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LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ COLLECTER ET VALORISER LES DÉCHETS NUMÉRO 7 novembre 2011 ENVIRONNEMENT

Lettre de la communauté n°7

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Agglomération Côte Basque Adour

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Page 1: Lettre de la communauté n°7

LA LETTRE DE LA communAuté

COLLECTER ET vALORIsER LEs déChETs

● NuMéRO 7 novembre 2011

ENvIRONNEMENT

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édITORIALsa2

DonnEr Du SEnS Au GEsTE du TRIDonner du sens au geste du tri et rappeler les efforts réalisés par l’Agglomération côte Basque - Adour en faveur d’une gestion durable des déchets est l’objectif de cette septième lettre de la communauté. Laquelle est diffusée dans vos foyers à l’approche de la Semaine européenne de la réduction des déchets, prévue du 19 au 27 novembre prochains.

En avril 2010, à la suite de l’étude d’optimisation engagée sur le service d’élimination des déchets, un baromètre d’opinion a été réalisé par l’institut de sondage cSA auprès de 504 personnes représentatives de la population de l’Agglomération. Son but ? évaluer le degré de sensibilité et le niveau d’information des habitants en matière de gestion des déchets ménagers, mesurer leur connaissance des règles du tri et connaître leur niveau de satisfaction à l’égard du service de collecte rendu. 91 % des personnes sondées se sont déclarées satisfaites du service de ramassage des déchets ménagers. une performance au-dessus des standards nationaux.

Les résultats du baromètre ont également mis en évidence le besoin d’informations de la population sur le tri, le recyclage, le devenir des déchets et leur coût. Ils ont aussi mis en exergue les efforts qui restent à réaliser. Jugez plutôt.

62 % des personnes sondées précisent trier tous leurs déchets ou presque. 24 % trient seulement la moitié.

Des confusions existent sur les consignes de tri et le réflexe tri est moins bien installé chez les jeunes : les 18-24 ans trient à la fois moins et moins bien. Les 25-34 ans et les 35-49 ans sont en deçà de la moyenne en ce qui concerne la proportion des déchets triés, mais ont une certaine connaissance des consignes de tri. L’habitat collectif est lui aussi en retrait, au regard des quantités triées et de la qualité de tri.

De fait, le besoin d’informations autour de la gestion des déchets est une réalité. Les personnes sondées sont en attente de données sur l’impact du tri, notamment le devenir des déchets triés et recyclés (53 % des personnes sondées), l’impact environnemental (55 %), les aspects économiques et financiers du tri (55 %). Le « bon geste tri » les intéresse également.

cette lettre entend répondre à ces attentes tout en rappelant les efforts et moyens engagés par l'Agglomération, compétente dans la collecte des déchets, les outils mis en place pour accompagner le développement de la collecte sélective, les bons plans pratiques et les consignes de tri à l’image du site dédié mis en place par l’Agglo : www.trierplusfort.com.

cette publication met aussi en lumière ces femmes et ces hommes qui travaillent dans le secteur de la collecte, du tri et de la valorisation des déchets.

Dans ce cadre, j’ai également invité Alain Iriart, président du Syndicat mixte de traitement des déchets Bil ta Garbi, notre partenaire au quotidien, à expliciter l’enjeu du projet de pôle de valorisation des déchets canopia à Bayonne.

Jean GrEnEtPrésident de l'AgglomérAtion Côte BAsque - Adour

LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

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sOMMAIRE a3

LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

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Environnement a

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2 Édito du PrÉsident Jean Grenet sur l'intérêt de répondre au besoin d'information du citoyen en termes de gestion des déchets.

4 La Gestion des dÉchets est un enjeu majeur.

5 des comPÉtences PartaGÉes.

6 Guy mondorGe, vice-président en charge de l’assainissement et des déchets insiste sur la nécessaire implication de tous pour réussir la gestion durable des déchets.

8 PrÉvenir Pour rÉduire la production de déchets : les actions et les moyens.

9 continuons ensembLe Le Geste tri.

10 Les ambassadeurs du tri, des acteurs sur le terrain.

11 des services au quotidien : portraits d’agents de collecte ou de déchetterie.

14 Le PLan des dÉchetteries.

15 Le centre de tri de tarnos, un des passages obligés pour les déchets.

16 que deviennent nos dÉchets ? le point sur les chiffres de l’année 2010 dans l’agglomération.

19 Économie : des acteurs de la valorisation des déchets.

20 aLain iriart, président du syndicat bil ta garbi, explicite l’intérêt pour le territoire de se doter du futur pôle de valorisation des déchets canopia. le point sur ce projet.

La Lettre de la communauténuméro 7 novembre 2011 Magazine d’information de l’AgglomérationCôte Basque - Adour

Siège social : 15, avenue FochCS 8850764185 Bayonne cedexCourriel :[email protected] internet : www.agglo-cotebasque.fr

Directeur de la publication :Jean Grenet, président de l’Agglomération Délégué à la communication : Manuel de Lara, chargé de mission auprès du président

Rédaction : Valérie Josa,chargée de publication

Avec le concours technique de :Valérie Gély-Gineste, directrice de la collecte et de la valorisation des déchets, Claudine Marticorena (service collecte et valorisation des déchets), Chrystel Thomas (service communica-tion), Bil Ta Garbi, Urbaser et Parmenion.

Illustrations (p.16 à 18)PBO Design/Yann Renauld Exécution graphique :Sandrine Lucas pour Ligne Sud Photographe consultant : Bertrand LapègueParticipation : Franck Laharrague (couverture et p.4)Impression : Imprimerie Cartonnages LARRETraductions : ELHE (basque), ACI GASCONHA (gascon).Dépôt légal : à parutionISSN 2105-679XTirage : 78 000 exemplairesLa Lettre de la Communauté est imprimée sur du papier issu de pâtes produites à partir de forêts gérées durablement (Programme européen de certification forestière) et avec des procédés respectant les normes en vigueur (Imprim’Vert/ISO9001/…) La Lettre de la Communauté est téléchargeable sur : www.agglo-cotebasque.fr

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LA GEsTION dEs déChETs a4

LE GRENELLE dE L’ENvIRONNEMENT Réduire la production des déchets à la source afin de préserver les ressources naturelles et maîtriser les coûts de la gestion des déchets est l’un des enjeux du Grenelle de l’Environnement. Actés dans un nouveau plan d’actions axé sur le principe que « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », ses objectifs sont clairs :• réduire de 7 % la production d’ordures ména-gères et assimilés par habitant sur les cinq pre-mières années ;• porter le taux de recyclage matière et organique des déchets ménagers et assimilés à 35 % en 2012 et 45 % en 2015 (75 % pour les emballages ména-gers et les déchets des entreprises) ; • diminuer de 15 % d’ici 2012 les quantités partant à l’incinération ou au stockage.

LE pLAN dépARTEMENTAL dEs déChETsLe Plan départemental des déchets du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques entend limiter la production de déchets et en améliorer le traitement. Il coor-donne les diverses actions menées, fixe des objectifs et les moyens d’une gestion durable en veillant aux capacités de trai-tement. Il vise également la réduction de la toxicité et de la quantité de déchets ménagers produite, le développement de la collecte sélective, la valorisation des déchets recyclables, fermentescibles ou verts, une organisation des transferts de déchets (en veillant à limiter les trans-ports), la fermeture et la réhabilitation de décharges brutes, etc.

LEs MIssIONs du sYNdICATBIL TA GARBICinq objectifs majeurs concourent à la mise en œuvre de la politique du syndicat Bil Ta Garbi, principal partenaire de l’Agglo dans la gestion des déchets (lire ci-contre) :• réduire la production de déchets ;• recycler deux fois plus de matériaux (emballages, journaux et magazines) ;• rendre au sol la matière organique issue des déchets ;• limiter les distances et les masses de déchets sur les routes ;• prétraiter les déchets avant de les enfouir. Dans ce cadre s’inscrit son projet Canopia à Bayonne (lire p. 20 à 22).

LEs ACTIONs dE L’AGGLOMéRATIONLa collecte des déchets est une com-pétence historique de l’Agglo depuis sa création en 1972. Ses ambitions s’inscrivent dans la droite ligne des orientations de ses partenaires, à savoir de : • réduire la production d'ordures ména-gères et assimilés via des actions de pré-vention ;• trier plus et mieux afin d’augmenter le taux de recyclage matière et organique des déchets ménagers et assimilés ;• diminuer les quantités de déchets partant en stockage, valoriser toujours plus ; • maîtriser les coûts d’élimination des déchets ;• réduire les impacts environnementaux de l’élimination des déchets.

dEs AMBITIONs COMMuNEsLa gestion durable des déchets est un enjeu national qui se décline au plan départemental et intercommunal, associant une large chaîne de compétences.

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a5COMpéTENCEs pARTAGéEs

suR BAYONNE, ANGLET, BIARRITZ ET BOuCAu

L’AGGLOMéRATION CôTE BAsquE - AdOuR est en charge de la collecte des déchets ménagers et assimilés, à savoir la collecte des ordures ménagères, les collectes sélectives de recyclables, des déchets encombrants des ménages et la récupération des déchets ménagers volumineux et spécifiques dans les trois déchetteries qu’elle exploite en direct (lire p.7) .

Pour mener à bien ses missions, sa direction de la collecte et de la valorisation des déchets œuvre au sein du Centre technique de l’environnement situé 17, avenue de l’Adour à Anglet. Ses moyens pour 2011: • 128 agents (77 en collecte, 12 en déchetteries, 12 au service

entretien, 6 au garage, 8 à la distribution des sacs, etc.) ;• 31 poids lourds (24 camions-bennes et 7 camions-grues) ; • trois déchetteries à Bayonne, Anglet et Biarritz gérées en

direct. Pour joindre le service : téléphoner au CTE, 17, avenue de l’Adour à Anglet, au 05 59 57 00 00.

LE sAvEZ-vOusDepuis sa création en 1972, le District d’alors a adopté la compétence relative à la collecte des déchets. Ces dernières années, l’Agglo n’a eu de cesse de multiplier les services directs aux usagers (diversification des collectes sélectives et des services proposés en déchetteries, etc.). Dans le cadre de sa réforme de la collecte, elle a équipé le territoire de 17 000 bacs individuels, 1 000 bacs de regrou-pement et 360 conteneurs enterrés. Elle poursuit ses actions de sensibilisation du grand public par le biais de ses ambas-sadeurs et via des actions de communication ciblées.

quI fAIT quOI ? Avec l’entrée de Bidart et de Boucau dans l’Agglomération Côte Basque - Adour, la donne a quelque peu changé :

suR BIdARTBidart a une relation de travail de longue date avec Bizi Garbia, le syndicat mixte de collecte, de traitement et de valorisation des déchets de la côte sud. Au regard de ces relations privilégiées, l’Agglo a adhéré à Bizi Garbia qui poursuit donc la collecte et le traitement des déchets ménagers et assimilés sur Bidart.

d’AuTREs pARTENAIREs sont incontournables comme l’Ademe et Eco-Emballages. Ils conseillent et accompagnent l’Agglo et Bil Ta Garbi dans le cadre de leurs projets. L’Ademe met à disposition ses capacités d'expertise et de conseil, aide au financement de projets, etc.Eco-Emballages, entreprise privée, organise, supervise et accompagne le recyclage des emballages ménagers en France.De leur côté, les villes déploient leurs efforts au quotidien en matière de propreté urbaine.

LE sYNdICAT BIL TA GARBI, a pour ambition de mettre en oeuvre une filière globale de gestion des déchets ménagers et assimilés sur la zone ouest des Pyrénées-Atlantiques. Le syndicat, créé en 2002, regroupe 202 communes, dont celles de l’Agglomération. Sur Bayonne, Anglet, Biarritz et Boucau, il s’occupe du traitement des déchets ménagers et assimilés, de la mise en décharge des déchets ultimes. Il est chargé du transfert, du tri, de la valorisation (recyclage, compostage). Il fédère ses collectivités membres autour d’une politique axée sur la réduc-tion à la source des déchets, le développement de leur valorisation et la réduction de l’enfouissement des déchets ultimes. Il impulse des opéra-tions (compostage individuel, développement de filières en déchetteries, promotion de la collecte sélective avec son réseau d’ambassadeurs du tri, etc.). Le syndicat est responsable de la mise en œuvre et du fonctionne-ment d’équipements nécessaires au transport, au tri et à la valorisation des déchets, tels que le projet Canopia (lire p. 20 à 22).

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ENTRETIEN a6

LA pARTICIpATION dE TOus EsT NéCEssAIRE

La collecte des déchets est une compétence historique de l’Agglo. Ce service rendu aux citoyens ne cesse d’évoluer. Quelques chiffres d’abord : 37 675 tonnes d’or-dures ménagères ont été collectées en 2010. 19 154 tonnes de déchets ont été réception-nées en déchetterie et plus de 7 700 tonnes d’emballages et de journaux magazines ont été valorisées. 128 agents travaillent au sein de la direction de la collecte et de la valorisation des déchets de l’Agglomération. Ces dernières années, l’Agglo n’a eu de cesse d’élargir les collectes sélectives, de doter le territoire d’équipements efficaces, de sensibi-liser la population. Aujourd’hui, le budget glo-bal de l’Agglo pour la collecte et le traitement des déchets avoisine 18,5 millions d’euros par an. Il est financé par la taxe d’enlèvement des

Réduire la production de déchets via des actions de prévention, trier plus et mieux afin d’augmenter le taux de recyclage, maîtriser les coûts d’élimination, sont autant de priorités pour l’Agglomération Côte Basque - Adour, en charge de la collecte des déchets. La collectivité poursuit ses efforts pour tendre à une ges-tion durable des déchets et valoriser un cadre de vie privilégié, comme l’explique Guy Mondorge, vice-président en charge de l’assainissement et des déchets.

64 209 tonnesde déchets en 2010La production totale de déchets en 2010 est de 64 209 tonnes(1), soit 588 kilos par habitant. 16 857 tonnes ont été valorisées, soit un taux de 26 %. Sur ce total de 64 209 tonnes, 37 675 tonnes d’ordures ménagères ont été collectées en 2010, soit 345 kilos par habitant. Un chiffre en baisse.(1) Avec Boucau, elle devrait s’accroître de 3 000 tonnes en 2011.

7 780 tonnesd'emballages et de papiers valorisés En 2010, 7 780 tonnes d'emballages (embal-lages ménagers, verres, cartons issus de la collecte sélective et des déchetteries) et de journaux et magazines ont été valorisés.

En déchetteries, 19 154 tonnes de déchets ont été réceptionnées.

37 675 tonnes d'ordures ménagères

En cinq ans, grâce aux mesures de pré-vention et au tri, le tonnage des ordures ménagères à enfouir a diminué de 9 %. Il est passé de 41 485 tonnes (380 kilos par habitant et par an) en 2006 à 37 675 tonnes (345 kilos par habitant et par an) en 2010.

LEs ChIffREs CLés

Guy Mondorge est le vice-président en charge de l’assainissement et des déchets.

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LE fINANCEMENT du sERvICE puBLIC d’éLIMINATION dEs déChETs

Comment ça marche ? Le service public d’élimination des déchets est financé via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et la redevance spéciale.

La TEOM est un impôt direct additionnel à la taxe foncière sur les propriétés bâties. Elle est imposée au nom des pro-priétaires ou usufruitiers qui la répercutent, le cas échéant, sur leurs locataires. S’agissant d’un impôt, son application n’a pas de lien avec le service rendu.

La redevance spé-ciale est facturée à tout établissement à caractère commercial, artisanal, administratif ou de service, dès lors qu’il bénéficie de la col-lecte et du traitement de ses déchets assi-milables aux ordures ménagères. Elle est

calculée en fonction de l’importance du service rendu, notamment de la quantité de déchets éliminés. Elle peut cependant être fixée de manière forfaitaire pour l’élimination de petites quantités de déchets. Contacter le secrétariat de la redevance spéciale (8 h - 12 h) au 05 59 57 12 15.

Combien ça coûte ? Le coût du service public d’élimination des déchets (sur Bayonne, Anglet, Biarritz et Boucau) s’élève à environ 18,5 millions d’euros par an, soit : 19,5 ME de charges :• 4,4 ME de charges de fonctionnement ;• 7,3 ME de contribution au Syndicat Bil Ta Garbi pour

les prestations de transfert, tri, traitement et valori-sation des déchets ;

• 4,9 ME de charges en personnel ;• 1,6 ME pour l’annuité de la dette attachée aux

investissements (matériels de collecte, conteneurs enterrés, travaux de réhabilitation de la décharge de Bacheforès, etc.) ;

• 1,3 ME pour financer une partie des investissements liés à la collecte.

1 ME de recettes hors taxe d’enlèvement des ordures ménagères et redevance spéciale.

Le budget de 18,5 ME est financé par la taxe d’en-lèvement des ordures ménagères (17,5 ME) et la rede-vance spéciale (1 ME). Il est ainsi équilibré. À noter que le taux de la TEOM est fixé chaque année par le conseil communautaire. Il est stable depuis trois ans.

ordures ménagères (TEOM) et la redevance spéciale (lire ci-contre). D’où l’enjeu pour tous de participer aux actions favorisant une gestion durable des déchets. Pour y parvenir, l’un des enjeux est de réduire la production par des actions de préventionLe leitmotiv est le suivant : « Le déchet le plus facile et le moins coûteux à gérer est celui que l’on ne produit pas. » La prévention pour une réduction à la source des déchets porte sur les actions prises en amont – au niveau de la conception d’un produit, de sa distribution, de sa consommation –, visant à réduire les impacts sur l’environnement.Chacun peut agir : les industriels dans le cadre de démarches d’éco-conception des produits ; les collectivités et syndicats comme l’Agglo et Bil Ta Garbi, lesquels valorisent des actions et outils de prévention – à l’image du compostage, du Stop Pub, des dons d’objets récupérables – et incitent la démarche citoyenne par une commu-nication appropriée. Et enfin, le consommateur, avec ses choix de privilégier tel ou tel produit, de recourir à des procédés écologiques comme le compostage, etc. Le compostage est l’exemple même de l’outil de prévention efficace, idéal pour alléger sa pou-belle et produire son terreau naturel. À ce jour, grâce notamment aux réunions publiques, 4 600 composteurs ont été vendus portant à 26 % le nombre de foyers concernés équipés. Des opé-rations pilotes de compostage collectif ont par ailleurs été engagées. Les villes valorisent également le procédé. À Anglet par exemple, les 15 jardins familiaux de Girouette ont été équipés d’éco-composteurs en bois conçus par Atherbea. On est ainsi dans une chaîne sociale et sociétale. En fait, tout ce qui concourt à faire baisser les tonnages de déchets est à défendre. Car il s’agit d’un enjeu en termes d’environnement, de santé et d’économie.

L’autre objectif est de trier plus et mieux. En 2010, les collectes sélectives d’emballages et

de journaux ont permis de détourner 71 kilos par habitant, soit 17 % de tonnages de la collecte des ordures ménagères. Ces résultats encourageants doivent être poursuivis pour atteindre l’objectif de 25 % à l’horizon 2015. Pour ce faire, l’action citoyenne est là encore essentielle. D’où l’intérêt de la stimuler en incitant la population à adopter le réflexe du tri, à pratiquer les bons gestes afin de limiter les erreurs et refus de tri. Dans ce cadre, les ambassadeurs du tri sont des relais essentiels. En étant solidaires, les citoyens travaillent égale-ment à la préservation de leur environnement. Les collectivités ont leur rôle à jouer en dotant le ter-ritoire d’équipements adaptés. De leur côté, les industriels en charge du recyclage sont nos alliés au quotidien pour valoriser nos déchets. Comme le sont Emmaüs et Relais 64 qui redonnent une seconde vie aux objets.

Les citoyens sont attachés à la qualité de leur cadre de vie. La lutte contre les dépôts sauvages s’inscrit dans ce souci de préservation. L’Agglomération a décidé de mettre fin à ce fléau. Au terme d’une réflexion menée avec les villes d’Anglet, Bayonne, Biarritz et Boucau, notre collectivité a décidé de lutter contre les dépôts sauvages et de sanctionner les contrevenants. Une délibération commune a été adoptée sur les dispositifs de sensibilisation et de répression. À ce jour, près de 350 courriers d’avertissement ont été envoyés aux récalcitrants et une quarantaine de récidivistes ont reçu une facture correspondant à l’enlèvement de ces déchets.

Du fait de son entrée dans l’Agglo, la ville de Boucau bénéficie de ses services de collecte. En intégrant l’Agglomération, la commune de Boucau s’est retirée du syndicat intercommunal de traitement des déchets Côte Sud des Landes, pour la compétence collecte et de traitement des déchets. Elle bénéficie des services et équi-pements mis en place par l’Agglo, dont ses trois déchetteries. Les Boucalais peuvent cependant continuer à déposer leurs déchets à la déchet-terie de Tarnos, dans le cadre d’une convention passée entre l’Agglo et le Sitcom. Cette utilisa-tion coûte 139 000 euros par an à l’Aggloméra-tion. Pour trouver une solution plus adaptée, notre collectivité étudie un projet de quatrième déchetterie sur son territoire. Une manière de satisfaire aux besoins des Boucalais.

En étant solidaires, les citoyens travaillent également à préserver leur environnement

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pRévENIR LA pROduCTION dE déChETs

LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

LEs ENjEux a8

Depuis 2006, l’Agglo a compris l’enjeu du compostage et incité les habitants de loge-ments individuels à y recourir. Ses avantages ? Ce procédé biologique naturel permet de convertir et de valoriser les matières orga-niques en un produit stabilisé, semblable à un terreau, riche en composés humiques : le compost. Un moyen idéal pour alléger sa pou-belle et produire son propre terreau naturel. Outre les incitations des ambassadeurs du tri lors de leur visite en porte-à-porte (lire p. 10), des réunions publiques ont permis de séduire de nouveaux adeptes. En 2011, le taux d’équipement des foyers concernés a ainsi atteint 26 % (soit près de 4 600 composteurs vendus). L’objectif étant d’atteindre 50 % en

Cet autocollant à apposer sur les boîtes aux lettres évite de recevoir – et donc de jeter – des documents publicitaires à hauteur de 35 kilos de déchets par famille et par an (soit 15 kilos par personne). Près de 20 500 boîtes aux lettres sont équipées d’un Stop Pub, soit une économie de 720 tonnes de déchets de papier par an.Tous les bons plans et les conseils en termes de prévention et de tri sont à consulter sur le site www.trierplusfort.com

Ils sont disponibles au CTE , 17 avenue de l’Adour, Anglet (tel.05 59 57 00 00). Certains sont à télécharger sur le site www.trierplusfort.com

2017. Les composteurs peuvent être retirés moyennant une participation de 10 euros au Centre technique de l’environnement (CTE) de l’Agglomération, 17 avenue de l’Adour à Anglet. Tél. 05 59 57 00 00.

… ET COLLECTIfL’Agglo a lancé des opérations pilotes de compostage de bio-déchets dans des petits collectifs, en bas d’immeubles. Des habi-tants volontaires ont été désignés comme référents dans deux résidences : Tamames1 à Biarritz et les Bois d’Osteys à Bayonne (soit 36 foyers concernés). Une évaluation sera engagée pour envisager d’étendre la pratique demain à de nouveaux immeubles.

LE COMpOsTAGE INdIvIduEL…

LE sTOp puB, fACILE ET uTILE

pOuR MOINs pROduIRE, TRIER pLus ET MIEux, L’AGGLO vOus pROpOsE :Le sac de précollecte Le composteur Le Stop Pub La cocotte du tri

La prévention des déchets repose sur l’éventail de mesures et actions permettant de réduire les impacts sur l’environne-ment, de faciliter la gestion des déchets, notamment par une réduction de leurs quantités. Car « le déchet le plus facile et le moins coûteux à gérer est celui que l’on ne produit pas ». De fait, plusieurs acteurs peuvent participer de cet effort : les industriels, les collectivités, les consommateurs que sont les citoyens. Pour moins jeter, mieux acheter et mieux valoriser les déchets, l’Agglomération et ses partenaires ont développé plusieurs actions et outils.

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Dans le cadre de la Semaine européenne de la réduction des déchets organisée du 19 au 27 novembre, une opération baptisée « Caddies comparatifs » vise à exposer, pendant une semaine, deux caddies types : • l’un constitué de produits suremballés ; • l’autre dit « éco-responsable » constitué des produits issus d’une consommation plus réfléchie et respectueuse de l’environnement : en privilégiant notamment l’achat de produits à la coupe ou en vrac, les grands formats aux portions individuelles, etc.Chaque caddie sera habillé d’une affiche explicative permettant de constater au final qu’acheter moins emballé, c’est aussi bon pour le porte-monnaie.Cette opération sera organisée par les ambassadeurs du tri de l’Agglo. Ils répondront pendant une journée aux questions des clients et proposeront, en partenariat avec Bil Ta Garbi, une autre animation intitulée « Dégage l’emballage ». Son but ? Inciter les consommateurs à laisser leurs emballages superflus en sortie de caisse afin d’évaluer les quantités de déchets issus de ces emballages. Une quantité non négligeable dont la production, au final, pourrait être évitée.

LEs sITEs pARTENAIREs :Leclerc Bayonne : • Caddies comparatifs : du 21 au 24 novembre 2011 • Dégage l’emballage : mercredi 23 novembre 2011

Leclerc Anglet : • Caddies comparatifs : du 21 au 24 novembre 2011

Leclerc Biarritz : • Caddies comparatifs : du 19 au 24 novembre 2011 • Dégage l’emballage : jeudi 24 novembre 2011

Intermarché Boucau : • Caddies comparatifs : mardi 22 novembre 2011

Carrefour Anglet : • Dégage l’emballage : samedi 19 novembre 2011

C’est une première dans l’Agglomération . En juin dernier, le collège bayonnais Saint-Bernard a décroché le label « éco-école » délivré par la fondation pour l’éducation à l’environnement en Europe. Il vient récompenser son travail réalisé en faveur d’une démarche d’éducation au développement durable au travers de la thématique des déchets, de leur tri et leur recyclage. Pour obtenir cet écolabel, sept démarches ont été nécessaires dont la mise en place d’un comité de suivi et d’un plan d’actions lié aux programmes scolaires. Des actions probantes ont ainsi été engagées : la mise en place de bacs spécifiques pour le tri du papier a permis de collecter sur l’année scolaire 2010-2011 plus d’un mètre cube. Des accords ont été signés avec des sociétés privées pour la récupération des piles (200 kilos récupérés), des téléphones portables (80), des cartouches d’encre (135 valorisées). Le tri des déchets a été engagé à la cantine grâce à des conteneurs. Deux composteurs ont par ailleurs été installés. Une sensibilisation sur le gas-pillage du pain a été menée. Résultat : trois kilos de pain sont aujourd’hui jetés par semaine, au lieu de huit jusque-là. De plus, huit éco-délégués ont été nommés et la mise en place de gendarmes verts est étudiée. Fort de cette reconnaissance, le collège poursuit son action sur les déchets et s’engage sur la thématique de l’eau en 2012, puis celle de la biodiversité en 2013. Un bel exemple.

TRIER pLus ET MIEux

En 2006, la collecte sélective d’emballages et de journaux (hors refus de tri) a permis de récupérer 60 kilos par habitant et par an, soit au total 6 332 tonnes. En 2010, le chiffre a atteint 71 kilos par habitant et par an, soit 7 780 tonnes. Un chiffre en nette augmentation. Ainsi en 2010, avec 71 kilos par habitant, les collectes sélectives d’emballages et de journaux ont permis de détourner 17 % de tonnages de la collecte des ordures ménagères. Un chiffre positif que l’on doit aux efforts engagés : une collecte sélective élargie, des équipements efficaces à l’image des conteneurs enterrés, des services adaptés dans les déchetteries, des actions de sensibilisation en direction des citoyens. Ces résultats encourageants doivent être poursuivis pour atteindre l’objectif fixé de 25 % à l’horizon 2015. Autre volonté : baisser les refus de tri de la collecte sélective des emballages de 6 % par an. Afin d’y parvenir, les ambassadeurs du tri sont à votre disposition pour vous informer des bons gestes. Et le site www.trierplusfort.com est une mine d’informations.

CONTINuONs LE GEsTE TRI

dEs ACTIONs dE pRévENTION

TRIER pLus fORT : TOuTEs LEs INfOs EN uN CLICPour sensibiliser toujours plus la population et répondre à ses questions sur la gestion des déchets, l’Agglo a renforcé son action de communication avec la création d’un site Internet dédié : www.trierplusfort.com.Informatif, interactif et ludique, le site accorde une place importante à la vidéo. De courts reportages donnent ainsi à voir les missions des ambassadeurs du tri, le travail des ripeurs, ou présentent des opéra-tions pilotes engagées en matière de prévention et de tri des déchets, etc. Les usagers y trouveront des infos pratiques sur la collecte des encombrants, le tri des emballages ménagers, les services offerts en déchetterie, le compostage des bio-déchets, etc. Des jeux interactifs et des fiches jeux pour les plus jeunes sont à télé-charger, ainsi que des publications. À consulter sans tarder.

L’éCOLE sAINT-BERNARd, uNE éCO-éCOLE !

Autres actionsComment ne pas citer le Baso Berri mis en place pendant les fêtes de Bayonne, lors de matchs de rugby de l’Aviron bayonnais, etc. Des entreprises jouent également la carte du développement durable : la clinique Delay à Bayonne, l'entreprise Notox à Anglet, le cinéma Mon Ciné d'Anglet, etc. Plus d'infos sur le site de l'Agglo.

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

dEs ACTIONs suR LE TERRAIN a10

« Notre mission ? Prodiguer des conseils pour inciter la population à moins pro-duire de déchets, former

aux bons gestes du tri, informer de l’importance du recyclage. » Être sur le terrain, « au plus près des habitants », plaît à Valérie Mérienne, l’un des six ambassadeurs du tri de l’Agglomération(1). « Nous pouvons répondre en direct aux interroga-tions, appréhender les points à améliorer et faire remonter les attentes des habitants. » Depuis leur entrée en fonction en janvier 2009, ces six ambas-sadeurs ont contacté plus de 47 000 personnes lors de visites en porte-à-porte, dont 18 000 ont été vues en direct (2). Les autres personnes ayant bénéficié d’une communication en boîte aux lettres. En janvier 2011, la ville de Boucau devenue membre de l’Agglo a été intégrée dans la tournée. « Nous avons reçu un très bon accueil. La population est très impliquée, très à l’écoute. »

À l’aide d’outils de communication – mémo tri, Stop Pub, guide de la déchetterie, etc. –, ces ambas-sadeurs du tri prônent les meilleurs plans pour le tri et la prévention à la source. Au hit-parade des moyens efficaces figure le compostage. Le compos-tage individuel a le vent en poupe, dopé par des réu-nions publiques l’an dernier. Une opération pilote engagée dans des petits collectifs est par ailleurs encourageante. Le Stop Pub reste également un outil efficace. À chaque visite, les mêmes conseils pratiques sont rappelés : penser à donner les vêtements plutôt que de les jeter, privilégier à l’achat les grandes quantités afin de limiter les emballages, etc. « Nos poubelles contiennent sept kilos de produits alimentaires non consommés car périmés, encore emballés, par habitant et par an. C’est énorme. » Améliorer la qualité du tri reste un enjeu essentiel. Et ce, afin de contribuer à baisser les refus de tri. « Une bouteille mal vidée ira directement en refus de tri. Un déchet mal aiguillé dans le sac transparent repartira dans le circuit de traitement des ordures ménagères. Et cela coûtera alors quatre fois plus cher à la collectivité. » Pour juger de la qualité du tri, les ambassadeurs réalisent des suivis sur le terrain avec les ripeurs. Ils se rendent également une fois par mois au centre de tri de Tarnos pour juger des refus de tri (lire p. 15). À force de sensibilisation, leur pourcentage baisse. Un chiffre encourageant au même titre que les 17 % de déchets détournés des ordures ménagères grâce à la collecte sélective. Pour autant, les efforts doi-vent être maintenus pour parvenir à 25 % d’ici 2015. Les actions de sensibilisation se poursuivent donc en direction des habitants, des publics relais, ou auprès des jeunes dans les écoles et les centres aérés. Depuis janvier 2009, plus de 5 000 jeunes ont ainsi rencontré les ambassadeurs. « Les enfants se sentent très concernés. Ils se font le relais auprès de leur famille. Ce sont de bons ambassadeurs du tri à leur niveau… » (1) Ils font partie des 15 ambassadeurs recrutés par Bil Ta Garbi. (2) De janvier à fin septembre 2011, 13 450 foyers ont été vus ou ont reçu un avis de passage. Et plus de 1 800 jeunes ont été sensibilisés.

Valérie Mérienne lors d’une tournée.

Les six ambassadeurs sont à pied d’œuvre depuis janvier 2009.

Au pLus pRès dE LA pOpuLATION

pour inciter les citoyens à moins pro-duire et mieux trier leurs déchets, six ambassadeurs du tri de l'Agglo viennent à leur contact depuis janvier 2009. Ils distillent les bons plans, les infos pratiques et font remonter les attentes de la population.

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

a11dEs sERvICEs Au quOTIdIEN

« Notre système de col-lecte des déchets a beaucoup évolué », précise Jean-Claude

Veschembes, l’un des 77 agents de l’Agglo affectés à la collecte, de retour d’une tournée entre Anglet et Biarritz, effectuée de 5h30 à 12 heures. À bord de son camion, avec ses deux co-équipiers ripeurs à l’arrière, il a procédé au ramassage des ordures ménagères, avant de les vider au quai de transfert de Bacheforès en vue de leur acheminement vers le centre d’enfouissement girondin (1). Chaque jour, 23 véhicules sortent ainsi du Centre technique de l’environnement d'Anglet pour collec-ter les ordures ménagères, les emballages ménagers, les cartons des professionnels, les déchets volumineux dans les villes d’Anglet, de Bayonne et de Biarritz. Avec une tournée nouvelle depuis janvier 2011 dans la ville de Boucau, devenue membre de l’Agglo.

Un observateur privilégié Avec 22 ans de présence dans le service, cet « ancien », ripeur pendant 16 ans puis

Jean-Claude Veschembes est l’un des 77 agents affectés à la collecte.

Au pLus pRès dE LA pOpuLATION

uN MéTIER quI évOLuE

Les agents de collecte œuvrent au quotidien pour récupérer les déchets des citoyens. Leur métier est essen-tiel dans la chaîne de gestion des déchets. Il participe de la préser-vation du cadre de vie et mérite le respect.

conducteur de camion, reste un observateur privilégié de l’évolution de ce secteur. Il cite le développement et la modernisation des équi-pements, à l’image de la conteneurisation ou d’une flotte de camions nouvelle génération. « Ils ont été relookés avec des messages clairs sur le tri, c’est bien. » L’homme loue le tri sélectif permettant aujourd’hui de détourner 17 % de déchets des ordures ménagères, soit 71 kilos par habitant. « C’est ça de moins qui part sur les routes vers la Gironde pour y être enfouis. » Il apprécie encore la mise en place de bacs roulants permettant d’éviter aux ripeurs de soulever des charges et de manipuler des sacs. « Avec ces évolutions techniques, les conditions de travail se sont améliorées. » Pour autant, malgré les efforts accomplis par l’Agglo pour sécuriser les matériels, le métier de ripeur reste un métier exposé. Jean-Claude Veschembes le sait bien, lui qui a vécu un accident du travail alors qu’il était ripeur à l’arrière du camion. Renversé par un fourgon, il a subi divers trau-matismes et des opérations. Résultat : quatre

mois d’arrêt de travail. « Très souvent, les automobilistes sont pressés de nous doubler. Ils doivent prendre conscience que nous tra-vaillons. » Chaque année, au plan national, un équipier sur huit est victime d’un accident de travail. Les ripeurs situés à l’arrière de la benne sont sans protection en cas de choc. À chaque descente de camion, ils sont éga-lement vulnérables. Les entorses sont fré-quentes et des accidents plus graves peuvent survenir. D’autres dangers liés à la pratique de ce métier existent. Les dépôts sauvages de sacs aux abords de conteneurs exposent les agents à des risques de coupures, de piqûres de seringues, etc. « C’est devenu plus rare, mais ce type d’accident existe encore en raison de l’incivilité de quelques-uns. C’est dommage. » (1) En 2010, 37 675 tonnes d’ordures ménagères ont ainsi été

collectées.

> Pour obtenir davantage d’informations sur le ramassage des déchets : contacter le CTE au 05 59 57 00 00 ou consulter le site www.trierplusfort.com

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

a12

RépREssIONsus Aux dépôTs sAuvAGEs !

L’Agglo et les villes d’Anglet, Bayonne, Biarritz et Boucau ont dit stop aux dépôts sauvages de déchets. Au terme d’une large réflexion, elles ont décidé de lutter contre les dépôts sauvages et de sanctionner les contrevenants. À l’aide d’une campagne offensive, la Communauté et ses partenaires ont ainsi indiqué les nouvelles règles du jeu. Depuis le printemps 2011, des patrouilles spécifiques constituées d’agents de l’Agglo en charge du ramassage de déchets et de policiers municipaux ou d’agents asser-mentés des villes effectuent des contrôles pour identifier et sanctionner. Le principe commun est celui d’un tarif de 70 euros. Il correspond au prix de la prestation d’enlèvement du dépôt sauvage. Il ne s’applique qu’après un premier aver-tissement. En cas de récidive, le contrevenant reçoit un second courrier, cette fois accompagné d’une facture de 140 euros. Toute nouvelle infraction est ensuite facturée 70 euros. Plusieurs points noirs ont été observés dans le centre-ville de Bayonne, notamment des sacs-poubelles noirs remplis de bouteilles de verre de professionnels, et à Biarritz, autour de certains conteneurs enterrés… À Anglet, les dépôts sauvages sont moindres, concentrés autour de conteneurs d’apport volontaire. À ce jour, 350 contrevenants ont été identifiés essentiel-lement sur Bayonne et Biarritz (209 à Bayonne, 133 à Biarritz et 8 à Anglet). 350 courriers d’avertissement ont été envoyés et une quarantaine de factures adressées aux récidivistes dont 25 professionnels.

C haque entreprise est responsable de ses déchets, de leur production à leur élimination. Elle doit en outre s’assurer que leur élimination est conforme à la réglementation. L’Agglo n’a pas d’obligation de collecte pour les déchets des entreprises. Pour autant, elle a choisi de prendre en charge les déchets

d’entreprises assimilables aux déchets ménagers, c’est-à-dire de même nature et de volume équivalent (1). Lorsqu’un établissement à caractère commercial, arti-sanal, administratif ou de service bénéficie du service public d’élimination de ses déchets assimilables aux ordures ménagères, il est assujetti à la redevance spéciale rendue obligatoire par la loi du 13 juillet 1992 (lire p. 7). En 2011, ils sont ainsi près de 5 000 dans l’Agglomération. Afin de respecter le décret fixant le cadre de l’élimination des déchets d’emballages non ménagers (2), les professionnels doivent respecter plusieurs règles : dle verre doit être apporté dans l’un des conteneurs d’apport volontaire de l’Agglomération. Le dépôt du verre dans les sacs à ordures ménagères est à ban-nir. Il induirait une erreur de filière et générerait un danger pour le personnel de collecte. Les dépôts de verre dans les conteneurs sont interdits entre 22 heures et 7 heures, par respect du voisinage. dles cartons des professionnels, présentés non souillés et pliés, peuvent être apportés en déchetteries gratuitement et sont collectés séparément en porte-à-porte, en soirée, dans les centres de Bayonne et de Biarritz et dans certains quartiers commerçants d’Anglet. (1) Les types de déchets pris en charge et leurs conditions de présentation sont fixés dans le règlement inter-communal de collecte. (2) Les modes d’élimination autorisés sont la valorisation par réemploi, le recyclage ou toute autre action visant

à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

> Pour plus de renseignements, contacter le service de la redevance spéciale au 05 59 57 12 15 de 8 heures à 12 heures.

COLLECTE séLECTIvE : LEs pROfEssIONNELs ONT LEuR RôLE à jOuER

LA COLLECTE Au jOuR LE jOuRL’Agglomération, compé-tente dans la collecte des déchets des ménages sur le territoire des communes de Bayonne, Anglet, Biarritz et Boucau, prend en charge, tous les jours de l'année sauf le 1er mai, la collecte des ordures ménagères, les collectes sélectives des déchets recyclables et la récupération des déchets volumineux et spécifiques dans les déchetteries.

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

Ils sont 12 agents à œuvrer dans les trois déchetteries exploitées par l’Agglomé-ration (1). Catherine Apied Hernandez est la seule femme de l’équipe. Ce métier,

elle l’a choisi en connaissance de cause, après avoir passé un CAP de gestion des déchets propreté urbaine à Bordeaux. « Il faut aimer travailler dehors, au contact du public. Et avoir une certaine carapace. » Sans compter l’aspect physique du métier.Après 10 ans au poste d’agent de déchette-rie – d’abord à Saint-Frédéric de Bayonne dès son ouverture en 2000, puis à la déchetterie du Pont de l’Aveugle d’Anglet –, Catherine a trouvé son équilibre. « J’aime le côté relationnel de ce métier, conseiller les gens et être à l’air libre. J’appré-cie aussi que ça bouge. » De fait, la forte acti-vité de la déchetterie d’Anglet lui convient.

Catherine Apied Hernandez aime être au contact du public

LEs déChETTERIEs AppORTENT uNE vRAIE sOLuTION

« Nous avons des passages récurrents toute l’année avec des pointes au printemps, avec les déchets verts. Et l’été, avec l’afflux touris-tique. Au plus fort de l'activité, nous avons eu jusqu’à 800 passages par jour. »

Davantage de services La hausse continue de la fréquentation ces dernières années s’explique d’abord par les services mis à disposition de la population. « Pensez qu’il y a quelques années encore, nous n’avions pas de bennes à bois ou à gravats. Aujourd’hui, on ne peut plus s’en passer. » Au tout-venant, cartons, déchets verts, journaux et verre du départ, l’offre s’est encore étoffée avec la réception de déchets d’équipements électriques et électroniques, de déchets ménagers de soins, de déchets ménagers spéciaux. Du fait de cette offre

élargie, 19 154 tonnes ont ainsi été récep-tionnées sur les trois déchetteries en 2010.« Où est-ce que je dépose ça ? » l’interroge un énième usager en cette matinée d’automne. « C’est la question la plus fréquente », sourit Catherine. L’autre question récurrente porte sur le recyclage des déchets et leur devenir. « Avec la mise en place du tri sélectif, les campagnes de sensibilisation, cette théma-tique intéresse les gens », indique la dame, toujours encline à aider les personnes âgées ou en difficulté à jeter leurs déchets dans les bennes adaptées. « Quand des personnes s’apprêtent à jeter des objets pratiquement neufs, nous leur conseillons de les donner à Emmaüs qui dis-pose d’un espace à la déchetterie pour récu-pérer des objets et leur donner une seconde vie. Ça participe d’une bonne cause. » À son poste d’observateur, Catherine sent que la consommation est toujours plus importante. La hausse de tonnage des déchets d’équi-pements électriques et électroniques a par exemple répercuté la folie des téléviseurs à écran plat. Autre tendance observée : les visiteurs viennent davantage et avec de petits apports. « Preuve qu’une habitude s’est ins-taurée. » De fait, se réjouit Catherine, « les déchetteries apportent une vraie solution. Et notre métier, jugé utile, est appelé à durer... » Il est midi, l’engin venu compacter les déchets vient d’arriver. « Le fait de réduire les déchets dans les bennes limite le nombre de camions partis sur les routes vers les filières de recy-clage, et par conséquent, les coûts de trans-fert. C’est un autre bon point. »

(1) Il s’agit des déchetteries de Saint-Frédéric à Bayonne, du Pont de l’Aveugle à Anglet et de Ranquine à Biarritz, ouvertes du lundi au dimanche midi (lire p.14). Une qua-trième déchetterie est en projet au nord du territoire.

dEs sERvICEs Au quOTIdIENa13

La déchetterie du pont de l'Aveugle d'Anglet ne désemplit pas. quatre agents parmi lesquels Catherine Apied hernandez se relaient pour assurer l'accueil quotidien du public.

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Centre Technique de l’Environnement17, avenue de l’Adour- 64600 Anglet

Téléphone : 05 59 57 00 00Du lundi au jeudi: 8h - 12h/13h30 - 17h30

Vendredi: 8h - 12h/13h30 - 16h30

Avenue Borde-d’André - 64200 BiarritzDu lundi au samedi : 8 h-12h45/13h30-18 h.

Dimanche : 9 h-12 h.Fermée les jours fériés.

Déchetterie de Ranquine

Déchetterie Saint-Frédéric

Déchetterie du Pont de l’Aveugle

Rue Corsaire-SoustraZone industrielle Saint-Frédéric

64100 BayonneDu lundi au samedi : 8h-12h45/13h30-18h.

Dimanche : 9h-12h.Fermée les jours fériés.

17, avenue de l’Adour - 64600 AngletDu lundi au samedi : 8h - 12h45/13h30 - 18h.

Dimanche : 9h - 12h.Ouverte les jours fériés: 8h -12 h

sauf le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier.

Depuis janvier 2011, les Boucalaispeuvent déposer leurs déchets dans lestrois déchetteries de l’Agglomération

et dans celle du SITCOM de Tarnos.

Les déchetteries de l’Agglomération

LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

LEs déChETTERIEsa14

COMpACTAGE dEs déChETs : LE BON pLAN Les usagers des déchetteries de l’Aggloméra-tion n’ont pas manqué de croiser ces curieux engins. Depuis janvier 2010, un compacteur de bennes acquis par Bil Ta Garbi assure un ser-vice de compactage des bennes des déchets verts, du bois, des cartons et de la ferraille, récupérés dans les déchetteries de l’Agglo. Cette action permet d’optimiser les densités de bennes par les prestataires d’enlèvement, de soulager l’exploitation des déchetteries. En 2010, ces opérations de compactage assurées en régie par Bil Ta Garbi ont permis d’écono-miser 1 537 transferts de bennes. L'économie annuelle estimée à 105 000 euros, moins le coût de compactage de 70 000 euros, a ainsi généré une économie de 35 000 euros. En 2011, Bil Ta Garbi a acquis un second com-pacteur. Avec deux machines, l’économie de rotation est de 40 % pour les cartons, 35 % pour le bois, 33 % pour les encombrants, 35 % pour les déchets verts.

EMMAüs, ACTRICE du dévELOppEMENT duRABLE La communauté Emmaüs de Tarnos, forte de 50 personnes accueillies, est une actrice du développement durable. Elle est une alliée précieuse de l’Agglo et de Bil Ta Garbi. En 2010, une expérimentation de récupération d’objets a été engagée dans la déchetterie angloye. Son but ? Faire mettre de côté par les agents les objets susceptibles de bénéficier d’une seconde vie par Emmaüs, avant d’être vendus dans leur bric-à-brac. Résultat : 1 435 m2 d’objets et de vêtements de bonne qualité (soit 158 tonnes de déchets récupérables détournés des encombrants) ont été récupérés. Fort de ce succès, le trio Bil Ta Garbi, Agglo-mération et Emmaüs, a étendu l’opération aux trois déchetteries. Ainsi, avant de jeter, pensez à cette solution. Elle permet de réduire les tonnages de déchets à traiter, de limiter les coûts (pour info : le coût de transfert et de traitement par enfouisse-ment des déchets tout venant s’élève à 112,73 euros la tonne en 2011). Et de favo-riser l’insertion sociale. > Renseignements au 05 59 57 00 00 ou au 05 59 55 23 13.

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

a15

Les refus de tri coûtent cher Une bouteille de verre, une bouteille en plastique encore pleine de liquide, des objets en plastique non recy-clables ; ces déchets mis par erreur dans les sacs transparents partent en refus de tri et leur élimination coûte cher à la collectivité. La raison ? Col-lectés et triés, ils sont renvoyés vers de nouvelles filières de traitement. Soit un transport et un traitement en plus. En 2010, le coût d’élimination de ces refus de tri (380 tonnes correspondant à 35,75 % des tonnages de l’Agglo entrant au centre de tri) s’est élevé à 168 922 euros. Si le pourcentage de refus de tri baisse (de 41,6 % en 2007 à 35,7 % en 2010), les efforts ne doivent pas être relâchés… Car ils représentent encore un tiers des tonnages issus de la collecte sélective.

LEs ACTEuRs du TRI

Une fois triés par les foyers de l’Agglomération et collectés, les emballages ménagers (bou-teilles et flacons en plastique,

emballages en acier et en aluminium, cartonnettes et briques alimentaires) sont acheminés par camions au centre de tri Cetraid de Tarnos (1). Là, dans cette société sise au fond de la rue de l’Indus-trie, transitent 3 000 tonnes d’emballages ménagers par an issus d’organismes de ges-tion de déchets (2) dont les 1 064 tonnes de l’Agglomération. « Soit plus d’un tiers des emballages ménagers que nous recevons » indique Marcel Amestoy, le directeur de l’entreprise forte de 30 salariés (3). Chaque jour, deux camions de l’Agglomé-ration déposent les emballages ménagers collectés dans les sacs transparents. Ceux réceptionnés dans les conteneurs enterrés sont livrés les mardis et vendredis.

Les emballages sont alors entreposés à l’ex-térieur de l’édifice formant une montagne de sacs. Quand le cariste les récupère pour les déposer dans la cuve, c’est parti pour le grand frisson. Des couteaux mécaniques entrouvrent les sacs. Les emballages tom-bent sur un tapis avant de monter sur un crible venu retirer bouchons et étiquettes en papier, direction le tapis de triage où sont séparés à la main le plastique PET foncé (bouteilles colorées), les briques et les cartonnettes. Une autre machine dotée de forts aimants sépare l’acier de l’aluminium qui continue sur un autre tapis. Sur place restent les deux autres formes de plastique : les PET clairs et les PEHD. Le reste part en refus de tri (lire ci-dessous). Une fois triés par nature, les emballages sont compressés, mis en balles (250 kilos pour l’alu, 300 kilos pour les bouteilles

plastiques, 850 kilos pour les carton-nettes, etc.), avant d’être acheminés par transporteur vers les filières de recyclage dédiées où ils connaîtront une seconde vie (lire p. 16-17). (1) Bil Ta Garbi est en contrat avec Cetraid pour cette pres-tation de tri. (2) Le centre de Tarnos reçoit également 2 000 tonnes de car-tons. Outre Bil Ta Garbi, ses fournisseurs sont le Sitcom Côte Sud des Landes, Bizi Garbia, le syndicat de la Haute Landes. (3) La société a un autre site à Anglet où transitent 35 000 à 40 000 tonnes de déchets.

LE CENTRE dE TRI, uN pAssAGE OBLIGé

LE sAvEZ-vOus ? Les ambassadeurs du tri identifient une fois par mois les erreurs de tri. Un échantillon de déchets issu d’une collecte sélective est prélevé sur place puis trié pour juger des erreurs de tri les plus fréquentes et voir les matériaux les moins triés. Les ambassadeurs répercutent ensuite les bons conseils auprès des habitants. La qualité du tri est également évaluée selon les modes de collecte sélective.

En brefEn 2010, le coût du tri des emballages ménagers (hors refus de tri) s’est élevé à 212 214 e TTC.

Page 16: Lettre de la communauté n°7

LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

a16 quE dEvIENNENT NOs déChETs ?QUE DEVIENNENT NOS DÉCHETS ?

À compter de 2013, les ordures ménagères seront traitées dans lefutur pôle devalorisation des déchets CanopiaBAYONNE

COLLECTE TRANSFERT TRAITEMENT

En 2010, le coût du transfert etdu traitement (hors collecte) des

37 675 T = 4,1 millions ¤ TTC

• 37 675 tonnes collectées surl’Agglomération en 2010

• 345 kg par habitant

• - 15,7 % de 2000 à 2010Centre d’enfouissement

LAPOUYADE - GIRONDE (gestion Veolia)Quai de transfert

BACHEFORÉS - BAYONNE

En 2011,

B i l Ta G a r b i a p a s s é d e n o u v e a u x c o n t r a t s a v e c d e s f i l i è r e s d e r e c y c l a g e

COLLECTE TRI TRAITEMENT

Seconde vie de nos déchets

En partenariat avec :

• Mise en casier et compressionObtention de balles

• Si refus, enfouissement= 4 fois plus cher

• 646 tonnes ont été valorisées en 2010

• 381 000 € pour le tri et l’élimination des refus de tri(il s’agit des déchets mal triés)

Filières de recyclageCentre de tri CETRAID - TARNOS

COLLECTE TRi TRAITEMENT

Fabrication de pièces de piscines

PET clair (transparent)

PET foncé (coloré)

PEHD (opaque)

• 286,6 tonnes recyclées grâce à la collecte sélective sur l’Agglomération en 2010

• 2,6 kg par habitant

RÉGÈNE - BAYONNE

SAINT-ÉTIENNE / BARCELONE

Usines de régénération et de recyclageCentre de tri

CETRAID - TARNOS

COLLECTE TRI TRAITEMENT

Briques

Cartonnettes

BARCELONE

COLLECTE TRI TRAITEMENT

• 118,6 tonnes recyclées grâce à la collecte sélective sur l’Agglomération en 2010

• 1,1 kg par habitant

L’acier se recycle à l’infi ni.1 tonne d’acier recyclé = 1 tonne de minerai économisé

Aciéries de l’Atlantique ADA - BOUCAU

Centre de tri CETRAID - TARNOS

COLLECTE SÉLECTIVE ET RECYCLAGE

Cartonnettes

• 1 T de PET recyclée

= 1 8 1 3 p u l l s p o l a i r e s= 7 2 5 c o u e tt e s

• 1 T de PEHD recyclée= 7 b a n c s p u b l i c s

= 6 8 b a c s d e c o l l e c t e

Centre de tri CETRAID - TARNOS

Conditionnés en balles

Une machine dotée de forts aimants sépare l’acier de

l’aluminium

Papeterie SAICA - SARAGOSSE

• 79 tonnes de briques et 154 tonnes de cartonnettes recyclées grâce à la collecte sélective sur l’Agglomération en 2010

• 2,1 kg par habitant au total

1 T d’acier recyclée= 1 , 4 v o i t u r e

= 1 229 boules de pétanque

En 2010, 7 780 tonnes d’emballages (emballages ménagers, verres, cartons issus de la collecte sélective et des déchetteries) et de journaux et magazines ont été valorisés.

• Briques= fibres pour papier toi-

lette, essuie-tout, papier cadeau

• Cartonnettes= caisses en carton, boîtes à chaussures,

boîtes à œufs

• Mise en casier et compressionObtention de balles

Tri à la main ou par machines

Paillettes transformées en fi bres• 1 T de PET

Ces chiffres témoignent de l’activité sur une année pleine, à savoir 2010, dans le territoire de l’Agglomération. En 2011, avec l’entrée de Boucau, on estime à 3 000 tonnes supplémentaires le nombre de déchets tous confondus collectés (lire p. 6-7).

BOUTEILLES ET FLACONSEN PLASTIQUE

EMBALLAGES MÉNAGERS

ORDURES MÉNAGÈRES

EMBALLAGES EN PAPIER CARTON ETBRIQUES ALIMENTAIRES

EMBALLAGESEN ACIER

AU

TRES

CO

LLEC

TES

(HORS VERRE)

Page 17: Lettre de la communauté n°7

QUE DEVIENNENT NOS DÉCHETS ?

TRAITEMENTEMBALLAGESEN ALUMINIUM

• 7,7 tonnes recyclées grâce à la collecte sélective sur l’Agglomération en 2010

• 70 g par habitant RÉGION ILE-DE-FRANCE

COLLECTE TRAITEMENTCOLLECTE SÉLECTIVEDU VERRE

Réintégré au cycle de production du verre

• 153 conteneurs• 3 050 tonnes recyclées grâce à la collecte sélective sur l’Agglomération en 2010

• 27,9 kg par habitant• 30 890 € : coût du transfert et du regroupement Société Oi-Manufacturing - GIRONDE

F a b r i c a t i o n d e n o u v e a u x j o u r n a u x

e t m a g a z i n e s

COLLECTE TRAITEMENTCOLLECTE SÉLECTIVEDES JOURNAUX ET MAGAZINES

• 147 conteneurs

• 2 625 tonnes recyclées grâce à la collecte sélective sur l’Agglomération en 2010

• 24 kg par habitant Papeterie de Renteria - GUIPUZKOA

COLLECTE TRAITEMENTCOLLECTE SÉLECTIVEDES CARTONS DES PROFESSIONNELS

COLLECTECOLLECTEDES ENCOMBRANTS

En 2010, le coût de l’élimination (hors collecte) s’est élevé à 42 078 ¤

Centre d’enfouissement d’Hazketa - HASPARREN

COLLECTECOLLECTEDES TEXTILES

• 20 conteneurs mis en place dans l’agglomération par ECOVAL et le RELAIS 64, membre d’Emmaüs France

• 82 tonnes (vêtements, chaussures) collectées en 2010

F a b r i c a t i o n d e

Pour les ménages de l’Agglomération, un service de collecte des déchets encombrants (vieux mobiliers, appareils électroménagers, matelas) est réalisé en porte-à-porte sur appel téléphonique au 05 59 57 00 00

1 T d’aluminium recyclée= 2 6 5 v é l o s

= 1 0 6 c h a i s e s= 5 3 0 t r o tt i n e tt e s

1 T de verre recyclée

= 2 138 bouteilles de 75 cl

TRI

TRI

Centre de tri CETRAID - ANGLET

Centre de tri CETRAID - TARNOS

Conditionnés en balles

Conditionnés en balles

Désencré et repulpé, intégré à la chaîne de production de la pâte à papier

Transporté dans les verreries,débarrassé des impuretés et concassé, mélangé au calcin et fondu

• 4 0 % = r é e m p l o y é s• 4 5 % = r e c y c l é s (isolant thermique et acoustique)

• 1 5 % = d é t r u i t s

Carton= p a p i e r d ’e m b a l l a g e,

c a i s s e s e n c a r t o n , b o î t e s à c h a u s s u r e sCentre de tri

ANGLET

Conditionnés en balles

TRI

Papeterie de RenteriaGUIPUZKOA

• 680 tonnes collectées en 2010

• 461 tonnes collectées en 2010

TRAITEMENT

Conditionnés en balles

AU

TRES

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LLEC

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COLLECTE

LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

a17quE dEvIENNENT NOs déChETs ?

Page 18: Lettre de la communauté n°7

LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

a18 quE dEvIENNENT NOs déChETs ?QUE DEVIENNENT NOS DÉCHETS ?

TRANSFERT, TRI, TRAITEMENT

Le coût du transfert et du traitement des déchets récupérés dans ces déchetteries s’est élevé à 1,2 million d’euros en 2010.

En 2010, 19 154 tonnes de déchets ont été récupérées au sein des trois déchetteries exploitées en régie par l’Agglomération :

• Saint- Frédéric BAYONNE

• Ranquine BIARRITZ

• Pont de l’Aveugle ANGLET

DÉCHETTERIES

En 2013, une partie des déchets verts sera traitée à Canopia

Recyclage en paillage ou en panneaux de particules

R e c y c l a g e e n p a p i e r d’emballage, caisses en carton, boîtes à chaussures

R e c y c l a g e d e s m é t a u x e t plastiques

COLLECTE

COLLECTE

COLLECTE

COLLECTE

COLLECTE

COLLECTE

COLLECTE

TRAITEMENT

TRAITEMENT

TRAITEMENT

TRAITEMENT

TRAITEMENT

TRAITEMENT

TRAITEMENT

• Petit et gros électroménager

• 5 325 tonnes réceptionnées

• 48,7 kg par habitant

• 2 359 tonnes réceptionnées

• 21,6 kg par habitant

• 780 tonnes réceptionnées

• 7,1 kg par habitant

• 7,5 tonnes réceptionnées

• 60 sites de collecte

• 10,6 tonnes réceptionnées

• 81 tonnes réceptionnées

• 3 805 tonnes réceptionnées• 34,8 kg par habitant

• 510 kg rechargés• 1 690 cartouches

• 158 tonnes récupérées

• 396 tonnes réceptionnées• 3,6 kg par habitant

• 2,9 tonnes réceptionnées(déchets produits par des patients en automédication)

• 22 800 L réceptionnés

• 634 tonnes réceptionnées

• 5,8 kg par habitant

• 5 031 tonnes réceptionnées

• 46 kg par habitant

SITA - MOUGUERRE

CETRAID - ANGLET

SOLEVAL - LANDES

ÉCOLOGIC

SITA - MOUGUERRE

SITA - MOUGUERRE LOREKI - ITXASSOU

LANDES

Papeterie de Renteria - GUIPUZKOA

Usines OLEOVIA - RHÔNE ET MORBIHAN

Centre d’enfouissement d’Hazketa - HASPARREN

BASSENS

AFM Recyclage - BAYONNE

COLLECTE

Les prestations de transfert, de tri, de traitement et de valorisation des déchets relèvent de la compétence de :

+ 50 % de métaux et composants triés et récupérés

• Broyage et compostage

• Valorisation

• Valorisation

• Valorisation

• Enfouissement

• Transfert

• Transfert

• Mise en balles

• Transfert

• Élimination

• Transfert

• Démantèlement écrans

L e s m é t a u x s e r v e n t à l a fabrication de plusieurs objets : tuyaux cuivre, pièces auto, canettes, vélos, etc.

A d d i t i f a u b i o d i e s e l , combustible

Ces déchets toxiques, dangereux pour l’homme et dommageables pour l’environnement, doivent être déposés en déchetterie. Ils sont pour la plupart incinérés en Gironde.

Stockés à Saint-Martin-de-Seignanx - LANDES.

Ils sont récupérés par EMMAÜS pour être redistribués.

Elles sont reprises puis rechargées par la société CARTOUCH ECO - HASPARREN.

Traitée à l’usine ADA - BOUCAU. Matière premièresecondaire pour la fabrication de nouveaux produits en ferraille (outils, carrosserie, vélo).

Elles sont récupérées par la société DECONS - GIRONDE. L’acide sulfurique est neutralisé. Le plomb et le plastique sont recyclés.

Les déchets sont incinérés en GIRONDE. Elles sont collectées par la société landaise DARGELOS pour être valorisées en combustible.

CARTONS D’EMBALLAGES

PILES & ACCUMULATEURS

DÉCHETS VERTS

TOUT VENANT

BOIS

Déchets d’Équipements Électriques et ÉlectroniquesDEEE

HUILES DE FRITURE

DÉCHETS MÉNAGERS SPÉCIAUXDÉCHETS MÉNAGERS

GRAVATS

FERRAILLE

DÉCHETS SOINS DES MÉNAGESDÉCHETS

CARTOUCHES D’ENCRECARTOUCHES D’ENCRE

BATTERIES

HUILES DE VIDANGE

SCRELEC

TEXTILES, VAISSELLE, LIVRES, JOUETS

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

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En 2010, 5 325 tonnes de déchets verts ont été apportées dans les trois déchetteries, soit 48,7 kilos par habitant. Ils ont ensuite été transférés par camions, broyés, compostés, criblés au sein de la plateforme de la société Loreki d’Itxassou (1) en vue d’une valorisation agronomique. Sachant que ces prestations d’élimination relevant de Bil Ta Garbi ont coûté 314 634 euros en 2010. Loreki est spécialisée dans la valorisation de la biomasse et la fourniture de produits pour les métiers de l’horticulture locale. Elle recycle par compostage des déchets verts, mais aussi des déchets organiques locaux. Les composts agricoles et bois énergie issus de ces activités trouvent aussi un débouché local. (1) Cette société coopérative, forte de 22 salariés, gère 18 000 tonnes

à l’année sur Itxassou et 15 000 tonnes sur sa plateforme de Lescar.

dEs déChETs vERTs Au COMpOsT

CEs ExpERTs dE LA vALORIsATION

L e recyclage d’une partie des bouteilles en plastique issues de la collecte sélective de l’Agglomération (1) se joue à domicile, au sein de l’entreprise bayonnaise Régène

Atlantique installée face à Technocité. Là, dans cette filiale SITA, groupe GDF Suez, 35 salariés travaillent six jours sur sept au recyclage des bouteilles en PET (polyéthylène téréphta-late). Lesquelles, une fois passées par un process de régénération sophistiqué, sont transformées en paillettes et revendues à des industriels de la plasturgie.Dans cette usine de 41 000 m², plus de 17 000 tonnes de bouteilles en PET issues des centres de tri du Grand Sud-Ouest et du Pays basque espa-gnol sont ainsi traitées chaque année. Parmi elles figurent les 200 tonnes de l’Agglo triées à Tarnos (lire p. 15). L’usine est aujourd’hui la seule dans le Grand Sud-Ouest à proposer ce traitement. Son savoir-faire est reconnu. Depuis 2006, elle a traité plus de trois milliards de bouteilles en plastique et génère un chiffre d’affaires de 10 millions d’eu-ros par an. Pour produire une matière première secondaire de qualité, la société a investi plus de cinq millions d’euros dans un process de régéné-ration des plus fiable. Jugez plutôt. À leur arrivée à l’usine, les balles compressées de 300 kilos (soit près de 7 500 bouteilles) achetées

en amont aux syndicats et collectivités (2) font l’objet d’un premier tri. Par infrarouge d’abord, puis magnétique. Exit donc les bouts de papier, sacs de caisse, bouteilles en PEHD, métal, alu-minium, mais surtout l’ennemi numéro un : les bouteilles en PVC. Deux autres machines infra-rouges séparent également les bouteilles selon les couleurs.De là, un contrôle manuel est engagé pour vérifier la qualité du flux et retirer les dernières impure-tés. Ce poste est très important car vient ensuite l’étape du broyage. Les paillettes ainsi obtenues sont prélavées pour retirer saletés, étiquettes et bouchons. Un lavage à 85 degrés vient à bout de la colle. Une fois rincées et séchées, les paillettes pures sont conditionnées dans des « big bags » de 2 mètres de haut et de 1 000 kilos chacun. Un énième contrôle qualité est opéré avant expé-dition pour répondre au cahier des charges des clients. « Nous veillons à fournir des paillettes les plus pures possibles », précise Alain Mano, responsable commercial. Après transformation, les matières premières secondaires obtenues sont utilisées sous la forme de fibres synthétiques (pour les vestes polaires, les peluches, les automobiles), de feuilles de plastique transparent, ou… pour de nouvelles bouteilles en plastique. « Le recyclage, c’est l’économie de demain, garante d’emplois

industriels dans le tissu économique local », insiste Alain Mano. À l’avenir, la société espère accroître sa production et de fait, les emplois. Car la demande des clients est réelle. Pour ce faire, il lui faut obtenir un plus fort tonnage de matière première, à savoir les fameuses bouteilles à recy-cler. D’où l’importance là encore du tri sélectif réalisé par les citoyens. (1) Sur les 290 tonnes recyclées figurent 200 tonnes de PET : PET clair (transparent incolore ou légèrement bleuté) et PET foncé (coloré) et PEHD (opaque) (lire p.16).(2) Le recyclage est organisé par la société Valorplast, filière de garantie de reprise, dans le cadre d’un contrat avec Bil Ta Garbi. Valorplast a choisi Régène Atlantique pour le traitement des tonnages de l’Agglo. Elle reverse les recettes de rachat à Bil Ta Garbi. En 2010, le rachat de ce s bouteilles et flacons en plastique a généré près de 56 000 euros.

LE monDE DE pAILLEttES dE RéGèNE ATLANTIquE

La société a traité plus de trois milliards de bouteilles en plastique depuis 2006.

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

pOuR TRIER ET TRAITER LEs déChETs dEMAINa20

tage des déchets ménagers dont l’objectif est de transformer les déchets ménagers en compost et en énergie, de réduire de moitié la part des déchets à enfouir et de les sta-biliser avant enfouissement (capacité de 80 000 tonnes de déchets par an) ;

• d’un centre de tri des emballages ménagers, journaux et magazines issus des collectes sélectives et dont l’objectif est de séparer puis conditionner ces matières avant recy-clage (capacité de 15 000 à 20 000 tonnes par an).

Par ailleurs, il y aura également une plate-forme de regroupement des encombrants issus des déchetteries de l’Agglomération

La valorisation des déchets figure parmi les missions premières du Syndicat Bil Ta Garbi (lire p.3). Dans ce cadre, le futur pôle Canopia doit apporter une réponse concrète et pérenne pour le traitement des déchets. Quels sont les enjeux ?Le Syndicat Bil Ta Garbi a pour mission prin-cipale de mettre en œuvre les installations de traitement et de valorisation qui font cruellement défaut à notre territoire et qui nous permettront demain d’atteindre les objectifs de valorisation fixés. En effet, depuis la fermeture de l’usine d’inciné-ration de Bacheforès en décembre 2005, nous sommes contraints d’exporter vers le Nord-Gironde environ 55 000 tonnes/an de déchets (dont plus de 80 % issus du territoire de l’Agglomération Côte Basque

CANOpIA AppORTERA uNE RépONsE CONCRèTE

- Adour). Cette situation n’est que tran-sitoire et ne pourra perdurer au-delà de 2013. C’est pourquoi le Syndicat a travaillé depuis 2003 à la définition d’objectifs de valorisation à atteindre, à la recherche de sites d’implantations pour les équipe-ments nécessaires ainsi qu’à la réalisation de ces derniers. Le projet Canopia appor-tera une réponse concrète à ce besoin.

Comment s’articulera ce futur pôle dont la réalisation et l’exploitation sont confiées au groupe Urbaser ?Le pôle Canopia s’articulera autour :• d’une unité de tri-méthanisation-compos-

Le projet de Canopia, pôle de tri et de valorisation des déchets ménagers, est sur les rails. Le syndicat Bil Ta Garbi, conforté par l’autorisation d’exploiter le pôle sur le site de Batz à Bayonne, prévoit d'engager les travaux de défrichement d’une partie du site fin 2011. plus de 18 mois de travaux seront ensuite nécessaires pour engager la mise en service en septembre 2013. L’occasion pour Alain Iriart, président de Bil Ta Garbi, de revenir sur le triple enjeu d’intérêt général, de solidarité territoriale et de développement durable de ce projet.

Alain Iriart, président de Bil Ta Garbi, espère une ouverture de Canopia pour septembre 2013.

Une triple valorisation des déchets sera permise

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LA LETTRE DE LA communAuté ● numéro 7

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Côte Basque - Adour, un espace pédago-gique pour sensibiliser le public à la ges-tion des déchets et les bureaux du Syndicat Bil Ta Garbi.

Ce pôle sera la 12e unité de méthanisation opérationnelle en France. En quoi ce process industriel est-il performant ?Une triple valorisation des déchets sera engagée. Le centre de tri-méthanisation-compostage permettra une valorisation organique des déchets en les transformant en compost de qualité (1), mais également une valorisation énergétique en produisant, à partir des déchets, du méthane qui sera transformé en électricité et en chaleur.Le centre de tri des emballages et des jour-naux issus de la collecte sélective permet-tra quant à lui une valorisation matière en

conditionnant ces matières en lots homo-gènes en vue de leur recyclage.

Quels seront les bénéfices pour l’environne-ment sachant que cette installation sera cen-trée sur la valorisation maximale des déchets ?Le pôle Canopia permettra, en accord avec les engagements du Grenelle :• de préserver nos ressources naturelles :

en donnant une seconde vie aux déchets d’emballages et aux journaux, on limite le recours à l’utilisation de matières premières (bois, pétrole, etc.)

• de limiter les émissions de gaz à effet de serre par la limitation de la distance par-courue par les déchets, la récupération du méthane qui se dégage naturellement des déchets et sa transformation en énergies (électricité et chaleur),

• de valoriser nos déchets en compost de qualité et en énergie… et donc de réduire l’enfouissement aux déchets ultimes non valorisables.

Quelles sont les garanties apportées en termes de préservation de l’environnement ?Le maintien d’un cadre de vie préservé pour les riverains constitue la priorité n° 1 du Syndicat Bil Ta Garbi et du constructeur exploitant Urbaser. Aucune économie n’a été concédée en la matière. Urbaser a conçu un projet offrant une intégration paysagère réussie et l’assurance d’une absence de nuisances à proximité de l’usine à l’aide

EN BREf • Le Syndicat Bil Ta Garbi, créé en 2002, regroupe 202 com-

munes dont celles de l’Agglomération. Il fédère ses collectivités autour d’une politique axée sur la réduction à la source des déchets, le développement de leur valorisation et la réduction de l’enfouissement des déchets ultimes. Il impulse des opéra-tions (compostage individuel, développement de filières en déchetteries, promotion de la collecte sélective avec son réseau d’ambassadeurs du tri, etc.). Le syndicat est responsable de la mise en œuvre et du fonctionnement d’équipements nécessaires au transport, au tri et à la valorisation des déchets, tels que ce projet de pôle Canopia.

• La prévention, une priorité Suite aux préconisations du Grenelle de l'Environnement, le Syndicat Bil Ta Garbi a signé fin 2009 avec l’Agence de l'environ-nement et de la maîtrise de l'énergie - l'ADEME - un Programme local de prévention des déchets (lire également p. 4-5). Son principal objectif est de réduire de 7 % la quantité moyenne d’ordures ménagères produites par habitant et par an d’ici 2014. Pour ce faire, un programme de 20 actions concrètes a été décliné. Le document est téléchargeable sur le site : www.biltagarbi.fr

d’équipements simples, d’un doublement des équipements dits « sensibles », de la pré-sence de pièces de rechange disponibles en permanence, d’un confinement des activités à l’intérieur de bâtiments clos et hermétiques et d’un traitement poussé de l’air intérieur avant rejet. Et ce, afin d’éviter les nuisances olfactives potentielles. (1) Il répondra à la norme NFU 44-051 fixant la qualité du compost

qui sera produit.

Plus de 60 millions d'euros seront nécessaires à la construction du futur pôle Canopia, dont la réalisation et l'exploitation ont été confiées à URBASER environnement. Une cinquantaine d'emplois directs sont par ailleurs prévus.

Le maintien d'un cadre de vie préservé pour les riverains constitue la priorité n°1

© URBASER environnement / DHA

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quI fAIT quOI ?Le Syndicat Bil Ta Garbi compte une double mission : choisir une politique cohérente et solidaire pour le traitement des déchets ménagers et assimilés et mettre en place des équipements de traitement nécessaires à la mise en œuvre de sa politique. Dans ce cadre, Bil Ta Garbi engage deux projets sur son territoire : Mendixka à Charritte de Bas et Canopia à Bayonne. Pour mener à bien le projet Canopia, Bil Ta Garbi, maître d’ouvrage, a confié la conception, la construction et l’exploitation du nouvel équipement au groupe Urbaser-Urbaser environnement-DHA.

LEs AuTREs uNITés

L’uNITé dE TRI, dE MéThANIsATION ET dE COMpOsTAGESa capacité de traitement est de l’ordre de 80 000 tonnes par an.• L’unité a pour objectif de séparer et de valoriser

la fraction organique en énergie et en compost, de valoriser les métaux par recyclage, de réduire la quantité de déchets enfouis et de les stabiliser au préalable.

Le procédé de méthanisation à haute concentration Valorga est retenu pour cette opération de valorisa-tion organique et énergétique. Il repose sur :• l’utilisation d’un système pneumatique qui

garantit l’absence totale de pièces mécaniques à l’intérieur du digesteur et offre une fiabilité de fonctionnement,

• la progression par séquences de la matière dans le digesteur garantissant un compost hygiénisé et désodorisé.

Le centre de tri des emballages recyclables :Les déchets que les ménages auront isolés dans le cadre de la collecte sélective seront triés en ces lieux avant d’être envoyés dans les filières de recyclages dédiées. La capacité est de 15 000 à 20 000 tonnes par an, plus 1 500 tonnes de cartons d’emballage.

L’espace de regroupement et de transfert des encom-brants :L’objectif est de regrouper sur un même site les encombrants (tout-venant non valorisable, bois) émanant des déchetteries de l’Agglo. Ils seront ensuite trans-férés vers les sites de traitement dédiés. La capacité avoisine les 20 000 tonnes par an.

Un circuit et un espace pédagogique Ces espaces auront pour but de sensibi-liser le grand public à la question du trai-tement des déchets.

LA MéThANIsATION, quèZACO ? Ce phénomène naturel et biologique est observé dans les marais et repro-ductible artificiellement. La fraction fermentescible des déchets, placée dans des digesteurs hermétiques, est dégradée par des bactéries. Ce pro-cessus de fermentation est accéléré par l’absence d’oxygène. Il aboutit à la production de biogaz, riche en méthane valorisable et d’un produit résiduel stabilisé, appelé digestat.

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Réception des déchets

Tri mécanique

Méthanisation

Compostage

un pôLE ArtIcuLé AuTOuR dE sIxfONCTIONs

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LE TRAITEMENT dEs déChETs EN 2013 a23

Le projet Canopia a été déclaré d’utilité publique en septembre 2010. Au terme de l’enquête publique engagée début 2011, la commission d’enquête a émis un avis favorable. Après analyse de ces conclusions positives et de celles du CODERST, le préfet des Pyrénées-Atlantiques s’est prononcé favorablement sur la demande d’autorisation de Bil Ta Garbi d’exploiter ce pôle. Il s’agissait de la dernière étape admi-nistrative préalable à la mise en œuvre opérationnelle du projet. De fait, les premiers travaux de défrichement de la zone devraient débuter fin 2011. Plus de 18 mois de travaux seront ensuite nécessaires pour la construction du pôle. Sa mise en service devrait être effective en septembre 2013.

COMMENT sERONT TRAITés NOs déChETs ?

60 millions d’euros d’investissement.

35 millions d’euros de coût d’exploitation pour cinq ans.

50 emplois directs.

80 000 tonnes par an : capacité de valorisation de l’unité de tri-méthanisation-compostage des déchets ménagers.

15 000 à 20 000 tonnes par an : capacité du centre de tri des emballages et journaux magazines et 1 500 tonnes par an de cartons d’emballages.

20 000 tonnes par an : capacité de traitement de la plateforme des encombrants.

50 % de déchets seront enfouis et 50 % valorisés.

25 000 MWh/an de production d’énergie (dont la moitié sera revendue à EDF).

30 000 tonnes de compost produites chaque année.

1 600 tonnes de CO2 évitées chaque année grâce à une réduction des distances de transport par camion des déchets et par la production d’électricité non polluante.

LEs ChIffREs CLés du pROjET CANOpIA

pLus d'INfOsPour tout connaître du projet de Canopia : www.canopia.info Pour plus d’informations sur le Syndicat Bil Ta Garbi :www.biltagarbi.fr

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LEs éChéANCEs

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LA LETTRE DE LA communAuté

BAYONNE ANGLET BIARRITZ

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AgglomérationCôte Basque - Adour

15, avenue maréchal-FochcS 8850764115 Bayonne cedex

www.agglo-cotebasque.fr

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