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Depuis plus de quatre ans, le premier service pilote des hôpitaux de la FHV utilise l’application Soarian pour le dossier patient informatisé. Près de 4500 utilisateurs ont pris de nouvelles habitudes de travail en disposant des informations cliniques depuis tous les postes de l’hôpital. ÉDITORIAL Au quotidien, plus de 1400 professionnels de santé de nos hôpitaux profitent des fonc- tionnalités de Soarian. A l’heure où l’équipe de projet met en production les derniers services et de nouvelles fonctionnalités, un bilan intermédiaire est utile pour montrer le chemin parcouru. Les difficultés rencontrées pour faire aboutir une telle solution ont été nombreuses, compte tenu des changements de pratiques et d’habitudes qu’impliquent les projets de cette ampleur. Les trajectoires de chirurgie, de gynécologie obstétrique, de pédiatrie, de médecine et tous les services des urgences sont opérationnels dans tous les hôpitaux impliqués dans le projet. Les services ambulatoires de type policlinique ou de pré hospitalisation en bénéficient également. La psychiatrie de la Fondation de Nant l’utilise dans ses trois secteurs d’activité. Ainsi, près de 3500 per- sonnes se connectent chaque mois sur cet environnement au sein des hôpitaux de la FHV et à l’hôpital ophtalmique. Au CHUV, 8500 collaborateurs disposent d’un compte d’accès et 6000 s’y connectent chaque mois. La rapidité d’appropriation d’une telle solu- tion est souvent inversement proportionnelle au temps passé à définir les besoins du métier. Plus les représentants des utilisateurs métiers investissent du temps dans la phase de spécification des exigences, puis dans celle de validation sur les maquettes construites sur ces bases, meilleure est l’acceptation par le terrain. Selon les métiers, les rôles, les fonctions et les habitudes ont été modifiés à des vitesses variables. Cependant, le passage du papier au dossier patient informatisé est désormais franchi. Tout n’est pas encore par- fait. Mais l’accès immédiat à l’information en tout temps et tout lieu, permettant de se passer des nombreux coups de téléphone et kilomètres parcourus dans l’hôpital dans le passé, est devenu réalité aujourd’hui. Si ce bénéfice a été rapidement valorisé et consommé par tous les utilisateurs, les fonc- tionnalités de saisie de l’information pour enrichir les données du dossier, qui nécessite que l’on investisse du temps, ont mis plus de temps à s’imposer. Dans plusieurs domaines, des évolutions permettant des améliorations ont déjà été réalisées sur la base des expériences et des retours du terrain. Les services des urgences profitent d’une nouvelle version du tableau de bord de suivi de leur activité, très visuel, qui intègre les concepts de l’échelle suisse de tri*. La prescription de médicaments et son suivi ont été testés dans trois services pi- lotes et seront déployés progressivement. Le déploiement de fonctionnalités spécifiques pour les services de réadaptation se pour- suivra également sur 2015. Un premier ser- vice de soins intensifs, celui de Nyon qui a été pilote, utilise depuis quelques semaines et à sa grande satisfaction un module spé- cifique pour l’intégration des résultats du monitoring. Cette solution sera étendue en 2015 à l’ensemble des unités des hôpitaux concernés. En anesthésie, c’est également à Nyon ainsi qu’à l’hôpital ophtalmique que la feuille d’anesthésie peropératoire sera informatisée courant 2015. Les projets visant à poursuivre l’informati- sation des activités cliniques dans les hôpi- taux de la FHV sont encore nombreux. Cette démarche est toutefois incontour- nable dans un contexte hospitalier qui, pour fournir des soins de grande qua- lité, doit se préoccuper de la sécurité des patients, de la traçabilité et de la mise à disposition permanente des informations nécessaires à la prise en charge des patients. Il ne sera possible d’atteindre ces objectifs qu’avec un système d’information en déve- loppement constant, capable de s’adapter aux évolutions des pratiques. En parallèle au projet DOPHIN, la ré- flexion cantonale en matière de cybersanté continue. Des projets pilotes permettant l’envoi ciblé d’information disponible dans Soarian vers d’autres fournisseurs de pres- tations ont été mis en place. Un CMS reçoit notamment via la plateforme eHealth les documents essentiels de l’hôpital Riviera- Chablais pour un retour à domicile anti- cipé de certains patients. Une collaboration active avec la SVM permet aussi d’envisa- ger prochainement la transmission de ces mêmes documents aux médecins traitants concernés. Dans le contexte du Réseau Nord Broye, un projet pilote de plan de traitement médicamenteux partagé suppor- té par la plateforme eHealth a démarré en automne 2014 avec le recrutement des pre- miers patients polymédiqués volontaires. * Le triage a pour objectif de prioriser l’installa- tion des patients selon leurs degrés d’urgence et de les orienter dans le délai le plus adapté à leur situation vers la structure de soin adéquate. Lettre d’information de la Fédération des hôpitaux vaudois n° 30 - décembre 2014 Les membres de notre fédération sont préoc- cupés par la spirale ascendante des coûts liés aux soins et la difficulté d’évaluer les bénéfices des traitements proposés de manière complète et objective. Le canton de Vaud, par sa situation financière réjouissante, attire des investisseurs dans ce domaine, notamment pour proposer des équipements médicotechniques et ce au vu des tarifs très rentables de certains examens. Face à ces questions, quelle est la responsa- bilité des différents partenaires? Nous avons toujours affirmé que nous étions favorables à des règles de cohabitation ouvertes entre le privé et le public, chacun ayant son rôle à jouer dans la chaîne des soins, répondant ainsi à la volonté du libre choix du médecin voulue par les patients ainsi qu’à la qualité et à l’accessi- bilité des soins qu’ils requièrent. Toutefois et comme l’a démontré la campagne sur la caisse publique, ces dernières années les rouages se grippent. Faire la sourde oreille aux problèmes ne mènera qu’à tendre les relations et au final étatiser tout le système, ce que nous ne voulons pas. Le département de la santé et de l’action sociale met actuellement en consulta- tion une proposition de clause du besoin sur les équipements lourds. Est-ce la bonne et la seule solution? A l’évidence nous n’avons pas la réponse, mais refuser de s’asseoir à la table des négociations avec le département pour en discuter n’aurait aucun sens. Nous avons tous le devoir de trouver des chemins pour le bien des patients, des soignants, de l’économie de la santé et de l’innovation, en trouvant un sain équilibre. La FHV va examiner attentivement ce projet de loi et tenter d’évaluer ses consé- quences. Son but n’est en aucun cas d’instaurer un verrouillage pour l’activité du privé, mais de trouver la meilleure des voies pour que la régulation se passe dans l’intérêt des parte- naires. Toute limitation, si elle est décidée, doit être ciblée, correspondre à un but bien défini, évaluée périodiquement avec ses consé- quences, positives et négatives, et abolie si elle n’atteint pas son but. L’exemple du numerus clausus pour les études de médecine a bien démontré les conséquences néfastes qui ont conduit à la pénurie de médecins des années après. Il ne s’agit en aucun cas de répéter cette erreur, mais de trouver, entre tous les acteurs, une ou des voies permettant une cohabitation positive public-privé au bénéfice de tous, cha- cun des partenaires devant montrer un esprit d’ouverture. Catherine Labouchère, Présidente de la FHV DOPHIN: le dossier patient informatisé dans nos hôpitaux LA FHV S’EST DOTÉE D’UNE NOUVELLE GOUVERNANCE L’enquête réalisée en 2009 au sein des hôpitaux de la FHV sur la culture de la sécurité des patients a démontré que la déclaration des événements indé- sirables était encore insuffisamment pratiquée au sein des services. Depuis lors, des recommandations aux établissements ont été émises pour le dévelop- pement de la notification des incidents : formulaire de déclaration, directive modèle pour la gestion des incidents, système de classement des événements indésirables (taxonomie), guide pour l’analyse sys- témique d’un incident, guide pour la communication au patient d’un événement indésirable, guide pour le soutien aux collaborateurs impliqués dans un inci- dent grave. Les établissements de la FHV se sont mis d’accord sur les pratiques à promouvoir en matière de gestion des incidents, posant ainsi les bases pour pouvoir informatiser ce processus. Début 2011, un inventaire des besoins a été réalisé en vue de l’élaboration d’un cahier des charges pour un système électronique de gestion des incidents. Cet inventaire a permis d’identifier les besoins pour gérer les notifications, y compris leur analyse, l’iden- tification d’actions correctives et le suivi ce celles-ci. Fin 2012, un appel d’offres a été réalisé. Le logiciel de la société Ennov a été retenu. Il est déployé en 2014 dans 11 établissements de la FHV sous l’appellation «Sys- tème Electronique de Gestion des Incidents» (SEGI). Le système traite, dans un premier temps, des inci- dents, des propositions d’amélioration, des annonces de chutes et des incidents médicamenteux. La démission de trois de ses membres, l’Hôpital Riviera, l’Hô- pital du Chablais et l’Ensemble Hospitalier de La Côte, suivie de la demande d’adhésion de la nouvelle entité Hôpital Riviera- Chablais, Vaud-Valais (HRC) et du retrait de la démission pré- ventive de l’EHC, ont conduit le Comité exécutif de la FHV a enta- mer une réflexion sur son ave- nir. En effet, pour accueillir des établissements ayant un statut autonome de droit public, statut dont sont dotés les hôpitaux in- tercantonaux Riviera-Chablais et de la Broye, la FHV devait redé- finir la qualité de ses membres. Le Comité exécutif a saisi cette occasion pour mettre sur pied une nouvelle gouvernance, plus dynamique, efficiente et proche de ses membres. De nouveaux statuts ont été adoptés lors de l’Assemblée générale du 5 novembre 2014. A partir du 1 er janvier 2015, la FHV sera conduite par un Comité directeur, composé de tous les directeurs d’établissements, sous la présidence d’une per- sonnalité externe, politique et neutre. Cette même assemblée a élu Mme Catherine Labou- chère à la présidence de la FHV. Un organe consultatif a égale- ment été créé ; le Conseil des présidents, composé des pré- sidents des hôpitaux membres. Les statuts de la FHV peuvent être consultés sur notre site internet: www.fhv.ch. SÉCURITÉ DES PATIENTS : SYSTÈME ÉLECTRONIQUE DE GESTION DES INCIDENTS (SEGI)

Lettre d’information de la Fédération des hôpitaux vaudois ... · 2015 à l’ensemble des unités des hôpitaux concernés. En anesthésie, c’est également à Nyon ainsi

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Page 1: Lettre d’information de la Fédération des hôpitaux vaudois ... · 2015 à l’ensemble des unités des hôpitaux concernés. En anesthésie, c’est également à Nyon ainsi

Depuis plus de quatre ans, le premier service pilote des hôpitaux de la FHV utilise l’application Soarian pour le dossier patient informatisé. Près de 4500 utilisateurs ont pris de nouvelles habitudes de travail en disposant des informations cliniques depuis tous les postes de l’hôpital.

ÉDITORIAL

Au quotidien, plus de 1400 professionnels de santé de nos hôpitaux profitent des fonc-tionnalités de Soarian. A l’heure où l’équipe de projet met en production les derniers services et de nouvelles fonctionnalités, un bilan intermédiaire est utile pour montrer le chemin parcouru. Les difficultés rencontrées pour faire aboutir une telle solution ont été nombreuses, compte tenu des changements de pratiques et d’habitudes qu’impliquent les projets de cette ampleur.

Les trajectoires de chirurgie, de gynécologie obstétrique, de pédiatrie, de médecine et tous les services des urgences sont opérationnels dans tous les hôpitaux impliqués dans le projet. Les services ambulatoires de type policlinique ou de pré hospitalisation en bénéficient également. La psychiatrie de la Fondation de Nant l’utilise dans ses trois secteurs d’activité. Ainsi, près de 3500 per-sonnes se connectent chaque mois sur cet environnement au sein des hôpitaux de la FHV et à l’hôpital ophtalmique. Au CHUV, 8500 collaborateurs disposent d’un compte d’accès et 6000 s’y connectent chaque mois.

La rapidité d’appropriation d’une telle solu-tion est souvent inversement proportionnelle au temps passé à définir les besoins du métier. Plus les représentants des utilisateurs métiers investissent du temps dans la phase de spécification des exigences, puis dans celle de validation sur les maquettes construites sur ces bases, meilleure est l’acceptation par le terrain. Selon les métiers, les rôles, les fonctions et les habitudes ont été modifiés à des vitesses variables. Cependant, le passage du papier au dossier patient informatisé est désormais franchi. Tout n’est pas encore par-fait. Mais l’accès immédiat à l’information en tout temps et tout lieu, permettant de se passer des nombreux coups de téléphone et kilomètres parcourus dans l’hôpital dans le passé, est devenu réalité aujourd’hui. Si ce bénéfice a été rapidement valorisé et consommé par tous les utilisateurs, les fonc-tionnalités de saisie de l’information pour enrichir les données du dossier, qui nécessite que l’on investisse du temps, ont mis plus de temps à s’imposer.

Dans plusieurs domaines, des évolutions permettant des améliorations ont déjà été réalisées sur la base des expériences et des retours du terrain. Les services des urgences profitent d’une nouvelle version du tableau de bord de suivi de leur activité, très visuel, qui intègre les concepts de l’échelle suisse de tri*. La prescription de médicaments et son suivi ont été testés dans trois services pi-

lotes et seront déployés progressivement. Le déploiement de fonctionnalités spécifiques pour les services de réadaptation se pour-suivra également sur 2015. Un premier ser-vice de soins intensifs, celui de Nyon qui a été pilote, utilise depuis quelques semaines et à sa grande satisfaction un module spé-cifique pour l’intégration des résultats du monitoring. Cette solution sera étendue en 2015 à l’ensemble des unités des hôpitaux concernés. En anesthésie, c’est également à Nyon ainsi qu’à l’hôpital ophtalmique que la feuille d’anesthésie peropératoire sera informatisée courant 2015.

Les projets visant à poursuivre l’informati-sation des activités cliniques dans les hôpi-taux de la FHV sont encore nombreux. Cette démarche est toutefois incontour-nable dans un contexte hospitalier qui, pour fournir des soins de grande qua-lité, doit se préoccuper de la sécurité des patients, de la traçabilité et de la mise à disposition permanente des informations nécessaires à la prise en charge des patients. Il ne sera possible d’atteindre ces objectifs qu’avec un système d’information en déve-loppement constant, capable de s’adapter aux évolutions des pratiques.

En parallèle au projet DOPHIN, la ré-flexion cantonale en matière de cybersanté continue. Des projets pilotes permettant l’envoi ciblé d’information disponible dans Soarian vers d’autres fournisseurs de pres-tations ont été mis en place. Un CMS reçoit notamment via la plateforme eHealth les documents essentiels de l’hôpital Riviera-Chablais pour un retour à domicile anti-cipé de certains patients. Une collaboration active avec la SVM permet aussi d’envisa-ger prochainement la transmission de ces mêmes documents aux médecins traitants concernés. Dans le contexte du Réseau Nord Broye, un projet pilote de plan de traitement médicamenteux partagé suppor-té par la plateforme eHealth a démarré en automne 2014 avec le recrutement des pre-miers patients polymédiqués volontaires.

* Le triage a pour objectif de prioriser l’installa-tion des patients selon leurs degrés d’urgence et de les orienter dans le délai le plus adapté à leur situation vers la structure de soin adéquate.

L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n de la Fédération des hôpitaux vaudois n° 30 - décembre 2014

Les membres de notre fédération sont préoc-cupés par la spirale ascendante des coûts liés aux soins et la difficulté d’évaluer les bénéfices des traitements proposés de manière complète et objective. Le canton de Vaud, par sa situation financière réjouissante, attire des investisseurs dans ce domaine, notamment pour proposer des équipements médicotechniques et ce au vu des tarifs très rentables de certains examens. Face à ces questions, quelle est la responsa-bilité des différents partenaires? Nous avons toujours affirmé que nous étions favorables à des règles de cohabitation ouvertes entre le privé et le public, chacun ayant son rôle à jouer dans la chaîne des soins, répondant ainsi à la volonté du libre choix du médecin voulue par les patients ainsi qu’à la qualité et à l’accessi-bilité des soins qu’ils requièrent. Toutefois et comme l’a démontré la campagne sur la caisse publique, ces dernières années les rouages se grippent. Faire la sourde oreille aux problèmes ne mènera qu’à tendre les relations et au final étatiser tout le système, ce que nous ne voulons pas. Le département de la santé et de l’action sociale met actuellement en consulta-tion une proposition de clause du besoin sur les équipements lourds. Est-ce la bonne et la seule solution? A l’évidence nous n’avons pas la réponse, mais refuser de s’asseoir à la table des négociations avec le département pour en discuter n’aurait aucun sens. Nous avons tous le devoir de trouver des chemins pour le bien des patients, des soignants, de l’économie de la santé et de l’innovation, en trouvant un sain équilibre. La FHV va examiner attentivement ce projet de loi et tenter d’évaluer ses consé-quences. Son but n’est en aucun cas d’instaurer un verrouillage pour l’activité du privé, mais de trouver la meilleure des voies pour que la régulation se passe dans l’intérêt des parte-naires. Toute limitation, si elle est décidée, doit être ciblée, correspondre à un but bien défini, évaluée périodiquement avec ses consé-quences, positives et négatives, et abolie si elle n’atteint pas son but. L’exemple du numerus clausus pour les études de médecine a bien démontré les conséquences néfastes qui ont conduit à la pénurie de médecins des années après. Il ne s’agit en aucun cas de répéter cette erreur, mais de trouver, entre tous les acteurs, une ou des voies permettant une cohabitation positive public-privé au bénéfice de tous, cha-cun des partenaires devant montrer un esprit d’ouverture.

Catherine Labouchère, Présidente de la FHV

DOPHIN: le dossier patient informatisé dans nos hôpitaux

LA FHV S’EST DOTÉE D’UNE NOUVELLE GOUVERNANCE

L’enquête réalisée en 2009 au sein des hôpitaux de la FHV sur la culture de la sécurité des patients a démontré que la déclaration des événements indé-sirables était encore insuffisamment pratiquée au sein des services. Depuis lors, des recommandations aux établissements ont été émises pour le dévelop-pement de la notification des incidents : formulaire de déclaration, directive modèle pour la gestion des incidents, système de classement des événements indésirables (taxonomie), guide pour l’analyse sys-témique d’un incident, guide pour la communication au patient d’un événement indésirable, guide pour le soutien aux collaborateurs impliqués dans un inci-dent grave. Les établissements de la FHV se sont mis d’accord sur les pratiques à promouvoir en matière de gestion des incidents, posant ainsi les bases pour pouvoir informatiser ce processus. Début 2011, un inventaire des besoins a été réalisé en vue de l’élaboration d’un cahier des charges pour un système électronique de gestion des incidents. Cet inventaire a permis d’identifier les besoins pour gérer les notifications, y compris leur analyse, l’iden-tification d’actions correctives et le suivi ce celles-ci.Fin 2012, un appel d’offres a été réalisé. Le logiciel de la société Ennov a été retenu. Il est déployé en 2014 dans 11 établissements de la FHV sous l’appellation «Sys-tème Electronique de Gestion des Incidents» (SEGI).Le système traite, dans un premier temps, des inci-dents, des propositions d’amélioration, des annonces de chutes et des incidents médicamenteux.

La démission de trois de ses membres, l’Hôpital Riviera, l’Hô-pital du Chablais et l’Ensemble Hospitalier de La Côte, suivie de la demande d’adhésion de la nouvelle entité Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais (HRC) et du retrait de la démission pré-ventive de l’EHC, ont conduit le Comité exécutif de la FHV a enta-mer une réflexion sur son ave-nir. En effet, pour accueillir des établissements ayant un statut autonome de droit public, statut

dont sont dotés les hôpitaux in-tercantonaux Riviera-Chablais et de la Broye, la FHV devait redé-finir la qualité de ses membres.

Le Comité exécutif a saisi cette occasion pour mettre sur pied une nouvelle gouvernance, plus dynamique, efficiente et proche de ses membres.

De nouveaux statuts ont été adoptés lors de l’Assemblée générale du 5 novembre 2014. A partir du 1er janvier 2015, la FHV sera conduite par un Comité

directeur, composé de tous les directeurs d’établissements, sous la présidence d’une per-sonnalité externe, politique et neutre. Cette même assemblée a élu Mme Catherine Labou-chère à la présidence de la FHV.

Un organe consultatif a égale-ment été créé ; le Conseil des présidents, composé des pré-sidents des hôpitaux membres. Les statuts de la FHV peuvent être consultés sur notre site internet: www.fhv.ch.

SÉCURITÉ DES PATIENTS : SYSTÈME ÉLECTRONIQUE

DE GESTION DES INCIDENTS (SEGI)

Page 2: Lettre d’information de la Fédération des hôpitaux vaudois ... · 2015 à l’ensemble des unités des hôpitaux concernés. En anesthésie, c’est également à Nyon ainsi

La Convention intercantonale du 21 août 2013 sur l’Hôpital intercantonal de la Broye est entrée en vigueur le 1er janvier 2014. Elle stipule que le HIB doit être placé sous la responsabilité d’un Conseil d’établissement de sept membres, dont cinq sont nommés par les Conseils d’Etat vaudois et fribourgeois (deux par Vaud et deux par Fribourg). Ils désignent également la présidence. Un membre est nommé par le Réseau de soins du Nord Vaudois (RNB) et un autre membre par l’Hôpital Fribourgeois (HFR).

Les sept membres ont été désignés en avril 2014. Le RNB et le HFR ont nommé respectivement le Dr Pradervand, médecin installé en cabinet dans la Broye et M. Pierre Aeby, ancien conseiller d’Etat. MM. Charly Haenni, directeur et Christophe Chardonnens, actuel préfet de la Broye, ont pour leur part été nommés par le Conseil d’Etat fribourgeois. Le canton de Vaud a désigné M. André Allmendinger, ancien directeur des Etablissements Hospitaliers du Nord Vaudois et actuel directeur de la Fondation Saphir ainsi que M. Eric Kueng, conseiller municipal à Payerne. Quant à la présidence, elle a été confiée en la personne de Mme Susan Elbourne Rebet, ancienne directrice de l’EMS l’Oasis (Moudon). www.hopital-broye.ch

HÔPITAL DE MORGES : FIN DES TRAVAUX PRÉPARATOIRESDébut février 2014, les travaux prépa-ratoires du projet d’agrandissement de l’Hôpital de Morges ont débuté. Ils ont pris fin en septembre ; la phase de construction a ainsi pu débuter en octobre. Le projet d’extension et de rénovation prévoit la construction d’un nouvel étage au-dessus du plateau des urgences et d’un nouveau bâtiment de trois étages dans le prolongement de la cafétéria. Au total, une quarantaine de lits supplémentaires - sur près de 200 actuellement - seront ainsi créés, tous services confondus, pour un investisse-ment de quelque 50 millions de francs.

SAS : UNE UNITÉ DÉDIÉE AUX SENIORSL’EHC a inauguré le 2 octobre 2014 une unité de Soins aigus aux seniors (SAS). Il s’agit d’une première cantonale pour un hôpital régional, où tout est mis en œuvre pour que le patient reste le plus autonome dans les activités de la vie quotidienne après une hospitalisation. 14 lits SAS sont intégrés dans une unité de médecine en soins aigus. www.ehc-vd.ch

Malgré l’ouverture de 10 lits supplémen-taires l’an dernier, le taux d’occupation se situe à nouveau à plus de 90% et certains services, comme l’onco-hématologie, la maternité et la pédiatrie, sont saturés. Le GHOL envisage d’ouvrir d’ici quatre à cinq ans un nouveau bâtiment pour les soins aigus, probablement sur le parking du personnel. Ce projet est devisé à 76 millions de francs. A cela s’ajoute la rénovation complète du Centre de pneumologie de Rolle, qui pourra démarrer dès la fin des travaux de l’EMS. www.ghol.ch

HÔPITAL INTERCANTONAL DE LA BROYE (HIB)

Nouveau statut juridique

Ensemble hospitalier de la Côte (EHC)

Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL)

HÔPITAL RIVIERA-CHABLAIS, VAUD-VALAIS

Hôpital Riviera-Chablais: 18 mois de retard annoncés

L’Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais, au terme d’un appel d’offre «marché public» lancé au mois de juin 2013, a adjugé le marché d’entreprise générale à l’entreprise Steiner SA le 27 janvier dernier. Deux recours ont été déposés contre cette décision d’adjudication auprès de la Cour de droit administratif et public du Tribunal Cantonal Vaudois. On le sait aujourd’hui, celui-ci a décidé de rejeter la décision prise par l’HRC et lui a demandé de relancer un appel d’offres. Cela implique un énième retard dans la construction de cet hôpital.

Après un temps de réflexion, l’HRC a décidé

de fractionner son appel d’offres initial. Un premier lot sera adjugé d’ici la fin de l’année et concernera les fondations du futur bâtiment. Cette manière de procéder donne les meilleures garanties pour commencer et terminer la construction du nouvel hôpital dans les plus brefs délais.

L’hôpital devrait ouvrir ses portes fin 2018, soit avec 18 mois de retard sur le calendrier prévu. Dans l’intervalle, les collaborations entre les sites de l’Hôpital Riviera-Chablais et avec l’ensemble des partenaires du réseau de soins seront accentuées.www.hôpitalrivierachablais.ch

Réunification des services d’ambulances du Nord Vaudois et de la Broye

Les Établissements Hospitaliers du Nord Vaudois (eHnv), l’Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB) ainsi que le Centre de Soins et de Santé Communautaire du Balcon du Jura Vaudois (CSSC) ont créé le Centre de Secours et d’Urgences du Nord Vaudois et de la Broye (CSUNVB). Cette organisation novatrice rassemble sous une même et unique direction les services ambulanciers des trois institutions.

Le CSNUVB est une association constituée des hôpitaux susmentionnés ainsi que du Service de la santé publique du canton de Vaud et d’une commission médicale. Cette association est

présidée par M. Pascal Cotter, directeur général adjoint et a été placée sous la direction de M. Philippe Michel, qui est au bénéfice d’une longue expérience dans le domaine, notamment comme responsable d’exploitation du service d’ambulance du HIB.

Le financement du CSUNVB sera assuré par la facturation des prestations, par les subventions du Service de la santé publique du canton de Vaud, ainsi que de l’Association des communes pour l’organisation médico-sociale du district de la Broye.

www.fhv.ch - Rédaction : FHV - Graphisme : Rossich, Vevey - Impression : Imprimerie CDS, VilleneuveFHV - Fédération des hôpitaux vaudois - Bois de Cery - 1008 Prilly - Tél. +41 21 643 73 53 - Fax +41 21 643 73 54

LA NEUROCHIRURGIE ET L’ORTHOPÉDIE DU RACHIS ONT PRIS LEURS QUARTIERS À ST-LOUP DEPUIS LE 1ER SEPTEMBRE 2014.

Pour effectuer ses interventions, le Dr Ali Sajadi sera accompagné du Dr Benoît Jenny, tous deux neurochirurgiens FMH. Par ailleurs, le Dr Jean-François Fischer, médecin-chef du service d’orthopédie sur le site d’Yverdon-les-Bains, effectuera les interventions de vertébroplasties et réalisera également des spondylodèses en collaboration avec le Dr Sajadi sur le site de St-Loup. Afin de pouvoir effectuer ces interventions dans des conditions optimales et de maintenir un haut niveau de technicité, les eHnv ont acquis un «O-Arm®». C’est un système mobile

d’imagerie multidimensionnel, qui est associé à un système de navigation chirurgicale.

CRÉATION DE PERMANENCES MÉDICALES DANS LE CADRE DES « EHNV DU FUTUR » TROIS PER-MANENCES MÉDICALES VER-RONT LE JOUR DANS LA RÉGION DU NORD VAUDOIS.

Afin de répondre au mieux aux besoins de la population du Nord vaudois et de désengorger les

services d’urgences des eHnv, trois permanences de médecine générale vont être créées. Si les lieux d’implantation de ces portes d’entrées dans le système de soins ont été définis, il est pour l’heure trop tôt pour donner des dates précises d’ouverture. Les localités retenues sont Orbe (mi-2015, en continuité de l’actuelle policlinique), Cossonay (2016) et La Vallée de Joux. www.ehnv.ch

ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS DU NORD VAUDOIS (EHNV)

Une nouvelle activité médicale à St-Loup.

CENTRE DE SOINS ET DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE (CSSC)

Vers un nouvel EMS aux Rosiers «The tree of life », l’arbre de vie

A l’horizon 2030, le besoin en lits du Balcon du Jura Vaudois est évalué – selon une étude de Statistique Vaud - à 71. De plus, l’EMS des Rosiers actuel ne répond plus aux attentes de la population. Le CSSC a donc lancé un projet de construction d’un nouvel EMS. Le concours d’architecture a été remporté par un bureau fribourgeois dirigé par M. Patrick Minder dont le projet s’intitule «The tree of life», l’arbre de vie. Les travaux débuteront en avril 2015 et l’inauguration est prévue au printemps 2017.www.cssc.ch

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