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La communication en EPS/PS : enjeux, démarche et retours d’expérience Page 3 > Editorial C. GIORDANELLA, IREPS Ile-de-France Page 4 > Quelle place pour la communication dans une démarche de projet ? C. VINCENT, IREPS/CODES 95 N. DRU, IREPS/CODES 95 Page 5 > Un exemple de mise en place d’un site internet : la nécessité d’un travail d’équipe G. DELIOT, IREPS/CODES 93N Page 6 > Elaborer un plan de communication : l’expérience de l’université d’été de Besançon C. Cordelier, IREPS/CODES 91 Page 8 > Réseaux sociaux : une opportunité à saisir pour les associations C. BETTENDORFF, Fédération Addiction Page 10 > VIH/sida : une communication spécifique pour un public spécifique S. Sempé, AIDES Page 12 > VIH/sida : faire passer le message avec une communication ciblée. Une approche participative et de co-développement Crips Ile-de-France Page 13 > Un chargé de communication dans une petite association, à quoi ça sert ? C. DEFRANCE, OPPELIA/IPT, membre de la Fédération Addiction Lettre d’information n°3 Novembre 2012 Sommaire Comité de rédaction : IREPS/CODES 78 Graphiste : Delphine Norbec, chargée de communication, Oppelia

Lettre dinoration n°3 - Novere 2012 - Fédération Addiction€¦ · Communiquer, à toutes les étapes, sur une action que l’on mène, c’est la valoriser, c’est ajouter de

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La communicationen EPS/PS :

enjeux,démarche et

retours d’expérience

Page 3 > Editorial

C. GIORDANELLA, IREPS Ile-de-France

Page 4 > Quelle place pour la communication

dans une démarche de projet ? C. VINCENT, IREPS/CODES 95

N. DRU, IREPS/CODES 95

Page 5 > Un exemple de mise en place d’un

site internet : la nécessité d’un travail d’équipe

G. DELIOT, IREPS/CODES 93N

Page 6 > Elaborer un plan de communication :

l’expérience de l’université d’été de Besançon

C. Cordelier, IREPS/CODES 91

Page 8 > Réseaux sociaux : une opportunité à saisir

pour les associations C. BETTENDORFF, Fédération Addiction

Page 10 > VIH/sida : une communication spécifique

pour un public spécifique S. Sempé, AIDES

Page 12 > VIH/sida : faire passer le message avec

une communication ciblée. Une approche participative et de co-développement

Crips Ile-de-France

Page 13 > Un chargé de communication dans une

petite association, à quoi ça sert ? C. DEFRANCE, OPPELIA/IPT, membre de la

Fédération Addiction

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Sommaire

Comité de rédaction : IREPS/CODES 78 Graphiste : Delphine Norbec, chargée de communication, Oppelia

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Editorial

Dans notre monde d’ « hyper communication », où nous sommes sans cesse assaillis de messages, où nous sommes connectés 24 heures sur 24, comment savoir que l’on délivre le bon message à la bonne personne au bon moment ? Comment s’assurer d’être compris ? Quel levier activer, quel outil utiliser ? Quel objectif poursuivre pour promouvoir la santé ?

Les associations n’échappent pas au cheminement imposé du marketing social pour délivrer leurs messages qui s’appuie sur la communication « non marchande ». Connaître son public, savoir à quels autres messages il est exposé, choisir les bons outils de communication et les bons canaux de diffusion, s’assurer que le service que l’on propose est accessible, sont aussi les étapes incontournables de la promotion de la santé.

Les associations contributrices du Pôle Régional de Compétences en Education et Promotion de la Santé s’interrogent en permanence sur le choix des moyens de communication : quelle stratégie et quel outil pour quelle cible ? Chacune propose dans cette lettre son regard et son approche éthique pour communiquer sur ses actions d’éducation et de promotion de la santé. Ces stratégies de communication inscrites dans une double approche individuelle et collective, se veulent toutes être un levier pour la valorisation des messages et des actions menées et apporter, ainsi au public ciblé les critères de choix pour adapter des gestes les plus favorables à la santé.

Le Pôle dans ses missions de démarche qualité, se propose de faire progresser cette culture de la communication. Ainsi il s’est doté d’un site Internet www.prc-idf.org qui permettra d’informer le plus grand nombre, tous les acteurs de la promotion de la santé sur la région Ile-de-France. Il se veut une plateforme renseignant tant sur les ressources documentaires disponibles en région, que sur les services d’appui méthodologiques proposés et sur les enjeux et la valorisation des stratégies locales et régionales. Ce site est disponible depuis le mois d’octobre et nous vous invitons à le consulter régulièrement et à participer grâce à vos remarques et informations à son enrichissement.

Claude GIORDANELLA, IREPS Ile-de-France - Coordinatrice du Pôle Régional - www.ireps-iledefrance.org

Nouveau !

Le Pôle Régional de Compétences a le plaisir de vous présenter son nouveau

site Internet : www.prc-idf.org

•Vousêtesacteur,professionnel,bénévole, élu ?

•Vousœuvrezdansleschampsde la promotion de la santé et de l’éducation pour la santé en Ile-de-France ?

•Voussouhaitezaméliorerla qualité de vos actions et renforcer vos compétences en matière d’élaboration et de gestion de projet ?

Alors ce site est à vous !Bonne visite !

Et pour rester informé des dernières actualités, événements,

formations, ressources documentaires…,pensezàvous

abonner à la Lettre du Pôle (rubrique « Publications »)

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Communiquer sur son projet, une étape souvent oubliée ! Elle a pourtant toute sa place dans la méthodo-logiedeprojetcarellepermetdevaloriserlesactionsquevousmenez!

Quelle place pour la communication dans une démarche de projet ?ChristelleVINCENT-IREPS/CODES95-Directrice-www.codes95.org

NancyDRU-IREPS/CODES95-Chargéedecommunication-www.codes95.org

Pourquoi communiquer ?Communiquer, à toutes les étapes, sur une action que l’on mène, c’est la valoriser, c’est ajouter de la visibilité et de la lisibilité à un projet, c’est en faire connaître les méthodes, le sens et les valeurs, les difficultésetlesréussites.Communiquerpermetlepartage,laréflexionavecd’autresacteurs,de prendre du recul et d’analyser sa pra-tique. Et surtout, communiquer permet de valoriser les acteurs impliqués (public, professionnels, bénévoles, financeurs…).Quelle action pourrait être menée sans ces acteurs ?

Les difficultés de la communicationCependant, communiquer demande du temps, de l’écriture et un effort. Un travail à prendre en compte dans le processus de développement de pro-jet. Manquedetemps,tempsnonfinancé,enviedepas-

ser à autre chose, difficulté liée à l’écri-ture, contrainte… autant de difficultéssoulevées. Et pourtant, communiquer c’est ajouter de la lisibilité à l’action et montrer son caractère innovant, différent ou perti-nent… une satisfaction personnelle et col-lective, non ?

Communiquer c’est l’art d’éta-blir une rela-tion avec autrui par un éventail de moyens à la portée de tous !

Communiquer tout au long du projet pour mobiliser, pour identifier, pourpromouvoir…. Valoriseràlafinde l’action pour rendre lisible, témoigner…

Et la place de la valorisation dans l’action… ?Une fois l’action menée à son terme, sa valorisation est essentielle pour la reconnaissance du travail, des compétencesdetouslesacteursimpliqués(bénéficiaires,professionnels,bénévoles,…).Pourquoi ne pas rédiger un article sur votre projet pour le faire connaître ? … Organiser une conférence de presse pour valoriser l’outil créé avec votre public ?… Participer à un colloque, une conférence pour valoriser votre projet ?… Constituer votre revue de presse ?… Proposer un « livre d’or » (recueil de tout témoignage) dans vos animations ?

Communiquer sur les actions réalisées peut aussi constituer un tremplin à l’élaboration d’autres actions car une source d’idée, de nouveaux partenariats et engagements.

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Quelques exemples d’outils de communication utilisés au

CODES 95

Ecrire l’histoire de nos projets, commenter les freins et les leviers rencontrés, synthétiser les conclusions, promouvoir nos actions en les rendant accessibles au plus grand nombre, est notre défi auquotidien.

Un article dans la presse spécialisée, l’organisation d’une conférence de presse, un tract, une affiche,une réunion de présentation pour le lancement d’un projet, l’envoi de vos écrits (projets, bilans, compte-rendus) aux partenaires de l’action… sont autant de moyens pour communiquer.

LacréationdusiteInterneten2009est venue consolider l’ensemble de ces outils. Le site Internet est devenu l’outil stratégique transversal d’informations, de valorisation de l’action départementale en éducation pour la santé.

Il permet une visibilité globale des missions et offres du CODES95et de ses partenaires avec une communication à l’ensemble de ces abonnés par le biais de l’envoi d’une lettre d’information (1323 abonnés au15septembre2012,www.codes95.org).

Alorsvoilàletempsdelaréflexion…votre action et votre public méritent qu’on parle d’eux !

Un exemple de mise en place d’un site Internet : la nécessité d’un travail d’équipe

GuillaumeDeliot,IREPS/CODES93,chargédeprojets

Avoir un site internet est devenu monnaie courante de nos jours. Ainsi, notre association c’est elle aussi mise au goût du jour. Avoir un site Internet nous permet d’être visible et de communiquer à grande échelle. De plus, comparé à d’autres moyens de communication plus onéreux (comme par exemple, des campagnes publicitaires) son prix d’investissement plutôt raisonnable fait de de lui une bonne opportunité pour une association de faire parler d’elle à moindre coût. En plus de se faire connaitre il permet aux internautes de s’inscrire d’un simple clic aux différentes activités (formation, conseil méthodologique de groupe…) que nous proposons.

Cependant, la création d’un site internet suggère un minimum de travail. En effet, nous avons notamment vouluquenotresitereflète l’espritduCODES93.Pourcela, avant de nous lancer, nous avons réunie toute l’équipeafinderépondreàdifférentesquestionsclefs:qui vise-t-on à travers ce site internet ? Que proposons-nous sur ce site (agenda, inscription, présentation…) ? Quelle organisation du discours (choix des thèmes, ordre d’importance) ? Quelles rubriques à mettre en avant ? Qui valide le contenu ?

Apres avoir répondu à chacune de ces questions, nous avonsensuiteréfléchiàlaconceptiongraphiquecequinous a demandé beaucoup de temps car le choix des couleurs et des formes n’est pas si simple. Une fois cette étape réalisée, et après de nombreuses réunions, le site va être créé, validé et mis en ligne.

Reste alors une partie primordiale, la mise à jour perpétuelledusite.Afinquelesitesoitdynamique,lesnouvelles informations sur les activités de la structure doivent être fréquemment réactualisées. Pour ce faire, le travail a été réparti entre deux référents pour plus d’efficacité et de cohérence. Pour finir, l’étaped’évaluation nous permettra de prendre connaissance du parcours emprunté par les internautes pour arriver sur notre site (mots clés, moteur de recherche…).

En conclusion, rappelons-nous toujours que notre site web ne doit pas être notre unique moyen de communication(Tweeter,Facebook,flyer…).

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Elaborer un plan de communication : l’expérience de l’université d’été de BesançonCharlotteCORDELIER,IREPS/CODES91-Chargéedeprojets-www.codes91.org

Depuis9ansdéjà,l’Universitéd’étéfrancophoneensantépubliquedeBesançonestl’occasionpourtouslesacteurs concernés de se former et d’échanger sur les actions de terrain et la recherche. Parmi les différents enseignementsproposéscetteannée,CharlotteCordelier,chargéedeprojetsIREPS/CODES91avaitchoiside suivre le module « Communiquer pour promouvoir la santé ». A travers cet article, elle a décidé de par-tager cette expérience avec nous.

Les étapes d’un plan de communication« La communication est une des stratégies de promotion de la santé qui ont pour objectif de procurer aux populations et aux individus un plus grand contrôle sur leur santé et la possibilité de l’améliorer. »C’est le message que les respon-sables pédagogiques du module COMMUNIQUER POUR PROMOU-VOIRLASANTEontessayédenoustransmettre durant toute la se-maine à l’occasion de l’Université d’étédeBesançon2012.S’il faut toutefois garder à l’es-prit que la communication n’est qu’une des modalités de l’action préventive, elle n’en reste pas moins indispensable, d’où l’im-portance pour les acteurs en pro-motion de la santé de savoir ma-nier un plan de communication.

Mais qu’est-ce qu’un plan de communication ?Defaçongénéral,unplandecom-munication est un document de travail qui pose les bases d’une stratégie de communication et qui détaille les actions qui sont planifiés pour promouvoir uneentreprise ou un évènement. En santé publique, un plan de com-munication permet à partir d’un problème de santé publique de définirdesobjectifsdecommuni-cation et de choisir les stratégies les plus pertinentes afin de lesmettreenœuvre.

Comment construire un plan de communication ?Pour construire un plan de com-munication efficace, il faut res-

pecter certaines étapes. Suivre scrupuleusement la démarche type peut permettre au novice de la communication de s’en sortir.

Première étape : cerner la problématiqueToutd’abord,onpartd’unthèmeou problématique de santé pu-blique. Celui-ci correspond à un objectif de santé publique géné-ralement, il est inscrit dans la politique de santé publique et est basé sur un premier constat. Pre-nons un exemple : si l’on consta-tait un manque d’activité phy-siquechez lesadultesenFranceon pourrait partir d’un objectif de santé publique qui serait : «Augmenter l’activité physique des adultes pendant leur activité de loisir ».

Deuxième étape : réaliser un diagnosticPour établir un plan de commu-nication pertinent à partir d’un objectif de santé publique, il est nécessaire de documenter le pro-blème et d’essayer de mieux com-prendre la population concernée par celui-ci. Lors de cette étape, on cherche à analyser la problé-matiques par des données épi-

démiologiques, sociologiques, à étudierleprofildelapopulationconcernée et à réaliser une étude la plus complète possibles sur les ressorts comportementaux de ce public (freins et motivation), sur les ressort de communica-tion (codes culturels, campagnes déjà existantes et résultats…) et sur le niveau de connaissance du public (pour adapter le discours au public). C’est à partir de ce « diagnostic » que le communicant va pouvoir dégager les enjeux qui vont le mener à une stratégie de communication.

Troisième étape : définir les stratégiesLa troisième étape d’un plan de communication est la mise en placed’une stratégie endéfinis-sant : le public que l’on va choisir de cibler, les objectifs de commu-nication, les principaux messages que l’on souhaite faire passer et lesmodalitésdemiseenœuvre.Un objectif de communication peut avoir pour but d’informer, d’apporter des connaissances, de travailler sur les représenta-tions pour provoquer une prise de conscience ou de favoriser l’adoption d’un comportement.

Proposition d’unTHEMEauxfinanceurs/Objectifs de santé publique

Problème de santé publique

Diagnostic

Analyse,études,recherches

Stratégies Mise en oeuvre Evaluation

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Si l’on reprend l’exemple déve-loppé précédemment, la popula-tion concernée par le problème était les adultes en général mais en documentant celui-ci, il est possible que l’on remarque que les hommes entre 35 et 50 ans sont une population cible à pri-vilégier car ils connaissent les bienfaits de l’activité physique, qu’ils sont généralement motivés mais évoquent un manquent de temps… De ce fait, plusieurs ob-jectifs de communication serait alors possible tels que : « Faire connaitre les risques de mala-dies cardio-vasculaires chez leshommesde40ansetplusafindepromouvoir l’activité physique » et « Démontrer la faisabilité d’intégrer la pratique d’activité physique à son quotidien ».

Quatrième étape : mettre en œuvre une communicationUne fois les objectifs de commu-nication déterminée, il va falloir choisir les messages que l’on va intégrer à la future communica-tion. Ceux-ci doivent respecter certaines règles. Il ne faut pas être trop injonctif ou être trop anxiogène, ne pas stigmatiser ou caricaturer. Les messages doivent rester simples pour être entendu et compris par le public que l’on souhaitetoucher.Enfin,ilfautes-sayer de rester monothématique et ne pas tomber dans le syn-drome du « tant qu’à faire » se-lon Mme Langis, chef du secteur Communication à l’institut natio-nal de santé publique du Québec.

Lechoixdelamiseenœuvredela communication se fait ensuite. On se pose alors la question de comment diffuser les messages, par quel biais, Il s’agit d’inscrire les actions de communication dans le temps et de bien garder à l’esprit qu’il faut que les moyens

de communication choisis soit le plus proche possible de la réalité des publics cibles et des éven-tuels relayeurs.

Troispossibilitéss’offrentensuiteà nous pour diffuser les messages. On peut choisir de communiquer directement avec tous, indirec-tement avec tous ou directement avec chacun. La communication directement avec tous permet à l’émetteur de s’adresser à un large public en contrôlant le plus possible la transmission du mes-sage. Les médias de l’institution tels que les brochures, bulletins, newsletter, l’affichage ou le siteinternet de l’institution peuvent être utilisés ainsi que les médias publicitaires tels que télévision, internet, radio, presse etc.

Le ou les médias adaptés devront faire l’objet d’un choix réfléchià partir de critères quantitatifs, qualitatifs et bien entendu bud-gétaires. La communication dite indirectement avec tous consiste, quant à elle, à faire porter le message pas des tiers. Elle per-met ainsi de faire diffuser le mes-sage sans avoir à supporter un coût trop élevé. Cependant, elle ne permet pas la maitrise de la diffusion du message. Ce type de communication passe essentielle-ment par les relations presse et les relations publiques (interac-tions avec les partenaires, acteurs et publics cibles…). Le troisième mode de communication qui est « directement avec chacun » revêt un caractère beaucoup plus indi-vidualisé par le biais d’accueil physique, d’échanges télépho-niques ou d’envois personnalisé d’informations. Elle permet de délivrer un message sur mesure au destinataire et d’être dans l’interactivité et l’échange. Gé-néralement, ce type de commu-

nication est utilisé pour toucher des personnes influentes ou despersonnes difficiles à atteindrepar les autres vecteurs de com-munication.

Dernière étape : évaluerEnfin, la dernière étape du plande communication et non la moindre est l’évaluation. Comme en méthodologie de projet, elle estenthéorieréfléchiedèsledé-but. Il faut en effet savoir ce que l’on veut mesurer, ce que l’on peut réellement mesurer pour choisir au mieux ces vecteurs de communication, comment et pour quels usages. On veut mesurer les impacts im-médiats (augmentation de fré-quentation, d’appels etc), les effets potentiels de la commu-nication (post test : données dé-claratives sur un changement de comportement), les changements réels (ventes produits, vaccina-tions) mais pas tjs facile de savoir ce qui est du réellement à la com-munication.On peut mesurer des connais-sances, des représentations, des intentions, des comportements, des acquis, des reculs etc. soit de manière qualitative (sondage, groupes de discussions, tests) soit de manière quantitative (fré-quentations, appels, participa-tions, clics, commandes, achats etc)L’évaluation nous sert à vérifiersi la communication a atteint ses objectifs, ajuster la prochaine communication et enfin choisirune autre stratégie de promotion de la santé si celle-ci était peu probante.

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Lesréseauxsociaux,çasert à quoi ?Les chiffres témoignent de la pré-sence massive des internautes sur ce type d’outils : Facebook compte aujourd’hui près d’un milliard d’utilisateurs (26 millions en France), Twitter plus de 500millions (7,3 millions en France), LinkedIn plus de 175 millions (4 millions en France), Viadeo plusde 45 millions (5,5 millions en France). Les chiffres concernant Google Plus sont beaucoup plus difficilesàtrouver(probablementautour de 150 millions de comptes actifs dans le monde).

Les réseaux sociaux sont parfois perçus,àtort,commedesoutils« de loisir » : ce sont au contraire de véritables leviers de commu-nication professionnelle, pourvu qu’ils soient utilisés de manière stratégique. L’utilisation d’un réseau social permet à une asso-ciation d’être mieux visible, de savoir ce qui se dit sur elle et de partager des informations. Plus précisément, elle permet :* de faire vivre les liens et de

s’informer mutuellement dans le premier cercle de publics de l’association : équipe salariée, adhérents, bénévoles, parte-naires

* de communiquer vers un second cercle de publics : secteurs plus éloignés, grand public, presse et médias traditionnels

Réseaux sociaux : une opportunité à saisir pour les associationsCécileBETTENDORFF,FédérationAddiction-Chargéedurecueiletdeladiffusiondel’information-

www.federationaddiction.fr

* d’élargir le premier cercle en intégrant des personnes ou des organisations du second

La Fédération Addiction, qui est présentesurTwitteretFacebook,utilise ces médias pour suivre l’ac-tualité de ses partenaires (Méde-cins du Monde, Aides, IDPC…) et des institutions (Mildt, Ministère de la Santé) ; les établissements adhérents à son profil peuventprendre connaissance rapidement des prises de position et des pro-ductions mises en ligne et faire part de leurs commentaires.

La communication via les réseaux sociaux est de type « virale » : elle se propage au gré des par-tages des internautes, elle peut donc paraître moins « maîtrisée » que peut l’être une communi-cation ciblée par courrier à un public trié sur le volet. Elle est par nature participative car ba-sée sur la co-construction et la co-diffusion des messages. Cette nouvelle façon de communiquerpeut brouiller la frontière entre l’intérieur et l’extérieur de l’as-sociation. Elle est pourtant le « reflet technique » de ce qui estaucœurdelavieassociative:leséchanges, la participation, le dé-bat, les liens entre des personnes. Et donc, potentiellement, un outil très adapté à nos organisations !La présence sur les réseaux so-ciaux demande du temps : du temps d’élaboration de stratégie,

du temps de gestion des comptes, du temps pour lire, repérer, « veiller », comprendre l’architec-ture des liens entre les acteurs. C’est à ce prix que la communica-tionyseraefficace.Elle demande également une réflexion approfondie autour descontenus mis en ligne : le contri-buteur est responsable des conte-nus diffusés et la confidentialitéet l’effacement des données ne sont pas garantis sur ces supports.

Comment utiliser au mieux les réseaux sociaux ?La communication via les réseaux sociaux mérite, comme toute communication, une stratégie. Le blog www.territoiresweb.com propose une série de très bons articles sur le sujet.Il rappelle que sur ces supports, la stratégie ne consiste pas à toucher un grand nombre de personnes avec un même message, mais de repérer des contributeurs actifs et de développer des relations avec eux. Il recommande de dé-velopper une stratégie approfon-die sur un ou deux réseaux plutôt que d’entamer une communica-tionsuperficielletoutazimutsurtous les services en même temps. Enfin, il est bon de travaillercette question avec l’ensemble de l’équipe de l’association, voire d’élaborer une charte avec des règles concernant l’utilisation de ces médias.

Une précision de vocabulaire en guise d’introduction : le terme de « réseau social » désigne un ensemble de personnes et/ou d’institutions qui communiquent entre elles. Ainsi, une ville, une association, une entre-prise, un groupe d’amis sont des réseaux sociaux. Par raccourci, le langage courant désigne comme « ré-seaux sociaux » certains services électroniques qui permettent de créer, gérer et/ou favoriser les conversa-tions et les interactions sociales d’un réseau. Ces outils font partie d’une catégorie plus large, les « médias sociaux », qui incluent également les blogs, les wikis, les partages de ressources multimédias… tout service électronique participatif, permettant à chaque internaute de s’exprimer et de publier des contenus variés.Cetarticles’intéresseplusspécifiquementaux«réseauxsociaux»,detypeTwitterouFacebook,surles-quels l’association peut créer un compte, présenter son activité, partager de l’information et développer ses contacts.

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Quelques actions préalables indispensables au travail sur les réseaux sociaux :1.Définirdesobjectifsspécifiques,mesurables,réalistesetdéfinisdansletemps,enlienaveclesobjectifs

de l’association2.Définirlespublicsquel’onsouhaitecibler;connaîtreleursusagesenmatièredenouvellestechnologies,

leur point de vue sur l’association, ce qui va les toucher plus particulièrement3. Articuler la stratégie via les réseaux sociaux avec celle de l’ensemble des médias de communication uti-

lisés par l’association4.Réfléchiràlamanièredontonpeutmenerlechangementcultureldanslastructure,l’appropriationdu

service par l’ensemble des acteurs5. Evaluer les ressources internes disponibles dédiées à cette tâche : compétences, temps de travail dédié

(au moins 5h/semaine dans l’idéal), recours à un prestataire extérieur…6.Choisirlesoutilsetlestactiquesquicorrespondentlemieuxauxobjectifsdéfinis7. Prévoir la mesure des résultats de cette forme de communication

Panorama de quelques réseaux sociaux phares

TWITTER est un site gratuit demi-crobloging : il permet d’échanger, entre l’association, ses « abonnés » (utilisateurs qui suivent l’actua-lité de l’association) et ses « abon-nements » (utilisateurs suivies par l’association), des messages courts (140 caractères, espaces compris) – le plus souvent des URL d’articles ou de contenus, mais aussi des commen-taires sur l’actualité par exemple. C’est un outil très réactif, qui permet de rester en contact avec les experts d’un secteur (rôle de veille straté-gique) et d’augmenter sa visibilité en ligne (les « tweets » sont réper-toriés sur les moteurs de recherche). La Fédération Addiction y a créé un compte, @FedeAddiction, sur lequel elle a choisi de valoriser ses commu-niqués de presse et ses productions. Le choix des « abonnements » a été pensé dans le double objectif de la veille sectorielle et de l’augmenta-tion de la visibilité de l’association. La question des comptes régionaux, dans le cas d’une association avec des antennes régionales, doit être également abordée : choix de l’inti-tulé du compte, de la description de l’utilisateur, de l’harmonisation des logos, etc. www.twitter.com

FACEBOOK est un réseau social gratuit à large public, dédié initia-lement à une fonction de loisirs plutôt qu’à un usage professionnel. C’est toutefois le premier réseau social mondial et nombre d’entre-prises et d’associations, comme la Fédération Addiction, y ont créé leur page institutionnelle. On peut également y créer des pages d’évènements, des groupes de discussion thématiques… L’outil est moinsergonomiquequeTwitter,maisbeaucoupplusefficacepourlacommunication « visuelle » : diffusion d’images, de vidéos. Les inter-nautes intéressés par la page de l’association peuvent s’abonner aux misesàjourduprofilvial’option«J’aime»:ceprincipeassureunebonne visibilité. Facebook propose des solutions de publicité auprès des « fans » de votre page. www.facebook.com

GOOGLEPLUSfaitdirectementconcurrenceàTwitteretFacebook.Ilpropose,comme les autres services, la possibilité de créer une page entreprise, mais à partir d’un compte individuel. Partage de contenus de tous types, discussion instantanée avec des contacts, suivi d’actualités du secteur… les fonctions classiquesd’unréseausocialsontdisponibles.Saspécificité:lapossibilitédeclasserlescontactsparcerclesetdedéfinirunniveaudevisibilitépourchaqueinformation publiée. https://plus.google.com

VIADEOet LINKEDIN sontdesréseaux 100% professionnels, LinkedIn revêtant une dimen-sion beaucoup plus interna-tionalequeViadeo,trèsbienimplanté en France. Entre-prises, directeurs, salariés peuvent y créer leur page deprofil.Cesoutilsontpourvocation de développer les opportunités de partenariats professionnels et un réseau de personnes ressources. L’inscription à ces outils est gratuite, mais l’accès à l’intégralité des options est payant. Des formules spécia-lisées de ciblage marketing sont proposées. Les utili-sateurs intéressés peuvent suivre l’activité de la page de votre association. Viadeose révèle le plus utile pour une association française quicouvre un champ local, régio-nal ou national. http://fr.viadeo.com/ et http://fr.linkedin.com

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Quelle communication utilisez-vous pour que les publics que vous visez dans vos actions viennent se faire dépister ?

Pour le dépistage, le plus impor-tant c’est que les militants de AIDES aillent vers les gens, et qu’ils organisent des actions là où les populations confrontées au VIH-Sidasetrouvent.Ce que je crée, ce sont des outils de communication qui aident à créer du lien avec les communau-tés gays et afro-caribéennes, qui sont les plus touchées par le sida.En quelques mots et photos, il faut permettre à ces publics de comprendre qu’on s’adresse à eux et qu’on veut travailler avec eux.Mais mes supports de communi-cation ne serviraient à rien s’il n’y avait pas le bon contact et la proximité de terrain des militants de AIDES.

Comment faites-vous pour que les gays et les migrants comprennent que les actions de AIDES s’adressent à eux ?

Touslessupportsdecommunica-tion papier sont diffusés dans des lieux investis par les communau-tés qu’on invite au dépistage : les salons de coiffure africains ou les boites de nuit gays par exemple etc.De plus, les photos et les textes utilisés sur ces supports tentent de faire rapidement apparaître à qui nos actions s’adressent en priorité. Les personnes qui posent en photo sont des militants de

VIH/sida : une communication spécifique pour un public spécifique

Sandie Sempé, AIDES Nord-Ouest Ile-de-France - Responsable régionale Innovation et Démarche qualité www.aides.org

Entretien avec Laurent Marsault, chargé de mission communication événementiel pour AIDES en Ile-de-France. Laurent crée les supports de communication permettant d’informer le public sur les actions de préventionproposantdestestsrapidesduVIH/sida.

l’association. Le plus souvent, trois types de support papier sont utilisés : des affiches à mettredans les commerces et les locaux associatifs dans lesquels nous intervenons, des flyers utiliséslors des interventions de trac-tages avant et pendant l’action, et quand c’est possible des « invi-tations au dépistage » en format carte de visite que les commerces partenaires distribuent en même temps que le ticket de caisse.

Est-ce que ça veut dire que pour trouver les bons moyens de communiquer, il faut aller sur le terrain ?

Oui, c’est certain. C’est comme çaqu’onparvientàidentifierlesmessages à faire passer. Sur dé-pistage, on aurait pu choisir plein de messages différents.Les militants ont testé plusieurs propositions et on a choisi de communiquer sur la rapidité du renduderésultatetsurlaconfi-dentialité des entretiens car c’est ce qui intéressait le plus les per-sonnes.Jemerendsaussisouventquejepeux sur le terrain, au contact di-rect avec les gens, pour savoir ce qu’ils pensent des outils de com. C’est comme ça que nous avonsréalisé qu’il fallait créer quelque chose en plus des affiches etflyers.Avant d’accepter de fairele dépistage, les gens ont besoin de visualiser comment ça va sepasser.J’ai proposé undépliant, sur le-quel s’appuie le militant de AIDES pour expliquer les principales étapes du dépistage, de l’accueil au rendu de résultat.

Faire apparaitre des gays ou des migrants sur les outils de communication, est-ce que ça ne risque pas de stigmatiser ces populations ?

On fait tout pour que ces popu-lations ne se sentent pas stigma-tisées. Mais il faut bien qu’elles se sentent concernées par cette maladie. On visibilise une inégalité de san-té en faisant attention à ne pas culpabiliser ces groupes de popu-lation. Par exemple, dans nos textes on valorise la mobilisation de ces communautés dans la lutte plutôt que d’écrire des textes moralisateurs et bien pensant. Autre éléments, on choisit où on diffuse l’information. Les docu-ments papier ne sont visibles que dans des lieux qui sont investis par ces communautés. Rien n’est imposé, ce sont les commerçants qui décident ounon, de soutenir la démarche en diffusant la com. Pour le moment, on a plutôt un très bon accueil de nos supports de communication ; les gens sont contents de retrouver en action les militants qu’ils ont vu en pho-tosurlesflyers.D’ailleurs, de plus en plus, ce sont les personnels des commerces qui accueillent nos actions qui demandent à apparaitre en photo surlesflyersetlesaffiches.Ils souhaitent ainsi montrer leur engagement à lutter contre le sida et pour la santé de leur com-munauté.

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Donc on pourrait dire que la communication de AIDES sur ses actions dépistage est une communication de proximité, et que les flyers sont des bons moyens de faciliter la discussion avec les passants. Ca va un peu à l’encontre de l’idée que toute communication passe par Internet de nos jours, non ?

Nonpasvraiment.Nosflyersren-voient sur le net car papier et web sont des supports complé-mentaires. On a pris cette donnée en compte. Sur http://despis-tage.aides.org , le public accède à des explications sur la manière dont AIDES mène ses actions dépistage et aux coordonnées et les horaires des actions régu-lières telles que les permanences de santé sexuelle avec offre de dépistage rapide que nous pro-posons dans nos locaux. Pour les actions en dehors des locaux de AIDES, les militants annoncent les interventions sur la page Face-book « AIDES Ile-de-France ».

En guise de conclusion : qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier de communicant ?

C’est la recherche du bon mes-sage et de l’outil adapté au public. C’est aussi travailler en proximité avec les militants de AIDES, mettre mon savoir-faire au service de leurs idées ou de leurs intuitions. C’est aider à créer du lienentrelesgenspourmettrefinà cette épidémie.

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La communication en santé publique reste l’outil dominant dans les changements de comportements. Cette communication est le reflet des diversités culturelles et desparticularités communautaires des publics cibles du Crips Idf et de l’association AIDES.

A l’occasion de la Marche des Fiertés, le Cripsavoululapublicationd’unflyercen-tré sur la question de la représentation de lapersonnetouchéeparleVIH/sida«Luttercontre la sérophobie, l’exclusion des séro-pos ».Trop souvent, la personne séroposi-tive est vue et définie sous l’angle exclu-sifdesonstatutsérologique.Tropsouvent,certains discours mettent tout le poids de la prévention sur les personnes touchées. Ce discours est faux et dépassé.

Concrètement, via les deux slogans déclinés pour cette campagne « Il est séropositif. Avec lui, je risque de… prendre mon pied / tomber amoureux », la volonté affichéeest de casser les préjugés, non pas par de grands discours mais bel et bien via une in-formation claire et objective sur les modes de contamination au regard des dernières avancées en matière de prévention. En voici quelques exemples :• C’est possible, parce que rejeter une

personne séropositive, c’est me priver d’une belle rencontre.

• C’estpossible,parcequelepréservatif,bienposéetlubrifié,estunmoyeneffi-cace pour avoir du plaisir avec une per-sonne sans se soucier de son statut séro-logique.

• C’estpossible,parcequec’estavecunepersonne persuadée d’être séronégative mais qui vient de se contaminer que les risques sont les plus forts : c’est dans les premières semaines que la quantité de virus est la plus élevée.

Ce message, en plus de faire tomber des préjugés, permet à la personne séronégative de se réapproprier des stratégies de prévention en fonction de son mode de vie.

Unecampagnedecommunicationcibléen’estefficacequelorsquesontonestenphaseavecl’opinion.Dece fait, il existe des pré-requis à prendre en compte : les besoins, les vécus, les ressentis et les demandes des publics touchés. Ce n’est qu’une fois ces caractéristiques considérées, qu’il sera possible d’élaborer une campagne au plus près des préoccupations et de formuler des messages qui seront adoptés collectivement.

VIH/sida : faire passer le message avec une communication ciblée. Une approche participative et de co-développement au CRIPS Ile-de-France

Pôle Ingénierie de Projets du Crips Ile-de-France

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Un chargé de communication dans une petite association, à quoi ça sert ?CorinneDEFRANCE,Oppélia/IPTMembredelaFédérationAddiction–Chefdeservice-www.oppelia.fr

A l’heure de l’informatisation, comment la prévention de proximité pourrait-elle se priver de ces moyens de communication modernes ? La prévention et l’éducation pour la santé doit-elle garder une communication archaïqueàl’imagedebricolage,etqued’aucunpuissedire:«detoutefaçon,onnesaitpascequevousfaites,àquoiçasert,quelssontlesrésultats?».Etquediredesrapportsd’activitésde200pages,sansillustrations ni mise en page attractive ? Qui prend vraiment le temps de les lire ?

Les porteurs de projets s’entendent parfois dire qu’ils ne savent pas mettre en valeurs leurs actions. Or, rendre lisibles ses activités permet de montrer comment l’argent public a été utilisé, et de valori-ser les publics en tant qu’acteurs, mais aussi auteurs de leurs parcours. Il ne s’agit pas de communiquer pour le plaisir d’être vu, mais bien de mettre la communication au service de la population.Pour montrer le rôle stratégique du poste de chargé de communication en prévention, même dans les petites associations, je prendrai l’exemple d’un pro-jet sur le thème de l’alimentation. Nous savons que les messages des grandes cam-pagnes de santé publique se heurtent aux repré-sentations qu’ont les personnes les plus éloignées dessystèmesdepréventionetdesoins.Afinderé-duire l’écart entre les personnes les plus enclines à entendre ces messages et les autres, le chargé de communication peut intervenir sur le terrain pour apporter une approche complémentaire. Il va pou-voir valoriser leurs savoirs et les aider à les trans-mettre à d’autres. Dans ce projet, un groupe de femmes fréquentant une maison de quartier a décidé de transmettre aux personnes souffrant de diabète (pathologie très fré-quente dans leur entourage), leurs techniques culi-naires, pour adapter des recettes traditionnelles, habituelles, quotidiennes ou de fête. Avec l’appui d’une diététicienne, des professionnels de l’Atelier SantéVilleetdenotrechargéedecommunication,ellesontrevisitéleurspropresrecettesafindelesadapter au mieux tout en gardant les saveurs qui leur sont chères.Notre chargée de communication a réussi à mettre en valeur ce projet qui s’appuyait sur une approche expérientielle développée par les intervenants en prévention accompagnant ces femmes. En effet, une fois élaborées ces recettes devaient être pré-sentéesdemanièreattractiveafind’enpermettreladiffusion. Grâce à l’alliance des compétences de ces femmes et des nôtres, nous avons pu éditer un livret illustré intitulé « Les recettes de mon patio ». Le travail de la chargée de communication a consisté àadapterlestyledudocumentaupubliccibleafinque sa diffusion permette de délivrer un message compréhensible par un grand nombre de personnes résidants dans ce quartier.

La réalisation de ce livret a permis : ● de valoriser ces savoirs faire. Il s’agissait donc de considérer que ces personnes étaient les premières expertes de leurs situations en partant de leurs vécusetdeleurssavoirsafind’avancerensemble. ● de démultiplier l’impact de cet outil en le diffu-sant de manière plus large auprès des profession-nels de santé et des autres centres sociaux. ● aux professionnels de l’hôpital de prendre connais-sance de ce projet et de s’y intéresser. Eux-mêmes étant en difficulté pour trouver des outils leurpermettant de mieux communiquer avec certains diabétiques, ils ont souhaité nous rencontrer. Ce nouveau partenariat nous a permis de mettre en place des ateliers d’éducation pour la santé à des-tination des patients diabétiques et de leur entou-rage. L’utilisation de ce livret a été un élément essentiel de ce projet et sa réédition a du être envisagée.

En conclusion, les outils réalisés grâce aux compé-tences des chargés de communication qui s’appuient les actions de terrain réalisées par les intervenants en prévention, viennent compléter et appuyer les communications de masse des campagnes nationales en permet-tant d’atteindre les publics, dans la proxi-mité.

Les recettes de mon Patio

Action financée par la Région Ile-de-France

Mélanger les jaunes d’oeufs avec 10 cl de lait et 3 cuillérées à

soupe d’édulcorant. Faites bouillir le reste de lait avec la crème liquide et la gousse de

vanille (1)Verser le liquide tiède sur les jaunes, mélanger bien et verser

dans des coupelles allant au four (2)Faire cuire à four tiède (100°C th. 3) pendant 40 minutes.Laisser refroidir et réserver au réfrigérateur.Laver les raises et les couper en deux ou quatre (3)Les faire sauter dans le beurre avec le basilic et les pistaches

pendant une minute (4)Ajouter le jus de citron et la cuillérée à soupe d’édulcorant.Retirer du feu.Server les crèmes bien fraiches, avec les fraises tièdes sur le dessus

(ou froides selon les gouts).

DESSERT14Crème vanille cuite au four avec fraises4 jaunes d’oeufs

•15 cl de crème liquide allégée

•20 cl de lait ½ écrémé

•4 cuillère à soupe d’édulcorant

•une gousse de vanille

•200 g de fraises

•1

2

3

4

5 feuilles de basilic haché•

1 cuillérée à soupe de pistache mondées

•1 cuillérée à soupe de jus de citron

•1 noisette de beurre

Les fraises étant un des fruits les moins sucrés, je peux en manger

>jusqu’à un bol (250 gr)La stévia est un édulcorant naturel à base de plante. Il peut être

>utilisé pour cette recette. Il doit être ajouté en fin de cuisson.

Entrée : Crudités ou cuidités (légumes cuits)

>Plat : 1 portion de viande rouge ou blanche ou 1 portion de

>poissonAccompagnement : Féculent + légumes

>Dessert : Crème vanille cuite au four avec fraises

>

15Comment équilibrer mon repas ?

……….et si je suis diabétique ?

Crème vanille cuite au four avec fraises

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Pilotagel’Instance Régionale en Education pour la Santé d’Ile-de-France (IREPS IDF).www.ireps-iledefrance.org

Coordination des activitésIREPS - Claude [email protected] - 06.79.50.79.88.

Associations contributrices du Pôle Le Pôleestconstituéd’unréseaud’associationsœuvrantenprévention,promotionetéducation pour la santé :

IREPS / CODES 78, 91, 93 et 95Les Comités Départementaux d’Education pour la Santé (CODES) sont les associations qui développent la promotion de la santé et l’éducation pour la santé sur les 8 départe-ments d’Ile-de-France. www.codes78.orgwww.codes91.orgwww.codes93.orgwww.codes95.org

CRIPS Ile-de-FranceLe Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida est un centre ressources pour tous ceux qui s’impliquent, en Ile-de-France, dans la prévention du VIH/Sida,des hépatites et des IST, des consomma-tions de drogues et des comportements à risques des jeunes. www.lecrips-idf.net

AIDES (association de lutte contre le VIH/sida et les hépatites virales)AIDES est une association de santé commu-nautaire dédiée à la lutte contre le sida et les hépatites. AIDES est présent en France métropolitaine et dans certains DOM, sous forme d’un réseau national et internatio-nal.www.aides.org

ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie)L’ANPAA est une association qui a pour ob-jectif de développer dans tous les milieux une stratégie globale de prévention des risques liés à la consommation d’alcool et d’autres substances psycho-actives. www.anpaa.asso.fr

Fédération AddictionLa Fédération Addiction regroupe les professionnels du secteur de l’addicto-logie. Elle a pour but d’offrir des lieux d’échanges, de confrontation, d’expression aux intervenants en addictologie sur des champs très diversifiés (soins, réductiondes risques, prévention, recherche, éduca-tion, insertion, justice). Elle est aussi un interlocuteur pour les pouvoirs publics. www.federationaddiction.fr

Institut RenaudotL'Institut Renaudot est une association nationale qui contribue à la promotion de la santé, notamment par la promotion et le développement des démarches commu-nautaires en santé à travers l’accompagne-ment d’acteurs de terrain, un centre docu-mentaireetlacontributionàdesréflexionsstratégiques.www.institut-renaudot.fr

Les acteurs du Pôle Régional