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LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ PRéSERVER LE CADRE DE VIE DE L’AGGLO NUMéRO 2 avril 2010 ENVIRONNEMENT

La lettre de la communauté n°2 - Avril 2010

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Agglomération Côte Basque Adour

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Page 1: La lettre de la communauté n°2 - Avril 2010

LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ

PRéSERVER LECADRE DE VIEDE L’AGGLO

● NUMéRO 2 avril 2010

ENVIRONNEMENT

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éDITORIALsa2

UN CADrE DE viEPriviLÉGiÉ,MAIS FRAGILE

Le territoire de l’agglomération de Bayonne Anglet Biarritz, entre océan et pinèdes, entouré d’espaces naturels sensibles et s’appuyant sur les premiers contreforts pyrénéens, revendique un cadre de vie exceptionnel. Ce dernier, en plus de nous offrir un espace de vie privilégié, permet de garantir l’attractivité touristique de nos villes et participe à leur dynamisme économique. De par ses compétences, la Communauté d’Agglomération développe une politique forte d’investissements pour traiter nos rejets d’eaux usées et tendre à une meilleure qualité des eaux de baignade. Elle assure également la collecte des déchets ménagers tout en développant, avec un réseau d’ambassadeurs,le tri sélectif des emballages ménagers. Dans ce cadre, elle accompagne le syndicat Bil Ta Garbi pour répondre de manière rationnelle et efficace à la problématique du traitement et de l’élimination des quelque 39 000 tonnes de déchets ménagers que nous contribuons tous à produire sur l’agglomération en une année. En matière de valorisation de notre cadre de vie, elle s’engage dans le plan de développement durable du littoral aquitain, développe les équipements nécessaires pour pacifier les espaces urbains avec des transports en commun innovants, des modes de transport alternatifs et de l’intermodalité. Elle soutient en outre les projets d’urbanisme durable et valorise les poumons verts de l’agglomération, lieux de vie et d’apaisement dans une société en perpétuel mouvement.

Ce territoire de vie exceptionnel nécessite plus que jamais d’être protégé. Les événements climatiques violents et souvent imprévisibles, la forte pression démographique, ont généré des besoins et des services nouveaux. il y a donc urgence à préserver toujours plus cet environnement privilégié, mais fragile. Ainsi, en matière de protection contre les inondations, des études sont engagées concernant l’ensemble de notre agglomération. Elles seront suivies d’importants travaux, coûteux, à financer impérativement dans les prochaines années.Cette seconde lettre d’information décline les différentes actions menées avec nos différents partenaires. Elle sera distribuée dans le cadre de la Semaine du développement durable, laquelle incite à changer de comportement. La Communauté s’y est d’ores et déjà engagée avec conviction, avec l’adoption d’un Plan climat territorial ambitieux, pour faire de l’excellence environnementale l’un des principes d’avenir du développement de notre agglomération.

Jean Grenetprésident de la Communauté d’agglomération de Bayonne anglet Biarritz

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SOMMAIREa3

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La Lettre de la Communauté

Numéro 2 avril 2010 Magazine d’information de la Communauté d’Agglomérationde Bayonne Anglet Biarritz

Siège social :15, avenue Maréchal-Foch64115 Bayonne CedexCourriel : [email protected] Internet : www.agglo-bab.fr

Directeur de la publication : Jean Grenet, président de la Communauté.Directeur de la communication : Manuel de Lara, chargé de mission auprès du président.Rédaction : Valérie Josa, chargée de publication.Avec le soutien technique de : Mike Bresson, Henri Angier, Valérie Gély, Michel Jaffré, Claudine Marticorena, Chrystelle Thomas, Nadine Etchevers (Communauté). Conception graphique : www.ledesignroom.comCrédits photos : Yola Volkoff.Jean-Philippe Plantey (p.8).Cédric Pasquini (p.2).Impression : FABREGUE Imprimerie.Traductions : ELHE traductions (basque), ACI GASCONHA (gascon).Dépôt légal : à parution.ISSN 2105-679XTirage : 70 000 exemplaires.

La Lettre de la Communauté est imprimée sur du papier issu de pâtes produites à partir de forêts gérées durablement (Programme européen de Certification Forestière) et avec des procédés respectant les normes en vigueur (Imprim’Vert / ISO 14001 / FSC /…).

ENVIRONNEMENT

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2 édito du président Jean grenet sur la néCessité de préserver le Cadre de vie. 4 préserver le cadre de vie : réalisations et enJeux d’avenir. 6 entretien guy mondorge, viCe-président en Charge

de l’assainissement et de la ColleCte des déChets, évoque les efforts engagés en termes de proteCtion de l’environnement, d’amélioration de la qualité des eaux, de gestion des déChets…

8 la communauté participe aux efforts d’amélioration de la qualité

des eaux. 10 des hommes et des moyens au serviCe de l’assainissement. 12 valoriser le littoral et lutter Contre l’érosion. 13 les actions en faveur des espaCes naturels sensiBles. 14 protéger les Jardins en milieu urBain. 15 le cadre de vie, C’est aussi un haBitat harmonieux,

des transports innovants. 16 vers une gestion durable

des déchets. 17 consommer moins, trier plus et mieux. 18 des hommes de terrain au serviCe de la gestion des déChets.

19 le pôle de valorisation de batz :

le point sur le proJet.

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LES ACTIONS ENGAGéES

dPROTéGER L’ENVIRONNEMENT La protection et la mise en valeur de l’environnement ont toujours été au cœur de l’action communautaire. De par ses compétences propres, la collectivité participe à la protection écologique de ce territoire privilégié. La Communauté est en effet responsable de la collecte des déchets ménagers et assimilés sur le BAB, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales. Elle met en place des actions contre les risques de pollution et d’inondation. Et participe ainsi à l’amélioration de la qualité des eaux de baignade, aux côtés des villes et autres partenaires. Ses agents, déployés sur le terrain, sont de plus en plus sollicités pour parer aux effets du changement climatique et appréhender les risques générés.

dUNE ChARTE POUR L’ENVIRONNEMENTLa Communauté n’a pas attendu le Grenelle pour s’engager dans la voie du développement durable. En 1998, elle adopte la Charte pour l’environnement et le développement durable. 11 000 foyers participent à son diagnostic.En 2005, près de 70 % des actions de la Charte sont honorées. Et une commission de développement durable voit le jour en 2008. Elle est depuis engagée dans le Plan climat territorial.

dDES DéCENNIES D’ACTIONSPour réduire les pollutions et nuisances urbaines, traiter les déchets de façon plus rationnelle, aménager les espaces publics, gérer les ressources de façon plus économique, réduire les risques urbains, des actions ont été engagées, à savoir la lutte contre le bruit, le développement du tri sélectif, la réforme en profondeur du mode d’enlèvement des déchets ménagers, l’effort en matière de propreté urbaine (réalisé sur le terrain par les villes), le soin apporté aux aménagements paysagers, la valorisation des espaces naturels…

dVERS UNE GESTION DURAbLE DES DéChETSLa gestion des déchets est partagée entre la Communauté et Bil Ta Garbi. La Communauté, chargée de la collecte des déchets ménagers et assimilés sur le BAB, a développé la collecte sélective, mis en place le réseau de déchetteries, fermé et réhabilité (en partie) la décharge de Bacheforès, réformé en profondeur la collecte des déchets ménagers en équipant le territoire de 17 000 bacs individuels, 1 000 bacs de regroupement et 350 conteneurs enterrés… Avec des actions ciblées, elle appelle la population à produire moins, trier plus et mieux (lire p. 16 à 19).

éTAT DES LIEUXsa4

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dUNE MEILLEURE qUALITé DES EAUXLe service assainissement de la Communauté participe aux efforts engagés pour obtenir une meilleure qualité des eaux fluviales et de baignade. La Communauté a ainsi engagé l’Objectif bleu afin de traiter les eaux usées. Elle doit aujourd’hui gérer le problème de surcharge des eaux pluviales pour lutter contre les pollutions et les inondations. Elle participe aussi au Contrat de rivière de la Nive, finance un contrôle de qualité des eaux de baignade de mai à septembre… Face aux défis climatiques, elle remet à plat son Schéma hydraulique de gestion des eaux pluviales (lire p. 8 à 11).

dPROTéGER LE LITTORALLa protection du littoral est un autre enjeu. L’inexorable érosion des plages, la fragilité des côtes rocheuses altérées par l’érosion marine, sont de plus susceptibles d’être accentuées par les effets du réchauffement climatique.Des tempêtes plus fréquentes, des houles plus fortes, une montée du niveau de la mer, sont de possibles scénarios… Dès lors, les villes littorales, en lien avec la Communauté, envisagent de nouvelles parades contre l’érosion.

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LES ENJEUX DE DEMAINAncrer le territoire dans un développement durable, préserver la qualité du cadre de vie et l’environnement, sont des priorités majeures. Dans la droite ligne de sa Charte pour l’environnement, la Communauté a acté ses priorités d’avenir au travers de son Plan climat territorial (en écho aux Agendas 21 des villes), et de son Contrat d’Agglomération…

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UN PLAN CLIMAT TERRITORIAL AMbITIEUXLa Communauté s’est engagée, aux côtés des villes, dans un Plan climat territorial dont le premier bilan d’étape sera fait au printemps. Ce plan vise à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 et de 75 % à l’horizon 2050. Pour y parvenir, la Communauté entend être exemplaire via une action d’efficacité énergétique de son patrimoine et de ses activités. 60 % des 50 mesures édictées en ce sens sont déjà sur les rails. La Communauté entend également agir sur les secteurs d’activités du territoire, notamment le transport et l’habitat, représentant 72 % des 1,1 million de tonnes équivalent CO2. Dans ce cadre, la mise en place d’une mobilité durable autour de lignes de transport en site propre, d’une intermodalité efficace, figure au rang des priorités. Une étude énergie-habitat est par ailleurs en cours d’élaboration. D’autres axes sont mûris : l’aménagement de l’espace, la mise en place de filières favorisant l’essor des technologies propres et des énergies renouvelables. Comme l’est l’impérieuse nécessité d’adapter le territoire aux changements climatiques. Et d’intégrer les effets de ces bouleversements dans la stratégie territoriale…

LE CONTRAT D’AGGLOMéRATION, UN OUTIL D’AVENIRLe Contrat d’Agglomération de Bayonne Anglet Biarritz 2009-2014, estimé à 120 millions d’euros, a fait de l’excellence environnementale l’un des trois piliers de son action. Par son biais, l’agglo entend poursuivre ses actions en termes d’amélioration de la qualité des eaux littorales et fluviales, de collecte des déchets, de mise en valeur des espaces naturels sensibles. Elle portera ses efforts sur les modes de transport alternatifs et l’intermodalité. Et œuvrera en faveur de l’aménagement du littoral angloy, de la consolidation des falaises de Biarritz, du développement des écoquartiers… Le Contrat d’Agglomération appuiera enfin les actions écocitoyennes du Plan climat. L’adhésion de la population étant essentielle pour mener à bien ces défis d’avenir.

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ENTRETIENa6

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qUALITé DES EAUX : qUI FAIT qUOI ? La qualité des eaux de baignade implique de nombreux acteurs : l’Agence de l’eau Adour Garonne, le Département, la Région, les collectivités qui financent les équipements d’épuration… à l’image de la Communauté d’Agglomération qui œuvre à la collecte et au traitement des eaux usées et pluviales. Les villes littorales s’occupent de l’entretien de leurs plages. Certaines mettent aussi en place des barrages flottants. Un prestataire missionné par la Communauté se charge des contrôles quotidiens l’été. L’État, via la Ddass, réalise les siens (lire p. 10). Le ramassage des déchets en mer est assuré par Kosta Garbia. Avec l’Association des élus du littoral et le Conseil général, ce syndicat gère le centre de ressources de données environnementales sur le littoral. À noter la création prochaine du centre européen sur les risques côtiers dans le pôle Biarritz Océan.

POUR PRéSERVER LE CADRE DE VIELe territoire du BAB jouit d’un cadre de vie d’exception. La Communauté, en charge de la défense de l’environnement, la collecte des déchets, la collecte et le traitement des eaux usées et pluviales, veille, aux côtés des trois villes, à garantir l’équilibre écologique de ce territoire. Elle répond aussi à de nouveaux besoins générés par la hausse démographique, à des normes environnementales plus strictes et veille à maintenir l’attractivité économique, liée notamment au dynamisme touristique. « L’une de nos missions est d’ailleurs de répondre à l’afflux estival qui mobilise toujours plus nos services », indique Guy Mondorge, vice-président en charge de l’assainissement et de la collecte des déchets. Le point sur les actions engagées pour satisfaire à ces divers enjeux.

Guy Mondorge,vice-président en charge de l’assainissementet de la collecte des déchets.

La Communauté a fait du développement durable une priorité. L’exigence d’excellence environnementale est actée au travers du Plan climat territorial et du Contrat d’Agglomération. Des actions ont déjà été lancées dans le domaine des transports… En ce qui concerne le cadre de vie, j’évoquerai également les enjeux liés à la pluviométrie, la lutte contre les inondations et les pollutions. Ou encore le challenge à réaliser en termes de bilan carbone, en mettant fin au transfert par camion de nos déchets en Gironde (lire p. 19).

Préserver le cadre de vie englobe plusieurs notions. Cette préservation suppose la valorisation de l’environnement, du patrimoine bâti et architectural de villes à forte identité, la sauvegarde des paysages, la gestion des espaces naturels mais aussi des déchets, la protection du littoral, avec l’amélioration de la qualité des eaux.

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Dans ce cadre, la Communauté poursuit ses actions aux côtés des villes. Objectif bleu, le programme d’assainissement de 138 millions d’euros engagé sur 10 ans, a permis de raccorder 97 % des foyers du BAB aux réseaux (1). Pour les 10 ans à venir, la Communauté se concentrera sur le traitement des surcharges pluviales, afin de lutter contre les risques de pollution et d’inondation plus fréquents du fait du changement climatique. Des bassins tampons et de rétention seront créés. De fait, les emplacements réservés, déterminés en fonction des besoins hydrauliques, devront être classés en zone non constructible dans les Plans locaux d’urbanisme des villes. C’est l’un des enjeux de la mise à plat du Schéma hydraulique de gestion des eaux pluviales.

Reste aussi à régler le problème de mauvais raccordements aux réseaux.De mauvais branchements individuels viennent par exemple souiller le ruisseau du Moulin-Barbot à Anglet. Avec les violents orages à répétition, le bassin de stockage et d’infiltration des eaux ne peut jouer son rôle et la plage des Sables d’or est alors polluée. La Communauté a renforcé les contrôles et incité 200 foyers à se mettre en conformité. Un an après, 70 l’ont fait… Dans ce type de dossier, se pose la question du mode d’intervention de la collectivité. Doit-elle passer par la contrainte, assumer ce que des personnes ne peuvent faire seules… La collectivité va souvent au-delà de ses compétences quand l’intérêt public est vérifié. Pour autant, la coresponsabilité est essentielle. D’où la difficulté.

Les mauvais branchements ne sont pas seuls responsables de pollution accidentelle.La qualité des eaux de baignade repose sur notre capacité à traiter nos propres rejets anormaux. D’où l’intérêt de la mise en conformité des raccordements, de nos actions en termes de lutte contre les pollutions et les inondations. Pour autant, nos plages sont sous le panache de l’Adour (2). Les agglomérations du bassin versant génèrent leur propre pollution qui se retrouve dans la mer. Le combat est donc à mener également en amont aux côtés de partenaires.

Tendre à une gestion durable des déchets est une autre priorité.Les enjeux sont clairs : produire moins, trier plus et mieux. Une réforme a été engagée en ce sens. Elle a permis d’élargir la collecte sélective, de doter le territoire d’équipements – les conteneurs enterrés dont je loue l’intégration paysagère –, de décupler les services dans les déchetteries… Nous étudions l’utilité d’une quatrième déchetterie au sud-est de notre territoire, d’une collecte de déchets verts et réfléchissons aux fréquences de collecte.

L’évolution du service des déchets, des règles environnementales plus strictes, ont entraîné la hausse des coûts d’élimination des déchets.Les maîtriser est un enjeu. Ces coûts augmentent aussi du fait de mauvais gestes de tri. Le traitement d’un déchet mal aiguillé coûte quatre fois plus cher à la collectivité, et donc au contribuable via la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (3)… D’où l’intérêt de sensibiliser aux bons gestes via notamment les ambassadeurs du tri dont le rôle est essentiel. Ils remontent les attentes citoyennes dont découlent ensuite nos actions.

(1) Reste à finaliser une partie des Allées-Boufflers et du quartier de la sous-préfecture à Bayonne.(2) L’Adour, d’Aire à Bayonne, a été retenu pour intégrer le réseau Natura 2000.(3) Cette taxe est payée au prorata de l’impôt foncier.

LE SAVEz-VOUS ?67 240 TONNES DE DéChETS EN 2009 En 2009, 67 240 tonnes de déchets (638 kg/habitant) ont été collectées sur l’agglo, dont : 38 811 tonnes (368 kg/habitant) d’ordures ménagères, 7 589 tonnes (72 kg/habitant) d’emballages et de journaux triés ; 382 tonnes de refus de tri et 20 458 tonnes (194 kg/habitant) de déchets volumineux et spéciaux récupérés dans les déchetteries.Les collectes sélectives d’emballages et de journaux ont permis de détourner 72 kg/habitant (16,4 %) des tonnages d’ordures ménagères résiduelles. Ainsi, entre 2008 et 2009, et pour la première fois, les tonnages totaux de déchets ont baissé de 70 480 tonnes à 67 240 tonnes. Idem pour les tonnages d’ordures ménagères, passés de 39 955 tonnes à 38 811 tonnes. D’où l’importance du geste de tri.

MéMO TRI, GUIDE DES DéChETTERIES Une famille de quatre personnes qui trie ses emballages permet d’éviter l’émission de 115 kg de CO2 chaque année, soit 717 kilomètres en voiture, et d’économiser 688 kWh, soit 4 590 heures de télévision. D’où l’intérêt de valoriser le tri sélectif. La Communauté a édité des supports malins et pratiques : un guide des déchetteries, un mémo tri. Ils sont disponibles au Centre technique de l’environnement, 17 avenue de l’Adour à Anglet (Tél. 05 59 57 00 00).

COMPOSTAGE INDIVIDUEL : LE bON PLAN Comment réduire les déchets à la source ? Si vous avez un jardin, le bon plan consiste à s’équiper d’un composteur individuel. À ce jour, plus de 2 600 foyers de l’agglo ont ainsi opté pour le compostage individuel des biodéchets. Facile, pratique, écologique et économique, il aide à réduire le volume des poubelles tout en produisant un amendement organique naturel à même d’être utilisé dans son jardin. À retirer au CTE moyennant 10 euros.

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ACTUALITéSa8

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AMéLIORER LAqUALITé DES EAUX

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La Communauté d’Agglomération, en charge de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales, poursuit ses actions d’amélioration de la qualité des eaux fluviales et de baignade. Elle entend ainsi mieux lutter contre les risques de pollution et d’inondation. Une manière de satisfaire aux enjeux de développement durable, de santé publique et d’attractivité économique.

Améliorer la qualité des eaux de baignade et se protéger contre les inondations demeure l’une des préoccupations de la Communauté. Plus encore au regard des événements climatiques venus imposer de nouvelles règles et une nécessaire adaptation du territoire.De par ses compétences dans le traitement des eaux usées et pluviales, la Communauté œuvre en amont sur les réseaux. Elle a ainsi mené des actions d’envergure, à l’image d’Objectif bleu, un programme d’assainissement engagé de 2000 à 2008. Son but ? Raccorder les habitations du BAB (1) aux stations d’épuration pour y acheminer les eaux usées et éviter leur rejet en milieu naturel.138 millions d’euros ont été investis sur neuf ans pour un résultat optimal de 97 % de raccordement des foyers (2).Ce programme a aussi permis la mise aux normes de deux des quatre stations d’épuration de la Communauté, celles d’Anglet et de Biarritz. De plus, des réseaux ont été modernisés ou créés.

Traiter le problème des eaux usées est une première étape. La Communauté a également en charge le traitement des eaux pluviales, notamment lorsque les réseaux d’assainissement sont de type unitaire. Explications. Quand dans un même tuyau cheminent eaux usées et pluviales, la surcharge en eau pluviale peut entraîner une saturation de la station d’épuration,laquelle ne peut alors épurer la totalité de ces effluents. Des bassins tampons ont donc été créés pour stocker la quantité d’eau correspondant à la « pluie mensuelle » définie par l’Europe, avant de la renvoyer vers la station d’épuration pour y être traitée. Et ainsi, éviter son rejet dans le milieu naturel.

UN PROGRAMME D’ACTIONS DE 21 MELa donne est aujourd’hui bouleversée en raison des changements climatiques. Avec des pluies plus régulières et surtout plus violentes, les eaux pluviales saturent plus fréquemment les stations, obligeant à des déversements dans le milieu naturel. D’où des risques de pollution accidentelle. « L’enjeu de la prochaine décennie en matière de qualité des eaux de baignade repose donc sur notre capacité à stocker et à traiter ces surcharges pluviales » précise Mike Bresson, directeur général adjoint en charge des services techniques.

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De fait, des bassins de rétention seront réalisés. Leur rôle ? Réguler les crues et éviter que l’eau ne se déverse dans des secteurs sensibles en aval. Pour mieux définir ces secteurs à l’aune de ces nouvelles donnes climatiques, une étude est engagée pour reconfigurer le Schéma hydraulique de gestion des eaux pluviales de l’agglo. Il devra définir les parades aux problèmes d’inondation – en termes d’ouvrages à réaliser et d’aménagement du territoire,le ruissellement étant aggravé par l’urbanisation.Cette étude, rendue d’ici fin 2010, prendra aussi en compte les problèmes de pollution des ruisseaux. Son bilan est d’autant plus attendu que se profilent des directives européennes plus strictes en termes de contrôle de qualité des eaux de baignade (lire ci-contre).

(1) Le programme Objectif bleu a permis de passer de 55 % à 97 % de taux de raccordement à Bayonne.(2) Des secteurs ont engagé un assainissement de type autonome.

Pour y parvenir, un programme d’actions de 21 millions d’euros est acté au Contrat d’Agglomération 2009-2014. Il prévoit de nouveaux bassins tampons et des travaux sur les ruisseaux, afin d’enrayer ces problèmes de pollution dus au rejet dans le milieu naturel.Il concerne également la prévention des problèmes d’inondation, plus fréquents. « Notre territoire a été construit au regard d’une climatologie de type océanique, avec une pluie moyenne d’environ 1 600 mm/an. Aujourd’hui, les phénomènes orageux, plus fréquents et violents l’été, interviennent aussi le reste de l’année. » Pour preuve, les 300 millimètres tombés en un temps record en septembre, dignes d’un phénomène de type cévenol ! « Notre territoire n’a pas été construit pour absorber ce type de phénomène climatique. Il faut donc l’adapter. »

LE CONTRôLE DE qUALITé DES EAUX

La Communauté a initié des relevés de pollution de ses eaux littorales en période estivale dès 2000. Il lui en a coûté près de 100 000 euros en 2009 avec des analyses supplémentaires d’entérocoques intestinaux. Ces contrôles quotidiens, réalisés par un prestataire, permettent de garantir la qualité des eaux pour les baigneurs en recherchant la présence éventuelle de contamination bactérienne. Lorsqu’une pollution s’avère être supérieure aux normes autorisées (lesquelles seront divisées par quatre à l’horizon 2013), les plages concernées sont alors fermées à la baignade jusqu’au retour de la qualité des eaux…La Ddass réalise également ses contrôles. Elle peut prendre des mesures autoritaires d’interdiction à la baignade. D’où l’intérêt de minimiser en amont les rejets.

ACTUALITéSw

STOP AUX REJETS DANS L’OCéAN

La Communauté entend mettre fin aux mauvais branchements individuels, responsables de pollutions accidentelles, à la plage des Sables d’or d’Anglet par exemple. Par temps d’orage, de mauvais branchements sont responsables de rejets néfastes dans le ruisseau du Moulin-Barbot, lequel se jette dans l’océan. Le bassin de stockage et d’infiltration des eaux ne peut jouer pleinement son rôle de bassin tampon que dans la mesure où les phénomènes pluvieux ne sont pas trop rapprochés. La Communauté a donc renforcé les contrôles et incité les quelque 200 foyers mal ou pas raccordés à se mettre en conformité. 70 nouveaux foyers sont depuis raccordés.

EN bREFw

10 ACTUALITéS

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MéTIER : ChAUFFEUR-éGOUTIER « Avant, on débouchait les égouts à la main. Aujourd’hui, les moyens sont sophistiqués. » André Dachary est l’un des huit chauffeurs égoutiers du service assainissement (1) affectés à l’exploitation en régie des réseaux de Bayonne. Les réseaux d’eaux usées concentrent une partie de leur action. Le service collecte les eaux sales des habitations de Bayonne. Elles sont pompées, relevées via des postes de refoulement (2), envoyées vers les stations d’épuration pour y être traitées. Elles sont ensuite rejetées dans le milieu naturel.Pour faciliter l’acheminement des eaux, la régie s’attache à l’entretien technique et hydraulique des ouvrages, à la lutte contre les pollutions. André Dachary réalise un « travail préventif » sur les réseaux d’eaux usées. Il dispose pour ce faire d’un hydrocureur, un camion rempli de 9 000 litres d’eau brute. À l’aide d’un furet (tuyau), l’eau est envoyée à une pression de 100 bars dans les canalisations. En se retirant, elle ramène des impuretés (graisses, sable, cailloux), pompées puis stockées dans le camion et acheminées en

bON POINT Équilibrer protection de l’environnement et prévention des pollutions, tel est le but de la norme environnementale ISO 14001. Le service assainissement, dirigé par Michel Jaffré, s’est engagé dans cette démarche dès 2002. Son exploitation en régie des réseaux et de trois stations d’épuration est certifiée depuis 2005. Elle valorise les démarches déployées pour le respect de la réglementation en vigueur, l’amélioration des performances environnementales et de prévention des pollutions. Des actions ont été menées pour optimiser le traitement des eaux usées, prévenir les pollutions, réduire les nuisances, la consommation d’eau potable… Le but est d’étendre la certification à Biarritz et Anglet.

UN SERVICE ACTIF Le service assainissement ne ménage pas ses efforts pour améliorer la collecte et le traitement des eaux usées et pluviales. Il dispose d’équipements performants pour traiter les eaux usées : les quatre stations d’épuration de Saint-Frédéric et Saint-Bernard à Bayonne, du Pont de l’Aveugle à Anglet et de Marbella à Biarritz (celle-ci est exploitée par la Lyonnaise des Eaux). Le BAB est également doté de 835 km de réseaux :302 km de réseaux d’eaux usées, 155 km de réseaux unitaires (collectant eaux usées et pluviales) et 378 km de réseaux d’eaux pluviales ; 120 postes de relevage, 10 bassins d’orages enterrés d’un volume cumulé de 31 150 m3, 18 bassins de rétention des eaux pluviales d’un volume cumulé de 63 300 m3, 11 bassins tampons.

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station d’épuration. André Dachary rentre parfois dans les canalisations pour extirper à la main de gros cailloux, ou dans les ouvrages de rétention. Son métier comporte certains risques. « Dans du réseau pluvial, il faut veiller aux remontées d’eaux en cas de fortes pluies. » L’autre danger porte pour nom : gaz H2S, un gaz inodore. « Nous devons respecter des procédures de sécurité avec un détecteur de gaz, une caméra. »Ces agents, d’astreinte permanente, interviennent en urgence lors de phénomènes exceptionnels, tempêtes ou inondations. « Les pluies étant de plus en plus violentes, les interventions sont plus fréquentes. »Très sollicité, le service veut sensibiliser la population au fait de bien se raccorder au réseau. Il participe aussi à la réflexion engagée pour l’améliorer.

(1) Le service assainissement gère en régie les réseaux de Bayonne et les stations d’épuration d’Anglet et Bayonne. La Lyonnaise des Eaux exploite les réseaux d’eaux usées de Biarritz et Anglet, la station d’épuration de Biarritz et les réseaux eaux pluviales.(2) Bayonne en compte 60 et cinq bassins de rétention.

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UN LITTORAL SOUS ATTENTION

bIARRITz CONSOLIDE SES FALAISESLa côte rocheuse basque subit l’érosion marine. La ville de Biarritz, soutenue par l’agglo et d’autres partenaires, continue de conforter ses falaises afin de stopper le recul des côtes, sécuriser le domaine public et protéger le mobilier urbain. Une première tranche de travaux sur 400 mètres avait nécessité 170 000 m3 de remblais, 40 000 tonnes d’enrochements,7 400 m3 de béton, 150 tonnes d’acier, 22 500 m2 de végétalisation. Les travaux se poursuivent sur la côte des Bas-ques pour renforcer les pieds de falaise avec des digues en enro-chements, assurer le drainage des eaux souterraines, ou encore traiter les flancs pour éviter les cycles de séchage et d’humidification, néfastes à la roche. Le chantier, retardé en raison des intempéries de 2009, suit son cours.

Stabiliser l’érosion des plages et conforter les falaises sont des enjeux majeurs pour les villes littorales. Anglet aborde ces problématiques dans le cadre de son projet d’aménagement du littoral soutenu par la Communauté.

Le littoral angloy, fort de 4,5 kilomètres de plages de sable, attire plus de 10 000 personnes par jour l’été. Un atout majeur pour l’économie touristique, mais un espace naturel qu’il convient de protéger toujours plus. Premier enjeu : lutter contre l’érosion des plages.La puissance de la houle, des hauteurs de marnage (1) de près de 4,80 mètres conjuguées aux marées, conduisent à cette érosion, appelée à s’accentuer du fait du changement climatique (lire p. 4).Stabiliser cette érosion est donc un enjeu majeur et… récurrent. Dès les années 70, des mesures de protection ont été prises pour limiter le recul du trait de côte sur la partie sud des plages. Six épis en enrochements et des digues de protection ont été créés.Une nouvelle parade est aujourd’hui envisagée, à savoir le réensablement maîtrisé des zones sensibles. Explications.Les plages d’Anglet perdent des sédiments et le profil de plage continue de se creuser.

Selon l’étude de la Cellule aquitaine de suivi et d’analyse pour une gestion intégrée des environnements côtiers (Casagec), ce désensablement s’accentue depuis 2003, à la suite de l’arrêt des clapages côtiers des sables dragués au sud de l’embouchure de l’Adour. Ces sables, dragués pour limiter l’ensablement du chenal d’accès au port de Bayonne, sont désormais rejetés au large.Forts de ce constat, la Ville et la Communauté envisagent donc la reprise de ces clapages au plus près des côtes. Et à la condition que soit confirmée la qualité des sables (2).Par ailleurs, les modifications de houle et de fond générées par l’arrêt des clapages impliquent la réparation de l’épi Marinella, en partie effondré, et la mise en place de blocs de 15 tonnes (les actuels font huit tonnes), afin de conforter la pointe des épis des Sables d’Or et de Marinella.Protéger les falaises est l’autre enjeu. Des travaux de sécurité sont en effet nécessaires du fait de l’érosion, de l’écoulement des

eaux et de dommages ponctuels. La Ville a initié un diagnostic de l’état de la falaise sur les parties publiques, mais aussi sur le pied de falaise dans le secteur de la villa Nuit de mai sur Anglet et au-delà sur Biarritz.Ces opérations s’inscrivent dans le projet d’aménagement architectural et paysager du littoral. La partie sud, située entre la plage du VVF, la promenade des Sources et l’esplanade Yves-Brunaud, sera la première à en bénéficier (3). Ce projet participe de la volonté des édiles de lutter contre « l’invasion automobile » du front de mer, par le biais de solutions alternatives comme la navette Océane, les pistes cyclables, etc., et de promouvoir une gestion intégrée durable du littoral.

(1) Différence entre basse et haute mer.(2) L’analyse est en cours, sachant que des études réalisées lors des dragages du port font déjà état d’une bonne qualité de ces sables.(3) Le concours de maîtrise d’œuvre est en cours.

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les terrains situés en aval, comme le Petit Bayonne.Conserver cette vertu hydraulique était l’un des enjeux à la création du site. En faire un haut lieu de sensibilisation à l’écologie et au développement durable également. Un autre défi attend aujourd’hui les promoteurs de ce havre de verdure en cœur urbain, comme l’explique Dominique Gibaud, adjointe à la gestion des espaces naturels de Bayonne, élue communautaire : « À la suite des remembrements, cet espace agricole est devenu une zone monoculture intensive de maïs. Ce qui, en terme hydraulique, n’était pas sans conséquences. »La restauration d’un paysage agricole selon la tradition ancienne d’exploitation a ainsi permis de drainer et d’assainir les terres, et d’y mûrir un projet d’agriculture biologique, soutenu par la Communauté (2). Après l’installation d’un céréalier, d’autres projets de pratiques culturales biologiques y sont envisagés.« Reste que pour obtenir la labellisation bio, une latence de cinq ans est nécessaire. Nous sommes dans cette phase de recherche de projets d’exploitation. » En attendant de visiter un jour des maraîchers bio sur site, le public est appelé à découvrir… des oiseaux migrateurs grâce à l’observatoire ornithologique tout juste créé (3).Une occasion de plus de passer le pont Blanc (4) et de profiter des beautés et enseignements de ce pôle environnemental… Lequel sera rejoint, au printemps prochain, par le Muséum d’histoire naturelle, venu s’inscrire en écho à ce milieu naturel et vivant. « Un projet unique en France, exemplaire et original. » Et un atout de plus pour le site…

(1) La plaine d’Ansot est classée Espace naturel sensible par le Conseil général et Natura 2000 par l’Europe.(2) Le projet est inscrit au Contrat d’Agglo et subventionné par la Région.(3) Le site et ses équipements sont accessibles aux personnes handicapées.(4) La passerelle de 110 mètres enjambe la Nive en lieu et place de l’ancien pont Blanc. Il permet l’accès aux piétons et aux vélos.

Au travers de sentiers pédagogiques, de la maison des Barthes, la plaine d’Ansot (1) donne à découvrir la richesse des éco-systèmes spécifiques de zones humides. Cet espace naturel sensible de 100 hectares a plus d’un atout dans sa poche. Son emplacement d’abord, lové en bord de Nive, face au chemin de halage, à cheval entre Bayonne et Villefranque. Son rôle hydraulique, ensuite. En période de crue ou de fortes marées, la barthe d’Ansot permet en effet de stocker le surplus d’eau. Ce système régulateur des crues protège ainsi des inondations

VALORISER LES ESPACES NATUrELS SENSiBLESLa plaine d’Ansot de Bayonne a enrichi le patrimoine des zones naturelles protégées de l’agglomération, au même titre que le parc écologique izadia d’Anglet et le site Mouriscot de Biarritz.

IzADIA, LE PARC éCOLO D’ANGLET À l’embouchure de l’Adour, dans un écrin formé par les dunes, et autour de deux lacs, le parc écologique Izadia, devenu Maison de l’environnement et du développement durable, est un laboratoire naturel. Ce site de 14 hectares en bordure d’océan recèle les derniers vestiges des « milieux dunaires » du littoral de la côte basque, propice au développement d’espèces endémiques, végétales et animales. À l’entrée du parc, la Maison de l’environnement invite à présent gratuitement le public à découvrir sa scénographie originale et interactive. Izadia ouvrira de nouveau ses portes pour la Semaine du développement durable et à partir du 17 avril pour la saison 2010.

LE SITE MOURISCOT, UN ESPACE NATUREL DE qUALITéLe site d’Ilbarritz-Mouriscot, en partie classé Natura 2000, est un espace naturel de grande qualité, de près de 110 hectares, à cheval entre Biarritz et Bidart. Les zones sensibles y sont protégées, les autres offrent des sentiers de traverse aux passants, à l’image du nouveau réseau d’allées de promenade entre la Villa Mouriscot, le bois de Compère et le ruisseau Lamoulie. L’espace naturel aménagé et ouvert au public couvre environ 68 hectares, dont le fameux plan d’eau de 15 hectares et le marais de 10 hectares. Plusieurs aménagements ont été menés depuis 2008, notamment aux abords du centre équestre, avec la suppression de la piste de trot, la construction d’un terrain de concours, la reconstitution de l’allée cochère de Françon… Un parking paysager a également été réalisé à l’ouest.

ACTUALITéS

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Avec son équipe des espaces verts, Christian Mutio veille à entretenir la majeure partie des propriétés arborées de la Communauté d’Agglomération.

« Ma passion, c’est l’art des jardins conjugué au respect du patrimoine arboré en milieu urbain. » Christian Mutio, responsable du service espaces verts de la Communauté, se revendique « homme de terrain ». Un amoureux des arbres, des espaces naturels qu’il choie depuis plus de 25 ans. Entré en 1982 au service des espaces verts du district d’alors, il en devient responsable en 1993. L’Angloy, issu du milieu maraîcher, dispose d’un brevet de technicien jardins et espaces verts doublé d’une récente spécialisation dans la gestion des espaces naturels en milieu urbain. Cette « double casquette » lui permet d’apporter une expertise sur l’état des parcs et des domaines, « essentielle » face aux caprices d’un climat déboussolé.Avec son équipe de six techniciens, il travaille en régie à l’entretien, l’embellissement, la préservation de la majeure partie des espaces verts de la Communauté : les 5 000 m2 de l’hôtel de la Communauté, avenue Foch, les deux hectares du parc de Saint-Crouts à Bayonne, l’espace naturel entourant le Centre technique de l’environnement d’Anglet, le chenil de Bacheforès, les abords des stations d’épuration, des déchetteries… et surtout, les cinq hectares et demi du parc Montaury, lové en plein cœur d’Anglet. Sa fierté.Ici, des platanes majestueux rivalisent avec des arbres nobles du pays et des conifères plantés dans cette forêt autochtone. Certaines espèces rares ont été ramenées par le précédent propriétaire, un baroudeur dont l’empreinte perdure dans les cinq jardins thématiques du parc.Dans cette propriété, cadre de vie de l’université de Montaury, Christian Mutio mène un combat pour la préservation des arbres. Avec ses « gars », il a planté près de 350 arbres prélevés en milieu forestier, au fin fond du Pays basque. Il s’attache à soigner leur entretien, à les préserver.

L’ART D’ENTRETENIRLES ESPACES VERTS DE L’AGGLO

Son équipe œuvre également à assurer la propreté du parc. Un travail parfois compliqué, reconnaît l’homme. L’ouverture du parc au public génère en effet son lot de dégradations. « La difficulté est là : parvenir à un équilibre et arriver à sensibiliser la population au respect de ce que la nature nous a donné. »En 20 ans, l’activité de son service s’est accrue. Six techniciens diplômés d’État dans les jardins et espaces verts, dont un monteur-élagueur capable de grimper à 40 mètres, multiplient les interventions.En 2009, 80 interventions d’élagage ont ainsi été répertoriées, 50 interventions supplémentaires ont été réalisées sur les propriétés communautaires. Sans compter les interventions d’urgence liées aux bouleversements climatiques. « Sous les effets de la tempête Klaus de janvier dernier, 80 arbres ont été déracinés. Nous avons dû intervenir vite. L’équipe a été très réactive. »Christian Mutio se réjouit de la montée en puissance de son groupe. Il valorise un savoir-faire certain. Lequel s’est

agrémenté de ses propres connaissances acquises dans la gestion des espaces naturels en milieu urbain.Ainsi, il intègre désormais dans le maximum de travaux la notion de « gestion raisonnée » privilégiant l’économie de l’eau, l’utilisation de la matière première, le broyage du compost… « Au siège de la Communauté, j’ai par exemple usé d’un nouveau procédé pour soigner le Ficus lyrata, à savoir la protection biologique intégrée. » Comprenez l’utilisation d’insectes venus lutter contre les autres insectes…Le Plan climat territorial de l’agglomération prévoit d’adapter les plantations, l’aménagement paysager et les pratiques culturales aux changements climatiques. Dans ce cadre, les copeaux issus de l’élagage servent au paillage de certaines zones. Christian Mutio privilégie par ailleurs de nouvelles alternatives plus écologiques et économes, à l’image de jachères fleuries… « Pour protéger toujours plus notre nature dans le respect de notre mission de service public »…

TéMOIGNAGEsa14

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La Communauté soutient ce type d’habitat durable, au travers des projets du Maharin à Anglet, du Séqué à Bayonne et de Kléber à Biarritz.

Le projet du Maharin, en plein cœur d’Anglet, s’inscrit dans cette logique de défense de l’environnement. Là, dans cet espace sensible, lové entre la Butte aux Cailles et Montbrun, la municipalité entend réaliser un lieu de vie « responsable et partagé ».Une large concertation accompagne ce projet afin de définir au mieux « un cœur de quartier vivant, exemplaire, tant en terme environnemental que social » sur huit hectares. Anglet entend y privilégier les économies d’énergies et la préservation des ressources naturelles dans le choix des matériaux de construction, proposer des logements économes et accessibles, confortables, en développant les modes de déplacements doux…

Au nord de Bayonne, le projet « d’écoquartier exemplaire » du Séqué a été primé pour sa future gestion des déchets au concours EcoQuartier du Ministère de l’écologie. Il décline un éventail d’actions préconisées par le Grenelle en matière de déchets (déchets de chantiers, collecte sélective, déchets fermentescibles). Sans oublier la sensibilisation au tri sélectif… Plus encore, ce projet privilégiant la mixité sociale, sera desservi à terme par des transports en commun nouvelle génération (lire ci-contre). Biarritz compte également son futur quartier vert, Kléber, prévu sur quatre hectares, à deux pas du centre. Ce quartier paysager aura pour premier avantage d’être très lumineux. La végétation a ainsi été pensée en fonction de la qualité de la lumière.

Le projet d’urbanisation de la zone d’aménagement concerté a par ailleurs été pensé pour optimiser les mesures environnementales : récupération des eaux de pluie pour l’arrosage, utilisation de matériaux innovants durables permettant de consommer moins d’énergie, usage des transports doux…

Ces projets innovants donnent le ton de l’architecture paysagère de demain…

Les villes de Bayonne, Anglet et Biarritz n’ont eu de cesse de préserver et valoriser leur patrimoine architectural et paysager, mais aussi de réhabiliter leur centre, au travers par exemple d’Opérations programmées d’amélioration de l’habitat. Elles ont par ailleurs dessiné des quartiers urbains innovants à l’image des écoquartiers. Ils ont pour ambition de réduire l’impact sur l’environnement, de favoriser le développement économique, la qualité de vie, la mixité et l’intégration sociale. Ils présentent en prime une qualité architecturale, une innovation urbaine.

UN hAbITAT hArMONiEUx

La préservation du cadre de vie passe également par l’équilibre harmonieux, entre le bâti ancien et un aménagement architectural et paysager innovant, à l’image des écoquartiers.

DES DéPLACEMENTS EN SITE PROPRE La mise en place de transports en commun innovants, de déplacements en site propre, permet de valoriser le cadre de vie. La réflexion engagée sur le futur réseau de transport collectif en site propre, dont le CHRONOBUS est la vitrine, envisage notamment la desserte de quartiers nouveaux à l’image du Séqué à Bayonne. Le futur réseau TCSP, articulé autour de trois axes de 38 kilomètres de long, contribuera à l’amélioration du cadre de vie des villes traversées. 25 kilomètres feront l’objet d'une requalification de l’espace public de façade à façade. Les conditions de déplacements en transports collectifs seront plus rapides, plus fiables et plus confortables. À ces transports innovants se grefferont des pistes cyclables… Les axes seront ainsi pacifiés… La modernisation du réseau doit également permettre de tendre aux objectifs du Plan climat.

DES VILLES PROPRES ET FLEURIES Les villes du BAB œuvrent au quotidien pour garantir la propreté urbaine. Elles engagent des moyens toujours plus importants en hommes et en équipements pour préserver des rues en bon état et lutter ainsi contre les déjections canines, les affichages anarchiques, les graffitis sauvages,etc. Elles veillent encore à réglementer la pose de panneaux publicitaires. Leurs espaces verts sont mis en valeur, et leurs parterres fleuris rivalisent de beauté le printemps venu... À Anglet, une politique de gestion est lancée pour reconquérir la biodiversité. L’idée est de préserver les espaces boisés, de valoriser des chemins entre ceux-ci et les cours d’eau, et de privilégier les plantations d’espèces locales. À ce titre, un répertoire de ces espèces a été réalisé avec des associations et l'Office national des forêts.

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ACTUALITéS

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qUI FAIT qUOI ?

La Communauté d’Agglomération de Bayonne Anglet Biarritz assure la collecte des déchets ménagers et assimilés sur le territoire du BAB, à savoir la collecte des ordures ménagères, les collectes sélectives de recyclables et la récupération des déchets ménagers volumineux et spécifiques dans les déchetteries.Le service de gestion des déchets compte 120 agents (dont 74 en collecte, 13 en déchetterie, 11 à l’entretien…).

Le Syndicat Bil Ta Garbi couvre 201 communes, dont le BAB. Il s’occupe du traitement des déchets ménagers et assimilés, de l'enfouissement des déchets ultimes. Il est chargé du transport, du tri ou du stockage des déchets, ensuite éliminés dans des filières dédiées de recyclage, de valorisation, de compostage… Il entend mener une politique « cohérente et solidaire » de traitement des déchets ménagers et créer les équipements adaptés (lire p. 19).

Éco-emballages et l’Ademe conseillent et accompagnent la Communauté dans le cadre des projets de gestion des déchets. Le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques est un autre partenaire.

COMMENT çA MARChE ?

Le service gestion des déchets est le chef d’orchestre des collectes sur le BAB, celles des ordures ménagères résiduelles et des déchets assimilables ou encore des collectes sélectives, de plus en plus diversifiées : emballages ménagers (en porte-à-porte ou dans les conteneurs d’apport volontaire), verre, journaux et magazines (conteneurs d’apport volontaire), cartons des professionnels (en porte-à-porte) ; collecte des déchets encombrants des ménages (en porte-à-porte sur appel) ; récupération des déchets volumineux et spécifiques des ménages dans les déchetteries.La Communauté gère trois déchetteries, multiplie les services de collecte sélective. Dans le cadre de sa réforme de la collecte, elle a équipé le BAB de 17 000 bacs individuels, 1 000 bacs de regroupement et 350 conteneurs enterrés. D’autres actions sont mûries dans le cadre de l’étude d’optimisation en cours.Bil Ta Garbi se charge du transport et du traitement des déchets. Une fois triés, les déchets recyclables sont confiés à des prestataires pour leur transformation et leur valorisation. Les déchets non recyclables sont stockés dans des sites d’enfouissement spécialisés (lire p. 19).

VERS UNE GESTIONDURAbLE DES DéChETS

En 2009, un habitant de l’agglo a produit en moyenne 638 kilos de déchets, tous types confondus. 67 240 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont ainsi été collectés et récupérés dans les déchetteries du bAb par le service « gestion des déchets » de la Communauté, le plus important avec 120 agents. Ses objectifs, partagés avec le syndicat bil Ta Garbi, sont clairs : valoriser davantage de déchets grâce au tri sélectif, prévenir la production et limiter les coûts d’élimination des déchets, via des actions de sensibilisation. Ensemble, ils mènent une politique de « gestion durable des déchets » (lire p. 19).

La Communauté d’Agglomération de Bayonne Anglet Biarritz et le syndicat Bil Ta Garbi travaillent main dans la main pour gérer et éliminer les déchets ménagers et assimilés. La première est responsable de leur collecte, le second s’occupe du traitement. ils participent au même but : trier plus et mieux… et limiter la production de déchets à la source.

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LES ENJEUX

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TRIER PLUS ET MIEUX

En 2009, les collectes sélectives d’emballages et de journaux ont permis de détourner 72 kilos par habitant, soit 16,4% des tonnages de la collecte des ordures ménagères résiduelles. Si les performances du tri sur l’agglo sont supérieures aux moyennes nationales des communes urbaines, la Communauté poursuit des actions pour valoriser davantage de déchets. Elle entend ainsi inciter la population à :trier plus afin de détourner 25 % (au lieu des 16 % actuels) des tonnages d’ordures ménagères par le tri des emballages et des journaux et magazines à l’horizon 2015,trier mieux, afin de réduire les erreurs de tri, et de fait, le taux de refus de tri de la collecte sélective des emballages de 6 % par an. Pour accompagner ce geste de tri, la Communauté a cumulé les opérations de communication sur la collecte sélective, mis en place de nouveaux services dans les déchetteries.

PRéVENIR LA PRODUCTION DE DéChETS

La hausse de la population (notamment l’été) et de la consommation, la multiplicité des déchets, ont eu des effets sur l’environnement, le gaspillage des ressources naturelles, les coûts de traitement. En 2009, 67 240 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été collectées sur l’agglo, soit 638 kilos par habitant. Un chiffre en baisse de 4,6 % comparé à 2008, grâce notamment aux effets du tri et des actions de prévention. La Communauté entend stabiliser toujours plus cette production grâce à une prévention efficace. Car comme le précise Valérie Gély, directrice du service environnement, « le déchet le plus facile et le moins coûteux à éliminer est celui que l’on ne produit pas ». La maîtrise des coûts d’élimination des déchets est l’autre priorité. Pour prévenir la production, plusieurs bons plans sont mis en avant, comme le compostage individuel (lire p.7), etc.

POURSUIVRE LA SENSIbILISATION

Encourager l’écocitoyenneté est un souci constant de la part des collectivités. Si elles restent la clé de voûte de l’action publique, leurs actions demeurent lettre morte sans une large implication citoyenne. Pour la stimuler, des outils de sensibilisation sont mis en place, à l’image du mémo tri, du guide de la déchetterie… La bonne parole est surtout portée sur le terrain par les six ambassadeurs du tri. Ils diffusent une info de proximité chez les citoyens, dans les écoles et les lieux de vie pour augmenter la part de déchets recyclés, limiter les erreurs et donner les astuces pour réduire les déchets à la source.

LES ENJEUX

UN RIPEUR EN ACTION « La tournée s’est bien déroulée. » Il est midi, Patrick Joseau vient d’achever la tournée de collecte des ordures ménagères débutée à 5 h 30. Un rituel que pratiquent six jours sur sept les 74 agents du service gestion des déchets affectés à la collecte. Son équipe, composée de deux autres ripeurs, a récupéré les ordures dans des quartiers du BAB, les a déchargées sur le quai de transfert de Bacheforès d’où des camions les acheminent vers un site d’enfouissement girondin. Chaque année, près de 39 000 tonnes d’ordures ménagères sont ainsi collectées par le service. Entré en 1986, Patrick Joseau, ripeur, puis conducteur de camion, a pu juger de l’évolution de la gestion des déchets. « Il est loin le temps où les déchets fermentaient dans des décharges à ciel ouvert. Aujourd’hui, la gestion est en évolution permanente. » Les réglementations européennes imposent une mise en conformité des unités, l’acquisition d’équipements adaptés, à l’image de la flotte des camions nouvelle génération acquise par le service. Le tri sélectif a fait son apparition, générant de nouvelles habitudes, des coûts également. « La taxe d’enlèvement des ordures ménagères a augmenté du fait, en partie, de ces adaptations réglementaires liées à la collecte, au traitement des déchets. »Parmi les évolutions, Patrick Joseau loue le tri sélectif. Reste juste, selon lui, à sensibiliser toujours plus sur les bons gestes. « Car un déchet intrus dans le sac transparent partira en refus de tri. Son traitement coûtera alors quatre fois plus cher. » Il apprécie également la mise en place des bacs roulants, qui ont permis d’améliorer les conditions de travail, et les conteneurs enterrés « bien intégrés dans le paysage ». Même s’ils n’évitent pas les dépôts sauvages. Des gestes d’incivilité certes isolés mais qui perturbent la collecte… « Ce serait mieux de respecter notre travail, pour nous, mais aussi pour la société… »

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UNE AIDE UTILE

DES MESSAGERS à VOTRE SERVICE

La déchetterie de Ranquine à Biarritz ne désemplit pas. Des trois déchetteries exploitées par la Communauté (1), elle concentre le plus de passage avec celle d’Anglet. Rachid Zerouali, d’abord ambassadeur du tri en emploi jeune, y est agent depuis neuf ans. Il a observé la hausse continue de fréquentation en ces lieux.Sur les 67 240 tonnes de déchets collectés en 2009 sur l’agglo, 20 458 tonnes transitent en effet par ces déchetteries ouvertes en continu sept jours sur sept. Selon lui, outre la prise de conscience citoyenne, l’offre de services explique cet engouement. « Au départ, nous récupérions le tout-venant, le carton, les déchets verts, les journaux et le verre. L’offre s’est ensuite élargie aux bois, gravats, déchets ménagers spéciaux, déchets de soins des ménages, et les déchets d’équipements électriques et électroniques. »« La population trie de plus en plus, c’est évident. » À ses côtés, Xavier Louis acquiesce. Avec leurs autres collègues, ils distillent des conseils utiles aux personnes

venues déposer piles, lave-linge, cartons… Au hit-parade des déchets récupérés figurent les déchets verts et le « tout-venant ».« Notre travail consiste à aider au mieux les gens. Nous insistons aussi sur les bons gestes. » Leur rôle ne se cantonne pas au conseil. Ils accueillent également les transporteurs venus retirer ces déchets pour les transférer vers les centres de tri, filières de recyclage, de traitement et de valorisation. Les déchets verts seront ainsi apportés vers une unité de compostage à Itxassou. Le bois sera recyclé en paillage. Les gravats seront apportés à Saint-Martin-de-Seignanx pour le remblaiement d’un site… Rachid aime à se dire que son métier, « agréable de par le contact avec les gens », est utile à la société. « Et ça, c’est important… »

(1) Il s’agit du pont de l’Aveugle à Anglet, Ranquine à Biarritz et Saint-Frédéric à Bayonne. Ouvertes du lundi au samedi de 8 h à 12 h 45 et de 13 h 30 à 18 h, et le dimanche de 9 h à 12 h.

« Que faire du papier d’emballage du chocolat ? La bouteille d’huile va dans le sac transparent ? » Les interrogations de cette habitante du BAB s’ajoutent à la longue liste recensée par les ambassadeurs du tri lors de leur tournée en porte-à-porte. Leur mission ? « Faire progresser la quantité de déchets recyclés, améliorer la qualité du tri. Encourager les citoyens à produire moins à la source » précise Brigitte Doreau, référente des six messagers du tri de la Communauté (1). Près de 13 500 foyers du BAB ont ainsi été contactés en 2009. Brigitte Doreau se réjouit de l’intérêt croissant manifesté par la population. L’amélioration du tri et des collectes sélectives a déjà permis de détourner 16 % en poids des ordures ménagères résiduelles, soit 72 kilos par habitant. Ces résultats encourageants restent à améliorer pour parvenir à 25 % d’ici 2015.À 52 ans, Brigitte Doreau, forte d’un DESS management de l’environnement,

se réjouit de « pouvoir mieux cerner les attentes citoyennes et de s’en faire l’écho auprès de la Communauté et de Bil Ta Garbi ».Ensemble, ils mûrissent des actions pour anticiper les besoins des habitants et mieux les informer. Les nouveaux outils – guide de la déchetterie, mémo tri, autocollant Stop Pub – répondent de ce souci. Dans ses tournées, munie de ces sésames, Brigitte Doreau énumère la liste des déchets destinés aux sacs transparents : emballages métalliques, cartonnettes…Une manière de donner les bons gestes afin d’éviter les erreurs de tri. Et de fait les refus de tri, coûteux pour la collectivité et donc, pour le contribuable. Ces gestes écocitoyens sont encore diffusés lors de rassemblements populaires, comme Lurrama ; dans les collectivités, ou encore dans les écoles, les enfants étant de précieux alliés.

(1) Ils font partie des 15 ambassadeurs recrutés par Bil Ta Garbi. Soit un ambassadeur pour 20 000 habitants.

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L’APRèS-bAChEFORèS

La décharge de Bacheforès a été partiellement réhabilitée en 2005. L’usine, en partie démantelée et inexploitée à ce jour, est utilisée comme quai de transfert. Les camions de collecte y déchargent les ordures ménagères en vue de leur transfert vers le centre d’enfouissement girondin. Une fois le projet de Bil Ta Garbi opérationnel, l’usine de Bacheforès pourra être démantelée. Et le site sera alors requalifié.

Où EN EST LE PROJET ?

Un dispositif de concertation a eu lieu en 2009 pour informer les riverains et débattre des options techniques. L’enquête publique pour la Déclaration d’utilité publique s’est déroulée du 25 février au 31 mars derniers. La DUP devra être complétée. Une seconde enquête publique est prévue fin 2010. Le dialogue compétitif se poursuit pour la conception, la construction et l’exploitation du site. Le lauréat sera retenu mi-2010. Le début des travaux est prévu au printemps 2011 pour une mise en service, au plus tard, en 2013.

qUEL TRAITEMENT ?

Ce futur pôle de valorisation, estimé à plus de 60 millions d’euros, regroupera un centre de tri des emballages collectés sélectivement et une unité de pré-traitement pour les ordures ménagères de la côte basque, dont plus de la moitié issue du BAB. Le centre de tri permettra de trier 14 000 à 21 000 tonnes de déchets isolés par les ménages via la collecte sélective, expédiés ensuite vers les filières de recyclage.L’unité de tri-compostage- valorisation doit servir à trier, neutraliser des déchets dans des locaux fermés, à extraire d’autres fractions recyclables et à valoriser la partie organique en compost et en valorisation énergétique. Et ce, afin de réduire les tonnages à enfouir. Près de 75 000 tonnes de déchets pourraient ainsi être traitées par an.

VERS UNE GESTION DURAbLE DES DéChETS

Bil Ta Garbi a jeté les bases de la gestion durable des déchets, menée avec ses membres, dont la Communauté. Le but ?• réduire la production des déchets. Sur son territoire, composé de 201 communes, les actions préventives auprès des habitants ont déjà permis de diminuer la production totale de déchets de 7 %, et celle d’ordures ménagères résiduelles de 14 %. Une convention est passée avec l’Ademe pour parvenir à une réduction supplémentaire de 7 % en cinq ans.• recycler deux fois plus (journaux, emballages) d’ici 2012 en multipliant la collecte sélective. En 2009, les habitants ont ainsi recyclé 1,5 fois plus qu’en 2004.• rendre la matière organique au sol et limiter les transports de déchets.

L’usine de traitement des déchets de Bacheforès a fermé fin 2005. Depuis, 60 000 tonnes de déchets ménagers – dont plus des 2/3 issus du BAB –, sont acheminées par camions vers le centre d’enfouissement de Lapouyade en Gironde (1). « Cette situation ne pourra perdurer après 2012 » martèle Alain Iriart, président du syndicat Bil Ta Garbi en charge du traitement des déchets.Confronté au manque d’équipements de tri, de traitement et de valorisation des déchets ménagers sur son territoire (2), le syndicat a donc dessiné deux unités de pré-traitement, à l’ouest et à l’est (3), au plus près des lieux de production. Leur but ? Permettre le tri, la valorisation des déchets, mais aussi limiter leur transport et le tonnage à enfouir. Un schéma qui répond au Grenelle de l’Environnement, mais aussi au Plan départemental de gestion des déchets ménagers.Le projet de pôle de valorisation de Batz, prévu au nord de Bayonne, a pour vocation de traiter pour l’essentiel les déchets ménagers de l’agglomération. Il prévoit de regrouper in situ un centre de tri des emballages collectés sélectivement et une unité de traitement des ordures ménagères d’une capacité d’environ 75 000 tonnes par an (4). « Bil Ta Garbi a limité le tonnage d’ordures entrantes » indique Dominique Gibaud, vice-présidente de Bil Ta Garbi, élue communautaire. Le syndicat anticipe en effet les réductions à la source résultant des actions de prévention engagées avec ses membres. Dans ce cadre, une convention est passée avec

l’Ademe pour parvenir à une réduction supplémentaire de 7 % d’ordures ménagères en cinq ans (lire ci-contre).Pour l’heure, la consultation des candidats se poursuit. Le groupement lauréat devra être capable de concevoir, construire et exploiter cette usine. « Le fait que le constructeur soit aussi l’exploitant fera la différence avec des usines de même type ayant subi des dysfonctionnements. » À ce sujet, l’élue indique « pouvoir comprendre les interrogations de riverains ayant jadis eu à subir les problèmes de Bacheforès ». « Mais aujourd’hui, le contexte est très différent. Le concept innovant du projet de Batz, en plus de satisfaire au Grenelle, présente toutes les garanties en termes de nuisances. Les bâtiments seront clos et étanches avec un traitement de l’air. Il n’y aura donc pas de pollution ou d’odeur » assure l’élue. Laquelle rappelle la volonté inaltérée de Bil Ta Garbi. Et « l’urgence d’une mise en service pour 2013 ».

(1) Une partie des ordures ménagères est aussi traitée à Saint-Pée. Les encombrants, déchets de voirie, tout-venant, le sont au centre d’Hazketa à Hasparren.(2) Il couvre le Pays basque (excepté la côte sud), Hendaye, et une partie du Béarn. Soit 201 communes.(3) À l’est du territoire, une unité de traitement est prévue à Charritte-de-Bas.(4) Plus de la moitié des déchets proviendra de l’agglo. Le reste émanera de la Communauté Nive-Adour, ou de futures communes adhérentes.

UN CENTRE DE TRAITEMENT DES DÉChETS EN PrOjETFace au manque d’équipement de traitement des déchets dans l’agglo, le syndicat Bil Ta Garbi envisage de créer une unité de pré-traitement à Bayonne.

Page 20: La lettre de la communauté n°2 - Avril 2010

LA LETTRE DE LA COMMUNAUTÉ

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