. » Pour soutenir une pétitionsur les droits des vétérans, long-temps négligés, d’une guerre trèsimpopulaire, les chaînes de télévi-sion MTV et CNN avaient organiséà New York la semaine dernièreun grand concert rap et pop. Lesvétérans d’Irak et d’Afghanistan,qui représentent seulement 1 %de la population, contre 12 % pourceux du Vietnam, se plaignentd’être « oubliés » de Washington et

«déconnectés» de la société. Qua-tre ans après la réélection deGeorge W. Bush sur fond de luttecontre le terrorisme, la guerre arri-ve loin derrière l’économie dansles priorités des électeurs, mêmesi les jeunes se sentent plusconcernés. Dans l’indifférencegénérale, le retour à la vie normaleest difficile pour ces soldats dure-ment confrontés au chômage, à ladrogue, au suicide et souvent vic-times de stress post-traumatique.Engagés plus que jamais dans cet-te campagne électorale, ils balan-cent entre Barack Obama, quiprône un retrait rapide d’Irak, etJohn McCain, qui se refuse à envi-sager une date.

Cet été, les sondages indi-quaient encore une préférencetrès nette des vétérans pourMcCain, mais, avec la crise,l’écart a diminué. Aujourd’hui, lestémoignages dans la presse et lesblogs révèlent leur dilemmecroissant. Que choisir ? L’expé-rience ou cette promesse d’un

changement, jugé urgent entemps de crise. Le soutien récem-ment apporté au candidat démo-crate par l’ancien secrétaired’État républicain, le généralColin Powell, en dépit de son« admiration » pour McCain,illustre cette évolution.

« Message d’espoir »Si les hauts faits d’armes du

sénateur de l’Arizona et son expé-rience emportent toujours l’adhé-sion d’une majorité de vétéranspersuadés qu’il ferait un meilleurcommandant en chef, son va-et-vient erratique sur l’économie etson alignement sur la politiquehautement impopulaire de GeorgeW. Bush quant aux droits des sol-dats après leur retour lui ont aliénéle soutien d’un nombre croissantde jeunes. L’association Irak andAfghanistan Veterans of America(IAVA) lui a récemment attribué lanote D, la pire, en raison de sesvotes au Sénat au cours de cesdeux dernières années. Le candi-

dat républicain, qui affirme vou-loir largement augmenter le bud-get de l’armée s’il est élu, amanqué six votes en faveur desvétérans et s’est prononcé cet étécontre une loi passée pourtantavec une large majorité sur lefinancement des études des sol-dats rentrés d’Irak et d’Afghanis-tan. Barack Obama a voté pour. Lesénateur de l’Illinois, qui siège à lacommission des vétérans duCongrès, a d’ailleurs pris soin toutau long de la campagne de courti-ser cet électorat naturellementrépublicain, mais aussi situé dansune tranche d’âge qui penche ensa faveur : les jeunes. « Il est certainque même si de nombreux vétéransfont plus confiance à l’expériencede John McCain, un grand nombred’entre eux sont aussi sensibles aumessage d’espoir de Barack Oba-ma », reconnaît prudemmentAndrew Robert, en prenant soinde souligner que son association(IAVA) se veut non partisane.

ADÈLE SMITH

Les anciens combattants ne savent plus à quel candidat se vouer

ÉTATS-UNISDans le froid, ils sontnombreux à faire la queuepour être sûrs de contribuerà l’élection de leur favorià la présidentielle.

De notre envoyé spécialà La Nouvelle-Orléans

SI LES BÂTIMENTS avaient uneâme et une mémoire, le City Hall deLa Nouvelle-Orléans n’en revien-drait pas. Devant les mêmes mar-ches où, en 1963, le révérend AveryAlexander, militant des droits civi-ques et ami de Martin Luther King,avait été traîné par les pieds par lapolice s’allonge aujourd’hui unelongue file de citoyens – noirs à90 % – venus à l’hôtel de ville pourvoter calmement par avance.

Dans les années 1950 et ledébut des années 1960, la Louisianeétait encore un État pratiquant laségrégation. Se heurtant à d’in-nombrables obstacles administra-tifs mis en place par la bureaucratieblanche, les Noirs étaient très peunombreux à pouvoir exercer leurdroit de vote. Le pasteur baptisteAvery Alexander prit la tête d’unecampagne locale de droits civiquesvisant à enregistrer les Noirs sur leslistes électorales et à boycotter lesentreprises qui pratiquaient laségrégation raciale. Il obtint gain decause en 1965, avec le vote par leCongrès des États-Unis du VotingRights Act, sous l’AdministrationJohnson. En 1975, il fut élu sous éti-quette démocrate à la Chambre desreprésentants de Louisiane, siègequ’il conservera jusqu’à sa mort en1999, à l’âge de 89 ans. Aujourd’hui,une école et un hôpital de La Nou-velle-Orléans portent son nom.

La grande loi de 1965 mit fin auxentraves administratives affectant levote des Noirs dans les États du sudde l’Amérique. Mais de nombreuxNoirs continuèrent à ne pas s’inscri-re sur les listes électorales, estimantque le jeu n’en valait pas la chandel-le, qu’ils ne parviendraient jamais,en tant que communauté minori-taire, à peser sur le cours des choses.La force de la campagne d’Obamaest d’avoir relancé – et organisé – le

Earl, 53 ans, appartient au lum-penprolétariat, vivant en partie del’aide sociale (trois fois moins géné-reuse que le RMI français) et deremplacements de nuit, à 13,50 dol-lars de l’heure, dans les usines decafé. C’est la première fois de sa viequ’il vient voter. Obama est le prési-dent qui « va enfin me donner l’assu-rance-maladie », dit-il en souriant.

«Je ne veux pasqu’on me vole ma voix»

George, sensiblement du mêmeâge, se situe, sur l’échelle sociale del’électorat noir, à son opposé.Diplômé de l’enseignement supé-rieur, il possède son propre cabinetd’expertise-comptable. En 1980, il avoté Reagan, « car cet homme avaitl’étoffe d’un leader ». Aujourd’hui,son choix d’Obama ne repose passur l’espoir d’avantages catégoriels,mais sur une même réflexion géné-rale : « C’est un homme plus réfléchiet moins impulsif que McCain. Ilsaura nous faire traverser cette criseéconomique sans précédent ! »

Pasteur protestant de 60 ans,Donald Crockett est plus lyrique :« Jamais, je n’ai rêvé connaître demon vivant un moment aussiextraordinaire. J’ai toujours penséque cela prendrait encore cent anspour avoir un président noir ! »

Derrière lui, une jeune femmeblonde patiente en lisant un polyco-pié de biochimie. Étudiante enmédecine,JocelynWertzadûsécherdes cours pour aller voter. « Il y aquatre ans, je vivais au Maroc com-me volontaire du Peace Corps. Nosbulletins de vote ont été envoyés troptard et n’ont pas compté. Cette fois, jene veux pas qu’on me vole ma voix.Pourmoi,ceshuitansdeBushontétéhuit ans de règne du mal. Il étaittemps que l’Amérique se ressaisisse ! »

Cette attente interminable estdue à la lenteur du processus devérification d’identité. Dans un paysqui ne connaît pas la carte nationaled’identité, les scrutateurs en sontréduits à croiser des fichiers exis-tants, souvent hétérogènes (permisde conduire, numéro de sécuritésociale, etc.). À ce jour, 13 millionsd’Américains ont déjà exprimé leurvote. Plus de 60 % d’entre eux sontdes électeurs inscrits sur les regis-tres du Parti démocrate.

RENAUD GIRARD

Reportage vidéo :Chicago aux urnes avant l’heurewww.lefigaro.fr/USA2008

pour se réchauffer, échangeant desblagues dans une ambiance bonenfant. Tous sont surpris de seretrouver en aussi nombreuse com-pagnie. Personne ne se plaint d’uneattente qui va durer trois heures.« C’est l’indication de l’extraordinai-re ferveur populaire entourant lacandidature d’Obama », commentele correspondant local du New YorkTimes en contemplant la foule.

loin, y compris des quartiers dévas-tés par l’ouragan Katrina de 2005, ilssont des centaines ce matin à faire laqueue devant le siège de la munici-palité, l’un des deux bureaux de voteanticipé ouverts sur tout le territoirede la « paroisse » de La Nouvelle-Or-léans. Au soleil, il fait bon ; mais àl’ombre, dans ce quartier surplom-bé de gratte-ciel sans âme, il faitfroid : les gens sautillent sur place

deux dernières semaines, ses élec-teurs potentiels à profiter du droitde vote anticipé. Cette clause a étéouverte dans de nombreux États dela fédération, parce que la journéeélectorale du mardi 4 novembren’est officiellement pas chômée.

Le moins qu’on puisse dire estque le candidat démocrate a étéentendu par une très large frange deson électorat. Venus souvent de

mouvement d’inscription sur les lis-tes électorales des membres descommunautés ethniques minoritai-res. Obama a très tôt compris que,dans une élection présidentielle tra-ditionnelle,c’est-à-direavecuntauxde participation ne dépassant pasles 50 %, il n’avait aucune chance degagner la Maison-Blanche.

Barack Obama a constammentinvité, au cours de ses meetings des

Treize millions d’Américains ont déjà voté

Des électeurs attendent de se prononcer à La Nouvelle-Orléans, mardi dernier, dernier jour du vote par anticipation. C. Granger/The Times-Picayune

PETITE PLAGE. Les 32 000habitants du port de pêchejaponais d’Obama – « petiteplage » en japonais – sont parmiles plus vibrants supporteursdu candidat démocrate… depuisle début des primaires.La bourgade de l’ouest du Japonest pavoisée de portraitsd’Obama. Et une statuedu sénateur de l’Illinois, le frontceint d’un bandeau à la modejaponaise où est inscrit « J’aimeObama », veille sur la ville.«

OPTIMISME. Si Obama gagneplusieurs États clés de la côteest (Floride, Ohio ou Indiana)remportés en 2004 par Bush, desexperts estiment que sa victoiresera quasiment acquise alors quele scrutin ne sera clos que troisheures plus tard sur la côte ouest.En ce cas, prédit Andrew Tyndall,spécialiste des médias, « il y auraun raz-de-marée et l’issue seraconnue vers 20 h 30 », soit à 2 h 30au petit matin le 5 novembreen France.«

BASE-BALL. Obama s’est acheté30 minutes de télévision mercredisoir à une heure de grande écoutesur trois chaînes nationales,juste avant un match de base-ballregardé par des millionsde téléspectateurs. Fox a réussià négocier avec les organisateursdu championnat national pourqu’ils retardent le début de cettefinale. « Personne ne déplacera unchampionnat pour passer unepublicité lorsque je serai président »,a rétorqué McCain.«

CHIFFONS. Aujourd’hui, sur eBay,des poupées en chiffonsà l’effigie des candidatsdémocrate et républicainet de leurs colistiers doivent êtrevendues aux enchères sur eBayau profit de bonnes œuvres.Costume sombre et cravate bleuepour la poupée Obama, lunettesbranchées et tailleur rougepour la poupée d’une Sarah Palin(photo S. Clevenger/AP) avantle récent retour aux jeans. Etun grand sourire pour toutes.«

COMMUNISTE. À John McCain quidénonce régulièrementle « socialisme » du candidatdémocrate et sa volonté d’être « unredistributeur des richesses » quiimposerait lourdement les petitsentrepreneurs et « punirait lesuccès », Barack Obama, encampagne en Caroline du Nordpuis en Floride, a répliqué : « D’icila fin de la semaine, M. McCain vam’accuser d’avoir été un agentcommuniste pour avoir partagémes jouets au jardin d’enfants. »«

2,57% des électeurs américainsont oublié de cocher la case« Présidentielle » lors du votede 2004. Tim Sloan/AFP

John McCain lors d’une cérémonie en hommage aux anciens soldatsd’Irak et d’Afghanistan, en mars à Washington. S’il reste le favorichez les vétérans, l’écart avec son rival se resserre. Gerald HerbertAP

■ Les Américains sont appelésaux urnes au moins tous les deuxans pour élire ou réélire leursreprésentants nationaux au Con-grès. Le scrutin présidentiel n’in-tervient donc jamais seul : tous lesquatre ans, les électeurs doiventchoisir, en plus du président, les435 membres de la Chambre desreprésentants, dont le mandat estde deux ans, et un tiers de leurssénateurs, en place pour six ans.Autrement dit, ce sont aussi35 sièges de la Chambre hautequi sont à pourvoir dans autantd’États en 2008.Ces trois scrutins nationaux expli-queraient à eux seuls les filesd’attente autour des bureaux de

vote, d’autant que les citoyensarrivent souvent dans l’isoloirsans avoir reçu d’informationspréalables sur les candidats enlice ou les différents scrutins.Mais il faut savoir aussi que, pouréviter la multiplication des consul-tations, les bulletins intègrentgénéralement des votes régio-naux ou locaux, allant du gouver-neur – onze États vont désigner leleur le 4 novembre – au shérif ducomté.S’y rajoutent les questions réfé-rendaires issues de pétitions.Elles sont cette année au nombrede 152 dans 36 États, sur dessujets aussi divers que l’avorte-ment, le mariage homosexuel, le

traitement des animaux de fermeou la suppression du mot « idiot »,pour désigner les handicapésmentaux, dans les documentsofficiels.On comprendra l’incidence de lacomplexité des bulletins de vote,qui avait posé tant de problèmesen Floride en 2000. Ceux deCaroline du Nord ont la particula-rité de séparer le vote pour la pré-sidence de la liste des élus pro-posés par chaque parti. Selonune étude, 3,15% des électeursont oublié de cocher la case pré-sidentielle en 2000 et 2,57% en2004. Une proportion qui pourraitêtre déterminante cette année.

JEAN-LOUIS TURLIN (à New York)

Des électeurs parfois désemparés face au casse-tête d’une consultation multiple

ÉCHOS DE CAMPAGNE

MaisonBlanche20086 jeudi 30 octobre 2008 1

Page 7: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

I

ÉTATS-UNISÉcrasées par le coûtde l’assurance-maladie,les entreprises voudraientque les mauvais risquessoient assumés par l’OncleSam. Obama y est favorable,McCain privilégie la libertéde choix.

De notre correspondantà Washington

LA RÉFORME du système de santéaux États-Unis est un serpent demer. On en parle depuis au moinsvingt ans. Pour des raisons budgé-taires et idéologiques, le débat nedébouche jamais sur une réforme.En attendant, les deux problèmesfondamentaux de ce secteur conti-nuent de s’aggraver : l’augmenta-tion incontrôlée des coûts des soinsmédicaux d’une part et l’absencede couverture pour 46 millionsd’Américains, d’autre part.

Non pas que 46 millions de per-sonnes cherchent un mode d’assu-rance-maladie et ne le trouventpas. Un tiers de ceux qui vivent

sans assurance appartiennent àdes foyers aux revenus au moinsdeux fois plus élevés que le seuil depauvreté. Ils choisissent de vivresans assurance pour faire des éco-nomies de cotisations. Voilà pour-quoi l’obligation éventuelle desouscription à une assurance pri-vée ou publique est au cœur de lacontroverse. Y recourir permettraitd’abord d’agrandir le pool d’assu-rés et de réduire les coûts moyens.En outre, une telle obligation rédui-rait les cas très coûteux d’hospitali-sation tardive de personnes nonassurées, restées trop longtempssans soins préventifs. Aujourd’hui,ces coûts sont en partie absorbéspar le reste du système, lorsque lesnon-assurés ont épuisé leurs res-sources personnelles, au point dese déclarer parfois en faillite.

1600 milliards de dollarsDans les années 1990, Bill Clin-

ton a échoué dans sa réforme visantà créer un système universel d’assu-rance hybride, associant des systè-mes privés à des régimes publics. Àl’époque, les entreprises préféraient

L’État est priéde sauverle systèmeprivé de santé

le statu quo. Elles craignaient d’êtreforcées de subventionner les mau-vais risques, c’est-à-dire les person-nes de plus de 50 ans ou souffrant demaladies chroniques. Aujourd’hui,la situation a totalement changé.Les entreprises, petites et grandes,sont écrasées par le coût de l’assu-rance-maladie qu’elles prennent encharge pour leurs employés.

Même les géants privés del’assurance-maladie sont d’accord.WellPoint, UnitedHealth Group,

Aetna et Cigna, qui assurent 85 mil-lions d’Américains, souhaitent l’in-tervention de l’Oncle Sam. Ils vou-draient que les mauvais risquessoient assumés par l’État fédéralpour se concentrer sur la couvertu-re des personnes en bonne santé,segment du marché sur lequel ilspeuvent dégager des bénéfices.

Barack Obama est favorable àun tel système, à condition quel’État puisse négocier les prix etl’éventail de prestations proposées

par les assureurs privés. Il a promisde financer cette réforme en aug-mentant les impôts des Américainsaux revenus annuels supérieurs à250 000 dollars. L’approche répu-blicaine privilégie la liberté de choixet le jeu de la concurrence entreassureurs. Elle serait moins coûteu-se et suppose que les assurés, et nonplus leur employeur, décident deleur couverture et soient libres desouscrire dans n’importe quel Étataméricain à l’offre qui leur convient.

Pour les y inciter, les crédits d’impôtseraient accordés aux individus.

Le coût net du plan Obama aété estimé de manière indépen-dante à 1 600 milliards de dollarssur dix ans. Celui défendu parMcCain atteint 1 300 milliards dedollars. Devant l’explosion du défi-cit budgétaire provoquée par larécession et le sauvetage des ban-ques américaines, ces promessesseront très difficiles à tenir.

PIERRE-YVES DUGUA

De plus en plus d’Américainsprofessionnellement actifsne peuvent plus s’assurer.Et seul un petit tiers dela population peut bénéficierd’une prise en chargegratuite des soins médicaux.

De notre envoyée spécialeà Rochester

JOAN JOOLSBY n’en revient pasd’être tombée si bas. Cette ancien-ne assistante médicale a quittéNew York il y a quelques annéespour aller s’installer à Rochester, à400 kilomètres au nord, où la vie estmoins chère. Mais après avoir tra-vaillé pendant plus de 40 ans, elles’est retrouvée il y a 2 ans au chô-mage, perdant ainsi son assurancemédicale. Avec une pension deveuve de 1 600 dollars par mois, lasémillante sexagénaire n’a pas lesmoyens de s’offrir une assuranceprivée, hors de prix. Mais elle gagnetrop pour bénéficier de Medicaid,l’assurance-maladie gratuite desti-née aux plus démunis. Elle ne peutpas non plus percevoir l’autre assu-rance gratuite, Medicare, destinéeaux plus de 65 ans. Ce qui estréconfortant, dit-elle, c’est qu’ellen’est pas la seule dans son cas etqu’à Rochester il y a beaucoup degens « charitables ».

Un système de santé parmiles plus efficaces au monde

Comme Joan Joolsby, ils sont46 millions aux États-Unis sans lamoindre couverture sociale. ÀRochester, dans cette ville de quel-que 200 000 habitants, touchéedepuis longtemps par la crise, lesÉglises et les associations d’aidesont très actives. Joan trouve tou-jours quelqu’un à qui parler auWestside Health Services, un cen-tre de soin communautaire, quibénéficie d’un soutien financierspécial de l’État de New York pourassister les plus démunis et lesnon-assurés.

Le problème, c’est que lorsquel’on n’a pas d’assurance aux États-Unis, on a tendance à attendre ladernière minute pour se soigner et,à 60 ans, Joan n’a plus la forme deses 20 ans : « Comme j’ai des pro-blèmes cardiaques, je finis réguliè-rement aux urgences, parce qu’ilsn’ont pas le droit de me refuser »,confie-t-elle, la main posée avecinsistance sur la poitrine. Uneapproche à la fois désastreuse pourles non-assurés et pour l’État. Joana accumulé 13 000 dollars de det-tes auprès de son hôpital de quar-tier et les urgences coûtent aussides sommes astronomiques au

budget de l’État. Le coût des non-assurés combiné à l’inefficacitédes programmes fédéraux deMedicaid et Medicare font du sys-tème de santé américain le pluscher au monde avec plus de 2000milliards de dollars de dépensesannuelles, soit 15 % du PNB.

Le pire, c’est qu’à ce prix-là,l’État n’offre même pas une cou-verture universelle à ses citoyens,dont l’espérance de vie est l’une desplus faibles parmi les pays dévelop-pés (77,5 ans). Paradoxalement, lesystème de santé américain estpourtant l’un des plus efficaces aumonde en termes de soins. Maismieux vaut être nanti, bien portantou disposer d’une excellente cou-verture par son travail.

Pour Joan, la lumière est peut-être au bout du tunnel. Les énergi-ques assistantes sociales de West-side espèrent l’intégrer dans le sys-

tème gratuit Medicaid, grâce à unrécent changement de statut : sesdeux petits-enfants sont désor-mais à sa charge. Elle aura laréponse dans trois mois.

Charmaine Cotton, consultan-te à Westside, essaie de « positiver ».Certes le nombre de non-assurésest en augmentation constante(6 millions de plus depuis 2000),mais celui des programmes d’assu-rance relativement bon marchél’est aussi, en tout cas dans l’État deNew York. Celui-ci n’est d’ailleurspas le plus à plaindre, il compteseulement… 2 millions d’individus(dont 434 000 enfants) sans filet deprotection, contre 6 millions enCalifornie.

Hélas, la crise économique neprésage rien de bon. De plus en plusd’Américains professionnellementactifs ne peuvent plus s’assurer. Lehealthcare ne prévoit de prise en

charge quasi gratuite que pour unpetit tiers de la population. Lesautres doivent s’assurer eux-mê-mes ou par le travail. Or, avec la cri-se, Charmaine observe une aggra-vation de la tendance. « Je vois deplus en plus de gens dont l’assurancea été annulée ou réduite au strictminimum parce que leur employeurn’a plus les moyens de payer les pri-mes. Il y a aussi de plus en plus degens qui perdent l’assurance pourleurs enfants ou leur conjoint. »

Les assureurs n’ont pastrès bonne réputation

Cette mère de 38 ans qui élèveseule son fils ne croit pas si biendire. La directrice du centre desoins, Lisa Olscamp, assise aumême moment à ses côtés dans lasalle de réunion, lui annonce, l’airembarrassé, ne pas savoir com-ment faire pour payer l’assurance

de ses employés l’an prochain.Westside paye 12 000 dollars paran pour chacun d’entre eux, or lescoûts augmentent à des rythmeseffrénés et le centre, quoique privé,fonctionne essentiellement sur desfonds publics. Certaines subven-tions pourraient bien être coupées.

« Si la situation se dégrade enco-re, nous serons obligés de revoir à labaisse la couverture médicale de nospropres employés », soupire-t-elle.Il pourrait s’agir par exemple de lalimiter aux soins de base, ce qui lesobligerait à payer entièrement lesconsultations notoirement onéreu-ses des spécialistes. Celles-ci peu-vent coûter jusqu’à 300 dollars.

En dépit de sa réserve, la direc-trice de la petite clinique commu-nautaire a du mal à cacher son indi-gnation face aux assureurs. « Tousles ans depuis plusieurs annéesmaintenant, ils augmentent les pri-

mes de 15 % par an. Je n’arrive tou-jours pas à comprendre pourquoi. »

En ces temps de crise, les tout-puissants assureurs n’ont pas trèsbonne réputation. Les profession-nels du secteur médical dénoncentde plus en plus haut leur culture duprofit aux dépens des assurés et, àRochester comme dans le reste dupays, les médecins sont soumis àrude pression. Shelarina Buntleyen sait quelque chose, c’est elle quifait le lien entre les deux. Pour cha-que consultation chez un spécia-liste, à l’extérieur, elle doit obtenirl’autorisation préalable de l’assu-reur, or bien souvent celui-ci déci-de à la place du médecin ce qui estbon pour le patient.

Les programmes des candidatspeu compris

Shelarina se souvient du casd’une malade qui présentait unrisque de cancer : « Le médecin iciavait prescrit une biopsie chez unspécialiste, mais l’assurance n’envoyait pas l’intérêt. Si la patiente ytenait, elle devait la prendre encharge elle-même. Cela lui auraitcoûté des centaines de dollars et ellen’en avait pas les moyens. On ne l’ajamais revue. Peut-être n’avait-ellepas de cancer ou si elle l’avait, ilaura empiré. C’est vraiment triste. »

Au centre Westside de Roches-ter, on ne comprend pas très bienle programme de réforme des deuxcandidats, mais dans les sondages,Obama, qui met l’accent sur lacouverture des non-assurés dépas-se de 24 points McCain, qui metplutôt l’accent sur la réduction descoûts. Le sénateur de l’Illinois, quia perdu sa mère, âgée de 53 ans,des suites d’un cancer, a promis deréformer les pratiques discrimina-toires des assureurs, s’il est élu. Surson lit d’hôpital, sa mère s’était vurefuser la couverture de soins sup-plémentaires par l’assurance, sousprétexte que son cancer était jugé« préexistant », une pratique cou-rante aux États-Unis.

Le sujet hante Roukia Soubasic.Cette ancienne réfugiée bosniaquede 40 ans craint le pire pour son fils,atteint d’une défaillance cardiaquegrave et qui sera majeur dans unan. « Il va avoir besoin d’unedeuxième opération, et je ne sais pasquelle assurance acceptera de lecouvrir avec un tel passif médical. »Roukia est prête à tout pour soignerson fils, y compris vendre sa bellemaison des hauts de Rochesterpour payer la prime d’assurance.Mais comme tout le monde ici, elleattend des miracles du prochainlocataire de la Maison-Blanche.

ADÈLE SMITH

Pour se soigner, Joan a accumulé 13 000 dollars de dettes auprès de son hôpital

Service des urgences dans un hopital d’Atlanta. Restés trop longtemps sans soins préventifs, les non-assurés finissent régulièrementaux urgences, où le coût des soins atteint des sommes astronomiques. John Bazemore/AP

MaisonBlanche200871 jeudi 30 octobre 2008

Page 8: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

FranceSociété8 jeudi 30 octobre 2008 1

I

Communiqué

Un trader de la Caisse d’épargne en garde à vueAFFAIRESBoris P. est impliquédans la perte de 751 millionsd’euros par sa banque.

ALORS que les marchés boursierstraversent une période de turbu-lences, un nouveau scandale Ker-viel éclabousserait-il cette fois laCaisse d’épargne ? Hier matin, labrigade financière a placé en gar-de à vue Boris P., trader soupçon-né d’être impliqué dans la perte de751 millions d’euros enregistréeen plein krach boursier par la ban-que. Pendant ses 48 heures d’audi-tion, rue du Château-des-Rentiers

à Paris, le suspect, âgé de 33 ans etemployé depuis 2001, devras’expliquer sur cette déroute.

Les policiers, qui ont perquisi-tionné son domicile, agissent dansle cadre d’une enquête ouvertevendredi par le parquet de Parispour « abus de confiance ». Incri-mination pour laquelle la Caissenationale des Caisses d’épargne etde prévoyance (CNCE) a déposéplainte le même jour. Dansl’entourage de la banque, onconsidère dans un premier tempsen tout cas que le profil de Boris P.diffère de son sulfureux homolo-gue de la Société générale. « Nous

sommes face à une dissimulationnon préméditée, faite a priori dansla panique du moment et sansvolonté de nuire », assurait-on hierà la Caisse d’épargne.

Le trader aurait, de sa propreinitiative, engagé des fonds impor-tants sur des positions très risquéesà partir du 15 septembre. Du 8 au10 octobre, des pertes se seraientcreusées pour aller de 100 à plus300 millions d’euros. « Pensantredresser leur position et se refairesans établir de rapport qui alerte-rait leur hiérarchie, Boris P. et sessupérieurs ont pris l’eau de manièreinexorable », confie un expert au

Figaro. Au lendemain d’un week-end calamiteux, ces « stratèges »ont été contraints de dévoiler leurspertes. Les positions prises sur lemarché des dérivés actions enplein affaissement boursier n’ontété vendues qu’entre le 15 et le17 octobre, aboutissant à la pertetotale de 751 millions d’euros.

Ultime coup de désBoris P., son superviseur

immédiat, le responsable de lagestion financière et le directeurfinancier ont été mis à pied etlicenciés pour « prises de positionsexcessives » et « dissimulations »,

notamment aux dépens du direc-toire de la Caisse d’épargne. Or, enavril dernier, ce dernier avait déci-dé l’arrêt des activités d’investisse-ment pour son compte propre. Cequi entraînait de facto la liquida-tion totale du portefeuille del’équipe de la salle des marchés.Les traders, sachant leur fin d’acti-vité programmée, auraient-ils vou-lu tenter un ultime coup de dés,quitte à prendre des risques incon-sidérés ? « Il est aberrant que lemanagement n’ait pas coupé laposition au premier jour, assuraithier un expert en contrôle des ris-ques. Compte tenu des mouve-

ments aléatoires sur des marchéstrès volatils, l’activité aurait dû êtrestoppée dès les premiers cent mil-lions de perte. » Reste à savoir siBoris P. a misé sur des produitsdérivés complexes dans l’espoir decontourner délibérément lescontrôles ou si ces derniers ont étépurement défaillants. Un rapportinterne d’inspection de la Caissed’épargne a déjà conclu que cetteBérézina résulte d’un dysfonction-nement global du système internede contrôle et de direction del’Écureuil. D’autres gardes à vuepourraient être programmées.

CHRISTOPHE CORNEVIN

seront posées. Ceux qui maîtri-sent les bases seront dispensés decours. Tout comme les plus âgés(plus de 65 ans) et les plus jeunes(– 16 ans). Ou encore les person-nes ayant étudié dans une écolefrancophone ou celles ayant réali-sé des études supérieures en Fran-ce d’un an. Les autres devront, enfonction de leur niveau, suivrejusqu’à deux mois de cours.

Les consulats impliquésCette formation sera obliga-

toire. Pour autant, elle ne fermerapas les portes de l’immigration.L’important ne sera pas le niveauatteint mais l’assiduité au cours.Un absentéisme manifeste pour-rait retarder l’obtention du visa.Autrement, les simples cancres neseront pas sanctionnés et pour-ront reprendre d’autres cours defrançais une fois en métropole.

Ce dispositif d’apprentissageprécoce du français, dès la terred’origine, entrera en vigueur àpartir du 1er décembre. Il seraconduit par les antennes localesde l’Agence nationale de l’accueildes étrangers et des migrations(Anaem), peu nombreuses à ce

INTÉGRATIONVoulu par Brice Hortefeux,un nouveau décretimpose cette conditiondès le pays d’originepour l’obtention d’un visa.

DÉSORMAIS, les candidats auregroupement familial devrontapprendre le français dès le paysd’origine. Le Figaro a pu se procu-rer le décret qui devrait paraîtreau Journal officiel en fin de semai-ne. Parce que « la langue est lemeilleur vecteur d’intégration »,Brice Hortefeux a souhaité,qu’avant même d’arriver en Fran-ce, les migrants disposent derudiments. Pour faciliter lecontact, l’entrée dans la vie acti-ve, plutôt que le repli sur leurcommunauté, explique-t-on auministère de l’Immigration, del’Intégration, de l’Identité natio-nale et du Codéveloppement.

Toute demande de visad’immigration familiale donneralieu à un examen culturel et lin-guistique, sur place. Des ques-tions simples comme « en France,une femme peut-elle travaillersans l’autorisation de son mari ? »

Le français obligatoirepour les candidatsà l’immigration

jour. On en trouve au Sénégal, auMali, au Maroc, en Tunisie…Autrement, l’Anaem passera desconventions avec des organismes.Les consulats seront égalementimpliqués. La filière devraits’organiser progressivement, sousla houlette de l’agence, quideviendra, d’ici peu, l’Office fran-çais de l’immigration et de l’inté-gration. Mais la logistique restecomplexe. Et les moyens res-treints. Ces cours n’existeront nidans les pays en guerre ni en casde catastrophe naturelle…

Certains candidats issus descampagnes peineront à suivre cet-te formation, fait remarquer GayePetek, de l’association Elélé, quis’occupe des Turcs en France.« Pourquoi se lancer dans une for-mation impossible alors que tousles nouveaux arrivants apprennent

maintenant le français une fois enFrance, dans le cadre du contratd’intégration ? », regrette-t-elle.« C’est juste une façon de rendrel’immigration plus difficile. » Sansl’empêcher puisque le regroupe-ment familial est garanti par ledroit européen. Dans le cadre de la

présidence de l’Union européen-ne, Brice Hortefeux organised’ailleurs une conférence ministé-rielle européenne dans quelquesjours à Vichy pour réfléchir auxbonnes pratiques en matièred’intégration des primoarrivants.

CÉCILIA GABIZON

Certains candidats pourront compléter leur formation en France (ici un cours d’une association qui lutte contre l’analphabétisme). Benoit DecoutREA

■ Autrefois multiculturalistes, lesPays-Bas ont fait volte-face aprèsl’assassinat de Pym Fortuyn, qui achoqué l’opinion. L’année 2002 avu la refonte de la politique d’inté-gration. Il s’agit de lutter contrel’autarcie de certaines commu-nautés. Mais aussi contre lesmariages arrangés, nombreuxchez les Marocains et les Turcs.En 2005, les Pays-Bas ont impo-

sé un test d’intégration civiquedepuis le pays d’origine. Lemigrant doit se préparer par lui-même. Il peut acheter un pack deformation, de 65 euros, comme onacquiert une méthode de révisionavant un examen.Tous les migrants, à l’exception deceux qui ont été scolarisés auxPays-Bas, sont tenus de passer cetest et de maîtriser 500 mots.

Depuis 2005, moins de candidatsque prévu se sont présentés etseuls 10 % ont échoué. Enmars 2008, le gouvernement afinalement rehaussé le niveau dutest pour que 15 % soient recalés.Le système vise clairement à régu-ler l’immigration. Et laisse l’intégra-tion et l’apprentissage de la langueà la charge financière des émigrés.

C. G.

En 2005, les Pays-Bas ont imposé un test d’intégration civique

JUSTICE. La piste Internet, et enparticulier celle du blog, estsérieusement étudiée par lesenquêteurs pour essayer de com-prendre ce qui est arrivé à l’ado-lescente de 14 ans retrouvée mor-te dimanche dans un moulin àMontsoreau (Maine-et-Loire).« On ne peut exclure une mauvai-se rencontre dès lors que cette ado-lescente tenait son blog où elleavait laissé son adresse », a décla-ré le procureur d’Angers, BrigitteAngibaud. « L’idée, c’est de faireparler son blog », a-t-elle ajouté.L’ordinateur de la jeune fille a étésaisi et « a parlé pour partie »,ainsi que son téléphone portable,a-t-elle précisé, tout en répétantque cette enquête criminelle était« complexe », et que l’hypothèsede « la mauvaise rencontre n’est

pas la seule ». La collégienne avaitété vue vivante pour la dernièrefois par une amie avec qui ellebuvait de la bière jeudi soir dansson village de Montsoreau. Ellene s’était pas rendue à son collègejeudi et vendredi, mais sesparents, qui étaient en déplace-ment ces jours-là, n’ont constatéet signalé sa disparition que ven-dredi soir.Le corps de l’adolescente a étéretrouvé dimanche dans une piè-ce d’un vieux moulin, connupour être un point de rendez-vous où des jeunes se retrou-vaient pour discuter ou boire desverres. La procureur n’a pas don-né d’indication sur la date ni surla cause de la mort, indiquantqu’elle attendait toujours lesrésultats complets de l’autopsie.

Adolescente tuée : la piste d’Internet explorée

SÉCURITÉ. Le Conseil d’État a reje-té hier la requête de plusieursassociations et syndicats qui exi-geaient la suspension d’Edvige,aucun décret n’étant à ce jour parupour abroger ce fichier policiercontesté et entré en vigueur depuisle 1er juillet dernier. Un nouveauprojet de décret modifiant lefichier est à l’étude à la Commis-

sion nationale de l’informatique etdes libertés (CNIL).Dans son ordonnance, le juge desréférés du Conseil d’État a rejetéla requête pour « défaut d’urgen-ce ». « En l’espèce, il résultait del’instruction de l’affaire que le gou-vernement a pris la décision deprocéder au retrait du décret encause et saisi le Conseil d’État d’un

projet de décret en ce sens, même sicelui-ci n’est pas encore publié »,précise le Conseil qui souligneenfin que le gouvernement atransmis à la CNIL le nouveauprojet de fichier EDVIRSP (Exploi-tation documentaire et valorisa-tion de l’information relative à lasécurité publique), appelé à rem-placer Edvige.

Fichier Edvige : le Conseil d’État refuse la suspension

L’adolescente de 14 ans a étéretrouvée morte dimanche dansun moulin à Montsoreau (Maine-et-Loire). PQR/Le Courrier de l’Ouest

Page 9: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

FranceSociété91jeudi 30 octobre 2008

I

OBSÈQUESS’ils plébiscitent cettepratique dans les sondages,ils sont beaucoup moinsnombreux à faire ce choixdans la réalité.

C’EST une première : une majoritéde Français préfèrent désormaisl’incinération à l’inhumation pourleurs obsèques. Alors qu’ilsn’étaient que 20 % en 1979, ils sontaujourd’hui 51 %. C’est en tout casce que met en avant le sondageréalisé par l’institut IFOP pour legroupe PFG Roblot. Or, si cettetendance s’affirme bel et bien enintention depuis ces dix dernièresannées, elle ne se traduit pas véri-tablement dans les faits.

En effet, même si la pratiqueaugmente, la crémation ne repré-sente que 27 % des quelque540 000 décès enregistrés par an,l’inhumation demeurant le moded’obsèques le plus courant. Autre-ment dit, contrairement à ce quelaissent penser ces incontourna-bles baromètres du funéraire, lacrémation est encore très loin deconcerner « un Français surdeux », prédiction répétée ces der-nières années par la profession.Alors, pourquoi un tel décalage ?

Selon Olivier Gehin, rédacteur enchef de Funéraire Magazine, si lacrémation reste au stade d’inten-tion dans de nombreux cas, c’estparce que « les gens qui l’ont vécuedans leur entourage ont été déçusou traumatisés et qu’ils ne le veu-lent pas pour eux-mêmes ». Selonce spécialiste, qui prédit un « revi-rement » contre la crémation dansles prochaines années, cette prati-que est souvent vécue comme« une violence », aussi bien « physi-

que » que du point de vue du rite,les cérémonies, « souvent insatis-faisantes », ne favorisant pas « letravail de deuil ».

« Gommer toutce qu’on ne veut pas voir»

Pour autant, ce décalage ne doitpas occulter l’augmentation réellede la crémation en France. En qua-tre ans, elle a augmenté de 4 points,puisqu’elle représentait 24 % desdécès en 2004, selon les chiffres de

la Chambre syndicale nationale del’art funéraire (CSNAF). Le parc descrématoriums en témoigne : on endénombre pas moins de 130 sur leterritoire. « La possibilité étant enbas de chez soi, on y a plus recours,tout simplement », analyse un res-ponsable de pompes funèbresqui, « compte tenu de l’investisse-ment pour ces infrastructures » necache pas le prosélytisme des PFGpour « vendre » les mérites de lacrémation.

Dans d’autres pays d’Europe,l’incinération connaît un vérita-ble boom, comme au Danemarket en Grande-Bretagne où ellereprésente 73 % des funérailles,en Suède (71 %), en Républiquetchèque (77 %) ou encore en Suis-se (75 %). L’Espagne, l’Italie et lePortugal se rapprochent davanta-ge des pourcentages de l’Hexago-ne avec seulement 18 %, 10 % et4 % des décès.

Pour certains sociologues,comme Valérie Bailly, la crémationrencontrerait du succès parcequ’« elle gomme tout ce qu’on neveut pas voir », conformément ànotre société « qui vit dans le déni »de la mort, « qui ne veut pass’embarrasser de l’entretien destombes » et « qui veut aller au plusvite et au plus simple ».

Pour autant, elle n’effaceraitpas « le fort attachement à l’organi-sation d’une cérémonie, qu’elle soitcivile ou religieuse », selon le sonda-ge IFOP qui observe ce souhait chezhuit Français sur dix. Elle n’empê-cherait pas non plus les gens d’allerse recueillir au cimetière puisque68 % affirment s’y rendre 2 fois paran ou plus, et 65 % tout particuliè-rement à la Toussaint.

DELPHINE DE MALLEVOÜE

Une majorité de Français affirment préfèrer se faire incinérer

En France, la crémationne concerne que 27 % des décès,contre, par exemple, 73% enGrande-Bretagne. Look at Sciences

■ Amorcée il y a quelquesannées, la tendance s’affirme : lavague verte déferle sur le noirmarché du funéraire. Cercueils encarton biodégradables, urnes enpapier recyclé, stèles végétales,plaques mortuaires incinérables,capitons en bambou et en lin…Véritable source d’inspiration, lafibre écolo crée une émulationsans précédent sur le marché desobsèques. Aux limites parfois dubon goût, comme avec cet œufgéant en bioplastique, baptisé« Capsula Mundi » par ses inven-

teurs italiens, dans lequel ledéfunt est placé en positionfœtale… Ou encore ce cercueilanglais de 14 kg, drôle de cartonentre le sarcophage égyptien et lesac à dos de montagne high-tech.Outre ces extravagances, quisont à mi-chemin entre le coupmarketing et le défi créatif, lesenjeux d’une mort moins polluan-te sont réels. Les normes euro-péennes sont d’ailleurs de plus enplus sévères. Elles contraignent,entre autres, à utiliser des collesmoins toxiques pour la fabrication

des cercueils, des fluides deconservation des corps moinspolluants et regardent de près lestechnologies utilisées dans lesfours de crémation.À la pointe de cette tendance, laGrande-Bretagne compte pasmoins de 200 cimetières écolo-giques. Comme aux États-Unis,où il y en a une dizaine, ce sontdes endroits où rien ne risqued’attenter à la nature, ni dans letraitement des corps ni dans lemode d’inhumation choisi.

D. M.

Le marché du funéraire se met au vert

JUSTICERemis en liberté par erreur,Jorge Montes a été reconnuà la télévision par unhomme qu’il aurait agresséau printemps dernier.

LIBÉRÉ il y a tout juste une semai-ne à la faveur d’une erreur d’écritu-re, suscitant une vive polémique,Jorge Montes aura finalement étérattrapé par son passé. Hier matin,ce violeur présumé a été interpelléboulevard Raspail, à Paris, par lespoliciers de la brigade de recher-che et d’intervention (BRI).

Cette arrestation est liée à uneagression antérieure et bien dis-tincte des affaires d’enlèvement,de séquestration et de viols pourlesquelles le parquet de Créteilavait requis le renvoi de ce Fran-çais d’origine uruguayenne devantles assises. De fait, elle fait suite àune plainte déposée au printempsdernier par un homme, affirmantavoir reconnu à la télévision l’indi-

vidu qui l’aurait attaqué chez lui aumoyen d’un couteau.

Au moment des faits, les indi-cations fournies par la victime pré-sumée – qui n’a pas été blessée –n’avaient pas été suffisammentprécises pour aiguiller les enquê-teurs sur la moindre piste. Uneenquête préliminaire avait toute-fois été ouverte. Mais en regardant,la semaine dernière, les images deJorge Montes, quittant sac surl’épaule la maison d’arrêt deFresnes (Val-de-Marne), le plai-gnant a immédiatement eu leréflexe de prévenir la police.

Décision rendue demain« C’était une altercation entre

colocataires qui remonte à plu-sieurs mois », a déclaré l’avocat dujusticiable, Me Patrick Maisonneu-ve. « Il ne nous en avait jamais par-lé puisqu’il n’avait jamais étéentendu, interrogé ou poursuivi.Pour lui, c’était un événement quin’existait pas et pour lequel il

Le violeurlibéréde nouveauen garde à vue

n’avait absolument aucun souci »,a-t-il ajouté.

Placé en garde à vue depuis hierà la 1re division de police judiciaire(DPJ), Montes se distingue, à 48 ans,par un « passé pénal lourd, chargé,dangereux », comme l’a soulignéhier Rachida Dati. Sitôt sorti, il avaitd’ailleurs été soumis à un contrôlejudiciaire strict. Toutefois, soninterpellation « ne change rien àl’erreur commise » la semaine der-nière par la chambre de l’instruc-

tion de la cour d’appel de Paris, esti-me Me Henri de Beauregard, avocatde l’une des deux jeunes femmesvictimes présumées de Montes.

Évoquant une « décision invrai-semblable », le président de la Répu-blique s’était étonné publiquementde cette bévue, ayant conduit àl’infirmation du maintien en déten-tion provisoire de l’intéressé. Par lasuite, Nicolas Sarkozy avait réclaméà la garde des Sceaux une « requêteen rectification de l’erreur matériel-

le ». Cette procédure doit justementêtre examinée demain à huis clos etla décision rendue dans la foulée, oumise en délibéré. Quoi qu’il en soit,les parties civiles tiennent prête leurassignation pour « faute lourde »visant l’État. Dénonçant un « dys-fonctionnement majeur » et « unefaute caractérisée », Mes Henri deBeauregard et Frank Berton atten-dent « de voir si l’erreur va être corri-gée ou non vendredi pour évaluer lepréjudice ».

Hier, la garde des Sceaux s’estfélicitée que Jorge Montes soit« sous main de justice », avant decomplimenter « les magistrats etles enquêteurs ». D’un maximumde 48 heures, la garde à vue deMontes est susceptible de durerjusqu’à demain matin. À l’issue, ilpeut être mis hors de cause danscette procédure, mis en examenou jugé en comparution immé-diate.

ANNE-CHARLOTTE DE LANGHE

Pour les parties civiles, l’interpellation de Jorge Montes, ici à sa sortie de prison vendredi dernier, «ne change rien à l’erreur commise». iTélé

JUSTICE. Deux députés, l’UMPThierry Lazaro et le PS FrédéricCuvillier, ont écrit à l’ensemblede leurs collègues pour les inviterà rejoindre un « collectif parle-mentaire informel de soutien » àla Française Florence Cassez,condamnée au Mexique à quatre-vingt-seize ans de prison pourenlèvement. La lettre auraitrecueilli jusqu’à présent une cin-quantaine de réponses positives.Une seconde version pourraitêtre envoyée à l’ensemble dessénateurs. Les deux députésespèrent aussi mobiliser au-delàdu monde politique.Pour expliquer pourquoi il estconvaincu de l’innocence de Flo-rence Cassez, Thierry Lazaro évo-que « le simulacre d’arrestation »,

le fait « que ses droits n’ont pas étérespectés » et « certains élémentsde l’enquête ». « Tout ça est trèstroublant », a-t-il encore estimé,évoquant des « dysfonctionne-ments » de la justice mexicaine.Pour M. Cuvillier, la Française estvictime d’un « affreux concours decirconstances ».Florence Cassez, originaire dunord de la France, affirme êtrevictime d’une erreur judiciaire etn’avoir jamais su que des person-nes étaient retenues en otagesdans le ranch où elle a vécu en2005 avec son ex-compagnonIsrael Vallarta.La Française, arrêtée le 8 décem-bre 2005, a fait appel de sacondamnation.

JOHAN PROROK

Française détenue au Mexique : les députés mobilisés

JUSTICE. La justice a débouté hierNicolas Sarkozy qui réclamait enréféré l’interdiction de la poupéevaudoue à son effigie commer-cialisée par la société Tear Prod.C’est la première fois qu’un pré-sident de la République françai-se perd un procès pour atteinte

au droit à l’image. « Cette repré-sentation non autorisée de l’ima-ge de Nicolas Sarkozy ne consti-tue ni une atteinte à la dignitéhumaine ni une attaque person-nelle », a fait valoir le tribunal degrande instance de Paris. Elle« s’inscrit dans les limites autori-

sées de la liberté d’expression etdu droit à l’humour », ont ajoutéles magistrats.Estimant que « la décision n’étaitpas conforme à la jurispruden-ce », l’avocat du chef de l’État,Me Thierry Herzog, a interjetéappel.

Poupée vaudoue : Nicolas Sarkozy débouté

Florence Cassez a été condamnéeà quatre-vingt-seize ans de prisonpour enlèvement. AFP

JUSTICE. La maman du petitAntoine disparu le 11 septembredernier, Alexandrine Brugerollede Fraissinette, a été interpelléeet mise en garde à vue hier pourune affaire d’usage de stupéfiant.

ACCIDENT. Deux cargos battantpavillon britannique et égyptiensont entrés en collision hierau large de Dunkerque, sans fairede blessé et n’occasionnantqu’une faible pollution, selon lapréfecture maritime de la Manche.La collision ayant eu lieu en zonebritannique, c’est le MaritimeAccident Investigation Branchqui devrait procéderà une enquête nautique.Les causes et les circonstancesde l’accident restent à préciser.

FAMILLE. Un Haut Conseilde la famille a été créé hier parun décret présenté en Conseildes ministres par Nadine Morano,secrétaire d’État chargée dela Famille, afin d’« améliorerle paysage de la politique familiale,trop dispersée ». S’estimant malreprésentée, la Cnaf a menacé deboycotter cette nouvelle instance.

EN BREF

Un corps découpé retrouvé dans le LoiretJUSTICE. Les recherches ont repris hier près de Dordives (Loiret) pourtenter de retrouver la tête du corps d’un homme découvert lundidécoupé en morceaux dans six sacs poubelles en bordure de la RN7.Des analyses sont en cours pour identifier le corps. La mort semblerécente, vu l’état de décomposition des membres découpés.

L’armateur de l’« Ocean Jasper » mis en examenJUSTICE. La justice française a mis en examen pour homicide involontai-re l’armateur turc propriétaire de l’Ocean Jasper, un cargo impliqué dansla collision qui a coûté la vie au patron du caseyeur français Sokalique.Selon l’enquête judiciaire, le cargo ne s’était pas arrêté pour recueillir lesnaufragés et n’avait pas prévenu les secours.

Découverte du corps d’un adolescent disparuJUSTICE. Le corps d’un adolescent de 15 ans disparu depuis le 24 sep-tembre à La Montagne (ouest de Nantes) a été découvert dimanche pardes promeneurs, pendu dans un bois non loin du lieu de sa disparition.Les analyses ont confirmé qu’il s’agissait bien de l’adolescent disparuet qu’il était mort par pendaison.

Mise en cause du Samu après une fausse coucheJUSTICE. Une information judiciaire contre X pour « non-assistance àpersonne en danger » a été ouverte mardi, à la suite de la plainte d’unehabitante de Coulommiers (Seine-et-Marne), victime d’une fausse cou-che peu après avoir contacté le Samu. La plaignante, venue à pied àl’hôpital de Coulommiers avec son mari après avoir eu un médecin duSamu au téléphone, a été victime d’une fausse couche sur le trajet.

Page 10: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Sport10 jeudi 30 octobre 2008 1

I

v e n t e s a u x e n c h è r e s p ub l i q u e s56, bd Mission Marchand 92411 Courbevoie cedexTél. 01 49 04 01 85 – Fax. 01 43 33 51 36www.osp.fr – [email protected]

75 Vente aux Enchères Publiques au Palais de Justice de Paris, 4, bd du PalaisJeudi 20 novembre 2008 à 14h30 - En Un Lot

à Paris 16ème

43, avenue du Maréchal Fayolle• au 1er étage : Un Appartement de 364,90 m2

• au 1er sous-sol : 2 Chambres (14,30 m2 chacune) et Bains (4,40 m2)• au 2ème sous-sol : Un Box et 3 Caves

Mise à Prix : 2.000.000 d (outre les charges)

Pouvant être baissée de moitié, à défaut d’adjudicataireS’adresser à Maître Alain Léopold STIBBE, Avocat à Paris 8ème

40, rue de Monceau - Tél. : 01.45.63.55.55, dépositaire de la copie du cahier descharges n° 08/00138 pouvant être obtenue sur commande (PAF), ou consultée au

Greffe du Juge de l’Exécution (Greffe des Criées) du TGI de Paris (Tél. : 01.44.32.50.50)

Visite sur place le Jeudi 13 novembre 2008 de 10h à 12h

75 Vente aux Enchères Publiques au Palais de Justice de Paris, 4, bd du PalaisLundi 1er décembre 2008 à 14h

Un Appartement à Paris 13ème

29, rue du Moulin de la PointeAu 3ème étage, porte face, d'environ 19,50 m2, comprenant

Entrée, une pièce et cuisine. Droit aux wc communs sur le palier - Libre

Mise à Prix : 93.600 dS’adresser à la SELARL BWG ASSOCIES, Avocats à Paris 17ème

51 rue Ampère - Tél. : 01.42.67.61.49 - www.encheres–bwg.comAu Greffe du Juge de l’Exécution (Greffe des Criées) du TGI deParis où le cahier des conditions de vente peut être consulté

Visite le Samedi 22 novembre 2008 de 9h30 à 10h30

75 Vente aux Enchères Publiques au Palais de Justice de Paris, 4, bd du PalaisLundi 1er décembre 2008 à 14h

Un Appartement à Paris 13ème

7, boulevard AragoAu 6ème étage, escalier C, porte 1, d'environ 23 m2, comprenantune pièce, cuisine, lavabo et wc, avec Débarras et Cave – Libres

Mise à Prix : 92.000 dS’adresser à la SELARL BWG ASSOCIES, Avocats à Paris 17ème

51 rue Ampère - Tél. : 01.42.67.61.49 - www.encheres–bwg.comAu Greffe du Juge de l’Exécution (Greffe des Criées) du TGI deParis où le cahier des conditions de vente peut être consulté

Visite le Samedi 22 novembre 2008 de 11h15 à 12h15

TENNISVainqueur d’Igor Andreev(6-3, 7-5), le numéroun français s’est qualifiépour les huitièmes de finaleà Bercy et a effectué un pasde plus vers le Masters.

PAS BESOIN d’intervention dujury, le public du POPB a tranché :la nouvelle star, c’est bien lui. Alorsqu’il servait pour le gain de la ren-contre face à Igor Andreev, GillesSimon a dû retarder sa mise à feupour que la ola puisse boucler undeuxième tour au fil des fauteuilsrouges. Ticket chic et retours chocsavec ce short jaune qui le fait res-sembler à un ticket de métro vinta-ge, le Niçois est passé en quelquessemaines d’un quasi-anonymat auposte très exposé de numéro unfrançais. Et hier, en 1 h 30, de celuide qualifié possible au Masters àcelui de qualifié probable. Avec unsang-froid digne de sa réputation.

Et pourtant, Gilles Simon necache pas que l’entrée sur le courtlui a un peu tordu les boyaux.« Finalement, ce n’était pas mald’être dans le noir », raille-t-il. Maiscela ne l’a pas empêché d’entendrela foule scander son nom. Et l’ova-tionner. « J’ai été très touché etj’aurais aimé être plus expressif,mais c’était un premier tour »,regrette-t-il, trop concentré pourprofiter pleinement de l’un desaspects les plus agréables de sa tou-te récente popularité. Il s’est rattra-pé en remerciant le public au micro

à la fin du match. Pour cette pre-mière expérience en simple dans lafosse aux lions de Bercy en portantle maillot jaune (ou plutôt le short)français, le Niçois a un peu joué auyo-yo. Sans toutefois se mettre enpéril. Il débuta par un jeu de serviceconcédé mais très vite compensé,avant un gain bien net de la pre-mière manche. Une plus longueéclipse au début du second set per-mit à Andreev de servir en menant4-0. Gilles Simon revint en force à5-5, avant de conclure 7-5 sous leshourras de la foule. Ouf. Un tour depassé sans trop abandonner deplumes sur le revêtement Gerflorvert et bleu. Du velours pourSimon, spécialiste des marathonsen cette fin d’année. « Je ne prendspas forcément de plaisir quand c’estdur, mais cela ne me fait pas peur »,glisse-t-il avec fermeté.

Baptême du feuAujourd’hui en huitièmes de

finale contre un Andy Roddickfavori de leur confrontation, celarisque d’être dur. Les deux joueursne se sont rencontrés qu’une fois,en 2007 à Miami, et l’Américains’était imposé. « La clé du matchsera essentiellement le retour, pré-dit le Niçois. Arriver à jouer unmaximum de points du fond ducourt. » La pression sera égalementplus forte pour Simon, avec les der-niers billets pour Shanghaï qui flot-tent au-dessus des courts du POPBet qu’une poignée de candidatsavides espèrent encore décrocher à

Gilles Simonse rapprocheà grands pasde Shanghaï

la place de Gilles Simon, actuelle-ment huitième et dernier occupantdu wagon chinois. Un beau baptê-me du feu pour le Niçois que cettesemaine sur les bords de Seine,dont l’enjeu est le plus gros de sajeune carrière et qu’il dispute dansla tourmente de sa nouvelle noto-riété. « Mon téléphone sonne toutesles trois minutes », rigole l’intéresséavec un certain flegme. Grâce auxexpériences des Tsonga, Gasquetet autre Monfils, il dit s’être prépa-ré à ce tourbillon. Tout comme auxappréciations moins élogieuses

qu’il pourrait lire dans les gazetteset entendre sur les ondes, s’il serate contre le vainqueur de l’USOpen 2003.

CÉCILE SOLER

■ (2e tour) : Tsonga (Fra) batStepanek (Rtc) 3-6, 6-4, 6-4;Davydenko (Rus) bat Ljubicic (Cro)7-6 (7/5), 7-5 ; Kohlschreiber (All) batFerrer (Esp) 6-3, 6-2 ; ; Nadal (Esp)bat Serra (Fra) 6-2, 6-4 ; Nalbandian(Arg) bat Kiefer (All) 7-6 (7/5), 6-4 ;Cilic (Cro) bat Granollers (Esp) 6-4,7-6 (7/2).

Le Niçois Gilles Simon est passé en quelques semaines du quasianonymat au poste très exposé de numéro un français. L. Cironneau/AP

RALLYEUne troisième placeau rallye du Japon s’élançantla nuit prochaine vaudraitau Français un cinquièmetitre mondial consécutif.

« LE TITRE ? C’est désormais mis-sion quasi impossible… » L’analysedate de trois semaines, signéeMikko Hirvonen à l’arrivée du Tourde Corse. Le Finlandais, impuis-sant au volant de sa Ford Focus,s’était contenté d’une deuxièmeplace heureuse, derrière l’indé-boulonnable Sébastien Loeb, cré-dité de dix victoires après treize desquinze manches du championnatdu monde 2008. Au départ du ral-lye du Japon, Hirvonen sait qu’unetroisième victoire personnelle nesera peut-être pas suffisante pourentretenir le suspense jusqu’audernier rendez-vous, débutdécembre en Grande-Bretagne.

Avec quatorze points d’avancesur son rival, Sébastien Loeb peut secontenter d’une troisième place surl’île d’Hokkaido pour s’assurer uncinquième titre mondial que per-sonne, dans le parc d’assistance deSapporo, n’imagine lui échapper. Ilfautdirequelen°1mondialrestesurcinq victoires consécutives, de quoiprendre le large au classement alorsque ses deux zéros pointés du débutdesaison(SuèdeetJordanie)avaientlaissé Hirvonen, régulier à défautd’être génial, se faire des illusions.« Je suis content de retrouver uneépreuve sur terre, surface sur laquelleje viens de boucler de très bons essais,explique le leader de l’écurie Ford,qui semble néanmoins ne plus tropy croire. Je me suis imposé au Japonl’an dernier, je vais essayer de gagnerà nouveau pour préserver mes mai-gres chances… »

Le Finlandais n’a d’autre choixque d’attaquer, sur un parcourstotalement nouveau puisquel’épreuve a été déplacée d’Obihiroà Sapporo. Et d’espérer que son

coéquipier Jari-Matti Latvala puis-se, comme d’autres également,devancer l’ogre français. Lequel adéjà fait ses comptes, tout commeCitroën qui avec vingt-trois lon-gueurs d’avance sur Ford lorgne letitre des constructeurs. Le Françaisexplique : « Nous allons évaluer latournure des événements et adapternotre rythme pour rester bienconcentrés et ne pas faire de fautes.Les spéciales japonaises sont tou-jours pleines de pièges, et évoluersur un tout nouveau terrain alorsque le titre se joue ajoute un stresssupplémentaire. »

Fiabilité exemplaireLe Français n’aime pas avoir à

gérer son effort, mais la gestion decourse est un domaine dans lequelil excelle si nécessaire. C’est mêmece qui fait de lui un incroyablechampion, intouchable quand ilattaque, d’une fiabilité exemplairelorsqu’il doit rouler placé, capablede mettre ses adversaires souspression jusqu’à les faire craquer.

Àlacléceweek-end,uncinquiè-me titre mondial consécutif pourbattre le record du nombre de titresqu’il codétient déjà avec les Finlan-dais Juha Kankkunen (1986-1987sur Peugeot, 1991 sur Lancia, 1993sur Toyota) et Tommi Mäkinen(1996 à 1999 sur Mitsubishi). Aveccette cinquième couronne, l’Alsa-cien affermirait définitivement sonstatut de plus grand pilote de rallyede l’histoire, puisqu’il détient tousles autres records de la discipline,dont celui du nombre de victoires(46). Décrocher le titre dès diman-che lui permettrait de rouler libéréenGrande-Bretagne,pourledernierrallye de renom qui manque encoreà son palmarès puisqu’il s’est enfinimposé en Finlande cette saison.Une victoire à Cardiff qui au passagelui permettrait d’améliorer un autrede ses records, celui du nombre devictoires dans une saison…

CÉDRIC VOISARD

Loeb au rendez-vousde l’inéluctable

RUGBYPour affronter l’Argentine,les sélectionneurs ont faitappel à de nombreuxjoueurs sans grandeexpérience. L’avenir seconstruit dès maintenant.

LES STATISTIQUES sont formel-les. Marc Lièvremont, Émile Nta-mack et Didier Retière n’ont sélec-tionné qu’un seul novice pouraffronter l’Argentine, le 8 novem-bre prochain à Marseille. L’heu-reux élu est Maxime Médard, lanouvelle star avec ses seize essaisinscrits (dont 14 en championnat)la saison dernière. Désigné révéla-tion de l’année par ses pairs, l’arriè-re toulousain était attendu sous lemaillot bleu. « Sa présence est uneévidence, reconnaît le sélection-neur en chef. Ses performances sontexemplaires et nous attendonsbeaucoup de lui. » Un seul débu-tant donc. Mais aussi quatorzeapprentis à 8 sélections ou moinspour un lifting en profondeur.

Comme annoncé (voir nos édi-tions d’hier), Marc Lièvremont seprojette vers l’avenir. En pensant àla Coupe du monde 2011, il confir-me sa foi envers Ouedraogo, Pica-moles et Trinh-Duc, le trio mont-pelliérain à maturité rapide. Ilmaintient sa confiance en MorganParra, demi de mêlée au culotinversement proportionnel à l’âge(19 ans), et à Alexis Palisson, le ten-dre arrière briviste.

Par la force des choses, Lièvre-mont et ses acolytes reconstruisentégalement la première ligne du XVde France, orpheline d’Ibañez, deVilliers, Milloud et Marconnet,retraités internationaux ou blessés.Un chantier incertain car si le Pari-sien Dimitri Szarzewski (27 sélec-tions) et le Catalan Nicolas Mas(19) ont un passé tricolore, ils sontaccompagnés de Kayser («il aexplosé en Angleterre », justifieRetière), Lecouls, Barcella et Faure,quarteron de novices totalisant 8sélections… Au final, un réel man-

que d’expérience à l’heure dedéfier des Argentins chevronnés,roublards et, surtout, victorieux desix de leurs sept dernières confron-tations avec le XV de France.

Pour encadrer cette jeunesse,pour la mener au succès sans tarder- le public et les médias risquent deperdre rapidement patience etindulgence en cas de nouveauxrevers - et améliorer leur bilan(quatre défaites en sept matchs), letrio a retenu quelques cadresautour du capitaine Lionel Nallet :Dusautoir, Harinordoquy, Elissal-de, Jauzion, Heymans sont ceux-là.Comme Sébastien Chabal, la starde l’hiver dernier enfin de retoursous le maillot bleu en France.

Ils peuvent s’en réjouir card’autres ne sont pas là. On pense àThion, Bonnaire, Skrela, Traille,Fritz. Et Michalak, dont le nomrevenait avec insistance. « On l’aenvisagé », avoue Marc Lièvre-mont. Mais le vainqueur de la Cur-rie Cup vient tout juste d’atterrir àToulouse (où il pourrait jouer dèssamedi contre Brive). « On préfèrelui laisser le temps de retrouver sesautomatismes dans son club. » Sonretour est donc remis à plus tard.Pas celui de Benoît Baby qui, aprèstrois longues années passées à sesoigner, retrouve enfin les Bleus.Un talent de plus dans une sélec-tion qui n’en manque pas. Reste àl’exploiter au mieux.

DAVID REYRAT

■ Avants : Mas (Perpignan), Lecouls(Toulouse), Faure (Sale/Ang),Barcella (Biarritz), Szarzewski (StadeFrançais), Kayser (Leicester/Ang),Nallet (Castres, cap), Chabal(Sale/Ang), Millo-Chluski etDusautoir (Toulouse), Ouedraogo etPicamoles (Montpellier),Harinordoquy (Biarritz).Arrières : Parra (Bourgoin), Elissalde(Toulouse), Beauxis (Stade Français),Trinh-Duc (Montpellier), Jauzion(Toulouse), Baby et Malzieu(Clermont) Heymans et Médard(Toulouse), Palisson (Brive).

XV de France :la jeunesse au pouvoir

HANDBALL « Les Jeux, c’est uneaffaire terminée. » Claude Onesta,le sélectionneur national deschampions olympiques de Pékin, aexprimé le sentiment de l’équipede France qui repart en campagne,dès ce soir, pour le début des quali-fications à l’Euro 2010 qui s’étale-ront jusqu’en juin 2009.Dix des héros chinois sont du voya-ge du jour au Luxembourg, etseront de celui de dimanche enRépublique tchèque. Au prin-

temps, le Portugal et la Lettonieseront au programme. Riend’effrayant pour une équipe deFrance qui a légitimé ses ambitionsde régner. « Quand on a notre statutet notre palmarès, on se doit d’êtreau rendez-vous. Et pendant quatreans, nos adversaires voudrontaccrocher le champion olympique àleur tableau », rappelle ClaudeOnesta sans inquiétude toutefoissur la motivation de sa troupe.En janvier, le Mondial se tiendra en

Croatie. La moitié des championsde Pékin n’ont jamais été cham-pions du monde. Encore moinsdans ce groupe qui s’est entrouvertaprès la retraite de trois cadres(Girault, Burdet, Abati) et de lapause demandée par l’emblémati-que pivot, Bertrand Gille, finale-ment forcé au repos par une bles-sure. De quoi ranimer la flammejusqu’à… 2012, objectif majusculede cette nouvelle campagne.

L. S.

Les champions olympiques repartent en campagne

Claude Onesta et l’équipe deFrance de handball repartent encampagne dès ce soir. Icon Sport

ÉQUITATION. Le meilleur du sautd’obstacles et du dressage seretrouve à partir d’aujourd’hui etjusqu’à dimanche au Concourshippique international de Lyon.Le contexte très relevé permettraaux Français, non qualifiéspour les Jeux, de mesurer leursprogrès derrière Michel Robert,numéro onze mondial.

GOLF. L’état de santé de l’ancienchampion espagnol SeverianoBallesteros, hospitalisé en soinsintensifs, connaît « une évolutionfavorable » a annoncé hierl’hôpital madrilène. Vendredidernier, l’ancien golfeur, 51 ans,avait dû subir une nouvelleintervention au cerveau,la troisième en onze jours.

EN BREF

Liu Xiang pas remis du drame des JeuxATHLÉTISME. Liu Xiang, champion du monde du 110 m haies, ne seraitpas remis de sa sortie dramatique, sur blessure, aux Jeux de Pékin.Selon Feng Shuyong, le DTN de l’athlétisme chinois, Liu, qui devaits’envoler hier aux États-Unis pour consulter des médecins sur sontalon d’Achille, aurait besoin de voir un psychologue : « Le problème deLiu Xiang n’est pas seulement son talon d’Achille, mais aussi le doutedans sa tête. » Selon son entraîneur Sun Haiping, le jeune homme de 25ans, star que le peuple chinois attendait aux Jeux, pourrait ne jamaisrevenir au niveau de son titre olympique en 2004 et mondial en 2007.

Joueur Fifa : Ribéry seul Français nomméFOOTBALL. Franck Ribéry (Bayern Munich) est le seul joueur françaisparmi la liste des 23 candidats nommés pour le joueur Fifa. Les favoris,comme pour le titre de ballon d’or, sont Cristiano Ronaldo (Manches-ter United), Fernando Torres (Liverpool) ou encore Iker Casillas (RealMadrid). Le titre Fifa sera déterminé par le vote des capitaines et sélec-tionneurs des équipes nationales. Verdict le 12 janvier.

Record mondial de vitesse battuVOILE. Le bateau suédois Ericsson 4 menait à vive allure hier la premiè-re étape de la Volvo Race vers Le Cap (Afrique du Sud), après avoir battudans l’Atlantique Sud le record mondial de distance parcouru en24 heures par un voilier monocoque, 588 milles (1 089 km). Le précé-dent record était détenu depuis 2006 par le bateau néerlandais ABNAmro (562, 96 milles) que menait le navigateur français Sébastien Josse.

Page 11: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

I

jeudi 30 octobre 2008

Le carnet du jour

13

Le carnet du jour

• Naissances,• Adoptions,• Baptêmes,• Fiançailles,• Mariages,• Anniversaires,• Centenaires,• Fête des Mères,• Fêtes des Pères,

• Saint-Valentin,• Noces• Communications

diverses,• Conférences,• Thèses,• Portes ouvertes,• Distinctions,• Nominations,

• Commémoration,• Signatures,• Départs en

retraite,• Vœux,• Deuils,• Condoléances,• Remerciements,• Souvenirs,

• Messeset anniversaires,

• Offices religieux,• Prise d’habit,• Jubilé,• Jubilé sacerdosal,• Ordination,• Vœux monastiques.

Les lignes comportant des caractères grassont facturées sur la base de deux lignes ;les effets de composition sont payants ;

chaque texte doit comporter un minimum de 10 lignes.

Retrouvez nos annonces sur :

www.lefigaro.fr

Tél Abonnements :01 70 37 31 70

Les annonces sont reçues avec justification d’identité

par téléphone au

01 56 52 27 27par télécopie au

01 56 52 20 90par e-mail : [email protected]

en nos bureaux : 9, rue Pillet-Will, 75009 Paris,par correspondance.

Tarif de la ligne TTC : 22 la semaine ;26 le jour de diffusion des magazines

(vendredi ou samedi)Réduction à nos abonnés : nous consulter

a

communicationsdiversesb

Le dimanche 2 novembre 2008jour de recueillements

à Saint-Eustache,en mémoire des défunts.

Au delà de toute croyance,l'église est ouverte de 16 h 30à 18 heures, pour un momentde partages et de méditations.

Un accueil de tous pourune proposition d'Espérance.

Eglise Saint-Eustache,Paris (1er). Métro RER :Châtelet-les-Halles.www.saint-eustache.org

a

deuilsb

Douai. Saint-Briac.

M. Jean-Paul Avocat,son époux,

France et Hervé Borgoltz,Dominique et François-Gérardde Belizal,Bruno et Isabelle Avocat,Denis et Marie-Hélène Avocat,ses enfants,

Alexandre, Grégoire, Astrid,Ariane, Alix,Xavier, Philippe, Juliette,Marie, Jean,Arnaud, Bertrand, Hélène,Thibaud, Wallerand,ses petits-enfants,

ont la tristesse de vous fairepart du rappel à Dieu de

Marie-Françoise AVOCATnée Sterckx,

le 27 octobre 2008.

La cérémonie religieusesera célébrée le vendredi31 octobre, à 14 h 30, en l'églisede Saint-Briac-sur-Mer,suivie de l'inhumationdans l'intimité familiale.

Jacques Legré,directeur honoraire,Jean-Noël Hazemann,directeur,les comédiensde « La cantatrice chauve »,Marcel Cuvelieret les comédiensde « La Leçon »,les équipes artistique,administrative et technique duThéâtre de La Huchette

son compagnon,Oïchi Yasumata « Maki »,ses amis, Michelet Catherine Nuridsany,sa famille

ont la tristesse de vousannoncer le décès de

Nicolas BATAILLEmetteur en scène et comédien,

survenu le mardi28 octobre 2008,dans sa 82e année,des suites d'un cancer.

Les obsèques auront lieudans la plus stricte intimité.

Théâtre de la Huchette,23, rue de la Huchette,75005 Paris.

Le docteurJean-Marie Bernaille et Mme,M. et MmeDominique Bernaille,le général de divisionDenis Bernaille et Mme,ses enfants,

Cécile, Emmanuel, Laurent,Charles, Anaïs, Frédéric,ses petits-enfants,

Clément, son arrière-petit-fils,

les familles Bernaille, Roger,Pingat

ont la tristesse de vous fairepart du décès de

M. Jacques BERNAILLEmédaille militaire,

croix de guerre 1939-1945,

survenu le mercredi28 octobre 2008,dans sa 89e année.

La cérémonie religieuse seracélébrée le mardi 4 novembre,à 10 heures, en l'église Saint-Crépin de Château-Thierry(Aisne).

Cet avis tient lieu de faire-part.

Sa famille,ses proches

ont la tristesse de vous fairepart du décès de

Mme Paul BERNARDnée Mary Griffin,

ancien officierdes Forces françaises libres,

survenu le 28 octobre 2008.

La cérémonie religieuseaura lieu le lundi 3 novembre,à 14 h 30, en l'église Saint-Guénolé, à Batz-sur-Mer(Loire-Atlantique),suivie de l'inhumationau cimetière de Batz.

12, boulevard Exelmans,75016 Paris.8, rue Eustache-Libert,76310 Sainte-Adresse.

Le médecin en chef (e.r.)et Mme Patrick Buisson,le colonel et MmeArnauld Buisson,M. et Mme Arnaud de Chitray,M. et MmeChristophe Buisson,le lieutenant-colonelet Mme Régis Buisson,M. et MmeDominique Montuclard,M. et Mme Guillaume Buisson,ses enfants,ses 31 petits-enfants

ont la douleur de vous fairepart du rappel à Dieu de

Mme Claude BUISSONnée

Nicole Gilbert de Vautibault,

le 28 octobre 2008,à Chatelain (Mayenne), muniedes sacrements de l'Église.

La messe de funérailles,suivie de l'inhumation,sera célébrée le vendredi31 octobre, à 14 h 30, en l'églisede Callac-en-Plumelec(Morbihan).

Cet avis tient lieu de faire-part.

Mme N. Detanger,Eric et Céline, ses enfants,Benjamin, son petit-fils,son frère, ses sœursneveux et nièces

ont la douleur de faire partdu décès de

M. Patrick DETANGER

survenu à l'âge de 63 ans.

La cérémonie religieuse seracélébrée le lundi 3 novembre,à 10 heures, en l'égliseSaint-Paul de Chevry,Gif-sur-Yvette.

Mme Pierre Dorland,son épouse,

le docteur Jean-Paul Dorlandet Mme Sylvie Dorland,M. Patrick Dorland,ses enfants,

Xavier, Benoîtet Victor Dorland,ses petits-enfants,

et toute la famille

ont la douleur de vous fairepart du décès du

docteur Pierre DORLANDcroix de guerre 1939-1945,

survenu à Saint-Nazaire,le 28 octobre 2008,dans sa 88e année.

La cérémonie religieuse auralieu le mardi 4 novembre 2008,à 15 heures, en l'égliseNotre-Dame-des-Champs,91, boulevarddu Montparnasse, Paris (6e),suivie de l'inhumationau cimetière du Père-Lachaise.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Le Seigneur a rappelé à Lui,

Mme Philippe DUFOURnée Marie-Françoise Hannart,

le 28 octobre 2008, à Lille,à l'âge de 92 ans.

De la part de :son époux,Philippe Dufour (†),

ses enfants,Philippe et Colette Dufour,Nicolas Dufour (†),Gilles et Christiane Dufour,Didier et Françoise Dufour,Jean-Marieet Dominique Dufour,Pascal et Brigitte Dufour,

ses petits-enfantset arrière-petits-enfants.

La messe de funéraillesaura lieu le vendredi31 octobre, à 14 heures,en l'église Saint-Nicolasde Wasquehal (Nord), suiviede l'inhumation au cimetièred'Armentières (Nord).

7, Allée des Cottages,59290 Wasquehal.

Guidel. Theix.

Mme Jean-MichelDunoyer de Segonzac,son épouse,

M. et Mme Bruno Robet,Mme Françoise Deforges,M. et Mme Philippe Lory,le marquis et la marquisede Narp,Mme YvesDunoyer de Segonzac,Mme DominiqueDunoyer de Segonzac,ses enfants,

ses petits-enfants,ses arrière-petits-enfants,

ont la grande tristesse de vousfaire part du décès de

M. Jean-MichelDUNOYER de SEGONZAC

survenu dans sa 96e année,muni des sacrementsde l'Église.

La cérémonie religieusesera célébrée le vendredi31 octobre 2008, à 10 h 30,en l'église de Guidel.

Lyon. Saint-Loup.Fontainebleau. Bessenay.Fully (Suisse).

Mme Madeleine Galy, sa mère,Mme Odette Galy, son épouse,

Anne Galy-Chicket Steve Chick,Geneviève Galy,Yves et Francine Galy,Claire et Pierre Bonnard,ses enfants,

Marianne, Martin, Juliette,Aurélien, Céleste,Aurore, Odessa, Matisse,ses petits-enfants,

Jean Galy, son frère,et son épouse, Marie-France,

ses beaux-frèreset belles-sœurs,ses neveux et nièces,les familles parentes et alliées

ont l'infinie tristesse de vousfaire part du décès de

M. Michel GALYchevalier

de l'ordre national du Mérite,

la veille de ses 79 ans,le 26 octobre 2008.

La cérémonie religieuseaura lieu ce jeudi 30 octobre,à 14 h 30, en l'églisede Pontcharra-sur-Turdine(Rhône).

Condoléances sur registres.

Fleurs naturelles ou donsau profit d'œuvres caritatives.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Blain, 69490 Saint-Loup.

Jocelyne Giacalone,son épouse,

Michèle, sa fille,et Jean-Pierre, son époux,Christophe, son fils,et Caroline, son épouse,

Fiona, Joy, Joana, Tommy,Anaïs et Léa,ses petits-enfants,Anne-Marie Galante,sa sœur,Muriel, Emmanuel,Philippe et Caroline,ses neveux,leurs conjoints et leurs enfants

ont l'immense tristesse de vousannoncer le décès de

M. François GIACALONE« Chiquette » et « Nonnino »,

survenu le 27 octobre 2008.

Le souffle de la vieest dans la lumière du soleil.

La cérémonie religieusesera célébrée le vendredi31 octobre, à 10 heures,en l'église Notre-Damede Bercy, placeLachambeaudie, Paris (12e),suivie de la crémationau crématoriumdu Père-Lachaise, Paris (20e)salle de la coupole, à 14 h 10.

Ni fleurs ni couronnes.

Pour soutenir la luttecontre le lymphome,vous pouvez libellervos chèques à l'ordre deFrance Lymphome Espoir,1, avenue Claude-Vellefaux,75475 Paris.

Cet avis tient lieu de faire-part

Toute l'équipe de l'entreprise

PDRR Giacalone(Peinture DécorationRevêtement Ravalement)

a l'immense tristesse de vousannoncer le décès de

M. François GIACALONEfondateur et entrepreneur

d'exception,

survenu le 27 octobre 2008.

La cérémonie religieusesera célébrée le vendredi31 octobre, à 10 heures,en l'église Notre-Damede Bercy, Paris (12e),suivie de la crémationau crematoriumdu Père-Lachaise, Paris (20e).

Pour soutenir la luttecontre le lymphomevous pouvez libellervos chèques à l'ordre deFrance Lymphome Espoir,1, avenue Claude-Vellefaux,75475 Paris.

Camon (Somme). Douai.

Xavier Fauchille, son époux,

Thierry-Xavier et IsabelleFauchille-Inizanet leurs enfants,Philippe et LaureFauchille-Gauthieret leurs enfants,Michel et PascaleCaplain-Fauchilleet leurs enfants,Berndt et IsabelleHofmann-Fauchilleet leurs enfants,Stéphane Fauchille,ses enfants et petits-enfants,

Yves et VivianeVacarisas-Hayez,sa sœur et son beau-frère,

ont la douleur de vous fairepart du décès de

Mme Josette HAYEZ

épouse de Xavier Fauchille,

survenu à Amiens,le dimanche 26 octobre 2008,à l'âge de 77 ans.

La messe de funéraillessera célébrée le vendredi31 octobre, à 14 h 30,en l'église Sainte-Thérèse,101, rue de Cuincy, à Douai,suivie de l'inhumationau cimetière dudit lieu,dans le caveau de famille.

Réunion à l'église à 14 h 15.

L'offrande tiendra lieude condoléances.

Cet avis tient lieu de faire-part.

63, rue du Chevalier-la-Barre,80450 Camon.

Bruno et Christine Maillard,ses parents,

Thibault Maillard,Laure Maillard,Mathilde Brossollet Maillard,ses frère, sœurs,et leurs conjoints,

Pierre Peltier,son grand-père,

Ludivine et Jules,sa nièce et son neveu,

et toute sa famille Maillardet Peltier,

ses amis

ont l'immense tristesse de vousfaire part de la disparition de

Cyril MAILLARD

survenue le 25 octobre 2008,à l'âge de 34 ans.

La cérémonie religieuse auralieu le vendredi 31 octobre,à 10 heures, en l'égliseNotre-Dame de l'Assomption,à Chatou (Yvelines).

97, rue des Landes,78400 Chatou.

Clermont-Ferrand.Saint-Martin-Labouval (Lot).

Henri, Jean-Pierre,Jean-Louis Marre,ses enfants,ses belles-filles, petits-enfantset arrière-petits-enfants

vous font part du décès de

Mme Berthe MARREnée Lesmaris,

à Clermont-Ferrand,le 26 octobre 2008,

et de son inhumationauprès de son époux, le

docteur Pierre Marreau cimetière deSaint-Martin-Labouval (Lot).

Annette MARTIN LAPRADEnée Puaux,

a rejoint son cher époux,Maurice

le 28 octobre 2008,dans sa 90e année,

et laisse dans l'espérancede la Résurrection :

ses enfants,Catherine Martin Laprade,Brigitte et Jean-Pierre Bardet,Dominique Martin Laprade,Gertrude Martin Laprade,Bruno et Suzy Martin Laprade,Marie-Elisabethet Jean-Marc Peysson,

ainsi que ses 15 petits-enfantset ses 25 arrière-petits-enfants.

Nos détresses d'un momentsont légères par rapportau poids extraordinairede gloire éternellequ'elles nous préparent.Saint-Paul,2e Corinthiens, 4-17.

M. et MmeFrancis Derasse-Motte,M. et MmeLaurent Dunkelmann-Motte,M. et Mme Jean-SébastienMotte-Crowley,

M. et MmeEdouard Motte-de Coëtlegon,M. et MmeJoseph Motte-Caupin,M. et MmeGérard Flipo-Motte,M. et MmeRégis Mulliez-Motte,M. et MmeJean-Eloi Marchant-Motte,M. et MmeChristophe Motte-de Noiron,M. et MmePatrick Macquet-Motte,M. et MmeThierry Motte-Desurmont,ses enfants, beaux-enfants,56 petits-enfantset 32 arrière-petits-enfants,

les famillesJean Dufournier-Leddet,Edouard Motte-Lepoutre,Henri Coisne-Dufourses frères, sœurs,beaux-frères et belles-sœurs,

vous font part de l'entréedans la Paix du Seigneur de

Mme ChantalMOTTE-DUFOURNIER

épouse deEdouard Louis Motte (†)

le 28 octobre 2008, à Roubaix,à l'âge de 71 ans,

et vous prient de vous joindreà leurs prières, le lundi3 novembre 2008, à 10 h 30,en l'église Notre-Dame-de-Lourdes, à Roubaix (Nord).

26, avenue Gustave-Delory,59100 Roubaix.

Mme Christiane Neff,son épouse,M. et MmeStanislas Williamson,M. Henri-Jean Neffet Mlle Sophie Scheidlé,ses enfants,Hugues et Anastasia,ses petits-enfants,sa belle-sœur,ses neveux et nièces

ont la tristesse de vousfaire part du décès de

M. Marcel NEFFancien directeur général

de « Moissons Nouvelles »France-Algérie,

croix de guerre 1939-1945,médaille

de l'Éducation surveillée,chevalier

de l'ordre national du Mérite,

survenu le 28 octobre 2008,à l'âge de 86 ans.

La cérémonie religieusesera célébrée le vendredi31 octobre 2008,en l'église Saint-Bernard,2, avenue Abel Gance,à Nantes (Loire-Atlantique),où l'on se réunira à 15 heures.

L'inhumation aura lieuau cimetière de la Bouteillerie,à Nantes.

241, chemin de la Renaudière,44300 Nantes.

Le colonel (r.)et Mme Charles-YvesPellerin de la Vergne,M. et Mme Guy Laviron,le contre-amiral (2S)et Mme Bertrand Vibert,M. et Mme Jean Guilbert,M. et Mme Yvon Renoul,M. et Mme Donatien Renoul,M. et Mme Vincent Aumonnier,le commandant GaëtanPellerin de la Vergne,M. AmauryPellerin de la Vergne (†),ses enfants,ses petits-enfantset arrière-petits-enfants

ont la douleur de vous fairepart du décès de

Mme PELLERIN de la VERGNEnée Solange

de Fremond de la Merveillère,

rappelée à Dieu le 28 octobre.

La cérémonie religieusesera célébrée le vendredi31 octobre 2008, à 13 h 45,en l'église Saint-Clémentde Nantes.

L'inhumation aura lieuau cimetière de Boussay,dans la plus stricte intimitéfamiliale.

Mme Pierre de Terves,ses enfants et petits-enfants

ont la tristesse de vous fairepart du décès de

M. Pierre de TERVES

La cérémonie religieuse seracélébrée ce jeudi 30 octobre,à 11 heures, en l'église de Brion(Maine-et-Loire).

Paris. Neuilly-sur-Seine.Saint-Jean-de-Luz.

Le docteur et MmePierre Simon,leurs enfants et petits-enfants,M. Michel Dissat,ses enfants et petits-enfants,Mme et M.Michel Carricaburu,leurs enfants et petits-enfants,parents et alliés

vous font partdu rappel à Dieu de

Françoise VEDRINE

La cérémonie religieusea été célébrée le mercredi22 octobre 2008, en l'égliseSaint-Jean-Baptistede Saint-Jean-de-Luz, suiviede l'inhumation au cimetière deChatelguyon (Puy-de-Dôme).

Mme et M.Michel Carricaburu,5, rue Mazarin,64500 Saint-Jean-de-Luz.

a

remerciementsb

M. et Mme Guy Loynet,M. et MmeDominique Mousset,M. et Mme Philippe Mousset,ses enfants,et toute sa famille,très touchés des marquesde sympathie qui leur ont ététémoignées lors du décès de

Mme Pierre MOUSSET

vous prient de trouver icileurs sincères remerciements.

Le docteurFrançoise Raffalli-Roussillon,le docteur Isabelle Raffalli,ses sœurs,et toute la famille,très touchées des marquesde sympathie qui leur ont ététémoignées lors du décès de

M. Paul RAFFALLI

vous prient de trouver icileurs sincères remerciements.

a

souvenirsb

Il y a trois ans,le 30 octobre 2005,

Simone PANTZnée Rouanet,

disparaissait soudainement.

Que tous ceux, famille et amis,qui l'ont connue, appréciéeet aimée, aient une penséechrétienne pour elle.

22, rue Paul-Valéry,75116 Paris.

Il y a deux ans,

Marcel PEIGNÉ

nous quittait.

Son épouseet son fils, Benjamin,vous demandent d'assisterou de vous unir d'intentionà la messe qui sera ditele samedi 1er novembre,à 15 h 30, en l'églisede Ploubazlanec.

Le 3 novembre 2007,Dieu rappelait à Lui, la

marquisede SUAREZ d'AULAN

née Maria Sidonia,comtesse

Czernin von und zu Chudenitz.

Que ceux et cellesqui l'ont connue et aimées'associent en ce jour,aux prières de sa famille.

Page 12: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

B.H

orva

t/A

FP

;J.-

C.M

arm

ara/

LeF

igar

oet

DR

Les quotidiens sportifs en ordrede bataillePRESSE. Alors que L’Équipetravaille encore sur une nouvel-le formule, deux nouveaux quo-tidiens sportifs à bas prix ferontleur apparition dans les kios-ques dès lundi. Aujourd’huiSport, lancé par le groupeAmaury, propriétaire de L’Équi-pe et du Parisien/Aujourd’hui enFrance, sera vendu 50 centimeset vise une diffusion de 70000exemplaires. Une offensive des-tinée à contrer la sortie de Le 10Sport, créé par Michel Moulin etAlain Weill. Page 19

Les décideurs François de Wendel,héritier d’acier et chef de famillemobilisateur Page 15

La cote Page 17

Les marchés Page 18

RENDEZ-VOUS

ENTREPRISES CITÉES: AB Fenêtres p. 23 ⁄ Airbus p. 23 ⁄ ArcelorMittal p. 23 ⁄ Asus p. 26 ⁄ Boeing p. 21 ⁄ Boizel Chanoine Champagne p. 23 ⁄ Compagnie desAlpes p. 23 ⁄ Crédit mutuel p. 22 ⁄ Dassault Systèmes p. 21 ⁄ EADS p. 23 ⁄ EasyJet p. 23 ⁄ GDF Suez p. 21 ⁄ Linpac p. 23 ⁄ Mr.Bricolage p. 23 ⁄ Orange p. 26 ⁄SNPE p. 21 ⁄ Sony p. 26 ⁄ STMicroelectronics p. 21 ⁄ Suez Environnement p. 21 ⁄ Technip p. 21 ⁄ Thomson p. 21 ⁄ Veolia p. 21 ⁄ Volvo p. 21.

Le géant mondial de l’acier subit de plein fouetla baisse de la demande des constructeursautomobiles. Il a décidé de mettre au repos13 hauts-fourneaux en Europe. En France,

les sites de Fos-sur-Mer et de Florangesont concernés. Le premier voit un de ses deuxhauts-fourneaux s’arrêter pendant deux moiset demi. Page 16

ArcelorMittal arrête des sites français ZOOM

Chrysleret GeneralMotors surla bonne voie■ General Motors et Cerbe-rus Capital Management,principal actionnaire deChrysler, ont réglé les princi-paux points qui posaient pro-blème dans leurs discussionsen vue d’une fusion des deuxconstructeurs automobiles.Cependant, la conclusiond’un accord dépendra dufinancement du projet et dusoutien que pourrait appor-ter le gouvernement améri-cain.Les deux parties sont conve-nues que le directeur généralde General Motors, RickWagoner, dirigerait la nou-velle entité, qui serait le pre-mier constructeur automo-bile du monde en termes deventes mondiales. GeneralMotors cherche à obtenir uneaide de quelque 10 milliardsde dollars de la part des auto-rités fédérales pour réalisercette fusion ainsi que desprêts bonifiés dont le princi-pe a été approuvé par leCongrès.Cerberus est de son côté endiscussions intensives avecdes banques pour refinancerla dette de Chrysler.Alors que General Motorsnégocie avec Chrysler, uneagence de presse japonaiselui prête l’intention d’inten-sifier sa coopération avecToyota. General Motors aqualifié cette affirmation depure spéculation. Les deuxgroupes ont une filiale com-mune, qui exploite une usinede montage en Californie.

AUJOURD’HUI, les amateursde jeux à gratter auront unenouveauté à se mettre sousl’ongle : un poker à 2 euros. Enfait, c’est plutôt un retour puis-que La Française des jeux avaitproposé un jeu analogue de1992 à 1997. Elle l’avait ensuitearrêté quand l’intérêt desclients s’était émoussé. Com-

me le poker revient à la mode,l’entreprise tente à nouveau sachance pour étoffer la gammedes jeux de grattage perma-nents qui en compte déjà 13.Avec un taux de retour auxjoueurs de 66 %, il existe1 chance sur 4,5 de gagner unlot, selon La Française desjeux. Le gain maximal sera de

15 000 euros. En 2007, les jeuxde grattage ont représenté36 % du chiffre d’affaires del’entreprise publique, soit3,4 milliards d’euros sur unchiffre d’affaires global de9,3 milliards. Pour entretenirl’intérêt des joueurs, il fautrégulièrement lancer de nou-veaux jeux soit pérennes (com-

me ce nouveau poker) soitéphémères (à l’occasion d’unévénement comme les Jeuxolympiques par exemple). Ils’agit aussi de compenser leseffets de l’interdiction defumer dans les bars et les cafés.Les consommateurs sontmoins nombreux ou prennentmoins le temps de jouer.

La Française des jeux se remet au poker

Cofidis passe au Crédit mutuelLa crise financière a contraint les 3 Suisses à confierles manettes de leur filiale de crédit à la consommationà un réseau bancaire. Un accord a été conclu avecle Crédit mutuel CIC, qui met ainsi la main sur la

dernière société indépendante du secteur.Les 3Suisses reprennent parallèlementen main leur activité de ventepar correspondance. Page 15

p

q

p

p

p

p

p

p

CAC 403402,57+ 9,23 %

SBF 2502367,08+ 8,68 %

Eurostoxx 502515,24+ 5,61 %

Footsie4242,54+ 8,05 %

Nikkei8211,9+ 7,74 %

Nasdaq1663,7+ 0,86 %

Dow Jones9117,6+ 0,58 %

X-Dax4808,69- 0,31 %

Eonia p 3,537 (3,525)

Once d'or u 730,5 (730,5)

Euribor q 4,827 (4,860)

Pétrole (Lond.) p 65,62 (60,29)

€ contre

$ Dollar p 1,277 (1,2526)

¥ Yen p 124 (119,42)

F Chf p 1,4695 (1,452)

£ Livre q 0,7958 (0,7979)

SÉANCE DU MERCREDI 29 OCTOBRE 2008

Le tauxdu livret ApourraitbaisserÉPARGNE. Tous les six mois,il faut refaire le calcul de larémunération du livret A. Laprochaine échéance est fixéeau 1er février. Avec une infla-tion et des taux de marchéqui s’assagissent, les 4 % quifont aujourd’hui le succès dece produit d’épargne pour-raient être revus à la baisse.Page 15

SuezEnvironnementtoujoursoptimisteSERVICES. Récemment intro-duite en Bourse, la filiale deGDF Suez spécialisée dansl’eau et les déchets a confirméhier ses objectifs de croissanceet de résultat malgré la crise.Le groupe, qui a réalisé denombreuses acquisitions,entend poursuivre son déve-loppement à l’international.Page 14

Un richeFrançais ouvreune banqueen PologneFINANCE. Ancien haut fonc-tionnaire, l’homme d’affairesRomain Zaleski va lancer unebanque en Pologne. C’est unesorte de retour aux sourcespour ce Français issu d’unevieille famille polonaise.Connu pour son flair boursier,Romain Zaleski est actionnairenotamment d’Eramet, de Vinciet d’ArcelorMittal. Page 16

LA RÉSERVE fédérale améri-caine a pris hier une décisiontrès attendue par des investis-seurs qui frôlent chaque jourla panique, celle d’abaisser lestaux directeurs de ses « Fedfunds » d’un demi-point. Ilsressortent désormais à 1 %,alors qu’ils s’établissaient à5,25 % il y a seulement qua-torze mois. Et encore, certainsanticipaient-ils une baisseplus marquée encore…« Le rythme de l’activité écono-mique semble avoir ralenti demanière marquée, conséquen-ce notamment d’un déclin desdépenses de consommation »,

a souligné la Fed, qui est inter-venue à la veille de la publica-tion, ce jeudi, du chiffre duPIB américain pour le troisiè-me trimestre.Avant même d’être fixées surles taux américains, les Bour-ses européennes se sont offertune séance euphorique. ÀParis, le CAC 40 a gagné9,23 %. Preuve que la volatilitéest toujours aussi forte :l’action Société générale, trèsattaquée en début de semai-ne, a à nouveau joué au yo-yohier, pour finir tout de mêmesur un gain de plus de 8 %.Pages 13 et 18

La Boursede Pariss’envolede 9,23 %Hier, avant que la Réserve fédéraleaméricaine décide d’abaisser ses tauxd’un demi-point, le CAC 40 s’est offertun rebond spectaculaire.

Page 13: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Economie131jeudi 30 octobre 2008

I

EN BREF

ESPAGNE. Les ventes delogements en Espagne ont reculéde 36,8 % en août sur un an,après avoir enregistré une baissede 26,3 % en juillet, a annoncéhier l’Institut nationalde la statistique.

POLOGNE. La Banque nationalede Pologne va conclure un prêten francs suisses avec la Banquecentrale européenne (BCE) etla Banque nationale suisse (BNS)afin de soulager le marché ducrédit hypothécaire en Pologne.

RUSSIE. Le ministère russede l’Economie a revu en baisse,hier, sa prévision de croissancepour l’année 2008 à 7,3 %contre 7,8 %. Il s’agit du tauxde croissance annuelle plus faible depuis 2005.

PÉTROLE. Les stocks de produitspétroliers ont encore augmentéla semaine dernière auxÉtats-Unis, à l’exceptiondes réserves d’essence.Les réserves de brut sont en haussede 1,2 % sur un an.

POLITIQUE MONÉTAIRE. La Ban-que du peuple a annoncé hier unenouvelle baisse des taux d’intérêt,la troisième en six semaines. Lestaux d’intérêt sur les prêts à un anont été baissés d’un quart depoint, à 6,66 %. Au début du mois,lors de la précédente détente duloyer de l’argent, la Chine s’étaitassociée à un mouvement concer-té des autres banques centrales,notamment avec la Réserve fédé-rale américaine et la Banque cen-trale européenne.La semaine dernière, Pékin a prisune série de mesures pour luttercontre son propre ralentissementet aider ses secteurs exportateurs,et celui de l’immobilier. Les auto-rités chinoises ont égalementappelé les sociétés d’assurances àinvestir pour stabiliser le marché

des actions qui a perdu environles deux tiers de sa valeur depuisjanvier.La Chine s’inquiète de l’impact dela crise internationale sur sonéconomie. Entre juin et septem-bre, la croissance du produit inté-rieur brut du géant asiatique estretombée à 9 % sur un an, à sonplus bas niveau trimestriel en cinqans. Afin d’atténuer ce ralentisse-ment, la Chine cherche à dévelop-per sa consommation intérieureet ses investissements, notam-ment dans les infrastructures.Pour être efficace une telle relan-ce devrait impliquer une augmen-tation des dépenses publiques.Alors que la baisse des taux d’inté-rêt est davantage un signe de lavolonté politique du gouverne-ment de soutenir l’économie.

La Chine soutient son économieet son marché boursier

FINANCEUn nouvel effort budgétaireest exigé en échangedes 25 milliards d’eurosde prêts du FMI et de l’UE.

Vienne

FRAPPÉE de plein fouet par la cri-se bancaire, la Hongrie va rece-voir une aide massive de la partdes institutions financières inter-nationales. Budapest devraitbénéficier de près de vingt mil-liards d’euros de prêts au total, leFonds monétaire international(FMI) ayant promis de débloquer12,5 milliards d’euros, la Com-mission 6,5 milliards, la Banquecentrale européenne (BCE) 5 mil-liards, la Banque mondiale 1 mil-liard, et même l’Autriche au titrede l’aide bilatérale, pour un mon-tant encore non déterminé.

Dans un premier temps, lessommes promises par le FMI et laBCE serviront à financer l’échéan-ce à court terme de la colossaledette extérieure du pays, qui s’élè-ve à 32 milliards d’euros, l’endet-tement public total atteignant66 % du PIB. Les autres prêts per-mettront d’injecter des liquiditésdans le système bancaire hon-grois, désespérément à cours dedevises étrangères.

Cette assistance coordonnéedevrait permettre à la Hongrie« d’écarter le risque de la banque-route », a déclaré mardi le premierministre, Ferenc Gyurcsany, quiredoute une « légère récession » del’ordre de 1 % en 2009. Pour fairebonne mesure, le gouvernementhongrois prépare un budget 2009sous le signe de l’austérité, dans lebut de réduire les déficits publicsà 2,6 % du PIB. Ceux-ci s’élevaientà un taux record de 9,2 % du PIBen 2006, avant de se stabiliserautour de 3,4 % pour 2008.

Gel des salairesOutre les réformes de fiscalité

et des retraites prévues de longuedate, les salaires devraient êtregelés dans la fonction publique,tout comme le versement du 13e

mois pour les employés et celui dubonus annuel pour les dirigeantsd’entreprises publiques.

L’ensemble de ces mesures ad’ores et déjà produit l’effetescompté sur les marchés : la bour-se de Budapest, dont l’indice BUX aperdu la moitié de sa valeur depuisle début de la crise, a regagné 11 %hier. Le forint, la devise nationale,qui avait perdu 20 % de sa valeurface à l’euro, s’échangeait hier à255 forint pour un euro.

MAURIN PICARD

La Hongrie contrainteà une cure d’austérité

UNION EUROPÉENNELa Commission veut porterle fonds d’aide financièreà 25 milliards d’euroset promet un plande soutien à la croissance.

De notre correspondantà Bruxelles

CERTAINS y verront un cri d’alar-me, d’autres une lucidité bienve-nue : le président de la Commissioneuropéenne, José Manuel Barroso,a utilisé, hier, dans une même tira-de les mots « récession » et « relan-ce », un discours que les dirigeantsdes Vingt-Sept évitent encoredevant des électeurs inquiets detout signe d’aggravation de la crise.

La Hongrie, premier pays del’Union européenne poussé aubord du défaut de paiement, illus-tre à sa manière l’engrenage desdéfis et l’urgence des solutions quiassaillent l’état-major bruxellois.Au nom de la solidarité, l’Europe aconfirmé hier qu’elle est prête àfournir à Budapest une assistancefinancière de 6,5 milliards d’euros,aux côtés du FMI et de la Banquemondiale. Mais elle a d’un seulcoup investi sur un unique malade

55 % de l’enveloppe globale attri-buée à soutien financier d’urgence(12 milliards d’euros).

Derrière la Hongrie, d’autreséconomies fragilisées par les tur-bulences financières et la panne decroissance se profilent au guichet,tels la Roumanie, la Bulgarie etsans doute les pays baltes. NicolasSarkozy, soucieux des nuages quis’accumulent sur l’Europe, avaitsouhaité un relèvement du plafondà 20 milliards. José Manuel Barrosoveut le doubler, à 25 milliards. Ledevis final risque d’être plus élevé.Mais les moyens de l’Union conti-nueront de pâlir à côté de ceux duFMI : il aborde le gros temps avecdes possibilités de crédit qui s’élè-vent à 250 milliards de dollars.

Bon vouloir des capitalesL’assistance européenne, dite

« de l’article 119 », est en fait unegarantie que l’Union fournit à desemprunts levés sur les marchés auprofit de pays dont la signaturen’est plus suffisante. Elle a été insti-tuée en 2002 pour les États mem-bres qui ne sont pas dans la zoneeuro, c’est-à-dire l’essentiel d’uneEurope orientale aujourd’huigagnée par l’anémie.

Bruxelles prépareun plan de relanceface à la récession

L’Europe occidentale n’est pasau bord du défaut de paiement.Elle reste protégée par l’euro et desdevises bien assises comme la livrebritannique et les couronnes nor-diques. Mais confrontée à la réces-sion, elle s’interroge sur des sou-tiens musclés – fussent-ilsnationaux – à l’activité économi-que. Dans l’espoir de fédérerl’effort, le président Barroso a pro-posé hier un « cadre d’action pourla relance ». Il se double d’un appeltransparent à la BCE pour qu’ellebaisse son taux directeur jeudi pro-chain.

Face à la récession commedans la tempête financière, le maî-tre mot de la Commission euro-

péenne reste la coordination, sansaller jusqu’à soutenir ouvertementle « gouvernement économique »cher à Nicolas Sarkozy. Des mesu-res européennes plus concrètesdevraient être annoncées le26 novembre, après un débat avecles capitales.

Mais, comme dans le cas hon-grois, les institutions européennesrisquent de se heurter à desmoyens limités et au bon vouloirdes pays membres. « Il ne s’agit pasde dépenser des nouveaux crédits,précisait hier José Manuel Barroso.« Je n’ai d’ailleurs entendu aucungouvernement nous dire qu’il estprêt à augmenter sa contribution. »

JEAN-JACQUES MÉVEL

José Manuel Barroso en appelle à la Banque centrale européennepour qu’elle baisse son taux directeur. T. Rabsch/Rea

POLITIQUE MONÉTAIREComme prévu, la banquecentrale a une nouvelle foisvolé au secoursd’une croissance de plusen plus défaillante.

UN TAUX DIRECTEUR de 5,25 % ily a quatorze mois, ramené à 1 %hier : rarement la banque centraleaméricaine aura été aussi rapidepour réduire le coût de l’argent.Comme prévu, c’est donc bien de50 points de base que Ben Bernan-ke, le président de la Fed, et sonéquipe ont réduit hier le taux des« Fed funds » auquel les banquesse prêtent normalement del’argent. Le geste était très attenduà la veille de la publication deschiffres de la croissance au troisiè-me trimestre. Il a été décidé àl’unanimité.

Selon le consensus des analys-tes, l’activité pourrait bien avoirreculé de 0,5 % en rythme annuelentre juillet et septembre. La bais-se pourrait s’accélérer et atteindre2 % au quatrième trimestre. Alorsque la crise économique s’ampli-fie sur fonds de hausse du chôma-

ge et de chute de la confiance desconsommateurs, le fort repli desprix du pétrole et de l’ensembledes matières premières a redonnédes marges de manœuvre à la ban-que centrale pour soutenir l’éco-nomie à bout de souffle. Le réveilde l’inflation – elle a atteint 5,7 %en juillet, son rythme le plus élevéen 17 ans – avait un temps inquié-té les économistes qui voyaient laFed baisser la garde de ses taux aurisque de laisser les prix déraper.

Craintes de déflationMais à l’instar des retourne-

ments violents de situation surles marchés financiers, c’estaujourd’hui la déflation queredoute une partie des observa-teurs. Au premier rang desquelsNouriel Roubini, professeur à laStern School de New York, quiavait prédit une explosion san-glante de la bulle immobilière.Stagnation et déflation (c’est-à-dire baisse du niveau général desprix), telles seraient selon lui lesperspectives à court terme del’économie américaine.

Hier, la Fed a souligné dans

États-Unis :la Fed ramèneson tauxdirecteur à 1%

son communiqué que l’activitééconomique avait ralenti « demanière marquée » et qu’elles’attendait à « une modération del’inflation au cours des trimestres àvenir ». Et la banque centraleadmet que « si la politique moné-taire et les mesures prises pouraméliorer la liquidité devaientcontribuer à améliorer le crédit, desrisques baissiers demeurent pour lacroissance ».

D’ores et déjà, d’autres gestessont attendus de la part de la Fed.En 2003, Alan Greenspan, le pré-décesseur de Bernanke, avait déjàréduit le prix de l’argent à 1 %.Mais la situation économique estbien pire aujourd’hui argumen-tent les partisans des taux zéro.Entre juillet et septembre, 2 700familles américaines insolvables

ont été expulsées chaque jour deleur logement. Plus de 2 millionsd’Américains ont déjà subi ce sort.Résultat, la consommation recule,

ce qui est rare au paradis du con-sumérisme. Simple prétexte ousoulagement réel ? Le geste antici-pé de la Fed a permis aux marchés

d’actions européens de vivre unebelle séance hier, dans la foulée deWall Street la veille qui s’étaitenvolé de plus de 10 %. M.M.

-1

0

1

2

3

4

IIIIIIIVIII

- 0,5 %*

2007 2008

Source : département du Commerce. Photo : Sipa

Taux directeur de la FED,en %

0

1

2

3

4

5

Juillet 2007 Octobre 2008

1%

Évolution du PIB des États-Unis,variations trimestrielles en %

* Prévision consensus de marché.

INCITATION. En quatorze mois, le taux directeur de la BCE est passé de 5,25% à 1% pour soutenir une activité américaine de plus en plus menacée.

■ Les unes après les autres lesprincipales banques centrales dela planète poursuivent leur mouve-ment de baisse des taux directeur.Alors que parvenait la confirma-tion du geste des États-Unis, laBanque centrale de Chine et sonhomologue de Norvège avaientouvert le feu hier matin, à hauteurd’un quart de point pour la pre-mière, et un demi pour la seconde.La Banque du Japon serait sur le

point de leur emboîter le pas dèsdemain avec un repli d’un quart depoint du taux de ses refinance-ments dont le principal n’estactuellement que de 0,5 % !La plupart des économistesparient aussi sur un nouveau ges-te de la Banque centrale euro-péenne (BCE) le 6 novembre pro-chain après les déclarationsrécentes de son président. Sontaux de refinancement pourrait

être ramené de 3,75 % à 3,25 %.La Banque d’Angleterre devraiten faire autant la semaine prochai-ne également.L’anticipation de cette vague debaisse a favorisé le rebond desmarchés en Asie, en Europe, enAsie et aux États-Unis. Maisl’embellie pourrait être de courtedurée si l’intensité du ralentisse-ment économique en cours ne sedément pas.

La vague de baisse du prix de l’argent se propage dans le monde

Angela Merkel promet des mesures « ciblées »ALLEMAGNE. La chancelière allemande, Angela Merkel, s’est enga-gée à faire adopter, mercredi prochain en Conseil des ministres,une série de mesures « ciblées et courageuses » destinées à soutenirla conjoncture, en précisant qu’il ne s’agira pas d’un « programmeconjoncturel financé par l’impôt ».Angela Merkel avait demandé dès la semaine dernière à deux de sesministres, celui de l’Économie Michael Glos et celui des FinancesPeer Steinbrück, de se pencher sur des propositions. Le social-dé-mocrate M. Steinbrück a déjà fait lundi au nom de son parti unesérie de suggestions; par exemple des programmes de renforce-ment des infrastructures communales, ou encore un soutien à larénovation des bâtiments.

Londres ouvre les vannes budgétairesFINANCES PUBLIQUES. Le ministre des Finances britannique, Alis-tair Darling, va officialiser l’assouplissement des « règles d’or » bud-gétaires fixées par son prédécesseur Gordon Brown. Ces fameusesrègles, instaurées en 1997 par Gordon Brown, imposent au gouver-nement de contenir la dette publique sous 40 % du produit intérieurbrut (PIB), et de n’emprunter que pour réaliser des investissementsdurables (routes, écoles…). « Aujourd’hui, les gouvernements dumonde entier font appel à des approches qui jusqu’à très récemmentétaient enfermées dans les oubliettes de l’histoire politique. Mais (…)les marchés changent, et la politique doit changer aussi », devaitdéclarer hier soir Alistair Darling dans un discours dans une écolede commerce londonienne.

Page 14: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Entreprises14 jeudi 30 octobre 2008 1

I

CONSOMMATIONLes performances de Kraft,Procter & Gambleet Kellogg ont dépasséles prévisionsdes analystes.

SUR LES MERS agitées, lespaquebots solides résistentmieux que les vedettes rapides.Kraft, numéro deux mondial del’agroalimentaire, a annoncé hierune croissance de ses ventes de7,1 % au troisième trimestre,supérieures aux estimations desanalystes. Mieux, le groupe arelevé son objectif de hausse duchiffre d’affaires à périmètre ettaux de change constants à 7 %pour 2008, contre 6 % jusqu’ici.« Nos ventes en volume ont faitmieux que prévu, et ce malgré deshausses de prix et un environne-ment économique incertain »,s’est réjouie Irene Rosenfeld, laPDG du groupe. Le résultat opé-rationnel a, lui, augmenté de14,2 %. Le groupe s’estime capa-ble de compenser intégralementla hausse des coûts des matièrespremières, par des hausses deprix et des gains de productivité.Il compte par ailleurs tirer béné-fice de l’acquisition des biscuitsLU, rachetés à Danone en 2007.

De son côté, Kellogg, leadermondial des céréales pour le petitdéjeuner, a publié un chiffred’affaires en hausse de 7 % et unrésultat opérationnel en progres-sion de 9 % pour le troisième tri-

mestre. « Notre modèle économi-que et notre stratégie permettentde surmonter les problèmesd’inflation tout en atteignant nosobjectifs et en réalisant des perfor-mances durables dans des pério-des très agitées », s’est félicitéDavid Mackay, le directeur géné-ral de Kellogg. Le groupe améri-cain a annoncé qu’il visait désor-mais « le haut de la fourchette »de son objectif de bénéfice paraction pour 2008, soit 3 dollars.

Volatilité croissanteProcter & Gamble a de son

côté confirmé son objectif dehausse de chiffre d’affaires entre4 et 6 %, tout en élargissant versle bas sa fourchette de perspecti-ves de bénéfice par action, « pourtenir compte de la volatilité crois-sante des marchés ».

La semaine dernière, Nestlé,le leader mondial de l’agroali-mentaire, avait lui revu à la haus-se ses perspectives de croissance,au vu des ventes records du troi-sième trimestre, en progressionde 8,9 %. Le groupe suisse prévoitdésormais une croissance orga-nique de 8 % de son chiffred’affaires, contre 7,4 % jusqu’ici.

Ces performances et ces pers-pectives sont plutôt rassurantes,même si la plupart des groupesreconnaissent craindre unimpact de la crise financière surla consommation. Pour compen-ser le renchérissement des matiè-res premières, les géants de

Les géantsde l’alimentairetiennent bondans la tempête

l’agroalimentaire ont développéde nouveaux produits. Leurs per-formances restent encore certesinférieures à celle de Danone.Mais le groupe français, plus petitet focalisé sur des produits à fortevaleur ajoutée, avait simplementconfirmé ses objectifs de crois-sance.

IVAN LETESSIER

Le groupe Kraft s’estime capable de compenser la hausse des coûtsdes matières premières, par des hausses de prix et des gainsde productivité. Roger/Andia.fr

SERVICESLa filiale de GDF Suezspécialisée dans l’eauet les déchets confirmeses objectifs de résultatspour 2008.

DESTINS contrastés pour Veoliaet Suez Environnement. Alors quele premier, la semaine dernière,avait brutalement dégringolé enBourse (– 21,31 %) suite à unenouvelle révision à la baisse de sesrésultats, le second s’est envoléhier de plus de 10 %, à14,24 euros. Une bonne raison àcela : la filiale de GDF Suez spé-cialisée dans l’eau et les déchets aconfirmé ses objectifs de résultatspour 2008, dans le sillage d’unchiffre d’affaires en croissanceorganique de 6,8 % pour les neufpremiers mois de l’année (à9,12 milliards d’euros).

« Nos métiers sont peu exposésaux évolutions de la conjonctureéconomique », a commenté Jean-Louis Chaussade, le directeurgénéral, se disant par ailleurs« optimiste sur le moyen et longterme ». Le même Jean-LouisChaussade, lors de l’introductionen Bourse de Suez Environne-ment, avait déjà rappelé qu’« avecles changements climatiques, lahausse de la population mondia-le, etc. (…), les grandes tendancesde fond pour les métiers du groupesont à la hausse (lire nos éditionsdu 23 juillet) ».

Capacité d’adaptationAinsi en Europe, où le groupe

réalise 81 % de son chiffre d’affai-res, les activités « propreté » ontprogressé de 6,4 %, à 4,34 mil-liards d’euros, sur les neuf pre-miers mois de l’année. Quant àl’activité « eau », elle a crû de7,4 %, à 2,82 milliards d’euros.

Pour autant, Suez Environne-ment sait bien que l’environne-ment économique incertainl’oblige à faire preuve d’une « for-te capacité d’adaptation ».

S’agit-il là d’une invitation à laprudence ? En tout cas, ce n’estpas un hasard si Jean-LouisChaussade a insisté sur le fait quele groupe, à la fin septembre, avaitterminé son programme d’acqui-sitions de l’année. Après notam-ment des opérations au Chili, enFrance et aux États-Unis.

De manière générale, en ter-mes de stratégie, Suez Environne-ment a déjà affiché la couleur.Avec la poursuite de son dévelop-pement en priorité en Europe etaux États-Unis « où nous avons detrès belles références dans tous nosmétiers » et la volonté de saisir desopportunités dans les autresrégions du monde, notammenten Chine et au Moyen-Orient.

En attendant, la bonne santéaffichée par Suez Environnementa également profité à Veolia, dontle cours a bondi hier de 9 %, à18,49 euros. Par rapport àd’autres, le secteur des « Utilities »semble réserver de belles promes-ses aux yeux des investisseurs.

F. M.

Suez Environnementne souffre pasde la crise

BOURSE. Après avoir plus quequadruplé en deux jours, le titreVolkswagen a rechuté de 45 %hier. Deux annonces ont calmé lafolie du marché. D’une part laBourse de Francfort a ramené à10 % maximum le poids de VWdans l’indice Dax, alors qu’il enpesait 27 % mardi soir. Mécani-quement, les gérants qui prati-quent la gestion indicielle n’ontplus besoin d’autant d’actions VWpour répliquer le Dax.D’autre part, Porsche, actionnaireà 74,1 % du constructeur (dont31,5 % via des options), a annoncéson intention de libérer en cas debesoin une petite partie de sesactions pour satisfaire les deman-des des vendeurs à découvert quicherchent à déboucler leurs posi-tions.

Depuis l’annonce dimanche soirde la participation de Porsche,qu’ils pensaient bien inférieure,ces spéculateurs tentent de rache-ter à tout prix des titres VW qu’ilsavaient cédés en pariant sur unebaisse du cours. Totalement pris àcontre-pied, et provoquant eux-mêmes la flambée de l’action, ilspourraient avoir perdu entre 20 et30 milliards d’euros tentaient hierde chiffrer des opérateurs.Alors que certains voient dansl’opération un « squeeze » organisépar Porsche pour faire mordre lapoussière aux vendeurs à décou-vert, ce dernier a réitéré qu’il n’étaitpour rien dans cette panique.L’autorité allemande des marchés,la BaFin, est pour l’instant restéel’arme au pied.

M. M.

Volkswagen rechute lourdementaprès deux séances folles

EN BREF

BOEING. L’avionneur américaintable sur 3 710 commandesd’avions civils au cours des vingtprochaines années en Chine,qui deviendrait le paysconnaissant la plus fortecroissance pour l’aéronautique.

MICHELIN. Le fabricantde pneumatiques a réalisé unchiffre d’affaires de 4,2 milliardsd’euros au troisième trimestre.Cela représente une haussede 0,7 % par rapport à la mêmepériode de 2007.

FLEURY MICHON. Le groupede charcuterie et de platscuisinés a annoncé pourle troisième trimestre 2008une hausse de 5,4 % de sonchiffre d’affaires. Il atteint128,4 millions d’euros.

GECINA. La société foncière,détenue à 27 % par l’espagnolMetrovacesa, a vu ses revenuslocatifs progresser de 9,3 %à 160,7 millions d’euros autroisième trimestre comparéà la même période en 2007.

Nouveau directeur financier chez ThomsonÉLECTRONIQUE. Après l’annonce du départ prochain de son directeurfinancier, Julian Waldron, qui va rejoindre Technip, le groupe françaisThomson tarde à nommer son remplaçant. Il devrait s’agir de StéphaneRougeot, contrôleur de gestion chez France Télécom, qui connaît bienThomson, où il fut directeur de cabinet de l’ex-PDG Thierry Breton.Contacté, Stéphane Rougeot a refusé de confirmer.

Volvo supprime 600 emplois de plusPOIDS LOURDS. Le groupe suédois Volvo va supprimer 600 emploissupplémentaires en Belgique et en Suède en plus des 1 400 annoncés finseptembre, en raison d’un recul persistant de la demande en Europe.

Les suppressions de postes concernent les usines suédoises d’Umeaa(150 emplois), de Göteborg (250) et l’usine belge de Gand (200).

L’État va pouvoir privatiser la SNPEDÉFENSE. L’État français, qui détient 99,97 % de la SNPE, pourra laprivatiser, aux termes du projet de loi de programmation militaire2009-2014. La loi vise à « permettre le transfert au secteur privé de lasociété SNPE, de ses actifs et de sa filiale SNPE Matériaux énergétiques(SME) ». En clair, SME va pouvoir être apportée à Safran, le fabricantdu moteur de la fusée Ariane via sa filiale Snecma Propulsion Solide(SPS). La France adopterait ainsi le modèle américain en intégrant lefabricant du moteur et SME, le fournisseur du propergol, le carbu-rant de la fusée.

TECHNOLOGIELe premier éditeur françaisde logiciels doit bénéficierd’un effet positif del’évolution des changes.

DASSAULT Systèmes (filiale dugroupe Dassault, propriétaire duFigaro) a bondi plus haut hierque les autres valeurs technologi-ques en Europe. L’action dugroupe français a gagné 8,19 % àla Bourse de Paris, à 32,50 euros.La raison est simple : de nom-breux investisseurs ont salué lesprévisions encourageantes del’éditeur de logiciels pour le der-nier trimestre 2008. De ce fait, etaprès un « troisième trimestreconforme aux objectifs », selonl’entreprise, le groupe a relevé sesambitions pour l’ensemble del’année. « Le chiffre d’affaires

2008 sera compris dans une four-chette de 1,34 à 1,35 milliardd’euros contre 1,32 à 1,33 milliardprécédemment », précise un com-muniqué de la société. De plus, lebénéfice « dilué par action serad’environ 2,15 à 2,20 euros contre2,10 à 2,17 précédemment ».

Un peu moins de logicielsPar rapport à ses prévisions

initiales, le chiffre d’affaires estmajoré de « 30 millions en raisond’un impact positif des devises »mais il est « réduit de 10 millionsà cause d’une activité moins sou-tenue », a précisé Thibault deTersant, le directeur généraladjoint en charge des affairesfinancières. « Pour le quatrièmetrimestre, Dassault Systèmesrevoit en hausse ses objectifs dufait d’hypothèses de change favo-

rables, mais la dynamique sous-jacente reste globalement identi-que aux “guidances” précéden-tes », estime Oddo Securities. Deson côté, l’analyste d’AurelLeven, acheteur sur le titre, avecun objectif de cours de 46 euros,souligne que « les résultats dutroisième trimestre sont supé-rieurs aux attentes du marché »,déjà « grâce à des gains de changede 6,3 millions d’euros ». Pour ledernier trimestre, le groupe fran-çais table sur un euro à 1,45 dol-lar et 145 yens.

Le champion français de laconception et de la fabricationassistée par ordinateur a toute-fois abaissé un peu son objectifde ventes dans les logiciels à 12 %au lieu d’une précédente estima-tion comprise entre 12 % et 13 %.Néanmoins, le groupe a engrangéde nouveaux contrats, notam-ment auprès de Procter & Gamblequi a retenu la solution Enovia,comme plate-forme unique pourla gestion collaborative et globaledu cycle de vie de ses produits.

M. C.

Dassault Systèmesrelève ses prévisionspour l’année 2008

Le champion français de la conception et de la fabricationassistée par ordinateur, Dassault Systèmes, a abaissé un peuson objectif de ventes dans les logiciels à 12 %. M. Fourmy/Rea

Les groupes et leursprincipales marques

Kraft : Lu, Carte Noire, Maxwell,Côte d’Or, Milka, Toblerone.Kellogg : Kellogg’s, Special K.Procter & Gamble : Ariel,Mr Propre, Head & Shoulders,Pantene, Oral B, Pampers,Gillette, Duracell, Pringles.

Cours de l’action SuezEnvironnement à Paris, en euros

12

14

16

18

Juillet 2008 Octobre

14,24

SEMI-CONDUCTEURSLe groupe franco-italienattend au mieux unestagnation de son activitépour la fin de l’année.

« UNE à deux semaines de fermeturede toutes nos usines sera nécessaireau dernier trimestre. Mais nousessaierons de fermer nos sites pen-dant les fêtes de Noël pour ne pasavoir recours au chômage techni-que », estime Alain Dutheil, direc-teurgénéraladjointdeSTMicroelec-tronics, numéro un européen despuces électroniques. Le taux d’utili-sation des capacités de productionva tomber à 75 % en fin d’année.

La demande est plus faibledans tous les secteurs et dans tou-tes les zones géographiques. « S’iln’y a pas de pression sur les prix, il yen a, en revanche, sur les volumespour les téléphones mobiles, les télé-viseurs numériques, l’industrie etl’automobile », ajoute Alain

Dutheil. La faiblesse de la deman-de pour l’automobile avait déjà étésentie au troisième trimestre. Àprésent, le mouvement s’amplifie.Ainsi, le « chiffre d’affaires au der-nier trimestre sera stable ou en replide 8 % », estime Carlo Bozotti, lePDG de STMicroelectronics quiestime qu’il est « difficile de donnerdes prévisions pour l’an prochain ».

En attendant, au troisième tri-mestre, le groupe d’électronique apublié un chiffre d’affaires de2,96 milliards de dollars, en haussede 5,5 %, pour une perte nette de289 millions de dollars contre unprofit de 187 millions pour lamême période de l’an dernier.

La perte s’explique par un réa-justement de la participation deSTMicroelectronics dans Numo-nyx, une société commune fondéeavec Intel et la société d’investisse-ments Francisco Partners pour unefamille de mémoires dites « flash ».

M. C.

STMicroelectronicsréduit sa production

Page 15: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Entreprises151jeudi 30 octobre 2008

I

ÉPARGNEIndexée sur les tauxde marchés et sur l’inflation,la rémunération des livrets Ane devrait pas rester à 4 %à partir de février.

UNE BAISSE du taux du livret A,lors de sa prochaine révisionbisannuelle le 1er février, est « pro-bable », a constaté hier Augustin deRomanet, le directeur général de laCaisse des dépôts qui gère cetteépargne réglementée. De fait,tant l’inflation que les taux dumarché interbancaire sur lesquelsest indexée la rémunérationdu fameux livret s’assagissent.Comme l’a relevé La Tribune hier,les 4 % affichés par le livret Adepuis le 1er août dernier risquentde ne pas passer l’hiver, et pour-raient être ramenés à 3,5 % voire3 %.

Côté inflation, on assiste en effetà un ralentissement sensible, ali-menté par la décrue des cours desmatières premières, pétrole en tête.À fin septembre, les prix avaientreculé de 0,1 % en France sur unmois, ramenant le chiffre annuel à3 %. Au mois de janvier, quand onfera les comptes pour le livret A, toutporte à croire que ce sera moins.

Luc Chatel, le porte-parole dugouvernement, a précisé hier : « Noussommes aujourd’hui le 29 octobre.Compte tenu de la conjoncture écono-mique actuelle, personne ne sait ceque seront à la fois l’inflation et le tauxdu crédit interbancaire au mois defévrier prochain. » Sa prudences’explique d’autant mieux que lesujet, éternellement sensible, l’estencore plus dans un contexte dedéprime économique profonde. Et,mêmesi laformuledecalculautoma-tique aboutit à une baisse significati-ve du taux, le gouvernement a la pos-sibilité de la lisser au nom decirconstances exceptionnelles.

Nouvelle jeunesseSur le marché bancaire, une

baisse de la rémunération du livret Apourrait mettre un frein à la nouvellejeunesse que celui-ci connaît depuiscet été. La collecte des Caissesd’épargne et de La Poste a exploséces derniers mois grâce au taux serviet à la sécurité offerte par ce place-ment. Le 1er janvier, ces statistiquesseront encore gonflées par la mannedes préréservations effectuées parl’ensemble des autres banques, pourlesquelles le marché du livret préférédes Français s’ouvre enfin.

B. B.

cul effectué pour le livret A. Sur-tout, cette référence étant extrê-mement dépendante del’évolution de la crise financière, ilparaît hasardeux de faire aujour-d’hui des projections.

depuis deux semaines à la faveurdes garanties étatiques apportéesaux dettes bancaires. Mais, hier, ilressortait, à 4,83 %, à un niveauassez proche de ce qu’il était enjuillet dernier, lors du dernier cal-

re qu’au jour le jour que les inves-tisseurs acceptent d’engager leurargent. Pour l’Euribor, en revan-che, la situation est plus contras-tée. Certes ce taux, qui a atteint unpic à la mi-septembre, reflue

Côté taux du marché inter-bancaire, le livret A dépend del’Eonia (jour le jour) et de l’Euribor(trois mois). Le premier est trèsbas, puisque dans le contexte decrise financière aiguë, il n’y a guè-

Le livret A pourrait bientôt rapporter moins

PERSPECTIVE. Déjà disponible à la Caisse d’épargne et à La Poste, le livret A arrivera à partir du 1er janvier dans les autres banques. M. Daniau/AFP

LES DÉCIDEURS par Carole Bellemare avec Caroline Beyer

LA NOUVELLE, au début du mois,est passée presque inaperçue.C’est pourtant tout un symbole :François de Wendel, héritier de lacélèbre dynastie créée en 1704 parJean-Martin Wendel, ancien offi-cier devenu maître de forges enLorraine, a succédé à l’emblémati-que Ernest-Antoine Seillière à laprésidence du holding familialSLPS (Société Lorraine de partici-pations sidérurgiques). C’est à tra-vers cette société que les 900membres de la famille détiennentaujourd’hui 34 % du capital et43,73 % des droits de vote de lasociété d’investissement Wendel(Bureau Veritas, Saint-Gobain,Legrand…).Parmi eux, on trouve des lignéesaussi connues que les Panafieu, lesNoailles, les Lapanouse, les Guénaou encore les Mitry dont un émi-nent représentant, François,membre du conseil de Wendel,pourrait être amené à jouer un rôleclé dans la gouvernance du groupe

aujourd’hui dirigé par Jean-Ber-nard Lafonta. Les actionnairesfamiliaux en décideront le3 décembre. Ernest-AntoineSeillière, quant à lui, conserve laprésidence du conseil de sur-veillance de Wendel ; les deuxsociétés étant ainsi de nouveauprésidées par deux hommes diffé-rents, comme l’avait lui-mêmesouhaité le baron Seillière.Le successeur aujourd’hui de l’ex-patron du Medef à la présidencedu holding familial est un mana-ger d’envergure internationale.Âgé de 59 ans, formé à Harvard et àSciences Po, François de Wendel aœuvré dans les hautes sphères deCarnaudMetalbox, Pechiney (où ila notamment dirigé Aluminium deGrèce) puis de Crown Cork, géantaméricain et leader mondial del’emballage, dont il a dirigé lesachats et la branche food en Euro-pe. Les Wendel y détinrent untemps une participation via l’ex-CGIP. Administrateur de SLPS et

de Wendel, il avait fermementdéfendu Ernest-Antoine Seillièrelors de l’AG de juin, face aux atta-ques de sa cousine Sophie Boe-gner dénonçant la gestion de Wen-del, et qui a été révoquée de sonfauteuil d’administrateur. Alorsque Wendel traverse de graves tur-bulences, son leitmotiv tient entrois mots : unité familiale, aveniret honneur.

AVIVA

Jean-Pierre Menanteau, 43 ans,actuellement président du direc-toire d’Aviva France, va devenirPDG dans le cadre de l’évolutiondu mode de gouvernance del’assureur. Cet énarque, diplôméégalement de l’Essec, a œuvré à laCaisse des dépôts, puis à la SNCF,entre 2004 et 2008 comme mem-bre du comité exécutif en chargedes finances, affaires juridiques,achats et systèmes d’information.Le 1er octobre dernier, il avait prisles rênes d’Aviva France.

SHELL

Peter Voser, l’actuel directeurfinancier du géant pétrolieranglo-néerlandais Royal DutchShell, prendra le 1er juillet pro-chain la direction générale del’entreprise. Il remplacera Jeroenvan der Veer, a annoncé hier legroupe. Peter Voser, 50 ans, denationalité suisse, chapeaute lesfinances de Shell depuis quatreans. Il avait été auparavant, entre2002 à 2004, le directeur finan-cier du groupe helvético-suédoisABB.

BONDUELLE

Grégory Sanson prend la direc-tion administrative et financièrede Bonduelle et intègre le comitéexécutif. Après des débuts com-me auditeur chez Pricewaterhou-seCoopers, il avait chapeautél’administration et les finances deSolaronics Technologies,entre 1997 et 2002. Ce diplômé del’ESC Lille, titulaire d’un DESCF,avait rejoint ensuite Bonduellecomme directeur administratif etfinancier de la filiale développe-ment. Il occupait depuis trois ansles mêmes fonctions pour l’entitésurgelé international.

SYNHORCAT

Didier Chenet rempile pour unnouveau mandat de deux ans à laprésidence du Syndicat nationaldes hôteliers, restaurateurs, cafe-tiers et traiteurs (Synhorcat).

REXEL

Éric Dumont, Supélec, Insead,est promu directeur de la com-munication financière et dudéveloppement durable du distri-buteur de matériel électrique

Rexel. Âgé de 40 ans, passé parCegelec, McKinsey & Co et Casi-no, il avait rejoint Rexel en 2005.

BAYER SANTÉ

Stéphane Couvreur rejoint BayerSanté pour devenir à 44 anspatron des affaires pharmaceuti-ques et pharmacien responsable.Il occupait précédemment desfonctions similaires chez OrphanPharma International.

Retrouvez les Décideurs surwww.lefigaro.fr

François de Wendel, héritier d’acieret chef de famille mobilisateur

À la tête du holding des Wendel,il veut peser de tout son poids. DR

FINANCEBBVA et Santandercontinuent d’afficherde très solides bénéfices.

Madrid

DANS la tempête financièreactuelle, les banques espagnolescontinuent de créer la surprise.Ainsi, la banque Santander, pre-mière de la zone euro par capitali-sation boursière, a maintenu mar-di sa prévision de bénéfices recordde 10 milliards d’euros en 2008. Surles neuf premiers mois de l’année,son résultat net a progressé de5,5 % à 6,93 milliards d’euros, tan-dis que le produit net bancaire deses activités a augmenté de 13,6 %à 12,9 milliards.

Prudence, expansion réfléchieet réglementation sont les troismots d’ordre qui expliqueraient lasanté de Santander, de BBVA, de LaCaixa… Les principaux établisse-ments espagnols sont adossés àune solide et résistante activité debanque de détail et se sont relative-ment peu aventurés dans la ban-que d’investissement. Il n’est pasimpossible aussi que la rude criseimmobilière qui secoue l’Espagneait paradoxalement diminuél’impact des turbulences financiè-res. Les banques espagnolesavaient commencé à réduire leursprêts avant que la crise financièreéclate. Enfin, la Banque d’Espagne

a drastiquement surveillé l’expan-sion des véhicules spéciauxd’investissement (SIV), qui ailleursont favorisé un développementincontrôlé des engagements desbanques.

Présence latino-américaineL’autre force des établisse-

ments bancaires espagnols estd’avoir su se restructurer. Des septgrandes banques du début desannées 1990, il ne reste que deuxvéritables grosses cylindrées : leBBVA et le SCH. Ces deux entitéssont le fruit de fusions réalisées fin1999 et début 2000. Autrefois can-tonnés au territoire national, cesdeux mastodontes ont étendu leuremprise dans toute l’Europe et,bien sûr, en Amérique latine : lapremière banque espagnole, SCH aréalisé 30 % de son bénéfice semes-triel en Amérique latine (1,42 mil-liard d’euros sur 4,73 milliardsd’euros), ce qui pourrait d’ailleursl’affaiblir à court terme. Ces derniè-res semaines, elle a conclu troisopérations d’achat d’établisse-ments en difficulté en Angleterre etaux États-Unis. Dans ce contexte,on comprend qu’aucun établisse-ment n’a eu besoin pour l’instantd’être renfloué par les pouvoirspublics. Le gouvernement de Zapa-tero a en revanche prévu une garan-tie de 100 milliards d’euros sur lesprêts interbancaires en 2009.

DIANE CAMBON

Les banquesespagnoles résistent

CRÉDITLe groupe reprend aussi enmain son activité de ventepar correspondance.

LA CRISE financière paralyse ungrand nombre d’acteurs maisaccélère parfois quelques mouve-ments. Elle est ainsi incontestable-ment à l’origine de la cession par legroupe 3 Suisses du contrôle de safiliale Cofidis au groupe Créditmutuel-CIC.

L’électron libre Cofidis faitdepuis longtemps figure de proieidéale pour ceux qui cherchent à sefaire une place sur un marché ducrédit à la consommation françaisdominé par deux acteurs de poids,Cetelem et Sofinco, contrôlés pardeux grands réseaux bancaires,respectivement BNP Paribas etCrédit agricole. Avant lui, Cofinoga(Groupe Galeries Lafayette), Laseret Finaref (PPR) ont été adossés àl’un ou l’autre des deux leaders.

Souvent sollicité, le groupe 3Suisses avait jusqu’ici résisté à latentation de vendre Cofidis, spé-cialiste du crédit à distance dontles encours s’élèvent à près de8 milliards d’euros (à la fin de2007). Mais la crise a changé ladonne. La capacité d’un groupenon coté et familial à faire vivreune société de crédit entièrement

dépendante des marchés pour serefinancer est devenue une mis-sion quasi impossible.

Il y a un mois seulement, ladécision a donc été prise d’adosserCofidis à un réseau bancaire, c’est-à-dire à des dépôts. Dans la transac-tion conclue pour un montant tenusecret avec le Crédit mutuel-CIC,chacun trouve son compte. C’est enfait une société commune contrô-lée aux deux tiers par le groupe ban-caire qui va devenir actionnaire à51 % de Cofidis. Par ce montage, leCrédit mutuel s’assure le contrôleopérationnel et le management dela société. Les 3 Suisses conserventun intérêt économique sur environ65 % du résultat.

Deuxième opérationde croissance

Le Crédit mutuel réalise sadeuxième opération de croissanceexterne en quelques mois. Enjuillet, il avait consacré 5 milliardsd’euros à l’acquisition de Citi-group Allemagne, spécialiste ducrédit à la consommation. L’opé-ration Cofidis se fait évidemmentsur des bases de valorisation beau-coup moins élevées, la perspectived’une récession étant désormaisavérée. La banque confirmecependant son intérêt pour unmétier dont le nerf de la guerre est

Le Crédit mutuelreprend Cofidisaux 3 Suisses

la compétence informatique chèreà son directeur général, MichelLucas.

Pour les 3 Suisses, la cessionde Cofidis est concomitante d’unereprise en main de l’activité devente par correspondance. Selonnos informations, le directeurgénéral de 3 Suisses France, Jean-Marie Boucquart, vient d’êtreremplacé par Pascal Gire, venu de

La Poste. Un comité d’entrepriseexceptionnel est convoqué chez3 Suisses International mardiprochain. Avec pour toile de fondles difficultés de concurrentscomme la Camif (dépôt de bilan)et La Redoute (suppressionsd’emplois), l’inquiétude monteparmi les représentants du per-sonnel.

B. B. et I. L.

En devenant actionnaire à 51 % de Cofidis, le Crédit mutuel prendplace sur le marché du crédit à la consommation français dominépar deux acteurs de poids, Cetelem et Sofinco. Éric Fabrer/Fédéphoto

La chroniqued’Yves de Kerdrel

Tous les matinsà 7h15 sur

Janvier 2004 2005 Août 2008

Source : Banque de France

Taux de rémunération des dépôts du Livret A, en %

2,0

2,5

3,0

3,5

2006 2007

4 %

Janvier 2004 2005 Août 2008

Encours du Livret A, en milliards d’euros

110

115

120

125

2006 2007

129,9

Page 16: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Entreprises16 jeudi 30 octobre 2008 1

I

EN BREF

LINPAC. À Tarascon,les 127 salariés du fabricantde barquettes alimentaires sonten grève pour protester contrela fermeture du sitepar la maison mère britannique.

AB FENÊTRES. La sociétérégionale a été placéeen redressement judiciairepour une durée de six mois àcause d’un manque de liquiditéslié au retrait d’un actionnaire.

MR.BRICOLAGE. La chaîne demagasins de bricolage a annoncépour le troisième trimestre unehausse de 10,5 % de ses ventes.Elles atteignent 139,3 millionsd’euros.

COMPAGNIE DES ALPES. Lasociété a réalisé lors de sonexercice 2007-2008 un chiffred’affaires en hausse de 14,6 %à 579,3 millions d’euros grâceà l’activité des domaines skiables.

EADS : Berlin contre un siège unique à ParisAÉRONAUTIQUE. Berlin n’est pas informé de l’existence d’un projetvisant à transférer complètement le siège d’EADS à Paris alorsqu’il est scindé entre Paris et Munich. « Je ne peux pas imaginer qu’ilserait poursuivi », a déclaré le porte-parole de la Chancellerie, alorsque la rumeur court sur une possible réorganisation du siège et deses services.

easyJet se lance sur le Paris-BastiaTRANSPORTS. La compagnie low-cost va ouvrir une liaison quotidien-ne entre Paris et Bastia en février 2009. Actuellement, la ligne Paris-Bas-tia est desservie par Air France, en partenariat avec la Compagnie Cor-se-Méditerranée (CCM). easyJet doit aussi ouvrir un Lyon-Bastia le12 décembre, avec trois vols par semaine.

Boizel Chanoine Champagne pessimisteSPIRITUEUX. Boizel Chanoine Champagne (BCC), numéro deuxmondial du champagne, prévoit une baisse de son chiffre d’affairesen 2008, les ventes « depuis le mois de septembre étant très incertai-nes ». Il prévoit un chiffre d’affaires (hors sa filiale de courtage CGV)d’« environ 295 millions d’euros pour un résultat qui devrait resterstable ».

Airbus A 400M : l’État veut une date fermeDEFENSE. Le ministre de la Défense Hervé Morin a déclaré que Parisserait « éventuellement » prêt à fermer les yeux sur des demandes depénalités si une date de livraison « définitive » de l’Airbus de transportmilitaire A400M était arrêtée. L’avion devait initialement être livré enoctobre 2009 mais affiche un an de retard au bas mot.

FINANCEEn pleine crise bancaire,l’homme d’affaires investit450 millions d’euros dansun établissement financier.

LE PARI est audacieux. Créer unebanque en plein marasme finan-cier ne semble a priori pas lemeilleur des investissements.Pourtant Romain Zaleski, l’hom-me d’affaires français d’originepolonaise, ancien haut fonction-naire, qui a bâti sa fortune enBourse, n’a pas hésité à investir450 millions d’euros pour lancerune nouvelle banque en Pologne.Le projet, en préparation depuisdeux ans, paraît certes attractifpuisque la moitié des Polonaisn’ont toujours pas de compte enbanque. À cela s’ajoute une com-posante affective, une sorte deretour aux sources pour RomainZaleski.

La crise financière rend lecalendrier délicat. Un avis que nepartagent pas les dirigeants dunouvel établissement en ques-tion, Alior. « Je dirais de façon per-fide que les temps sont bons pourouvrir une nouvelle banque. Lesperspectives d’une récession sontassez basses », a déclaré hier Woj-ciech Sobieraj, PDG d’Alior Bank.Un discours pour le moins atypi-que à l’heure actuelle en Europe.

Actionnaire d’EDF, Eramet,Vinci, ArcelorMittal

De son côté, la fille de RomainZaleski, Hélène, qui travailledepuis un an sur le lancementd’Alior Bank, espère en faire l’unedes dix premières banques dedétail du pays. Dans un premiertemps, l’établissement comptera80 agences et environ 200 d’ici à2012. Hélène Zaleski dirige l’unedes sociétés d’investissement du

holding familial Carlo Tassara,dont le siège se trouve dans lenord de l’Italie. Elle pourrait suc-céder à son père aujourd’hui âgéde 75 ans.

L’empire financier constituédepuis douze ans par RomainZaleski repose essentiellementsur des participations au capitalde grandes entreprises. En Fran-ce, par exemple, Carlo Tassara estactionnaire d’EDF, Eramet, Arce-lorMittal ou Vinci. Le holding affi-che également une présenceincontournable dans la financeitalienne, via des participationsdans Generali et Mediobanca.Carlo Tassara n’étant pas coté, unétat des lieux exact demeure diffi-cile. Début septembre, les analys-tes estimaient néanmoins lemontant de ses participations à11 milliards d’euros. Depuis, lesmarchés se sont effondrés et lavaleur des actifs oscille désor-mais, selon les mêmes observa-teurs, entre 7 et 8 milliardsd’euros.

A.-L. J.

Le richissime Françaisqui va ouvrir unebanque en Pologne

ACIERLes sites français de Fos etde Florange sont concernésdans le cadred’un plan européen.

Marseille

LE COUPERET est tombé hier lorsd’un comité central d’entreprise(CCE) d’ArcelorMittal Méditerra-née. Le géant mondial de l’aciermet en sommeil à partir de la mi-novembre jusqu’à fin janvier unhaut-fourneau sur deux de son sitede Fos-sur-Mer, le deuxième sitefrançais en importance avec 3 400salariés. Le site de Florange (3 300salariés), en Moselle, fait de mêmedu 2 ou 3 décembre jusqu’au 6 jan-vier. En Belgique, le haut-fourneaunuméro 6 de Seraing, en région lié-geoise, relancé en mars, devraitêtre à nouveau mis à l’arrêt dansquelques jours, au moins jusqu’à lami-février. En Allemagne, des

mesures comparables touchent lessites de Brême, Eko et Stahl.

Au total, treize hauts-four-neaux du groupe seraient arrêtésou sur le point de l’être en Europede l’Ouest. « Notre président nous aavertis que même si la santé del’entreprise est bonne puisque lesrésultats devraient être en 2008quasiment aussi bons qu’en 2007, ilfaut s’adapter à la conjoncture »,commente Richard Gasquez,secrétaire CFDT du comité centrald’entreprise d’ArcelorMittal Médi-terranée. Le sidérurgiste, qui nes’exprimera que le 5 novembreprochain, subit de plein fouet lacrise économique et l’effondre-ment des ventes d’automobiles, unde ses principaux débouchés.

PSA Peugeot Citroën a parexemple annoncé qu’il réduisait de30 % sa production au dernier tri-mestre et Renault a prévu de rédui-re son volume de voitures de 20 %au quatrième trimestre en Europe.

Le site de Fos d’ArcelorMittalMéditerranée a été construit enbordure d’un quai pour fournirfacilement les usines des construc-teurs automobiles en Espagne, Ita-lie ou Turquie.

Effet dominosur la sous-traitance

Pour l’heure, il n’y a pas de plansocial prévu. Les salariés vontdevoir prendre leurs RTT et leurscongés (y compris de formation),les intérimaires ne sont pas conser-vés à l’issu de leurs contrats et lesdéparts ne sont plus remplacés.« Pour nous, c’est un plan socialdéguisé », estime Richard Gasquez.Mais le syndicaliste s’inquiète àpropos de l’avenir : « Le site n’estpas rentable si on tourne à 50 %comme c’est désormais le cas. » Lehaut-fourneau numéro 2, qui a sei-ze ans, est en effet en bout de cour-se. Après le haut-fourneau numé-ro 1 qui vient d’être rénové, il

devait bénéficier d’une remise enétat moyennant un investissementde 200 millions d’euros qui devaitdémarrer en août 2009. Le pro-gramme d’investissement de400 millions d’euros sur la période2009-2010, qui devait porter lacapacité de production du site deFos à 5,5 millions de tonnes par an,serait décalé à 2010.

Selon le représentant des sala-riés, le site doit produire 4,8 mil-lions de tonnes d’acier par an ou370 000 à 380 000 tonnes de bobi-nes de tôle par mois pour gagner del’argent. Or, en octobre, la produc-tion a atteint 252 000 tonnes, elletombera à 224 000 tonnes ennovembre et à 119 000 tonnes endécembre.

Par effet domino, les sous-trai-tants vont également être touchés.À Fos-sur-Mer, ils emploient 2 000personnes dont les emplois sontmenacés.

ALIETTE DE BROQUA

Sur son site de Fos-sur-Mer, ArcelorMittal va mettre en sommeil un haut-fourneau sur deux à partir de la mi-novembre jusqu’à fin janvier. Cit’images

ArcelorMittal arrêtedes hauts-fourneaux en France

ÉNERGIELa filiale de GDF Suezchargée du transportdu gaz envisage d’investirjusqu’à 5 milliards d’eurosd’ici à 2017. À la foispour favoriserla concurrence et sécuriserles approvisionnements.

INSTABILITÉ géopolitique, libé-ralisation du marché européen,hausse des cours… Autant de rai-sons qui poussent GRTgaz (filialede GDF Suez), qui se partage avecTIGF (Total) le transport du gazen France, à vouloir augmenterses capacités de transport. Pouragrandir ce réseau, déjà le pluslong d’Europe avec 31 700 km degazoducs, GRTgaz étudie la pos-sibilité d’installer plusieurs mil-liers de kilomètres de tuyaux sup-plémentaires d’ici à 2017. Uninvestissement qui pourrait s’éle-ver jusqu’à 5 milliards d’euros.

« L’ensemble de ces investisse-ments ne sera peut-être pas réali-

sé, explique Jacques Laurelut,directeur général de GRTgaz. Ilne s’agit que d’une étude dontnous tenons à informer nos clientsque sont les opérateurs histori-ques et les privés, nouveaux venussur le marché. »

Des projets de différentesnatures sont ainsi avancés àdiverses échéances. Parmi eux, lamise en service l’an prochain decinq stations de compression,notamment près de Nantes oudans la vallée du Rhône, servantà augmenter les capacités de cir-culation du gaz. Pour chaque sta-tion, ce sont 50 à 60 millionsd’euros qui sont investis.

Un autre chantier prévu est lerenforcement de l’entrée nord àla frontière belge et de l’entréeest, près de l’Allemagne. Cetteentrée sera mise en service à lafin de l’année. Ce nouvel équipe-ment répond à une demande desclients de GRTgaz comme l’alle-mand E.ON, EDF ou BP. Elle per-met aux opérateurs – ils sont 48 à

intervenir sur le marché de grosen France, contre 26 à la fin del’année 2006 – d’avoir le choixentre plusieurs fournisseurs degaz.

« Renforcer le cœur »Enfin, GRTgaz prévoit le ren-

forcement de terminaux métha-niers à Dunkerque (Nord),Le Havre (Normandie) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) etla construction de nouveauxgazoducs, comme dans la valléedu Rhône, où plus de 200 km detuyaux pourraient être installésd’ici à sept ans pour un investis-sement supérieur à 500 millionsd’euros. Des sommes compara-bles à celles dépensées par lesautres transporteurs européensdans leur pays.

« Nous travaillons davantageen coopération qu’en concurren-ce avec les autres transporteurseuropéens, précise Jacques Lau-relut. Il n’y a pas de volonté desuns ou des autres d’aller chasser

sur les terres étrangères. Noustravaillons en réseau. » Cettecoopération vise à la sécuritéd’alimentation de l’Europe.« Un plan à dix ans comme nousl’avons dévoilé est destiné ànos clients afin qu’ils validentdes choix, poursuit le directeurgénéral de GRTgaz. L’idée,c’est de renforcer le cœur duréseau. Mais avant d’engager destravaux, nous faisons signer ànos clients des promessesd’achat. »

C’est ainsi que la filiale deGDF Suez tente de sécuriser sesinvestissements. Des investisse-ments lourds, approuvés par laCommission de régulation del’énergie (CRE), qui profitentprincipalement à des entrepri-ses locales. D’après la directiondu transporteur français, lechantier du terminal est près deNancy engage une quarantained’entreprises et représente130 000 heures de travail.

GUILLAUME MOLLARET

Le réseau de gazoducs français va s’étoffer

Plate-forme de stockage de gaz à Cerville en Meurthe-et-Moselle.Avec 31 700 km de gazoducs, le réseau français de transport de gazest le plus long d’Europe. C. Courtois/Asa-pictures

La banque créée par l’hommed’affaires Romain Zaleskis’appellera Alior Bank. DR

TRANSPORTS. La compagnie alle-mande poursuit sa stratégied’acquisition. Lufthansa va ainsipasser de 30 à 80 % du capital deBMI, l’ex-British Midland grâce aurachat des 50 % qui était jusqu’iciaux mains de son grand actionnai-re, Michael Bishop.BMI possède de précieux cré-neaux à l’aéroport londoniend’Heathrow, d’une valeur d’envi-ron 970 millions d’euros. La com-pagnie est également très présen-te sur les vols transatlantiques,sur lesquels Lufthansa souhaitese renforcer.C’est un bon coup pour la com-pagnie allemande qui est présen-te dans la plupart des dossiers deconsolidation du transportaérien : après le rachat de Swissen 2006, puis celui de Brussels

Airlines cette année, elle a regar-dé le dossier Alitalia et a déposéune offre pour la compagnieautrichienne Austrian Airlines.Malgré cet appétit, Lufthansapâtit de la crise financière et de labaisse des prix du pétrole. Lacompagnie a annoncé hier unechute de 74,6 % à 149 millionsd’euros de son bénéfice net autroisième trimestre.Du coup, Lufthansa a révisé à labaisse son objectif de résultatpour l’exercice 2008. Elle attenddésormais un bénéfice d’exploi-tation de 1,1 milliard d’euros,contre 1,38 milliard d’euros jus-qu’à présent. La direction de lacompagnie compte néanmoinssur ses mesures d’économies encours pour faire face à laconjoncture défavorable.

Lufthansa s’empare de BMIet publie des résultats en baisse

Page 17: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Séance du mercredi 29 octobre 2008 Marchés171 jeudi 30 octobre 2008

I

AUSTRALIE ................. DOLLAR AUSTRALIEN 1.92 AUDCANADA ...................... DOLLAR CANADIEN 1.5743 CADGDE BRETAGNE ...... LIVRE STERLING 0.78535 GBPHONG KONG ............ DOLLAR DE HONG KONG 9.98445 HKDJAPON .......................... YEN 125.655 JPYSUISSE ........................ FRANC SUISSE 1.4605 CHFETATS-UNIS ................ DOLLAR 1.28775 USDTUNISIE ....................... DINAR TUNISIEN 1.7489 TNDMAROC ....................... DIHRAM 11.094 MADTHAILANDE ................ BAHT 44.92075 THBTURQUIE .................... NOUVELLE LIVRE TURQUE 1.93755 TRYMEXIQUE .................... PESO MEXICAIN 16.6493 MXNBRESIL ........................ REAL 2.72935 BRLNORVEGE .................. COURONNE NORVEGIENNE 8.58085 NOKRUSSIE ........................ ROUBLE 34.65595 RUBHONGRIE ................... FORINT 255.65 HUFLITUANIE ..................... LITAS 3.4503 LTLLETTONIE.................... LATS 0.7095 LVLESTONIE ..................... COURONNE ESTONIENNE 15.6453 EEKPOLOGNE .................. ZLOTY 3.56035 PLNREP. TCHEQUE ........ COURONNE TCHEQUE 23.8275 CZKROUMANIE ................ LEU 3.63475 RONCROATIE ..................... KUNA 7.17795 HRKEGYPTE ....................... LIVRE EGYPTIENNE 7.19699 EGPCHINE .......................... YUAN 8.81665 CNYINDE ............................. ROUPIAH 63.604 IDRALGERIE ..................... DINAR ALGERIEN 83.324 DZDSENEGAL ................... FRANC CFA 654.015 XOFILE MAURICE ............. ROUPIE MAURICIEN 41.75 MUR

FRANCFORT

EURONEXTLiquidation au 27 Oct. VALEURS Jour % var. + haut jour + bas jour % cap. éch. 31/12

COMPARTIMENT A (HORS VALEURS DU CAC 40) ADP ◗ .................................................... 43,87 + 7,13 43,87 42,35 0,17 - 37,33 ALTAREA .............................................. 149 - 0,33 149 149 - 33,21 ANF ....................................................... 23,92 - 0,33 24,5 22,9 - 47,65 APRIL GROUP ◗ � ......................... 28,42 + 2,6 28,53 28,01 0,04 - 38,42 A.P.R.R. ◗ .............................................. 47,46 + 5,54 48,07 45,03 0,02 - 29,16 AREVA CIP � .................................... 388,73 + 15,02 393 360,01 1,15 - 50,48 ARKEMA ◗ ........................................... 16,86 + 5,77 17,02 16,5 0,73 - 62,48 ATOS ORIGIN ◗ ................................ 16,81 + 4,02 17,45 16,69 0,69 - 52,45 BENETEAU ◗ ...................................... 6,9 + 0,58 7,1 6,87 0,47 - 60,59 BIC ◗ � ................................................ 42,1 + 1,91 42,15 41,29 0,22 - 14,08 BIOMERIEUX ◗ ................................. 59,75 + 4,82 60,19 58,3 0,26 - 24,44 BOLLORE ◗ ........................................ 96,5 + 2,2 99,2 94,89 0,02 - 29,98 BONGRAIN ........................................ 40,58 - 5,96 43,15 40,3 0,03 - 45,97 BOURBON ◗ � ................................ 19,75 + 6,93 20,5 19,2 0,44 - 55,93 BUREAU VERITAS ◗ ........................ 27,39 + 2,2 28,28 26,7 0,2 - 32,37 CAMAIEU ............................................ 180 - 1,64 184 179,25 0,01 - 34,81 CAMBODGE NOM. ......................... - 11,07 CANAL + ◗ .......................................... 4,9 + 5,15 5,19 4,72 0,09 - 40,53 CASINO GUICH.ADP ..................... 36,33 + 8,45 36,38 35,06 0,27 - 43,56 CASINO GUICHARD ◗ ................... 53,41 + 7,29 53,44 51,27 0,45 - 28,2 CGG VERITAS ◗ ................................ 11,6 + 16,7 11,64 10,7 1,51 - 70,26 CHRISTIAN DIOR ◗ � .................... 44,14 + 6,54 45 43,33 0,26 - 50,9 CIC ACTIONS A................................ 108 + 4,05 108 103,1 - 56,8 CIMENTS FRANCAIS ◗ � ............. 48,3 + 7,67 49 46,87 0,14 - 58,97 CNP ASSURANCES ◗ .................... 59,97 + 2,16 60,75 58,71 0,11 - 32,61 COLAS ................................................. 135,44 - 0,59 140 135,42 - 56,24 DASSAULT-AVIATION ...................... 405 + 0,5 408 395 - 36,52 DASSAULT SYSTEMES ◗ ............... 32,5 + 8,19 33,45 32,05 0,51 - 19,73 DERICHEBOURG ◗ ........................ 2,23 + 6,19 2,31 2,17 0,43 - 59,6 EDF ENERGIES NOUV. ◗ .............. 21,24 + 7,33 21,74 20,51 0,22 - 52,84 EIFFAGE ◗ ........................................... 27,9 + 5,4 27,9 26,79 0,21 - 58,58 ELECT.STRASBOURG ................... 84,99 + 6,24 87,5 83,1 - 42,73 ERAMET ◗ ........................................... 152,56 + 11,07 159 145,8 0,2 - 56,41 ESSO.................................................... 82,6 + 4,24 85,61 80,85 0,07 - 54,63 EULER HERMES ◗ ........................... 35,91 + 2,6 36,84 34,55 0,11 - 57,64 EURAZEO ◗ � .................................. 44,87 + 9,33 47,19 43 0,15 - 46,29 EUROFINS SCIENT. ◗ � ............... 47,5 - 1,04 49,01 46,69 0,06 - 40,27 EUTELSAT COMMUNIC. ◗ ............ 16,56 + 6,15 16,8 16 0,33 - 18,62 FAURECIA ◗........................................ 10,14 + 4,54 11,35 10 0,18 - 78,24 FIMALAC ◗ .......................................... 34,59 + 3,25 35 33,64 0,03 - 26,4 FONC.REGIONS. ◗ � .................... 47,93 + 5,41 50,41 45,65 0,5 - 44,75 F.F.P. ◗ ................................................... 30,8 + 5,3 31,1 30 0,09 - 65Compartiment A : capitalisation > 1 Milliard . Comp. B : cap.> 150 Millions d’euros. Comp. C : cap. < 150 Millions d’euros. ◗ : SRD. � : Recevez gratuitement le dernier rapport d’activité de cette société.Téléphone : 0800 905 726 (appel gratuit). Fax : 0800 910 282 (appel gratuit). Internet www.lefi garo.fr/rapports. *: Valeurs du Marche Libre. s: Valeurs non accessibles aux particuliers.

3M............................................................................. 63,27 - 1,62 - 25,05ADOBE SYSTEMS .............................................. 27,5 + 1,57 - 36,98ALCOA .................................................................... 11,151 + 3,44 - 69,49AMAZON.COM .................................................... 58,2 + 3,85 - 38,77AMERICAN EXPRESS ....................................... 25,2 - 1,06 - 51,71APPLE ..................................................................... 106,97 + 7,07 - 46,37AT&T ......................................................................... 27,24 - 1,34 - 34,48BANK OF AMERICA ........................................... 23,24 + 0,96 - 44,45BOEING COMPANY .......................................... 50,61 + 3,48 - 42CATERPILLAR INC.............................................. 36,26 + 3,75 - 51,06CHEVRON ............................................................. 71,71 + 2,41 - 22,32CISCO SYSTEM INC ......................................... 18,06 - 1,36 - 33,58CITIGROUP........................................................... 13,55 + 0,59 - 54,86CLEAR CHANNEL COMM ............................... 35,98 + 4,23COCA-COLA ........................................................ 44,9 - 0,77 - 26,87CVS/CAREMARK ................................................ 27,29 - 1,91 - 32,45DELL ........................................................................ 12,575 - 4,37 - 48,88DUPONT DE NEMOURS ................................. 31,63 + 2,93 - 28,53EBAY ........................................................................ 15,66 - 1,32 - 53,33EXXON MOBIL ..................................................... 75,66 + 1,07 - 18,54GENERAL ELECTRIC ........................................ 19,34 - 0,77 - 47,38GENERAL MOTORS .......................................... 6,569 + 5,1 - 74,29GOLDMAN SACHS GRP ................................. 98,08 + 4,82 - 56,19GOOGLE A ........................................................... 358 - 2,92 - 48,56HEWLETT PACKARD ......................................... 36,17 + 3,08 - 29,5HOME DEPOT...................................................... 21,99 + 1,95 - 20,19IBM ........................................................................... 89,64 + 2,7 - 17,84INTEL CORP ......................................................... 15,48 - 2,4 - 42,24J.P.MORGAN CHASE ......................................... 37,35 - 0,67 - 15,35JOHNSON & JOHNSON .................................. 61,95 - 3,49 - 8,07MC DONALD'S CORP ...................................... 58,99 + 4,19 - 0,97KRAFT FOODS A ................................................ 29,29 + 1,42 - 11MERCK AND CO ................................................ 29,81 + 0,4 - 48,8MERRILL LYNCH CO......................................... 18,23 + 1,05 - 66,49MICROSOFT CORP. .......................................... 23,78 + 2,94 - 35,06MORGAN STANLEY ........................................... 15,91 + 4,67 - 71,85NORDSTROM ...................................................... 16,03 + 5,05 - 57,38ORACLE CORP ................................................... 17,4 - 1,25 - 24,14PFIZER .................................................................... 17,65 - 0,95 - 23,05PHILIP MORRIS INTL ........................................ 42,982 + 0,94 PROCTER GAMBLE .......................................... 61,58 - 2,61 - 16,54SARA LEE CORP ................................................ 11,115 - 0,4 - 32,07STARBUCKS ......................................................... 11,24 + 3,5 - 46,31UNITED TECHNOLOGIE .................................. 53,11 + 3,55 - 30,79VERIZON COMM. ............................................... 31,09 - 1,77 - 28,69WAL-MART STORES .......................................... 55,44 + 0,49 + 16,33WALT DISNEY CO .............................................. 24,45 + 2,26 - 24,94WACHOVIA ........................................................... 6,25 - 3,4 - 83,83YAHOO INC .......................................................... 12,13 - 1,86 - 47,85

LINGOT DE 1KG ENV. ..................................... 19490 19490 + 10,05PIECE 10 DOL USA ......................................... 415 400 + 37,93PIECE 10 FLORINS .......................................... 117,8 114 + 3,64PIECE 20 DOLLARS ........................................ 830 800 + 45,45PIECE 20F ........................................................... 124,9 117 + 16,3PIECE 5 DOL US (H) ....................................... 240 220 + 33,33PIECE 50 PESOS MEX................................... 720,5 711 + 9,38PIECE FR 10 FR (H) ......................................... 73 73 + 21,67PIECE SUISSE 20F .......................................... 120 119 + 19,28PIECE LATINE 20F ............................................ 120 109 + 8,35SOUVERAIN........................................................ 145,1 152,9 + 17,71KRUGERRAND .................................................. 650 650 + 16,07

AEGON ................................................................... 3,01 + 3,51 - 75,1AIR LIQUIDE ......................................................... 64,8 + 8,76 - 29,97ALLIANZ .................................................................. 60,85 + 26,25 - 60,87ALSTOM.................................................................. 35,67 + 16,04 - 51,47ARCELORMITTAL ................................................ 18,045 + 11,94 - 66,07ASSICURAZ.GEN.ORD. ................................... 19,17 + 5,5 - 37,74AXA .......................................................................... 14,15 + 17,57 - 48,34BANCO BILBAO VIZC. ..................................... 8,25 + 13,95 - 50,78BANCO SANTANDER ........................................ 7,66 + 14,33 - 48,21BASF SE ................................................................. 24,61 + 19,29 - 51,5BAYER ..................................................................... 43,44 + 13,39 - 30,21BNP PARIBAS ...................................................... 54 + 9,53 - 27,24CARREFOUR........................................................ 33 + 5,77 - 38,07CREDIT AGRICOLE ........................................... 9,22 + 5,37 - 56,7DAIMLER ................................................................ 23,5 + 21,45 - 64,11DANONE ................................................................ 45,26 + 3,26 - 26,29DEUTSCHE BANK .............................................. 24,8 + 11,39 - 72,29DEUTSCHE BOERSE ....................................... 53,75 + 17,95 - 60,97DEUTSCHE TELEKOM ...................................... 11,72 + 15,02 - 25,27E.ON NOM. ............................................................ 28,83 + 19,88 - 40,74ENEL ....................................................................... 5,293 + 7,22 - 35,46ENI............................................................................ 17,91 + 17,01 - 32,7FORTIS ................................................................... 0,849 + 5,6 - 95,3FRANCE TELECOM ........................................... 20,255 + 7,8 - 17,73GDF SUEZ ............................................................ 35,43 + 6,64 - 11,43IBERDROLA ......................................................... 5,25 + 5,21 - 49,52ING GROEP N.V. ................................................. 6,41 + 13,45 - 76,04INTESA SANPAOLO ........................................... 2,55 + 17,51 - 54,95L'OREAL ................................................................. 60,95 + 5,74 - 37,79LVMH MOET HEN. .............................................. 50,1 + 3,57 - 39,4MUNCHENER RUCKVERS ............................. 92,25 + 13,72 - 28,79NOKIA A B ............................................................. 12,38 + 7,28 - 53,28ROYAL PHILIPS ................................................... 14,3 + 12,51 - 51,56RENAULT ................................................................ 23,275 + 16,08 - 76,01REPSOL YPF ........................................................ 14,43 + 11,69 - 40,81RWE......................................................................... 61,95 + 16,75 - 35,08SAINT-GOBAIN .................................................... 28,635 + 18,57 - 55,6SANOFI-AVENTIS ................................................ 48,88 + 6,02 - 22,39SAP .......................................................................... 26,39 + 12,54 - 24,57SCHNEIDER ELECTRIC................................... 46,575 + 13,13 - 49,75SIEMENS ............................................................... 44,07 + 24,07 - 59,57SOCIETE GENERALE ....................................... 36,09 + 8,26 - 61,03TELECOM ITALIA SPA ....................................... 0,871 + 5,97 - 57,93TELEFONICA ........................................................ 14,1 + 10,76 - 36,54TOTAL ...................................................................... 42,825 + 13,64 - 24,64UNICREDIT ........................................................... 1,707 + 11,21 - 69,89UNILEVER .............................................................. 18,89 + 5,12 - 24,89VINCI ....................................................................... 26,86 + 16,71 - 46,97VIVENDI .................................................................. 21,01 + 5,16 - 33,05VOLKSWAGEN A.G ........................................... 517 - 45,29 + 233,76

VALEURS Jour % var. + haut jour + bas jour % cap. éch. 31/12 VALEURS Jour % var. + haut jour + bas jour % cap. éch. 31/12 VALEURS Jour % var. + haut jour + bas jour % cap. éch. 31/12CAC 40 3402,57 + 9,23 % VALEURS Jour % var. + haut jour + bas jour % cap. éch. 31/12

ACCOR ..................................................... 28,29 + 12,33 28,29 26,62 0,66 - 48,28AIR FRANCE-KLM .................................. 11,035 + 6,05 11,25 10,815 1,06 - 54,12AIR LIQUIDE � ....................................... 64,8 + 8,76 64,8 62,43 0,85 - 29,97ALCATEL-LUCENT ................................. 1,686 + 12,1 1,686 1,55 1,28 - 65,94ALSTOM .................................................... 35,67 + 16,04 35,85 32,8 1,29 - 51,47ARCELORMITTAL ................................... 18,045 + 11,94 18,5 17,275 0,63 - 66,07AXA ............................................................. 14,15 + 17,57 14,49 13,08 0,9 - 48,34BNP PARIBAS ......................................... 54 + 9,53 54 46,605 1,14 - 27,24BOUYGUES............................................. 32,62 + 16,96 32,62 29,22 0,69 - 42,77CAP GEMINI ............................................ 23,875 + 6,49 23,91 23,05 1,21 - 44,48CARREFOUR .......................................... 33 + 5,77 33,425 32,02 1,38 - 38,07CREDIT AGRICOLE .............................. 9,22 + 5,37 9,8 8,8 0,65 - 56,7DANONE ................................................... 45,26 + 3,26 46,25 44,02 1,04 - 26,29DEXIA ......................................................... 3,855 - 1,15 4,25 3,718 0,2 - 77,6EADS .......................................................... 13,14 + 12,5 13,14 12,16 0,66 - 39,81EDF ............................................................. 44,85 + 12,12 45,1 42,015 0,11 - 44,96ESSILOR INTL ......................................... 35,5 + 4,58 35,8 33,97 1,14 - 18,67FRANCE TELECOM .............................. 20,255 + 7,8 20,255 19,45 0,88 - 17,73GDF SUEZ ............................................... 35,43 + 6,64 35,835 34 0,57 - 11,43LAFARGE .................................................. 47,255 + 6,31 48,25 46,14 1,09 - 62,04LAGARDERE � ...................................... 29,3 + 6,97 29,3 28,135 0,91 - 42,87L'OREAL .................................................... 60,95 + 5,74 61,76 59,1 0,51 - 37,79LVMH MOET HEN. ................................. 50,1 + 3,57 51 49,125 0,78 - 39,4MICHELIN � ........................................... 35,75 + 8,28 36,855 34,625 1,41 - 54,46PERNOD RICARD ................................. 47,52 + 6,71 47,52 45 1,08 - 39,89PEUGEOT................................................. 18,705 + 10,94 18,705 17,565 1,14 - 63,92PPR ............................................................. 43,81 + 15,29 43,95 40,05 1,1 - 60,17RENAULT .................................................. 23,275 + 16,08 23,275 21,815 1,7 - 76,01SAINT-GOBAIN ....................................... 28,635 + 18,57 28,635 26,27 1 - 55,6SANOFI-AVENTIS ................................... 48,88 + 6,02 49,99 47,64 0,71 - 22,39SCHNEIDER ELECTRIC ..................... 46,575 + 13,13 47,44 43,65 1,3 - 49,75SOCIETE GENERALE � ..................... 36,09 + 8,26 36,285 28,52 1,87 - 61,03STMICROELECTRONICS ................... 6,513 + 3,48 6,699 6,342 0,58 - 33,54SUEZ ENV. ............................................... 14,24 + 10,82 14,44 13,55 0,36 + 1,71TOTAL ......................................................... 42,825 + 13,64 42,92 38,865 0,85 - 24,64UNIBAIL-RODAMCO ............................ 109,79 + 0,68 115,525 108,605 1,07 - 26,77VALLOUREC � ....................................... 80,09 + 8,87 80,33 76 2,13 - 56,74VEOLIA ENVIRON. ................................. 18,495 + 9,05 18,61 16,92 0,89 - 70,38VINCI � ..................................................... 26,86 + 16,71 26,86 24,71 0,95 - 46,97VIVENDI ..................................................... 21,01 + 5,16 21,61 20,71 0,83 - 33,05

NEW YORK (Sélection)

ANGLO AMERICAN ........................................... 13,79 + 20,86 - 55,97ASTRAZENECA ................................................... 24,23 + 3,15 + 10,91AVIVA ....................................................................... 3,24 + 25,1 - 51,19B SKY B GROUP ................................................ 3,603 + 3,82 - 42,29BARCLAYS ............................................................ 1,903 + 5,72 - 62,15BHP BILLITON ..................................................... 9,6 + 13,95 - 39,1BP PLC ................................................................... 5,058 + 9,59 - 20,41BRITISH AIRWAYS ............................................. 1,263 + 7,12 - 60,03BRITISH AM.TOBACCO ................................... 18,19 + 1,06 - 10,64BRITISH LAND CO RE ...................................... 5,835 + 4,2 - 37,73BT GROUP ............................................................ 1,381 + 4,78 - 49,37CABLE & WIRELESS ......................................... 1,229 + 5,77 - 34,14CADBURY .............................................................. 5,51 + 4,95 - 13,12COMPASS GROUP ........................................... 2,797 + 7,8 - 12,16DIAGEO .................................................................. 9,24 + 2,44 - 14,63GLAXOSMITHKLINE .......................................... 11,66 + 0,09 - 8,91HBOS...................................................................... 0,88 + 28,28 - 88,61HSBC HOLDINGS ............................................. 7,5 + 10,58 - 16,15IMPERIAL TOBACCO ........................................ 16,7 + 4,7 - 30,12KINGFISHER ........................................................ 1,089 + 8,47 - 27,75LEGAL&GENERAL GRP ................................... 0,68 + 11,66 - 50,92LLOYDS TSB GROUP ....................................... 1,792 + 10,28 - 61,16LONDON STOCK EXCH. .................................. 5,15 + 11,59 - 74,78MAN GROUP ........................................................ 3,455 + 15,36 - 41,65MARKS & SPENC GRP .................................... 2,235 + 1,71 - 60,13NATIONAL GRID ................................................. 6,82 + 8,17 - 18,46PEARSON.............................................................. 5,805 + 2,56 - 20,42PETROFAC LIMITED .......................................... 3,703 + 7,09 - 32,41PRUDENTIAL ........................................................ 2,953 + 18,93 - 61,07RECKITT BENCKISER ...................................... 25,45 - 0,27 - 11,12REED ELSEVIER ................................................. 5,29 + 4,13 - 19,48RIO TINTO PLC .................................................... 26,77 + 18,56 - 52,42ROLLS-ROYCE GROUP ................................... 2,88 + 3,6 - 47,62ROY BK OF SCOTLAND .................................. 0,64 + 12,68 - 82,97ROYAL DUTCH SHELLA ................................... 17,05 + 11,58 - 22,6ROYAL DUTCH SHELLB ................................... 16,7 + 12,08 - 23,4RSA INSURANCE GR ....................................... 1,333 + 0,3 - 9,92SABMILLER........................................................... 9,115 + 6,3 - 36,69SAINSBURY(J) ..................................................... 2,675 + 4,19 - 38,09SCHRODERS LTD .............................................. 7,58 + 8,29 - 43,01SCOT.&SOUTH.ENERGY ................................. 11,42 + 7,43 - 32,17SHIRE ..................................................................... 7,635 + 6,04 - 33,38TESCO .................................................................... 3,323 + 4,3 - 32,91THOMSON-REUTERS ....................................... 9,885 + 2,81 UNILEVER .............................................................. 13,43 + 0,98 - 27,14UNITED UTILITIES G .......................................... 6,65 + 3,91 - 10,84VODAFONE GROUP ......................................... 1,198 + 8,41 - 38,15WPP GROUP ....................................................... 3,325 + 5,39 - 49,34XSTRATA ................................................................. 8,87 + 25,11 - 76,14

ABB N ...................................................................... 13,87 + 15,58 - 57,67ACTELION N .......................................................... 58,9 + 5,65 + 11,34ADECCO S.A. ........................................................ 39,06 + 6,72 - 36,85BALOISE-HOLD. NOM. ...................................... 54,9 + 20,82 - 54,53CS GROUP N ....................................................... 39,28 + 11,4 - 43,02HOLCIM N .............................................................. 65,75 + 15,35 - 48,15JULIUS BAER HLDG ........................................... 40 + 14,68 - 58,31NESTLE NOM. ....................................................... 45,06 + 3,59 - 13,92NOBEL BIOCARE HOLD .................................. 19,32 + 8,97 - 69,06NOVARTIS N .......................................................... 56,6 + 0,89 - 8,05ROCHE HOLDING BJ ........................................ 168,5 + 4,53 - 13,7SWATCH GROUP ................................................ 179 + 8,48 - 48,25SWISS LIFE HOLDING ...................................... 103,5 + 6,7 - 61,29SWISS RE N .......................................................... 44,5 + 10,86 - 46,67SWISSCOM N ...................................................... 358,75 + 1,77 - 19,34SYNGENTA NAMEN ............................................ 200,7 + 13,71 - 33SYNTHES INC ....................................................... 146,4 + 1,46 + 4,62UBS N ...................................................................... 17,3 + 15,18 - 63,82ZURICH FIN SERVICE ....................................... 203,4 + 15,7 - 40,45

ADIDAS .................................................................... 26,87 + 11,68 - 45,98ALLIANZ ................................................................... 60,85 + 26,25 - 60,87BASF SE .................................................................. 24,61 + 19,29 - 51,5BAYER ...................................................................... 43,44 + 13,39 - 30,21BMW ........................................................................ 18,49 + 8,51 - 56,32COMMERZBANK ................................................. 7,325 + 11,83 - 71,84CONTINENTAL ...................................................... 28,12 + 4,15 - 66,97DAIMLER ................................................................. 23,5 + 21,45 - 64,11DEUTSCHE BANK ............................................... 24,8 + 11,39 - 72,29DEUTSCHE BOERSE ........................................ 53,75 + 17,95 - 60,97DEUTSCHE LUFTHANSA.................................. 10,03 + 6,36 - 45,2DEUTSCHE POST ............................................... 8,17 + 13,79 - 67,03DEUTSCHE POSTBANK ................................... 14,82 + 5,93 - 76,95DEUTSCHE TELEKOM ....................................... 11,72 + 15,02 - 25,27E.ON NOM. ............................................................. 28,83 + 19,88 - 40,74FRESENIUS MED.CARE ................................... 34,47 + 2,74 - 3,24HENKEL .................................................................. 21,77 + 12,8 - 45,25HYPO REAL ESTATE ........................................... 5,08 + 4,1 - 85,62INFINEON TECHNO N....................................... 2,355 + 15,16 - 70,76K & S ......................................................................... 32,83 + 14,59 - 19,51LINDE ....................................................................... 60,55 + 13,41 - 34,49MAN .......................................................................... 33,89 + 10,64 - 69,81MERCK KGAA ....................................................... 65,27 + 10,61 - 27,89METRO .................................................................... 22 + 24,5 - 64,03MUNCHENER RUCKVERS .............................. 92,25 + 13,72 - 28,79RWE.......................................................................... 61,95 + 16,75 - 35,08SAP ........................................................................... 26,39 + 12,54 - 24,57SIEMENS ................................................................ 44,07 + 24,07 - 59,57THYSSENKRUPP ................................................. 13,4 + 6,35 - 64,17VOLKSWAGEN A.G ............................................ 517 - 45,29 + 233,76

Jour Veille 31/12OR

PLUS FORTES VARIATIONS DU SRD VALEURS Jour % var. + haut jour + bas jour % cap. éch. 31/12

PLUS FORTES HAUSSESSAINT-GOBAIN ..................................... 28,635 + 18,57 28,635 26,27 1 - 55,6ALLIANZ .................................................. 59,89 + 18,57 59,9 54,3 0,02 - 59,23AXA ........................................................... 14,15 + 17,57 14,49 13,08 0,9 - 48,34BOUYGUES........................................... 32,62 + 16,96 32,62 29,22 0,69 - 42,77VINCI ........................................................ 26,86 + 16,71 26,86 24,71 0,95 - 46,97CGG VERITAS....................................... 11,6 + 16,7 11,64 10,7 1,51 - 70,26RENAULT ................................................ 23,275 + 16,08 23,275 21,815 1,7 - 76,01ALSTOM .................................................. 35,67 + 16,04 35,85 32,8 1,29 - 51,47PPR ........................................................... 43,81 + 15,29 43,95 40,05 1,1 - 60,17NYSE EURONEXT ............................... 21,04 + 15,16 21,04 19 - 64,63

PLUS FORTES BAISSESSECHE ENVIRONNEM. ..................... 32,6 - 14,32 35,4 32,21 0,4 - 75,44SEQUANA .............................................. 6,05 - 2,42 6,47 6 0,05 - 72,82KAUFMAN ET BROAD ........................ 17,08 - 2,4 18 15,75 0,01 - 37,09KLEPIERRE ............................................ 16,4 - 2,15 17,55 16,4 0,4 - 53,1THALES ................................................... 31,35 - 1,54 33,38 30,58 0,25 - 23,07MERCIALYS ............................................ 25,66 - 1,31 26,8 25,66 0,1 - 1,95EUROFINS SCIENT. ........................... 47,5 - 1,04 49,01 46,69 0,06 - 40,27VILMORIN & CIE .................................. 68,4 - 0,8 70,59 68,21 0,04 - 37,25MANITOU ................................................ 10,98 - 0,45 11,5 10,26 0,05 - 64,86SCOR SE ................................................ 11,04 - 0,09 11,89 9,9 0,24 - 36,91

Pays monnaie 1EURO= DEVISES

SMI 5880,6 + 6,18 %ZURICHLONDRES (Sélection)FTSE 100 4242,54 + 8,05 %Dow Jones 30 9143,41 + 0,86 %

Nasdaq Composite 1665,62 + 0,98 %

VALEURS Jour % Var. 31/12 VALEURS Jour % Var. 31/12

VALEURS Jour % Var. 31/12

VALEURS Jour % Var. 31/12

Eurostoxx 50 2515,24 + 5,61 %

VALEURS Jour % Var. 31/12

EUROPE

FONCIERE DES MURS ................. 15,69 - 1,32 16 14,98 - 31 FONC.LYON. � ................................. 29,9 - 0,4 30 28,8 - 41,23 FROMAGERIES BEL ...................... - 41,26 GECINA ◗ ............................................ 51,68 + 5,9 52,08 49,1 0,1 - 51,84 GENERALE DE SANTE ◗ ............... 7,9 + 4,91 8,22 7,77 0,03 - 65,95 HAVAS ◗ ............................................... 1,43 + 2,14 1,47 1,39 0,48 - 57,19 HERMES INTL ◗ ................................ 101,95 + 5,35 101,95 98,43 0,51 + 17,94 ICADE ................................................... 40,81 + 6,89 41,36 39 0,12 - 59,99 ILIAD ◗ .................................................. 56,97 + 1,66 58,83 56,6 0,27 - 22,6 IMERYS ◗ � ....................................... 35,15 + 4,09 36,05 34,69 0,32 - 37,5 IPSEN ◗ ................................................ 27,14 + 3,59 28,26 26,5 0,19 - 34,21 JC DECAUX ◗ � ............................... 13,2 + 6,19 13,5 12,75 0,17 - 50,93 KLEPIERRE ◗ ..................................... 16,4 - 2,15 17,55 16,4 0,4 - 53,1 LEGRAND ◗ � .................................. 12,3 + 7,89 12,31 11,6 0,32 - 47,32 MANITOU ◗ ......................................... 10,98 - 0,45 11,5 10,26 0,05 - 64,86 MAUREL ET PROM ◗ ...................... 8,17 + 9,81 8,2 7,71 0,31 - 42,91 MERCIALYS ◗ ..................................... 25,66 - 1,31 26,8 25,66 0,1 - 1,95 M6-METROPOLE TV ◗ .................... 12,06 + 2,12 12,6 11,75 0,44 - 33 NATIXIS ◗ ............................................. 1,55 + 8,39 1,55 1,4 0,49 - 82,07 NEOPOST ◗ � .................................. 64,77 + 7,97 64,98 62,27 0,67 - 8,11 NEXANS ◗ ........................................... 40,7 + 10,42 40,8 38,59 1,28 - 52,4 NEXITY ◗ .............................................. 5,61 + 4,08 5,87 5,52 0,91 - 82,08 ODET(FINANC.) ................................ 173,9 + 0,81 175 173 0,01 - 41,84 ORPEA ◗.............................................. 23,07 + 7,3 23,57 21,52 0,54 - 48,73 PAGESJAUNES ◗ .............................. 7,2 + 7,3 7,3 7,04 0,36 - 47,48 PUBLICIS GROUPE ◗ .................... 17,2 + 4,81 17,99 16,87 0,8 - 35,77 RALLYE ◗.............................................. 14,61 + 11,19 14,61 13,83 0,7 - 69,88 REMY COINTREAU ◗ ...................... 29 + 0,8 30 28,95 0,42 - 40,54 REXEL ◗ ............................................... 6,99 + 7,54 7,01 6,67 0,04 - 44,08 RHODIA ◗ � ...................................... 6,76 + 11,55 6,97 6,52 1,96 - 74,39 SAFRAN ◗............................................ 9,66 + 5,57 10,15 9,56 0,26 - 31,15 SCOR SE ◗ ......................................... 11,04 - 0,09 11,89 9,9 0,24 - 36,91 SEB ◗ .................................................... 23,58 + 4,61 24 23,18 0,24 - 42,89 SECHE ENVIRONNEM. ◗ .............. 32,6 - 14,32 35,4 32,21 0,4 - 75,44 SECHILIENNE SIDEC ◗ ................. 28,69 + 6,97 29,47 27,65 0,38 - 49,22 SEQUANA ◗........................................ 6,05 - 2,42 6,47 6 0,05 - 72,82 SILIC ◗ .................................................. 70 + 7,64 70,99 66,1 0,23 - 30,2 SODEXO ◗ .......................................... 36,59 + 9,81 37 34,65 0,38 - 12,88 SOMFY ................................................ 114,99 - 1,68 115,9 108,01 - 42,51 TECHNIP ◗.......................................... 20,63 + 0,83 21,83 19,6 1,67 - 62,15 TELEPERFORMANCE ◗ ................. 15,4 + 6,57 15,83 14,91 0,92 - 42,17 TF1 ◗ � ................................................ 9,84 + 7,54 10 9,52 0,42 - 46,23 THALES ◗ ............................................ 31,35 - 1,54 33,38 30,58 0,25 - 23,07 THOMSON ◗ ...................................... 0,95 + 7,95 0,96 0,92 2,71 - 90,24 UBISOFT ENTERTAIN ◗ ................. 42,64 + 5,68 43 39,62 0,91 - 38,62 VALEO ◗ ............................................... 12,48 + 9,38 12,66 11,95 1,4 - 55,74 VICAT ◗ ................................................. 26,3 + 5,16 26,6 25,03 0,12 - 58,61 VILMORIN & CIE ◗ ........................... 68,4 - 0,8 70,59 68,21 0,04 - 37,25 WENDEL ◗ .......................................... 32,48 + 12,35 32,74 30,71 0,65 - 67,17 ZODIAC ◗ ............................................ 28,4 + 5,19 28,83 27 0,61 - 35,07

COMPARTIMENT B (SÉLECTION) ACANTHE DEV. � ............................ 1,4 - 1,41 1,51 1,4 0,04 - 44 ADENCLASSIFIEDS ........................ 15,95 - 1,48 16,3 15,94 0,07 - 45,93 AFFINE ................................................. 17,78 - 7,83 20,1 16,66 0,1 - 52,59 ALES GROUPE ................................. 14,39 - 0,35 14,39 13,88 - 28,16 ALTAMIR AMBOISE ......................... 3,56 + 5,33 3,6 3,22 0,08 - 60,66 ALTEN ◗ ................................................ 17,5 + 6,71 17,5 16,8 0,38 - 33,21 ALTRAN TECHNO. ◗ ........................ 3,72 + 7,2 3,72 3,61 0,17 - 9,58 ARTOIS NOM. .................................... - 18,7 ASSYSTEM ......................................... 7,89 + 5,34 8,19 7,7 0,09 - 23,84 AUDIKA ................................................ 17,91 + 3,83 18 17,51 0,39 - 51,2 AUFEMININ.COM............................. 10,29 - 0,1 10,49 10,29 0,01 - 65,7 AUREA ................................................. 6,7 + 3,4 6,7 6,5 0,06 - 61,71 AVENIR TELECOM .......................... 0,69 + 2,99 0,72 0,66 0,08 - 66,5 BAINS C.MONACO ......................... 520 + 2,97 520 520 0,02 - 26,63 BANQUE TARNEAUD ..................... 102,9 - 0,58 102,9 102,9 0,01 - 25,43 BOIRON .............................................. 18,19 + 1,06 18,2 18,05 0,02 - 1,03 BOIZEL CHANOINE ....................... 48,51 - 5,81 51,5 47 0,01 - 54,96 BONDUELLE ◗ .................................. 64,5 + 4,37 64,92 61,99 0,05 - 22,75 BOURSORAMA ................................ 5,3 + 9,05 5,69 5,17 0,13 - 34,08 BANQUE REUNION ........................ - 30,78 BRICORAMA ..................................... 39 39 39 - 25 BULL REGPT ..................................... 1,5 + 6,38 1,54 1,42 0,2 - 60,42 BURELLE ............................................ 72 72,01 72 - 62,11 BUSINESS ET DECIS..................... 3,94 - 0,25 3,96 3,82 0,04 - 83,13 BELVEDERE ....................................... 27,5 - 2,79 29,1 27,5 0,14 - 79,48 CARBONE-LORRAINE ◗ �........... 22 + 9,02 22,49 21,31 0,55 - 53,39 CDA-CIE DES ALPES ..................... 25 25 24 0,03 - 33,33 CEGEDIM � ...................................... 39 + 4,47 39 38,5 - 50,19 CEGEREAL ........................................ 19 - 2,06 19,45 18,5 0,01 - 43,62 CEGID GROUP ................................ 9,45 - 6,34 10 9,31 0,03 - 67,91 CHARGEURS .................................... 8 8 8 0,07 - 52,94 CLUB MEDITERRANEE ◗ � ......... 13,7 + 0,81 14,5 13,56 0,25 - 68,31 CNIM .................................................... 51,99 + 8,31 52 49 0,03 - 42,43 COFITEM-COFIMUR ....................... 96,99 96,99 96,99 - 3,97 CRCAM AQUITAINE ........................ 11,82 - 3,9 12,59 11,8 0,02 - 40,15 CRCAM ILLE-VILAINE ..................... 31,79 + 2,55 31,79 30,5 0,01 - 56,45 CRCAM NORD FRANCE ............... 11 11,15 11 0,02 - 47,44 CRCAM BRIE PIC2CCI .................. 11,5 11,65 11,4 0,02 - 42,36 CRCAM PARIS ET IDF .................... 52,84 - 0,77 53,3 52 0,09 - 30,47 CS COM ET SYST. ........................... 7,67 + 1,99 7,7 7,21 0,13 - 69,65 DAMARTEX ......................................... 11,5 - 11,54 13 11,5 - 52,08 DELACHAUX S.A. ............................. 42,51 + 1,77 43,44 42,27 0,03 - 36,01 DEVOTEAM ......................................... 13,2 + 3,12 13,95 13,11 0,1 - 46,75 DISTRIBORG GP ............................. - 56,51 ENTREP. CONTRACT. ..................... 42,2 + 0,96 42,9 41,51 - 20,38 ETAM DEVELOP. ............................... 7,89 + 6,33 7,89 7,23 0,03 - 74,41 EURO DISNEY � ............................. 4,7 + 6,82 4,85 4,65 0,13 - 48,12 EUROPACORP ................................. 4,18 4,35 4,1 0,01 - 53,61 EUROSIC ............................................ 18,6 + 0,11 19,47 17,77 - 46,83 EXA.CLAIREFONT ........................... - 33,82 EXEL INDUSTRIES � ..................... 29,9 + 1,01 29,9 29 0,02 - 35,7 FAIVELEY ............................................. 43,99 + 9,89 44,19 40,62 0,25 + 5,8 FINATIS ................................................ 84,5 84,5 84,5 - 38,32 FONCIERE 6 ET 7............................ 14,5 14,5 14,49 - 19,44 GAMELOFT......................................... 2,57 + 0,39 2,7 2,46 0,41 - 57,17 GAUMONT .......................................... 44 44,02 44 - 25,42 GFI INFORMATIQUE ◗ .................... 2,58 2,74 2,57 0,1 - 57 GIFI ....................................................... 37,1 37,1 37,1 0,34 - 34,91 GL EVENTS ........................................ 13,87 + 1,31 13,88 13,48 0,05 - 65,11 GL TRADE........................................... 41,8 + 0,24 41,8 41,7 0,19 + 35,71 GRAND MARNIER ........................... 4505 - 6,34 4810 4505 - 23,64 GROUPE CRIT .................................. 8 - 2,44 8,2 7,5 0,01 - 72,13 GROUPE EUROTUNNEL .............. 4,86 + 5,65 4,99 4,64 0,27 - 51,09 GROUPE FLO ................................... 3,22 + 11,03 3,25 2,9 0,16 - 67,24 GROUPE GO SPORT .................... 25 - 2 25,51 25 - 59,02 GROUPE GUILLIN........................... 44 + 3,17 44,1 43,1 0,03 - 35,21 GROUPE PARTOUCHE ................. 4,4 - 3,08 4,54 4,3 0,01 - 64,23 GROUPE VIAL ................................... 2,76 + 2,6 2,99 2,7 0,48 - 92,53 GUERBET S.A ................................... 107 + 12,62 110 102,12 0,07 - 23,57 GUYENNE GASCOGNE ◗ ............ 54,55 + 8,02 55,2 54 0,05 - 54,35 HAULOTTE GROUP ◗ ..................... 5,71 + 6,73 5,95 5,62 0,43 - 72,12 HI MEDIA............................................. 1,87 + 1,08 1,97 1,85 0,41 - 69,04

HYPARLO ............................................ + 73,81 IMS(INT.METALSER) � ................... 13,72 + 3,47 14,17 13,36 0,77 - 47,61 ILOG ..................................................... 9,72 + 0,1 9,75 9,72 0,12 + 34,44 INFOGRAMES ENTERT. ................ 6,72 + 1,51 7,2 6,52 0,24 - 56,65 INGENICO ◗ ...................................... 10,88 + 2,64 11,2 10,65 0,6 - 49,98 INITIATIVE FIN.S.A ............................ 65 65 65 - 14,47 INTER PARFUMS.............................. 18,5 + 6,87 18,7 17,31 0,03 - 35,02 IPO ........................................................ 46,2 + 2,67 46,2 46,2 - 42,32 IPSOS ◗ � .......................................... 17,62 + 3,65 18,02 17,25 0,55 - 9,64 JACQUET METALS ........................... 20,8 + 9,3 20,8 19 0,06 - 71,51 KAUFMAN ET BROAD ◗ ................. 17,08 - 2,4 18 15,75 0,01 - 37,09 KORIAN................................................ 13,25 + 1,92 13,39 13 0,04 - 55,36 LAGARDERE ACT. BR. ................... - 31,94 LATECOERE ...................................... 6,1 + 2,52 6,17 6 0,1 - 65,06 LAURENT-PERRIER ......................... 63,8 - 0,06 63,99 59,7 0,01 - 50,84 LDC ....................................................... 43,5 + 0,62 43,5 43,2 0,13 - 49,94 LECTRA................................................ 3,09 - 4,63 3,2 2,94 0,01 - 46,26 LESNXCONSTRUCTEURS ........... 1,29 - 0,77 1,38 1,16 0,11 - 85,63 LINEDATA SERVICES ..................... 7,92 - 0,38 8,06 7,7 0,02 - 36,39 LISI (EX GFI IND.)............................. 33 - 2,65 36,05 32,75 0,18 - 49,23 LUCIA ................................................... 71,49 71,49 71,49 + 19,17 MAISONS FCE CONF. ................... 12,65 + 1,2 12,8 12,62 0,01 - 71,41 MANUTAN INTER. ............................. 35,2 - 0,85 35,5 35 0,01 - 39,41 MEETIC ................................................ 11,08 + 9,7 11,14 10,2 0,28 - 62,73 MONCEY (FIN.) NOM. .................... 0,03 - 31,68 NEXTRADIOTV .................................. 13,45 - 0,37 13,5 13 0,01 - 45,96 NICOX .................................................. 4,8 + 8,84 4,85 4,5 0,53 - 56,36 NORBERT DENTRES. .................... 41,78 + 1,43 45 40,3 - 41,57 NRJ GROUP ◗ ................................... 5,43 + 4,42 5,8 5,2 0,03 - 24,37 OBERTHUR TECHNOL ................. 6,71 + 0,15 6,73 6,7 0,3 + 24,72 OL GROUPE...................................... 10,25 - 5,09 10,79 10,25 - 54,55 PARIS ORLEANS.............................. 20,7 21 20 - 31,46 PIERRE VACANCES ....................... 33,14 - 3,13 36,48 32,33 0,13 - 64,96 PLASTIC OMN. .................................. 8,15 - 1,21 8,25 7,75 0,05 - 77,76 PROVIMI .............................................. 13,01 + 23,9 13,01 10,76 - 29,68 RADIALL............................................... 42 - 2,35 47,99 42 0,01 - 53,85 ROBERTET ......................................... 83,49 + 1,19 83,49 83,49 - 21,24 ROBERTET CDV............................... ROBERTET (CI) ................................ 0,01 - 34,82 RODRIGUEZ GROUP ◗ ................. 4,77 + 3,25 4,9 4,68 0,27 - 78,37 RUBIS .................................................. 44,77 + 3,75 44,8 43,15 0,13 - 33,18 SAFT ..................................................... 20,2 + 9,78 20,5 19,5 0,42 - 34,84 SAGA .................................................... + 12,88 SAMSE ................................................. 55 - 1,77 55,99 55 0,01 - 42,7 SIIC DE PARIS .................................. 254,99 254,99 254,99 - 17,82 SOFRAGI ............................................ - 29,14 SOPRA GROUP CA ◗ .................... 35,45 + 1,29 38,45 34,76 0,37 - 34,57 SPERIAN PROTECTION ◗ ............. 45,75 + 2,81 48,11 45,1 0,2 - 41,38 SPIR COMMUNIC. .......................... 19,1 - 0,78 19,4 19 0,04 - 73,63 S.T. DUPONT ..................................... 0,19 + 5,56 0,19 0,18 0,1 - 52,5 STALLERGENES .............................. 33,5 + 4,69 33,7 32,66 0,18 - 27,5 SARTORIUS STED BIO.................. 22,5 23 21,64 0,06 - 39,02 STEF-TFE ............................................. 36 36 35,4 0,01 - 30,77 STERIA GROUPE ◗ ......................... 8,8 + 1,27 9,26 8,61 1,18 - 64,74 SUCR.PITHIVIERS ........................... 480 480 480 0,01 - 17,81 SWORD GROUP ............................. 13,54 - 5,91 14,3 13,1 0,07 - 60,87 SYNERGIE .......................................... 10,6 - 0,09 10,6 10,4 0,08 - 59,17 THEOLIA .............................................. 5,18 - 4,95 6,07 5,1 0,64 - 74,32 TOUAX .................................................. 20,5 - 5,09 22 20,46 0,19 - 48,16 TOUPARGEL GROUPE ................. 10,68 - 3,35 11,05 10,56 0,01 - 59,7 TOUR EIFFEL � ............................... 40,98 - 1,3 43 40,36 0,39 - 56,34 TRIGANO ◗ ......................................... 4,25 + 1,19 4,58 4,25 0,2 - 85,64 U10 ........................................................ 1,38 + 3,76 1,59 1,38 0,95 - 84,67 UNIBEL ................................................ - 13,68 UNION FIN.FRANCE ....................... 23,13 + 0,13 23,49 23 0,07 - 41,78 VERMANDOISE SUCR. ................. - 28,88 VIEL ET CIE � ................................... 2,77 + 0,73 2,81 2,77 0,01 - 42,29 VIRBAC ................................................ 50,79 + 7,15 51 47,75 0,1 - 26,07 VRANKEN - POMMERY ................. 24 + 3,9 24,65 23,21 0,2 - 60,65 WAVECOM ......................................... 6,42 - 0,31 6,52 6,33 0,17 - 45,69

COMPARTIMENT C (SÉLECTION) ADC SIIC � ....................................... 0,19 + 5,56 0,19 0,19 0,03 - 24 ACCESS COMMERCE .................. 0,34 + 3,03 0,34 0,3 0,01 - 58,54 ACTIA GROUP .................................. 2,03 + 3,57 2,09 2,03 0,02 - 20,39 ADT S.I.I.C. � ..................................... 0,03 + 50 0,03 0,02 0,02 AEDIAN ................................................ 3,2 + 6,67 3,2 2,91 0,01 - 47,11 ARGAN................................................. 6,8 + 4,62 6,89 6,7 0,01 - 50,55 AUBAY .................................................. 3,16 + 0,96 3,16 3,16 - 57,3 AVANQUEST SOFTWARE ............ 2,72 + 9,68 2,72 2,57 0,15 - 61,69 AVENIR FINANCE ............................ 5,19 - 0,19 5,19 5,19 - 67,56 BOURSE DIRECT ............................ 0,95 - 1,04 0,96 0,85 0,01 - 54,98 CARRERE GROUP ......................... 0,16 - 33,2 CCA INTERNATIONAL .................... 0,05 + 9,22 COHERIS � ...................................... 1,63 + 1,88 1,94 1,6 - 57,22 COIL ..................................................... 3,65 + 1,39 3,68 3,6 0,01 - 67,41 COURTOIS ......................................... 78,01 + 1,11 78,01 78,01 - 29,08 CRCAM CEN.LOIRE ........................ 22,8 + 0,44 22,8 22,4 0,01 - 45,06 DANE-ELEC MEMORY ................... 0,36 0,37 0,35 0,08 - 81,82 DMC (DOLLFUS MIEG) ................. 0,01 - 4,13 DUC LAMOTHE PART. .................... 0,06 DYNACTION ....................................... 6,1 + 0,83 6,15 6 0,07 - 52,12 EGIDE � ............................................. 4,6 + 7,98 4,82 4 0,22 - 76,77 ESI GROUP ....................................... 7,12 - 4,17 7,29 7,12 - 23,44 EPI ......................................................... - 6,18 FONCIERE INEA .............................. 22,79 + 13,38 23 21,84 0,01 - 39,23 GASCOGNE ...................................... 45,39 + 6,8 47 45,39 0,01 - 36,06 GENERIX ............................................ 2,5 + 6,38 2,79 2,4 0,02 - 35,06 GERARD PERRIER ......................... 22,57 + 5,22 22,57 21,45 0,05 - 23,41 GINGER .............................................. 12,93 + 3,44 13 12,5 0,04 - 38,37 GROUPE ARES ................................ 0,9 - 64,91 GUILLEMOT ....................................... 1,67 + 6,37 1,7 1,6 0,01 - 39,71 HIGH CO. ........................................... 5,82 - 0,17 5,83 5,82 0,01 - 28,15 HIOLLE INDUSTRIES ..................... 11,5 + 4,55 11,5 11,01 0,01 - 10,92 HOTELS DE PARIS .......................... 4,01 + 0,25 4,02 4,01 0,12 - 52,26 HUBWOO.COM ............................... 0,26 0,28 0,26 0,22 - 71,11 IGE +XAO ........................................... 18,05 + 1,4 18,16 17,8 - 18,33 IMMO. DASSAULT ............................ 15,8 15,8 15,8 - 26,34 INFO VISTA ......................................... 2 + 5,26 2 1,9 0,12 - 32,89 LAFUMA ............................................... 17,94 - 0,28 17,99 15,2 0,01 - 60,71 LE PUBLIC SYSTEME ..................... 6,48 - 6,09 6,48 6,3 - 38,34 LEXIBOOK .......................................... 11,97 + 26,27 11,97 11,97 0,11 - 38,62 MEMSCAP REGPT .......................... 2,35 + 2,17 2,46 2,11 0,4 - 84,64 METROLOGIC GROUP ................. 22,34 + 0,18 22,34 22,3 0,53 - 39,62 MONTUPET SA ................................. 4,48 - 0,44 4,6 4,22 0,02 - 69,48 NET2S .................................................. 3 - 9,91 3,33 3 - 45,85 NETGEM .............................................. 1,22 + 5,17 1,24 1,16 0,03 - 60,39 NEURONES ....................................... 4,88 + 0,21 4,88 4,88 0,01 - 21,29 OENEO ................................................ 0,9 0,96 0,89 0,39 - 63,41 OFI PRIV EQU CAP ......................... 7,3 - 1,35 7,3 7,3 0,02 - 47,86 OSIATIS � .......................................... 1,96 - 8,84 2,15 1,96 0,03 - 56,44 OVERLAP GROUPE ........................ 0,9 + 5,88 0,93 0,84 0,01 - 35,25 PCAS .................................................... 2,05 + 2,5 2,18 2,05 0,14 - 57,29 PHARMAGEST INTER. ................... 37,79 - 0,03 37,79 37,79 0,51 - 21,91

PONCIN YACHTS ............................ 0,72 - 1,37 0,73 0,71 0,02 - 84,35 PRISMAFLEX INTER........................ 5,61 - 13,69 6,5 5,61 0,1 - 82,47 QUANTEL ............................................ 3,1 + 14,81 3,1 2,95 0,05 - 78,91 RIBER ................................................... 1,09 + 3,81 1,09 1,04 0,22 - 33,94 ROUGIER ........................................... 27,49 - 0,04 27,5 27,1 0,02 - 52,48 RUE DU COMMERCE .................... 3,42 + 2,09 3,45 3,36 0,18 - 54,7 SII ........................................................... 4,5 + 0,45 4,5 4,48 0,02 - 14,77 SIPAREX CROIS. ............................. 17,2 17,97 17 - 32,84 SOFIBUS ............................................ 0,01 - 28,57 SOFT COMPUTING ........................ 2,5 2,5 2,49 0,09 - 28,77 SOGECLAIR ...................................... 15 15 15 0,02 - 47 SOLUCOM ......................................... 12,05 12,05 11,51 - 36,24 SOLVING ............................................. 1,7 - 2,86 1,75 1,58 0,1 - 53,17 SQLI ...................................................... 0,93 + 1,09 0,94 0,88 0,05 - 65,68 SYSTAR ................................................ 1,89 1,9 1,8 0,04 - 47,35 SYSTRAN ............................................ 0,93 - 12,26 0,93 0,93 - 55,92 TEAMLOG ........................................... - 31,76 VALTECH ............................................. 0,22 - 4,35 0,22 0,2 0,27 - 58,49 ZUBLIN IMMOBILIERE .................. 5,5 5,98 5,28 0,03 - 57,53

ALTERNEXT - MARCHE LIBRE (SÉLECTION) CELEOS .............................................. 0,12 - 69,86 ENVIRONNEMENT SA ................... 19,3 + 9,04 19,34 18 0,01 - 32,75 INITIATIVES ET DEV s..................... 4,8 - 4,19 4,8 4,8 0,03 - 69,62 MAESA ................................................. 11 + 9,56 11 10,04 0,21 - 67,16 MAXIMILES ......................................... 6,6 + 0,92 6,79 6,54 0,04 - 47,28 POWEO ............................................... 11,84 - 1,74 12,4 11,84 0,08 - 66,83 GROUPE PROMEO ........................ 17,06 - 2,51 17,5 16,56 0,02 - 67,75 NASEBA* ............................................. 6,74 6,74 6,74 NEWSINVEST* .................................. 0,8 - 5 0,76 0,76 0,02

ETRANGÈRES (SÉLECTION) ADECCO S.A. ◗................................. 26,55 + 6,16 26,58 25,96 - 28,11 ALLIANZ ◗............................................ 59,89 + 18,57 59,9 54,3 0,02 - 59,23 ANGLOGOLD ASHANTI ................ 13,35 + 17,83 13,35 11,58 - 54,04 ANHEUSER-BUSCH....................... + 43,12 ATMEL CORP. ................................... + 2,11 BP PLC � ........................................... 6,1 + 7,96 6,19 5,99 - 27,21 BRAS.OUEST AFRICA.................... - 0,11 BRASSERIE CAMEROUN ............ 290,01 290,01 290,01 - 5,23 C.F.O.A ................................................. - 47,14 CATERPILLAR INC. .......................... - 45,18 COLGATE PALMOLIVE ................... 47,18 + 6,26 47,18 47,18 - 10,98 COMPLETEL ...................................... 28,01 - 14,39 28,04 28,01 - 18,81 D.A.B BANK � .................................. 2,43 + 8 2,44 2,2 - 56,99 DIAGEO ............................................... 11,51 + 5,11 12 11,51 - 20,95 DOW CHEMICAL CO..................... - 31,59 DUPONT DE NEMOURS............... - 25 FORD MOTOR ................................... 1,7 + 5,59 1,7 1,65 - 62,47 FOREST.EQUATORIALE ................. 0,06 - 26,81 GEMALTO ◗ ........................................ 21,26 + 7,81 21,63 20,05 0,57 - 1,12 GENERAL ELECTRIC ◗ .................. 15,2 + 4,9 15,51 14,81 - 40,74 GENERAL MOTORS ....................... 5,18 + 9,05 5,2 4,75 - 73,29 HAMMERSON PLC � .................... - 41,7 HARMONY GOLD ◗ ........................ 5,81 + 8,6 5,85 5,45 0,07 - 18,17 HSBC HOLDINGS ◗ ....................... 9,4 + 11,64 9,42 8,65 - 17,54 ITT CORPORATION ......................... - 28,98 ING GROEP N.V. .............................. 6,49 + 13,46 6,54 5,98 - 75,67 KESA ELECTRICALS....................... 0,92 + 5,75 0,92 0,92 - 72,54 KINGFISHER ..................................... 1,37 + 8,73 1,38 1,29 - 31,5 LYCOS EUROPE .............................. 0,26 - 3,7 0,29 0,26 0,01 - 46,94 MERCK AND CO ............................. 23,59 + 11,43 23,96 22,81 - 40,35 NORSK HYDRO ............................... 2,93 + 4,64 3,02 2,92 - 68,39 NYSE EURONEXT ◗ ........................ 21,04 + 15,16 21,04 19 - 64,63 ORCO PROP. GRP ◗ � ................. 10,2 + 4,72 11,1 9,75 2,46 - 87,49 PHILIP MORRIS INTL ..................... 32,21 + 3,9 34,1 32,21 - 11,66 PLAN.TERRES ROUGES .............. 840 840 840 - 15,15 PROCTER GAMBLE........................ 47,35 + 6,17 49,7 45,22 - 4,75 RICOH CY .......................................... 8 - 8,36 8 8 - 33,33 RIO TINTO PLC ................................. 30,94 + 8,6 33,71 30,51 - 57,27 ROBECO ............................................ 17,51 + 8,49 17,51 17,06 - 37,44 ROLINCO ............................................ 13,4 + 0,68 13,4 13,4 - 43,86 RORENTO........................................... 41,06 - 0,34 41,06 41,06 - 4,62 SCHLUMBERGER ◗ ....................... 39,87 + 14,27 41,04 37,57 - 40,29 SES ◗ .................................................... 14,1 + 3,6 14,2 13,66 0,54 - 21,67 STILFONTEIN..................................... 0,37 TOTAL GABON ◗............................... 278,77 + 3,29 279,9 250 0,02 - 46,78 TRADER CLASS. MED. .................. 0,05 0,06 0,05 0,17 - 54,55 ZAMBIA COPPER ............................ 0,91 + 3,41 0,91 0,88 0,07 - 60,61

DAX 30 4808,69 - 0,31 %

Page 18: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Marchés18 jeudi 30 octobre 2008 1

I

EuropE Growth C .............................. Eur 133,87 28/10/08

EuropE LS30 C........................................ Eur 52,07 27/10/08

EuropE Mid Cap C ................................ Eur 256,66 28/10/08

EuropE opportunitiES C ............... Eur 112,01 28/10/08

EuropE rEaL EStatE C ....................... Eur 49,25 28/10/08

EuropE SMaLL Cap .............................. Eur 50,42 28/10/08

EuropE SuStainabLE dEvELop. .... Eur 58,69 28/10/08

EuropE vaLuE ......................................... Eur 88,79 28/10/08

FranCE C .................................................... Eur 303,85 28/10/08

GLobaL brandS C ................................uSd 164,27 27/10/08

GLobaL EnvironMEnt ....................... Eur 66,11 28/10/08

GLobaL EquitiES C ...............................uSd 87,44 28/10/08

GLobaL rESourCES C .......................uSd 147,00 28/10/08

GLobaL tEChnoLoGy C ....................uSd 53,30 28/10/08

india C ..........................................................uSd 77,23 27/10/08

itaLy C ........................................................... Eur 38,40 28/10/08

Japan C .......................................................... Jpy 2407,00 28/10/08

Japan SMaLL Cap C ................................. Jpy 2533,00 28/10/08

Latin aMEriCa C .....................................uSd 306,17 27/10/08

ruSSia..........................................................uSd 25,29 27/10/08

South KorEa C ......................................uSd 38,25 28/10/08

StEp 90 Euro C ...................................... Eur 1127,08 28/10/08

SwitzErLand C ......................................ChF 439,63 28/10/08

turKEy ......................................................... Eur 64,49 28/10/08

uK C ..............................................................Gbp 81,14 28/10/08

uS Mid Cap ................................................uSd 69,16 28/10/08

uS SMaLL Cap C ......................................uSd 312,28 28/10/08

uS vaLuE .....................................................uSd 57,93 28/10/08

uSa C ............................................................uSd 54,79 28/10/08

uSa LS30 C .................................................uSd 53,67 27/10/08

ObligationsaSian bond C ..........................................uSd 154,62 28/10/08

aSian Conv. bond C............................uSd 210,01 28/10/08

CrEdit StratEGiES C .......................... Eur 75,73 27/10/08

dynaMiC 1 yEar (Eur) C ..................... Eur 104,25 28/10/08

dynaMiC 6 MonthS (Eur) C ............. Eur 104,22 28/10/08

EMErG MarKEtS bond C..................uSd 182,75 28/10/08

Eur. bond opportunitiES C ......... Eur 100,55 27/10/08

Euro bond C .......................................... Eur 155,68 28/10/08

Euro bond prEMiuM ......................... Eur 106,14 28/10/08

Euro bond SuStainabLE dEv. ...... Eur 101,03 28/10/08

Euro CorporatE bd SuSt. dvpt Eur 95,47 28/10/08

Euro CorporatE bond C .............. Eur 119,73 28/10/08

Euro GovErnMEnt bond C .......... Eur 274,70 28/10/08

Euro inFLation LinKEd bond C... Eur 109,29 28/10/08

Euro LonG tErM bond .................... Eur 102,62 28/10/08

Euro MEdiuM tErM bond C .......... Eur 140,83 28/10/08

Euro Short tErM bond ................. Eur 108,92 28/10/08

Europ. SMaLL ConvErtibLE bd C Eur 75,98 28/10/08

EuropEan bond C ............................... Eur 272,64 28/10/08

EuropEan Conv. bond C ................ Eur 84,46 28/10/08

EuropEan hiGh yiELd bond ......... Eur 66,54 28/10/08

GLobaL bond C .....................................uSd 37,18 28/10/08

GLobaL CorporatE bond C .........uSd 91,98 28/10/08

GLobaL inFLation LinKEd bond .. Eur 100,89 28/10/08

Japan yEn bond C .................................. Jpy 19720,00 28/10/08

SCandinavian bond C ........................dKK 1918,29 28/10/08

uS doLLar bond C ..............................uSd 370,72 28/10/08

uS hiGh yiELd bond C .......................uSd 113,02 28/10/08

Court-TermeShort tErM (ChF) C ............................ChF 305,53 28/10/08

Short tErM (doLLar) C ....................uSd 202,13 27/10/08

Short tErM (Euro) C ........................ Eur 204,00 28/10/08

Short tErM (StErLinG) C ................Gbp 193,25 28/10/08

Court-Terme DynamiqueabSoLutE rEturn CurrEnCy 3... Eur 104,05 28/10/08

dynaMiC abS ............................................ Eur 77,58 27/10/08

dynaMiC Eonia C ................................... Eur 110,84 28/10/08

dynaMiC Eonia prEMiuM C ............. Eur 109,75 28/10/08

DiversifiesabSoLutE rEturn CurrEnCy 10 Eur 98,33 27/10/08

abSoLutE rEturn CurrEnCy 10 uSd 93,73 28/10/08

abSoLutE rEturn MuLti aSSEtS 4

Eur 99,55 28/10/08

abSoLutE rEturn MuLti aSSEtS 4 uSd 98,59 27/10/08

baLanCEd (Euro) C ............................. Eur 164,20 28/10/08

ConSErvativE (Euro) C .................... Eur 117,87 28/10/08

GrEatEr EuropE .................................. Eur 58,82 28/10/08

Growth (Euro) C ................................ Eur 88,49 28/10/08

tarGEt rEturn pLuS (Euro) .......... Eur 96,20 28/10/08

tarGEt rEturn pLuS (uSd) .............uSd 180,07 28/10/08

FCPECurEuiL aCtionS EuropéEnnES C .. 11,21 28/10/08

ECurEuiL bénéFiCES rESponSabLES 30,19 28/10/08

ECurEuiL CapitaLiSation C ...................... 56,41 28/10/08

ECurEuiL dynaMiquE + d/pEa................ 25,42 28/10/08

ECurEuiL EnErGiE d/pEa .......................... 31,73 28/10/08

ECurEuiL invEStiSSEMEntS d/pEa ...... 35,71 28/10/08

ECurEuiL tréSorEriE C ............................ 65,96 28/10/08

ECurEuiL triMEStriEL d ............................ 261,53 28/10/08

ActionsCM-CiC Mid FranCE ....................................... 21,51 28/10/08

CM-CiC Euro aCtionS ................................. 14,58 28/10/08

CM-CiC FranCE d ............................................ 20,37 28/10/08

CM-CiC Japon ................................................... 3,21 24/10/08

CM-CiC uSa ......................................................... 4,81 27/10/08

MonetairesCiC MonétairE C............................................. 38,92 29/10/08

ObligationsCM-CiC obLi Court tErME d ................... 133,41 28/10/08

CM-CiC obLiGationS .................................... 25,02 28/10/08

ProfilesCM-CiC pLan bourSE................................... 15,02 28/10/08

CM-CiC dynaMiquE intErnationaL ..... 19,09 28/10/08

CM-CiC tEMpéré .............................................. 147,57 28/10/08

SICAVCoGEFi FranCE ............................................... 22,07 27/10/08

CoGEFi proSpECtivE................................... 33,97 27/10/08

LE portEFEuiLLE divErSiFié ..................... 29,80 27/10/08

FCPCoGEFi EuropE .............................................. 19,61 27/10/08

«L'EXCELLENCE PAR LA RECHERCHE»hdF MuLti aLtErnativES ............................. 417,01 24/10/08

hdF GLobaL opportunitiES ................... 515,86 24/10/08

hdF CapitaL apprECiation ....................... 450,86 24/10/08

hdF GLobaL Equity ...................................... 397,88 24/10/08

hdF GLobaL LonG/Short ......................... 1424,23 24/10/08

SICAVGMo aCtionS ................................................... 68,46 28/10/08

LbpaM aCtionS Euro r .............................. 18,64 28/10/08

LbpaM aCtionS indiCE Euro .................. 59,65 28/10/08

LbpaM aCtionS indiCE FranCE.............. 25,51 28/10/08

LbpaM aCtionS MondE C .......................... 150,90 28/10/08

LbpaM aCtionS MondE d .......................... 126,74 28/10/08

LbpaM obLi Court tErME d .................... 17,79 28/10/08

LbpaM obLi CrEdit ........................................ 121,88 28/10/08

LbpaM obLi MoyEn tErME C .................... 227,70 28/10/08

LbpaM obLi MoyEn tErME d .................... 175,10 28/10/08

LbpaM obLi rEvEnuS ................................... 741,00 28/10/08

LbpaM proFiL 100 C ...................................... 52,74 28/10/08

LbpaM proFiL 100 d ....................................... 48,37 28/10/08

LbpaM proFiL 15 C ......................................... 211,37 28/10/08

LbpaM proFiL 15 d ......................................... 193,65 28/10/08

LbpaM proFiL 50 C ......................................... 194,03 28/10/08

LbpaM proFiL 50 d ......................................... 178,23 28/10/08

LbpaM proFiL 80 C ......................................... 185,82 28/10/08

LbpaM proFiL 80 d ......................................... 171,21 28/10/08

LbpaM proFiL 80 pEa C ............................... 69,11 28/10/08

LbpaM proFiL 80 pEa d ................................ 63,29 28/10/08

LbpaM trESorEriE p.................................... 3146,63 29/10/08

ActionsaMEriquE rEndEMEnt (C) ........................ 76,51 28/10/08aSiE rEndEMEnt (C) ..................................... 116,89 28/10/08ECoSphErE EuropE .................................... 46,16 28/10/08ECoSphErE worLd ..................................... 49,56 28/10/08EuropE rEndEMEnt (C) ............................. 61,07 28/10/08Saint-honorE ChinE ................................... 142,06 28/10/08Saint-honorE EMErG. opportunit. .. 59,47 28/10/08Saint-honorE EuropE SynErGiE ....... 66,68 28/10/08Saint-honorE indE ...................................... 105,01 28/10/08Saint-honorE viE Et SantE ..................... 308,17 28/10/08triCoLorE rEndEMEnt (C) ...................... 188,38 28/10/08

Obligations convertiblesSaint-honorE ConvErtibLES ................ 340,03 28/10/08

Multigestion alternativeMuLti aLtErnatiF SELECt (C) .................... 9226,49 30/09/08MuLti aLtErnatiF EquiLibrE Euro (C) 1148,38 24/10/08MuLti aLtErnatiF EXpLorEr ..................... 143,44 21/10/08MuLti aLtErnatiF Equity (C) ..................... 795,11 20/10/08

Multigestion traditionnelleMuLtiGESt aMEriquE uSd (i) ................... 80,54 27/10/08MuLtiGESt rEaCtiF MondE (C) ............... 89,23 27/10/08MuLtiGESt EMErGEntS (C) ....................... 59,61 27/10/08MuLtiGESt pEa ................................................. 103,67 27/10/08MuLtiGESt rEndEMEnt (C) ....................... 116,97 27/10/08MuLtiGESt patriMoinE ................................ 103,44 27/10/08GEo EnErGiES (C) .......................................... 113,75 27/10/08

Obligations Crédit Court TermeSaint-honorE taM-pLuS ............................ 168,37 28/10/08

ObligationsSaint-honorE EMErGinG bondS (a) . 2185,16 28/10/08Saint-honorE obLiG opportunitES 146,98 28/10/08Saint-honorE SiGnaturES (a) .............. 229,08 28/10/08

SIMBADSiMbad aCtionS EuropE C ...................... 125,98 28/10/08SiMbad aCtionS EuropE Cp ................... 42,69 28/10/08SiMbad aCtionS FranCE C ...................... 317,03 28/10/08SiMbad aCtionS FranCE Cp .................... 28,51 28/10/08SiMbad aCtionS MondE C ....................... 28,32 28/10/08SiMbad aCtionS MondE Cp ..................... 28,91 28/10/08SiMbad obLiGationS C ............................... 3283,10 28/10/08SiMbad obLiGationS Cp ............................ 18,47 28/10/08

DARWINdarwin aCtionS EuropE C ..................... 57,22 28/10/08darwin aCtionS EuropE Cp .................. 28,09 28/10/08darwin aCtionS MondE C ....................... 67,22 28/10/08darwin aCtionS MondE Cp .................... 33,15 28/10/08

FONDS DE DIVERSIFICATIONSGaM invESt LiquiditéS Euro (aC) ..... 77,27 28/10/08SGaM invESt Euro rEvEnu annuEL .. 42,52 28/10/08SGaM invESt MondE obLiG (C) .............. 71,55 28/10/08SGaM invESt Euro vaLuE ......................... 149,09 09/10/08SGaM invESt Euro vaLuE (part d) ....... 61,54 09/10/08SGaM invESt EuropE LarGE Cap ( C ) 151,51 09/10/08SGaM invESt FranCE LarGE Cap ( C ) 445,58 09/10/08SGaM invESt FranCE divErSiFiéE ........ 47,54 28/10/08SGaM invESt MondE opportunitéS . 23,46 09/10/08SGaM invESt Euro prEMièrE Mt .......... 2586,01 28/10/08SGaM invESt Euro prEMièrE Lt ............ 1602,00 28/10/08SGaM invESt Euro rEvEnuS triMEStriELS 1 .. 152,70 28/10/08SGaM invESt Euro rEvEnuS triMEStriELS 2 .. 151,80 28/10/08SGaM invESt Euro rEvEnuS triMEStriELS 3 .. 150,26 28/10/08SGaM invESt SECtEur iMMobiLiEr ..... 33,21 09/10/08SGaM invESt SECtEur or......................... 287,68 09/10/08

SELECTSéLECt déFEnSiF C ........................................ 191,84 28/10/08SéLECt dynaMiquE C ................................... 153,72 28/10/08SéLECt EquiLibrE C ...................................... 185,05 28/10/08SELECt oFFEnSiF S ........................................ 71,11 28/10/08SéLECt pEa dynaMiquE C .......................... 88,86 28/10/08SELECt pEa oFFEnSiF S .............................. 70,27 28/10/08SéLECt pEa C..................................................... 140,10 28/10/08

bEtELGEuSE ...................................................... 31,16 27/10/08SoFraGi ............................................................... 1089,99 27/10/08thiriEt patriMoinE C ................................... 191,99 27/10/08viCtoirE SiriuS ............................................... 327438,10 27/10/08

valeurs liquidatives en euros (ou en devises), hors frais.

valeur date de Liquid. valorisat.

SICAVaGipi aCtionS ................................................... 14,69 27/10/08

aGipi aMbition ................................................. 19,52 28/10/08

aGipi EuropE .................................................... 11,64 28/10/08

aGipi inFLation ................................................ 16,56 28/10/08

aGipi EnErGiES ............................................... 50,17 27/10/08

aGipi MondE durabLE ................................ 50,15 28/10/08

FCPaGipi innovation ............................................ 13,24 29/10/08

SICAVaFEr-SFEr ........................................................... 30,29 27/10/08

aviva aCtionS Euro ..................................... 68,08 27/10/08

aviva obLiG intErnationaL...................... 70,33 27/10/08

FCPaFEr-EuroSFEr .............................................. 67,76 27/10/08

dynaFEr ............................................................... 519,42 27/10/08

opEnSFEr ........................................................... 409,10 27/10/08

pLaniSFEr ........................................................... 393,08 27/10/08

SICAVuni hoChE C ..................................................... 104,45 28/10/08

ActionsaSia C............................................................uSd 167,91 28/10/08

auStraLia C .............................................. aud 477,34 28/10/08

braziL C ......................................................uSd 58,85 27/10/08

briC C ..........................................................uSd 68,73 28/10/08

China C .......................................................uSd 147,02 28/10/08

ConvErGinG EuropE C .................... Eur 78,41 28/10/08

EMErGinG MarKEtS C ........................uSd 171,93 28/10/08

EMErGinG MarKEtS EuropE ......... Eur 83,61 28/10/08

Euro EquitiES C .................................... Eur 87,84 28/10/08

Euro SMaLL Cap C................................ Eur 118,81 28/10/08

EuropE aLpha C .................................... Eur 78,99 28/10/08

EuropE dividEnd C ............................. Eur 50,93 28/10/08

EuropE FinanCiaLS C ......................... Eur 50,17 28/10/08

AGIPI98 bis, bd haussmann, 75008 paris

01 40 08 93 00 - www.agipi.com

Aviva Investors France24-26, rue de la pépinière, 75008 paris

42 rue d'anjou, 75008 paristél. : 01 55 27 94 94

www.palatine.fr

SiCav a CoMpartiMEnt parvEStwww.bnpparibas-am.fr

CAISSE D’ÉPARGNEwww.caisse-epargne.fr

GEStionnairE : natixis Epargne Financière21 quai d’austerlitz 75013 pariS

CICcic-sicav.fr

ou 01 42 66 88 88

COGEFItél. : 01 40 06 02 22

www.cogefi.fr

HDF FINANCE40, rue La pérouse, 75116 paris

tél. : 01.44.17.12.34 - www.hdf-finance.fr

LA BANQUE POSTALE3639 (0,34 / mn)

www.labanquepostale-am.fr

www.lcf-rothschild.fr

www.sgam.fr

THIRIET GESTION37 avenue des Champs-Elysées,

75008 paris tél. : 01.56.43.62.50

SICAV & FCP

À SUIVRE

Société générale passeà l’achat sur Ipsen

Société générale a relevé hier sarecommandation sur le labora-toire pharmaceutique Ipsen de« conserver » à « achat » avec unobjectif de cours à 37 euros. L’ana-lyste explique « prescrire le titrecomme un remède idéal pour tousles investisseurs agacés par les pro-blèmes que soulèvent les généri-ques dans le monde pharmaceuti-que ». Le titre progresse de 3,59 %,à 27,14 euros, hier, à la clôture.

Saint-Gobain bondit

Le titre de Saint-Gobain(+ 18,57 %, à 28,64 euros) s’envo-lait hier à la Bourse de Paris, aulendemain de la signature avecun syndicat de banques pour lefinancement de l’acquisition del’allemand Maxit. Cette signatured’un avenant au contrat concluen octobre 2007 lui donne ledroit de reporter d’un anl’échéance finale du prêt. Saint-Gobain avait conclu le 13 marsl’acquisition de Maxit pour

2,09 milliards d’euros, dont577 millions d’euros de dettes,après avoir reçu le feu vert desautorités européennes. Cerebond intervient toutefois alorsque, la semaine dernière, Saint-Gobain avait révisé à la baisse,pour la deuxième fois de l’année,ses objectifs pour 2008 en raisonde « l’ampleur de la crise finan-cière ». Depuis janvier, le titreperd toujours plus de 50 %.

Les loyers de Klépierregrimpent

Le chiffre d’affaires de Klépierre estressorti à 539,9 millions d’euros surles neuf premiers mois de l’année,en hausse de 12,2 %. Au troisièmetrimestre 2008, il a atteint182,7 millions d’euros. « Malgréune conjoncture économique quis’est dégradée en Europe au coursdu troisième trimestre, Klépierre amaintenu un niveau d’activité sou-tenu, en ligne avec ses objectifs », aaffirmé le groupe. Sur les neufspremiers mois de 2008, les loyersdes centres commerciaux ontenregistré une croissance de12,8 %, à 428,9 millions d’euros.Ceux des commerces ont bondi de39,8 %, à 24,3 millions d’euros.« Les perspectives de croissance desloyers restent favorables », a assuréKlépierre. Le titre reculait toutefoisde 2,15 %, à 16,40 euros, hier.

Eramet en forme

Eramet a confirmé hier qu’ilattendait une hausse significativede son résultat opérationnel 2008

et s’est dit confiant dans ses pers-pectives, en dépit de la crise finan-cière. Au troisième trimestre, lechiffre d’affaires du groupe spé-cialisé dans les métaux non fer-reux a progressé de 18 %, à plusd’un milliard d’euros, enregistrantune hausse de 24 % au cours desneuf premiers mois de l’année, à3,38 milliards. « Le groupe resteconfiant sur les perspectives àmoyen et long terme de ses grands

marchés, notamment la sidérur-gie, l’aéronautique et la produc-tion d’énergie, qui bénéficieront dela poursuite du développement desgrands pays émergents », a souli-gné Patrick Buffet, présidentd’Eramet. Le titre a fait un bondde 11,07 % hier, à 152,06 euros.

Veolia Environnementen hausse

Credit Suisse relève son opinion surVeolia Environnement de « sous-performance » à « neutre » et abais-se son objectif de cours de 34 à21 euros après la chute de plus de20 % du titre liée au récent avertis-sement sur résultats lancé par legroupe. « Nos craintes pour le titrese sont maintenant matérialisées etnous relevons notre recommanda-tion », expose l’analyste. Le bureaud’études souligne que le titre ne setraite plus que 9,5 fois les résultatsprévus pour 2009, soit une décotede 6 % par rapport au secteur des« utilities ». Le titre a gagné 9,05 %,à 18,50 euros, dopé par les bonschiffres de Suez Environnement(+10,82 %, à 14,24 euros).

LA SÉANCE

CONSTANT dans ses excès, maischangeant dans ses humeurs, leCAC 40 s’est envolé de 9,23 % hierà 3 402,57 points à la clôture. Uneperformance sur une seule séancetoute proche de son record absoluenregistré le 19 septembre dernieravec un bond de 9,27 %. À l’épo-que, le CAC 40 s’était hissé à 4 300points. Depuis, la chute a été rude.

Le volume d’échange particu-lièrement soutenu d’environ7 milliards d’euros témoigne duretour en masse des investisseursqui misaient sur une baisse destaux de la Fed, la banque centraleaméricaine, et se livraient à uneintense chasse aux bonnes affai-res.

L’euphorie était également demise sur les autres grandes placeseuropéennes, emportées commeParis par le vif rebond de WallStreet. Londres a pris 8,05 %,Madrid (+9,42 %) a enregistré sadeuxième plus forte hausse enpourcentage de l’histoire, tandisque Milan grimpait de 9,87 % etZurich de 6,18 %.

Exception notable, la Boursede Francfort a cédé 0,31 %. Le Daxcontinue de naviguer au rythmedu titre Volkswagen qui fait l’objetd’une intense spéculation. Aprèsavoir quadruplé de valeur enl’espace de deux séances en raisond’achats massifs par des vendeursà découvert pris à contre-pied par

la prise de contrôle par Porsche, letitre a replongé de 45 % hier. Laveille, la folle envolée de Volkswa-gen avait propulsé le Dax de 11 %.

La Bourse de New York a rete-nu son souffle jusqu’au verdict dela Fed. Celui-ci est tombé après laclôture des Bourses européennes,avec une baisse d’un demi-pointdes Fed funds. Quelques minutesaprès cette décision largementanticipée, le Dow Jones repartaiten légère baisse.

Toutefois, les inquiétudesn’ont pas disparu quant aux som-bres perspectives économiquesmondiales. Aux États-Unis, les prixdes logements ont enregistré unenouvelle baisse record en août, et

les chiffres de la croissance au troi-sième trimestre, attendus aujour-d’hui, devraient être en net recul.

Volatilité extrêmesur la Société générale

« C’est typique des marchésbaissiers de rebondir de manièrecomplètement folle », tempéraitainsi Mace Blicksilver, de Marble-head Asset Management. « Onn’est pas certain d’avoir touché lefond, mais ce qui est sûr c’est que lavolatilité va se poursuivre », indi-quait de son côté David Evans, deBetOnMarkets.

D’ailleurs, Volkswagen n’estpas le seul titre à faire des monta-gnes russes. Hier à Paris, l’action

Société générale a été en proie àdes variations d’une rare violence.Le titre a gagné jusqu’à 8,8 % dansles premiers échanges, puis perduplus de 14 % en séance, pour finirsur un gain de 8,26 % ! La valeurqui avait auparavant perdu près de30 % en deux jours était toujoursvictime de spéculations sur sonexposition à Volkswagen et sur despertes sur des opérations d’arbi-trage ou des dérivés de crédit. Desrumeurs pourtant rapidementdémenties.

HERVÉ ROUSSEAU

La Bourse en direct surwww.lefigaro.fr/bourse

Les Bourses européennes euphoriques,Paris s’envole de 9,23 %

CAC 40 3402,57

Ouverture Clôture 3240

3280

3320

3360

FTSE 100 4242,54

Ouverture Clôture 3900

4000

4100

4200

DAX 30 4801,87

Ouverture Clôture 4600

4675

4750

4825

DOW JONES 9103,83

NASDAQ 1648,45

1620

1630

1640

1650

8950

9000

9050

9100

Ouverture Clôture

Ouverture Clôture

18 h

18 h

Cours de l’action Saint-Gobainà Paris, en euros

0

20

40

60

Octobre 2007 Octobre 2008

28,635

Cours de l’action Erametà Paris, en euros

0

200

400

600

Octobre 2007 Octobre 2008

152,56

Page 19: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

MédiasPublicité19 jeudi 30 octobre 2008

I

PRESSEDestiné à contrer« Le 10 Sport », le nouveauquotidien sportifà bas prix du propriétairede « L’Équipe »vise une diffusionde 70000 exemplaires.

LE MATCH s’annonce très serré.C’est lundi prochain que le groupeAmaury, l’éditeur de L’Équipe et duParisien/Aujourd’hui en France,publiera le premier numéro de sonnouveau quotidien sportif à bas prix,baptisé Aujourd’hui Sport. Uneoffensive musclée destinée à tuerdans l’œuf le projet concurrent, Le10 Sport, lancé dans les kiosques lemême jour par Michel Moulin,l’ancien conseiller sportif du PSG etex-directeurgénéralduGroupeHer-sant Média, et Alain Weill, le prési-dent de NextRadioTV (RMC, BFM,BFM TV…).

Aujourd’hui Sport, qui entendprofiter de la notoriété de son grandfrère généraliste Aujourd’hui enFrance, créé en 1994, est un pariambitieux. Vendu 50 centimes,contre 85 centimes pour L’Équipe, lenouveau quotidien a été monté detoutes pièces en à peine trois semai-nes, avec seulement deux numéroszéro testés auprès de groupes de lec-teurs. Une opération « commando »,reconnaît Jean Hornain, 47 ans,chargé de piloter ce dossier au seindu groupe Amaury, qu’il a rejoint il ya seize ans. Le directeur général du

Parisien, ex-directeur généraladjoint de L’Équipe et ancien cham-pion de volley-ball, s’est entouréd’une équipe d’une cinquantaine decollaborateurs, dont 35 personnes àla rédaction, placée sous la directionde Karim Nedjari, le patron du servi-ce des sports du Parisien.

Le recrutement de cette équipe« dédiée », installée au siège du grou-pe à Saint-Ouen, s’est fait essentiel-lementeninterne.Àchargepourellede prouver qu’il « existe un vrai mar-ché pour un titre positionné sur lecentre d’intérêt majeur du sport et àun prix parmi les plus bas de la pressefrançaise », souligne Jean Hornain.

Lecture rapideAujourd’huiSportsecomposede

24 pages quadri au format tabloïd,dont 3 ou 4 pages de publicité et seraaux trois quarts consacré au football.Le reste du contenu rédactionnelmêlera rugby, tennis, cyclisme, For-mule 1 et courses hippiques. Le jour-nal bouclera assez tard pour disposerdu plus grand nombre possible derésultats. « Notre ambition n’est pasd’être exhaustif, précise Jean Hor-nain. À la différence de L’Équipe, lalecture sera plus rapide, le contenuplus compact, plus simple mais aussiplus “coup de poing”. Aujourd’huiSport adoptera un ton convivial etludique. La notion de plaisir estimportante. »

Paraissant sept jours sur septcomme les trois autres quotidiens dugroupe présidé par Marie-Odile

Amaury, qui a impulsé le projet,Aujourd’hui Sport sera mis en place à200 000 exemplaires dans26000 points de vente du réseau desNMPP.Ilseraaccompagnédèslepre-mier jour d’un site Internet « centrésur l’information et l’interactivité » etbénéficiera d’une campagne publici-taire (agence BETC Euro RSCG) à latélé, en PLV (publicité sur le lieu devente) et sous forme d’affichage enkiosques. Jean Hornain assure ne passe fixer d’objectif de ventes, pas plusqu’il ne dévoile l’investissementconsenti par Amaury à ce lancement,maisavoue« humblement »qu’ilsera« content » si le titre atteint 70000exemplaires dès les premières semai-nes.Aujourd’huiSportcibleenpriori-té un « nouveau lectorat » d’hommesâgés de 25 à 35 ans.

LabagarreavecLe10Sport pour-rait s’intensifier avec l’arrivée d’untroisième joueur sur le terrain. Legroupe Lafont Presse de RobertLafont (Entreprendre) a confirméqu’il lancerait le25janvierLeFoot,unquotidien sportif vendu 60 centimes.« C’estunmarchédifficile,vousn’avezaucune certitude, insiste Jean Hor-nain.C’estbeaudeprendrecegenrederisque par les temps qui courent. Celamontre qu’Amaury reste très dynami-que et offensif. » Ce lancement rap-pelle enfin que le groupe est toujoursaussi réactif dès que l’on vient chas-ser sur ses terres. Feu les quotidiensLe Sport en 1987 et Info Matin en1996 ont payé pour voir.

PHILIPPE LARROQUE

Amaury lance lundi« Aujourd’hui Sport »

0

500000

1000000

1500000

2000000

Le 10 Sport

100 000 exemplaires

(Objectif de diffusion)70 000

exemplaires(Objectif de diffusion)

Jean Hornaindirecteur général du groupe Le Parisien (Amaury)

323 835exemplaires vendus

en 2007-2008(diffusion France payée)

Aujourdui Sport

Groupe AmauryIndépendant0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

■ Michel Moulin, ex-Groupe Her-sant Média, et Alain Weill, le prési-dent de NextRadioTV et de La Tri-bune, ne sont pas du genre à selaisser impressionner par la contre-offensive du Groupe Amaury,mobilisé à défendre le monopolede L’Équipe (323835 exemplairesde diffusion France payée en2007-2008). Les cofondateurs duquotidien sportif Le 10 Sport

détailleront ce matin le lancementde leur nouveau journal qui inter-viendra, comme Aujourd’huiSport, lundi prochain. Vendu auprix de 50 centimes, comme sonconcurrent, il seraaussi axéà80 %sur le football. De même, le journaltabloïd, en quadrichromie, com-prendra 24 pages et paraîtra septjours sur sept… La majorité ducontenu sera réalisée par l’agence

RMC Sport, créée par NextRadio-TV. « On commencera à être renta-ble à 80000 exemplaires, soit dèsles premiers mois », assure MichelMoulin. L’objectif de vente est fixé à100000 exemplaires. Le capitaldu journal est réparti entre MichelMoulin (66 %), NextRadioTV(19 %) et La Tribune, contrôlé parle holding d’Alain Weill (15 %).

P. L.

« Le 10 Sport » se fixe un objectif de vente de 100000 exemplaires

INTERNETUne proposition dusénateur Bruno Retailleaulors des débatssur la loi créationet Internet au Sénat.

LE DÉBAT qui s’est ouvert hier soirau Sénat sur la loi création et Inter-net a débuté par un bras de ferentre le gouvernement et le séna-teur de Vendée Bruno Retailleau.L’enjeu ? La possibilité de couperl’accès à Internet à un internauteayant continué de télécharger illé-galement des œuvres malgré lesavertissements prévus dans le sys-tème de la réponse graduée.

Le sénateur estime que cettecoupure peut entraîner de gravespréjudices. « Plus de 3 millions deFrançais disposent d’un abonne-ment triple play mêlant Internet,téléphone et télévision. En cas decoupure de l’Internet, ils risquentd’être également privés de télévisionet, plus grave, de téléphone. Celapourrait créer une forte discrimina-tion, explique Bruno Retailleau. Àla place de la coupure, je préconisel’instauration d’une amende dontle montant devra être défini par undécret en Conseil d’État. »

Au ministère de la Communi-cation, on souligne que ce systèmed’amende, prévu dans le précé-dent projet de loi sur le piratagepar Internet présenté en 2006 parRenaud Donnedieu de Vabres, leprédécesseur de Christine Albanel,avait été retoqué par le Conseilconstitutionnel à l’été 2006. « LeConseil constitutionnel avait reto-qué une inégalité de traitemententre les techniques de piratage uti-lisées. Le texte prévoyait une amen-de en cas de piratage sur un réseauPeer to Peer et une action délictuel-le en cas de piratage par des logi-ciels », précise le sénateur.

Éviter la double peineAutre sujet de discussion entre

les sénateurs et le gouvernement :celui d’une possible double peinedes internautes indélicats. Le texteprévoit que, en cas de piratage, lesayants droit qui se sont adressés àl’Hadopi (la haute autorité contrele piratage), renonceraient à porterplainte devant le juge. Or, en droit,personne ne peut renoncer à uneaction judiciaire. Le gouverne-ment estime que ce risque de dou-ble peine est très marginal.

E. R.

Piratage : une amendepour éviter la coupure

COMMUNICATIONPlatform-A lancera en 2009un «self-service»,pour séduireles petites entreprises.

RÉCESSION ou pas, AOL ne baissepas les bras. Le groupe Internet,filiale de Time Warner, poursuit ledéveloppement international desa régie publicitaire Platform-A.Né du rapprochement des diffé-rents actifs publicitaires d’AOL(sites Web, ciblage comportemen-tal, publicité mobile, affiliation…),le réseau vient de se lancer enFrance. En outre, Platform-A lan-ce des services adaptés à uncontexte économique tendu. Àpartir du premier semestre 2009,la régie proposera aux petitesentreprises de réaliser leurs cam-pagnes de bannières publicitairesdepuis un « self-service » avec unsystème d’enchères comparable àcelui de Google sur les mots-clés.À l’instar du moteur de recherche,Platform-A compte sur la massedes petits annonceurs pour géné-rer des revenus importants.

« La publicité sur Internet croîttoujours. Mais les annonceurs sontencore débordés par le nombre deservices qui existent. Nous avonsregroupé nos activités dans Plat-form-A pour leur présenter uneoffre complète mais simplifiée,explique Lynda Clarizio, présiden-te du réseau Platform-A. Cela nousa également permis de réduire cer-tains coûts. »

Capable de déployer des cam-pagnes mondiales pour de grandsannonceurs grâce à cette grandevariété d’outils publicitaires, Plat-form-A cible maintenant les petitesentreprises. Sa plate-forme BidPla-ce permettra aux petits annon-ceurs d’enchérir pour de l’espacesur quelques-uns des 10 000 sitesgérés par la régie d’AOL. « La publi-cité par bannières est défiée par lesliens sponsorisés. Nous devons atti-rer une demande plus importanteavec des solutions simplifiées »,martèle Lynda Clarizio.

A fortiori si les investissementspublicitaires sur Internet devaientralentir. « Aux États-Unis, de petitsréseaux publicitaires ont déjà

La régie publicitaired’AOL tire les leçonsdu succès de Google

commencé à disparaître. Il y auraprobablement des mouvements deconsolidation dans les prochainsmois. En terme de valeur, lesopportunités seront nombreuses,analyse la patronne de Plat-form-A. Acheter est facile, maisintégrer les entreprises est plus dur.Nous regardons seulement lesacquisitions qui nous permettrontd’élargir notre offre. »

MARIE-CATHERINE BEUTH

Lynda Clarizio, présidente de Platform-A : « Nous devons attirer unedemande plus importante avec des solutions simplifiées. » Vialeron/Le Figaro

Le réseau Platform-A

Création : septembre 2007.Actifs : Advertising.com, AOL,Third Screen Media (publicitémobile),Tacoda (ciblagecomportemental), Adtech(serveurs), buy.at (affiliation),Quigo (publicité contextuelle).Audience : 125 millionsd’internautes dans le monde.Présence : USA, Japon, Europe.

EN BREF

COMMUNICATION. Luc Laurentin,le cofondateur du cabinetspécialisé en communicationLimelight Consulting, publieune fiction aux éditions Eyrolles,titrée « No Pub, Le jour où la pubs’est arrêtée ».

ACHAT D’ESPACE. OMD, la filialemédias d’Omnicom, gagnel’ensemble des marques de CauvalIndustries : Steiner, Tréca de Paris,Omoté, Espalux, Mondial Kitet Dunlopillo que géraitdéjà l’agence.

Un téléphone mobile d’Asus chez OrangeTÉLÉCOMS. Après avoir frappé un grand coup en début d’année enproposant son EeePC, un PC peu coûteux léger et connecté à Internet,chez SFR, le taïwanais Asus tente une offensive chez Orange dans lestéléphones mobiles intelligents. L’Asus P 552, doté d’un écran tactile etdu système d’exploitation de Microsoft, sera commercialisé le moisprochain chez Orange au prix de 19 euros, en pack.

Sony accuse un fort repli de ses profitsRÉSULTATS. Le groupe d’électronique et de médias a accusé un replide 71,8 % de son bénéfice net au deuxième trimestre et de 60 % sur lepremier semestre fiscal, à cause de la solidité du yen. Cependant, lesprofits de Sony Pictures Entertainment ont augmenté avec la fortecontribution du film Hancock. Dans les jeux vidéo, le groupe de Tokyoprécise avoir vendu 2,43 millions de PlayStation 3 sur le trimestre.

SOCIAL. La crise financière etéconomique pèse lourdementsur les éditeurs américains dejournaux. Hier, Time Inc., quipublie les hebdomadaires Timeet People, a annoncé une vaguede suppressions d’emplois.Selon le New York Times, ellepourrait concerner 600 postes.Ann Moore, la présidente dugroupe, a indiqué qu’après unebaisse de 9 % de ses recettespublicitaires sur le dernier tri-mestre, elle ne s’attendait pas àune reprise du marché et a parléde « situation sans précédent ».La veille, Gannett, le premiergroupe de presse du pays, quipossède le fameux quotidienUSA Today mais aussi plus de900 autres publications, a tenuexactement le même discours. Ila rendu public un plan de sup-pression de 10 % de ses effectifs.C’est la conséquence directe

d’une contraction de plus de18 % de ses recettes publicitai-res entre les mois de juillet et deseptembre.Dernier exemple d’une longueliste, le quotidien de la côteOuest, le Los Angeles Times, aprévenu qu’il devrait aussi seséparer de 10 % de ses effectifs.Le Los Angeles Times souffreaussi d’une érosion continue deses chiffres de vente. Il revendi-quait 815 700 exemplaires parjour en 2007. Deux directeurs dela rédaction ont déjà démission-né en l’espace de quinze moisen raison d’un désaccord surdes coupes budgétaires.Ce quotidien fait partie du grou-pe de presse Tribune Co rachetéen 2007 par l’investisseur SamZeller pour 13 milliards de dol-lars, juste avant le brutal retour-nement de conjoncture.

E. R.

La presse américaine multiplieles plans de réduction d’effectifs

COMMUNICATION

»Interpublic redresse la têteAUDIOVISUEL

»Jean-François Copé installela commission audiovisuelle

Retrouvez toute l’actualité

• Médias • Publicité

d Médias

DU LUNDI AU VENDREDI À 6h15 SUR

La chronique économique

de Jean-Louis Gombeaud

www.lefigaro.fr/medias

Page 20: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

ww

w.m

aubo

ussi

n.co

mParis. 20, place Vendôme - 66, Champs-Elysées. Points de vente 01 44 55 10 65.

Artiste Joaillier

Figaro quotidien 290X467:GABARIT MAUBOUSSIN 2008 16/09/08 12:31 Page 1

Page 21: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

1et vous.

JEUDI 30 OCTOBRE 2008 - N° 19 984 - CAHIER N° - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT - www.lefigaro.fr

I N T E R N E T

UN SPECTACLE

RTL-FIGARO RABBI 143X219:RTL 22/10/08 10:14 Page 1

KAD MERAD SUR TOUS LESFRONTS

CINÉMA Il est devenu un acteur comblé,sans perdre son équilibre souriant.

DEPUIS le succès phénoménal des Choristes etde Bienvenue chez les Ch’tis, Kad Merad a réaliséson rêve d’enfant : devenir acteur. « Pas uncomique, un acteur », précise-t-il.À 17 ans, ses parents lui avaient fait le cadeau del’inscrire au cours Simon. Puis, il y a eu la radio,la télé, le duo Kad et Olivier. « Je n’ai pas galérémais, pour moi, c’était un moyen de gagner mavie dans le spectacle en attendant de pouvoirjouer vraiment. Et c’est arrivé à son heure, natu-rellement. »Depuis, il n’arrête plus. Il est deux fois à l’affi-che cet automne dans Faubourg 36 de Christo-phe Barratier, où il a retrouvé l’équipe des Cho-

ristes, cette semaine dans Mes stars et moi deLaëtitia Colombani. Fan obsessionnel desstars, il persécute de ses assiduités CatherineDeneuve et Emmanuelle Béart, qui le lui ren-dent bien.On n’a pas fini de le voir, car il enchaînecomédie sur comédie : père du Petit Nicolasque prépare Laurent Tirard, il tourne à pré-sent une comédie d’aventures cascadante,RTT réalisée par Frédéric Berthe. Et mainte-nant qu’il a conquis l’écran, il songe à la scè-ne : David Foenkinos (Célibataires) a écrit unepièce pour lui.

Page 21

Ci-

con

tre

:F.C

rusi

aux/

Gam

ma/

Eye

dea

.En

hau

t:D

R

Le plus avancé des compagnons humanoïdess’appelle Nao (notre photo). Entièrementprogrammable, il est capable d’identifier

des obstacles, de comprendre certains ordres etde reconnaître des expressions. Des aptitudes

qui le rendent déjà attachant. Page 24

LES ROBOTS ARRIVENTDANS NOS MAISONS

Page 22: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Culture22 jeudi 30 octobre 2008 1

I LE FIGARO S’OUVRE TOUS LES JOURS

VOUS INVITE A LA SOIRÉE DES

Elections de l'Opéraprésentée par Natalie Dessayet Olivier Bellamyavec l'Orchestre Radio Classique

Invitation pour deux personnesdans la limite des places disponiblesInscription possible jusqu’au 2 novembre 2008.Liste des gagnants disponible à partir du 3 novembreà 14h jusqu’au 6 novembre à 19h.Pour obtenir une invitation, composez le 36 15 FIGARO (0,34€/min)ou par internet : www.lefigaro.fr (rubrique « Jeux et invitations »)ou par Audiotel au 08 92 69 50 05 (0,35€/min)

Lundi 10 Novembre,à 19h au Théâtre Mogador

Le disque classique n’est pas mort

« Sur Internet, face à la démission de la grandedistribution, il est encore possible de découvrirdes artistes que le concert ne nous a pas encorerévélés»

Le marché du disqueclassique est régulièrementdonné pour mort.Et pourtant l’on n’a jamaisproduit autantd’enregistrements, comme

en une fuite en avant au bord du volcan.Dans cette avalanche de références,que l’on est souvent obligé de commandersur Internet face à la démission de lagrande distribution, il est encore possiblede découvrir des artistes que le concertne nous a pas encore révélés. Bravo à DGDiffusion d’avoir permis à la sopranocanadienne au nom imprononçable,Measha Brueggergosman, d’exprimersa gouaille canaille dans l’album Surprise,dans un répertoire peu vendeur

au box-office (Bolcom, Schoenberg, Satie),mais délicieusement défendu, avec untimbre charnu et un chien de meneusede revue. Bravo à Telarc d’avoir cru en lapianiste américaine Simone Dinnerstein,qui, passé trente ans, décida d’enregistrerles Variations Goldberg à compte d’auteurpour relancer une carrière qui faisaitdu surplace: son dernier CD, captésur le vif, témoigne d’une maturitéartistique surprenante, en particulierdans la surenregistrée Sonate op.111de Beethoven, dont elle ne donne pasqu’une version de plus.

Majors et labels indépendantspoursuivent finalement le même but:donner aux interprètes la possibilitéde s’exprimer et de construireun parcours. Ainsi, c’est grâce au petitmais formidable éditeur Aeonque le violoncelliste Marc Coppeyenregistre le répertoire qui lui tient le plusà cœur au moment où il se sent prêt :ce qui nous vaut une version richementromantique des sonates de Brahms, alliantprofondeur et élan avec une sonoritésuperbe. Et si le public de concert

continue à bouder les récitals de lieds,sans doute considérés comme réservésaux spécialistes, le disque compenselargement. D’autant qu’il existeaujourd’hui une génération d’interprètesqui parlent le lied comme leur languematernelle, à commencer par Schubert,servi dans trois CD de premier ordre.Ainsi, Harmonia Mundi fait paraître coupsur coup un récital tout en naturel et enintimité de Bernarda Fink, et un autre, touten profondeur et en gravité, de MatthiasGoerne. Au même moment, chez Calliope,Nathalie Stutzmann livre sa vision de laBelle Meunière, très pensée, d’une belleintelligence littéraire, en osmoseavec la pianiste Inger Södergren. Côtésymphonique, coût oblige, les nouveautéssont moins nombreuses, mais non sansintérêt: tandis que Marek Janowski gravechez Pentatone des symphoniesde Brahms impressionnantes de sévéritéet d’alacrité, Paavo Järvi poursuitchez RCA une intégrale Beethovenaussi décapante que rafraîchissante.Mélomanes, ne capitulez pas: le disquevous réserve encore des surprises.

CHRISTIAN MERLIN

Le classiqueet

vous

EN BREF

URBANISME. Six architectesde renommée mondiale dontle Français Dominique Perrault,Norman Foster, Zaha Hadidet Massimiliano Fuksas, ont étéretenus dans un appel d’offresde la mairie de Sofia pourla construction d’un nouveauquartier gouvernemental.

HOMMAGE. Danny Glover,Jack Nicholson, Julia Roberts,Tom Hanks, Warren Beattyet Sean Penn ont renduhommage à Paul Newmandécédé le 26 septembre dernier.Ces acteurs étaient réunis lundiau Davies Symphony Hallde San Francisco pourune soirée organisée au profitdes enfants atteints de maladiesgraves.

MUSIQUE. Le comédienbritannique Michael Caine,75 ans, fidèle majordomede Batman dans le filmLe Chevalier noir sorti cetteannée, codirigera le traditionnelconcert en l’honneur du lauréatdu Nobel de la paixle 11 décembre prochain à Oslo.

PATRIMOINE. Le célèbre cabinetde curiosités de l’Écolevétérinaire de Maisons-Alfortrouvre samedi au public.Ce joyau de l’école crééesous Louis XV en 1765 a étéentièrement restauré ainsique les « écorchés » d’HonoréFragonard, chirurgienet préparateur anatomiquedu XVIIIe siècle,qui commençaient à s’abîmer.

Mort de Nicolas BatailleTHÉÂTRE. Si le nom de Nicolas Bataille est d’abord associé au théâtre,c’est qu’il avait participé depuis ses débuts à l’aventure de la Huchette.Sa mise en scène de La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco est toujoursà l’affiche, et jusqu’à ces derniers mois on l’aura applaudi dans le rôle deM. Martin. Il était même allé jusqu’à Hollywood avec ce texte. Il s’estéteint mardi, des suites d’un cancer. Il avait 82 ans. D’une culture littérai-re ample et profonde (voir le blog du figaro.fr, Le Grand Théâtre du mon-de), cette figure, reconnue au Japon où il travaillait régulièrement depuisprès de cinquante ans, avait monté des dizaines de pièces et d’adapta-tions. Au cinéma, il avait tourné avec Louis Malle et, dans sa jeunesse,avait écrit un pastiche de Rimbaud, La Chasse spirituelle. Ses obsèquesauront lieu dans l’intimité. Ses Mémoires sont édités chez L’Harmattan.

Le roi Salomon fabriquait du cuivreARCHÉOLOGIE. Les mythiques mines du roi Salomon qui, selon la légen-de, étaient remplies d’or et de diamants, pourraient en fait avoir contenudu cuivre. Telle est la principale conclusion d’une campagne de fouilleset de datation au carbone 14 effectuées à Khirbet en-Nahas dans unerégion aride et inhabitée au sud de la mer Morte, en Jordanie.

CINÉMAIl court de comédieen comédie. À l’écrancette semaine dans« Mes stars et moi »,il tourne dans « RTT »et « Le Petit Nicolas ».

KAD Merad est de nouveau àl’affiche cette semaine entreCatherine Deneuve et Emma-nuelle Béart, qu’il fait enragerdans la comédie de LaetitiaColombani Mes stars et moi. Maisl’oiseau s’est déjà envolé pouraller tourner à Miami RTT, unecomédie d’aventures qui com-mence en France et s’achève enFloride. L’histoire d’un hommeordinaire qui se retrouve en cava-le à Miami, où il va s’inventer unpersonnage clinquant et vivreune histoire d’amour improbableavec Mélanie Doutey.

« C’est une comédie un peudans la veine de L’Homme deRio », dit-il. Ah ? À 40 passés, Kad

Merad va-t-il jouer les casse-cou ?« Évidemment, il y a des casca-deurs, mais j’espère aller aussiloin que possible. Depuis troissemaines, je m’entraîne avec uncoach. » Sportif ? « J’ai fait beau-coup de rugby, un peu de foot, jefais du vélo. Même si j’aime beau-coup les dîners conviviaux, jeretrouve vite un rythme de spor-tif. »

Il aime que le cinéma lui per-mette « d’avoir mille vies ». Et delâcher les émotions qu’il a ten-dance à contenir. « Dans la réali-té, je suis très pudique, j’ai du malà m’abandonner. Je suis plutôtjoyeux, mais je cache les problè-mes. Dans la comédie, il faut par-fois aller chercher de vraies émo-tions. Et comme je tournebeaucoup, j’apprends vite. »

Récapitulons : en cinq ans,Kad Merad a joué dans deux« films phénomènes », comme ildit, Les Choristes et Bienvenuechez les Ch’tis. Depuis la rentrée,

Le charme souriant de Kad Meraddeux films sur les écrans, Fau-bourg 36 de Christophe Barratier,et maintenant dans Mes stars etmoi, où il campe avec charme unrêveur puéril obsédé par les stars.Homme de ménage dans uneagence d’acteurs, il en profitepour intervenir dans leur carrièreet même dans leur vie privée… Eton n’a pas fini de le voir, puisqu’ilenchaîne les tournages : Safari,RTT, et l’adaptation du PetitNicolas par Laurent Tirard, où ilforme avec Valérie Lemercier lecouple des parents.

« Le succès rendencore plus humble »

« Je suis un père de famille trèsannées 1950, lisant le journal dansson fauteuil, préoccupé par sontravail et sa position sociale. Ça nel’empêche pas d’aimer profondé-ment son enfant, mais sansl’exprimer. Le contraire de moi. Jesuis un père assez fusionnel, maisje me soigne ! Je m’efforce de créer

une petite distance, d’élever la voixquand il faut, parce que je sais quel’autorité est importante. »

Kad Merad garde un équilibresouriant, que le succès n’a pasaltéré : « On s’étonne parfois que jene pète pas les plombs, observe-t-il, mais ça rend encore plus hum-ble, le succès. Je suis toujours aussiangoissé, avec le sentiment d’avoirplein de trucs à apprendre, maisl’angoisse peut galvaniser ! LesChoristes et les Ch’tis m’ont donnéla chance d’être considéré commeun acteur, et non plus comme uncomique. C’est arrivé très vite maistrès naturellement : je n’ai pas euà m’expliquer. La chance, oui.Mais avec un peu de travail quandmême ! » Et de persévérance :depuis l’enfance, Kad Merad vou-lait être acteur. « La radio, la télé,c’était un moyen de gagner ma vieet de me balader dans le spectacle,en attendant. » Maintenant, c’estlui qu’on attend.

MARIE-NOËLLE TRANCHANT

Kad Merad : « Les Choristes et les Ch’tis m’ont donné la chance d’être considéré comme un acteur, et non plus comme un comique. » StudioCanal Distribution

CINÉMA

★★ Trip to AsiaDocumentaire de Thomas Grube,avec Simon Rattle, Virginie Reibel,Micha Afkham. Durée : 1 h 48.

Thomas Grubea magnifiquementfilmé les coulisses duPhilharmonique de Berlinet le travail de son chef,Simon Rattle.

ON EN A VU des documentairessur le travail d’un orchestre sym-phonique. Ce film va beaucoupplus loin. D’abord parce qu’ils’agit bien d’un film, et non d’unreportage de plus pour la télévi-sion.

Ensuite parce que, en sui-vant la dernière tournée en Asiede l’Orchestre philharmoniquede Berlin avec son directeurmusical, Simon Rattle, le réalisa-teur Thomas Grube nous faitpénétrer comme jamais au cœurde cette étrange communautéhumaine qu’est un orchestre.Alternant témoignages de musi-ciens, moments de musique ettranches de vie, il met à nu lescontradictions de ce microcos-me dédié à l’excellence. Contra-diction entre l’individualismeinévitable du soliste et la néces-sité de se fondre dans un tout.Entre la fierté d’appartenir auPhilharmonique de Berlin, qui

se traduit par la nécessité d’êtreen permanence au sommet deson art, et l’impression de devoirrenoncer à exister par soi-mêmedans l’anonymat du collectif.

Les instrumentistes interro-gés font preuve d’une franchiseet d’une profondeur d’analyseépoustouflantes : comment gar-der son identité musicale en sesoumettant à un chef, commentrésister à la pression du groupe,à commencer par celle duconcours de recrutement, suivinon pas d’une mais de deuxannées probatoires à l’issue des-quelles la titularisation est toutsauf acquise. Mais les BerlinerPhilharmoniker sont aussi unecommunauté autogérée, où cha-cun est responsable : une leçonde vie !

Émus aux larmesLes déclarations de musi-

ciens sont infiniment plus per-sonnelles et éclairantes que cel-les de Simon Rattle, aux proposplus convenus. Et elles prennenttoute leur dimension dans lecontexte de ce voyage en Asie deceux qui représentent la quin-tessence de la musique occiden-tale : il faut les voir, émus auxlarmes d’être acclamés commedes dieux vivants par 30 000spectateurs à Taïwan, eux quisont habitués à l’atmosphèreconfinée des salles européennes.

C. M.

Une plongée au cœurde la musique

Simon Rattle, moment de musique et tranche de vie. Films Sans Frontières

La soprano Measha Brueggergosmanet le violoncelliste Marc Coppey,deux artistes au talent prometteur.

Lorn

eB

rid

gem

an/O

rch

estr

ed

uC

NA

etA

eon

★★★ Excellent ★★ Bon ★ Moyen ✪ Médiocre

Page 23: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

1 jeudi 30 octobre 2008

Vin23

I

Changez pour EuroCave ...pour ne plus changer !

Vous souhaitez conserver vos vins dans des conditions idéales ?

Dans une armoire EuroCave, grâce à la technologie brevetée Neofresh, l’hygrométrie est

préservée, la température est constante et homogène, les clayettes Main du Sommelier®

sont modulables et s’adaptent à tous types de bouteilles, les portes vitrées sont traitées

anti-UV...Marque référence depuis plus de 30 ans, EuroCave innove et vous offre le meilleur

de la technologie pour la conservation et le service du vin.

PARIS BERCY

01 56 95 07 20

PARIS MAILLOT

01 45 00 52 55

ANNECY

04 50 51 37 35

BORDEAUX

05 56 90 95 33

CLERMONT -FERRAND

04 73 93 23 00

DIJON

03 80 67 03 70

LILLE

03 20 21 17 37

LYON

04 72 84 46 36

MONTPELLIER

04 99 58 32 20

NANTES

02 40 47 80 71

NICE

04 93 87 57 31

RENNES

02 99 78 25 42

ROUEN

02 35 07 74 74

STRASBOURG

03 88 35 11 07

TOULOUSE

05 61 22 57 96

TOURS

02 47 64 81 80

Du 11 octobre au 29 novembre 2008, remplacezDu 11 octobre au 29 novembre 2008, remplacezvotre ancienne armoire à vinsvotre ancienne armoire à vins** par une EuroCave,par une EuroCave,nous vous offrons jusqu’ànous vous offrons jusqu’à 600600€€ de reprisede reprise !!

*armoire à vins de marque EuroCave ou autre

Offr

eva

labl

edu

11oc

tobr

eau

29no

vem

bre

2008

uniq

uem

entd

ans

les

mag

asin

spa

rtic

ipan

tsà

l’opé

ratio

n(s

elon

liste

visé

cett

epu

blic

ité)e

tsui

vant

barè

me

étab

li,co

nsul

tabl

eda

nsce

sm

agas

ins.

Pour les coordonnées complètes de votre distributeur :

www.eurocave.com

NOUVEAUNos voisins d’outre-Rhinboivent toujours dela bière, mais leurs vinsprogressent d’annéeen année. La productiona totalement changéd’aspect. Au pointqu’ils commencent à faireune belle concurrenceaux vignobles français.

TOUT comme le vignoble fran-çais, le vignoble allemand a étéconstruit pour sa plus grande partpar les Romains il y a une vingtai-ne de siècles, le reste s’étant déve-loppé sous Charlemagne. Il faittrop froid en Allemagne ? Levignoble, réparti en treizerégions, se situe pratiquemententièrement dans le sud du pays,à la latitude du champagne et lesvignes sont installées surd’impressionnants coteaux expo-sés plein sud. À 82 %, le pays pro-duit des vins blancs qui sont fortbien adaptés à ce type de climat.

S’ils sont méconnus en Fran-ce, les vins allemands ont déjàvécu plusieurs périodes de gloire.

La dernière a eu lieu entre lesXVIIe et le XVIIIe siècles avec desvins de légende qui n’avaient rienà envier aux grands crus françaispour leur vieillissement. ThomasJefferson, qui deviendra le troisiè-me président des États-Unis, endisait le plus grand bien lors deson voyage en Europe.

Aujourd’hui, le vignobles’étend sur 120 000 hectares, cequi en fait le quatrième en Europeprès de l’inévitable trio (France,Espagne, Italie) et il pointe au hui-tième rang dans le monde, aumême niveau que le Chili. Aprèsavoir eu beaucoup de mal à seremettre des deux saignées desdeux guerres mondiales, il étaitparti dans une production de mas-se avec des vins blancs à bas prix,insipides, dont la médiocrité étaitmasquée par le sucre résiduel.

Dès la fin des années 1980,beaucoup de producteurs ontabandonné ces vins blancs fruitésqui plaisaient tant à un certainpublic pas très regardant, pourproduire d’authentiques vins secs.« Je les trouve même plus secs queles vins alsaciens », précise Stépha-

ne Gass, le chef sommelier alsa-cien du Schwarzwaldstube, untrois étoiles Michelin, situé à Baier-sbronn, près de Baden-Baden.

Le retour vers les vins secs,mue que n’a pas encore effectuéel’Alsace, est profond. La viticultu-re bio est aussi très en vogue, cequi n’est pas une mince perfor-mance avec un vignoble si sep-tentrional. Le pays abrited’ailleurs le plus grand Saloninternational sur le bio : il fêterason vingtième anniversaire du19 au 22 février 2009 à Nurem-berg, ce qui témoigne à la fois del’ancienneté de la démarche etmarque symboliquement la datede départ de la reconquête desvins allemands : 1988, 1989.

Montée en puissancedes rouges

Le cépage phare est le racériesling (21 % des surfaces) qui amaintenant distancié le banalmais productif Müller-Thurgau,très apprécié des producteurs,mais moins par les consomma-teurs. Dans le monde entier,après vingt ans d’hégémonie sanspartage du chardonnay, le ries-ling retrouve la faveur des grandsamateurs, car il donne des vins degrande classe et sans lourdeur.« La qualité des rieslings alle-mands est maintenant au plushaut niveau », souligne Joël Pay-ne, auteur avec Armin Diel dumeilleur guide sur les vins alle-mands. La revue WeinGourmet,qui organise nombre de dégusta-tions comparatives, vient dedémontrer que l’entrée de gam-me, les rieslings à moins de 10 €,est aussi de très bonne facture.

Plus surprenante est la mon-tée en puissance des vins rouges.Dans un vignoble dédié à unecouleur, en l’occurrence le vinblanc pour le vignoble allemand,l’autre couleur se vend toujourstrès bien, quelle que soit sa quali-té. Pendant longtemps, elle étaitmédiocre. Depuis quelquesannées, les pinots noirs se sonttransfigurés (est-ce dû au réchauf-fement de la planète ?) et lesmeilleurs rivalisent avec de trèsbons côte-de-beaune, ce qui étaitinimaginable encore il y a peu.

Cette impressionnante mon-tée de la qualité n’est pas passéeinaperçue sur les marchés inter-nationaux. Certes, les grands vinsliquoreux, les trockenbeerenaus-lese et autres eiswein se sont, detout temps, arrachés au prix fort,bien plus chers que les sauternes,n’en déplaise aux esprits étroits.Ainsi, les vins du scrupuleux EgonMuller jouissent d’une réputation

mondiale avec des prix élevés etune rareté en conséquence. Pointd’orgue de la saison, la tradition-nelle grande vente aux enchèresqui vient de se dérouler à Trèves(Trier), le vendredi 26 septembre,est toujours autant courue : lesamateurs du monde entier n’ontpas laissé passer l’occasiond’acquérir quelques flacons deces rares et splendides nectars.

Peu de références en FranceCes quelques vedettes

connues depuis des années necachent cependant pas la forêt desvins moins réputés et des régionsméconnues qui ont beaucoupprogressé comme, entre autres, laFranconie ou le Bade-Wurtem-berg. « La fraîcheur et la droituredes vins secs de la Franconie semarient si bien avec la cuisine ! »souligne Otto Geisel, un restaura-teur passionné de vins à l’hôtelVictoria de Bad-Mergentheim quiimporte aussi les plus grands fla-cons de France et d’Italie.

Tout comme les vins étran-gers en général, les vins alle-mands ne sont pas aisés à déni-cher en France. Les cavistesfrançais présentent bien quel-ques références, mais peu nom-

breuses. Il vaut mieux passer parles cavistes allemands, les frais deport étant devenus très raisonna-bles ou carrément visiter lesdomaines, ce qui est fort agréa-ble… Formidable outil de la mon-dialisation, Internet facilite larecherche, mais il vaut mieuxpratiquer la langue de Goethe. Legrand poète avait d’ailleurs notétrès judicieusement : « L’art et levin servent au rapprochement despeuples ».

BERNARD BURTSCHY

Les vins allemandsarrivent en France

«Je les trouve plus secs que les vins alsaciens», constate Stéphane Gass,chef sommelier français du restaurant Schwarzwaldstube,à Baiersbronn. Schwarzwaldstube

PAR ENRICO BERNARDOMEILLEUR SOMMELIERDU MONDE 2004

Il ne faut pas se laisser abuserpar son nom usuel :parfaitement comestible,ce champignon sauvage,qui se récolte en fin d’étéet en début d’automne,se cuisine de la même façonque la girolle. Mais il est aumeilleur de sa forme juste poêléau beurre, avec quelques herbesfraîches finement coupées.Sa texture souple et tendres’accompagne alors de saveursde sous-bois qui rappellentl’odeur de la noisetteet de la terre mouillée.En bouche, ses saveurspersistantes soulignéesd’une très légère amertumese marient très bien avecdes viandes fortes en goût,comme le pigeon ou le canard.Cette puissance appelledes vins matures, et un cépagesolidement charpentécomme le pinot noir.Pour une dépense raisonnable,je suggère un sancerreLa Croix du Roi 2005dudomaine Lucien Crochet.Le nez très ouvert laisse exploserdes arômes de poivre noirmoulu, de gelée de framboiseet de fraise confite ; en bouche,la structure se révèle délicateet savoureuse, d’un superbeéquilibre, avec une finale viveet nette.Si on accepte de casser sa tirelire,on ira sur un vosne-romanée,un premier cru Les Chauméesdu domaine Méo-Camuzetdans le millésime 2000.D’une grande noblesse,à juste maturité, avecun bouquet complexe et ampleévoquant le pain grillé,le champignon, la rose,de confiture de framboises…La bouche est sensuelle et ronde,et en bouche sa souplessetempérera l’amertumedes champignons.Ceux qui préfèrent les blancsprésenteront plutôtles champignons avec unepoulette de Bresse. Et iront alorsvers un saint-joseph 2005du domaine Bernard Gripa :un vin qui possède uneexpression fruitée et généreuse,avec des arômes d’abricotet de sauge, et en boucheassez de gras pour mettreen valeur les champignons.

MA SÉLECTIONDomaine Lucien CrochetTél. : 02 48 54 08 10.Domaine Méo-CamuzetTél. : 03 80 61 55 55.Domaine Bernard GripaTél. : 04 75 08 14 96.

■ www.ilvinobyenricobernardo.com

… destrompettesde lamort ?

QUE BOIRE AVEC…

Pour en savoir plus

Guide des vins. GaultMillauWeinGuide Deutschland 2008par Armin Diel et Joel B. Payne.Édition Christian Verlag, 29 €.Revues. Der Feinschmeckeret WeinGourmet,www.der-feinschmecker-club.deSites institutionnels.Institut des vins allemands :www.deutscheweine.deRestaurant. Schwarzwaldstube,Baiersbronn.Tél. : 00 49 7442492604etwww.relaischateaux.com/schwarzwaldstubeTél. : 00 49 7442492659.

EN BREF

PORTO « BIO ». Le bio gagne du terrain tous les jours.Voici pour la première fois un porto « bio ». Mêmel’eau-de-vie qui sert pour le mutage (l’opération quiconsiste à bloquer la fermentation en plongeant leslevures dans un coma éthylique profond) est bio.C’est un vin bien structuré avec un joli nez de fruitsnoirs (cerise, mûre, cassis). Il est dans l’esprit des

« Ruby » d’autrefois, quand cette catégorie désignaitdes vins fruités assez simples, destinés à être bussans attendre, mais sans défaut. À boire avec desfromages persillés (bleu de Laqueille, gorgonzola,plus que le roquefort un peu dominant) ou ungâteau au chocolat. Fonseca Terra Prima Reserve.Environ 25 € chez les cavistes. C. F.

Chef de file de la nouvelle vaguecinématographique, Claude Chabroldemeure un chantre de la gastrono-mie et du vignoble français.

Vous êtes aujourd’hui le parrainde la nouvelle vague du vin.En quoi peut-on comparerces deux parcours ?

J’ai été littéralement frappépar la similitude qui pouvaitexister entre notre situationdans les années 1960 et cellede ces jeunes vignerons.Tout comme Godard, Rohmer,Truffaut ou moi-même, ilss’appuient sur les métho-des de travail ancestralespour en élaborer de nou-

velles.

Quelle est votre régionde prédilection ?

J’avoue un amour immense pourla syrah. C’est le cépage le plus exci-tant. J’adore les vins du Sud à domi-nante de syrah, mais je garde une pré-férence pour les côtes-du-rhône,souvent plus élégants.

Vous souvenez-vous de votrepremière rencontre avec le vin ?

Aussi clairement que si c’étaithier ! J’avais 17 ans et j’étais en vacan-ces en Touraine. Un notable de larégion nous prépara un dîner excel-lent, mais je refusais poliment toutverre de vin. Voyant arriver le froma-ge, je m’apprêtais à repousser unenouvelle fois son offre lorsque, pris decolère, il tapa du poing sur la table et

m’intima l’ordre de prendredu fromage et du vin. Je dusm’exécuter et j’avoue avoir été embal-lé par son chinon. Bien des annéesplus tard, j’ai fait de même avec mafille !

Quelles sont les premières bouteillesque vous avez acquises ?

Comme tout le monde, j’ai com-mencé par acheter des bouteilles chezles cavistes. Mais il s’agissait plutôt devin à boire rapidement entre copains.Un jour, je suis tombé sur un article,ou bien était-ce une publicité, vantantles mérites des Ormes de Pez. Ce futmon premier véritable achat sérieux.Depuis, j’ai bien sûr étoffé ma cave.

Propos recueillis parFRÉDÉRIC DURAND-BAZIN

Chabrol : «Jeune vigneron 2008 et jeunecinéaste des années 1960, même combat»

Page 24: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

jeudi 30 octobre 2008 1

Tendance24

I

Immobilier

Unappartementà vendre ?

IMMOBILIERD'ENTREPRISE2

Locaux industrielset commerciaux

achats3

ACHETE murs occupés,burx,commerces,entrepôts,

sur Paris/Ile de France01.58.05.36.11

2

Locaux industrielset commerciaux

ventes3

MONTREUILM° ROBESPIERRE

A VENDRELocaux Activités Bureaux

105m2 et 125m2 au 1er étgentièrement rénovés

06.09.14.08.442

Locaux industrielset commerciaux

locations3

RECH. SERRE DE100 À 200 M2

pour culture de légumes,de fruits, d'herbes,

située à prox. de Paris.M. YAGI

tél/fax [email protected]

2

Bureaux, ventes3

ÎLYON (69006)78-82 bd des belgesExceptionnel et rare

Proche parc Tête d'OrPart Dieu et Cité

InternationaleBureau de 137m2 env.1° étage Brut de béton

MAP : 469.000€Vis. : 13/11 de 10h à 12h

20/11 de 14h à 16h et27/11 de 10h à 12h

Rens. : 06.11.42.27.68ou 06.11.42.28.11

Me Lavorel Notaire à Lyon04.78.28.16.06

www.encheres-min.com

PLACE VICTOIRESdans bel hôtel part. dit :

de Colbert Plafond classéverrière, plateau de 410m2à aménager - 3.280.000 €

0671.63.1138 -0664.99.4282

MAIRIE 10° activité+burxRdC 500m2, hauteur 4m

+ s. sol 250m2 hauteur 3maccés voiture 1.550.000€

G.I.J - 01.47.66.97.74

PL. ETATS UNIS8 burx en duplex R.d.C.r.d.jard. 177m2, Archives

park Pensim 01.47.04.4646

2

Bureaux, locations3

PL. ETATS UNIS8 burx en duplex R.d.C.r.d.jard. 177m2, Archives

park Pensim 01.47.04.4646

MARBEUF212 M2 7 BUREAUXRENOVES + ENTREE

01 53 70 49 49

8° - M° LIEGEBoutique 28m2 1.100€Bureaux 50m2 1.800€D'ACHER 01.46.72.89.66

8° FBG ST HONOREBurx climatisés, Bon état

200m2 + 40m2 - 2 ParkingsP. Barret 01.43.55.11.75

2

Boutiques, ventes3

3° PL. THORIGNYbout. d'angle 179 M2 sur3 nivx,ttes activités sauf

nuisance - 01.44.19.82.22

2

Boutiques, locations3

7°BELLECHASSE40m2 2.500 € + ch H.T.

SOFINCAL 0616.74.19.23

2

Cession de bail3

3° PL. THORIGNYbout. d'angle 179 M2 sur3 nivx,ttes activités sauf

nuisance - 01.44.19.82.22

RIVOLI/CAMBON boutBijou à céder 6.200 €/an

690.000 € 06.09.26.20.46

2

Professionslibérales

3

RUE DE PONTHIEU62m2 - 2/3 bureaux prof.

1.900€/mois,01.42.25.32.25

IMMOBILIERVENTES

ET ACHATS2

AppartementsMaisons, achats3

PAIEMENT COMPTANT60 à 80 m2 MontparnasseGIPEMYA 01 53 70 49 49

2

AppartementsVentes 1er

3

EXCEPTIONNEL

HONORÉ-HALLESDuplex 150m2 hab,plein sud

3 chbres, 3 s. de bains,dble séj, cuis. véranda,

+ TERRASSE 70M2VUE 360o TOUT PARIS.

Possibilité Parkings.PRIX : 1.980.000 €

PART : 06.11.67.51.51.Figarofax/web no 356.206

A 150M JARDINSDU PALAIS ROYAL

- SAINTE ANNE -75M2 D'EXCEPTION

dernier ét.,1 chbre,soleil

- PETITS CHAMPS -90M2 CONTEMPORAINHauteur 4m,Lumière,calmeFRELING 01.40.20.96.00

VUE EXCEPTIONNELLEimm. 18e, les Halles, sudBALC. 6 P. 141 m2 asc.

5e ét., parquet. Part.s/pl. 31/10, 01/11,15-17 h1.694.000€ 06.07.37.55.40.

2

Ventes 2e

3

2è R.Tracy M° REAUMURdans immeuble rénové

SURFACES A AMENAGER- 52,70m2 2è étg 316.000€- 52m2 2è étg 312.000€- 49,10m2 3è étg 295.000€- 52,50m2 3è étg 315.000€

pos.réunir les lots des 2è& 3°étg.:101,70m2 611.000€0147.20.9659 -0147.20.9696

QUARTIER PIÉTONMONTORGUEIL

60 m2, parquet, poutresdble séj. cheminée, cuis.US équipée, chbre, s. debains, wc séparés, refait

à neuf style loft pararchitecte, 600.000 €

Part. 06.20.62.75.48.

ÉTIENNE MARCELHaussmannien, 3 P. refaità nf, très lumineux, balc.

cave, 450.000 € .part. 06.36.13.95.57.

2

Ventes 3e

3

HOTEL D'ANJOUDU MARAIS

CHARLOT/PASTOURELLEPetit immeuble neuf

au calme/Jardin,Très rare3/4P. 92,60m2 + Terrasse/

Patio de 47m2 - CaveLivraison Novembre 2008

- 1.145.000 € -Visite sur Rendez-vous

COGEDIM 0811.330.330

CŒUR MARAISRUE PASTOURELLE,3P. 74 m2, 2e ét. sur

cour, cave. 495.000 €.Part. 06.11.08.64.76.

2

Ventes 4e

3

ILE DE LA CITEVUE UNIQUEAPPT D'EXCEPTION

Imm. pierre de t. 150M22e ét. 2 services, cave.

- 2.950.000€ -BRIDGESTREET01.42.94.13.13

ÁSt PAUL 360m2 Imm.18°ÁSalon/atelier, boiseries,

4 chbres,état exceptionnel

EMILE GARCIN01.42.61.73.38

www.emilegarcin.com

ILE ST-LOUIS50M2 DERNIER ET.

Bel imm 17°s. plein Sud,charme fou volumes 470.000€exclusivité 01.43.29.15.11

1' PL. VOSGES2 P. 38 m2 3e ét., parquetpoutres cheminée, prox tscommerces, charme soleil.

310.000€. 06.80.86.54.82.

2

Ventes 5e

3

Censier/Jard des PlantesImm récent 3P 73m2 2°asc2 chbres, cave clair calme

possib park en sus 30.000€620.000€ - 06.30.23.98.29

ST MEDARD 56M23° ét. Soleil, Caractère520.000€ - Exclusivité

DAUPHINE 01.43.54.43.43

PANTHEON 185M2Bel imm 18°s. rare, 4°asc5 chbres, soleil, volumes

DAUPHINE 01.53.10.11.00

ST MARCEL 5/6P Duplex96m2 s/cour 1er/2° étages755.000€ - 01.43.37.88.14

2

Ventes 6e

3

ST GERMAIN- RUE DU FOUR -

Bel appt d'env. 95m2 1°étDble séj., s. à manger

cuis équipée 2 chbres avecdressing, 2 bains, wc,Parquet, Clair, Calme

Beaux volumes -1.500.000€

QUARTIER LATINQUAI ST MICHEL

Vue s/Seine bel appt 150m23°ét séj, s.à manger, cuis

3 chbres, 3 bains, parquetmoulures, beaux Volumes,Ensoleillé, belle hauteur

sous plafond - 2.200.000€IMMOMAD 01.58.18.36.69

Á ODEON ÁImm. 17°, 120m2, 2°étage

2 chbres - plein Soleil1.350.000€

Á RUE NESLE Á80m2 s/rue calme & claire

Hauteur 3,6m Plan agréableDble expos. - A rénoverÁN.D. DES CHAMPSÁImm.Pierre/T., 2P. 30m2Dernier ét.asc.,plein SudÁN.D. DES CHAMPSÁGd 2P. 60m2, Dernier ét.

asc., 1 chbre - VUES

Á FEAU ÁSt GermainÁ01.44.07.30.00

www.feau-immobilier.fr

EGLISE ST GERMAINImm moderne Pierre/t, 3Ps/jard, séj 46m2 avec balc2 belles chbres dont suiteparentale avec s. de bainset dressing, cuis indép.,

s.d'eau, wc séparé, cave +park dans résid 1.500.000€SERGIC 01.56.58.66.18

- FERRANDI 155M2 -vrai duplex 5/6°dernier ét.

pierre/t stand clair calmeBalcons,Serv,Exclusivité

Paris Seine 01.45.44.6600

CARREFOUR ODÉONimm. 17e, 3 P. 65 m2,ensoleillé, 3e ét., salon28 m2, 2 chbres avec

placards, poutres,cheminée, beaucoup de

charme, 820.000 €

Part. 06.07.01.38.67.

ASSASLUXEMBOURG

bel imm. pierre/T 4°asc.5P 197m2 très bon état

MARNEZ - 01.56.81.23.23

ODEON 207M2Très beau 6/7P., standing

Etat nf, soleil, exclusifDAUPHINE 01.43.54.43.43

RENNES /ASSASStudio 23m2 /sol

excellent état - 178.000€PLURIMMO 01.53.59.5900

õ ODEON õRARE - petit immeuble

250m2 + sous-solgdetours.com 01.4329.2725

206M2 RARE LOFT6 P. Elevé, Balcon

soleil - 01.47.20.02.64

2

Ventes 7e

3

COEUR ST GERMAINRare 240m2 sur jardin

dans hôtel part -park serv

CHAMP DE MARSSuperbe 200m2 sur parc2 chbres et studio - park.

Etat exceptionnel

RUE DE VERNEUILDans imm 18°s. 3P. 94m2

plafond 3,50m - 1.020.000€

01.45.55.79.10ÁBAC/Sèvres BabyloneÁ6°dernier ét.d'un imm.1930

Vues plein ciel - 206m2Triple récept. sur Balcon3 chambres - un bureauÁUNIVERSITE/BACÁ

7P. 200m2,3°asc.,4 chbres2 Serv.,Gar., 2.400.000€

Á FEAU ÁSt GermainÁ01.44.07.30.00

www.feau-immobilier.fr

BAC / GRENELLEDernier ét. Imm XVIIèmeliv., 2/3 chbres, terrasse

Exceptionnel 1.950.000€

WINDSORInvalides 01.44.18.00.30

www.windsor.fr

Á URGENT ÁGROS CAILLOU - 65M2Imm bon stand. Vue s/rue

et verdure, à rénover

Á MOBILIS Á01.45.55.05.05

www.groupemobilis.com

õ GRENELLE õPROX. CHAMP DE MARS

Imm.ancien,178m2 + 16,5m2Terrasse + Park. - ClairBon état - 1.998.000€õ CMC PATRIMOINE õ

01.44.42.97.77

CHAMP DE MARSContre allée, 4 P.85 m2,dble récep., 2 chbres,

rare, bon état, 895.000 €

part. 06.43.95.42.74.Figarofax/web no 356.284

õEC. MILITAIREõDERNIER ETAGE - 2P.Bon état, Calme, Soleil415.000€ - Exclusivitéõ CMC PATRIMOINE õ

06.87.53.54.51

ASS.NATIONALEBD ST GERMAIN

3 P. 70M2 - 760.000€Possibilité prof libérale

- 01.58.05.20.80 -greystoneresidential.fr

DERNIER ET. - 185M2Parfait état, s/Avenue etJardin, imm. gd standing

JB BOITARD01.44.18.75.00

VERNEUILImmeuble 18e - 2e étage

STUDIO Parfait état430.000€ - 06.15.18.77.15

proprietesparisiennes.fr

ECOLE MILITAIRE208m2 - 3° Asc 4/5 chbres

plein soleil, superbe imm.Exclusivité 06.11.56.5891

- gd 3 P 5è vue 1.350.000€- 2P 3°étg charme 350.000€- 3P 2°asc ancien 650.000€Cab.Courtois 0144.18.0021

2

Ventes 8e

3

17 PL MADELEINE2 beaux appts meublés

Clairs calmes gd standing5°asc s/cour int., entréeséj. cuis. équipée, chbredressing, clim réversible

gardien, digicode51 m2 - 880.000€57 m2 - 910.000€

RUE DE TEHERANPARC MONCEAUCo-ppté gd stand. duplextype MAISON de VILLE

120m2 s/cour int. 3 chbres2 bains, wc, cuis. équipée

cave, gardien, digicodeparking - 1.400.000€

LA SNC IMMOMAD01.58.18.36.69

BLD MALESHERBESpart. vend studio dansHÔTEL PARTICULIER40 m2, cuis. équipée,

s. de bains marbre, étatnf, gd stand. r.d.c.s/cour., 420.000 €

06.18.48.49.16.

Á NAPLES ÁBeau classique en angle127m2, 3 chbres, BalconVolume, Rare, 950.000€

Á MOBILIS Á01.47.20.30.09

www.groupemobilis.com

Á BEAUVAU ÁDuplex de caractère 108m2

Dble séjour, 4 chambresParking - 1.120.000€

Á MOBILIS Á01.47.20.30.09

www.groupemobilis.com

Q. BAUCHARTAppt 2 P. 55 m2, 3e asc.d'un imm. anc., gd stand.

2 pas des Champs-Elyséeslumineux calme, luxueuxpark. 06.99.56.26.11.

RARE, 245 M2Pierre de T., esprit

contemporain, parfaitétat, 3 récept., 4 chbres

+ studio 28 m2, parkLMP 01.42.68.15.80.

FG ST HONORETrès gd standing 160m2

plein sud 3,50m s/plafondtriple récept 3 chambres2 s.de bains 1.570.000 €

ALMA Immo 0140.70.95.10

CHAMPS ELYSEESStudio 47m2 A rénoverVue jardins et T. Eiffel

ÁBELLES DEMEURES DEFRANCEÁ01.53.23.81.81paris-fineresidences.com

Exclusivité Penthièvreancien beau 74m2 2/3chbres

5°asc. dble-expo s/ jards& gde cour, charme 760.000€0670.27.8563 propriatis.com

MAIRIE 8° 170M2pierre/t. ravalé 4 chbres

ét.vue lumineux 1.390.000€BRETEUIL 01.56.43.6006

MATIGNONAngle St Honoré URGT

Lumineux 182m2 à aménager0614.44.64.79 0610.61.18.28

ROME / CHAPTALPierre/t 2e asc 127m2 5P.950.000€ 01.45.27.01.00

2

Ventes 9e

3

MONTHOLONPart. vd 1P. 14 m2 àaménager, rdc s/cour,

calme, lumineux, 3,20msous plafond, idéal pied à

terre ou investisseur,87.000 € 06.10.38.40.00.

SAINT GEORGESstudio 29m2 5e étageascenseur parfait état

212 000 €

GTF 06 30 52 86 70ou www.gtf.fr

BLANCHE appt de charmeparfait état 145m2 875.000

NBLF - 01.42.57.26.57

2

Ventes 10e

3

CANAL ST MARTINLoft d'artiste 110 m2

650.000 € 01.71.18.30.30www.homesquare.fr

HIGH-TECHDe petits compagnonshumanoïdes s’apprêtentà entrer dans nos maisons.Des jouets sophistiqués quiouvrent la voie à de futursmajordomes électroniques.

IL SAIT se faire attendre, Nao, lepetit robot. Du haut de ses 60 cm,ce concentré de capteurs et denouvelles technologies, fabriquépar la start-up française Aldeba-ran Robotics, devrait normale-ment arriver sur le marché l’anprochain. Enfin. Car depuismars 2006 et la fin de la produc-tion d’Aibo, le chien high-techde Sony, le grand public n’a plusgrand-chose à se mettre sous ladent. Si de nombreuses sociétéstravaillent actuellement surdivers modèles (Asimo pourHonda ou HOAP3 chez Fujitsu),ce sont quasiment tous des proto-types ou des séries très limitées,vendus au bas mot 10 000 €. Nao,lui, coûtera dans les 3 000 €.

C’est Aibo qui avait ouvert lavoie à ces robots autonomes etattachants, dont « l’humeur » etles réactions varient en fonctionde l’environnement. Mais endevenant le premier compagnonhumanoïde, Nao va plus loin.

Certes, sa petite taille le can-tonne à une utilisation surtoutludique. Mais ses aptitudes n’ensont pas moins singulières. Pre-mier exploit : sa démarche soupleet fluide, sur deux pieds. Unetechnique très difficile à acquérirqu’il perfectionnera d’ailleurs augré de ses chutes. On n’est tout demême pas un robot intelligentpour rien. Deuxième prouesse :Nao est capable d’identifier lesobstacles (par ultrasons ou parcontact), de comprendre certainsordres, de reconnaître des visageset même des expressions (joie,

étonnement, tristesse), de porterde faibles charges (jusqu’à 500 g).Pour le reste, l’androïde est entiè-rement programmable.

Mais au-delà de ses innova-tions technologiques, le robot aété voulu attachant. Sa grossetête, ses gros membres et sonpetit corps évoquent l’enfant etsuscitent d’emblée la sympathie.Son regard multicolore peut reflé-ter divers états d’âme générés parson « moteur émotionnel ». Il amême été doté de quatre cap-teurs de son pour détecter préci-sément la provenance d’une voix.L’intérêt ? Il peut tourner la têteen direction de son interlocuteur,où qu’il soit. « Il s’agit de créer lemaximum d’empathie pour pré-parer le terrain aux robots de ser-vices de demain », explique Bas-tien Parent, chez AldebaranRobotics. La société compte bienfaire évoluer son droïde au fil desans et le faire grandir jusqu’à 1, 20m. À cette taille-là, il quitteral’univers du jouet et pourra ren-dre de réels services dans lesfamilles et aux personnes âgées.

Notre vision du robot a changé« L’idée d’accueillir un robot à

la maison suscite de moins enmoins de réticences, reconnaît Fré-déric Thierry, responsable techni-que de la boutique spécialiséeRobopolis. Cette vision très euro-péenne du robot qui nous pren-drait notre travail est en train dechanger. » Mais en attendant sadiffusion auprès du public, Naoest actuellement entre les mainsd’étudiants en robotique. Centmodèles ont déjà été assemblés etacheminés vers des universités etdes centres de recherche du mon-de entier. Mais d’ici au début del’année prochaine, la machinedevrait arriver chez ses premiersclients. Les heureux élus, triés sur

le volet pour constituer unpanel représentatif, se verrontproposer un tarif préférentiel.En échange, ils donnerontleurs impressions aufabricant qui en tien-dra compte pouraméliorer la versionfinale du robot,commercialiséeen fin d’année.Si tout va bien.

D’ici là, ilfaudra bienpatienter avec desmodèles moinssophistiqués mais qui nemanquent pas d’intérêt.Pour les bricoleurs, le kitBioloid (vendu 900 € chezRobopolis) se présente com-me un jeu de constructionrobotisé permettant deconstruire divers modèles. Plusqu’un jeu, il offre un intéressantmode de programmation : il suffitde lui faire effectuer manuelle-ment certains mouvements com-me un pantin pour qu’il les repro-duise à volonté.

Plus simple et plus accessi-ble, le Rovio pourrait bien être lesuccès de ces prochains mois. Ladernière production de WowWee,le célèbre fabricant de jouetsrobotisés, est une webcam à rou-lettes vendue 349 € chez Robopo-lis (voir nos éditions du 8 octobre).La machine est capable de recon-naître le terrain pour se déplacerseule ou être télécommandée viaInternet depuis un ordinateur ouun téléphone portable. Grâce à sacaméra articulée et son micro, lesapplications sont multiples : sur-veillance à distance de l’apparte-ment, dialogue ludique avec lesenfants… Les machines intelli-gentes ont décidément posé leurspremiers capteurs à la maison.

JEAN-BERNARD LITZLER

■ C’est sûr, le robot capabled’épousseter les meubles ou derepasser les chemises n’est pasencore né. Mais pour d’autrestâches bien spécifiques, lesmachines font déjà des proues-

ses. Le géant du secteur, lasociété américaine iRobot, a

commercialisé plus detrois millions de robots

domestiques. Star in-contestée du catalo-

gue : l’aspirateurRoomba, en venteentre 300 et 400 €.

Ce disque d’unetrentaine de centimè-

tres de diamètre permetdans sa dernière version

(celle de la cinquième généra-tion) de nettoyer jusqu’à 80

m2. Le robot se repère dans lapièce, contourne les obstacleset retourne se charger sur sonsocle jusqu’à l’achèvement de samission. Sa faible hauteur lui per-met même de se glisser sous leslits et les commodes.Le fabricant propose aussi descousins de Roomba, en versionserpillière pour les sols carrelésou baroudeur pour les lieux par-ticulièrement crasseux, commeles ateliers de bricolage. Der-nière innovation : le minirobotLooj, qui s’occupe de nettoyerles gouttières.D’autres fabricants « tradition-nels » occupent également lecréneau comme Kärcher et sonsystème de nettoyage de sol quivient vider son sac sur sa base,ou encore Husqvarna, qui propo-se une tondeuse à gazon autono-me. Comble de l’innovation, ladernière version dispose de pan-neaux solaires qui alimentent lamachine en énergie jusqu’à ceque la batterie électrique prennele relais en cas d’ensoleillementtrop faible. Mais pour se dispen-ser de corvée de tonte, il faut toutde même débourser plus de2 600 €.

Les championsdu ménage

Du hautde ses

60 cm, Naomarche,

comprendles ordres,

identifieles visages

et « éprouve »des émotions. DR

Le robot, nouveaumembre de la famille

Page 25: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

I

Immobilier36 jeudi 30 octobre 2008jeudi 30 octobre 2008

Avec Objectif Travaux* de Bleu Ciel d’EDF, un conseiller vous accompagne personnellement tout au long

de vos projets. Il vous aide à choisir les meilleures solutions de chauffage, d’isolation, de ventilation...

Pour réaliser vos travaux, des professionnels qualifiés Partenaires Bleu Ciel d’EDF

s’engagent sur la qualité de leurs prestations dans le cadre des offres Bleu Ciel d’EDF.

Rénover pour améliorer votre bien-êtreet faire des économies d’énergie,c’est simple avec Bleu Ciel d’EDF.

*29

0€

TTC

,pri

xen

vig

ueur

au

01/

01/

20

08

**P

rix

d'u

nappello

cal,

saufsu

rcoût

ind

iqué

par

cert

ain

sopéra

teurs

de

télé

ph

onie

.ED

FS

Aau

capit

ald

e9

110

85

54

5€

–552

08

1317

RC

SP

ari

s–

Siè

ge

soci

al:22-3

0,ave

nue

de

Wag

ram

-75

00

8P

ari

s–

L’avenir est un choix de tous les jours

2

Ventes 11e

3

BD VOLTAIREMo OBERKAMPF 4 P.

98 m2, pierre de T. dbleexpo, 2e ét asc., parquet

moulures, cheminées,rénové, cave, 680.000 €.

Part. 06.25.80.00.58.

MAISON 200M2Noyée dans la Verdure avecsplendide jard.privé 500m2poss.construire 200m2 en +charme absolu 01.4700.7727

2

Ventes 12e

3

PROCHE PLACEDAUMESNIL

studette 12,15 m2, dche,wc, kitchen. avec évierplaque et réfrigérateur,

orientée sud-est, rénovéeen 2007, 110.000 €

Part. préférence à part.06.22.15.45.04 pour visite

PTE VINCENNESSentiers des MerisiersImm. de charme s/cour

arborée rénovation partiescommunes en cours

Idéal investisseur2P. 40,91m2 - 3P. 54,50m2

01.58.05.20.80greystoneresidential.fr

REUILLY DIDEROTAppt 94 m2,

2 chbres, salon, plain-pied sur jardin 140 m2

Résid. recherchée, calmeet lumineux. 770.000 €

06.31.98.58.54.

BEL AIR /PICPUS2P. 37M2 rénové 265.000€MARNEZ - 01.56.81.23.23

2

Ventes 13e

3

Á PROX. GAZAN -PARC MONTOSURIS ÁDans impasse - MAISON/

ATELIER SUR JARDINPRIVE 100m2 plein sud

183m2 - 4 chambresParfait état, 1.390.000€

Á FEAU ÁSt GermainÁ01.44.07.30.00

www.feau-immobilier.fr

BRILLAT SAVARINBEL IMMEUBLE NEUF

2 PIECES 55 M2Prestations gde qualitéLIVRAISON FIN 2008406.000€ (Park inclus)

COGEDIM 0811.330.330

2

Ventes 14e

3

PERNÉTY

MAISON DE VILLErécente 135 m2 sur 3 nivx,très lumineuse. Cheminée,

parquet, 4 chbres, 2 s.de bains, s. d'eau, 3 WC,nbreux rangements. Jard.

En s.sol : cave, gar.Chf urbain. Part.

1.350.000€ 01.40.65.91.05.

FROIDEVEAUX 4P.75m2 pierre de T. 4°asc.expo sud Vue dégagéeExclusivité PLURIMMO

690.000 € -01.53.59.59.00

Rue DIDOT TRAMWAYimm.pierre/t ravalé 8è asc3/4P 70m2 tt cft bon état

450.000 € - 01.45.40.40.65

4P. PARC MONTSOURIS75m2 3°Vue dégagée Calme

Excellent état, 520.000€KARENA 01.45.39.73.98

DAGUERREÍSTUDIOrécent 22m2 6°asc.152.000€NOTAIREÍ01.55.04.70.35

AV. DU MAINE2P. 40m2 6°asc. 280.000€MARNEZ - 01.56.81.23.23

Mo PERNETY 17 m2studette, travx à prévoir

100.000 € 06.16.97.28.36.

2

Ventes 15e

3

õ DUPLEIX õvue Tour Eiffel imm.récent3/4P. 86m2 +balcon soleil

étage élevé, parfait état825.000€ + box Exclusivitéõ CMC PATRIMOINE õ

06.87.53.54.51

õ MIRABEAU õõ VUE SEINE õ7°étage,142m2,Réceptions2/3 chbres - 1.095.000€VANEAU 01.44.11.75.75

VAUGIRARD 49M22P. refait neuf 298.000€

CAMBRONNE 52M22P+Balc 8m2 dernier étagePark 470.000€ 01.4225.3225

SUFFREN/UNESCO

1930 - 4/5PVUE DEGAGEE CHARME995.000 € 01.45.67.33.00

SUFFREN 37M2R.d.jardin, 2P. lumineux

Excellent état. 310.000€CIVEL 01.47.20.36.28

St Charles parc A.Citroën

42M2 ASC 252000€2P +cave. 06.83.89.52.41

CROIX NIVERTCharmant 4P. en duplex

630.000€, 01.45.55.65.65

M°VAUGIRARD 5P. VUELuxe,dernier ét.Terrasse

Box 1025000€ 01.4047.6782

2

Ventes 16e

3

PROX. TROCADÉROPart. de préférence àpart. vd dans petitecopropriété, duplex

R.d.c./ 1er ét., 220 m2(5 chbres) + terrasse

21 m2 + jardin 182 m2,nombreuses possibilités

d'aménagement, 4 caves,parking, 2.460.000 €

06.03.90.39.84.Figarofax/web no 356.301

TROCADERO 295M2Très bel imm.8P.s/JardinServ. 20m2, 2 Park.,Sud

RANELAGH8P 240m2 4 récept 4 chbres

Parfait état,Serv.,Park.

EMILE GARCIN01.40.73.84.48

www.emilegarcin.fr

Á PROXIMITE ÁPL.VICTOR HUGOÁ

Appt familial à rénovers/Jardin, 135m2, 3 chbresPossib.park. en sous sol

- 1.050.000€ -

FEAU & DAUCHEZ01.56.88.48.48

BEAUSEJOURImm. moderne, Double séj.

3 chbres, balcons, box1.060.000€

MARC FOUJOLS- 01.53.70.00.00 -

Á EXELMANS - 4P.Áimm.moderne,4°ét.,2 chbresgd balc,possib.box 936.000€

Á 16EME SUD Áatelier duplex 232m2,5°ét.

récepts 4 chbres 6m plafondParfait état,1.995.000€

Féau Auteuil 01.4524.0872

AVENUE BUGEAUDtrès gd standing 210m2

entièrement restauré pleinsud triple récept 3 chbresbureau 2 bains salle d'eau

service 2.200.000 €

ALMA Immo 0140.70.95.10

TROCADERO 125M2RDC EXCLUSIVITE

Bel imm volume 3 chbrestravaux, prof lib possible

895.000€ 01.40.62.77.80

JASMIN - RECENT8°dernier ét. Salon,

s.à manger, 2 chambress.de bains, s.de douches,

balc/terrasse plein sudA refaire - 800.000 €

Ag. Mozart 06.08.36.19.39

MAIRIE 16e

Ancien, 1er ét., 110 m2,parquet, moulures,

cheminée, beaux volumes,2 chbres, 925.000 €,part. 06.19.84.14.35.

165 M2, VUE5e, imm. 1930, élégantet familial, est-ouest,

réception open space,gde cuisine, 3/4 chbres.LMP 01.42.68.15.80.

BUGEAUD160 m2 + terrasse, 5e,gd stand., plein sud,

s/verdure, 3 chbres, park.SF Immo 06.63.05.72.20.Figarofax/web no 356.289

MALAKOFF /PERGOLESEBel ancien familial 110m2

3°étage. Salon d'angle,4chbres possib. asc à venir

910.000€ Négociable0670.27.8563 propriatis.com

VICTOR HUGOdans pierre de t. ravalé,dernier ét., sud, balcon,

115m2, 3 chbres, volumes,1.170.000€ 06.07.22.00.34

TROCADÉRO2 P. 42m2 + balcons avecvue, 6easc. Cuis. équipéechbre, s. de bains. Part

350.000 € 06.82.12.09.87.

RUE GALILEEgd standing 200m2 triplerécept 4 chbres 2 bains

2.050.000 €

ALMA Immo 0140.70.95.10

TRIANGLE D'ORRARE - Plein ciel, 36m2Parfait état, Dernier ét.

Lumière, Calme - 385.000€FRELING 01.40.20.96.00

JASMINpierre de t gd stand 6°asc

101M2 - 3 chambresParfait état. Parking.

1.050.000€, 01.45.03.33.85

PTE ST CLOUD 5è asc.

2P 67M2 +BALCONvue, volume, beau pierre/t

478.000 € - 01.44.39.74.35

BD MONTMORENCY119 m2, gd salon,

2 chbres, 4e asc., imm.stand. vue s/parc, cave.

965.000 € 06.62.39.10.72.

16° SUD MAISONparfait état séj.3 chbres

Terrasse 20m2 - 990.000 €

BRETEUIL 01.42.24.8000

TROCADERO 165M2pierre/t. triple réception

3 chbres 3è ét. 1.560.000€BRETEUIL 01.55.74.7455

PL. ETATS UNISBureaux à transformer enduplex rdc, r.d.jard.177m2PENSIM - 01.47.04.46.46

MARCEAUPierre de t stand Superbe

230m2 4chbres parfait état3.300.000 € 06.14.44.64.79

MOZART 210M2pierre/T gd stand. 4°asc.

4/5 chambres - clair1.640.000€ -01.56.79.50.00

EXELMANSImm. pierre/T 2P. calme

42m2 - 315.000 €

MARNEZ - 01.56.81.23.23

(PRES) PL.IENASuperbe 260m2 - Volumes4 chambres,bureau,serviceFRELING 01.40.20.96.00

RUE MICHEL ANGE

5P 130M2 935000€refait neuf 01.53.59.59.00

ÍBD MURAT 4 PIECESÍ2°BALCON - Séjour 31m2

2 chambres - 650.000€NOTAIREÍ06.60.12.44.11

Muette beau duplex 137m2ét élevé beaux volumes vue

AUTRES DEMEURES06.03.22.12.82

õMUETTE 4P BEL ANC.CHARME 4° - 980.000€10 Rue François Ponsard

Samedi 15/17h 0676950509

MALAKOFF 110M2Beau 5P. charme ancien3°ét. park loc. 910.000€

L'APPART 01.45.05.1940

16EME NORDGd studio possible 2P.

Récent, balcon, 291.500€A.I.C.I Á06.64.35.55.84

M° Exelmans Superbe 2 P6° dernier, asc, imm. 2000

318.000 € - 01.43.06.00.14Figaro Fax n° 705 833

GALILEE 95M23/4P 4°asc serv 790.000 €

EMBASSY 01.47.20.40.03

MAIRIE 5 P 105M2dble séj 3 chbres 2 bains

890.000 € - 01.43.35.40.55

370M2 - 16e NORDELEVE - 8 P. familial

park service 01.47.20.02.64

180M2 DEGAGE LUXUEUX2 réceptions + 3 chambres3 bains - 01.47.20.02.64

s/Palais Galiéra 6100€/m2230m2 occupé loyer 19200€2°ét vue superbe 0145631777

2

Ventes 17e

3

ÁWAGRAM PEREIREÁImm.prestige Pierre de T

Superbe appt récept.142m25°ét.Balcs/Terrasses 25m2

- EXCLUSIVITE -

Á LARGIER Á01.42.65.18.83

NIELBel haussmannien, 4e ét.,4 P.,110 m2, lumineux,2 chbres, parfait état,

parquet, cheminée, serv.,cave, possib. park.,

gardien, 1.080.000 €

Part. 01.42.27.68.30.

BATIGNOLLES15 rue Jacquemont,

part vend 4 P. 80 m2 imm.1930, 6e asc., cour,clair, calme, prox.

écoles, square, 580.000 €

06.07.19.06.04.

NIEL 5P 113M2Bel anc 3 chbres bon plan

volumes caractère 980.000€

- QUARTIERS -01.47.66.42.00

VILLIERS WAGRAM313m2, prestige, 1easc.

2.120.000 € 06.61.21.15.68

RUE CARDINETSuperbe 5P 127m2 étageélevé sud dble réception3 chbres 2 bains cuisine

équipée serv 1.140.000 €

ALMA Immo 0140.70.95.10

r. du PRINTEMPS 3 P.6eét. asc. 54 m2 excellentétat séj. cuis. américaineéquipée, cheminée, expo.

sud-ouest. 400.000 €

Part. 06.10.27.71.64.

COURCELLES VILLIERSDuplex 150m2 5chbres 3°ét

Travaux - 1.150.000ێchange possible avec 75m2

exclusivité 01.47.53.70.70

ÁTRIANGLE PRONYÁINSTITUTIONNEL

VENDDERNIERES

OPPORTUNITESDans Imm.Haussmannien de

GRAND STANDING

Á Appt 5P.,3°étage,169m2Dble-récept 3 chbres,Trèsbeaux volumes, Calme etLumineux, Prévoir travaux

Cave,Chbre-serv 1.421.000€

Á Appt occupé 6P. 3°étage240m2 dble-récept 4 chbresTrès beaux volumes, Calme& Lumineux,Cave et Chbrede serv.,Loyer/an 58.390€

Fin de bail 18/09/2011- 1.590.000 € -

Á Appt de 4P. sur Jardin127,6m2 Calme et Lumineuxavec emplacement de Park.

et cave - 1.000.000€

Á Appt 3P. au 5°ét.sansasc. 57,4m2 entièrement à

rénover clair calme, possibde diviser en 3 lots pour

investisseurs - 330.000€-

01.56.88.48.48

ÉTOILE/TERNESCharmant 2P. 36 m2 refaitnf, 1er ét. imm. gd stand.gardien, park. avec asc.privé, 395.000 € Part.

vis. samedi 06.79.64.34.27

AVENUE NIEL250M2 + SERVICE

dernier ét., ExceptionnelPARC MONCEAU/PRONYbeau 3/4P 98m2 clair calme0140.53.0050-0687.77.17.76

COURCELLES/CARDINET6P. 180m2 5°ét. balcon

pierre de T. - Bellesprestations, 1.730.000€TRADE -06.11.72.37.01

LAUGIER /PONCELET36m2 2P s/cour 285.000€60m2 bon ét. s/cour 499000€71m2 3P balc. 610.000€

LCDI - 01.56.33.30.40

PLAINE MONCEAU5P 3chbres + serv 4°ascGd Stand. Excellent étatSoleil, Calme, Bon plan

1.140.000€, 01.56.79.50.00

WAGRAM 7P 231M2Imm gd standing 4 chbresprof lib possib 1.550.000€

PLURIMMO 01.53.59.5900

MAC-MAHON 89M23/4P. imm.Pierre/T.4°ascLUMINEUX - 810.000€

PPTAIRE 06.11.14.75.86

2

Ventes 18e

3

RUE FEUTRIER2 P. 52 m2, parfait état,1e ét asc., dble expo estouest, cave 285.000 €.Part. 06.10.72.12.88.

ÍCAULAINCOURT 3/4PÍDans Hôtel Part.,2°étage

moulures,2 chbres,650.000€NOTAIREÍ01.46.43.19.19

Custine Caulaincourtbeau 2P. parquet cave

220.000 € 01.78.09.83.29.

RUE LEPIC 40M2refait neuf - 270.000€

- 06.07.22.80.13 -

MONTMARTRE 100m2 solVue Verdure Prix élevé

VANIM - 06.07.24.24.89

2

Ventes 19e

3

MAISON 130M2TERRASSE

VUE TOUT PARIS- 1.075.000€ -

NFI - 06.77.14.01.91

CAMPAGNE A PARIS19è dans bel imm. rénovélofts en duplex à aménageravec cour privative 23 m2

161,40 m2 900.000 €

132 m2 750.000 €

3P 64,05m2 refait 415.000€- DERNIER ETAGE

LOFT à aménager 126m2 +terrasse 20m2 800.000 €

0147.20.9659 -0147.20.9696

QUAI DE LA LOIRE-2Pvue sur canal, séj. chbre,

kitchenette, A SAISIR168.000€ - 01.39.54.92.00

2

Hôtels particuliersventes

3

BOULOGNE 420M2Très beau 19°, jard 370m2+ 2 dépendances, travaux

PhilipHawkes 0688.51.91.88

2

(77) Maisons, ventesSeine-et-Marne

3

BARBIZONCentre village, belle

demeure ancienne defamille restaurée àl'identique, 12 P.,

enfilade de réceptions,très gde luminosité,décoration raffinée,

merveilleux jardin. part.1.530.000€ 06.07.04.68.49.

MORET SUR LOINGPart. vd maison ancienne70m2. Salon, s.à manger,2 chbres à l'ét., cuis. wcdche, parfait état, toutélect., petite dépend.,

terrain 110 m2 clos demurs, tous commerces,

15' gare, 40' gare de Lyon215.000 €. 06.30.10.20.35

2

(78) Appartementsventes, Yvelines3

RAMBOUILLETCOEUR DE LA VILLE,35 mn Montparnasse,appt gd stand., constr.

récente pierre de t,terrasse, s/jard., boxs.sol, park. ext., cave.

Prestationsexceptionnelles. 369.000€

Part. 01.34.83.18.23.

2

(78) Maisons, ventesYvelines

3

VALLÉE DECHEVREUSE

DAMPIERRE en YvelinesPrès château et centre,

maison 550 m2 avec parc+ bois 2,5 ha., possib.dépend pour gardien.

RdC: 2 salles de réceptavec vestiaire donnant

sur terrasse 80 m2,s.à manger, 2 cab. toil.,

gde cuis. équipée,2 buanderies. 1e étage:6 chbres dont une avecterrasse de 15 m2, 4 s.de bains, 2 gar. couvertsPISCINE 6 x 12 chauffée

1.350.000 €. Part depréférence à part06.24.80.59.36.

14 KM PARISPROPRIÉTÉ 19e

rénovée en 90, 300 m2sur 5.000 m2 parc

traversé par Bièvre.Piscine. 1.600.000 €

Part. 06.64.90.03.93.

VERSAILLESVIROFLAY

Maison 160 m2, s/430 m24 chbres, piscine, bellesprestations, 930.000 €.

01.34.87.01.00.

2

Appartementsventes, Hauts-de-Seine

Boulogne3

BOULOGNEPTE ST CLOUD (Près)IMMEUBLE RECENT

3 Pièces 67m2 + BalconTrès bon état

9e et dernier étageparking - 390.000 €

COGEDIM 0.811.330.330

RHIN ET DANUBE3/4 P. 83 m2 + balc.,

7e asc., vue d'exception,séj./jard. plein sud,

2 chbres, cave, park Part495.000 € 06.80.26.42.19

BOULOGNEappt 270m2 +jard. 400m2Récepts 82m2, 4 chbresBureau, 3 bains, garages

01.4525.6344 /06.0786.4547

PTE ST CLOUD 3P 51M2Clair, calme, bon état

271000€ MV 06.14.39.37.99

2

Appartementsventes, Hauts-de-Seine

Neuilly3

NEUILLY SABLONSAv. Charles de Gaulle3 P. 75 m2, 2e asc.,

entrée, dble séj.,2 chbres, cuis. aménagée,

s. de bains, wc, cave.- 525.000 € -

Part. 06.84.99.01.08

ILE DE LA JATTEAppartement neuf, 175m2

+ 45m2 de terrassebelle réception + parkingsÁBELLES DEMEURES DEFRANCEÁ01.53.23.81.81paris-fineresidences.com

CHARCOT - SUR BOISréception 42m2, 2-3 chbresrefait neuf px: 1.150.000€

J.DULUD / MAILLOTrécept. 2 chbres, terrasseplein sud, luxe, 960.000 €

ARAMIS 01.53.05.81.81

õBAGATELLE 3/4P 82m2

S/JARD PRIVATIFrénovation haut de gamme

parking - 790.000 €

IPH - 01.46.37.25.59

PROX. LYCEE PASTEURRARE - 2 PCES 36M2

+ JARDIN 181M201.4525.6344 /06.0786.4547

QUARTIER ST-JAMESAppt 2P., 65 m2 refait nf2e ét. asc., bel immeublepierre de taille 460.000€

06.09.68.20.79. Part.

RUE DU MIDI 5Panc 130m2 + service 10m22°ét. BALCON 890.000 €

A.Delagrange 0633.61.78.04

BD MAILLOT VUE BOIS178m2 6P serv. 15m2, parkBARNES 01.55.61.92.90

Dulud 51m2 2P 4°& dernierét asc balcs /jard 430.000€

BARNES 01.55.61.92.90

HUISSIERS 66M2 4PCharme, 3°étage. 500.000€BARNES 01.55.61.92.90

PARMENTIER 64M2 3PBalcons, clair. 440.000€BARNES 01.55.61.92.90

2

(92) Appartementsventes, Hauts-de-Seine3

PUTEAUXProche La Défense

DERNIÈRESOPPORTUNITÉSDans résid. de standing

3P. DE 78,58 M2Expo Sud Est/Nord Ouest

Terrasse + balcon.Nombreux placards.

Parquet chêne massifdans entrée + séjour.Volets roulants élect.

Sdb aménagée. Chauffagepar panneaux rayonnants.

445 000€Avec parking en s/sol.

01 42 04 06 06

LE PLESSISROBINSON

Face étang Colbert

DERNIEREOPPORTUNITEDans résid. de standing.

3 P. DE 78 M2Grand séjour, loggia

plein Sud. Sdb aménagéeParking et cave inclus

365 400 €Prestations de qualité

01 46 54 10 10

ISSY-LES-MOULINEAUX

Ile Saint-Germain

RAREOPPORTUNITE

Maison neuve en meulièrede 161 m2. Grand séjour,

4 chbres et 1 bureau.Jardin paysager de 139 m2

sur berges de SeineGarage de 59 m2

1 648 000 €Prestations de qualité

01 40 93 06 06

ASNIÈRES (Mo)* 4 P. 80 m2, récent,

balc., park., proche quaide Seine. 340.000 €

* 2 P. 41 m2, anc.,calme, 187.000 €

Tél. 06.11.10.80.73.

ST CLOUDImm 1981 bon stand.rez de jard. surélevé.

3 P. 92 m2 loi Carrez +

168 M2 TERRASSEJARD. - BELLEVUE SUR PARISentre 2 gares, collèges,

lycées. dans zone piétonneexpos. est, cave, park.

650.000 €.Part. 01.49.11.03.78.

LEVALLOIS/NEUILLYExceptionnel hôtel part.

617m2 +jard, classé ISMHvoie privée, rare, travx

2.080.000€, 06.07.01.72.07

2

(93) Appartementsventes

Seine-Saint-Denis3

A SAISIRLES LILAS

7/9, av. G. Clémenceau500 m du métro

3 pièces 62,50 m2Dans immeuble neuf

Prestations de standingParquet toutes les pièces

Parking + cave323.000 € (à débattre)Frais de notaire offerts

Livraison 2e trimestre 0906 86 18 90 4101 45 38 76 00

170.000€ - 2P.A 20' centre Paris métro

direct. LES LILAS.Ttes commodités, verdure,clair, calme, pas de travx

Part. 06.03.75.15.86.

2

(93) Maisons, ventesSeine-Saint-Denis3

LE BLANC MESNIL

MAISON CHARME142 m2, jard.arboré 390 m2

6P., 2 bains, 2 entrées,combles aménageables 55 m2

possib. extension, gar.cave. 350.000 € à négocier

Part. 06.12.63.63.55.

2

(94) Appartementsventes, Val-de-Marne3

JOINVILLE-POLANGISprox. Marne superbe loftneuf, 5P. 123 m2, jardinfrais réduits, 626.000 €.Part. 06.60.18.02.02.

2

(95) Appartementsventes, Val-d'Oise3

MONTMORENCYAppt 4P 85m2, Résid.

stand, prox. forêt,piscine, tennis, gardien,gd séj,baie vitrée s/balc

cuis. équipée, s de bains+wc, 3 chbres, box fermé,

cave, 255.000€Part : 01.39.89.87.22

2

Parkings, boxesventes

3

Idéal investisseurIssy les Moulineaux (92)

lot de 8 park., s.solmoins 1, prix : 70.000 €

Part. 06.11.22.73.86.

2

Immeubles, ventes3

CANNES 50 M MERHôtel à rénover, R. + 3,

4.200.000 € Cession deSCI. 06.85.41.00.27

2

AppartementsMaisons

ventes, Ouest3

ILE DE RÉMaison d'été au px d'hiver

pour ceux qui préfèrentla vieille pierre

en excellent état, centrevillage calme avec jardin

exotique, maison pleine deCHARME à 300 m mer..

AUTHENTICITÉ,FERMETTE DE PÊCHEUR125 m2 cuis s/mesure salon

cheminée, 4 chbresmax 8 pers., 3 bains, 3 wcterrain 250 m2, chai 25 m2vélos, bois, meubles jard.

Prix d'été : 850.000€Prix d'hiver : 799.000€

Part. 00.49.172.6874.044.

FINISTÈRE SUDBAIE DE

DOUARNENEZPROX. BELLE PLAGEMaison néo-bretonne,

220 m2 s/3 nivx,lumineuse, séj./salon/

cheminée 35 m2 petite vuemer, cuis. aménagée,

9 chbres dont 4 en R.d.c.,3 s. de bains, gar.,

atelier, 1.500 m2 arborés.- 295.000 € -

Part. 06.22.90.04.86

ILE DE RÉSt Martin, maisonen triplex rénovée

550.000€ - 25 %SOIT 412.500 €

Part. 06.82.65.03.24.

Unappartementà vendre ?

Page 26: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

I

Immobilier37jeudi 30 octobre 2008

P R I X M E D I A N AU M 2 PA R T Y P E D E B I E N

Total 6 348 5 795 + 10%

5P. et + 6 778 5 948 + 14%

4P. 6 986 6 213 + 12%

3P. 6 383 5 821 + 10%

2P. 6 250 5 769 + 8%

Studio 6 191 5 714 + 8%

Type Mai/Juillet 2008 Mai/Juillet 2007

BAROMÈTRE VENTE

L A D E R N I È R E T E N D A N C E

Prix Moyen

Folie-Méricourt 7 060 + 11%

La Roquette 7 379 + 8%

Sainte-Marguerite 6 935 + 2%

Sainte-Amboise 7 422 + 10%

Total 7 191 + 7%

La base de données Stat’immo est constituée d’annonces émanantde professionnels de l’immobilier relevées dans la presse nationale etspécialisée ainsi que sur Internet.

Les biens présentés dans cette étude répondent à certains critèresde qualité. Les prix moyens indiqués se situent donc dans le haut del’échelle des prix parisiens.

Les prix indiqués dans ce tableau sont des prix de présentation etnon des prix de transaction.

Source : Stat’immo

Août/Sept. 2008(comparé à Août/Sept. 2007)

(Au m2 par quartier)

Evolution

L E S E X T R E M E S

PRIX AU M2 LE PLUS BAS : 2 500 PRIX AU M2 LE PLUS HAUT : 10 645

2 La Roquette 34 85 000 1er étage 1 La Roquette 31 330 000 6ème étage

1 1 è m e A R R O N D I S S E M E N TÉ V O L U T I O N D U P R I X M É D I A N A U M 2 A U C O U R S D E L A P É R I O D E M A I À J U I L L E T 2 0 0 8 : + 1 0 %

+ 7 %

RUBRIQUE REALISEE PAR PUBLIPRINT - 01 56 52 80 00

Nombre detransactionsQuartier Prix médian

au m2

P R I X M E D I A N PA R Q UA R T I E R

Folie-Méricourt 150 6 105

La Roquette 263 6 379

Saint-Amboise 167 6 471

Sainte-Marguerite 183 6 244

DétailPrixm2QuartierNombre depièces Quartier m2 Prix DétailNombre de

pièces

Quartier Evolution

Source : Base BIEN - Notaires de Paris - Ile-de-France

®CONNEXION®

I M M O B I L I E R Vente - Location - GestionRecherchons appartements pour notre clientèle

Connexion Voltaire ◆ 109, boulevard Richard Lenoir - 75011 Paris ◆ Spécialiste du XIème

www.connexion-immobilier.com ◆ 37 agences ◆ plus de 1200 biens disponibles

01 47 00 87 87

4 événementspour optimiser la gestion de votre copropriété

Le salonLes conférencesLes consultations gratuitesLes Trophées de l’Innovation

12-13-14 novembre 2008

En partenariat avec :Sous le haut patronage de :

EXPOSIUM, une filiale du groupe Comexposium70, avenue du Général de Gaulle92058 Paris-La Défense Cedex - FranceTél : 01 49 68 56 62

www.saloncopropr ie te.com

ÎLE DE RÉCENTRE HISTORIQUEde ST MARTIN, secteurCALME et PRIVILÉGIÉ

ensemble composé d'un imm.18e pierre de t., 300 m2

env. à rénover + MAISONde charme 100 m2 env.,hab. de suite, 4 chbres,

s. de bains wc, séj.,cuis., véranda. Très beaujard de curé arboré, chai

65m2 à aménager 1.750.000€SIMAR : 06.61.77.48.91.

RAREA 10, TGV,

3' CHÂTELLERAULT 86

MANOIR XVIIe

rénové, 1 HA arboré,2 tours, 2 salons, 1 s. à

manger, 6 chbres, 4 s. debains, cuis. aménagée,

dressing, piscine chaufféebelles prestations, gar

Gd Charme, 830.000 €

Part. 06.07.75.73.47.Figarofax/web no 356.231

ILE DE RÉLA FLOTTE, 100 m plage

Part. préférence à part.vd maison de charme, patio

intérieur, jardins arborés3 chbres, 2 s. de bains,sans vis à vis accès voie

privative, parfait état,650.000 €, possib. vis.

vacances Toussaint.Tél. 06.82.01.50.46.

TROUVILLE S/MER- CENTRE VILLE -

Maison normande anc. àrénover. 195m2 s/600m2 de

terrain, permis construiredélivré - 350.000 €

Exclusif B.R 06.1277.8971

Unappartementà vendre ?

Unappartementà vendre ?

2

Terrains ProvinceVentes

3

Vends très beaux

TERRAINSVIABILISÉS

TOURGEVILLE5 KM DEAUVILLE

de 1.500 à 2.375 m202.35.24.72.05.

5 KM DEAUVILLEtrès beau terrain

à bâtir plus de 7 ha,permis de construirePOUR UN MANOIR

de + de 300 m2,Part. 06.81.22.22.22.

BIARRITZTerrain plat arboré

14.500 m2, SHON2.900 m2, possibilitéhôtel. 3.490.000 €

Part. 06.63.90.13.01.

2

AppartementsMaisons

ventes, Sud-Ouest3

BIARRITZ-BIDARTPROX. GOLF

Vue époustouflante sur lamontagne belle villa

Basque, gd salon, 4 chbresbureau, terrain 1.790m2,

piscine beaucoup de charmeEXCEPTIONNEL

BIARRITZ-ANGLETTrès belle villa de charme5 chbres, piscine, poolhouse prox. plage et

golf sans vis à vis, calmeRARE - MAGNIFIQUE.

BIARRITZ-ANGLETCHIBERTA Emplacementexceptionnel, villa à 2pasà pied de la plage,du golfet de la thalassothérapie

Beau parc arboré de 1867m2PX NOUS CONSULTER

Port.: 06.72.22.22.07

ÎBIDART (64210)Lieudit Erretegia SudCHEMIN CORNICHE

DE LA FALAISES/ la falaise maison àrestaurer entièrement

avec terrain autour

SITUATION ET VUEEXCEPTIONNELLES

MAP : 300.000€Consignation 60.000€

Vis. : 04/11 de 14h à 16h10/11 de 11h à 13h et

21/11 de 14h à 16h Rens.:Mme Bajard 06.15.05.66.43Mme Nazac 06.15.05.03.99

Me Doumeizel, Notairewww.encheres-min.com

BAYONNE CENTRETout à pied, maison années30 au calme, 210m2 hab.rénové avec goût, jard. etpiscine, coup de coeur

819.000 €

ANGLETPROCHE 5 CANTONS

Gd appt avec asc. privatiftrès bon stand. 3 récept.4chbres, 3 bains, loggias,cave et gar. 1.050.000 €

05.59.41.01.78

EXCEPTIONNELBORDEAUX50 m Jardin Public

LOFT 520 M2PISCINE INTÉR.

garages, jardins.2.100.000 €

Part. 06.30.10.19.45.

BIARRITZemplacement exceptionnel

spacieux 2 P. 65 m2,balc., rénovation de

qualité, 6e asc. Maisonclassée Art Déco, accès

direct grande plage.395.000 € - Part.06.10.28.26.77.

Figarofax/web no 356.131

ST-GAUDENSIDÉAL INVESTISSEURCentre ville, maison de

ville 75 m2 3 P, à rénoverentièrement, possib.

2 appts, toit neuf. Part.48.000 € 06.09.72.10.95.

2

AppartementsMaisons

ventes, Est3

LAC LEMANVILLA PIEDSDANS L'EAU

Proche toutes commodités

4 KM D'ÉVIAN,(74) LUGRIN. Station deski à 11 km. Villa 1910,

face à Lausanne, 303 m2(dont 165 loi Carrez) sur3 nivx + niveau de cavesde plain-pied sur le lac.Gros oeuvre et toitureparfait état, terrasse et

balcons couverts avec vueexceptionnelle sur lac,

Alpes suisses et françai-ses, jardin arboré, sourcePonton, ancrage et gar.à bateau privés. Salon,

séj., cuisines, biblio-thèque, 4 chbres avec cab

toil, s. de bains, 2 wc.Part. 640.000 €.

[email protected].

http://villalugrin.free.fr

2

AppartementsMaisons

ventes, Sud-Est3

MERIBELMAGNIFIQUE CHALET6 chbres, 6 s. de bains

Terrasse Ensoleillée!Tranquilité assurée

MERIBELAppt en très bon état

5 chbres, exposé SUDBALCON PANORAMIQUE

www.john-taylor.com

04.79.08.9000

COURCHEVEL 1850- EXCLUSIVITE -

SUPERBE CHALET NEUF5 chambres et PiscineHammam et cinéma

COURCHEVEL 1850Grand studio 32m2

Centre station

www.john-taylor.com

04.79.09.9000

LE LAVANDOUEMPLACEMENT

RARELa Renarde, appt 3 P.2 chbres, 54 m2 Loi

Carrez, terrasse d'angle20 m2, état impeccable,

dble vitrage, voletsélectriques, cave, park.

Vue exceptionnelle plageSt Clair, jusqu' au Cap

Nègre. 488.000 €.Part. 04.94.24.84.21.

06.78.38.33.00.

CANNESà 50m de la rue d'Antibes

PLACE CDT LAMY,

6 APPARTEMENTSPrestations Luxueuses.3 P., 80 m2 et 100 m2,

4 P., 130 m2.LIVRAISON ÉTÉ 2010.

MAJOR Invest04.93.63.02.33

ou 06.12.58.48.55.

MOUGINS 06PARTICULIER VEND

VILLA NEUVEdans domaine sécurisé,près des commerçants,

construction 2007,jamais habitée, 220 m2hab., jard. magnifique,

- PISCINE -4 chbres, 3 s. de bains,gd séj. avec cheminée,

sol en marbre, cuis.équipée, gd garage,

climatisation.Px au dessous de savaleur : 1.450.000 €.Tél. 06.88.79.37.83.

06.09.38.63.97.06.81.23.86.25.

RESTE 6 T3!CORSE

AJACCIOROUTE DES

SANGUINAIREShameau 18 maisons en

construction: séjour, coinrepas, bureau, 2 chbres

avec s. de bains. Grandeterrasse, jardin privatif

PISCINE COLLECTIVE.Maison temoin s/place.

Site : www.les-hameaux-des-sanguinaires.comTél. 04.95.23.94.60.

TRIANGLEPEZENAS/SÈTE/

AGDE (34)Maison d'architecte danscadre ancien, gd stand.Coeur de village, ttes

commodités, calme absolu+ 400 m2 hab. s/différents

niveaux divisibles. Asc.,6 chbres, 4 s. de bains,

2 cuis. dont 1 d'été.terrasse, jard., piscine.

- 750.000 € -part. de préférence part.

06.60.63.34.78.

AVIGNONLES ANGLES,

impasse privative, villacontemporaine plain-pied,sans vis-à-vis, 120 m2 sur

terrain 500 m2, séj.,salon 50 m2 cheminée,3 chbres, 2 s. de bains,

piscine 8 x 5m, plein sud,gd gar. et dépendances,

terrasse couverte 600.000€Part. 06.22.43.41.94.

LYONCONFLUENCEINTROUVABLE

Part. vd T3 surPLACE NAUTIQUE

gd stand., 71 m2 + loggia13 m2 + gar. dble 28 m2.

- 435.000 € -Tél. 04.75.90.19.73

A SAISIR VÉRITABLES

OPPORTUNITÉSPX TRÈS ATTRACTIFS

9 APPTS T2-T3

NIMESCOEUR DE VILLE

belle rénovation, possib.De Robien ou Déficit

Foncier. 06.09.50.59.06

EXCEPTIONNEL1h Paris-Montparnasse,

VENDÔMEJolie maison bourgeoiseXIXe 400m2 parfait état,

parc arboré 1 ha, 8 chbresmaison de gardien, 2 gar.4 boxes à chevaux. Part.

450.000€. 06.07.56.91.41.

MONTPELLIER45 mn. A 75. Sud Aveyron.

Petit village, maison 17e

rénovée en pierres150 m2, jardin 500 m2,cheminées, gd charme,

dépend. 150 m2, 225.000 €

Part. 06.77.76.20.57.Figarofax/web no 356.294

PROVENCE15' TGV AVIGNONMas XVIIe splendide,parfaitement restauré,

luxueuse piscine,pool-house. Parc arboré.

- 1.800.000 € -www.bellissimmobilier.com

Tél. 06.03.81.52.80

CANNES RÉSIDENTIELCALIFORNIE MONTROSE

résid. stand. dans parcsans vis à vis, 2P. env.

40m2, terrasse fermée 15m2jard.privé 50 m2 sud, park

prestations luxe. Part.300.000 €. 06.07.41.83.55.

ST TROPEZproche du village

belle villa 260 m2,2.000 m2 terrain, calme,

2.600.000 €

Part. 06.62.71.85.62

COURCHEVEL2P. 38 m2 refait nf,

sur pistes, 4mn 1850,location assurée, 280.000€

Part. 06.62.11.30.37

NYONS (26)calme vue, mas 5P.127 m2

5491 m2, dépend., part.450.000 €. 06.14.36.36.14.

2

Manoirs, ventes3

7 KM HONFLEURACCÈS DIRECT PAR

A13 (ST GATIEN),manoir normand XVIIIe

150 m2 avec dépendance60 m2 sur jardin 3.900 m2,

vendu équipé et meublé,possib. chbres d'hôtes.

900.000 €. Part. depréférence à part

06.61.85.35.36. après 14h.

2

Châteaux, ventes3

FORTERESSEMEDIEVALEET VAUBAN

Site Unique, 3.000 m2bâtis, prox. frontièreitalienne et suisse,5.500.000 €. Part.

Renseignements avecréférences:

[email protected]

2

Propriétés, ventes3

YONNEBAISSE 25%JUSQU'AU 15/11

Belle Ppté près châteauST FARGEAU

150 km Paris s/terrain23.000 m2. Maison 19e

siècle rénovée parfaitétat, annoncée 04/2008

600.000 €

Part. [email protected]

13 KM DEAUVILLEManoir XVIIIe restauré,

parc 1,3 ha, maison d'amis3 dépend., plans d'eau.1.190.000 €. Possib.

en + 4 ha avec bâtiment1.000 m2. Part.06.80.61.34.25.

2

AppartementsMaisons

ventes, étranger3

15 MN MARRAKECHdans Concept Médina stand

DUPLEX A PARTIR

89.000 €RIADS A PARTIR

164.000 €GESTION LOCATIVE

BY MANDARINE GROUPwww.babasfi.com

+33(0)6 14 56 25 [email protected]

MARRAKECHQUARTIER KASBAHRIAD TITRÉ, 300 M2

terrasse 176 m2, séj. +salon, 4 chbres avec s.de

bains, suite parentale,hammam, 600.000 €.Part. 06.19.02.55.27.

Figarofax/web no 356.302

2

Viagers, achats3

VIAGER PREVOYANCEestimation gratuite Paris

Régions 189 r. La PompeParis 16, 01.45.05.56.56

viager-prevoyance.com

VIAGERS F. CRUZSpécialiste depuis 1974

Estimation gratuiteParis 8° - 01.42.66.19.00

2

Résidencesavec services

3

LA FONTAINE 16e

gd stand., chaleureuse etsécurisée, nombrx serv.,

restaurant haut de gamme.2 P. 52 m2 cuis. équipée.

Ch. 950€/mois. 300.000€.Possib. park. .

Part. : 06.71.588.902

IMMOBILIERLOCATIONS

2

Locationsdemandes vides3

Agence Franco JaponaiseRecherche apptsmeublés ou vides

APOLLO01.45.63.88.88.

27 Av Pierre Ier deSerbie 75116 PARIS

CONSEIL IMMOBILIERLOCATION-VENTE

Spécialisé depuis plus de30 ans dans les quartiers

RESIDENTIELSRecherche pour

CLIENTS ETRANGERSAPPARTEMENTS

VIDES & MEUBLES

01.47.20.40.03www.embassy-service.fr

2

Locations, offresvides 1er

3

AV.VICTORIA 5/6Pcuis.équipée 2 bains Park3.700€ - 01.42.25.32.25

2

Offres vides 4e

3

ILE DE LA CITE 116m2VUE SUR SEINE 4.015€PL. DAUPHINE 100 M23.350 € - 01.46.37.10.99

2

Offres vides 6e

3

RASPAIL 34M2 REFAIT6°asc. 1.250 € ch. comp.

Paris Seine 01.45.44.6600

2

Offres vides 7e

3

PROX. INVALIDES5P., 2 s. bains - 3.700€

SUFFREN4/5P 2 bains Balc. Park.3.800€ - 01.42.25.32.25

BAC - GRENELLEDans hôtel part. Bel appt

de caractère 180m2 2chbresparking 8.500€ + ch.

COSEMIIC 0145.63.30.00

2

Offres vides 8e

3

R. LINCOLNBEL APPT 6 P. 150 m2

env., 3e asc. Libre.Hayter Int 01.42.67.77.77

ROME - 38 m2, 3e asc.,pierre de t, 1.390 € ch

comp, part 06.22.09.40.41.

2

Offres vides 11e

3

ÁVOLTAIRE OBERKAMPFÁ90m2 Vue dégagée, Poutres

parfait ét. 2chbres 2bains

EMILE GARCIN01.42.61.73.38

www.emilegarcin.com

2

Offres vides 14e

3

õAlésia beau récent stand6° séj. 2/3 chbres 2 park

2300€ ttc Bcb 01.4727.8939

2

Offres vides 15e

3

SEVRES LECOURBEAncien 203 m2, 3è étage4 chbres 4 bains refait nf4.850 € - 01.46.37.10.99

BIR HAKEIM4P. BALCON PARKING2.400€ - 01.42.25.32.25

2

Offres vides 16e

3

V. HUGO ancien 290 M24è étg 4 chbres 3 bains

park. 7.850€ 01.46.37.1099

2

Offres vides 17e

3

AV. VILLIERS84 m2, gd séj., 1 chbre,cuis. équipée, refait nf,

3e asc., bel imm., nbreuxrangements, cave sécurisée

2.200 € ch. comp.Part. 01.42.27.86.74.ou 06.16.40.38.76.

Métro Monceau, 5P. tt cft3.420 € ch. comp.

06.07.01.48.95.

2

Offres vides 18e

3

Lamarck Caulaincourtstudette 440 € ch. comp.

06.07.01.48.95.

2

Parking, boxeslocations

3

9 BD ST MICHELemplct park. s. sol 250€/

mois. 01.42.22.76.94ou 06.09.64.85.21. Part.

PARIS 1e

7 rue du Bouloi 250€/mois. Part. 06.85.23.43.75

2

Offres meublés 4e

3

QUAI DE BETHUNEExceptionnel 93m2

5.000€ + ch 06.07.24.24.89

2

Offres meublés 7e

3

M°SOLFERINO 3P.2 bains 2300€ 01.4225.3225

2

Offres meublés 8e

3

* INTERIOR *Paris du Studio au 10 P.Clientèle d'entreprises

Charges & Ménages inclusR.La Boétie 30 m2 1.800€01.71.18.34.70,1 mois min.

interior-immobilier.com

2

Offres meublés 15e

3

VUE TOUR EIFFELdble liv 3/4chbres ét élevé5.000€ ch comp possib park

ACTEA 01.53.70.60.40

2

Offres meublés 16e

3

M° POMPE 200M2+ 2 Terrasses,Dernier ét.raffiné, 4 chbres, 4 bains8.000€ - 01.42.25.32.25

2

Offres meublés 17e

3

HOME-RENTAL.COM250 appts du Studio au 6P1° au 9° & 15° au 17°ardts

linge+ménage hebdo offertsMONCEAU Studio 2.460€

7 jours min. 01.78.76.59.16Pas d'Honoraires !

2

(92) Offres meublésHauts-de-Seine

3

PUTEAUX 130 M25P., VUE PARIS TOUREIFFEL, BORD SEINE1 s. de bains, 1 jaccuzi,

sécurité 24h/24, boxet park. privés, 3600€ ch.

comp. Part 06.66.05.66.26

LEVALLOISRécent stand. studio avec

jard. privatif et park.850 € 06.11.10.80.73.

2

Résidencesavec services

3

BOULOGNE (92)2/3 P. 73 m2 + balc.

11 m2, près métro, bus,gd cft, 1.750 € mois +

ch. résidence. Part.02.37.24.03.84.

Page 27: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

TélévisionRadio271jeudi 30 octobre 2008

I

MÉTÉO

Le temps aujourd'hui

Les températuresLégende des cartes

Front chaud Front froidDirection et forcedes vents en Beaufort

Isobare

Le temps dans le monde

3

Brest

Metz

Bayonne

Nice

Bastia

Tours

Orléans Troyes

Charleville

Poitiers

RouenAmiens

Lille

Rennes

Nantes

NancyStrasbourg

Belfort

Lyon

Grenoble

Marseille

Avignon

Ajaccio

Montpellier

Perpignan

Toulouse

Clermont-Ferrand

Dijon

Paris

Bordeaux

Limoges

Brive

Caen

Bourges

Abidjan 25/31Agadir 7/22Bangkok 24/32Beyrouth 17/24Buenos Aires 8/23Chicago -1/15

Dakar 24/28Djerba 21/26Fort-de-France 26/31Hanoï 23/28Jérusalem 10/18Johannesburg 16/28

Le Caire 16/26Los Angeles 17/25Marrakech 8/19Mexico 9/20Miami 15/25Montréal -1/5

New Delhi 18/33New York 3/10Nouméa 20/26Papeete 23/30Pékin 2/15Pointe-à-Pitre 26/30

Rio de Janeiro 22/31Séoul 6/14Shanghaï 17/21Singapour 26/32Sydney 17/25Tokyo 12/17

-0 0à5 6à10 11à15 16à20 21à25 26à30 31à35 +35

En Europe

Athènes

Paris

LondresCardiff

Edimbourg

Dublin

Cork

Madrid

PortoBilbao

Lisbonne

Alger

Rabat

TunisPalerme

Berne

Bruxelles Francfort

Amsterdam

Hambourg

Berlin

Copenhague

Oslo

Stockholm

Göteborg

HelsinkiSaint-Pétersbourg

Riga

Varsovie

Minsk

Moscou

KievPrague

MunichBudapest

Rome

Florence

MilanVenise

Ankara

Sofia

BucarestBelgrade

Vienne

IstanbulDubrovnik

Bordeaux

MarseilleBarcelone

PalmaValence

2

8

66

14

18

19

22

6

58

78

7

8

8

97

7

6

6 1119

1711

1415

18

12

1819

1516

17

2121

2018

21

24

10

10

4

3

4

18

13

13

12

19

14

9

10

18

14

6

8

13 / 17

12 / 15

7 / 17

5 / 16

2 / 90 / 9

4 / 143 / 87 / 12

4 / 11

-1 / 4

4 / 10

3 / 7

1 / 52 / 6

4 / 73 / 7

2 / 7

1 / 8

0 / 8

-1 / 8

-2 / 7

1 / 6

Samedi

Dimanche

0 / 5

0 / 9

Temps froid et humideUnezonedepluie,localementprécédéed'unpeudeneigeenmatinée,glisseradesrégionsocéaniquesverslecentredupays.Al'arrière,latraîneseraactiveavecdesaversesetunrisqued'orages.Quelquescentimètresdepoudreuseblanchi-rontlesPyrénéesetleMassifcentral.DeRhône-AlpesauNord-Est,lagrisailleserademise,maisl'après-midiseramoinshumide.letempsserainstbalesurleSud-Est.

-2 / 7

1 / 5

1 / 6

2 / 9

2 / 14

3 / 14

13

12

1926

21

17

9

16

5 / 10

10

10

11

Demain

1 / 10

2 / 8

6.20 Docteur Globule. 6.45 TFou.8.30 Téléshopping. 9.05 TFou. 10.45Seconde Chance. 11.10 Star Aca-demy. 12.00 Attention à la marche !

13.00 JOURNAL

13.55 Les Feux de l'amour. 14.40Un amour à toute épreuve. Film TV.Drame. 16.50 Les Frères Scott.17.40 Seconde Chance. 18.15 StarAcademy. 19.05 La roue de la for-tune.

20.00 JOURNAL

6.30 Télématin. 8.55 Des jours etdes vies. 9.20 Amour, gloire etbeauté. 9.45 KD2A. 10.50 Motus ju-nior. 11.25 Les z'amours. 12.05 Toutle monde veut prendre sa place.

13.00 JOURNAL

13.55 Toute une histoire. «Ils ontvécu un accouchement extraordi-naire». 15.00 Le Renard. 2 épisodes.17.00 En quête de preuves. 2 épi-sodes. 18.50 Service maximum.

20.00 JOURNAL

20.50

23.35 La méthode CauetDivertissement. Invités: Arthur,Max Boublil, Cindy Sander, Mic-kael Vendetta, Roger Karoutchi...

1.50 Star Academy. 2.35 Le club del'économie. 3.10 Sept à huit. 4.00Décalage horaire. Film.

20.50 Star Academy Télé-réalité.

Paris enquêtes criminellesFra. 2008 et 2007. 5 et 2/6 inédit et1/8. Avec : Vincent Perez, AudreyLooten, Laure Killing, ChristopheReymond. «Un crime d'amour». Unadjoint à la mairie de Paris a ététué. - «Visions». - «Fantôme».

18.00 Top Models. 18.25 Cash outache. 18.55 Friends. 20.15 PapaSchultz. 20.45 Jackie Chan dans leBronx. Film. Action. 22.30 Puissan-ce catch.

FRANCE INTER9.35 J'ai mes sources. Semaine spé-ciale Etats-Unis. 17.05 Nonobstant.Invité: Niels Arestrup, acteur, réali-sateur.

20.50

23.05 Allô, le 119 je vous écouteDocumentaire. Société. Fra. 2008.55 minutes. Inédit.

0.00 Alzheimer, jusqu'au bout de lavie. 1.00 Journal de la nuit. 1.25 LaBible. Film TV. Drame.

20.55 Boulevard du palais Film TV.

Envoyé spécialAu sommaire: «Egypte: dans le se-cret des tour operators». - «Le goûtperdu de la pomme de terre». En-quête sur les enjeux économiquesqui dénaturent la pomme de ter-re. - «Thaïlande: l'ombre du para-dis».

19.00 Islande/Irlande. Football. Eu-ro féminin 2009. Match de barragepour la phase finale. Match retour.En direct. 21.30 James De la Rosa(Mex)/Tim Coleman (E-U). Boxe.

EUROPE 111.00 Le grand direct. Invités: DanielPicouly, animateur; François Busnel,journaliste; Caroline Tosca, candi-date d'«Incroyable talent» sur M6.

11.10 Côté cuisine.

11.40 12/13

12.55 Bon appétit, bien sûr. 13.05 30millions d'amis collector. 13.45 Der-rick. 14.55 Questions au gouverne-ment. 16.05 Côté jardins. 16.20 Luc-ky Luke. 16.55 C'est pas sorcier.17.30 Des chiffres et des lettres.18.05 Questions pour un champion.

18.35 19/20

20.20 Plus belle la vie.

20.55

23.15 Ma vie est un enferFilm. Comédie. Fra. 1991. Réal.: Jo-siane Balasko. 1 h 45.

1.00 Espace francophone. 1.30 Plusbelle la vie. 1.55 Soir 3. 2.20 Des ra-cines et des ailes.

20.55 Thalassa Magazine.

La Veuve tatouéeFra. 2008. Réal.: Virginie Sauveur.1 h 50. Inédit. Avec : Martine Che-vallier, Roland Giraud, Michel Du-chaussoy, Daniel Russo. L'existen-ce paisible de Colette est boule-versée par le décès brutal de satante Mathilde... Soir 3 à 22 h 50.

17.05 MacGyver. 18.50 Monk. 19.40MacGyver. 20.25 TV Breizh Info.20.45 Close to Home. 3 épisodes.23.10 Angela's Eyes. 0.50 Affairesnon classées.

RTL RADIO7.50 L'invité de RTL. Pierre Lel-louche. 14.30 La tête dans lesétoiles. Dany Boon. 16.00 LesGrosses têtes. Pierre-Jean Rémy.

6.55 La matinale (C). Invité: BenoistApparu (UMP). 8.30 Joyeuses Funé-railles. Film. Comédie. 10.00 La Ven-geance dans la peau. Film. Thriller.11.50 Oliver Stone, la rencontre.12.20 L'édition spéciale (C). 13.45La grande course (C). Hippisme.14.00 La Vie d'artiste. Film. Comédiedramatique. 15.40 Galapagos. 16.30Un jour sur terre. Film. Documen-taire. 18.20 Les Simpson (C). 18.45Le JT de Canal+ (C). 19.10 Le grandjournal (C). Invités: Jean-Louis Bor-loo, Jean-Paul Jaud. 19.55 Les Gui-gnols (C).

20.50

22.15 Cold CaseSérie. Policière. EU. 2007. 9/18. VM.«Garçon manqué». Avec : KathrynMorris, Danny Pino.

23.00 World Poker Tour. Commen-taires: Lionel Rosso et Patrick Bruel.0.30 La Fureur dans le sang.

20.50 Le DeuxièmeSouffle �� Film.

Dirty Sexy MoneyEU. 2007. 3 et 4/10. VM. Avec :Peter Krause, Donald Sutherland,Natalie Zea, Samaire Armstrong.«La vidéo porno». Tandis que Nicktente d'arranger la situation, les Dar-ling reçoivent une vidéo compro-mettante... - «Le Chiavennasca».

18.25 Happy Days. 19.45 Caméracafé (C). 20.45 Comment rater com-plètement sa vie (C) . 20.50 LeGrand Blond avec une chaussurenoire. Film. Comédie. 22.20 X-Files.

FRANCE INFO8.27 La bourse. 9.45 L'invité cultureet médias. Thomas Dutronc, guita-riste, chanteur. 11.17 Question dedroit. 13.55 Tête d'affiche.

10.40 Génération Irak. 11.25 Avoir20 ans en Amérique. 12.00 Au coeurdes océans. 12.45 Arte info. 13.00Architectures. 13.30 Chic. 14.00360°, GEO. 14.45 Ma petite entre-prise. Film. Comédie dramatique.16.10 360°, GEO. 17.00 Ötzi, au-topsie d'un meurtre. 17.50 Karam-bolage. 18.05 Prirechnyy, ville fantô-me. 19.00 360°, GEO.

19.45 ARTE INFO

20.00 Arte culture. 20.15 Au fil de laLoire.

21.00 ���

22.45 L'Actor's StudioMagazine. Cinéma. Prés.: JamesLipton. 1 heure. Invité: Paul New-man.

23.45 Au coeur de la nuit. 0.45 L'Étéd'Isabelle. Film TV. Drame. 2.25Frontière. Film. Court métrage.

21.00 L'Été enchanteurFilm TV.

La Chatte sur un toit brûlantEU. 1958. Réal.: Richard Brooks.1 h 45. Avec : Elizabeth Taylor,Paul Newman, Burl Ives, Jack Car-son. Dans une très belle demeure,on fête l'anniversaire de «Big Dad-dy» Pollitt, le patriarche.

18.55 Le Rêve de Diana. 19.40 Doc-teur Quinn, femme médecin. 20.30Vous les femmes. 20.45 CashmereMafia. 22.10 Sex & the City. 22.50Les dossiers de Téva.

FRANCE CULTURE10.00 Une vie, une oeuvre. AlbertCohen (1895-1981). 14.00 Scien-ce et conscience. Une histoire del'homme. Invité: Yves Coppens.

7.45 Drôle de réveil ! 9.05 M6 bou-tique. 10.00 Star6 music. 10.45 Ki-ditrouille. 11.55 La Petite Maisondans la prairie. 12.50 Le12.50/Météo. 13.10 Ma familled'abord. 13.35 Papa est militaire !Film TV. Comédie. 15.30 L'Enferblanc. Film TV. Drame. 17.20 Le Rê-ve de Diana. 17.50 Un dîner presqueparfait. 18.50 100% Mag.

19.50 SIX'

20.05 Une nounou d'enfer. 20.40Caméra café/Six'infos locales.

20.50

22.45 SharkSérie. Juridique. EU. 2007. 17 et18/22. Inédits. «Retour deflammes». - «La dernière chance».

0.35 Club. 1.55 M6 Music/Les nuitsde M6.

20.50 NCIS : enquêtes spéciales Série.

Incroyable talentPrés.: Alessandra Sublet. 1 h 55.Les éliminatoires. Nombreux sontles artistes qui ont ému ou épous-touflé le jury et le public. Parmi eux,Jonathan, qui rêve de devenir ma-gicien ou Hourth, un jeune danseurde hip-hop handicapé.

18.00 Big Mamma 2. Film. Comédiepolicière. 19.40 Star mag (C). 20.50La Science des rêves. Film. Comé-die dramatique. 22.35 Premier clap.23.10 Transylvania. Film. Drame.

RADIO CLASSIQUE7.50 L'invité éco. Gervais Pelissier(France Télécom-Orange). 8.30 Lesinvités de Jean-Luc Hees. RogerKaroutchi; Jérôme Charyn, écrivain.

Série. Policière. Magazine. Reportage. Film TV. Drame. Série. Drame. Film. Drame. Divertissement.

DemainDemainDemainDemainDemainDemain

17.55 Alerte Cobra. 18.45 Les Des-sous de Palm Beach. 20.30 TMCinfos tout en images.

RTL9 EUROSPORT TV BREIZH PARIS PREMIERE TEVA TPS STAR

20.45 Menteur, menteurFilm. Comédie. EU. 1997. Réal.:Tom Shadyac. 1 h 30. Avec : JimCarrey, Maura Tierney, Justin Co-oper, Cary Elwes, Jennifer Tilly,Amanda Donohoe.

22.15 Ma drôle de vi. 0.05 90' En-quêtes.

16.40 Menu W9. 17.10 Highlander.18.05 Charmed. 2 épisodes. 19.45Les Simpson. 2 épisodes.

20.45 Kyle XYSérie. Fantastique. EU. 2008. 14, 15et 16/23. Inédits. «Toute la vérité». -«Un avenir plein de promesses». -«Roméo et Juliette». Avec : Matt

Dallas, Jaimie Alexander.

23.00 Jail : destination prison. 0.15Tendances.

17.15 Demain à la une. 18.05 Les en-quêtes impossibles. 18.55 DragonBall Z. 19.45 K 2000.

20.45 Edward aux mains d'argentFilm. Fantastique. EU. 1990. Réal.:Tim Burton. 1 h 45. Avec : JohnnyDepp, Winona Ryder, Dianne Wiest,Kathy Baker.

22.30 Fantômes contre fantômes.Film. Fantastique. 0.20 Journal.

16.55 L'homme qui tombe à pic.18.40 Flash Info. 18.45 Morandini !19.45 Starsky et Hutch.

20.40 Le DistraitFilm. Comédie. Fra. 1970. Réal.:Pierre Richard. 1 h 50. Avec : Pier-re Richard, Bernard Blier, MariaPacôme, Paul Préboist, Marie-Christine Barrault.

22.30 La Tête dans le sac. Film.Comédie. 0.00 Morandini !

17.30 C à dire. 17.45 C dans l'air.19.00 Le magazine de la santé. 19.50Allô, docteurs ! 20.20 C à dire.

20.35 La grande librairieMagazine. Littéraire. En direct.1 h 5. Invités: Salman Rushdie,pour «L'Enchanteresse de Floren-ce» (Plon); Uzodinma Iweala; ElieWiesel; Ceridwen Dovey.

21.40 Un soir au musée. 22.50 Mesannées 60. 22.55 C dans l'air.

17.15 Will & Grace. 17.55 NewportBeach. 19.25 Rachid au Texas. 19.35Un gars, une fille (9 épisodes).

20.45 Embrasse-moi vampireFilm. Fantastique. EU. 1989. Réal.:Robert Bierman. 1 h 25. Avec : Ni-colas Cage, Maria Conchita Alonso,Jennifer Beals, Elizabeth Ashley.

22.10 Rachid au Texas. 22.20 Stig-mata. Film. Horreur.

Page 28: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Télévision28 jeudi 30 octobre 2008 1

I

François Mauriac, téléspectateur assiduSOUVENIRS. Les Éditions Bartillat ont eu la riche idéede recenser les chroniques de François Mauriacsur le petit écran dans « On n’est jamais sûr de rien avecla télévision ». Un feuilleton passionnant qui débutaen septembre 1959 à L’Express et qui se poursuiviten 1961 au Figaro Littéraire. L’occasion de découvrirune autre facette du grand écrivain, qui commentaitavec délectation les programmes de l’époque.

Les « Trophées du cœur » sur GulliENFANTS. À l’occasion de la Convention internationaledes droits de l’enfant, créée le 20 novembre 1989 par lesNations unies, la chaîne Gulli diffusera le 20 novembreprochain une grande soirée musicale, en public,à 20 h 45 et intitulée « Les Trophées du cœur ». Animéepar David Antoine et Hélène Ségara (notre photo),la soirée verra six enfants de 9 à 13 ans se mobiliser pouren aider d’autres. De nombreux artistes seront présents.

Les Indestructibles

Soirée de mardi EN PARTS D'AUDIENCE

7 199 000*Nicolas Le Floch

5 171 000*Desperate Housewives

3 749 000*Mafia Blues 2

2 299 000*

*Nombre de téléspectateurs

28,7%19% 13,7%

8,8%

Sour

ce :

Méd

iamat-

Méd

iamétr

ie

ARTE« Inside the Actors Studio »La chaîne rend hommagece soir à l’acteur endiffusant un documentaire,précédé du chef-d’œuvre« La Chatte sur un toitbrûlant ».

SON MOT favori ? Essayer. Celuiqu’il aimait le moins ? Ciment.Le métier qu’il aurait aimé faire ?Écrivain. Et celui qu’il auraitdétesté ? Hôtesse d’accueil.

Dans le documentaire dif-fusé ce soir sur Arte dans lecadre d’une soirée hommage,Paul Newman, décédé fin sep-tembre, se soumet au question-naire de Proust avec sérieux etespièglerie. Il passe d’un registreà l’autre tout au long de cetentretien réalisé par JamesLipton devant les étudiants dumaster de l’Actors Studio.

Avant lui, d’autres acteurs,et non des moindres, commeRobert Redford, Barbra Streisandou Clint Eastwood se sont prêtésà l’exercice. Comme d’habitudela mise en scène de l’émissionest austère – l’interviewé etl’intervieweur sont assis sur lascène face au public – mais onne s’ennuie pas une minute, grâ-

ce aux questions pertinentes deJames Lipton et aux réponsesnon moins intelligentes del’acteur. Grâce aussi aux extraitsde films et aux photos montréespendant l’entretien.

Paul Newman, les yeux dans les yeux

Paul Newman revient sur sacarrière et les films qu’il a tour-nés avec les plus grands cinéas-tes, Elia Kazan et sa manière si« intéressante de donner du ryth-me à une scène », le « diabolique »

Orson Welles, Martin Scorsesequi « m’a donné l’une des meilleu-res leçons de ma carrière ». Iltente d’expliquer les raisons de saréussite, qu’il met, modestement,sur le compte de la volonté : « Je

n’ai jamais senti en moi le moin-dre talent d’acteur, mais je vou-lais y arriver de toutes mes forces.Je n’ai pas lâché et l’image qui mevient, c’est celle d’un chien de ter-rier. D’ailleurs, quand j’y pense, jeressemble à mon chien Harryquand il s’acharne sur un os. »

Six nominations aux OscarsAucun talent d’acteur ?

Impossible de souscrire à cetteaffirmation lorsque l’on voit LaChatte sur un toit brûlant, le filmde Richard Brooks avec ElizabethTaylor diffusé à 21 heures,juste avant le documentaire.Inspiré de la pièce de TennesseeWilliams qu’avait mise en scèneElia Kazan, édulcorée par Brooks(l’homosexualité latente du hérosest occultée, la peinture de lafamille américaine mise enavant), ce chef-d’œuvre de 1958restera dans l’histoire du cinémacomme l’un des plus gros succèsde la MGM : 10 millions de dol-lars de recettes sur le territoireaméricain. Nominé six fois auxOscars, il est pourtant repartibredouille malgré la performancede l’un des plus beaux couples ducinéma. MURIEL FRAT

■ Ce soir à 22 h 45.

Elizabeth Taylor et Paul Newman dans La Chatte sur un toit brûlant. Turner Entertainment Co

FRANCE 2« Envoyé spécial »L’un des sujetsdu magazine de FrançoiseJoly et Guilaine Chenuest consacré à la menaceterroriste qui rongele sud du pays.

PAYS réputé de par le monde pourla gentillesse de ses habitants, laThaïlande voit chaque annéedavantage de Français venir s’yinstaller. Cuisiniers, barmen, res-taurateurs ou hôteliers, l’eldoradotouristique fait rêver. Le pays doitpourtant lutter contre une menaceterroriste de plus en plus sérieuse.

Le reportage réalisé par PatrickChauvel et présenté ce soir dans lecadre d’« Envoyé spécial », montreen effet que la carte postale faite deplages et de boîtes de nuit neséduit pas tout le monde. C’estmême d’ailleurs devant le specta-cle de ces dernières, remplies cha-que soir de milliers de touristesvenus mélanger sexe et alcool, quecertains osent avouer leur dégoût.

Le magazine est parti 400 kilo-mètres plus au sud de ce paradisartificiel, à quelques heures deroute de Phuket, une régionannexée depuis un siècle seule-ment par la Thaïlande et quicompte aujourd’hui 80 % de

musulmans. Sur les plages où il y adix ans se doraient les touristes, cesont désormais les militaires quiorganisent des séances de tir pourapprendre aux villageois à sedéfendre en cas d’attaque desséparatistes. Beaucoup d’hôtelssont quasiment vides par peur denouveaux attentats.

Plus de deux mille mortsdepuis 2004

Lors du tournage, deux pay-sans sont attaqués et décapités.L’une des têtes est retrouvée enplein centre-ville afin d’apeurer leshabitants. Les moines bouddhistessont désormais escortés par des

militaires à chaque fois qu’ils vien-nent en ville recueillir les offrandesdes villageois. Depuis janvier 2004,la guérilla a fait plus de deux millemorts. Le ministère des Affairesétrangères français invite à la pru-dence et déconseille aux touristesde se rendre dans quatre départe-ments de la région. À noter aussi,dans le magazine de ce soir, unreportage sur les dessous, pas tou-jours très chics, des voyages orga-nisés en Égypte. Des voyages bonmarché mais qui finissent, sou-vent, par coûter bien plus cher queprévu… JEAN-MICHEL MAIRE

■ Ce soir à 20 h 50.

Thaïlande : invitation à la prudence

Les militaires sont présentsquotidiennement au sud dela Thaïlande. P. Chauvel/France 2

FRANCE 5« Un soir au musée »Laurence Piquet à l’Institutdu monde arabe.

UNE FASCINANTE exposition,« Bonaparte et l’Égypte, feu etlumières» (nos éditions du 13 octo-bre), est organisée à l’Institutdumonde arabe, à Paris. LaurencePiquet y consacre un numéro de sonmagazine avec la diffusion du docu-mentaire Bonaparte vu d’Égyptesigné Jean-Marie Boulet.

Ce film tente de démêler ce quirelève de la légende et ce qui appar-tient à l’histoire, révélant la facecachée de la campagne d’Égyptemenée par Bonaparte, il y a plus de200 ans, présentée de ce côté de laMéditerranée comme une expédi-tion de civilisation post-révolution-naire. « Cette exposition met enlumière la manipulation de la com-munication autour de la campagned’Égypte qui a été glorifiée et qui futen réalité un échec militaire, ex-pliqueLaurencePiquet.Maisau-de-là de l’opération politique, elle mon-tre aussi l’immense apport, pourl’Égypte et le monde, d’une expédi-tion qui a réuni 167 scientifiques etartistes âgés de 20-22 ans.» M. F.

■ Ce soir à 21 h 35.

La vraiecampagned’Égypte

Le général Bonaparte au Caire,(détail) de Jean-Léon Gérôme,1867-1868. Victoria Garagliano/

Hearst Castle®/CA StateParks/IMA

Sip

a

Niv

ière

/Sip

a

Un problème technique nousempêche de publier aujourd’hui

notre rubrique «Jeux».Nous prions nos lecteurs

de bien vouloir nous en excuser.

Les Grands Maîtres de l'ArtLe plus beau musée du monde , chez vous

14,90€

© Crédits photo : voir dans le tome concerné

Chaque semaine , un nouveau volume à collectionne r

chez votre marchand de journaux

IL VOUS MANQUE UN OU PLUSIEURS VOLUMES ?

Rendez-v ous sur www.lefigaro.fr/artou appelez le 0 810 344 276(0 810 FIGARO, prix d’un appel local)

Offre

limité

laFr

ance

mét

ropo

litai

neet

dans

lalim

itede

sstoc

ksdi

spon

ible

s.

23 septembr eDegas

30 septembr eCourbet

7 octobreIngres

14 octobreCanaletto

21 octobrePiero

della Francesca

28 octobrePoussin

4 novembreLe Bernin

11 novembreDuchamp

18 novembreModigliani

25 novembreMantegna

LA COLLECTION CONTINUEAVEC 10 VOLUMES INÉD ITS.

Page 29: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

JEUDI 30 OCTOBRE 2008 - N° 19 984 - CAHIER N° 4 - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT - www.lefigaro.fr

12

A

MICHEL DEL CASTILLO

L’écrivain s’est penché,sans complaisance ni haine, surle destin de Franco, brisant aupassage quelques idées reçues.Page 4

DAVID LODGE

Sous la plume gravemais caustique de l’Anglais,la vieillesse ne se résume passeulement à un long naufrage.Page 5

CLEMENCEAU

On publie la correspondancemonumentale du « Tigre »,dans laquelle ressortent sa folleénergie et son goût du combat.Page 6U

lfA

nd

erse

n/P

xPG

alle

ry

Saez

/Wri

terP

ictu

res/L

eem

age

Abe

casi

s/Le

emag

e

L’INVITÉ CHARLES DANTZIG

Un buffet de hors-d’œuvre

Il n’y a qu’un reproche à faire à l’antho-logie de préfaces choisies et présentéespar Pierre Bergé : il n’y en a pas assez.Des préfaces de bons écrivains sur des

bons écrivains, et même parfois de grandssur des grands, on en reprendrait. C’est unlivre dans l’esprit du Tableau de la littératurefrançaise, trois volumes publiés par la mêmemaison d’édition du temps que Malraux yétait éditeur. Et Malraux avait de très bonnesidées d’édition. Son côté « Ici, Londres ». Ici,la littérature. Les écrivains parlent des écri-vains. Ils font généralement ça mieux que lesautres.

J’en connaissais, de ces préfaces, mais,une fois séparées des textes qu’elles présen-taient, on voit qu’elles sont plus que des pré-faces : des œuvres en soi. Et on les lit avecbienveillance. Elles ont perdu le caractèreparasitaire ou importun que les préfacierspeuvent avoir quand ils se plantent à l’entréed’un livre pour en ouvrir la grille. Certains lec-teurs croient que c’est pour leur faire la leçon.Or, c’est le simple chant d’amour du garde-chasse pour la Lady Chatterley qu’est pourtout écrivain l’écrivain du passé qu’il préfère.

J’ai retrouvé avec plaisir (on ne déteste pastoujours d’être confirmé) Paul Claudel et safatuité vide, dans une préface à L’Odyssée. Lapréface de Jean Giono à L’Iliade est un

condensé de ce qu’il faisait de mieux. Com-ment appeler cela ? Une promenade gromme-lante ? Giono n’est pas un penseur, mais unintuitif rageur. Il commence : « Je suis du côtédes Troyens », et s’ensuit un passage partial,parfaitement injuste et brillamment imagé oùHélène est comparée à « une charretée depommes : elle perd son fruit à chaque cahot ».

Léon-Paul Fargue parle de Hugo contre lefaux esprit de Paris qui raille : « Hugo, vous nel’avez pas lu. » Et c’est vrai. Ce sont les ignaresqui en ricanent, pour conforter leur paresse. Ilest plus facile de répéter « Victor Hugo,hélas ! » que de lire des milliers de pages delui. Avec un sens de l’image qui n’est pasmoins original que celui de Giono, Farguel’appelle affectueusement « la grosse cloche dela cathédrale romantique ».

L a meilleure préface est peut-être celle dePaul Valéry au Lucien Leuwen. Il s’y

montre, pour ceux qui l’auraient oublié, undes plus intelligents écrivains de son siècle.Un des plus sensibles aussi, d’une sensibilitéque cachaient son allure de bûche et les ellip-ses de sa prose. C’est un homme qui n’ajamais eu une idée banale. Il dit que, dans unroman, l’intrigue l’intéresse moins que ce qu’ilappelle « l’intrigue intérieure ». Rappelle queStendhal, qui s’irritait des contraintes de son

métier de diplomate, était un « esclave assezpeu esclave ». Écrit, dans une phrase trèsBarbey d’Aurevilly, qu’« il crée amoureuse-ment des hommes aux jugements nets etbrefs ». Conclut, et c’est une des grandes expli-cations de Stendhal, qu’il était « déchaînécontre le respectable ». Voilà d’ailleurs pour-quoi on en raffole. De Valéry aussi, qui a glissédans sa préface une incidente où il fait exprèsd’employer un léger archaïsme que le lecteurà demi cultivé prendra pour une faute de fran-çais. Une phrase de mandarin. Une phraseentre nous. Et cette phrase toute simple, c’est :« Malgré tant d’esprit qu’il avait. »

C’est à ces petites choses qu’on reconnaîtl’écrivain fin. Valéry remarque : « Nous écou-tons les tentations de nos puissances auxdépens de ce que nous avons au cœur de plusprécieux peut-être ; de ce qui est jaloux, incom-municable et qui veut l’être. » Que, après nousavoir présenté cet excellent étui à macaronsde goûts variés, Pierre Bergé écoute ce qu’il ade jaloux et d’incommunicable et lui déso-béisse, en écrivant des Mémoires esthétiques.

L’Art de la préfaceAnthologie éditée par Pierre BergéGallimard, 285 p., 22 €.

PUISSE ton cœur, ce soir, délicieuseabsente, Te souffler de ces mots dont jet’ai dit plus d’un, De ces mots dits si prèsqu’il prenaient ton parfum À même tachair tiède et sur moi trop puissante.Oui, c’est moi ; tu m’entends dans l’azurétranger... laisse un peu tes yeux perdreun peu du paysage Et ferme-les, pourvoir vaguement ce visage Où tu voyaisl’esprit en amour se changer. DEMAIN...C’était le jour de nos pleines caresses...J’accourais... J’attendais, pâle, que tuparaisses Tendrement souriante auseuil de ta maison... Oh! que le diableemporte et Maroc et le Monde, Quand ilétait si doux de perdre la raison Sur desbords plus vivants que le désert et l’onde !

Les dernierspoèmes amoureux

de Paul ValéryDOSSIER L’éditeur Bernard de Fallois

publie plus d’une centaine de poèmes inéditsde l’auteur de « La Jeune Parque ».

Ces vers enflammés et parfois érotiques, écritsentre 1938 et 1945, furent adressés à samaîtresse Jean Voilier, égérie du milieu

littéraire. Il avait soixante-sept ans, elle,trente ans de moins, et pour la première fois

« l’ennemi du tendre » laissait parler son cœur.Page 3

Pourquoi t’aimerais-jeSi tu n’étais CelleAvec qui s’abrège

L’heure universelle ?

Étrange manège !Tout l’amour ruisselle,

Pris au tendre piègeQui nous ensorcelle...

Ô le bel éclairEntre chair et chair

Qu’échangent les cœurs !

Et quels vrais trésorsD’extrêmes liqueurs

Confondent les corps !...*

Ru

ed

esA

rch

ives

/Tal

* Extrait de Chanson trop vivedans Corona et Coronilla, poèmes à Jean Voilier

Page 30: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

La vie littéraire2 jeudi 30 octobre 2008 1

Obama-McCain :duel en librairie

DÉCRYPTAGE D’UN SUCCÈS

À cinq jours de l’électionprésidentielle américaine,le duel Obama-McCainse joue aussi en librairieavec un très net avantagepour le premier en termede publications.

Le candidat Obama. Ils sont plusd’une dizaine d’éditeurs à avoirsuccombé à l’attrait du leaderdémocrate. Barack Obama,l’Amérique nouvelle (Archipel),Obama, le nouveau rêve améri-cain (Fayard), Barack Obama, untournant pour l’Amérique (Payot)pour n’en citer que trois dont lestitres ne se distinguent guère parleur originalité. La collection« Points » en profite égalementpour éditer en livre de pochel’autobiographie du candidat LesRêves de mon père, partant dumême postulat que tous : « Sonnom est déjà gravé dans le marbrede l’histoire », peut-on y lire. Pourtous, les dés sont jetés.

Le candidat McCain. Force est deconstater que le camp républi-cain est bien moins servi et queson représentant inspire nette-ment moins les auteurs. Seulsdeux ouvrages biographiquessont disponibles pour éclairer lepublic sur la personnalité duvétéran qui veut prendre la suitede Bush : John McCain le survi-vant (Alphée-Jean-Paul Bertrand)et Le Vrai McCain (Max Milo). Cedernier ouvrage est un portrait

sans concession réalisé par unjournaliste américain qui suitMcCain depuis des années. Ilreflète aussi la tendance généralevéhiculée par les médias, plussensibles au charisme du candi-dat afro-américain.

Le verdict. Surreprésenté, BarackObama a donc plus de chanced’être lu. Les libraires constatentnéanmoins que ce sujet ne pas-sionne guère les foules commechez Delamain à Paris qui rééqui-libre l’offre en présentant aussides ouvrages plus généraux sur lapolitique et l’histoire américaine.Tous se préparent à la secondesalve après le 4 novembre. Cer-tains n’attendent pas le verdictpour agir à l’instar de VladimirFédorovski, directeur de la collec-tion « Le Roman des lieux magi-ques » au Rocher, qui fut l’un despremiers à proposer un ouvragebiographique sur Obama (Oba-ma, le roman de la nouvelle Amé-rique, par Claire Audrey). « J’aisuivi mon intuition, se souvient-ilaujourd’hui très satisfait, il y aquatre ans, l’auteur, ClaireAudrey, m’avait déjà dit : “Vousvous trompez sur Kerry, c’estObama qu’il faut suivre.” Lorsquele livre est sorti en mars, on m’a ditque j’étais allé trop vite. Jusqu’à cequ’Obama batte Hillary Clinton. »Au Rocher, les bandeaux rougesde la victoire qui ceindront le livreaprès les élections sont déjà prêts.

FRANÇOISE DARGENT

ÇÀ ET LÀ

Comment Claudie Gallay a faillirejoindre la liste du GoncourtIl s’en est fallu de peu que le romande Claudie Gallay, Les Déferlantes(Éd. du Rouergue), qui connaît unsuccès inattendu depuis sa parutionen mars 2008, intègre la deuxièmesélection du prix Goncourt. Des jurésétaient enthousiastes à l’idée de voirce récit participer à la course au prix.

En piste pour l’InteralliéIls ne sont plus que huit pourla deuxième sélection du prix Interallié,qui sera décerné le 18 novembre.Par usage, le jury ne récompensejamais un auteur déjà couronné.Sept hommes et une femme restenten lice. Serge Bramly, Le PremierPrincipe, le second principe (Lattès),François Cérésa, Les Moustachesde Staline (Fayard), Benoît Duteurtre,Les Pieds dans l’eau (Gallimard),Jean-Paul Enthoven, Ce que nousavons eu de meilleur (Grasset),Dominique Jamet, Un traître(Flammarion), Michel Le Bris,La Beauté du monde (Grasset),Colombe Schneck, Val de Grâce(Stock).

Amélie Nothomb made in USAL’édition américaine de Ni d’Èveni d’Adam (Albin Michel, 2007)paraîtra en janvier 2009. Elle seratitrée Tokyo fiancée. Pour l’occasion,l’éditeur local a concocté à AmélieNothomb un programme dignedes grandes stars. La romancièreeffectuera une tournée à traverstous les États-Unis durant un mois.

Salim Bachi et Boualem Sansalcensurés en AlgérieLa commission spécialedu Salon international du livre d’Alger,qui se déroule cette semaine,a décidé d’après un journal algérien,de bloquer les livres de BoualemSansal Le Village de l’Allemandet de Salim Bachi, Tuez-les tous(tous deux chez Gallimard).

L’ŒIL DE BLUTCH

ÇA A DÉBUTÉ COMME ÇA

Chaque semaine, nous vous présentons les premièreslignes d’un roman, voici l’incipit d’Un bonheurinsoupçonnable de Gila Lustiger, best-seller en Allemagnequi paraît cette semaine en France chez Stock.« M. Grinberg n’était pas à proprement parler le meilleur amides enfants. »

poètes francophones vivants sont rassemblésdans l’anthologie Poésies de langue française publiéechez Seghers. On y trouve de nombreux noms célèbreset d’autres que l’on préférera oublier rapidement.144

LE CHIFFRE

LES MEILLEURES VENTES À… LOUVIERS

Librairie À la page, 16, rue Matrey (27, Eure)

1. Courir de Jean Échenoz Minuit2. Les Déferlantes de Claudie Gallay Éditions du Rouergue3. Ritournelle de la faim de J.M.G. Le Clézio Gallimard4. Un chasseur de lions d’Olivier Rolin Seuil5. Ma grand-mère avait les mêmes de Philippe Delerm Points6. Le Montespan de Jean Teulé Julliard7. Une éducation libertine de Jean-Baptiste Del Amo Gallimard8. Providence de Valérie Tong Cuong Stock9. Mourir sur Seine - Le polar de l’Armada de Michel Bussi Éd. Falaises10. Les Inséparables de Marie Nimier Gallimard

Coup de jeune surla Foire du livre de Brive

LE FAIT DE LA SEMAINE

La manifestation littérairela plus importanteaprès le Salon du livrede Paris se déroulerales 7, 8 et 9 novembre.

C’EST LÀ que Christine Angot esttombée amoureuse de DocGynéco. Et voici qu’à ce mêmeendroit on nous annonce que Fré-déric Beigbeder y jouera le rôle dumaître de cérémonie. Mais quelest ce lieu si branché ? Une boîtechic parisienne ? Un restaurantlounge nouvellement créé ? LeBataclan, un lundi soir ? Vous n’yêtes pas : il s’agit de la Foire dulivre de Brive. Oui, c’est cettemanifestation littéraire qui avaitfait la part belle à l’école de Briveet à ses « romans terroir ».

La 27e édition, qui se dérouleles 7, 8 et 9 novembre prochains,se veut résolument plus branchéesur la littérature d’aujourd’hui. Lesymbole fort est la nomination deFrédéric Beigbeder comme prési-dent. L’auteur de 99 francs succè-de à Jean d’Ormesson, EdmondeCharles-Roux et Bernard Pivot.Philippe Nauche, le député mairede Brive, dont la ville organise lefestival, s’en explique : « Pourdemeurer en phase avec les écri-vains des différentes générations,la Foire du livre doit elle-même serenouveler et se réadapter à sontemps. Frédéric Beigbeder, roman-cier faisant partie de cette nouvellegénération d’écrivains, incarnel’esprit nouveau auquel nous aspi-

rons. Le choix des auteurs va dansce sens. »

Car à nouvel élan, nouveauxauteurs. L’ancien publicitaire etlongtemps critique au magazinepeople Voici a souhaité mettreen avant des jeunes écrivains,dont quatre auteurs de premierroman. Ce qui était pratique-ment inimaginable voilà quel-ques années. Les heureux élusont pour nom Tristan Jordis(Crack, Seuil), Frédéric Ciriez(Des néons sous la mer, Vertica-les), Pierric Bailly (Polichinelle,P.O.L) ; il faut y ajouter Jean-YvesLacroix, traducteur et essayistequi vient de publier sa premièrefiction, Le Cure-dent (Allia), ainsique la journaliste Colombe Schneck,auteur de Val de Grâce (Stock).

Le lieu de toutes les rumeursEst-ce pour enlever l’aspect régio-naliste que le nom de la manifes-tation a été légèrement modifié,passant de Foire du livre de Brive-la-Gaillarde à celui de Foire duLivre de Brive ? L’étonnant estque l’on n’y fait presque plus réfé-rence à la « bonne bouffe »,l’expression étant synonyme deBrive, le facétieux Erik Orsennan’avait-il pas baptisé le lieu« cholestérol city » ?

Mais si Brive est devenueincontournable, elle ne le doit pasà ce seul rajeunissement. Petit àpetit, dans l’esprit du public etdes professionnels, elle est asso-ciée au temps fort du monde de

l’édition : la rentrée littéraire et sacohorte de prix. Idéalement bienplacée dans le calendrier – aumoment des annonces des der-nières sélections, juste avant leprix Goncourt –, cette foire est lesalon où l’on cause, le lieu de tou-tes les rumeurs. On ne dérogerapas à la règle, cette année.

La manifestation se terminele dimanche 9 novembre, laveille des délibérations de l’aca-démie Goncourt et celles du juryRenaudot. Edmonde Charles-Roux,Bernard Pivot, Patrick Rambaud,Robert Sabatier (pour le Goncourt),et Franz-Olivier Giesbert (duRenaudot), qui seront sans douteprésents pour la remise du prix dela langue française, devront fairepreuve d’une prudence de Siouxpour ne pas lâcher quelqueséchos, qu’on ne manquera pasd’amplifier…

MOHAMMED AÏSSAOUI

■ Renseignements et programmesur le site : foiredulivre.net.L’entrée est gratuite.

À l’immortalité

L’apostrophed’Étiennede Montety

Bernard Le Bouyer de Fontenellenaquit le 11 février 1657 et mourutle 9 janvier 1757, à l’âge dequatre-vingt-dix-neuf ans, dix moiset vingt-neuf jours. À l’époque,la durée de vie moyenne en Franceétait de vingt-cinq ans. Fontenelleest longtemps resté le doyen del’Académie française. Au XXe siècle,le marquis de Sainte-Aulaireet Louis Leprince-Ringuet(quatre-vingt-dix-neuf ans)ou Mgr Roquelaure et le généralWeygand (quatre-vingt-dix-huit ans)ont approché son recordde longévité. En vain.

Cette étape symbolique,Claude Lévi-Strauss vient de lafranchir, en parvenant au bel âgede quatre-vingt-dix-neuf ans, onzemois et deux jours. Cet éminentanthropologue campe depuis 1973sur les bords de la Seine, au milieude la tribu des hommes vertsà bicorne. Son œuvre, difficile,parfois obscure, bénéficied’un best-seller, Tristes Tropiques,qui lui donne un air accessible.Lévi-Strauss, doyen del’intelligence française, redonnedu lustre à une valeur en péril :la durée. Sa longévité, dansla discrétion, a assuré à ses livresd’être peu à peu lus ;la consécration est venue l’an passéavec leur publication dansla « Pléiade ». Ce centenaire quivient est la meilleure réponse à uneépoque avide d’auteurs vite lancés,de livres vite écrits, vite vendus,vite oubliés. Levons notre verre« à l’immortalité ! »

CE QU’ON LIT À… MADRID

Les masques de Vila-MatasL’écrivain catalan publieun journal où fictionet réalité sont imbriquées.

De notre correspondante

CHAQUE nouvel ouvrage del’auteur catalan Enrique Vila-Ma-tas est une surprise car chacund’entre eux rompt avec le style duprécédent. Dietario voluble (Ana-grama) ne déroge pas à cette règle.Avec ce livre, l’écrivain entend fai-re une pause dans sa productionnarrative. « Vila-Matas a cherché àse purger de toute son expériencerécente ; il l’offre sans retenue aulecteur », explique Riano, dans lequotidien catalan La Vanguardia.Dietario voluble est un volume qui

réunit une centaine de textescourts présentés sous forme dejournal littéraire. Or, il ne faut pass’attendre à un journal intime,plutôt à un carnet de bord quiremonte sur trois ans. L’écrivainnous invite à plonger dans ce quo-tidien riche en rencontres, voyageset lectures. Le ton n’est pas per-sonnel pour autant : « Je ne suispas en train de faire un strip-teasede ma vie », se défend Vila-Matasdans une interview accordée à ElPais. L’auteur barcelonais recon-naît « s’approprier » les conversa-tions des autres ainsi que leursréflexions pour nourrir sa créa-tion. « Je recycle tout ce matérielpour alimenter mon style », assure-t-il. Nombre de textes choisis ont

déjà été publiés dans l’éditioncatalane d’El Pais. Ce sont descommentaires sur la vie, la socié-té… Certains récits mélangentavec grâce la réalité et la fiction.« Les frontières narratives ne sontpas définies avec clarté. Parfois lafiction prend le dessus sur le réel »,dit Vila-Matas. L’auteur, qui tientun journal depuis l’âge de 14 ans,parle des multiples facettes de laréalité : « Avec le temps, je ne saisplus si mes impressions ou mesréflexions m’appartiennent ou sielles émanent de l’un de mes per-sonnages. (…) J’ai eu tant de voix ettant de masques au cours de cesdernières années que je sais à peinequi je suis aujourd’hui. »

DIANE CAMBON

Les écrivains sur lefigaro.frINTERNETDès aujourd’hui, retrouvezOlivier Rolin, CatherineCusset, Atiq Rahimiet Michel Le Bris, encoreen lice pour le Goncourt.

LE SITE lefigaro.fr met en ligne lesinterviews sous forme de vidéodes candidats au Goncourt. Leprix sera décerné le lundi10 novembre, au restaurantDrouant. C’est une vitrine impor-tante et rare pour les écrivains, carselon les résultats de l’institutd’études Médiamétrie/NetRa-tings, lefigaro.fr est le leader dessites d’information avec près de5 millions de visiteurs uniques.

La deuxième liste du prixGoncourt a donné le verdict sui-vant : Jean-Baptiste Del Amo, Uneéducation libertine (Gallimard),

Christophe Bataille, Le Rêve deMachiavel (Grasset), Jean-MarieBlas de Roblès, Là où les tigressont chez eux (Zulma), CatherineCusset, Un brillant avenir (Galli-mard), Jean-Louis Fournier, Oùon va, papa ? (Stock), AlainJaubert, Une nuit à Pompéi (Galli-mard), Michel Le Bris, La Beautédu monde (Grasset), Atiq Rahimi,Syngué sabour, pierre de patience(POL), Olivier Rolin, Un chasseurde lions (Seuil). Certains de cesauteurs, comme Olivier Rolin,Michel Le Bris, Jean-Louis Four-nier et Jean-Marie Blas de Roblès,postulent également à d’autresprix, le Femina, le Renaudot ou leMédicis.

Les entretiens en vidéowww.lefigaro.fr/livres

Directeur de la publication :Francis MorelDirecteur des rédactions :Etienne MougeotteDirecteur du Figaro Littéraire :Etienne de MontetyRédacteur en chef :Dominique GuiouRédacteurs en chef technique :Anne Huet-Wuillème, Frédéric PicardRédaction :Le Figaro Littéraire14, boulevard Haussmann75438 Paris Cedex 09Tél : 01.57.08.50.00Publicité :Publiprint9, rue Pillet-Will 75430 Paris Cedex 09Tél. : 01.56.52.20.00

Frédéric Beigbeder, un président« en phase avec les écrivainsdes différentes générations ». DR

Page 31: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

A la une31 jeudi 30 octobre 2008

DOSSIER

Il avait 67 ans, elle en avait moitié moins. Jean Voilierfut le dernier amour de Paul Valéry. Pendant sept ans,le grand écrivain envoya des poèmes enflammésà sa maîtresse. Gardés au secret dans une université

japonaise, connus de quelques spécialistes, ces écrits érotiquessont enfin publiés. On y découvre un Paul Valéry hypersensible,malicieux et leste, une image à l’opposé de celle de l’intransigeantqui avait juré, jeune, de ne plus succomber à l’amour.

Valéry, chantre de l’amour fouINÉDITSL’auteur du « Cimetière marin » avaitaussi un cœur tendre. On le découvre,sans retenue ni tabou, dans ses poèmesà Jean Voilier, qu’il aimapassionnément à la fin de sa vie.

C’EST l’histoire d’un homme qui avait juré,à 21 ans, qu’on ne l’y reprendrait plus,qu’il ne tomberait plus amoureux au pointd’avoir envie de mourir, qu’il n’écrirait plus de versà la femme aimée. Plus d’amour, ni de poèmes,avait donc décidé Paul Valéry au sortird’une passion dévastatrice. Le désordre mentalque cet emballement avait engendré n’était en effetpas concevable dans son entreprise de luciditéintellectuelle. Par chance, l’homme n’a pas tenuparole. Des poèmes, il en a publié. Ils sont certespeu nombreux, mais ils comptent parmiles plus remarquables de la littérature française.Dès les années 1920, La Jeune Parque, Charmeset son magistral Cimetière marin ont fait mentirla promesse. Cette incartade était toutefois maîtrisée.Ces poèmes, dont certains avaient été écritsdans sa jeunesse, vers maintes fois reluset scrupuleusement corrigés, étaient sans doutemoins guidés par le sentiment que par une volontéde maîtrise formelle. En amour, cette même rigueura prévalu. Paul Valéry n’a pas tardé à épouserune femme qui restera la sienne sa vie durant,une fidèle compagne qui sera aussi le témoinde sa brillante trajectoire d’écrivain couvertd’honneurs. Quelques maîtresses (l’homme étaitvolage) ne le détourneront pas du cheminqu’il avait voulu droit, sans traverses, pour une vierythmée par les sérieuses obligations au Collègede France, l’Académie française, les universitésétrangères, les salons mondains et les dîners en ville.

Une croqueuse d’hommeÀ soixante-sept ans, brusquement, tout change.L’amour, l’amour absolu, lui tombe dessus sans criergare. La responsable s’appelle Jeanne Loviton. Ellesigne ses romans d’un nom masculin, Jean Voilier.Les photographies, qui datent de la guerre, laissententrevoir une belle brune aux cheveux courtset à la silhouette dynamique. C’est une croqueused’hommes qui séduit un grand écrivain au soir

Paul Valéry et Jean Voilier, qui lui fit rompre son vœu ancien de renoncer à la poésie.

Un grand poètese livre tout entierdans ces poèmes dictéspar l’amour fou.

Par Suzanne Julliard

IL Y A PEU, Jean Voilier étaitinconnue du grand public. Voicique paraissent la même année sabiographie et un recueil de poè-mes dont elle est l’inspiratrice uni-que et la dédicataire. Et l’auteur estValéry. Quelle est donc la femmequi lui fait rompre son vœu anciende renoncer à la poésie, et dont iltombe éperdument amoureux ?

Le créateur de M. Teste a tou-jours tâché d’éviter les passions,redoutables pour un homme sou-cieux d’intelligence pure, mêmes’il a eu plusieurs liaisons avec desadmiratrices passionnées. JeanVoilier, romancière et éditrice, aété l’égérie d’hommes célèbres,elle a désespéré Giraudoux et rom-pu aussi avec quelques autres.Quand Valéry la rencontre en 1937,il s’éprend d’elle avec une fougued’adolescent, il a soixante-septans, elle trente ans de moins. Leurliaison dure jusqu’en 1945, quandelle le quitte pour épouser RobertDenoël. Ce recueil, dont nousdevons le choix de l’édition à Ber-nard de Fallois, comprend plus decent poèmes d’amour. La femmeet la passion amoureuse ne sontpas des sujets inédits ! D’où vientdonc l’impression de nouveauté ?D’abord de ce qu’il parle d’unamour vrai et s’adresse à la mêmefemme.

On objectera qu’Aragon a faitde même avec Elsa. Mais, en lacélébrant, il la magnifie à la maniè-re des troubadours, il fait d’elle sa« Dame » omniprésente, souverai-ne idéalisée, figure mythique subs-tituée à la personne. Grande diffé-rence avec celle à qui Valéry

adresse ses poèmes jour aprèsjour. Elle se révèle à nous avec sabeauté, sa sensualité, son charmeet aussi l’agitation frivole de sa viemondaine.

Mais la vérité des sentimentsne suffit pas pour faire œuvre depoète. Ronsard change de maîtres-se, ou même prête sa plume auxamours d’un prince, la beauté deses vers n’en est pas altérée. Il fautchercher ailleurs ce qui donne auxpoèmes de Valéry le son d’un ins-trument inconnu. Ce n’est pas leurforme, car le poète s’inscrit dans latradition. Il « pétrarquise » et privi-légie le sonnet, mais a recours aus-si aux ballades, romances, tirades,madrigaux, chansons, épigram-mes ou épîtres. À certains de sesthèmes, à sa maîtrise des mètres,et de rythmes qu’il varie à plaisir,on reconnaît sa voix.

Tremble, Tombe légère… Unsouffle t’aime Saule,

Qui fait sur toi frémir le songed’une épaule…

L’échec d’un rêveOn sait qu’il relit, reprend et cisèleses vers avec l’exigence de perfec-tion qui fut toujours la sienne etpour mieux servir un amour qui luiest essentiel. On regrettera peut-être qu’il renonce à la dignité hié-ratique de la veine mallarméenne,ou que, poète rare dont la densitéétait faite de refus, il semble céderà la tentation de l’abondance. Onpeut être touché, au contraire, deremontrer un homme là où « ons’attendait à voir un auteur », et lecroire lorsqu’il dit :

Qu’est Poésie, à peine toi laissée ?En réalité, ce qui fait l’originali-

té de ce volume, c’est la tonalitéparticulière du thème de l’amour.Certes, on y rencontre, commechez d’autres, poésie érotique, élo-ge du corps, expression du désir :

Les nus bien joints, leurs sour-ces mieux que jointes

L’amour en force, à huit mem-bres ramant,

Presse les corps vers l’éblouisse-ment

Du haut sommet aux deuxdivines pointes

Ou encore, dans un autre poè-me:

Tout est bon, tout se mangeDans cette Jeanne étrange,Et d’abord et toujoursLa bouche à langue tendreOù l’âme vient apprendreLe goût de tes amoursEt aussi la douleur de l’absen-

ce, la souffrance de la jalousie. Etrien n’est feint, la plainte sonnejuste.

Mon esprit n’a plus d’armesEt si tu n’es pas là tout près de

moi, la mortMe devient familière et sourde-

ment me mordMais surtout un grand poète se

livre tout entier et avec lui, sonprojet magnifique. En effet, ce quiémane de ses poèmes, c’est moinsune histoire d’amour qu’une quê-te spirituelle. Il propose à la femmeaimée une haute aventure : inven-ter à deux un absolu où désir etattirance charnelle ne sont que lesmoyens ou les étapes d’une fusiontotale. Le rêve de l’un, où Éros etAgapé feraient de deux êtres mor-tels une essence unique, fait son-ger aux néoplatoniciens ou encoreà la quête de l’amour fou chez lessurréalistes. Devant l’échec de cerêve, lorsque Jean Voilier le quitte,il ne peut pas continuer à vivre. Iln’est pas un de ces poètes « mou-rant par métaphore » que railleBoileau, mais un homme quimeurt d’amour.

Corona et Coronilla,poèmes à Jean Voilierde Paul ValéryÉditions de Fallois, 220 p., 22 €.

PLON

Age

nce

Riv

eG

auch

e-

©B

eow

ulf

Shee

han-

PE

NA

mer

ican

Cen

ter

“Un conte oriental somptueux, sensuel et érudit.”Raphaëlle Leyris, Les Inrockuptibles

“Un des meilleurs romans de Rushdie.”André Clavel, Lire

“Un Rabelais à la croisée des mondes. (…) Flamboyant.”Jeanne de Ménibus, Le Journal du Dimanche

“Une puissance créatrice hors du commun.”Joseph Macé-Scaron, Marianne

“A partir d’une certaine perfection littéraire, on hésiteà qualifier un livre de roman d’aventures.”

Félicie Bonard, Le Parisien

“A la fois épopée comiqueet magistrale chronique amoureuse.”Lila Azam Zanganeh, Le Monde des Livres

www.plon.fr

Un projet magnifique

de sa vie. Il a le double de son âge. Dans une lettre,il s’en émeut : « Ah ! l’affreux trop tard ! » poursuccomber un mot plus loin : « Et t’aimer ». Enfin,il laisse son cœur parler. Leur liaison durera sept ans.Elle illuminera les dernières années de Valéry,qui se met à écrire des poèmes transis d’amouret de sensualité avec la fougue d’un adolescentdébordé. « Jeanne, ton corps me suit. Ô mains pleinesde Jeanne / Ô pensée où revient ton silence et ta voix.»

Naîtront plus de cent cinquante poèmeset un millier de lettres qui rythmeront leurs semaineset se glisseront entre leurs rendez-vous dominicaux.Le poète de l’intellect se livre comme jamais dans

ces écrits. On y découvre un être hypersensible,malicieux, à la plume volontiers voluptueuse,parfois teintée d’une touchante naïveté et qui,bientôt, montrera l’étendue de sa souffrance.Car cette parenthèse se clôt quelques mois avantla mort de Paul Valéry. Jean Voilier le quitte pour

l’éditeur Robert Denoël. Effondré, le vieil homme,malade, prend le temps de relire tous ces poèmeset de les commenter, sa lucidité intellectuelle intacte.Voulait-il en réserver la publication à un cercled’intimes ? Il n’aura pas le temps de décider puisquela mort le saisit au printemps de 1945.

Vente aux enchèresCommence alors la seconde histoire, celle de la miseau tombeau de ces documents et de leurredécouverte par l’éditeur Bernard de Fallois, quiles publie aujourd’hui. « Les spécialistes de Valéryconnaissaient leur existence, souligne Michel Jarrety,auteur d’une biographie consacrée à l’écrivain sortieen avril dernier chez Fayard. Sa famille, c’est-à-diresa femme puis sa fille, a toujours voulu une certainediscrétion sur le sujet. Aujourd’hui, sa petite-fille porteforcément un regard plus distancié sur ces poèmes,dont la publication apporte une pierre à laconnaissance de l’auteur. Lui-même y pensait. Il avaitdemandé à sa maîtresse de lui renvoyer certainsd’entre eux pour qu’il puisse les retravailler. »

Il a donc fallu attendre plus de soixante anspour les redécouvrir, alors qu’ils n’étaient même pascachés. Jean Voilier, en femme de tête et… d’affairesavisée, avait en effet vendu ces documentsaux enchères, en 1979 à Paris et en 1982à Monte-Carlo. Un grand nombre des poèmesavait alors rejoint l’université Keio, au Japon. MichelJarrety, dans sa biographie de Valéry, et Célia Bertin,dans son livre sur Jean Voilier, parus tous deuxcette année, les évoquent. C’est là qu’intervientBernard de Fallois. Piqué par la curiosité à la lecturede ces ouvrages, l’éditeur a succombé. Il racontesa révélation dans la postface du recueil tout neufde Corona et Coronilla. « On les cherche, on les trouve,on s’étonne qu’ils soient si nombreux », écrit-il,visiblement charmé. Il ne conçoit pas, dès lors,que ces poèmes puissent rester dans l’ombre,eux qui éclairent d’une lumière si douce le grandhomme rattrapé par l’amour. FRANÇOISE DARGENT

Col

lect

ion

Mir

eill

eF

ello

us-

Lovi

ton

Lau

reA

lbin

-Gu

illo

t/Rog

er-V

iolle

t

Page 32: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Littérature française4 jeudi 30 octobre 2008 1

Franco, une histoire espagnoleMICHEL DEL CASTILLOL’auteur de « La Nuit du décret » retracedans un livre passionnant et iconoclastele destin du dictateur qui tint les rênesde l’Espagne durant plus de trente-cinq ans.

EN FIDÈLE lecteur de Bernanos (le pourfendeurdu franquisme et du vichysme que certains salisseursde mémoire aiment encore aujourd’hui caricatureren antisémite), Michel del Castillo ne tremble pas devantles bien-pensants. Son dernier livre, un « récit » autour dela figure et de la vie de Franco, lui vaudra remontranceset sourcils froncés de la part des petits pions del’historiquement correct. Mais ce fils de mèrerépublicaine, condamné à l’exil dans les campsd’internement que la brave IIIe République réservaitaux réfugiés espagnols et qui dut souffrir plus tarddu franquisme réel, n’a guère de leçons à recevoirdes « z’antifachistes » virtuels prompts à défierles tyrannies éteintes pour mieux embrasser cellesfraîches comme la rosée du matin.

Plus qu’une stricte biographie, Le Tempsde Franco est une évocation de l’Espagnedu XXe siècle à travers le double prismede la guerre civile et du franquisme. En dressant unportrait subtil, sans complaisance, mais sans méprisni haine, d’un homme ordinaire auquel la vocationmilitaire a offert un destin, Michel del Castillo brisequelques idées reçues et déroutera ceux quiattendaient un simple témoignage à charge. S’iln’occulte évidemment pas les crimes du franquisme,l’écrivain retrace aussi l’engrenage de la haine qui aboutiraau soulèvement militaire de 1936. Dès son instauration,la République doit faire face aux violences des anarchistes,puis aux appels à la révolution et à la dictaturedu prolétariat lancés par le socialiste léninisteLargo Caballero envisageant, si la droite remportaitles élections de 1934, une « guerre civile ouverte ».Celle-ci se préfigure d’ailleurs lors de l’insurrectiondes socialistes des Asturies avant que la victoire

du Front populaire ne s’accompagne de violences contre leclergé. Enfin, l’assassinat de l’opposant monarchiste CalvoSotelo par des membres de la Garde républicaine dissipedéfinitivement la fiction d’un État de droit démocratique.

La démocratie couvait sous le franquismeAu cœur de la guerre, « la frénésie de meurtre futau moins aussi barbare dans un camp que dans l’autre »,écrit Michel del Castillo, qui pointe cependant « la tueriede masse organisée, planifiée par les communistes,exactement ce que le droit international définit commecrime contre l’humanité, sans équivalent dans toutela durée de la guerre civile ». Prisonniers nationalistes,mais aussi militants anarchistes ou trotskistes : la « justicerévolutionnaire » passait sans pitié. La victoire acquise,le Caudillo lancera une répression implacable sansaucun esprit de réconciliation ni d’amnistie.À son actif, cependant la neutralité – décisive –de l’Espagne durant la Seconde Guerre mondialeet le sauvetage de dizaines de milliers de Juifs.

Le Temps de Franco décrit avec force la médiocrité,l’ennui, l’inculture, la bigoterie, l’attente sans espoir,distillés par un régime pourtant travaillé par descourants contradictoires (l’Opus Dei, la Phalange)

et des mutations (développement économique ettourisme) qui en sapaient les fondements : nationalisme,

catholicisme, censure, répression… Comme le soulignel’auteur, la démocratie « couvait déjà sous le franquisme »,notamment par l’élaboration d’une monarchieconstitutionnelle et le choix de Juan Carlos de Bourboncomme futur roi du pays. Sept ans à peine après la mortdu vieux dictateur, les socialistes arrivaient au pouvoir. Letemps de Franco semblait déjà appartenir à un autre siècle.

CHRISTIAN AUTHIER

Le Temps de Francode Michel del CastilloFayard, 389 p., 22 €.

Franco,un homme

ordinaire auquella vocation militaire

a offert un destin. akg-images

C’était avant la rafleFRANÇOIS BOTTUn vieil hommese souvient des joursheureux où il baguenaudaitavec son meilleur amide jeunesse, Simon,au Vél’ d’Hiv…

COMMENT un lieu de fêtespopulaires devient-il un enfer ?La réponse est dans le nouveaulivre de François Bott qui restituela joie ambiante du Vélodromed’Hiver avant que la police fran-çaise ne transforme ce haut lieu

du sport en salle d’attente descamps de la mort.

Même s’il ne reste plus riendu bâtiment jadis édifié à l’angledu boulevard de Grenelle et de larue Nélaton (XVe), tout le mondesait que les collaborateurs zélés y

ont séquestré plus de 13 500 Juifsde la capitale lors de la rafle des16 et 17 juillet 1942. À mi-cheminentre le romancier et le conteur,François Bott est un écrivainimpressionniste qui vrille sou-vent le cœur du lecteur. Sonambition est moins de créer desintrigues que d’émouvoir.

Le narrateur est installé à laterrasse d’un bistrot parisienquand soudain il croit voirs’avancer vers lui le père deSimon, son meilleur ami de jeu-nesse, mais ce n’est qu’unsosie… Il n’en faut pas davantageà Raymond, ex-professeur de let-tres, pour se replonger dans lessouvenirs de cette époque heu-reuse.

C’était avant la guerre, dansles années 1930, et les deux insé-parables adoraient traîner dans letemple du cyclisme et de la boxe

qui accueillit aussi les meetingsdu Front populaire.

Au plus fort de sa nostalgie, lenarrateur compare sa mémoire àune sorte de « Folies-Bergère dumonologue où s’entrelacent la vieet la mort, l’imaginaire et le réel ».Doté d’un évident sens de la for-mule, François Bott nous immer-ge au sein des Six Jours de Paris,ronde extraordinaire où s’oppo-saient des coureurs pendant centquarante-quatre heures.

Une étoile jaunecousue sur sa vesteCes chevauchées vélocipédiquesn’étaient pas sans rappeler Onachève bien les chevaux de HoraceMcCoy. Raymond et Simon nequittaient pas des yeux les héri-tiers des dieux de l’Olympe : Char-les Pélissier et Roger Lapébie sem-blaient sortis de L’Iliade pour

s’opposer sur la piste. Un matin dejuin 1942, Raymond se demandabien pourquoi Simon portait toutà coup une étoile jaune cousue sursa veste. Un mois plus tard, Simonet sa famille se retrouvèrent enfer-més dans le Vél’ d’Hiv. Raymondles aperçut une ultime fois,désemparés, les valises à lamain… L’ouvrage de FrançoisBott a l’élégance d’une échappéede Jacques Anquetil et la grandeurd’âme d’un trait d’esprit de JeanCocteau. Ensorcelante alchimie.Son récit est un grand livre d’ami-tié qui rend aussi hommage à tou-tes les victimes de la barbarie.

BERNARD MORLINO

Vél’ d’Hivde François BottLe Cherche Midi, 190 p., 15 €.

Les confessions d’une AfghaneATIQ RAHIMILes paroles d’une femmesoumise à son mariracontées par un écrivainafghan qui a choisila langue française.Admirable.

LA FEMME et l’homme. C’est ainsique sont nommés les deux person-nages de ce livre coiffé d’un mysté-rieux titre : Syngué sabour. Ledécor ? « Quelque part en Afgha-nistan ou ailleurs. » L’intrigue ?Dans une maison, une épouse par-le à son mari qui se trouve dansune sorte de coma après avoir reçuune balle dans la nuque ; seréveillera-t-il ou va-t-il perdre lavie ? Dehors, c’est la guerre, et lesbombes détruisent les rêves aussisûrement que les maisons. Encent-cinquante pages, Atiq Rahimidit l’indicible, il décrit, avec la for-ce de celui qui n’a plus rien à per-dre, la psychologie d’une femmeprise sous le joug des traditions.

Ce récit est né d’une colère :Atiq Rahimi a été marqué parl’assassinat d’une poétesse afgha-ne par son mari. Personne n’a rientrouvé à redire dans ce pays oùl’on peut échanger sa fille contreune dette de jeu. Alors, l’auteur adécidé de donner la parole à unefemme. Syngué sabour est uneconfession, les mots révèlent unemprisonnement, une révoltecontenue qui peut s’exprimerenfin – mais seulement dans lesilence des hommes. « Tu ne m’as

jamais écoutée, tu ne m’as jamaisentendue ! », lance-t-elle au mori-bond, avec lequel elle est mariéedepuis dix ans, pour moins detrois de vie commune. Parce quec’est un soldat en guerre : « LeHéros ! Et, comme tous les héros,absent ! » Elle parle d’honneur,la belle affaire que l’honneur, pen-se-t-elle.

Huis closPour elle, ce sentiment – masculin– rime avec malheur. Elle ose évo-quer le sexe, qui n’est jamais liéau plaisir, plutôt un instrumentde domination, de vengeance, oul’expression d’une honte. Oncomprend ce que signifie Synguésabour au milieu du récit : unepierre magique qui écoute et à qui

l’on peut confier ses secrets et sesmalheurs. Ici, le mari mourantjouant ce rôle. Si le contenu estfort, l’écriture, simple et poétique,ajoute à la densité. Tout cela don-ne au lecteur l’impression d’assis-ter à un huis clos où l’on entendjusqu’aux respirations. Quellepièce de théâtre ferait ce texte !

À quarante-sept ans, AtiqRahimi, tient une place singulière.Né à Kaboul, en Afghanistan, il estobligé de fuir son pays et deman-de l’asile politique à la France. En2000, son premier roman Terre etcendres (P.O.L) est un succès criti-que et public. Ce livre relate, à tra-vers le regard d’un enfant quidevient sourd, l’Afghanistanenvahi par l’Union soviétique. Ony lit une phrase terrible : « Lesmorts sont plus heureux que lesvivants. » Cinéaste, il l’adapte lui-même pour le grand écran. Lefilm est sélectionné à Cannes en2004, et reçoit le prix du regardvers l’avenir. Ce livre, comme lesdeux suivants, était traduit dupersan. Syngué sabour est écrit enfrançais. C’est par cette langueque la femme s’exprime, qu’ellese libère petit à petit d’un carcan.Existe-t-il plus belle déclarationd’amour à la langue française ?

MOHAMMED AÏSSAOUI

Syngué sabour, pierre de patienced’Atiq RahimiP.O.L, 156 p., 15 €.

Atiq Rahimi nous livre sa colèreface aux injustices faitesaux femmes. Helène Bamberger/Opale

mais…oui pourquoi

a mon avispolitique

nonau contraireéconomie conflit idée

stratégie je penseopinions

réelargument

“ Le capitalisme :en route vers l'inconnu ?“

Mardi 18 novembre 2008 à 20h à l’hôtel Lutetia (Paris 6e)

Nicolas Baverez, économiste et historien, auteur de “En route vers l’inconnu”

Jean Peyrelevade, ancien PDG du Crédit Lyonnais, auteur de “Sarkozy : l’erreur historique”

45, boulevard Raspail 75006 Paris.

Nombre de places limité

Prix : 79€ (Dîner et vin inclus)

Attention l'inscription ne sera validée qu'à réception de votre règlementau Service des produits dérivés du Figaro 14 bd Haussmann - 75009 Parispar chèque à l'ordre du Figaro.

Date limite d'inscription : lundi 10 novembre 2008

Le face à face de deux analystes lucideset sans concession pour nous aider à penser le monde qui vient.

Le Figaro vous invite à venir partagerun dîner de prestige en compagnie d’invités renommés

dans un cadre convivial et distingué.

Comprendre et Partager.

Débat animé par Etienne de Montety, directeur du Figaro Littéraire et des pages Débats et Opinionset Sara Yalda, animatrice des Grandes Conférences du Figaro

Les dîners-débatsdu Figaro

en partenariat avec

Pour tout renseignement vous pouvez nous contacter au 01 57 08 63 17ou à l’adresse [email protected]

Page 33: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Littérature étrangère51 jeudi 30 octobre 2008

DAVID LODGEEn relatant les tribulations d’un universitairesexagénaire atteint de surdité, remariéavec une femme plus jeune que lui,le romancier anglais fait rire avec un sujetgrave: la vieillesse.

LA RETRAITE, la vieillesse, la surdité, la lentedégradation d’un père: autant de thèmesqui n’ont rien de particulièrement réjouissant.David Lodge parvient à en tirer un roman sinonfranchement hilarant, du moins d’une gravitétempérée de sourires, et parfois traverséde moments de franche drôlerie.

Dans Thérapie (1995), son héros étaitun universitaire quinquagénaire en butteaux premières et encore légères – il ne s’agissaitque de douleurs aux genoux –, atteintes de l’âge,se livrant à toutes les thérapies possibles.

Treize ans ont passé, et le nouvel alter egode l’auteur – il s’appelle Desmond Bates – a dépasséla soixantaine. Il est veuf de sa première épouse,remarié depuis une quinzaine d’annéesavec une ancienne étudiante plus jeune que luide huit ans, et chacun a de son côté plusieurs enfantsadultes. Ils vivent dans une maison cossue d’une villedu nord de l’Angleterre; ils ont suffisammentd’argent, des amis, et les réunions, lors des fêtes,de tous les membres de cette « famille recomposée »se passent raisonnablement bien. Aucune raisonde se plaindre donc – si ce n’est que le professeurBates est maintenant en retraite, et qu’il se sentdiminué par rapport à son épouse, dont le magasin

d’ameublement de luxe est devenu un « must »de la bourgeoisie branchée de l’endroit.Lorsqu’ils assistent à des mondanités,Desmond n’est plus le « professeur Bates »,mais « le mari de Winifred ». Leurs huit années d’écartcommencent à se faire sentir, d’autant que Desmond,progressivement, devient sourd. Sans son appareilauditif, il n’entend absolument rien,et même lorsqu’il en est muni il doit souvent liresur les lèvres. Or, comme il en fait la remarquedans le « journal », qui constitue la majeure partiedu roman, si l’on a pitié des aveugles,les quiproquos occasionnés par la surdité prêtentsouvent à rire, et les sourds finissent par agacer.« La vieillesse est un long naufrage » : Desmonden fait l’expérience quotidienne. D’autant qu’il assisteen avant-première au spectacle que lui-mêmedonnera dans vingt-cinq ans: son père vit encore,dans une maison miteuse d’un quartier populairede Londres, et, s’il n’est pas aussi sourd que son fils,il connaît des problèmes tout aussi humiliants,dont l’incontinence n’est pas le moindre.

Un inénarrable NoëlDavid Lodge, on le voit, met dans son romantous les ingrédients d’un récit grisâtre, morose,éventuellement sordide. Et pourtant on rit, et mêmefranchement, à la description d’un inénarrableNoël lors duquel Bates senior, qui a bu un peu trop,mène une réjouissante guerre d’escarmouchesavec la mère de Winifred, avant de semer la pagailledans une « party » organisée par sa belle-fille.On sourit aux incidents cocasses émaillant

le week-end passé dans un village de vacancescoûteux par les Bates et un couple d’amis.Et on est vraiment ému lorsque Desmond dità son père un dernier adieu. Lodge, dans une noteà la fin du volume, indique que « la surditédu narrateur et le personnage de son père ontpour origine (ma) propre expérience » : ça se sent.C’est là que La Vie en sourdine trouve son équilibre,sa profondeur.

David Lodge a cru bon, pour rester fidèleà son univers universitaire, d’ajouter une intriguesecondaire mettant aux prises Desmondet une étudiante américaine et mythomane,dont on ne sait trop ce qu’elle cherche, sinon qu’elleaimerait quelques conseils pour sa thèse concernantl’étude linguistique des lettres de suicidés,et qu’elle lui propose de l’attendre, nue, à sondomicile, pour qu’il lui donne une fessée… Là n’estpas le meilleur du livre, et l’auteur semble lui-mêmese désintéresser de cette histoire, à laquelle il bâcleune conclusion dans les dernières pages. On auraittort de renâcler devant quelques passages moyensqui encombrent la première moitié du roman:La Vie en sourdine, dans sa gravité et sa drôleriemélancolique, vaut beaucoup mieux qu’eux.

CHRISTOPHE MERCIER

La Vie en sourdinede David Lodgetraduit de l’anglais par Maurice et Yvonne CouturierRivages, 400 p., 21,50 €.

Un homme sans le son

Pour écrire La Vie en sourdine, David Lodges’est inspiré de sa propre expérience.Mat Jacob/Tendance Floue

L’Amérique dans le sangJOYCE CAROL OATESLe nouveau romande l’Américaine,dérangeant et captivant,est de ceux qui compterontlorsqu’on fera le bilande son œuvre.

ON NE PEUT pas attendre de JoyceCarol Oates – qui a écrit bien plus delivres qu’elle n’a vécu d’années etqui publie plusieurs fois par an, sousson nom ou sous pseudonyme, desnouvelles, des essais, des polars – unchef-d’œuvre par saison.

Les grands romans de Oates,c’est comme les Jeux olympiques,ils reviennent en moyenne tous lesquatre ans. Après Blonde (2000),Les Chutes (2005), Joyce CarolOates nous livre une œuvre magis-trale et dérangeante, La Fille dufossoyeur.

Cette fille, c’est RebeccaSchwart. Elle est née dans le port deNew York en 1936, de parents quifuyaient l’Allemagne nazie, et cettenaissance apatride, sur un bateau,lui impose toute sa vie de « rester enmouvement », comme les fuyardsou les immigrés clandestins, pourqui le déménagement est la seuleterre promise.

Pour les Schwart, le pays oùcoulent le lait et le miel, c’estl’Amérique, les « You Esse ». Ils ydébarquent quelques annéesavant la guerre et s’installent dansune petite ville de l’État de NewYork, Millburn. Jacob Schwart estembauché comme fossoyeur. Unmétier nécessaire mais qui margi-nalise et humilie celui qui l’exerce.À Millburn, c’est une vieille tradi-tion de cracher à la figure du fos-soyeur. Voilà comment JacobSchwart, qui était un honnête pro-fesseur de mathématiques, marié àune femme mélomane et raffinée,

devient, petit à petit, une bête. Onle traite de Juif, de boche, de nazi,on profane son cimetière, on gravesur sa porte des croix gammées.

Une fuite captivantedes originesÀ force, les Schwart finissent parressembler aux calomnies qui lessalissent. Ils sont pauvres, sales,méchants, des renégats qui n’ontplus rien à faire dans la commu-nauté des hommes. Les fils fuientvers un monde pas forcémentmeilleur, Jacob assassine sa femmeet tente de tuer sa fille, avant de setirer une balle dans la tête.

Et Rebecca ? C’est une pupillede l’Amérique, pas une exilée com-me ses parents, elle devrait s’en

sortir. En épousant un voyou, NilesTignor, à Niagara Falls (un chef-lieu des romans de Joyce CarolOates), Rebecca change de nom.Elle ne veut plus rien avoir à faireavec sa famille de Juifs errants.Pourtant, les traits de RebeccaSchwart, qui suintent la vieilleEurope, sont encore trop visiblesderrière ceux de Rebecca Tignor. Àla suite d’un quiproquo, elle chan-gera à nouveau d’identité et fuirason mari. Mais peut-on distancerle passé ?

Dans cette captivante fuite (ouquête) des origines, Joyce CarolOates ballotte Rebecca d’hôtel enhôtel, de vraies en fausses identi-tés. « Rester en mouvement » signi-fie rester en vie : chez Joyce CarolOates, les héros sont des créaturesdarwiniennes, les plus faibles crè-vent, les plus forts doivent s’adap-ter pour survivre. La sélection estviolente, sanglante, parce que laromancière voue un amour vacheà ses personnages, elle aime leslaminer, les déchiqueter, les prosti-tuer, les violer, pour leur offrirensuite la résilience.

ASTRID ELIARD

La Fille du fossoyeurde Joyce Carol Oatestraduit de l’anglais (États-Unis)par Claude SebanPhilippe Rey, 659 p., 24 €.

À lire aussi en poche : « Eux » dans lanouvelle et très belle déclinaison de lacollection « Points » baptisée « Signa-tures ». Avec ce gros roman publié auxÉtats-Unis en 1969, Oates obtint,l’année suivante, le prestigieux Natio-nal Book Award. Toujours en« Points » paraît l’un des derniersOates, « Mère disparue ».

Joyce Carol Oates voue unamour vache à ses personnages.M. Ettlinger/Ed. Philippe Rey

Roméo et Juliette montent au NordMERETE PRYDS HELLELa Danoise revisitela tragédie de Shakespeareen la situant de nos joursà Copenhague.

TRANSPOSER Roméo et Julietteau Danemark pourrait paraîtreaussi incongru qu’installer LaPetite Sirène dans le port d’Ostie.Merete Pryds Helle n’a pourtantpas hésité en imaginant rafraîchirl’histoire des deux amants dans leCopenhague d’aujourd’hui.

Roméo est un jeune chauffeurde taxi d’origine iranienne au sta-tut de réfugié. Juliette est une étu-diante danoise en médecine léga-le. Le premier, hanté par sonpassé d’enfant soldat, rêve dedevenir médecin et de se dégagerdu joug pesant d’une famille plu-tôt traditionnelle. La seconde,

jeune fille moderne, seule avecson chat dans son appartementcoquet, couche sur son blogl’espoir d’un grand amour. Pourne pas arranger les choses, elle secoltine des parents plutôt sympa-thiques mais fort peu tolérants àl’égard des étrangers. Son père seprésente d’ailleurs aux électionssous la bannière du parti natio-naliste.

Envie de Nouvelle-ZélandeEntre la morgue où Juliettedécoupe le crâne des morts pourles besoins de sa thèse et le taxi deRoméo qui n’a ni horaires ni iti-néraires fixes, les deux esseulés,que tout semble opposer, avaientpeu de chance de se rencontrer.Un soir, pourtant, après une soi-rée arrosée, Juliette oublie son sacdans le taxi de Roméo. On

connaît la suite abondammentpopularisée grâce à ce diable deShakespeare.

Sous les apparences légèresd’un roman de société, MerettePryds Helle réécrit la tragédiesans perdre le cap d’un épilogueforcément funeste. Elle livrebeaucoup du Danemark actuel,fréquemment réduit au cliché dupays des gens heureux. Certes, ily a dans ce roman des momentsde félicité, des verres de vin blancbien frappé, des thés revigorants,des biscuits à la cannelle, despulls doux pour les premiers fri-mas et des scènes d’amour par-fait. Mais au fil de l’intrigue,Merete Pryds Helle distille savision d’une société qui peut êtreraciste et violente. L’affaire descaricatures de Mahomet n’estpas loin.

De son balcon qui donne surla place Sankt Hans, Juliette voitson amant se faire molester parun groupe de jeunes gens parmilesquels son frère qui ne cacherien de ses idées radicales surl’immigration extra-scandinave.Juliette et Roméo caressentl’envie d’aller bâtir leur nouvellevie en Nouvelle-Zélande. Pour lajeune femme, il paraît clair que« l’idée du bonheur national danslequel on puise ne lui parle pas ».Le jugement est clairvoyant mais

le rêve sera vain. L’engrenage esten place jusqu’à la tragédie finale.On le savait d’avance mais on nes’y fait toujours pas, pour cesdeux-là non plus.

FRANÇOISE DARGENT

Oh, Roméode Merete Pryds Helle,traduit du danois par CatherineLise Dubost,Gaïa, 190 p., 19 €.

MathieuBelezi

“Un roman puissant qui échappeà son sujet et le dépasse.

Un écrivain qui s’imposeindiscutablement.”

Le Figaro

“Le grand romande la tragédie algérienne.Par son inspiration, son souffle,

C'était notre terre se présente commeune oeuvre d'une très grande portée.”

L'Humanité

Albin MichelUne rentrée dʼécrivains

A.Michel_Belizi_FigLitt_143x219:A.Michel_Belizi_FigLitt 28/10/08 11:37 Page 1

Merete Pryds Helle distillesa vision d’une société racisteet violente. Tove Kurtzwell.

Page 34: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

Histoire6 jeudi 30 octobre 2008 1

Le Père la Victoire à son écritoireCLEMENCEAULa publication de sa correspondancefait revivre ce personnage pétride contradictions, débordant d’énergieet de fureurs, doué d’un talent épistolaireincontestable.

PRESQUE quatre-vingts ans après sa mort,Clemenceau reste étonnamment vivant.Les silhouettes de Poincaré, de Briand ou deWaldeck-Rousseau se sont estompées, non cellede ce personnage pétri de contradictions qui sedéfinissait ainsi : « Je suis un mélange d’anarchisteet de conservateur dans des proportions qui restentà déterminer. » Colloques, rééditions, étudesse succèdent, et peu à peu se révèle la vraie figuredu Tigre, si longtemps déformée, avec les meilleuresintentions du monde, par des thuriféraires tropzélés. L’homme d’État auquel la France dut sonsalut durant la Grande Guerre fait légitimementl’unanimité ; le médecin des pauvres, assoifféde justice, suscite l’admiration ; en revanche,nul ne songerait plus à ranger parmi les bâtisseursle vieillard qui, après avoir si vaillamment conduitle pays, fut l’un des principaux artisans de la paixratée de 1919. Si Clemenceau parle encore à nosimaginations, ce n’est pas parce que, commeRichelieu, Louis XIV ou Napoléon, il marquala France et l’Europe d’une empreinte indélébile,c’est parce qu’il fut au long d’une vie pleine de bruitet de fureurs un prodigieux professeur d’énergie,pour reprendre une expression de Maurice Barrès.Un quart de siècle avant de Gaulle qui l’admiraiten dépit de ses défauts, il sut incarner la révoltecontre la fatalité.

Cette force de caractère, cette puissanced’indignation qui l’entraîna à livrer tant decombats a priori improbables, on les retrouve dans

sa correspondance récemment publiée par SylvieBrodziak et Jean-Noël Jeanneney. Lorsque parurenten 1970, sous le titre Lettres à une amie,les missives qu’à l’automne de sa vie il adressarégulièrement à Mme Baldensperger, son dernieramour, platonique, on sut que la meilleure partde Clemenceau était là. Le présent volumeconfirme l’impression avec éclat. Dans beaucoupde ses livres, le « Grand Paon », au soir de la penséenotamment, le Tigre, n’apparaît guère à sonavantage. Pompeux, phraseur, inutilement abstrait,il justifie souvent l’opinion de son vieil ennemiPoincaré qui voyait en lui « un mauvais écrivainné ». Tout autre est l’épistolier presque toujoursplein de verve – de venin aussi, il faut bien l’avouer.

Les siens ne sont pas épargnésDe Clemenceau, il ne faut attendreni impartialité ni compréhension vis-à-vis de sesadversaires. « Bleu » de Vendée, il écrase de méprisles prêtres, les rois, tous les représentantsd’un monde ébranlé par la révolution de 1789.Napoléon III comparé à un crapaud est accabléde sarcasme. Même le malheur de Charlotteet Maximilien d’Autriche, éphémère souveraindu Mexique, ne l’émeut guère : « Tous cesempereurs, rois, archiducs et princes sont grands,sublimes, généreux et superbes, écrit-il en 1867à une amie, leurs princesses sont tout ce qu’il vousplaira. Mais je les hais d’une haine sans mercicomme on haïssait autrefois en 93 alors qu’onappelait cet imbécile de Louis XVI l’exécrabletyran. » Cette férocité au demeurant n’épargnaitpas les siens. En 1872, alors que son épouseaméricaine venait de donner naissance à leur fille,il annonçait la nouvelle d’étrange façon :« Ma femme est accouchée avant-hier d’une horriblefille qui fera certainement époque dans les annales

de la laideur. » Clemenceau, qui, à la fin de sa vie,témoigna la plus vive affection aux enfantsde ses amis, ne s’intéressa guère à sa propreprogéniture.

Son naturel était celui d’un misanthrope.« Personne n’est moins ambitieux que moi,confie-t-il à une correspondante en 1867, maisje voudrais être indépendant afin de n’avoir besoinde personne et de pouvoir mépriser tout le mondeà mon aise. » Pour révéler ses dons, celui quideviendra le Père la Victoire avait besoin degrandes causes, de grandes occasions, de grandscombats. Militant de la laïcité, il lui arriva plusd’une fois d’être intraitable, par exemple lorsque,maire du XVIIIe arrondissement en 1870, il interditaux instituteurs de conduire leurs élèves à la messedu Saint-Esprit. Mais, avec la même vigueur,il s’insurgea lorsque Jaurès en 1901 réclamale monopole scolaire de l’enseignement public.« Le monopole c’est le dogme », tonna-t-il.« La laïcité pour lui doit être inflexiblementtolérante, note justement Jean-Noël Jeanneney.L’intolérance est le signe d’un doute secretde la raison quant à son triomphe. »

L’affaire Dreyfus lui fournit aussi l’occasiond’exercer sa fougue. D’abord assez circonspect,comme tant d’autres, il s’engagea finalement avecun courage et un éclat exceptionnels et quandle colonel Picquart fut mis en cause, calomnié,poursuivi avant d’être jeté en prison, il vola à sonsecours sans ménager sa peine, soulignant dansune lettre à une amie anglaise : « Ce qu’on tenteactuellement contre ce malheureux est cent fois pireque l’affaire Dreyfus, car Dreyfus est une victimedu hasard tandis que Picquart s’est volontairementdévoué pour sauver sa Lucie. » On n’oubliera pasnon plus en quels termes, après la Grande Guerre,il s’adressa au président américain Calvin Coolidge

pour dénoncer une application, selon lui,mesquine des dispositions relatives aux dettes dela France envers les États-Unis. « Si les nationsn’étaient que des maisons de commerce, ce sontdes comptes de banque qui régleraient le sortdu monde. (…) Si la France devait disparaître sousles coups de ses ennemis et de “ses amis” conjurés,il resterait d’elle un nom de fierté. »

Clemenceau s’est-il jamais assagi ? À lirecertaines lettres de la dernière période, on pourraitcroire qu’il finit par prendre de la distance vis-à-visdes événements, mais des pointes cruelles lancéescontre tel ou tel attestent d’une rare intrépidité.Avec l’âge, il avait simplement acquis une certainesérénité, nourrie par la pratique constante dessagesses grecque et orientale. Jusqu’au bout rétif àJésus, il se passionna pour Bouddha, comme entémoigne sa correspondance avecMme Baldensperger. « Je vous aiderai à vivre et vousm’aiderez à mourir », avait-il dit à cette dernière,lors de leur rencontre en 1923. Ce pacte respectédevait donner naissance à quelques-uns des plusbeaux morceaux de cette correspondance.

ÉRIC ROUSSEL

Georges Clemenceau Correspondance(1858-1929)Édition établie et annotée par Sylvie Brodziaket Jean-Noël JeanneneyRobert Laffont-Bibliothèque nationale de France,coll. « Bouquins », 1120 p., 31 €.

Signalons aussi la réédition par les soins de MichelDrouin des textes de Clemenceau relatifs à l’affaireDreyfus. Trois volumes : «L’Iniquité», «Contre la justice»,et «Vers la réparation», Édition Mémoire du livre.

Georges Clemenceau avait besoin de grandes causes, de grandes occasions et de grands combats pour se révéler. Coll Kakou / Kharbine-Tapabor

Un de 14ROBERT PORCHONImmortalisépar Maurice Genevoixdans « Ceux de 14 »,le sous-lieutenantRobert Porchon tintun carnet de routeaujourd’hui éditéavec les lettres à sa mère.

SOUS-LIEUTENANT au 106e régi-ment d’infanterie, Robert Porchonfut tué d’un éclat d’obus dans lapoitrine le 20 février 1915, quatriè-me jour de l’attaque française surle piton des Éparges, dans la Meu-se. En deux mois de combat, 10000Allemands et 10000 Français tom-beront. Ce jeune saint-cyrien devingt et un ans, à la tête d’une sec-tion de la 7e compagnie, était l’und’eux. Son ami, Maurice Genevoix,connu au lycée et qui commandaitune section dans la même compa-gnie, rendra hommage à Porchondans ses terribles et beaux textesau nom de « cette solide fraternitéd’armes qui naît des fatigues et desdangers partagés ».

Dans Carnet de route, ondécouvre d’abord la mobilisationet l’élan d’un patriote galvanisépar la vision de foules en liesse et laferveur d’officiers estimant que« ce serait un malheur si la guerren’éclatait pas ». Ce qui le chagrinealors ? Le mauvais temps… Puisviennent les premiers combats, lespremiers morts, la boue et les tran-chées sous les avalanches d’obus.Même au cœur des ténèbres,l’absurde et le cocasse s’invitent,comme avec cet officier allemand

ivre chargeant sabre au clair sur lestranchées françaises. : « Quand il aété calme il a d’ailleurs avoué trèsingénument que dans son régimentle colonel était saoul à 8 heures dumatin, les commandants à 11 heu-res, les capitaines après les déjeu-ners et les lieutenants après dîner.Ce qu’il y a de désagréable poureux, c’est que quand leur colonel estsaoul il envoie ses officiers en recon-naissance. »

Amour absoluLes corps des soldats allemandsemportés et dispersés par desobus ne suscitent pas de compas-sion : « Eh bien ! la guerre vousrend sauvage, car ce spectacle nousa fait rire. On finit par se cuirassercontre les spectacles les plus terri-bles, et il faut être seul et réfléchirpour être ému. »

Cependant, l’émotion perce àtravers les mots de ce garçon quitente de rassurer sa mère tantaimée. Bien qu’« hors champ », cetamour absolu illumine les cour-riers du jeune homme, dont la der-nière lettre se conclura par un « Jet’envoie mille bons baisers ainsiqu’à tous » d’un éclat poignant.

CHRISTIAN AUTHIER

Carnet de routede Robert Porchon,suivi de lettres de MauriceGenevoix et autres documents,édition établie par Thierry Joie,préface de Michel Bernard.La Table Ronde, 206 p., 19,50 €.

C’était un hommeVÉRONIQUE FOURCADEUne émouvante biographieretrace le destin de LazarePonticelli, le dernier poilu,orphelin italien arrivéen France en 1907.

IL S’EST éteint le 12 mars dernier,à cent dix ans. Il avait refusé lesobsèques nationales au nom detous ses frères d’armes mortsobscurément. Mais qui songeraità l’oublier, ce dernier poilu ?Véronique Fourcade l’a biencompris, qui lui consacre unebrève biographie sans salamalecset tout à fait émouvante.

Lazzaro, le petit gueux d’Émi-lie abandonné par les siens, estmonté tout seul au Paradis : sonquignon sous le bras et les piedssales, analphabète mais curieuxde tout, il a débarqué à Paris, à unpeu moins de dix ans, en 1907.Malin, du courage à revendre,aussi têtu qu’affable, le petit« macaroni » y devient Lazare. Ilne jure que par la France nourri-cière qui lui fait oublier l’Italie demisère. En 1910, à douze ans, il aarraché un permis de travail, cequi l’a sorti des petits boulots. Levoici ramoneur puis spécialistedes cheminées d’usine et destours de raffinage pétrolier.

En 1914, aucune hésitation : ilsigne avant l’âge à la Légion, au4e régiment de marche du Premierétranger commandé par des des-cendants de Garibaldi. Sous l’uni-forme français, il fait l’Argonnepuis le secteur de Verdun, et sedistingue à la mitrailleuse. En

1915, la marâtre reprend ses droitssur lui : versé chez les Alpini ita-liens, il combat au Tyrol, face auxAutrichiens, jusqu’à l’armistice. Ily voit tout, les assauts vains,l’héroïsme et la couardise, les fra-ternisations improvisées, les pos-tes de secours débordés.

« Faut plus la faire »De retour à Paname, son motd’ordre est simple, comme celuide milliers et milliers de ses cama-rades : inutile de remuer tout cela.Il repart pour une autre attaque,manches retroussées. Il fait sontrou, trouve sa place ascendantedans la société française. Avecdeux de ses frères, il monte sonentreprise, sillonne la France etconquiert l’aisance. Naturalisé en1939, il connaît lui aussi la débâ-cle et l’exode, ne se laisse pasconvaincre par Pétain. À la Libé-ration, il repart, toujours bon piedbon œil, et, à plus de cent ans,joyeux retraité, il rôdaillera enco-re autour de sa boîte. Sa GrandeGuerre ne l’a pas brisé, ni renduamer. Il n’a jamais tenu sur ellequ’un discours : « Y a eu trop demorts, c’est tout ! » « La guerre,faut plus la faire, c’est tout. » Car lamort, nous dit ce Lazare, ne doitjamais gagner. Jamais.

JEAN-PIERRE RIOUX

Le Dernier Poilu,Lazare Ponticellide Véronique FourcadeStock, 231 p., 18 €. Lazare Ponticelli, qui a combattu dès 1914, ne voulait pas être enterré

avec les honneurs, au nom de ses frères d’armes. Le Figaro Magazine

Page 35: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

En toutes lettres71 jeudi 30 octobre 2008

MAX GALLOL’académicien brosse le portraitde celui qui fut un précurseurde l’intellectuel engagé.

IL HABITE au Panthéon, a écrit des dizainesde livres à un rythme étourdissant, conquisdes centaines de milliers de lecteurs.Il a été élu à l’Académie française. Qui ça ?Max Gallo. Oui, mais aussi Voltaire. La lecturede la dernière biographie de l’académicienaux cent titres provoque un saisissant effetde miroir entre lui et son sujet.Quand il relate l’affaire Calas et celledu chevalier de La Barre, qui virent le vieuxVoltaire prendre sa plume et son courageà deux mains pour plaider leur cause,Max Gallo décrit une noble posture, promiseà un bel avenir : celle de l’intellectuel engagé.Lui-même ne prit-il pas part à bien des joutespolitiques, notamment sur les questionseuropéennes ? Pour Gallo, Voltaireest le grand devancier.

Du virevoltant Arouet, il fait comme à sonhabitude un tableau très complet et surtouttrès vivant : il raconte sa naissance incertainequi attisa son envie de se faire par lui-même.Voltaire veut faire oublier le fils Arouet.L’historien décrit encore le développementde cet esprit brillant, nourri au lait desJésuites, doué, séduisant et disert. Il s’attardesur ce désir permanent d’être reconnu parceux qui comptent, mêlé à l’envie de montrerqu’il n’en est pas moins libre à leur égard.Voltaire est tantôt loup famélique, tantôtchien repu, qui met la même énergie à se faireinviter au mariage de Louis XV et à composerune féroce épigramme. Il ne sait pas choisirentre la Cour et la Bastille, la flatterie etl’effronterie. Il fait des chatteries à Frédéricde Prusse mais écrit : « Je déteste Césaravec le nom de roi mais César citoyen seraitun dieu pour moi. » Gentilhomme ordinaire,nommé historiographe du roi de France

(excusez du peu), il se dégage d’un motdésinvolte : « Je n’ai pas une santéde courtisan. » Il multiplie les signesde déférence au Pape tout en harcelantde piques l’Église catholique, attitude plushardie à l’époque qu’aujourd’hui.

Durant des années, il formeavec Émilie du Châtelet un coupleexceptionnel et fait de Cirey un haut lieude l’intelligence et de la science. Mais Voltairene tient pas en place, la fidélité n’est passon fort, ni en amour ni en idées. Son génieest dans le mouvement. Il s’éloignepour s’établir à Ferney et c’est ce lieu quigardera pour toujours la gloire de Voltaire.

Un esprit d’une agilité diaboliqueIl serait donc illusoire de croire que Max Gallofait de son sujet un portrait par tropcomplaisant. Tant de défauts gâtent Arouet :ainsi ce besoin infantile de se faire remarquer,par ses caprices, ses colères, ses indignations,ses amours, son talent. Il se met en scène,veille à ce que ses écrits (même anonymes)soient diffusés et reconnus. Ne serait-ce quepar ces travers, c’est un écrivain fortmoderne. À Nantes, nous apprend Max Gallo,un navire a même porté son nom.C’est mieux qu’un prix Nobel.Imagine-t-on aujourd’hui une fusée baptiséedu patronyme d’un intellectuel en cour ?

Personnage agaçant, Voltaireest évidemment sauvé par son style, son goûtdes traits. Son esprit d’une agilité diabolique.Les bons mots, il les fait par dizaines mais saitaussi les prononcer fort à propos.Rossé par un Rohan qui lui reprochesa roture, il lui déclare avec superbe : « Monnom, je le commence, vous finissez le vôtre. »

Il n’empêche. Voltaire est certainementl’inventeur de la liberté au sens moderne quel’on peut donner à ce terme. Il montraà ses contemporains l’usage qu’on peuten faire. Il ne se priva de rien et fit tout

avec talent. Est-il pour autantresponsable des abus mortelsque ses admirateurs firenten son nom quelque onze ansaprès sa mort, survenue en 1778 ?Musset le tenait pour responsablede la Révolution françaiseet de ce qui s’ensuivit : « Dors-tucontent, Voltaire, et ton hideuxsourire / Voltige-t-il encor sur tes osdécharnés ? / (…) Il est tombésur nous, cet édifice immense. /Que de tes larges mainstu sapais nuit et jour. »

Dort-il tranquille, celui qui futd’abord l’ennemi résolu du confortintellectuel ? Rien n’est moins sûr…

ÉTIENNE DE MONTETY

« Moi j’écris pour agir »Vie de Voltairede Max GalloFayard, 507 p., 22,90 €

Voltaire,ici sculpté

par Houdon,ne se priva

de rien et fit tout avectalent.

Collection Dagli Orti/

Musée du Louvre

Paris/Gianni Dagli Orti

Dors-tu content, Voltaire?

La Fille de Carnegiede Stéphane MichakaRivages/Noir, 567 p., 10,50€.

ROMANS POLICIERS

■ Ne cherchez pas. Aucun auteurfrançais n’avait, en vingt ans,connu l’insigne honneur de voir l’unde ses livres porter l’un des numérossymboliques de la collection« Rivages/Noir ». Des numérosqu’un fondu de polar connaît parcœur. C’est la liste des cadorsdu genre. Numéro 100 ? Ellroyavec Le Dahlia noir ; numéro 200 ?Robin Cook pour La Rue obscène ;numéro 300 ? Jim Thompson pourAvant l’orage, etc. C’est doncun inconnu de la planète polar, âgéde 34 ans, né à Paris, diplômé deCambridge, en littérature et théâtre,qui endosse le numéro 700 avec unpremier roman formidable. Un coup decœur de l’éditeur, François Guérif, quiavait reçu, il y a quelque temps de ça,une pièce de théâtre intitulée La Fillede Carnegie (L’Avant-scène théâtre,2005). Séduit par le texte, Guérif incitale jeune dramaturge à tenter

une transposition romanesque.Un pari un peu fou qui s’avère réussi.On entre d’abord un peu réticentdans cette histoire qui confronte,le temps d’une garde à vue,deux hommes : Robert N.Tourneur,chef des inspecteurs de la brigadehomicide de New York, et son anciencollègue, Mike Lagana, devenudétective privé. Réticent, car raressont les auteurs français capablesd’écrire un polar à l’américaine, situéà New York, sans paraître ridicules.Là, on oublie très vite la nationalitéde l’auteur pour se concentrersur l’histoire. Sur ces deux hommesqui ont des comptes à régler.Si Lagana est interrogé,c’est parce qu’on le suspecte,en pleine représentation de La Flûteenchantée au Metropolitan Opera,d’avoir dézingué un certain Ravieras.Lequel est tombé de la loge réservéeà Sondra Carnegie, critique d’opéraredoutée et, surtout, héritière dela célèbre dynastie Carnegie. LaditeSondra semble s’être volatilisée.Tandis qu’on la recherche, Tourneur,fatigué, à cran, décide de faire tomber

Lagana. Il reproche à son ancienpartenaire d’avoir séduitFran, une juriste dont lui aussi étaitamoureux. Fran a été assassinéede trois balles dans la tête, trois ansplus tôt. Tourneur ne s’est jamaisremis de sa mort. Lagana, si.Ce que n’accepte pas Tourneur.Alors ces deux-là vont s’expliquer,prenant tour à tour la paroledans une ambiance lourde.La réussite de Michaka, c’est de faireglisser subtilement un récitdans le récit, de passer, en douceur,d’une voix à l’autre, du meurtrede Fran à l’histoire de SondraCarnegie. Une fille mystérieusequi avait engagé Lagana pouréplucher les comptes de son père…Hommage au polar à la Chandleret au film noir (de Tourneurà Fritz Lang), La Fille de Carnegieest un roman envoûtant, bien écrit,que l’on savoure jusqu’au bout,pris par la maîtrise de l’artdramatique et le sens des dialoguesde l’auteur, qui n’a décidémentpas volé son numéro 700 !

BRUNO CORTY

La griffe du passé

Toute la nuit devant nousde Marcus MalteZulma, 126 p., 15 €

■ L’une des révélations du polarfrançais de la dernière décenniepublie un volume de trois histoires trèsdifférentes, mais dont les personnagesont bien des points communs.À commencer par cette impossibilitéà maîtriser un destin semblable à uneboule de flipper. Un gamin malheureuxen colonie de vacances qu’un copaintaiseux et inquiétant va sauverdes sarcasmes : un apprentifootballeur qui se rêvait en Zidanemais a gâché sa chance d’intégrerle centre de formation de l’OM ;des ados qui veulent changer le mondeet choisissent pour leur action d’éclatde se donner des noms de fleurs.Une fois de plus, Marcus Malte montre,avec force et poésie, que la réalité,le destin ont le chic pour transformerles rêves de bonheur en d’affreuxcauchemars. À noter la rééditionde La Part des chiens en Folio policier.

B. C.

Comme jadis sur une étape du grand tour,Robert McCabe s’est arrêté en Grèce.Nous sommes dans les années 1950,à l’heure où le tourisme et l’urbanismen’ont pas encore bouleversé une image éternelle.Les yeux émerveillés derrière son Rolleiflex,McCabe photographie les sites,les paysages et les hommes.À Paris, la galerie Sit Down (rue Sainte-Anastase,IIIe arrondissement) invite au voyage.Difficile de repartir sans le livre.

■ « Grèce, les années d’innocence »,Filigranes, 72 p., 30 €.

Souvenirs de Grèce

UNE PHOTO, UN LIVRE

Festivus festivusde Philippe MurayChamps essais,485 p., 13 €.

EN POCHE

■ Première édition. Festivusfestivus a été publié en 2005.Ce livre d’entretien avecla journaliste Élisabeth Lévy clôtla réflexion commencéepar Philippe Muray dansses nombreux livres : Exorcismesspirituels et Après l’histoire.

L’auteur. Philippe Muray(1945-2006), a exercé à la finde sa vie un authentique magistèrede la contestation intellectuelle.Romancier méconnu (On ferme),il est l’auteur d’essais remarquablessur le XIXe siècle et sur Céline.Le livre. Festivus festivuscorrespond au sommet de l’œuvrede Philippe Muray. Pendantdes années, dans diverses revues(Immédiatement), il étaya sesanalyses sur un monde qu’il observaitd’autant mieux qu’il s’en était retiré.

Le triomphe de Philippe Muray

Muray lisait la presse et regardaitla télévision où il découvrait chaquejour l’effroyable confirmation deses intuitions. Festivus festivus estle nom burlesque qu’il donne àl’homme moderne. Un hommemalmené, déraciné, culpabilisé.Ce citoyen français du XXIe siècle, onl’encourage à faire la « fête », à défautd’autre chose : Techno Parade,Paris-Plages, Mondial de football,la vie est une fête. Pendant ce temps,il ne réfléchit pas, ne prie pas, ne serévolte pas : le bruit et la bonne

humeur de circonstance sontdes bâillons irréfutables. Au filde ses entretiens, où Élisabeth Lévyle relance sur les faux rebelles,les vrais imposteurs, la confusiondes genres, Muray passe au scalpelune époque qu’il a quittée en 2006.Aurait-il supporté de se voir infligerune vie politique réduiteau show d’une candidate à l’électionprésidentielle dans une sallede concert de variétés ? Défaitede la pensée. Triomphe de Muray.

É. M.

Destin

Page 36: Lestauxaméricains baissent,laBourse s’envole · 2008-10-29 · sportifs MÉDIAS. Le groupe Amaury, l ... Mais l’UMP n’a pas résisté au plaisir d’inviter hier les partenaires

En toutes lettres8 jeudi 30 octobre 2008

Une grande

fresquesur la Ligue

et les guerresde Religion

Les Rapines duduc de Guise

Les tics éthiquesLE PLAISIR DES MOTS

par Claude Duneton

NOUS appartenons à une société transitoirepour laquelle les vérités les mieux établiesne cessent de chavirer depuis un bon demi-siècle.Les découvertes scientifiques branlentdans le manche, les nouvelles s’écartant souventdes conclusions auxquelles les hommesde science étaient parvenus antérieurement.Les valeurs morales, n’en parlons pas !Les plus traditionnelles et indiscutables en d’autrestemps ont changé de camp, au point qu’à partdeux ou trois injonctions précises – « Tu ne tueraspoint » et encore ! – on ne reconnaît plusles Dix Commandements. « L’œuvre de chairtu ne feras »… Fariboles ! Il en résulteun flottement, un sentiment d’incertitudechez nos contemporains : nous pensons ceciou cela mais sans y tenir beaucoup,en attendant de penser mieux…

Aussi, il ne faut surtout pas paraîtrepéremptoire, rien affirmer sans son contraire.Les vérités sont devenues provisoires,ce que du reste enseignait la Torahdepuis toujours !

Tenez, pour des garçons et des filles élevésau cours des années 1920 – comme c’est loin ! –,il était très certain qu’un époux pouvait,et devait de temps en temps, si besoin était,battre sa femme. Mais oui, mais oui !C’était dans les mœurs. Même les plus douxdes abstentionnistes savaient qu’ils auraient pule faire… Oh pas méchamment ! La petite rousteoccasionnelle qui ne portait pas à conséquence,mais au contraire cimentait l’union des couples.Par ailleurs, il était universellement admisque l’avortement était une action odieuse,sévèrement punie de prison. Aujourd’hui,battre sa femme vous conduit sous les verrous,tandis que l’avorter – on dit modestement« interrompre volontairement sa grossesse » –vous attire des éloges.

Ah ! la vie est bien faite ! Car si les malheureuxqui avaient trente ans en 1925 revenaientbrusquement parmi nous, ils se rejetteraient bienvite dans leur tombe dans la crainte de devenirmalades, ou fous à lier ! Sauf les bandits,naturellement, les souteneurs, les assassins,heureux comme des princes que l’on ait suppriméleur peine de mort… On n’ose plus penserà ce que sera l’Apocalypse !

Cette réalité se répercute forcémentsur la langue, où nous avons installédes précautions oratoires multiples et variées afinde ne plus assener, comme faisaient nos anciens,

des vérités vouées à l’éphémère. Dans son dernierlivre, De nos tics de langage, Pierre Merle recueillece qu’il appelle joliment les tics éthiques :« Ils sont surtout un comportement langagiertout entier, une conduite », dit-il. La locutionentre guillemets, assez curieuse au fondpar sa référence à l’écrit, est l’une des trouvaillesles plus utiles. Merle rapporte les motsd’un journaliste de télévision interrogeantun gardien de prison en grève, disantavec une nuance de reproche : « Mais enfin,vous gardez des gens entre guillemetsdangereux ! »… Le reporter voulait dire« réputés dangereux, supposés dangereux »– alors que ce sont peut-être seulementdes excentriques angéliques que vous avez là…Il ne pouvait guère endosser la responsabilitéde sa question et traiter les taulards de« dangereux » sans attenter à l’honneurde la population carcérale dans son ensemble.Un journaliste risque son poste pour un motde travers : entre guillemets instaure une distancesalutaire entre le locuteur et son auditoire.La locution joue le rôle d’une manièrede gilet pare-balles.

À la limite appartient à cette catégorierestreignante qui permet « d’assener des chosesque l’on pense vraiment, mais qu’on n’a pas envie,ou que l’on craint d’assumer ». Cette limiteimaginaire est la marque d’une certaine frilosité :« Mon voisin est une crapule, à la limite »essaie d’éviter la diffamation. Ce que l’onvoudrait dire, en vrai, c’est que cet hommea des agissements inqualifiables, et mêmeque c’est un vieux salopard ! La « limite »ici est prudente…

Comme le sont les phrasibulesdont nous ornons nos discours, les je dirais– en conditionnel de réserve – ou on va dire.

« La situation internationale n’est pastoute rose, on va dire, préoccupante »est un euphémisme qui n’avoue pasque le locuteur pète de trouille et ne veut pasdramatiser, au cas où des événements nouveauxlui donneraient tort. On ne s’engage pas, si l’onveut. Le tic éthique, proche cousindu politiquement correct, évite de prendrecomplètement parti – pour dire vite, il est le signed’une société entre guillemets parfaitementfaux-cul… Et toc !

« De nos tics de langage », de Pierre Merle,Éditions Fetjaine, 264 p., 12,90 €.

La pensée françaiseJEAN-LUC MARIONLe philosophe, quia présenté sa candidatureà l’Académie française,occupe la chairede métaphysiqueà la Sorbonne et enseigneune partie de l’annéeà Chicago. Il publie un livremonumental dédiéà saint Augustin.

NE PARLEZ pas à Jean-LucMarion du « déclin de la culturefrançaise », vous risqueriez de lemettre en colère. Spécialistereconnu de la philosophie carté-sienne en Allemagne, en Italie etaux États-Unis, l’auteur de Dieusans l’être – maître livre danslequel il s’est attaché à dépasserla métaphysique en réentendantle mot « Dieu » – témoigne duprestige intellectuel que conser-vent les purs produits de l’Uni-versité française dans le monde.

Jean-Luc Marion est entré rued’Ulm en 1967, avec RémiBrague, Bernard-Henri Lévy,Pierre Manent et Alain Renaut, ila été reçu à l’agrégation de philo-sophie en 1971, il a soutenu undoctorat d’État à la Sorbonne en1980 : ce parcours rigoureux debrillant sujet fait peut-être sourireceux qui tiennent La Princesse deClèves pour une vieille chosemorte, mais il tient lieu de lettresde noblesse aux États-Unis.

De l’épistémologieà la théologieAvis aux « déclinologues » et auxamateurs d’autodénigrement : laproduction philosophique fran-çaise contemporaine est lue,commentée et discutée dans lesuniversités du monde entier.Emmanuel Levinas est mort,Jacques Derrida est mort, PaulRicœur est mort, mais il existetoujours une philosophie françai-

se sérieuse, traduite, connue etreconnue à l’étranger. C’est ainsique Jean-Luc Marion occupe lachaire de métaphysique à la Sor-bonne, a enseigné à Rome,Harvard et Princeton, qu’il a suc-cédé à Paul Ricœur à l’Universitéde Chicago et que ses travaux surla crise moderne de la rationalitéet le dépassement de la métaphy-sique par une phénoménologiedu donné font l’objet de collo-ques internationaux depuis tren-te ans. À travers ses livres d’uneexceptionnelle densité – L’Idole et

la Distance (1977), Dieu sans l’être(1982), Le Phénomène érotique(1992) –, Marion a cheminé del’épistémologie à la théologie,accompagné par les ombres choi-sies de Descartes, Heidegger etHusserl.

Au lieu de soi, le livre qu’ilconsacre aujourd’hui à saintAugustin, souligne la cohérenceprofonde de son itinéraire intel-lectuel. « En relisant Les Confes-sions, explique-t-il, je me suisposé les questions que je me suistoujours posées. Qu’est-ce qu’un

objet ? Qu’est-ce que la techni-que ? Qu’est-ce que le nihilisme ? »Des réponses apportées, avouonsnotre incapacité à juger. Tout jus-te nous autoriserons-nous à direnotre émerveillement devant unepensée qui avance livre aprèslivre comme une puissante cou-lée de lave.

Et aussi notre enthousiasmedevant la fraîcheur d’une intelli-gence qui ne se prive d’aucunchemin de traverse. Dans La Croi-sée du visible (2007), Jean-LucMarion s’est intéressé à la peintu-

re et à sa perception. Avec AlainBonfand, il a publié un petit essaiconsacré à l’œuvre d’Hergé (Tin-tin le terrible ou l’alphabet desrichesses, 1997).

Vous pouvez lui demander devous parler de l’œuvre d’Emma-nuel Levinas, mais aussi bien duchampionnat américain de base-ball. « À mes yeux, il existe un seulsport sérieux : l’athlétisme. Dutemps de ma jeunesse, j’ai couru le1 000 m sous les couleurs du StadeFrançais. Temps de référence :2’43”. Mais je mets un point d’hon-

neur à essayer de comprendre lessports américains. À Chicago, jevais souvent au stade. Plutôt pouraller voir du base-ball que du foot-ball américain, dont les matchsinterminables m’insupportent. Jedevrais normalement être suppor-teur des White Sox, qui évoluent àcôté de l’université. Mais monéquipe, ce sont les Cubs de Chica-go, qui jouent sur le stade deWrigley Field, au nord de la ville. »

La majesté du marbreIl y a quelque chose de rafraîchis-sant à entendre une des épées dela philosophie française contem-poraine deviser ainsi. « Un philo-sophe aurait tort de s’interdire deparler de ce qu’il ne connaît pas,insiste Jean-Luc Marion. Bien aucontraire. Si on fait de la philoso-phie, on doit s’intéresser à ce qu’onne connaît pas et parler d’autrechose que de philosophie. » Ainsila candidature de Jean-LucMarion à l’Académie françaises’éclaire-t-elle : pour que n’ait paslieu le divorce barbare de la pen-sée et de la vie, la philosophie doitoccuper une place visible et assu-rée.

En France, pays de Bergson etde Sartre où les meilleurs espritsdemeurent inconnus du grandpublic tout au long de leur car-rière universitaire, il ne serait pasmauvais pour le moral des ména-ges qu’on reconnaisse qu’unhomme dont l’œuvre a désormaisla majesté du marbre produit dela pensée avec une puissance quiforce l’admiration.

SÉBASTIEN LAPAQUE

Au lieu de soi, l’approchede saint Augustin,de Jean-Luc Marion,PUF, collection « Epithémée »,440 p., 35 €.

Le livre que Jean-Luc Marion consacre à saint Augustin souligne la cohérence profonde de son itinéraire intellectuel. Alain Le Bot/Opale