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LA LETTRE DE L'AGGLO L'AGGLO SE MET à L'HEURE D'ÉTÉ NUMÉRO 9 juillet 2012 TOURISME © JP Plantey

Lettre de la communauté No 9

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Agglomération Côte Basque Adour

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LA LeTTRe DE L'AGGLO

L'AGGLO Se meT à L'heuRe D'ÉTÉ

● numÉRO 9 juillet 2012

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ÉDITORIALsa2

BeLLe cOmme un mATIn D’ÉTÉA l’heure de ce nouvel été, notre Agglomération va vivre une nouvelle saison touristique et voir sa population totale doubler. Cela ne passe pas inaperçu. Tout le monde le sait bien. Les visiteurs sont attirés par notre littoral exceptionnel, notre gastronomie, notre art de vivre, la force de notre identité et notre sens de l’accueil. Ils viennent d’un peu partout en France, d’Europe du nord, d’outre-Bidasoa pour en profiter et s’en retourner chez eux avec un goût de revenez-y. Sans être directement responsable de l’activité touristique, puisque cela est organisé par les villes, le département et la Région Aquitaine, notre Agglomération s’adapte et gère tout ce qui doit l’être entre transport, assainissement et qualité des eaux de baignade, aux côtés de nos partenaires. Nous participons également à des investissements pour développer l’activité du tourisme d’affaires.

Tout cela produit un chiffre d’affaires estimé à 500 millions d’euros et concerne environ 6 000 salariés sur toute la côte basque. Comment ne pas tenir compte de cette réalité économique ?

Que cela nous pose des questions, que nous cherchions des opportunités pour le développer ou mesurer les risques d’un développement économique uniquement touristique est tout aussi vrai. La vérité est dans la diversité des activités et leur bon équilibre.

La qualité de notre littoral et de nos belles vagues ont attiré ici les premiers surfeurs dans les années 60. Et le développement d’activités autour du surf (depuis la fabrication de planches jusqu’au surfwear en passant par les événements sportifs), nous autorise aujourd’hui à parler d’une filière qui, elle aussi, se compte en milliers d’emplois (et bien au-delà des limites de notre agglomération). Tout cela contribue à notre image, laquelle, de plus en plus attractive nous amène chaque année ses visiteurs à la recherche de vivre ces petits frissons de la glisse. D’une certaine manière, quelques unes des plus belles entreprises présentes à la Technopole Izarbel de Bidart sont nées ici avec les techniques d’analyse des eaux de baignade ou les logiciels d’aide à la navigation maritime. Saurons-nous répéter cela autour de l’océanographie à travers ce qui se dessine avec Biarritz Océan ? C’est tout l’espoir que nous portons, pour vous, au sein de notre Agglomération. Rappelons pour terminer que l’activité économique d’un territoire ne peut s’envisager, plus que jamais, sans une parfaite irrigation du territoire par des infrastructures modernes, autoroutières, ferroviaires et des liaisons aériennes de plus en plus ouvertes sur l’Europe et le monde. Mes collègues du Conseil Communautaire et moi-même vous souhaitons un bel et bon été.

Jean GRENETPrésident de l'AgglomérAtion Côte BAsque - Adour

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TOuRISme

2 Édito de Jean Grenet, Président de l’AgglomérAtion Côte BAsque - Adour, sur l’AttrACtivité de notre territoire et lA réAlité éConomique de l’ACtivité touristique.

4 emmanuel alzuri, viCe-Président en ChArge du déveloPPement éConomique, témoigne de l’imPortAnCe d’un tourisme ComPétitif et durABle.

6 l’aGGlomÉration à l’heure d’ÉtÉ : PAnorAmA des ACtions engAgées PAr l’AgglomérAtion en fAveur de lA quAlité des eAux de BAignAde.

8 l’aGGlo adapte ses services en pÉriode estivale, Comme les trAns-Ports en Commun et lA ColleCte des déChets.

10 le tourisme d’affaires et le tourisme PAtrimoniAl ont leur AmBAssAdeur.

12 24 heures dAns lA vie de l’Agglo en été et en imAges.

14 histoire de proJets structurants : BiArritz oCéAn et lA hAlle d’irAty

16 des acteurs enGaGÉs dans la saison : éCole de glisse, BAr sAisonnier, CAm-Ping, ChAuffeur de Bus des fêtes de BAyonne, etC.

22 le tourisme à l’horizon 2020

24 Brice pryszo, l’Allié de lA nAvigAtion.

La Lettre de l'AggloNuméro 9 juillet 2012 Magazine d’information de l’Agglomération Côte Basque – Adour

Siège social 15, avenue Foch CS 8850764185 Bayonne cedex

[email protected] internet : www.agglocotebasque.fr

Directeur de la Publication :Jean Grenet, président de l'Agglomération

Chargé de mission communication :Alain Laufenburger

Chargée de publication,Valérie Josa Rédaction :Valérie Josa Alain Laufenburger

Avec le soutien technique du service communication.

Exécution graphique :Ligne Sud

Photographes : Bertrand Lapègue Jean-Philippe Plantey

ParticipationsClaude Médale Cédric Pasquini

Impression : Imprimerie Cartonnages LARRE - Bayonne

Traductions : ELHE (basque), ACI GASCONHA (gascon).

Dépôt légal : à parutionISSN en cours

Tirage : 78 000 exemplairesLa Lettre de l'Agglo est imprimée sur du papier issu de pâtes produites à partir de forêts gérées durablement (Programme européen de certification forestière) et avec des procédés respectant les normes en vigueur (Imprim’Vert/ISO9001/…)

La Lettre de l’Agglo est téléchargeable sur : www.agglo-cotebasque.fr

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Avec qui d’autre aborder les questions posées par le développement du tourisme et son impact sur la vie de tous les jours sans éluder les problèmes à résoudre pour maîtriser le futur des grandes migrations estivales ? A la fois, adjoint au maire de Biarritz, vice-président de l’Agglo en charge des Transports et élu du conseil Régional d’Aquitaine, michel Veunac se devait de répondre.

mIcheL VeunAc nOTRe TOuRISme DOIT DeVenIR cOmpÉTITIf eT DuRABLe

Le sujet du tourisme en Pays Basque déclenche-t-il encore des passions comme il y a quelques années ? Cela me semble plus relever désormais de l’héritage d’un passé récent. Des études ont été faites pour démontrer le poids économique du tourisme, sa réalité. Dans différentes instances, le dialogue a été riche. L’évolution de la société et de nos propres opinions en Pays Basque ont fait évoluer les choses dans le bon sens.

Il y a même une tradition historique, plus que centenaire même du tourisme à Biarritz… Oui avec le tourisme balnéaire, privilège de quelques uns au départ, puis de plus en plus de monde à partir des années 30 puis 50. Notre côte est belle et notre pays magnifique, les gens l’ont découvert, sont venus et revenus. Mais les professionnels du tourisme n’ont pas laissé faire, ils ont été attentifs à développer des activités touristiques en liaison avec l’air du

temps, les évolutions sociétales. Il y a même eu une forme d’intelligence dans ces changements. Cela commence donc avec le tourisme balnéaire, puis le tourisme de santé et de bien-être, celui des activités de plein air ensuite, le golf en particulier et puis la vague des sports de glisse qui évolue encore, d’une pratique ludique à une philosophie de vie, autour de l’usage de l’océan et du rapport à l’environnement. Nous surfons sur ces tendances…

Ce mouvement ne s’arrête pas. Sommes-nous à ce point en concurrence ?Nous n’avons pas pu empêcher l’arrivée du tourisme de masse durant la haute saison balnéaire. C’est une chance économique mais ce n’est pas très sain de ne vivre et travailler que trois mois dans l’année. Tous les acteurs institutionnels et privés ont su désaisonnaliser, créer des événements, chercher des clientèles différentes, montrer différentes facettes de notre

attractivité pour des activités différentes tout au long de l’année. Je dirais qu’on a su concilier la quantité de retombées économiques à notre qualité de vie. Les paysages sont préservés, on a su se prémunir de fortes densités de bâtis, la Côte Basque est toujours aussi magnifique. C’est ce que nous disent les professionnels et les touristes eux-mêmes : ils aiment retrouver des choses authentiques dans un environnement protégé en pouvant accéder à tous les services imaginables d’une agglomération moderne.

Peut-on rêver mieux encore ? Oui indiscutablement. Nos voisins d’outre Bidasoa prennent des initiatives remarquables pour innover dans l’offre touristique et la commercialisation. Nous pouvons aussi raisonner différemment. Par exemple, notre océan nous offre de très belles vagues. Qui attirent les surfeurs du monde entier désormais. Une industrie de la glisse naît localement qui

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entraîne un développement fulgurant du surfwear sur toute la côte basco-landaise. Un centre de recherche et développement s'implante à Hendaye. Récemment un laboratoire de produits cosmétiques choisit Biarritz pour créer une gamme de produits pour les passionnés de l’océan… Avec Biarritz Océan, on s’ouvre à l’économie de la mer. Ce n’est qu’un début, je suis convaincu que l’on peut trouver d’autres transferts.

Le futur transport en commun peut-il nous laisser espérer la décongestion automobile en haute saison ? Il faut le vouloir, et nous ferons tout pour y arriver. On balbutie encore notre alphabet mais il faudra bien, dans un avenir de court terme, réguler tous les flux automobiles dans le cœur des villes. Nous nous organisons pour appliquer les modèles de mobilité actuels : les voitures à l’extérieur dans des parking-relais, l’accès au centre par des navettes ou des modes doux (vélo, marche à pied) pour

éviter l’asphyxie. Il y a encore 15 ans, on pouvait accéder à la Grande Plage de Biarritz en voiture. C’était un interminable carrousel. On a su éloigner la voie du littoral.

Quel bilan pour l’Agglo Cote Basque-Adour, à ce stade ?Le tourisme est une activité économique. A travers ses différentes compétences, l’Agglo y participe. Par exemple c’est une chance formidable de disposer de l’outil Halle d’Iraty pour accueillir des Congrès et Conventions. En matière d’environnement et d’assainissement, nos investissements préservent la vie de tous au quotidien et notre côte pour les activités balnéaires. Avec les Centres de Formation, nous apportons la main d’œuvre et permettons de vivre et travailler au pays. La Cité de l’Océan comporte une dimension de recherche sur l’océan qui sera vite visible. L’Agglo est à sa place pour contribuer à rendre ce tourisme compétitif et durable.

Nombre d’emplois : Sur le département des Pyrénées-Atlantiques : en 2011, l’économie du tourisme a généré 22 millions de nuitées, 3 millions de touristes, 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 12 500 emplois équivalents temps plein (sources CDT Béarn-Pays basque). Sur le Pays basque, on estime à près de 9 000 emplois équivalents temps plein directs liés au tourisme, dont près de 2/3 sur la côte basque (sources CDT Béarn - Pays basque). Sur l’Agglo, selon l’étude du Cluster GOazen (source Insee - Sirene 2009) : les établissements et les emplois touristiques représentent plus de 7 %, soit près de 1 100 établissements qui génèrent 4 509 emplois équivalents temps plein (dont un sur deux relève de la restauration).

D’où viennent les touristes ?78 % des visiteurs viennent de la France (48 % Grand Sud Ouest (Aquitaine et Midi-Pyrénées), 18 % Paris-Ile de France, 12 % Bretagne, Pays de la Loire). 15 % de clientèle étrangère (Espagnols, Anglais, Allemands, Pays bas).

La capacité d’hébergement touristique L’hébergement marchand représente dans l’agglomération près de 1 850 établissements pour une capacité de 29 320 lits, avec une forte représentation d’hôtels, de campings et de logements locatifs. Les hébergements non marchands (résidences principales et résidences secondaires) représentent une capacité d'environ 200 000 lits avec 61 896 résidences principales et 11 853 résidences secondaires (Sources Filocom 2009).

Des acteurs engagés Le Comité Départemental du Tourisme (CDT) Béarn - Pays Basque œuvre en faveur de la per-formance touristique des Pyrénées-Atlantiques. Sa feuille de route est fixée par le Conseil général (1) et déclinée avec ses partenaires. Il valorise l’attractivité et la notoriété du territoire avec une communication offensive (dans le métro parisien par exemple), à l’aide de services adaptés pour la réservation et en s’appuyant sur l’e-tourisme. Si 50 % des personnes réservent aujourd’hui leur séjour sur internet, elles seront 80 % demain. Le CDT s’engage en faveur d’un tourisme plus équilibré dans le temps et dans l’espace. Il a ainsi développé des thématiques met-tant en valeur les richesses naturelles du territoire, en lien avec des activités pouvant être pratiquées toute l’année : randonnée (5 000 km de sentiers bali-sés, sentiers jacquaires), bien-être (nature, thalasso, sports), vélo, pêche, golf, etc. Il réfléchit encore aux moyens de rendre plus com-pétitive la destination en termes de desserte et d’accessibilité, d’innovation, ou de professionnalisation des acteurs.(1) Il dispose d’un budget de 3,3 ME en 2012.

Le SAVez-VOuS ?

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Le cLuSTeR GOAzen autour de la filière tourisme est né il y a cinq ans, impulsé par la Chambre de commerce et d’industrie Bayonne-Pays basque. Il s’est agi d’une première en France. Ce système d’animation économique dynamique consiste à regrouper des acteurs évoluant sur un même marché, désireux de travailler ensemble. Le cluster Goazen, fort de 580 adhérents, entend impulser un développement économique et durable visant à asseoir une image de destination de qualité pour le Pays basque. Privilégier un tourisme à la fois responsable, qualitatif, défendre une solidarité entre la côte et l’intérieur figurent parmi ses priorités. Il est ainsi engagé dans plusieurs réflexions : démarche de marque multisectorielle du Pays basque, structuration du tourisme d’affaires, mise en place d’une branche tourisme au sein du groupement des employeurs, etc.

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L’AGGLO à L’heuRe D’ÉTÉL’Agglo, chargée de la collecte et du traitement des eaux usées, de la collecte des eaux plu-viales, participe à l’effort collectif en faveur de la qualité des eaux de baignade. L’été, avec la hausse de la population, elle adapte ses services, à l’image des transports en commun et de la collecte des déchets. elle contribue, en portant la maîtrise d’ouvrage de réalisa-tions destinées notamment à l'accueil d'une clientèle de tourisme d’affaires, à renforcer le rayonnement de son territoire. et compte une ambassadrice du tourisme patrimonial en la Ville de Bayonne, distinguée du Label « Ville d’art et d’histoire ».

Un effort collectif En juillet 2011, l'Agglo a signé un accord cadre avec l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et participé au contrat de bassin de l’Uhabia. Elle est signataire de la convention cadre pour la mise en œuvre d’une politique de l’eau sur le littoral basque 2011-2015. Et un contrat de Bassin des Nives est à l'étude.

160 millions d'euros en faveur de la qualité des eaux de baignade L’Agglo, en charge de la collecte et du traitement des eaux usées, de la collecte des eaux pluviales, poursuit ses efforts pour tendre à une meilleure qualité des eaux fluviales et de baignade. Elle a ainsi réalisé un ambitieux programme d’assainis-sement pour améliorer la collecte des eaux usées et éviter leur rejet en milieu naturel. Près de 160 millions d’euros ont été investis depuis 13 ans pour raccorder les habitations aux stations d’épuration afin d’y acheminer les eaux usées ; agrandir et moderniser les stations d’épuration de Saint-Frédéric à Bayonne, de Marbella à Biarritz, du Pont de l'Aveugle à Anglet et poursuivre la moder-nisation ou la création de bassins de stockage et de rétention. Objectif : assurer le traitement de 100% des eaux usées. Lutter contre l’impact des eaux pluviales L’Agglo a également en charge le traitement des eaux pluviales, notamment lorsque les réseaux sont de type unitaire. Les investissements réali-sés garantissent une bonne qualité par temps sec ou en cas de petite pluie. Avec des épisodes plu-vieux plus réguliers et violents, les eaux pluviales peuvent saturer réseaux ou stations d’épuration, obligeant parfois à des déversements en milieu naturel. Avec les changements climatiques, ces surcharges sont plus fréquentes. L’enjeu est donc de contenir l’impact négatif de ces eaux pluviales

sur la qualité des eaux et les risques d’inondation. Des bassins tampons et de rétention ont été créés. De plus, le Schéma directeur des eaux pluviales lancé par l’Agglo aidera à définir la meilleure stratégie d'adaptation des villes au changement climatique. Et l'étude sur le bassin versant de l’Ari-txague à Anglet complètera ces savoirs.

Des travaux en 2012Pour poursuivre l’amélioration du réseau de col-lecte et de traitement des eaux usées, et l’impact des eaux pluviales sur le milieu naturel, de lourds travaux ont été engagés sur l’Uhabia. D'autres tra-vaux sont prévus en 2012, à savoir la réhabilita-tion de postes de refoulement, la création de deux bassins d’orage pour 2 millions d’euros (un premier de 600 m ³ proche du lac Mouriscot de Biarritz ; le second de 700 m ³ en bord d’Adour à Anglet) et deux autres sur les ruisseaux du Maharin à Anglet et Gachonenea à Bidart. 1,7 million d’euros de travaux sont encore engagés sur les réseaux de collecte des eaux usées, et des bassins à l’étude à Bayonne, Boucau, Anglet. De plus, l’Agglo intensi-fie les contrôles de branchements particuliers aux réseaux publics d’assainissement pour supprimer les raccordements non conformes.

Contrôle de la qualité des eauxL’Agglo a initié dès 2000 des relevés de pollution de ses eaux littorales pendant l’été. En 2012, elle y consacre 185 000 euros TTC. Ces contrôles quotidiens (lire ci-contre) visent à rechercher la présence de contamination bactérienne. Lorsqu’une pollution est supérieure aux normes autorisées (divisées par quatre à l’horizon 2014), les plages concernées sont alors fermées jusqu’au retour de la qualité des eaux de baignade. L’Agglo aide également la Ville de Biarritz (demain celle de Bidart) à financer des contrats de

recherche. Anglet a de son côté engagé une réflexion en ce sens. Pour aller plus loin dans la recherche des origines de pollution, l'Agglo a initié des prélèvements d’eau et d’analyses quotidiens sur les trois principaux cours d’eau se déversant sur les plages de l’Agglo : l’Adour, le Lamoulie et l’Uhabia. Elle est engagée dans l’observatoire de l’estuaire de l’Adour et a identifié, dans le cadre de son Schéma directeur des eaux pluviales, les cours d’eau ayant le plus d'impact sur la qualité des eaux de baignade.

Pour gérer le flux de l’Uhabia Pour garantir une qualité de l’eau à la plage de l’Uha-bia de Bidart conforme aux nouvelles normes, un chantier de 13 millions d’euros (plus de 6,8 millions d’euros financés par l’Agglo) a été mené depuis un an par l’Agglo, aux côtés de Bidart. L’un des objectifs de ce chantier, inscrit dans le contrat de bassin de l’Uha-bia, est de limiter les risques de pollution charriée via ce fleuve drainant 60 km² avant de se jeter dans l’océan. Gérer au mieux ce flux a nécessité de créer un bassin de stockage en amont, une porte à clapets avec un bassin de rétention de 30 000 m³, des réseaux de transfert et un émissaire en mer long de 700 m (en cours de finition). Enfin, le réseau d’assainissement collectif a été étendu dans des secteurs à fort impact sur le milieu naturel. Ainsi, l’été, par temps sec, la porte reste ouverte, le flux s’écoule sans impact pour l’environnement. Par temps de pluie, face au risque d’une hausse de la charge bactérienne du fleuve, la porte se ferme et le flux est dirigé vers l’émissaire. Un bassin de 30 000m³ situé en amont permet de stocker le surplus d’eau non repris par l’émissaire. A marée montante, la porte est rouverte dès l’équilibre des niveaux d’eau. En cas de pluie exceptionnelle, la porte est ouverte et la plage est fermée de manière préventive. Et ce, afin d’éviter le risque d’inondation.

pRÉSeRVeR nOTRe OR BLeu TOuTe L’AnnÉe

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Chaque matin, entre le 15 mai et le 30 septembre, le même scénario se reproduit chez Rivages Pro Tech, le centre d’expertise technique et scienti-fique de la Lyonnaise des Eaux. Vers 4h30, des employés, « fins connaisseurs de l’océan », sont envoyés sur les plages de l’Agglo pour y réaliser des prélèvements d’eau. « C’est tout un art, explique Peggy Bergeron, ingénieur en charge du pôle analytique. La personne est immergée à un mètre et le prélèvement réalisé à 30 centimètres au-dessous de la surface de l’océan, et derrière la vague cassante. » Autre contrainte : rentrer au plus vite au centre situé dans la technopole Izarbel de Bidart pour que l’examen des échan-tillons commence. Objectif ? Transmettre le bulletin de qualité de l’eau aux collectivités vers 9 heures. Pour per-mettre aux maires dont c’est la responsabilité, de décider de hisser le drapeau, ou de fermer de manière préventive la plage concernée. La méthode ici utilisée est celle de Gen-Spot, un procédé d’analyse de biologie moléculaire. Il vise à étudier, comme dans la police judiciaire, l’information génétique correspondant à la bactérie recherchée : l’Escherichia coli – dont les seuils de tolérance seront divisés par quatre en 2014 – et les entérocoques fécaux. « Cette méthode est précise et très réactive, car elle per-met une réponse en trois heures au lieu des 36 à 48 heures pour les méthodes classiques utilisées par exemple par l’ARS (Agence régionale de santé). »

Laquelle, du fait de ses propres contrôles, peut décider de la fermeture des plages. Par temps de pluie, Rivages Pro Tech multiplie les échan-tillons. Et en cas de risque, un autre prélèvement est effectué et analysé. Pour Pantxika Otheguy-Fagoaga, responsable du centre, « l’ensemble de ces mesures garantit la fiabilité de ces contrôles ». « Les collectivités de la côte basque, pionnières dans cette poli-tique de fermeture préventive des plages, n’hési-tent pas à l’appliquer en cas de risque. L’Agglo les aide à avoir le bon diagnostic, en finançant ces contrôles quotidiens (1). Ce qui rejoint la logique d’anticipation de la nouvelle réglementation des eaux de baignade, qui entend prévenir et proté-ger au mieux le baigneur. » Pour prévoir l’évolution de la qualité des eaux de baignade, Rivages Pro tech réalise, dans le cadre d’un contrat de recherche passé en 2012 avec l’Agglo et Biarritz, un outil de modélisation en temps réel de la qualité des eaux de baignade de Biarritz. Ce logiciel de simulation numérique donne le bulletin de la qualité pour la journée. Pour l’Agglo, ce procédé permettra d’étudier des pistes d’amélioration du fonctionnement du réseau d’assainissement en vue de limiter son impact sur le milieu naturel.

(1) L’Agglo a financé 67 000 euros en 2012 pour la calibration du modèle. 20 000 euros seront investis en 2013 et 2014 pour la modélisation et l’interprétation des déversements du système d’assainissement. Un autre contrat de recherche est engagé avec Bidart.

Bienvenue dans la salle de télé contrôle de l’usine de la Nive (1), située avenue de Cambo à Anglet. Là sont surveillées à distance les installations de pro-duction d’eau potable du Syndicat Mixte d’Usine de la Nive (cela concerne 200 000 personnes en période hivernale, 400 000 en été) et les ouvrages d’assainissement de la Lyonnaise des eaux en zone littorale, comme la station d’épuration Marbella de Biarritz. Cet outil modernisé fin 2011 optimise la sur-veillance des eaux pluviales afin de limiter leurs impacts dans l’environnement. Dans cette région en prise à des épisodes pluvio-métriques parfois violents, les risques d’inonda-tion, de saturation des stations d’épuration sont possibles. D’où l’importance de disposer de pareil outil. Dans cette salle de surveillance dotée d’écrans géants, six personnes se relaient 24H/24, pour surveiller l’évolution météorologique en temps réel, contrôler le fonctionnement des réseaux, du poste de relevage jusqu’aux stations d’épuration. 70 à 100 heures d’intervention par semaine sont ainsi engagées. Cette tour de contrôle permet donc de piloter en temps réel les systèmes d’assainissement, de prévoir l’impact bactériologique du rejet des eaux de pluie dans l’océan. Et, selon les situations, de décider du stockage de ces eaux pluviales. Le système permet encore de suivre l’écoulement des eaux et de limiter les débordements. Il sera amélioré demain avec la pose de nouveaux cap-teurs. Un point de plus pour mesurer la quantité d’eau et mieux prévenir collectivités et riverains de possibles risques d’inondation.

(1) L’usine, propriété du SMUN, est gérée par la Lyonnaise des Eaux.

L’eAu à LA LOupe

L’InTeLLIGence cOuLe Du ROBIneT

Le SAVez-VOuS ? L’Agglo dispose également d’une télégestion pour la régie permettant de piloter et de contrôler les stations d’épuration de Saint-Frédéric et Saint-Bernard à Bayonne, du Pont de l’Aveugle à Anglet et les réseaux d'assainissement de Bayonne et de Boucau.

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La prise de conscience de l’érosion des plages, des falaises et du recul du trait de cote ne date pas d’hier. Les com-munes balnéaires d’Anglet, de Biarritz et de Bidart, sont

concernées. Pour les aider, l’Agglo participe à cette gestion de l’érosion littorale, en aidant à financer les projets communaux de confortement de falaises ou d’ouvrages de défense contre la mer. A Anglet par exemple, six épis en enrochement ou digues ont été édifiés. Ces ouvrages hydrauliques construits au bord de l’océan brisent la puissance des vagues, freinent les courants d’eau et limitent les mouvements des sédiments. L’Agglo a de plus lancé l’étude sur le rôle, la stabilité et le confortement de ces épis, et engagé des travaux sur l’épi de Marinella. En outre, elle participe, en lien avec la CCI et la Ville d’Anglet, au réensablement des plages par clapages côtiers des sables dra-gués à l’embouchure de l’Adour. L’opération, engagée au prin-temps 2012 a permis de rapporter à la côte plus de 102 000m³ de sables au large des plages (en plus des 151 272 m³ clapés fin 2010 et en 2011). Pour aller plus loin, et en lien avec la stratégie régionale initiée par le Groupement d’Intérêt Public littoral, l’Agglo a lancé une étude stratégique locale de la gestion du trait de côte. Son but ? Définir la meilleure intervention pour la côte sableuse d’Anglet, la côte rocheuse de Bidart et de Biarritz.

GRAInS De SABLe eT GROS ROcheRS

Le SAVez-VOuS ? Dans le cadre de l’exposition « Agir contre l’érosion » présentée par la Ville d’Anglet et ses partenaires à Izadia jusqu’au 16 septembre, un court film présente les actions de l’Agglo pour lutter contre l’érosion. Tel. 05 59 57 17 48 ou www.izadia.fr

En 2011, l’Agglo a consacré près de 90 000 euros à la lutte contre les déchets flottants, en aidant au financement du syndicat Kosta Garbia pour récupérer les déchets flottants

en mer entre 300 mètres et 3 miles nautiques du rivage (1). Près de 14 tonnes de plastiques (soit l’équivalent de près de 9 terrains de rugby de déchets bien étalés à plat) et 7,5 tonnes de bois ont ainsi été récupérées. L’Agglo a encore soutenu l’opération de ramas-sage de tri et d’élimination des déchets échoués sur les berges de l’Adour. Et poursuit son soutien à la Ville de Biarritz qui réalise en direct le nettoyage de ses plages (2). (1) En 2011, les communes, responsables du nettoyage de leurs plages, ont collecté sur les plages et sur une bande de 300 mètres en mer 4 026 tonnes de déchets, pour un coût de plus de 2 ME.(2) Elle initie également un ramassage de déchets flottants dans la bande de 0 à 300 mètres, au moyen d’une embarcation.

ne RIen VOIR…

LA cOLLecTe DuRAnT LeS fêTeS De BAyOnneDeux camions de collecte tournent dès 5 heures et un autre, destiné aux professionnels, l’après midi. Une dizaine d’agents sont mobilisés. Quatre autres agents sont affectés pendant trois semaines à la mise en place d’équipements complémentaires : 30 conteneurs d’apport volontaires (dont 15 pour le tri du verre), 40 bacs de regroupement pour le stockage des ordures ménagères, lavés chaque jour. Pour la journée des enfants, les six ambassadeurs du tri de l’Agglo sensibiliseront festayres en herbe et parents. Infos auprès du Centre Technique de l’Environnement au 05 59 57 00 00.

L’Agglo est en charge de la collecte des déchets ménagers et assimilés : collecte des ordures ménagères, collectes sélec-tives des recyclables, déchets encombrants des ménages

et déchets spécifiques et volumineux dans les trois déchetteries gérées en direct. En 2011, près de 1 700 tonnes supplémentaires de déchets ont été produites l’été (568 tonnes de plus en juillet, 1 092 en août). Pour répondre à cette hausse, des moyens supplémentaires sont déployés : 7 jours/7, un camion benne sort avec un chauffeur et deux ripeurs, quatre agents oeuvrent au contrôle et à la collecte de dépôts sauvages de déchets (une prestation menée avec les villes) ; deux agents sont affectés à la collecte des doubles collecteurs « geste propre - geste recyclage » installés sur le littoral angloy. Les fré-quences de collecte des conteneurs enterrés sont augmentées, comme du reste les opérations de net-toyage. Enfin, des moyens de com-munication sont déployés avec les ambassadeurs du tri.

une cOLLecTe DeS DÉcheTS AmpLIfIÉe

Le SAVez-VOuS ? L’Agglo a créé 16 emplois saisonniers de mai à septembre, notamment dans les services de collecte des déchets et des espaces verts.

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estival. Deux services de nuit sont ainsi proposés : NOCTOPLUS et PASEO, ayant transporté plus de 1 400 personnes chaque nuit l’été dernier. La ligne NOCTOPLUS, entre Bayonne nord et le centre de Biarritz, est prolongée jusque 5 heures l’été. Avec une possibilité de retour garanti pour les habitants de Saint-Pierre-d’Irube, Tarnos, Boucau, Bayonne rive droite ou Marracq, au départ de la mairie de Bayonne, avec un bus toutes les heures.Le PASEO, service estival, relie Anglet Cinq Cantons à la Halle d’Iraty en desservant le centre de Biarritz, toutes les demi heures, de 21 heures à 5 heures. Ces services desserviront également des mani-festations, comme les feux d’artifice de Biarritz et d’Anglet. Quant au dispositif spécial mis en place pendant les fêtes de Bayonne (lire p.17), il ne cesse d’attirer des adeptes. Ils étaient 200 000 festayres à l’emprunter en 2011 (3). En toute sécurité. (1) Veolia - Transports de l’Agglomération de Bayonne. (2) A noter la reprise de l'offre d'abonnement à 30 euros pour tous pour juillet et août (sauf service de nuit du bus des fêtes).(3) Soit 125 000 la nuit et 65 000 de trafic supplémentaire lié aux fêtes le jour.

Les bons plans du réseau : www.chronoplus.eu

pLAGeS eT SORTIeS, c’eST TOuT en BuS

eT SI je pRenAIS Le VÉLO ?Les Villes de Bayonne et d’Anglet proposent un système de prêt de vélo (selon conditions). A Anglet, 165 vélos sont mis à disposition à l’office du tourisme, à la base navale de l’Adour, devant l’école Aristide-Briand, jusqu’au 30 septembre prochain. (05 59 57 17 48 –www.anglettourisme.com)A Bayonne, le prêt de vélos, c’est toute l’année avec 120 vélos mis à disposition dans 11 points stratégiques (0820 42 64 64 ou Bayonne-tourisme.com).

Le SAVez-VOuS ? 130 000 euros, c’est le coût de la mise en service des navettes océanes par VTAB. Sa prise en charge est assurée par le Syndicat des Transports de l’Agglomération Côte Basque - Adour (50 %), l’Agglo (25 %) et la Ville d’Anglet (25 %).

En brefLe Pass’Uhabia est un titre de transport gratuit délivré sur Bidart pour emprunter les lignes 12 et 13. Réservé aux habitants et estivants de Bidart, il est utilisable au départ d’un arrêt de la Ville. Disponible à l’office de tourisme, en mairie, dans les campings.

Chronoplus, le réseau des transports en commun de l’Agglo, connaît une hausse de fréquentation en période estivale. Il diffère de la plupart des réseaux français qui voient leur trafic diminuer avec

l’absence des scolaires. En juillet et août 2011, Chronoplus a transporté plus d’1,6 million de passagers, soit près de 25 % de la fréquentation annuelle. Ainsi, pour répondre à cette demande estivale, le syndicat des transports de l’Agglo, en lien avec son délégataire VTAB (1), renforcé par 40 saisonniers, ont initié plusieurs bons plans (2). Jusqu’au 1er septembre, le réseau quotidien assure la desserte de la quasi-totalité des plages de l’Agglo (avec notamment la prolongation des lignes 5-6-9 vers le littoral). La ligne 13 relie la plage de l’Uhabia à Bidart aux plages d’Anglet via le centre de Biarritz avec une fréquence soutenue toutes les 30 minutes. La navette Océane, star de l’été sur Anglet, relie les parkings gratuits Minerva, Quintaou et Stella Maris aux plages, toutes les 15 minutes de 7h20 à 20 heures jusqu'au 2 septembre. Près d’un millier de personnes peuvent l’emprunter chaque jour au plus fort de l'été. La navette gratuite de la Côte des Basques a déjà repris du service à Biarritz. En 2011, 52 000 passagers l’ont empruntée.. Aller à la plage c’est déjà un bon point. Pou-voir sortir le soir en toute sérénité, c’est l’autre plus permis par le réseau

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BIARRITz mISe SuR Le TOuRISme D’AffAIReS

L’ÉTÉ pRenD L’AVIOn

Développer le tourisme d’affaires figure parmi les enjeux de Biarritz Tourisme », indique son direc-teur Olivier Lépine. En 15 ans, la cité balnéaire

s’est hissée « parmi les principales villes de congrès d’Eu-rope ». Elle attire toujours plus de congrès, conventions d’affaires, congrès associatifs. « Soit l’essence de la « meeting industry », l’économie motivée par les réunions organisées par des sociétés démarchées au plus près par les commerciaux, ou pour les congrès associatifs, en lien avec un ambassadeur local. » En 2011, 22 575 personnes ont été accueillies à Biarritz au cours de 94 congrès et séminaires professionnels à l’espace Bellevue, au Casino et à la Gare du Midi (1). Ils ont généré plus de 49 000 nuitées, au printemps et à

l’automne. Avec l’ouverture de la Halle d’Iraty (lire p.15), Biarritz Tou-risme a misé sur la complémentarité de ses infrastruc-tures et attiré des manifestations à

haute retombée : Oceanovation, en lien avec Biarritz Ocean, le salon professionnel des boardsports et de la street culture. Pour Biarritz Tourisme, l’enjeu est de développer davantage ces rencontres commerciales autour d’une industrie. Par ailleurs, avec la Halle d’Iraty, l’activité salons a trouvé son rythme de croisière. « Avec ces congrès et salons, c’est toute une chaîne économique

qui se met en place : restauration, hôtellerie, agences réceptives, des activités induites (blanchissage, trans-port, boulangers, commerçants, acteurs de loisirs et culturels, etc.) » (1) L’EPIC Biarritz tourisme assure la promotion touristique et gère les salles. Avec les autres foires, salons, spectacles (hors activités festivalières), près de 335 000 personnes ont été reçues lors de 261 manifestations organisées par lui sur ces 4 sites.

Le SAVez-VOuS ?Un congressiste dépense près de 120 euros/jour (un internatio-nal dépense 146 euros jour, un congressiste national 96 euros).

pAnORAmA

L’été aéronautique est lancé à l’aéroport de Biarritz-Anglet-Bayonne, avec des fréquences de

vol accrues pour les lignes Paris, Lyon, Londres, Dublin, Bruxelles, Rotterdam-Amsterdam, Genève et Nice (jusqu’à 8 vols quotidiens vers Paris et 2 vols quo-tidiens vers Londres) et des nouveau-tés : le renforcement de la fréquence sur Marseille et l’ouverture d’un vol vers Strasbourg par Air France, l’ouverture de lignes sur Manchester par Ryanair, Nantes et Lille par Volotea. La période

AnGLeT : RÉunIOn Vue SuR meR à L’eSpAce De L’OcÉAn

Avec son Espace océan (1), Anglet attire également des événements d’entreprises. Le bâtiment art déco a des atouts : une salle de réception de 450 m² et

une terrasse de plus de 300 m² ouvertes sur l’océan, une architecture moderne. Ancré en bord de plage et situé au cœur de l’agglomération, cet outil bordé de parkings gra-tuits jouit d’une accessibilité aisée toute l’année. Depuis son ouverture en 2007, l’équipement affirme sa vocation événementielle. Il inspire des marques nationales pour des lancements de produits : sorties de véhicules, présenta-tions de collections. Des séminaires, réunions, conférences ou assemblées générales ou des dîners d’entreprises y sont également organisés. Ce lieu a su attirer l’intérêt de grands

groupes et confirme son positionnement de qualité avec des prestations personnalisables, haut de gamme, etc. Il inspire encore de nouveaux salons initiés par des créatrices professionnelles ou des entreprises locales.Pour l’Office de tourisme d’Anglet, gestionnaire des lieux, l’un des objectifs de développement est « d’équilibrer la répartition entre tourisme d’affaires et événementiels en semaine et la location par des particuliers le week-end. » www.espacedelocean-anglet.com

(1) Cette structure municipale, gérée par Anglet Tourisme dans le cadre d’une délégation de service public, a nécessité 3,7 millions d’euros d’investissement. L’Agglo a participé à hauteur de 1,35 millions d’euros aux côtés de la Ville d’Anglet (1,35 million d’euros) la Région et le Département (500 000 euros chacun).

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en BRefLes retombées économiques de l’activité congrès et salons sur un an :➔ 1,5 millions d’euros pour

l’activité traiteur,➔ 1,8 millions d’euros pour les

organisateurs professionnels de congrès,

➔ Avec 49 000 nuitées générées, on estime à 5,8 millions d’euros les retombées pour l’hôtellerie locale.

Au bénéfice des professionnels de la ville, on estime à :➔ près de 3 millions d’euros

en retombées économiques directes,

➔ 10,7 millions d’euros pour retombées indirectes,

➔ près de 20 millions d’euros pour les retombées induites de l’activité congrès pour Biarritz et plus largement l’Agglomération

➔ Si 35 emplois directs sont concernés, l’impact social induit serait de 350 emplois.

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La Ville de Bayonne est une ambassadrice de taille pour le tourisme patrimonial. Labelli-sée ville d’art depuis 1982, Bayonne a rejoint

le réseau des Villes ou pays d’art et d’histoire, au même titre que Périgueux, Sarlat, Oloron, Bor-deaux, Béarn pays des Gaves… pour l’Aquitaine. « L’obtention de ce label est une reconnaissance supplémentaire de la valeur patrimoniale, archi-tecturale et culturelle de la commune. Et de sa volonté à mettre en valeur le patrimoine comme un

atout de développement », précise Serge Cazaban, le directeur de l’Office de tourisme de Bayonne. Ce label permettra d’intensifier la politique d’ani-mation et de médiation, de développer le tourisme culturel, avec de nouvelles visites etc. Il permettra en outre des actions de promotion et de commu-nication nouvelles. Et ce, afin de défendre plus encore ses richesses (son architecture, son évo-lution urbaine, son identité plurielle, sa culture). « Bayonne a toujours capitalisé sur ce patrimoine d’exception, mais aussi sur son positionnement géographique, ville de confluence et d’entrée du Pays basque, et son rôle d’émetteur vers le Pays basque intérieur. » L’Office aime encore à « allier le tourisme patri-monial et urbain avec le tourisme événementiel tout au long de l’année. » Et ce, afin de répondre à une logique du court séjour. Il a ainsi développé des « produits week-end » autour d’évènements : foire au jambon, journées du chocolat, matchs

de rugby. Et mis en avant des produits à l’image du City Pass (lire encadré). Pour « accompagner la dynamique de développement insufflée par le label », Serge Cazaban compte encore sur « la stratégie d’équipement hôtelière engagée par la Ville pour répondre à la demande du court séjour tout au long de l’année. » Plusieurs projets sont ainsi mûris à l’image de l’hôtel quatre étoiles prévu dans le cadre de Marinadour porté par l’Agglo.

L’ÉTÉ pRenD L’AVIOn Le SAVez-VOuS ?L’aéroport est géré par un syndicat mixte (près de 85 emplois), auquel participe l’Agglo. Avec l’ensemble des acteurs intervenant dans la vie aéroportuaire, plus de 400 personnes sont concernées. Une étude réalisée en 2007 par la CCI estimait à 45 % la part des passagers non résidents. Et à 74,6 millions d’euros, la part de l’impact économique indirect généré par ces passagers.

LeS chIffReS cLÉSEn 2011 : ➔ 292 573 nuitées enregistrées à Bayonne pour une

taxe de séjours de 178 578 euros. ➔ 178 748 visiteurs à l’Office de tourisme dont 77 329

en juillet et août ➔ 9 739 personnes ont suivi 479 visites guidées ➔ 1 693 contrats de prêts de vélo dont 871 prêtés aux

touristes. ➔ 140 529 visiteurs uniques sur le site internet

estivale représente un pic en termes de mouvements de passagers (en prove-nance ou à destination de l’aéroport). En août 2011, on comptait ainsi 114 568 mouvements de passagers pour 58 798 en février par exemple. En 2011, l’aé-roport a enregistré son meilleur trafic avec 1 032 937 passagers, avec une prédominance du trafic national. A noter cependant les bons résultats des liaisons vers Bruxelles et Stockholm pour leur première année d’exploitation. De quoi faire frémir le trafic international.

cOmmenT çA mARche ? Son budget est de 1,25 million d’euros (dont une subvention de la Ville de 775 000 euros). La taxe de séjour est appli-cable à Bayonne en sa qualité de station touristique. Le produit perçu par la Ville (l’hôtelier encaisse et rétrocède à la Ville) est ensuite reversé à l’office de tourisme pour lui permettre d’assurer ses missions d’accueil et de promotion touristique. En 2011, les 292 000 nuitées ont généré 178 578 euros. Cette somme générée par la contribution du touriste est majoritairement reversée sur le budget promotion. Le fonctionnement est lui financé par la subvention municipale.

En juillet 2010, les 16 offices de tourisme de la côte basque - dont Anglet, Bayonne, Bidart, Biarritz - ont développé une application i-phone gratuite et un site internet mobile : www.macotebasque.com

La côte basque est le premier territoire à avoir décliné cette application développée par deux sociétés de la technopole d’Izarbel : Iklax Media et Goodness. Ce premier « guide touristique intelligent » propose une informa-tion actualisée par les offices et personnali-sable. Depuis le lancement, 700 000 visites ont été comptabilisées sur ces outils mobiles.

Existent aussi : monpaysbasque.fr (Cambo, Espelette, Hasparren), mamontagnebasque.com (groupement de Soule et de Basse-Navarre), mon64.com porté par le CDT. Une manière de répondre au décollage de l’in-ternet mobile.

ma cotebasque.com Bayonne citypass, quezaco ? Cette carte nominative combine le transport illimité sur l’ensemble du réseau Chronoplus (www.chronoplus.eu), l’entrée gratuite au Musée basque et de l’histoire de Bayonne, à l’atelier du choco-lat Andrieu, aux visites guidées ; des remises ou cadeaux chez des partenaires touristiques, comme le Musée de la mer ou la Cité de l’océan, etc. Elle est valable un jour (12 euros), trois jours (16 euros) et sept jours (20 euros). Depuis son lancement en août 2011, plus de 250 cartes ont été vendues.www.bayonne-citypass.com Tel : 05 59 46 09 00

DeS mOyenS muTuALISÉSUne centrale de réservation commune aux offices de tourisme d’Anglet, Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et de Terre et Côte Basque a été mise en place. Un touriste peut réserver une chambre à Anglet depuis le site internet de Bayonne et de Biarritz. Les prestations touristiques sont prises en compte par Citybreak. Gain d’efficacité pour le visiteur, gain de visibilité pour les Offices. Pour Bayonne, ce mode de réservation a généré 425 demandes de nuitées.

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hISTOIRe De pIeRReS, D’ARchITecTuRe eT De cuLTuRe

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Chaque nuit, 29 740 touristes dorment dans l’agglo à l’hôtel, en camping, en résidence, en camping car ou en chambres d’hôtes.

A 4h30, chaque matin du 15 mai au 30 septembre, des prélèvements d’eau ont lieu sur 9 plages

et 2 rivières de l’Agglo pour des analyses bactériologiques

26% de volume de poubelles collectées en plus en juillet et août

22 heures : fin des visites à la Cité de l’Océan ,

24 heures : fin des visites au Musée de la Mer de Biarritz.

2 000 personnes viennent à l’Office de tourisme

de Bayonne chaque jour en été, avec des pointes pendant les fêtes.

35 hôtels deux étoiles,

D'autres touristes sont reçus

en famille ou dans leur résidence secondaire

33 hôtels trois étoiles,

13 hôtels quatre étoiles

1 600 connexions par jour sur

l’application i-phone www.macotebasque.com

4 638 analyses en 2011 par Rivages

Pro Tech

de consommation en plus qu'en

période normale.

56%41 930 m3

d’eau produits chaque jour par le Syndicat des Eaux SMUN

du 15 juillet au 15 août

2 à 3 fois plus de baguettes de pain vendues

chaque jour pendant la haute saison

année juillet et août

investis par l’Agglo depuis 13 ans pour assurer 100 % du traitement des eaux usées et ainsi

pouvoir se baigner toute l’année dans une eau propre

160 M€La navette océane

dessert gratuitement les plages d'Anglet du 1er juillet au 2 septembre

Plus de 1 000 personnes par jour l'empruntent au plus fort de la saison

A Biarritz, la navette de la Côte des Basques a transporté 52 000 passagers en 2011.

Les bus de nuit Noctoplus et Paseo transportent dans l’allégresse et la joie

1 400 personnes chaque nuit d’été.

165 vélos mis à disposition à Anglet durant tout l’été et

120 vélos à Bayonne, toute l’année.

15,46 € le ticket

moyen d’un repas pris au restaurant.

4 hôtels 5 étoiles

dans l’Agglo.

16 employés saisonniers

recrutés à la collecte et aux espaces verts par l’Agglo

48,30 € le budget moyen

d’un touriste pour une journée en Pays Basque.

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24 heuReS De LA VIe De L’AGGLO en ÉTÉ

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Chaque nuit, 29 740 touristes dorment dans l’agglo à l’hôtel, en camping, en résidence, en camping car ou en chambres d’hôtes.

A 4h30, chaque matin du 15 mai au 30 septembre, des prélèvements d’eau ont lieu sur 9 plages

et 2 rivières de l’Agglo pour des analyses bactériologiques

26% de volume de poubelles collectées en plus en juillet et août

22 heures : fin des visites à la Cité de l’Océan ,

24 heures : fin des visites au Musée de la Mer de Biarritz.

2 000 personnes viennent à l’Office de tourisme

de Bayonne chaque jour en été, avec des pointes pendant les fêtes.

35 hôtels deux étoiles,

D'autres touristes sont reçus

en famille ou dans leur résidence secondaire

33 hôtels trois étoiles,

13 hôtels quatre étoiles

1 600 connexions par jour sur

l’application i-phone www.macotebasque.com

4 638 analyses en 2011 par Rivages

Pro Tech

de consommation en plus qu'en

période normale.

56%41 930 m3

d’eau produits chaque jour par le Syndicat des Eaux SMUN

du 15 juillet au 15 août

2 à 3 fois plus de baguettes de pain vendues

chaque jour pendant la haute saison

année juillet et août

investis par l’Agglo depuis 13 ans pour assurer 100 % du traitement des eaux usées et ainsi

pouvoir se baigner toute l’année dans une eau propre

160 M€La navette océane

dessert gratuitement les plages d'Anglet du 1er juillet au 2 septembre

Plus de 1 000 personnes par jour l'empruntent au plus fort de la saison

A Biarritz, la navette de la Côte des Basques a transporté 52 000 passagers en 2011.

Les bus de nuit Noctoplus et Paseo transportent dans l’allégresse et la joie

1 400 personnes chaque nuit d’été.

165 vélos mis à disposition à Anglet durant tout l’été et

120 vélos à Bayonne, toute l’année.

15,46 € le ticket

moyen d’un repas pris au restaurant.

4 hôtels 5 étoiles

dans l’Agglo.

16 employés saisonniers

recrutés à la collecte et aux espaces verts par l’Agglo

48,30 € le budget moyen

d’un touriste pour une journée en Pays Basque.

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24 heuReS De LA VIe De L’AGGLO en ÉTÉ

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DeS ÉquIpemenTS phAReSa14

Le pôle Biarritz Océan est un atout pour le tou-risme local. Et un levier autour duquel s’est engagé une réflexion pour le développe-ment d’une filière d’activités économiques

et scientifiques centrée autour de la défense de l’océan. Le concept Biarritz Océan repose sur deux structures : le Musée de la Mer nouvelle génération et la Cité de l’Océan, inaugurée le 26 juin 2011. Le bâtiment art déco emblématique du Musée de la Mer, lové face au Rocher de la Vierge, a été moder-nisé. Sa superficie d’exposition a été doublée

mATIèRe GRISe cOuLeuR BLeue

pour devenir l’un des aquariums les plus grands et les plus modernes de France. Une invite à la découverte de la faune sous-marine, à travers 50 aquariums. Le second équipement, situé aux abords de la plage de la Milady, a été entièrement construit. Dans un bâtiment signé Steven Holl et primé « building of the year » par le site américain d’architecture ArchDaily, cet espace muséal à la scénographie insolite est dédié à la connaissance de l’océan. Si l’objectif premier est de donner à comprendre et à protéger l’océan, en faisant prendre conscience de sa complexité et sa fragilité, d’autres ambitions guident la Ville de Biarritz et ses partenaires. Avec une fréquentation attendue de 450 000 visi-teurs par an sur les deux sites, l’enjeu est de doper l’attractivité de Biarritz et plus largement du Pays basque. L’autre ambition est de renforcer le volet recherche au travers du centre de ressources scien-tifiques (lire ci-dessous).Plus encore, la Ville de Biarritz entend susciter une émulation et favoriser l’émergence d’une filière d’activités économiques et scientifiques fondée sur l’exploitation raisonnée et la défense de l’océan. Une réflexion est engagée en ce sens, à laquelle

participe l’Agglo aux côtés de la Région, du Dépar-tement, de la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne - Pays basque (lire p. 22-23).

Le concept Biarritz Océan est composé du Musée de la Mer Aquarium de Biarritz et de la Cité de l’Océan.

BIARRITz OcÉAn, un pôLe Deux en un

Soumis à une concurrence internationale vive, le secteur doit accroître sa compétitivité. c’est pourquoi l’Agglo a participé à la réalisation de la halle d’Iraty sur le marché du tourisme d’affaires, et à celle du pôle Biarritz Océan en soutenant notamment l’extension du musée de la mer de Biarritz.

Un centre de ressources scientifiquesUn centre de ressources scientifiques de la mer a été créé avec le Muséum National d’Histoire Naturelle, en lien avec l’Ifremer, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, le CNRS, etc. Il est l’un des partenaires de l’observatoire côte aquitaine. Des données scientifiques sont récupérées sur les populations de cétacés qui vivent en mer, leurs échouages, l’évolution de 50 espèces d’oiseaux marins, au regard des changements climatiques et de l’urbanisation des zones littorales. Des suivis sont organisés par des chercheurs, des étudiants de l’UPPA. Le centre abrite également le Centre européen des risques côtiers, l’un des centres correspondants de l’accord européen Risques majeurs. Et un colloque scientifique de rayonnement international sur les risques côtiers a eu lieu à Biarritz.

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mATIèRe GRISe

Le concept Biarritz Océan est composé du Musée de la Mer Aquarium de Biarritz et de la Cité de l’Océan.

La Halle d’Iraty, ouverte en 2010 à Biarritz, participe des atouts indispensables dont manquait l’agglomération pour recevoir des événements de grande envergure. Sa création

a donc permis d’impulser une dynamique nouvelle. Grâce à son emplacement facile d’accès et doté de parkings, ses trois espaces distincts (un espace extérieur d’exposition de 3 000 m², une salle polyva-lente de 2 600 m² et une seconde salle polyvalente de 2 700 m²) permettent de répondre aux exigences de salons et de foire expositions, de congrès de plus de 1 500 personnes, de concerts et de spectacles jusqu’à près de 4 500 spectateurs. Ainsi, en 2011, pour sa deuxième année d’exploitation, 135 000 personnes y ont été accueillies (elles étaient 95 000 en 2010) au

cours de 21 manifestations, dont 17 salons ouverts au grand public. Ces manifestations ont généré 69 jours d’exploitation (nécessitant 61 jours de mon-tage) pour un total de 130 jours d’occupation (contre 120 en 2010). Avec cet outil, des sociétés locales ont pu se développer et professionnaliser toujours plus leurs salons, à l’image d’Expomédia, la société angloye spécialisée dans l’organisation de salons (lire p.20). Et d’autres ont pu innover à l’image des sociétés organisatrices de la feria du camping car, ou du salon des vins et de la gastronomie. Cet outil a en outre permis d’agrémenter l’offre existante, de jouer sur la complémentarité des structures pour attirer des manifestations à forte retombée économique. Et de voir émerger de nouveaux métiers.

LA hALLe D’IRATy, InDISpenSABLe VITRIne

Le SAVez-VOuS ?Le bâtiment a été réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé entre la Ville de Biarritz et un groupement piloté par Vinci. Sa gestion est déléguée à la SEM Biarritz Océan dont les actionnaires sont la Ville de Biarritz, le groupe Suez, la Caisse des Dépôts et Consignations et une filiale du Crédit Agricole. La SEM verse à la Ville un loyer dont une par-tie est indexée sur le chiffre d’affaires. En 2012, il devrait atteindre 1,7 million d'euros. Grâce à ce loyer, la Ville verse 1,6 million d'euros de loyer à Vinci pour couvrir l’amortissement du capital et les intérêts de l’emprunt contracté pour la construction, ainsi que la maintenance du bâtiment. D’où l’intérêt pour la Ville et la SEM d’attirer toujours plus de visiteurs.

Le SAVez-VOuS ? 18 millions d’euros avec pour principaux financeurs : l’Agglomération (maître d’ouvrage), Ville de Biarritz, Conseil régional d’Aquitaine, Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, FEDER.

Parkings périphériques : 3 millions d’eurosFinancement : Agglo (50 %), Ville de Biarritz (50 %), laquelle a également financé le parking de 300 places à hauteur de 1 million d’euros.

En 2011 : 134 401 visiteurs et participants,69 jours d’exploitation, 130 jours d’occupation.

A nE PAS MAnQUER : 11 au 15 août : salon des antiquaires4 au 7 octobre : Solutions Maison19 au 21 octobre : Lurrama15 au 17 novembre : Salon Innobat24 au 25 novembre : salon Animaliades1er au 2 décembre : salon du mariage et du PACS15 au 16 décembre : salon du cadeau Kdo Bask 2012(Ce programme est susceptible de modifications).

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en BRefL’Agglomération a participé à hauteur de 3,2 millions d'euros au financement de l’extension du Musée de la Mer et financé plus d’1,7 million d'euros dans le cadre de la réalisation de la Cité de l’Océan, aux côtés de partenaires. Pour plus de renseignements : www.biarritzocean.com

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a16 pORTRAITS

une ÉcOLe SAnS DeVOIRS Les écoles de surf et autres clubs de glisse sont un maillon de l’économie littorale. Et touristique. « L’attrait pour le surf et les activités de glisse a un impact sur les centrales de réservations, c’est évident. L’identité surf est essentielle au terri-toire », estime Guillaume Giraudet, le gérant du Club de la Glisse, installé sur la plage de Marinella à Anglet. « Sûrement l’un des plus beaux bureaux du littoral », sourit le jeune homme. Il bénéficie, comme huit autres écoles de surf instal-lées sur le littoral d’Anglet, d’un contrat d’exploitation concédé par la Ville pour l’enseignement du surf et ses activités de sports de glisse sur vague. Sa conces-sion, d’une durée de six ans, lui permet d’installer sa structure démontable sur la plage du 15 mars au 15 novembre. Il verse une redevance annuelle à la ville. S’il est ouvert près de huit mois de l’année, « près de 70 % de son chiffre d’affaires est réalisé entre le 1er juillet et le 31 août ». « On n’a pas le droit à l’erreur, c’est là qu’on embauche des saisonniers. Si les touristes ne sont pas au rendez-vous, on ne s’y retrouve pas à la fin de la saison. » Pour cette période, trois personnes l’as-sistent pour assurer les cours à une clien-tèle composée de 80 % de touristes, dont des personnes venues séjourner dans leur famille basque. Pour ces activités saisonnières, le facteur climatique reste déterminant. « Si on est sur le temps de Pâques, on est très mal. » D’autres aléas subsistent. Calées sur les horaires de marées, les écoles disposent de six heures par jour pour enseigner, soit quatre cours maximum. Elles doivent

encore veiller à la taille des vagues pour assurer la sécurité des apprentis surfeurs, et conjuguer avec la disparition progres-sive des bancs de sable due à l’érosion. S’ajoutent des « contraintes d’avenir ». Il cite les risques de pollution ponctuelle des eaux de baignade , soumises à des normes renforcées. « D’où l’importance de soute-nir ce qui est mené, en termes de préven-tion et d’actions, par les associations et les collectivités. » Ou encore ces phéno-mènes liés aux changements climatiques, comme l’arrivée de méduses obligeant à des fermetures de plages. Ces aléas ont des incidences sur l’activité du littoral et ce type d’exploitation. Les-quelles imposent souvent à leurs acteurs de recourir à d’autres jobs le reste de l’an-née. « Ce métier, bien qu’aléatoire, reste le meilleur moyen d’assouvir ma passion pour la glisse, et de cultiver un style et une qualité de vie en lien avec l’océan. »

BIARRITz OcÉAn : cAp SuR Le 450 000e VISITeuR Depuis sa vigie du Musée de la Mer de Biarritz, sur les hauteurs de l’Atalaye, Françoise Pautrizel, témoigne de la fréquentation croissante du Musée de la Mer et de la Cité de l’Océan, réunis sous le pôle Biarritz Océan. La direc-trice de Biarritz Océan, docteur en océanographie, est « satisfaite » de « l’attractivité générée par ces espaces dédiés à l’océan ».Déjà plébiscité dans le top 3 des sites touristiques du Pays basque, le Musée de la Mer nouvelle génération a gagné en modernité autant qu’en fréquentation. « En juillet 2011, premier mois d’exploitation, nous avi-ons atteint sur ce site 70 000 visiteurs au lieu des 36 000 en juillet 2010. Et à fin avril 2012, nous comptions 382 308 visi-teurs sur les deux sites depuis leur ouverture (1) dont 298 000 visiteurs pour le Musée de la Mer. » Une clientèle familiale, surtout venue des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, d’Outre-Bidassoa également. Françoise Pautrizel sait aujourd’hui que l’objectif fixé de 450 000 visiteurs annuels sera honoré. Pour assurer la bonne marche des deux sites, 18 emplois supplémen-taires ont été créés. Et une vingtaine de saisonniers sont appelés en renfort pour répondre aux enjeux de la saison estivale, à l’image d’une ouverture adaptée, 22 heures pour la Cité de l’Océan, minuit pour le Musée de la Mer. « Cette période est essentielle. Entre mi-juin et mi-septembre, nous réalisons en effet plus de 50 % du nombre de visiteurs. Nous devons plus que jamais être au rendez-vous. » (1) Dont 23 609 gratuits (enfants de moins de 4 ans pour le Musée, moins de 7 ans pour la Cité de l’Océan, accom-pagnateurs de groupes, etc).

Le SAVez-VOuS ? Les plages, propriétés de l’Etat au titre du domaine public, sont placées sous le pou-voir de police du maire pour leur sécurité, leur gestion et leur entretien. La Ville a solli-cité le renouvellement pour 12 ans (jusqu’en 2020) de la convention de la concession des plages qui lui permet d'attribuer par délégation de service public des sous traités d’exploitation (écoles de surf, club de plage) sur le domaine public maritime pour offrir divers services bénéficier des retombées touristiques et économiques liées aux activités balnéaires. Le long du littoral, elle attribue des emplacements saisonniers sur le domaine public communal (hors sable).

Nous devons plus que jamais être au rendez-vous.

DeS AcTeuRS De LA SAISOn

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Christophe Oyhamberry, 45 ans, est conducteur de bus. « 25 ans au compteur », sourit-il. Pour la sixième année, il participera au dispositif spé-cial de nuit des fêtes de Bayonne orga-nisé par VTAB. « J’apprécie l’ambiance générale, l’état d’esprit et la cohésion créée au sein de notre équipe. » Au total, 67 personnes de VTAB sont mobilisées dont 40 chauffeurs, « rodés à l’exercice et volontaires » - il y a d’ailleurs plus de demandes que de places - et 27 personnes au sol chargées de la vente de billetterie, du contrôle d’accès et de sécurité. « En fait, toute l’entreprise est mobilisée, de la mainte-nance, à l’administratif,... » Tout est orchestré pour transporter chaque soir un flot continu de fes-tayres sur les huit lignes desservies par le réseau Chronoplus, depuis la gare routière de la place des Basques à Bayonne. En 2011, près de 125 000 personnes ont emprunté ce service nocturne des fêtes (près de 30 000 personnes certains soirs). « Se retrou-ver seul dans un bus avec 90 personnes ayant fait la fête n’est pas de tout repos, mais le dispositif est huilé et nous restons en lien radio permanent avec les contrôleurs, l’encadrement, les secours en cas de souci. » Selon ce chauffeur expérimenté, travailler

de jour au service des fêtes suppose la même attention. « Les journées montent en puissance, notamment le dimanche, avec une fréquentation record. » S’il reprend le réseau habituel, le service de jour emprunte également la place des Basques - le centre de Bayonne étant fermé à la circula-tion dès 11 heures - et nécessite le renfort de 7 bus et 7 conducteurs. Cette année encore, les villes de

Bayonne, Anglet, Biarritz, Boucau, Bidart, Tarnos et Saint-Pierre-d’Irube seront desservies. « Avec une mention spéciale de civisme et de discipline » accordée aux habi-tants de Saint-Pierre. « La très grande majorité des pas-sagers se comporte bien. Ils sont conscients de l’utilité de ce service, pour leur sécurité et celle des autres. Les mentalités ont évolué dans le bon sens. » Pour preuve la hausse constante de fréquentation des bus des fêtes. « D’ailleurs, quand je suis de repos et que je vais aux fêtes, je prends moi aussi le bus. »

15 AnS De cOnceRTS DeS fêTeS De BAyOnne Les concerts des fêtes de Bayonne aux Arènes, c’est à Prolymp qu’on les doit. Depuis 1997, la société de Babette Hourcade a assuré la venue de vedettes dans ce « cadre magique, plébiscité par les artistes » : Julien Clerc à l’été 1998, puis Zazie, Patrick Bruel, Hélène Ségara, Jean-Jacques Goldman, Manu Chao (en 2003 et 2008, pour deux concerts), Laurent Gerra, Gérald de Palmas, Raphaël, Yannick Noah (en 2007 et 2011), Ayo en 2009, Christophe Mae en 2010. Et Bénabar cette année, le 25 juillet pour l’ouverture des fêtes, quelques jours après… Bob Dylan (1). Car outre le concert des fêtes, Prolymp organise deux à quatre concerts par an l’été, aux Arènes. Et non des moindres : elle a ainsi déjà programmé Ben Harper, Pascal Obispo, Garou, Jean-Louis Aubert, Mika, ZZ Top, etc, des opéras en plein air. Depuis 1998, plus de 35 spectacles ont été orchestrés par ses soins, suivis par près de 250 000 spectateurs (la jauge va de 4 000 places pour un opéra jusqu’à 7 500 places pour un concert en placement libre). « Programmés l’été, les concerts attirent 60 % de personnes extérieures au Pays basque, venus de départements voisins, d’Outre-Bidasoa, ou de l’étranger pour des passionnés », indique Babette Hourcade. Chaque spectacle suppose une « négociation serrée avec les agents en amont, une bonne assurance - en cas de conditions météos défavorables notamment (la scène est aujourd’hui recouverte sur trois côtés) - et une logistique importante. » A chaque concert, une dizaine de manutentionnaire est déployée, et une cinquantaine de personnes de sociétés locales interviennent. En outre, « une bonne partie des spectateurs reste manger et dormir en Pays basque après le spectacle. » Un atout de plus pour l’économie locale. (1) Bob Dylan en concert vendredi 20 juillet à 21h30 et Bénabar mercredi 25 juillet à 21h30. www.prolymp.com

VOLOnTAIReS pOuR LA nuIT

Les Arènes, un cadre magique plébiscité par les artistes.

Les mentalités ont évolué dans le bon sens

Le SAVez-VOuS ? Le Syndicat des transports de l’Agglo Côte Basque - Adour met en œuvre la politique générale de desserte des fêtes de Bayonne. La société VTAB, son délégataire, se charge de l’organisation du réseau Chronoplus.

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LA côTe BASque, une DeSTInATIOn ThALASSO La thalassothérapie n’a pas de mystère pour Jean Sagardoy. Longtemps directeur de l’établissement Atlanthal à Anglet (1), il dirige aujourd’hui la tha-lassothérapie Thalmar à Biarritz, mais aussi l’hôtel le Biarritz, et le tout nouvel hôtel Le Bayonne, qui à la faveur d’un récent aménagement dote la Ville de Bayonne d’un hôtel quatre étoiles destiné en parti-culier à la clientèle de groupes et de séminaires (2). « Ces trois enseignes, au même titre qu’Atlanthal, sont commercialisées au sein de Biarritz Thalasso Resort, un Groupement d’Intérêt Economique. Si ces établissements sont indépendants, ils tirent une force de cette union sous une même marque. Elle leur permet d’avoir une meilleure visibilité au niveau national, voire international. Et d’avoir une offre élargie et complémentaire. » Sur l’ensemble de ces quatre structures évoluent près de 250 personnes. Sachant que selon une étude de l’association Thalassothérapie Côte basque, plus de 700 salariés sont employés sur les cinq thalassothérapies (et leurs hôtels) de la côte basque (Atlanthal, à Anglet, Hélianthal à Saint-Jean-de-Luz, Serge Blanco thalassothérapie à Hendaye, Thalmar à Biarritz et Thalassa Sea&Spa à Biarritz.) Cette concentration place la côte basque parmi l’une des destinations thalasso prisées en France, au même titre que la Bretagne, les Pays de la Loire. Un secteur qui représente près de 60 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. (1) L’établissement est aujourd’hui dirigé par Olivier Arrosteguy. (2) Le Bayonne hôtel&spa, ancien hôtel Mercure, a fait l’objet d’un aména-gement de plus de 4 millions d'euros. Avec 99 chambres, un SPA, une piscine chauffée, il cible une clientèle de groupes et de séminaires.

Depuis la guinguette Kostaldea, située sur l’es-planade Yves-Brunaud à Anglet, Erick Gauthier, son gérant, embrasse l’une des belles vues du littoral. « C’est un belvédère unique pour appré-cier l’océan », glisse-t-il. Ils sont des centaines à avoir fait de cette cabane leur « spot » pour le café du matin, un plat du jour au soleil, une soirée tapas en musique . Kostaldea, c’est l’une des guinguettes branchées du moment. Cet établissement en plein air a ouvert en avril 2010, à la faveur d’un renouvellement de concession et du concept proposé par cet ex-commercial dans l’aménagement des cafés, restaurants et hôtels. « Je voulais m’in-vestir dans la vie festive d’Anglet, créer un bar ambiance en plein air. Habitué de la Chambre d’Amour, j’ai pensé à ce site. » A la même époque, d’autres endroits du même style cartonnent. Dès lors, Erick Gauthier mûrit son projet, répond à l’appel d’offres lancé par la Ville pour l’occupation du domaine public communal (1) et le remporte. A 42 ans, il crée son business saisonnier, un « challenge un peu fou ». « J’ai investi mes économies, convaincu la banque et embauché une équipe. » Pour assurer une ouverture de 8 heures à 2 heures, et répondre à l’affluence estivale, huit salariés à plein temps et quatre à temps partiel sont à pied d’œuvre. Si le spot est privilégié par les locaux de l’agglomération de mars à fin octobre, l’été, la part des touristes y est importante. « Il ne faut pas se rater, mais comme pour tous les collègues d’établisse-

ments saisonniers, notre baromètre reste le temps. » Une belle soirée ensoleillée d’été, la guinguette peut attirer près de 300 personnes. C’est dire. Erick Gauthier espère donc que l’été sera beau. Et ne cache pas sa fierté de voir son enseigne figurer dans des clips de l’office de tourisme. « Aujourd’hui, on vient jouer au golf à Chiberta, se faire masser à Atlanthal et manger des tapas à Kostaldea. » (1) Cette activité saisonnière, exercée sur le domaine public communal, a fait l’objet d’une remise en adjudication. Le titulaire dispose d’un contrat d’exploitation.

un SpOT SAISOnnIeR quI cARTOnne

Le LITTORAL SuD eST SeRA BIenTôT RÉAmÉnAGÉ Le réaménagement du littoral sud-est d’Anglet sera lancé par la Ville dès octobre 2012. Il s’agit de la valorisation de l’entrée d’Anglet depuis Biarritz, par la restructuration de l’esplanade Yves-Brunaud, bientôt dotée d’un belvédère, d’un bassin et d’une noue paysagère. Le rideau végétal séparera la promenade et la piste cyclable de la route. La partie basse du site sera également valorisée, ainsi que la prome-nade des Sources, réservée aux circulations douces dès l’été 2013. Enfin, le confortement des falaises sera finalisé. Le réaménagement du littoral sud (4 millions d'euros) et le confor-tement des falaises seront cofinancés. L’Agglo l’avait inscrit dans son Plan Pluriannuel d’In-vestissement - à hauteur de 1 million d'euros - ainsi qu’au contrat d’agglomération signé avec le Conseil régional d'Aquitaine.

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« L’hôtellerie-restauration est un secteur pourvoyeur d’emplois, notamment dans une région tou-ristique comme la nôtre. A force de travail et de rigueur, les jeunes feront leur place et pourront évo-luer. C’est le message que j’aime faire passer. » Voilà 17 ans que Brigitte Senargous, formatrice de restaurant, enseigne aux apprentis du CFA de l’Agglo, place Paul-Bert à Bayonne. Plus de 500 apprentis inscrits en CAP restaurant, CAP service-brasse-rie-café et brevet professionnel restaurant, ont ainsi bénéficié des conseils de ce professeur rodé aux exigences du métier dans son propre parcours pro-fessionnel comme chef de rang et maître d’hôtel dans des éta-blissements renommés de Paris et de Charente-Maritime. Au restaurant d’application du CFA ou dans le cadre de cours, Brigitte Senargous tente de leur « inculquer les clés de la pratique et de la communication commer-ciale, car un bon serveur est aussi un bon vendeur. » Au sortir de leur CAP, un grand nombre d’apprentis poursuit par des enseignements complémentaires. « Quand ils sortent sur le marché du travail, la majorité trouve un emploi fixe notamment chez les employeurs

qui les ont formés au cours de leur apprentissage. » « Il y a cinq ans par exemple, une promo entière a ainsi bénéficié d’emplois à plein temps en Pays basque. » Près de 20 % des jeunes sortis du CFA travaillent en emploi saison-nier sur les six mois de la saison en Pays basque, et complètent par d’autres jobs saisonniers.

Mais selon elle, l’emploi saison-nier représente davantage « un tremplin ». « Nos apprentis sont à la recherche de stabilité dans leur emploi, ils tenteront de trouver un emploi fixe. » www.cfa.agglo-cotebasque.fr

quAnD L’hôTeLLeRIe VA, LA BLAnchISSeRIe AuSSI « Notre activité de blanchisserie industrielle (1) est le reflet immédiat de celle de nos clients - hôteliers, restaurateurs, thalassothérapies, etc. Elle est marquée par une forte saisonnalité », indique Henri Champetier, le directeur de l’unité Berrogain d’Anglet (2), intégrée en 2002 au groupe Elis, leader européen de la prestation de services de location. Berrogain est spécialisée dans la location et l’entretien du linge pour les professionnels. Elle dessert plus de 100 points de livraison d’Hendaye à Arcachon (1), 80 % de son activité étant concentrée entre la côte basque et la côte landaise.Les structures d’hébergement - hôtels, résidences de vacances, campings principalement - fournissent entre juillet et septembre environ 60 % des volumes sur les 1 700 tonnes annuelles, avec une activité optimale entre le 14 juillet et fin août. « La saison estivale reste le marqueur clé pour notre activité qui peut varier de 1 à 5 entre un mois d’hiver et le mois d’août. » Pour assurer le surcroît d’activité en cette période, une dizaine de personnes en contrat saisonnier rejoignent la trentaine d’employés permanents. D’un été sur l’autre, l’activité n’a pas baissé. Le tourisme sur la côte basque en cette saison résiste plutôt bien. Autres tendances observées : l’arrière-saison (septembre-octobre) prend de l’ampleur ainsi que la période de Pâques, plébiscitée par les voisins d’Outre-Bidas-soa, avec la braderie du surfwear, la foire au jambon. La fréquentation est encore soutenue sur des week-ends ou des ponts, en lien avec des fêtes, festivals, manifestations sportives sans parler des congrès à Biarritz. « Et sans oublier l’impact de la météo. » (1) Elles sont trois blanchisseries industrielles dans l’Agglo. (2) Elle compte une majorité d’hôtels.

un AVenIR GARAnTI

Le BOn pLAn De LA fORmATIOn TOuRISme Le lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Biarritz, devenu Biarritz Atlantique en juillet 2012, forme aux métiers de l’hôtellerie et du tourisme, du CAP à la licence pro. Il s’est positionné sur le secteur du bien-être et du plaisir tant au niveau de la cuisine, de l’alimentation, de l’hébergement que des produits touristiques. Et a su renforcer ses relations internationales. Son BTS tourisme est particulièrement prisé, pour devenir conseiller voyage, forfaitiste, agent réceptif, guide accompagnateur, animateur touristique local, etc. www.lyceehotelierbiarritz.wordpress.com

L'hôtellerie-restauration est un secteur pourvoyeur d'emploi

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SOphIe LefORT, Le pATRImOIne Au cOeuR Bayonne est labellisée Ville d’art depuis 1982. C’est l’année où Sophie Lefort a débuté comme guide-conférencière à Bayonne. Aujourd’hui, avec l’obtention du nouveau label « Ville d’art et d’histoire » (lire p.11 ) », « la Ville de Bayonne et l’Office sont confortés dans leur volonté de défendre ce patrimoine d’ex-ception, de poursuivre des actions de sensibilisation auprès du grand public, de faire évoluer les visites guidées. » Dans le cadre de cette démarche de label, outre la création d’un poste d’animateur du patrimoine et d’un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, les postes des trois guides conférenciers (jusque-là vacataires) ont pu être confortés. « C’est une reconnaissance de notre travail et un encourage-ment supplémentaire à exercer au mieux ce métier passion-nant, visant à éveiller, sensibiliser aux beautés et à l’histoire de Bayonne. » En 2011, plus de 9 739 personnes ont ainsi suivi les 479 visites guidées organisées (dont 176 groupes loisirs de 4 549 personnes et 167 visites individuelles de 1 748 personnes, le reste étant des scolaires). Au hit parade des visites figure la visite du Vieux-Bayonne, avec les remparts, la zone fortifiée, la cathédrale, etc., mais aussi « Bayonne et le chocolat », les visites théâtralisées ou des visites gourmandes, avec la visite de l’atelier de salaison et un déjeuner composé de spécialités locales. « Le tourisme patrimonial subissant moins l’influence estivale que le tourisme balnéaire, les visites guidées attirent toute l’année. » D’autant que des offres sont apparues : une carte de fidélité ou encore le Citypass, permettant d’allier des visites de sites culturels, patrimoniaux, gourmands avec la gratuité des transports.

« Quand la Halle d’Iraty a ouvert en 2010, nous avions déjà 12 ans d’expérience dans l’organisation de salons, sous tentes, devant la patinoire d’Anglet, sur les quais du port de Bayonne ou à l’espace Bellevue pour le salon des antiquaires », indique Marianne Lebrun, co-gérante de la société angloye Expomédia. Aujourd’hui, la société organise six salons à la Halle d’Iraty : antiquités design contemporain (deux éditions par an avec à Pâques 75 exposants et 7 514 visiteurs), Solutions Maison (250 exposants, 18 761 visiteurs), Avril expo (262 exposants, 13 485 visiteurs), Innobat, qui a lieu tous les deux ans (125 exposants, 5 404 visiteurs professionnels). Le dernier en date, le salon de l’auto (45 exposants, 12 562 visiteurs) a été créé grâce aux configurations de la Halle. Les salons d’Expomédia se hissent en tête « en termes de fréquentation, d’utilisation d’espace et de chiffre d’af-faires en termes de location. » Pour Marianne Lebrun, organiser un salon à la Halle d’Iraty est plus « confor-table ». Le site compte en effet des atouts :« un empla-cement accessible en cœur d’agglomération (la clientèle de l’Agglo y est majoritaire, avec une poussée des voisins de la côte sud), un gain de sécurité et de confort d’or-ganisation pour les exposants et les visiteurs. » La Halle permet surtout à la société de « bénéficier d’une visibilité à plus long terme », les salons étant programmés sur les prochaines années. De quoi permettre à Expomédia de « développer et pérenniser ses salons ».

expOmÉDIA jOue LA cARTe De LA hALLe D'IRATy

Nous organisons six salons par an à la Halle d'Iraty

Ce métier passionnant vise à éveiller, sensibiliser aux beautés et à l'histoire de Bayonne.

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Le village de Bidart, en plus de disposer de l’une des plus longues bandes littorales de la côte basque, compte… neuf campings saisonniers. Oyam est l’un d’eux. Ouvert d’avril à septembre, il s’anime d’une vie intense dès la mi-juin jusque mi-septembre. « Nos 350 emplacements affichent même com-plets sur quatre semaines, entre juillet et août », indique Loïc Péron, « sans le Y ni le bateau ». Au plus fort de l’été, près de 28 personnes s’activent pour accueillir au mieux des estivants venus à 80 % d’une grosse moitié ouest de la France, et le reste d’Europe. « Comme la majorité des cam-pings à Bidart, il s’agit au départ d’une histoire familiale. » Ici, celle des parents Péron, qui ont créé sur 7 hectares d’anciennes terres agricoles un camping alors composé de terrains nus. « Les débuts ont été difficiles, le camping n’avait pas la même image qu’aujourd’hui», indique Loïc Péron. L’attrait des campings a grandi au fil du temps, « au même titre du reste que la popularité de la côte basque en partie grâce au surf. » L’établissement co-géré par Loïc et l’un de ses frères, Stéphane, a suivi les tendances des campings pour « fidéliser les clients ». Les prestations ont ainsi évolué avec la mise en place de chalets, mobil-home, tentes lodge. Une résidence proche du camping et ouverte toute l’année est venue compléter l'offre afin « d’aider à pérenniser six emplois à plein temps sur l’année ». « Si les clients sont bien logés, ils restent plus faci-lement, même en cas de journée pluvieuse. » Et en profitent pour visiter les villes voisines, Bayonne, Biarritz, mais aussi Saint-Jean, Guéthary, les villages de l’intérieur comme Garazi. Des séjours théma-tiques alliant activités et hébergement (surfcamp, randos-yoga, ou thalasso) ont en outre permis de séduire de nouvelles clientèles.

Tourné à la fois vers la mer et la montagne, le bien nommé hôtel Itsas Mendia (1) de Bidart offre un panoramique exceptionnel à la fois sur les Pyré-nées basques et l’océan. Au mur de l’accueil, des cartes postales d’antan témoignent de la pré-sence ancienne de cette bâtisse à l’architecture néo-basque construite dans les années 1920, non loin de la mairie de Bidart. A l’été 2010, après 15 ans de fermeture et une rénovation en profondeur, Itsas Mendia a rouvert ses portes, sur un hôtel haut de gamme, toujours élégant, modernisé. Cette renaissance, l’hôtel le doit à Maider, la der-nière héritière de la famille Etchayde propriétaire des lieux. « J’ai toujours baigné dans l’univers de cette pension de famille, créée par mon arrière grand-père, où ont œuvré ma grand-mère pater-nelle et ma grande tante, mon père Jean-Marie. Après sa fermeture en 1996, j’étais déchirée à l’idée de voir l’hôtel ainsi laissé dans l’oubli. » Dès lors, elle mûrit le projet de lui redonner vie, et oriente son avenir dans ce dessein. Elle suit une formation au lycée hôtelier de Biarritz, fait ses armes au golf d’Ilbarritz, et tente un premier coup d’essai en transformant l’ancienne annexe d’Itsas Mendia en chambres d’hôtes. En 2008, soutenue par son compagnon Jérôme, elle se lance dans l’aventure d’une rénovation colossale de l’hôtel.

Deux ans de travaux Après deux ans de travaux, et un lourd investisse-ment, le cachet architectural de la bâtisse a été conservé. L’escalier intérieur trône toujours fière-ment. Pour le reste, notamment les 15 chambres contemporaines, tout a été réagencé selon l’exigence des normes actuelles et des dernières tendances de la décoration d’intérieur.

Pour autant, « l’authenticité des lieux demeure, comme ses points de vue sur les sommets basques et l’océan venu baigner Bidart. » A 34 ans, la jeune femme a réussi son pari sen-timental et espère gagner son challenge écono-mique. Si la période de Pâques a été difficile en raison d’une météo capricieuse, « le temps reste le premier facteur de décision », l’été s’annonce « prometteur avec un grand nombre de réserva-tions fermes. » « L’hôtel compte déjà une clientèle fidélisée, et attire des clients étrangers (Nouvelle-Zélande, Ecosse, Japon, Suisse, etc.) séduits par la présence de cet hôtel chic au cœur de ce village authentique. » Autre caractéristique, côté clientèle hexagonale, les clients venus de la région toulousaine sont « de plus en plus nombreux, friands de longs week-ends sur la côte. »Maider Etchayde a souhaité par ailleurs déve-lopper une offre en direction d’entreprises et sait compter sur une clientèle de golfeurs. « D’an-ciens clients aiment aussi à revenir en ces lieux où ils célébrèrent jadis des moments phares de leur vie. » Plus encore, l’hôtel jouit de l’attrait croissant de Bidart, devenu, avec Guéthary, « un haut lieu de la longue période estivale. » La jeune femme aborde avec sérénité la pleine saison, pour laquelle sont mobilisés jusqu’à cinq salariés. Elle mise sur l’attrait de son village et la complémentarité instaurée avec les restau-rateurs de la place où elle envoie ses clients. « C’est une chaîne et l’ensemble des acteurs y participe. » Son souhait ? Faire que toujours plus, Itsas Mendia participe du dynamisme et de l’attrait de son cher village. (1) Mer et montagne en basque.A noter que Bidart compte une douzaine d’hôtels.

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Le RenOuVeAu D’ ITSAS menDIA

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A l’horizon 2016, 23,6 km de lignes seront aménagés pour le transport en com-mun en site propre (sous la forme de couloirs réservés, à l’image du tronçon

Chronoplus entre Bayonne et Anglet, sachant que la totalité de l’espace sera revisité ). Sont ainsi concernées la ligne A1 (entre Bayonne nord et Biarritz centre en passant par la gare et le centre de Bayonne, les centres commerciaux, le centre d’Anglet, le stade Aguiléra de Biarritz) et la ligne B (entre Tarnos, le centre commercial de l’Océan, la gare et le centre de Bayonne, le centre hospitalier, le lycée Cassin, Technocité, Maignon et Sutar à Anglet).

Cet aménagement de 138,4 millions d’euros est subventionné à hauteur de 20 millions d’euros par l’Etat à la suite de l’appel à projet lancé pour le « Grenelle de l’Environnement ».Il permettra de reporter une partie des uti-lisateurs de la voiture vers les transports en commun. L’objectif ? Convaincre 17 % des automobilistes à opérer un report modal. 41 000 voyageurs quotidiens sont ainsi attendus sur ces lignes TCSP à l’horizon 2016, soit près de 15 millions d’utilisateurs par an.Il s’agira encore de développer l’intermoda-lité en renforçant les interconnexions avec les transports interurbains, routiers et ferroviaires.

Autres enjeux : accroître la qualité et l’attracti-vité du service avec des fréquences de bus plus rapides : toutes les 5 minutes sur la ligne A1, toutes les 10 minutes sur la ligne B ; une ampli-tude horaire élargie (de 6 heures à 24 heures), en assurant une régularité sur ces lignes, en investissant dans des véhicules modernes et confortables, un système d’information en temps réel des voyageurs,… A terme, 50 % des habitants, 57 % des emplois et 65 % des scolaires seront desservis.

D’autres alternatives sont étudiées : un plan vélo communautaire, des navettes fluviales,... En axant sur la mobilité durable, l’Agglo entend ainsi tendre aux objectifs de son Plan climat territorial. A savoir de réduire de 20 % ses émis-sions de gaz à effet de serre d’ici 2020.

eT DemAIn ? A quoi ressemblera le tourisme à l’horizon 2020 dans notre agglomération ? Difficile à dire avec certitude, tout au plus pouvons-nous tracer quelques grandes lignes. c’est ce que nous voulons montrer à travers deux projets majeurs, déjà en route. celui du transport en commun amélioré, totalement modernisé pour nous faire oublier la voiture autant que faire se peut, tant aux habitants qu'aux personnes venues en villégiature. Le développement scientifique avec Biarritz Océan renforcera davantage la notoriété de cette belle ville, désormais connue pour sa contribution à la préservation de l’Océan. Tout cela amènera les uns et les autres à améliorer leur offre pour des clients toujours plus exigeants, connectés via leurs outils numériques et toujours plus sollicités par d’autres destinations que la nôtre.

LeS TRAnSpORTS à L’hORIzOn 2016

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D errière le concept de Biarritz Océan, fort du Musée de la Mer de Biarritz nouvelle génération et de la Cité de l’Océan, se profile une filière éco-

nomique et scientifique. La Ville de Biarritz et l’Agglomération entendent en effet insuf-fler une dynamique économique et scienti-fique autour de ce pôle d’échanges tourné vers l’océan. Un comité de pilotage a ainsi été formé (1) afin d’étudier l’opportunité de cette filière. La côte basque est déjà riche

d’atouts en la matière. Il existe en effet des compétences fortes : un vivier scientifique et technique important avec les chercheurs scientifiques de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, l’ESTIA, le Centre technique du lit-toral, l’Ifremer, le cabinet Casagec, les socié-tés innovantes d’Izarbel, la filière glisse,.. Un cabinet d’études a défini plusieurs pistes de développement : la géomatique, pour créer des outils d’aide à la décision pour les marins par exemple (l’entreprise Max Sea, installée

sur la technopole Izarbel de Bidart est déjà engagée sur ce marché), les domaines du génie côtier, de la lutte contre la pollution (Rivages Pro Tech, également installée sur Izarbel, œuvre dans ce domaine), ainsi que les biotechnologies, etc. Aiguillé par les conclusions de cette étude, un appel à projets auprès des entreprises et des laboratoires devait être lancé par l’Institut Régional de Développement Industriel (IRDI). Objectif ? Aider à l’implantation d’entreprises dans ces domaines d’activités. Enfin, un salon professionnel, Oceanovation, rassemblera les acteurs d’Aquitaine et du Pays basque espagnol en coopération avec les Assises de la mer, manifestation nationale prévue en octobre sur la côte basque. (1) Le comité de pilotage réunit la Ville de Biarritz, l’Agglomération, la Région,

le Département, la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne - Pays

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BRIce pRySzO, L’ALLIÉ De LA nAVIGATIOn

Ils sont près de 100 000 plaisan-ciers, navigateurs, pêcheurs de par le monde à utiliser les logi-ciels de navigation développés par la société maxsea interna-tional et ses partenaires, créée et présidée par Brice pryszo, un enfant du pays.

L’aventure de la société Maxsea international, leader dans le sec-teur des logiciels de navigation à travers le monde, a presque débuté « par hasard ». « A cette époque, au milieu des années 1980, j’étais architecte naval à Anglet, après une formation passée aux Beaux-Arts, et passionné de navigation », confie Brice Pryszo, Président de la société installée au cœur de la technopole Izarbel de Bidart. Cette passion lui est transmise par son père. Jeune, il vogue à bord du voilier en bois familial, puis découvre, adulte, les joies de la course au large lors des traversées la Baule-Dakar et Québec-Saint-Malo avec Didier Munduteguy. C’est encore aux côtés du skipper basque qu’il vogue sur le « Côte basque ». Féru d’informatique, il décide en 1984 d’embarquer un ordinateur sur

le bateau partant de « l’idée simple que l’informatique allait révolutionner le monde de la navigation ». « En tant qu’archi-tecte, je voulais quantifier les améliorations apportées aux bateaux que je dessinais, et en qualité de navigateur, utiliser l’ordinateur pour optimiser la navigation. »Il développe sur macintosh un algorithme de routage, basé sur la méthode des isochrones, permettant de calculer le chemin le plus rapide pour naviguer d’un point à un autre en fonction des courants et des prévisions météorologiques. Et crée Infor-matique et mer, précurseur de Maxsea international. Construire le futur de la navigationDepuis la technopole de Bidart, son équipe n’a de cesse d’explorer l’innovation pour améliorer les logiciels dédiés au monde de la course (des skippers professionnels comme Michel Desjoyaux, Franck Cammas, Ellen Mac Arthur, Mike Golding, ont fait confiance à Maxsea), de la pêche professionnelle et de la plaisance. « Construire le futur de la navigation a toujours été notre raison d’être », insiste-t-il. En 2000, la société se positionne sur le marché nord américain, créée une filiale aux

Etats-Unis et s’offre « un gain de visibilité internationale ». En 2004, il développe un partenariat avec le Japonais Furuno, leader mondial de l’électronique embarquée, spécialiste des sondeurs, radars, GPS. « Deux ans plus tard, nous avons initié « la technologie Time zero ». « Ce nouveau moteur cartogra-phique, ayant concentré des investissements R&D (recherche et développement), offre, avec une cartographie adaptée, des données 3D et des photos satellites, une meilleure information maritime. » Leader européen dans son domaine, la société revient en force sur le marché nord américain, avec le rachat en 2009 de son concurrent Nobeltec basé à Portland, numéro un dans son secteur. Aujourd’hui, Maxsea s’illustre sur le marché de la plaisance - le secteur représente plus de 50 % de son chiffre d’affaires - de la pêche professionnelle et reste une référence pour la course. Elle équipe plus de 40 000 utilisateurs avec des produits Max-sea, 40 000 autres avec ceux de Nobeltec et 15 000 avec les logiciels embarqués de Furuno. « Avec la croissance externe enregistrée au niveau de Nobeltec, la société résiste à la crise et affiche même une progression à deux chiffres ». Elle compte un chiffre d’affaires consolidé de 7 millions d’euros par an et poursuit sa dynamique d’embauches (70 personnes dans le groupe dont 45 à Izarbel). Brice Pryszo entend aujourd’hui « développer de nouveaux marchés à l’image de la marine marchande ». « Le partena-riat avec Furuno, doté du meilleur réseau de distribution du milieu maritime, nous permet d’envisager cette diversifica-tion. » L’équipe prépare donc la version d’un système visant à contrôler le mouvement des navires dans les ports, assurer un suivi et une surveillance du trafic maritime. « Nous avons pris comme zone d’expérimentation le port de Bayonne », indique le Président de Maxsea qui veille également à ce que « la société accompagne dès 2013 la révolution des tablettes dans le monde de la plaisance ». Brice Pryszo est un homme d’affaires comblé d’autant que son fils Iker, 31 ans, impliqué chez Furuno USA et dans la filiale Nobeltec, a vocation à poursuivre la belle aventure familiale. S’il avait encore un rêve, ce serait de « navi-guer davantage », et pourquoi pas de répondre un jour de nouveau à l’appel du grand large. Pour l’heure, « faute de temps », il savoure quelques sorties à bord de son petit voilier de sport ou du bateau de 12 mètres dont s’est doté la société pour… tester ses nouveaux logiciels. « De quoi joindre l’utile à l’agréable ».

www.agglo-cotebasque.fr

Clau

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